Cours APC Éco 11ème SES 2013-2014

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 69

1

COURS D’ECONOMIE 11ème SES

CHAPITRE 1 : LA COMPTABILITÉ NATIONALE

DÉFINITION

La comptabilité nationale est une représentation de l’économie d’un pays sous une forme simplifiée
en la reconstituant schématiquement sous formes de comptes et de tableaux. Elle est née après la
deuxième guerre mondiale.

1-Le secteur institutionnel

Le secteur institutionnel regroupe les unités institutionnelles ayant un comportement économique


analogue ou voisin caractérisé par la fonction principale et les ressources essentielles des unités
auxquelles s’ajoute une catégorie particulière ‘’le reste du monde’’.

Les comptes des secteurs institutionnels enregistrent toutes les transactions d’un secteur avec les
autres. L’objet des comptes consiste à dégager des soldes significatifs, représentatifs de l’activité
économique nationale.

2-L’unité institutionnelle

On entend par unité institutionnelle une unité disposant d’une comptabilité complète et jouissant de
l’autonomie de décision dans l’exercice de sa fonction principale.

L’unité institutionnelle est résidente si elle travaille sur le territoire économique national pendant au
moins un an et non résidente si la durée est inférieure à un an.

L’économie nationale représente l’ensemble des unités institutionnelles résidentes ; ce qui n’y est
pas est dans le reste du monde.

Le système élargi de comptabilité nationale distingue six secteurs institutionnels plus le reste du
monde : les sociétés et quasi sociétés (SQS) non financières, les sociétés financières, les ménages, les
administrations publiques, les administrations privées et les institutions sans but lucratif au service des
ménages (ISBLSM).

I-LES CARACTÉRISTIQUES DES SECTEURS INSTITUTIONNELS

Les fonctions principales des secteurs institutionnels sont :

-produire des biens et des services marchands non financiers ;

-produire des services non marchands ;

-répartir le revenu ;

-consommer ;

-financer ;

-assurer.

1-Les sociétés et quasi sociétés (SQS) non financières

1
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
2
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

Les SQSNF ont pour fonction principale de produire des biens et services marchands non
financiers. Leur contribution à la création de richesses (biens et services) se mesure par la valeur
ajoutée (VA) : VA = P° - C°I.

Exemples : FOFY INDUSTRIE, MALI LAIT SA, SOMAPILE.

2-Les sociétés financières

Les SF proposent des services financiers comme le crédit, la gestion de l'épargne et l'assurance.

Ex: JEMENI, ECOBANK, Assurance Lafia) et des compagnies d'assurances ainsi que des mutuelles
(à adhésion facultative).

Ce secteur a pour fonction principale de financer l’économie à partir de la collecte des ressources.

3-Les ménages

Les ménages consomment. On parle de consommation finale par opposition aux consommations
intermédiaires.
Les ménages épargnent : épargne financière et non financière (immobilier : logements, terrains).

Certains ménages produisent : il s'agit des entreprises individuelles c'est-à-dire de personnes


physiques (par opposition aux personnes morales que sont les sociétés). "Individuelles" ne signifie pas
qu'une seule personne y travaille.

Exemples : professions libérales, artisans, une prison, un internat.

4-Les administrations publiques

C’est l’ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des services
non marchands ou d'effectuer des opérations de redistribution du revenu ou du patrimoine national.
Leurs ressources principales proviennent des prélèvements obligatoires.

Ex : L'Etat, les collectivités locales (régions, départements, communes et régies, districts, syndicats,
communautés urbaines) et les régimes d'assurance sociale.

5-Les administrations privées

Elles ont à peu près les mêmes fonctions que les administrations publiques mais seulement elles
appartiennent aux privés et aux ONG.

Exemples : UNICEF, Fondation pour l’enfance, etc.

6-Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM)

Le secteur des ISBLSM est l'ensemble des unités privées dotées de la personnalité juridique qui
produisent des biens et services non marchands au profit des ménages. Leurs ressources principales
proviennent de contributions volontaires en espèces ou en nature, de versements des administrations
publiques, ainsi que de revenus de la propriété.

Exemples : église, syndicats, partis, fondations

Leur production est infime mais leur rôle social est essentiel.

2
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
3
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

Tous les agents extérieurs avec lesquels l'économie nationale échange sont englobés dans une
catégorie intitulée "reste du monde". On parle aussi de l'extérieur.

II-LES OPERATIONS DES SECTEURS INSTITUTIONNELS

On distingue deux grands types d’opérations : les opérations financières et non financières.

A-LES OPERATIONS NON FINANCIERES

La comptabilité nationale regroupe habituellement ses opérations en deux grandes catégories : les
opérations sur les biens et services et les opérations de répartition des revenus.

1-Les opérations sur les biens et services

Elles retracent l’origine des biens et des services qui figurent en ressources et leurs utilisations qui
figurent en emplois. Cette catégorie regroupe l’ensemble des opérations ayant trait à la création et à
l’utilisation des biens et services. Il s’agit des opérations de production, de consommation, de
formation brute de capital fixe et des opérations avec l’extérieur.

Ressources = Emplois

Emplois = CI + CF + FBCF + X + ΔS et R = P + M

On obtient alors exprimée en terme monétaire l’égalité R = E

P + M = CI + CF + FBCF + X + ΔS

Si R = E et E = CI + CF + FBCF + X + ΔS

Alors R = P + M ou E = P + M

a-La production

Elle consiste à créer des biens et services à partir des facteurs de production. Elle peut être
marchande ou non marchande.

b-La consommation

Elle désigne l’utilisation des biens et services en vue de satisfaire un besoin. Cependant il faut
distinguer la consommation intermédiaire de la consommation finale.

La consommation intermédiaire désigne la valeur des biens et services utilisée par un agent pour
produire d’autres biens et services.

La consommation finale représente les biens et services utilisés pour satisfaire directement les
besoins des agents économiques.

c-La formation brute de capital

Elle signifie un investissement et revêt deux formes :

-La formation brute de capital fixe (FBCF) :

3
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
4
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

Elle représente la valeur des biens durables acquis par les unités de production pour être utilisés
pendant au moins un an dans leur processus de production ;

-La variation de stocks :

La variation des stocks se mesure par la différence entre les stocks en fin d’année et les stocks en
début d’année. Elle se modifie sans cesse au cours de l’année.

La comptabilité nationale enregistre les variations (qui peuvent être positives ou négatives)
intervenues dans le volume des stocks entre le début et la fin de l’année.

REMARQUE

La consommation de la FBCF s’appelle l’amortissement. Les ménages ne détiennent pas de stock


mais consomment tout. La somme de la FBCF et des variations de stock donne toujours le montant
total de la formation brute de capital.

FBC = FBCF + ∆Stock

2-Les opérations de répartition des revenus

Ces opérations portent essentiellement sur la distribution et la redistribution du revenu national issu
de la production.

La comptabilité nationale retient six opérations.

a-La rémunération des salaires

Elle comprend tous les versements effectués et les avantages fournis par l’employeur à l’employé
pour le travail que ce dernier a accompli. Il s’agit des salaires et traitements bruts ainsi que les
cotisations sociales à la charge de l’employeur.

b-Les impôts liés à la production et à l’importation

Il s’agit des prélèvements obligatoires sur les entreprises qui sont versés à l’Etat (TVA, DDD, etc.).

c-Les subventions d’exploitation

Ce sont des aides accordées par l’Etat aux entreprises.

d-Les revenus de propriété et de l’entreprise

Les revenus de la terre (fermage, métayage), les revenus des biens incorporels (droit d’auteur), les
licences d’exploitation de brevet d’invention, les dividendes et revenus distribués par les sociétés.

e-Les opérations d’assurance dommage

Ces opérations regroupent les versements des primes opérés par les assurés et la remise
d’indemnités effectuée à leur profit par les entreprises d’assurances.

f-Les autres transferts courants sans contre parties

Il s’agit des impôts sur le revenu et le patrimoine, les cotisations sociales, les prestations sociales.

4
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
5
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

En plus de ces six opérations on distingue une 7ème qui n’influence pas directement la
consommation des bénéficiaires appelée transfert en capital. Il s’agit par exemple des aides à
l’investissement, des impôts à capital (prélèvement sur les donations et successions).

B-LES OPERATIONS FINANCIERES

Ces opérations sont relatives à la création et à la circulation des moyens de paiements, de


placement et de financement. Il s’agit de la variation de la monnaie, de l’emprunt, des devises, des
remboursements.

III-LE COMPTE D’OPERATIONS NON FINANCIERES

On regroupe les comptes dans un grand compte en T qui récapitule les ressources à droite et les
emplois à gauche de toutes les opérations sur les biens et les services et les opérations de répartition du
revenu des différents secteurs institutionnels.

Exemple de compte d’opérations non financières

EMPLOIS RESSOURCES

Consommations intermédiaires= Production des biens et services=

Rémunération des salaires= Subvention d’exploitation=

Impôts liés à la production= Salaires reçus=

Impôts sur le revenu et le patrimoine= Intérêts et dividendes reçus=

Primes d’assurance= Indemnités d’assurance=

Intérêts et dividendes versés= Prestations sociales reçues=

Cotisations sociales versées= Subventions d’investissement reçues=

Consommations finales= Autres ressources=

FBCF=

Variation de stock=

Acquisition de terrain=

Autres emplois=

CAPACITE DE FNANCEMENT BESOIN DE FINANCEMENT

Total emplois= Total ressources =

Exercice d’application

5
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
6
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

Exercice 1 : à partir des données suivantes établir la séquence des comptes du secteur des ménages

Impôts liés à la P° (sauf TVA) : 30 Aides à l’investissement 50


Consommations intermédiaires 350 Revenus de la propriété versés 220
Production 1100 Primes d’assurances 80
Variation de stocks - 10 Indemnités d’assurances 70
Prestations sociales 1300 Consommation finale 2200
Revenus de la propriété reçus 400 FBCF 460
Cotisations sociales 1000 Acquisition nette de terrains 50
Impôt sur le revenu 350 Rémunération des salariés reçues 2500
Subventions d’exploitation 20 Rémunération des salariés versées 500

Exercice 2 : à partir des données suivantes établir la séquence des comptes du secteur des SNF

Intérêts versés 150 Consommation intermédiaire 1800


Dividendes versés 50 Dividendes reçus 40
Variation de stocks -30 Impôts sur les sociétés 200
Aides à l'investissement 300 FBCF 250
Cotisations sociales 100 Intérêts reçus 30
Rémunérations des salariés 1050 Impôts liés à la P° (sauf TVA) 150
Production de B&S marchands 3500 Acquisition nette de terrains 60

IV-LA SEQUENCE DES COMPTES DES SECTEURS INSTITUTIONNELS

"Fonctionnement" de la séquence des comptes :

- Dans la partie gauche, les "emplois" enregistrent les dépenses des agents économiques : salaires
versés par les sociétés, impôts versés par les ménages, subventions versées par les administrations
publiques ;
- Dans la partie droite, les "ressources" enregistrent les flux entrants pour les agents économiques :
salaires reçus par les ménages, impôts reçus par les administrations publiques, subventions reçues par
les sociétés... ;
- Le solde de chacun des comptes résulte de : Somme des ressources - Somme des emplois. Le solde
de chaque compte porte un nom (VA, EBE..). Son intitulé et son montant sont présentés en partie
gauche (pour faire apparaître un équilibre dans le compte) mais il s'agit en fait d'une ressource pour la
suite des opérations (par exemple, la VA des sociétés leur permet de verser des salaires et des impôts
et de conserver un EBE pour la suite des opérations...). En raison de ce report de solde dans le compte
suivant, on peut dire que les comptes fonctionnent en cascade ou qu'ils forment une séquence :
PERUC.

Le but de la séquence des comptes PERUC est de fournir des données chiffrées globales (c'est-à-dire
au niveau national) sur les opérations des agents économiques : rémunérations des salariés par
exemple.
Les comptes sont construits de façon à permettre l'apparition des données pour l'ensemble des unités
d'un secteur mais aussi pour la totalité des unités quel que soit leur secteur (niveau le plus agrégé).
Cela explique (et cela doit être bien compris) ;

- que la présentation des comptes est la même pour tous les secteurs (sans quoi l'agrégation ne serait
pas possible) et que cette présentation englobe toutes les opérations existantes ;

6
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
7
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

- que pour un secteur donné, certaines parties des comptes n'auront aucune utilité puisqu'il n'existe pas
de secteur impliqué dans la totalité des opérations : les ménages ne reçoivent pas d'impôts, les sociétés
n'ont pas de consommation finale, les administrations ne reçoivent pas de salaires…

Exemple de séquence des comptes : Le cas des ménages

EMPLOIS RESSOURCES
Compte de PRODUCTION
Consommation intermédiaire : Production :
Valeur Ajoutée brute :
Compte d’EXPLOITATION
Impôts liés à la production* (sauf Valeur Ajoutée brute :
TVA) : Subventions d’exploitation :
Rémunérations des salariés
Excédent Brut d'Exploitation :
Compte de REVENU
Subventions d’exploitation Excédent Brut d'Exploitation :
Revenus de la propriété Rémunération des salariés
Opérations d’assurances dommages Impôts liés à la production et à
Autres transferts courants (Impôts l'importation
sur le revenu, sur le patrimoine, sur Revenus de la propriété
les sociétés, cotisations sociales...) Opérations d’assurances dommages
Revenu Disponible Brut : Autres transferts courants
Compte d’UTILISATION DU REVENU
Consommation finale : Revenu Disponible Brut :
Epargne Brute :
Compte de CAPITAL
Transferts en capital (aides à Epargne Brute :
l’investissement...) Transferts en capital (aides à
FBCF : l’investissement...)
Variation de stocks :
Acquisition nette de terrains :
Capacité (+) ou besoin (-) de
financement

* Impôts spécifiques : Pmu, loto, licences des débits de boissons, taxe professionnelle, taxe
d'apprentissage, impôts CEE...

Exercice : à partir des données suivantes établir la séquence des comptes du secteur des ménages
Revenus de la propriété reçus : 460 Revenus de la propriété versés : 280
Consommations intermédiaires : 440 Primes d’assurances : 90
Production : 1850 Variation de stocks : + 5
Impôts liés à la production (sauf TVA) : 40 Impôt sur le revenu : 390
Indemnités d’assurances : 120 Cotisations sociales : 1450
FBCF : 400 Rémunération des salariés reçues: 2500
Subventions d’exploitation : 30 Prestations sociales : 1500
Acquisitions nettes de terrains : -20 Consommation finale : 3220
Rémunérations des salariés versées : 400

7
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
8
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

La séquence des comptes permet de dégager des soldes au niveau d'un secteur ainsi qu'au niveau de
l'ensemble de l'économie. Par exemple, le compte de production des ménages permet de connaître leur
VA, celui des SNF la leur. La sommation des VA respectives des 5 secteurs aboutit au chiffre du PIB.
Ainsi pour 1998, en Mds de francs, (ASF 2000)

SNF SF Administrat° Ménages ISBLSM


pub
4354,2 383,6 1400,6 1686,4 28,9

Comme la construction des comptes est la même pour les 5 secteurs, on peut agréger les montants de
n'importe quel type d'opération.

REMARQUE

Le plan est le même pour le compte des autres secteurs institutionnels. Mais le compte d’utilisation
du revenu ne concerne que les ménages et les administrations. Les autres secteurs ne sont pas
concernés par ce compte.

V-LES AGRÉGATS

Le SECN définit les agrégats comme des grandeurs synthétiques qui mesurent les résultats de
l’activité de l’ensemble de l’économie.

Les principaux agrégats retenus sont :

A-LE PRODUIT INTERIEUR BRUT (PIB)

Le PIB est l’ensemble des biens et services produits au cours d’une année dans un pays. Il se
rattache étroitement à la notion de valeur ajoutée qui désigne l’ensemble des richesses créées par les
unités institutionnelles.

PIB = ΣVA

Cependant cette valeur du PIB n’est pas véritablement égale à la valeur du PIB telle qu’elle est
vendue car elle est calculée hors taxes et hors droits de douane.

Pour obtenir le PIB au prix du marché, il faut y ajouter des taxes (TVA et DDD) grevant les
produits.

Ainsi on peut calculer le PIB selon 3 optiques.

1-Le PIB selon l’optique de la production (pm)

Il est calculé à partir des comptes de production

PIBpm = ΣVA + TVA + DDD

2-Le PIB selon l’optique du revenu (pm)

On le calcule à partir des comptes d’exploitation

PIB =
∑ Rémunération des salariés+ EBE+ Impôts liés à la production et àl ’ importation−les subventions d ’ exploita
8
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
9
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

3-Le PIB selon l’optique de la dépense (pm)

Il est obtenu à partir des emplois dont on déduit la somme des importations.

PIB = ∑ CF sur ≤territoire national + FBCF+ ∆ S+ X −M

B-LE PRODUIT INTERIEUR NET (PIN)

La valeur du PIB précédemment calculée est brute car elle contient les charges supportées pour
couvrir l’usure du capital c’est-à-dire les machines, les équipements, les outillages, les bâtiments…

Pour trouver le PIN, on déduit du PIB/PM cette perte de valeur appelée amortissement.

Ce PIN est au prix du marché. PIN = PIB au prix du marché – Amortissement

C-LE PRODUIT NATIONAL BRUT (PNB)

Le terme national signifie que l’on considère la production de richesses de toutes les entreprises
nationales à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

Pour obtenir le PNB, il faut donc prendre en compte les revenus du travail, de la propriété et de
l’entreprise individuelle (salaires, intérêts, loyers, dividendes…) reçus et versés au reste du monde.

PNB = PIB au prix du marché + Transferts de revenu reçus du reste du monde - Transferts
de revenus versés au reste du monde

D-LE PRODUIT NATIONAL NET (PNN)

On obtient le PNN en déduisant du PNB la valeur de la consommation du capital fixe c’est-à-dire


l’amortissement.

PNN = PNB - Amortissement

E-LE REVENU NATIONAL AU PRIX DU MARCHE (RNPM)

Il se calcule à partir du PIN en tenant compte des revenus reçus du reste du monde et des impôts
liés à la production et à l’impôt versé au reste du monde.

RN = PIN + Revenus de transferts reçus du reste du monde - Impôt lié à la production et à


l’impôt versé au reste du monde majorés des subventions d’exploitation

F-LE REVENU NATIONAL DES FACTEURS

Il est obtenu à partir du revenu national au prix du marché en considérant les impôts liés à la
production et à l’importation nette moins les subventions d’exploitation.

RNF = RN au prix du marché - Impôts liés à la production et à l’importation nettes-Les


subventions d’exploitation reçues.

G-L’UTILISATION DES AGREGATS : LES RATIOS

Les ratios sont des indicateurs qui permettent d’apprécier les résultats de l’activité économique
d’une nation.

9
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
10
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

RATIOS DEFINITIONS
Propension moyenne à consommer des ménages CF des ménages
RDB des ménages
Propension moyenne à exporter du pays Exportation
PIB
Propension moyenne à importer du pays Importation
PIB
Solde extérieur Exportation-Importation
Taux de couverture Exportation
∗100
Importation
Taux de prélèvement obligatoire Impôts+Cotisations sociales
∗100
PIB
Taux d’autofinancement Epargne brute
∗100
Investissement brut (FBCF )
Taux d’investissement FBCF
∗100
PIB
Taux d’épargne des ménages Epargnebrute des ménages
∗100
RDB

INTERPRETATION DES RATIOS

-Les propensions moyennes à consommer ou à épargner montrent la part du RDB des ménages
affectée à la consommation ou à l’épargne ;

-les propensions moyennes à exporter ou à importer mesurent la part du PIB consacrée à


l’exportation ou à l’importation;

-le taux de couverture et le solde extérieur mesurent le degré d’indépendance du pays vis-à-vis de
l’extérieur.

Si le taux de couverture est supérieur à 100% (ou le solde extérieur est positif), cela prouve que la
balance commerciale du pays est excédentaire c’est-à-dire que le pays vend plus qu’il n’achète. Ainsi
les recettes d’exportation sont assez importantes pour couvrir largement les dépenses d’importation.

En revanche si le taux de couverture est inférieur à 100% (ou si le solde extérieur est négatif), cela
montre que la balance commerciale du pays est déficitaire. Dans ce cas le pays a besoin de l’extérieur
pour satisfaire ses besoins en biens et services. Tel est le cas de la plupart des pays en voie de
développement ;

-le taux de prélèvement obligatoire désigne le poids des impôts et cotisations sociales dans le PIB
de la nation ;

-le taux d’autofinancement montre la capacité des secteurs institutionnels à financer eux-mêmes
leurs investissements ;

-le taux d’investissement montre la part du PIB consacrée à l’investissement. Plus il est important,
plus l’économie a tendance se fortifier.

Exercice d’application

10
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
11
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

Comptables nationaux que vous êtes, on vous soumet les informations suivantes concernant un pays
en 2006 (chiffres en millions de FCFA) :

-la consommation intermédiaire réalisée s’élève à 450 125 ;

-les revenus reçus de l’extérieur s’élèvent à 380 660 ;

-la consommation finale des ménages et des administrations est 465 250 ;

-les subventions d’exploitation reçues sont 246 320 ;

-la production totale du pays se chiffre à 985 844 ;

-les revenus versés au reste du monde s’élèvent à 310 120 ;

-les impôts liés à la production versés au reste du monde sont 180 190 ;

-l’investissement brut réalisé est 120 470 ;

-les exportations du pays se chiffrent à 560 112 ;

-la consommation de la FBCF est 16,5% ;

-la douane a perçu 32,5% de DDD sur les importations ;

-les stocks de l’année ont augmenté de 53 140 ;

-le taux d’imposition de la valeur ajoutée est 18,5%.

TAF

1-A travers l’équilibre général de l’économie, calculez la valeur des importations.

2-Calculez le PIB au prix du marché.

3-Calculez les autres agrégats suivants : PIN, PNN, PNB, RN, RNF.

4-Calculez les différents ratios.

CORRECTION

1-A travers l’équilibre général de l’économie M= ?

E = R <=> CI + CF + FBCF + ∆S + X = P + M

450 125 + 465 250 + 120 470 + 53 140 + 560 112 = 985 844 + M

1 649 097 = 985 844 + M

M = 1 649 097-985 844

M = 663 253

2-Le PIB au prix du marché est :

PIBpm = ∑ VA + TVA + DDD

11
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
12
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

VA = Production - CI = 985 844 - 450 1125 = 535 719

18 ,5∗535 719
TVA = = 99 108,01
100

32, 5∗663 253


DDD = = 215 557,22
100

PIBpm = 535 719 + 99 108,01 + 215 557,22 = 850 384,23

3-Les autres agrégats sont :

PIN = PIBpm - Amortissement

PIBpm = 850 384,23

16 ,5∗120 470
Amortissement = 16,5%FBCF = = 19 877,55
100

PIN = 850 384,23 - 19 877,55 = 830 506,68

PNB = PIBpm + Transferts reçus du reste du monde - Transferts versés au reste du monde

PNB = 850 384,23 + 380 660 - 310 120 = 920 924,23

PNN = PNB - Amortissement

PNN = 920 924,23 - 19 877,55 = 901 046,68

RNPM = PIN + Revenus de transfert reçus du reste du monde - Impôts liés à la production et à
l’impôt versés au reste du monde majorés des subventions d’exploitation reçues

RNPM = 830 506,68 + 380 660 - (180 190 + 215 557,22 + 246 320) = 569 099,46

RNF = RNPM - Impôts liés à la production et à l’importation nettes - les subventions d’exploitation
reçues

RNF = 569 099,46 - (395 747,22 + 180 190) - 246 320 = -148 432,24

VI-L’EQUILIBRE GENERAL DE L’ÉCONOMIE SUR LES BIENS ET SERVICES

Pour Chaque produit l’équilibre est nécessairement réalisé en quantité (poids, volume, unité) entre
le total des ressources dont on a pu disposer et le total des emplois de ces produits.

RESSOURCES = EMPLOIS ; R = P + M

E = CI + CF + FBCF + ∆S + X

Ainsi l’équilibre emplois-ressources est obtenu lorsque : P + M = CI + CF + FBCF + ∆S + X

X
Le taux de couverture = ∗100
M

Le solde extérieur = X - M

12
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
13
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

Décomposer la croissance

A partir de l'égalité emploi-ressources, il est possible de mesurer la contribution de la consommation


finale, de l'investissement, de l'alimentation éventuelle des stocks et du commerce extérieur à la
croissance du PIB.

PIB + Importations = Consommation finale + FBCF + Variation de stocks + Exportations

PIB = Consommation finale + FBCF + Variation de stocks + Exportations - Importations

PIB = Consommation finale + FBCF + Variation de stocks + Solde du commerce extérieur*

Demande intérieure = Consommation finale et FBCF


Demande extérieure = Exportations

Exercice

La comptabilité nationale donne des informations suivantes sur un pays au cours de l’année 2006
(chiffres en millions d’euro) :

-l’investissement brut s’élève à 49 500 ;

-la consommation intermédiaire se chiffre à 280 500 ;

-la somme des ressources s’élève à 694 500 ;

-la consommation finale réalisée est 262 500 ;

-la production totale du pays se chiffre à 478 500.

Courant 2006 les stocks ont augmenté de 16 500. Le service des douanes perçoit 35% de droit sur
les importations tandis que la valeur ajoutée est taxée à 20%.

TAF :

1-A travers l’équilibre général calculez la valeur des exportations et des importations.

2-Calculez le PIB au prix du marché.

CORRECTION

1-L’équilibre est obtenu lorsque R = E, c’est-à-dire P + M = CI + CF + FBCF + ∆S + X.

Calcul de M ; R = P + M => M = R - P = 694 500 - 478 500 = 216 000

M=216 000

Calcul de X ; on sait que E = CI + CF + FBCF + ∆S + X => X = E - (CI + CF + FBCF + ∆S)

X = 694 500 - 609 000 = 85 500

X = 85 500

2-Le PIB au prix du marché

13
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
14
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

PIB = ΣVA + TVA + DDD

ΣVA = P - CI = 478 500 - 280 500 = 198 000 ; VA = 198 000

198 000∗20
TVA = = 39 600
100

35∗216 000
DDD = 35%Importations = = 75 600
100

PIB = 98 000 + 39 600 + 75 600 = 313 200 ; PIB = 313 200

VII-LES TABLEAUX

Le SECN (Système Elargi de Comptabilité Nationale) retient principalement deux tableaux : le


TES (Tableau d’Entrées-Sorties) et le TEE (Tableau Economique d’Ensemble).

A-LES TABLEAUX D’ENTREES-SORTIES (TES)

Ce tableau décrit la manière dont se réalise l’équilibre entre les ressources et les emplois. Il fait
ressortir des relations intermédiaires industrielles existantes entre les branches. Il se présente sous la
forme de 4 petits tableaux.

1-Le tableau des entrées (ou emplois intermédiaires)

C’est un tableau portant les branches (unités institutionnelles) en colonne où on peut lire la
consommation intermédiaire de chaque branche.
Branches AGRICULTURE INDUSTRIE ADMINISTRATION TOTAL CI
Produits Prdts
Agricoles 12 15 6 33
Industriels 18 19 8 45
Administratifs 8 6 12 26
Total CI Bches 38 40 26 104

2-Le tableau des emplois finaux


Il enregistre en colonne l’utilisation finale des produits : consommation finale des ménages et des
administrations, FBCF de tous les agents économiques, variation des produits, exportation des
produits. La dernière colonne inscrit le total des emplois.

La fusion de ces 2 tableaux (emplois intermédiaires-emplois finaux) donne en ligne les emplois
intermédiaires et les emplois finaux par produits. Le total de la colonne fournit le total des emplois.
CF FBCF ∆S X TOTAL
EMPLOIS
Ménages Administration
s

15 10 30 20 25 133

20 21 32 15 28 161

26 25 16 13 18 124

14
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
15
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

117 78 48 71 418

3-Le tableau de compte de production

Ce tableau donne le total de la consommation intermédiaire, de la valeur ajoutée et de la production


finale de chaque branche.

Branches AGRICULTURE INDUSTIRE ADMINISTRATION TOTAL CI


Des Prdts
Total CI des 38 40 26 104
Branches
Valeur ajoutée 49 45 24 118
Production 87 85 50 222

4-Le tableau des ressources en produits

Les ressources en produits comprennent essentiellement la production totale des branches et les
importations.
Produits 70 85 50 205

Importations 50 40 20 110

Total ressourc. 120 125 70 315

En fusionnant ces 4 tableaux on obtient le tableau suivant :


Branches Ménages SQS Adm Total CF FBCF ∆S X Total
Produits . CI M A Emplois
Agricoles
Industriels
Services
non
marchands
Total CI 0
VA
Production
M
Total 0
ressources

Exercice d’application

Considérons une économie composée de 4 branches : agriculture, industrie, services marchands,


administration (chiffres en milliards de FCFA).

Au cours de l’année la production agricole a été de 320, la production industrielle de 2 050, celle
des services de 750 et celle de l’administration de 380.

15
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
16
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

La consommation finale annuelle s’est chiffrée à 360 pour les produits agricoles, 600 pour les
produits industriels, 600 pour les services marchands et 380 pour l’administration.

Les consommations intermédiaires annuelles ont été les suivantes :

-l’agriculture a consommé 80 de produits industriels et 70 de services marchands ;

-l’industrie a consommé 30 de produits agricoles, 120 de produits industriels et 100 de services


marchands ;

-les services marchands ont consommé 80 de produits industriels et 100 de services marchands ;

-l’administration n’a pas fait de consommation intermédiaire.

La formation brute de capital fixe annuelle a été de 1 470 et porte uniquement sur les produits
industriels.

Le pays a exporté 350 de produits industriels et 80 de services marchands. La branche agricole a


importé pour 70, l’industrie a importé pour 590 et la branche des services pour 200.

La variation de stock ne porte que sur les produits industriels qui ont diminué de 60.
TAF :
1-Etablir le TES.
2-Déterminer le PIB de cette économie et le PIB au prix du marché sachant que la valeur ajoutée
est imposée à 18% alors que les importations sont taxées à 25%.

CORRECTION
1-Le TES (chiffres en milliards de FCFA)
Branches Agricult. Industrie Services Administ. Total CI CF FBCF ∆S X Total des
Produits march. Produits Emplois
Agricoles - 30 - - 30 360 - - - 390
Industriels 80 120 80 - 280 600 1 470 -60 350 2 640
Services m. 70 100 100 - 270 600 - - 80 950
Administr. - - - - 0 380 - - - 380
Total CI 150 250 180 0 580 1 940 1 470 -60 430 4 360
Branches
VA 170 1 800 570 380 2 920
Production 320 2 050 750 380 3 500
M 70 590 200 - 860
Total 390 2 640 950 380 4 360
ressources

2-Le PIB et le PIB au prix du marché

-PIB = ΣVA = 2 920

-PIB PM = ΣVA + TVA + DDD

18∗2 920
TVA = 18% VA = = 525,6
100

16
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
17
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

25∗860
DDD = 25% M = = 215
100

PIB PM = 2 920 + 525,6 + 215 = 3 660,6

Exercice :

Le rapport économique et financier d’un pays fait apparaître les éléments suivants en 2006 :

-Consommation intermédiaire : 1 052 785 ;

-exportations : 966 600 ;

-importations : 974 100 ;

-consommations finales : 2 820 900 ;

-variation de stocks: 2 600;

-PIB: 3 628 600.

TAF: La formation brute de capital fixe.

NB : Dans ce pays on suppose que la valeur ajoutée et les importations ne sont pas taxées.

CORRECTION

Pour déterminer la FBCF, établissons l’équilibre général de l’économie R = E.

P + M = CI + CF + FBCF + X + ∆S

-Calcul de R

R=P+M

PIB = VA et VA = P - CI => P = VA + CI = 3 628 600 + 1 052 785 = 4 681 385

R = P + M = 4 681 385 + 974 100 = 5 655 185

Dans E = CI + CF + FBCF + ∆S + X; on a FBCF = E - (CI + CF + ∆S + X)

=> FBCF = 5 655 485 - (1 052 785 + 2 820 900 + 2 600 + 966 600) = 812 600

FBCF = 812 600

B-LE TABLEAU ECONOMIQUE D’ENSEMBLE (TEE)

Le TEE est un tableau symétrique à doubles entrées où sont réunis les comptes retraçant les
opérations de production et de répartition de tous les secteurs de l’économie.

Il a été conçu de manière à obtenir sur chaque ligne un équilibre entre les parties gauche et droite
du tableau.

L’ordre dans lequel apparaissent les comptes correspond à la séquence des comptes des secteurs
telle qu’elle a été définie précédemment.

17
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
18
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

La somme des soldes intermédiaires pour tous les secteurs fournit des agrégats de la comptabilité
nationale. C’est pourquoi le TEE constitue un précieux outil pour l’analyse macroéconomique.

Le TEE se caractérise par 2 décalages des comptes entre la droite et la gauche :

-un 1er décalage provient du fait que la valeur ajoutée est au solde du compte de production et une
ressource du compte d’exploitation. Elle ne peut figurer que sur une seule ligne en décalant l’un des
comptes.

Le compte d’exploitation (et avec lui tous les autres comptes) doit remonter d’une ligne en
ressources sur la partie droite du TEE ;

-un 2ème décalage vient du fait que les salaires sont enregistrés à la fois en emplois du compte
d’exploitation et en ressources du compte de revenu. C’est pourquoi on remonte d’une ligne en
ressources.

Exemple de TEE

18
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
19
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

TABLEAU ECONOMIQUE D’ENSEMBLE

COMPTES DES RESTE DU COMPTES DES RESTE DU


SECTEURS MONDE BIENS ET SECTEURS MONDE BIENS ET TOTAL
COMPTES EMPLOIS SERVICES TOTAL OPERATIONS COMPTES RESSOURCES SERVICES
SQS Adm. Ménag SQS Adm. Ménag.

Exportations
Importations PRODUCT.
Productions
PRODUCT. C.I
Valeurs Ajoutées

EXPLOIT.
Rémunération des
EXPLOIT.
salaires

E.B.E REVENU
Impôts sur le revenu
Dividendes
Prestations sociales
REVENU
R.D.B

Consommation finale UTILISAT.


UTILISAT.
REVENU
REVENU

EPARGNE BRUT

Formation Brut de CAPITAL


Capital Fixe
CAPITAL Variation de Stocks

CAPACITE (+) ou
BESOIN(-) FIN
TOTAL

19
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11ème SES
20
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

Exercice d’application

Considérons une économie simplifiée dans laquelle n’existent que 3 secteurs institutionnels : les
sociétés, les ménages (y compris les entreprises individuelles) et les administrations.

Cette économie est ouverte c’est-à-dire qu’elle a des relations avec le reste du monde. En 2002 les
agents économiques ont effectué les opérations suivantes (chiffres en milliards d’euro) :

A-Les opérations sur les biens et services

1-les productions ont été : pour les sociétés 3 000, les ménages 100, les administrations 1000.

2-les consommations intermédiaires effectuées sont : pour les sociétés 1 500, les administrations
600, les ménages 60.

3-les importations et les exportations ont été respectivement 380 et 400.

4-la consommation finale a été de 1 060 pour les ménages, 20 pour les administrations.

5-la formation brute de capital fixe est 600 pour les sociétés, 255 pour les ménages, 5 pour les
administrations.

6-les stocks des sociétés ont diminué de 20.

B-Les opérations de répartitions

1-les ménages salariés ont été rémunérés par les sociétés pour un montant de 1000, par les ménages
pour 300, par les administrations pour 30.

2-les ménages ont en plus reçu 150 de prestations sociales financées par les administrations.

3-les impôts sur le bénéfice des sociétés est de 40 et les impôts sur les revenus des ménages est de
110.

4-les cotisations sociales provenant des ménages valent 130.

5-les administrations ont financé des subventions d’investissement accordées aux sociétés pour un
montant de 110.

TAF : Présentez le tableau économique d’ensemble (TEE).

CORRECTION

20
ème
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11 SES
21
COURS D’ECONOMIE 11ème SES

TABLEAU ECONOMIQUE D’ENSEMBLE

COMPTES DES SECTEURS RESTE DU COMPTES DES SECTEURS RESTE DU


EMPLOIS MONDE BIENS ET RESSOURCES MONDE BIENS ET TOTAL
COMPTES SQS Adm. Ménag SERVICES TOTAL OPERATIONS COMPTES SQS Adm. Ménag. SERVICES

400 400 Exportations 400 400


380 380 Importations PRODUCT. 380 380
PRODUCT. 4 100 4 100 Productions 3000 1 000 100 4 100
1500 600 60 2 160 C.I 2 160 2 160

1500 400 40 1 940 Valeurs Ajoutées 1500 400 40 1 940


EXPLOIT.

EXPOLIT. 1000 30 300 1 330 Rémunération des 1 330 1 330


salaires

500 370 -260 610 EBE 500 370 -260 610


REVENU
40 110 150 Impôts sur le revenu 150 150
REVENU 150 150 Prestations sociales 150 150
130 130 Cotisations sociales 130 130
460 500 980 1 940 R.D.B 460 500 980 1 940
1 080 1 080
20 1 060 1 080 Consommation finale

UTILISAT.
UTILISAT.
REVENU
REVENU
460 480 -80 860
460 480 -80 860 EPARGNE BRUT
600 5 255 860 Formation Brut de 860 860
Capital Fixe
-20 -20 Variation de Stocks CAPITAL -20 -20
CAPITAL 110 110 Subventions 110 110
d’investissement
BESOIN DE
-10 365 -335 -20 20 FINANCEMENT 20
6030 3 030 2 260 380 4 480 16 200 TOTAL 6030 3 030 2 260 380 4 480 16 200

21
LCAD Année scolaire 2012-2013 - Boubacar DOUMBIA – 11ème SES
22

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

CHAPITRE II : L’ENTREPRISE

I-DEFINITION

Une entreprise est toute activité qui aboutit à la production et à la distribution des biens et services.
Quel que soit le type d’entreprise (agricole, industrielle, commerciale, prestations de services), sa
fonction sera de produire des biens et services destinés à la vente sur un marché. Afin de procéder à
cette production, les entreprises utilisent différents éléments appelés facteurs de production.

Par ailleurs les entreprises diffèrent par la nature de leurs activités, leurs dimensions et leurs statuts
juridiques.

II-CLASSIFICATION D’ENTREPRISES

1-Classification selon la taille

Ici il s’agit de considérer l’effectif du personnel employé, le chiffre d’affaire, l’importance des
capitaux utilisés. On distingue alors 3 types d’entreprises : les petites entreprises (de 0 à 19
travailleurs), les entreprises moyennes (de 20 à 499 travailleurs) et les grandes entreprises (de 500 et +
de travailleurs).

2-Classification selon le domaine d’activité

Les entreprises sont aussi classées en secteurs ou en branches d’activité. C’est ainsi qu’on peut
distinguer les entreprises agricoles (qui interviennent dans le milieu naturel), les entreprises
industrielles (qui produisent des biens, des marchandises), les entreprises commerciales (services
marchands).

3-Classification selon le statut juridique

Ces statuts déterminent l’appartenance de l’entreprise.

a-Les entreprises privées

Il s’agit des entreprises dont la totalité du capital appartient aux privés. On distingue :

-les entreprises individuelles qui appartiennent à un seul individu.

Exemple : La clinique solidarité, Stations SMC, les boutiquiers du quartier ;

-les entreprises sociétaires qui appartiennent à plusieurs personnes. Il y a la S.A.R.L (Société à


Responsabilité Limitée) où tous les actionnaires sont responsables à hauteur de leurs actions, la S.A
(Société Anonyme) où les actionnaires ne sont pas responsables des dettes sur leurs capitaux propres,
la S.N.C (Société en Nom Collectif).

Exemple : SODRAF, Société LAH et frères, UATT, FOFY Industrie etc.

b-Les entreprises publiques ou semi publiques

Il s’agit des entreprises appartenant intégralement ou partiellement à l’Etat.

Exemple : ORTM, EDM, Chemin de fer, etc.

Page 22 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
23

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

CHAPITRE III : LES RENDEMENTS DES FACTEURS DE PRODUCTION

INTRODUCTION

Les facteurs de production sont des éléments dont la combinaison permet la production. Il s’agit
des ressources économiques qui entrent dans le processus de production des biens et services. On
distingue plusieurs facteurs de production :

-le milieu naturel : sol, sous-sol, matières premières, bois ;

-le capital : machines, équipements, outillages, bâtiments ;

-le travail : efforts physiques ou intellectuels ;

-le progrès technique ;

-l’information.

Cependant pour simplifier l’analyse, les économistes ne retiennent que 2 facteurs qui sont le capital
et le travail.

I-NOTION DE FONCTION DE PRODUCTION

Pour produire les biens et services, l’entreprise doit combiner de façon optimale (la meilleure) les
ressources dont elle dispose.

Dans un souci de compréhension et de simplification, nous retenons essentiellement le capital (K)


et le travail (L) comme facteurs de production.

1-La combinaison productive

En vue de réaliser la production optimale, les économistes ont formulé un ensemble mathématique
de la combinaison productive connu sous le nom de fonction de production et noté :

F = f (K, L)

-K le capital et L le travail ;

-L’analyse fait varier dans un premier temps un des facteurs (généralement le travail), l’autre
restant fixe ;

-les 2 facteurs de production sont considérés comme substituables.

2-La combinaison productive avec le capital (K) fixe et le travail (L) variable

Ce cas correspond à la situation de court terme (moins d’un an). En effet un entrepreneur disposant
d’un capital donné ne peut faire varier la production qu’en modifiant la quantité de travail.

3-La combinaison productive avec le travail (L) fixe et le capital (K) variable

Dans ce cas on est dans une longue période (le long terme = plus d’une année). Pour faire varier la
production, l’entrepreneur va jouer sur le capital en maintenant la quantité de travail fixe.

4-La combinaison productive avec facteurs variables

Page 23 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
24

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

Ici la production se fait en substituant le capital au travail ou inversement. S’il y a dominance de


capital, on parlera de combinaison fortement capitalistique. S’il y a dominance de travail, on parlera de
combinaison à haute intensité de main d’œuvre.

II-LE RENDEMENT D’UN FACTEUR DE PRODUCTION

1-Le rendement du facteur travail

Exemple

Considérons une boulangerie qui fait 10 heures de travail par jour. Si la production journalière de
1500
cette boulangerie est de 1 500 pains, alors son rendement horaire sera = 150pains/heure.
10

Cela suppose que la boulangerie est capable de produire 150 pains /heure. Ce rendement
correspond à la productivité physique moyenne (PPM) de la boulangerie.

Le rendement est la capacité d’une entreprise à produire une certaine quantité de biens et de
services avec une certaine quantité de biens de production dans un système donné.

Chaque facteur de production possède son propre rendement :

PPT
-pour le travail, on a PPM (L) =
QL

PPT
-pour le capital, on a PPM (K) =
QK

PPT désigne la production physique totale ou le produit physique total (ici 1 500).

2-La productivité physique marginale (PPm)

C’est le rendement de la dernière unité de facteur de production.

Si par exemple notre boulangerie désire augmenter son facteur travail de 10heures à 12heures et si
parallèlement la production passe de 1 500 pains à 2 100 pains, alors le rendement de la dernière heure
2100−1500 600
est = = 300 pains/heure. 300 pains est donc le rendement de l’heure
12 h−10 h 2
supplémentaire. C’est également la productivité physique marginale.

Chaque facteur ayant sa productivité marginale, on a :

∆ PPT PPT ¹−PPTº


-pour le travail : PPm (L) = = ;
∆ QL QL ¹−QLº

∆ PPT PPT ¹−PPTº


Pour le capital : PPm (K) = =
∆ QK QK ¹−QKº

Page 24 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
25

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

Exercice d’application

Soit l’évolution du PPT d’une entreprise :

Nombre d’unité de Produit Physique Total PPM PPm


travail (QL)
0 0 - -
1 300 300 300
2 600 300 300
4 2 200 550 800
5 2 400 480 200
6 2 500 416,66 100
10 13 250 1 325 2 687,5
11 14 600 1 327,27 1 350
12 14 700 1 225 100
16 18 100 1 131,25 850
17 18 900 1 111,76 800
18 20 400 1 133,33 1 500
20 20 000 1 000 -200
21 18 000 857,14 -2 000
22 19 000 863,63 1 000

1-Calculer PPM et PPm.

2-Représenter sur un même graphique le PPT, PPM, PPm

CORRECTION

1-Calcul de PPM et PPm (formules)

2-Représentation graphique (à insérer).

III-LES RENDEMENTS D’ECHELLE

1-Définition

Les rendements d’échelle lient la production à une combinaison de deux facteurs qui varient tous
les 2 simultanément dans la même proportion et dans le même sens. Cependant il ne faut pas le
confondre avec le rendement factoriel qui désigne une combinaison de 2 facteurs où l’un est fixe et
l’autre variable.

Le but de ces rendements est la diminution des coûts unitaires de production grâce à une
augmentation de la quantité des facteurs de production et de la production elle-même.

L’augmentation des facteurs de production peut entraîner 3 phases possibles de rendement : le


rendement d’échelle croissant, le rendement d’échelle constant et le rendement d’échelle décroissant.

Page 25 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
26

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

2-Les différents types de rendement d’échelle

-Le rendement d’échelle croissant : Dans cette phase, la production augmente plus que
proportionnellement par rapport aux facteurs de production ;

-le rendement d’échelle constant : Dans cette zone la production varie dans la même proportion
que les facteurs de production ;

-le rendement d’échelle décroissant : Dans cette phase, la production varie moins
proportionnellement que les facteurs de production.

Zone de rendement constant

Zone de Zone de rendement

Rendement d’échelle décroissant

d’échelle

croissant

Exercice d’application

Soit l’évolution de la production de montres d’une usine :

Nombre d’heures de Nombre de PPT PPM PPm


travail Montres
0 0 0 -
1 300 300 300
2 700 350 400
3 1 100 366,66 400
4 1 600 400 500
5 2 200 440 600
6 3 000 500 800
7 3 800 542,85 800
8 4 600 575 800
9 3 000 333,33 -1600
10 3 200 320 200

1-Présenter sur un même graphique le PPT, le PPM et le PPm.

2-Commenter l’évolution de la courbe de la PPM.

Page 26 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
27

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

CHAPITRE IV : LES COUTS DE PRODUCTION

DÉFINITION

Les facteurs de production utilisés par les entreprises ont un prix déterminé sur le marché. Le coût
de production est considéré comme l’ensemble des dépenses supportées par l’entreprise dans la
production des biens et services. On distingue plusieurs types de coûts.

I-LES COUTS TOTAUX (CT)

Ils constituent la somme des coûts d’achat, de consommations intermédiaires, des services, de
capital utilisé et de travail. Le CT est donc l’ensemble des coûts élémentaires des facteurs utilisés.
C’est également le prix de revient de l’entreprise. Cependant on constate que certains coûts sont
indépendants du volume de production.

II-LES COUTS FIXES

Ce sont les coûts constatés quel que soit le niveau de production. Il s’agit de l’amortissement du
capital technique (machines, outillages, équipements), des charges locatives, etc. Ils sont indépendants
de la quantité produite.

Exemple :

Le loyer, l’abonnement à MULTICANAL…

Par ailleurs certains coûts sont dépendants de la production.

III-LES COUTS VARIABLES (CV)

Ce sont des coûts qui varient en fonction de la quantité produite (exemple : matières premières,
énergie, eau…). Ces coûts variables peuvent être proportionnels ou non.

1-Les coûts variables proportionnels (CVP)

Ce sont des coûts qui varient au même rythme que la production.

2-Les coûts variables non proportionnels (CVNP)

Il s’agit des coûts qui varient moins proportionnellement par rapport à la production.

NB : CVT=CVP+CVNP

IV-LES COUTS MOYENS

Ils correspondent aux coûts supportés pour une unité de bien produit. Ils sont aussi appelés coûts
unitaires de production. On les obtient en faisant le rapport entre le coût total et la quantité produite.

V-LES COUTS MARGINAUX

Page 27 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
28

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

Ces sont des coûts additionnels supportés pour une unité supplémentaire de bien produit. Ils
Δ CT
correspondent au rapport entre la variation des totaux et celle de la quantité produite. Cm=
ΔQ

CONCLUSION

CT = CVT+CFT

CVT = CVP+CVNP

CT CVT + CFT CVP+CVNP+CFT


CM = = =
Q Q Q

∆ CT ∆ CVT +CFT ∆ CVP+ ∆ CVNP+CFT


Cm = = =
∆Q ∆Q ∆Q

CT = CM*Q

CT
Q=
CM

CVT
CVM =
Q

CT
CTM =
Q

∆CT = Cm*∆Q

Exercice d’application

Soit la structure évolutive des coûts d’une entreprise produisant les chaussures :

Qté de CFT CVP CVNP CVT CT CFM CVM CTM CTm


chaussures
Q
0 525 0 0 0 525 - - - -
1 525 80 132 212 737 525 212 737 212
2 525 150 132 282 807 262,5 141 403,5 70
3 525 280 120 400 925 175 133,33 308,33 121
4 525 390 170 510 1 035 131,25 127,5 258,75 110
5 525 500 175 675 1 200 105 135 240 165
6 525 580 0 580 1 105 85,833 96,66 184,16 -95

1-Compléter le tableau (CVT, CT, CFM, CVM, CTM, CTm).

2-Représenter graphiquement les courbes de CTM et CTm dans un même repère.

CORRECTION

1-CVT = CVP+CVNP

Page 28 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
29

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

CVT1 = 0+0 = 0 ; CVT2 = 80+132 = 212 ; CVT3 = 150+132 = 282

CT = CVT+CFT

CT1 = 0+525 = 525; CT2 = 212+525 = 737; CT3 = 282+525 = 807

CFT
CFM =
Q

525 525
CFM1 = = 525; CFM2 = = 262,5
1 2

CVT
CVM =
Q

212 282
CVM = = 212; CVM2 = = 141
1 2

CT
CTM =
Q

737 807
CTM1 = = 737; CTM2 = = 403,5
1 2

∆ CT CT 1−CT 0
CTm = =
∆Q Q 1−Q 2

737−525 212 807−737 70


CTm = = = 212; CTm2 = = = 70
1−0 1 2−1 1

2-Représentation graphique (à insérer)

Exercice à domicile

Dans une de fabrique de thé, on utilise le facteur capital et le facteur travail en courte période. La
fonction de production de courte période fournit les renseignements suivants :

Nombre d’unité de travailleurs Quantité de thé produite en Kg


0 0
10 110
20 260
30 460
40 710
50 1 010
60 1 410
70 1 510
80 1 560

Dans cette entreprise, chaque ouvrier est payé à 35 500F, le coût fixe supporté par l’entreprise est
de 284 000F.

Page 29 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
30

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

1-Trouver le CT, le CM et le Cm de l’entreprise.

2-Déterminer les zones de rendement à travers la courbe du coût moyen.

VI-LES ZONES DE RENDEMENT

L’objectif de toute entreprise est de produire la quantité de biens souhaitée avec les coûts les plus
bas. Ainsi la diminution des coûts de production correspond à la zone de rendement croissant, c’est-à-
dire la zone où les perspectives de bénéfice sont importantes. En revanche l’augmentation des coûts de
production correspondra à la zone de rendement décroissant c’est-à-dire la zone où les bénéfices sont
faibles.

CONCLUSION

Production (PPT, PPM, PPm)

Zone de rendement constant

Zone de
Rendement Zone de rendement
Croissant décroissant

Coûts de production (CT, CTM, CTm)

Zone de rendement constant

Zone de Zone de rendement


Rendement croissant
décroissant

Page 30 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
31

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

2ème PARTIE : INITIATION À LA DISSERTATION ÉCONOMIQUE

CHAPITRE I : LES INTRUMENTS D’ANALYSE STATISTIQUE

On distingue essentiellement 4 instruments d’analyse statistique : les indices simples, les taux
d’accroissement, le coefficient multiplicateur et la part.

I-LE COEFFICIENT MULTIPLICATEUR

VA
Définition : C’est un nombre par lequel une grandeur est multipliée entre 2 dates ; m =
VD

REMARQUES

-Lorsque m < 1, cela signifie que la grandeur a diminué pendant la période considérée ;

-lorsque m > 1, cela signifie que la grandeur a augmenté pendant la période considérée ;

-lorsque m = 1, cela signifie que la grandeur n’a connu aucune évolution au cours de la période.

II-LES INDICES SIMPLES

1-Définition

L’indice est un nombre qui mesure la variation relative d’une grandeur entre 2 situations différentes
(dans le temps ou dans l’espace), une de ces situations étant prise comme référence ou base.

On peut aussi dire que l’indice est un rapport entre 2 valeurs d’une même grandeur permettant
l’interprétation de son évolution dans le temps ou dans l’espace.

¿1 VA
It1/t0 = ∗100 alors I = ∗100
¿0 VD

2-Formules de calculs

Il existe 5 possibilités de choix de l’année de base ou année de référence :

-l’année de début de la période ;

Page 31 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
32

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

-l’année de la fin de la période ;

-l’année du milieu de la période appelée année médiane ;

-année précédente ;

-année suivante.

REMARQUES

Par convention l’indice de l’année de base est toujours égal à 100.

Dans les 3 premières possibilités de choix, l’année de base est fixe et dans le calcul de l’indice. La
valeur de la grandeur de cette année se trouve toujours au dénominateur.

Dans la dernière possibilité de choix l’année de base change d’année en année. On ne pourra pas
calculer pour la 1ère année parce qu’aucune année ne la précède.

L’indice est multiplié par 100 mais il n’est pas exprimé en pourcentage.

L’indice retrace seulement l’évolution de la grandeur mais il ne permet en aucun cas d’apprécier
son niveau ou son volume.

III-LES TAUX D’ACCROISSEMENT

Il existe 2 taux d’accroissement à ne pas confondre : le taux d’accroissement global (TAG ou T)


et le taux d’accroissement moyen (TAAM ou TAM ou T’).

1-Le taux d’accroissement global (TAG ou T)

Définition : Le TAG est un nombre qui retrace l’évolution d’une grandeur entre 2 dates données.

L’évolution étant généralement positive, l’expression TAG a supplanté l’expression taux de


variation mais l’évolution peut aussi être négative ; dans ce cas seulement le taux est négatif.

VA−VD
TAG = ∗100
VD

2-Le taux d’accroissement annuel moyen (TAAM ou T’)

Exprimé en %, il enregistre une évolution fictive (imaginaire) entre 2 périodes de référence fictives
car les taux effectivement constatés sont différents des taux annuels moyens obtenus :

TAM = (√
n
m-1) x100 ou TAAM = (√ mg-1) x100 ou encore T’ = (√ m-1)100
n n

VA
m= ; mg = m x m x m x m… et n = nombre d’années sur la période
VD

n = nombre d’année de la période et m = coefficient multiplicateur de la période

EN MATIERE DE TAUX :

On peut compenser une baisse par une hausse équivalente.

Page 32 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
33

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

On ne peut ni additionner ni soustraire les taux d’accroissement ; on peut seulement les diviser
ou les multiplier mais pour cela il faut au préalable les transformer en coefficient multiplicateur.

Le TAAM ou T’ se calcule toujours à l’aide d’une calculatrice ayant une seconde fonction. Pour
calculer le TAAM on procède comme suite :

-introduire le coefficient multiplicateur dans la calculatrice ;

-appuyer sur la touche seconde fonction 2nd ou SHIFT ou SNV ;

-appuyer la touche y x ou √x ❑;

-introduire n qui est le nombre d’année ;

-appuyer sur la touche égale ;

-faire moins 1 (-1) ;

-faire égale ;

-multiplier par 100.

Tous les taux sont exprimés en pourcentage.

Quand un taux d’accroissement baisse tout en restant positif, on parle de ralentissement et non
de diminution. On ne parlera de diminution que lorsque le TAG est négatif. Lorsque le TAG
augmente régulièrement et vigoureusement, on parle dans ce cas d’accélération.

IV-LA PART

Définition : La part est un nombre qui mesure l’importance ou le poids d’une grandeur dans un
Sous Ensemble
ensemble donné. P = ∗100
Ensemble

REMARQUES

-La part est toujours exprimée en pourcentage ;

-la somme des parts est toujours égale à 100%.

V-RELATIONS MATHEMATIQUES ENTRE CERTAINS INSTRUMENTS


D’ANALYSE STATISTIQUE

DÉMONSTRATION

VA−VD VA VD
 T = I - 100 alors T = ( ) *100 donc T = ( - ) * 100
VD VD VD

T
d’où T = (m - 1) 100 donc m = +1
100

 T = (m - 1) 100 => T = 100m - 100

Page 33 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
34

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

T +100
=> 100m = T + 100 => m =
100

T 100 T
=> m = + alors m = +1
100 100 100

 I = m + 100 ; I = T + 100
n+ 1
T
Pour trouver une population à travers un TAAM, on utilise : P1 = P0*m avec m = ( +1)
100

EXERCICE D’APPLICATION

Soit l’évolution globale de la population mondiale dans le tableau ci-dessous :

Années 1700 1800 1900 1950 1985 2000 2010 2015 2100
Pop.M. 680 954 1634 2516 4837 6122 6989 8206 10179
1-Transformer ce tableau en indice selon les possibilités du choix de l’année de base.

2-Calculer le TAG de 1700 à 1985, de 1985 à 2010, de 1700 à 2100.

3-Calculer le coefficient multiplicateur de 1700 à 1800, de 1800 à 1900, de 1900 à 1950, de 1950 à
1985, de 1985 à 2000, de 2000 à 2010, de 2010 à 2015, de 2015 à 2100 et de 1700 à 2100.

4-Calculer le TAM de 1700 à 2100 : à partir de coefficient multiplicateur global ; à partir du


produit des coefficients multiplicateurs.

REPONSES 1-

Années 1700 1800 1900 1950 1985 2000 2010 2015 2100
Base 100 140,29 240,29 370 711,32 900,29 1027,79 1206,7 1496,91
100(1700) 6
Base 6,68 9,37 16,05 24,71 47,51 60 ,14 68,66 80,61 100
100(2100)
Base 14,05 19,72 33,78 52,01 100 126,56 144,49 169,65 210,44
100(1985)
Base 100 - 140,29 171,27 153,97 192,24 126,56 114,16 117,41 121,04
années
précédentes
Années 71,27 58,38 64,94 52,01 79,01 87,59 85,16 80,61 -
suivantes

-Pour l’année du début :

954 1634 2516


I1= ∗100=140,29 I2= ∗100=240,29 I3= ∗100=370
680 680 680

4 837 6 122 6 989


I4= ∗100=711,32 I5= ∗100=900,29 I6= ∗100 =1027,79
680 680 680

Page 34 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
35

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

8 206 10179
I7= ∗100=1206,76 I8= ∗100=1496,91
680 680

-Pour l’année de la fin :

680 954 1 634


I1= ∗100=6,68I2= ∗100=9,37 I3= ∗100=16,05
10179 10179 10179

2510 4 837 6 122


I4= ∗100=24,71 I5= ∗100=47,51 I6= ∗100=60,14
10179 10179 10179

6 989 8206 10179


I7= ∗100=68,66 I8= ∗100=80,61 I9= ∗100=100
10179 10179 10179

-Pour l’année mediane:

680 954 1 634


I1= ∗100=14,05 I2= ∗100=19,72 I3= ∗100=33,78
4 837 4 837 4 837

2 516 4 837 6 122


I4= ∗100=52,01 I5= ∗100=100 I6= ∗100=126,56
4 837 4 837 4 837

6 989 8 202 10179


I7= ∗100=144,49 I8= ∗100=169,65 I9= ∗100=210,44
4 837 4 837 4 837

-Pour l’année précédente:

954 1634 2516


I1= ∗100=140,29 I2= ∗100=171,27 I3= ∗100=153,97
680 954 1634

4 837 6 122 6 989


I4= ∗100=192,24 I5= ∗100=126,56 I6= ∗100 =114,16
2 516 4 837 6 122

8 206 10179
I7= ∗100 =117,41 I8= ∗100=121,04
6 989 8206

-pour l’annéé suivante:

680 954 1634


I1= ∗100=71,27 I2= ∗100=58,38 I3= ∗100=64,94
954 1634 2516

2 516 4 837 6 122


I4= ∗100=52,01 I5= ∗100=79,01 I6= ∗100 =87,59
4 837 6 122 6 989

6 989 8206
I7= ∗100 =85,16 I8= ∗100=80,61
8 206 10179

INTERPRETATION

370 signifie que la population mondiale a augmenté de 270% (370-100) de 1700 à 1950.

De 1700 à 1950 la population mondiale a été multipliée par 3,70.

Page 35 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
36

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

De 2015 à 2100 la population mondiale a diminué de 19,39%.

2-Calcul du TAG :

VA−VD 4 837−680
-De 1700 à 1985 : TAG = ∗100 = ∗100 = 611,32%
VD 680

6 989−4 837
-De 1985 à 2010 : TAG = ∗100 = 44,49%
4 837

10179−680
-De 1700 à 2100 : TAG = ∗100 = 1396,91%
680

3-Calcul du coefficient multiplicateur :

VA 954 1634 2516 4 837


m1= = = 1,4029 m2 = = 1,7127 m3 = = 1,5397 m4 = = 1,9224
VD 680 954 1634 2 516

6 122 6 989 8 206 10179


m5 = = 1,2656 m6 = = 1,1416 m7 = = 1,1741 m8 = = 1,2404
4 837 6 122 6 989 8206

4-Calcul du TAAM de 1700 à 2100 :

-à partir du MG

VA 10179
TAAM = (√
n
m-1)100 m= = = 14,9691 n = 2100-1700 = 400
VD 680

T’= (400√ 14,9691 -1)*100 = 0,68%

-à partir du coefficient multiplicateur global :

M = m1*m2*m3*m4*m5*m6*m7*m8

M = 1,4029*1,7127*1,5397*1,9224*1,2656*1,1416*1,1741*1,2404 = 14,9646

TAAM = (400√ 14,9646 -1)*100 = 0,68%

1700
M= = 1,4029 signifie qu’en 1800 la population a été multipliée par 1,4029 par rapport à 1700
1800
ou de 1700 à 1800 la population a été multipliée par 1,4029.

TAG 1985 à 2100 = 110,44% signifie : en 2100 la population mondiale augmentera de 110,44% par
rapport à 1985.

T’ 1700 à 2100 = 1396,91% qu’en 1700 la population mondiale a été multipliée par 1396,91% par
rapport à 2100.

T’ 1700 à 2100 = 0,68% signifie que de 1700 à 2100 la population mondiale augmentera de 0,68%.

Entre 1700 et 2100 la population mondiale augmentera en moyenne et par an de 0,68%.

Page 36 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
37

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

CHAPITRE II : RECONNAISSANCE ET INTERPRÉTATION DES UNITÉS

Nous distinguons plusieurs unités telles que les indices, le % du taux d’accroissement, le % de la
part, le million d’habitants, le milliard d’€. Parmi toutes ces unités seules les 1 ères nécessitent
généralement une interprétation.

I-RECONNAISSANCE DES UNITÉS

Dans un tableau statistique, l’unité se reconnait à travers le titre qui l’accompagne et se trouve
souvent dans les parenthèses ou à l’intérieur du tableau :

-pour le cas spécifique de l’indice, l’unité est déterminée à partir de l’année de base qui est donnée
dans le tableau ;

-pour la part désignée le plus souvent par la proportion, la colonne ou la ligne du tableau donnant un
total de 100% permet d’identifier cette unité. En ce qui concerne le TAAM, on le désigne dans le
titre du tableau statistique par l’expression variation annuelle moyenne ou en % par an.

II-INTERPRÉTATIONS DES UNITÉS

Interpréter une unité revient à donner sa signification dans une phrase à travers un chiffre. Dans
cette phrase n’apparaît plus le nom de l’unité. Cela permet de comprendre tout le contenu d’un
tableau statistique.

Pour interpréter l’indice, on le transforme tout d’abord en TAG ou en coefficient multiplicateur


(m) par rapport à l’année de base. On fait ensuite une phrase avec l’une de ces valeurs ainsi
calculées.

S’agissant du TAAM, il s’interprète de la manière suivante « de telle année à telle année, la


grandeur a augmenté ou diminué de X% en moyenne chaque année ».

La part s’interprète en fonction de sa formule et commence toujours par 100 (l’ensemble) et se


termine par le chiffre à interpréter (sous ensemble).

CHAPITRE III : ANALYSE DES DIFFÉRENTS TYPES DE DOCUMENTS

Plusieurs types de documents accompagnent les sujets de dissertation économique dont


notamment les textes, les tableaux statistiques et les graphismes. Chacun de ces documents
renferme des informations nécessaires à la compréhension du sujet de dissertation.

Leur analyse consiste donc à tirer le contenu essentiel selon une technique qui diffère en
fonction de la nature du document.

I-ANALYSE D’UN TEXTE

Elle se fait de deux façons :


Page 37 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
38

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

1. On note les mots clés ou importants du texte à partir desquels on essaie de construire des phrases
cohérentes.

2. On note plusieurs idées du texte et on essaie de tirer l’idée maitresse.

N.B. : Les expressions ou mots importants du texte peuvent aussi être retenus comme idée.

II-ANALYSE D’UN TABLEAU STATISTIQUE

Devant un tableau statistique, on doit se poser 3 questions :

1. Quel est le titre ?

2. Quelle est l’unité utilisée ?

3. Par où commencer l’étude des nombres dans le tableau ?

•Si le titre existe, il facilite la compréhension et guide dans l’analyse. S’il n’existe pas, il faut en
trouver à partir des informations marginales c’est-à-dire celles qui sont contenues dans les lignes et
colonnes du tableau.

•L’unité est soit explicitement ou implicitement donnée (confère ; reconnaissance et


interprétation des unités).

i. On décrit en partant du général au particulier. L’idée générale est contenue dans la


ligne ensemble (ou moyenne) ou la colonne totale. Le cas particulier concerne le
détail du plus petit au plus grand chiffre.
ii. On explique ce qu’on a décrit auparavant.
iii. On oppose les cas extrêmes.

III-ANALYSE D’UN GRAPHIQUE

Elle est identique à celle d’un tableau statistique.

CHAPITRE IV : ANALYSE DES DIFFÉRENTS TYPES DE DOCUMENTS

Plusieurs types de documents accompagnent les sujets de dissertation économique dont


notamment les textes, les tableaux statistiques et les graphismes. Chacun de ces documents
renferme des informations nécessaires à la compréhension du sujet de dissertation.

Leur analyse consiste donc à tirer le contenu essentiel selon une technique qui diffère en
fonction de la nature du document.

I-ANALYSE D’UN TEXTE

Elle se fait de deux façons :

Page 38 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
39

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

1. On note les mots clés ou importants du texte à partir desquels on essaie de construire des phrases
cohérentes.

2. On note plusieurs idées du texte et on essaie de tirer l’idée maitresse.

N.B. : Les expressions ou mots importants du texte peuvent aussi être retenus comme idée.

II-ANALYSE D’UN TABLEAU STATISTIQUE

Devant un tableau statistique, on doit se poser 3 questions :

1. Quel est le titre ?

2. Quelle est l’unité utilisée ?

3. Par où commencer l’étude des nombres dans le tableau ?

•Si le titre existe, il facilite la compréhension et guide dans l’analyse. S’il n’existe pas, il faut en
trouver à partir des informations marginales c’est-à-dire celles qui sont contenues dans les lignes et
colonnes du tableau.

•L’unité est soit explicitement ou implicitement donnée (confère ; reconnaissance et


interprétation des unités).

iv. On décrit en partant du général au particulier. L’idée générale est contenue dans la
ligne ensemble (ou moyenne) ou la colonne totale. Le cas particulier concerne le
détail du plus petit au plus grand chiffre.
v. On explique ce qu’on a décrit auparavant.
vi. On oppose les cas extrêmes.

III-ANALYSE D’UN GRAPHIQUE

Elle est identique à celle d’un tableau statistique.

CHAPITRE V : TECHNIQUE DE DISSERTATION ECONOMIQUE AVEC DOCUMENTS

I-LE TRAVAIL AU BROUILLON

Il comporte 2 phases : la phase d’élaboration du sujet ou phase préliminaire et la phase de la


rédaction.

La 1ère phase consiste à rassembler et à ordonner les idées à partir des documents qui accompagnent
le sujet. Cette phase se fait entièrement sur un brouillon.

La 2nde phase permet de rédiger les 3 éléments fondamentaux d’une dissertation (introduction,
développement et conclusion) à partir des idées préalablement sélectionnées.

Page 39 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
40

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

Cette technique se résume en quelques points ainsi qu’ils suivent :

1. Lire plusieurs fois le sujet afin de le cerner, définir le contenu ; bref le comprendre (au moins 5
minutes).
2. Dégager les principales parties du sujet en leur donnant des titres provisoires à chacune d’elles.
3. Prendre connaissance des documents qui accompagnent le sujet. Il s’agit de s’imprégner
brièvement du contenu de chacun des documents.
4. Analyser un à un les documents qui accompagnent le sujet. Cela doit se faire dans un tableau
comme suit :

N° du document Titre du document Contenu Place dans le Connaissances personnelles


essentiel sujet

1. Regrouper les documents ainsi analysés, pour cela il faut se référer à la 4 ème colonne du tableau
d’analyse des documents. Ce regroupement permet de se faire une idée sur les différentes sous
parties et paragraphes du plan.
2. Etablir le plan détaillé. Cela revient à éclater les deux principales parties du sujet en sous parties
et paragraphes (au nombre de 3 au maximum chacun).
3. Rédiger l’introduction et la conclusion en respectant leurs rôles.
4. Rédiger le développement à partir du plan détaillé.

N.B. : Les points 1 à 6 constituent la phase d’élaboration du sujet et se font sur brouillon. Les
points 7 et 8 concernent la phase de rédaction.

II-LA PHASE DE REDACTION AU PROPRE

La copie proprement dite qui sera rendue pour être corrigée ne comporte que trois éléments à savoir
l’introduction, le développement et la conclusion.

Le développement doit être rédigé conforment au plan détaillé. Les idées doivent être développées
convenablement et harmonieusement. L’écriture doit être soignée afin d’être lisible ; il en est de même
pour l’orthographe.

III-LE CONTENU DE L’INTRODUCTION

-1ère phrase : Il s’agit pour l’élève de trouver une phrase choc ou de formuler une phrase introductive.

-2ème phrase : Elle situe l’intérêt du sujet.

-3ème phrase : Elle fait ressortir la place du thème à traiter soit dans l’actualité, soit dans l’analyse
économique, soit dans l’histoire.

-4ème phrase : Elle doit cerner le sujet avec précision afin d’en fixer les limites géographiques.

-5ème phrase : Définir les mots clés du sujet.

-6ème phrase : Annoncer la problématique.

-7ème phrase : Annoncer le plan à partir de la problématique choisie.

IV-LE CONTENU DE LA CONCLUSION


Page 40 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
41

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

-1ère phrase : Elle répond clairement à la problématique posée dans l’introduction.

-2èmephrase : Elle ouvre les débats en élargissant le thème à traiter à d’autres pays ou groupes de
pays ; en faisant des projections, des extrapolations et des comparaisons avec d’autres pays ou
régions ; si le sujet ne porte que sur un seul pays ou sur une seule région.

3ème PARTIE : MONNAIE, MARCHÉ ET PRIX

CHAPITRE I : LA MONNAIE

GENERALITES SUR LA MONNAIE

I-DÉFINITION

La monnaie est tout moyen d'échange accepté à grande échelle en paiement de biens ou de services
et en règlement de dettes. La monnaie sert aussi d'étalon de valeur pour mesurer le prix relatif de
divers biens et services.

Page 41 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
42

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

Les fonctions de la monnaie sont : moyen d'échange, mesure de valeur et instrument de réserve des
valeurs. On peut donc dire que la monnaie est l'un des pivots de la vie économique moderne.

II-LES DIFFERENTES FORMES DE MONNAIE

1-Les formes primitives

Les instruments utilisés pour les échanges ont pris, à travers les âges, des formes matérielles
diverses. Les 1ères utilisées furent des marchandises. Ces marchandises étaient des coquillages, du sel,
des céréales, du bétail, etc. C’était une économie de “troc’’.

Mais ces marchandises avaient certains inconvénients : coûts de transport, altération des
marchandises, difficultés de précision de la parité entre deux marchandises.

Peu à peu les monnaies en métal, en particulier les métaux précieux (or et argent), l’emportèrent sur
les autres instruments d’échange car ils ont certaines qualités : divisibilité, facilité d’usage, facilité de
transport, inaltérabilité, homogénéité.

Ainsi apparut la 1ère véritable forme de monnaie.

2-La monnaie métallique

Deux grands systèmes ont marqué l’histoire de la monnaie métallique : le bimétallisme or et argent
et le monométallisme or ou argent.

a-Le bimétallisme or et argent

Le système présentait 3 caractères essentiels :

-la frappe libre de l’or et de l’argent : Les particuliers avaient la possibilité d’apporter les lingots
des métaux précieux à l’hôtel de la monnaie et d’obtenir en échange des pièces d’or et d’argent d’un
montant équivalent déduction faite d’une faible somme représentant les frais de frappe ;

-le cours légal : Tout débiteur avait le pouvoir d’éteindre sa dette quel qu’en soit le montant en
remettant à son créancier des pièces d’or ou d’argent. Le pouvoir d’éteindre est encore appelé pouvoir
libératoire qui peut être limité ou illimité mais l’or et l’argent avaient le pouvoir libératoire illimité ;

-l’existence d’un rapport légal fixe entre l’or et l’argent.

b-Le monométallisme or ou argent

Il se caractérise par la circulation d’un seul métal étalon (or ou argent) bénéficiant de la frappe libre
et du pouvoir libératoire illimité. La plupart des pays européens ont connu ce système avec toutefois
une circulation parallèle et sans cesse croissant d’une monnaie non métallique : la monnaie de papier.

3-La monnaie de papier

Progressivement l’or et l’argent vont être demonétarisés. Au 17 ème siècle, le suédois Palmstruck va
inventer le “nominalisme’’.

C’est-à-dire qu’en déposant son or ou son argent à la banque, la banque délivre des certificats de
dépôt d’or ou d’argent qui peuvent être utilisés dans les transactions et qui deviendront très vite des
billets de banque. Le substantialisme disparaît définitivement après 1914 avec le retrait du pouvoir

Page 42 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
43

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

libératoire et du cours légal accordés aux pièces d’or et d’argent dans la plupart des pays. La valeur de
la monnaie ne réside plus dans sa substance mais dans le crédit que lui accorde le public : on parle
alors de monnaie fiduciaire (basée sur la confiance).

La monnaie de papier était convertible jusqu’en 1971. Après cette date elle est devenue
inconvertible en or. La monnaie de papier prend ainsi le nom de “papier-monnaie’’.

4-La monnaie scripturale

La monnaie scripturale désigne la monnaie d’écriture. En effet on l’appelle monnaie d’écriture


parce qu’elle est inscrite aux comptes ouverts (dépôt à vue) dans les écritures des banques et elle
circule par un simple jeu d’écriture. Elle est constituée de soldes créditeurs des comptes à vues des
agents économiques dans les banques.

Cette expression signifie : votre compte en banque se résume à chaque instant à un solde qui résulte
de la différence entre ce qui est inscrit à votre crédit (versements effectués) et ce qui est porté à votre
débit (découverts effectués). Le solde constitue un avoir dont vous pouvez disposer.

Cette monnaie est matérialisée par de simples inscriptions sur le registre de la banque. Elle se
transmet par chèque ou par virement.

Il faut bien distinguer les dépôts bancaires (qui sont de la monnaie) des instruments comme le
chèque ou le virement. Les instruments ne sont pas eux-mêmes de la monnaie, ils sont uniquement des
véhicules pour la circulation des dépôts. Ainsi déchiré un chèque ne signifie pas détruire de la
monnaie.

5-La monnaie électronique

De nos jours la monnaie scripturale a tendance à évoluer vers la monnaie électronique. Ce nouveau
système permet de faire des achats plus facilement, des transferts de fonds sans support sur le papier.
L’acheteur dispose d’une carte plastique qui contient des informations bancaires inscrites en claires
dans une petite mémoire électronique incorporée à la carte.

III-LES DIFFERENTES FONCTIONS DE LA MONNAIE

On reconnaît traditionnellement 3 fonctions à la monnaie : instrument d’échange, instrument de


mesure de valeurs et instrument de réserves de valeurs.

1-La monnaie : instrument d’échange

En raison de ses inconvénients, le troc est devenu rapidement impraticable avec le développement
des échanges économiques. Et peu à peu il va être abandonné grâce au recours à bien intermédiaire, la
monnaie. La monnaie est un moyen de paiement admis par tous les membres d’une communauté. La
monnaie joue ainsi un rôle d’intermédiaire général des échanges qui permet à son titulaire d’acquérir
les différents biens et services proposés par les agents économiques.

2-La monnaie : Instrument de mesure de valeurs

La monnaie constitue un étalon qui permet de mesurer la valeur des différents biens en une même
unité de compte. Les prix ainsi estimés à l’aide de cet étalon permettent notamment de comparer tous
les biens entre eux. En tant qu’étalon de mesure de valeur, la monnaie peut être qualifiée d’unité de
compte.

Page 43 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
44

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

3-La monnaie : Réserves de valeurs

Tout agent économique détenant de la monnaie peut soit s’en servir pour acquérir un bien, soit la
conserver pour effectuer un achat au cours d’une période ultérieure.

La monnaie qui permet alors dans ce dernier cas de transférer un pouvoir d’achat d’une période à
une autre constitue un instrument de réserve de valeurs.

REMARQUE

Mais en cas de dépréciation monétaire ou d’inflation, la monnaie ne permet pas le rôle d’unité de
réserves de valeurs.

CHAPITRE II : LE SYSTEME BANCAIRE EN AFRIQUE

I-LES INSTITUTS D’EMISSION EN AFRIQUE

Avec l’indépendance, les Etats ont confié l’émission de leur monnaie aux banques centrales ou
instituts d’émissions qui sont soit nationaux soit communs à plusieurs Etats comme la BCEAO
(Banque Centrale des Etats de L’Afrique de l’Ouest) ou la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique
Centrale).

Ces instituts ont un rôle important dans la politique économique nationale. La banque centrale a le
monopole d’émission de la monnaie fiduciaire. C’est le moteur des banques, on l’appelle parfois la
“banque des banques’’ pour deux raisons :

Page 44 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
45

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

-les banques commerciales et les banques de développement sont tenues d’avoir un compte courant
à l’institut d’émission et d’y maintenir une somme d’argent appelée “réserve obligatoire’’.

-les autres banques ont recours à la banque centrale quand elles manquent de billets (réescompte
des effets de commerce). L’institut d’émission est également la banque de l’Etat. En effet le trésor
public tire sur elle pour ses besoins de liquidité. Au niveau de l’extérieur, la banque centrale centralise
l’essentiel des réserves de liquidité internationale du pays. Elle permet les opérations de change.

II-LA CREATION MONETAIRE

La monnaie peut être créée aussi bien par les banques commerciales que les banques centrales.

1-La création monétaire par les banques centrales

Cette création consiste à la fabrication des billets de banque et des pièces. La banque centrale est la
seule à jouer le rôle de création “physique’’ des billets et des pièces. Cette création est encore appelée
“émission’’.

2-La création monétaire par les banques de second rang (commerciale)

Contrairement à la création physique de billets et de pièces de la banque centrale, les banques


commerciales créent également de la monnaie mais sous forme d’écriture. En effet chaque fois qu’il y
a crédit sur l’économie, on assiste à la création de monnaie.

Exemple

Si un agent économique détient 100 000Fcfa qu’il désire déposer dans une banque. Après les
opérations d’enregistrement du dépôt, le banquier remet à l’agent économique un certificat de dépôt.
On dit que l’agent économique vient de créer de la monnaie. Cette création est schématisée par le
compte suivant :

Débit Banque Crédit


SC=100 000Fcfa 100 000Fcfa
Création monétaire

L’agent économique détient donc un crédit sur le système bancaire, c’est de la création monétaire.

A l’inverse l’agent peut détruire de la monnaie qu’il vient de créer en tirant sur la banque le
montant déposé, on dit qu’il procède à la destruction monétaire. Cette destruction est schématisée par
le compte suivant :

Débit Banque Crédit


100 000Fcfa 100 000Fcfa
(retrait) (dépôt)

III-LA MASSE MONÉTAIRE ET SES CONTREPARTIES

La masse monétaire désigne la quantité de monnaie en circulation à l’intérieur d’un pays. Par
monnaie en circulation, on entend la monnaie détenue par les agents économiques qui ne sont pas des
établissements de crédit.

Page 45 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
46

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

1-La mesure de la masse monétaire

Mesurer la masse monétaire revient à dresser la liste des actifs monétaires. On distingue 4 agrégats
monétaires qui sont définis par emboitement successif du plus petit au plus grand. Ces agrégats sont
notés M1, M2, M3 et L.

a-L’agrégat M1

M1 comprend la monnaie manuelle (billets et monnaie divisionnaire) et la monnaie scripturale sous


forme de DAV (Dépôt à Vue) mobilisable par chèque et gérée par les établissements de crédit et le
trésor.

M1 = Billets + Pièces + DAV mobilisable par chèque

b-L’agrégat M2

M2 regroupe en plus de M1 ce que l’on appelle parfois les quasis monnaies c’est-à-dire les DAV
non mobilisables par chèque tels que les livrets bancaires, les comptes des caisses d’épargne, les
crédits mutuels, etc. Il y a aussi les comptes d’épargne logement.

M2 = M1 + DAV non mobilisables par chèque + Comptes d’épargne logement

c-L’agrégat M3

M3 s’obtient en ajoutant à M2 les liquidités suivantes : les comptes en devises, les DAT (Dépôt à
Terme), les bons non négociables émis par des agents financiers (bons du trésor, bons de caisse émis
par les banques et les caisses d’épargne, etc.), les titres négociables du marché monétaire émis par les
établissements de crédit et détenus par le public (certificat de dépôt, bons des instituts financiers
spécialisés, etc.).

M3 = M2 + Comptes en devises + DAT non négociables + Titres du marché monétaire des


établissements de crédit et détenus par le public

d-L’agrégat L

L est l’ensemble des liquidités composées de M3, de l’épargne contractuelle gérée par les
établissements de crédit, les plans d’épargne logement et les titres négociables du marché monétaire
émis par les entreprise ou par le trésor et détenus par le public (billets de trésorerie, bons du trésor).

L = M3 + Plan d’épargne logement + Titres négociables du marché monétaire émis par les
entreprises ou le trésor et détenus par le public

Exercice d’application

En 2010, la masse monétaire d’une économie est composée des éléments suivants (chiffres en
milliards) :

-plans d’épargne logement 3 500 ;

-bons négociables émis par le trésor 2 350 ;

-bons négociables émis par les entreprises 3 820 ;

-comptes courants non mobilisables par chèque 4 000 ;


Page 46 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
47

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

-comptes d’épargne logement 5 250 ;

-caisse d’épargne 3 655 ;

-crédit mutuel 2 105 ;

-comptes en devises 3 245 ;

-comptes bloqués 4 050 ;

-bons non négociables émis par les banques 2 300 ;

-certificat de dépôts négociables 2 536 ;

-billets de banque 4 120 ;

-monnaie divisionnaire 3 145 ;

-comptes courants mobilisables par chèque 3 920 ;

-comptes du trésor mobilisables par chèque 2 485 ;

-livrets bancaires mobilisables par chèque 2 966.

T.A.F. :

1-Déterminez l’agrégat L.

2-Calculez le pourcentage de chaque agrégat dans l’ensemble des liquidités de l’économie.

Solution

1-Calculons l’agrégat L :

D’abord calculons M1, M2 et M3 :

-M1 = Billets + Pièces + DAV mobilisables par chèque

M1 = 4 120 + 3 145 + 3 920 + 2 485 + 2 966 = 16 636

-M2 = M1 + DAV non négociables par chèque + Compte d’épargne logement

M2 = 16 635 + 4 000 + 5 250 + 3 655 + 2 105 = 31 646

-M3 = M2 + Devises + Bons non négociables + Titres négociables des établissements de crédit

M3 = 31 646 + 3 245 + 4 050 + 2 300 + 2 536 = 43 777

L = M3 + Plan d’épargne logement + Titres négociables du marché monétaire émis par les
entreprises ou le trésor et détenus par le public

L = 43 777 + 3 500 + 2 350 + 3 820 = 53 447

IV-LA POLITIQUE MONÉTAIRE

Page 47 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
48

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

La politique monétaire est l’ensemble des politiques appliquées par les autorités monétaires en vue
de résoudre les difficultés monétaires (excès de masses monétaires, taux d’intérêt élevé, etc.).

1-Les objectifs d’une politique monétaire

On distingue deux types de politiques monétaires.

a-La politique expansionniste

L’objectif est d’augmenter la quantité de monnaie en circulation en vue de soutenir la demande.

b-La politique restrictive

Dans ce cas on diminue la quantité de monnaie en vue de refroidir la machine économique et de


lutter contre l’inflation.

2-Les instruments de la politique monétaire

Les instruments utilisés sont le taux d’escompte, l’encadrement du crédit, la réserve obligatoire,
l’open market (vente ou achat d’effet de commerce). Dans le cadre de la relance économique
(expansionniste) on augmente la quantité de monnaie, le volume des crédits et on diminue le taux
d’intérêt. Dans le cadre de la rigueur, on procède aux opérations contraires.

À définir : réserves obligatoires ; taux d’escompte ; l’encadrement de crédit ; l’open market.

CHAPITRE III : MARCHÉ ET PRIX

DÉFINITION

Le marché est un lieu où se rencontrent l’offre et la demande des secteurs institutionnels car il y a
autant de marchés qu’il y a de biens ou de catégories de biens spécifiques à l’intérieur d’une aire
géographique.

Ex. : Il existe le marché de bétails, le marché de vêtements, le marché de fruits, le marché de moto,
etc.

Le marché local est donc l’endroit où se rencontrent les offres et les demandes d’individus habitant
la même ville où les alentours.

En économie par opposition au langage courant, un marché peut exister même si les individus ne se
rassemblent pas en un lieu précis. L’offre et la demande peuvent se présenter sous la forme de

Page 48 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
49

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

catalogue, de lettre, de téléphone, d’internet, de visite, de représentant en un mot de relation entre


entreprise.

I-LES DIFFÉRENTS TYPES DE MARCHÉ

Chaque type de marché peut être défini sur la base de 3 critères principaux :

-la nature des biens ;

-la localisation géographique ;

-les structures économiques et sociales qui servent de cadres aux produits.

1-L’objet des échanges

Les principaux marchés portent sur les biens et services :

-les marchés des biens de consommation (vente au niveau des consommateurs) ;

-les marchés des biens de production (machines, équipements…) ;

-les marchés de capitaux (bourse de valeurs : actions, obligations) ;

-les marchés du travail (l’office national de la main d’œuvre, ANPE).

2-La localisation géographique

Géographiquement un marché est plus ou moins étendu selon les dispersions des offres et des
demandes. Si un offreur peut vendre ses produits à n’importe quel point du territoire national et si
réciproquement tout demandeur sur le territoire national peut se les procurer, on parle alors de marché
national. On parle de marché international au niveau des échanges internationaux.

EX. : Le marché du pétrole, de l’automobile, d’avion, etc.

3-Le cadre économique

a-Le marché de libre concurrence

Ici offreur et demandeur procèdent aux opérations qui leur conviennent sans restriction d’aucune
sorte sauf celle du respect des contrats (code civil).

b-Le marché libre organisé

Dans ce cas les échanges doivent obéir à certaines formes et se réaliser par l’entremise
d’intermédiaires spécialisés dans les meilleures conditions de telle sorte. Il s’agit des bourses de
valeur.

c-Le marché de monopole et d’oligopole

Issu de phénomène de concentration, le monopole désigne un seul offreur qui domine le marché
face à un grand nombre de demandeur. Dans le cadre de l’oligopole, quelques grandes entreprises se
partagent le marché (secteur d’automobile).

d-Le marché étatisé

Page 49 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
50

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

Ce sont des marchés sur lesquels l’Etat détient un monopole soit comme offreur soit comme
demandeur (l’Etat est le demandeur de matériels militaires).

II-L’ANALYSE DES DIFFERENTS MARCHÉS

A-LE MARCHÉ DE CONCURRENCE PARFAITE

1-Les conditions de la concurrence pure et parfaite

Les économistes ont imaginé en schématisant ce qu’ils ont pu observer dans la réalité c’est-à-dire
un type idéal de marché appelé marché de concurrence pure et parfaite.

Dans la réalité quotidienne des marchés on ne retrouve jamais les caractéristiques exactes du
marché de concurrence pure et parfaite. Mais le schéma servira d’étalon de référence pour caractériser
les situations concrètes.

Dans le langage courant, le mot concurrence signifie rivalité, compétition. Le schéma de


concurrence pure et parfaite implique des conditions beaucoup plus strictes.

a-L’atomicité

On dit qu’il y a atomicité sur un marché lorsqu’un agent du marché (offreur ou demandeur) ne peut
par sa seule action exercer une influence sur l’une quelconque des données du marché (faire varier le
prix du marché par exemple).

Un acheteur peut très bien modifier sa demande mais pas celle du marché. Dans la situation de
marché de concurrence pure et parfaite, le prix est une donnée exogène c’est-à-dire fixé non pas par un
certain nombre d’agents mais par l’ensemble des acheteurs et des vendeurs. Il est déterminé à partir de
la confrontation de l’offre et de la demande de tous les agents.

b-La fluidité

La condition de fluidité implique une mobilité parfaite et immédiate de toutes les marchandises et
de tous les hommes à l’intérieur du marché ainsi que pour l’entrée et la sortie du marché. Cela signifie
qu’à tout moment l’un quelconque des acheteurs peut entrer à tout moment en contact avec l’un
quelconque des vendeurs. Il n’en est en cela gêné ni par la distance géographique ni par les frais de
transport ni par les habitudes commerciales ni par les réglementations administratives.

A tout moment les acheteurs nouveaux peuvent entrer sur le marché et exprimer une demande ou
les anciens acheteurs peuvent quitter le marché c’est-à-dire avoir une demande nulle pour n’importe
quel niveau de prix.

c-L’homogénéité du produit

Elle implique que toutes les unités produites présentées sur le marché par les offreurs soient
identiques. Cela signifie que les producteurs et les vendeurs ne pratiquent pas une politique de
différenciation du produit c’est-à-dire qu’ils ne cherchent pas à attirer une clientèle en modifiant les
caractéristiques du produit, sa quantité, sa présentation, son image de marque. Ce qui implique
l’absence de la fluidité.

d-La transparence du marché

Page 50 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
51

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

On dit qu’il y a transparence du marché lorsque tous les agents ont à tout moment une connaissance
parfaite de toutes les conditions du marché.

Chaque agent connaît parfaitement les intentions de chacun des autres agents. Ainsi il est
impossible à un vendeur de rencontrer un acheteur mal informé et réussir à lui vendre à un prix
supérieur à celui des concurrents.

e-La mobilité

Il existe d’industrie à industrie une parfaite mobilité des facteurs de production. Lorsque les 3
conditions sont remplies et pas les dernières, on peut dire qu’il y a concurrence pure et parfaite.

B-L’ÉVOLUTION DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE

1-L’offre

L’offre désigne la quantité de biens et services que les vendeurs sont prêts à vendre pour un prix
donné.

2-La demande

La demande constitue la quantité de biens et services ou de capitaux que les acheteurs sont prêts à
acquérir à un prix donné étant donné leurs revenus et leurs préférences.

3-La structure du marché

A l’intérieur des marchés des pays capitalistes ; les marchés des différents produits ne se
ressemblent pas sur certains. Le nombre d’acheteurs et de vendeurs est très important, sur d’autres il
n’y a que quelques vendeurs. Ces différences dans la structure induisent des comportements
économiques extrêmement différents. Les prix, par exemple, ne se définissent pas au même niveau sur
un marché relativement concurrentiel et sur un marché oligopolistique.

On a défini les différents types de marché suivant le nombre de vendeurs et d’acheteurs.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE MARCHÉS THÉORIQUES (tableau de Stackelberg)

Nombre Un Plusieurs Multiples


d’offreurs
Nombre de
demandeurs
Un Monopole bilatéral Monopsone contrarié Monopsone
Plusieurs Monopole contrarié Oligopole bilatéral Oligopsone
Multiples Monopole Oligopole Concurrence pure et
Parfaite

C-NOTION D’ÉLASTICITÉ DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE PAR RAPPORT AU


PRIX

Sur un marché, 3 grandeurs sont susceptibles de varier : la demande, l’offre et le prix.

1-Sur un marché, la demande et le prix varient en sens inverse

Page 51 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
52

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

Plus le prix d’un bien économique tend à s’élever, moins les quantités achetées sont importantes.
Selon les catégories de bien, la sensibilité des demandeurs aux variations des prix est plus ou moins
forte. Les économistes qualifient cette sensibilité d’élasticité de la demande. Ils calculent ainsi un
coefficient d’élasticité qui est le rapport des taux de variation :

∆D
D D
℮ =
P ∆P
P

Par exemple, calculons l’élasticité de la demande à partir du tableau ci-dessous quand le prix du
costume baisse de 500 à 400.

Prix du costume Quantités achetées


200 680
350 570
400 525
500 460
600 360

Le résultat final obtenu est toujours inférieur à 0 (négatif) quand la courbe est décroissante en
faisant abstraction du signe. Une demande est réputée élastique quand elle est très sensible, c'est-à-dire
D D
℮ >1 pour les dépenses de loisirs, de restauration, de spectacle, etc. Ensuite ℮ <1 c’est-à-dire que
P P
la demande est inélastique (il s’agit des biens de consommation alimentaire de base).

2-Sur un marché, l’offre et la demande varient dans le même sens

La courbe de l’offre est croissante. Plus le prix de vente est élevé plus il est facile aux entreprises
de réaliser des conditions rentables. Les économistes calculent pour l’offre comme pour la demande
un coefficient d’élasticité qui mesure la plus ou moins grande rigidité de l’appareil de production ; ℮
O O
. Il est généralement de signe positif. Il traduit la sensibilité de l’offre à une variation du prix. ℮ =
P P
∆O
O
∆P
P

O
Si ℮ > 1, on dit que l’offre est élastique c’est-à-dire qu’elle croit relativement plus vite que le
P
prix.

O
Si ℮ < 1, l’offre est inélastique, autrement dit l’offre croit relativement moins vite que le prix.
P

O
Si ℮ = 0, l’offre est rigide (elle est stable, ne baisse pas).
P

Page 52 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
53

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

O
Si ℮ = 1, on parle d’élasticité unitaire ; cela veut dire que l’offre croit relativement au même
P
rythme que le prix.

III-LA FORMATION DES PRIX

A-Sur un marché de concurrence

Dans un régime de concurrence pure et parfaite, la fixation des prix résulte du libre jeu de la loi de
l’offre et de la demande (le niveau de jonction de l’offre et de la demande détermine l’équilibre du
marché auquel correspond une quantité appelée quantité d’équilibre Qe et un prix d’équilibre Pe).

Le prix du marché joue le double rôle de mécanisme d’“équilibre’’ de l’offre et de la demande et de


mécanisme de “transmission’’ des ordres de consommation permettant à la structure de production de
s’adapter à la structure de la demande. Cette détermination peut être graphique. L’intersection des
courbes de l’offre et de la demande donne l’équilibre du marché.

B-Sur un marché de monopole

Sur un marché de monopole contrairement au marché de concurrence, les prix ne sont pas fixés par
les forces de l’offre et de la demande. Ils sont plutôt fixés par le demandeur ou l’offreur en situation de
monopole.

IV-Comportement de l’entrepreneur dans la recherche du profit maximum

A-Sur un marché de concurrence

1-Les données du problème

La donnée fondamentale est que le prix du produit est déterminé par le marché, c’est une donnée
exogène (extérieur) qui s’impose à l’entreprise. Elle ne peut pas vendre au-dessus de ce prix. Le
problème est donc de déterminer son volume de production. Pour déterminer ce volume de production,
son objectif sera de déterminer le profit total le plus grand possible. Il s’agit pour elle de déterminer le
volume de production qui lui permet d’obtenir le profit total maximum.
Page 53 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
54

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

2-La solution

Lorsque le prix P est fixé par le marché chaque entreprise fixera sa production à un niveau tel qu’il
ait égalité entre le prix du marché et son coût marginal unitaire.

P = Cm

Lorsque le prix est imposé par le marché et si le bénéfice total est BT=RT-CT alors ledit bénéfice
est maximum si la dérivée de la fonction s’annule (Bm = 0). C’est la condition nécessaire.

Bm = Rm-Cm

Si Bm = 0 alors Rm-Cm = 0 <=> Rm = Cm

Le bénéfice maximum est donc obtenu en égalisant la Rm et le Cm.

En situation de concurrence P = Cm ; si le coût marginal est inférieur à P (Cm < P) l’entrepreneur a


intérêt à augmenter sa production parce que pour chaque unité supplémentaire produite il perçoit un
bénéfice. Ce bénéfice s’annule dès que la production atteint le niveau Cm=P. C’est donc bien à ce
niveau que l’entrepreneur a intérêt à fixer sa production.

EXERCICE 1

On considère un marché parfaitement concurrentiel sur lequel l’offre et la demande globale


concernent un bien de consommation donné et peuvent être exprimées sous la forme suivante

Page 54 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
55

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

−3 9
Qd = P+15 000 ; Qo = P (Qd désigne la quantité demandée, Qo la quantité offerte et P le prix
2 4
unitaire).

1-Représentez sur le même graphique la fonction de l’offre et de la demande.

2-Déterminez le prix et la quantité d’équilibre sur ce marché :

a-par la méthode graphique.

b-par la méthode de calcul.

3-Calculez l’élasticité de la demande par rapport au prix lorsque le prix unitaire passe de 4 000 à
6 000.

EXERCICE 2

Soit une entreprise située sur un marché de concurrence pure et parfaite. Son coût total de
production est donné par l’équation CT = 2Q³-48Q²+500Q+2 000 où Q représente la quantité produite.

Le prix d’équilibre sur le marché s’établit à 602F par unité produite.

1-Quelle production devra réaliser cette entreprise pour maximiser son profit ?

2-Calculez le profit maximum obtenu.

Solution 1

−3 9
Qd = P+15 000 et Qo = P
2 4

1-

P 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000


Qd 13 500 12 000 10 500 9 000 7 500 6 000
Qo 2 250 4 500 6 750 9 000 14 250 13 500

−3
Qd = 1 000+15 000 = 13 500
2

9
Qo = 1 000 = 2 250
2

Page 55 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
56

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

−3 9
2-Qo = Qd <=> P+15 000 = P
2 4

−3 9 −3 9
On les réduit au même dénominateur : P+15 000 = P <=> P− P = -15 000
2 4 2 4

2(−3) 9 −6 9 −15
<=> P− P = -15 000 <=> P− P = -15 000 <=> P = -15 000
2(2) 4 4 4 4

60 000
-15P = -60 000 <=> P = = 4 000
15

9 9
Qo = P <=> 4000 = 9 000 donc Qe = 9 000
4 4

3-L’élasticité

∆D 6 000−9 000 −3 000


D 9 000 9 000 −0 , 33
℮D/P = <=> ℮D/P = = <=> ℮D/P = = -0,66
∆P 6 000−4 000 2 000 0,5
P 4 000 4 000

A chaque fois que le prix augmente la demande diminue.

EXRECICE 2

1-La production que l’entreprise devra réaliser sera : CT = 2Q³- 48Q² + 500Q + 200

Pe = 602F par unité produite ; production = Q

Q est déterminé par Cm = P

Page 56 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
57

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

Cm = P <=> 6Q² - 96Q + 500 = 602 <=> 6Q² - 96Q + 500 - 602 = 0 <=> 6Q² - 96Q - 102 = 0

∆ = b² - 4ac

∆ = (-96)² - 4(6)(-102)

∆ = 9 216 + 2 448 = 11 664 d’où √∆ = 108

96−108
Q1 = = -1 à ne pas prendre car elle est négative.
12

96+108
Q2 = = 17
12

Donc Q = 17 maximise le profit de l’entreprise.

2-Le profit maximum obtenu est :

BT = RT - CT ; RT = PxQ = 602x17 = 10 234

Donc CT = 2Q³ - 48Q² + 500Q + 2 000

= 23(17)³ - 48(17)² + 500(17) + 2 000

= 9 826 - 13 872 + 8 500 + 2 000 = 6 454

BT = 10 234 - 6 454 = 3 780 ; BT = 3 780

EXERCICE 3

Sur un marché de concurrence l’offre et la demande d’un bien se présentent de la façon suivante :
Qo = 100P ; Qd = -200P + 18 000

1-Calculez le prix et la quantité d’équilibre du marché.

2-Si une entreprise fabriquant ces biens supporte un coût total de production qui se présente de la
façon suivante : CT = Q³ - 18Q² + 120Q + 100 (où Q désigne la quantité produite).

a- Calculez la quantité qui maximise le profit si le prix est celui qui équilibre le marché.

b- Calculez la recette totale optimale.

c- Calculez le profit total maximum.

3-Représentez graphiquement avec indication du profit moyen et du profit total ainsi que la zone
dans laquelle l’entreprise réalise un profit.

SOLUTION 3

1-Le prix et la quantité d’équilibre.

A l’équilibre on a : Qo = Qd <=> 100P = -200P + 18 000 <=> 100P + 200P = 18 000

18 000
<=> 300P = 18 000 <=> P = = 60
300

Page 57 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
58

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

Donc Pe = 60F

Dans Qo = 100P on a Qo = 100x60 = 6 000 d’où Qe = 6 000.

2-a-Sur le marché la quantité qui maximise le profit s’obtient avec l’égalité entre le coût marginal
et le prix du marché (Cm = P).

CT = Q³ - 18Q² + 120Q + 100

Cm = 3Q² - 36Q + 120

Cm = P <=> 3Q² - 36Q + 120 = 60 <=> 3Q² - 36Q + 120 - 60 = 0 <=> 3Q² - 36Q + 60 = 0

∆ = (-36)² - 4(3)(60) = 1 296 - 720 = 576 => 0 donc il y a Q1 et Q2.

√∆ = √576 = 24

36−24 36+24
Q1 = = 2 et Q2 = = 10
6 6

b- RT optimale

RT1 = P x Q1 = 60 x 2 = 120F ; RT2 = P x Q2 = 60 x 10 = 600F

Donc à Pe RT optimale est 600F.

c- BM = RM - CM

RT 600
RM = = Pe = = 60
Q 10

CT Q ³−18 Q2 +120 Q+100


CM = =
Q Q

100
CM = Q ²−18Q+120+
Q

100
CM = (10)²−18 (10)+120+
10

CM = 100 – 180 + 120 + 10 = 50

BM = 60 + 50 = 10 Bénéfice sur chaque bien produit.

d- Le profit total maximisé

BT = BM x Q = 10 x 10 = 100 alors BT = 100

3-Représentation graphique

EXERCICE

Page 58 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
59

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

L’entreprise KANY-MONTRES se trouve sur un marché de concurrence pure et parfaite. Elle


fabrique des montres KANY-MONTRES qu’elle vend sur le marché pour réaliser des bénéfices. La
quantité globale des montres demandée par les consommateurs se traduit par la fonction

Qd= - 4P + 27 000.

La quantité de montres fabriquée par l’ensemble des industriels est exprimée par la fonction

Qo = 2P + 3 000.

1-Représenter sur le même graphe l’offre et la demande de montres.

2-Calculer le prix et la quantité d’équilibre du marché ; retrouver ces éléments sur le graphe.

3-En admettant que l’équation de la courbe de coût moyen de l’entreprise KANY-MONTRES est
1 1 206 500
CM = Q+1 105+
2 Q

-Calculer la quantité qui maximise le profit de KANY-MONTRES ; puis calculer ce profit.

4-Calculer graphiquement ce bénéfice.

5-A la suite de la faillite de ses nombreuses concurrentes, l’entreprise KANY-MONTRES se trouve


désormais en position de monopole. En supposant que la courbe de la demande de montres exprimée
par les fans de montres et la courbe du coût moyen de KANY-MONTRES sont restées inchangées.
Calculer la quantité qui maximise le profit de KANY-MONTRES, puis calculer ce nouveau profit.

Solution

1-

P 2 000 4 000 6 000


Qd 19 000 11 000 3 000
Qo 7 000 11 000 18 000

(Représentation à insérer)

2-Le prix d’équilibre est : Qd = Qo <=> -4P + 27 000 = 2P + 3 000

-4P + 27 000 - 2P - 3 000 = 0

24 000
-6P + 24 000 = 0 <=> - 6P = - 24 000 alors P = = 4 000 ; P = 4 000
6

La quantité d’équilibre sera : Qo = - 4P + 27 000

Qo = - 4(4 000) + 27 000 = 11 000 alors Qe = 11 000

3-Sur un marché de concurrence pure et parfaite la quantité qui maximise le profit de l’entreprise
lorsque le prix du marché (Pe) est égal au coût marginal (Cm) de l’entreprise est :

Cm = P

Page 59 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
60

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

1 1 206 500
CT = CM x Q = Q( Q+1 105+ )
2 Q

1
CT = Q² + 1 105Q + 1 206 500
2

Cm = (CT)’ = Q + 1 105

Cm = P <=> Q + 1 105 = 4 000 alors Q = 4 000 - 1 105 = 2 895

Q = 2 895

BT = RT - CT

RT = P x Q = 4 000 x 2 895 = 11 580 000

RT = 11 580 000

1
CT = Q² + 1 105Q + 1 206 500
2

1
CT = (2 895)² + 1 105(2 895) + 1 206 500
2

CT = 4 190 512,5 + 3 198 975 + 1 206 500 = 8 595 987,5

CT = 8 595 987,5

BT = 11 580 000 - 8 595 987,5 = 2 984 012,5

BT = 2 984 012,5

4-Representation graphique à insérer

Q 1 000 2 000 3 000 4 000


CM 2 811,5 2 708,25 3 007,16 3 406,6
Cm 2 105 3 105 4 105 5 105

1 1206 500
CM = Q + 1 105 + et Cm = Q +1 105
2 Q

1 1206 500
CM = (2 895) + 1 105 + = 1 447,5 + 1 105 + 416,75 = 2 969,25
2 2895

CM = 2 969,25

P∗Q
RM = = P donc RM = P = 4 000
Q

BM = RM - CM = 4 000 - 2 969,25 = 1 030,75

BM = 1 030,75

Page 60 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
61

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

S (surface) = BT = L x l = 2 895 x 1 030,75 = 2 984 021,25

BT = 2 984 021,25

5-Le prix et la quantité d’équilibre sur le marché de monopole et le nouveau profit :

Calcul de Pe et de Qe : On a Pe et Qe si Rm = Cm avec Qd = - 4P + 27 000 ¿> ¿ 4P = 27 000 - Q

27 000−Q 27 000−Q 27 000−Q


P= ; on sait que RM = P alors RM = et RT = RM * Q = ( )*Q
4 4 4

27 000 Q−Q ² 27 000−2 Q


RT = ; Rm = (RT)’ =
4 4

27 000−2 Q 27 000−2 Q 4 Q+ 4420


Rm = Cm ¿> ¿ = Q+1 105 ¿> ¿ =
4 4 4

22580
27 000 - 2Q = 4Q + 4420 ¿> ¿ 6Q = 27 000 - 4420 ¿> ¿ 6Q = 22 580 ¿> ¿ Q =
6

27 000−Q 27 000−3 763 , 33


Qmax = 3 763,33 alors avec P = on a P = = 5 809,16
4 4

P = 5 809,16

1 1206 500
RT = 5 809,16 * 3 763,33 = 21 861 786,1 ; CT = (3 763,33)² + 1 105(3 763,33) +
2 3763 ,33

CT = 7 081 326,344 + 4 158 479,65 + 1 206 500

CT = 12 446 305,99

BT = 11 240 126,5 - 12 446 305,99 = 9 415 480,113 alors BT = 9 415 480,113

27 000−2 Q 1 1 206 500 27 000−2 Q


Cm = Q + 1 105 ; Rm = ; CM = Q+1 105+ ; RM =
4 2 Q 4

RM = 5 809,16 ; CM = 3 307,25

BM = RM - CM = 5 809,16 – 3 307,25 = 2 501,91

Pour la représentation graphique

Q 1 000 2 000 3 000 4 000


CM 2 811,5 8 208,5 3 007,16 3 406,6
Cm 2 105 3 105 4 105 5 105
RM 6 500 6 250 6 000 5 750
Rm 6 250 5 750 5 250 4 750

1 1 206 500
Calcul de l : BM = RM-CM ; RM = 5 809,16 ; CM = ( 3 763 ,33 )+ 1105+
2 3 763 , 33

Page 61 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
62

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

CM = 1 881,665 + 1 105 + 320,59 = 3 307,255

BM = 5 809,16 - 3 307,255 = 2 501,905

BT = L x l = 3 736,33 x 2 501,91 = 9 415 512,96

B-SUR LE MARCHE DE MONOPOLE

Le problème de l’entreprise est de maximiser son prix.

Le problème de l’entreprise en situation de monopole est de choisir le couple prix-quantité qui


permet la maximisation du profit total. La maximisation du profit total va dépendre à la fois de la
recette totale et du coût total ; BT = RT - CT.

CHAPITRE IV : L’INFLATION (LE MOUVEMENT DES PRIX)

Nous avons observé de près le prix des biens et services évoluant avec le temps. Nous savons
également que le prix est le résultat de la confrontation entre l’offre et la demande sur un marché. Les
prix deviennent ainsi des indicateurs fondamentaux et le système régulateur de l’activité économique
libérale.

I-Définition

L'inflation est le résultat d'un déséquilibre sur le marché des biens et services, c'est-à-dire entre
l'offre et la demande, qui se manifeste par une hausse durable du niveau général des prix. Cette hausse
se traduit par une baisse de la valeur de la monnaie qui perd ainsi une partie de son pouvoir d'achat.

Pour qu'il y ait inflation, il est indispensable que trois conditions soient remplies :

-qu'il y ait hausse des prix ;

-que cette hausse des prix soit généralisée, c'est-à-dire qu'elle affecte tous les biens et services

-que cette hausse soit durable, c'est-à-dire qu'elle soit prolongée dans le temps.

C'est l'indice des prix à la consommation (IPC) publié chaque mois par l'Institut national de la
statistique et des études économiques (INSEE) qui mesure le niveau général des prix.

Page 62 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
63

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

II- MESURE DE L’INFLATION

1-Notion de panier de la ménagère

Le « panier de la ménagère », c’est le nom habituellement donné à ce que l’on appelle l’indice des
prix à la consommation. Instauré en 1919 par le ministre de l’Industrie belge de l’époque, Joseph
Wauters (beaucoup de rues de Wallonie portent son nom), il sert à mesurer l’évolution des prix des
principaux biens de consommation.

2-Les indices simples ou élémentaires

Ils sont obtenus en faisant le rapport entre la valeur d’arrivée (valeur actuelle) et la valeur de départ
(ou valeur initiale), le tout multiplié par 100. Mais ils ne sont pas exprimés en pourcentage.

VA Qt 1
It1/to = ∗100 = ∗100
VD Qto

Exemple : Soit l’évolution des prix suivants

Biens Prix en 2000 Prix en 2002 Prix en 2004


Thé 4 120 150 90
Sucre 8 300 400 350
Lait 6 1 000 1 100 1 250

Calculer les indices simples par rapport à l’an 2 000.

Solution

150 90
Thé: I 02/00 = ∗100 = 125 ; I 04/00 = ∗100 = 75
120 12

400 350
Sucre: I 02/00 = ∗100 = 133,33 ; I 04/00 = ∗100 = 116,66
300 300

1100 1250
Lait: I 02/00 = ∗100 = 110 ; I 04/00 = ∗100 = 125
1000 1000

Ainsi le prix du thé augmente de 2000 à 2002 (I = 125). Il diminue de 2000 à 2004 (I=75).

NB : L’indice de base est toujours à 100.

3-L’indice synthétique simple

Il mesure la moyenne arithmétique de l’ensemble des indices simples.

¿
ISS = I1+I2+I3+……Ik = ∑∈ ¿
n

Exemple : Calculons l’indice synthétique simple du prix du thé entre 2000 et 2004 de l’exercice
précédent.

Page 63 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
64

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

I 1+ I 2 125+75
I= = = 100
2 2

4-L’indice synthétique pondéré

Il est obtenu à partir de la moyenne arithmétique pondérée des indices simples. En effet chaque
indice simple est multiplié par un poids ou un coefficient de pondération dont la valeur est fonction de
l’importance relative.

n 1 I 1+ n2 I 2+ n3 I 3+ … …+nkIk
ISP =
k

∑ niIi
ISP =
k

Selon l’importance des biens consommés, donnons des poids ou coefficients aux différents indices
simples entre 2000 et 2002.

4 x 125+8 x 133 , 33+6 x 110


ISP02/00 =
18

500+1066 , 64+660 2226 , 64


= = = 123,7
18 18

ISP = 123,7

La plupart des indices synthétiques des prix sont pondérés en fonction de la structure économique
de l’ensemble étudié à l’époque de base. La pondération utilisée demeure fixe ; il est de type
Laspeyeres.

∑ PtxQo
L(P) = ∗100
∑ PoxQo

Quand les prix sont multipliés par les quantités d’arrivée, on parle alors de l’indice de Paasches.

∑ PtxQt
P(P) = ( ∗100
∑ PoxQt

On peut également pondérer les quantités par les prix. Quand les prix sont de l’année de base, on a
l’indice de valeur Laspeyeres.

∑ PoxQt
L(V) = ∗100
∑ PoxQo

Quand les prix sont de l’année d’arrivée, on a l’indice de valeur Paasches.

∑ PtxQt
P(V) = ∗100
∑ PtxQo

On peut finalement estimer l’indice des valeurs globales qui mesure l’évolution des prix et des
quantités.

Page 64 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
65

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

∑ PtxQt L(P) xP(V ) L(V ) xP(P)


IVG = ∗100 = =
∑ PoxQo 100 100

Exrecice 1

Soit l’évolution des prix et des quantités des biens de consommation d’un ménage sur la période
2002-2004. Calculer L(P) et P(P).

Biens 2002 2004


P Q P Q
Huile 12 6 15 7
Lait 5 13 8 11
Sucre 15 9 13 18
Viande 8 10 10 9

Formule de L(P)…

(15 x 6)+(8 x 13)+(13 x 9)+(10 x 10)


L(P) = ∗100 = 150
(12 x 6)+(5 x 13)+(15 x 9)+(8 x 10)

L(P) = 150

P(P) =…

Exercice 2

Soit le tableau suivant donnant les prix et les quantités de 3 biens de consommation sur la période
2003-2004.

Biens 2003 2004


P Q P Q
Chaussures 8 12 6 16
Habillement 15 22 X X
Parfums 10 20 12 24

1-Calculer la valeur de X sachant que P(V)=102,6.

2-Calculer L(P) et IVG.

Solution

∑ PtxQt
1-P(V) = ∗100 = 102,6 <=>
∑ PtxQo

(6 x 16 X )+ X ²+(12 x 24)
P(V) = ∗100 = 102,6
(6 x 12)+22 X +(12 x 20)

(96 + X ²+288)
P(V) = ∗100 = 102,6/1
(72+22 X +240)

Page 65 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
66

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

<=> (96+X²+288)100 = (72+22X+240)102,6

<=> 9 600+100X²+28 800 = 7 387,2+2 257,2X+24 624

<=> 100X²-2 257,2X+9 600+28 800-7 387,2-24 624 = 0

<=> 100X²-2 257,2X+6 388,8 = 0

Δ = b²-4ac

Δ = (-2 257,2)²-4(100x6 388,8) = 5 094 951,84-2 555 520 = 2 539 431,84 = 1 593,55²

−b−√ Δ 2257 ,2−1593 , 55


x1 = = = 3,31
2a 200

−b+ √ Δ 2257 ,2+1 593 ,55


x2 = = = 19,25. On prend les deux résultats dans deux tableaux
2a 200
différents (1 et 2).

2-L(P) avec le tableau 1 (3,31) :

∑ PtxQo
L(P) = ∗100
∑ PoxQo

(6 x 12)+(3 ,31 x 22)+(12 x 20)


L(P) = ∗100
(8 x 12)+(15 x 22)+(10 x 20)

72+ 72, 82+240 384 , 82


L(P) = ∗100 = ∗100 = 61,47
96+ 330+200 626

L(P) xP(V ) 102, 6 x 61, 47


IVG = = = 63,06
100 100

-L(P) avec le tableau 2 (19,25) :

∑ PtxQo
L(P) = ∗100
∑ PoxQo

(6 x 12)+(19 ,25 x 22)+(12 x 20)


L(P) = ∗100
(8 x 12)+(15 x 22)+(10 x 20)

72+ 423 , 5+240 735 ,5


L(P) = ∗100 = ∗100 = 117,49
96+330+200 626

L(P) xP(V ) 117 , 49∗102 , 6


IVG = = = 120,54
100 100

III-LES CAUSE DE L’INFLATION

L’inflation peut avoir plusieurs explications (causes).

1-Inflaion par les coûts

Page 66 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
67

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

Il y a inflation par les coûts lorsque la hausse des prix trouve son origine dans une augmentation
des coûts de production.

Cette hausse peut résulter, tout d'abord, d'une augmentation des salaires.

Les coûts de production peuvent aussi augmenter sous la pression des prix des produits importés,
particulièrement des matières premières et des produits énergétiques. Ainsi, la France a connu en 1974
et en 1979-1980 deux chocs pétroliers (très fortes augmentations du prix du pétrole) qui ont été à
l'origine de deux fortes poussées inflationnistes.

2-L’inflation par la monnaie

Quand les banques créent beaucoup de monnaie en distribuant des crédits alors que la production ne
progresse pas, les prix augmentent et la monnaie perd sa valeur. Cette explication porte le nom de
théorie quantitative de la monnaie.

3-L’inflation par la demande

Il y a inflation par la demande lorsque la demande globale (biens de consommation ou biens de


production) est supérieure à l'offre globale. L'excès de demande par rapport à l'offre peut être dû à
l'accroissement de la masse monétaire ou à une autre cause : augmentation des revenus, croissance de
la population, utilisation de l'épargne...

IV-LES TYPES D’INFLATION

Selon son rythme, l’inflation peut atteindre différents niveaux :

• stabilité des prix, lorsque le taux d’inflation est inférieur à 2%,

• inflation rampante, lorsque le taux est faible (de 3 à 4% par an) et continu,

• inflation ouverte, lorsque la hausse générale des prix est rapide, cumulative et comprise entre 5
et 10% (avec de possibles pointes à 20%),

• inflation galopante ou hyperinflation, lorsqu’elle dépasse les 20%.

V-DÉSINFLATION ET DÉFLATION

1-La désinflation

La désinflation est une diminution de la hausse des prix résultant d’une politique de déflation. C’est
aussi un ralentissement du rythme de l’inflation, et elle peut être le fruit d’une politique économique
« de déflation » menée par un gouvernement.

Tel fut en particulier le cas du Royaume-Uni au sortir de la 1ère Guerre Mondiale, qui établit une
double rigueur budgétaire et monétaire (contraction de la masse monétaire), au prix d’un chômage de
masse et d’un effondrement du PIB, dans la seule intention de rétablir la parité-or de la livre sterling à
son niveau de 1913.

2-La déflation

Page 67 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
68

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

La déflation désigne une baisse absolue du niveau général des prix, un taux d’inflation annuel
négatif. C’est aussi l’ensemble des mesures économiques et financières visant à restreindre la demande
pour lutter contre la hausse des prix.

Ces mesures interviennent sur la monnaie, le crédit, les revenus, les dépenses publiques ou même
directement sur les prix. Les principaux facteurs de ce phénomène de baisse sont traditionnellement
les gains de productivité et une structure de marché de plus en plus concurrentielle.

3-La stagflation

Le mot « stagflation » est un néologisme qui fut employé pour la première fois par le Chancelier de
l’Echiquier (ministre des finances et du trésor) britannique en 1965.

Il désigne, ainsi que l’indique la contraction que ce mot réalise entre la notion d’inflation et celle de
stagnation, la situation d’une économie qui souffre simultanément d’inflation (c’est-à-dire d’une
hausse générale des prix) et d’un ralentissement, voire d’une stagnation de sa croissance économique.

VI-LES POLITIQUES DE LUTTE CONTRE L’INFLATION

1-La politique ce crédit

La politique monétaire consiste pour l'État à limiter la masse monétaire en circulation. Pour
diminuer le volume des crédits distribués par les banques, source principale de la création monétaire,
la Banque centrale européenne (BCE) augmente ses taux d'intérêt (appelés taux directeurs). Les
banques commerciales, ou ordinaires, vont répercuter la hausse de ces taux sur les prêts accordés aux
entreprises et aux particuliers. Ces derniers vont donc demander moins de crédits.

2-La politique budgétaire

Pour lutter contre l'inflation, l'État freine ses dépenses ; il réduit ses programmes de travaux publics
et limite les rémunérations des fonctionnaires. Cette politique est difficile à mettre en place, car aucun
ministère ne veut voir diminuer ses dépenses.

3-La politique de revenu

Le gouvernement peut « surveiller » ou même bloquer les revenus pendant une certaine période s'il
estime que des hausses excessives de rémunérations sont à l'origine d'une inflation par la demande ou
par les coûts. Mais ces mesures présentent des limites : d'une part, les revenus mixtes sont plus
difficiles à contrôler que les salaires ; d'autre part, les différents agents économiques acceptent très
difficilement la limitation de leurs revenus.

Après 1982 a été mise en place en France une politique de rigueur salariale (désindexation des salaires
sur les prix) qui a permis de réduire le rythme de la hausse des prix.

4-La politique des prix

Le gouvernement peut aussi contrôler les prix en incitant les professionnels à signer des accords de
modération ou procéder à un blocage momentané des prix.

Ces mesures sont délicates à mettre en oeuvre, car les contrôles sont difficiles à effectuer ; de plus, un
rattrapage à la fin de la période de blocage est toujours à craindre.

Page 68 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423
69

COURS ÉCO 11ème SES 2012-2013

Initiation à la dissertation économique.

A-LES DIVERSES NOTIONS DE PRIX

On peut distinguer :

-les prix monétaires, nominaux ou prix courants ;

-les prix relatifs ;

-les prix réels.

1-Les prix nominaux

On appelle prix nominaux ou courants, les prix monétaires inscrits lorsqu’ils sont observés en un
lieu et une date donnée.

On constate que sur une longue période les prix ont tendance à augmenter surtout quand
l’économie traverse des crises. Cependant avec une bonne conjoncture économique les prix auront
tendance à baisser.

Dans la réalité on élimine ces fluctuations par une correction des variations saisonnières.

2-Les prix relatifs

Le prix relatif d’un bien A est sa valeur d’échange par rapport à un autre bien B.

Exemple : Une table = deux chaises.

Mais dans les économies de marché les biens sont achetés ou vendus contre de la monnaie.

3-Les prix réels ou salariaux ou pouvoir d’achat

Le pouvoir d’achat mesure la quantité de biens et services qu’un individu peut acquérir en tenant
compte de son salaire et du niveau des prix.

Revenu nominal
Pouvoir d’achat =
Indice des prix à la consommation

B-LES INDICES DES PRIX

Un indice permet de connaître l’évolution d’une grandeur (son augmentation ou sa diminution).


Mais il ne permet pas d’apprécier le volume de la grandeur.

Page 69 sur 69
Boubacar DOUMBIA 7631 1423

Vous aimerez peut-être aussi