Cours de L'économie Du Maroc - Part 1
Cours de L'économie Du Maroc - Part 1
Cours de L'économie Du Maroc - Part 1
L’ÉCONOMIE
MAROCAINE
Cours de l’économie du
Maroc – Part 1
ENCG A S2
Prof: Fatima OUAHRAOUI
Plan
Introduction
Son fonctionnement doit, à cet effet, être basé sur des structures qui lui permettent de
profiter au mieux des ressources du pays et des changements de son environnement
national et international.
Il comprend :
-Le taux de croissance
-Le taux de chômage,
-Le taux d’inflation
-Les soldes des balances internes et externes.
Pour rappel :
Partie I- Sources de la croissance de l’économie
• La production est l'activité économique socialement organisée consistant à créer des biens et des
services s'échangeant habituellement sur le marché et obtenus à partir de facteurs de production
s'échangeant sur le marché. On distingue généralement la production marchande, de la production
de services non marchands
• La consommation intermédiaire
• La consommation finale
• La FBCF
• Les importations de biens et services qui comprennent tous les biens neufs ou existants, qui, à
titre onéreux ou gratuit, entrent définitivement sur le territoire national, en provenance du reste du
monde, et tous les services fournis par des unités non-résidentes à des unités résidentes.
• Les exportations qui comprennent tous les biens neufs ou existants, qui, à titre onéreux ou
gratuit, sortent définitivement du territoire national, à destination du reste du monde, et tous les
services fournis par des unités résidentes à des unités non-résidentes. Les exportations de biens
sont évaluées FAB (franco à bord)
• La variation de stocks.
Les trois types d'opérations
économiques
Les opérations de répartition :
• Revenus et production : l'opération de production, qui crée une richesse supplémentaire, est
également à l'origine des revenus, qui sont répartis entre les agents impliqués dans la production.
• Redistribution : ces opérations décrivent comment s'opère une nouvelle répartition
indépendamment de la production.
Les opérations financières : Les opérations financières sont les opérations liées à la création et à
la circulation des moyens de paiement. Elles portent sur les créances et les dettes, qui sont
matérialisées par les billets, la monnaie métallique, les titres, les effets…
Toutes les opérations sur les biens et les services ou toute opération de répartition comporte en
général une contrepartie financière qui se traduit par un transfert, de moyen de paiement ou la
naissance d'un crédit.
Outil 1: la comptabilité nationale
• Nécessaire à une réflexion sur le futur, elle va permettre des prévisions à court
terme et à moyen terme :
Objet de la comptabilité nationale
• Le budget (ou loi de finances) qui détermine les dépenses et recettes de l’État,
est proposé chaque année en octobre par le Gouvernement au Parlement.
• L'État dispose d'un budget qui lui permet d'assurer le fonctionnement des
services publics. Formé des dépenses publiques et des recettes publiques, le
budget constitue un instrument essentiel de la politique économique et sociale
de l'État.
Outil 2: le budget général de l’Etat
Le budget de l'État est constitué par l'ensemble des comptes qui décrivent, pour une année
civile (1er janvier au 31 décembre), toutes les ressources et toutes les dépenses publiques.
D'un point de vue technique, c'est un document comptable.
Il est préparé en plusieurs phases :
§ 1ère phase : préparation gouvernementale (février à mai, année n)
§ 2ème phase : vote du budget par le parlement (octobre à décembre, année n)
§ 3ème phase : exécution et contrôle (1er janvier au 31 décembre, année n+1).
D'un point de vue économique, il constitue les dépenses et les recettes de l'État
D'un point de vue politique, il révèle les options politiques du gouvernement par
l'évolution et la répartition des recettes et des dépenses dans l'ensemble des domaines
(économiques, sociaux, éducatifs, culturels, etc.).
Les recettes publiques
Les recettes de l'État proviennent pour l'essentiel des impôts ou recettes
fiscales, payés par les contribuables (90 % du total des recettes publiques).
Le reste (10 %) est assuré par les recettes non fiscales (recettes du domaine de
l'État, remboursements de prêts et avances, recettes exceptionnelles des
entreprises privatisées).
• La TVA (taxe à la valeur ajoutée) : c'est l'impôt qui rapporte le plus à l'État
( 37% des recettes). Il est à la charge du consommateur qui le paie au
moment de ses achats.
Objectifs
Cas d’expansion
Cas de récession
demande globale
demande globale
La politique budgétaire
• Cas d’expansion:
L’Etat doit mener une politique de stabilisation qui consiste à décourager la
demande globale:
• Action par les recettes :
Augmenter les impôts afin de réduire les revenus disponibles des agents
économiques et par conséquent diminuer la demande globale.
• Action par les dépenses :
Freiner les dépenses publiques afin de bloquer la création d’emplois dans la
fonction publique et geler les traitements ce qui permettra de stabiliser
l’évolution à la hausse de la demande globale
Section 2 : les sources de la
croissance économique
Les sources de la croissance économique
Certains économistes ont cherché à mettre en équation le lien existant entre les
facteurs de production:
F.
QUANTITATIFS
PROGRES TECHNIQUE
F. =
QUALITATIFS INVENTION
+
INNOVATION
+
ENTREPRENARIAT
CADRE INSTITUTIONNEL
FACTEUR =
TRAVAIL STABILITE POLITIQUE
+
+ JUSTICE
+
FACTEUR QUALITE DE SERVICE
CAPITAL PUBLIC
La fonction Cobb-Douglas : Les
facteurs de production
Y = f (K,L)
• Diminution du chômage
- Investissement en équipements
(entreprises et Etat)
- Les infrastructures ( l’Etat-)
Comment augmenter la productivité de
travail?
- la formation professionnelle
- l’accompagnement
- la motivation
- les conditions de travail
Comment augmenter la productivité de
capital ?
- La bonne gouvernance
- L ’innovation
Le progrès technique
Il faut faire appel à des facteurs qualitatifs pour expliquer ce que R. Solow appelle
le « résidu » (part inexpliquée de la croissance).
Le progrès technique
Ce résidu correspond, à ce qu'on peut désigner par l'expression « progrès technique ».
Cette notion un peu vague recouvre tous les éléments qui, à quantités de facteurs
inchangées, permettent d'obtenir:
Ce progrès technique est considéré comme exogène car il est extérieur au modèle et à la
croissance obtenue. Il s’agit d’un résidu non expliqué par le modèle de croissance.
Les pays en retard dans le développement vont adopter les techniques des
pays avancés et, peu à peu rattraper ces derniers. Ceci semble bien
s’appliquer aux pays émergents.
QUELLES SONT LES ORIGINES DU PROGRES
TECHNIQUE?
La thèse progrès technique endogène à la croissance
En premier lieu, toute augmentation de la production se traduit par une meilleure division
du travail et par l’acquisition par les salariés de savoirs et de savoir-faire qui augmentent
leur productivité (Effet d’apprentissage ou « learning by doing »).
En second lieu, la croissance dégage des ressources supplémentaires qui vont pouvoir
financer la recherche. Il va en résulter une augmentation du stock de connaissances ou du
capital technologique qui débouche sur des externalités positives (tout le monde profite
gratuitement de cette accumulation de connaissances) et des rendements d’échelle
croissant (une innovation va donner naissance à une grappe d’innovations).
En troisième lieu, la croissance va permettre de financer des dépenses éducatives et de
santé de plus en plus importantes. Or, celles-ci permettent d’augmenter le « capital humain
» des travailleurs et donc leur capacité à mieux maîtriser le système productif. Tout
investissement dans l’éducation va se traduire par un taux de croissance plus élevé que
celui des dépenses éducatives. Les rendements d’échelle sont croissants.
Le cadre institutionnel
• L'historien Douglass North, quant à lui, a montré l'importance du cadre
institutionnel dans le processus de croissance – par exemple, la qualité de la
gestion des administrations publiques et la capacité des structures politiques
à résister à la corruption.
• Une situation politique stable par exemple, ou une protection rigoureuse des
brevets protégeant l'innovation sont, selon D. North, des incitations fortes à
l'initiative et au dynamisme économique, donc à la croissance de l'économie.