République Algérienne Démocratique Et Populaire: Ministère L'enseignement Supérieur Et de La Recherche Scientifique
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Université 20 août1955
-SKIKDA-
TP
Thème
Diffraction Des Rayons X
Présenté par :
Dirigé par :
ABED ABDERRAOUF
BECHIRI SEIFEDDINE *DR :
A.M.BEN ALI
BERNOUS SAIFEDDINE
LATAMNA ABDELOUAHID
CONTENU
1-Introduction
2-Définition
3- Le Principe
4- La méthode
5- Les applications
6- Applications de la diffraction de rayons X sur les
matériaux nanostructures
7-Conclusion
1-Introduction:
On appelle rayons X les ondes électromagnétiques dont les
fréquences sont comprises entre 10¹⁶ Hz et 10²⁰ Hz. Les longueurs
d’ondes sont de l’ordre de 10-⁸ à 10-¹²m, et les énergies des photons
X sont comprises entre 40 et 4x10⁵ eV (1 eV correspond à 1,6x10-¹⁹
J, c’est l’énergie d’un photon dans l’infra-rouge). [1]
2-Définition :
La diffraction des rayons X est une technique de caractérisation des
matériaux qui exploite le phénomène de diffraction des rayons X par
les atomes d'un échantillon cristallin. Lorsque des rayons X
rencontrent un réseau cristallin, ils interagissent avec les atomes et
diffractent dans des directions spécifiques en raison de la périodicité
du réseau.
Cela produit un motif de diffraction qui peut être enregistré et
analysé pour déterminer la structure cristalline de l'échantillon. La loi
de Bragg, qui décrit la condition constructive de la diffraction, est
souvent utilisée dans ce contexte.
La diffraction des rayons X est largement utilisée en science des
matériaux pour déterminer la structure cristalline, la taille des
cristaux, l'orientation des grains et d'autres propriétés liées à la
cristallinité des matériaux. Elle est également cruciale dans l'étude
des nanoparticules et des matériaux nanostructures. [1]
3- Le Principe:
Le matériau est bombardé par un faisceau de rayons X
monochromatiques et parallèles de longueur d’onde connue produit
par une anticathode de cuivre. L’échantillon est placé au centre d’un
dispositif rotatif et tourne lui-même d’un mouvement uniforme autour
de l’axe situé dans son plan (cercle goniométrique). Le faisceau
incident qui se diffracte sur la structure cristalline du matériau vérifie
la loi de Bragg :
- n. = 2.d.sin ø
- avec l la longueur d’onde du faisceau incident,
- d la distance entre 2 plans cristallins,
- ø l’angle des rayons diffractés.
Le compteur goniométrique mesure l’intensité du rayonnement X
diffracté sur le matériau. L’enregistrement réalisé est la courbe de
l’intensité des rayons X diffractés en fonction des angles de
diffraction. [2]
Loi de Bragg
4- La méthode :
On prépare l’échantillon sous la forme d’une poudre aplanie dans
une coupelle, ou bien sous la forme d’une plaquette solide plate. On
envoie des rayons X sur cet échantillon, et un détecteur fait le tour
de l’échantillon pour mesurer l’intensité des rayons X selon la
direction. Pour des raisons pratiques, on fait tourner l’échantillon en
même temps, ou éventuellement on fait tourner le tube produisant
les rayons X.
Diffraction des poudres: Cette méthode est utilisée pour analyser
des échantillons sous forme de poudre, où les cristaux sont orientés
de manière aléatoire.
Diffraction sur monocristal: Dans cette méthode, un seul cristal est
utilisé pour obtenir des informations sur sa structure cristalline
unique.
Diffraction aux petits angles: Cette méthode permet d’analyser les
structures à plus grande échelle, comme les macromolécules
biologiques. [3]
La méthode
5- Les applications:
La technique est utilisée pour caractériser la matière. Cela concerne:
5-1-La recherche : lorsque l’on crée un nouveau matériau (souvent
des céramiques), que l’on veut connaître le résultat d’une réaction
chimique ou physique (par exemple en métallurgie, pour reconnaître
les produits de corrosion ou savoir quel type d’acier on a fabriqué),
en géologie (géochimie) pour reconnaître la roche prélevée à un
endroit, en biologie, pour étudier la structure des protéines par
exemple ;
5-2-Pour le suivi de production dans une usine (contrôle de la
qualité du produit) : dans les cimenteries, les fabriques de
céramiques, etc. ;
5-3-Dans l’industrie mécanique : pour qualifier et suivre les états
de contrainte générés par les processus de production (grenaillage,
rectification…)
5-4- En production : cela sert notamment à vérifier que l’on n’a pas
fabriqué une autre molécule de même formule, mais de forme
différente (on parle de polymorphisme). [4]
Exemple
Diffraction de rayons X des poudres de CoFe2O4 obtenues par
voie hydrothermale (poudres 1S1, 1S3, 1PV). Le pic de
diffraction repéré par un astérisque * correspond au pic le plus
intense de la phase α-Fe2O3.
La phase cristalline et la taille des cristallites ont été déterminées par
diffraction des rayons X. Les diagrammes de diffraction des rayons X
des poudres ont été enregistrés dans un diffractomètre Empyrean
(PANAlytical) équipé de CuKα comme source de rayonnement (λ
=0,15406 nm). Les diagrammes sont enregistrés sur une gamme de
2θ de 25 à 65 ° avec un pas de 0,02°. Les conditions d’émission
nominales (tension VRX/courant IRX) étaient de 45 kV/35 mA. Ce
diffractomètre n’est pas équipé d’un monochromateur arrière, et le
phénomène de fluorescence du fer a rendu les diagrammes RX très
bruités et donc difficilement exploitables en termes d’affinement
Rietveld. Pour obtenir des informations sur l’intensité des pics de
diffractions, les diagrammes ont été traités à l’aide du logiciel Origin
et les pics proches déconvolués.
L’identification des phases cristallines a été faite en comparant le
diffractogramme obtenu avec les profils existants dans la base de
données du Centre international de données de diffraction (ICDD).
La taille des cristallites a été estimée en intégrant la largeur à mi-
hauteur (FWHM) des pics d’intensité les plus élevés de la structure
spinelle, et en utilisant la formule de Scherrer.
* La formule de Scherrer, ou relation de Laue-Scherrer, est une
formule utilisée en diffraction des rayons X (DRX) sur des poudres
ou échantillons polycristallins. Elle relie la largeur des pics de
diffraction — ou des anneaux de Debye-Scherrer — à la taille des
cristallites.
Si t est la taille du cristallite (son diamètre si on l’estime sphérique), ε
est la largeur intégrale d’un pic, λ est la longueur d’onde de l’onde
incidente et θ est la moitié de la déviation de l’onde (la moitié de la
position du pic sur le diffractogramme), alors la formule de Scherrer
s’écrit :
M(surfactent) :
Echantillon X Surfactant
M(nitrate de Fe)
1S1 1 SDS 1
1S3 1 SDS 0.5
1PV 1 PVP 1
7-Conclusion :
La diffraction des rayons X est une technique puissante utilisée pour
étudier la structure cristalline des matériaux. En analysant les motifs
de diffraction résultants, les scientifiques peuvent déterminer la
disposition des atomes dans un cristal. Cette méthode a des
applications étendues en science des matériaux, en biologie
structurale et en chimie. En conclusion, la diffraction des rayons X
joue un rôle essentiel dans la compréhension approfondie de la
structure des matériaux, ouvrant la voie à des avancées
significatives dans divers domaines de la recherche.
Les Références
[1]Cullity, B. D., & Stock, S. R. (2001). Elements
of X-ray Diffraction. Prentice Hall.