Introduction Générale Au Droit - Document de Travail
Introduction Générale Au Droit - Document de Travail
Introduction Générale Au Droit - Document de Travail
Karl LAFAURIE
Professeur des universités
Agrégé de droit privé et sciences criminelles
A. La science du droit
2. La méthode du juriste
- PREMIÈRE PARTIE -
L’identification du droit
TITRE I.
La définition du droit
Chapitre 1.
La singularité de la règle de droit
Section I – Les caractères de la règle de droit
A. Le caractère prescriptif
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B. Le caractère général et abstrait
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, art. 6 : « loi (…) doit être la même
pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse ».
C. Le caractère permanent
A. La nécessité de la contrainte
C. civ., art. 721 : « Les successions sont dévolues selon la loi lorsque le défunt n'a pas
disposé de ses biens par des libéralités.
Elles peuvent être dévolues par les libéralités du défunt dans la mesure compatible avec
la réserve héréditaire. »
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Section II – Le rôle de la règle de droit
Chapitre 2.
La diversité du droit
Section I – La diversité des systèmes juridiques
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TITRE II.
Les composantes du droit
Chapitre 1.
Le droit objectif
Section I – Les sources textuelles du droit objectif
A. La constitution
B. La loi
C. Les règlements
a. Le droit primaire
b. Le droit dérivé
CJCE, 5 févr. 1963, Van Gend en Loos : « La communauté constitue un nouvel ordre
juridique de droit international , au profit duquel les États ont limité, bien que dans des
domaines restreints, leurs droits souverains , et dont les sujets sont non seulement les États
membres mais également leurs ressortissants ; que, partant, le droit communautaire,
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indépendant de la législation des États membres , de même qu’il créé des charges dans le chef
des particuliers, est aussi destiné à engendrer des droits qui entrent dans leur patrimoine
juridique ».
C. cass., Mixte, 24 mai 1975, Société des cafés Jacques Vabre : « mais attendu que le
Traité du 25 mars 1957, qui, en vertu de l'article susvisé de la constitution, a une autorité
supérieure à celle des lois, institue un ordre juridique propre intégré à celui des États membres;
qu'en raison de cette spécificité, l'ordre juridique qu'il a créé est directement applicable aux
ressortissants de ces États et s'impose à leurs juridictions ; que, des lors, c'est à bon droit, et
sans excéder ses pouvoirs, que la cour d'appel a décidé que l'article 95 du Traité devait être
appliqué en l'espèce, à l'exclusion de l'article 265 du code des douanes, bien que ce dernier
texte fût postérieur ».
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CE, 30 oct. 1998, Sarran et Levacher : « la suprématie ainsi conférée [par l'article 55
de la Constitution] aux engagements internationaux ne s'applique pas, dans l'ordre interne,
aux dispositions de nature constitutionnelle ».
Cass. ass. plén., 2 juin 2000, n° 99-60.274, Fraisse : « la suprématie conférée aux
engagements internationaux ne s’appliqu[e] pas dans l’ordre interne aux dispositions de valeur
constitutionnelle ».
CJCE, 15 juill. 1964, Costa c/ ENEL : « le droit né du traité ne pourrait, en, raison de
sa nature spécifique originale, se voir judiciairement opposer un texte interne quel qu’il soit,
sans perdre son caractère communautaire et sans que soit mise en cause la base juridique de
la Communauté elle-même ».
CE, 3 déc. 2001, SNIP : « les requérants ne peuvent utilement se prévaloir d'une
incompatibilité de la loi servant de support au décret attaqué (…) avec des principes généraux
de l'ordre juridique communautaire déduits du traité instituant la Communauté européenne et
ayant la même valeur juridique que ce dernier, qu'il s'agisse (…) du principe de primauté,
lequel au demeurant ne saurait conduire, dans l'ordre interne, à remettre en cause la
suprématie de la Constitution ».
C. civ., art. 1er, al. 1er : « Les lois et, lorsqu'ils sont publiés au Journal officiel de la
République française, les actes administratifs entrent en vigueur à la date qu'ils fixent ou, à
défaut, le lendemain de leur publication. Toutefois, l'entrée en vigueur de celles de leurs
dispositions dont l'exécution nécessite des mesures d'application est reportée à la date d'entrée
en vigueur de ces mesures ».
Rép. min. 31 janv. 2013 : « Cette ordonnance est incompatible avec les principes
d'égalité entre les femmes et les hommes qui sont inscrits dans la Constitution et les
engagements européens de la France, notamment le Préambule de la Constitution de 1946,
l'article 1er de la Constitution et la Convention européenne des droits de l'homme. De cette
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incompatibilité découle l'abrogation implicite de l'ordonnance du 7 novembre qui est donc
dépourvue de tout effet juridique et ne constitue qu'une pièce d'archives conservée comme telle
par la Préfecture de police de Paris. ».
2. Le droit transitoire
α. Le principe de non-rétroactivité
DDHC, art. 8 : « La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment
nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement
au délit, et légalement appliquée ».
CEDH, art. 7§1 : « Nul ne peut être condamné pour une action ou une omission qui,
au moment où elle a été commise, ne constituait pas une infraction d’après le droit national ou
international ».
C. pén., art. 112-1, al. 3 : « Toutefois les dispositions nouvelles s’appliquent aux
infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant donné lieu à aucune
condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les
dispositions anciennes ».
C. civ., art. 2 : « la loi ne dispose que pour l’avenir ; elle n’a point d’effet rétroactif ».
L. 4 mars 2002
α. Le principe
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Section II – Les sources non textuelles du droit objectif
I. La jurisprudence
C. civ., art. 5 : « Il est défendu aux juges de prononcer par voie de disposition générale
et réglementaire sur les causes qui leur sont soumises ».
C. proc. civ., art. 1355 : « L’autorité de la chose jugée n’a lieu qu’à l’égard de ce qui
a fait l’objet du jugement. Il faut que la chose demandée soit la même ; que la demande soit
fondée sur la même cause ; que la demande soit entre les mêmes parties, et formée par elles et
contre elles en la même qualité ».
C. proc. civ., art. 12 : « Le juge tranche le litige conformément aux règles de droit ».
C. civ., art. 565 : « Le droit d'accession, quand il a pour objet deux choses mobilières
appartenant à deux maîtres différents, est entièrement subordonné aux principes de l'équité
naturelle ».
C. civ., art. 4 : « Le juge qui refusera de juger, sous prétexte du silence, de l’obscurité
ou de l’insuffisance de la loi, pourra être poursuivi comme coupable de déni de justice ».
Cass. civ. 1re, 10 déc. 1985, n° 84-14.328 : « attendu, cependant, que si les conditions
d'application du contrat d'assurance décès doivent être appréciées au moment de la réalisation
du risque, la détermination des enfants à charge vivant au foyer, doit être faite en se conformant
aux principes généraux du droit, spécialement à celui d'après lequel l'enfant conçu est réputé
né chaque fois qu'il y va de son intérêt, étant observe que la majoration du capital-décès,
lorsqu'il existe des enfants à charge, est destinée à faciliter l'entretien de ces enfants ».
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β. L’existence d’un contrôle des juges du fond par les juges du droit
COJ, art. L. 431-4 : « Lorsque le renvoi est ordonné par l'assemblée plénière, la
juridiction de renvoi doit se conformer à la décision de cette assemblée sur les points de droit
jugés par celle-ci ».
II. La coutume
L. 30 ventôse an XII
A. La reconnaissance de la coutume
C. civ. art. 671 : « Il n'est permis d'avoir des arbres, arbrisseaux et arbustes près de la
limite de la propriété voisine qu'à la distance prescrite par les règlements particuliers
actuellement existants, ou par des usages constants et reconnus et, à défaut de règlements et
usages, qu'à la distance de deux mètres de la ligne séparative des deux héritages pour les
plantations dont la hauteur dépasse deux mètres, et à la distance d'un demi-mètre pour les
autres plantations ».
C. pén., art. L. 521-1 : « Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves ou
de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en
captivité, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. (…)
« Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux
lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus
applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être
établie ».
Cass. com., 9 janv. 2001, n° 97-22.212 : « selon un usage constant entre commerçants,
les prix s'entendent hors taxes, sauf convention contraire ».
I. La doctrine
II. La pratique
A. La doctrine de l’administration
B. La pratique notariale
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Chapitre 2.
Les droits subjectifs
Section I – La notion de droit subjectif
C. civ., art. 1100-2, al. 1er : « Les faits juridiques sont des agissements ou des
événements auxquels la loi attache des effets de droit ».
C. civ., art. 1100-1, al. 1er : « Les actes juridiques sont des manifestations de volonté
destinées à produire des effets de droit. Ils peuvent être conventionnels ou unilatéraux ».
C. civ., art. 2219 : « La prescription extinctive est un mode d'extinction d'un droit
résultant de l'inaction de son titulaire pendant un certain laps de temps ».
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- SECONDE PARTIE -
La mise en œuvre du droit
TITRE I.
Le raisonnement juridique
Chapitre 1.
L’application de la logique juridique
Section I – La qualification juridique
C. proc. civ., art. 12 : « Le juge tranche le litige conformément aux règles de droit qui
lui sont applicables. Il doit donner ou restituer leur exacte qualification aux faits et actes
litigieux sans s'arrêter à la dénomination que les parties en auraient proposée ».
PORTALIS, Discours préliminaire sur le projet de code civil, 1801 : « Un code, quelque
complet qu’il puisse paraître, n’est pas plutôt achevé, que mille questions inattendues viennent
s’offrir au magistrat. Car les lois, une fois rédigées, demeurent telles quelles ont été écrites ;
les hommes, au contraire, ne se reposent jamais ; ils agissent toujours ; et ce mouvement, qui
ne s’arrête pas, et dont les effets sont diversement modifiés par les circonstances, produit à
chaque instant quelque combinaison nouvelle, quelque nouveau fait, quelque résultat nouveau.
Une foule de choses sont donc nécessairement abandonnées à l’empire de l’usage, à la discus-
sion des hommes instruits, à l’arbitrage des juges. L’office de la loi est de fixer, par de grandes
vues, les maximes générales du droit ; d’établir des principes féconds en conséquence, et non
de descendre dans le détail des questions qui peuvent naître sur chaque matière. C’est au
magistrat et au jurisconsulte, pénétrés de l’esprit général des lois, à en diriger l’application ».
I. La méthode exégétique
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Chapitre 2.
Le respect des finalités du droit
Section I – La règle rejetée au nom de la justice
DDHC, art. 2 : « Le but de toute association politique est la conservation des droits
naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la
résistance à l'oppression ».
§2 – Le rejet organisé
I. L’apparence
C. civ., art. 1156, al. 1er : « L'acte accompli par un représentant sans pouvoir ou au-
delà de ses pouvoirs est inopposable au représenté, sauf si le tiers contractant a légitimement
cru en la réalité des pouvoirs du représentant, notamment en raison du comportement ou des
déclarations du représenté ».
Cass. civ. 1re, 3 avr. 1963 : « attendu que les tiers de bonne foi qui agissent sous
l’empire de l’erreur commune ne tiennent leur droit ni du propriétaire apparent, ni du
propriétaire véritable ; qu’ils sont investis par l’effet de la loi ».
§1 – L’abus de droit
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§2 – La fraude à la loi
Cass. civ. 1re, 13 sept. 2013, n° 12-18.315 : « en l'état du droit positif, est justifié le
refus de transcription d'un acte de naissance fait en pays étranger et rédigé dans les formes
usitées dans ce pays lorsque la naissance est l'aboutissement, en fraude à la loi française, d'un
processus d'ensemble comportant une convention de gestation pour le compte d'autrui,
convention qui, fût-elle licite à l'étranger, est nulle d'une nullité d'ordre public aux termes des
articles 16-7 et 16-9 du code civil ».
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TITRE II.
La réalisation des droits
Chapitre 1.
La preuve
Section I – La production des preuves en justice
§1 – La charge de la preuve
A. La procédure accusatoire
B. La procédure inquisitoire
§2 – L’objet de la preuve
I. La preuve du droit
I. La preuve libre
C. civ. art. 1358 : « Hors les cas où la loi en dispose autrement, la preuve peut être
apportée par tout moyen ».
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Chapitre 2.
Le procès
Section I – Le cadre du procès
§1 – Les juridictions
Loi des 16 et 24 août 1790, art. 13 : « les fonctions judiciaires sont distinctes et
demeureront toujours séparées des fonctions administratives et que les juges ne pourront à
peine de forfaiture troubler de quelque manière que ce soit les opérations des corps
administratifs ni citer devant eux les administrateurs pour raison de leurs fonctions ».
C. La Cour de cassation
COJ, art. L. 431-5 : « Le renvoi devant une chambre mixte peut être ordonné
lorsqu'une affaire pose une question relevant normalement des attributions de plusieurs
chambres ou si la question a reçu ou est susceptible de recevoir devant les chambres des
solutions divergentes ; il doit l'être en cas de partage égal des voix ».
COJ, art. L. 431-6 : « Le renvoi devant l'assemblée plénière peut être ordonné lorsque
l'affaire pose une question de principe, notamment s'il existe des solutions divergentes soit entre
les juges du fond, soit entre les juges du fond et la Cour de cassation ; il doit l'être lorsque,
après cassation d'un premier arrêt ou jugement, la décision rendue par la juridiction de renvoi
est attaquée par les mêmes moyens ».
I. Les magistrats
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1. Les juges du siège
1. Les greffiers
1. Les avocats
c. Les notaires
§1 – L’action en justice
C. proc. civ., art. 30 : « L'action est le droit, pour l'auteur d'une prétention, d'être
entendu sur le fond de celle-ci afin que le juge la dise bien ou mal fondée ».
§2 – L’instance
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