Chapitre 2 Periodicite Et Etude Approfondie
Chapitre 2 Periodicite Et Etude Approfondie
Chapitre 2 Periodicite Et Etude Approfondie
éléments (résumé)
Présentation de la classification :
La classification périodique des éléments vérifie les propriétés
suivantes :
Elle contient 18 colonnes (groupes) et 7 lignes (périodes).
Les éléments sont classés par numéro atomique Z croissant,
de (hydrogène) à (ununoctium Uno).
Chaque période commence par un alcalin et se termine par
un gaz rare.
Les éléments d’une même colonne ont des propriétés
chimiques et physiques voisines. On distingue :
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Colonne 1 : les métaux alcalins
Colonne 2 : les métaux alcalino-terreux
Colonnes 3-12 : les métaux de transition
Colonne 16 : les chalcogènes
Colonne 17 : les halogènes
Colonne 18 : les gaz rares
Lecture du tableau
Les éléments d’une même période ont le même nombre
quantique maximal n.
Pour les éléments d’une même colonne, la structure
électronique externe est identique.
Ainsi, on distingue :
Les métaux alcalins ns1 .
Les métaux alcalino-terreux ns2.
Les chalcogènes ns2np4 .
Les halogènes ns2np5 .
Les gaz rares ns2np6.
Tous les éléments chimiques d’une période de rang n ont même
configuration électronique de cœur.
Structure en blocs des éléments et état physique des corps purs simples des éléments
sous p=1bar et T=298k
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Métaux M Non-métaux X
Propriétés physiques
Bons conducteurs physiques Isolats électriques
Malléables Non Malléables
Eclat métallique mats
Bons conducteurs thermiques Isolants thermiques
Masse volumique˃2,5 g/cm3 Masse volumique˂2,5 g/cm3
typiquement solide, point de typiquement solide, liquide ou
fusion élevé gaz, point de fusion peu élevé
LES METALLOIDES
Les métalloïdes sont des éléments qui présentent, à l’état de corps simples, ni
des caractéristiques des métaux, ni des caractéristiques des non-métaux.
En général, ils présentent un éclat métallique mais sont mauvais conducteurs
électriques.
Contrairement aux métaux, ils conduisent mieux l’électricité si on les chauffe, si
on ajoute des impuretés ou si on les excite à la lumière.
Ils sont solides à température ambiante.
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a) Energie d’ionisation
L’énergie d’ionisation correspond à l’énergie à fournir pour arracher un
électron à un atome X en phase gazeuse, selon la réaction :
X X+ + e-
On utilise plusieurs unités : J, eV, kJ.mol–1.
Exemple : atome d’hydrogène : énergie d’ionisation = 13,6 eV
= 13,6×1,6×10–19 = 2,176×10–18 J Le potentiel d’ionisation
est 13,6 V.
On peut l’exprimer en J.mol-1 : 13,6×1,6×10–19×6,02×1023 = 1310 kJ.mol-1
L’énergie d’ionisation varie différemment dans un groupe et dans une
période :
Dans une période, E.I. croit quand Z croit (de gauche à droite).
Dans un groupe, E.I. décroit quand Z croit (de bas en haut).
b) Affinité électronique :
L’affinité électronique correspond à l’opposé de l’énergie mise en jeu
pour apporter un électron supplémentaire à un atome X en phase
gazeuse, selon la réaction :
X + e- X-
L’affinité électronique augmente dans une période de la gauche vers la
droite.
L’affinité électronique reste à peu près constante dans un groupe.
c) Électronégativité :
L’électronégativité correspond, pour un atome lié, à sa tendance à
attirer vers lui les électrons des autres atomes avec lesquels il forme des
liaisons de covalence.
On définit des échelles d’électronégativité dont l’utilisation est
essentiellement qualitative. Trois échelles sont principalement utilisées.
Échelle de Mulliken :
Ei1 EAE
χ k
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vaut 1 pour le sodium et 4 pour le fluor qui est l’élément le plus électronégatif.
Un facteur d’échelle k rend la grandeur sans dimension (L’unité de k
dépend de l’unité des énergies : pour des énergies en eV, k = 0.317
eV-1).
Etat naturel :
Les sources naturelles majeures de fluor sont des minéraux : le spath fluor
(fluorine CaF2)…
a. Les sources de chlore sont liés de près à celles de Na et K : sel de
gemme(NaCl), sylvite(KCl).
b. L’eau de mer est une source de Br2, mais des concentrations beaucoup
plus importantes de Br- se trouvent dans les lacs salés et dans les puits de
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saumures naturels.
c. L’abondance naturelle de l’iode est inférieur à celles des halogènes
légers ; il se trouve sous forme d’ion iodure dans l’eau de mer et est
absorbé par les algues marines.
Atome X F Cl Br I
Numéro atomique (Z) 9 17 35 53
Rayon de l'atome (nm) 0.064 0.099 0.114 0.133
Rayon ionique (X-) (nm) 0.133 0.181 0.196 0.220
Longueur de la liaison X2 (nm). 0.142 0.199 0.228 0.267
17.42 12.97 11.84 10.45
Affinité électronique (eV) 3.45 3.61 3.37 3.08
Electronégativité 4.0 3.0 2.8 2.6
∆Hdiss de X2 à 25°C (kJ/mole) 159 243 192 151
Température d'ébullition de
-188.1 -34.1 59.2 185.5
X2(P=atm) °C
Température de fusion de X2 en °C -219.6 -101.0 -7.3 113.6
Potentiel redox X2/X- 2.87 1.36 1.07 0.53
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Le difluor est un gaz jaune pâle avec une odeur caractéristique semblable
à celle de O3 ou de Cl2.
Il est extrêmement corrosif et c’est l’élément le plus réactif connu. Le
difluor est manipulé dans le
Téflon ou dans des récipients en acier spécial. La synthèse de F2 ne peut
pas être effectuée en milieu
aqueux parce que F2 décompose l’eau en libérant l’oxygène ozonisé.
Le dichlore est un gaz vert jaune pâle avec une odeur caractéristique. Son
inhalation provoque une irritation du système respiratoire, et Cl2 liquide
brûle la peau.
Le dibrome est un liquide volatil orange foncé (le seul non-métal liquide à
298 K), mais on l’utilise souvent sous forme de solution aqueuse, « l’eau
de brome ». le contact de la peau avec le Br2 liquide provoque des
brûlures et la vapeur de Br2 à une odeur désagréable et provoque des
irritations des yeux et de la peau.
I2 forme des cristaux violet sombre qui se subliment facilement en vapeur
violette sous une pression de 1 bar.
I L’oxygène :
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Numéro atomique 8
Mase atomique 15,9994
Rayon atomique (A°) 0,74
Rayon ionique (A°) 0,14
Electronégativité de Pauling 3,44
Affinité électronique (Kl.mol-1) 141
Energie de 1ere ionisation (Kl.mol-1) 1313,9
Energie de liaison (Kl.mol-1) 502 (O=O)
Température de fusion (C°) -218,79
Température d’ébullition (C°) -182,95
Masse volumique (g.cm-3) 1,429
Production de l’oxygène :
Les oxydes métalliques ont une structure cristalline et la liaison entre le métal et
l’oxygène est de type ionique. Tous les métaux forment des oxydes avec
l'oxygène à cause de l'agressivité du dioxygène qui recouvre tous les métaux
d'une fine couche d'oxyde (même l’or).
Avec les alcalins et les alcalino-terreux, on obtient des oxydes M2O et MO
respectivement et avec les métaux de transition des oxydes multiples pour un
élément donné (FeO, Fe2O3, Fe3O4, CoO, Co2O3, CrO3, Cr2O3).
Oxydes non-métalliques (caractère acide)
Le dioxygène peut réagir également avec des non-métaux comme le carbone et
le soufre.
Lorsqu’ on fait brûler un morceau de carbone dans du dioxygène il
se forme un gaz qui a la particularité de troubler l’eau de chaux. Ce
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gaz est du dioxyde de carbone ou « gaz carbonique », de formule
CO2.
Lorsqu’ on fait brûler du soufre pulvérulent, de couleur jaune, dans
du dioxygène, on obtient une flamme de couleur violette et des
fumées blanches, particulièrement âcres. Il s’est formé du dioxyde de
soufre, de formule SO2.
II-LE SOUFRE
1-Etat naturel :
2- Caractéristiques :
Sa structure électronique externe est : 3s2 3p4. Dans les conditions
normales de température et de pression, le soufre est un solide friable, inodore,
insipide et insoluble dans l'eau mais soluble dans l’ammoniac et dans le sulfure
de carbone, CS2.
Le soufre est formé de molécules cycliques S8. Il existe deux variétés
allotropiques du soufre, rhomboédrique et monoclinique. C’est un mauvais
conducteur de la chaleur et de l'électricité.
A 119°C, le soufre est un liquide jaune clair, si la température dépasse
160°C, le liquide devient de plus en plus visqueux et noircit, il y a rupture des
cycles S8 sous l'effet de l'agitation thermique. Vers 400°C, le liquide brun est
constitué essentiellement de molécules S2 paramagnétiques, et de molécules S8,
S6 et S4. A 1700°C, il ne reste plus dans le gaz que des molécules S2.
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Numéro atomique 16
Masse atomique 32,065
Rayon atomique (Å) 1,27
Electronégativité de Pauling 2,58
Affinité électronique (kJ.mol -1) 200,4
Energie d’ionisation (kJ.mol -1) 999,6
2,07 (rhomboédrique),
Masse volumique (g·cm-3)
2,00 (monoclinique)
Température de Fusion (°C) 115,21
Température d'ébullition (°C) 444,61
3- production :
Le soufre peut être récupéré à partir du gaz naturel ou à partir de H2S suivant
les réactions (procédé Clauss) :
H2S+ 3/2O2 ↔ SO2 + H2O
2H2S + SO2 ↔ 3S+ 2H2O
I- l'azote.
Sur terre, quasiment tout l'azote est présent sous forme de N2(g), avec une forte
triple liaison entre les deux atomes d'azote. A cause de cette liaison, N2 est très
peu réactif et peut coexister avec la plupart des autres éléments sous des
conditions normales.
L'importance thermodynamique de la stabilité de N2 est utilisée dans les
carburants et les explosifs. Quasiment toutes les décompositions de molécules
contenant de l'azote formeront de l'azote gazeux, avec un dégagement
calorifique considérable. C'est le cas de la nitroglycérine, du trinitrotoluène
(explosifs), ou encore de l'hydrazine(N2H4), carburant de la navette spatiale.
N2 est le constituant principal de l’air : 76 % en masse.
Obtenu par distillation de l’air à -196 °C . (O2 à -183 °C reste
liquide).
O2 distillé avec N2 est traité par Cu à chaud.
Liaison N2 très forte 944 kJ/mol à N2 très peu réactif.
N2 combiné avec d’autres éléments à composés utilisables : engrais,
matières plastiques.
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Fixation de N2 par les bactéries se trouvant dans les racines de
certaines herbes, légumes, plantes, …
N très électronégatif (= 3 comme Cl).
N petit à liaisons multiples (o.p) mais pas de d.
différence de propriétés physiques avec les autres éléments du
groupe.
Existence de liaison hydrogène.
N possède une large gamme de D.O. entiers : de -3 (NH3) à +5 (HNO3 ,
NO3 -), fractionnaire :-1/3 (N -).
La synthèse de l'ammoniac (processus de Haber) est un des processus industriels
les plus importants : N2(g) + 3H2(g) 2 NH3(g)
II- Le phosphore
La chimie du phosphore est des plus intéressantes également. Bien que dans la
même colonne que l'azote, sa chimie en est différente.
P est obtenu à partir des apatites Ca3(PO4)2. La roche est chauffée dans
un four électrique avec du C et du sable (SiO2) :
Ca3(PO4)2(s) + 6SiO2(s) + 10C(s) P4(g) + 6CaSiO3(l) + 10CO(g)
La vapeur de P se condense sous forme de P blanc : solide
moléculaire, blanc , mou, toxique, de structure tétraédrique P4.
P4 blanc : variété très réactive car tension due aux angles aigus entre les
liaisons, est constitué de molécules tétrahédriques, s’enflamme brutalement
au contact de l’air, on le conserve dans l’eau.
P4 blanc chauffé en l’absence d’air donne P4 rouge = chaînes de tétraèdres,
moins réactif, mais peut s’enflammer par frottement (grattoirs des pochettes
d’allumettes).
Les phosphores noirs et rouges sont moins réactifs et sont constitués d'amas
moléculaires, organisés en cristaux pour le phosphore noir et en chaînes pour le
phosphore rouge.
Les oxydes de phosphore et les oxacides sont industriellement intéressants. Le
groupement phosphate est essentiel comme réserve énergétique dans le monde
biologique et est, à ce titre, essentiel à la croissance des végétaux (ATP ou
adénosine triphosphate).
Le bore
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Sa structure électronique 1s22s22p1, il appartient au groupe 13. Le bore est un
non-métal typique, et la plupart de ses composés sont covalents. Les
composés intéressant du bore sont les boranes (ou composés d'hydrure de
bore). Ces composés sont déficients en électrons, et donc très réactifs. Ils
sont utilisés comme carburant dans les fusées.
Utilisations :
Le composé du bore ayant la plus grande importance économique est le
borax ou tétraborate de sodium Na2B4O7·5H2O, qui est notamment utilisé
pour la fabrication de fibre de verre isolante, et comme agent de
blanchiment.
Pour la couleur verte qu'il donne dans la flamme, le bore « amorphe » est
utilisé dans les effets pyrotechniques.
L'acide borique et ses sels ont été très utilisés en médecine comme
médicaments biocides, mais ils sont peu à peu remplacés par d'autres
produits plus sûrs.
Des composés du bore sont utilisés en synthèse organique et pour
produire des verres borosilicatés tels que le Pyrex.
Certains sels de bore ont longtemps été utilisés comme pesticides
insecticides et antipuce …
Préparation :
Pour obtenir le bore à l’état non combiné, on fait d’abord réagir du
chlorure d’hydrogène HCl sur une solution concentrée de borate de
sodium (qui existe à l’état naturel). On obtient ainsi l’acide H3BO3 qui,
par chauffage est transformé en oxyde B2O3. Ce dernier peut ensuite être
réduit à chaud par le magnésium, ce qui permet d’obtenir le bore comme
l’indique l’équation suivante: B2O3 + 3 Mg → 3 MgO + 2 B
On obtient ainsi le bore sous la forme d’un solide amorphe en poudre et
dont la pureté varie entre 95 et 98%.
Pour obtenir du bore pur et sous la forme de solide cristallin, on réduit à
haute température (1300°C), un trihalogénure de bore par le dihydrogène :
BCl3 + 3/2 H2 → B + 3 HCl
Le bore cristallin est très inerte chimiquement, tandis que le bore amorphe
est très réactif, de plus, le bore cristallin est un solide très dur.
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