Suite Chapitre II
Suite Chapitre II
Suite Chapitre II
Règle de KLECHKOWSKY.
Règle de PAULI.
Règle de HUND.
1. Principe de stabilité :
A l’état fondamental, les électrons occupent les niveaux d’énergie les plus bas dépendant
des nombres quantiques n et l, l’énergie augmente avec n et n+l, dans la limite des places
disponibles.
L’ordre des énergies croissantes est l’ordre des valeurs croissantes de la somme (n +l).
Dans un atome, deux électrons ne peuvent avoir le même état quantique, c’est-à-dire leurs
quatre nombres quantiques identiques.
Deux électrons contenus dans une même orbitale atomique (n, l et m identiques) diffèrent donc
par leur nombre quantique de spin. Ils auront des spins opposés, =+ ( ) )
Une orbitale ne pouvant contenir que deux électrons au maximum, ceux-ci auront donc des
spins opposés, ils sont dit antiparallèles ( ).
Pour un niveau énergétique donné (même sous-couche), les électrons doivent occuper :
Le maximum d’orbitales atomiques de même énergie ; avec des spins parallèles +1/2 s’ils sont
célibataires.
Exemple : configuration électronique de l’azote.
7N : 1s2 2s2 2p3 (l’exposant indique le nombre d’électrons)
Sa configuration électronique devrait être 1s2 2s2 2p63s23p64s23d4, mais elle est 1s2 2s2
2p63s23p64s13d5. Ainsi, le sous-niveau d est à moitié rempli, ce qui amène une plus grande
stabilité.
Cela est le cas pour tous les éléments de la colonne du chrome. Sa couche de valence est 4s13d5.
Comme pour le chrome, sa configuration électronique devrait être 1s2 2s2 2p63s23p64s23d9, mais
elle est 1s2 2s2 2p63s23p64s13d10. Ainsi, le sous-niveau d est entièrement rempli, ce qui amène
une plus grande stabilité. Un électron de 4s saute sur la sous-couche 3d qui est alors complète,
augmentant ainsi la stabilité.
Cela est le cas pour tous les éléments de la colonne du cuivre. Sa couche de valence est 4s13d10.
Les éléments se trouvent alors classés dans des blocs : bloc s, bloc p, bloc d et bloc f (deux
familles : 4f ; groupe de lanthanides et 5f ; groupe des actinides).
Chapitre II : structure électronique de l’atome 4
1. La période :
L’hydrogène (1H : 1s1) est l’élément le plus léger. Il se classe dans la première colonne.
L’hélium (2He : 1s2) est très inerte chimiquement, car très stable. En effet leur stabilité provient
du remplissage complet d’une couche électronique (couche saturée). Les électrons n’ont pas
tendance à l’établissement de liaisons chimiques. L’hélium se classe dans la dernière colonne.
Le néon Ne a la configuration 2s2 2p6 qui lui confère la stabilité chimique de l’hélium.
Elle est semblable à la 4ème période. L’argent Ag présente la même anomalie que le cuivre.
Les niveaux 4f et 5d ont des énergies très voisines dont la différence varie suivant le nombre
d’électrons qui occupent respectivement ces deux niveaux :
Le cérium 58Ce : [Xe] 6s24f2 ; l’électron 5d retombe sur la sous couche 4f.
La plupart des éléments sont radioactifs. L’uranium Z=92 est l’élément naturel le plus lourd.
On a pu obtenir artificiellement des éléments plus lourds, jusqu’à Z=118.
Les colonnes du tableau forment des groupes chimiques aux propriétés analogues car ayant la
même structure électronique externe.
8
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1 :
Le numéro en chiffres romains est le nombre d’électrons qui peuvent participer aux
liaisons, c’est-à-dire le nombre d’électrons de valence.
La distinction des autres groupes en sous-groupes : A ou B provient de la nature des
électrons de valence :
Sous-groupe A : les électrons de valence ns ou nsnp
Sous-groupe B : les électrons de valence ns ou ns (n-1)d
Chapitre II : structure électronique de l’atome 6
:
:
:
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:
:
:
:
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:
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:
:
:
Parmi les différentes familles, on distingue les alcalins (groupe IA) et les alcalino-
terreux (groupe IIA), les chalcogènes (groupe VIA) les halogènes (groupe VIIA) et les gaz
rares (groupe VIIIA ou le groupe 0). Ces derniers sont caractérisés par la configuration ns2np6
qui assure à ces éléments une très grande inertie chimique, car très stable. Les éléments du bloc
d, appelées métaux de transition.
1. Caractère métallique :
Le caractère métallique d’un élément est lié à la faculté de perdre un ; deux ou trois
électrons.
Groupe IA : les alcalins peuvent perdre un seul électron pour accéder à la configuration
électronique des gaz rares qui les précèdent. Ils donnent des cations monovalents (Li+,
Na+….).
Groupe IIA : les alcalino-terreux peuvent perdre deux électrons pour accéder à la
configuration électronique des gaz rares qui les précèdent. Ils donnent des cations
divalents (Mg 2+, Ca 2+….)
Le groupe IIIA possède aussi le caractère des métaux.
Chapitre II : structure électronique de l’atome 7
Les éléments de transition qui ont des états d’oxydation variables ont plus ou moins un
caractère métallique et sont appelés métaux de transition, donnent des cations à valences
multiples.
Les éléments des groupes IVA, VA, VIA et VIIA sont des non-métaux ; ils tendent à capter
des électrons et leur nombre d’oxydation sont habituellement négatifs.
Groupe VIA : les chalcogènes qui peuvent gagner deux électrons pour accéder à la
configuration électronique des gaz rares qui les suivent. Ils donnent des anions divalents
(O2-, S2-….)
Groupe VIIA : les halogènes qui peuvent gagner un seul électron pour accéder à la
configuration électronique des gaz rares qui les suivent. Ils donnent des anions
monovalents (F-, Cl-….)
Les éléments intermédiaires présentent à la fois le caractère des métaux et celui des non-métaux.
2. Energie d’ionisation EI :
( ) ( ) +1
= ( ) ( )
Exemple :
( ) ( ) +1 = 4,34
Chapitre II : structure électronique de l’atome 8
L’énergie de seconde ionisation est l’énergie nécessaire pour extraire un second électron.
( ) ( ) +1 = 31,7
L’énergie de première ionisation varie d’une façon régulière dans le tableau périodique :
EI1
Tableau périodique
Effet de distance : la variation dans une colonne est due à l’effet de distance dans une colonne,
Z augmente de haut en bas le nombre de couches augmente donc, ainsi que la distance entre le
noyau et les électrons (le rayon atomique augmente). Par conséquent, la force d’attraction du
noyau sur les électrons périphériques diminue, les électrons sont plus facilement arrachés et
l’énergie qu’il faut fournie est alors moindre
Effet de charge : la variation dans une période est due à l’effet de charge dans une période, Z
augmente de gauche à droite. Le nombre de protons et d’électrons augmente donc, mais ces
derniers se trouvent sur la même couche périphérique. Par conséquent, il y a plus de protons à
une même distance d’un électron, donc la force d’attraction des protons sur chaque électron
périphérique augmente. Cela entraîne une contraction de l’atome : la distance noyau-électrons
périphériques diminue (le rayon atomique diminue), les électrons sont donc plus difficiles à
arracher et l’énergie qu’il faut fournir augmente.
Exemple :
Anomalies
Elément EI1
Li 5,4
Be 9,3
B 8,3
C 11,3
N 14,5
O 13,6
F 17,4
Ne 21,6
Chapitre II : structure électronique de l’atome 9
On constate des anomalies des valeurs des énergies d’ionisation sur une ligne de la
classification. Ainsi Be et N ont des énergies de première ionisation anormalement élevées.
Inversement, B et O ont des énergies de première ionisation anormalement basses. Des
accidents du même type mais moins spectaculaires se produisent pour les autres lignes de la
classification.
Be N
Difficile Difficile
Stable Stable
EI EI
+ +
Be N
B
O
Facile
Facile
EI
B+ EI
O+
Stable
Stable
3. Affinité électronique AE :
= ( ) ( )
L’affinité électronique peut être positive ou négative. Si > 0, ( ) a alors une énergie
plus faible que ( ), l’ion ( ) est plus stable que ( ).
Pour > 0, l’affinité électronique est bonne, la fixation d’un électron sur l’atome est
une réaction exothermique. C’est le cas des atomes d’halogène (ns2np5) qui fixent
Chapitre II : structure électronique de l’atome 10
facilement un électron pour atteindre la configuration électronique du gaz rare (ns2 np6)
qui suit dans la période :
( ) +1 ( ) = +3,61
Pour < 0, l’affinité électronique est mauvaise, la fixation d’un électron sur l’atome
est une réaction endothermique. C’est le cas des alcalino-terreux (ns2) qui fixent
difficilement un électron pour entamer la sous-couche suivante :
( ) +1 ( ) 2,38
4. Rayon atomique :
Le rayon covalent diminue dans une colonne de bas en haut (effet de distance).
Le rayon covalent diminue dans une période de gauche à droite (effet de charge).
Remarque :
Le rayon d’un cation est plus faible que celui de l’atome correspondant, lui-même plus
faible que celui de l’anion :
( )< ( )< ( )
Le rayon du cation divalent est plus faible que celui du cation monovalent
correspondant :
( )< ( )
Chapitre II : structure électronique de l’atome 11
5. Electronégativité :
Atome A Atome B
EIA EIB
AEA AEB
( ) + ( ) ( ) + ( ) (1)
( ) + ( ) ( ) + ( ) (2)
Echelles d’électronégativité :
1
= ( + )
2
Chapitre II : structure électronique de l’atome 12
Exemple :
EI AE
Li 5,4 0,54 2,47
H 13,6 0,75 7,17
Cl 13 3,61 8,31
Malheureusement il est difficile de déterminer avec précision les affinités électroniques.
Pauling a élargi l’échelle des électronégativités en se basant sur les énergies de dissociation
des molécules diatomiques mais il obtient aussi des différences d’électronégativité. Pauling a
posé pour l’électronégativité de l’hydrogène la valeur = 2,1.
On obtient alors :
Li Be B C N O F
1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
| | = 0,208 [ . ]
La force d’attraction :
×
=
Chapitre II : structure électronique de l’atome 13
Zeff : représente la charge nucléaire effective, c’est-à-dire la charge du noyau diminué par
l’effet d’écran des électrons périphériques.
0,359
= + 0,744
Allred et Rochow trouvent que cette formule redonne les électronégativités de Pauling.
= , [ / ]
Zeff est la charge effective à laquelle est soumis l’électron considéré. Cette charge se trouve
diminuée par comparaison à la charge du noyau (Z).
correspond à la somme des constantes d’écran dont les valeurs dépendent de la position
de l’électron considéré vis-à-vis des autres électrons. Des valeurs de sont consignées dans le
tableau suivant.
Exemple :
( ) ( ) +1 =?
7N :(1s2) (2s22p3)
(1 ) = 7 0,31 = 6,69
, . ,
(1 ) = 608,68
, . ,
(2 2 ) = 51,71
, . ,
(2 2 ) = 61,41