2.cours N°01 - L3 - Géologie

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L3 Géologie

Cour N°01
Gravimétrie

M. YALAOUI Rafik
1
LGEOPH/USTHB
Les sciences de la Terre ont pour objet l'étude de la nature, de la
formation et de l'évolution du globe terrestre, de son centre à la
limite supérieure de l'atmosphère.

Pour cela, de nombreuses disciplines, dont la géologie,


l'océanographie physique et la météorologie son utilisées.

Ces différentes discipline peuvent toutes être rassemblées dans

une science que l’on appelle Géophysique.


• La géophysique utilise toutes les méthodes de la physique pour
obtenir des informations sur les zones difficiles d'accès du
globe.

• Par exemple, seule la géophysique permet d'avoir des


connaissances concernant le noyau terrestre, le fond des
océans ou les confins de l'atmosphère, là où des mesures
physiques directes sont pour ainsi dire impossibles.
La géophysique appliquée est la partie de la géophysique
permettant l’obtention des informations pour les activités
humaines dans différents domaines.

Dans le sens originel du mot, la géophysique appliquée


correspond à la prospection géophysique.

par exemple:

la recherche de substances utiles dans le sous-sol


Qu'es que c’est qu'une anomalie?
A et C sont des anomalies, car ils ne
sont manifestement pas commune
dans la carte,

par contre B est très commune et ne


doit pas être considérée comme une
anomalie.

L'inter-ligne est une propriété essentielle qui définit les types


d'anomalies qui peuvent être détectées.
Anomalie géophysique
Une anomalie géophysique est la différence entre la valeur géophysique observée
(mesurée) et la valeur qui serait observée au même endroit si le sous-sol est plus
homogène.
 Pour pouvoir identifier une anomalie, les paramètres du levé doivent être
définis de manière à maximiser les chances de la mesurer.

 La probabilité de détecter une anomalie dépend de la distribution des stations


(points de mesures) et l’orientation des lignes du levé.

 La zone de réponse détectable ne doit pas être confondue avec la projection


en surface de la cible elle-même car la réponse géophysique s'étend
normalement sur une zone plus grande que la cible elle-même, ce qui aide
énormément à la détection.
Les méthodes géophysiques :

Dans une première partie, nous verrons les principales


méthodes utilisées en géophysique appliquée,
classées en deux catégories :
 Méthodes actives
 Méthodes passives
Les méthodes actives:

Appelées aussi provoquées, (elles créent un


phénomène pour en mesurer les effets et répercussions)
dont font partie les méthodes acoustiques et sismiques,
les méthodes électriques et les méthodes
électromagnétiques.
Les méthodes passives :

Appelées aussi naturelles, (elles mesurent un


phénomène naturel) dont font partie la gravimétrie, la
magnétométrie, la méthode tellurique…

Les méthodes passives consistent pour la plupart en la


mesure de champs (champ de pesanteur, champ
magnétique,…)
Qu’es que la Gravimétrie?

La gravimétrie sert à détecter les contrastes de densité


du sous-sol. Pour ce faire, on mesure en plusieurs points
de l’espace les variations de l’accélération
gravitationnelle.

La gravimétrie est dite méthode du potentiel vu que le


champ de gravité dérive d’un potentiel généré par des
masses.
Les domaines d’application de la gravimétrie :
 Etude lithologique des formations géologique régionale
 La détection des karsts (Cavités creusée par l’eau dans
les formations calcaires) et des vides
 La détermination ou l'amélioration du géoïde terrestre !
 L'exploration pétrolière et gazifère
 L'exploration minière
 Les mesures de l'épaisseur des sédiments
 Les sondages archéologiques
Loi de gravitation universelle

Loi de Newton
Deux corps de masse m1 et m2 séparées
par une distance r sont attirées l’une
vers l’autre par une force F telle que:

où F est la force appliquée sur la masse m2, r0


le vecteur unitaire, r la distance entre les
masses m1 et m2, et G, la constante universelle
de la gravité. Les termes r et G sont
données par:
Il faut appliquer une force F à une masse m pour lui faire subir une
accélération a. Ceci se traduit par la relation:

En utilisant les équations (1) et (2), on trouve que l’accélération d'une


masse m à la surface du sol s'exprime par:

où MT est la masse de la terre (5.9736 x 1024 kg) et RT le rayon moyen de la


terre (6370 km). g est dite accélération de la gravité, ou simplement gravité,
et vaut en moyenne 9.797 m/s2.
Le champ gravifique

 Problème: Non unicité de la


solution

 La solution: Considérer la
variation du champ pour séparer
l’effet des structures en fonction de
la profondeur.

 Le problème n’est pas


entièrement résolu: Apport de la
géologie
En gravimétrie

Force de pesanteur  Force d’attraction

Lapesanteur ?
La pesanteur :
(ou accélération de la pesanteur) est l’accélération que subit tout
point matériel du fait de:

l’attraction newtonienne de la masse de la Terre,


encore appelée gravité,
l’accélération centrifuge due à la rotation de la Terre,
l’attraction newtonienne des corps extérieurs à la Terre
(à savoir essentiellement la Lune par sa proximité et le
Soleil par sa masse), appelée attraction lunisolaire.
Mesure de la pesanteur

g= (gT - ²r) + A

Constant dans Variable dans


le temps le temps
En l’honneur de Galilée, on a nommé l’unité d’accélération gravitationnelle le Gal
 Unité SI : m.s-2
 Unité commune : Gal (for Galileo)
 Pesanteur à la surface de la terre (Paris) ~ 9,81 m.s-2 = 981000 mGal
1 Gal 1 mGal 1 µGal

9, 8 1 0 0 0 0 0 0 0 m.s‐2

1 Gal = 1 cm.s-2 = 10-2 m.s-2 1 mGal = 10-5 m.s-2 1 µGal = 10-8 m.s-2
Rappel des principales contributions
Latitude (Pole 90º - Equator 0º) :...................................... 5 000 mGal
Altitude (3 μGal/cm) (deep sea – High Mountain): ......... 3 000 mGal
Unité de mesure des gravimètres modernes : µGal
Variations de pesanteur à la surface du globe
Origine 1 : Forme et structure de la terre
Applatissement / Rotation Topographie Structure interne
(fonction de la latitude) (fonction de l’altitude) (fonction de la répartition des masses)

Composition interne du globe terrestre


Variations de densité
de principaux constituants de l’écorce terrestre
Origine 2 : Processus dynamiques internes et externes
 Marées terrestres / Surcharges
océaniques
 Pression Atmosphérique
 Circulation océanique
 Cycle de l’eau (hydrologie, glaciers)
 Mouvement du pôle de rotation
 Processus géodynamiques
• Mouvements tectoniques
• Activité sismique
• Activité volcanique
• Rebond post-glaciaire
Origine 3 : Activité humaine
Industrielle : Exploitation de ressources naturelles, aquifères, de réservoirs de
stockage…
Forme de la terre :

La forme de la terre réelle


est variable.
Les scientifiques ont
essayer de lui donner une
approximation.
Considérant une Terre homogène et immobile dont
on a calculé le potentiel de gravité (U = GM/r).
Dans ce cas, les surfaces équipotentielles de
pesanteur sont des surfaces telles que r soit
constant donc des sphères concentriques

Considérons maintenant une Terre immobile


mais non homogène. Pour simplifier,
imaginons que la Terre contienne une petite
région anormale plus légère que l’encaissant.

Que deviennent alors ces surfaces


équipotentielles ?
La surface moyenne des océans au repos se confond avec une
surface équipotentielle du champ de pesanteur. Cela est dû aux
propriétés des fluides en équilibre. Cette surface équipotentielle
est appelée géoïde.

C’est par rapport au géoïde que l’on défini les altitudes.

Sur les continents, le géoïde ne correspond donc pas a la surface


topographique mais à la prolongation du niveau moyen des océans au
repos sous la surface.
Si la Terre était immobile et Si la Terre était en rotation et
homogène, le géoïde serait une homogène, le géoïde serait un
sphère. ellipsoïde de révolution.

En réalitée la forme du géoïde est indéterminée et contrôlée par la


distribution des masses internes

Quelle est donc sa forme ?


Le géoïde est une surface équipotentielle du champ de pesanteur de la Terre qui se
confond avec le niveau moyen des océans au repos, et qui se prolonge sous la surface
topographique des continents.

C’est la surface de référence des altitudes (niveau 0). Il définit la forme de la Terre.
Le géoïde étant une surface équipotentielle et comme la Terre
n’est pas homogène, le géoïde va présenter des ondulations par rapport
à l’ellipsoïde, ces ondulations reflètent les hétérogénéités de densité.
Ellipsoïde de révolution (le sphéroïde)
Si on considère une terre dont la densité varie radialement et en rotation
on montre alors que cette surface équipotentielle est un ellipsoïde de
révolution appelé ellipsoïde de référence.

On peut noter l’évolution au cours du temps du


coefficient d’aplatissement ‘f’ pour définir la
surface théorique qui ajuste au mieux la forme
de la Terre

Pour un rayon équatorial de 6 378 km, on


obtient facilement que le rayon polaire est
6 357 km, soit une différence de 21 km
L’ellipsoïde de référence est un ellipsoïde de révolution qui se rapproche
au mieux du géoïde. Il correspond à une équipotentielle du champ de
pesanteur théorique de la Terre.

Le géoïde et l’ellipsoïde ne coïncident pas en tout point. Il


existe des cartes de la hauteur de géoïde par rapport à
l’ellipsoïde.
Les deux plus grandes variations sont au sud de l'Inde (-
105m) et en Nouvelle-Guinée (+73m)
Variations de pesanteurs à toutes échelles

spatiales et temporelles Mesurables au moyen

de différentes techniques gravimétriques


(satellites – terrestres – marines – aéroportées ou héliportés)
Instrumentation récente:
Gravimètres de terrain Gravimètres d observatoire Gravimètres de puits

Gravimètres marins / fond de mer Gravimètres aéroportés, héliportés


Premières mesures :
Pendules
Gravimètres modernes :
Gravimètres relatifs (à ressort)
Gravimètres relatifs
(supraconducteurs)
Gravimètres absolus (chute
libre)
Il existe deux types d’appareil de mesure :

Mesures absolues
 Chute libre
 Appareils lourds et chers
 Temps de mesure long (en heures)
 Relativement plus précis
Mesures relatives
 Ressort (Astatisation)
 Plus léger
 Plus rapide et moins cher
Préparation de l’étude gravimétrique
Position du problème :
La préparation de l’étude gravimétrique dépend
essentiellement de l’objectif a atteindre (étude de
reconnaissance, levé de détail, cibles particulières,
etc.).

Avant de préparer la campagne de mesures sur le


terrain, il est nécessaire de bien poser le problème à
résoudre, ce qui déterminera l’approche nécessaire
et la manière de réaliser le levé (carte, profils, etc.).
Etudes antérieures (géologiques et géophysiques) :
La préparation de l’étude commence par la recherche
bibliographique qui permettra de mieux cerner le
problème en question.

Il est nécessaire de réaliser la synthèse de toutes les


études géophysiques et géologiques réalisées dans la
région pour mieux situer ce problème dans son
contexte géologique régional et local.
Préparation de la campagne de terrain
Nature du levé : On choisit la forme du levé gravimétrique en fonction de la
nature de l’étude que nous voulons réaliser.
Les levés sont scindés en levés surfacique et profils.

Un levé de surface :
Est un levé dans lequel des points d'observation
occupent la zone d'étude de manière assez
homogène. Des cartes gravimétriques sont
conçues pour fournir une représentation
surfacique de l’allure du champ de gravité
Un levé en profil :
Est effectuée sur des itinéraires individuels
(profils). Le résultat d'une telle étude fournit
une représentation des anomalies de gravité
sous forme de courbe graphique.
 On peut mesurer selon un maillage régulier ou non si l’on veut
étudier des structures géologiques étalées et plus ou moins connues.
 le maillage sera défini en fonction des dimensions de ces structures
en veillant à ce qu’elles soient couvertes par plusieurs points de
mesure.
 Il faut avoir à l’esprit qu’il est plus difficile de réaliser sur le terrain
une couverture selon un maillage régulier qu’en suivant les routes et
les sentiers.
 Par contre, si l’objectif est l’étude de structures longitudinales ou
celle d’accidents, il est plus judicieux de réaliser des mesures selon
des profils transversaux (perpendiculaires à ces structures).
Répartition des mesures sur terrain

Répartition régulière mais certains points sont inaccessibles


Répartition des mesures sur terrain

Stations facilement accessibles mais réparties selon une densité hétérogène


Répartition des mesures sur terrain

 Densité de répartition +/- homogène et les stations accessibles


Effet du design du levé sur la définition de l’anomalie
(même nombre de mesures / unité de surface)
Choix de l’échelle
En fonction de la nature et de l’objectif, les levés géophysiques sont divisés en
études régionale, de prospection et de détail.
 Les études régionales sont menées pour étudier la nature générale du champ
gravitationnel dans de vastes zones. Ces levés permettent d’établir une
reconnaissance générale du champ géophysique dans de grandes régions et
d’effectuer un zonage structural et tectonique.
 Les études de prospection ou d’exploration sont effectuées sur des zones
prometteuses distinctes établies à partir de l’étude régionale. Les levés
d’exploration ont pour objectif d'isoler les structures locales susceptibles
de contenir des ressources naturelles.
 Les études détaillées sont effectuées afin d'étudier les structures locales
individuelles. Les données de levés détaillés peuvent être utilisées pour
calculer la profondeur et la géométrie des structures locales.
Emplacement et numérotation des stations :
Suivant la nature du levé, la numérotation des stations doit être
choisie de manière judicieuse pour pouvoir les localiser
facilement sur une carte.
Dans le cas d’un levé réalisé selon des profils:

Exemple:
on peut noter les points de mesure en faisant référence aux numéros de ces profils
(N°3-6 pour la 6ème station du 3ème profil)
Dans le cas d’un levé réalisé selon un maillage plus ou
moins régulier :

La numérotation peut être choisie par rapport à la base de référence à


partir de laquelle les pesanteurs des stations ont été déterminées.
Remarque :
 Le numéro de la station doit être unique, il faut absolument
éviter d’attribuer le même numéro à deux stations
différentes.
 En positionnant les stations sur une carte, il est conseillé de
les matérialiser par un symbole différent (par la taille ou la
couleur) de celui des bases de référence qui doivent être
repérées plus facilement.
 On peut ajouter une lettre aux numéros des stations pour
lesquelles la qualité de la mesure semble médiocre (M, par
exemple) et qui doivent réoccupées, si nécessaire, ou
rejetées.
Choix des itinéraires
 Le choix des itinéraires dépend de plusieurs facteurs tels que la
nature du terrain, la distance entre les points de mesure, les
moyens de transport, etc. Ces facteurs sont liés au temps de
fermeture qui doit permettre de corriger la dérive du
gravimètre.

 Le gravimètre étant un appareil de mesures relatives, il est


souvent nécessaire d’implanter un réseau de bases de référence
local qui permettra une couverture gravimétrique plus aisée et
des mesures plus précises en réduisant le temps de fermeture.
Contrôle qualité
EN
GRAVIMÉTRIE
 Les stations de contrôle (répétées)  Les stations de liaison
sont celles qui sont lues deux fois Sont celles qui sont lues dans deux ou
ou plus dans la même boucle et plusieurs boucles. La permanence requise
non dans une autre boucle. dépendra du temps probable entre les
retours. Le délai peut être de plusieurs
mois.

 Les stations de base


Sont le point de départ et de fin des
boucles. Habituellement, ces points seront
utilisés pour un certain nombre de boucles.
La réoccupation exacte est très importante
en ces points et une surface plane et stable
est recommandée. Le point de lecture doit
être marqué avec de la peinture.
Réalisation des points de contrôle (Stations de répétition)

Généralement 5 à 10 % du volume global (souvent séparément du levé)

Estimation de la précision du levé (RMS)

Ecart entre l’observation et la mesure de contrôle

Nombre des points de contrôle

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