Histoire de Kinshasa

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Table de matière

Introduction………………………………………….II

Toponymie du nom Kinshasa………………..…III

Histoire de la ville…………………………….…III-
VI

Conclusion………………………………….…………
VI

1
La Toponymie est l’étude du nom D’un lieu.

I
I INTRODUCTION

Kinshasa, ville province et capitale de la République démocratique du


Congo avec une superficie de 9 965 km², est l’une des villes les plus
peuplées d’Afrique derrière le Caire ( Égypte) et Lagos ( Nigeria). Elle est
aussi la plus grande ville francophone du monde ayant dépassé Paris dans
les années 2010[1] , et figure aussi parmi les villes les plus peuplées du
monde[2] .

Elle a une histoire fascinante , qui ne débute pas qu’à l’époque coloniale ,
mais remontant plus loin que ça, et même son nom révèle le sens et aussi
l’activité qu’abritait ce lieu .

Dans ce travail nous étudierons premièrement l’origine et l’histoire du nom


Kinshasa puis nous passerons à l’histoire de la ville en question et ensuite
nous conclurons.

II
II TOPONYMIE DU NOM KINSHASA

Selon P. Raymackers le préfixe Ki (n) , est issue du mélange de deux


langues le Kikongo et le Kihumbu qui désigne une colline ou un endroit
habité. Il continue disant que «Nsasa» ou «Nshasa» signifie un sac de
sel . Et il conclut que Kinshasa désignait, dans le temps, un site utilisé
par les populations du Bas-Fleuve et de l’océan pour échanger du sel
contre des biens ( esclaves , ivoires) apportés par les populations du haut-
Congo .

Il y eut encore une hypothèse avancée par H. Van Moorsel que dit ceci «
Depuis une époque très reculée, les pêcheurs Bateke échangeaient du
poissons contre du manioc des habitants de la rive du fleuve . L’endroit où
se faisait ces échanges (commerce ) s’appelait Ulio ». Mais en langue teke
le terme ‘’échanger’’ était « Utsaya » et le terme lieu d’échange était
« Intsaya ». C’est ainsi que le nom primitif de cet endroit ( Ulio)est devenu
d’abord Intsaya qui influencé par le Kikongo devint Kintsaya .D’où
finalement Kinshasa .

En considérant ces deux hypothèses on conclut que Kinshasa ou N’shasa


était le principal lieu d’échange « marché » où les Banunu Bobangi
confondus avec les yanzi, échangeaient l’ivoires et les esclaves contre les
articles apportés par les Zombo et le kongo.

Il est quand-même à noter que l’appellation historique de Kinshasa est


connue sous la forme de Nshasa comme l’a écrit Henry Morton Stanley de
son vrai nom John Rowland Stanley parlant de la visite du roi de Nshasa,
le 14 mars 1887 , au cours de sa traversée de l’Afrique de zanzibar à
Boma ( 1874-1877)
2
III HISTOIRE DE LA VILLE

Nshasa ,un vieux village

Le village de Nshasa n’a été connu qu’au 17 e siècle grâce aux voyages
des missionnaires italiens. Il a été décrit par Stanley comme un « endroit
niché dans les ombres de ses puissants baobabs» . par la tradition orale
confirmée en 1698 par les missionnaires italiens, reconnaît que les
habitants de Nshasa étaient les Babali ( gens du fleuve ) venus de la rive
droite fleuve. Ce village comptait environ 5.000 habitants.

Nshasa site commercial du royaume teke

2
H. Von Moorsel et P Raymackers Sont des missionnaires Européens

III
Nshasa était un site commercial du royaume teke . Le royaume teke une
tradition commerciale avec ces voisins ( les gens des eaux) et ainsi il y
avait une grande activité commerciale et le passage d’un grand nombre
de marchandises de l’océan ou vers l’océan. Le pool malebo ( Stanley
pool) servait de carrefour et d’entrepôt des marchandises(poteries, sel,
alcool des Cannes à sucre, ivoire…) pour ces deux zones.

La présence des cataractes et des chutes dans le tronçon allant de l’océan


et au pool malebo s’est révélée un grand obstacle à la navigation du
fleuve empêchant l’accès au pool par voie fluviale. Peu à peu les
européens s’intoduisirent dans cette région et voulurent dominer et
imposer des travaux au peuple teke(construction des routes etc…), qui
furent obligés d’organiser un exode massif vers l’autre rive laissant le
village désert .L’installation européenne bouleversa l’équilibre des
échanges traditionnels et aboutit à la ruine du royaume teke, qui fut jadis
très puissant.

C’est vers l’année 1891 que Nshasa, cette colonie riveraine teke, va
disparaître.

Pénétration européenne

En raison de l’inaccessibilité du pool malebo, la région du bassin du Congo


à connu une colonisation tardive.

IV
Certes, les obstacles d’ordre géographique étaient nombreux. Mais, au-
delà des obstacles naturelles, il y a eu une volonté tenace des
commerçants Kongo et Teke, d’empêcher l’accès au Pool aux européens,
qu’ils soient commerçants ou missionnaires. Cependant ils ne purent les
retenir pour longtemps. Henry Morton Stanley en signant des accords eut
l’autorisation de construire des postes commerciales. C’est en 1881 que ,
Sir Henry Morton Stanley donna à ce lieu le nom de Léopoldville en
hommage du roi belge Léopold II au service duquel il se trouvait.

L’année 1881 marqué un tournant dans l’histoire de Léopoldville bien


qu’elle ne soit officiellement fondée qu’en 1891. En effet c’est a cette date
que Henry Morton Stanley établit un poste commercial sur le site de
l’actuelle Kinshasa. Ce poste commercial était situé au point de rencontre
du fleuve Congo et du fleuve malebo, s’est avéré rapidement un point
stratégique pour le développement de l’État Indépendant du Congo ( EIC) .

Après 1891, date de la fondation officielle de Léopoldville par l’État


indépendant du Congo, la ville a connu un développement rapide, bien
que complexe et marqué par l’exploitation coloniale.

Voici les principaux aspects de ce développement :

1. Croissance démographique et urbanisation :

• Afflux de population : L’établissement de postes commerciaux et


administratifs, ainsi que l’exploitation du caoutchouc, ont attiré une
population diverse : travailleurs congolais, colons européens, et
commerçants arabes.

• Construction d’infrastructures : La ville s’est progressivement dotée


d’infrastructures de base comme des bâtiments administratifs, des
entrepôts, des logements pour les fonctionnaires et les travailleurs, ainsi
que des infrastructures portuaires pour faciliter le commerce.

• Expansion spatiale : Léopoldville s’est étendue progressivement le long


du fleuve Congo, s’étendant sur les rives et s’organisant autour du port et
des bâtiments administratifs.

2. Développement économique lié à l’exploitation coloniale :

• Centre commercial et administratif : Léopoldville est devenue le principal


centre commercial et administratif de l’État indépendant du Congo,
servant de point de transit pour l’exportation des produits coloniaux
(caoutchouc, ivoire, etc.) et l’importation de biens manufacturés.

• Exploitation de la main-d’œuvre congolaise : La croissance économique


de la ville a été étroitement liée à l’exploitation de la main-d’œuvre

V
congolaise, souvent dans des conditions de travail très difficiles et
brutales.

• Développement d’une économie dualiste : La ville a développé une


économie dualiste, avec un secteur moderne lié au commerce et à
l’administration, et un secteur traditionnel dominé par l’agriculture et les
activités artisanales.

3. Développement des infrastructures de transport et de


communication :

• Importance du fleuve Congo : Le fleuve Congo a joué un rôle crucial dans


le développement de Léopoldville, servant de voie de communication et
de transport pour les marchandises et les personnes.

• Construction de voies ferrées : Le développement des chemins de fer a


permis de relier Léopoldville à d’autres régions du Congo, facilitant ainsi le
transport des produits coloniaux.

• Développement des communications : La ville s’est progressivement


dotée de moyens de communication modernes, tels que le télégraphe et le
téléphone, contribuant à renforcer son rôle de centre administratif et
commercial.

4. Aspects sociaux et culturels :

• Ségrégation raciale : La ville était marquée par une forte ségrégation


raciale, avec des quartiers résidentiels distincts pour les Européens et les
Congolais.

• Développement d’une culture métissée : L’arrivée de populations


diverses a contribué à la formation d’une culture métissée, mélangeant
des influences européennes, africaines et arabes.

• Emergence d’une conscience nationale congolaise : Malgré les


conditions difficiles, l’exploitation coloniale et la ségrégation, une
conscience nationale congolaise a commencé à émerger à Léopoldville,
notamment à travers les mouvements religieux et les premiers
mouvements nationalistes.

Jour après jour l’exploitation coloniale belge pesait sur Léopoldville


jusqu’à enfin le 30 juin 1960 la souveraineté de la république de du Congo
fut déclaré.

VI
Indépendant la république démocratique du Congo change le nom de sa
capitale allant de Léopoldville 3retrouvant ainsi son nom d’origine.

Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours la ville de Kinshasa ne cesse de


croître, cependant actuellement elle fait face à des problèmes d’ordre
social tel que l’insécurité, le chômage et des problèmes d’infrastructures.

IV. CONCLUSION

On peut dire de Kinshasa qu’elle est le fruit d’un grand développement


datant de l’époque précoloniale jusqu’à aujourd’hui , elle est passée par
des grands développements et c’est principalement à travers le commerce
que ce petit village d’autrefois devint cette mégalopole connue aujourd’hui
sous le nom de Kinshasa.

3
*Un poste commercial un établissement installé dans une région éloignée ou peu
développée, principalement dans le but d'établir et de développer le commerce avec les
populations locales.
* La ségrégation est un régime sociojuridique selon lequel les Noirs doivent vivre
séparément des Blancs

VII

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