SVT-TD - Heredite
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1. Monohybridisme de Mendel
1.1. Expériences et résultats
Mendel croise une plante de lignée pure P1 issue de graines lisses et une plante de lignée pure P2 issue de graines
ridées. Il obtient en F1 100% de graines lisses.
Il croise entre elles les graines de la F1 et obtient une F2 composée de :
5474 sont lisses ;
1850 sont ridées.
Interpréter ces résultats.
Ces résultats montrent que chaque hybride a produit deux types de gamètes dans les proportions
équiprobables (identiques) de ½.
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Vérification de l’hypothèse :
L’apprenant doit faire les deux croisements puis conclure.
1er Croisement parental : P1 x P2
2ème croisement : F1 x F1
Consigne : ne pas oublier les deux premières lois de Mendel : la première au niveau de la F1 et la deuxième au
niveau des gamètes de F1.
2. Dihybridisme de Mendel
2.1. Expériences et résultats
Mendel croise deux variétés pures de pois différant entre elles par la forme et la couleur de graines. L’une à
graines lisses et jaunes, l’autre à graines ridées et vertes. Après la récolte, il obtient 100% de graines lisses et
jaunes en F1.
Mendel sème les graines F1 et laisse les fleurs s’autoféconder. Sur 556 graines obtenues en F2, on observe :
- 315 graines lises et jaunes ;
- 108 graines lisses et vertes ;
- 101 graines ridées et jaunes ;
- 32 graines ridées et vertes.
Interpréter ces résultats.
Analyse de la F1
La F1 est homogène : toutes les graines sont lisses et jaunes, ce qui est conforme à la première loi de
Mendel : loi d’homogénéité ou d’uniformité des hybrides de la F1.
Dominance
D’après la F1, les allèles lisse et jaune sont dominants; les allèles ridé et vert sont récessifs.
Symboles : allèle lisse : L : allèle jaune : J
Allèle ridé : r : allèle vert : v
Analyse de la F2
Étude qualitative : F2 est hétérogène. Les allèles ridé et vert masqués en F1 réapparaissent en F2. Cela
s’explique par la séparation des allèles de chaque couple lors de la formation des gamètes de F1. Chaque
gamète de F1 n’a reçu qu’un seul allèle à l’état pur. C’est la 2ème loi de Mendel : loi de la pureté des
gamètes.
En F1, il y a apparition des phénotypes nouveaux [lisse, vert] et [ridé, jaune], cela s’explique par la séparation
indépendante des allèles de chaque couple suivi de leur recombinaison au hasard : c’est la 3ème loi de Mendel, loi
de la ségrégation indépendante des allèles.
Enoncé de la 3ème loi : « Lorsqu’on croise des individus qui diffèrent par deux ou plusieurs couples d’allèles, les
différents couples se séparent de façon indépendante au cours de la formation des gamètes puis se recombinent
au hasard dans les gamètes des hybrides F1 ».
Remarque : La 3ème loi de Mendel ne s’applique que dans le cas du dihybridisme.
Étude statistique
[LJ] : 315 : 32 / 556 : 32 = 9/16
[Lj] : 108 : 32 / 556 : 32 = 3/16
[IJ] : 101 : 32 / 556 : 32 = 3/16
[I j] : 32 : 32 / 556 : 32 = 1/16
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Les proportions 9/16, 3/16, 3/16, 1/16 sont celles d’un croisement F1 x F1 de dihybridisme avec dominance absolue,
gènes indépendants.
Hypothèse : cas d’un dihybridisme avec dominance absolue, gènes indépendants et autosomaux
Vérification de l’hypothèse :
L’apprenant doit faire les deux croisements puis conclure.
1er Croisement : parental
2ème croisement : F1 x F1
Consigne : ne pas oublier les trois lois de Mendel : la première au niveau de la F1, la deuxième et la
troisième au niveau des gamètes de F1.
Résultats phénotypiques attendus après le tableau de fécondation ou échiquier de croisement : 9/16[LJ] , 3/16[Lj] ,
3/16 [IJ] , 1/16[Ij]
Exercice d’application
On croise deux lignées de belle de nuit, l’une à fleur rouge et l’autre à fleur blanche. En F1 ont obtient des « belles
de nuit » à fleurs roses. La F1 croisée entre elle donne une descendance composée de :
- 121 de plants à fleurs rouges ;
- 243 de plants à fleurs roses ;
- 120 de plants à fleurs blanches.
Interpréter les résultats.
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Exercice d’entrainement
Une souris noire croisée avec une souris noire donne uniquement des souris noires. Une souris jaune croisée avec
une souris jaune, donne une descendance comprenant :
- 6 souris jaunes ;
- 3 souris noires.
1. Interprétez ces résultats.
2. Quels sont les résultats du croisement d’une souris jaune avec une souris noire ?
On considère l’hérédité liée au sexe quand l’on observe l’une des conditions ci- dessous :
- les deux croisements réciproques (femelle A x mâle B et mâle A x femelle B) ne donnent pas les mêmes
résultats ;
- présence d’un chassé-croisé (les mâles qui naissent héritent le caractère maternel et les femelles le
caractère paternel) ;
- les différents caractères sont répartis selon les sexes.
Exercice d’application
On effectue deux croisements réciproques pour étudier la transmission de la couleur des yeux.
1er Croisement : On croise une drosophile mâle aux yeux blancs avec une drosophile femelle aux yeux rouges.
En F1, on obtient 100% de drosophiles aux yeux rouges constituées d’autant de mâles que de femelles.
2e Croisement : le croisement entre une drosophile mâle aux yeux rouges avec une drosophile femelle aux
yeux blancs donne en F1 :
50% de drosophiles mâles aux yeux blancs ;
50% de drosophiles femelles aux yeux rouges.
Interpréter ces résultats.
Interprétation
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Rapport de dominance : Les résultats du 1er croisement montrent que l’allèle « rouge » est dominant, et l’allèle
« blanc » est récessif.
D’où les symboles : R pour allèle « rouge » ; r pour allèle « blancs ».
Localisation du gène : Le fait que les deux croisements réciproques donnent deux résultats différents prouve
que l’hérédité est liée au sexe.
L’observation attentive du 2e croisement (croisement réciproque) montre que les descendants mâles ont
hérité le phénotype de leur parent femelle alors que le phénotype des descendants femelles est celui du
parent mâle : il y a « chassé-croisé ».
Conclusion : Le gène est situé sur le chromosome sexuel X.
Hypothèse : il s’agit d’un cas de monohybridisme avec dominance absolue, gène porté par le chromosome
sexuel X.
Vérification de l’hypothèse :
1er croisement :
Parent : P1 [yeux blancs] X P2 [yeux rouges]
Phénotypes : [b] [R]
Xr XR
Génotypes : ( ) ( R)
Y X
Gamètes : (X r) (Y) (X R )
½ ½
Échiquier de croisement :
½(X r) ½ (Y)
XR XR
½ ( r )[R] ½ ( ) [R]
X Y
(X R )
Résultats : 100% hybrides (50% femelles et 50% mâles) aux yeux rouges : 1ère de Mendel vérifiée.
2e croisement :
Parent : P1 [yeux rouges] X P2 [yeux blancs]
Phénotypes : [R] [b]
XR Xr
Génotypes : ( ) ( r)
Y X
Gamètes : (X R ) (Y) (X r)
½ ½
Échiquier de croisement :
½ (X R ) ½ (Y)
XR Xr
½ ( r )[R] ½ ( ) [r]
X Y
(X r)
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Exercice d’approfondissement
Chez la drosophile on étudie la transmission de deux couples d’allèles :
- Un couple d’allèles commandant la couleur du corps : G = corps gris domine l’allèle g=corps noir ;
- Un couple d’allèles déterminant la couleur des yeux : R = yeux rouges domine r = yeux blancs.
1. On croise un mâle au corps gris et aux yeux rouges avec une femelle au corps noir et aux yeux blancs.
Ces parents sont de race pure. En F1 tous les individus sont gris, mais les mâles ont les yeux blancs et
les femelles les yeux rouges.
2. On croise une femelle au corps gris et aux yeux rouges avec un mâle au corps noir et aux yeux blancs.
Ces parents sont de race pure.
On obtient une F1 dont tous les individus sont gris et aux yeux blancs.
Expérience 1 : On croise deux Drosophiles : une femelle aux soies longues et corps gris avec un mâle
aux soies courtes, corps noir. Tous les descendants F1 ont des soies longues et un corps gris.
Expérience 2 : Le croisement de retour mâle F1 x femelle soies courtes, corps noir fournit :
- 500 Drosophiles aux soies longues et corps gris ;
- 500 drosophiles aux soies courtes et corps noir.
Expérience 3 : Le croisement de retour femelle F1 x mâles soies courtes, corps noir fournit :
- 440 Drosophiles aux soies longues et corps gris ;
- 60 Drosophiles aux soies courtes et corps gris
- 60 Drosophiles aux soies longues et corps noir
- 440 Drosophiles aux soies courtes et corps noir
1er Croisement :
Type de croisement : On étudie la transmission de deux caractères, la taille des soies et la couleur du corps :
donc deux couples d’allèles ou deux gènes.
Conclusion : Cas de dihybridisme.
Analyse de la F1 : La F1 est homogène, conforme à la 1ere loi de Mendel.
Conclusion : Les parents croisés sont de race pure ou homozygote.
Rapport de dominance : Les drosophiles de la F1 ont des soies longues et un corps gris, rappelant le
phénotype de l’un des parents.
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Conclusion :Les allèles « longues » et « gris » dominent respectivement les allèles « courtes» et « noir », d’où
les symboles :
1er couple : allèle « longue » = L ; allèle « courtes » = l
2ème couple : allèle « gris » = G ; allèle « noir » = g
2ème Croisement :
Ce croisement est un test cross du dihybridisme.
Etude statistique : [LG] = 50% ou 1/2 ; [lg]= 50% ou 1/2
Le résultat obtenu à l’issu du test cross est celui d’un monohybridisme avec dominance absolue (½ et ½),
pourtant, on est dans un cas de dihybridisme.
Cette descendance de 50% [LG] et 50% [lg] ne peut s’expliquer que si le mâle fournit deux types de gamètes en
quantité égale au lieu de quatre comme dans le dihybridisme à ségrégation indépendante entre les couples d’allèles.
Les allèles L et G d’une part et l et g d’autre part sont restés unis, donc portés par le même chromosome. On dit
qu’ils sont liés. L’absence des phénotypes recombinés, montre que le linkage est total ou absolue.
Localisation des gènes : La répartition phénotypique des individus se fait indépendamment du sexe.
Conclusion : Les gènes sont portés par les autosomes.
3ème Croisement :
Ce croisement est un test cross du dihybridisme.
Etude statistique : [LG] = 44%; [Lg]=6% ; [lG]= 6% ; [lg]= 44%
Ce résultat ne ressemble ni à celui d’une disjonction indépendante des différents couples d’allèles, ni à celui d’une
liaison absolue entre les gènes.
L’apparition des phénotypes nouveaux [lG] et [Lg] ne peut s’expliquer que par le phénomène de crossing-over qui
s’est produit chez la drosophile femelle hybride lors de la formation des gamètes.
Cette descendance ne peut s’expliquer que si la femelle F1 fournit 4 types de gamètes en quantité inégale, au lieu
de deux.
100−P 1−p
Deux types de gamètes parentaux dans les proportions 2 ou 2 ;
P
Deux types de gamètes recombinés dans les proportions .
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- Hypothèse : Dihybridisme avec dominance absolue, gènes liés, avec liaison absolue chez la drosophile mâle
et partielle chez la femelle, gènes portés par une paire d’autosomes.
- Vérification :
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Vérification :
Les résultats théoriques sont conformes aux résultats pratiques : hypothèse validée.
Consignes : dans la troisième expérience, l’apprenant doit réaliser le mécanisme du crossing over
12 UR
Remarques :
Linkage total (ou liaison absolue) : situation dans laquelle des gènes liés ne sont jamais séparés à la méiose. Dans le cas
d’un dihybridisme avec gènes portés par une paire d’autosomes, les proportions sont les suivantes :
- En F2 : on a ¾, ¼ au lieu de 9/16, 3/16, 3/16 1/16 ;
- Croisement test : ½, ½ au lieu ¼, ¼, ¼, ¼.
Linkage partiel ( ou liaison partielle) : situation dans laquelle des gènes initialement portés par le même chromosome
peuvent être séparés à la méiose.
- Le Croisement test donne : deux phénotypes parentaux majoritaires et deux phénotypes recombinés minoritaires.
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Exercices d’entrainement
Exercice 1 :
On croise un croisement entre 2 souches de Drosophiles homozygotes pour les 2 gènes : une souche à yeux marrons et ailes
échancrées et une souche sauvage. La F1 est homogène et de phénotype sauvage. On effectue le test-cross suivant :
Femelle F1 X mâle souche à œil marron et ailes échancrées
On obtient en F2 :
410 Drosophiles de phénotype sauvage
111 Drosophiles à ailes échancrées et œil sauvage
111 Drosophiles à œil marron et ailes sauvages
400 Drosophiles à œil marron et ailes échancrées
Exercice 2:
A- on a réalisé deux croisements de Drosophiles.
Premier croisement : On a croisé des Drosophiles femelles au corps gris et aux ailes normalement nervurées, avec des
drosophiles mâles au corps jaune et aux ailes dépourvues de nervures transversales.
Les Drosophiles femelles et mâles sont de race pure.
En F1, tous les individus obtenus ont le corps gris et les ailes normalement nervurées.
Deuxième croisement : On a croisé des Drosophiles mâles au corps gris et aux ailes normalement nervurées avec des
drosophiles femelles au corps jaune et aux ailes dépourvues de nervures transversales.
Les Drosophiles mâles et femelles ont le corps gris et les ailes normalement nervurées et tous les mâles ont le corps jaune et
les ailes dépourvues de nervures transversales.
1°) Quels renseignements vous apporte la comparaison des résultats obtenus en F 1 dans les deux croisements ?
2°) Indiquez, pour chaque croisement, le génotype des parents et des individus obtenus en F 1.
B- On a croisé entre eux les individus obtenus en F1 à l’issue du premier croisement. On a alors obtenu les résultats consignés
dans le tableau ci-dessous :
Sexe
Phénotype
Femelle Mâle
Corps gris, ailes normalement nervurées 3743 1621
Corps gris, ailes sans nervures transversales 0 254
Corps jaune, ailes sans nervures transversales 0 1625
Corps jaune, ailes normalement nervurées 0 250
1°) Quels types de gamètes a produit la Drosophile mâle F1 ?
2°) Quels sont, et dans quelles proportions, les types de gamètes produits par la Drosophile femelle F1 ?
3°) Schématisez le comportement des chromosomes qui, au cours de la méiose, permet d’expliquer les résultats
obtenus.
5 L’épistasie
L’épistasie est un type d’interaction entre deux gènes : l’expression d’un gène conditionne celle de l’autre, mais
cette réaction n’est pas réciproque. Les deux gènes sont portés par deux paires de chromosomes différents (donc
indépendants). Dans ce cas, on obtient en F2 , 3 phénotypes au lieu de 4.
On distingue deux types d’épistasie : l’épistasie dominante et l’épistasie récessive.
5.1 L’épistasie récessive.
L’épistasie est dite récessive lorsque l’allèle récessif d’un gène masque l’autre gène.
En F2 on obtient les proportions suivantes : 9/16 ; 3/16 ; 4/16.
Exemple : soit un gène dominant B (son allèle récessif est b) provoque la coloration des yeux ;
b inhibe la coloration.
Un autre gène dominant A (son allèle récessif est a) favorise la mise en place des yeux ;
a supprime la formation des yeux.
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A B
F1 100% [AB]
a b Yeux colorés
Exercice d’entrainement
A - Chez la souris, les pigments donnant une coloration du pelage ne sont produits qu’en présence du gène C. Si
un individu a le génotype C/C ou C/c ; sa couleur dépendra d’un second gène A porté par un autre chromosome.
Les souris A/A ou A/a sont grise ; les souris a/a sont noires.
On croise deux souris grises et on dénombre après plusieurs portées :
- 45 souris grises ;
- 21 souris albinos (non colorées) ;
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- 14 souris noires.
1/ Quel est le génotype des parents ? Justifiez votre réponse.
2/ Les résultats phénotypiques sont-ils en accord avec votre réponse ?
B - Chez l’Avoine, la coloration noire du tégument est due à un allèle B. Son allèle récessif est b. L’allèle B inhibe
la manifestation d’un gène Grey dont l’allèle dominant est G et l’allèle récessif g. On croise les graines à tégument
noir, de phénotype [BG] avec les graines à tégument blanc, de phénotype [b g], toutes de race pure.
1/ Quelle est la couleur de tégument des graines obtenues en F1 ?
2/ On croise les individus de la F1 entre eux. On obtient une F2 comprenant 320 graines réparties de la manière
suivante :
- 240 graines à tégument noir ;
- 59 graines à tégument gris ;
- 21 graines à tégument blanc.
Interpréter ces résultats.
6 la Complémentarité
La présence conjointe de deux gènes non alléliques est nécessaire pour l’apparition d’un phénotype donné.
Dans ce cas, on obtient en F2, deux phénotypes au lieu de 4. On distingue : la complémentarité récessive et la
complémentarité dominante.
6.1 La complémentarité récessive
L’expression du caractère est conditionnée par la présence simultanée de deux allèles récessifs dans le phénotype.
Dans ce cas, on obtient en F2, pour des gènes indépendants, les proportions suivantes : 15/16 ; 1/16.
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