DCG 2 Dunod Manuel
DCG 2 Dunod Manuel
DCG 2 Dunod Manuel
Méthode 1
- Une altitude positive. Avoir confiance en soi, prendre plaisir à apprendre, comprendre,
fournir un effort régulier et être persévérant sont des conditions sine qua non.
- La méthode des strates. Les connaissances ne se superposent pas comme les pages d'une
encyclopédie, sans lien actif les unes avec les autres. Pour mémoriser un chapitre, il faut
d'abord disposer d'une vision globale de ce que l'on étudie Puis, il importe de revenir sur les
points essentiels, avant de s'intéresser aux points secondaires.
Exemple
Strate I : le plan détaillé ; strate 2 : les définitions, les paragraphes ; strate 3 : les exemples, les
approfondissements et ressources, les applications et cas.
- Le feed-back. Multiplier les occasions de réaliser des feed-back écrits, oraux ou mentaux
permettant de contrôler si ce que l'on vient d'étudier est bien assimilé, d'en dégager
l'essentiel sous une forme structurée (arborescence, carte mentale) et d'entrainer sa
mémoire pour être capable de mobiliser les données en temps utile.
- La maîtrise du temps. Se concentrer et se focaliser sur un thème.
Analyser une décision de justice et en dégager la portée : l’exemple d’un arrêt de la CC°
Objectif
L'analyse d'une décision de justice consiste à dégager les règles de droit utilisées par le juge pour
résoudre un litige. La décision à étudier émane, le plus souvent, de la CC°.
Méthode
- si la Cour casse une décision, elle indique aux juges du fond qu'ils ont mal appliqué le droit ,
- si la Cour rejette un pourvoi, elle estime que les arguments du demandeur ne permettent pas
de remettre en le raisonnement juridique appliqué par les juges du fond.
La première chose à faire, quand on analyse une décision de justice, est donc de lire la décision
rendue (rejet ou cassation).
La CC° a adopté depuis 10/2019 de nouvelles normes de rédaction de toutes ses décisions. Le style
est direct, sans « attendu » ni phrase unique. Les paragraphes sont numérotés. Les grandes parties de
l’arrêt sont :
- Faits et procédure
- Examen de ou des moyens du pourvoi et réponse de la Cour
o Sur le premier moyen du pourvoi principal (Enoncé du moyen)
o Sur le 2ème moyen du pourvoi principal
o Sur le moyen unique du pourvoi incident (Réponse de la Cour)
- Dispositif : « Par ces motifs, la Cour… » (cassation de la décision attaquée ou rejet du pourvoi)
Méthode 3
Résoudre une situation juridique/pratique (pour toute question d’examen sauf mention contraire)
Une situation juridique est basée sur des faits concrets, soulevant un problème de droit qu'il faut
résoudre à l'aide d'un raisonnement juridique qui repose sur un syllogisme :
Travail préparatoire
Comprendre la situation : identifier les faits utiles à la compréhension de la situation. Il peut être
nécessaire de noter la chronologie des faits, d'identifier les personnes concernées en précisant leur
statut et de schématiser leurs relations.
Exemple. Lucie Damar confie à Albert Lebel des travaux dans son salon de coiffure à exécuter du I" au
7 octobre, le salon étant fermé. Albert les travaux sans raison le 3 octobre et les reprend du 27 au 31
octobre. Le salon ayant été fermé plus longtemps que prévu, Lucie a enregistré une baisse sensible de
son chiffre d'affaires. Q : Quel recours Lucie peut-elle exercer contre Albert ?
Albert Lebel, entrepreneur: Travaux prévus du I au 7/10, interrompus le 3/10 et terminés le 31/10
- Qualifier les faits et soulever le problème juridique : traduire la situation en termes juridiques
pour la relier à une catégorie de droit. La qualification permet d'identifier le problème
juridique (question de droit soulevée). Il s'agit d'une question générale, qui ne se limite pas
au cas exposé.
Exemple. Un contrat lie Lucie Damar et Albert Lebel, des professionnels. La mauvaise exécution de
l'obligation contractuelle d'Albert d'effectuer des travaux du I" au 7 octobre se traduit par un
préjudice pour Lucie, une perte de CA. Quelles sont les conditions de la responsabilité civile
contractuelle ?
- Rechercher les règles applicables : mobiliser les connaissances liées à la situation qui
permettront de répondre à la question posée. Toutes les règles pertinentes devront être
évoquées ; les termes juridiques, définis.
Exemple. La mise en œuvre de la responsabilité civile contractuelle implique la preuve d'une faute
contractuelle (inexécution ou mauvaise exécution d'une obligation prévue au contrat), d'un préjudice
(prévisible, certain, licite) et d'un lien de causalité entre ces deux éléments.
Exemple. Le contrat entre Lucie Damar et Albert Lebel Oblige Albert à effectuer des travaux du 1 er au
7 octobre dans le salon de coiffure de Lucie. Les travaux sont interrompus et le chantier terminé hors
délai (faute contractuelle), d'où un préjudice (perte de CA) en raison du report des travaux (lien de
causalité). Solution : possibilité pour Lucie d'engager la responsabilité civile contractuelle d'Albert.
- Rédaction de la réponse
La réponse doit être entièrement rédigée. L'expression doit être claire et soignée.
Exemple. La mise en œuvre de la responsabilité civile contractuelle suppose l'existence d'un contrat
entre la victime et l'auteur du dommage. La victime doit apporter la preuve d'une faute commise par
le cocontractant (inexécution ou mauvaise exécution d'une obligation prévue au contrat) et établir
l'existence d'un préjudice prévisible, certain et licite. Enfin, le préjudice doit résulter directement de
l'inexécution de l'obligation.
En l'espèce, Lucie Damar et Albert Lebel ont conclu un contrat prévoyant l'exécution par Albert de
travaux dans un délai précis. L'interruption et le report des travaux sans raison constituent une faute.
Lucie a subi un préjudice correspondant à la perte de CA, causé par l'interruption des travaux. Elle
peut donc agir en responsabilité civile contractuelle contre Albert afin d'obtenir réparation de ce
préjudice.
Méthode 4
• Lire attentivement le contrat. Identifier les mots-clés des extraits du contrat présenté pour parvenir
à déterminer sa nature exacte.
• Analyser le contrat
- Mobiliser les règles de droit connues et faire le lien avec les questions posées ,
- Appliquer les règles au contrat présenté, en tenant compte des spécificités de la situation
juridique envisagée.
Des documents professionnels variés peuvent être soumis aux candidats (charte, règlement ,
conditions générales de ventes — CGV, cornpromis.. Dans tous les cas, il convient de :
Pour exercer une activité économique, il est nécessaire de d’organiser juridiquement. L'entreprise est
définie en droit comme « toute entité exerçant une activité économique, indépendamment du Statut
juridique de cette entité et de son mode de financement » (Cour de Justice des Communautés
européennes, I" novembre 1995 et Cour de cassation, 12 mars 2002). Il existe quatre types
d'entreprise : l’entreprise individuelle (El, EIRL), l'entreprise sociétaire (SARL, SA, SAS, SNC, société
civile...), le groupement d'intérêt économique (CIE) et l'entreprise associative. La société n'est donc
forme d'organisation entrepreneuriale, parmi d'autres, utilisée pour l'exercice d'une activité
économique.
Le droit des sociétés regroupe l'ensemble des règles juridiques qui régissent la Vie des sociétés de
leur constitution à leur dissolution.
Le droit des sociétés est un droit éclaté. De nombreuses sources existent, qu'il convient de distinguer.
Il est fortement influencé par le droit européen.
Le droit européen
Harmonisation des législations nationales. L'union européenne (UE) tend à mettre en place un droit
des sociétés et un cadre de gouvernance d'entreprise modernes et efficaces pour les sociétés.
L'harmonisation des règles nationales sur les sociétés a introduit certaines normes minimales, par le
biais de directives portant sur des domaines tels que :
Œuvre du législateur national. Le droit des sociétés trouve principalement sa source dans des textes
législatifs ou réglementaires. Mais il n'est pas rare que le droit soit issu d'ordonnances, qui
permettent de prendre des dispositions plus rapidement.
Codification. Les dispositions législatives et réglementaires relatives au droit des sociétés sont
comprises dans trois codes différents (tab. 11) :
- le Code civil
o Dispositions générales applicables à toutes les formes de sociétés (articles 1872 et
1873)
o Réglementation de la société civile et de la société en participation
- le Code de commerce ;
o Dispositions relatives aux sociétés commerciales (SNC, SCA, SARL, SAS, SA) et aux CIE
o Dispositions pénales applicables à certaines sociétés commerciales
- le Code monétaire et financier.
o Dispositions applicables notamment aux sociétés cotées et aux marchés financiers
Le juge est amené à intervenir pour interpréter la loi ou pour créer des règles permettant de trancher
un conflit.
Le contrat de société (les statuts chapitre 2), le contrat d'association (chapitre 13), le contrat de
GIE (chapitre 19) sont autant de textes issus de la volonté des membres qui réglementent le
fonctionnement des groupements d’affaires en créant des obligations. Ils n’ont qu'un effet relatif
(bien souvent, leurs dispositions sont inopposables aux tiers) et doivent respecter les dispositions
impératives de la loi. Cependant, la rédaction de ces conventions est cruciale puisqu'elles
déterminent les relations entre les associés, les membres de l'association ou du GIE Ces contrats sont
nécessaires à la fois au juge pour trancher d’éventuels conflits, mais aussi au professionnel pour
répondre aux interrogations de ses clients. Soumis à publication, ils créent, en principe, une personne
morale dotée de capacité juridique lui permettant d'intervenir dans la vie des affaires et que les tiers
doivent reconnaitre.
Le groupement d'affaires est une structure juridique permettant l'exercice d'une activité
économique.
La société est un contrat entre deux ou plusieurs personnes qui conviennent d'affecter, à une
entreprise commune, des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de
l'économie qui pourra en résulter. Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, par l'acte de
volonté d'une seule personne.
Les associés s'engagent à contribuer aux pertes (Code civil, art. 1832).
Les groupements d'affaires et les formes de sociétés sont très divers, pour satisfaire à la variété des
besoins auxquels ils répondent. Plusieurs critères de classement existent.
But :
- Sté de capitaux (ou par actions) : besoins fin importants, voir appel aux marché Fin ;
responsabilité limitée aux apports
- Sté de personnes (parts sociales) : L’associé engage son patrimoine personnel pour les dettes
sociales. Le décès de l’associé entraine en principe la dissolution de la Sté.
- Sté civile (Até civile : immobilière, agricole, libérale) : SCI, SCP, SCM, EARL, GAEC
- Sté commerciales : SA, SAS, SARL, SNC, SCA
Nr de membres
- Structure pluripersonnelle
- Structure unipersonnelle : SASU, EURL, EI, EIRL