Chapitre I

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Chapitre I :

Recherches
Bibliographiques sur Les
Bétonsn Autoplaçants
I.1 Introduction

Les bétons autoplacants sont des bétons spéciaux, très fluides, qui se mettent en place et se serrent sous le
seul effet de la gravité, donc sans apport de vibration interne ou externe, même dans des coffrages très
ferraillés. Ces bétons ne sont évidemment qualifiés d’autoplaçants que si le matériau durci final présente des
propriétés homogènes (pas de ségrégation) et présente de très bonne performance à court et à long terme.
L’idée de ce matériau innovant a été lancée la première fois au Japon dans les années 1980, afin d’améliorer la
rentabilité de la construction, d’assurer constamment une mise en place correcte avec un béton de qualité et de
diminuer les nuisances sonores [[Okamura et Ouchi 99].
Ce chapitre est consacré à la présentation des propriétés des BAP à létat frais (fluidité, ouvrabilité,
homogénéité) et les différents essais empiriques et rhéologiques qui caractérisent les BAP. Il expose
l’historique de leur développement ainsi que leur définition,

I.2 Historique
L’idée d’un béton fluide ou béton autoplaçant (BAP) est apparue en 1980 par des chercheurs de l’Université
de Tokyo. Les chercheurs K. OZAWA ET K. MAEKAWA de Université de Kochi (Tokyo) ont développé
le premier prototype de BAP pendant l’été de 1988. Ces résultats ont été présentés par K. OZAWA pour la
première fois au 2ème Congrès de l’Asie de l’Est et Pacifique sur le Génie Civil et la Construction, tenu en
Janvier 1989 à Chiangmai (Thaïlande) . Trois années plus tard, en Mai 1992, au 4ème Congrès International
CANMET & ACI à Istanbul, lintervention du K. Ozawa a accéléré la diffusion mondiale du concept de cette
nouvelle génération de béton [2].
L’historique du BAP se résume par l’élaboration du premier prototype de BAP au Japon,
puis par le développement de la première génération caractérisée par sa forte teneur en liant
de l’ordre de 500 à 600 kg/m3, et enfin par, le développement de la deuxième génération de
BAP au Canada caractérisée par une faible teneur en liant et un remplacement élevé du ciment
par des ajouts minéraux. [3]. Cette découverte en matière de technologie du béton suscita un énorme intérêt
au niveau mondial. A la fin des années quatre-vingt-dix on vit apparaître les premières applications en
Europe. A partir des années deux mille on s’intéressa presque partout dans le monde à ce nouveau matériau.
(4).

Dans les dernières années, le BAP a été développé un peu partout dans le monde, et les données disponibles
à leur sujet commencent par conséquent à affurer dans la littérature.

En France les premières expérimentations remontent à 1995. Après une phase de recherche
développement menée dans le cadre du Projet National, les BAP s’affirment aujourd’hui comme une
technique porteuse.

En Europe, ont formé un grand consortium en 1996 pour s’embarquer à un projet de développement du
BAP et leur application. Et dans les dernières années, un certain nombre de ponts, de tunnels ont été
construits.

Aux USA, le BAP à gagner un très grand intérêt surtout de la part des industries du béton préfabriqué, ils
ont commencés à l’appliquer dans les projets commerciaux, puis l’application a été étendue vers les ponts.
Donc, les bétons auto-plaçant (BAP) marquent une nouvelle étape de progrès dans l’histoire du matériau
béton.(4)
I.3. DEFINITION
De nombreux termes définissent ce béton : béton autonivelant, béton autocompactant (Self Compacting
Concrete en Anglais) ou béton hyper fluide. Cependant, l’appellation la plus utilisée aujourd’hui dans le
domaine de la construction est béton autoplaçant, terme utilisé dans ce mémoire et comme abréviation BAP.

Un béton autoplaçant est un béton très fluide, homogène et stable, mis en oeuvre sans vibration (la
compaction des BAP s’effectuent par le seul effet gravitaire) et conférant à la structure une qualité au moins
équivalente à celle correspondant aux bétons classiques mis en oeuvre par vibration.

Les propriétés caractéristiques de BAP sont :


fluidité et viscosité élevées, sans aucune tendance à la ségrégation.
Des aérations du béton pendant son écoulement.
Excellente aptitude au béton homogène en présence de réservations d’incorpores et de
ferraillages denses. [5]

Figure I.1. Mise en place d’un béton auto-plaçant (BAP)

1.4 Domaine d’utilisation des BAP


Les BAP sont particulièrement adaptés à la réalisation de structures pour lesquelles la mise en œuvre d’un
béton classique est délicate, c’est-à-dire, présentant des :

- densités de ferraillage importantes ;

– formes et géométries complexes : voiles, courbes.

– voiles minces et de grande hauteur : piles de ponts.

– voiles complexes avec de nombreuses réservations ou de grandes ouvertures.

– exigences architecturales et qualité de parement particulière.

A titre d’exemple, nous citons quelques réalisations avec les BAP :

- Le pont Akashi Kaikyo (photo01), le plus long pont suspendu au monde (3910 m) où 390 000 de
béton autoplaçant ont été versés dans les coffrages des fondations et des piliers très congestionnés
sans vibration (1).
Figure I.2: Le pont Akashi Kaikyo(1)

- Les massifs d’éoliennes à Plougras , comportant une densité d’armature importante


(Figure I.3 )

Figure I.3 : Les massifs d’éoliennes à Plougras[6].

1.5 Structure des BAP


les BAP sont formulés différemment des BO (fig 1.1).. Ils peuvent différer tant par leurs proportions que par
leur choix. (fig I.4). Dans leur cas, la pâte, définie comme le mélange du ciment, de l’eau, de l’air et d’une
addition minérale, est privilégiée au détriment des gravillons. En général, les BAP possèdent un même
dosage en ciment et en eau que les BO, ainsi qu'un volume de sable assez proche.
C'est donc principalement l'ajout d'une addition minérale qui sert de substitut aux gravillons. Cependant,
cette formulation n’est pas suffisante pour atteindre la fluidité, il est donc nécessaire d’ajouter aux BAP un
défloculant (super plastifiant), sans lequel la demande en eau du mélange serait trop élevée, d’autres
adjuvants chimiques tels que les agents de viscosité peuvent être introduits afin d’empêcher la ségrégation et
d’assurer une meilleure stabilité de béton, les proportions exactes de chaque constituant dépendent bien sûr
de la méthode de formulation choisie [7].
Figure 1.4 : Composition d'un béton ordinaire (BO) et d'un (BAP) Aspect à l'état frais
d'un BO
plastique et d'un BAP [7].

De manière plus approfondie, les recherches consacrées aux BAP nous permettent de souligner

cinq particularités de leur structure dont le détail est décrit ci-dessous.


Un volume de pâte élevé,
Une quantité importante de fines,
Un faible volume de gravillons,
Un fort dosage de super plastifiant,
L’utilisation éventuelle d’agent colloïdal [8].

1.6 Principaux constituants des BAP


Les constituants des BAP peuvent être assez différents de ceux des BO. Ils peuvent différer tant par
leurs proportions que par leur choix. Étant donné le mode de mise en place des BAP, les constituants
entrant dans la fabrication du BAP, selon leur utilisation, en trois catégories ; les matériaux de base
(ciment, granulats et eau de gâchage), les additions minérales, ainsi que les adjuvants chimiques.
1.6.1 Matériaux de base

Les granulats, le ciment et l'eau forment les éléments de base de tous types de béton. Ils sont qualifiés ainsi
puisqu’ils sont historiquement les seuls constituants des bétons de nos ancêtres et parce qu'ils ont toujours
les plus grosses proportions relatives dans le mélange de BAP.
Fig. I.5 Composition des BAP [9].

a) Les granulats :

Les granulats pour les BAP doivent tenir compte des considérations pratiques suivantes [10] :

- les granulats roulés présentent un plus petit volume de vide inter granulaire, ce qui nécessite une plus
faible quantité de pâte de ciment pour le remplir. La flottabilité des granulats concassés dans la pâte
de ciment est cependant meilleure, en raison de leur plus grande surface spécifique.
- - Afin d'assurer une bonne stabilité du BAP (éviter toute ségrégation), il est recommandé de choisir
un sable spécialement optimisé, au besoin recomposé à partir de plusieurs fractions.
- - Pour empêcher tout risque de blocage du BAP par les barres d'armature lors du coulage, on limite
en général le diamètre maximal des granulats à 16 mm (fig.3.a). L'expérience a néanmoins montré
qu'il est également possible d'utiliser des granulats de diamètre maximal différent.
- - Le mélange pour béton (granularité) est caractérisé par une teneur élevée en sable et en éléments
fins.
- - Le choix d'une granularité continue appropriée est très important, étant donné la forte incidence du
volume des vides sur la quantité nécessaire de pâte de ciment.
- - Le volume des gros granulats dans le béton et l’un des facteurs les plus importants à prendre en
considération. En effet plus la teneur en gros granulats augmente plus la capacité de remplissage
diminue (fig I.5).

Figure I.6 : (a) Formation d’arches pouvant bloquer l’écoulement du béton [11]

(b) Variation de la capacité de remplissage en fonction de la teneur en gros granulats, pour différents rapport
sable sur pâte

b) Le ciment :
En principe, tous les types normalisés de ciment conviennent pour la fabrication de BAP. Cependant,
l’utilisation du ciment portland (contenant seulement le clinker) nous donne toute latitude pour varier et
contrôler les quantités introduites des additions minérales. Les analyses chimiques et minéralogiques du
ciment sont d'une grande importance, mais elles sont souvent transparentes à l'utilisateur puisque celles-ci
sont effectuées à la cimenterie et sont des critères d'assurance qualité.
b) Additions minerals
Les exigences particulières de fluidité du BAP imposent un dosage en pâte très élevé, raison pour laquelle ce
béton comprend en général des additions minérales. La plupart du temps, il s'agit de cendre volante siliceuse
ou de fines inertes de quartz ou de calcaire…Une matière pouzzolanique présente un comportement plus
visqueux à l'état frais, ainsi qu'une compacité et une résistance à la compression à 28 jours plus élevées, par
contre une matière inerte augmente la maniabilité et fait abaisser les frottements inergranulairs et chaleur
d’hydratation.

Nous présentons ci-dessous les différentes additions minérales éventuelles qu’on peut incorporer dans les
compositions des BAP :

1)- Les fillers calcaires

2)- Les pouzzolanes naturelles

3)- Le laitier de haut fourneau

4)- La fumée de silice

5)- Les cendres volantes,..

c) L’eau de gâchage :

Pour convenir à la confection de BAP, l’eau de gâchage ne doit contenir ni composés risquant d’attaquer
chimiquement le ciment, les granulats ou les armatures, ni particules en suspension dont la quantité pourrait
modifier ses qualités originelles. À cet effet, une analyse chimique de l'eau non potable peut être nécessaire
pour détecter toute teneur trop élevée en ces impuretés.

e) Les Adjuvant Chimiques :

Ce sont des produits chimiques organiques ou inorganiques qui, incorporés dans les bétons à des dosés
précises du poids de ciment et selon leur plage d’utilisation indiquée par le fournisseur. Leur introduction
dans le mélange engendre des phénomènes physico-chimiques très complexes et ils ont pour but d’améliorer
les propriétés des bétons à l’état frais ou à l’état durci.

e.1) Super-plastifiants :
La fluidité des bétons autoplaçants est obtenue an ajoutant des super-plastifiants. Ces fluidifiants sont
identiques à ceux employés pour les autres type de béton, à savoir des polymères de type poly carboxylate,
polyacrylate/polyacrylate ester acrylique. Ce sont des réducteurs d’eau à haute efficacité, et se présentent
généralement sous forme de liquide. Ils sont composés de longues molécules organiques de masse élevée.
Les plus couramment utilisés sont les sels de sodium ou de calcium du polynaphtalène sulfoné, et les sels de
sodium de la polymélamine sulfonée. Les copolymères acrylate-ester ou polyacrylates ont récemment été
introduits sur le marché.
Le mode d’action des superplastifiants est extrêmement complexe. Il peut être expliqué comme suit:
Lorsqu'ils sont en contact avec un milieu aussi polaire que l'eau, les grains de ciment, qui présentent un
grand nombre de charges opposées (positives et négatives) sur leur surface, tendent à s'agglomérer sous
forme d'amas (floculation). Par conséquent, cette floculation piège un certain volume d'eau entre les grains
de ciment (eau captive) qui n'est plus disponible pour assurer une bonne maniabilité au béton.

Figure I.7: (a) : Pâte de ciment non adjuvante ; (b) : Pâte de ciment additionnée d’un
superplastifiant

Figure. I.8 Etalement et viscosité en fonction du dosage en super plastifiants. [12]

e.2) Autres additions :


En plus des additions minérales indispensables caractérisant la composition de la
pâte de ciment du BAP, les additions inertes suivantes sont aussi parfois utilisées :
les pigments pour la coloration d'éléments architectoniques
les fibres d'acier comme armature constructive
les fibres de polyéthylène (fibres PE) pour améliorer la résistance au feu
les fibres de polyéthylène ne (fibres PP) pour empêcher les fissures de retrait
plastique.
I.7.Particularités de la composition des BAP :
Malgré les différentes méthodes de formulation existantes, certaines caractéristiques demeurent intrinsèques
aux BAP mais peuvent légèrement différer d’une approche à l’autre. Les composants de base d’une
formulation de BAP sont identiques à ceux d’une formulation de béton vibré mais leurs proportions sont
différentes. Afin d’obtenir les propriétés requises à l’état frais d’un BAP, une importante quantité de fines et
l’incorporation d’adjuvants (notamment les superplastifiants) sont nécessaires.

1.7.1. Un volume de pâte élevé :


Les frottements entre les granulats limitent l'étalement et l'aptitude au remplissage des bétons. C'est
pourquoi, les BAP contiennent un volume de pâte (ciment + additions + adjuvants + eau efficace + air)
important, typiquement de 330 à 400 l/m³, dont le rôle est d'écarter les granulats les uns des autres. ( 13)

Figure I. 9: Volume de pâte relatif au BAP est différent de BV

1.7.2. Une quantité de fines (particules <125 µm) élevée


Pour leur assurer une maniabilité suffisante tout en limitant les risques de ségrégation et de ressuage, les
BAP contiennent une quantité de fines (de l'ordre de 500 kg/m³) supérieure à celle des bétons
conventionnels. Ces fines proviennent du ciment, des additions et des granulats. Toutefois, pour éviter des
problèmes d'élévation excessive de la température lors de l'hydratation, le liant est souvent un composé
binaire voire ternaire : ciment Portland mélangé avec cendre volante, laitier de haut fourneau, filler calcaire,
etc. Le choix des additions et de leur teneur respective dans les BAP est réalisé pour répondre aux exigences
de résistance à la compression à 28 jours et aux exigences de durabilité telles qu'imposées par les normes
applicables (DTU 21, norme NF EN 206-1, normes produit préfabriqué en usine, etc.).

1.7.3. L'utilisation de superplastifiants


Les BAP contiennent des superplastifiants permettant d'obtenir la fluidité souhaitée. Toutefois un dosage
trop élevé (proche ou supérieur au dosage de saturation) peut augmenter la sensibilité du béton à des
variations de teneur en eau vis-à-vis du problème de la ségrégation et du ressuage. Il est possible d’utiliser
un plastifiant en synergie avec un superplastifiant.(13)
1.7.4. L'utilisation éventuelle d'un agent de cohésion
Ce sont généralement des dérivés cellulosiques, des polysaccharides ou des suspensions colloïdales. Ces
produits, comme les fines, ont pour rôle d'empêcher le ressuage et de limiter les risques de ségrégation des
granulats en rendant la pâte plus épaisse. De façon schématique l'utilisation de ces produits semble se
justifier dans le cas des bétons ayant des rapports eau/fines élevés car les fines ne sont pas toujours
suffisantes pour fixer l'eau dans le béton. Ils peuvent s’avérer superflus dans le cas de BAP ayant des
rapports eau/fines faibles (notamment BAP de résistance supérieure à 50 MPa). Pour la gamme
intermédiaire des bétons, leur utilité est à étudier au cas par cas. Les agents de cohésion ont la réputation de
rendre les BAP moins sensibles à des variations d'eau vis-à-vis du problème du ressuage et de la ségrégation
Par contre, leur utilisation peut conduire suivant les produits à des problèmes de dosage en centrale (cas de
dosages faibles), à des entraînements d’air excessifs et à une diminution de la fluidité.( 13)

Figure I.10 : Influence de la quantité de superplastifiant sur l’étalement et la viscosité d’un béton [12]

1.7.5. Un faible volume de gravillons


Il est possible d’utiliser des granulats concassés ou roulés pour la formulation des BAP. Toutefois, comme
les gravillons sont à l'origine du blocage du béton en zone confinée, il faut en limiter le volume. D'un autre
côté la présence de gravillons permet d'augmenter la compacité du squelette granulaire du béton et donc de
limiter la quantité de liant nécessaire pour obtenir l'ouvrabilité et la résistance souhaitées. En général, ces
considérations conduisent à adopter un rapport gravillon/sable de l'ordre de 1 dans les BAP. Bien
évidemment ce rapport peut être revu à la hausse si le confinement est faible (dans un ouvrage peu ferraillé
par exemple) ou à la baisse dans le cas contraire. En général le diamètre maximal Dmax des gravillons dans
un BAP est compris entre 10 et 20 mm. Les risques de blocage pour un confinement donné augmentent
lorsque Dmax augmente, ce qui conduit à diminuer le volume de gravillon. Le choix d'un Dmax plus
important est donc possible mais ne se justifie que lorsque le confinement est faible. (13)
Figure I. 11: Phénomène de blocage des granulats au droit d’un obstacle [10].

I-8 Fabrication, transport et mise en place des BAP :


I-8-1 Fabrication :

La formulation des BAP plus pointue que celles des bétons traditionnels, nécessite la mise en place de
procédures de fabrication et de contrôles adaptées. La plupart des malaxeurs peuvent fabriquer des BAP; le
temps de malaxage est toutefois légèrement plus long que pour un béton classique. Il faut que le mélange,
riche en éléments fins et en adjuvants, soit le plus homogène possible. Certaines formules peuvent nécessiter
des séquences de malaxage spécifiques (ordre d’introduction des constituants dans le malaxeur,
temporisation, temps de malaxage adaptés…) L’un des points les plus importants de la fabrication est le
contrôle strict de la teneur en eau du mélange en tenant compte de façon permanente de celle des granulats.
Un contrôle renforcé des constituants doit être mis en place tout au long de la fabrication afin de maintenir la
régularité de l’ensemble des performances. L’hyperfluidité du béton conduit, à prendre des dispositions
spécifiques pour éviter des déversements et à adapter l’ouvrabilité au temps de transport et de mise en
oeuvre.
I-8-2 Transport des BAP :
En raison de sa fluidité élevée, le béton autoplaçants doit être transporté en camion malaxeur. Comme dans
le cas d’un béton vibré, la fluidité du béton peut se modifier durant le transport, la manière et l’ampleur de
cette modification sont fonction de plusieurs paramètres :
Le type d’adjuvant, la durée de transport, le dosage en eau et la température.
Dans une certaine mesure il est possible de corriger ces modifications pour vérifier les exigences
d’ouvrabilité souhaitées au moment du déchargement sur chantier.
Dans le cas de rajouts d’adjuvant dans le camion, il est recommandé de respecter impérativement le temps
de malaxage minimal recommandé pour assurer la dispersion de l’adjuvant et sa répartition homogène dans
l’ensemble du chargement de béton. En revanche tout ajout d’eau est à proscrire. [14]

Fig. I-1-20.Les mécanismes de transport des BAP. [15]


I-8-3 Mise en place :
Par rapport au béton vibré, la mise en place du béton BAP est grandement facilitée et peut généralement être
réalisée par une seule (Figure I-1-21) personne, et selon trois méthodes différentes :
- La première méthode est celle utilisée pour les bétons ordinaires vibrés, la mise en place se fait à l’aide
d’une goulotte. Pour limiter le phénomène de ségrégation favorisé par ce procédé il convient de fixer la
hauteur de chute maximale du béton à 5m.
- La deuxième méthode consiste à utiliser un tube plongeur immergé dans le béton frais, dans la partie
inférieure du coffrage.
- La mise en place des BAP peut se faire par pompage, par cette troisième méthode il y a réduction du
bullage et obtention de parements lisses. [14]

I.9.MÉTHODES DE FORMULATIONS DES BAP


La mise au point d'une formule de BAP est beaucoup plus complexe, parce que, d’abord,
les constituants sont au nombre minimal de six, contre quatre dans le cas des BO. Ensuite, le
cahier des charges d'un BAP comporte plus de clauses, en particulier à l'état frais ; il faut
assurer, en plus de l'étalement, la capacité de remplissage et la stabilité. Enfin, et surtout, les propriétés des
BAP sont contradictoires ; un béton riche d'une pâte fluide est très sensible à la
ségrégation .
Depuis l’invention du BAP, aucune méthodologie pratique de formulation n’a été établie.
Les différentes propriétés recherchées rendent la formulation du BAP relativement compliquée.
De multiples approches se sont développées à travers le monde pour la formulation d’un BAP.
Nous rapportons un exposé général sur les approches principales [16].

I.8.1 Différente types des méthodes :

I .8.1.1.Méthode Japonaise :
La formulation des BAP par l'approche développée à l'Université de Tokyo par Okamura, Ozawa et al [17],
(documents pour la plupart en japonais, ceux-ci sont rapportés par [18]). se fait de manière sécuritaire, en
privilégiant le volume de pâte au détriment des granulats. Les bétons obtenus sont sous dosés en granulats et
par conséquent loin d'un optimum économique. Le surcoût engendré sur le matériau est compensé, au Japon,
par les économies sur la main d'oeuvre. Les principes de formulation et leur application sont les suivants

 Dosage des gravillons :


Les chercheurs japonais ont montré que le risque de blocage est minimisé lorsque le volume du gravillon
pour 1 m3 de béton est limité à la moitié de sa compacité. Par définition, la compacité d'un mélange de
grains est le rapport du volume de grains et du volume total du système grains + vides. Elle dépend bien sûr
du mode de compactage.

A défaut d'indication, nous avons choisi de la mesurer en suivant la procédure du LCPC. La compacité
est pour chaque gravillon d'environ 0,57. Dans le cas de la formule de granulométrie 0/10 mm, le volume du
gravillon est donc posé à 285 l/m3. Dans le cas de la formule de granulométrie 0/14 mm, nous choisissons
de répartir ce volume pour moitié en 6/10 et en 10/14.

 Dosage du sable :
Le volume du sable est posé forfaitairement à 40 % du volume de mortier du béton. La fluidité du béton
est garantie par la réduction des frictions granulaires.

 Dosage du liant :
La méthode ne précise pas comment doser le liant. Néanmoins la quantité de ciment peut être fixée, par
exemple, en respectant la donnée des normes (soit ici une masse minimale de ciment de 350 kg/m3). Les
rapports massiques eau sur ciment et filler sur ciment peuvent également être choisis sur des critères de
résistance.

 Dosage de l'eau et du superplastifiant :


Les dosages en eau et en super plastifiant sont déterminés au moyen d'essais sur mortiers, dont le volume
de sable est fixé à 40 %. On réalise des mesures d'étalement avec un cône à mortier et des mesures
d'écoulement à l'entonnoir.

I.8.1.2.Méthode Suédoise:
proposée par [ 19]: La méthode suédoise est basée sur l‘étude effectuée par [20]. En fait, ils ont repris
l‘approche d‘évaluation du risque de blocage et l‘ont intégrée dans le processus de formulation. Le rapport
G/S final est celui qui donne le même volume de pâte pour avoir les propriétés recherchées.

Les fines, l‘eau et le superplastifiant sont ajustés par la suite pour obtenir une viscosité suffisante, un
faible seuil de cisaillement et la résistance à la compression visée. Cette méthode propose une meilleure
optimisation du squelette granulaire mais le critère de blocage n‘est pas général pour tout type de granulat.

I.8.1.3.Méthode Française :
Méthode française (LCPC) : proposée par [21]:

Au LCPC, un modèle mathématique a été développé à partir d‘un modèle de suspension solide ( RENE
LCPC). Ce modèle est basé sur les interactions granulaires entre les différents constituants du mélange. Il
permet de prévoir la compacité d‘un mélange granulaire avec une précision inférieure à 1% à partir des
constituants ci-après :

• les distributions granulaires

• les proportions du mélange

• la compacité propre

• la densité apparente La procédure à adopter pour déterminer les proportions des divers constituants est la
suivante :

• la proportion de liant est fixée a priori (70% de ciment, 30% d‘addition par exemple)

• le dosage, à saturation, du superplastifiant est déterminé. Selon l‘expérience du LCPC, ce dosage pourrait
conférer au béton une viscosité élevée, la moitié de ce dosage serait plus pertinente.

• le besoin en eau de ce mélange (en présence du superplastifiant) est déterminé

• les calculs sont effectués avec le logiciel en tenant compte du confinement (Effet de paroi).

La viscosité est fixée de manière arbitraire à 5.104 La teneur en eau est réduite en conséquence et la
proportion liant/filler est maintenue constante. Les proportions granulats/ phase liante sont optimisées.
Une formulation de béton autoplaçant est donc proposée basée sur les prévisions du modèle. La teneur en
eau est ajustée pour obtenir la résistance ciblée. Le dosage en superplastifiant est ajusté également afin
d‘obtenir la valeur d‘étalement et le seuil de cisaillement souhaités et par conséquent les propriétés requises
pour le béton autoplaçant sont atteintes.

I.8.1.4.Autres Méthodes
D‘autres méthodes de formulation, que nous ne développerons pas dans cette étude bibliographique, ont
été publiées tels que la méthode reposant sur la théorie de «l‘excès de pâte » : proposée par [Oh et al, 1999] ;
la méthode d‘évaluation simple utilisée par [Ouchi et al, 1999] [22] ( étudie l‘interaction entre les granulats
et les particules fines du mortier frais) etc…

I.9.CARACTERISATION DES BAP A L’ETAT FRAIS:


Les bétons autoplçants sont des matériaux encore relativement nouveaux au monde de construction , les
caractéristiques les plus importantes pour la mise en œuvre du BAP sont la fluidité, la viscosité et la
résistance envers la ségrégation. Il existe de nombreux procédés pour effectuer le contrôle de ces propriétés
sur béton frais. Ils vont du complexe et coûteux rhéomètre à béton, jusqu'au simple cône
servant à la mesure de l'étalement (Slump Flow) [23].

Des recommandations de caractérisation ont été préconisées par l'Association Française de Génie Civil
(AFGC) D'abord provisoires, ces recommandations sont devenues in situ les essais de référence pour
valider une formulation de BAP.

I.9.1.Mobilité en milieu non confiné : [Essai d’étalement NF EN 12350-8] :


L’essai d’étalement s’est impose comme l’essai le plus facile à réaliser, il permet de
mesurer la consistance d’un béton. Cet essai s’effectue comme un essai d’affaissement au cône
d’Abrams (fig 1.12).
Cependant l’affaissement étant toujours supérieur à 25 cm, on mesure le diamètre moyen
(moyenne sur deux diamètres orthogonaux) de la galette de béton obtenue au bout d’une minute,
ainsi que le temps nécessaire à l’obtention du diamètre d’une galette de 50 cm de diamètre.
Cette dernière valeur donne une indication sur la viscosité du matériau. Une observation permet
également de constater si une ségrégation horizontale a lieu ou non. Cet essai réalisable sur
chantier ne nécessite qu’un petit échantillon de béton. Une valeur de 60 à 75 cm est en général
visée pour obtenir un BAP.

Figure 1.12 : Essai d’étalement au cône d’Abrams (slump flow) [13].

La valeur cible d’étalement doit être définie en fonction des caractéristiques de la formulation et des
conditions et méthodes de mise en oeuvre. Cet essai caractérise la mobilité du BAP en milieu non confiné.
La norme NF EN 206-9 prévoit une répartition des BAP en trois classes :

Tableau I-1.Classes d’étalement

I.9.2 Mobilité en milieu confiné : Essai de la boîte en L [NF EN 12350-10] :


Cet essai est destiné à tester la faciliter l’écoulement du matériau en milieu confiné. On remplit la partie verticale
de la boîte en L de béton, on mesure la différence de la hauteur dans les parties verticales et horizontales et on
exprime le résultat en termes de taux de remplissage H2/H1 comme il est montré dans la (Figure I-14).

Figure 1.13. Essai de la boite en L (L-box test) [13]

Pour que le béton autoplaçant soit accepté, le taux de remplissage de la boite en L (rapport
des hauteurs H/Lmax) doit être supérieur à 0,8. Des temps d’écoulement peuvent aussi être
mesurés pour apprécier la viscosité du béton [21].

Tableau I-1-2.Classe l'aptitude à l'écoulement.

I.9.3-Stabilité : Essai de stabilité au tamis [NF EN 12350-11]:


Appelé aussi essai de caractérisation de la ségrégation des bétons autoplaçants, il vise à qualifier les bétons
Autoplaçants vis-à-vis du risque de ségrégation (fig 1.5). Il peut être utilisé en phase d’étude de formulation
d’un béton autoplaçant en laboratoire, ou pour le contrôle de réception de la stabilité du béton livré sur
chantier [18 zaidi].
Cet essai complète les essais permettant d’apprécier la mobilité, en milieu confiné ou non, en caractérisant la
stabilité. Il consiste à évaluer le pourcentage en masse de laitance (P laitance) d’un échantillon de béton (4,8 ±
0,2 kg) passant à travers un tamis de 5 mm. Les critères d’acceptabilité d’une formulation d’un béton
autoplaçant sont divisés en trois classes[13] :
0% ≤ % P laitance ≤ 15 % : stabilité satisfaisante,
15% < % P laitance ≤ 30 % : stabilité critique : essai de ségrégation à réaliser in situ,
% P laitance > 30 % : stabilité très mauvaise : ségrégation systématique, béton
inutilisable.

Figure 1.14: Essai de stabilité au tamis[13].

Tableau:I-3.Classement de la formulation selon le pourcentage [23].

1.9.4 Essai d’entonnoir (V-Funnel NF EN 12350–9)


Un autre essai permet d’évaluer la mobilité du béton en milieu non confiné comme celui de l’entonnoir en
forme de V (V funnel) (Figure I.11).

Figure I.15. L’essai V-funnel

L’essai d’étalement est généralement relié au seuil d’écoulement du matériau et l’essai V funnel est relié à la
viscosité, bien que le seuil d’écoulement soit également mobilisé aux parois du dispositif. Le résultat d’un
essai empirique seul n’est, cependant, pas suffisant pour décrire convenablement le comportement du béton
Les temps d’écoulement au V-funnel dépendent également du type d’application, mais ne sont regroupés
que selon 2 classes

• Classe VF1 : temps d’écoulement inférieur à 10 s

• Classe VF2 : temps d’écoulement compris entre 7 et 27 s

1.9.5 Essai de ressuage


La capacité de ressuage peut être mesurée par l’essai à l’aéromètre modifié (développé par le LCPC (fig
1 .16) : le volume d’eau libéré par l’échantillon de béton remonte au-dessus du perchloroéthylène (dont la
densité est supérieure à celle de l’eau : 1,59) dans une colonne graduée où il est facile de l’estimer [23], ce
test semble cependant peu pratique à être utilisé étant donné la nocivité du produit employé.

Figure 1.16 : Essai de ressuage

1.9.6 Essai J-Ring

Cet essai consiste à faire écouler le béton au travers de barres d’armatures afin de pouvoir évaluer sa
tendance au phénomène de blocage. Le béton s’écoule à partir du cône disposé au centre d’un anneau
métallique (Figure I.12). On caractérise donc la tendance à la ségrégation et l’enrobage d’armatures. De
plus, la repartition des granulates doit êtrehomogène.

Figure I.17: Essai J. Ring

1.9.7 Essai à la boîte en U (U-Box)


Il est utilisé au Japon et en Angleterre, le principe est sensiblement le même que pour la boîte en L, le béton
doit s’écouler à travers des armatures et remonter dans la deuxième partie du U de la boîte, une hauteur de
remplissage supérieure à 300 mm est requise.
I.10.CARACTERISATION DES BAP A L’ETAT DURCI:
Les particularités de composition des bétons autoplaçants conduisent à étudier les différentes propriétés
mécaniques de ces bétons

I.10.1. Propriétés Mécaniques


De nombreux travaux ont montré que les déformations des bétons sont sensibles à la proportion de granulats
qui entre dans leur composition . Plus précisément, le béton peut être représenté comme une combinaison de
deux phases : la pâte de ciment durcie, ou matrice, et les granulats, ou inclusions. Les propriétés de ce
mélange (module, retrait, fluage) dépendent alors des caractéristiques élastiques respectives de chaque
phase, de leur proportion, de leur fluage et de leur retrait. [24]

I.10.1.1. Résistance mécanique


L’utilisation de fillers dans une formulation de béton génère une accélération de sa résistance mécanique aux
jeunes âges . Les particules fines du filler, lorsqu’elles sont bien dé floculées par les superplastifiants,
favorisent l’hydratation du ciment, principalement par un effet physique, et conduisent à une matrice
cimentaire dont la structure est plus dense. Ces effets ont une influence sensible sur la résistance mécanique
jusqu’à 28 jours puis deviennent moins significatifs par la suite. [24]

I.10.1.2 Module d’élasticité statique (en compression)


Des bétons autoplaçants et des bétons ordinaires vibrés à résistance mécanique égale sont testés par . Pour
des rapports gravier sur sable G/S similaires, le module d’élasticité des BAP est équivalent à celui des BO.
Par ailleurs, pour des rapports G/S différents, le module d’élasticité des BAP est inférieur à celui des BO.
Ceci est expliqué par le fait que le volume de pâte est plus important pour les bétons autoplaçants. En effet,
le module d’élasticité d’un béton est fonction des proportions volumiques de ses constituants et de leurs
modules respectifs (le module de la pâte est bien inférieur à celui des granulats). [26]

I.10.1.3 Retrait à l’état durci


En dessiccation, les bétons autoplaçants et les bétons ordinaires vibrés possèdent en général un retrait total
équivalent. Cependant, les deux types de bétons affichent une différence pour les gammes de résistance
élevées (pour les BHP), où le retrait des BAP est supérieur. En mode endogène, les bétons autoplaçants et
les bétons ordinaires présentent un retrait similaire à 28 jours. Au delà d’un an, les BAP présentent un retrait
légèrement supérieur à celui des BO. Il est vraisemblable que les légères différences entre les retraits des
deux types de béton sont dues au volume de pâte qui est plus important dans les bétons autoplaçants [27].

I.11. LES AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES BAP :

➢ Les BAP présentent de nombreux avantages

a) Avantages techniques :
• Facilité et rapidité la mise en œuvre du béton.
• Réalisation d’éléments de forme complexe.
• Bétonnage en milieux fortement ferraillés.

b)Avantages économiques :
• Réduction du cout de main d’œuvre et du temps de bétonnage.
• Absence de systèmes de vibration réduisant ainsi les couts et les nuisances sonores dans et
Au voisinage du chantier.

c) Avantages écologiques :
• Valorisation des déchets de construction (récupération de ces déchets au niveau des chantiers,
industries, carrières, stations de concassage).
• Diminution de la quantité de CO2 émise par l’industrie cimentaire (due à la réduction de la quantité de
ciment nécessaire au BAP).

 Comme inconvénients, on distingue


La composition des BAP implique un dosage délicat des matières premières. Il est donc préférable de
faire appel à une entreprise spécialisée pour réaliser ces bétons. La liquidité des BAP est très précise et
réclame donc un étroit partenariat entre la société de fabrication et l'entrepreneur du chantier. En effet,
suivant le type de coffrage, sa disposition ou sa taille, on préférera plutôt un type de liquidité ou un
autre. Cela rajoute donc des contraintes dans les préparatifs du chantier puisque beaucoup de discussions
s'imposent. De plus, la rigueur dans les délais est de mise, sans quoi la liquidité du béton peut varier. Cet
aspect prend beaucoup plus d'importance que pour les bétons vibrés. Rajoutons à cela que les matières
premières en elles mêmes sont spécifiques et ne sont pas toujours disponibles de stock chez les
fabricants.[28]

I.11.CONCLUSION
Cette synthèse bibliographique a été menée afin de se familiariser avec les bétons autoplaçants, et l’objectif
étant de les définir, ainsi que citer leurs multiples propriétés, les caractériser à l’état frais et durci,, et
résumer les principales méthodes de leur formulation.
finalement, il met en relief les innovations et les avantages apportés par les BAP.

Le chapitre suivant est consacré à une enquête sur le béton autoplacant légers et les granulats légers.
Chapitre II :
Le bétons auto-plaçant
de granulats légers
Références
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N°1, 2003, pp 5-15. Benakilisarah

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in situ cas de béton autoplaçant avec des fibres mixtes » , université mohamed khider ,biskra,

juin 2009

3-ZEMIRLINE Soulef MÉMOIRE de MAGISTER «ÉTUDE DE L’INFLUENCE DES

PARAMÈTRES DE FORMULATION SUR LES PROPRIÉTÉS RHÉOLOGIQUES ET

MÉCANIQUES D’UN BÉTON FLUIDE (AUTOPLAÇANT) » ,universite yahya fares,

médéa ,juin 2008 .

4-Abdelhamid R’mili (1), Mongi Ben Ouezdou (2) Caractéristiques et propriétés des bétons autoplaçants
(BAP)ConferencePaper · May 2008MateriauxSols et Structures 25 MS22007

[5] NF ISO 14577-4 “Metallic materials instrumented indentation test for harness and other materials
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[6] Ouvrages en béton autoplaçant – wikipédia en ligne, www,wikipédia,org, 2008.

[7] GR. Anstis, P. Chantikul, BR. Lawn, “A critical evaluation of indentation techniques for
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[8] K.Tanaka, “Elastic/plastic indentation hardness and indentation fracture toughness: the inclusion
core model”, J. Mater. Sci. Letts., Vol.22, Issue 4, pp.1501-1508, 1987.

[9]-Bouaziz Mohamed Hamza «Formulation d’un BAP : influence du rapport G/S et de la fibre de palmier
dattier de 30 mm de longueur» mémoire master, université de Annaba2019.

10- SEDRAN T., « Les Bétons Autonivelants », bulletin LCPC 196, réf. 3889, pp. 53-60, mars-avril (1995)

11-Sedran, T. and DeLarrard, F. Mix design of self-compacting concrete, Proceedings of the International
RILEM Conference on Production Methods and Workability of Concrete, Paisley (1996)

[12]-S. Tangtermsirikul «Blocking criteria for aggregate phase of self-compacting high performance concrete»
In Proceedings of regional symposium on infrastructure development in civil engineering, December1995.

13- Association Française de Génie Civil, "Bétons auto-plaçants - Recommandations provisoires",


documents scientifiques et techniques, AFGC, juillet 2000.

[14]-Yousef Fritih «Apport d‘un renfort de Fibres sur le comportement d‘éléments en Béton
autoplaçant armé» Thèse de Doctorat de L‘université de Toulouse ,08 Juillet 2009.

[15]- Benaddad Sabrina et al «Etude à la compression d’un Béton autoplaçant avec additions
minérales(ArgilecuiteetbroyéeetFillerscalcaires»MémoiredeFind’Etude
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[20]- Tangtermsirikul.S, Van.B.K, "Blocking criteria for aggregates phase of Selfcompacting


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aggregate and mortar particles in self-compacting concrete", In Proceedings of the First
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[23]-Holcim «Le béton auto compactant». Recommandation étudiée par la société Holcim.Suisse. 26 Novembre
2004..

[24]-Athamni Hicham et al« Caractérisation de l’ouvrabilité des mortiers et des bétons» Mémoire de Mastère
l’Université de Guelma2016

[25]- Chahine BELGHIT «Contribution a la formulation d’un beton autoplaçant a base de materiaux locaux
effet du laitier granulé micronisé sur l’ouvrabilité» Mémoire de Magistère l’Université de
BADJI-MOKHTAR-ANNABA 2009
26-Mémoire de Gènie civil realisè par sara benakli :Caractérisation expérimentale des bétons autoplaçants
obtenus par ajout des déchets de construction

27-Assié.S, "Durabilité des bétons autoplaçants", Thèse de doctorat de l'INSA de Toulouse, 2004.

28-Laribi et Bourahdoun 2020VALORISATION DES DECHETS DANS LE BETON AUTO-PLAçANT

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