Algèbre Lineaire Matrice Nilpotentes
Algèbre Lineaire Matrice Nilpotentes
Algèbre Lineaire Matrice Nilpotentes
Exercice 1. (*) Soit (a1 , a2 , a3 ) ∈ R3 . Les fonctions x 7→ sin(x + ak ) sont-elles linéairement indépendantes ?
puis l’inégalité
rg(f1 , f2 , f3 ) 6 rg(cos, sin) 6 2.
La famille (f1 , f2 , f3 ) est donc liée.
Exercice 2. (*) Montrer que les fonctions définies sur ]0, +∞[ par
f1 : x 7→ x f2 : x 7→ x2 f3 : x 7→ x ln(x) f4 : x 7→ x2 ln(x)
Exercice 3. (*) Soient f et g dans L(E). Démontrer l’égalité f (Ker(g ◦ f )) = Ker(g) ∩ Im(f ).
Exercice 4. (*) Soient f ∈ L(E, F) et g ∈ L(F, G). Démontrer l’égalité Ker(g ◦ f ) = f −1 (Ker g).
Exercice 5. (*) Soit E un K-espace vectoriel. Soit f ∈ L(E). Montrer les équivalences suivantes
On note g l’endomorphisme de Im(f ) induit par f . Que signifient ses égalités pour g ?
Solution de l’exercice 5. Remarquons pour commencer que les inclusions Ker(f ) ⊂ Ker(f 2 ) et Im(f 2 ) ⊂ Im(f )
sont vraies.
La linéarité de f donne
x = f (y) = f (y1 ) + f (y2 ) = f (y1 ).
Le vecteur y1 est dans Im(f ). Prenons un antécédent z de y1 par f . On obtient alors
On a alors montré l’inclusion Im(f ) ⊂ Im(f 2 ). Par double inclusion, on obtient l’égalité Im(f ) = Im(f 2 ).
x = x − f (y) + f (y) ,
| {z } |{z}
∈Ker(f ) ∈Im(f )
qui montre que x appartient à Ker(f ) + Im(f ). On obtient l’égalité Im(f ) + Ker(f ) = E.
Im(g) = g(Im(f )) = f (Im(f )) = f (f (E)) = Im(f 2 ) et Ker(g) = {x ∈ Im(f ) ; f (x) = 0E } = Im(f ) ∩ Ker(g).
On en déduit que les égalités de la première équivalence équivalent à l’injectivité de g et que les égalités de la
deuxième équivalence équivalent à la surjectivité de g.
Notons que si Im(f ) est de dimension finie, toutes ces propriétés sont équivalentes entre elles.
Exercice 6. (*) Soient f et g dans L(E, F), où E et F sont de dimension finie. Démontrer l’encadrement suivant
Exercice 7. (*) Soit E un espace vectoriel de dimension finie. On considère deux endomorphismes f et g de E et on
fait les hypothèses suivantes
f + g = IdE et rg(f ) + rg(g) 6 dim(E).
Montrer que Im(f ) et Im(g) sont supplémentaires dans E. Montrer de plus que f et g sont les projecteurs associés.
Ces inégalités sont donc toutes des égalités. Notons en particulier l’égalité rg(f ) + rg(g) = dim(E).
Par ailleurs, l’égalité IdE = f + g donne l’inclusion E ⊂ Im(f ) + Im(g) donc E = Im(f ) + Im(g).
Ces deux égalités prouvent que Im(f ) et Im(g) sont supplémentaires dans E.
L’égalité f + g = IdE prouve que pour tout x ∈ E, la décomposition de x dans E = Im(f ) ⊕ Im(g) est
x = f (x) + g(x).
Exercice 8. (***) Soient V et W deux sous-espaces vectoriels supplémentaires dans un K-espace vectoriel E.
Soit F un K-espace vectoriel. On pose
Soit f ∈ L(E, F). Le but est de démontrer l’existence et l’unicité d’un couple (f1 , f2 ) de L1 × L2 tel que f1 + f2 = f .
L’appartenance de pW (x) à W donne f1 (pW (x)) = 0E donc f1 (x) = f1 (pV (x)). L’appartenance de pV (x) à V donne
f2 (pV (x)) = 0F donc
f1 (x) = (f1 + f2 )(pV (x)) = f (pV (x)).
Cette égalité est vraie pour tout x dans E, donc on a prouvé l’égalité f1 = f ◦ pV .
L’égalité f = f1 + f2 donne alors
f2 = f − f ◦ pV = f ◦ (IdE − pV ) = f ◦ pW .
Cette analyse et cette synthèse prouvent que L1 et L2 sont des sous-espaces vectoriels 1 supplémentaires de L(E, F).
On a prouvé au passage que les projections associées sont f 7→ f ◦ pV et f 7→ f ◦ pW .
Exercice 9. (**) Soient p et q deux projecteurs d’un espace vectoriel E. Montrer que si p et q commutent, alors p ◦ q
est un projecteur, dont on exprimera le noyau et l’image en fonction de ceux de p et de q.
Exercice 10. (*) a. Soient E, F, G des K-espaces vectoriels de dimension finie. Soient f ∈ L(E, F) et g ∈ L(F, G).
Démontrer l’égalité
dim(Im(f ) ∩ Ker(g)) = rg(f ) − rg(g ◦ f ).
Pour cela, on considérera la restriction de g à Im(f ).
1. En réalité, je n’ai pas prouvé que ce sont des sous-espaces vectoriels de L(E, F) mais je laisse ces détails en exercice.
0 1 0
Exercice 11. (*) On pose N = 0 0 1. Soit M une matrice de M3 (C). On fait l’hypothèse M2 = N
0 0 0
c. Conclure.
Exercice 12. (**) Soit E un espace vectoriel de dimension finie, donc la dimension est notée n. Soit f un endomor-
phisme de E.
On suppose que f est nilpotent, ce qui signifie qu’il existe un entier k tel que f soit l’endomorphisme nul de E.
L’indice de nilpotence de f est l’entier
p = min{k ∈ N ; f k = 0}.
a. On prend x0 dans E \ Ker(f p−1 ). Montrer que la famille
est libre.
c. Dans cette question, on suppose que p est égal à n. En choisissant x0 comme à la question a, la famille Fx0 est
alors une base de E.
Écrire la matrice représentative de f relativement à cette base.
Exercice 13. (**) Une matrice triangulaire supérieure stricte de Mn (K) est une matrice triangulaire supérieure
de Mn (K) dont tous les coefficients diagonaux sont nuls.
a. Soit A une matrice triangulaire supérieure stricte de Mn (K). Montrer que An est la matrice nulle.
b. (***) Réciproquement, montrer que toute matrice nilpotente de Mn (K) est semblable à une matrice triangulaire
supérieure stricte (raisonner par récurrence sur n).
Solution de l’exercice 13. a. Notons (E1 , . . . , En ) la base canonique de Mn,1 (K). Pour tout i ∈ [[1, n]], notons Fi
le sous-espace vectoriel de Mn,1 (K) engendré par les vecteurs E1 , . . . , Ei . C’est l’ensemble des vecteurs colonnes
de Mn,1 (K) dont les n − i derniers coefficients sont tous nuls.
L’hypothèse que A soit triangulaire supérieure stricte se traduit par les conditions suivantes
Étant donné un indice i entre 1 et n, on observe que les vecteurs AE1 , . . . , AEi sont tous dans Fi−1 , ce qui signifie
que A envoie 2 Fi dans Fi−1 . Par ailleurs, on remarque que A envoie F1 sur {0}.
2. Il y a là un abus de langage. C’est plutôt l’endomorphisme fA : U 7→ AU de Mn,1 (K) qui fait cela.
b. Pour tout n ∈ N∗ , notons Pn l’énoncé toute matrice nilpotente de Mn (K) est semblable à une certaine matrice
triangulaire supérieure stricte .
Soit A une matrice nilpotente de M1 (K). Notons α son unique coefficient. Il existe un entier k > 1 tel que αk = 0
donc α = 0, si bien que A est la matrice nulle de M1 (K). C’est en particulier une matrice triangulaire supérieure
stricte.
L’énoncé P1 est donc vrai.
Soit un entier n > 2. On suppose que Pn−1 est vrai. Prenons une matrice A nilpotente de Mn (K). Il existe un
entier k strictement positif tel que Ak = 0, ce qui donne dét(A)k = 0 puis dét(A) = 0.
La matrice A n’est donc pas inversible. Considérons un élément P1 non nul dans Ker(A). On peut le compléter
en une base P = (P1 , . . . , Pn ) de Mn,1 (K). Notons alors P la matrice admettant P1 , . . . , Pn pour colonnes. C’est la
matrice de passage de la base canonique de Mn,1 (K) vers la base P.
Posons B = P−1 AP. La matrice B représente l’endomorphisme fA : U 7→ AU de Mn,1 (K) dans la base P donc sa
première colonne est nulle. On peut donc décomposer par blocs la matrice B sous la forme
0 L
B=
0n−1,1 C
pour une certaine matrice ligne L ∈ M1,n−1 (K) et une certaine matrice carrée C ∈ Mn−1 (K). La matrice Bk est alors
de la forme
0 Lk
0n−1,1 Ck
or on a Bk = P−1 Ak P = 0 donc Ck = 0. D’après l’énoncé Pn−1 , il existe une matrice Q de GLn−1 (K) et une matrice
triangulaire supérieure stricte T ∈ Mn−1 (K) telles que Q−1 CQ = T.
Définissons par blocs la matrice
1 01,n−1
R= .
0n−1,1 Q
−1 1 01,n−1
Cette matrice est inversible, avec R = . Le calcul donne alors
0n−1,1 Q−1
0 LQ
R−1 BR = .
0 T
Cette matrice semblable à B (et à A) est alors triangulaire supérieure stricte. On a prouvé Pn .
Par récurrence, on a montré que toute matrice carrée nilpotente est semblable à une certaine matrice triangulaire
supérieure stricte.
c. L’endomorphisme f est nilpotent donc, d’après ce qui vient d’être démontré, il admet une représentation ma-
tricielle T triangulaire supérieure stricte. D’après le calcul de la question a, la matrice Tn est nulle donc f n est
l’endomorphisme nul de E.
L’indice de nilpotence de f est donc majoré par n.
Exercice 14. (***) Soient E, F et G trois K-espaces vectoriels de dimension finie. Soient u ∈ L(E, G) et v ∈ L(F, G).
Montrer que l’inclusion Im(u) ⊂ Im(v) a lieu si, et seulement si, il existe h ∈ L(E, F) vérifiant u = v ◦ h.
Solution de l’exercice 14. Le seulement si est immédiat. Réciproquement, faisons l’hypothèse Im(u) ⊂ Im(v).
On a envie de choisir h = v −1 ◦ u mais v n’est pas nécessaire bijective donc ce choix n’est pas faisable. Cependant,
comme avec d’autres fonctions non bijectives, comme le sinus ou le cosinus, il est possible de restreindre l’ensemble de
départ et celui d’arrivée de manière à obtenir une bijection 3 .
Pour rendre l’application surjective, on prend Im(v) à l’arrivée. Pour la rendre injective, on doit se débarrasser de
son noyau et prendre ainsi un supplémentaire de ce noyau.
3. C’est de cette manière qu’on crée l’arcsinus et l’arccosinus.
Prenons donc un supplémentaire de Ker(v) dans F, noté F0 . Définissons l’application ṽ : y 7→ v(y) de F0 vers Im(v)
et prouvons que c’est un isomorphisme.
Prenons maintenant un vecteur z de Im(v). Il existe un élément y de F tel que z = v(y). Pour un tel vecteur y, il
existe un couple (y1 , y2 ) de Ker(v) × F0 tel que y = y1 + y2 .
On obtient alors z = v(y1 ) + v(y2 ) = ṽ(y2 ). L’application ṽ est donc surjective.
On a montré que ṽ est un isomorphisme. Sa réciproque est un isomorphisme de Im(v) sur F0 . Le fait que Im(u)
soit inclus dans Im(v) permet donc de définir l’application h : E 7→ F par h : x 7→ ṽ −1 ◦ u.
Exercice 15. (**) Soit E un espace vectoriel de dimension n. Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E de
dimensions respectives p et q. Montrer que l’ensemble E = {u ∈ L(E) ; u(F) ⊂ G} est un sous-espace vectoriel de L(E),
et calculer sa dimension.
Pour cela, on établira un isomorphisme entre E et un sous-espace vectoriel de Mn (K) en représentant les endo-
morphismes de E dans deux bases bien choisies.
Exercice 17. (*) Montrer que la matrice A = (sin(i + j))16i,j6n est de rang 2.
b. (**) Soit A ∈ Mn (R). On suppose que l’égalité tr(ABC) = tr(ACB) a lieu pour tout couple (B, C) d’éléments
de Mn (R).
Montrer que A est une matrice scalaire (c’est-à-dire un multiple de la matrice In ).
Solution de l’exercice 19. Si A est la matrice nulle, l’équation s’écrit X = B, si bien qu’elle est déjà résolue. On
suppose donc dans la suite que A n’est pas la matrice nulle.
Considérons l’endomorphisme
f : x 7→ X + tr(X)A
de Mn (R). Il s’agit ici de résoudre l’équation f (A) = B. Classiquement, si X0 est une solution de cette équation, alors
on a les équivalences suivantes
L’existence d’un tel X0 passe donc par la détermination de l’image de f et la résolution complète nécessite la
connaissance du noyau de f .
Soit X ∈ Ker(f ). On a alors X = −tr(X)A donc X ∈ Vect(A), ce qui donne l’inclusion Ker(f ) ⊂ Vect(A).
On a par ailleurs f (A) = (1 + tr(A))A. Rappelons que A n’est pas la matrice nulle. L’appartenance de A à Ker(f )
équivaut donc à l’égalité tr(A) = −1.
Premier cas. On suppose que tr(A) 6= −1. Le noyau de f est donc trivial. C’est un endomorphisme injectif
de Mn (R), qui est de dimension finie, donc c’est un automorphisme de Mn (R).
L’équation f (A) = B possède donc une unique solution. Celle-ci est traditionnellement notée f −1 (B) mais notons-
la XB pour alléger les notations. On a alors
Le fait que 1 + tr(A) soit non nul permet de diviser, ce qui donne
tr(B) tr(B)
tr(XB ) = puis XB = B − A.
1 + tr(A) 1 + tr(A)
Deuxième cas. On suppose maintenant que tr(A) = −1. Le noyau de f est donc la droite Vect(A).
Soit Y un élément de Im(f ). Considérons un antécédent X de Y par f . On obtient alors
On en déduit l’inclusion Im(f ) ⊂ Ker(tr). On peut prouver l’égalité en passant par l’égalité des dimensions mais
ce n’est pas nécessaire.
Réciproquement, soit Y une matrice de Mn (R) de trace nulle. On obtient alors f (Y) = Y donc Y est dans Im(f ).
On a ainsi montré l’égalité Im(f ) = Ker(tr). De plus, on a trouvé un antécédent explicite de chaque élément
de Im(f ).
Cas 2.1. On a toujours l’hypothèse tr(A) = −1 et on ajoute l’hypothèse tr(B) 6= 0. Dans ce cas, le vecteur B n’est
pas dans l’image de f donc l’équation f (X) = B n’a pas de solution.
Cas 2.2 On a toujours l’hypothèse tr(A) = −1 et on ajoute l’hypothèse tr(B) = 0. Dans ce cas, l’équation f (X) = B
admet B pour solution particulière et l’ensemble des solutions est
Exercice 21. (**) On considère une matrice M = (mj,k )16j,k6n de Mn (C) et on suppose que M est une matrice à
diagonale dominante selon les lignes, ce qui s’écrit en formule
X
∀j ∈ [[1, n]], |mj,j | > |mj,k |.
16k6n
k6=j
Exercice 22. (*) On fixe n dans N∗ et pour tout couple (a, b) ∈ R2 , on note M(a, b) la matrice de Mn (R) dont les
coefficients diagonaux valent a et tous les autres coefficients valent b.
1
a. On pose J = n M(1, 1) et K = In − J. Calculer J2 , K2 et J × K.
b. Soit (a, b) ∈ R2 . Écrire la matrice M(a, b) comme combinaison linéaire de J et K. En déduire le calcul de M(a, b)p
pour tout p ∈ N.
c. Développer le produit M(a, b)M(c, d) et en déduire que l’ensemble M = {M(x, y) ; (x, y) ∈ R2 } est stable par
produit.
d. Soit (α, β) ∈ R2 . Montrer que la matrice αJ + βK est inversible si et seulement si α et β sont non nuls. Préciser
son inverse en cas d’existence.
e. En déduire une CNS d’inversibilité pour M(a, b) et vérifier que son inverse est aussi dans M dans le cas
d’existence.
Exercice 23. (***) Soit E un espace vectoriel de dimension finie. Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E
ayant même dimension.
Montrer qu’il existe un sous-espace vectoriel de E qui soit à la fois un supplémentaire de F et de G dans E.
Solution de l’exercice 23. Commençons par noter D un supplémentaire de F + G dans E. Notons également d
la dimension commune de F et G. Notons c la dimension de F ∩ G et posons b = d − c. Pour un usage ultérieur,
considérons une base (e1 , . . . , ec ) de F ∩ G
Considérons F0 , un supplémentaire de F ∩ G dans F, et G0 , un supplémentaire de F ∩ G dans G. Ces deux espaces
sont de dimension b. Prenons-en des bases (f1 , . . . , fb ) et (g1 , . . . , gb ) respectivement.
C’est vraiment un rappel ? A priori, oui : ce fait est un moment-clé dans la démonstration de la formule de
Grassmann.
Démonstration du rappel. Notons d’abord que F et G0 sont des sous-espaces vectoriels de F + G donc F + G0 aussi.
L’intersection F ∩ G0 est incluse à la fois dans F ∩ G et dans G0 donc elle est triviale. Les sous-espaces F et G0 sont
donc en somme directe.
x = xG + z + |{z}
t donc x ∈ (F + G0 ).
| {z }
∈F ∈G0
Pour tout i ∈ [[1, b]], posons hi = fi + gi . Notons H l’espace engendré par (h1 , . . . , hb ).
Exercice 24. (**) Soient E, F, G trois espaces vectoriels de dimension finie. On considère u ∈ L(E, F) et v ∈ L(F, G).
Montrer les inégalités
Solution de l’exercice 24. La première inégalité est une propriété du cours mais redémontrons-la.
a. Montrer que l’égalité rg(A) = 1 équivaut à l’existence de vecteurs colonnes X et Y non nuls tels que A = X · tY.
b. On note r le rang de A.
Montrer qu’il existe des vecteurs colonnes X1 , . . . , Xr , Y1 , . . . , Yr tels que
r
X
A= Xk · tYk .
k=1
Exercice 27. (*) Calculer le déterminant de la matrice A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (R) de coefficients ai,j = max(i, j).
Exercice 28. (*) Pour tout n dans N∗ et tout z dans C∗ , calculer le déterminant de la matrice Mn (z) de Mn (C)
1
dont les coefficients diagonaux valent z + , les coefficients qui bordent la diagonale valent 1, et les autres sont nuls.
z
Exercice 31. (**) Soit C ∈ Mn (K). On suppose que l’égalité dét(C + M) = dét(M) a lieu pour toute matrice M
de Mn (K). Montrer que C est nulle.
Pour cela, on pourra raisonner par l’absurde en supposant que C n’est pas nulle : on extrait une colonne non nulle
de C et on la complète en une base de Mn,1 (K) puis on construit une matrice M non inversible telle que C + M soit
inversible.
fA,B : K → K
t 7→ dét(A + tB)
Montrer de plus que le degré de fA,B est majoré par le rang de B et que le degré de fA,B vaut n si B est inversible.
2.a. Notons M(x) la matrice proposée. Notons D la matrice M(0), qui est diagonale.
Notons (E1 , . . . , En ) la base canonique de Mn,1 (K) et U la colonne de Mn,1 (K) dont tous les coefficients valent 1.
où pk désigne le produit des ai pour i variant de 1 à n en évitant k et Ak désigne la matrice obtenue à partir de
l’identité en remplaçant la colonne Ek par U. On trouve
n
!
X
dét(Ak ) = dét E1 | · · · |Ek−1 | Ei |Ek+1 | · · · |En .
i=1
Si i est un indice différent de k, alors le déterminant est nul (deux colonnes sont identiques). Si i est égal à k, alors
la matrice est In , si bien que son déterminant vaut 1. Il reste donc dét(Ak ) = 1 puis
n
Y n
X Y
dét(M(x)) = ai + x × ai .
i=1 k=1 16i6n
i6=k
Pour tout λ ∈ K, on note que la matrice A − λIn commute avec C. De plus, si λ n’est pas une valeur propre de A,
la matrice A − λIn est inversible, ce qui permet d’utiliser la formule de la question 3.a. On obtient donc
∀λ ∈ K \ Sp(A), fM,N (λ) = dét((A − λIn )D − CB).
Remarquons que la fonction λ :7→ dét((A − λIn )D − CB) est la fonction polynomiale fAD−CB,−In . On a donc là
deux fonctions polynomiales qui coı̈ncident sur un ensemble infini. Elles sont donc égales partout.
Le fait qu’elles soient égales en 0 donne finalement dét(M) = dét(AD − CB) sans avoir besoin que A soit inversible.