2018 Rapport Technique Coffrage Auge de Pont
2018 Rapport Technique Coffrage Auge de Pont
2018 Rapport Technique Coffrage Auge de Pont
Introduction :
De plus en plus de ponts en Suisse, ferroviaires ou routiers, doivent être assainies, que ce soit pour des
raisons de sécurité ou pour une augmentation de trafic. Les difficultés de ce genre de chantier sont
multiples. Il faut à la fois pouvoir garantir le trafic, l’avancement rapide des travaux et la sécurité des
ouvriers tout d’abord mais aussi celle des usagers de la route ou des transports en commun. Pour
surpasser ces difficultés, il faut une grande coordination entre tous les intervenants du chantier.
Le coffrage et le bétonnage des auges de ponts sont un des gros défis à relever sur ce type de chantier.
Le coffrage peut se faire par-dessous (par exemple avec des consoles ancrées dans le tablier) ou par-
dessus (avec un chariot de coffrage).
Description du chantier :
L’assainissement du Viaduc de Düdingen était un chantier trois en un, tout d’abord la démolition de
l’ancien tablier suivit de la construction d’un nouveau tablier plus large avec des auges, dans un second
temps, le nettoyage à l’eau très haute pression l’assainissement des piles en molasse et en béton. Et
parallèlement à ces travaux, nous devions mettre en place des éléments préfabriqués et forer des
micropieux le long du tracé pour renforcer les talus de part et d’autre des voies.
Pour ce faire nous avons mis en place un échafaudage tout autour des piles avec des plateformes sous les
voûtes pour pouvoir atteindre toutes les parties de l’ouvrage. Sur le dessus, nous devions travailler en
deux étapes pour garantir le trafic des trains entre Lausanne et Berne. Après la mise en place d’un garde
ballast et d’un filet de protection pour assurer la sécurité du personnel au milieu du viaduc, nous avons pu
commencer les travaux de démolition.
Les travaux ont commencé en novembre 2016 pour finir en décembre 2017. Les deux étapes de
constructions ont été finies dans les temps.
L’auge du pont mesurait 123.30 mètres de long pour une largeur d’environ 2.15 mètres. Nous l’avons
donc séparée en huit étapes par demi-tablier (huit côté Alpes, huit côté Jura) qui mesuraient entre 16.50
mètres et 15.30 mètres. Nous avons donc opté pour un chariot en poutres métalliques qui soutenait avec
des vérins hydrauliques et le coffrage de la console en bois.
Cependant, nous avons constaté qu’au niveau des culées du pont le tablier était plus large de 50cm de
chaque côté, nous ne pouvions, en conséquent, pas utiliser le chariot, car l’adaptation du chariot revenait
trop cher. Nous avons choisi de travailler avec des consoles ancrées, grâce à des ancrages mis en place
avant de bétonner le tablier, qui soutenaient un coffrage en bois posé dessus.
Montage :
Déplacement :
Pour déplacement du chariot d’étape en étape, il était posé sur des rails, qui eux étaient fixés sur des
HEB. Pour que le chariot soit de niveau les HEB étaient posés sur un
mortier de nivellement mis en place le jour avant le déplacement.
Le chariot se déplaçait sur les rails grâce à des roues métalliques
actionnés par un moteur, qui actionnait aussi les vérins
hydrauliques qui posait le chariot au moment du coffrage et du
bétonnage et qui le soulevait au moment de le déplacer.
Ferraillage :
Coffrage :
Les panneaux de coffrage en bois étaient fixés au chariot à l’aide de poutrelles métalliques et de vérins
avec lesquels on pouvait monter et descendre les panneaux pour le coffrage et le décoffrage.
Les panneaux ont dû être changé après le bétonnage des étapes du premier côté (huit étapes), à cause
de l’usure et le poids du béton à chaque bétonnage.
Bétonnage :
Sécurité :
Pour garantir que le chariot ne tombe pas durant et après le bétonnage cinq contre-poids de 1.5 tonnes
ont été fabriqués, puis posés sur le chariot. De plus le bas du chariot était fixé à deux ancrages, mis en
place tous les 2 mètres et directement coulés dans le tablier.
Etant en métal le chariot était mis à terre à cause des voies CFF en service à côté, tout comme la pompe
et les malaxeurs durant les bétonnages.
Coffrage :
La première étape du montage se déroulait durant le ferraillage du tablier ou l’on plaçait des ancrages
tout les 2 mètres, avec un pas de vis au bout pour pouvoir relier l’ancrage à la console après bétonnage.
Ensuite nous forions un trou de diamètre 250mm pour pouvoir y appuyer les consoles.
Les consoles étaient mise en place avec une pelle à pneu qui nous servait de moyen de levage sur le
chantier. Le coffrage préfabriqué était lui aussi mis à la pelle et posé sur des poutrelles appuyées sur les
consoles.
Bétonnage :
Le principal avantage des consoles est que le coffrage laisse un accès au reste du chantier. Comme elles
ne sont pas trop lourdes elles peuvent être manipulées à l’aide d’un moyen de levage qui n’est pas trop
conséquent. Si on utilise cette technique pour tout un ouvrage on pourrait bétonner plusieurs étapes en
même temps ce qui double le rendement. Le prix est aussi un avantage comparé au chariot.
Comme les consoles sont fixées sur le côté du pont, il est donc nécessaire d’avoir un accès sur les côtés
du pont. Le décoffrage de la partie sous l’auge peut s’avérer difficile si l’on manque de place.
Références et Remerciements :