Le Test de Niveau Vs Évaluation Diagnostique Mido

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Le Test de Niveau du début de l’année et l’Evaluation Diagnostique du début

de séquence.
Le test de niveau et l’évaluation diagnostique sont deux opérations évaluatives différentes
dans l’intention, les objectifs, la démarche, la mesure et la prise de décision. Elles font partie
intégrante du dispositif pédagogique que doit mettre en place et respecter l’enseignant dans
l’accomplissement de son travail, comme le prévoit l’approche par les compétences. Le tableau
suivant peut l’orienter dans la comparaison et la compréhension de ces deux opérations :

Le test de niveau de début de l’année. L’évaluation diagnostique de début de


séquence.
 C'est l'évaluation des compétences disciplinaires et  C'est l'évaluation des seules connaissances
des connaissances linguistiques acquises au collège liées aux caractéristiques linguistiques de
(pour les élèves de 1. AS). l’objet d’étude, indiquées dans le programme.
 Ce test permet d’effectuer « le diagnostic  Cette opération sert à obtenir de l’information
pédagogique » de chaque élève. sur le degré de maitrise de ces connaissances
 Il renseigne sur le profil d’entrée de l’élève en 1. (points de langue et structures).
AS.  Elle doit se réaliser durant la séance du
 Il peut s’étaler sur 2 à 3 séances dès la rentrée lancement (mise en place) de la séquence et ne
scolaire et doit obligatoirement être présenté sur doit en aucun cas dépasser les ¾ d’heure,
polycopiés. correction collective et évaluation comprises.
 Il serait possible de proposer quelques activités de  L’opération de remédiation doit cibler le court
« révision ciblée» (plutôt de remédiation aux terme, c’est-à-dire la séquence en cours, afin
insuffisances constatées) à l’issue de ce test. Elles de résoudre les difficultés constatées chez les
seront réalisées durant 2 ou 3 autres séances, mais élèves (c’est « le service après vente »).
sous forme d’activités et non de leçons de  Elle doit être strictement individuelle et doit
grammaire théorique. impérativement être proposée sur polycopiés
 L’enseignant doit établir une liste nominative de la (ou polycopies) (polycopes).
classe pour identifier les capacités, les lacunes et  Si des élèves s’appuient sur les réponses de
les besoins de chaque élève. Les élèves inscrits en leurs camarades, c'est tout le diagnostic qui est
retard doivent également subir cette évaluation. faussé et, du coup, le jugement et les décisions
 Ce test d’une ou de deux pages doit se faire de remédiation. C'est pourquoi, l'enseignant
strictement en individuel (aucun copiage ne doit est tenu de préciser au préalable à ses élèves
être toléré). que les notes obtenues durant cette évaluation
 Il peut permettre de prévoir le niveau de difficulté serviront uniquement à situer chez chacun
des questions et des activités à proposer durant d’entre eux le degré de maitrise des points de
l’année, ainsi que les écarts de différenciation langue abordés.
entre les élèves pour une meilleure prise en charge  L'évaluation doit s'appuyer sur un court
de l’hétérogénéité de chaque classe. passage suivi de quelques questions en rapport
 Les évaluations sommatives (les compositions) avec les caractéristiques énonciatives et
peuvent renseigner l’enseignant si tel ou tel élève à linguistiques spécifiques à l'objet d'étude.
fait ou non des progrès par rapport aux résultats  La correction et l’évaluation doivent intervenir
obtenus lors de ce test. durant la même séance, oralement et de façon
 Il peut permettre de prévoir la fréquence et le collective.
dosage des remédiations sur tout le trimestre et  A chaque question un élève proposera à haute
même sur l’année. voix sa réponse pendant que les autres élèves
 Concernant les compétences à tester : la s’auto évalueront (à l’aide de 1 ou de zéro).
compétence de lecture, la compétence d’écriture,  L’enseignant identifiera les structures et les
la compétence linguistique. De même qu’une brève points de langue (qui ont) qui n’ont pas été
prise de parole en classe peut être envisagée pour bien assimilés et décidera de les programmer
évaluer l'expression orale (se présenter, parler des ou non sous forme d’activités de langue durant
vacances, des nouveaux camarades, des la séquence (consolidation ou remédiation).
enseignants, du lycée, etc.).  Les activités de langue de la séquence seront
 Les items à proposer : une courte dictée, des QCM, donc conçues et réalisées au profit de la
des classements, des réécritures, une courte compréhension des écrits, de la consolidation
synthèse, etc. des acquis et de la remédiation aux
 Dans le cas où il ne serait pas possible de réaliser insuffisances.
le test proposé (page 4), l’enseignant peut le  C’est la pédagogie de la remédiation où
remplacer par une étude de texte « type l’erreur ne doit plus être considérée comme un
composition » sans expression écrite pour des signe de disfonctionnement ou d’insuffisance
raisons évidentes de correction et d'économie de mais comme un prétexte à un nouvel
temps, mais en prenant en charge l'énonciation, le apprentissage.
sens et la langue.  Dans le cas où les points de langue prévus pour
 La correction et l’évaluation doivent les deux séquences du même Projet seraient
impérativement être réalisées en classe en faisant similaires ou restreints, une seule évaluation
participer les élèves qui doivent identifier leurs de ¾ d’heure au début de la première
erreurs et pour l’enseignant leurs besoins. Cela séquence suffirait.
peut être (peut-être) une autre opportunité pour
évaluer l’élève oralement.
 L’enseignant doit cibler par ce test la remédiation
à moyen et à long termes (le trimestre et l’année
scolaire).
 Les notes doivent être mises à la disposition de
l’administration.

En résumé, on peut dire que le test de niveau de la rentrée est une évaluation
globale (du passif) qui doit concerner toutes les classes que le professeur enseigne
pour la première fois (ce test étant obligatoire pour les classes de 1. AS, accompagné
d’un compte rendu). Il doit prendre le temps qu’il faudra car c’est la seule opération
qui peut renseigner l’enseignant sur le niveau réel des élèves qu’il reçoit dans ses
classes en septembre. Par contre, l’évaluation de début de séquence cible des objectifs
précis spécifiques à l’objet d’étude. Elle est orientée vers des besoins immédiats de la
séquence en cours, même si elle teste en réalité des apprentissages passés mais plus
utiles dans l’immédiat en ciblant les seules caractéristiques linguistiques de l’objet
d’étude de la séquence. Elle renseigne l’enseignant sur la nécessité (ou non) d’aborder
tel ou tel point de langue durant les différentes activités.

Les objectifs principaux de ce test peuvent se résumer comme suit :

 Evaluer le Profil d’Entrée de chaque élève, notamment en 1.AS, (les acquis


capitalisés durant sa scolarité au Collège).
 Tester les capacités langagières chez cet élève admis et orienté en 1.AS Sciences
ou Lettres, afin de définir et de planifier la progression des projets pédagogiques
ainsi que la pédagogie différenciée à mettre en place pour chaque élève (ou
chaque groupe d’élèves).
 Tester sa capacité de Compréhension à l’Oral et à l’Ecrit, sa capacité à Produire
un discours à l’Oral et à l’Ecrit et enfin évaluer ses compétences linguistiques,
précisément dans les savoir faire et l’utilisation de la langue au service de la
communication : (mise en page, grammaire, lexique, orthographe, conjugaison).
 Mettre en place une grille composée de critères de réussite afin de classer
chaque élève dans telle ou telle catégorie d’apprenants, ayant une maîtrise
déterminée de la langue et des capacités à communiquer. Sachant que le niveau
des élèves est hétérogène, il convient d’identifier dès le début de l’année : qui ne
sait pas lire, qui ne sait pas écrire, qui ne sait pas conjuguer, etc.
 Faire participer chaque élève à l’évaluation de ses propres compétences afin de
lui permettre de prendre connaissance et de prendre conscience de ses manques
ou de ses forces avant d’affronter la 1ère AS.

 Le choix des activités qui vont suivre s’est fait sur la base des programmes de
français du cycle moyen, distribués sur quatre années : savoir raconter, savoir
décrire, savoir expliquer et savoir argumenter. Il se trouve toutefois que ce
« cloisonnement des discours » ne répond plus aux recommandations des
nouvelles instructions pédagogiques qui préconisent plutôt la notion de
« croisement des discours», d’où la possibilité de présence complémentaire de
plusieurs discours, notamment la dominante argumentative, dans un même texte,
car dans un texte, tout dépend de l’intention de communication de l’auteur : un
passage narratif, une description, une information scientifique peuvent servir,
pourquoi pas, d’arguments à une intention énonciative.
 Pour écarter le risque de fausser les résultats, il faut sensibiliser les élèves dès le
lancement de cette opération évaluative sur la nécessité de répondre aux
questions individuellement, sans chercher à copier les réponses auprès de leurs
camarades, pour la simple raison que l’évaluation de ces activités sera faite par
eux-mêmes et qu’elle ne sera pas sanctionnée par une Note à mettre sur le
bulletin scolaire.
 Le but final de cette épreuve est donc d’Evaluer pour Evoluer car on doit se
garder de classer les élèves qui rencontrent des difficultés dans un ghetto de
« niveau insuffisant », à la manière de la pédagogie jésuite qui catégorisait une
bonne fois pour toutes les élèves en fonction de leurs tout premiers résultats dans
des catégories définitives, comme s’ils ne pouvaient plus progresser. Il faudrait
plutôt se donner la peine d’accompagner ces élèves dans leur apprentissage de
remise à niveau, en vue d’améliorer leur rendement, en leur proposant des
activités à leur juste mesure.

Les habiletés à évaluer et les Activités à proposer :


- Comprendre le Discours Oral.
- Comprendre le Discours Ecrit.
- Produire un Discours Oral.
- Produire un Discours Ecrit.
- Activités de langue :
- Le Lexique (champs lexicaux, systèmes verbaux, synonymes, antonymes,
affixes, etc.).
- La Grammaire (pronoms, conjugaison, accords, formes du verbe,
orthographe d’usage, reprises grammaticales, caractérisation, etc.).

La progression du test de niveau.


 « L'intention d'évaluation amène l'évaluateur à déterminer le but et le principe de l'instrument
de même qu'à en préciser le contenu ».
Chaque enseignant (ou les enseignants du même niveau, notamment pour les
1. AS) doit accomplir ce diagnostic pédagogique de début d’année, il ne doit pas
naviguer à vue en décrétant intuitivement, sans les tester, que tels élèves ont un
bon niveau et tels autres ont un niveau insuffisant. Il faut s’inscrire dans la
perspective et l’intention de tester ces élèves afin de savoir à quelle enseigne il
faudrait les loger.
 « La mesure vise la production des situations d'évaluation et des tâches évaluatives à proposer
aux élèves ».
Le polycopié doit comporter deux ou trois courts paragraphes (ou un seul
texte d’une centaine de mots), des questions et des activités individuelles sur le type
d’écrit, le type de discours, l’énonciation, les inférences contextuelles de sens, les
points de langues dominants (aucune triche ne sera tolérée, auquel cas, le test doit
systématiquement être annulé). Le polycopié doit être ramassé par l’enseignant à la
fin de la séance pour éviter d’éventuelles retouches à la maison, puis redistribué
lors de la prochaine séance. Si un élève n’est pas parvenu à répondre à une
question durant le test, celle-ci lui sera comptabilisée comme fausse, en ce sens
qu’il ne peut pas la reprendre le moment de la correction, ce qui veut dire aussi
qu’il n’a pas été capable de traiter un tel sujet, normalement destiné à un élève
moyen qui arrive au lycée ou qui refait la 1. AS.
 « Le jugement prend en compte l'analyse et l'interprétation des données recueillies et amène
l'évaluateur à porter une appréciation sur l'état et la progression des apprentissages ».
Aucune évaluation n’est valable (n’est viable), si elle ne s’appuie pas sur une
grille de critères de réussite préétablie. Les simples indications : «insuffisant, assez
bien, très bien, etc. » n’ont aucun sens et ne renseignent en rien sur le travail de
l’élève, sur la pertinence des erreurs commises, qui peuvent constituer une source
indéniable d’apprentissage si elles sont bien corrigées, et sur la justesse, le contenu
et la structuration du questionnaire proposé par l’enseignant.
 « Finalement, arrive le moment de la décision, laquelle vient dicter à l'évaluateur ou à
l'enseignant les actions à entreprendre pour mener à bien le développement des habiletés
visées ».
Une fois le test de niveau achevé et corrigé, une fois les résultats de chaque
élève collectés, l’enseignant doit répertorier les niveaux d’hétérogénéité de sa
classe ainsi que les capacités à consolider et les insuffisances à combler sur le
moyen et le long terme à l’aide d’activités de remédiation. Le compte rendu du test
est obligatoire car il permettra à l’évaluateur de faire une lecture des résultats et de
formuler des conclusions qui lui permettront de prendre des décisions
correspondant à la programmation des points de langue et des compétences à
développer chez cet apprenant, à effet de répondre à ses besoins.

Voir à ce sujet : « Evaluer les apprentissages dans une approche communicative, Denise Lussier.

D’autres recommandations :

 Ci-après, une proposition de test de niveau (ou d’évaluation diagnostique de début


d’année) à réaliser en classes de 1. AS. Chaque élève doit répondre directement sur
son tirage.
 Aucun manquement ni excuse ne seront tolérés. Les coordinateurs et les
enseignants des classes de 1. AS en seront tenus pour seuls responsables.
 Cette proposition peut être réalisée telle quelle ou améliorée, modifiée, simplifiée,
etc., mais sa réalisation, suivie d’un compte rendu, est obligatoire.
 D’autres questions peuvent être proposées à souhait (sur l’adjectif, la relative, le
style indirect, en proposant un tableau, un classement, une complétion, etc.) mais
sans dépasser la durée d’une heure de réalisation, car la prochaine séance sera
consacrée obligatoirement à la correction collective.
 L’enseignant peut, s’il le souhaite, réaliser la moitié du test durant une demi-heure
puis évaluer les activités réalisées durant l’autre demi-heure. Ensuite, il doit
impérativement ramasser les copies pour les redistribuer durant la prochaine
séance pour finir l’autre moitié du test ainsi que son évaluation.
 Une fois le test achevé, chaque élève doit porter son nom et ses notes sur la liste
nominative et l’enseignant doit tirer des conclusions sur les chapitres où des
lacunes seront constatées ainsi que sur le niveau global de la classe.

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