2024-2025-Boudjennad-TP n1 Biophysique - Phy-003

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Département du Cycle Préparatoire

2ème Année

Travaux Pratiques
Biophysique
Dessin de Newton

Schéma de L’expérience cruciale que Newton a réalisé


vers 1772 : lumière blanche polychromatique
(dispersion) et unicité de la couleur… λ.

Année Universitaire 2024 - 2025

E. BOUDJENNAD
ENSB 2ème Année 2024/2025

Introduction
Dans le cadre de la formation préparatoire des étudiants de l’ENSB, les
travaux pratiques constituent la pierre d’angle de l’édifice des connaissances et savoirs
que l’étudiant est sensé d’acquérir durant sa formation. L’objectif assigné à ces travaux
pratiques c’est de garantir à l’étudiant un bon niveau expérimental qui valide et
enrichit le niveau de connaissances théoriques du cours, au travers d'un savoir faire
développant l’initiative et la rigueur et tendant vers l’autonomie.

Concernant les Tp de Biophysique, qui font partie du programme de la 2éme


année, un grand intérêt est accordé à l’étude de la lumière à travers l’optique
géométrique et ses instruments (lentilles, loupe, microscope, œil, lunette, prisme,
Goniomètre,…etc.).

L’ensemble des travaux pratiques tournent autour des notions théoriques


suivantes :
- lois de l’optique géométrique : propagation de la lumière ; réflexion et réfraction.
- constructions géométriques : rayons utiles ; image ; faisceau.
- les lentilles minces : Constitution; schématisation; stigmatisme et conditions de Gauss;
centre optique et foyers; distances focales.
- relations de conjugaison : Newton ; Descartes ; grandissement.
- composantes d’un microscope optique, l’œil et son dispositif optique
- collimateur ; lunette ; goniomètre.

Ces travaux pratiques de PHY-003 sont reparties comme suit :


- TP N° 1: Tp d’Introduction : Mesures et Incertitudes – Focométrie
- Tp N° 2 : Focométrie Des Lentilles Minces
- Tp N° 3 : Microscope Optique – Loupe – Œil
- Tp N° 4 : Le Goniomètre à Prisme

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1. Le Règlement
Ce qu’il faut savoir
- La durée d’une séance de TP est de 02 heures.
- L’assiduité aux travaux pratiques est obligatoire à tout étudiant.
- Les retards ne sont pas autorisés.
- Toute absence non justifiée est sanctionnée par un zéro au TP correspondant.
- 3 absences non justifiées ou 5 absences justifiées ou non justifiées entraînent l’exclusion.
- Les séances ratées et justifiées doivent être récupérées.
- Le justificatif est remis à l’enseignant responsable lequel fixera la date du rattrapage.
- Les comptes rendus de TP sont remis à la fin de la séance.

2. Conseils Généraux
Avant la séance de TP
Pour en tirer profit au maximum d’un TP quelconque, la partie manipulation doit avoir été préparée
à l’avance par l’étude de la partie théorique du TP, compréhension du but et fonctionnement de la
manipulation (principe de la méthode de mesure et les incertitudes associées à chaque type de
mesure). Au début de chaque TP, l’enseignant peut procéder à une interrogation écrite brève
(environ 10 mn) pour évaluer la préparation de chaque étudiant.
Pendant la séance de TP
Pendant la séance, l’étudiant devra :
- Examiner le dispositif expérimental et les appareils de mesure ; se rendre compte du rôle de leurs
différentes parties.
- Procéder à la préparation expérimentale de la manipulation (montage des dispositifs, des circuits
électriques, …etc.) en cherchant toujours à opérer dans un cadre logique.
- Manipuler les appareils de mesure avec la plus grande attention, n’encombrez pas votre table de
travail d’objets inutiles tels que livres, cahiers, …
- Le dispositif expérimentale comprend dans certains TP un circuit électrique, vérifier que votre
montage correspond bien au schéma indiqué ; le faire contrôler par l’enseignant de TP avant de le
relier à la source de tension (secteur ou pile).
- Noter tous les résultats de mesure sur votre feuille de réponse au fur et à mesure qu’ils sont
obtenus.
- Bien indiquer les unités choisies pour chaque grandeur mesurée. On se contente d’indiquer l’unité
une fois pour toutes en tête de colonne.
- Lorsque toutes les mesures sont terminées, regrouper les appareils comme ils étaient à votre
arrivée ; assurez-vous que la table de travail et les alentours sont aussi propre qu’au début de la
séance.
- Compléter alors la rédaction de la feuille de réponse (tableaux de mesures, calculs et graphes sur
papier millimétré, calculs d’incertitude et conclusions).

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TP N° 1 : INTRODUCTION AUX TP DE BIOPHYSIQUE


MESURES ET INCERTITUDES - FOCOMETRIE

A. But du TP :
- Evaluation et exploitation des incertitudes associées à chaque mesure d’une grandeur physique.
- Découvrir les méthodes de reconnaissances de lentilles et miroirs.
- Détermination de la distance focale d’une lentille mince convergente par la méthode
d’autocollimation.

B/ Rappels : MESURES ET INCERTITUDES


B. I. Introduction :
Les sciences physiques ou biophysiques sont avant tout des sciences expérimentales : toute théorie doit
impérativement être validée par l’expérience et toute expérience doit être expliquée par la théorie. Ce va et
vient impose au physicien de mesurer les grandeurs physiques qu’il invente. Il se sert pour cela d’appareil
de mesure qu’il fabrique. De ce fait toute valeur de grandeur physique se verra entaché d’erreurs dues à la
méthode et à l’appareillage utilisé pour obtenir cette valeur.
Etant donné l’extrême importance des calculs d’incertitudes dans la pratique d’un ingénieur, on se propose
de rappeler quelques notions fondamentales.
B. II. Erreurs systématiques et accidentelles :
Il est impossible de connaître la valeur exacte d'une grandeur physique: il est très important de connaître
l'incertitude (erreur) de la mesure. On admet deux genres d’incertitudes :
a - Erreurs systématiques: (dues aux défauts de justesse des instruments de mesure ou à l’imperfection de
l’observation) affectent le résultat constamment et dans le même sens. Eliminer, ou corriger le résultat, si
possible!
b - Erreurs accidentelles : (provenant d’un défaut de sensibilité et de fidélité d’un appareil, ainsi que de
l’imperfection des sens de l’observateur) répéter les mesures, calculer la moyenne et évaluer l'incertitude en
utilisant un calcule approché ou la statistique.
B. III. Calculs d’incertitudes :
Nous supposons que nos appareils et méthodes de mesures excluent toutes possibilités d’incertitudes
systématiques et on se propose d’évaluer l’incertitude accidentelle sur le résultat de l’expérience.
Incertitudes absolues et relatives :
a et la valeur mesurée est ames , on écrit l’inégalité suivante :
Si la vraie valeur d’une grandeur est
ames − ∆a ≤ a ≤ ames + ∆a : avec ∆a est l’incertitude absolue.
Le résultat s'écrit: a = ames ± ∆a ( ames et ∆a ont la même unité de mesure).

Exemple : La longueur l d'un objet est : 153 mm à 2 mm près.


Cela signifie que le résultat de la mesure est lmes = 153 mm , mais que l'étude des causes d'incertitudes (appareils,
méthode, lecture...) nous conduit à penser que la valeur exacte ne peut pas s'écarter de plus de 2 mm de cette valeur.
∆l =2 mm représente l'incertitude absolue de la mesure. Donc, la valeur exacte est comprise entre :
lmes − ∆l ≤ l ≤ lmes + ∆l
Ou bien comme=: l (153 ± 2 ) ( mm )

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L’incertitude absolue lorsqu’elle est considérée seule, n’indique rien sur la qualité de la mesure. Pour
juger de cette qualité, il faut comparer l’incertitude absolue ∆a à la valeur mesurée ames . Le rapport de ces
grandeurs ∆a ames est appelé incertitude relative.
L’incertitude relative est un nombre pur (sans unité), pratiquement toujours plus petit que 1, que l’on
exprime en %.
Exemple: Mesurer 153 mm à 2 mm près donne une incertitude relative de 2/153 = 0,013 soit 1,3%

B. IV – Mesures indirectes :
Dans le paragraphe précédent, l’incertitude se rapportait directement sur la grandeur en question, on dit
que la mesure est directe. Dans le cas ou une grandeur physique G est une fonction d’une ou de plusieurs
grandeurs (A, B, C, …) que l’on mesure directement, l’expression des incertitudes ∆g ou ∆g g sont
évaluées à partir des incertitudes qui entachent les nombres a, b, c,…en utilisant les deux théorèmes ci-
dessous.
Théorème des incertitudes absolues : L’incertitude absolue sur une somme ou une différence est égale à
la somme des incertitudes absolues sur chaque terme.
Si g = a+b ou g = a-b, on a ∆g = ∆a + ∆b
Si g = a.b on a ∆g = b.∆a + a.∆b
b∆a + a∆b
Si =
g ab ⇒ ∆g=
b2
En générale pour les fonctions à plusieurs variables y = f ( x, z , t ) mesurées avec les incertitudes
∂f ∂f ∂f
∆x, ∆z , ∆t , l'erreur maximum possible sur y est: ∆y = ∆x + ∆z + ∆t
∂x ∂z ∂t
Les dérivées partielles sont les dérivées de la fonction f par rapport à une variable, les autres variables étant
considérées comme constantes.

Théorème des incertitudes relatives : L’incertitude relative sur un produit ou un quotient est égale à la
somme des incertitudes relatives sur chaque terme.
Si g = a.b ou g = a b , on a : ∆g g = ∆a a + ∆b b
Corollaire : a) Si g = a on a toujours ∆g g =n. ∆a a
n

b) Si g = a b c , on a : ∆g g = n. ∆a a + m. ∆b b + p. ∆c c
n m p

Exemple : volume d’un cylindre de diamètre D et de hauteur h.


D2
Comme V = π h ⇒ ∆V V = 2 ∆D D + ∆h h
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B. V – Exploitation graphique des résultats :
Dans la plus part des cas, on a recours à la représentation graphique des résultats obtenus afin de vérifier
ou découvrir les lois qui régissent les comportements des phénomènes physiques.
Supposons que l’étude d’un phénomène physique aboutit à ce que les résultats des mesures de y lorsqu’on
fait varier x conduisent au tableau suivant :

xexp x1 xi xn
yexp y1 yi yn

Pour tracer le graphique, on commence d’abord


par le choix d’un système de coordonnées et
d’échelle en abscisse et en ordonnées Fig. (1).

Figure (1) : représentation graphique des résultats expérimentaux

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Habituellement, on porte les points mesurés sur un graphe (un couple étant représenté par une petite
croix).
On trace les rectangles d’incertitudes si elles sont disponibles (ou barres d’incertitudes si l’une des
incertitudes est nulle). Chaque point mesuré est le centre du rectangle de cotés 2.∆x et 2.∆y

Le tracé du graphique y=f(x) montre que les points (xi , yi) ne sont pas parfaitement alignés. Quoique,
l’allure de la courbe qui passe par les rectangles d’incertitudes de chaque point, semble avoir la forme d’une
droite d’équation y = α.x+β.

Comment choisir le coefficient directeur α (pente) et l’ordonnée à l’origine β pour que la relation
y = α.x+β donne une droite ∆αβ qui passe le mieux possible au voisinage de tous les points fournis ?

Pour y arriver, on trace la droite qui semble passer au mieux par les points expérimentaux (celle qui
répartit équitablement les incertitudes de part et d’autre). Pour ce faire, on dessine le centre de gravité de
tous les points :

( x, y ) =  x + ...x n+ ... + x


1 i n
,
y1 + ... yi + ... + yn 
n

La droite ∆αβ doit nécessairement passer par ce point de gravité.

L’ordonnée à l’origine se lit directement. Le coefficient directeur se calcule à l’aide de deux points de la droite
(et non pas deux points du tableau) convenablement choisis (suffisamment éloignés et facilement
repérables).

( )
L’estimation graphique de ∆α se fait en faisant varier la pente de la droite passant par x, y , tout en restant
dans la majorité des rectangles d’incertitudes (ou des barres d’incertitudes).

∆α − ∆α min
∆α = max
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C. INITIATION A LA FOCOMETRIE :
C. 1. Reconnaissance de Lentilles et miroirs :
Dans cette partie on vous demande de bien suivre le contenu de la vidéo (de l’éditeur scientifique
DUNOD) sur la reconnaissance de lentilles et miroirs (en salle de TP).
Faites l’application sur les lentilles qui sont à votre disposition et distinguer les lentilles
convergentes de celles qui sont divergentes (résultats sur le tableau 2 ci-dessous).

C. 2. Détermination de la distance focale d’une lentille convergente par la


Méthode d’autocollimation

C. 2. 1. Principe de la méthode et le matériel utilisé :


La méthode d’auto-collimation consiste à placer l’objet P dans le plan focal objet de la lentille en
s’aidant d’un miroir plan qu’on place à la sortie de la lentille.

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En effet, lorsqu'un objet P est placé dans le plan focal F d'une lentille, son image est à l’infini et le
faisceau émergent de la lentille est assimilé à un faisceau de rayons parallèles. Un miroir placé après cette
lentille, réfléchit ce faisceau de rayons parallèles en un faisceau lui-même de rayons parallèles. Après avoir
traversé la lentille au retour, ces rayons convergeront dans le plan focal de la lentille, permettant ainsi de
visualiser l'image P' de l’objet P dans le même plan (Figure 2).

Remarques :
- Lorsque, par un tel système (lentille convergente LC + miroir), on obtient l’image dans le même plan que
l'objet et de même taille, cela implique que celui-ci est situé à la distance focale de la lentille.
- L’image P’ de l’objet à travers LC est alors à l’infini et le système (P, LC) constitue un collimateur.
- La méthode ne dépend pas de la position relative du miroir par rapport à la lentille ni de son inclinaison.
Généralement, on accole le miroir à la lentille.

Figure 2: Schéma du principe de la méthode d’autocollimation

L’ensemble du matériel qu’on utilise dans cette méthode est montré sur la (figure 3) ci-dessous. Il
est composé de :

 Un banc Optique de 1m.


 Ensemble de cavaliers.
 Source de lumière (12V/50W) ou
(12V/20W).
 Des lentilles et un objet.
 Un miroir plan.

Figure 3: emplacement du matériel utilisé sur banc optique.

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C. 2. 2. Manipulation :

- Placer la lentille convergente devant l’objet étendu P et disposer juste derrière la lentille un
miroir plan.
- Déplacer l’ensemble Lentille + Miroir jusqu’à ce que l’image de l’objet apparaisse nette, de même
taille et renversée dans le plan de l’objet.
- La distance entre l’objet et la lentille est alors égale à la distance focale : f ′ = OA .
- Reporter les résultats pour les différentes lentilles sur le tableau (2) ci-dessous.

Lentilles Nature de la lentille f ′ ( cm ) ∆f ′ ( cm )


(Convergente ou divergente)
L1
L2
L3

Tableau 2: Résultats des mesures avec la méthode d’autocollimation et reconnaissance de lentilles.

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