Mémoire - Dan 2016a
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
MEMOIRE DE MASTER I
Filière : Botanique et Phytothérapie
THEME :
Présenté par :
1
TABLE DES MATIERES
DEDICACE ............................................................................................................................................. ii
REMERCIEMENTS ...............................................................................................................................iii
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1
ANNEXES ............................................................................................................................................ 19
i
DEDICACE
- Mon père Kouassi DAN et ma mère Adjua Tchieman Agnès epse DAN pour leur
confiance et leur soutien infaillibles
- Monsieur et Mme YAPI, mes parrains, pour leur amour, leur conseil et leur
soutien spirituel
ii
REMERCIEMENTS
Nos remerciements les plus sincères vont à l’endroit de tous ceux qui de près ou de loin ont
participé à l’élaboration du présent document, en l’occurrence :
iii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: différents espèces scientifiques correspondant à l'ethnoespèce "django" ................ 9
Tableau 2 : lieu de récolte des plantes médicinales commercialisées ...................................... 11
iv
INTRODUCTION
Les plantes médicinales servent de principale source de soins de santé pour la majorité de la
population du monde en développement (Cunningham, 1993). Cela s’explique généralement par
le faible équipement des centres de santé, le long circuit du traitement (consultation, analyse,
ordonnances, transport et déplacement). La médecine traditionnelle semble être l’alternative la
plus appropriée pour combler les carences en besoins sanitaires dont la population aspire (Ngene
et al., 2015). En Côte d’Ivoire, comme ailleurs en Afrique intertropicale, la population est restée
très attachée à la pharmacopée traditionnelle par habitude et par tradition (Aké Assi, 2011). En
dépit du fait que la médecine moderne soit entrée dans nos mœurs aujourd’hui, l’usage des
plantes médicinales est toujours de mise chez les populations. C’est pourquoi, les plantes
médicinales sont de plus en plus vendues sur les marchés urbains, ce qui permet à celles-ci
utilisant les plantes à des fins thérapeutiques de se ravitailler pour traiter les pathologies dont
elles sont atteintes. Ainsi, les marchés locaux de plantes médicinales deviennent alors des centres
de conservation et de vulgarisation du savoir endogène (Albuquerque, 2006)
L'exploitation durable des plantes médicinales commercialisées pourrait contribuer à la
préservation d'une part importante de la diversité biologique des zones tropicales, mais
également à l'amélioration des conditions de vie des communautés locales, grâce à la création de
revenus et au traitement des maladies (Cunningham, 1993). Avant de pouvoir réaliser ce
développement, une identification précise des espèces vendues ainsi que leur lieu de provenance
sont requises pour garantir la survie des acteurs, l’exploitation durable des ressources et la
conservation de la biodiversité végétale.
Cependant, l’identification scientifique des organes vendus sur les marchés urbains pose
d’énormes difficultés à certains botanistes (Hedberg et al., 1982, De Boer et al., 2005, Fasola et
Egunyomi, 2005). Une des solutions préconisées consiste à aborder la question sous l’angle de
l’ethnoespèce (Otieno et al., 2015). En effet, une ethnoespèce désigne un taxon identifié comme
tel par une communauté donnée. Un nombre d’ethnoespèces ne correspond pas toujours au
nombre réel d’espèces définies selon la nomenclature botanique scientifique. On peut ainsi
retrouver plusieurs espèces scientifiques sous une ethnoespèce ou l’inverse (Otieno et al., 2015).
C’est pourquoi l’objectif général de notre étude est d’identifier les plantes médicinales vendues
sur les marchés afin de constituer une base de données des plantes médicinales vendues sur les
marchés la ville d’Abidjan
De façon spécifique ce travail vise à :
1
- faire un inventaire des ethnoespèces vendues sur les marchés
- recenser leurs usages et les maladies traitées,
- établir des critères de reconnaissance des écorces.
Outre l’introduction et la conclusion, ce travail que nous présentons comporte trois parties :
une première partie consacrée à la synthèse bibliographique sur le milieu d’étude, les matériels et
les méthodes dans une deuxième partie, et enfin les résultats suivis de leurs discussions dans une
troisième partie. Les références bibliographiques et les annexes sont en fin du document
2
I-GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDE
Nos travaux se sont réalisés dans le district autonome d’Abidjan précisément dans la
commune d’Abobo.
Abobo est une commune située dans le secteur nord du district d'Abidjan. Elle est limitée par
la ville d'Anyama au Nord, par Williamsville, Adjamé et le quartier Deux-Plateaux de Cocody au
Sud. À l'Est, par Angré-Cocody et à l'Ouest, par la forêt du Banco. Selon INS (2014), c'est l'une
des communes les plus peuplées du district (1 030 658 habitants selon le dernier recensement).
Elle constitue aussi la porte d’entrée Nord de ravitaillement des marchés en plantes médicinales.
(Tra Bi et al., 2008).
1.1.1. Localisation
Le marché SIAKA KONE est un marché de plantes médicinales situé dans la commune
d’Abobo précisément dans le quartier d’Abobo Sagbé. Abobo Sagbé se trouve au rang des
quartiers populaires et est situé au sud- est de la commune d'Abobo
3
Figure 1 : carte de la commune d’Abobo (source : Bohoussou, 2008)
1.1.2. Climat
4
Précipitations 2014 Température 2014
400 200
350 175
300 150
Précipitations (mm)
Température (°C)
250 125
200 100
150 75
100 50
50 25
0 0
Mois
5
alimentent les étals et apportent un revenu minimum acceptable aux commerçants. (Dibong et
al., 2011, Adomou et al., 2012)
Cependant, l’exploitation quotidienne des ressources végétales entraine souvent la
dégradation des massifs forestiers et la perte de ces espèces. En effet, la surexploitation des
plantes médicinales est un vrai problème pour beaucoup d’espèces médicinales en Afrique de
l’Ouest car on assiste très souvent à leur dégradation voire leur disparition. La mise en valeur des
produits forestiers exige donc la prise en compte de leur sécurité future et celle des forêts qui en
fournissent. (Dibong et al., 2011)
6
II- MATERIEL ET METHODES
2.1. Matériel
Le matériel est composé d’un appareil photo numérique pour les prises de vue ; d’un
dictaphone pour les enregistrements ; de fiches d’enquête pour les entretiens, d’un matériel de
confection d’herbier
2.2. Méthodes
2.2.1. Méthodes d’entretiens
Les différentes enquêtes se sont déroulées sur une période de trois mois (de juillet 2015 à
septembre 2015). Elles ont été réalisées auprès de vendeuses qui exercent ce commerce depuis
plus d’une décennie et donc sont susceptibles de fournir des informations utiles et originales sur
l’usage populaire des plantes médicinales. Sur la base d’un accord établi, elles ont accepté
coopérer dans l’inventaire détaillé de leurs étals de plantes médicinales. Ces enquêtes auprès des
vendeuses de plantes médicinales (herboristes) nous ont permis de connaitre la provenance des
plantes médicinales qu’on retrouve sur les marchés. Pour chaque espèce nous avons noté le(s)
nom(s) commercial (aux), l’ethnie dans laquelle ces noms sont donnés, le lieu de récolte, les
pathologies pour lesquelles on les utilise. L’inventaire des plantes médicinales de marché n’est
pas souvent une tâche aisée. L’une des difficultés majeures rencontrées est la réticence des
vendeurs lors des enquêtes ethnobotaniques. Ce qui affecte inévitablement la qualité des données
comme la richesse botanique des étals de marché et la diversité des usages
7
2.2.3. Identification des espèces
On retrouve les plantes médicinales dans les marchés sous deux états : l’état frais et l’état
séché. La plupart des plantes ont été achetées. Les plantes à l’état frais ont été séchées pour
confectionner un herbier. Pour les écorces, des fiches (annexe 2) ont été conçues à l’aide des
critères tels que : l’aspect, l’épaisseur, la couleur interne et externe, l’odeur et ont été renseignées
au cours de l’enquête. Cette méthode a été définie par Fasola et Egunyomi (2005). Ces critères
nous ont permis d’élaborer une clé d’identification des écorces obtenues sur le marché.
L’identification s’est faite à l’Université Nangui Abrogoua à l’aide des ouvrages : Aubréville
(1959), Hutchinson et Dalziel (1954-1972), Gledhill (1972), Hawthorne et Jongkind (2006). La
taxonomie des plantes adoptée est celle de la troisième version du système du Groupe pour la
Phylogénie des Angiospermes ou APG III (APG, 2009). La base de données APD (African
Plants Database version 3.4.0). a été consultée pour l’actualisation des noms scientifiques des
plantes. Les données collectées ont été enregistrées sur le tableur Excel puis analysées.
8
III- RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. Résultats
3.1.1. Espèces végétales inventoriées
Nous avons répertorié 63 ethnoespèces végétales vendues sur le marché (annexe 3). De
ces 63 espèces inventoriées, 62 ont pu être identifiées et une espèce n’a pas pu être identifiée
(Figure 3). Ces espèces sont reparties entre 59 genres et 29 familles. Les familles les plus
répandues sont les Fabaceae avec sept espèces suivies de la famille des Apocynaceae, des
Malvaceae et des Rubiaceae avec chacune quatre espèces dans la liste de plantes inventoriées.
Ficus recurvata
Ficus umbellata
Ficus thonningii
9
3.1.2- Organes inventoriés sur les marchés
Les organes qu’on retrouve sur les marchés sont généralement les tiges feuillées, les racines,
les écorces, les fruits. Les tiges feuillées sont les plus représentées (65%) suivis des écorces
(16%) et des racines (9%) (Figure4). Les fruits sont généralement utilisés comme adjuvants
c’est-à-dire qu’ils servent d’activateurs des médicaments.
Ecorce
16% fruit
4%
Racine
9%
Tige feuillée
65% Tige
6%
a b
Figure 6 : quelques organes vendus sur les marchés. (a) bottes de feuilles de Paullinia pinnata ;(b)
bottes de tiges de P. pinnata
10
espèces), et d’Akoupé. D’autres plantes proviennent des villes éloignées de la ville, par exemple
la vile de Ouangolo (5 espèces).
11
3.1.4. Pathologies traitées
Les travaux effectués nous ont permis de recenser 23 pathologies traitées par les plantes
vendues sur les marchés. Ces pathologies sont consignées dans un tableau (annexe 4). Nous
avons classé ces pathologies en cinq catégories. Il s’agit des affections infantiles, des affections
générales, des affections spécifiques aux femmes, des affections spécifiques aux hommes et les
affections qui révèlent du médico- magique.
Le paludisme est l’une des pathologies les plus citées. 20 espèces entrent dans la
composition de recettes traitant le paludisme. On a par exemple des espèces comme Phyllanthus
amarus, Senna occidentalis… .Certaines espèces telles que Cnestis ferruginea, Blighia sapida,
Carica papaya, Heliotropium indicum, entrent dans la composition de remèdes de plusieurs
pathologies. Par contre, d’autres espèces sont utilisées dans le traitement d’une seule pathologie.
C’est le cas de Khaya senegalensis utilisé dans le traitement de l’anémie.
12
1 -Ecorce de racine………………………………………………………………………………………………2
2 -Ecorce lisse…………………………………………………………………………………..……...3
3 -Ecorce aromatisée…………………………….…………………………………………….5
6 -Ecorce cassante…………………………………………………………………………….7
1 -Ecorce de tige…………………………………………………………………………………………………8
8 -Ecorce lisse…………………………………………………………………………………………..9
8 -Ecorce rugueuse…………………………………………………………………………………….10
10-Ecorce mince…………………………………………….………………………………..11
10 -Ecorce large………………………………………………………………………………12
bb cc
Figure 7 : quelques écorces et tiges trouvées sur le marché. (a) Ecorce de Ricinodendron
heudelotii, (b) bottes de tige de Uvaria afzelii, (c) Bottes de tiges de Adenia lobata
14
3.2. Discussion
Il y a une diversité de genres et de familles dans les plantes inventoriées sur le marché.
Les familles les plus représentées sont les Fabaceae, les Apocynaceae, et les Malvaceae. Ce
constat a été également observé dans l’enquête réalisée par Adomou et al (2012). Selon Joy et al.
(2001), la famille des Fabaceae fait partir des familles les plus riches en espèces de plantes
médicinales. Ce qui justifierait leur abondance sur les étals.
On retrouve plusieurs types d’organes de plantes sur les marchés. De cette étude, il
ressort que les tiges feuillées sont les organes les plus représentés sur les étals des vendeurs de
plantes avec 65%. Ce résultat pourrait s’expliquer par le fait que ces organes sont les plus
accessibles. Betti (2002) et Dibong et al. (2011) ont obtenu des résultats pratiquement similaires
dans leurs travaux effectués sur les marchés de plantes à Yaoundé et à Douala. Les racines et les
écorces, quant à elles, sont des organes qui sont difficiles à prélever. Elles sont donc conservées
plus longtemps. Par ailleurs, la disponibilité des fruits dépend très souvent des saisons
(Albuquerque, 2006, Adomou et al., 2012).
La majorité des espèces végétales retrouvées sur les étals sont à l’état frais. Ce sont pour
la plus part des plantes rudérales. Elles sont récoltées dans les villes ou villages à proximité du
marché. Ce fait pourrait expliquer leur état sur les marchés (Van Andel et al., 2012). Il faut
ajouter aussi que certains organes tels que les racines, les écorces et mêmes les feuilles de
certaines espèces sont généralement prélevées dans des forêts. Ces lieux de récolte subissent
alors le phénomène de dégradation. En effet, l’excès de la demande des plantes médicinales
poussent les herboristes à aller en chercher d’avantage. Ce qui entraine une exploitation abusive
des ressources végétales. C’est le cas de la forêt classée de la Bamo (forêt située à moins de trois
km de la ville d’Agboville) (Adingra et al. ,2014)
Plusieurs pathologies sont traitées par les plantes vendues sur les marchés. Parmi ces
pathologies, le paludisme est l’affection la plus traitée. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce
fait. En effet, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2011), le paludisme est
l’affection parasitaire responsable de la plus importante mortalité dans les pays en voie de
développement. Aussi, il est une endémie stable avec des pics saisonniers et constitue la
première cause de consultations générales en Côte d’Ivoire (PNLP, 2008).
Plusieurs espèces végétales sont réputées pour traiter des pathologies diverses. Les
espèces végétales répertoriées dans cette classe sont : Cnestis ferruginea, Blighia sapida, Carica
papaya, Heliotropium indicum. La décoction des racines de Cnestis ferruginea traite le
15
paludisme, les vomissements et les plaies de ventre. Certains travaux effectués sur la plante
montrent qu’elle possède des propriétés analgésiques et anti-inflammatoires (Ishola et al., 2010)
Ce qui pourrait expliquer son utilisation pour le traitement des pathologies précitées. Au Congo,
la décoction des racines est utilisée dans le traitement de la stérilité en association avec celles de
Manniophyton fulvum et de Sarcocephalus latifolius. Heliotropium indicum, quant à elle,
possède des propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires, anti tumorales et une activité
diurétique. (Dash et Abdullah, 2013). Elle est utilisée dans les traitements de plusieurs
pathologies telles que le paludisme, les douleurs abdominales et les dermatites dans certains pays
d’Afrique.
Malgré les nombreuses vertus de certaines plantes inventoriées, d’autres par contre
n’interviennent que dans le traitement d’une seule pathologie. On peut prendre le cas de Khaya
senegalensis qui est utilisé pour son action sur l’anémie. Elle est certes utilisée pour traiter cette
pathologie, mais elle a aussi d’autres propriétés. En effet, la décoction d'écorce de Khaya
senegalensis est couramment utilisée contre la fièvre due à la malaria, et contre les maux
d'estomac, la diarrhée, la dysenterie. Cette espèce est également est dotée de propriétés
antalgiques dans les cas de rhumatismes et de maux de tête (Nikiema et Pasternak, 2008).
Les écorces sont beaucoup utilisées en médecine traditionnelle car elles contiennent des
substances qui, lorsqu’elles sont extraites, contribuent au traitement de certaines pathologies
(Ranjan B., 2014, Babu K., et al., 2010). Lors de leur étude effectuée sur les marchés en Inde,
Babu K. et al. (2010) ont rencontré, plusieurs types d’écorces de Ficus vendus avec les noms
locaux. Cependant ces différentes espèces de Ficus sont utilisées comme une seule espèce dans
les préparations médicamenteuses. Cela est dû au fait qu’il y a peu de connaissance quant à
l’identification de ces Ficus. Et cela pourrait engendrer des problèmes de santé.
L’identification des écorces trouvées sur le marché est de plus en plus difficile. En effet,
le mauvais conditionnement et le mauvais stockage des écorces trouvées sur le marché rendent
difficile l’identification (Fasola et Egunyomi, 2005). Par ailleurs, plusieurs stratégies ont été
employées pour permettre une identification des écorces. C’est le cas de la base de données
développée par Ranjan B. (2014) à l’aide du logiciel MS-Access database software. Le travail
effectué dans cette étude nous a permis d’élaborer une clé d’identification. Fasola et Egunyomi
(2005) ont a été également utilisée cette méthode pour décrire les écorces fréquemment utilisées
en médecine traditionnelle. Cette clé élaborée permet tant bien que mal d’identifier à l’aide de
caractères macroscopiques.
16
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Notre étude menée dans la commune d’Abobo, précisément au sein du marché de Siaka
Koné, nous a permis de faire un inventaire des plantes commercialisées sur le marché. Nous
avons recensé 63 ethnoespèces végétales vendues. Ces différentes plantes se répartissent en 29
familles parmi lesquelles les Fabaceae, les Apocynaceae, et les Malvaceae sont les familles les
plus représentées. Par ailleurs, l’affection la plus traitée par les plantes est le paludisme. Notre
étude nous a permis également d’élaborer, à l’aide de critères morphologiques, une clé
d’identification des écorces vendues sur le marché.
- inventorier les plantes médicinales dans les autres communes de la ville d’Abidjan dans le but
de créer une base de données des ethnoespèces
- évaluer la disponibilité des ressources végétales
- faire une étude histologique des écorces rencontrées sur le marché pour une meilleure
identification de celles-ci
17
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20
ANNEXES
Annexe 1 : Guide d’entretien utilisé lors de l’enquête avec les commerçants
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
1
Annexe 2 : fiches élaborées pour le recensement des espèces inventoriées
Origine
Indications
Préparation
Administration
Couleur de l’écorce (extérieur) Gris vert marron blanc rouge jaune autre (à préciser)
Couleur de l’écorce (intérieur) Gris vert marron blanc rouge jaune autre (à préciser)
Surface
Epaisseur
Odeur
Prix de vente
Autre
2
Fiche spécimen « petites bottes »
N° enr. :
Nom sc.
Origine
Indications
Préparation
Administration
Odeur
Prix de vente
Autre
3
Annexe 3: liste des ethnoespèces inventoriées
Noms scientifiques Famille Ethnoespèces Langue
Abrus precatorius L. Fabaceae Sougalobrou Malinké
Labonian Baoulé
Adenia lobata (Jacq.) Engl. Passifloraceae Arègnaman Baoulé
Afzelia africana Sm. ex Pers. Fabaceae Linguè Malinké
Ageratum conyzoides L. Asteraceae Kondrè Baoulé
Alchornea cordifolia (Schumach. & Thonn.) Müll.Arg. Euphorbiaceae Koya Malinké
Djèka Baoulé
Alstonia boonei De Wild. Apocynaceae Kogbè Malinké
Emian Baoulé
Azaradichta indica L. Meliaceae Djèkouadjo Malinké
Bambusa vulgaris Schrad. ex J.C. Wendl. Poaceae Gbôbrou Malinké
Blighia sapida K. D. Koenig Sapindaceae Finsan Malinké
Bombax buonopozense P. Beauv. Malvaceae Pkouka Baoulé
Calotropis procera (Aiton) W.T. Aiton Apocynaceae Fogofogo Malinké
Carapa procera DC. Meliaceae Kondou Baoulé
Carica papaya L. Caricaceae Boflè Baoulé
Ceiba pentendra(L) Gaertn. Malvaceae Banabrou Malinké
Cissus petiolata Hook. f. Vitaceae Tagamakala Malinké
Ngaka Baoulé
Cleistopholis patens(Benth) Engl & Diels Annonaceae Ehoutié Baoulé
Cnestis ferruginea DC. Connaraceae Nguessian Kplakassa Baoulé
Cola gigantea A. Chev. Malvaceae Walègnan Baoulé
Combretum micranthum G. Don. Combretaceae Quinqueliba
Costus afer Ker Gawl. Costaceae Kokonou Malinké
Agnêkomian Baoulé
Desmodium adscendens (Sw.) DC. Fabaceae Tigabrouni Malinké
Blo n'gatiè Baoulé
Ficus exasperata Vahl Moraceae Tromangnan Malinké
1
Suite de l’annexe 3
Ficus sp. Moraceae Djatigifaga Malinké
Django Baoulé
Gossypium barbadense L. Malvaceae Konibrou Malinké
Djésséwâ Baoulé
Heliotropium indicum L. Boraginaceae Nousikou Malinké
lolowolèdoua Baoulé
Heterotis rotundifolia (Sm.) Jacq.-Fél. Melastomataceae Cocobrouni Malinké
Tago Baoulé
Indigofera tintcoria L. Fabaceae Gallabrou Malinké
Gallé Baoulé
Ipomea pes-caprae (L) R. Br. Convolvulaceae Flocoflaca Malinké
Jatropha curcas L. Euphorbiaceae Bakanibrou Malinké
Ploplo Baoulé
Kalanchoe pinnata (Lam.) Pers. Crassulaceae Sokosokobrou Malinké
Akpolè mbli Baoulé
Khaya senegalensis (Desr.) A. Juss. Meliaceae Djala Malinké
Lawsonia inermis L. Lythraceae Djabi Malinké
Luffa cylindrica M. Roem. Cucurbitaceae Flominan Malinké
Mangifera indica L. Anacardiaceae Amango Agni
Milicia excelsa (Welw.) C.C. Berg Moraceae Ala Baoulé
Mitracarpus hirtus (L.) DC. Rubiaceae Wakawakabrou Malinké
Mitragyna stipulosa O. Kyze. Rubiaceae Bobo Malinké
Momordica charantia L. Curcubitaceae Gnôfoli Malinké
Morinda lucida Benth. Rubiaceae Koya baoulé
Nicotiana tabacum L. Solanaceae Sramougoubrou Malinké
Asra Baoulé
Ocimum americanum L. Lamiaceae Soukounamisséni Malinké
Mié Baoulé
Ocimum gratissimum L. Lamiaceae Awromagnien Baoulé
Panicum sp. Poaceae Soulakendé Malinké
Parkia biglobosa (Jacq.) R. Br. ex G. Don Fabaceae Néré Malinké
Kpalè Baoulé
2
Suite et fin de l’annexe 3
Paullinia pinnata L. Sapindaceae Trodi Baoulé
Phyllanthus amarus Schumach. & Thonn. Phyllanthaceae Mille maladie
Psidium guajava L. Myrtaceae Feuille de goyave Malinké
Rauvolfia vomitoria Afzel. Apocynaceae Manangala Malinké
Baka kpinkpin Baoulé
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel Euphorbiaceae Akpi Baoulé
Sarcocephalus latifolius (Sm.) E. A. Bruce Rubiaceae Jaune amer
Secamone afzelii (Schult.) K. Schum. Apocynaceae Noflogléni Malinké
N'Donian Baoulé
Gnablika Agni
Senna occidentalis (L.) Link Fabaceae N'guouabanagnan Baoulé
Senna siamea (Lam.) H.S. Irwin & Barneby Fabaceae Acacia
Sida acuta Burm. f. Malvaceae Tchèkolabani Malinké
Klêkloualou Baoulé
Sparganophorus sparganophora (L.) C Jeffrey Asteraceae Kômosofi Malinké
N'zoufian Baoulé
Spondias monbin L. Anacardiaceae Troman Baoulé
Tamarindus indica L. Fabaceae Tomi Malinké
Tectona grandis L. f. Lamiaceae Teck Malinké
Trema orientalis (L.) Blume Cannabaceae Sodecola Malinké
Uvaria afzelii Scott-Elliot Annonaceae 4 h du matin
Vernonia colorata (Willd.) Drake Asteraceae Kôsafian Malinké
kplèlè Baoulé
Vitex doniana Sweet Lamiaceae Koto Malinké
M'gbili Baoulé
Xylopia aethiopica (Dunal) A. Rich. Annonaceae Poivre
3
4
Annexe 4 :
5
Suite de l’annexe 4
6
RESUME
La vente et l’utilisation des essences médicinales constituent des pratiques très courantes en
Afrique et en particulier en Côte d’Ivoire. Cependant, l’identification des espèces végétales
vendues sur les marchés est un véritable problème pour les botanistes. Une des solutions
préconisées consiste à aborder la question sous l’angle de l’ethnoespèce. Une enquête a été
effectuée chez trois vendeuses dans le marché d’Abobo(Abidjan). Un total de 63 ethnoespèces
végétales groupées en 59 genres et 29 familles ont été recensées. Les familles les plus
représentées en termes de richesse spécifique sont : Fabaceae (7 espèces), Apocynaceae (4
espèces), Malvaceae (4 espèces), Rubiaceae (4 espèces). Ces espèces sont utilisées pour traiter
27 maladies et symptômes. Le paludisme est la pathologie la plus traitée. Afin de mieux
identifier les écorces vendues une clé d’identification a été élaborée sur la base des caractères
morphologiques. La vente des plantes médicinales constitue non seulement une activité
génératrice de revenu, mais contribue aussi aux soins de santé primaire, à la vulgarisation et la
pérennisation du savoir endogène associé à l’utilisation des plantes médicinales.