CM1 - Les Politiques Sportives en France

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Politique sportive des collectivités territoriales

ÉVALUATION : 50 % présentation orale de la politique sportive d’une commune / 50 % questions de cours

- Trouver une commune et analyser sa politique sportive / un binôme


 Briançon ou Châtellerault
- DATE CC : 27 novembre et 4 décembre

Les attendus en TD :

- Restituer un travail d’enquête (voir ce qu’il se passe) sur une commune en question validée par le
prof lors d’une présentation orale en respectant une grille d’évaluation imposée

- Déposer le diaporama sur la plateforme dans les temps impartis

- Respect des formes : 2024 – Noms – Collectivité

Grille d’évaluation :

1. Ressources étayées, sources multiples / 10

2. Analyse critiques par comparaisons - biblio / 10

Guide en 20 cases pour enquêter / 5 rubriques pour structurer la restitution orale

Toute la grille sera sur UniversiTICE

1. Présentation de la collectivité :

o Nbr d’habitants : - caractéristiques : age/sexe/diplomes/CSP…


o Rang, poids politique, économique… : - Position, Densité, Distribution (autoroutes)
o Budget global : - Fonctionnement (masse salariale, subventions, charges d’exploitation),
Investissement, Nbr de salariés en temps plein (ETP)
o Présentation des sources : Entretiens, docs financiers, docs RH, autres,  annexes, biblio.

 Dossier complet de la commune sur le site de l’INSEE

2. Mise en miroir des organisations – Associations / Collectivité

o Nombre associations  Les dominantes avec l’ancienneté, Taille (effectif et budget), N


disciplines
o Typologies Associations  Multi-sport / Unisport / Accueil de spectacles, Et leurs résultats
o Modèle municipale type, Typologie des associations (rapport à la coll)
o Auto-évaluation des acteurs, Adéquation objectifs, Autoéval satisfaction

3. Le profil sportif de la population

o Caractéristiques variables classiques  sur l’INJEP, ages / sexes / CSP / diplômes


o Carac sportives : - résultats, régularité / assiduité, Pratiques Événementielles / Animations
o Adhérents identifiés, Licenciés, Auto-orga, Publics éloignés,
o Handisport, Femmes, Jeunes, Seniors

4. La politique sportive menée

o Orga / Structuration : les axes, Quelles évolutions des axes ?  Comparaisons


IMPORTANTES pour montrer le changement
o Part du budget de la coll en fonction de l’effectif et du pourcentage, Budget par hbts 
Comparaisons
o Quelles évolutions du budget sport ?  Comparaisons avant / après et ailleurs…
o Actions (événementiel) par qui ? (extérieur ou intérieur au territoire)  Acteurs-porteurs et
moyen (RH et budget) par axe, Évolutions des actions / axe
o Quelle majeure ?  Savoir nager / savoir rouler, sport pour tous, sport scolaire, sport santé,
compet, animation, tourisme

5. Ressources et Allocation des ressources

o Budget de fonctionnement, Manifestations except, Saisonnalité…


o Dialogue contractualisation avec clubs, Clés de répartition subventions (critères)
o Équipements, accessibilité, technicité / vétusté, RH : profils, répartitions, saisons 
Beaucoup d’éducateurs sportif par exemple ?  Montre l’ampleur de la politique sportive
o Auto-éval des acteurs, Adéquation, Pertinence, Satisfaction, Efficacité

Chapitre 0 – Les bases.

1. Institutions présentes au sein d’un champ et d’un marché

Voir photo téléphone

Réf : Sociologie de l’organisation sportive – William …  Livre à prendre BU

2. Définitions

Voir cours L3 et apprendre car sensé être su

Chapitre 1 - Les acteurs sur les territoires : prérogatives et capacités

Intro

1. Qu’est-ce que la décentralisation ?

1982-1983 : organisation décentralisée de l’État en France = répartition des prérogatives entre les acteurs.

- Plusieurs vagues de décentralisation


- Exemple : Le patrimoine scolaire (équipements = bâtiments), répartition

- L’état reste, en France, l’acteur principal de politiques publiques dans leur ensemble : pays qui reste
très centralisé

- L’état : coercition (pouvoir : lui qui impose les règles du jeu)

- Pas de hiérarchie entre les acteurs publics : chacun est autonome et décisionnaire, dans le cadre de
prérogatives fixé
2. Qu’est-ce qu’une politique publique ? Meny et Thoenig (1989)

a. « Le produit de l’activité d’une autorité investie de puissance publique et de légitimité


gouvernementale »

- L’État : autorité publique qui s’impose, capacité à structurer le milieu / à organiser les acteurs
intervenants sur le secteur
- Si fédération (acteur privé) « agrée » (par l’état) alors fédération « investie de puissance publique » :
elle est légitime, peut accéder aux aides publiques

- 2ème niveau : lorsque la « fédération a « délégation de pouvoir » (d’État) alors :

o La délégation apparait ainsi comme un facteur de coercition : la fédération impose les règles
du jeu dans le périmètre qui lui est délégué

b. « Se présente comme un programme d’action dans un secteur de la société ou dans un espace


pédagogique »

5 paramètres de la politique publique :

1. Un contenu : objectifs, résultats attendus concrets (mesurables)


2. Un programme : série d’actes / actes en série
3. Une orientation normative = sens, signification, finalités
4. Un facteur de coercition : autorité publique qui s’impose, capacité à structurer le milieu / à
organiser les acteurs intervenants sur le secteur
5. Un ressort social = des usagers

Préparation IPAG  Bon supplément pour devenir directeur des sports d’une collectivité

Prérogatives  Les obligations


Capacités  Les moyens

1. Aucune compétence transférée n’a été définie en matière de sport  Tous les différents acteurs
s’en occupent…

- Qui fait quoi ? « tous » agissent (communes, EPCI, départements, régions)


- Tous sont parfois tentés d’agir, y compris lorsque certains sujets semblent « réservés » : le SHNN

Exemple : Les écoles maternelles et primaire seront gérés par les villes (municipalité).
Les bâtiments des collèges sont désormais une propriété des départements (entretien, création etc…)
Les bâtiments des lycées sont propriétés des régions

= « crise organisationnelle du sport » (Bayeux) : qui fait quoi ?  https://patrickbayeux.com / S’abo à la


newsletter + la newsletter acteur du sport
 Lois de décentralisations 1882, 1883 G.DEFFERE  Qui fait quoi ?

Pourquoi ?

1. Diversité territorial  Nécessité de s’adapter au territoire local

- CAR différence de pratiques, d’acteurs, de saisonnalité ex : Chamonix / Sables d’Olonne

2. Secteur pauvre :

- Budget du ministère des Sport très faible


- Associations pauvres  besoin structurel d’aides publiques  seul revenu : les adhérents
- De nombreux acteurs publics  répartition des moyens difficiles

3. Un secteur (le sport) des politiques publiques qui permet aux élus de « toucher » leurs électeurs

- Passions, enthousiasmes
- Sujet concret, vie quotidienne
- Souvent présenté comme apolitique : potentiellement rassembleur, fédérateur
- Poly-dimensionnel sur le plan politique et en enjeux extra-sportif
- Le vivre ensemble

Conséquence : Tous investissent puis la commune « hérité » de la gestion des équipements et


négociations continues sur les frais associés

DONC besoin d’articuler et de répartir les différents besoins selon les différents acteurs

o Qu’est-ce qu’une PPS ? Quels acteurs ? Quelles finalités ?


o Comment se prennent les décisions ? comment les PPS s’élaborent-elles ?
o Comment s’évaluent les entreprises PPS ?

2. Deux logiques s’affrontent, qui commandent un jeu de rôles

- L’État : légitimité par la légalité et fonctionnement techno-bureaucratique

- Les élus locaux : légitimité politique, entendent affirmer leur existence et leur rôle, et affecter les
crédits en fonction de choix

= tendent à reléguer les services de l’État dans un rôle réglementaire voire subordonné (P. Muller, 90)

Exemple : Le ministère décide et place leur faible budget puis les acteurs locaux appliquent ou non en
fonction de leurs moyens et font en mettant un budget beaucoup plus conséquent, alors les payeurs
deviennent décideurs.

= acteurs locaux = décideurs

Conseil départemental de l’Eure  directeur  personne intéressante voir

Exemple : Team sportif haut niveau de France pour les JO mais aussi de Normandie

Un athlète = plusieurs subventions venant de différents acteurs locaux = France / normandie et même
Rouen  diversité des acteurs

Athlète venant de Rouen donc subvention


2.Le financement du sport et des politiques sportives en France

1. Les flux financiers

- Sources privées :

o Les entreprises : sponsoring/mécénat/partenariats + sport « en entreprise » (via le CE ou pas)


o Les ménages / particuliers

- Financements publics (redistribution des impôts divers)

o L’état
o Les communes
o Les départements
o Les régions
o EPCI (Établissement public de coopération intercommunale)

2. Le financement du sport pro est relativement bien connu

W.Andreff (2000…) : un changement de modèle inachevé au sein des sports pro européens

Modèle 3SL : Spectateurs / Subventions / Sponsors / local  Vers un modèle 4MG : Médias / Magnats
industriels / Marchandising / Marchés du capital et des joueurs

3. Le poids économique du sport en France

o 35 mds ? 42 mds euros ?

- Part « puissance publique » ?


- Part « ménages » (qui financent aussi la publicité) ?
- Part « entreprises » ?
- Autres ?

Un financement des politiques sportives mal connu (P. BAYEUX)

- 2 grandes raisons :

o Décentralisation = autonomie = inscription des dépenses sport pas tjrs lisible et standardisée
 Change d’une collectivité à l’autre
 Varie dans le temps

o Absence d’enquête longitudinale (suivie et méthodique) = pas de mesure fiable


 Peu d’études
 Des méthodologies variables
 Des « estimations »
 Des variations considérables
Difficile de prendre la température car pas de thermomètre stable…

Qui finance le sport en France ? Si on hypothèse sur le total = 42 Mds euros…

1. Les ménages : 22 Mds euros / 52 % (d’après Bayeux en 2018)


2. Les collectivités : 12,5 mds / 30%
3. L’État : 6,5 mds / 15%
4. La sécurité sociale : non dispo
5. Les entreprises (pub-droits TV) : 1,5 mds / 3% (d’après Bayeux en 2018)

Leçon n°1 : Qui finance le sport en France ?

1. Les pratiquants eux-mêmes (53%)


2. La puissance publique (44%)
3. Les entreprises et les sponsors restent très à la marge (3,5%)

À SAVOIR par cœur !!!

Leçon n°2 : Qui finance les politiques sportives ?

- Premier financeur publique : La commune


- Les EPCI : communautés de communes, agglomération

Rang 1 + 2 : ce sont les collectivités de proximité qui financent presque la totalité hors EPS, SHN et
formation de formateurs

Leçon n° 3 : homogénéité des dépenses sportives du « bloc communal » à l’échelle nationale

= équité territoriale en euros dépensés / habitant

 Complémentarité entre communes et EPCI pour les dépenses liées à la politique sportive

Grandes villes = grand équipements mais moins d’accès pour les civils
Exemple : grand stade mais accès pas pour tout le monde ou uniquement spectateur
Leçon n°4 : les ordres de grandeur

1. Bloc communal 11,5 Mds


2. L’État : 8,5 Mds
3. Très loin derrière : Département 15 x moins que bloc communal et régions 19 x moins que bloc
communal

Conclusion chapitre 1
Différencier les acteurs à partir de leurs capacités à agir (mobiliser et structurer) et leurs dépenses aussi…

Les rôles / prérogatives

L’état : 4 missions

- Régulation et contrôle réglementaire : fait prévaloir l’intérêt légal + prévention risques


- Formation (jusqu’aux diplômes)
- Information
- Promotion

Collectivités : Communes, Départements, Régions + EPCI

- Équipement et personnels associés (lié aussi aux échelons scolaires) : élémentaire / collège / lycées
 Financé par un tour de table en part équilibrées en fonction du besoin
- Département : en charge du développement des sports de nature avec la CDESI / PDESI
 Restriction et mise en place de jauge pour les endroits touristiques par exemple
- Ambiguïtés / prestige et attractivité
- Fonctionnement : subventions

Le mouvement sportif :

- CNOSF
- Fédérations
- Clubs affiliés

Exercice :

Agir = mobiliser (faire faire) et structurer (règles du jeu, manières de faire)

5 acteurs publiques :

- État (Drajes / DDAJES)


- Ministère des sports
- Communes et EPCI
- Départements / régions

5 acteurs privés investie de puissance publique :

- CDOS, CROS
- CNOSF et fédé
- Clubs
- Comités départementaux
- Ligues régionales

Classement de ces acteurs :

Capacités des acteurs des FP Capacité de structuration = À édicter les règles du jeu
sportives Forte Faible

Capacité de Forte Bloc communal (EPCI / Clubs


mobilisation = communes)
proximité avec Comités départementaux
les usagers Départements / Régions

Ligues régionales

Faible Ministère J&S CDOS-CROS

CNOSF - Fédérations DRJS-DDJS

Chapitre 2 - Introduction – Les élus

A. Un sujet éminemment politique, un contact avec la société civile

B. Façon de gouverner, manières de faire

C. Phases dans la municipalisation du sport depuis 1965

D. Symbolisations : la fabrique des identités locales

A. Un sujet éminemment politique, un contact avec la société civile

Place du sport dans les dépenses communales (voir schéma dans diapo de la BPCE)

Communes  Sport 2ème place donc acteur majeur

EPCI  Sport 4ème place donc tjrs important

Dept / région  15ème place  pas d’importance accordée

Voir diapo BPCE (15 et 16)


1. L’élu au sport : un élu de poids

a. Le sport, un poste politique important au niveau du bloc communal :

 Bloc communal = EPCI + commune


o Part du budget (importance en euros du « portefeuille », part du budget global)

b. Le sport, acteur clé de la politique d’investissement

o Le bâti, marqueur symbolique de la politique locales

2. Un sport très « politique », un lien privilégié avec la « société civile »

a. Proximité relative avec le terrain :

o Les clubs (présidents) : la société civile organisée / représentée


o Possibilité d’accéder à des populations (si on souhaite rendre visite)

b. Poste politique symboliquement intéressant :

o Le sport au croisement de plusieurs secteurs des politiques publiques (santé, éducation, sport)
o Consensuel en apparence (« apolitique »)  Sujet en réalité très politique  car sujet à débat
o Rassembleur : passions partisanes génératrices de sentiments d’appartenance

 Le sport, un sujet qui suscite un vif intérêt

3. Forte valorisation du lien avec le tissu associatif

- Modèle non lucratif d’accès à tous et partout (surtout en zone rurale)


- L’élu au sport se voit comme 1er interlocuteur des associations (avant les usagers)
- L’association comme fer de lance de la politique municipale
o 1er post budgétaire en fonction = les subventions
o Les asso sont les destinataires « naturels » d’aide de toute nature : elles sont « la réalité
sportive du territoire »

4. Des symbolisations du territoire très présentes

Un élu en prise avec des symbolisations territoriales

Les APS sont :

- Territorialisées : produites dans et par des territoires précis


- Territorialisantes : qui produisent des identifications aux territoires

Exemples

- L’équipe de quartier / de copains / Le quartier – les amis


- Le club emblématique de la ville / La ville  Paris : PSG
- L’équipe nationale / La nation  L’équipe de France de foot  Frace
- L’équipe dont le style « fait référence » (esthétique) / indentification purement esthétique 
Groupama FDJ cyclisme  La passion à l’état pure
5. Des relations qui prennent des formes très différentes : typologie, 2 variables :

- Alignement – cohérence des objectifs entre l’association sportive et la collectivité


- Dépendance ou autonomie des clubs : examen des ressources des clubs (% aides publiques dans le
budget)

Typologie des rapports clubs- Cohérence des objectifs entre l’AS et la coll
collectivités (Bayeux et Dupuis,
1989)

Forte Faible

Forte L’AS, bras séculier de la coll  La collectivité, vache à lait de


Prestation de service l’AS  un guichet…
Niveau de
publicisation
(% aides public
dans le budget) Le club partenaire 
Nombreuses adhésions,
Faible événements juteux (80 L de Le club indépendant (Bayeux :
bière) donc aides publics = qu’un « libre », autonome)
petit morceau du budget

Provenance du Budget des AS :

- Buvettes / sponsoring  ressources propres

- Adhésions  ressources propres

- Subventions  de la collectivité

B. Façon de gouverner, manières de faire

1. Jeux d’acteurs : rapport de force et rivalités

Construction et entretien d’équipements sportifs municipaux + clubs fonctionnant comme relais du pouvoir
et du prestige municipal = Marque de dynamisme municipal contribuant à la valorisation du territoire
communal
Rapports de force et rivalités

Concurrences :

- Des municipalités entre elles  ex : Rouen / Quevilly


- Des AS entre elles à échelle locale (subventions) et par discipline sportive (haut niveau) 
concurrence pour avoir une salle (dojo) à disposition entre deux quartiers
- Des entreprises prestataires de services sportifs (zone de chalandise)  concurrences entre les zones
de recrutements de clients

Lieux privilégiés de confrontation locales (W. GASPARINI, 2000) :

o À la commission municipale des sports

o Aux réunions d’attribution des marchés de construction des équipements sportifs

o Assemblées générales de l’office municipale des sports

2. Construire et mettre en œuvre une politique

Deux questions distinctes, que l’on peut croiser pour distinguer 4 politiques municipales types

a. Comment sont prises les décisions / orientations des politiques sportives ?

1. Les élus locaux avec les services de l’état ? (Primat du politique)


2. Les élus locaux avec les associations ? (Modèle participatif)

b. Quels sont les moyens mobilisés pour mettre en œuvre ?

1. Personnels municipaux
2. Savoirs – faire associatifs

Échelle de construction / négociation du projet politique

Les configurations locales


Municipalité - asso Municipalité - État

Modèle « de l’animation
Municipaux : Modèle classique : ajusté / municipale » mais utilisation de
régie directe concerté mais technicien personnel « etaps » en ETP au
Mise en œuvre sein des asso clubs
par des agents Rennes – centre gauche
Mérignac – gauche radicale -
internalisation

Modèle « socialisme Modèle « de la prestation »


Associatifs : autogestionnaire » associative (externalisation)
Délégation responsabilisant
Bordeaux – Gaullisme
Grenoble – ecolo – gauche
Modèle classique / animation :

Modèles plus engageant pour les élus car ils vont « internaliser la GRH » et vont donc être délaisser au profit
des logiques « d’externalisation » (socialisme et prestation).

3. Rationalisation des politiques sportives municipales (depuis 1965)

Les mairies sont là pour aider les clubs, les municipalités soutiennent et subventionnent. Cependant, l’argent
public n’est vraiment en partie dédiée à financer le sport.

 Augmentation des subventions dans les années 1980.  Médiatisation du football… les budgets
s’envolent… Les municipalités mettent de l’argent et avec la décentralisation, les départements, régions
aussi.

Points importants sur l’engagement des finances des municipalités envers le sport pro et associatif :

1. Les politiques sportives municipales  Elles tjrs été là, tjrs soutenu les clubs sportifs

2. Mais on assiste à un désengagement relatif  plafonnée  Par le législateur (le gouvernement)

3. On constate une dualisation du système sportif pro :

- Foot & rugby Ligue 1 part de finances publiques faible

- Basket & handball & rugby ligue 2  moins le sport est exposé médiatiquement  plus la part du
montant des finances publiques est important  Professionnalisation des clubs inachevés car encore
dépendant des finances publiques.

4. Les relations des collectivités et clubs pro se sont rationnalisées, plus argumentées, plus définies et
précis avec des indicateurs, des mesures de performance pour qu’il y est des contreparties. Pour
qu’ensuite on puisse avoir des échanges de flux de trésorerie.

Étude de la politique sportive tournée vers la pratique des usagers

Haaschar Noé, 2004, Loisir et société, L’évolution des politiques sportives municipales en France

Sociologie des organisations (analyse stratégique) et du champ (conflits sport/politique et autonomie


relative) :

- Le sport local comme enjeu et composante du politique


- Une politique sportive ; résultat des jeux et stratégies des acteurs pour la définition du sport légitime
- Dans les conjonctures locales et nationales situées

Définition Champ :

Marché régulé entre des acteurs

Rapport de force et de sens qui organise les rencontres des offres et des demandes

Champ / marché : marché  rencontres / champ  conditions de la rencontre

 Combat pour le sport légitime


Problématique

- Deux processus :

o Rationalisation : vers un management du sport local


o Ajustement aux « identités » locales : identification et différenciation territoriales

 Les politiques sportives sont le reflet du profil des habitant d’une commune / collectivité

1936  Léo Lagrange  Front populaire  Apparition d’un sport politique


1965  Plan massif d’urbanisation  Le sport revient au cœur des priorités (JO Rome 0
médailles)

A. 1965-1977 : le sport mis à l’agenda politique et instrument de régulation sociale

- Urbanisation intensive  Reconstruction massive d’après-guerre


- Forger une nouvelle « identité locale » : enjeux externes (aménageur) et internes (nouvelle
population)  Concilier les envies et besoins entre les différentes populations
- Complicité objective entre élus et associations sportives : création d’un club omnisports
« municipal »  Sans tenir compte des affectes
- Structuration des politiques sportives à partir de critères politiques

Pour reprendre les bases de l’histoire du sport, des loisirs amenant aux politiques sportives :
 Des loisirs et des jeunes, Augustin Hayon = Cours L2 « Sociologie des loisirs »

B. 1965-1977 : les « produits » :

- Équipements standardisés (LPESSE) : plateaux EPS, terrains grands jeux, gymnases…

 Négocie des plan standards  Économie sur les couts d’architecture, de matières
premières

- Un modèle unique de relations : le club « omnisports » contrôlé par un élu / président « association
mère »

- Aides « association mère » et associations intégrant club omnisports

C. 1977-1983 : les « produits »

- Ralentissement construction équipements et refus de l’exclusivité / co-financement

 La collectivité ne paye plus tout / co-financement avec départements / régions

- Croissances subventions mais fixation de « règles » d’attribution

 Mise en place de conditions d’attribution de subventions…

- Structures de concertation / régulation : office, commission ou service municipal des sports

 Création d’un service municipal pour s’occuper de tous les sujets attenants aux sports
D. 1983-1995 : automatisation politique / sport

- Restructuration urbaine, décentralisation et montée du gouvernement local

- Stagnation associations sportives et développement pratiques de loisirs et auto-organisées

- Structuration des politiques sportives à partir de critères de « développement local » et d’adaptation à


la demande scolaire

 Adaptation au contexte local

1983-1995 : les « produits »

- Équipements sportifs intégrés / politiques de (ré) aménagement espace urbain

- Renforcement service municipal des sports ou délégation de gestion / objectifs fixés

- Aides sous conditions : critères d’attribution et formalisation des demandes / « efficacité » des
associations à répondre aux objectifs municipaux

Conclusion : Un processus, une trajectoire historique

De équipements sportifs standardisés et fédéraux  intégrés « personnalisés » et attentifs à la


demande sociale

D’animation sportive pilotée par club omnisports  intégrée ou déléguée

De relations implicites et « clientélistes » aux associations  relations contractuelles explicites

De aides reconduites automatiquement  critères d’attribution / objectifs de la politique sportive et


de « l’efficacité » des associations

4. Représentation, symbolisations : la fabrique des « identités sociales » (réflexions,


réfractions, identifications)

4 portraits : le sport comme instrument d’identification et de gouvernance territoriales

Ajustements / fabrique : Homogénéisation et différenciation des territoires

o Histoire des villages et type d’urbanisation, structure sociale des populations et leurs gouts
sportifs, type d’associations sportives (fédérales ou loisirs)

o Choix de politique sportives et actions mises en œuvre

A. Cité moderne, « dynamique et battante », une politique sportive « offensive » et


« ambitieuse » : sport de haut niveau et intégration sociale

o Urbanisation intensive
o Logements collectifs et locatifs de 70 % logements sociaux
o « Abandon » du vieux village
o Croissance démographique brutale
o Composition sociale : employés, ouvriers et fort taux de population émigrée
o Restructuration urbaine « lourde »
o Associations « fédérales » dominent l’offre de pratiques
o Équipements : pratiques compétitives et excellence technologique
o Service municipal omniprésent
o Soutien et médiatisation champions locaux et clubs haut niveau
 Fédérer les habitants de cette ville  esprit chauvin
o Événements sportifs d’envergure nationale voire internationales
o Sport / insertion dans les quartiers

 Une politique sportive de haut niveau à visée intégrale et médiatique

B. Pour une ville « ouverte, convivial et solidaire » : sport loisir et lien social

- Urbanisation progressive : logements individuels, propriétaires


- Valorisation du vieux village et conservation des espaces naturels
- Croissance démographique progressive
- Composition sociale : classes moyennes supérieures
- Aménagement urbain : qualité et préservation du centre de vie  urbanisation progressive
- Associations tournées vers les loisirs qui dominent l’offre  Recherche de la perf en compet pas
prio
- Équipements sportifs : intégrés espaces urbains et naturels, aménagement APPN ou itinérance, accès
libre
- Commission extra-municipale des sports et consultation des associations
- Soutiens : APS éducatives « douces », familiales, liens sociaux, loisirs, festives…

 Une politique sportive comme instrument d’alimentation de la cité, de qualité de vie et de


développement de liens sociaux.

C. Pour une commune « familiale et paisible » une politique sportive discrète

Urbanisation partielle : centre ancien et pavillonnaire « coquet » / logements sociaux et collectifs à la


périphérie
Composition sociale : classes moyennes et classes populaires
Croissance démographique faible
Aménagement urbain : préserver le vieux centre contre sa « tranquillité », ses « racines historiques »
Deux clubs sportifs, le « laïque » et le « catholique » : duopole de l’offre sportive
Équipements sportifs classiques au centre (piscine municipal 25m) et city stades en périphérie
Délégation clubs omnisports et intégration obligatoire des nouvelles associations
Soutien exclusif aux clubs omnisports
Pas de service municipal des sports

 Une politique sportive « libérale » et de maintien de l’offre existante traditionnelle

D. Pour un village « préservé et privilégié » sports distinctifs et sociabilités sélectives

Refus urbanisation / protection des espaces agricoles


Maisons individuelles, aucun logement collectif ou locatif
Composition sociale : cadres supérieurs, chefs d’entreprise, professions libérales
Faible croissance démo
Aménagement présenté comme « le poumon vert de la vallée » 
Offre sportive : équitation, tennis, espaces grands jeux
Équipements sportifs : co-financement clubs « privatisation » et conservatoire. Espaces naturels
Clubs et « numérus clausus », un « entre soi » distinctif pour les habitants
Pas de service municipal des sports
Soutien exclusif aux clubs de la commune et pour les habitants

 Une politique sportive « protectionniste » et des relations de proximité élus-présidents de clubs

o Ex : Bois-Guillaume, Isneauville, Sainte-adresse (havre)

Conclusion

Homogénéisation et différenciation des territoires

La conclusion d’une politique sportive : à la croisée des facteurs

- Liés à la pop

o Socio-éco (composition sociale de la population)


o Socio-culturels (habitus, ethos… goûts/esthétiques, visions/projections)

- Liés à l’économie locale

o Facteurs économiques (tissu économique local et situations budgétaires des communes)

- Liés aux personnalités politiques et aux rapports de force politiques locaux

o Projets politiques (les élus locaux)

Combinaison de deux processus dans la structuration progressive des politiques sportives

1. Homogénéisation : instruments d’action publique permettant aux élus de s’assurer du contrôle du


sport local (via principes de management / rationalisation de l’offre publique) et de rendre visible
leurs actions

2. Différenciation : volonté politique de territorialiser leur politique sportive / souci d’adaptation aux
« besoins » et de renforcer leur légitimité politique d’élu local

-------------------------------------------------------------------------------------------------

L’État providence ne doit pas faire oublier la municipalité providence

- Des expérimentations locales parfois antérieures (années 20-30)

- Des réalisations qui se généralisent pendant les 30 glorieuses (impulsées par l’État, saisies ou pas
localement)
Niveau d’intervention :
Formes d’État-Providence = État qui se souci de
toute la population  aide à s’émanciper, prendre Niveau de levée des impôts pour les transferts
sa liberté pour les jeunes sociaux

Espiring andersen 1990 Faible Fort

Égalité
Existence théorique, non Modèle Conservateur-
Sens de l’intervention : Niveau identique pour observé empiriquement corporatiste
tous
Principe de (France, Allemagne,
redistribution (ou Italie…)
justice) mobilisé

Équité = donne plus à


ceux qui ont le moins Modèle libéral Modèle Social-
Démocrate
Niveau soumis à (GB, USA, Irlande…)
condition de ressources (Danemark, Pays-Bas,
(critères sociales) Suède)

On devrait réfléchir en termes de municipalité providence pour agir à l’échelle local au lieu de partir
de la vision de l’État (providence).

Chapitre 3. Des politiques sportives territorialisées et territorialisantes

1. L’État « animateur » piloté par ses instruments : les dispositifs territorialisés QPV (Quartier
prioritaire dans la politique de la ville)

Le « retour au local »

1. Retour au « local » avant même les lois de décentralisation

a. Critique de la centralisation normalisatrice / standardisation


b. La décision au plus près du terrain : « décoloniser la province »

2. Paradoxes nombreux, étonnant retour au local sur fond :

a. D’universalisation des valeurs de la jeunesse, et du rôle du sport


b. De refus de la jeunesse de se voir circonscrite dans des réseaux spécifiques : les modes de
socialisation ont changé

3. Les publics ciblés (car « principales victimes de la crise économique ») :

a. Des projets d’animation aux dispositions d’insertion


b. De l’intervention militante à l’action des travailleurs sociaux
c. Du projet éducatif global à l’essai de recomposition de micro-réseaux locaux censés « retisser du lien
social » partout où la montée du chômage multiplie les situations d’anomie.

2. Émergence des dispositifs territorialisés

2 questions, 2 défis lancés aux pouvoirs publics

- La gestion de la paix sociale dans les banlieus difficiles


- La montée du chômage des jeunes (pas chez tous les jeunes, dans certains quartier etc…)

Imposant d’appréhender autrement la question des jeunes  mise en place d’une série de dispositifs

Des mesures spécifiques aux dispositions territorialisés

 Diagnostic : distribution hétérogène des effets de la crise : concentration forte et dépendante de 3


variables :

- Age : taux de chômage supérieur chez les jeunes


- PCS (professions et cat socio-pro) des parents  PCS faible alors enfants exposés et vice-versa
- Localisation : secteur géographiques  secteurs urbains populaires  Chômage plus élevé

Raccourcis et amalgames :

- Espaces assimilés « aux banlieues » etc…

Conséquence :

1. La question des jeunes devient centrale sur la scène politique : elle est « mise sur agenda » :
l’insertion pro et sociale des jeunes devient un problème en soi.

2. qui s’intègre lui-même très vite dans la question globale de l’insertion, alors que la crise multiple les
exclus, et que cette exclusion devient plus visible.

L’âge des dispositifs : La question des jeunes et de l’insertion/exclusion devient

1. Centrale, urgente, importante

a. Mise sur agenda  priorité politique


b. Urgence à partir de 1981  violence

2. Éclatée dans sa gestion

a. Des acteurs qui interviennent


b. Des centres de décision et d’intervention
c. Des acteurs à partir desquels elle se trouve prise en charge : éclatement entre urbanisme, éducation,
prévention, affaires sociales, travail, justice, loisirs…

3. Interministérielle

a. « Jeunesse & Sports » tjrs présent mais de moins en moins à l’initiative


b. Nouveaux porteurs : « affaires sociales », « l’emploi », « la formation pro » ou le ministère « de la
ville »

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