Les Mystères de Paris Commentaires Et Résumé 2

LES MYSTÈRES DE PARIS
Eugène Sue
Le 19 juin 1842, parait dans le « Journal des Débats », le premier

épisode d’un feuilleton des plus envoûtant ! et qui dominera le
quotidien de tout un chacun jusqu’au 15 octobre 1843 !
L’actualité, c’est ce qui peut bien se passer dans les Mystères ! car il
s’agit bien entendu des Mystères de Paris !
Ses personnages deviennent des légendes, on peut les croiser aux
coins des rues peu sûres de Paris,,,
Le début de la grande aventure est un concours de circonstance ; à
cette époque, ce sont les feuilletons font vendre les journaux ; un peu
plus tard en 1844 ce sera « Les trois mousquetaires » d’Alexandre
Dumas, et, pour les Mystères, c’est un éditeur qui, inspiré par le
succès d’un roman anglais sur les bas-fonds de Londres, rêve
d’accomplir la même prouesse avec Paris comme décor…Il
commande donc à Eugène Sue un feuilleton dont l’action se
déroulerait dans les rues de la capitale française à l’exemple du
roman anglais…Eugène Sue est alors un jeune dandy qui n’a aucune
idée précise sur le cœur de Paris ; il va s’y plonger pour écrire son
chef d’œuvre, un des plus grands classiques français.
Tout d’abord ses écrits ne reflètent pas vraiment la société qu’il veut
dépeindre ; son argot n’est pas l’argot de Paris… mais très vite il
frappe juste et la réalité semble s’adapter à la fiction de l’écrivain.
C’est avec une certaine naïveté emprunte de sévérité, avec une
surprenante justesse qu’Eugène Sue, le jeune dandy, nous expose
des idées quelque peu révolutionnaires pour réformer la société
d’alors. L’état des prisons n’échappe pas à l’œil critique de l’écrivain,
mais…au fait, aujourd’hui ses propos sont ils déplacés ? bien sûr le
traitement des prisonniers s’est nettement amélioré, pourtant il y a
encore beaucoup à faire ! Eugène Sue nous parle aussi de la peine de
mort ! A chaque critique, l’écrivain propose une solution. En est
exemple la ferme modèle, la ferme de Bouqueval, la banque des
pauvres…
Aider les nécessiteux, soulager la misère, punir les irrécupérables, et
pardonner aux faibles( vraiment ?)…Le fameux docteur Griffon ne
représenterait-il pas une certaine facette de la Science ? notre
Science actuelle ?
Mais Eugène Sue semble posséder d’autres qualités !
Est-ce un précurseur de l’anthropométrie ? En tout cas plusieurs de
ses descriptions en sont imprégnées… :
« Malgré son terrible surnom, les traits de cet homme expriment
plutôt une sorte d’audace brutale que la férocité ; quoique la partie
postérieure de son crâne, singulièrement développée, annonce la
prédominance des appétits meurtriers et charnels. »
Pénétrer dans l’univers d’Eugène Sue, c’est emprunter un labyrinthe
merveilleux, un vrai délice !
« Les maisons, couleur de boue, étaient percées de quelques rares
fenêtres aux châssis vermoulus et presque sans carreaux. De noires
d’infectes allées conduisaient à des escaliers plus noirs, plus infects
encore, et si perpendiculaires, que l’on pouvait à peine les gravir à
l’aide d’une corde à puits fixée aux murailles humides par des
crampons de fer….
….La nuit était profonde, l’eau tombait à torrents, de fortes rafales de
vent et de pluies fouettaient les murailles.
Dis heures sonnaient dans le lointain à l’horloge du palais de justice,
Des femmes embusquées sous des porches voûtés, obscurs, profonds
comme des cavernes, chantaient à demi voix quelques refrains
populaires. »
Et puis il y a ce langage, cet argot si pittoresque ! Dont voici quelques
exemples :
« du raisiné par terre - du sang répandu,
sous le pendu glacé - sous le réverbère
mon linge est lavé - je m’avoue vaincu »
L’écriture est théâtrale, évidemment il s’agit d’un feuilleton !
Je ne peux me résister de citer pour le plaisir, cette description de nos
adorables concierges !
« Alfred, qui ne quittait pas plus ce chapeau que sa femme ne quittait
sa perruque fantastique, se prélassait dans un vieil habit vert à
basques immenses, aux revers pour ainsi dire plombés de souillures
tant ils paraissaient ça et là d’un gris luisant. Malgré
Son chapeau tromblon et son habit vert, qui n’étaient pas sans un
certain cérémonial, M Pipelet n’avait pas déposé le modeste
emblème de son métier ; un tablier de cuir dessinait son triangle
fauve sur un long gilet diapré d’autant de couleurs que la
courtepointe arlequin de Mm Pipelet. »p225
Pour en arriver au cœur du sujet, il faut bien parler un peu de la
trame du roman ! :
En voici un résumé bien que je n’en raconte pas la fin pour ceux qui
n’auraient pas encore lu Les Mystères !
Fleur de Marie, la Goualeuse est la fille de Rodolphe, grand duc de
Gerolstein, Allemagne et de la comtesse Sarah Mac-Grégor intrigante
anglaise toujours accompagnée de son frère Tom. Cette dernière
dans sa jeunesse a manigancé pour épouser Rodolphe, alors très
jeune.. Ils eurent une fille que Sarah abandonna avec une rente en
viager aux soins du bon notaire Jacques Ferrand qui devait lui trouver
une famille…Celui-ci préféra faire passer l’enfant pour morte et
toucher la rente…c’est ainsi qu’il confia Fleur-de-marie à notre amie
la chouette…Rodolphe et Sarah croient l’enfant morte…
On pourrait dire qu’il s’agit des aventures de la Goualeuse…mais non,
il n’y a pas que Fleur-de-marie, il y a les mésaventures de ces deux
femmes volées par le notaire…
Il y a l’empoisonnement imminent du père de Madame d’Harville
par sa belle-mère Madame d’Orbigny. N’oublions pas le démoniaque
Polidori-Bradamenti.
Il y a les Martial : Martial le bon, fiancé de la Louve, compagne de
fleur de marie dans la prison… et puis les horribles Martial : frères et
mère… Le conte de Saint Remy et sa Maîtresse la duchesse de
Lucenay…
Louise Morel accusée d’infanticide alors qu’elle a été violée par
jacques Ferrand le terrible notaire
Et Germain le fil de Madame Georges et du maître d’école,un gentil et
honnête garçon qui est amoureux de la couturière Rigolette, l’amie de
Fleur de marie et voisine de Rodolphe…Et bien sûr il y a le
Chourineur, le bon Murph…Pique vinaigre le conteur, le squelette le
fantasmagorique assassin !, David le médecin noir, la dangereuse
Cécilia, son épouse… Et puis les truculents Pipelet !!!Alfred et son
chapeau, Stasie et sa perruque de travers ! Tortillard, l’enfant
dénaturé... n’oublions pas le maître d’école et la chouette, borgnesse
effrayante et démoniaque !!...
Que de portraits pittoresques et effrayants !!!
Quel tableau fantastique que les Mystères de Paris ! Je l’ai relu « 20
ans après » avec un immense plaisir….
Mais vous souvenez vous de la fin ? Pour ma part je le croyais ! Et,
inexplicablement je me souvenais d’une fin complètement
différente !! Quelle fut ma stupeur en constatant que si mes souvenirs
étaient fidèles aux Mystères, j’en avais complètement transformé la
conclusion !!!
attention
Spoiler
Spoiler
Spoiler
Ha ça ! je croyais que les mystères de Paris finissaient bien !!! Pourtant je l’avais déjà
lu !!
Bref fleur de marie, Amélie, vit un an ou deux avec son père en Allemagne dans tout le
luxe, dû à son rang, mais elle est malheureuse à cause de sa souillure passée dont on ne
sait pas exactement ce qu’elle est ??? Apparemment fleur de marie a été prostituée !!!??
En tout cas elle tombe amoureuse, dépérit, veut se faire religieuse et meurt le jour de
son entrée dans la vie monastique
Le chourineur meurt aussi… à peu près : j’ai chouriné, on me chourine, c’est juste !!
Sue est bien sévère avec ses héros ! Lui qui montrait une compréhension sociale si
juste !!! au dernier moment il fait preuve de dureté !!
L e comte de Saint Rémi meurt dans un duel

Germain vit avec Rigolette, à la campagne en compagnie de sa mère dans la ferme
Bougueval…mais il est prévu qu’ils vivent à Paris car Germain sera le directeur de la
banque des pauvres…
Les Pipelets seront de l’aventure
Cabrion le peintre part en Allemagne honorée une commande prestigieuse…
Le notaire meurt fou
Les Morel vivent en paix, enfin réunis
Le maître d’école se terre dans un asile, simulant la folie pour échapper aux êtres de son
espèce.
Les femmes Martial sont guillotinées
Martial, le bon vit avec la Louve et les enfants à Alger..
Le mauvais Martial court toujours en compagnie du squelette (j’espère ne pas les
rencontrer !!!)
Des deux femmes volées par le notaire, la mère succombe à sa maladie, la fille recouvre
sa fortune
Sarah meurt des suites du coup de poignard de la chouette, après avoir légitimé par un
mariage in extremis la naissance d’Amélie, le nouveau nom de fleur de Marie
La chouette meurt dépecée par le maître d’école..
Rodolphe épouse la marquise Clémence d’Harville

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