Finance - Wikipédia

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 18

Finance

étude de la manière dont les investisseurs allouent leur actifs

La finance renvoie à un domaine d'activité — celui du financement —, aujourd'hui mondialisé, qui consiste à fournir ou trouver l'argent ou les « produits
financiers » nécessaire à la réalisation d'une opération économique. La finance permet de faire transiter des capitaux des agents économiques
excédentaires (qui disposent d'une épargne à faire fructifier) aux agents économiques déficitaires, qui en ont besoin (pour se financer, croître, etc.).

Concept
La finance regroupe à la fois le système financier et les opérations financières qui ont lieu dans ce système. La finance a vocation à permettre
l'allocation et la réallocation de capitaux, en organisant la rencontre entre l'offre et la demande de capitaux. Le système financier permet ainsi de
placer des capitaux dans des investissements productifs, mais aussi de spéculer.

Le système financier comprend différents acteurs, qui sont autant d'agents économiques qui ont intérêt à accomplir des transactions financières. Les
États viennent y trouver des fonds pour investir ou financer leur déficit public ; les entreprises y émettent des obligations et des actions, etc. Les
intermédiaires financiers, comme les banques, jouent un rôle important pour faire entrer en contact les demandeurs et les offreurs. La finance
contemporaine a recours à des algorithmes et des intelligences artificielles.

La finance répond ainsi au besoin de financement des agents économiques. Ces derniers peuvent se financer de trois manières : ou bien par
l'autofinancement, via ses bénéfices antérieurs ou ses réserves financières disponibles ; par financement direct, via le marché financier (émission
d'actions ou d'obligations) ; ou par financement indirect ou intermédié, via le crédit bancaire. Les grandes entreprises sont celles qui ont le plus
recours au système financier pour leurs besoins de financement[1].

La recherche de financement obéit à deux types d'objectifs, suivant le volume initial de capital :

à niveau de capital restreint, on cherche à obtenir des capitaux


nécessaires et suffisants pour entreprendre, maintenir ou
développer une activité ;
à niveau de capital avéré, l'objectif est de trouver les
placements les plus pertinents en performance et en sécurité
en fonction de la valeur temps de l'argent.
Le secteur financier est divisé entre les marchés organisés (bourses), où s'échangent divers actifs financiers négociables et cotés, et les marchés de
gré à gré.

Selon Dembinski[2], la finance est un sous-système économique qui remplit trois fonctions spécifiques :

tout d’abord, garantir la circulation des transactions financières ;


ensuite, réunir l’épargne et la mettre au service de projets
d’investissement ;
enfin, évaluer le risque, lui attribuer une valeur et faire en sorte
qu’il soit rentable.
La finance de l'ombre (ou finance grise, parallèle ou shadow finance) est une forme opaque du capitalisme bancaire financiarisé[3],[4].

Schéma synoptique des pans de la finance.

Histoire
Le mot « finance » vient du latin finis signifiant « le terme ». En français du xiiie siècle, le verbe finer veut d'abord dire « finir une transaction et donc
payer ». Le mot évolue ensuite pour désigner des « ressources financières » et à partir du xvie siècle des « affaires d'argent »[5].

Cependant, se produit le développement des bourses de valeurs : cette éclosion a été accélérée par la croissance de places financières et
commerciales en Europe avant le développement du commerce maritime international : des flux sensibles se mettent en place très tôt entre des
places d'argent comme Venise et Gênes, mais aussi Anvers, Troyes et Londres, Brême et Augsbourg, etc.

Même si de nombreux livres lui sont consacrés entre le milieu du xviiie siècle[6], et le début du xixe siècle, au moment de l'éclosion de l'École
classique, c'est seulement à partir de 1958 que la finance est devenue une sous-discipline de l'économie, en lui empruntant ses raisonnements
formalisés et ses mécanismes d'optimisation. Auparavant, la gestion financière consistait essentiellement en un recueil de pratiques qui n'étaient pas
nécessairement encadrées ou réglementées par des institutions légales.

La finance est largement devenue de nos jours un négoce, partiellement spéculatif et automatisé, d'instruments et de transfert des anticipations de
revenus et de risques, dont les prix peuvent être négociés sur des marchés ou auprès d'institutions. Les risques peuvent être ainsi transférés à ceux
disposés à les prendre (contre des revenus espérés), et les intermédiaires financiers peuvent pratiquer une compensation des risques inverses (par
exemple, le risque de change d'un importateur est inverse de celui d'un exportateur, le risque de taux d'un prêteur est inverse de celui d'un
emprunteur…), la diversification des risques, etc.

Parties prenantes

Particuliers
Les particuliers peuvent avoir accès aux marchés financiers directement ou indirectement. Ils peuvent chercher à y faire fructifier leurs placements et
emprunts.
Sociétés non financières
Les entreprises peuvent avoir accès aux marchés financiers afin d'obtenir des capitaux et gérer leur trésorerie.

État et collectivités publiques


L'État et les collectivités publiques peuvent avoir recours aux marchés financiers pour assurer l'équilibre entre leurs dépenses et leurs recettes et
financer leurs projets d'infrastructure ou d'équipement.

Institutions de placement
Les institutions financières de placement agissent sur les marchés financiers pour placer leurs capitaux. Ces entités sont souvent des gestionnaires
d'actifs. Ils interviennent pour leur besoin propre sur les marchés financiers comme pour faire fructifier les actifs prêtés par leurs clients. Les
conseillers financiers sont des acteurs affiliés à des institutions de placements qui conseillent des personnes fortunées.

On compte parmi les institutions de placements les caisses de retraites, les fonds de placement, et institutions uniques ; les compagnies
d'assurances, aussi, qui doivent préserver la valeur des réserves ou provisions venant en garantie des risques qu'elles assurent.

Intermédiaires financiers
Les intermédiaires financiers sont des entreprises financières dont la vocation est de mettre en contact l'offre et la demande de produits financiers.
Les banques jouent un rôle d'intermédiation financière. Aussi, elles recyclent sur les marchés les dépôts et l'épargne afin de les faire fructifier[7].

Ces intermédiaires financiers se distinguent par la nature des services qu'ils rendent à leur clientèle et des produits qu'ils sont à même de négocier.

Agences de notation

Article détaillé : Agence de notation financière.


Une classe particulière d'organismes financiers est constituée par les instances de régulations nationales et internationales ainsi que par les agences
de notation. Les marchés financiers sont en effet marqués par des épisodes de croissance exubérante et de dépression sévère qui posent le
problème toujours renouvelé de leur régulation.

Banques centrales

Article détaillé : Banque centrale.


Les banques centrales sont des acteurs financiers publics qui agissent sur les marchés financiers en menant leur politique monétaire[7].
Typologie

Types de finance

Salle de marché du NYSE avant


l’introduction des écrans et de la cotation
électronique

La finance se subdivise traditionnellement en plusieurs périmètres d'activité définis par la clientèle servie :

la finance publique recouvre le financement des actions et du


budget de l'État, des collectivités publiques et des organismes
sociaux ;
la finance privée concerne la gestion de patrimoine et des
revenus personnels, préparation de la retraite ;
la finance d'entreprise accompagne la gestion financière des
entreprises, en matière d'exploitation (trésorerie de court terme)
ou d'investissement (moyen et long terme).

Types de marchés
La finance de marché désigne les mécanismes par lesquels il est possible de faire appel aux marchés pour se financer directement, opérer des
placements, se couvrir, ou d'utiliser des instruments financiers complexes, comme les options. Les marchés financiers sont devenus depuis les
années 1980 l'un des principaux circuits de financement de l'économie, en complément des banques. Aux États-Unis, le recours aux marchés est plus
répandu qu'en Europe continentale. Ils comprennent :

les marchés d'actions, qui sont les plus connus du grand public,
mais pas les plus actifs ;
les marchés de taux d'intérêt qui, par leurs cotations en continu,
constituent de très loin le plus grand marché de la planète et se
subdivisent en :
le marché monétaire pour le court terme,
le marché obligataire pour le moyen-long terme ;
le Marché des changes ou Forex ;
il existe par ailleurs de nombreux marchés de matières
premières et de produits de base (pétrole, blé, etc.) qui peuvent
donner lieu à des interventions motivées par des ressorts
financiers alors qu'en principe leurs transactions sont réputées
contribuer à l'établissement des prix des produits dits « de
base ».

Types de disciplines et méthodes

Mathématiques financières : ensemble d'outils de calcul pour la


modélisation et l'aide à la décision utilisés dans les différentes
branches de la finance, notamment les calculs sur les taux
d'intérêt et les instruments financiers.
Choix d'investissement : critères et méthodes pour sélectionner
des investissements en fonction de leur rentabilité
prévisionnelle ou de leur création de valeur.
Évaluation financière : estimation de la valeur des actifs, que
ceux-ci soient financiers (actions, obligations, options, voir actif
financier), ou des entreprises (voir évaluation d'entreprise) ou
encore des biens immobiliers.
Politique financière : choix des financements des sociétés, dans
le but d'optimiser leur Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC).
La répartition entre le financement par Capitaux propres et par
dettes, la politique de dividende sont des questions centrales de
la politique financière.
Théorie moderne du portefeuille : optimisation de la répartition
des actifs par diversification. Initialement développée pour les
marchés financiers, cette discipline sert également au champ
de la finance d'entreprise. Plus généralement, on parle de
gestion des risques.
Finance comportementale : identification des facteurs
psychologiques individuels et collectifs intervenant dans les
décisions financières et leurs effets sur la formation des prix et
sur les rendements financiers.
La politique monétaire et finance publique internationale servent des objectifs macroéconomiques. Par exemple, la politique monétaire est menée
par les banques centrales, avec des interactions avec les organismes officiels internationaux (FMI, Banque mondiale, Banque des règlements
internationaux, BEI, BERD, etc.).

Enjeux et finalités de la finance

Finance et croissance
La question du lien entre finance et croissance économique fait l'objet de recherches académiques. Joseph Schumpeter soutient en 1911 que la
finance joue un rôle essentiel dans l'économie en ce qu'elle permet d'allouer des capitaux oisifs à des projets entrepreneuriaux porteurs de
croissance[8]. Un travail précurseur de Raymond W. Goldsmith en 1969 confirme l'intuition schumpétérienne et trouve un lien positif entre finance et
croissance sur un échantillon de 36 pays dont les données vont de 1860 à 1963[9]. Des résultats similaires sont trouvés au XXème siècle[10].

Certains chercheurs toutefois soulignent que si la finance apporte des bienfaits à une économie en lissant les risques et en améliorant l'allocation de
l'épargne, son développement conduit à une hausse de la volatilité et la fréquence des crises. Aussi, les entrées massives de capitaux permises par
les systèmes financiers ouverts aggravent les situations de crise[11].

Innovation et investissements
Comme l'écrit la Banque centrale européenne en 2018, la finance a généralement un effet positif sur une économie car elle facilite les échanges de
capitaux et permet de canaliser l'épargne. Un marché financier profond assure la diversification des actifs des sociétés financières, et assure un
meilleur suivi des investissements[1].
Réduction des frictions
Greenwood et al. montrent en 2010 que la finance permet de réduire les frictions et optimise l'efficience de la mobilité de l'épargne. Elle l'oriente vers
les secteurs productifs[1]. De plus, Aghion et al. (2005) soutiennent qu'un système financier efficace réduit les coûts d'agence[1].

Mésallocation de capitaux
En 2018, Chakraborty et al. montrent que la croissance du secteur financier peut être liée au développement de la finance basée sur les prêts
hypothécaires, qui ont un potentiel de croissance faible[1].

Finance et mondialisation
Compte tenu de l'extension de la convertibilité des monnaies et de la mondialisation des échanges, la finance est désormais internationale.
L'apparition de produits financiers internationaux complexes et d'opérateurs non régulés agissant à partir des paradis fiscaux a largement été
associée au développement de la crise des marchés financiers qui paralyse actuellement l'économie mondiale, posant la question de la mise en
œuvre de régulations mondiales renforcées.

Le système financier est international : il est présent dans chaque pays, avec des flux circulant de l'un à l'autre avec toutefois certaines restrictions
locales.

Il rassemble un ensemble d'acteurs, reliés entre eux par un réseau de communication, formant une série de marchés financiers spécialisés visant
chacun à équilibrer l'offre et la demande dans un actif financier particulier. Cet équilibre est obtenu par la confrontation des ordres entre les divers
acteurs détenteurs de moyens monétaires ou financiers et notamment :

Au niveau des institutions financières, le système comprend entre autres les banques supra-nationales (par exemple la Banque Centrale Européenne,
la Banque des règlements internationaux), les Banques Centrales nationales, les banques commerciales, les sociétés financières, les caisses de
retraites, la sécurité sociale et les caisses de prévoyance, les compagnies d'assurances, le Trésor public, les marchés financiers.

La superposition des différents marchés financiers (actions, taux d'intérêt, devises et matières premières) et son extension à tous les pays, forment
ce qu'on appelle le système financier international.

Le système financier cherche à faciliter une bonne allocation des capitaux, favorable à l'essor économique. Ce rôle primordial explique la place
importante de la finance dans les pays développés, avec une part de 5 % à 10 % du PIB (Produit intérieur brut).

Financiarisation et bien commun


Selon l'Observatoire de la Finance[12], « la montée en puissance de pratiques, de techniques mais aussi de représentations et de valeurs inspirées par
la finance se traduit par un processus de “financiarisation”.

– Cette mutation a transformé l'économie et la société contemporaines en les organisant autour d'une nouvelle cohérence articulée sur l'efficacité
financière et sur une vision du temps linéaire spécifique à la finance.

– Cette cohérence s'approche avec la crise actuelle de son point de rupture, ce qui expliquerait l'atmosphère de “fin de règne” ressentie par
certains » ».

Selon Denis Dupré, spécialiste des risques financiers et écologiques[13], la démesure de notre système financier reflète une « Économie-Titanic »[14]
minée par la puissance exponentielle de l'économie nuisible. Les financiers, contrairement aux économistes parmi lesquels des opinions différentes
s'expriment, forment un corps soudé d'« experts » souvent complices par leur silence et inaction[15] sur la lutte contre les pratiques mafieuses, la
corruption et les paradis fiscaux[16]. La profession financière s'oppose aux réformes urgentes que sont notamment la mise au service des citoyens de
la BCE[17],[18], la séparation des banques, l’interdiction de la finance casino[19], la réforme des marchés boursiers[20]. Gaël Giraud propose de
considérer comme un bien commun la liquidité des actifs sur les marchés financiers et le crédit[21].
Rémunération de la finance
La finance est d'une certaine manière un service rendu. La question est ouverte - et largement débattue- quant à la rémunération de ce service.

Sur un plan « opérationnel », l'idée d'indemnité est censée rétribuer différents éléments :

l'aptitude à concilier les exigences des offreurs et des


demandeurs de capitaux ;
l'aptitude à décider et opérer des placements ou capitaux afin
d'en obtenir la valeur financière la plus grande, pour un niveau
de risque approprié.
Dans une perspective plus large, il convient de trouver des outils d'optimisation des flux financiers capables de prendre en compte la complexité et la
variété des situations : biais de la finance comportementale, prise en compte des intérêts divergents des parties prenantes, rationalité limitée…

Une étude de Philippon et Reshef (2012) montre que la finance peut drainer du capital humain de l'économie réelle du fait des salaires élevés
proposés dans le secteur financier. Ces salaires élevés reflètent l'exploitation de rentes informationnelles fortes. Or, cela réduit l'innovation et la
croissance dans l'économie réelle[1].

Quelle place dans l'économie ?


Le débat sur la place de la finance dans l'économie se ranime au gré des crises financières. En France, il a été relancé par la première vague de
libéralisation des marchés :

Le Monde Affaires du 28 février 1987 titre ainsi : « L'industrie


malade de la finance, une déclinaison du mythe » de l'économiste
libéral Bertrand Jacquillat[22] ;
Paul Dembiski, fondateur de l'Observatoire de la Finance, fait
paraître un ouvrage intitulé Marchés financiers, une vocation
trahie ?[23] ;

200 milliards de dollars par jour, du banquier Gérard


Worms[24],[25].
Le débat va s'amplifiant avec les polémiques soulevées par le krach boursier d'octobre 1987 et surtout par la crise des subprimes (2007-2008). Le
poids de l'Industrie financière à l'échelle de la planète est tel qu'il est potentiellement source de déséquilibres et de crises graves :
concernant son poids dans l'économie, l'économiste Thomas
Philippon a calculé que le secteur financier représente 8 % du
PIB en 2006, probablement au moins 2 % au-dessus de la taille
qu'il devrait avoir pour exercer sa tâche normale de financement
de l'économie[26] ;
concernant l'endettement non maîtrisé - sinon le sur-
endettement - de certains agents économiques (ménages,
collectivités locales, voire États réputés « souverains »…) dont la
charge financière fixe n'est plus compatible lorsqu'elle est
excessive avec des revenus sujets aux évolutions de la
conjoncture ;
concernant les rémunérations, l'économiste Thomas Philippon
(Université de New York et École d'économie de Paris) a calculé
vers 2008 que les salaires de la finance sont 40 % au-dessus de
« ce à quoi on pourrait s'attendre », soit l'écart le plus important
depuis 1929[27] ;
concernant l'emploi des diplômés, selon l'économiste Esther
Duflo (MIT, École d'économie de Paris), 15 % des diplômés de
Harvard de l'année 1990 travaillent dans la finance contre 5 %
en 1975[28]. Elle estime que « ce que la crise révèle de manière
brutale (et coûteuse) est que toute cette intelligence n'est pas
employée de manière particulièrement productive »[29].
Selon l'Afic, les entreprises soutenues par le capital-investissement représentent 1,5 million de salariés en France en 2006[30].

Selon Georges Pauget le secteur financier représente 1 million de personnes en France[31], dont 40 % pour le seul secteur bancaire[32]. Fin 2011, les
sociétés d'assurances avaient investi 925 milliards d'euros dans les entreprises, soit 54 % de leurs actifs[33].

Outre l'immobilier, les Français auraient 3 600 milliards d'euros de placements financiers dans leur patrimoine en 2011, dont 39 % sur des comptes
d'assurance-vie[34].
Poids de la finance
Selon Patrick Artus, « La finance sert à intermédier l’épargne entre les épargnants de base (ménages domestiques, éventuellement non-résidents) et
les emprunteurs (État, entreprises, ménages et non-résidents aussi). On s’attend à ce que la taille de la finance (en emplois, valeur ajoutée, profits)
évolue avec la taille de l’intermédiation de l’épargne qui est réalisée entre les prêteurs et les emprunteurs »[35]. Selon lui, l'augmentation importante de
la part de la finance dans le PIB (+50% aux États-Unis entre entre 1995 et 2011, +25% dans la zone euro entre 1999 et 2011) est cohérente avec la
croissance de l'intermédiation entre épargnants et emprunteurs sur la même période[36]. De même, l'augmentation de la profitabilité du secteur serait
corrélée à la hausse des risques sur les emprunteurs[36].

Une autre approche consiste à cumuler l'ensemble des encours de crédit ou d’obligations, la capitalisation boursière, les marchés de produits dérivés
et les marchés de change de monnaie : l'ensemble des sommes concernées atteint ainsi soixante fois le poids du PIB mondial[37]. Selon l'économiste
Raphaël Didier, ce « poids démesuré de la finance » serait le signe d'un décorrélation entre l'activité financière et l'économie dite réelle[37].

Notes et références

1. (en) Olivier de Bandt, Françoise Drumetz et Christian Pfister,


Preparing for the Next Financial Crisis, Taylor & Francis Group,
décembre 2020, 370 p. (ISBN 978-1-138-59470-8, lire en ligne (https://
books.google.com/books?id=yf_CzQEACAAJ) [archive])

2. Dembinski, Paul H. et Morais, Natasha (Coord.), Sortir du


dédale de la financiarisation : pour une finance au service du
Bien Commun, Observatoire de la Finance, novembre 2001. (htt
p://infotek.fph.ch/d/f/1943/1943_FRE.pdf?public=ENG&t=.pd
f) [archive]

3. Yamina Tadjeddine, « Le shadow banking : forme structurelle


du capitalisme bancaire financiarisé », Revue d'économie
financière, vol. 142, no 2,‎30 juin 2021, p. 49–61 (ISSN 0987-3368
(https://portal.issn.org/resource/issn/0987-3368) ,

DOI 10.3917/ecofi.142.0049 (https://dx.doi.org/10.3917/ecofi.142.0049) ,

lire en ligne (https://dx.doi.org/10.3917/ecofi.142.0049) [archive], consulté

le 4 octobre 2022)
4. Nijdam C (2011) Le Shadow Banking, Appendice Opaque du
Système Bancaire Regulé. Analyse Financiere, (41), 51

5. in Dictionnaire étymologique Larousse, 1971.


6. En France, Turgot fut l'un des premiers à penser le concept.
7. Adrien Lehman, Monnaies, culture et actualité monétaires : IEP,
Concours administratifs, Éditions Dunod, 22 septembre 2021,
352 p. (ISBN 978-2-10-083300-9, lire en ligne (https://books.google.com/b
ooks?id=UwpDEAAAQBAJ) [archive])

8. (en) Joseph Schumpeter, The theory of economic development :


an inquiry into profits, capital, credit, interest, and the business
cycle, New Brunswick/Londres, Transaction, 1983, 255 p.
(ISBN 0-87855-698-2 et 978-0-87855-698-4,

OCLC 8493721 (https://worldcat.org/fr/title/8493721) )

9. (en) Raymond William Goldsmith, Financial Structure and


Development, Yale University Press, 1969, 561 p.
(ISBN 978-0-300-01170-8, lire en ligne (https://books.google.fr/books?id=U

0wXMgEACAAJ) [archive])

10. Philippe Aghion, « Croissance et finance: », Revue de l'OFCE,


vol. 102, no 3,‎29 novembre 2007, p. 79–100 (ISSN 1265-9576 (http
s://portal.issn.org/resource/issn/1265-9576) ,

DOI 10.3917/reof.102.0079 (https://dx.doi.org/10.3917/reof.102.0079) ,

lire en ligne (https://www.cairn.info/revue-de-l-ofce-2007-3-page-79.htm?ref

=doi) [archive], consulté le 23 mars 2023)


11. (en) « Neoliberalism: Oversold? -- Finance & Development, June
2016 (https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/2016/06/o
stry.htm) [archive] », sur imf.org (consulté le 23 mars 2023)

12. Fondation de droit suisse domiciliée à Genève où elle jouit d'un


statut d'utilité publique ([1] (http://www.obsfin.ch) [archive]).

13. « Travaux et recherches » (https://sites.google.com/site/financ


eresponsable/denis-dupre) [archive].

14. Denis Dupré, « Une confiance arrogante, une visibilité réduite...


La mondialisation c'est un peu le Titanic. Et le tiers monde, la
troisième classe. L'économie Titanic a-t-elle assez de canots
de sauvetage? » (http://www.liberation.fr/tribune/0101259852-
une-confiance-arrogante-une-visibilite-reduite-la-mondialisation
-c-est-un-peu-le-titanic-et-le-tiers-monde-la-troisieme-classe-l-e
conomie-titanic-a-t-elle-assez-de-canots-de-sauvetag
e) [archive], Libération, 13 octobre 1998.

15. Denis Dupré, « Du sauvetage des banques au naufrage des


États : silence des financiers et hypocrisie de l'Europe. » (http
s://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/16/du-sauvetage-d
es-banques-au-naufrage-des-etats-silence-des-financiers-et-hy
pocrisie-de-l-europe_1733314_3232.html) [archive], Le Monde,
16 juillet 2012.
16. Denis Dupré, « Le sauvetage des banques chypriotes a épargné
les mafias, mais pas les contribuables » (https://www.lemond
e.fr/economie/article/2013/04/15/le-sauvetage-des-banques-
chypriotes-a-epargne-les-mafias-mais-pas-les-contribuables_3
159888_3234.html) [archive], Le Monde, 15 avril 2013.

17. Denis Dupré, « La création monétaire ne doit pas être un


crime contre les peuples, 17 février 2012 (https://www.letemp
s.ch/Page/Uuid/3a348854-58e7-11e1-b40a-d17757e84d1d/La
_cr%C3%A9ation_mon%C3%A9taire_ne_doit_pas_%C3%AAtre_
un_crime_contre_les_peuples#.UHVfIFEQbIU) [archive] », sur
letemps.ch.

18. Denis Dupré, « Sauver l’Europe avec la BCE dans le cadre des
traités existants » (http://www.cerag.org/IMG/jpg/Le_TEMPS_
121003.jpg) [archive], Le Temps de Genève, 3 octobre 2012.

19. Denis Dupré, Marc Chesney et Paul Jorion, « La finance Casino


risque de détruire nos sociétés » (http://www.cerag.org/IMG/jp
g/Le_temps_120926_Finance_Casino_16_.jpg) [archive], Le
Temps de Genève, 26 septembre 2012.

20. Marc Chesney, Denis Dupré et Olivier Taramasco, « Arrêtons la


cotation en temps continu sur les marchés financiers » (http
s://www.lemonde.fr/idees/article/2012/11/26/arretons-la-cota
tion-en-temps-continu-sur-les-marches_1796084_3232.htm
l) [archive], Le Monde.fr, 27 novembre 2012.
21. Gaël Giraud, L'illusion financière, Ivry-sur-Seine, éditions de
l'Atelier, 2012, 168 p. (ISBN 978-2-7082-4258-6).

22. Bertrand Jacquillat Lettre d'Information de l'AFFI no 29, avril


1987

23. Edit FIPH, fondation pour le progrès de l'homme


24. in la revue Communications, 1989, numéro 50, pages 213-225]
25. Gérard Worms (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescr
ipt/article/comm_0588-8018_1989_num_50_1_1764) [archive],

26. Étude citée par Esther Duflo in Libération, 7 octobre 2008, p. 37


27. Étude citée par l'économiste Esther Duflo (MIT, École
d'économie de Paris), in Libération, 7 octobre 2008, p. 37

28. In Libération, 7 octobre 2008, p. 37.


29. In Libération, 7 octobre 2008, p. 37
30. [PDF] Étude du 28 novembre 2006 par l'AFIC et Ernst & Young :
4850 entreprises soutenues par le Capital Investissement
emploient 1,5 million de salariés en France (http://www.afic.as
so.fr/Images/Upload/DOCUMENTS/cp_poids_eco_281106.pd
f) [archive]

31. Allocutions du 23 janvier 2013, lors de la remise du deuxième


livre blanc sur l'assurance dans les locaux de Finance
Innovation
32. Le secteur bancaire emploie environ 390 000 personnes
(chiffres FBF 2008). (http://www.cbanque.com/pratique/financ
e/chiffres-france-europe.php) [archive]

33. Fin 2011, les sommes investies dans les entreprises


atteignaient 925 milliards d'euros et représentent ainsi 54 %
des actifs des sociétés d'assurances (http://www.ffsa.fr/sites/j
cms/p1_673777/assurance-les-resultats-de-lannee-2011?cc=f
n_7345) [archive]

34. « Les Français épargnent-ils trop ? » par Christian Chavagneux,


in Alternatives économiques, septembre 2012, no 316, p.60.

35. Patrick Artus, « La hausse du poids et des profits de la


finance dans l’économie est-elle justifiée ? », Revue
d'économie financière, vol. 106, no 2,‎2012, p. 49-62 (lire en ligne
(https://www.persee.fr/doc/ecofi_0987-3368_2012_num_106_2_594

0) [archive], consulté le 25 octobre 2023)

36. Patrick Artus, « La hausse du poids et des profits de la


finance dans l’économie est-elle justifiée ? », Revue
d'économie financière, vol. 106, no 2,‎2012, p. 62 (lire en ligne (http
s://www.persee.fr/doc/ecofi_0987-3368_2012_num_106_2_5940) [archive],

consulté le 25 octobre 2023)


37. Raphaël Didier, « Le poids démesuré de la finance ! (http://blo
gs.alternatives-economiques.fr/didierraphael/2021/05/25/le-p
oids-demesure-de-la-finance) [archive] », sur Les blogs
d'Alternatives Économiques, 10 février 2014 (consulté le
25 octobre 2023)

Voir aussi

Articles connexes

Autorité de contrôle prudentiel et de résolution


Bourse des valeurs et marché financier
Conseiller en investissements financiers
Crise financière et risque financier
Dette et crédit
Économie
Épargne et investissement
Établissement de crédit
Finance islamique
Finance Watch, association internationale de vigilance
Fonds européen de stabilité financière
Gouvernance financière
Intermédiaire en opérations de banque et en services de
paiement
Monnaie et banque

Liens externes

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :


Britannica (https://www.britannica.com/topic/financ
e) [archive] · Store norske leksikon (https://snl.no/finan
s) [archive] · Treccani (http://www.treccani.it/enciclopedia/finanz
a) [archive]
Notices d'autorité :
LCCN (http://id.loc.gov/authorities/sh85048256) ·
Japon (https://id.ndl.go.jp/auth/ndlna/00565882) ·
Israël (http://olduli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_
· Tchéquie (http://aut.nkp.cz/ph114548)

(fr) La Finance pour tous (https://www.lafinancepourtous.co


m/) [archive], site éducatif français soutenu par la banque de
France, l'AMF et les principales banques françaises
(fr) AMF, Autorité des Marchés financiers (https://www.amf-franc
e.org/fr) [archive], autorité de régulation des marchés financiers
(fr) Site de la Banque de France - Eurosystème (https://www.banq
ue-france.fr/) [archive], autorité de régulation monétaire et des
banques

Portail de la finance Portail de la société


Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?
title=Finance&oldid=211620498 ».

La dernière modification de cette page a été faite le 18 janvier 2024 à 11:49. •


Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA 4.0 sauf mention contraire.

Vous aimerez peut-être aussi