Document Origiale BABOU Jean ZIBA Corrigé 2 - 032438

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UNIVERSITÉ AUBE NOUVELLE

UFR : SCIENCES ET TECHNIQUES

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L’OBTENTION DE LICENCE

DOMAINE : Sciences Agronomiques

OPTION : AGRONOMIE

Thème : Etude de la diversité et de l’abondance des insectes inféodés à la


culture du gombo (Abelmoschus esculentus) dans les sites maraichers de
Koubri au Burkina Faso.

Présenté le : 26/03/2024 par : ZIBA Babou Jean Frederic

Jury

Président : Pr Ernest TRAORE, Professeur Titulaire, UFR/SVT

Membres :

Dr Fousséni TRAORÉ, Maître de recherche INERA/CNRST et Directeur de mémoire

Dr Apolline SANOU, Maître de stage

Année : 2022-2023
DEDICACE

Je dédie ce document à ma famille.

i
REMERCIEMENTS
Ce travail a été réalisé au Centre de Recherches Environnementales Agricoles et de Forma-
tion de Kamboinsé (CREAF/K) au sein du Laboratoire Central d’Entomologie Agricole. Il a
été le fruit de la contribution de plusieurs personnes à qui nous adressons nos sincères remer-
ciements.

Nos remerciements vont à l’endroit de :

 Pr. Philippe SANKARA, Recteur et responsable de pôle de la filière Agronomique


au sein de l’Université Aube Nouvelle pour son accompagnement, et ses efforts four-
nis pour la réussite de notre formation.
 Dr Aimé METCHEBON, Doyen de l’UFR/ST de l’université Aube Nouvelle pour sa
sollicitude.
 Dr James Bouma NEYA, Directeur du Centre de Recherche Environnementales
Agricoles et de Formation de Kamboinsé (CREAF/K), nos remerciements pour nous
avoir accepté pour ce stage.

 Dr Djibril ABOUBACAR SOUNA, coordonnateur du projet "Production locale de


légumes sûrs pour les consommateurs d’Afrique de l’Ouest (SAFEVEG)"-ID-
4000003936, faisant partie du programme DeSIRA et mis en œuvre par World Vege-
table Center, le CIRAD et l’Université de Wageningen (WUR). Votre soutien matériel
et financier nous a permis de travailler dans les meilleures conditions.

 Dr Fousséni TRAORÉ Maitre de recherche, notre Directeur de mémoire et respon-


sable du laboratoire central d’entomologie agricole de Kamboinsé. Nous vous remer-
cions de nous avoir accueillis au sein de votre laboratoire et de n’avoir ménagé aucun
effort pour mettre à notre disposition tous les moyens nécessaires à la bonne marche
de cette étude. Malgré votre programme très chargé vous avez toujours su nous ac-
compagner et nous guider. Puisse Dieu vous bénir pour tous vos efforts entrepris pour
le développement de l’agriculture dans notre cher pays le Burkina Faso.
 Dr Antoine WAONGO Maître de recherche au Laboratoire Central d’Entomologie
Agricole de Kamboinsé (LCEAK), vos apports nous ont été considérable pour la ré-
daction de ce mémoire et pour la bonne marche de notre stage. Que DIEU vous cou-
ronne davantage de santé et de connaissance.
 Dr Apolline SANOU, notre maitre de stage vous nous avez chaperonné tout au long
de notre étude et avec vous nous avons relevé tous les défis que nous avons rencon-
ii
trés. Merci pour tous vos conseils, pour votre accompagnement et de nous avoir incul-
qué votre vision du monde scientifique avec toute la rigueur qu’il a fallu.
 Dr Edouard DRABO, nous vous remercions pour vos encouragements et vos
conseils qui nous ont été d’une aide précieuse pour le bon déroulement de notre étude.
Malgré votre programme chargé et vos voyages, vous avez toujours su nous accompa-
gner dans notre travail
 M. Theodore Yinbyada OUEDRAOGO, Mlle Carine OUEDRAOGO ; docto-
rants au laboratoire central d’entomologie agricole de Kamboinsé, qui nous ont ac-
compagnés dans l’identification des insectes et par leurs conseils. Nous vous en
sommes reconnaissant. Puisse Dieu bénir vos carrières.
 M. Aboubacar BOLY doctorant aussi au laboratoire central d’entomologie agricole
de Kamboinsé, qui nous a aidé dans l’analyse de nos données malgré les pressions
liées à son travail
 M Simon TARPIDIGA, Mme YONI, respectivement technicien et secrétaire au la-
boratoire central d’entomologie agricole de Kamboinsé, merci pour votre contribution
au bon déroulement de notre stage.
Du corps professoral et à toute l’administration de Aube Nouvelle pour la formation ;
Notre Famille pour l’amour, le soutien, les conseils et les encouragements ;

Et à tous mes ainés et amis du Laboratoire Centrale d’Entomologie de Kamboinsé, l’ex-


périence du travail avec vous fut un réel plaisir, je vous souhaite à tous de réussir vos car-
rières.

iii
RESUME
Le gombo (Abelmoschus esculentus) est une plante maraîchère cultivée au Burkina Faso
autour des cases en association avec d’autres céréales. En effet, il est parmi les légumes, une
plante fournissant des produits à valeur nutritionnelle appréciable dépassant même celle de la
tomate. Cependant, la plante est attaquée par des insectes qui causent des dégâts
préjudiciables aux producteurs. Toutefois, très peu de données existent sur la diversité et
l’abondance des insectes ravageurs au cours de ces phases phénologiques au Burkina Faso.
Pour combler ce déficit, un inventaire des insectes a été réalisé dans les sites maraichers de
Koubri. L’objectif du travail est de connaitre les insectes sur la culture du gombo. Pour ce
faire une collecte d’insectes a d’abord été effectuée à l’aide des assiettes jaunes, du filet
fauchoir, et par la capture directe avec la main. La collecte a commencé au stade plantule du
gombo et a lieu une fois par semaine jusqu’à la fin de récolte. L’identification a ensuite été
faite sous loupe binoculaire à l’aide des clés d’identifications. Les résultats ont montré une
grande diversité d’insecte sur le gombo. Ainsi 46 espèces appartenant à 30 familles
regroupées en 9 ordres ont été identifiées. Les individus appartenant à l’ordre des Hémiptères
représentent 77,59% des individus collectés et identifiés sur le gombo. Au sein de l’ordre des
Hémiptères, la famille des jassidae représente 67,71% ; Amrasca biguttula est l’espèce la plus
abondante au cours du cycle de développement du gombo. Cette étude a permis d’identifier
A. biguttula comme le ravageur le plus abondant sur tout le cycle de développement de la
plante de gombo. Il sera donc nécessaire de développer des méthodes de lutte contre ce
ravageur.

iv
ABSTRACT
Okra (Abelmoschus esculentus) is a market garden plant grown in Burkina Faso around huts
in association with other cereals. Indeed, it is among vegetables, a plant providing products
with appreciable nutritional value even surpassing that of the tomato. However, the plant is
attacked by insects which cause detrimental damage to producers. However, very little data
exists on the diversit and abndance of insect pests during these phenological phages in
Burkina Faso. To fil deficit, an inventory of insects was carried ouf in the market gardenning
sites of Koubri. The objective of work is to known insects on okra cultivation. To do this, a
collection of insects was first carried out using yellow plates, the sweep net, and by direct
capture with the hand. Collectin began at the okra seedling stage and takes place once a week
until harvest. The identification was then made under a binocular magnifying glass using the
identification keys. The results showed a high diversity of insects on okra. Thus 46 species
belonging to 30 families grouped into 09 orders were identified. Individuals belonging to the
order Hemiptera represent 77,59% of the individuals collected and identified on okra. Within
the order Hemiptera, the family jassidae represents 67,71%; Amrasca biguttula is the most
abundant species during the okra development cycle. This study identified A.biguttula as the
most abundant pest throughout the development cycle of the okra plant. It is there necessary
to develop methods to combat this pest.

v
TABLE DES MATIÈRES

DEDICACE.................................................................................................................................i

REMERCIEMENTS...................................................................................................................ii

RESUME...................................................................................................................................iv

ABSTRACT................................................................................................................................v

Liste des Photos.........................................................................................................................ix

Liste des Planches.......................................................................................................................x

Listes des Figures.......................................................................................................................xi

Listes des Tableaux...................................................................................................................xii

Sigles et Abréviations..............................................................................................................xiii

INTRODUCTION......................................................................................................................1

Synthèse bibliographique............................................................................................................3

1.Généralités sur le gombo.........................................................................................................3

1.1. Origine et distribution du gombo.....................................................................................3

1.2. Aspect botanique du gombo.............................................................................................3

1.3 Ecologie du gombo............................................................................................................4

1.4. Systémique ou Classification botanique du gombo.........................................................5

1.5 Production du gombo........................................................................................................5

1.5.1 Production mondiale...................................................................................................5

1.5.2 Production au Burkina Faso.......................................................................................6

1.6 Importance du gombo........................................................................................................7

1.6.1 Importance alimentaire...............................................................................................7

1.6.2 Importance médicinale...............................................................................................8

1.6.3 Importance industrielle et artisanale...........................................................................8

I.7 Importance économique du gombo dans le monde et au Burkina Faso............................9

1.8 Contraintes liées à la production du gombo......................................................................9

1.8.1 Contraintes abiotiques................................................................................................9

vi
1.8.2 Contraintes biotiques..................................................................................................9

1.8.2.1 Maladies du gombo..............................................................................................9

1.8.2.2 Insectes ravageurs du gombo.............................................................................10

1.8.2.2.1 Insectes défoliateurs du gombo..................................................................10

1.8.2.2.2 Insectes piqueurs-suceurs du gombo..........................................................11

1.8.2.2.3 Insectes foreurs du gombo.........................................................................11

1.9 Méthodes de lutte contre les insectes ravageurs du gombo............................................12

1.9.1 Lutte agronomique....................................................................................................12

1.9.2 lutte chimique...........................................................................................................12

1.9.3 Lutte biologique........................................................................................................13

1.9.4 Lutte intégrée............................................................................................................13

2.1. Présentation de la zone d’étude......................................................................................14

2.2. Caractéristiques climatiques et édaphiques....................................................................14

2.2.1 Relief........................................................................................................................14

2.2.2 Le climat...................................................................................................................15

2.2.3 Végétation.................................................................................................................15

2.2.4 Sols...........................................................................................................................15

2.3 Matériel...........................................................................................................................15

2.3.1 Matériel technique....................................................................................................15

2.4 Méthode...........................................................................................................................16

2.4.1 Méthode de collecte par les filets fauchoirs.............................................................16

2.4.2Méthode de collecte par les pièges jaunes.................................................................17

2.4.3 Méthode de collecte directe sur les feuilles..............................................................17

2.4.4 Méthode d’identification..........................................................................................18

2.4.5 Paramètres................................................................................................................20

Résultats....................................................................................................................................22

3.1 Diversité et abondance des insectes ravageurs du gombo...............................................22

vii
3.2 Evaluation de l’entomofaune en fonction des stades......................................................23

3.2.1 Abondance relatives des différents ordres en fonction du cycle phénologique du


gombo................................................................................................................................23

3.2.2. Abondance relative des différentes familles en fonction du cycle phénologique du


gombo................................................................................................................................24

3.2.3. Abondance relative des différentes espèces en fonction du cycle phénologique du


gombo................................................................................................................................26

3.3 Abondance relative des espèces des différents ordres.....................................................32

3.3.1 Abondance des espèces de l’ordre des Hémiptères.................................................32

3.3.2 Abondance des espèces de l’ordre des Diptères.......................................................33

3.4 Discussion.......................................................................................................................34

Conclusion................................................................................................................................35

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................36

ANNEXES...............................................................................................................................xiv

viii
Liste des Photos
Photo 1: Plant du gombo.............................................................................................................4
Photo 2:Chenilles représentées.................................................................................................13
Photo 3: Fauchage d’un champ de gombo au stade plantule....................................................19
Photo 5: Collecte directe des insectes.......................................................................................20
Photo 6: Trie des insectes..........................................................................................................21
Photo 7: Identification des insectes au laboratoire...................................................................21

ix
Liste des Planches
Planche 1:Différents stades phénologiques du gombo (A : levé, B : Bourgeon, C : Floraison,
D : Maturation)...........................................................................................................................4
Planche 2: Quelques ravageurs, coléoptères(a), lépidoptères(b)..............................................10
Planche 3: Altises(A) (Dysdercus volkeri), Jassides représentées (B)......................................11
Planche 4: Matériel d’étude (A : Flacon, B : filet fauchoir, C : boite, D : pièges jaunes, E :
Alcool, F : boite de pétri, G : loupe binoculaire, H : pinces, I : aspirateur à bouche, J : Eau
savonneuse, K : pinceaux)........................................................................................................16

x
Listes des Figures
Figure 1:Quantités de gombo produites en Afrique de l’Ouest (FAOSTAT,2022).....................7
Figure 2: Production agricole du gombo des cinq derniers années (FAOSTAT,2022)...............8
Figure 3: Localisation de la zone d’étude ( SDAGO Volume I VF_PCD Koubri 2022-2026) 16
Figure 4: Abondance des espèces d’Hémiptères en fonction du stade phénologique de la
plante.........................................................................................................................................37
Figure 5: Abondance des espèces de Diptères en fonction du Stade phénologique de la plante
...................................................................................................................................................37

xi
Listes des Tableaux
Tableau 1:Valeur nutritive pour 100 g de gombo consommés....................................................9
Tableau 2: Abondance et répartition des espèces identifiées par famille et par ordre dans la
culture du gombo......................................................................................................................25
Tableau 3: Abondance des ordres en fonction du cycle phénologique du gombo....................27
Tableau 4: Représentation des familles d’insectes collectés et leur abondance relative aux
différents stades du plant du gombo.........................................................................................28
Tableau 5: Représentation des différentes espèces d’insectes collectés et leur abondance
relative aux différents stades du plant du gombo......................................................................30

xii
Sigles et Abréviations
PIB : produit intérieur brute

APGU: Angiosperm phylogeny group

FAO: Food and Agriculture Organisation

FAOSTAT : Food and Agriculture Organisation Statistiques Sectorielles

OLCV : Okra leaf curl virus


DPVC : Direction de la Protection des Végétaux et du Conditionnement

LCEAK : Laboratoire Central d’Entomologie Agricole de Kamboinsé

PIP : Plan Intégré du Paysan

xiii
INTRODUCTION
L’agriculture occupe une très large majorité de la population active du Burkina Faso,
contribuant pour 35 à 40% à la formation du produit intérieur brut (PIB) (Aragie et al.,2018).
Les produits agricoles ainsi cultivés, comprennent une large gamme relativement diversifiée
de cultures vivrières (céréales, oléagineux, légumineuses et des légumes …) et de rentes. Le
gombo est un légume fournissant des produits à valeurs nutritionnelles dépassant même celle
de la tomate (Hamon et Charrier, 1997 ; Sawadogo et al.,2009). Ainsi l'enquête de Sawadogo
et al. (2009) a montré que la production et la vente du gombo procurait des revenus
substantiels aux populations qui la pratiquent. En Afrique, sa production est d’environ 3 179
930 tonnes (FAO,2018). Mais au Burkina Faso, sa production est d’environ 24 717 tonnes
(FAO, 2019). Ces chiffres font état de l’importance et de la nécessité de la production du
gombo dans l’alimentation et dans l’économie. De plus, c’est une plante exceptionnelle et
originale car toutes ses parties sont utilisées (racines, tiges, feuilles, fruits et graines) sur le
plan alimentaire, médicinal, artisanal et même industriel (Marius et al,1997). Toutes les
parties de la plante du gombo sont utilisées pour traiter principalement les problèmes cardio-
vasculaires ou digestifs. Sur le plan alimentaire, le gombo joue aussi un rôle important dans la
vie de nombreuses familles pauvres en améliorant leur repas quotidien, grâce à sa capacité
d’épaissir les soupes, sa diversité de préparation ainsi qu’à sa valeur nutritive (Tshomba et al.,
2015).
La production du gombo se trouve cependant entraver par des facteurs tels que les conditions
climatiques, la non maîtrise des techniques culturales, la pauvreté des sols, les maladies et les
insectes ravageurs qui limitent sa production et affaiblissent son rendement. Selon Nana et al.,
(2009) l’action des insectes constituent l’une des contraintes majeures à la production du
gombo. Les altises, Podagrica Spp (Coleoptera : Chrysomelidae), sont les plus dangereux et
les plus nuisibles de la culture du gombo (Fondio et al., 2007 ; Soro et al., 2016). Si des
études ont été faites sur les insectes floricoles et les insectes pollinisateurs du gombo
respectivement au Cameroun et au Bénin (Pando et al., 2020 ; Toni et al., 2020), au Burkina
peu d’études ont été réalisées sur la diversité des insectes du gombo. Toutefois, avec
l’invasion des jassides ces dernières années sur le coton, force est de constater la migration de
ces insectes sur des cultures telles que le gombo, l’aubergine (Sawadogo et al., 2023). Afin de
mettre en place une méthode de lutte contre les ravageurs du gombo, il est nécessaire de bien
connaitre son entomofaune dans un contexte de changement climatique accompagné
d’insectes émergents

1
Ce travail dont le thème est étude de la diversité et de l’abondance des insectes inféodés à la
culture du gombo en milieux paysans vise à connaitre l’entomofaune du gombo dans les sites
maraichers à Koubri. Il s’agit plus spécifiquement de,

 Déterminer l’abondance des insectes dans le champ de gombo

 Identifier les principaux insectes en fonction du stade phénologique

Ce présent mémoire est structuré en trois chapitres. Le premier chapitre est axé sur le résumé
des connaissances disponibles sur le gombo et le deuxième chapitre est consacré à la
présentation du milieu d’étude, des matériels et des méthodes utilisées. Dans le troisième
chapitre sont présentés les résultats et la discussion suivis enfin de la conclusion et des
perspectives.

2
3
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE
Synthèse bibliographique

1.Généralités sur le gombo


1.1. Origine et distribution du gombo
Le gombo (Abelmoschus esculentus) porte des noms différents selon la région du Burkina
Faso. De son appellation en mooré « maana », il est une plante d’origine controversée. En
effet, selon Candolle, (1883) le gombo était déjà cultivé par les Egyptiens en 1216 avant J.C,
d’où son origine africaine ; tandis que Van Borssum Waalkes, (1966) ; pense plutôt qu'il est
originaire du Sud-est de l'Asie (Siemonsma, 1982).
Plante cosmopolite, les grands foyers de culture du gombo se localisent principalement en
Asie du Sud-Est (Inde, Indonésie), en Amérique (Sud des Etats-Unis, Amérique latine), en
Afrique et dans le bassin méditerranéen (Charrier, 1983).
L’espèce Abelmoschus esculentus est plus présente dans la zone soudano-sahélienne en
Afrique de l’Ouest (Siemonsma, 1982). Dans ces régions, le gombo occupe une place
importante dans l'alimentation. Il est cultivé surtout pour ses fruits immatures qui sont
consommés après cuisson (Hamon, 1988).

Ziba,2023

Photo 1: Plant du gombo


1.2. Aspect botanique du gombo
Le gombo Abelmoschus esculentus est une plante annuelle robuste. Son système racinaire
pivotant permet de fixer la plante profondément au sol et de puiser l’eau et les sels minéraux
dont elle a besoin (De Lannoy,2001). La tige principale est de couleur pourpre ou verte,
glabre ou légèrement pubescente (Siemonsma et Hamon, 2004). Les feuilles sont simples,
alternes, pubescentes et longues de plus de 20cm à 40cm.Elles sont portées par un long pétiole

3
(jusqu’à 35cm), et souvent grandes, palmatilobées, et polymorphes (Dupriez et leener, 1987).
Aussi, elles varient en termes de couleur, vert ou rouge selon variété (De Lannoy, 2001).
Les fleurs de couleur crème, jaune ou jaune d'or avec une coloration rouge sont éphémères,
hermaphrodites, axillaires et solitaires avec un diamètre d’environ 4 à 8 cm. Les agents
pollinisateurs que sont les insectes sont attirés par la couleur jaune des fleurs et la
pigmentation des pétales (Hamon, 1997).
Le fruit est une capsule ayant la forme d’un fuseau (figure 1) pouvant être cylindrique de
section ronde ou anguleuse (Ouis 2016). Trois à quatre jours après le début de sa formation, il
est récolté tendre et immature. Selon les variétés, il existe des fruits de couleur vert, pourpre
ou rouge, violet, noir et blanc (jiro et al, 2011). En fonction de la forme, on distingue des
fruits longs et courts, des fruits longs effilés, des fruits cornes d’antilopes et des fruits courts
trapus.
Les graines de formes globuleuses à ovoïdes ont un diamètre allant de 3 à 6 mm, de couleur
grise, vert foncé ou vert clair (carburet et al, 2002). Dans les conditions favorables elles
peuvent conserver leur pouvoir germinatif durant deux ans et même plus.

A B C D

Planche 1:Différents stades phénologiques du gombo (A : levé, B : Bourgeon, C : Floraison,


D : Maturation)
1.3 Ecologie du gombo
Le gombo est une espèce bien adaptée aux climats chauds et humides. Il est généralement
rencontré en "culture de case", en association ou en juxtaposition avec une culture
annuelle (mil, sorgho, ignames, riz, etc.) et plus rarement en culture de maraîchage autour
des grandes agglomérations (Koechlin, 1989). Ainsi les besoins en eau pour sa culture en
climat sahélien, sont compris entre 780 à 1 000 mm (De Lannoy, 2001). La plante est
sensible à la sécheresse mais cela est prononcé à des périodes données de son cycle
végétatif. L'effet du stress hydrique en phase de formation de boutons floraux est très
néfaste pour le gombo et se manifeste par une baisse des composantes du rendement
(Sawadogo et al., 2006). Il nécessite des températures supérieures à 20°C pour avoir une
croissance normale (De Lannoy, 2001). Le gombo tolère une grande diversité de sols. Le

4
pH optimal pour la culture du gombo varie de 6,2 à 6,5 (De Lannoy, 2001 ; Siemonsma et
Hamon, 2004 ; Lim Chai, 2007).

1.4. Systémique ou Classification botanique du gombo


Le gombo appartient au genre Abelmoschus qui est dans la famille des Malvacées (Hamon et
Charrier, 1983), laquelle comprend environ 1500 espèces surtout intertropicales. C'est une
famille très facile à reconnaître par sa fleur qui a un aspect typique dû à cinq pétales à
préfloraison tordue (chaque pétale est à la fois recouvert et recouvrant) et aux nombreuses
étamines soudées en un tube (Guignard, 1993).

Selon la classification phylogénétique APGU (2003), la systématique du gombo est la


suivante :

RÈGNE Plante
SOUS RÈGNE Tracheobiontes
DIVISION Magnoliophytes
CLASSE Magnoliopsides (dicotylédones)
SOUS-CLASSE Dillénidée
ORDRE Malvacée
FAMILLE Malvacée
GENRE Abelmoschus
ESPECE Esculentus
Tableau1 : Source : (Hamon et Charrier, 1983)

1.5 Production du gombo


1.5.1 Production mondiale

Selon les données de FAOSTAT (2022), la production mondiale de gombo en 2022 était
estimée à 11232656,48 tonnes. Ainsi en Afrique, sa production était d’environ 3545750.88
tonnes (FAOSTAT,2022) avec le Nigeria en tête de liste, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Niger, le
Ghana ; le Bénin et le Burkina Faso (Figure2).

5
2500000

2000000
Production en tonnes

1500000

1000000

500000

0
Benin Burkina Cote Ghana Mali Niger Nigeria Sénégal
Faso D'Ivoire

Pays

Figure 1:quantités de gombo produites en Afrique de l’Ouest (FAOSTAT,2022)


1.5.2 Production au Burkina Faso

Au Burkina Faso, la culture de ce légume traditionnel, toujours considérée comme la culture


de la femme (Bationo et al., 2007) est surtout pratiquée en saison pluvieuse au sein des
ménages agricoles et en saison sèche dans les jardins ou périmètres irrigués (Ouedraogo,
2016).

Selon la FAO, la production du gombo au cours de la période 2021/2022 est estimée à


23782,33 tonnes soit une baisse par rapport à la campagne précédente (2020/2021) qui a
connu une production de 23826,78 tonnes. Aussi on note également une baisse de la
production du gombo durant les cinq dernières années à partir de 2018 (Figure 3). Cette
diminution notée de la production est la conséquence de la situation sécuritaire du pays
supplée à la pression des insectes ravageurs plus précisément la jasside, et aux conditions
climatiques.

6
24200

24100

24000
Production en tonnes

23900

23800

23700

23600
2018 2019 2020 2021 2022

Années

Figure 2: Production agricole du gombo des cinq dernierès années (FAOSTAT,2022)


1.6 Importance du gombo
Le gombo (Abelmoschus esculentus) est une plante exceptionnelle et très valorisée sur le plan
alimentaire, médicinal, artisanal et même industriel (Marius et al., 1997).

1.6.1 Importance alimentaire

Les jeunes fruits immatures contiennent une substance mucilagineuse (de texture gélatineuse)
et constituent un légume important, que l’on consomme bouilli ou frit. Les jeunes fruits
constituent en effet un légume utilisé dans presque toutes les sauces.
On conseille généralement de choisir des gombos bien colorés de moins de 10 cm de long
afin qu'ils ne soient pas durs. En Afrique de l’ouest, ils sont généralement bouillis pour faire
des soupes et des sauces gluantes. On peut les conserver par séchage, entiers ou coupés en
tranches, ou encore en saumurage. Le produit séché est généralement broyé en poudre avant
d’être vendu. Dans certaines régions, les graines mûres, grillées, sont utilisées en guise de
café . Les graines de gombo constituent également une source d'huile à usage comestible
après raffinage. L'huile des graines de gombo est riche en protéines et en éléments minéraux
comme le phosphore, le magnésium, le calcium et le potassium (Nzikou et al., 2006). Les
jeunes feuilles peuvent être consommées comme des épinards ; elles sont parfois données au
bétail comme fourrage.

7
1.6.2 Importance médicinale

Selon Hamon (1988), le gombo présente deux intérêts majeurs : sa teneur élevée en protéines,
calcium et vitamines, permettant de pallier à de nombreuses déficiences et la possibilité de
l'envisager dans les projets de diversification alimentaire. Au regard de sa composition
(tableau I), le gombo pourrait effectivement jouer un rôle essentiel dans la lutte contre la
malnutrition. Pour Mugnier (2008), toutes les parties de la plante sont alors utilisées pour
traiter principalement les problèmes cardio-vasculaires ou digestifs. Le mucilage du gombo a
des propriétés variées de stabilisateurs des dispersions, substitut de plasma sanguin, fluidifiant
des systèmes liquides et sanguins (Martin et al., 1981 ; Marius et al., 1997). Les feuilles
servent parfois de cataplasmes et sont utilisées pour leurs propriétés émollientes et
sudorifiques ainsi que dans le traitement de la dysurie.

1.6.3 Importance industrielle et artisanale

Le même mucilage est utilisé dans la fabrication de papier glacé, comme agent de collage,
ainsi que pour la fabrication de confiseries. Les fibres servent aussi dans l'industrie textile et
dans la fabrication de papier et de carton (Marius et al., 1997 ; De Lannoy, 2001 ; Siemonsma
et Hamon, 2004 ; Shamsul et Arifuzzaman, 2007). La possibilité d’utiliser les graines pour
fabriquer du biodiesel a été prouvée (Anwar et al., 2010).

Tableau 1:Valeur nutritive pour 100 g de gombo consommés


Composition Fruits Feuilles

Energie (Kcal) 31,00 33,00

Protéine (g) 1,80 2,00

Calcium (mg) 90,00 70,00

Fer (mg) 1,00 1,00

Carotène (mg) 0,10 0,99

Thiamine (mg) 0,07 1,00

Riboflavine (mg) 0,08 0,10

Niacine (mg) 0,80 1,00

Vitamine C (mg) 18,00 25,00

8
Source : Grubben, 1977 cités par Charrier, 1984.

I.7 Importance économique du gombo dans le monde et au Burkina Faso


La production du gombo dans le monde est estimée à 9 872 826 tonnes (FAO, 2018). Ainsi
l’Inde est le plus grand producteur de gombo avec une part de 72,90% de la production
mondiale (NHD, 2014). Alors qu’en Afrique, sa production est d’environ 3 179 930 tonnes
(FAO,2018) avec le Nigeria, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Ghana et le Bénin. Au
Burkina Faso, la culture de ce légume traditionnel, toujours considérée comme la culture de la
femme (Bationo et al., 2007) est surtout pratiquée en saison pluvieuse au sein des ménages
agricoles et en saison sèche dans les jardins ou périmètres irrigués (Ouedraogo, 2016).
Le gombo a une forte valeur marchande au Burkina Faso. Sawadogo et al., (2009) ont
rapporté qu’à des degrés divers les producteurs et les vendeurs gagnent de l’argent dans la
production et la commercialisation du gombo. Les producteurs font un bénéfice net moyen de
4846,11 FCFA par planche pendant que les vendeuses gagnent en moyenne 2241,13 FCFA par
jour (Sawadogo et al., 2009).

1.8 Contraintes liées à la production du gombo


1.8.1 Contraintes abiotiques

Les fortes températures, les aléas climatiques (poche de sécheresse) ainsi que le cout élevé des
intrants et le manque de compétence de certains producteurs du fait de l’analphabétisme,
contraignent le développement du gombo.

1.8.2 Contraintes biotiques

Tout comme les autres plantes, le gombo fait face à de nombreuses contraintes qui entravent
sa croissance et nuisent énormément à sa production. Parmi ces contraintes on a énuméré les
contraintes majeures que sont les maladies et les insectes ravageurs. La plante de gombo est
sujette à des attaques d’insectes, de champignons, de bactéries et de virus et cela à tous les
stades de son développement. Ces ravageurs réduisent la croissance des plantes de 58 % au
niveau des cultivars locaux et de 39,6 % pour des cultivars commerciaux (Tiendrébéogo et
al., 2010).

1.8.2.1 Maladies du gombo


Plusieurs maladies affectent la production du gombo, ainsi les plus graves sont les maladies
de l’enroulement des feuilles et celles de la mosaïque de gombo causées par des virus
(Norman,1992).

9
Pour le virus de la mosaïque du gombo, il est transmis par les altises dont Podagrica sp, et en
plus il est très répandu en Afrique. Mais les dommages causés par Podagrica sp sont moins
importants que ceux causés par la maladie des feuilles d’enroulement de gombo transmis par
l’aleurode Bemisia tabaci.
La fonte de semis, la fusariose puis l’oïdium sont aussi des maladies fongiques graves du
gombo en Afrique (Kumar et al.,2013). Les principales viroses rencontrées au Burkina Faso
sont causées par le virus de l’enroulement des feuilles du Gombo (Okra leaf curl virus
(OLCV) et le virus de la mosaïque jaune des nervures (Yellow Vein Mosaic Disease Virus).
Dans les maladies virales on ne lutte pas contre les virus mais on lutte contre leurs vecteurs
(De Lannoy, 2001 ; Siemosnsma et Hamon, 2004).

1.8.2.2 Insectes ravageurs du gombo


Le gombo est un abri pour beaucoup d’insectes. En effet parmi tous ces insectes, on note la
présence et les dégâts causés par les insectes ravageurs. Ainsi, ces ravageurs infestent les
feuilles, les branches, les fleurs et les fruits (sharma et al.,2010). Les insectes ravageurs du
coton attaquent également le gombo.

1.8.2.2.1 Insectes défoliateurs du gombo


Parmi les défoliateurs, on a des orthoptères (Zonocerus variegattus), des lépidoptères (b)
(Sylepta derogata, Prodenia litura, Spodoptera littoralis) et des coléoptères (a) (Epilachna
similis). En Afrique la plante est fréquemment attaquée par Podagrica uniforma et Podagrica
sjostedti qui sont responsable de la défoliation (odebiyi,1980). Ces ravageurs dévorent les
feuilles, les fleurs et les fruits causant ainsi de graves dégâts sur la plante du gombo.

Ziba,2023

a b

Planche 2: Quelques ravageurs, coléoptères(a), lépidoptères(b)

10
1.8.2.2.2 Insectes piqueurs-suceurs du gombo
Les piqueurs suceurs se nourrissent de la sève de la plante. On a le groupe des homoptères et
des hétéroptères. Le puceron du cotonnier, Aphis gossiphi (homoptère) et la mouche blanche,
Bemisia tabaci aussi un homoptère causent des dégâts considérables au gombo en suçant la
sève de la plante sur les feuilles. Pour les hétéroptères, on a Dysdercus superstitious (Planche
3) dont les larves et les adultes se nourrissent également de la sève. Ces types d’insectes de
par leur action de piqueurs-suceurs sur les feuilles et les fruits de gombo provoquent un
dessèchement de la plante du gombo (obeng-ofori et sackey, 2003).

Ziba,2023

A B

Planche 3: Altises(A) (Dysdercus volkeri), Jassides représentées (B)


1.8.2.2.3 Insectes foreurs du gombo
Plusieurs espèces de l’ordre des lépidoptères appartenant à la famille des noctuidae
occasionnent par leurs larves des dégâts au gombo. C’est le cas d’Earias vittella (photo 2) qui
est une noctuelle foreuse des pousses et des fruits. Il perfore l’organe pour le vider de son
contenu (Sharma et al., 2010).

11
Ziba,2023

Photo 2:Chenilles représentées

Ainsi, l’une des raisons principales du faible rendement de la production du gombo s’explique
par les attaques des insectes énumérés ci-dessus. Il est donc important de préconiser des
méthodes de lutte.

1.9 Méthodes de lutte contre les insectes ravageurs du gombo


1.9.1 Lutte agronomique

La lutte agronomique est basée sur l’entretien de la parcelle. Elle consiste à l’entretien et au
nettoyage régulier de la parcelle dans le but d’éliminer les mauvaises herbes qui favorisent la
pullulation de certains insectes nuisibles au gombo. Elle consiste aussi à supprimer les
premières feuilles attaquées par exemple par les larves mineuses (Djidi et Fondio,2007).

1.9.2 lutte chimique

C’est l’une des luttes les plus utilisées. La lutte chimique occupe une place importante dans la
lutte contre les insectes ravageurs du gombo. Elle repose sur l’emploi des insecticides
chimiques qui sont de divers types. De nombreux insecticides sont ainsi proposés pour lutter
contre les insectes ravageurs. A cet effet les insecticides tels la cyperméthrine et la Lambda-
cyhalothrine peuvent être utilisés. Cependant, au stade de fructification, il est déconseillé
d’effectuer des traitements chimiques, car les fruits pourraient être contaminés et devenir
impropres à la consommation (PIP, 2008).

12
1.9.3 Lutte biologique

La lutte biologique consiste à l’utilisation par l’homme des organismes vivants pour entraver,
réduire ou éliminer les dommages causés par d’autres organismes vivants (Lavare,1970).
L’utilisation de certains bio insecticides comme levo2.4SL permet de lutter contre les insectes
ravageurs du gombo (Adja et al.,2019).

1.9.4 Lutte intégrée

La lutte dite « intégrée » représente une stratégie qui prend en compte tous les moyens de
lutte : culturales, l’utilisation des variétés résistantes, lutte biologique et lutte chimique réfrac-
taire, c'est-à-dire en épandant les pesticides aux doses efficaces au cours de traitements aussi
peu nombreux que souhaitables effectués aux périodes les plus judicieuses, (Maisonneuve et
Larose, 1988).

13
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES
2.1. Présentation de la zone d’étude
La commune de Koubri relève de la région du Centre et de la province du Kadiogo. Son chef-
lieu Koubri se trouve à environ 25 km au Sud de Ouagadougou sur l’axe Ouagadougou-Pô-
frontière du Ghana (route nationale n°5). Les coordonnées géographiques du chef-lieu sont de
12°10’ Nord de latitude et 1°24’Ouest de longitude. Elle couvre une superficie de 635 km²
(figure 1).

Figure 3: localisation de la zone d’étude ( SDAGO Volume I VF_PCD Koubri 2022-2026)


2.2. Caractéristiques climatiques et édaphiques
2.2.1 Relief

Le relief de la commune est caractérisé par une pénéplaine arasée traversée par quelques
cours d’eau semi permanents de laquelle émergent quelques rares plateaux culminant à 200 -
300 mètres.

14
2.2.2 Le climat

La commune de Koubri à l’instar des autres communes de la province du Kadiogo se situe


entre les isohyètes 700 et 1000mm. Elle appartient à la zone climatique soudano-sahélienne
(Guinko ,1984). Elle est caractérisée par l’alternance de deux saisons :

 Une saison pluvieuse de cinq (05) mois (de juin à octobre) annoncée par la mousson
(vent chaud et humide) ;

 Une saison sèche de (07) mois (de novembre à mai) marquée par l’harmattan (vent
frais et sec jusqu’à la fin janvier, chaud et sec de février à avril).

Les températures varient entre 17° et 42°C en fonction de la saison

2.2.3 Végétation

Tout comme les autres communes de la région du Centre, la végétation de la commune de


Koubri est caractérisée par la présence de trois (3) types de formation naturelle :

 La savane arbustive claire (parsemée de grands arbres) au niveau des glacis et


cuirasses latéritiques ;

 La savane parc au niveau des zones d’habitation ;

 La formation ripicole au niveau des terrasses alluviales et des axes de drainage

2.2.4 Sols

Les sols dominants dans la commune répertoriés dans la zone de Koubri sont les suivants :

Les sols hydromorphes, les sols minéraux bruts, les sols à mull, les vertisols et para vertisols,
les sols peu évolués et les sols halomorphes.

2.3 Matériel
2.3.1 Matériel technique

Le matériel (photo 6) utilisé pour cette étude est constitué de :


 Filets fauchoirs pour la capture des insectes volants
 Boite de pétri pour la conservation des insectes volants (papillons)
 Flacons cylindriques de 5 cm de diamètre et 9cm de hauteur ont servi pour la
conservation des différents groupes d’insectes récoltés dans les champs de gombo en
milieux paysans

15
 Pinceaux ont été utilisés pour trier les insectes en vue de leur identification
 L’alcool a été utilisé pour conserver les insectes en vue de les empêcher de se
décomposer
 Eau savonneuse pour la capture des insectes
 Pinces pour trier les insectes récoltés
 Assiettes jaunes ou Pièces à fauches ont servi à capturer les insectes rampants. Ainsi
une solution d’eau savonneuse est mise dans les assiettes en vue de les empêcher de
s’échapper
 Loupe binoculaire a permis d’observer les insectes de très petites tailles.

A B C D E
Ziba,2023

F G H I J K

Planche 4: Matériel d’étude (A : Flacon, B : filet fauchoir, C : boite, D : pièges jaunes, E :


Alcool, F : boite de pétri, G : loupe binoculaire, H : pinces, I : aspirateur à bouche, J : Eau
savonneuse, K : pinceaux)
2.4 Méthode
2.4.1 Méthode de collecte par les filets fauchoirs

La collecte des insectes ravageurs a été effectuée en milieux paysans dans les champs de
gombo à Koubri. Les observations ont été faites une fois par semaine. Pour une diversité
importante, cette collecte a commencé au stade jeune plantule jusqu’à la récolte. Ainsi, les
insectes volants ont été capturés par fauchage en faisant des mouvements dans tous les sens
avec un filet fauchoir pendant 5 minutes (Tuo et al., 2020). Le fauchage a été fait sur toute la
superficie du champ. Les insectes collectés ont été conservés dans de l’alcool à 70% et

16
ramenés au laboratoire pour une identification. Sur chaque tube contenant l’alcool, il a été
mentionné la date de collecte, le nom de la variété, ainsi que le stade phénologique de la
plante.

Ziba,2023

Photo 3: Fauchage d’un champ de gombo au stade plantule


2.4.2Méthode de collecte par les pièges jaunes

Dans chaque champ de gombo identifié, on a installé trois assiettes jaunes contenant de l’eau
savonneuse sur des piqués (avec 5m de distance entre les pièges). L’installation des assiettes
jaunes dans les champs a été effectuée au moment de la levée du gombo. Après 24 heures, les
insectes capturés, ont été dénombrés par espèce. Les insectes non identifiés sur le terrain ont
été conservés dans de l’alcool à 70% et ramenés au laboratoire pour une identification à l’aide
de clé d’identification. L’opération a été répétée chaque semaine. Les observations se sont dé-
roulées jusqu’à la récolte du gombo. À chaque observation, il a été mentionné la date de col-
lecte, le nom de la variété et le stade phénologique de la plante.

2.4.3 Méthode de collecte directe sur les feuilles

Une collecte directe (à la main et à l’aide d’un aspirateur à bouche) a été réalisée : Un choix
aléatoire de 30 plantes sur les deux diagonales (en raison de 15 plants par diagonale) a été fait
pour la collecte des individus. Il a été question d’examiner les faces inférieures et supérieures
de 05 feuilles d’un même plant pour dénombrer les individus (nymphes et adultes d’insectes
ravageurs) en suivant leur évolution sur les plants du gombo. La population des insectes
ravageurs a été comptée en soulevant légèrement la feuille. Des captures ont été effectuées
pour l’identification.

17
Cette collecte a commencé à partir du stade plantule jusqu’à la récolte et s’est faite une fois
par semaine. Toutes les observations ont été faites tôt le matin et notamment dans les champs
de gombo.

Ziba,2023

Photo 4: Collecte directe des insectes


2.4.4 Méthode d’identification

Préparation des spécimens

Sur le terrain, les insectes capturés ont été conservés dans des flacons contenant de l’éthanol à
70 %, excepté les Lépidoptères qui ont été conservés dans les papillotes et gardés au frais,
selon les recommandations de Borror & White (1991).

Une fois au laboratoire, les insectes ont été triés et conservés dans de l’alcool par ordre voire
famille. La période de collecte, le site, le numéro du champ ainsi que le stade d’évolution de
la plante ont été notés.

18
Ziba,2023

Photo 5: trie des insectes


Identification morphologique

Les spécimens récoltés, ont été identifiés à l’aide des clés d’identification au Laboratoire
Central d’Entomologie Agricole de Kamboinsé (LCEAK). Des documents et clés
d’identification des arthropodes (Delobel et Tran, 1993), des insectes, araignées et pathogènes
utiles (Shepard et al., 1987) disponibles ont été utilisés aussi pour l’identification.

Ziba,2023

Photo 6: identification des insectes au laboratoire

19
2.4.5 Paramètres

Les paramètres suivants seront évalués :

Pour apprécier la richesse spécifique de la diversité des insectes de cette Malvaceae, les
indices de diversité de Shannon (H) et l’équitabilité de Piélou (EQ) ont été calculés à l’aide
des formules :

 Indice de Shannon- Weaver


D'après Ramade (2003), la diversité d'un peuplement informe sur la façon dont
les individus sont répartis entre les diverses espèces. L'indice de Shannon-Weaver tient
compte du nombre d'espèces présentes dans le milieu et de l'abondance de chacune d'entre
elles. Il est calculé à l'aide de la formule :
H’ = - ∑ pi log2 pi

Avec Pi (compris entre 0 et 1) est la proportion relative de l’effectif des individus d’une
espèce i dans l’ensemble des individus de toutes les espèces concernées ;

Pi = ni /∑ ni

Avec ni comme effectif des individus de l'espèce i et ∑ ni comme l’ensemble des individus
de toutes les espèces.

H’ : indice de diversité exprimé en unités bits.


Pi : L'abondance relative de chaque espèce Pi=ni/N.
log2 : logarithme népérien à la base de 2.
Selon Blondel (1979), cet indice mesure le degré de complexité d'un peuplement.
 H’ est élevé : Le peuplement est composé d'un grand nombre d'espèces avec une
faible représentativité.
 H’ est faible : le peuplement est dominé par une espèce ou à petit nombre d'espèces
avec une grande représentativité.

Ces indices permettent d’avoir une information sur la diversité de chaque milieu pris en
considération. Si cette valeur est faible, proche de 0 ou de 1, le milieu est pauvre en espèces,
ou bien que le milieu n’est pas favorable. Par contre, si cet indice est élevé, supérieur à 2, cela
implique que le milieu est très peuplé en espèces et que le milieu est favorable. Cet indice

20
varie à la fois en fonction du nombre des espèces présentes et en fonction de l’abondance de
chacune d’elles (Barbault, 2008).

 Indice de Piélou
Cette équitabilité traduit le degré de diversité atteint par un peuplement, et correspond au
rapport entre la diversité effective (H) et la diversité maximale théorique (Hmax).

R = H / H max = H / log2 S
L'indice d'équitabilité varie entre 0 et 1.
L'équitabilité E tend vers 0 lorsqu'une espèce domine largement le peuplement et elle
est égale à 1 lorsque toutes les espèces ont la même abondance (tend vers l'équilibre)
(Dajoz,2003).

21
CH
API
TR
E
3:
RE
SU
LT
AT
S
ET
DIS
CU
SSI
ON
Résultats
3.1 Diversité et abondance des insectes ravageurs du gombo
Au total 46 espèces appartenant à 30 familles regroupées en 9 ordres, ont été identifiées sur la
culture du gombo (Tableau 2). Les Hémiptères représentent l’ordre le plus diversifié avec 9
familles et 10 espèces. L'ordre des Dermaptères, Odonates, Mantodae sont les moins
représentés avec une famille et une espèce chacun. Les Formicidae et les Acrididae sont les
familles les plus diversifiées avec cinq espèces chacune.

Tableau 2: Abondance et répartition des espèces identifiées par famille et par ordre dans la
culture du gombo

Ordres Familles Espèces


Aulacophora africana
Chrysomélidae
Podagricca sp

Coccinelidae Coccinula quatuordeumpustulata


Coléoptères
Scymnus interrupus
Copris lunaris

Scarabéidae
Onthophagus taurus

Dermaptère Labiduridae Labidura labidura


Calliphoridae Lucilia sericata
Syrphidae Toxomerus marginatus
Asilidae Philonicus albiceps
Stratiomyidae Hermetia illucens
Tachinidae
Erothrix rufomaculatus
Diptères Muscidae
Stomoxys calcitrans

Musca autumnulis

Atherigona soccata

Hydrotaea diabolus

Miridae Cyrtorhinus lividipennis


Lygaeidae Oncopeltus sexmaculatus

22
Pentatomidea Asparia armigera
Pyrrhocoridae Dysdercus volkeri
Cicadellidae Lassus lanio
Amrasca biguttula

Autres jassides
Pseudococcidae Pseudococcus viburni
Aleyrodidae Bemisca tabaci
Aphididae Apis gossypii

Flatidae Siphanta acuta


Apidae Apis melifera
Camponotus chromaiodes
Hyménoptères Camponotus americanus
paratrechina longicornis
Brachymyrmex patagonicus
Formicidae Prenolepis imparis
Nymphalidae Hypoliminas missippus
Peridae Abaeis nicippe
Lépidoptères
Pyralidae Plodia interpunctella
Noctuidae Grammodes stolida
Odonates Libellulidae Libellula quadrimaculata
Mantodae Mantidae Mantis religiosa
Gryllidae Acheta domesticus
Orphulella pelidna
Orthoptères Acrididae Paroxya atlantica
Oedipoda caerulescens
Trimerotropis pallidipennis
Pezotottix giornae
Tettigonidae Neoconocephalus triops
Total 30 46

3.2 Evaluation de l’entomofaune en fonction des stades


3.2.1 Abondance relatives des différents ordres en fonction du cycle phénologique du
gombo

A la préfloraison, ce sont 08 ordres qui ont été recensés. Il s’agit des Hémiptères (84,98%),
des Coléoptères (11.86%), des Hyménoptères (1,88%), des Diptères (0,59%), des
Lépidoptères (0,40%), des Orthoptères (0,10%), des Mantodae (0,10%) et des Dermaptères

23
(0,10%). Les insectes collectés au cours de la période de floraison appartiennent à 07 ordres.
Ce sont par ordre d’importance les Hémiptères (69,51%), les Hyménoptères (15,90%), les
Coléoptères (7,08%), les Diptères (4,81%), les Orthoptères (2,12%), les Lépidoptères
(0,29%), les odonates (0,15%) et les Dermaptères (0,15%). Pour terminer, les insectes récoltés
durant le stade final (stade de maturation) sont de 07 ordres. Ainsi, on a les Hémiptères
(78,30%) en tête de liste, ensuite viennent les Hyménoptères (14,17%), les Coléoptères
(4,45%), les Orthoptères (1,37%), les Diptères (0,96%) et les Lépidoptères (0,41%).

Tableau 3: Abondance des ordres en fonction du cycle phénologique du gombo

Abondance (abondance relative)


Ordres Plantule Floraison Maturation
Coléoptère 120(11,86) 97(7,08) 65(4,45)
Dermaptère 1(0,10) 2(0,15) 0
Diptère 6(0,59) 66(4,81) 14(0,96)
Hémiptère 860(84,98) 953(69,51) 1144(78,30)
Hyménoptère 19(1,88) 218(15,90) 207(14,17)
Lépidoptère 4(0,40) 4(0,29) 6(0,41)
Odonates 0 2(0,15) 0
Mantodae 1(0,10) 0 5(0,34)
Orthoptère 1(0,10) 29(2,12) 20(1,37)
Total : 9 1012(100) 1371(100) 1461(100)
Fréquence relative(stade) 26,33 35,67 38,01
Indice de Shannon 0,53 0,99 0,75

3.2.2. Abondance relative des différentes familles en fonction du cycle phénologique du


gombo

Au cours des différents stades phénologiques de la plante, 30 familles d’insectes ont été
recensées (Tableau 4). Au stade plantule, la répartition des familles par ordre d’importance
est, les Cicadelidae (71,94%), les Aphididae (9,98%), les Chrysomélidae (9,58%), les
pseudococcidae (1,78%), les Scarabéidae (1,68%), les Aleyrodidae (1,19%), les Formicidae
(1,09%), les Apidae (0,79%), les Coccinelidae (0,59%), les Muscidae (0,59%), les Noctuidae
(0,10%), les Nymphalidae (0,10%), les Mantidae (0,10%), les Acrididae (0,10%), les peridae
(0,20%), les Miridae (0,10%), les Labiduridae (0,10%).

24
Au cours de la floraison, la répartition des familles par ordres d’importance est, les
Cicadelidae (63,75%), les Formicidae (15,17%), les Chrysomélidae (4,89%), les Aphididae
(4,38%), les Muscidae (2,04%), les Scarabéidae (2,04%), les Acrididae (1,24%), les
Tachinidae (0,95%), les Labiduridae (0,88%), les Gryllidae (0,80%), les Apidae (0,73%), les
Calliphoridae (0,58%), les Aleyrodidae (0,58%), les pseudococcidae (0,51%), les Asilidae
(0,29%), les Calliphoridae (0,27%), les Calliphoridae(0,27%), les Peridae (0,15%), les
Libellulidae (0,15%), les Lygaeidae (0,15%), les Coccinelidae (0,15%), les Stratiomyidae
(0,15%), les Tettigonidae (0,10%), les Syrphidae (0,07%), les Pentatomidea (0,07%), les
Flatidae (0,07%), les Nymphalidae (0,07), les Pyralidae (0,07%).

Au cours de la maturation, la répartition des familles par ordres d’importance est les
Cicadelidae (67,56%), les Formicidae (13,96%), les Aphididae(7,67%), les Chrysomélidae
(4,38%), les pseudococcidae (1,30%), les Pentatomidea(1,23%), les Acrididae (0,82%), les
Gryllidae (0,41%), les Muscidae (0,41%), les Mantidae (0,34%), les Calliphoridae (0,27%),
les Aleyrodidae (0,21%), les Syrphidae (0,21%), les Apidae (0,21%), les Noctuidae (0,14%),
les Pyrrhocoridae (0,14%), les Nymphalidae (0,14%), les Tettigonidae(0,14%), les Lygaeidae
(0,14%), les Coccinelidae (0,07%), les Libellulidae (0,07%), les Miridae (0,07%), les Peridae
(0,07%), les Pyralidae(0,07%).

Tableau 4: Représentation des familles d’insectes collectés et leur abondance relative aux
différents stades du plant du gombo

Abondance (abondance relative)


Familles Plantule Floraison Maturation
Chrysomélidae 97(9,58) 67(4,89) 64(4,38)
Coccinelidae 6(0,59) 2(0,15) 1(0,07)
Scarabéidae 17(1,68) 28(2,04) 0
Labiduridae 1(0,10) 12(0,88) 0
Muscidae 6(0,59) 28(2,04) 6(0,41)
Calliphoridae 0 8(0,58) 4(0,27)
Syrphidae 0 1(0,07) 3(0,21)
Asilidae 0 4(0,29) 0
Stratiomyidae 0 2(0,15) 0
Tachinidae 0 13(0,95) 0
Cicadelidae 728(71,94) 874(63,75) 987(67,56)
Miridae 1(0,10) 0 1(0,07)

25
Lygaeidae 0 2(0,15) 2(0,14)
Pentatomidea 0 1(0,07) 18(1,23)
Pyrrhocoridae 0 0 2(0,14)
pseudococcidae 18(1,78) 7(0,51) 19(1,30)
Aleyrodidae 12(1,19) 8(0,58) 3(0,21)
Aphididae 101(9,98) 60(4,38) 112(7,67)
Flatidae 0 1(0,07) 0
Formicidae 11(1,09) 208(15,17) 204(13,96)
Apidae 8(0,79) 10(0,73) 3(0,21)
Noctuidae 1(0,10) 0 2(0,14)
Nymphalidae 1(0,10) 1(0,07) 2(0,14)
Peridae 2(0,20) 2(0,15) 1(0,07)
Pyralidae 0 1(0,07) 1(0,07)
Libellulidae 0 2(0,15) 1(0,07)
Mantidae 1(0,10) 0 5(0,34)
Acrididae 1(0,10) 17(1,24) 12(0,82)
Gryllidae 0 11(0,80) 6(0,)
Tettigonidae 0 1(0,10) 2(0,14)
Total : 30 1012 1371 1461
Indice de Shannon 1,09 1,41 1,21
Indice de Piélou 0,37 0,43 0,38

3.2.3. Abondance relative des différentes espèces en fonction du cycle phénologique du


gombo

Au cours du stade phénologique de la plante, 46 espèces d’insectes ont été recensés (Ta-
bleau5). Au cours du stade plantule, on note par ordre d’importance les Autres jassides
(39,89%), Amrasca biguttula (32,02%), Apis gossypii(9,98%) , Aulacophora Africana
(8,20%), Pseudococcus viburni (1,78%), Copris lunaris (1,68%), Podagricca Sp (1,38%) ,
Bemisca tabaci (1,19%) , Apis melifera (0,79%), Hydrotaea diabolus (0,59%) ,Camponotus
chromaiodes (0,49%), paratrechina longicornis (0,49%), Scymnus interrupus(0,30%), Cocci-
nula quatuordeumpustulata(0,30%), Abaeis nicippe (0,20%), Mantis religiosa (0,10%), Pa-

26
roxya atlantica(0,10%), Grammodes stolida (0,10%), Hypoliminas missippus (0,10%), Las-
sus lanio(0,10%), Labidura labidura (0,10%), Camponotus americanus (0,10%), Cyrtorhinus
lividipennis(0,10%).

Tableau 5: Représentation des différentes espèces d’insectes collectés et leur abondance


relative aux différents stades du plant du gombo

Abondance (abondance relative)


Espèces Plantule Floraison Maturation

Aulacophora
africana 83(8,20) 66(4,81) 39(2,67)

Coccinula
quatuordeumpustulata 3(0,30) 2(0,15) 1(0,07)

Podagricca
sp 14(1,38) 1(0,07) 25(1,71)

Scymnus
interrupus 3(0,30) 0 0

Copris
lunaris 17(1,68) 22(1,60) 0

Onthophagus
taurus 0 6(0,44) 0

Labidura
labidura 1(0,10) 2(0,15) 0

27
Atherigona
soccata 0 28(2,04) 6(0,41)

Lucilia
sericata 0 8(0,58) 4(0,27)

Toxomerus
marginatus 0 1(0,07) 3(0,21)

Philonicus
albiceps 0 4(0,29) 0

Hermetia
illucens 0 2(0,15) 0

Erothrix
rufomaculatus 0 13(0,95) 0

Stomoxys
calcitrans 0 4(0,29) 0

Musca
autumnulis 0 2(0,15) 0

Hydrotaea
diabolus 6(0,59) 4(0,29) 0

28
Lassus
lanio 1(0,10) 0 0

Cyrtorhinus
lividipennis 1(0,10) 0 1(0,07)

Oncopeltus
sexmaculatus 0 2(0,15) 2(0,14)

Asparia
armigera 0 1(0,07) 18(1,23)

Dysdercus
volkeri 0 0 2(0,14)

Pseudococcus
viburni 18(1,78) 7(0,51) 19(1,30)

Bemisca
tabaci 12(1,19) 8(0,58) 3(0,21)

Aphis
gossypii 101(9,98) 60(4,38) 112(7,67)

29
Siphanta
acuta 0 1(0,07) 0

Amrasca
biguttula 324(32,02) 422(30,78) 525(35,93)

Autres jassides 403(39,83) 452(32,97) 462(31,62)

Camponotus
chromaiodes 5(0,49) 4(0,29) 2(0,14)

Apis
melifera 8(0,79) 10(0,73) 3(0,21)

Camponotus
americanus 1(0,10) 13(0,95) 0

paratrechina
longicornis 5(0,49) 26(1,90) 2(0,14)

Brachymyrmex
patagonicus 0 1(0,07) 0

Prenolepis
imparis 0 164(11,96) 200(13,69)

30
Grammodes
stolida 1(0,10) 0 2(0,14)

Hypoliminas
missippus 1(0,10) 1(0,07) 2(0,14)

Abaeis
nicippe 2(0,20) 2(0,15) 1(0,07)

Plodia
interpunctella 0 1(0,07) 1(0,07)

Libellula
quadrimaculata 0 2(0,15) 1(0,07)

Mantis
religiosa 1(0,10) 0 5(0,34)

Paroxya
atlantica 1(0,10) 6(0,44) 8(0,55)

Acheta
domesticus 0 11(0,80) 6(0,41)

31
Orphulella
pelidna 0 3(0,22) 0

Neoconocephalus
triops 0 1(0,07) 2(0,14)

Oedipoda
caerulescens 0 1(0,07) 0

Trimerotropis
pallidipennis 0 3(0,22) 4(0,27)

Pezotottix
giornae 0 4(0,29) 0
Total :
46 1012 1371 1461
Indice de Shannon : 1,88 2,23 1,91
Indice de Piélou : 0,59 0,60 0,56

3.3 Abondance relative des espèces des différents ordres


3.3.1 Abondance des espèces de l’ordre des Hémiptères

Au Stade plantule jusqu’à la maturation Amsrasca biguttula, Apis gossiphii apparaissent


comme les espèces les plus dominantes avec les autres jassides non identifiées. Néammoins
certaines espèces comme Bemisia tabacii, Pseudococcus viburni, Dysdercus volkeri et Aspa-
ria armigera ont attesté aussi leurs présences.

32
Figure 4: Abondance des espèces d’Hémiptères en fonction du stade phénologique de la
plante.
3.3.2 Abondance des espèces de l’ordre des Diptères

Six (06) familles comprenant au total 09 espèces ont été observées. La figure 6 montre la dis-
tribution des Diptères en fonction des stades de croissance du gombo. Hydrotaea diabolus a
été observé uniquement au stade plantule. Atherigona soccata, Erothrix rufomaculatus, Luci-
lia sericata, Hydrotaea diabolus, Philonicus albiceps, Stomoxys calcitrans et Hermetia illu-
cens ont été collectés au cours de la floraison. A la maturation on a Atherigona soccata, Luci-
lia sericata et Toxomerrus marginatus.

33
Figure 5: Abondance des espèces de Diptères en fonction du Stade phénologique de la plante
3.4 Discussion
Les insectes associés au gombo pendant son cycle de production sont très nombreux et
diversifiés. Au total 46 espèces appartenant à 30 familles et regroupés en 09 ordres ont été
répertoriées au cours de cette étude. La richesse de l’entomofaune du gombo pourrait
s’expliquer par la nature des fleurs du gombo. En effet ses fleurs éphémères étant
hermaphrodites, axillaires et solitaires (Hamon, 1987), attireraient beaucoup les insectes (Al-
Ghzawi et al., 2003 ; Njoya et al., 2005 ; Olugbenga and Eludire, 2014). Les insectes
appartenant à l’ordre des Hémiptères ont été les plus abondants durant les trois phases de
développement du gombo. En effet, les Hémiptères constituent 77,59% des insectes collectés
pendant notre étude. Des résultats similaires ont été rapportés par Yao (2022) et ont montré
une prédominance des espèces d’Hémiptères au cours du cycle de développement du gombo
en Côte D’Ivoire. Ainsi, l’ordre des Hémiptères a été signalé comme comportant les
principales espèces ravageuses du gombo en Asie, au Pakistan, récemment au Bénin et au
Burkina Faso (Bhutto et al., 2017 ; Bhatt et al., 2018 ; Yarou et al.,2023 ; Sawadogo et al.,
2023).
Dans l’ordre des Hémiptères la famille des ciccadelidae est la plus abondante et présente
durant tout le cycle de développement du gombo. En effet plusieurs espèces de cette famille

34
ont été identifiées comme les ravageurs du gombo en Côte d’Ivoire (Gnago et al., 2010 ; Adja
et al., 2019). Au Burkina Faso, les résultats de la campagne agricole 2022/2023 attestent que
les jassides dont A. biguttula ont fait des ravages sur le cotonnier et sur d’autres cultures telle
que le gombo et son invasion a suscité des inquiétudes chez les producteurs (SAWADOGO,
2023).
Nos résultats montrent que certaines espèces font leur apparition à un stade précis du
développement du gombo. Ceci est dû au fait que les espèces ne sont pas toutes attirées par
les mêmes organes (Yao, 2022). Certaines espèces sont attirées par les feuilles tendres, les
fleurs et d’autres par les fruits. En effet les plantes servent d’habitats ou de sources de
nourriture pour plusieurs insectes. Ainsi, les insectes comme les punaises rouges du cotonnier
(Dysdercus spp.), les autres punaises suceuses (Nezara viridula) et les réduves ont fait leur
apparition à partir de la phase de floraison et de fructification(Gnago et al., 2011). En outre la
présence de certaines espèces d’insectes sur la plante serve de signal pour d’autres. En effet,
selon Verheggen et al. (2009), la relation de coopération entre pucerons et fourmis est un bel
exemple de mutualisme dans le règne animal, les premiers cherchant protection et hygiène, les
seconds une source de sucres nécessaires à la survie de la colonie. Ainsi, la présence des
pucerons pourrait donc entrainer celle des coccinelles, et attire celle des fourmis et vice-versa.
Cette interaction pourrait expliquer nos résultats qui ont montré la présence importante de
Prenolpis imparis (8,55%), et des coccinelles dans les champs de gombo.
Par ailleurs, nos résultats montrent une présence importante des Hyménoptères, un ordre
qui renferme beaucoup d’insectes utiles tels que les pollinisateurs et les ennemis naturels.
En effet, Apis mellifera et autres espèces des Apidae ont été recensés aux stades bouton
floral et floraison-fructification. Ces espèces joueraient un rôle important dans la pollini-
sation du gombo. Des études antérieures ont relevé le rôle important que joue Apis. Melli-
fa dans la pollinisation du Abelmoschus esculentus. (Angbanyéré & Matthew 2012).

Conclusion
Cette étude a révélé que l’entomofaune du gombo est composée d’individus à divers
ordres dont les plus fréquents appartiennent à l’ordre des Hémiptères. Les insectes de ce
groupe sont les plus nombreux pendant la phase de plantule, aussi bien pendant la phase
de plantule, que pendant la phase de floraison et la phase de maturation. L’entomofaune
du gombo comprend entre autres les insectes ravageurs et les insectes utiles. L’espèce
Amsrasca biguttula, est le ravageur le plus abondant sur tout le cycle du gombo. Cette
étude montre la diversité des insectes rencontrés dans les champs de gombo et révèle les

35
ravageurs majeurs du gombo. Ainsi il est nécessaire de développer des méthodes de luttes
efficaces contre les nuisibles de cette culture.

36
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pectives de contrôle de Podagrica decolorata Duvivier, 1892 (Coleoptera : Chrysome-
lidae), au moyen de la lutte biologique en Côte d’Ivoire. these de doctorat, Université
Jean Lorougnon Guedu, République de Côte D’Ivoire, 219p.

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ANNEXES
A : Pullulation et dégâts causés par certains insectes sur les parties de la plante du gombo
(fleurs, feuilles)

Source : Ziba,2023
B : Trie, identification et comptage des insectes

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