IRA - Approche Générale Et Spécifique
IRA - Approche Générale Et Spécifique
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PREREQUIS
7. Physiologie respiratoire
Définition :
L’IRA est un syndrome défini par une altération aigue de l’hématose en
rapport avec la défaillance d’un ou plusieurs composant du système respiratoire
(voies aériennes, parenchyme pulmonaire, plèvre, vaisseaux muscles
respiratoires et commande respiratoire). C’est l’incapacité aigue partielle ou
totale de la fonction respiratoire qui aboutit à un défaut d’oxygénation du sang ±
associé à un défaut d’épuration du CO2.On distingue :
Les insuffisances respiratoires aigües hypoxémiques ou de type I définies
par une pression partielle en oxygène dans le sang artériel (Pao2) <60
mmHg
Les insuffisances respiratoires aigües hypercapniques ou de type II
définies par une pression partielle en dioxyde de carbone dans le sang
artériel (paco2)>45 mmHg associée à une chute du Ph sanguin traduisant
l’acidose respiratoire.
Les différents mécanismes de l’IRA
Tableau 1 : Les différents mécanismes de l’IRA (hypoxémie et hypoxie).
Type d’IRA Clinique GDS Etiologies Niveau d’atteinte de la boucle
respiratoire
IRA
Neuro- Dyspnée=0 Hypercapnie
Musculaire Polypnée=0 Hypoxémie Lésions médullaires hautes (trauma, PAA, SEP) Transmission
Radiculopathies et neuropathies démyélinisantes nerf phrénique
ou axonales (PRN)
Lésions nerveuses (traumatiques, tétanos)
1 + Tirage intercostal -
GDSA+++
C. IRA sur poumon pathologique :
▪ dans ce cadre, les modifications ventilatoires (dyspnée et polypnée) sont
discrètes voire parfois absentes
▪ la présence d’une cyanose (en raison de la polyglobulie) n’atteste pas de
la gravité de l’IRA et peut même être observée chez des IRC stables.
▪ Les manifestations neurologiques et cardiocirculatoires ont un autre
profil et une autre signification par rapport à ceux sujets à poumons
sains.
Ils constituent certes des signes de décompensation, mais n’indiquent pas
forcément une menace imminente.
Elles sont représentées par une IVD (hépatalgie, RHJ, OMI, …) et une
encéphalopathie respiratoire d’installation progressive.
CAUSES NEURO-
CAUSES THORACO-
MUSCULAIRES
PULMONAIRES
Dyspnée + Dyspnée 0
Hypoxie/HVA Hypoxie/HVA
Tableau clinique :
Les manifestations de l’OP sont celle d’une IRA classique auxquels s’ajoutent des
éléments suggérant qu’il s’agit d’un OP de nature hémodynamique
Ces éléments sont les suivants :
▪ La brutalité de la dyspnée qui inaugure le tableau d’installation souvent
nocturne et qui impose au patient la position assise (orthopnée)
▪ L’expectoration qui accompagne la dyspnée quand l’OAP est au stade
alvéolaire : blanchâtre, aérée, mousseuse, saumonée voire franchement
hémoptoïque.
Les râles crépitants à l’auscultation pulmonaire qui apparaissent également au
stade alvéolaire bilatéraux, prédominants aux bases initialement puis généralisés,
secondairement.
Mais c’est incontestablement la RP qui va fournir les éléments les plus décisifs en
faveur du diagnostic de l’OP, de son mécanisme hémodynamique et de son stade
évolutif.
✓ Au début, redistribution vasculaire vers les sommets.
✓ Ensuite : Œdème interstitiel, lignes B de Kerley : opacités linéaires
réticulaires ou trabéculaires traduisant l’atteinte des septa inter lobulaires,
elles sont horizontales de 1 à 2 mm d’épaisseur sur 1 cm de long, siégeant
dans les bases
✓ Puis : Oedème alvéolo-interstitiel interstitiel : opacités floconneuses avec
bronchogramme aérien de distribution typiquement péri hilaire en ailes de
papillon.
✓ Épanchement pleural.
✓ A la fin, poumons blancs
Le traitement de l’OP :
✓ Le traitement médicamenteux
▪ Symptomatique :
Il doit être administré de manière concomitante à la mise en œuvre de
l’assistance ventilatoire. La priorité doit être accordée aux troubles circulatoires
(collapsus, choc) pouvant accompagner l’OP. Dans ces cas, l’administration
d’inotropes (Adrénaline ou Dobutamine ± Noradrénaline) aux posologies
usuelles et à la seringue électrique doit être entamée sans délais
Diurétiques : En l’absence de troubles circulatoire, le furosémide sera
systématiquement administré à toutes les formes d’OP cardiogénique (bolus de 1
à 2 A, à répéter toutes les 3 à 4H en cas de besoin).
Les diurétiques de l'anse de Henlé sont utilisés préférentiellement du fait de leur
action rapide et puissante, de leur disponibilité en intraveineux et de l'absence de
contre-indication en cas d'insuffisance rénale. Ils possèdent aussi des propriétés
veino-dilatatrices expliquant le caractère immédiat de leur action.
Les dérivés nitrés (Lenitral*, Risordan* : 0.5 à 3mg/H) peuvent être associés au
furosémide. Leur administration doit être prudente en raison des troubles
circulatoires qu’ils peuvent engendrer.
▪ Etiologique :
Anticoagulants, anti-aggrégants plaquettaires, reperfusion coronaire pour les
SCA ; antiarythmiques en cas de troubles du rythme, antihypertenseurs si
poussée hypertensive….
L’orientation des patients à partir du service des urgences dépendra
principalement de leur état de gravité clinique ventilatoire et circulatoire vers
des unités de soins intensifs polyvalentes ou cardiologiques.
La gravité des crises d’asthme consultant aux Urgences est très variable, depuis
la crise minime ou modérée jusqu’à la crise suraiguë menaçant les patients
d’arrêt hypoxique.
La démarche en urgence vis-à-vis de ces crises quel que soit leur gravité,
comporte 5 étapes successives :
▪ L’affirmation de la nature asthmatique de la crise (diagnostic positif)
▪ L’évaluation de la gravité de la crise et le choix des moyens d’assistance
ventilatoire adaptés à cette gravité.
▪ La mise en œuvre du traitement symptomatique du bronchospasme
▪ La recherche et le traitement étiologiques
❖ Physiopathologie de la crise d’asthme :
Le mécanisme de la crise d’asthme associe 3 phénomènes physiopathologiques
au niveau bronchique, sur lesquels devra agir le traitement :
• Spasme bronchique : secondaire à une contraction des muscles lisses des
parois bronchiques ;
• Œdème de la paroi ;
• Hypersécrétion bronchique : s´sécrétion d’un mucus épais pouvant
entrainer une obstruction bronchiolaire.
L’association de ces 3 phénomènes est à l’origine d’une importante diminution
de la lumière bronchique
❖ Le diagnostic positif de crise d’asthme