Gestion Axée Sur Les Résultats - 2021
Gestion Axée Sur Les Résultats - 2021
Gestion Axée Sur Les Résultats - 2021
Conception et animation
SAYABOU Mahamadou Tambari
Mars 2022
PRESENTATION DE LA FORMATION
1. Objectifs du séminaire
Gestion Axée sur les Résultats / Master 2/ EST Niger
La maitrise d’une stratégie de planification et de suivi et d’évaluation très performante, est une
condition très importante pour devenir efficace dans son organisme, notamment dans la gestion
des projets/programmes. L’approche de la Gestion Axée sur les Résultats (GAR) offre une base
de la méthodologie la plus utilisée en planification, en suivi de la mise en œuvre et de
l’évaluation des projets/programmes de développement. Cette formation constitue donc une
opportunité pour se familiariser davantage avec l’approche GAR, ainsi que les approches,
techniques et outils de planification, de suivi et de l’évaluation des projets/programmes.
être plus efficaces dans l’application la GAR dans la planification et la mise en œuvre des
programmes de leur structure ;
capables de mettre en place un système de suivi et d’évaluation efficace de projets et
programmes ;
capables d’implémenter les étapes de la GAR dans le cycle de gestion de projet et son
importance dans la dynamique de la planification stratégique.
2. Méthodologie
La présente formation privilégie une pédagogie participative basée sur des échanges
permanents pour faire partager les meilleures pratiques. A cet effet, l’on aura recours à des
mises en situation à partir de jeux de rôles inspirés de situations de travail, ainsi qu’à des
ateliers avec des exercices pratiques et opérationnels.
3. Contenu de la formation
Le concept de Gestion Axée sur les Résultats est attribué à Peter Drucker (1909-2005),
gourou du management, qui publie en 1964 l’ouvrage “Managing for results”. Quelque
peu éclipsé jusqu’à la fin des années 80, ce principe de gestion revient à l’avant-plan
dans les années 90.
Il eut d’abord pour cela, une phase expérimentale de la méthode de 1993 - 1996. Mais
suite à des mauvaises compréhensions, de mauvaises interprétations et de mauvaises
applications de la part du personnel et des partenaires, L'agence entreprit entre 1995
1997 une phase de consolidation qui aboutit en 1996 à la publication de l'énoncé de
principe de la GAR. Cela a encore renforcé la décision d'adopter la gestion axée sur les
résultats comme principal outil de gestion.
Cette nouvelle approche fut bien accueillie sur la scène internationale par les grandes
institutions de développement comme les organismes onusiens et la banque mondiale.
Le fait qu’elle fit l’objet de deux tables rondes internationales (la première en 2002 à
Washington aux USA et la deuxième en 2004 à Marrakech au Maroc) démontre de
l’importance qu’elle occupe et qu’elle occupera désormais dans la planification,
l’exécution, le suivi-évaluation (S&E) et le compte rendu des projets de développement.
L’approche de la gestion axée sur les résultats (GAR) est souvent désignée dans
certains documents par d’autres appellations équivalentes comme :
Selon l’ACDI (2002), la Gestion axée sur les résultats (GAR) ou Gestion par Résultats
(Results-based Management – RbM), est “un moyen d’améliorer l’efficacité et la
responsabilité de la gestion en faisant participer les principaux intervenants à la
définition de résultats escomptés, en évaluant les risques, en suivant les progrès vers
l’atteinte de ces résultats, en intégrant les leçons apprises dans les décisions de gestion
et les rapports sur le rendement”.
Selon le PNUD, la GAR est « une stratégie ou méthode de gestion appliquée par une
organisation pour veiller à ce que ses procédures, produits et services contribuent à la
réalisation de résultats clairement définis. La GAR offre un cadre cohérent de
planification et de gestion stratégique en améliorant l’apprentissage et la responsabilité.
Il s’agit aussi d’une vaste stratégie de gestion visant à apporter d’importants
changements dans le mode de fonctionnement des organismes, l’accent étant mis sur
l’amélioration de la performance et la réalisation de résultats. Ceci passe par la définition
Selon la Déclaration de Paris, « axer la gestion sur les résultats signifie gérer et mettre
en œuvre l’aide en se concentrant sur les résultats souhaités et en utilisant les données
disponibles en vue d’améliorer le processus de décision ».
La GAR est une approche qui se concentre de façon systématique sur les résultats,
plutôt que vers la réalisation d’activités déterminées, en optimisant l’utilisation des
ressources humaines et financières. La notion de résultat étant comprise au sens
large du terme, elle fait aussi bien référence aux résultats, aux effets qu’à l’impact.
La GAR est un cadre de gestion de la performance publique articulé autour de trois liens
logiques établis entre la qualité des services aux citoyens, l’optimisation des ressources
et des moyens disponibles et l’imputabilité des gestionnaires publics.
La gestion axée sur les résultats repose sur l’obligation pour les gouvernements de
rendre des comptes à leurs citoyens et sur la reddition mutuelle de comptes entre
donneurs et pays bénéficiaires. La responsabilité mutuelle est le processus par lequel
deux parties ou plus se portent responsables l’une envers l’autre des engagements
mutuels qu’elles ont pris volontairement. Ces deux formes de reddition de comptes,
intérieure et mutuelle, supposent un degré élevé de transparence et d’ouverture
s’agissant de la manière dont les informations sur les résultats et les dépenses sont
collectées et communiquées.
Les axes fondant une gestion axée sur les résultats
La méthode GAR est, tout d’abord, un outil de conception et de gestion basé sur la
planification. Elle s’appuie pour ce faire sur un ensemble d’objectifs, d’activités,
d’extrants, de résultats et de mesures clairement définis.
La GAR permet de prévoir et de gérer les risques et hypothèses. Elle garantit que le
projet est réaliste et durable « dont les activités et tâches correspondent aux capacités
et disponibilités réelles de ses acteurs, qui tienne réellement compte des contraintes
extérieures et des risques et impondérables/imprévisibles et dont la durabilité des
impacts et/ou la poursuite soient garanties ». Elle contribue à avoir une vision claire des
objectifs d’un projet et de savoir dans quelle mesure ces objectifs sont atteints.
Les objectifs des projets sont définis de manière précise, rigoureuse et participative. Les
parties prenantes doivent clarifier, dès le début du projet, leurs objectifs, buts et résultats
escomptés. La pratique montre que quand toutes les parties prenantes sont impliquées
dans le cycle de vie du projet, la qualité, l’efficacité et la durabilité du projet sont
améliorées. La participation des parties prenantes accroît l’information disponible pour la
conception et la planification du projet. Grâce à l’analyse de l’information collectée, la
GAR permet de faire coïncider le projet avec la réalité du terrain et favorise une
intervention susceptible d’être plus durable.
En mettant l’accent sur la participation de toutes les parties prenantes, la GAR permet
une meilleure appropriation du projet. Les partenaires sont plus motivés pour obtenir les
résultats espérés, car ils ont collaboré à leur définition et se sont engagés dans le
processus. Les risques potentiels sont identifiés et une stratégie de gestion des risques
est créée. La GAR justifie également l’utilisation du budget et permet une meilleure
compréhension de l‘utilisation des fonds en répondant à la question « Quels résultats
ont été obtenus avec le montant utilisé pour ce projet ? ». Enfin, il est loisible aux
organisations d’adapter, en fonction de leurs particularités, la mise en œuvre de la
méthode GAR.
Dans certains secteurs, comme les droits des individus, le plaidoyer et l’éducation au
développement par exemple, les relations de causes à effets sont plus difficiles à
Le relatif manque d’expertise crée une difficulté à la mise en œuvre de la gestion axée
sur les résultats. L’implication des parties prenantes prend du temps et des ressources
que beaucoup de structures de petite taille ne sont pas forcément en mesure de fournir.
Certaines parties prenantes sont susceptibles d’accaparer le processus pour favoriser
leurs intérêts.
Un des facteurs clés ayant contribué à l'adoption de la GAR à l'ACDI a été le dépôt d'un
rapport préparé par le Bureau du Vérificateur général du Canada en 1993. Ce rapport
identifiait le besoin de :
L'ACDI s'est engagée à accroître l'impact de ses activités. C'est avec cet objectif à
l'esprit qu'elle a entamé en 1994 le renouveau de l'Agence. Un énoncé de principe a été
adopté à l'effet d'utiliser la GAR en tant qu'outil de gestion. La GAR devrait aider l'ACDI
à se concentrer de façon systématique sur les résultats en établissant des relations
entre les réalisations et les pratiques qui optimisent l'utilisation des ressources humaines
et financières.
Six grandes mesures ont été prises par l’ACDI depuis 1994, pour opérationnaliser sa
politique, à savoir :
Selon l’énoncé du principe (1996), la gestion axée sur les résultats fait partie intégrante
des pratiques et de la philosophie de gestion des projets de développement.
Systématiquement, celle-ci veille à utiliser des pratiques qui optimisent et assurent une
utilisation prudente des ressources humaines et financières.
L’ACDI a proposé six (06) grands principes sur lesquels se fonde la mise en œuvre de la
GAR, savoir : le partenariat, la responsabilité, la transparence, la simplicité,
l’apprentissage sur le tas, et l’application étendue. Les trois premiers principes
(partenariat, responsabilité et transparence) constituent les fondements mêmes de la
nouvelle politique.
Le partenariat
La gestion axée sur les résultats et le développement participatif sont deux approches
complémentaires. Pour que la GAR soit un succès, il est essentiel que les résultats
soient conjointement définis, négociés et acceptés. Une acceptation conjointe des
résultats assure une implication et un engagement des parties prenantes dès les
premières étapes du projet et tout au long du projet (suivi, évaluation continue, rapports
annuels) à effectuer une gestion axée sur les résultats.
La responsabilité
La participation des partenaires constitue l'élément clé pour que chacun accepte sa
responsabilité dans le cadre de la mise en œuvre d'un projet. Les intervenants
accepteront d'autant mieux cette responsabilité s'ils se sentent investis d'un pouvoir de
gestion et de décision. La meilleure façon d’augmenter la redevabilité (le partage des
responsabilités) des parties prenantes est donc de définir et de valider en commun la
prise de décision, ainsi que de clairement définir les responsabilités de chacun. De cette
manière, la participation est un élément clé de la redevabilité lors de la mise en œuvre
d’un projet.
La transparence
Il est nécessaire à l'heure actuelle d'accroître la transparence des rapports sur les
résultats. Il importe de définir clairement les résultats et les indicateurs correspondants,
de façon à ce que les résultats soient “ facilement mesurables ”. La mise en place d'un
cadre de mesure du rendement basé sur une telle prémisse permettra de générer des
données qui serviront à la préparation de rapports mieux documentés, ce qui améliorera
la prise de décision.
La simplicité
L'approche GAR doit être facile à comprendre et à appliquer. Il a été prouvé que la trop
grande complexité du système de collecte de données et de mesure du rendement est
le plus gros obstacle à l'application efficace de la GAR. Il est préférable de limiter au
départ le nombre d'énoncés de résultats et d'indicateurs pour mesurer et suivre les
résultats. La meilleure stratégie est compréhensible et facile à mettre en œuvre.
L’expérience de terrain, souvent basée sur des tentatives ou des erreurs, est un élément
indispensable au développement des capacités d’une structure et permet d’améliorer la
gestion de projets. Ainsi, la GAR doit être mise en œuvre sur une base itérative, affinant
les stratégies en fonction de l’expérience et des « leçons apprises ». En utilisant la GAR,
les parties prenantes améliorent leur expertise et capitalisent l’expérience obtenue lors
La GAR peut être utilisée dans de nombreux contextes et dans de nombreux aspects
des opérations courantes de la gestion de projet. Dans le cas de projets préexistants, la
GAR peut être intégrée durant le processus. Les projets en cours devront être adaptés
en fonction de cette nouvelle méthode s'ils n'ont pas dépassé la moitié de leur cycle de vie.
Ce qui fait la particularité de l’approche de la gestion axée sur les résultats par rapport
aux autres méthodes de gestion, est que seuls les résultats ont en réalité une
importance. Tout est mis en œuvre pour atteindre les résultats escomptés que l’on a
fixés de façon participative (avec le concours de tous les intervenants). L’aboutissement
à ses résultats suit un certain enchaînement appelé « cycle des résultats » ou « chaîne
des résultats ». Ce cycle de résultats en réalité est en réalité, la logique interne.
Certes, on perçoit des différences au niveau de ces trois schémas sur le plan de la
forme et des noms des phases, mais en réalité ils sont équivalents. Par exemple, les
termes « ressource » et « intrants » sont équivalents, ainsi que les termes « extrant » et
« produit ». Pour désigner « l’effet », le FIDA (2002) utilise le terme « réalisation » et le
PNUD (2002) utilise le terme « aboutissement ».
On constate alors que le principe de la GAR reste le même pour toutes les institutions
adeptes de cette approche. Les disparités se trouvent au niveau des formes et des
termes. Ce qui est plus intéressant à retenir, est que tout comme le cadre logique, la
GAR repose sur le principe d’une chaîne de causes à effets qui relie les
apports/activités, produits, réalisations et (à plus long terme) l’impact au niveau des
programmes.
On pourrait noter que la GAR peut s’appliquer à tous les processus et réalisation des
projets et programmes. Elle sert non seulement à veiller à ce que les résultats soient
axés sur les résultats, mais elle aide d’abord les différents intervenants à définir
ensemble les résultats et les indicateurs de rendement, assurant ainsi une
compréhension mutuelle. C’est ce qui se traduit notamment par les six points suivants :
Parfois appelé « chaîne de résultats », le modèle logique (ML) est une représentation
des relations de cause à effet entre les activités, les extrants et les résultats d’une
politique, d’un programme ou d’une intervention quelconque. Cette chaîne de résultats
indique le chemin d’une situation actuelle vers une vision du changement à atteindre.
La chaîne des résultats permet une réflexion critique sur la manière de se rendre d’un
point X à un point Y. Elle illustre les types de liens entre ses différents éléments : liens
de cause à effet entre les intrants, les activités et les extrants ; liens logiques entre les
extrants et les résultats immédiats ; liens de contribution entre résultats immédiats,
intermédiaires et ultimes au fil du temps.
Résultats de développement
Un modèle logique (ML) comporte six niveaux (intrants, activités, extrants, résultats
immédiats, résultats intermédiaires et résultat ultime), chacun représentant une étape
distincte dans la logique de cause à effet d’une politique, d’un programme ou d’un
POURQUOI?
Résultat ultime
Le plus haut niveau de résultat qui peut être raisonnablement attribué à une
organisation, une politique, un programme ou une initiative d'une manière
déterminante, et qui est la conséquence d’un ou des résultats intermédiaires.
Le résultat ultime représente généralement la raison d'être d'une
organisation, d’une politique, d'un programme ou d'une initiative et prend la
forme d’un changement d’état durable chez les bénéficiaires.
QUOI?
Résultats intermédiaires
Changement auquel on s'attend logiquement une fois que l'on a atteint un ou
des résultats immédiats. En termes d'échéance et de niveau, ce sont des
résultats à moyen terme. Ils sont habituellement atteints à la fin d’un projet ou
programme et ils se retrouvent généralement au niveau d’un changement de
comportement ou de pratiques chez les bénéficiaires.
Résultats immédiats
Changement directement attribuable aux extrants d'une organisation, d’une
politique, d'un programme ou d'une initiative. En termes d'échéance et de
niveau, ce sont des résultats à court terme qui se manifestent généralement
par une amélioration de la compétence, sensibilisation/ connaissance ou de
l’accès des bénéficiaires à...
?
COMMENT
Extrants
Produits ou services découlant directement des activités d’une organisation,
d’une politique, d’un programme ou d’une initiative.
Activités
Mesures prises ou travaux effectués pour mobiliser les intrants afin de
produire des extrants.
Intrants
Ressources financières, humaines, matérielles et d’information utilisées pour
produire des extrants au moyen des activités et obtenir des résultats.
Gabarit générique pour le modèle logique
Il est à noter que le gabarit n’inclut pas les intrants, le premier niveau étant les « activités ».
Pour remplir le modèle logique, vous devez rédiger des énoncés de résultat clairs et concis.
Comme noté précédemment, la GAR repose sur le principe d’une chaîne de causes à
effets qui relie les apports/activités, produits, réalisations et (à plus long terme) l’impact
au niveau des programmes. Il est alors logique que la planification des projets avec
l’approche de la GAR aboutisse à une matrice qui résumerait la démarche de la
méthode ainsi que ses spécificités. Cette matrice appelée « cadre logique axé sur les
résultats » présente le même format que le cadre logique habituel avec des différences
au niveau de la présentation des informations qu’elle contient.
L’approche du cadre logique (ACL) ou logical framework approach (LFA) est souvent
confondue à la matrice du cadre logique qui n’est que l’aboutissement de cette
approche. Il s’avère alors nécessaire de lever l’équivoque sur ces deux concepts
distincts. En effet, les termes « approche du cadre logique » ou « analyse du cadre
logique » se référant à la fois aux phases d’analyse et de planification. Si le cadre
logique est un outil, l’approche du cadre logique (ACL) est une technique efficace
permettant aux parties prenantes d'identifier et d'analyser les problèmes, puis de définir
les objectifs à atteindre ainsi que les activités à entreprendre à cet effet. Elle sert aux
planificateurs à tester la conception d'une ébauche de projets pour s'assurer de sa
pertinence, de sa faisabilité et de sa viabilité.
Objectif spécifique :
Livrables/Résultats :
Conditions
préalables
L’élaboration du cadre logique suit une procédure avec des règles bien élaborées. Parmi
les conditions indispensables à la réalisation d’un Cadre Logique réaliste, figurent les
logiques verticales et horizontales. Celles - ci doivent être complètes et correctes.
Mais il est important de préciser que les similarités entre impacts et objectifs et entre
effets et but ne sont pas totales. En réalité, ces concepts ont chacun sa place distincte
de celle de l’autre. La phrase suivante par exemple, offre un moyen de percevoir la
différence entre « effet » et « but » dans la matrice « Si les effets sont réalisés, le projet
aura atteint le but énoncé » (le but étant l’objectif du projet ou l’objectif spécifique).
Exemples
Exemples
Exemples
En mars 2018, tous les gérants de la région de Bassila ont reçu une formation
comptable et financière
Un centre de santé construit à Pénessoulou
Les moyens de vérification : ce sont les moyens prévus pour vérifier chacun des
indicateurs ; ils sont surtout pertinents pour la finalité et les objectifs car ils aident à
prévoir à l’avance les moyens nécessaire pour pouvoir réaliser la post-évaluation. Ils
incluent normalement les types de données à recueillir ; les sources de ces données et
les méthodes de collecte…
Une fois les résultats obtenus, quels sont les facteurs externes
Au niveau des résultats indépendants du gestionnaire du projet qui peuvent empêcher
d'atteindre l'objectif spécifique ?
Une fois les activités entreprises, quels sont les facteurs
Au niveau des activités externes indépendants du gestionnaire du projet qui peuvent
empêcher de produire les résultats ?
Au niveau des Quels sont les facteurs externes indépendants du gestionnaire
conditions préalables du projet qui sont nécessaires pour le démarrage du projet ?
Comme nous pouvons le constater, les hypothèses critiques doivent être identifiées à
tous les niveaux, ceux des activités, des résultats et de l’objectif spécifique. A côté des
hypothèses, on a les hypothèses fatales qui sont des hypothèses qui sont très
importantes pour la réussite du projet mais dont la réalisation apparaît improbable. En
cas d’hypothèse fatale, il faut abandonner le projet ou le modifier. Les conditions
préalables occupent la dernière rangée de la colonne des hypothèses ; elles regroupent
l’ensemble des conditions qui doivent être remplies pour que les activités puissent être
engagées.
Il n'existe pas une seule démarche valable pour élaborer un Cadre Logique. Cependant,
voici une façon pratique de construire le Cadre Logique selon un processus en huit (08)
étapes :
La mesure du rendement est effectuée de façon continue pendant la mise en œuvre des
investissements de manière à fournir aux gestionnaires et aux parties prenantes des
données en temps réel (utilisation des ressources, publics concernés, progrès vers les
extrants et les effets). Ces informations aident à déterminer les points forts, les
faiblesses et les problèmes au fur et à mesure qu’ils apparaissent et permettent aux
gestionnaires de projet de prendre en temps voulu des mesures correctives pendant le
cycle de vie de l’investissement. Cela accroît les chances d’obtenir les résultats
escomptés.
Elle permet en outre, de déterminer la logique interne ainsi que la logique externe du
projet. Le schéma suivant permet d’assimiler mieux ce qu’est le cadre du rendement :
Ce schéma explique clairement que le niveau de risque de fausseté des hypothèses s’élève
en fonction du niveau du résultat. En effet les hypothèses prévues au niveau de la
réalisation des activités ont plus de chance de se réaliser que celles qui relient l’effet à
l’impact. Par conséquent, on a une diminution du contrôle de gestion au fur et à mesure
qu’on évolue en niveau de résultat.
Pour rendre plus agréable la réalisation de la mesure du cadre de rendement, l’ACDI a mis
au point un outil qui se présente sous la forme du tableau comme suit.
Gabarit de CMR normalisé
Cadre de rendement Indicateurs Données Méthodes Fréquence
de collecte de la Responsabilité
de
(Résultats escomptés) de base des collecte des
rendement
données données
IMPACTS
(Résultat ultime – LT)
EFFETS
(Résultats intermédiaires
– MT)
EXTRANTS
(Résultats immédiats –
CT)
ACTIVITES
Le cadre de mesure du rendement comporte sept (07) colonnes qu’il convient de remplir
avec exactitude. L'élaboration d'un cadre de mesure du rendement commence par la
détermination des indicateurs de rendement, et se poursuit par les questions relatives à
la collecte de l'information sur le rendement. En ce qui concerne les indicateurs, leur
détermination doit prendre en compte les six critères suivants :
Au cas où le cadre de mesure du rendement comporte en plus des sept (07) colonnes,
celle des cibles, cette dernière précise une valeur particulière pour un indicateur qu’il
faut atteindre avant une date précise ; elle est un objectif que l’intervention vise à
atteindre pendant une certaine période par rapport à l’un de ses résultats escomptés.
Les cibles fournissent une base concrète et utile pour la discussion avec les
bénéficiaires, les parties prenantes et les partenaires et qui permet de préciser
davantage les résultats dans le modèle logique.
Le suivi du rendement
- le suivi interne ;
- le suivi externe ;
- la combinaison des deux.
Les informations collectées sont utilisées pour la prise de décisions. Ces informations
sont de deux types :
3. Le suivi de risque
Le suivi de risques est une démarche systématique visant à identifier les risques
associés à l’intervention, à les analyser et à mettre en œuvre les mesures de mitigation
appropriées. Dans la pratique, il existe deux façons de gérer le risque :
D’une façon générale, le risque est perçu comme une menace pour le succès d’un
projet, occasionné par une situation ou un évènement susceptible de se produire. Selon
l’AFITEP, « les risques du projet sont des événements incertains ou des situations
possibles ayant un impact négatif sur le succès global du projet, des résultats
spécifiques, ou des événements pouvant créer des dommages imprévisibles. Ils se
caractérisent par leur probabilité d’occurrence et l’ampleur de l’impact potentiel ».
Un registre de risques contient les risques recensés, les résultats de leur analyse et un
résumé des stratégies d’atténuation. L’information sur l’état du risque est incorporée à
un calendrier de production de rapports périodiques. Le registre de risque doit être
continuellement mis à jour et revu pendant toute la durée d’un projet.
Le cadre de suivi des risques insère les facteurs de risque identifiés, les indicateurs de
risque, les sources d’information, les méthodes de collecte de données, la fréquence de
la collecte ainsi que les personnes chargées de recueillir l’information.
En effet, dans les conditions réelles du développement, le profil des risques évoluera
constamment pendant le cycle de vie du projet. Au fur et à mesure que les risques
surviennent ou disparaissent, modifiez la définition des risques et le niveau de risque
correspondant. De plus, faites le suivi de l’utilisation et de l’efficacité des stratégies
d’atténuation et modifiez la colonne Mesures d’atténuation au besoin.
Nota : N’hésitez pas à coter les risques « très élevés » s’il s’agit de leur niveau réel.
Dans une analyse du risque à l’échelle de l’ACDI, par exemple, la haute direction a côté
plusieurs risques à ce niveau. Voici un exemple d’échelle de cotation en quatre points.
Les mesures de mitigation sont des actions et/ou décisions permettant de réduire la
probabilité qu’un évènement n’arrive et/ou l’impact de l’évènement s’il arrive. Il y a trois
types de mesures : prévention, déflection et contingences.
Les mesures de déflection : elles ont pour but de transférer le risque à d’autres en
tout ou en partie (assurances, garanties…).
Fin du Module