P - 4 - Gestion Axee Sur Les Resultats
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DEFINITION DE LA GAR
l’ACDI définit la gestion axée sur les résultats comme « un moyen d’améliorer l’efficacité et
la responsabilité de la gestion en faisant participer les principaux intervenants à la définition
de résultats escomptés, en évaluant les risques, en suivant les progrès vers l’atteinte de ces
résultats, en intégrant les leçons apprises dans les décisions de gestion et les rapports sur le
rendement ».
selon le PNUD, LA GAR est « une stratégie ou méthode de gestion appliquée par une
organisation pour veiller à ce que ses procédures, produits et services contribuent à la
réalisation de résultats clairement définis ». La GAR sert à la planification, à l’exécution et au
suivi de projets ou de programmes.
La GAR : une nouvelle façon depenser en gestion publique
La GAR repose sur cinq (5) grands principes répartis en deux groupes,
respectivement liés à ses fondements et à son application.
LES PRINCIPES LIES AU FONDEMENT DE LA GAR
Le partenariat
A cet effet, il faut noter que la gestion axée sur les résultats et le développement
participatif sont deux approches complémentaires.
Pour que la GAR soit un succès, il est essentiel que les résultats soient conjointement
définis, négociés et acceptés
La responsabilité
La simplicité
La facilité de compréhension et d’application de la GAR est nécessaire pour assurer le
suivi et l’évaluation des résultats atteints afin d’habiliter les parties prenantes à prendre
les bonnes décisions.
DEFINITION
Il doit exister une relation de cause à effet entre le résultat que l’on souhaite atteindre et les actions qui
sont menées pour y arriver. La mise en place d’actions déterminées, avec la présence de moyens et
ressources (humaines, matérielles et financières) spécifiques, doit conduire à un résultat précis
L’énoncé de résultat doit illustrer le type de changement auquel on peut s’attendre suite à une intervention. Il doit
être:
■ S Spécifique - ll précise la nature du changement escompté, les groupes, la région visée, etc;
■ R Réalisable - Il doit être réaliste compte tenu du temps et des ressources disponibles;
Un énoncé de résultat doit exprimer un changement réel dans le développement humain, soit:
▪ une amélioration, par exemple l’amélioration de l’état de santé des femmes de la région X du Mali : « le taux de
mortalité des femmes qui fréquentent le centre de santé aura diminué de moitié en trois ans »;
▪ une augmentation, par exemple : « le revenu des familles qui auront participé au programme de microcrédit aura
augmenté de 50% en trois ans »;
▪ un renforcement des capacités, par exemple : « les ONG locales auront implanté des mécanismes de gestion
efficients »;
▪ une participation accrue, par exemple : « les partenaires de l’école auront fait consensus sur les plans d’action en
faveur de la scolarisation des filles et se seront mobilisés pour les mettre en œuvre »;
▪ une modification des comportements, des attitudes et des pratiques, par exemple: « 50% des femmes de la région
de Mopti auront adopté des méthodes de planning familial »; « les hommes de la région de Mopti auront pris
conscience de l’importance d’adopter les pratiques d’espacement des naissances ».
RESULTATS DE TYPE « DEVELOPPEMENTAL » ET RESULTATS DE TYPE OPERATIONNEL
o les femmes de la commune rurale de Sagabala (cercle de Kolokani, région de Koulikoro) ont un meilleur accès à
l’eau potable et ont amélioré leur état de santé et celui de leurs enfants;
o les populations de la commune de Monimpébougou (cercle de Macina, région de Ségou) ont augmenté leurs
revenus par l’amélioration de leurs productions agricoles;
o les femmes maliennes ont réussi à faire modifier les lois régissant le code de la famille.
RESULTATS DE TYPE « DEVELOPPEMENTAL » ET RESULTATS DE TYPE
OPERATIONNEL
▪ Un résultat est dit opérationnel s’il est le produit du processus de gestion d’un projet à un
moment précis de l’avancement de celui-ci mais tel qu’il n’induise pas nécessairement des
changements « développementaux » ni des modifications organisationnelles ou culturelles.
Les exemples ci-après sont des résultats opérationnels :
o les capacités des communautés de Kita en suivi-évaluation participatif ont été renforcées;
o de nouvelles pratiques agricoles ont été introduites auprès des producteurs de Bankass;
o la capacité de collecte et d’analyse des données des partenaires appuyés a été améliorée
LA CHAINE DES RESULTATS
Il s’agit d’une illustration des liens logiques entre les extrants, les résultats
immédiats (court terme), les résultats intermédiaires (moyen terme) et le
résultat ultime (long terme).
LA CHAINE DES RESULTATS
Résultats de développement
L’exemple qui suit illustre comment des intrants peuvent contribuer à la réalisation de multiples activités et à l’atteinte
de multiples extrants et résultats immédiats ou intermédiaires, à l’appui d’un même résultat ultime.
L’exemple qui suit illustre comment des intrants peuvent contribuer à la réalisation de multiples activités et à l’atteinte
de multiples extrants et résultats immédiats ou intermédiaires, à l’appui d’un même résultat ultime.
LA CHAINE DES RESULTATS
LES TERMES DE LA CHAINE DES RESULTATS
o Intrants
Ressources financières, humaines et matérielles ainsi que l’information servant à produire les extrants et à atteindre
les résultats. Exemples: fonds, personnes, équipement fourni, etc.
o Activité
Action ou travail qui mobilise les intrants pour produire des extrants. Exemples: tenir une session de formation, mener
des recherches, élaborer l’ordonnancement, etc.
o Extrants
Produits ou services découlant des activités d’une organisation, d’une politique, d’un programme ou d’une initiative.
Exemples: brochures produites, recherches entreprises, formation offerte, aide alimentaire, établissement d’une
association, construction d’écoles, etc
LES TERMES DE LA CHAINE DES RESULTATS (suite)
o Résultat immédiat
■ (A court terme) Changement attribuable directement aux résultats d’une organisation, à sa politique, à ses
programmes ou à ses initiatives. Les résultats immédiats se traduisent par des changements touchant l’accès, la
sensibilisation, les connaissances, les capacités ou les compétences. Ils apparaissent tou au long de la mise en
œuvre du projet.
o Exemples: accroissement de la sensibilisation des femmes aux services financiers offerts, amélioration de l’accès à
l’eau potable au sein de la collectivité, et
o Résultat intermédiaire
o (A moyen terme) Changement qui, logiquement, se produit une fois atteints les résultats immédiats.
Changement au niveau des comportements/pratiques entre bénéficiaires.
LES TERMES DE LA CHAINE DES RESULTATS (suite)
o Résultat ultime
■ (A long terme) Changement au plus haut degré pouvant être attribué à une organisation, à une politique, à un
programme ou à une initiative de manière causale et qui découle d’un ou de plusieurs résultats intermédiaires.
■ Le résultat ultime se traduit par un changement d’état durable chez les bénéficiaires ultimes ou la
population cible. Le résultat ultime apparaît 5 à 10 ans après la fin du projet.
■ Exemples : amélioration de l’état de santé des femmes au Mali, réduction de la vulnérabilité de la population
touchée par le conflit qui fait rage dans la région X, etc.
NOTION DE RAYONNEMENT
■ Les bénéficiaires englobent les personnes, les groupes ou les organisations qui
bénéficient directement ou indirectement d’un projet ou d’un programme
NOTION DE RAYONNEMENT
▪ Les bénéficiaires directs sont les populations, les groupes ou les organisations qui
sont touchés directement par le projet ou le programme et qui bénéficient des
retombées (par exemple les populations locales dans les zones ciblées, les organismes
partenaires).
■ Les bénéficiaires indirects sont les populations, les groupes ou les organisations qui
ne sont pas touchés directement par le projet ou le programme mais qui bénéficieront
indirectement ou à long terme de retombées au niveau de l’impact (par exemple la
collectivité régionale ou la population au niveau national, les ONG ou les groupes de
la société civile qui œuvrent dans un domaine connexe).
LA MESURE DU RENDEMENT
LE SUIVI
Le suivi peut se définir comme une fonction continue visant essentiellement à assurer à la direction et aux principales parties
prenantes une intervention permanente assortie d’indications rapides de progrès ou d’absence de progrès dans la réalisation
des résultats. Le suivi se concentre sur le « courant » ("ici et maintenant") et sur le « comment » et le « quoi » « le faisons-
nous bien? »
Le suivi sert à:
▪ faire ressortir les résultats obtenus et à démontrer le lien entre les activités et les résultats;
▪ faciliter et à améliorer la communication entourant le projet et ses résultats ou ses défis auprès de tous les partenaires du
projet ou du programme;
▪ tirer des leçons de l’apprentissage et des pratiques exemplaires et à favoriser leur échange en vue d’enrichir les
interventions futures
Le suivi (suite)
■ Le suivi suppose:
L’évaluation est une opération sélective qui vise à apprécier systématiquement et de manière objective les progrès
dans la réalisation d’un effet. L’évaluation va davantage en profondeur, intéressée par la perspective « long terme »,
le « pourquoi » – « faisons-nous la bonne chose? » –. On se penche sur le problème d’attribution: est-ce que les
résultats produits sont en fait causés par le programme ou par d’autres facteurs?
■ Un indicateur est une donnée qui décrit en termes quantitatifs ou qualitatifs une condition et son évolution au
fil du temps.
▪ L’indicateur est un outil permettant de mesurer les progrès réalisés en vue des résultats escomptés (par
exemples: mesure, nombre, fait, opinion, perception).
▪ L’indicateur agit comme un GPS (indication de la direction à mesure que chemine le projet).
MESURE ET LANGAGE DES INDICATEURS
■ Le rendement se mesure à l’aide d’indicateurs quantitatifs ou qualitatifs (ou d’une combinaison des
deux).
■ Quant aux indicateurs qualitatifs, ils traduisent les jugements, les opinions, les perceptions ou les attitudes
des gens.
Façons d’exprimer les deux types d’indicateur
Considération générales
■ La contribution des intervenants locaux et des bénéficiaires du projet à l’élaboration des indicateurs permet de
s’assurer que ces indicateurs sont réalistes.
■ Les indicateurs doivent tenir compte du sexe, de l’ethnie, de la race, de l’âge ou de la classe sociale, selon le
projet ou le programme et le contexte socioéconomique.
■ Le recours à des indicateurs quantitatifs et qualitatifs donnera un portrait plus complet des résultats
CRITERES DE SELECTION DES INDICATEURS
o Validité
o Fiabilité
■ L’indicateur choisi mesure-t-il uniformément le résultat dans le temps et, s’il est fourni par une source externe, continuera-t-il d’être
disponible ?
o Représentativité
■ L’indicateur fournit-il l’information qui permettra de ventiler les résultats selon les résultats, selon les groupes (sexe, âge, classe
sociale, etc.) ?
o Simplicité
o Faisabilité financière
Les indicateurs doivent changer d’un niveau de résultat à l’autre. Par exemple, dans le cas d’un
projet visant à améliorer la sécurité humaine en cas de catastrophe (gestion des risques
associés aux catastrophes):
■ Au niveau des résultats immédiats
❖ Nombre, type et qualité des émissions à la radio et à la télévision pour informer les gens sur
la gestion des risques liés aux catastrophes.
■ Au niveau des résultats intermédiaires
❖ Degré de sensibilisation de la population à l’importance de l’intégration des principes de la
gestion des risques liés aux catastrophes.
■ Au niveau du résultat ultime
❖ Degré de sécurité et taux de mortalité