Droit Commercial General Ohada - CM
Droit Commercial General Ohada - CM
Droit Commercial General Ohada - CM
FACULTÉ DE DROIT
DÉPARTEMENT DE DROIT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
Troisième Graduat
Promotion 2020-2021
Marquons de succès et d’excellence notre parcours académique
LES PRÉALABLES
• Le cours se fait de manière magistrale et donc nous aurons
qu’à noter des temps en temps Certaines choses.
• Il y a une liste de présence tous les jours qui est obligatoire.
• Il y aura deux ou trois interrogations et un TP pour faire la
moyenne globale.
• Les étudiants participatifs aux cours par des réponses, des
questions sont toujours récompensés des points auprès du
professeur.
• On ne sort de la l’auditoire que lorsque le professeur aura
fini la séance du jour et serait sorti de la salle.
PLAN DU COURS
I. INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : LE COMMERÇANTS ET LES ACTES DE COMMERCE
TITRE 1 : ANALYSE DU STATUT DU COMMERÇANT
SOUS-TITRE 1 : COMMERÇANT PERSONNE PHYSIQUE
SOUS-TITRE 2 : STATUT DE L’ENTREPRENANT
SOUS-TITRE 3 : COMMERÇANT PERSONNE MORALE
TITRE 2 : LES ACTES DE COMMERCE
DEUXIÈME PARTIE : LE BAIL À USAGE PROFESSIONNEL ET LE FONDS DE
COMMERCIAL
TITRE 1 : LE FONDS DE COMMERCE
TITRE 2 : LE BAIL À USAGE PROFESSIONNEL
TROISIÈME PARTIE : LES INTERMÉDIAIRES COMMERCIAUX, LA VENTE
COMMERCIALE ET LES EFFETS DE COMMERCE
TITRE 1 : LES INTERMÉDIAIRES COMMERCIAUX
TITRE 2 : LA VENTE COMMERCIALE
TITRE 3 : LES EFFETS DE COMMERCE
IV. CONCLUSION
I. INTRODUCTION
1. Présentation du cours
Le Droit commercial est une matière originale et dynamique qui s’adapte aux
circonstances socioéconomiques des sociétés modernes ainsi qu’à la mouvance
de l’évolution du droit économique et social surtout depuis l’avènement de
l’adhésion de la République démocratique du Congo au Droit de l’Ohada
consacré par le traité de Port-Louis du 17 octobre 1993 ( à l’île Maurice ) depuis
le 12 septembre 2012.
L’adhésion à l’Ohada a eu pour mobil l’adaptation de la nouvelle législation aux
exigences de la modernité étant donné qu’il été important de se défaire de
l’ancien arsenal juridique obsolète, suranné et inadapté afin de pouvoir
répondre positivement aux exigences de l’assainissement du climat des affaires
en luttant contre toute forme de lenteur et de lourdeur du droit commun au
profil de la célérité, la rapidité et le renforcement du crédit qui caractérise le
monde des affaires.
La République démocratique du Congo ne devait donc pas à l’issu de son
adhésion au Droit de l’Ohada rester en marge de cette réalité en adaptant son
droit commercial aux nouvelles donnes de l’assainissement du climat des
affaires et de la crédibilité dans le domaine des affaires basé sur une
méthodologie spécifique et adaptée.
Le terme commerce revêt plusieurs sens, en droit romain on parle de
commercium ou des biens in commercio pour désigner les objets physiques et
matériels pouvant faire parti des activités commerciales en contradiction avec
les biens hors commerce exclu de toutes les transactions à caractère
commercial.
Pour les économistes, le commerce vise la circulation ou la distribution des
biens en partant de leurs productions jusqu’à leurs consommations dans le
cadre de l’industrie.
Dans le vocabulaire Juridique, le droit commercial régit aussi bien l’industrie
que le commerce et renvoi tout naturellement au droit des affaires qui est régit
par une législation Spécifique, des institutions spécialisées ( tribunaux de
commerce etc. ).
Le droit commercial s’inscrit donc dans le domaine du droit économique et
social et se trouve être la principale branche du droit des affaires. Il se
démarque du droit privé ou droit commun notamment par la rapidité dans
opérations de commerce, la liberté des modalités de preuve, le formalisme de
certaines opérations ainsi que le renforcement du crédit, l’organisation de la
faillite pour le commerçant, l’intangibilité du capital des sociétés commerciales
Ainsi que le simplification des procédures à caractère commercial ce qui n’est
pas le cas en matière de droit commun.
Il existe dans la pratique deux conceptions du droit commercial dont l’une est
subjective et l’autre est objective.
La première de concentre sur le statut de commerçant et sa qualité selon qu’il
s’agit de commerçant personne physique ou personne morale. En ce sens donc
le commerçant a une vie privée à côté de sa profession et certains particuliers
peuvent utiliser les procédés du droit commercial sans nécessairement la
qualité de commerçant.
La deuxième ne se concentre que sur les actes de commerce qui sont définit et
consacrés comme tel par le législateur et dont l’exercice confère la qualité de
commerçant à leurs auteurs.
En République démocratique du Congo, la pratique commerciale se rapproche
de ses deux réalités de manière à ce que la conception objective est celle
subjective s’entremêlent pour une analyse adéquate des activités relevant du
domaine commercial.
2. Historique et évolution du droit commercial
Le droit commercial Congolais est un droit d’importation qui contient les
séquelles non seulement du droit colonial proche de celui français et belge
mais aussi un droit fondamentalement régit par le traité de Port-Louis qui a
consacré le droit de l’Ohada dans le domaine des affaires.
Aussi, le droit commercial est aussi ancien que les activités qui s’y rattachent
étant donné que le commerce est une activité inhérente à l’existence de toutes
les sociétés humaines.
Le droit commercial a connu ainsi plusieurs phases au cours de son évolution
depuis l’antiquité, le moyen-âge, le temps moderne et l’époque
contemporaine.
Déjà à l’époque antique, les auteurs comme Réné RODIAIRE et Roger HOUIN
affirment qu’étant que corps des règles distincts n’apparaît pas avant la fin du
moyen-âge. Ces auteurs ont été rejoints dans leurs positions par HUBRECHT qui
a analyser le droit Grec autour des navigations maritimes et des contrats
spécifiques liés aux prêts à la grosse aventure.
Déjà à cette époque et au moyen-âge, le droit de référence dans le domaine
commercial n’était que celui des Romains qui était considéré comme le seul
citoyen civilisé auquel on appliquer le Jus civile c’est-à-dire le droit civil et aux
autres peuples considérés comme des barbares on appliquer le Jus gersia ou le
droit des gens.
Il a fallut évoluer à l’époque du droit moderne et au temps contemporaine
pour voir l’évolution du droit commercial fondamentalement influencé par les
règles du droit commun attaché au Code Napoléon ( Piron et Jacques Devos ).
Il faut dire que parti du troc ou de l’échange des biens les uns contre les autres
sans tenir compte de leurs valeurs vénales réelles, il était important d’observer
l’avènement de la monnaie qu’elle soit métallique, scripturale, électronique,
fiduciaire pour que les échanges et Transactions des biens et services se fassent
conformément en leur valeur réelle.
3. Place du droit commercial dans la science Juridique
Il faut ici retenir que la summa divisio classique a scinder de manière
traditionnelle le droit en 2 branches principales que sont le droit privé d’une
part et le droit public d’autre part.
Si le droit public considéré comme droit de la puissance publique, de
commandement et de privilège, de garantie et des prérogatives régaliennes de
la puissance publique comprennant un certain nombre des disciplines tels que
le droit constitutionnel, le droit administratif, les libertés publiques, le droit
électoral, le droit international public, les organisations internationales…
Le droit privé à son tour basé essentiellement sur les rapports individuels et
non collectifs qui privilégient l’autonomie des volontés des parties se concentre
autour des branches tels que le droit civil des personnes, le droit des
obligations, le droit civil des biens, le droit de l’évolution et protection de
l’enfant, les sûretés, les régimes matrimoniaux, les libéralités, les successions…
mettant ainsi en exergue les rapports Juridiques au sein desquelles il y a
absence de la personne morale de droit public la seule référence étant
l’autonomie des volontés des parties sur base de l’article 33 du code civil livre
III.
Avec l’évolution de la science Juridique, il est apparu vers la fin du 19 siècle et
du début du 20 ème siècle le droit économique et social qui explique son
émergence par l’inadaptation du système juridique classique ( droit privé et
public ) et dans son dynamisme et adaptation comprend à la fois les aspects
privatistes et publicistes. En ce sens, le droit économique et social comprend
des disciplines tels que la législation en matière économique, le droit financier,
le droit des sociétés, le droit bancaire, le droit des investissements, le droit
fiscal, le droit des assurances, le droit du travail, le droit commercial…
Cette dernière branche constituant la branche fondamentale du droit des
affaires dans son approche privatiste.
En ce sens, le droit commercial qui se rapproche du droit privé plutôt que
public compte-tenu des échanges et Transactions qui s’y développe entre
particuliers, opérateurs économiques et même entre personnes publiques et
privées. Cette discipline s’adapte fondamentalement aux circonstances
socioéconomiques de la société humaine entant que discipline dynamique.
4. Les sources du droit commercial
Comme tout droit, celui-ci repose sur un certain nombre des sources dont
certaines sont directes et d’autres indirectes.
Parmi les directes on peut citer entrée autre la loi, la jurisprudence, les statuts
professionnels, les conventions internationales.
Sur le plan des sources indirectes on peut analyser le plan des sources dérivées
qui sont à la base de l’émanation et l’évolution du droit commercial.
En effet, la loi est la première source de tout droit et le droit commercial ne fait
pas exception à cette réalité. Ici de manière particulière depuis l’adhésion de la
RDC au droit de l’OHADA, l’acte uniforme relatif au droit commercial général
constitue la source légale fondamentale du droit commercial Congolais dans la
globalité de ses dispositions sauf celles pour lesquelles le législateur
communautaire n’a pas légiférer.
La jurisprudence est constituée de l’ensemble des arrêts et jugements des
cours et tribunaux définitivement rendus dans le domaine des activités
commerciales et pouvant servir de référence comme source du droit
commercial.
Exemple : les arrêts de la CCJA, les jugements des tribunaux de commerce et
des cours d’appel en matière commerciale.
Les usages et autres pratiques commerciales jouent un rôle important dans le
domaine commercial étant donné que les activités relatives au commerce se
gèrent conformément à la mouvance, au dynamisme et à la pratique de la
profession se conforment aux exigences et à la mouvance du statut
professionnel de commerçant.
Il faut aussi reconnaître la place de choix des principes généraux de droit en
matière de droit commercial.
Parmi les sources dérivées on peut faire référence aux actes administratifs tels
que les Ordonnances, les décrets, les arrêtés, les règlements, les décisions
circulaires et ordres du pouvoir public et des services publics.
Ces genres de sources ont toutes leurs importances étant donné la complexité
et la spécialisation qu’il faut comprendre et attacher aux phénomènes
économiques. Par ailleurs, la doctrine entant qu’écrit des auteurs d’une
certaine carrure scientifique est une source subsidiaire du droit commercial. Il
s’agit de manière concrète des propositions des solutions aux problèmes qui se
posent dans le secteur du commerce telles qu’elles sont envisagées par les
jurisconsultes, les avocats, les magistrats de carrière, les professeurs
d’université qui sont des analystes des questions de droit et spécifiquement
dans le domaine du droit des affaires.
PARTIE 1. LE COMMERÇANT ET ACTES DE COMMERCE
TITRE 1. ANALYSE DU STATUT DE COMMERÇANT
L’activité commerciale est réalisée par le commerçant personne physique ou
personne morale selon le cas. Ce titre préliminaire porte essentiellement sur le
statut du commerçant personne physique qui exerce son activité de manière
individuelle et sous le label du respect de la légalité consacrée par la loi quant à
ce. Voilà pourquoi il est intéressant non seulement d’analyser la qualité de
commerçant mais aussi son statut particulier.
Chapitre 1. De la qualité de commerçant
Section 1. Définition du commerçant
L’article 2 de l’AUDCG ( acte uniforme de l’Ohada relatif au droit commercial
général ) dispose qu’est commerçant celui qui fait de l’accomplissement
d’actes de commerce par nature sa profession.
Il dégage de cette disposition que la qualité de commerçant ne se présume pas
mais doit plutôt être prouvée. Cette qualité ne peut pas résulter :
• D’une simple affirmation ou déclaration. Il faut que ça soit
vérifier c’est-à-dire concret.
C’est une présomption légale renversable et non irréfragable.
• ni par simple inscription au registre de commerce et du
crédit mobilier ( RCCM ),
• ni de la possession d’une carte de commerçant.
De ce qui précède, il y a eu de retenir que la présomption de commercialité est
juris tantum c’est-à-dire renversable ad nutum c’est-à-dire à tout moment dans
la mesure où subjectivement seul le commerçant accompli les actes de
commerce, il jouie d’un statut particulier, sa capacité à certaines règles
particulières, il a les droits et obligations propres à sa profession, il est soumis à
la faillite pour cessation de paiement et d’ébranlement de crédit et joui de la
prescription commerciale.
Section 2. Analyse de la définition du commerçant
Trois conséquences logiques décollent de l’analyse de la disposition de l’article
2 de l’AUDCG. Il s’agit :
• L’accomplissement d’actes de commerce,
• L’exercice de cette activité entant que profession et
• L’exercice pour son compte propre.
En effet, conformément à la loi, le commerçant se trouve être celui qui fait de
l’accomplissement des actes de commerce par nature sa profession, son
activité principale et qui constitue la source même de sa survie.
Cette activité ne doit pas constitué l’accessoire d’une activité civile et ne peut
être accompli de manière sporadique et non répétitive.
Le commerçant doit ainsi et de manière indépendante poser librement des
actes de commerce par nature à titre de profession et pour son compte.
Section 3. Conditions d’exercice régulier de la profession de commerçant
L’exercice du commerce exige une certaine dose de maîtrise dans la manière à
ce que la loi exclue une catégorie des personnes ne remplissant pas les
conditions exigées. L’article 6 de l’AUDCG dispose que nul ne peut accomplir les
actes uniformes à titre de profession s’il n’est capable d’exercer le commerce.
Cet article fait allusion de la capacité exercice dans ses dispositions.
L’article 23 du code civil livre III consacre cette réalité en disposant que la
capacité juridique demeure la règle et l’incapacité l’exception en matière civile
et/ou commerciale. Voilà pourquoi certaines personnes comme :
• Les mineurs, les majeurs prodigues, les interdits ou faibles d’esprit et même
les incompatibles et les déchus sont exclus de la profession commerciale.
À cet effet, compte-tenu de la responsabilité qui découle de l’exercice de cette
profession Ainsi que de la maturité exigée et donc le mineur, sauf en cas
d’émancipation, ne peut avoir la qualité de commerçant ni poser les actes de
commerce ( art. 7 de L’AUDCG ). Tout acte accompli par le mineur à fortiori les
actes de commerce qui remplirait pas cette condition est réputé Nul.
Il est de même des majeurs aliénés ou interdits qu’il s’agisse d’un majeur dont
la folie est prouvée médicalement et qui ne peut dans la pratique qu’être
soumis au régime de représentation.
Le prodige et le faible d’esprit sont aussi soumis au même régime d’assistance
par le biais du curateur ( Art. 311 du code de la famille ) et par conséquent,
demeurent des personnes interdites de toute activité commerciale de manière
légale.
Cas Spécifique de la femme mariée : la situation de la femme mariée a plus ou
moins évoluée de sorte que cette dernière n’étant plus comptabiliser parmi la
liste des incapables par rapport à l’ancien code mais soumis au régime de
concertation des conjoints au détriment de l’autorisation maritale
anciennement consacrée.
En effet, aujourd’hui pour tout exercice de l’activité commerciale, les époux
doivent se concerter contrairement à l’autorité maritale qui était une condition
d’exercice du commerce pour la femme mariée.
Les articles 215 et 448 de la loi de 1987 portant code de la famille, ne
mentionnent pas la femme mariée comme faisant partie des incapables.
Dans le même sens, l’alinéa 2 de l’article 7 de L’AUDCG dispose que le conjoint
du commerçant n’a la qualité de commerçante que s’il pose des actes de
commerce par nature à titre professionnel bien-sûr séparer ceux de l’autre
Conjoint.
Les époux doivent s’accorder pour tous les actes juridiques dans lesquels ils
s’obligent, pour toutes prestations qu’ils doivent effectuer. Au cas contraire, la
possibilité est donnée au conjoint lésé de saisir le tribunal de paix de son
ressort pour se voir rétabli dans ses droits ( comme il n’y a pas acte de
commerce, l’affaire doit être porté devant le juge du tripaix ).
Par ailleurs, il y a la situation des incompatibilités et des déchéances décrit aux
articles 9 et 10 de l’AUDCG qui exclut d’une part les majeurs personnes
physiques dont le statut et la qualité liée à leurs fonctions les exclus de toute
activité de nature commerciale car ne pouvant pas mêler l’intérêt partisan,
mesquin, mercantile et personnel qui est paradoxal à l’intérêt général collectif
et communautaire.
C’est le cas :
- Des fonctionnaires et agents publics,
- Des magistrats, avocats, médecins etc.
Et d’autre part des personnes déchues de l’exercice de toute activité
commerciale et considérées comme personnes non grata à cause de la
commission répétitive des infractions à caractère économique ou commercial
ayant pour objet une condamnation définitive.
Les incompatibles comme les déchus ne peuvent se prévaloir de la qualité de
non-commercant lorsqu’ils auront contribuer avec les tiers de bonne foi qui
ignorent leurs statuts au moment de la conclusion du contrat. Ces derniers
peuvent-être déclarer en faillite afin de liquider leurs patrimoines au besoin de
désintéresser les tiers.
Chapitre 2. Droits et obligations des commerçants
Étant donné qu’il s’agit d’une personne à statut particulier, le commerçant a à
sa charge des obligations qui lui incombent et qui lui sont imposés par la loi en
même temps qu’il jouit ses droits spécifiques reconnus à son être.
Section 1. Obligations du commerçant
Deux obligations Principales sont imposées au commerçant. D’abord
l’inscription au RCCM ensuite la tenue de la comptabilité régulière.
Paragraphe 1. L’inscription au RCCM
Le RCCM est destiné à recevoir les renseignements concernant le commerçant
et susceptible d’intéresser les tiers. Le château de l’Ohada l’a instauré compte
tenu de son importance et des plusieurs innovations qui l’a ramener dans
l’exercice de la profession commerciale.
Aux termes de l’article 36 de l’AUDCG, le RCCM est tenu par le greffe de la
juridiction compétente sous la surveillance du président de ladite juridiction ou
du juge délégué.
Il est tenu à trois niveaux : sur le plan local, sur le plan national et régional
servant ainsi de donner toutes les informations nécessaires sur l’identification
du commerçant, la nature de ses activités, l’exercice de ses activités, les
modalités et la procédure de son inscription, la possibilité des inscriptions
modificatives ou radiation.
Le Greffier joue un rôle important au niveau de l’inscription au RCCM car il soir
s’assurer que toute la procédure ou toutes les formalités ont été accomplis
suivant le consacré de la loi.
Le RCCM sert de publicité car indiquant aux intéressés tiers d’avoir des
informations exactes sur la profession commerciale entreprise.
Le RCCM comprends conformément à la loi plusieurs mentions tels que :
- Le nom c’est-à-dire l’identité du déclarant,
- L’objet de son activité commerciale,
- La durée de ses activités commerciales,
- Les modalités éventuelles de modification de ses activités,
- Le siège social de l’activité entreprise,
- Le nombre d’associés dans une société commerciale,
- L’indication du capital social,
- Les modalités de convocation des assemblées générales des associés bien que
cela soit spécifiquement indiqué dans ses statuts sociaux.
L’identification au RCCM est une présomption renversable et non pas
irréfragable de sorte qu’il s’agit pas d’une force probante mais plutôt d’un
moyen dont on peut faire usage pour indiquer la qualité de commerçant.
Toutefois et conformément de l’article 59 de l’AUDCG : «. Toute personne
immatriculée au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier est présumée, sauf
preuve contraire, avoir la qualité de commerçant au sens du présent Acte
uniforme. »
Cette Présomption n’étant pas indicative mais démontrable et n’ayant pas la
même porté auprès de tous les tiers. Les mentions portées au RCCM n’ont en
principe aucun effet sur la validité de l’acte lui-même car la possession du
RCCM n’a aucun effet réel sur le statut effectif du commerçant.
Paragraphe 2. La tenue de la comptabilité régulière
Conformément au droit OHADA et du système comptable OHADA ( Syscohada
), il existe l’obligation de la tenue de la comptabilité régulière qui permet au
commerçant pour raison de traçabilité non seulement de mettre en place mais
aussi de satisfaire à la régularité, la sincérité, la transparence et le contrôle des
activités entreprises.
Pour se faire, le commerçant doit tenir un certain nombre des livres
comptables à l’occasion de son commerce à l’instar du livre-journal, le grand
livre, la balance générale des comptes ainsi que le livre d’inventaire.
Encore une fois ici, la tenue de ces livres ne constituent pas une force probante
de la qualité de commerçant car dans la pratique on peut le produire ou le
présenter en justice ou même encore le communiquer aux tiers comme moyen
de preuve mais en aucun cas la simple possession de ces documents
comptables ne présagent pas fondamentalement de la qualité de commerçant
qui est renversable à tout moment.
Outre ces deux obligations principales, le commerçant a aussi à sa charge
certaines autres formalités obligatoires envers l’État notamment le paiement
des impôts et taxes, l’obligation du renseignement au public, le respect de la
règle de licite et loyale concurrence, l’obligation à se soumettre à une
procédure collective d’apurement du passif en cas de cessation de paiement,
l’obligation de faire certains paiement par chèque ou virement.
Non seulement que le commerçant a à sa charge des obligations Spécifiques
que nous venons de détailler mais aussi et surtout qu’il joui d’un certain
nombre des droits lui reconnus légalement par le législateur de l’Ohada.
Il s’agit entre-autre :
- Le droit d’invoquer en sa faveur sa propre comptabilité ( comme moyen de
preuve de sa qualité ),
- Le droit de se prévaloir de la prescription commerciale d’au plus 5 ans et non
civile qui peut être trentenaire,
- Il a le droit de réclamer certaines Conditions normalement : le renouvellement
de l’usage à bail commercial, le droit de donner son fonds de commerce en
location gérance, le droit d’être justiciable du tribunal de commerce, le droit de
bénéficier en cas de difficulté d’un règlement préventif ainsi que le droit de
bénéficier de la déclaration en faillite et d’être électeur ou éligible aux tribunaux
de commerce ainsi qu’aux chambres de commerce et de l’industrie.
SOUS-TITRE 2. LE STATUT DE L’ENTREPRENANT
L’entrepreneur individuel peut exercer plusieurs activités tels que l’artisanat,
l’agriculture, l’élevage, la coiffure, les activités maréchères…
Le législateur de l’Ohada parle de l’entreprenant qui définit comme personne
physique et non moral qui sur une simple déclaration au Guichet unique de
création d’entreprise exerce une activité professionnelle, civile, commerciale,
artisanale ou agricole.
Il n’est pas astreint à l’obligation d’immatriculation au RCCM.
Ses activités sont considérées des petites entreprises dont le chiffre d’affaires
est inférieure et ne peut s’approcher de la considération des grandes activités
commerciales.
Au regard de ses obligations, les dispositions des articles 31 et 32 prévoient que
l’entreprenant doit tenir un livre mentionnant chronologiquement l’origine et
le montant de ses ressources et distinguant les règlements des espèces des
autres modes de règlement d’une part, la destination et le montant de ses
emplois d’autre part.
Ledit livre doit être conservé pendant 5 ans au moins. L’entreprenant ne peut-
être à la fois détenteur ou porteur d’un numéro d’identification, de la patente
comme c’est fut le cas du petit commerçant ainsi que d’un numéro
d’identification et numéro du RCCM à la fois. Il doit déclarer ses activités au
RCCM selon que celui-ci est tenu au plan local, national et régional au greffe du
tribunal de commerce de son ressort. Toutefois conformément à l’article 30 de
l’AUDCG l’entreprenant peut perdre sa qualité :
- Lorsque durant deux années consécutives son chiffre d’affaires
excède les limites fixés pour ses activités par l’État partie sur le
territoire duquel il les exerce, il perd ainsi de la qualité
d’entreprenant et ne bénéficie plus de la législation spéciale
applicable à l’entreprenant.
SOUS-TITRE 3. LES COMMERÇANTS PERSONNES MORALES OU SOCIÉTÉS
COMMERCIALES