Cours - Turbomachines - 2024 Chapitre 1 Et 2
Cours - Turbomachines - 2024 Chapitre 1 Et 2
Cours - Turbomachines - 2024 Chapitre 1 Et 2
Cours de Turbomachines
Filière Ingénierie de l’Aéronautique /S6
Pr : S. SALLAM
Année universitaire : 2023/2024
1
Plan du cours
aube
ailette
Il existe une très grande variété de turbomachines. Aussi, avant d’étudier plus en
profondeur son principe de fonctionnement, il est utile d’en faire une classification
selon divers critères et de l’illustrer par des exemples concrets.
6
I-2 Classification des turbomachines
I-2-1 Selon la nature du fluide caloporteur
A- Turbomachines radiales
Dans ce type de turbomachine, le fluide traverse la roue (rotor)perpendiculairement
à l’axe de l’arbre de la machine. Pour les machines radiales, on distingue les machines
centrifuges (écoulement s’éloigne de l’axe) et les machines centripètes (l’écoulement
se rapproche de l’axe)
B- Turbomachines axiales 8
Le fluide traverse la roue de la machine parallèlement à l’axe.
C- Turbomachines semi-axiales
Ce sont des machines où le fluide traverse la roue de façon diagonale. Elles sont
aussi appelées machines hélico-centrifuges ou hélicoïdale.
9
I-2-3 Selon la fonction de la machine 10
Le sens de transfert de l’énergie entre la machine et le fluide peut aussi définir un
type de classification de turbomachines.
EM Machine réceptrice EH
EH Machine motrice EM
𝐵Ω = න 𝜌𝑏𝑑𝑉
Ω
Le taux de variation dans le temps de la grandeur extensive B du système matériel
est donc
𝐷 D Ω 𝜌𝑏𝑑𝑉 𝐷 D CV 𝜌𝑏𝑑𝑉
𝐵Ω = 𝐵CV =
𝐷𝑡 𝐷𝑡 𝐷𝑡 𝐷𝑡
19
𝐵𝐼 𝑡 + 𝛿𝑡 𝐴1 𝑉1 𝛿𝑡𝜌1 𝑏1
𝐵ሶ 𝑖𝑛𝑡 = lim = = 𝐴1 𝑉1 𝜌1 𝑏1
𝛿→0 𝛿t 𝛿𝑡
𝐵𝐼𝐼 𝑡 + 𝛿𝑡 𝐴2 𝑉2 𝛿𝑡𝜌2 𝑏2
𝐵ሶ 𝑜𝑢𝑡 = lim = = 𝐴2 𝑉2 𝜌2 𝑏2
𝛿→0 𝛿t 𝛿𝑡
𝐷 𝜕𝐵𝐶𝑉
𝐵Ω = + 𝐴2 𝑉2 𝜌2 𝑏2 − 𝐴1 𝑉1 𝜌1 𝑏1
𝐷𝑡 𝜕𝑡
21
22
Pour une surface d’entrée (𝑉. 𝑛 < 0)
𝑉. 𝑛 = 𝑉𝑐𝑜𝑠 𝜃 ; 𝛿𝑉 = 𝑉𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝛿𝑡𝛿𝐴
𝛿𝐵𝑖𝑛𝑡
𝛿 𝐵ሶ 𝑖𝑛𝑡 = lim = 𝜌𝑏𝑉𝑐𝑜𝑠 𝜃 𝛿𝐴
𝛿→0 𝛿𝑡
𝐷 𝜕 𝑉𝛿𝑏𝜌 𝑉𝐶
𝐵Ω = + න 𝜌𝑏𝑉. 𝑛 𝛿𝐴
𝐷𝑡 𝜕𝑡 𝐶𝑆
𝐷
𝐵 Taux de variation dans le temps d’une variable extensive quelconque d’un
𝐷𝑡 Ω
système.
𝐷
𝐵Ω = න 𝜌𝑏𝑉. 𝑛 𝛿𝐴
𝐷𝑡 𝐶𝑆
24
Pour un régime stationnaire
𝑑𝑚 𝜕
=0 , 𝑚 = න 𝜌𝑑𝑉 න 𝜌𝑑𝑉 + න 𝜌𝑉. 𝑛 𝑑𝑆 = 0
𝑑𝑡 Ω 𝜕𝑡 Ω 𝜕Ω
Pour un régime permanent, la première partie de l’équation est égale à zéro. Donc
l’équation la conservation de la masse devient :
𝜌𝑉1 . 𝑆1 = 𝜌𝑉2 . 𝑆2 = Q m 𝑉1 . 𝑆1 = 𝑉2 . 𝑆2 = Q v
28
Pour un régime permanent : le flux à travers une surface de volume de contrôle est
𝜕
nul. En effet, on a 𝑉𝛿𝜌 = 0 (la conservation de la masse).
𝜕𝑡 𝐶𝑉
𝑑𝑄 𝜕
= ∑𝐹Ԧ , 𝑄 = න 𝑑𝑚𝑉 න 𝜌𝑉 𝑑𝑉 + න 𝜌𝑉. 𝑉. 𝑛 𝑑𝑆 = ∑𝐹Ԧ
𝑑𝑡 𝜕𝑡 Ω 𝜕Ω
Ω
𝜕 𝑀 = 𝑟2 ∧ 𝑉2 𝜌2 𝑉2 𝑆2 − 𝑟1 ∧ 𝑉1 𝜌1 𝑉1 𝑆1
න 𝑟 ∧ 𝜌𝑉 𝑑𝑉 + න 𝑟 ∧ 𝜌𝑉. 𝑉. 𝑛 𝑑𝑆 = 𝑀
𝜕𝑡 Ω CS 𝑀 = 𝑄𝑚 𝑟2 ∧ 𝑉2 − 𝑟1 ∧ 𝑉1
𝑟 ∧ 𝑉 = 𝑟 𝐶𝑢
𝐶𝑢 = 𝑉 𝑠𝑖𝑛𝜃
𝑀 = 𝑄𝑚 𝑟2 𝐶𝑢2 − 𝑟1 𝐶𝑢1
I-6-3 Théorème de l’énergie cinétique 34
On considère l’écoulement de fluide parfait à l’intérieur d’un conduit schématisé
ci-dessous avec une roue qui échange de l’énergie avec le fluide
Le volume de contrôle est en pointillé comporte
une surface fermée constituée de S1 et S2,
Σ (surface en contact avec la paroi fixe de la
conduite) et ΣR (surface en contact avec la
paroi mobile du rotor qui possède une symétrie de
révolution). La grandeur extensive, à laquelle
on s’intéresse, est l’énergie cinétique
𝑉2 𝑉2
𝐵Ω = Ω 𝜌 2 𝑑𝑉 ; 𝐵CV = CV 𝜌 2 𝑑𝑉
En mécanique de Lagrange, le théorème de l’énergie cinétique s’écrit:
𝐷 𝑉2
න 𝜌 𝑑𝑉 = 𝑃𝑖𝑛𝑡 + 𝑃𝑒𝑥𝑡
𝐷𝑡 Ω 2
Le fluide est parfait, on néglige les efforts intérieurs 𝑃𝑖𝑛𝑡 = 0), d’où
𝐷 𝑉2
න 𝜌 𝑑𝑉 = 𝑃𝑒𝑥𝑡
𝐷𝑡 Ω 2
35
Appliquant le théorème de transport de Reynolds, on obtient:
𝐷 𝑉2 𝜕 𝑉2 𝑉2
න 𝜌 𝑑𝑉 = න 𝜌 𝑑𝑉 + න 𝜌 (𝑉. 𝑛)𝑑𝐴 = 𝑃𝑒𝑥𝑡
𝐷𝑡 Ω 2 𝜕𝑡 CV 2 𝐶𝑆 2
𝐏𝐞𝐱𝐭 = 𝐏𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐩𝐨𝐢𝐝𝐬 Poids + Puissance des efforts de contact de pression + 𝐏𝐦, (puissance échangée
entre le fluide et la roue)
𝑉2 𝑉2 𝑉2 𝑉2 𝑉2
න 𝜌 (𝑉. 𝑛)𝑑𝐴 = න 𝜌 (𝑉. 𝑛)𝑑𝐴 + න 𝜌 (𝑉. 𝑛)𝑑𝐴 + න 𝜌 (𝑉. 𝑛)𝑑𝐴 + න 𝜌 (𝑉. 𝑛)𝑑𝐴
CS 2 𝑆1 2 𝑆2 2 Σ 2 ΣR 2
La paroi fixe, Σ, est imperméable donc 𝑉. 𝑛 = 0. En repère relatif, l’imperméabilité
de la paroi s’écrit : 𝑊. 𝑛 = 0 (𝑊étant la vitesse relative et comme la vitesse
absolue est 𝑉 = 𝑈 + 𝑊, donc :
𝑉2 𝑉Ԧ 2 𝑉Ԧ 2
න 𝜌 (𝑉. 𝑛)𝑑𝐴 = න 𝜌 ((𝑈Ԧ + 𝑊). 𝑛)𝑑𝐴
Ԧ =න 𝜌 Ԧ 𝑛)𝑑𝐴
(𝑈. Ԧ
ΣR 2 ΣR 2 ΣR 2
La vitesse d’entrainement est donnée par: 𝑈 = Ω ∧ 𝑂𝑀, d’où en utilisant le produit
mixte et en considérant que Ω est un vecteur constant, on a :
36
𝑉2 𝑉2
න 𝜌 Ω ∧ OM . 𝑛𝑑𝑆 = Ω. න 𝜌 OM ∧ 𝑛 𝑑𝑆
Σ𝑅 2 Σ𝑅 2
Pour les corps de révolution et pour des raisons de symétrie, nous remarquons que
OM ∧ 𝑛 = −OM′ ∧ 𝑛′ (M′ est le symétrique de M) et par suite, on a :
𝑉2
න 𝜌 Ω ∧ OM . 𝑛𝑑𝑆 = 0
Σ𝑅 2
𝑉2 𝑉2 𝑉2
න 𝜌 (𝑉. 𝑛)𝑑𝐴 = න 𝜌 (𝑉. 𝑛)𝑑𝐴 + න 𝜌 (𝑉. 𝑛)𝑑𝐴
CS 2 𝑆1 2 𝑆2 2
37
𝑉2 𝑉2
න 𝜌 (𝑉. 𝑛)𝑑𝐴 + න 𝜌 (𝑉. 𝑛)𝑑𝐴 = 𝑃𝑒𝑥𝑡
𝑆1 2 𝑆2 2
𝑉12 𝑉22
− 𝜌 + 𝜌𝑔𝑧1 + 𝑝1 𝑞𝑣 + 𝜌 + 𝜌𝑔𝑧2 + 𝑝2 𝑞𝑣 = 𝑃𝑚
2 2
𝑃𝑚 = 𝜌𝑔𝑞𝑣 𝐻2 − 𝐻1
Les charges
Remarque :
Bien que cette expression de l’équation d’Euler est sous une forme mathématique
élégante, elle requiert de modifications pour être facilement utilisable. Dans les
turbomachines, 𝑟. 𝑉 = 𝑟. 𝐶𝑢
𝑀 = 𝑞𝑚 𝑟2 𝐶𝑢 2 − 𝑟1 𝐶𝑢 1
𝑃 = 𝑀. 𝜔 = 𝑞𝑚 𝑟2 𝜔𝐶𝑢 2 − 𝑟1 𝜔𝐶𝑢 1
𝑃 = 𝑀. 𝜔 = 𝑞𝑚 𝑈2 𝐶𝑢 2 − 𝑈1 𝐶𝑢 1
Bien La puissance absorbée par une pompe est: 𝑃 = 𝑞𝑚 . 𝑔. 𝐻𝑡ℎ
𝑈2 𝐶𝑢2 − 𝑈1 𝐶𝑢1 𝑈2 𝐶𝑢2
𝐻𝑡ℎ = 𝐻𝑡ℎ = Equation d’Euler
𝑔 𝑔
I-6-4 Equation d’énergie 39
D’après le 1er principe de la thermodynamique, l’équation de l’énergie par unité de
masse s’écrit :
𝑊+𝑄 1−2 = 𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒𝑠
𝐶22 − 𝐶12
𝑊+𝑄 1−2 = 𝑢2 − 𝑢1 + 𝑃2 𝑣2 − 𝑃1 𝑣1 + + 𝑔 𝑧2 − 𝑧1
2
L’enthalpie est définie par: ℎ = 𝑢 + 𝑃𝑣
𝐶22 − 𝐶12
𝑊+𝑄 1−2 = ℎ2 − ℎ1 + + 𝑔 𝑧2 − 𝑧1
2
Le taux de transfert de chaleur est généralement faible, écoulement adiabatique :
𝑄1−2 = 𝑂, l’énergie potentielle est négligeable : 𝑧2 = 𝑧1 d’ où :
𝐶22 − 𝐶12
𝑊1−2 = ℎ2 − ℎ1 + = ℎ02 − ℎ01
2
𝐶2
Tel que ℎ0 est l’enthalpie totale: ℎ0 = ℎ +
2
𝜋𝐷𝑁 2𝜋𝑟𝑁
𝑈= =
60 60
𝑈 = 𝜔 × 𝑥Ԧ
𝑥Ԧ = r𝑒𝑟 + z𝑒𝑧
𝑈 = 𝜔r𝑒𝜃
L’angle 𝜶 (angle de calage) est formé par les vitesses 𝑈 et 𝐶Ԧ et l’angle 𝜷 (angle de
construction) est formé par les vitesses 𝑈 et 𝑊. Il est à noter que l’inclinaison des
aubes ne dépend pas du régime de fonctionnement. On peut aussi définir deux
composantes de la vitesse absolue :
𝐶𝑟 = 𝐶 𝑠𝑖𝑛(𝛼)
ቊ
𝐶𝑢 = 𝐶 𝑐𝑜𝑠 𝛼
I-8 Coefficient de réaction 43
L’énergie massique est obtenue en utilisant le premier principe. Cette énergie est
composée en deux parties. Le première est dite statique et la deuxième est dite
dynamique.
𝑝02 − 𝑝01 𝑝2 − 𝑝1 1 2
E𝑡ℎ = 𝑈2 𝐶𝑢2 − 𝑈1 𝐶𝑢1 = = + (𝐶2 − 𝐶12 )
𝜌 𝜌 2
1 2
𝑝0 = 𝑝 + 𝜌𝐶
2 Energie statique Energie dynamique
Le degré de réaction est par définition le rapport entre la partie statique et
l’énergie totale: 𝑝2 − 𝑝1
𝜖=
𝑝02 − 𝑝01
𝑽𝟐 𝑾𝟐
𝜷𝟐
𝑼𝟐 𝑽𝟐 𝑾𝟐
𝜷𝟐
𝑼𝟐
𝑽𝟐 𝑾𝟐
𝜷𝟐
𝑼𝟐
Conclusion
Pour avoir un degré de réaction élevé et minimiser les pertes, il faut tourner le
rotor dans le sens inverse de l’inclinaison des ailettes.
I-9 Théorème d’Euler 45
Le point de départ pour l’étude des turbomachines est l’équation d’Euler. Celle-ci
peut être déduite aisément du principe de conservation de l’impulsion angulaire ou
moment de la quantité de mouvement. En particulier, on considère un écoulement
unidimensionnel en régime stationnaire dans le rotor d’une turbomachine ayant des
conditions uniformes à l’entrée et à la sortie notées par les indices 1 et 2,
respectivement. L’équation du moment angulaire s’écrit:
𝑀 = 𝑄𝑚 𝑟2 𝑉2 − 𝑟1 𝑉1
Bien que cette expression de l’équation d’Euler est sous une forme mathématique
élégante, elle requiert de modifications pour être facilement utilisable. Dans les
turbomachines, 𝑟. 𝑉 = 𝑟. 𝐶𝑢
𝑀 = 𝑄𝑚 𝑟2 𝐶𝑢 2 − 𝑟1 𝐶𝑢 1
𝑃 = 𝑀. 𝜔 = 𝑄𝑚 𝑟2 𝜔𝐶𝑢 2 − 𝑟1 𝜔𝐶𝑢 1
𝑃 = 𝑀. 𝜔 = 𝑄𝑚 𝑈2 𝐶𝑢 2 − 𝑈1 𝐶𝑢 1
Bien La puissance absorbée par une pompe est: 𝑃 = 𝑄𝑚 . 𝑔. 𝐻𝑡ℎ
𝑈2 𝐶𝑢2 − 𝑈1 𝐶𝑢1 𝑈2 𝐶𝑢2
𝐻𝑡ℎ = 𝐻𝑡ℎ = Equation d’Euler
𝑔 𝑔
46
Chapitre II : Généralités sur les machines hydrauliques
II-1 Définition
On désigne par machine hydraulique, toute machine qui utilise un liquide pour
engendrer (recevoir ou donner) un travail. On peut distinguer deux catégories de
machines hydrauliques : Pompe et turbine.
Les machines hydrauliques jouent un rôle très important dans notre vie quotidienne.
Elles sont utilisées dans plusieurs secteurs d’activités :
▪ Production d’énergie électrique
▪ Extraction et traitement des hydrocarbures
▪ Traitement et distribution d’eau
▪ Transports
▪ Industrie
II-2 Pompes 47
Une pompe est une machine hydraulique qui permet d’augmenter la charge H d’un
fluide moyennant une puissance extérieure 𝑷𝒆𝒙𝒕 > 𝟎 fournie au fluide. On distingue
deux grandes familles de pompes:
➢ les pompes volumétriques dont l'écoulement résulte d'une variation de volume de
l'espace occupé par le liquide.
➢ les pompes centrifuges où le mouvement du fluide est généré par la force
centrifuge.
A- Pompes volumétriques 48
Les pompes volumétriques déplacent à chaque cycle une quantité constante de
liquide. Le débit et la vitesse de rotation (ou course de piston) sont proportionnels,
quelle que soit la pression de refoulement.
Caractéristiques de fonctionnement:
La variation de la hauteur H en
fonction du débit à vitesse constante n
(tr/mn) est appelée courbe
«caractéristique» H-Q de la pompe.
Autres courbes caractéristiques : η-Q
, P–Q. La courbe H-Q varie avec la
vitesse de rotation de la pompe de
telle sorte que les courbes de
fonctionnement conservent leurs
caractéristiques principales (lois de
similitudes).
52
53
B-2- Principe de fonctionnement d’une pompe 54
Vitesses d’entraînement
𝐶Ԧ2𝑢 : Projection de 𝐶Ԧ2 sur 𝑈2
𝑈1 = 2𝜋 𝑟1 𝑛 𝑈2 = 2𝜋 𝑟2 𝑛 𝐶Ԧ2𝑚 : Perpendiculaire à 𝑈2 . Elle est radiale
pour une roue radiale et axiale pour une roue
𝐶2𝑚 = 𝐶2 sin(𝛼2 ) 𝐶2𝑢 = 𝐶2 cos(𝛼2 )
axiale
Application du théorème du moment cinétique 56
M : Moment (couple) des forces extérieures agissant sur la roue
L : moment cinétique du fluide
𝑑𝐿
=𝑀
𝑑𝑡
Variation du moment cinétique
𝑑𝐿 = 𝜌𝑄𝑑𝑡 𝑟2 𝐶2 cos 𝛼2 − 𝑟1 𝐶1 cos 𝛼1
𝑀 = 𝜌𝑄 𝑟2 𝐶2 cos 𝛼2 − 𝑟1 𝐶1 cos 𝛼1
Pompe idéale
𝑃𝑡ℎ = 𝜌 𝑔 𝑄 𝐻𝑡ℎ 𝐻𝑡ℎ hauteur d’élévation
créée par la pompe
Puissance appliquée à la roue Puissance hydraulique reçu par le fluide
57
𝑈2 𝐶2 cos 𝛼2 − 𝑈1 𝐶1 cos(𝛼1 )
𝐻𝑡ℎ =
𝑔
𝑈2 𝐶2𝑢 − 𝑈1 𝐶1𝑢
𝐻𝑡ℎ =
𝑔
C’est l’équation d’Euler. 𝐻𝑡ℎ ne tient pas compte des pertes de charge.
Pour une pompe la hauteur réelle H (hauteur manométrique totale HMT) est donnée
par:
𝐻 = 𝐻𝑡ℎ − 𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠
𝐻 < 𝐻𝑡ℎ
Pour une turbine la hauteur réelle (hauteur manométrique totale HMT) est donnée
par: 𝐻 = 𝐻𝑡ℎ + 𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠
𝑈1 𝐶1𝑢 − 𝑈2 𝐶2𝑢
𝐻𝑡ℎ =
𝑔
Autre expression de l’équation d’Euler 58
𝐶22 − 𝐶12 𝑃2 − 𝑃1
𝐻𝑡ℎ = +
2𝑔 𝜌𝑔
59
Nécessité de transformer le gain d’énergie cinétique en énergie de pression : Rôle
du diffuseur
Pompe centrifuge
62
Pour une vitesse de rotation constante on aura 𝑈2 constante et donc la fonction H-Q
est une droite dont la pente est variable selon les valeurs de 𝛽2
Courbes caractéristiques : H-Q, P-Q, η-Q 63
Fonction P-Q
𝑃𝑡ℎ = 𝜌𝑄𝐻𝑡ℎ 𝑔
𝑈 𝑄 2
2
𝐻𝑡ℎ = 𝜌(𝑈22 𝑄 − )
𝜋𝐷2 𝑏2 tan 𝛽2
𝐻 ℎ𝑝
𝜂ℎ = =1−
𝐻𝑡ℎ 𝐻𝑡ℎ
Rendement volumétrique: Tient compte de la présence de fuites de débit dans :
Presse-étoupe, Refroidissement et Entre deux étages consécutifs d’une pompe
multicellulaire.
𝑄 1
𝜂𝑣 = =
𝑄+𝑞 1+ 𝑞
𝑄
Rendement mécanique: tient compte des pertes mécaniques : Frottement mécanique
dans les paliers; Frottement du disque (rotor) et le liquide
𝜌𝑄𝑔𝐻
𝜂𝑚 =
𝑃𝑎𝑟𝑏𝑒
II-3 Turbines hydraulique 65
Une turbine hydraulique est un moteur rotatif entraîné par la pression de l'eau
guidée jusqu'à la turbine par la conduite forcée. Il transforme la plus grande
partie de l'énergie hydraulique en énergie mécanique.
L'élément de base d'une turbine est une roue ou un rotor à ailettes, à hélice, à
lames, à aubes ou à augets disposés sur sa circonférence, de façon que le fluide
en mouvement exerce une force tangentielle qui fait tourner la roue et lui
confère de l'énergie. Cette énergie mécanique est ensuite
transmise par un arbre qui fait tourner un générateur
à titre d'exemple.
La turbine Francis est une turbine hydraulique à réaction, conçue pour fonctionner
avec des débits d'eau modérés à élevés et des hauteurs de chute moyennes à
élevées. Son principe de fonctionnement repose sur le concept de la réaction de
l'eau, où l'eau entre dans la turbine à une pression élevée, passe à travers des
aubes mobiles, puis sort à une pression plus basse, en transférant son énergie
cinétique à la turbine.
• les filets liquides doivent être déviés pendant leur passage dans la roue de façon
à être soumis à des forces centrifuges qui exercent une poussée sur les aubes et
produisent un couple moteur sur l’arbre.
• Les filets liquides qui pénètrent dans la roue dans des plans perpendiculaires à
l’arbre doivent être redressées par les aubes de façon qu’à la sortie de la roue ils
soient aussi voisins que possible a parallèle à l’axe.
Elle dérive directement de la roue centripète qui n’est pas utilisée en pratique. Les
aubes sont des surfaces gauches de forme telle que les trajectoires absolues des
particules liquides soient des hélices tracées des surfaces de forme conique. Les
aubes sont fixées entre deux surfaces de révolution de forme appropriée, guidant
l’eau.
C- Triangle de vitesses
Entrée turbine:
𝐶𝑢1 = 𝑈1 + 𝑊𝑢1
𝐶𝑢1 𝑊𝑢1
𝑐𝑜𝑠 𝛼1 = ; 𝑐𝑜𝑠 𝛽1 =
𝑊1
𝐶1
𝐶𝑟1 𝑊𝑟1 𝐶𝑟1
𝑠𝑖𝑛 𝛼1 = ; 𝑠𝑖𝑛 𝛽1 = =
𝐶1 𝑊 1 𝑊1
Sortie turbine:
𝜋
𝐶2 = 𝐶𝑟2 ; 𝐶𝑢2 = 0 𝛼2 =
2
73
C- Equations fondamentale 74
Le travail entre l’entrée et sortie de la turbine: 𝐶12 − 𝐶22 𝑃1 − 𝑃2
𝑊12 = + + 𝑔 𝑧1 − 𝑧2 − ∆𝐻𝑝
2 𝜌
Dans un barrage: 𝑃1 = 𝑃2 = 𝑃𝑎𝑡𝑚 𝐻𝑔
Grand réservoir du barrage: les vitesse sont faible( grand sections)
𝑾𝒖 = 𝑼𝟏 𝑪𝒖𝟏 − 𝑼𝟐 𝑪𝒖𝟐
Pour une turbine 𝑪𝒖𝟐 = 𝟎 𝑾𝒖 = 𝑼𝟏 𝑪𝒖𝟏
𝑷𝒖 = 𝝆 𝑸𝒈𝑯𝒉 = 𝝆 𝑸 𝑼𝟏 𝑪𝒖𝟏
75
Pertes de charge régulières ou linéiques
A. De quoi dépendent-elles ?
Pour une conduite d’un diamètre D donné, on appelle rugosité relative le rapport
𝜀 Τ𝐷
76
B. Calcul des pertes de charge linéaires (équation de DARCY-WEISBACH)
𝐿 𝑉2
(Δ𝐻)𝑙𝑖𝑛 =𝑓
𝐷 2𝑔
𝑓 est le coefficient de pertes d charges linéaires
𝐿 est la longueur de la conduite
𝐷 est le diamètre interne de la conduite,
𝑄 4𝑄
𝑉= =
𝑆 𝜋𝐷2
(Δ𝐻)𝑙𝑖𝑛 = 𝐾1 𝑄2
C. Coefficient de friction
le coefficient de frottement ou coefficient de friction de la conduite est une
fonction du nombre de Reynolds et de l’état de la surface intérieure de la
conduite. 𝜌𝐷𝑉
𝑅𝑒 =
µ
• Ecoulement laminaire 77
Pour un écoulement laminaire (𝑹𝒆 < 𝟐𝟎𝟎𝟎), le coefficient de friction est évalué
par la corrélation suivante : 64
𝑓=
• Ecoulement turbulent 𝑅𝑒
Dans le domaine 3000 à 4000 < 𝑅𝑒 < 105 , le coefficient de perte de charge est
donné par la relation de Blasius: 𝑓 = 0.316 𝑅 −0.25
𝑒
Pour 𝑅𝑒 > 105 , le coefficient de perte de charge est donné par la formule de
Karman-Prandtl
1 𝜀
= 1.74 − 2log
𝑓 𝑟
Pour la représentation de la totalité de la courbe 𝑓 𝑅𝑒 depuis 𝑅𝑒 = 4000 à 𝑅𝑒 > 108 ,
le coefficient de perte de charge est donné par l’équation empirique de Colebrook
1 𝜀 Τ𝐷 2.51
= 2log +
𝑓 3.7 𝑅𝑒 𝑓
Cette équation est une équation implicite peu facile à manipuler ; nous utiliserons
plutôt le diagramme de Moody, tracé à partir de l’équation précédente.
78
D. Diagramme de Moody
79
En régime laminaire
En régime turbulent 80
81
Pertes de charges singulières 82
𝑉2
(Δ𝐻)𝑠𝑖𝑛𝑔 =𝑘
2𝑔
(Δ𝐻)𝑠𝑖𝑛𝑔 = 𝐾2 𝑄2
83
84