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Chapitr1:

Classification des turbomachines:


Les roues du temps:
Les turbomachines forment une famille importante
d’appareils qui utilisent un fluide pour effectuer un
transformation d’énergie. De manière générale, une
turbomachine est définie comme un dispositif qui
permet de donner ou de retirer de l’énergie à un fluide
par l’action dynamique d’un élément rotatif
appelé :Rotor. Le préfixe Turbo provient du latin
turbines qui signifie : qui tourne ou alors en relation.
Ila a été introduit en France en 1822 par l’ingénieur de
mines Claude Burdin(1790-1873).
1
Chapitr1:

On rencontre les turbomachines dans un grand nombre


d’applications nécessitant un transfert d’énergie.
Essentiellement ou distingue trois types d’applications :
production d’électricité, turbine à gaz, turbine à vapeur,
turbine hydrauliques, propulsion, turbine à gaz d’avion,
compresseurs de locomotives, turbine à gaz de navires,
industrie lourde, compresseur centrifuges,
turbocompresseur pour moteur diesel, turbine à vapeur,
turbines à gaz, pompes et ventilateurs.

2
Chapitr1:
Classification des turbomachines :
Il existe plusieurs façons de classifier les turbomachines.
I- La première concerne le sens du transfert d’énergie. On
divise alors les turbomachines en deux catégories
principales :
1-Les turbomachines qui fournissent de l’énergie au fluide
(enthalpie). Dans ce groupe on trouve les compresseurs les
ventilateurs et les pompes.
2-Les turbomachines desquelles on retire de l’énergie du
fluide pour l’utiliser comme un travail mécanique. Dans ce
cas on parle alors de turbines.

3
Chapitr1:
Classification des turbomachines :
II-On trouve une seconde classification des turbomachines
en fonction de la direction principale de l’écoulement par
rapport à l’axe de rotation de la machine. Selon ce critère
on a :
1-les turbomachines axiales dans lesquelles la direction de
l’écoulement est parallèle à l’axe de rotation de la machine.
2-les turbomachines radiales ou centrifuges dans lesquelles
une partie importante de l’écoulement à l’entrée ou à la
sortie est dans la direction normale à l’axe de rotation ou
radiale.
3-les turbomachines mixtes dans lesquelles la direction de
l’écoulement, à l’entrée ou à la sortie, comporte de
composantes axiales et radiales. 4
Chapitr1:
Classification des turbomachines :
III- une troisième classification peut être faite en fonction
de la nature du transfert énergétique. En particulier on
trouve :
1-Les turbomachines à impulsion ou à action dans
lesquelles le fluide subit seulement un changement
d’impulsion lors du passage dans le rotor sans aucune
variation de pression.
2-les turbines à réaction dans lesquelles l’échange
d’énergétique entre le fluide et le rotor entraine une chute
de pression sans aucune variation de vitesse.
3-les turbines de type combiné dans lesquelles le fluide
subit un changement de pression et de vitesse lors de son
passage par le rotor.
5
Chapitr1:
Classification des turbomachines :
IV-Enfin on peut classifier les turbomachines on fonction
de types d’installation. On distingue deux types :
1-Les turbomachines encastrés telles que les pompes
centrifuges, les turbines à gaz.... où le fluide circule à
l’intérieur de conduits.
2-les turbomachines en veine libre telles que les éoliens les
hélices d’avions ou de navire.

6
Classification des turbomachines

le sens du fournissent de l’énergie retire de l’énergie


transfert Les compresseurs -les Les turbines
d’énergie ventilateurs - les pompes

la direction turbomachines axiales turbomachines radiales turbomachines mixtes


principale de ou centrifuges
l’écoulement par
rapport à l’axe de
rotation
la nature du turbomachines à turbines à réaction turbines de type
transfert impulsion ou à action combiné
énergétique P=Cst , V≠Cst V=Cst , P≠CST V≠Cst, P≠CST

les turbomachines turbomachines encastrés turbomachines en veine libre


on fonction de types les pompes centrifuges, les les éoliens les hélices d’avions ou de
d’installation turbines à gaz.... où le fluide navire , les ventilateurs,
circule à l’intérieur de conduits
La Compressible Incompressible
compressibilité Compresseur, turbine Pompe, éolienne, ventilateur
7
8
9
Chapitr1:

Une turbine à gaz composée d’un compresseur


axial ayant 7 étages et une turbine axiale ayant 2
étages.

10
Chapitr1:

Les différentes composantes d’une turbine à gaz

11
Chapitr1:

Coupe axiale d’une turbine

Une coupe circonférentielle d’un rotor et stator 12


Chapitr2:

13
Chapitr2:

∆𝑡

=S
𝑑 𝑑 𝑑 𝐾𝑔
∫ 𝜌 𝑑𝑉 = ˙
(𝜌𝑉 )= (𝑚)= 𝑚( ) 14
15
Chapitr2:

16
17
18
19
On décompose alors l’énergie échangée en deux contributions, à savoir la variation
d’énergie cinétique que l’on appelle énergie d’action et la variation de
appelée énergie de réaction. Le degré de réaction R est alors défini
comme le rapport entre l’énergie de réaction et l’énergie totale échangée .

20
21
22
23
24
25
26
Pression et densité de stagnation: La valeur atteinte
par P et ρ lorsque le fluide est emmené au repos par
un processus isentropique
𝑻𝟎 𝑻𝟎
=¿ =¿
𝑻 𝑻

27
Chapitr2:

28
C:la vitesse absolue du fluide
Cn: la vitesse normale absolue du fluide

29
Cr:la vitesse radiale absolue du fluide
Cu: la vitesse tangentiel absolue du fluide
U: la vitesse périphirique

30
31
32
Tableaux, graphes, équations
33
34
Puissance Travail spécifique

Enthalpie totale

Surface Vitesse du fluide


Enthalpie

Débit massique

Densité

Pression et
température
35
Ecoulementen
Ecoulement endeux
une
trois
Démentions (1D)
Démentions (2D)
(3D)

Racine

Moyen

L’éxtrimité L’entrée

La sortie

36
37
38
39
40
𝑻𝒚𝒑𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍 :
𝑾 𝑺 =𝒉𝟎𝟐 𝒔 −𝒉𝟎𝟏 =𝑪 𝑷 (𝑻 𝟎𝟐 𝑺 −𝑻 𝟎𝟏 )

Cp
𝑻 𝟎𝟐 𝑺 𝜸 P𝟎𝟐 𝜸𝜸−1 P𝟎 𝟏
𝑾 𝑺 =𝑪 𝑷 𝑻 𝟎𝟏 ( − 𝟏) 𝑾 𝑺= 𝑹 𝑻 𝟎𝟏 (( ) −𝟏) 𝑹 𝑻 𝟎𝟏 =
𝑻 𝟎𝟏 = 𝜸−𝟏 𝑃 𝟎𝟏 𝝆𝟎𝟏

41
42
43
Exemple:
On a un compresseur axial à 4 étages ayant les caractéristiques suivante:
rp1=1,8 ; η1S=82%, (Ws1=78400J/kg) ; rp2=2,1; η1S=78%,
rp3=2,3; η1S=78%,
rp4=2,6; η1S=74%,
=1,4 ; P01=1,5bar; T01=350K ; ηkS=rendement isentropique de l’étage k.
Calculer le rendement polytropique du premier étage,
trouver le rapport pour chaque étage,
Calculer ce rapport de température, le rp et le ηs pour des configurations à
2,3 et 4 étages,

Solution:

𝜸
𝜼 𝒑=
𝜸−𝟏

44
Exemple 2:

Solution:

45
Chapitr3: Les turbines axiales
L’analyse d’une turbomachine demande une connaissance de la
vitesse de l’écoulement dans le passage inter-aubes. Dans ce
chapitre on regarde les détails du mécanisme de transfert d’énergie
pour le cas axial. On rappelle que pour les TM axiales
l’écoulement est principalement parallèle à l’axe de la machine
c’est -à –dire qu’il ne possède que très peu de vitesse radiale. Par
contre, la vitesse tangentielle (de rotation autour de l’axe) peut
être appréciable.

46
1.1 Nomenclature et convention de signes :
Dans une turbomachine, l’ensemble stator-rotor est appelé
étage, pour les turbines l’étage est composé d’un stator et d’un
rotor dans cet ordre on note le point d’entrée du fluide dans le
stator avec l’indice 1, le point d’entrée du rotor (correspond
avec la sortie du stator) avec l’indice 2,et finalement la sortie
du rotor avec l’indice 3.dans ces notes les symboles utilisées
pour l’étude des turbomachines sont :

47
C: vitesse absolue de l’écoulement.
W: vitesse relative de l’écoulement.
U: vitesse périphérique du rotor.
Cu, Cr, Cx: composantes tangentielle,
radiale, et axiale de la vitesse absolue.
Wu, Wr, Wx: composantes tangentielle,
radiale, et axiale de la vitesse relative.
α:Angle de la vitesse absolue mesuré
par rapport à la direction axiale.
β:Angle de la vitesse relative mesuré
par rapport à la direction axiale.

48
La forme des pales du rotor dépend
des angles (β) des vitesse relative dans
le repère du rotor.
La forme des pales du stator dépend
des angles (α) des vitesse absolue dans
le repère du rotor.

Les vecteurs vitesse (vitesse absolue C


pour le stator et relative W, pour le
rotor) sont considérés tangents à la
ligne de squelette de l’aube.

49
1.2. Le triangle de vitesses :
L’échange d’énergie entre le fluide et le rotor utilise la variation
de la quantité de mouvement (changement de direction et/ou
d’accélération), l’étude unidimensionnelle utilise le concept de
triangle de vitesse , le triangle de vitesse est appliqué à l’entrée
et à la sortie du canal inter-aube (grille d’aubes ).
Pour les machines axiales (U= Uent = Usort ) le triangle de vitesse
donne lieu à des équations scalaires telles que:
C
+ WU CX=WX
W
= WX WU U
Cu
Pour les machine à étages multiples on suppose une condition de
cinématique répétitive Une cinématique répétitive implique: C2X= C3X=
CX = Cnte Cette condition jumelée à: U2= U3 = U,
50
Etage d’un compresseur: Etage d’une turbine:

Implique que les triangles de vitesse à l’entrée et à la sortie peuvent


être superposés
51
L’étage correspondant stator-rotor, est appelé étage normal, il
s’agit d’un étage répétitif pour lequel:

=
=
= Cste
= Cste

1.3 Les coefficients :

Pour effectuer l’analyse d’un étage, on emploie trois coefficients


adimensionnels qui permettent la caractérisation des triangles de
vitesse, ceux-ci sont: le coefficient de charge, le coefficient de
débit, et le degré de réaction, 52
2.3.1 Le coefficient de charge psi ψ:
Ce nombre adimensionnel, ψ = E / U2 , et une relation entre le
travail spécifique et l’énergie cinétique spécifique de référence,
dans le contexte des machines rotatives on peut le réécrire
comme:
𝐸
𝜓= 2
𝑈
Parfois ψ est considéré positif pour les turbines et négatif pour
les compresseurs
=

53
2.3.2 Le coefficient de débit phi Φ:
Le coefficient de débit est un paramètre directement
proportionnel à la vitesse axiale et il est une mesure du débit
massique et de la grandeur de l’étage. 𝐶𝑥
Φ= … (1)
Pour un gaz idéal : 𝑈

…(2)

Φ .𝑈 =𝐶 𝑥

= 𝜓 . 𝑈 =(𝐶 2 𝑢 −𝐶543 𝑢 )
Triangle avec les mêmes ψ et Φ
Il faut définir un troisième paramètre pour différencier ces deux
triangles de vitesses ayant le même Φ et le même ψ.

55
2.3.2 Le degré de réaction : R

R en variable cinématique:
La vitesse absolue à l’entrée du stator est égale à celle à la sortie
du rotor (c1= c3 : étage répétitif )
-

On néglige les pertes et le transfert de chaleur dans le stator


h 03 − h 01=h 03 −h 02=Δ h0 (3 −2)
h 03 − h 02=h 3 −h 1

56
- -

h 03 − h 02=h 3 −h 1

𝐸=h 03 − h 02= Δ h 0(3 − 2)

On suis les mêmes procédures pour trouver:

6 7 57
Exemple :

58
59
60
…(2)

…(3)

𝜓 . 𝑈 =(𝐶 2 𝑢 −𝐶 3 𝑢 ) =
7
8
et d’où :
=
d’où : =-
=-U
𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝑜𝑛𝑟𝑒𝑚𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠(10)
=-U
=-=1- 𝑑𝑜𝑛𝑐 : =1 + +

=1 + + …….(11) 61
…(2)

𝜓 . 𝑈 =(𝐶 2 𝑢 −𝐶 3 𝑢 )
7

=1 + + …….(11) 𝐸
𝜓= 2
…(3) 𝑈
=

=1 + - …….(12) = - …….(13)

62
…(2)

𝐶𝑥
Φ= … (1)
𝑈

= =-U
=-
= =-U
=- = -

=- =-
=- =1-
( 1 ) 𝑒𝑡(14) =- +)…(17) ( 1 ) 𝑒𝑡( 15) =- -+)…(18)

= 1- +)…(19)
( 1 ) 𝑒𝑡(16)
63
Chapitr4: Les turbomachines radiales

radiale axiale 64
Le compresseur:

65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
Exemple 2:

Solution:

76
Programme de module de turbomachines approfondies

Chapitre1. Rappel sur les turbomachines, classification, notion de similarité, nombres sans
dimensions et triangles de vitesses, équation d’Euler des turbomachines (3 semaines)
Chapitre2. Aérodynamique des grilles d’aubes
2.1 Efforts aérodynamiques (portance et traînée) (3 semaines)
2.2Corrélations pour la conception des grilles d’aubes (solidité, déviation, déflection,…
Chapitre3. Ecoulement 2D dans les turbomachines (4 semaines)
3.1 Équation de l’équilibre radial simplifié
3.2 Théorie des disques actuateurs
3.3 Écoulement aube à aube
3.4 Couches limites et notion de transition
Chapitre4. Ecoulement 3D dans les turbomachines (3 semaines)
4.1 Équations gouvernantes
4.2 CFD pour les turbomachines (applications et limites)
4.3 Écoulement in-stationnaire et interaction Stator-Rotor
4.4 Refroidissement des turbomachines
4.5 Pertes dans les turbomachines (de profils, du aux écoulements secondaires, de jeu,….
4.6 Techniques de mesure en turbomachines
Chapitre 5. Construction des turbomachines (2semaines)
5.1 Organes des turbomachines : paliers, accouplements, réducteurs, systèmes de lubrification et
d’étanchéité
5.2 Construction des turbines { vapeur : tuyères, ailettes, efficacité d’un étage, corps et diaphragme,
rotor, matériau, équilibrage, soupapes et vannes d’admission de vapeur, régulation de vitesse
5.3 Turbines à gaz : compresseur, chambre de combustion, turbine, carburants
5.4 Compresseurs : centrifuges, axiaux, alternatifs, utilisation.
Mode d’évaluation : Contrôle Continu : 40%, Examen : 60%.

1
Chapitre2: Écoulement dans des grilles d'aubes
CHAP.2 : ECOULEMENT DANS DES GRILLES D'AUBES
1. ECOULEMENT DANS DES GRILLES D'AUBES
2. Définition de la grille d'aubes
3. Efforts sur les aubes d'une grille
4. Déviation de l'écoulement dans l'aubage de turbomachine

Le principe du choix de l'aubage d'une turbomachine consiste à réaliser la déviation demandée avec
un minimum de pertes. Il est exigé en plus que l'aubage fonctionne sans décollement dans un large
domaine en dehors du point nominal de fonctionnement de la machine.
Les aubages de turbomachines sont obtenus par différentes méthodes de calcul et d'essais sur
modèle. L'étude théorique et expérimentale a pour but de déterminer l'influence de la géométrie de
la grille (profil, pas, angle de calage etc.) sur les propriétés de déviation et sur les pertes dans
l'aubage.
L'écoulement réel dans les aubes des turbomachines est visqueux tridimensionnel et instationnaire.
L'équation de NAVIER-STOKES décrivant ce type d'écoulement ne peut pas être résolue pour des
conditions réelles. Pour cette raison, on néglige dans la plupart des cas les composantes radiales de
l'écoulement et on remplace les surfaces de l'écoulement par des surfaces cylindriques autour de
l'axe de la machine.
Le développement de ces coupes cylindriques dans le plan définit une grille d'aubes linéaire
bidimensionnelle. Afin d'assurer la périodicité de l'écoulement dans la grille le nombre d'aubes doit
y être infini.
L'approximation bidimensionnelle de l'écoulement dans l'aubage d'une turbomachine est valable
strictement seulement pour de très faibles rapports B/dm et pour des écoulements sans frottement
sur les parois latérales de la grille. La comparaison des essais dans les machines avec des mesures et
des calculs bidimensionnels montre cependant que l'approximation peut être utilisée même pour des
coupes coaxiales d'un aubage vrillé si les écoulements secondaires ne sont pas trop importants.
Pour des écoulements transsoniques et supersoniques par contre les différences entre un calcul
bidimensionnel et tridimensionnel peuvent être non négligeables.

1 DEFINITION DE LA GRILLE D'AUBES


La grille linéaire est définie dans le plan par (voir Fig. 1):
• La géométrie des profils: y=f(x)
• L’angle de calage: βg
• Le pas de la grille: t

Figure. 1 Définition des paramètres géométriques dans la grille d'aubes

Ces grandeurs géométriques sont souvent rapportées à la longueur de la corde de l'aube L.


2
Chapitre2: Écoulement dans des grilles d'aubes
Le profil d'une aube est habituellement considéré comme la superposition d'une ligne moyenne
(squelette) avec une distribution d'épaisseur.

AUBE DE COMPRESSEUR
La ligne de squelette des aubes de compresseur est dans la plupart des cas un arc de cercle ou une
parabole. Il existe différents types d'aubes développées dans divers laboratoires de recherche
(Gôttingen, Clarc Y, NACA).
Les plus répandus dans les turbomachines à vitesse subsonique sont les profils de la série NACA. Ils
furent développés pour des ailes d'avions à partir de calculs avec la méthode de la transformation
conforme et d'essais systématiques dans le but d'obtenir une distribution avantageuse de la vitesse
(donc de la pression) sur l'aube.
Avec l'équation de BERNOULLI
+ = + (1)
− = 1−
2
= = 1− (2)

Dans le système NACA, les profils sont caractérisés par leurs données géométriques et par leur

=
coefficient de portance (lift coefficient) pour la condition nominale d'utilisation :
∗ (3)

∆! " = ! "# − ! "


L’angle de déviation de la lune de squelette est défini par :

∗ = 0.01295 + 0.03719∆! + 0.000093∆!


" "
(4)

∆! = 0.2596 + 2 396 ∗ − 1.18643 ∗


(5)
"
(6)
Exemple de description d’un profil NACA :
NACA 6 5 12 10
a) b) c) d)
a) numéro de série
b) position de la pression minimale (10*x/L) (ex. 50%)
c) coefficient de portance (10*CL.) (ex. CL.=1,2)
d) épaisseur maximale relative (100*d/L) (ex. 10%)
Le coefficient de portance CL. pour les conditions nominales est en relation avec la déviation de la
ligne de squelette (Fig. 2).
Le diagramme Fig. 2 est valable seulement pour des aubes isolées. Pour des grilles d'aubes le CL.
dépend des paramètres βg , t/L.
Les profils de NACA sont définis dans Fig. 2
• Par une équation pour la ligne de squelette
• Par une équation pour la distribution d'épaisseur.
= − 3 1 − 56 1 − + 56 7
./ 0 ∗ 4 4 4 4
12
!8 = 9:;<=0.4216 ∗
(7)

!8 = −9:;<=0.4216 ∗
(8)
(9)
B C.D B B B H
4 #."?@A ". @AE F .11@E .EGE
= 1−
. >
B
# ".#@?
(10)

3
Chapitre2: Écoulement dans des grilles d'aubes
= 0.687
IJK L
(11)

Figure. 2 Aube de compresseur de la série NACA

Figure. 3 Diagramme de déviation des grilles d’aubes de la série NACA-65 (Mellor :The 65-Serie
Cascade Data)

La géométrie des aubes de turbines n'est pas systématique car l'écoulement accéléré pose moins de
problèmes que l'écoulement décéléré dans le compresseur.
On définit souvent la ligne de squelette par un polynôme du 2e ou 3e degré.
Les données pour la grille de turbine sont (voir Fig. 4)
• Les angles de la ligne de squelette au bord d'attaque BA et au bord de fuite BF: β'1 et β'2
• L'angle de calage: βg
• La longueur de la corde: L

MN = O# PQ + O PQ
Polynôme du 2em degré:
(12)
Cette définition de la ligne de squelette ne permet pas le libre choix de βg, si les angles β'1 et β'2,
sont donnés.
Polynôme du 3em degré:
Pour pouvoir choisir librement l'angle de calage βg, et les angles β'1 et β'2, il faut utiliser un

MN = O# PQ G + O # PQ + OG PQ
polynôme du 3e degré.
(13)
4
Chapitre2: Écoulement dans des grilles d'aubes

!# = RS + R′#
Les paramètres se calculent selon les définitions en Fig. 4

! = R′ − RS
(14)

U = V ;WXRS
(15)
(16)

Définition de la ligne de squelette de profil de turbine :

Evolution de la surface de l’écoulement dans le canal interaube


Figure. 4 Profils de turbine avec différentes épaisseurs

O# =
YZ[S\]^ F_` aF[S\] F_` ab cde_`
YH
(17)
O# =
[S\] F_` a [S\]^ F_` a Gf^ Y
Y
OG = <=\!# + RS a
(18)
(19)
Après le choix de la distribution de l'épaisseur de l'aube, il faut contrôler si l'accélération moyenne
est régulière dans le canal entre les aubes. La Fig. 4 montre l'exemple de deux grilles avec la même
ligne de squelette mais une distribution différente de l'épaisseur des aubes. Dans le canal B on
obtient une accélération continue tandis que dans le canal A on obtient après l'accélération une
décélération de l'écoulement dans l'aubage qui peut provoquer un décollement de celui-ci. Dans
l'aubage de turbine on essaye toujours d'obtenir la surface minimale à la sortie du canal entre les
aubes.

2 EFFORTS SUR LES AUBES D'UNE GRILLE


L'écoulement réel dans les turbomachines est instationnaire car le stator ou le rotor se déplacent
dans le système de coordonnées de l'aubage à étudier.

5
Chapitre2: Écoulement dans des grilles d'aubes
L'écoulement d'un gaz entre des aubes peut être considéré comme incompressible jusqu'à des
nombres de Mach de 0,4 (local!).
Pour les calculs suivants nous admettons que l'écoulement dans la grille d'aube est:
• Stationnaire
• Incompressible
• Isentrope.

Pour calculer les forces aérodynamiques sur l'aube nous définissons un volume de contrôle limité
par deux lignes de courant d'une distance du pas de la grille et de deux lignes parallèles au front de
la grille (Fig. 5).
A une grande distance de la grille, les grandeurs de l'écoulement sont constantes (écoulement
homogène). Pour des raisons de périodicité, les conditions (p, w, B) le long des lignes de courant
espacées d'un pas t sont identiques.

gh[# = gh[
Dans ce cas l'équation de continuité donne (hauteur de canal B)

i#e # <j = i e <j


(20)
(21)

# =
Pour écoulement incompressible :

i#e = i e (22)

ke = # <j − <j + gh[# i#e − gh[ i e


L’équation de quantité de mouvement dans la direction ‘’n’’ est :
(23)

ke = <j( # − )
Avec (20),(22) :
(24)

i# i
En utilisant l’équation de BERNOULI :

#+ = +
2 2
#− = (i − i# ) (25)

ke = <j (i − i# )
Introduite dans (24) :
(26)

kn = gh[ i n − gh[ i#n


L’équation de quantité de mouvement dans la direction ’’u‘’ est :

kn = <j i#e (i n − i#n ) (27)

6
Chapitre2: Écoulement dans des grilles d'aubes

̅
Pour l’angle R (Fig. 5) on obtient :
Figure. 5 Effort aérodynamique sur l’aube

ke <j (i − i# )
<=R̅ = = 2
kn <j i#e (i n − i#n )

i − i# = i n + ie − i#n − ie
Avec :

0.5(i n − i#n )(i n + i#n )


<=R̅ =
ie (i n − i#n )
<=R̅ = =
".A(p Fp^ ) r
p
pq pq
(28)

kn
La force résultante sur l’aube est donc :
k=
;WXR̅
k = <j (
r i n − i#n
)
pq
stc_
(29)

Γ = < (i n − i#n )
Où avec la circulation Г:

k=i r Γj
(30)
(31)
La relation (31) représente l'équation de KOUTTA-JOUKOVSKY.
Pour l'écoulement incompressible sans perte, la force résultante est perpendiculaire à la vitesse
moyenne w selon la figure. 5.
Dans l'écoulement réel il s'ajoute à la force F une force tangentielle Fτ, qui dépend des forces

Pour les écoulements compressibles ( # ≠ ) la force résultante de F n'est pas perpendiculaire à la


visqueuses.

vitesse moyenne i r.

3 DEVIATION DE L'ECOULEMENT DANS L'AUBAGE DE TURBOMACHINE


La tâche des aubes dans une turbomachine est de dévier l'écoulement afin d'obtenir les triangles de
vitesses donc le travail demandé avec le meilleur rendement possible.
L'optimalisation aérodynamique de l'aubage peut être fait par différentes méthodes de calculs. Ces
calculs sont généralement compliqués et coûteux à appliquer pour une machine multi-étages. Pour
cette raison il est intéressant lors de la première étape de la conception d'utiliser des méthodes
simples qui permettent de trouver une bonne approximation.
7
Chapitre2: Écoulement dans des grilles d'aubes
Ces méthodes approximatives se basent sur des calculs et des essais systématiques de grilles d'aubes
dans des écoulements incompressibles et permettent d'estimer les différences entre les angles
d'écoulement et les angles de construction.

3.1 DEVIATION DE L'ECOULEMENT DANS DES GRILLES D'AUBES AXIALES


Dans une grille d'aube, l'angle d'écoulement à la sortie n'est pas le même que l'angle géométrique de
la ligne de squelette. La différence entre ces angles est toujours telle que la déviation effective de
l'écoulement est plus faible que la déviation géométrique. A l'amont de la grille nous définissons
l'angle d'attaque sans impact qui représente l'angle d'écoulement pour lequel on obtient la différence
minimale de vitesses entre les deux côtés du bord d'attaque. On peut obtenir cet angle si on renverse
la direction de l'écoulement dans la grille.

w#" = R#" − R′# > 0


Nous définissons l'angle d'attaque sans impact pour la turbine:

w " = R " − R′ < 0


(32)
(33)

w#" = R#" − R′# < 0


Pour le compresseur:

w " = R " − R′ > 0


(34)
(35)
L'angle d'attaque sans impact correspond à l'angle d'écoulement pour lequel les pertes sont

Les angles w#" z< w " dépendent en premier lieu de la géométrie de la grille et du nombre de Mach
minimales.

w#" , w " = |(géométrie, M…# )

8
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines

CHAP.3 : ECOULEMENT 2D DANS LES TURBOMACHINES

INFLUENCE DU PAS DE LA GRILLE (t/L)


Nous étudions l'influence du pas (t/L) dans une grille composée d'aubes en arc de cercle, sans
épaisseur.
• Pour t/L=0 les canaux entre les aubes sont très étroits. L'écoulement est dévié par la grille

w " = R " − R′ = 0
dans la direction des aubes donc

Pour </V = ∞ il s'agit d'une aube isolée. L'écoulement est dévié localement par l'aube, mais à
Figure. 6 influences du pas de la grille (t/l) sur l’angle de l’écoulement β2

R " = R#"
l'infini derrière la grille il reprend la direction initiale :

La figure. 6 représente l'influence du pas de la grille sur l'angle e4, et e>, pour l'aubage en arc de
cercle. Le diagramme résulte des calculs théoriques pour des écoulements incompressibles.

w#" = R#" − R′# (< 0)


Avec les définitions :

w " = R " − R′ (> 0)

w" = −w#" = w "


Pour l'arc de cercle nous avons (Fig. 6)

w" = 0.5(1 − |" )ΔR′ = 0.5(1 − |" )ΔR (36)

Figure. 7 influences de l’épaisseur de l’aube sur les angles de l’écoulement β2

INFLUENCE DE L'EPAISSEUR DE L'AUBE


Nous définissons

9
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines
w> = |>
>
Le paramètre. |> , dépend de d/L et de f (voir Fig. 7).
(37)

Si l'angle d'écoulement à l'entrée de la grille est différent de l'angle sans impact (R# ≠ R#" ) l'angle
INFLUENCE DE L'ANGLE D'INCIDENCE

de sortie sera aussi modifié (R ≠ R " ).

w# = R# − R#"
Nous définissons :

w_ = R − R "

Figure. 8 influences de l’angle d’incidence sur les angles de l’écoulement β2

w_ = (1 − |_ )w#
La déviation par rapport à l'écoulement sans impact est
(38)
Les différentes influences et les rapports entre l'angle d'écoulement et l'angle de construction sont
résumés dans la figure. 8 pour la grille de turbine et de compresseur.

INFLUENCE DE LA COMPRESSIBILITE DE L'ECOULEMENT


L'angle de décalage entre la ligne de squelette et l'écoulement selon Fig. 6 à 8 sont valables
seulement pour les écoulements incompressibles. Dans les turbomachines thermiques toutefois
l'écoulement est compressible.
Dans l'écoulement compressible l'augmentation de la vitesse est accompagnée d'une augmentation
du volume spécifique du gaz. Pour cette raison, la vitesse dans le même canal est plus élevée dans
l'écoulement compressible que dans l'écoulement incompressible.
Comparaison d'écoulement compressible et incompressible:

ECOULEMENT INCOMPRESSIBLE

ˆ# = ˆ
Avec l'équation de continuité
#
=
0 ^
0^
(39)

Et l'équation de BERNOULLI.

+ = +
#
2 #
2
10
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines
= + \ − a= + ‰1 − Š
0^ 0
# # # 0^
On obtient pour la pression P2 :
= + ‰1 − Š
0^ ^
# (40)
ECOULEMENT OMPRESSIBLE

# # ˆ# = ˆ
Avec l'équation de continuité

=
0 ^ ^
0^
(41)

Et l'équation de d’énergie (hc=Cste)

‹ Œ# + = ‹Œ +
#
2 2

Œ= =
Avec
‹ 0Ž •
• • • #
et
• ‘# • ‘
+ = +
#
•−1 # 2 •−1 2

• ‘ ‘#
Avec

1− = ‰ − Š
#
2 # •−1 #

‘ ‘#
•−1 # ˆ#
= ’1 − “
+ ” •
#

# • 2 ˆ
Donné pour P2
‘ = ‘# + ‰1 − Š
• # 0^ ^ ^
• # (42a)
^ ^
Où après introduction du nombre de Mach
‘ = ‘# –1 + —# ‰1 − Š˜
• # ^ ^
(42)
Pour l'écoulement incompressible • = ∞, car M=0, ( /∞) = 0 donc 9 = ∞
^

REGLE DE PRANDTL-GLAUERT
Selon PRANDTL on peut transformer un écoulement compressible en un écoulement
incompressible et inversement.
L'équation potentielle linéarisée d'un écoulement compressible est :
(1 − — ) + =0
š ∅ š ∅
šL f š. f
(43)

11
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines

Ecoulement compressible (k) Ecoulement incompressible (i)


Figure. 9 Transformation d'un écoulement compressible en écoulement incompressible selon

• ( )f = compressible
PRANDTL

• ( )d = incompressible

œ=
Les vitesses sont :
š∅
šL
(44)

!=
š∅
š.
(45)

Pour obtenir les mêmes coefficients de pression

= =1−
‹ ‹∞
‹ ∞
(46)

Dans l'écoulement compressible et incompressible (;•ž =;•Ÿ ) on doit avoir


∅ ∅
œf = œ d = “ ” = “ ”
¡ f ¡ d
st
Et (j=C )

¢d = £¢f

(47)

¢f = ¢d
#
¤
(48)
Dans ce cas :

= =
š∅ # š∅ š∅
š.¥ ¤ š.¦ š(¤.¦ )
(49)

§∅ §∅
š“ ” š“ ”
= = =
š ∅ §(¨©¦ ) §(¨©¦ ) # š ∅
š.¥ š.¥ š(¤.¦ ) ¤ š.¦
(50)

L'équation potentielle est donc

(1 − —∞ ) + =0
š ∅ # š ∅
šL¦ ¤ š.¦
(51)
12
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines

ª=
Pour
#
«# ¬∞
(52)
Nous obtenons pour l'équation potentielle de l'écoulement incompressible
+ =0
š ∅ š ∅
šL¦ š.¦
(53)
En utilisant la règle de PRANDTL-GLAUERT nous trouvons les relations suivantes entre
l'écoulement compressible (k) et l'écoulement incompressible (i) pour Cpk = Cpi
• L'inclinaison des lignes de courant:

1
Avec
¢f = ¢d = ¢d «1 − —∞
£
<= -f = ¥ , <= -d = ¦
® ®
¯ ¯
¢d
<= -d = <= -f
¢f
<= -d = <= -f
#
«# ¬∞
(54)
Dans l'écoulement équivalent incompressible les angles d'écoulement sont plus grands que dans
l'écoulement compressible.
• Les largeurs des filets de courant sont
!f = = , !d = =
š∅ ∆∅ š∅ ∆∅
š.¥ ∆.¥ š.¦ ∆.¦
Pour un même cp, (donc même i /i∞ ) les lignes potentielles sont identiques, donc (∆∅ = ;<z)
!f !f
∆Md = “ ” ∆Mf = “ ” ∆Mf
!d £!f
∆Md = ∆Mf «1 − —∞ (55)

Les largeurs des filets de courant se réduisent dans l'écoulement équivalent incompressible.
• Pour le profil nous avons

<= - = , <= - d =
∆.°¥ ∆.°¦
f ∆B ∆B

M d= M
#
«# ¬∞ f (56)
Le profil équivalent incompressible est plus épais que le profil dans l'écoulement compressible.

Nous appliquons la relation de PRANDTL pour la grille d'aubes afin de transformer un écoulement
compressible en un écoulement incompressible (Fig. 10).
Le système de coordonnées est orienté avec l'axe x dans la direction de l'écoulement moyen w, B.
La vitesse représentative correspond à w (ou M). Selon les relations de PRANDTL les coordonnées
y se transforment selon (56). Pour cette raison, le pas de la grille et les angles se déforment dans la
transformation.
Pour le pas de la grille on obtient (Fig. 10)

Rf + (1 − QQQQ
<d = <f ±X²6 QQQ — );WX QQQ
Rf (57)
Le ti de l'écoulement incompressible est moins grand que pour le compressible.
• L'épaisseur des aubes se transforme selon (56)

13
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines
<d = ³f
#
«# QQQQQ
¬
(58)

Figure. 10 Transformation d'une grille d'aubes avec écoulement compressible en une grille d'aubes
équivalente avec écoulement incompressible

<=Rd̅ = <=Rf̅
• Les angles géométriques se transforment selon (54)
#
«# QQQQQ
¬
(59)

Et les angles d'écoulement

<=(Rd̅ − R#d ) = <=(Rf̅ − R#f )


#
«# QQQQQ
¬
(60)

<=(Rd̅ − R d ) = <=(Rf̅ − R f )
Et
#
«# QQQQQ
¬
(61)

METHODE DE CALCUL DE L'ANGLE D'ECOULEMENT A LA SORTIE POUR LES


GRILLES DE COMPRESSEUR
La déviation de l'écoulement à la sortie de la grille par rapport à l'angle géométrique de l'aube
dépend des paramètres géométriques de l'aubage et des conditions d’écoulement :

w = |(</V, ³/V, RS , ²# , — # , ´z)

Sa détermination exacte est seulement possible par une méthode de calcul de l'écoulement dans
l'aubage qui inclut les effets visqueux. Ce type de calcul est très coûteux et par conséquent pas
approprié aux études systématiques.
14
Afin d'estimer les valeurs de w il existe des méthodes basées sur des essais systématiques avec les
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines

aubages les plus utilisés (Profil NACA et arc de cercle).

Pour la grille d'aube bidimensionnelle (2D) la règle de CARTER donne une bonne approximation
pour l'aube de référence

w " = µ¶" (</V)e ∆R" (62)

L'exposant ‘’n’’ est pour: l'écoulement décéléré n=0,5, l'écoulement accéléré n=1

Une meilleur approximation est donnée par

w " = µ¶" (</V)e ∆R" + µ# µ> w" (63)

Les constantes K sont données dans la figure. 11 .

L'angle w doit être encore corrigé pour l'angle d'incidence, le nombre de Mach et le nombre de
Reynolds. Les corrélations sont données dans la littérature spécialisée (p. ex. NASA SP36).

³ e t
w = µ·¸ “ ” ∆R µ¹ µº »¸
t
V

¼½¾½: µ·¸ = 1,6428. 10 # + 6,1013. 10 1 R# t + 3,0603. 10 @ R# tG


À¾½ ∶ µ·¸ = 2,5027. 10 # + 4,4468. 10 1 R# t + 1,8283. 10 @ R# tG
¼½¾½ Âà À¾½ ∶ Ä = 9,6121. 10 # − 1,4431. 10 G R# t − 9,0004. 10 @ R# tG
¼½¾½ µ¹ = 1 Âà À¾½ µ¹ = 0,686
³ ³ G
¼½¾½: µº = −2,5238. 10 + 8.0844 “ ” + 1,9338. 10 “ ”
G
V V
³ ³ G
À¾½: µº = −8,9998. 10 + 5.7646 “ ” + 1,3942. 10 “ ”
G
V V

15
¼½¾½ Âà À¾½ ∶ w" = 9# R# + 9 R# t + 9G R# t
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines
t tG

V
9¹ = 2,147. 10 @ “ ”
<
V V V
9Å = 0,01745 “ ” ‰–0,1307. 10 G − 0,1463. 10 1 “ ”˜ “ ” − 0,3929. 10 G Š
< < <
V V V
9Æ = “ ” ‰–0,42289. 10 “ ” − 0,021641˜ “ ” + 0,038367Š
< < <
Figure. 11 Relations pour la déviation w pour profils NACA et DCA

RG , et l'angle de
construction R′G ; dans les compresseurs radiaux.
Nous étudions ici les raisons des différences entre l'angle d'écoulement

Les angles de sortie B; peuvent être choisis entre (RG < 0° < R′G ) (Fig. 12)

a) RG < 0°

Les profils sont courbés en arrière. Dans cette configuration les vitesses c3 (et c4) sont faibles pour
un u donné. On obtient de meilleurs rendements (pas de problème de diffuseur) et une “bonne”
caractéristique. Cette forme est souvent utilisée dans les machines industrielles.

b) RG ≈ 0°

Meilleure configuration du point de vue de la résistance mécanique et qui permet de réaliser des
vitesses u=600 m/s. Utilisée pour des rapports de pressions élevés et pour de petites dimensions
(suralimenteur).

c) RG > 0°

Les profils sont courbés en avant. Dans cette configuration les vitesses c3; deviennent très grandes,
ce qui demande un très bon diffuseur. On utilise cette forme pour de grands débits-masse mais des
rapports de pressions modestes (ventilateurs de refroidissement).

Figure. 12 Angles de sortie pour compresseurs radiaux

L'angle d'écoulement à la sortie d'un rotor radial est toujours plus petit que l'angle géométrique pour
les raisons suivantes:
16
• déviation par le tourbillon relatif au canal (−2ÈIt[ )
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines

• effet de l'épaisseur des aubes


• épaississement supplémentaire dû à la couche limite

L'angle de construction est donc

R′G = RG + wÉ + w> (64)

DEVIATION PAR LE TOURBILLON

Afin d'estimer l'influence du tourbillon relatif sur l'angle d'écoulement nous utilisons la méthode de

rotation du tourbillon du canal (−2ÈIt[ ) produit une différence de la vitesse à travers le canal (b3).
STODOLA. Nous admettons une distribution linéaire de la vitesse dans le tourbillon (Fig. 13). La

Nous admettons que la vitesse moyenne du tourbillon est

∆i
r= 2ÈIt[ =
# YH YH ÉÊËÌ
(65a)

2Í:G
Figure. 13 influence de tourbillon relatif sur l’angle de l’écoulement β3
UG = <G ;WXRG = ;WXRG
Î
ÈIt[ 2Í:G
Avec
∆ir= ;WXRG
2 Î
œG = :G ÈIt[

∆ir = œG ;WXRG
2
Et (Z=nombre d’aubes)
Ï
(65)

iGn = Ge <=RG
Avec les relations du triangle de vitesse

∆ir = ∆in = iGn − iGn ,

∆in = Ge <=RG − Ge <=R′G (66)


On obtient :
Í
œ ;WXRG = Ge (<=RG − <=RÐ G )
Î G
Í 1
<=RÐ G = <=RG − ;WXRG
Î( Ge /ÑG )

17
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines
<=RÐ G = <=RG −
2 stc_H
Ï Ò
(67)
DEVIATION PAR L'EPAISSEUR DE L'AUBE

La surface libre de l'écoulement augmente soudainement à la sortie du rotor (Fig. 14) suivant en cela
l'épaisseur de l'aube à la sortie. Pour des raisons de continuité on a dans le canal

gh[ = ′G ′Ge <′G Î


Figure. 14 influence de l’épaisseur de l’aube sur l’angle de l’écoulement β3

gh[ = G Ge <G Î
Et en dehors du canal :

= =
0Hq ÐH [ÐH Ï [ÐH
0ÐHq H [H Ï [H
(68)

′Ge − Ge = ′Gn ;<=R′G − Gn ;<=RG


Avec

′Gn − Gn
La circulation reste constante, donc

1
On obtient
;<=R′G = ;<=RG + ′Ge “1 − ”
Ge

Gn ′Ge

′Ge
Avec :

= ;<=R′G
Gn

;<=R′G = ;<=RG + ;<=R′G “1 − ”


Ge
′Ge
;<=RÐ G “1 − 1 + ” = ;<=RG
Ge
Ð
Ge

1
;<=R′G = Ó Ô ;<=RG
Ge
′Ge
Nous avons

18
<′G
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines
<=R′G = . <=RG
<G

<′G <G − ∆ ∆ ³G
Avec

= =1− =1−
<G <G <G <G ;WXR′G
³G
<=R′G = “1 − ” <=RG
<G ;WXR′G

METHODE DE CALCUL DE L'ANGLE DE SORTIE D'UN COMPRESSEUR


CENTRIFUGE
Une méthode semi-empirique a été développée par WIESNER sur la base de nombreux essais et

La différence entre les composantes des vitesses périphériques Gn , et ′Gn (le “slip") est, selon la
d'après la méthode théorique de BUSEMANN.

œG = ;Gn − ;Ge <=R′G + ∆ Gn


figure. 15

∆ Gn
(72)
− <=R′G = 1 −
Gn Ge
ÑG ÑG ÑG
Nous définissons le “slip-factor"” comme
Õ =1−
|∆ H |
¯H
(73)

Figure. 14 Calcul de l’angle d’écoulement de sortie pour des compresseurs centrifuges


La différence de vitesse est d’après BUSEMANN :

=
|∆ H | 2stc_ÐH
¯H Ï
(74)

• ! < !×dØ
La fonction empirique est :

Õ =1−
«stc_ÐH
Ï C.Ù
(75)
Avec

19
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines
!×dØ = =z
Ú
I Û.^ÜÝËÞßàH
IH ×dØ
(76)
• ! > !×dØ
Ê G
]â¦ã
• Õ = 1− á1 − ’ • ä
«stc_ÐH ÊH
Ï C.Ù # ]â¦ã
(77)

Pour l’angle de l’écoulement on obtient :


<=RG = <=R′G +
¶ #
Ò
(78)
L'écoulement réel dans les turbomachines est anisentrope. Le travail de déformation des forces
visqueuses consomme de l'énergie cinétique de l'écoulement et augmente l'entropie du fluide. La
dissipation dans l'écoulement est d'autant plus grande que le gradient de vitesse est plus élevé. D'où
l'on observe des pertes importantes dans les couches limites et les zones de forte turbulence (sillage,
fentes, etc.).

E Plan de mesure
Figure. 16 Pertes dans une grille d'aubes

4.1 PERTES DANS LA COUCHE LIMITE SUR L'AUBE


La couche limite se développe depuis le bord d'attaque sur les deux côtés de l'aube. Les deux
couches limites (normalement d'épaisseur et états différents) se rencontrent au bord de fuite et
forment à l'aval de la grille d'aubes le sillage (Fig. 16). Derrière la grille, ce sillage se mélange avec
l'écoulement “isentrope* passant dans le canal entre les aubes. Après un mélange complet on
retrouve à une certaine distance derrière la grille des conditions homogènes.
Dans l'écoulement adiabate, la température totale dans la grille reste constante, par contre la
pression totale diminue à cause des pertes.
Au niveau de la sortie de la grille les pressions totale et statique varient le long du pas.

20
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines

Figure. 17 Couche limite laminaire et turbulente sur le profil

Dans l'aubage il suffit normalement de calculer l'écoulement isentrope avec des profils corrigés par
adjonction de l'épaisseur de déplacement de la couche limite au profil géométrique.
Pour l'écoulement avec décollement les calculs sans frottement ne sont pas valables car la forme du
canal libre ne correspond pas à la forme géométrique de l'aube.
La couche limite sur l'aube se développe depuis le bord d'attaque de façon laminaire pour se changer
en turbulente quelque part sur l'aube.

COUCHE LIMITE LAMINAIRE


Dans la couche limite laminaire la vitesse s'accroît depuis la paroi de w=0 jusqu'à la vitesse
"potentielle" w;. L'échange d'énergie se fait ici seulement par les forces visqueuses entre les couches
voisines de vitesses différentes.
La couche limite laminaire prend peu d'énergie à l'extérieur et par conséquent ne supporte pas une
augmentation forte de la pression le long de la paroi.

COUCHE LIMITE TURBULENTE


Dans la couche limite turbulente on observe une forte fluctuation stochastique de la vitesse.
L'échange d'énergie se fait ici par échange turbulent entre des couches voisines. Par cette forme
d'échange la couche limite prend plus d'énergie à l'écoulement extérieur et supporte donc une
augmentation plus importante de la pression le long de la paroi.
Les pertes dans la couche limite turbulente sont plus importantes que dans la couche limite
laminaire. Pour cette raison la situation du point de transition laminaire-turbulent est très importante
pour les pertes dans les aubages de turbomachines.

21
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines
L'état de la couche limite est caractérisé par des paramètres intégrales:

EPAISSEUR DE DEPLACEMENT å¹
æ iæ ç# = è" ( æ æ − )³M
æ
(79)
ç# = è" (1 − )³M
æ
(80)
é é
Pour plaque plane
ç# = 1.72±
]4

(81)

EPAISSEUR DE (manque de) QUANTITE DE MOUVEMENT åÅ


iæ ( æ iæ ç ) = è" i(iæ − i)³M
æ
(82)
ç = è" (1 − )³M
æ

(83)
é é
Pour plaque plane
ç = 0.664±
]4

(84)
Le ç est en relation directe avec les pertes dans l’aubage.

EPAISSEUR DE (manque de) L’ENERGIE åÆ


( æ çG ) = è" i( − )³M
pé æ é
æ (85)

çG = è" (1 − )³M
æ

(86)
é é

ê# =
FACTEUR DE FORME
æ^
æ
(87)
Et
êG =
æH
æ
(88)
Les facteurs de forme H;, et H:; pour l'écoulement Incompressible sont liés selon (Fig. 17)

ê# = 1 + 1,48 (2 − êG ) + 104 (2 − êG ) @ (89)


Le facteur de forme donne une indication sur l'état de la couche limite. Les conditions de
décollement pour la couche limite incompressible sont

ëÆźéíîïð ≈ ¹, ñ¹
• Couche limite laminaire

ëÆźéíîïð ≈ ¹, ñÆ − ¹. ñò
• Couche limite turbulente

NOMBRE DE REYNOLDS
Le nombre de REYNOLDS est le paramètre le plus significatif caractérisant le comportement de la
c. l.
´z = =
] ó
(90)
Autre formulation avec = æ et V = ç
22
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines
´zæ = éæ
]
(91)

Figure. 18 profil de couche limite laminaire

23
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines

Figure. 18 profil de couche limite turbulente

24
Chapitre3 : Écoulement dans 2D dans les turbomachines

Figure. 18 profil de couche limite compressible

Dans les turbomachines le nombre de Re a généralement des valeurs élevées (Re=106) et il existe un
haut degré de turbulence (jusqu'à 20%). Pour cette raison la couche limite laminaire se transforme
très rapidement en couche limite turbulente.
La construction des compresseurs axiaux est seulement possible grâce à cette transformation car
seule la couche limite turbulente supporte une augmentation importante de la pression le long de

La Fig. 17 montre l'exemple d'une évolution typique de la couche limite ç et ê# sur l'aube d'un
l'aube.

compresseur. La transition laminaire-turbulent se fait en général si le degré de turbulence atteint


Tu≈0,2% dans l'écoulement principal (dans les turbomachines Tu ≈ 20%).

EFFET DE LA COMPRESSIBILITE SUR LA COUCHE LIMITE


Dans la couche limite compressible la température et la densité sont variables.
La couche limite gonfle sous l'influence de la température par rapport à la couche limite
incompressible.
Le profil de vitesse dans l'écoulement compressible est moins plein que dans l'écoulement
incompressible, par conséquent
H12- compressible. > H12- incompressible.
δ2- compressible. < δ2 - incompressible.
Le diagramme Fig. 20 montre des
valeurs typiques pour des aubes de compresseur.

25
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines

………………………………..

………………………………..

4.2 CALCUL DES PERTES DANS L'AUBAGE


Pour calculer les pertes dans l'aubage d'une turbomachine on calcule d'abord la couche limite avec
une des méthodes connues. Pour l'écoulement incompressible, le coefficient de perte & est en
relation avec la condition de la couche limite au bord de fuite (b) de l'aube (Fig. 21).

ö ý
÷^

È
r=2 ü ;WXRG
æ # stc_^
õ
÷^ ø^
H
[ stc_ stc_ é
(92)
“ ” Ì
ù# ú
ô û
ÝËÞß

Cette relation est valable pour des pressions constantes à la sortie de la grille et au niveau des bords
de fuite. Généralement on obtient une pression variable le long du pas à cet endroit. Pour cette
raison, la pression va s'égaliser à l'aval de la grille combinée à un mélange turbulent afin d'obtenir à
l'infini derrière la grille des conditions homogènes. Le mélange turbulent consomme de l'énergie de
l'écoulement et provoque donc des pertes en pression totale. Les mesures de pertes doivent être
effectuées pour cette raison à une distance suffisante (e>3L) derrière l'aubage.
Pour l'écoulement incompressible on obtient le coefficient de perte corrigé à partir d'un volume de
contrôle entre le bord de fuite (plan b) et une distance “e” derrière la grille (plan 2) en utilisant
l'équation de BERNOULLI de quantité de mouvement et de continuité.

Figure. 21 Calcul des pertes dans l'aubage


4.3 MESURES DES PERTES ET DEFINITION DES COEFFICIENTS DE PERTE
Les pertes d'énergie dans l'aubage se manifestent par une diminution de la pression totale et une
variation des valeurs statiques (p, T) par rapport à l'écoulement isentrope. Pour des raisons pratiques
on détermine les pertes normalement par la mesure des pressions totales. Avec les pressions

• COEFFICIENT þ ∗
mesurées on peut définir différents coefficients de perte.

26
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines
þ∗ = =
( )
(93)
Ê / Ê /

Comme vitesse de référence on définit


• Pour compresseurs Wref = W-entrée
• Pour turbines Wref = W-Sortie
La perte en enthalpie peut être exprimée avec (3.4) et (4.4) par les pressions totales (voir tableau 1

• COEFFICIENT DE PERTE r
et 2).

È
rs =
Pour les compresseurs on utilise le plus souvent la définition pour le stator
‹Ý^ ‹Ý
‹Ý^ ‹^
(94)
ŽÝ
#
È
rs =
ŽÝ^
Ž^
#
(95)
ŽÝ^

È
rs =
Et pour le rotor
‹i3X ‹ H
‹ ‹
(96)
Ž H
‹ HÞ # Ž HÞ
È
rs =
‹ #
Ž (97)
Ž

La relation avec le coefficient þp∗ , est donnée par


ø^
ø
Ži2 ø^ ø
á# r #F
3# É ¬ 7 ø^
ä #
þp∗ =
Ž HÞ
ø^ (98)
ø^ Ž
¬
Ž Þ

PERTES DANS L'AUBAGE DE COMPRESSEUR


Le diagramme de la Fig. 22 représente un exemple de coefficients de pertes mesurés dans un aubage
de compresseur. Le diagramme montre que les pertes dépendent de l'angle d'incidence et du nombre
de Mach. Pour des nombres de
Mach faibles les pertes restent presque constantes dans une large plage d'angles d'incidence (i).
Avec l'augmentation du nombre de Mach le niveau des pertes augmente et la plage pour les pertes
minimales diminue. Nous définissons alors l'angle d'incidence optimal comme l'angle où les pertes
sont minimales.

27
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines

Figure. 22 Courbes de pertes typiques pour une grille de compresseur à différents MW1

Δ×dØ = i# Pour 2È rØde


La plage de fonctionnement de la grille est fixée à :

Pour le compresseur on ne choisit pas nécessairement l'angle i-optimal comme point de travail
nominal. Dans un compresseur multi-étages on prend en considération l'emplacement de l'aubage, le
nombre de Mach et la manière d'utiliser celui-ci par le compresseur.
Les pertes dans l'aubage du compresseur sont liées à la décélération de l'écoulement sur l'aube et
dépendent donc de la géométrie de la grille, de l'angle d'attaque et du nombre de Mach. Afin de
faciliter le développement des compresseurs, des méthodes semi-empiriques ont été développées
surtout pour les aubages avec des profils NACA-65 et DCA.
Les travaux de LIEBLEIN ont montré que les pertes dépendent en première ligne de :
= ã B
(99)
^

Ø L = # +|
/[
(100)
D représente le facteur de diffusion que nous définissons par la différence maximale des vitesses
=1− + 0.5
| |
8 (101)
^ ^
Les essais ont montré que pour l'aubage composé par des profils NACA et DCA les coefficients de
pertes suivent une courbe unique en fonction du facteur de diffusion.
Dans la suite nous définissons le facteur de diffusion:
Pour le stator

28
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines
=1− +
0 I^ 01œ I 0 [
c[ 0^ 0^ (I^ FI )
(102)

=1− +
|IH 0H |[
Pour le rotor
H I 0
It[ 0 (IH FI )
(103)
Le diagramme de la Fig. 23 montre le coefficient de pertes en fonction du facteur de diffusion pour
l'angle d'incidence optimal. Les courbes mesurées peuvent être approchées par des polynômes (voir
Fig. 23).

I: entre 30 et 60% de B IV: à 0% et à 90 % de B


II: à 20% et à 70 % de B V: sur le diamètre extérieur
II: à 10% et à 80 % de B et linéaire partout ailleurs
=1− +
0 |I^ 0^ I 0 |[
c[ 0^ 0^ (I^ FI )
r cos α <
Stator:
ω
µ =
2 V
Kω = 0,00485 + 0,2105 Dst3 - 0,4957 Dst5 + 0,8657 Dst7
=1− +
H |IH 0H I 0 |[
Rotor: It[ (IH FI )

µ = r= = |( It[ )
r H [
ω
H [
I: Kω= 0,007239 + 0,000040 Drot3 - 0,025213 Drot5 + 0,259003 Drot7
II: Kω = 0,007345 - 0,028413 Drot3 + 0,174020 Drot5 + 0,045151 Drot7
III: Kω = 0,007492 - 0,069145 Drot3 + 0,468394 Drot5 - 0,300550 Drot7
IV: Kω = 0,007333 - 0,078002 Drot3 + 0,849088 Drot5 - 0,860939 Drot7
V: Kω = 0,006809 + 0,040452 Drot3 + 0,645655 Drot5 - 0,679623 Drot7
Figure. 23 Pertes dans l'aubage de compresseur axial

LIMITES DE CHARGE POUR DES GRILLES DE COMPRESSEUR


Les limites d'utilisation pour une grille d'aubes sont fixées par une augmentation intolérable des
pertes. On peut définir les limites par le facteur de diffusion.
Celui-ci doit être
D < 0,4
29
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines
Comme la figure. 23 le montre, les pertes augmentent rapidement pour des valeurs de D > 0,4.
Un autre critère simple se base sur les essais de DE HALLER. On a observé que la couche limite
latérale décolle si la décélération de l'écoulement dans l'aubage dépasse les limites:
< 0,7 resp. < 0,7
0 H
0^

PERTES TYPIQUES POUR UN AUBAGE DE TURBINE


Les pertes dans l'aubage dépendent de la distribution des vitesses et de la surface de frottement.
• Pour des valeurs de t/L élevées la déviation est plus faible, donc le travail dans l'étage est
moins important.
• Pour des valeurs très basses de t/L la surface de frottement augmente (nombre d'aubes plus
élevé), par conséquent les pertes augmentent.
Entre ces extrêmes on trouve le pas optimal. Selon ZWEIFEL on obtient la valeur optimale de (t/L)
pour les grilles de turbine par la relation
2 <= − <= ;WX = 0.8
[
# (104)
q t [

Les études systématiques de SOEDEBERG ont donné pour des grilles de turbines avec le (L)-opt.
une relation simple entre les pertes et l'angle de déviation (Fig. 24)
Pour Re = 105
B/ln = 3
d/L =0,2
þ"∗ = 0.04 + 0.06
C

#""
(105)
Pour d’autres valeurs de B/Ln,

þ#∗ = (1 + þ"∗ ) 0.993 + 0.021 −1


Stator:
q
8
(106)

þ#∗ = (1 + þ"∗ ) 0.975 + 0.075 −1


Rotor:
q
8
(107)

Figure. 24 Pertes dans l'aubage de turbine selon SOEDEBERG

30
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines
Pour une autre valeur de Re
´z =
0
ó
(108)
=
[8stc
! [ stc F8
(109)

! = (4¡Xœ:|9;z ³ ′ é;Wœ"zgz6<)/(Xœ:|9;z ;Wœ!z:<z ³z |"œ²³z)


#/1
þ ∗ = þ#∗
#"D
•#
(110)

5 PROBLEMES SPECIFIQUES ET PERTES DANS LA MACHINE


Les essais dans les grilles d'aubes sont effectués en général dans des conditions de laboratoire qui ne
correspondent pas nécessairement aux conditions réelles de fonctionnement de la machine.
Le paramètre important pour la similitude du point de vue des pertes est le nombre de Reynolds.
Pour des questions d'échelle et de niveaux de pression et de température on a souvent des nombres
de Reynolds différents pendant les essais et dans la machine. Cette différence peut être importante si
on se trouve dans le domaine de transition laminaire-turbulent.
La Fig. 25 montre un exemple d'influence du nombre de Reynolds sur les coefficients de perte dans
le domaine de transition.
• Pour Re<Recrit la couche limite est laminaire. On observe des pertes importantes à cause du
décollement de celle-ci.
• Dans la zone transitoire Re-Re,,x, un décollement local se produit suivi d'un recollement de
la couche limite
• Pour Re>Recrit la couche limite devient turbulente et l'écoulement suit la paroi sans décoller.
Les pertes diminuent dans ce domaine d'un facteur 5.
On rencontre les problèmes de nombre de Reynolds dans les turbines à vapeur basse pression et
dans les turboréacteurs travaillant à différentes conditions d'entrée (altitude).

Figure. 25 Influence du nombre de Reynolds sur les pertes dans la grille de compresseur

PERTES DANS UN COMPRESSEUR RADIAL


31
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines
Les pertes dans le compresseur radial sont définies par
Δ$ =
¯H
(111)

Figure. 26 Pertes dans le compresseur radial


D’où la perte en pression totale :

= = = 1−
‹ H % H ø^ %H /0 ø^ & ¯H ø^
‹ HÞ 0 %H
(112)
% HÞ %H

= ´

• #
Avec

= 1− Δ$ ÑG
‹ H • # ø^
‹ HÞ ••%H
(113)
Où la valeur de ∆q est trouvée par des relations empiriques en fonction du type de perte :
• perte de frottement (∆qst (friction loss))
• perte de diffusion (∆qdl (diffusion loss)
• perte dûe au jeu annulaire. (∆qcl (clearance loss)
• perte de frottement sur le disque (∆qdf (disc friction loss)
• perte de recirculation (∆qrc (recirculation loss)
Dans ces relations nous utilisons la définition du diamètre hydraulique DH ainsi que du nombre de
Reynolds ReDH.

DIAMETRE HYDRAULIQUE DH, ET NOMBRE DE REYNOLDS REDH

Figure. 27 Diamètre hydraulique DH, et nombre de Reynolds ReDH


La surface de passage de l'écoulement est perpendiculaire au vecteur vitesse w
32
ˆ! = 2Í :̅ ;WXR̅ VQ
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines
(114)

‘! = 2VQ + 2(2Í :̅ ;WXR̅ )


Et son périmètre est :
(115)
D’où la définition du diamètre hydraulique :
rQ
= =
1 1 2 I̅ stc_
! ‹ r)
Q F ( 2 I̅ stc_
(116)
La longueur hydraulique est donnée à partir de LW (Fig. 27)
V! = r
stc_
(117)
Nous pouvons ainsi définir le nombre de Reynolds moyen de l'écoulement
´z =
QQQr
p
! r
ó
(118)

i
r= et r =
Avec
p FpH F H

'r = 1.486 10 avec Œr =


? %r ^.D % F%H
%r F##".?
et T(K)

PERTE DE FROTTEMENT ∆qfl (FRICTION LOSS)


∆$N× =
10/ r
p
¯H
(119)

Où nous utilisons les relations de Moody


= 0.316 ´z Wœ: ´z < 2. 101
# #/1
N 1 ! !

= 0.184 ´z Wœ: ´z > 2. 101


# #/A
(120)
N 1 ! !

∆$>× = 0.05
PERTE DE DIFFUSION ∆qdl (DIFFUSION LOSS)
(121)

#
=1− + 0.75Δ$[ 3 1− + 7
H H Ï â ( I I
2 IH IH
(122)
Et
Δ$[ =
¯H 0H ¯ 0
¯H
(123)

#/
PERTE DUE AU JEU ANNULAIRE ∆qcl (CLEARANCE LOSS)

= 0.6 ’ •
)Ý 0H 12 I I ¦ 0H 0 q
8H ¯H 8H Ï â ( (IH I ) #F H ¯H
* (124)
*

PERTE DE FROTTEMENT SUR LE DISQUE ∆qdf (DISC FRICTION LOSS)

Δ$>N =
". A r nH IH /
Øh
(125)

Avec

33
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines
".#
µN = Wœ: ´zG < 3. 10A
G.@ d(
•#H C.D IH
d( ".#
= Wœ: ´zG > 3. 10
".#"
(126)
A
N •#H C. IH

´zG =
IH nH H
Et

óH
(127)

Δ$Is = 0.05 <= G


PERTE DE RECIRCULATION ∆qrc (RECIRCULATION LOSS)
(128)
Avec le coefficient D donné par la formule (122).

PERTES DANS UNE TURBINE RADIALE


Perte par incidence

Figure. 28 Pertes dans la turbine radiale

A cause de la rotation du rotor la direction de l'écoulement incident change et les grandeurs d'état au

Œ′ = |Œ = Œ + ΔŒdesd>#es#
point 2° sont différentes par rapport à celles au point 2. Ainsi nous définissons
(129)

ΔŒdesd>#es# = |Œ − Œ = |(Œ − 1)
D’où
(130)
Le coefficient f est donné par la relation suivante :
±#F(• #)¬ ( F(• #)¬ ) #
|= (• #)¬
(131)
Avec
k=
stc_
à stc_
(132)
`éËãéÌʦ+

‘pÐ /‘p à partir de ATincidence. En effet pour ŒpÐ = Œp , nous obtenons


D'autre part à partir du diagramme de la figure. 28 nous pouvons calculer le rapport des pressions

ΔX = −´ "6
‹à

(133)
Et pour p2 = cte
ΔX = = ´ "6
%à • %à
"6
• #
(134)
% %
34
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines
Ainsi le rapport des pressions est

= = =
‹à % ø^ % ø^ # ø^
‹ %à N% N
(135)
Ainsi le coefficient de pertes devient
þŸ, =1−
‹à
Ÿ-., . ‹
(136)

PERTE DUE AU JEU ANNULAIRE (CLEARANCE LOSS)


La perte dûe au jeu annulaire (j. dans la figure. 29) est exprimée comme un ∆T supplémentaire.
Nous avons
/Œ = ç¤s
r
p

(137)

i
r=
Avec
p FpH
et
#/
ç¤s = 0.6 ’ •
¤Ý 0 12 IH IH¦ 0 0qH
8 ¯ 8 Ï â ( (I IH ) #F ¯
* (138)
*H

Figure. 29 Pertes dans la turbine radiale

PERTE DE FROTTEMENT SUR LE DISQUE (DISC FRICTION LOSS)


La perte dûe au jeu entre le rotor et le disque (ja dans la figure. 29) est aussi exprimée comme un
AT supplémentaire. Nous avons
/Œ = ç¤>
r
p

(139)

ç¤> =
0( r n I 0
Øh(IH¦ FIH )
(140)
Avec
d( ".#
=
".#"
> •# C. I
(141)

´z =
Et
I n
ó
(142)

35
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines
Perte le long du canal (du point 2 au point 3)
Finalement la perte le long du canal est donnée par
ΔŒ = çs
r
p

(143)

= 0.1 ’1 − + 0.75 •
¯ 0 ¯H 0H
Ú ÊH¦ Ê
3 â ( # F H¦ 7¯
(144)
H H
1 Ê Ê

PERTES AUXILIAIRES DANS LES TURBOMACHINES


Dans les turbomachines, aux pertes dans les couches limites s'ajoutent des pertes secondaires
importantes. On peut les grouper selon le lieu de leur apparition.
L'ordre de grandeur des différents types de pertes aux conditions nominales est donné dans la Fig.
30.
L'air de refroidissement injecté à la surface des aubes augmente les pertes par l'effet de mélange du
jet avec l'écoulement extérieur et par l'effet sur l'état de la couche limite.
A l'extrémité des aubes, près des parois extérieures et intérieures, on trouve un écoulement
secondaire tridimensionnel. |
L'écoulement dans la couche limite est dicté ici par le champ de pression et les forces visqueuses
(tourbillon en “fer à cheval"). Une source importante de pertes est créée par les écoulements dans
les fentes à l'extrémité des aubes qui influencent le développement de couche limite latérales et
provoquent des pertes par mélange.
Dans la couche limite latérale on observe une réduction de la vitesse axiale, ce qui modifie les
triangles de vitesses près des parois et provoque ainsi des pertes indirectes dans l'aubage.
Les écoulements parasites contiennent toutes les pertes entre les différents éléments de jonction
(fentes, cavités). Ils sont dus à la différence de pression statique.

Pertes sans refroidissement avec refroidissement


36
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines
I Profil 60 % 35%
II Parois latérales 40 % 35%
III Pertes paras -
IV Refroidissement - 30 %
Figure. 30 Pertes dans l'étage d'une turbine

A l'extrémité des aubes la différence de pression entre les deux côtés de l'aube entraîne un
écoulement secondaire important. L'écoulement dans les fentes dépend en premier lieu de p et de la
largeur de l'ouverture. Les effets visqueux sont généralement négligeables. La largeur des fentes
dans les turbines est environ de 1% à 5% de la longueur des aubes. Les expériences montrent que
pour une augmentation de 1% de la largeur relative des fentes on obtient une réduction d'environ
1,5% du rendement de l'étage. La Fig. 31 montre quelques solutions constructives pour réduire les
pertes dans les fentes.
Actuellement il n'existe pas de méthode théorique pour la prédiction des pertes secondaires Seule la
solution de l'équation de NAVIER-STOKES pour l'écoulement tridimensionnel peut donner une
indication précise. La solution de ces équations pour les conditions des turbomachines n'est pas
envisageable dans un proche avenir. Les modèles de calcul pour les pertes secondaires sont
aujourd'hui encore très primitifs et se basent sur des mesures, le problème fondamental étant que
l'écoulement le long des parois extérieures et intérieures ne dépend pas seulement de l'aubage en
question mais aussi du développement de l'écoulement à l'amont.

37
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines
Figure. 31 Eléments d’étanchéité sur les aubes

Figure. 32 Eléments d’étanchéité sur l’arbre

Relation pour le coefficient de perte 2∗


Turbine: Stator
ø^
ŽÝ^ ø^
# ø^
þ = = ‘s = ‘s# 4þ ’ − 1• + 15
∗ Ý ŽÝ ∗ ‹Ý^
s ø^ s ‹
3 Þ
,
ŽÝ^
#
Ž

Rotor
ø^
Ž HÞ
#
þ∗ = = ‘pGc = ‘p 3 + 17
Ž H ¯H ¯ ø^
ø^
0Ž %
,
HÞ Ž HÞ
#
ŽH

Compresseur: Stator
38
Chapitre4 : Écoulement dans 3D dans les turbomachines
ø^
ø^ ŽÝ^
#
þ = =
∗ Ý ‹ ŽÝ
ø^
3^ ‹^ ŽÝ^
#
Ž^

Rotor
ø^
ø^ Ž HÞ
#
þ∗p = = ‘pGc = ‘p 3 + 17
‹H Ž H ¯H ¯ ø^
ø^
‹ 0Ž %
,
Ž
#
Ž

Relation pour le coefficient de perte r


Stator
ŽÝ
¹
rí = rí =
‹Ý^ ‹Ý ŽÝ^
Ž^
‹Ý^ ‹^ ¹
,
ŽÝ^

Rotor
Ž H
¹
r6 = r6 =
‹ HÞ ‹ H Ž HÞ
Ž
‹ ‹ ¹
,
Ž

Relation: þ ∗ = |(È
r)


•−1
• #
71 − È
r 1+ — i
• #
2
8
þ∗ = • #
•−1 ‘
— i

• ‘G
Résumé du document :
• Pour les compresseurs axiaux, on a systématiquement développé des profils d'aubes. Les plus
couramment utilisés sont les profils NACA et DCA.
• Les vecteurs vitesses 9999:# , 9999: & (99999:, 99999:G ) définissent le vecteur force aérodynamique
résultante sur l'aube pour un écoulement isentrope et bidimensionnel.
• La déviation de l'écoulement dans l'aubage d'une turbomachine axiale dépend essentiellement
de t/L, d/L, βg, i1, MW1, Re.
• L'angle d'écoulement à la sortie du rotor des machines centrifuges est fortement influencé par
la vitesse de rotation (u)
• Dans l'aubage de compresseur, les pertes dépendent en premier lieu de la géométrie de
l'aubage de l'angle d'incidence et du nombre de Mach.
• La limite de charge pour des grilles de compresseur peut être définie par le facteur de
diffusion (D).
• Les pertes dans l'aubage de turbine dépendent essentiellement de la déviation ∆α (∆β), Re,
d/L et du nombre de Mach MC2 (MW3).
• Aux pertes dans les couches limites s'ajoutent des pertes secondaires importantes (35 % à 60
% des pertes totales): pertes de frottement sur les parois latérales, pertes par écoulements
secondaires, pertes par l'écoulement de refroidissement.

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