Comprendre Le Ministère Du Soleil Et de L'étoile
Comprendre Le Ministère Du Soleil Et de L'étoile
Comprendre Le Ministère Du Soleil Et de L'étoile
INTRODUCTION
3. Stéphane Le Gars, op. cit. Voir aussi : James E. Keeler, “The importance of astro-
physical research and the relation of astro-physics to other physical sciences”, Astrophysical
Journal, vol. 7, n° 4, 1897, p. 271-288.
4. Voir par exemple Hugues Chabot, Enquête historique sur les savoirs scientifiques
rejetés à l’aube du positivisme (1750-1835), thèse de doctorat en histoire des sciences et des
techniques, Centre François Viète, Université de Nantes, 1999 ; Hugues Chabot, « Une
théorie fausse et ses avatars, L’explication cinétique de la gravitation de Lesage à la fin du
xixe siècle », Sciences et Techniques en Perspective, série 2, vol. VII, n° 1, 2003, p. 155-172.
5. Albert Brester, Essai d’une explication chimique des principaux phénomènes lumi-
neux stellaires, Delft, J. Waltman Jr., 1888 : « Les étoiles seront regardées dans cette étude
comme de véritables soleils, c’est-à-dire, comme des masses sphériques de matières gazeuses
agglomérées par l’unique effet de leur propre gravitation », p. 3.
Comprendre l’atmosphère du Soleil et celles des étoiles variables 63
9. Jonathan Homer Lane, “On the theoretical temperature of the Sun; under the
hypothesis of a gaseous mass maintaining its volume by its internal heat, and depending
on the laws of gases as known to terrestrial experiment”, American Journal of Sciences and
Arts, série 2, vol. 50, 1869, p. 57-74. Voir aussi Corey S. Powell, “J. Homer Lane and the
internal structure of the sun”, Journal for the history of astronomy, 19/3, 1988, p. 183-199.
10. Paul Stroobant et al., Les observatoires astronomiques et les astronomes, Bruxelles,
Hayez Imprimeur, 1907 ; pour Delft, p. 72.
11. Voir la bibliographie d’Albert Brester en annexe à cette étude.
Comprendre l’atmosphère du Soleil et celles des étoiles variables 65
16. Jean Mascart, « Brester. Le Soleil », Rev. Gén. Sci. Pures et Appl., t. XXXVI, 1925,
p. 84-85.
17. Typiquement une période de l’ordre d’une année et des amplitudes pouvant
atteindre et dépasser 3 magnitudes visuelles. L’étoile type Mira de la constellation de la
baleine (ο Ceti) a pour caractéristiques : période d’environ 331 jours ; amplitude comprise
entre les magnitude 2 et 10 ; supergéante rouge de spectre M7IIIe.
18. Algol ou β Persée est actuellement le prototype des algolides, étoiles variables à
éclipses. L’étoile δ Céphée est le prototype des céphéïdes, variables pulsantes d’amplitude
notable. Au début du xxe siècle, les algolides et les céphéïdes sont assimilées aux mêmes
étoiles ; le concept des pulsations stellaires ne se développe que progressivement ; voir par
exemple Michel Luizet, Les céphéïdes considérées comme des étoiles doubles, avec une monographie
de l’étoile variable δ Céphée, Annales de l’Université de Lyon, Paris, Gauthier-Villars, 1912.
19. Michael Hoskin, “Goodricke, Pigott and the Quest for Variable Stars”, in Stellar
astronomy. Historical studies, Science History Publications Ltd, 1982, p. 37-55.
20. Voir par exemple : Jérôme Lalande, Encyclopédie méthodique. Mathématiques,
Panckouke, 1784, t. I : art. Étoiles, p. 690-700 ; art. Changeantes, p. 340-341. François Arago,
Astronomie Populaire, Paris, Éditions Barral, 1867, t. I, Livre IX « Des étoiles simples »,
chapitres xv « Étoiles changeantes ou périodiques » à xxiv « Importance de l’observation
des étoiles changeantes » en particulier, p. 386-410.
Comprendre l’atmosphère du Soleil et celles des étoiles variables 67
Ces étoiles sont des Soleils, assez refroidis déjà pour que des croûtes d’une
grande étendue puissent se développer à leur surface. Le mouvement de
rotation apporte alors à notre vue tantôt des parties lumineuses et tantôt des
parties obscures. Si la partie encroûtée n’est qu’une minime portion de la
surface, l’étoile n’éprouve qu’une variation limitée dans l’éclat de sa lumière,
sans disparaître complètement. Que si, au contraire, plus de la moitié de
la surface est encroûtée et obscure, il pourra y avoir des époques où l’étoile
s’évanouira entièrement 22.
[…] les faits nombreux que nous possédons aujourd’hui nous conduisent à
examiner si les étoiles variables et les étoiles nouvelles ne seraient pas autre chose
que les états successifs d’un même phénomène dont le Ciel nous offrirait à la
fois toutes les phases : les étoiles à éclat constant, les étoiles à faibles variations
périodiques, les étoiles à périodes irrégulières, celles qui s’éteignent presque
dans leur minima, celles qui cessent de varier pendant un temps plus ou moins
long […] enfin les étoiles presque éteintes qui se rallument convulsivement
[…]. Ne dirait-on pas, je le répète, que ce sont là les phases successives et de
plus en plus dégradées de la vie d’une seule et même étoile, phases qui, pour
cette étude unique, embrasseraient des myriades de siècles, mais que le ciel
nous offre simultanément quand on considère à la fois tous les astres qui y
brillent ? De même dans une ville, le spectacle simultané de tous les individus
nous fait embrasser d’un seul coup d’œil la succession de toutes les phases
qu’un individu pris à part doit traverser jusqu’à sa mort 24.
24. Hervé Faye, art. cit., p. 618. En effet, on sait aujourd’hui que lors de sa vie,
en fonction de sa masse, une étoile passe par plusieurs états d’instabilité et présente des
variations d’éclat caractéristiques de ces bandes d’instabilité que l’on peut dessiner dans le
diagramme Hertzsprung-Russell. Voir par exemple John R. Percy, Understanding Variable
Stars, Cambridge University Press, 2007 ; pour une approche plus technique : Vicki E.
Sherwood et Lukas Plaut, Variable Stars and Stellar Evolution, Symposium n° 67, I.A.U.,
Moscow 1974, Dordrecht, D. Reidel Publishing Company, 1975.
25. Hervé Faye, art. cit., p. 619.
26. Voir les études de Stéphane Le Gars et Francis Beaubois dans ce volume.
27. Albert Brester, Essai d’une explication chimique des principaux phénomènes lumineux
stellaires, Delft, J. Waltman Jr., 1888, 27 p. : « § 1. Explication du phénomène des étoiles
Comprendre l’atmosphère du Soleil et celles des étoiles variables 69
Tandis que notre Soleil et tant d’autres étoiles à spectres analogues sont trop
échauffés pour pouvoir contenir des combinaisons chimiques en quantités
notables, il n’en est pas de même des étoiles périodiques, qui appartenant au
type des étoiles rouges, contiennent d’après les indications de leurs spectres,
du moins dans leurs couches extérieures les plus refroidies, des quantités très
évidentes de combinaisons chimiques, telles que par exemple des carbures
d’hydrogène 28.
[…] Il y a la plus grande analogie entre les faits que nous venons de rappeler et
ceux qui accompagnent les combinaisons chimiques. À l’état de dissociation,
les gaz contiennent une certaine quantité de chaleur latente qui devient sensible
au moment où la combinaison s’effectue. Toute la chaleur qui disparaît dans
la dissociation reparaît dans la combinaison, sans aucune perte […] 34.
30. Angelo Secchi s.j., Le Soleil, Paris, Gauthier-Villars, 1870 (1re éd.), p. 289-295
en particulier.
31. Ibid., p. 289-290.
32. Henri Sainte-Claire Deville, Leçons sur la dissociation professées devant la Société
chimique, le 18 mars et le 1er avril 1864, Paris, Imprimerie de C. Lahure, 1866, 126 p.
Voir infra pour de plus amples détails sur cette « dissociation ».
33. Une autre analogie donnée par Brester est la suivante : le mélange 02 + 2 H2
donne un mélange tonnant. Si l’on ajoute une partie 7 ½ d’air, il n’y a plus d’explosion du
mélange ; A. Brester, Théorie du Soleil, éd. cit., p. 33-35 et la très longue note (x), p. 34-35.
34. Angelo Secchi s.j., op. cit., p. 291.
Comprendre l’atmosphère du Soleil et celles des étoiles variables 71
35. Axel Petit, Histoire du concept d’ion au XIXe siècle, thèse de doctorat en histoire des
sciences et des techniques de l’Université de Nantes, Centre François Viète, 2013.
36. George C. Claridge, “Coronium”, Journ. Roy. Astron. Soc. Canada, 21/8, october
1937, p. 337-346 pour une discussion de près de 70 années autour du coronium.
72 Dans le champ solaire
Les arguments avancés sont mûris au fil des ans et au gré des décou-
vertes spectroscopiques réalisées à la fin du xixe siècle. En premier
lieu, Brester s’approprie les propos de A. Clerke qui, au sujet des
spectres des protubérances solaires, se prononce pour « une tempête
d’hydrogène dans un calme de calcium 38 ». En effet, si les spectres des
protubérances montrent des déplacements de raies spectrales auxquelles
on peut appliquer l’effet Doppler, certaines raies ne montrent aucun
déplacement, notamment celle du calcium. Brester montre qu’il ne
peut y avoir plusieurs gaz en mouvements violents alors que d’autres
seraient au repos ; il fait alors une analogie terrestre : « La tranquillité
du [pseudo-]coronium serait ici tout aussi impossible que le serait
la tranquillité de l’azote dans notre propre atmosphère si l’oxygène
s’y mît à souffler 39. » En second lieu, pour Brester, la stratification
des couches solaires développée par Lockyer et Secchi notamment 40
est une preuve convaincante de la (relative) tranquillité du Soleil
et il ne comprend pas pourquoi d’autres chercheurs n’adhèrent pas
à cette hypothèse. Enfin, le troisième argument en faveur d’un « Soleil
tranquille », est l’invariabilité du spectre solaire, hormis quelques
événements remarquables rares qui conduisent d’ailleurs, selon lui, à
des interprétations souvent divergentes. Brester voit son interprétation
relayée par l’astronome jésuite hongrois Julius Fenyi (1845-1927)
qui en 1894 s’exprime sur la simplicité de l’explication de Brester :
37. Albert Brester, Essai d’une explication du mécanisme de la périodicité dans le Soleil
et les étoiles rouges variables, Amsterdam, J. Müller, 1908, p. 3.
38. Ibid., note f, p. 4 ; Agnès Clerke, Probl. P. 96 : « Nothing is commoner than the
raging of hydrogen storms amid profound calcium calms. »
39. Albert Brester, Essai d’une explication du mécanisme […], éd. cit., p. 4.
40. Références citées dans ibid., p. 5 : N. Lockyer, The chemistry of the Sun, p. 304 ;
Angelo Secchi, op. cit., t. I, p. 275-293 ; t. II, p. 292, 482 entre autres.
Comprendre l’atmosphère du Soleil et celles des étoiles variables 73
Qu’il me soit permis d’insister beaucoup sur le fait, que dans ce jeu paisible de
voiles et de calories se formant et se détruisant tour à tour nous ne voyons pas
des éruptions matérielles de gaz ardents mais seulement des éruptions de chaleur. Le
mouvement des masses y est relativement insignifiant ; et pour peu qu’il existe,
il tend à réparer les désordres […] comme étant causés par le refroidissement 42.
41. Julius Fenyi, s.j., « Sur deux grandes protubérances de septembre 1893 observées
à Kalocsa », Mem. della Soc. di Spettrosc., vol. 23, 1895, p. 28-32, cit. p. 31. Fenyi émet
toutefois quelques réserves sur la capacité de cette théorie à s’appliquer aux protubérances,
qui ne peuvent se plier à des interprétations de combinaisons chimiques ou physiques en
regard des déplacements des raies d’émission dans les spectres.
42. Albert Brester, Essai d’une explication chimique […], éd. cit., p. 9.
74 Dans le champ solaire
T + dT T A+B+C
AB + R
chaleur qui
évapore
les nuages
Revenons […] à notre couche A+B+R de l’astre, si dans cette couche le pouvoir
synthétique encore très petit des molécules A et B ne parvient pas à vaincre
l’obstacle des molécules R, cet état surdissocié des molécules A et B pourra durer
très longtemps […] Mais comme ce n’est pas seulement la température encore élevée,
mais surtout aussi la présence des molécules R innombrables qui empêche l’union
des molécules A et B, une diminution suffisante dans le nombre de ces molécules
R aura le même effet qu’une diminution de température […] Ce seront alors ces
molécules R, qui seules auront à accomplir la tâche importante de s’opposer
quelques temps par leur condensation au refroidissement de la couche stellaire 44.
45. Michael Hoskin, “Goodricke, Pigott and the Quest for variable stars”, in Stellar
astronomy. Historical studies, Science History Publications Ltd., 1982, p. 37-55. Id., “Novae
and variables before the spectroscope”, Journal for the history of astronomy, 38/3, n° 132,
2007, p. 365-379.
46. U Oph est même un système triple à éclipses de période P = 1,6773460 jour
environ : V.P. Kukarkin et al., General Catalogue of Variable Stars, 1969 ed., t. II, 1970,
p. 134-135. Voir aussi : L.P.R. Vaz, J. Andersen et A. Claret, “The eclipsing triple system
U Ophiuchi revisited”, in W.I. Hartkopf, E.F. Guinan et P. Harmanec (éd.), Binary
Stars as Critical Tools & Tests in Contemporary Astrophysics, Proceedings of IAU Symposium
n° 240, held 22-25 August, 2006 in Prague, Czech Republic, Cambridge University Press,
2007, p. 109-110.
Comprendre l’atmosphère du Soleil et celles des étoiles variables 77
Les étoiles nouvelles ne méritent pas ce nom ; leur apparition presque subite
n’est qu’une exagération du phénomène ordinaire des étoiles périodiquement
variables, lequel répond lui-même à de simples oscillations plus ou moins
sensibles dans le phénomène de la production et de l’entretien des photos-
phères de toutes les étoiles 49.
Dans les années 1880, les variations d’éclat de ces étoiles « chan-
geantes » ou périodiques demeurent donc toujours aussi mystérieuses.
Brester étend son hypothèse de la surdissociation pour expliquer
la cause des variations d’éclat des étoiles rouges. Le mécanisme
des éruptions de chaleur est celui décrit pour le Soleil. Les nuages
produits par le refroidissement de vapeurs jusqu’à leur point de rosée,
sont la cause d’une opacité qui amoindrit l’éclat de l’étoile en vertu
du sombre voile qui l’enveloppe :
47. Albert Brester , Essai d’une théorie du Soleil […], éd. cit., p. 16-17. Brester reconnaît
qu’il peut se produire des changements périodiques dans les systèmes doubles ; il ne parle
pas de mouvement apsidal mais l’idée est là.
48. Albert Brester , Essai d’une théorie du Soleil […], éd. cit., p. 17-19.
49. Hervé Faye, art. cit., p. 620.
78 Dans le champ solaire
[…] ce qui distingue mon hypothèse chimique, c’est qu’elle est tout à fait
générale et qu’en expliquant tous les cas de la périodicité comme les effets
variés d’une cause unique : la combinaison intermittente à l’extérieur de ce qui
était séparé à l’intérieur par la chaleur, elle rend compte en même temps de ce
fait capital, écartant toute explication à rotation quelconque, que parmi tous
les objets que le ciel nous présente, il n’y en a pas de plus capricieux que les
étoiles variables 53.
52. Albert Brester, Essai d’une théorie du Soleil […], éd. cit., p. 7.
53. Ibid., p. 19.
80 Dans le champ solaire
Figure 6. Spectre de Mira Ceti (1926) On voit ici comment lors des variations
d’éclat, les raies d’émission de l’hydrogène dans le spectre de Mira Ceti, notamment
les raies Hδ et Hγ, apparaissent ou disparaissent. (Source : L. Campbell et L. Jacchia,
The story of variable stars, Philadelphia, The Blakiston Company, 1941, p. 103.)
M. Brester a depuis vingt ans, soutenu des idées nouvelles auxquelles on tend
à se ranger aujourd’hui sur les causes des phénomènes offerts par la photos-
phère et ses enveloppes, couches renversante, chromosphère et couronne. Il
a donné de très fortes raisons pour que l’on abandonne l’idée que les taches
ou les protubérances sont dues à des mouvements de la matière gazeuse,
soit circulaires soit de projection radiale, mouvements dont parfois la vitesse
dépasse toute imagination. Il tend à n’y voir que la propagation de modifi-
cations physiques sans transport de matière […] L’impossibilité d’éruptions
57. N.S., « Brester (A.) – Théorie du Soleil », Bulletin astronomique, série I, vol. IX,
1892, p. 426-427.
Comprendre l’atmosphère du Soleil et celles des étoiles variables 83
véritables dans l’atmosphère solaire […] est prouvée : 1°. Par la stratification
durable des vapeurs solaires ; 2°. La rotation du Soleil par couches superposées
qui tournent toutes autour de son axe avec des vitesses angulaires différentes ;
3°. Et surtout, l’invariabilité du spectre solaire. Voilà trois grands faits qui
ont été mis en évidence par M. Brester dans ses nombreux travaux et dont les
théories solaires doivent inéluctablement tenir compte […] 58.
Quand la température s’abaisse pour une raison ou pour une autre, les éléments
dissociés se recombinent avec libération de leur chaleur de combinaison ; de
même une condensation de vapeurs détermine un dégagement de chaleur
de vaporisation. Les apparences de mouvements que nous croyons constater
dans le soleil sont donc, trompeuses : la matière n’y bouge pas ; c’est son état
chimique ou physique qui, seul, varie et sur place. Nous n’observons que des
« éruptions » de chaleur. […] La photosphère n’est qu’une mer de nuages,
séparés par des intervalles d’étendue très diverse qui sont les taches et les pores
de la surface. Quant au rayonnement, il est inutile pour l’interpréter, d’avoir
recours à des courants verticaux compliqués : la seule radiation des couches
internes, se propageant par transparence à travers l’astre entier suffit. C’est
d’ailleurs l’explication universellement adoptée aujourd’hui […] 61.
CONCLUSION
61. Ibid.
62. Jean Bosler, op. cit., 1923, p. 33-34. Saha Meghnad, “Ionization in the Solar chro-
mosphere”, Phil. Mag., vol. 40, october 1920, p. 472 ; “Problems of temperature radiation
of gases”, Phil. Mag., vol. 41, february 1921, p. 267 ; “On a physical theory of stellar
spectra”, Proc. Roy. Soc. A, 99, 1921, p. 135. Voir aussi Anton Pannekoek, “Ionization in
stellar atmospheres”, Bulletin of the Astronomical Institute of the Netherlands, vol. 1, n° 19,
1922, p. 107-118.
63. Edward A. Milne, “Ionization in stellar atmospheres”, The Observatory, vol. 44,
n° 568, September 1921, p. 261-269.
Comprendre l’atmosphère du Soleil et celles des étoiles variables 85
64. Voir la thèse de Michel Luizet, op. cit. ; articles parus dans le Bulletin de l’Observatoire
de Lyon, 1920 : Henri Grouiller, « Le problème de la variabilité des céphéides », p. 81-83 ;
id., « L’observation visuelle des étoiles variables », (plusieurs parties), p. 145 sq. ; id., « But
des observations. Techniques particulières de l’observation des diverses catégories d’étoiles
variables », p. 178 sq., par exemple. Sur Michel Luizet (1866-1918) : « M. Luizet a eu un
record honorable de 37 années de service à l’Observatoire, où il est entré à l’âge de 15 ans.
De 1892 à 1911, il a eu la charge de la section météorologique, dans laquelle ses méthodes
précises d’observation lui ont assuré le succès. En 1897, il a entrepris l’étude des Étoiles
Variables, et ses nombreuses communications concernant ce sujet ont été publiées dans
les Comptes Rendus, Bulletin Astronomique, […] ; il a également publié une importante
monographie sur les étoiles variables Céphéides. Il a acquis aussi une place éminente parmi
les observateurs de doubles étoiles, et était l’un des plus grands spécialistes français dans
cette branche d’astronomie. » (The Observatory, janvier 1919.)
86 Dans le champ solaire
65. Sir Arthur Eddington, The internal constitution of the stars, 1926 (réimpression
Dover books, 1959) ; id., « Theory of the Outer Layers of a pulsating star », MNRAS,
87/7, 1927, p. 539-553.
66. Donald G. Luttermoser, “The dynamic atmospheres of Mira variables stars”,
Bull. Am. Astron. Soc., vol. 36, 2004, p. 817 sq. ; Markus Wittkowski et al., “Inhomogeneities
in molecular layers of Mira atmospheres”, Astron. & Astroph., 532, L7, 2011, p. 1-5. Voir
aussi Keiichi Ohnaka, Thomas Driebe, Gerd Weigelt et Markus Wittkowski, “Temporal
variations of the outer atmosphere and the dust shell of the carbon-rich Mira variable V
Ophiuchi probed with VLTI/MIDI”, Astron. & Astroph., 466, 2007, p. 1099-1110.
Comprendre l’atmosphère du Soleil et celles des étoiles variables 87
BIBLIOGRAPHIE CHRONOLOGIQUE
D’ALBERT BRESTER JZ.
Explication des phénomènes solaires les plus importants, La Haye, W.P. Van
Stockum and son, 1917.
A summary of my theory of the sun, La Haye, W.P. Van Stockum and son,
1919, 62 p.
Le Soleil. Ses phénomènes les plus importants, leur littérature et leur explica-
tion, La Haye, W.P. Van Stockum & Fils : ouvrage posthume édité
par Dr T. Van Lohuizen (professeur de physique à La Haye et la fille
d’A. Brester, Nelly Brester), 1924, 315 p.
Table 1. Recensions, critiques et réponses publiées concernant la théorie solaire d’Albert Brester,
entre 1888 et 1920.
Année Auteur Revue et contenu
1888 Bulletin astronomique, série I, n° 5, p. 549-550 : recension de l’Essai d’une explication chimique
des principaux phénomènes stellaires.
1889 Bulletin astronomique, série I, n° 6s, 496-497 : recension de l’Essai d’une théorie du Soleil et
des étoiles variables.
1889 Fowler Nature, 21 mars, p. 492 : recension et critique de l’Essai d’une théorie du Soleil…
1889 Brester Nature, 25 avril, 606a, b : réponse de Brester
1889 Fowler Nature, 25 avril, 606b : réponse de Fowler
1892 Bulletin astronomique, série I, n° 9, p. 426-427 : recension de Théorie du Soleil.
1894 Brester Astronomy & Astrophysics, vol. 13, décembre 1893, mars 1894, p. 218 : « A short review of
my theory of the Sun ».
1894 Von Oppolzer « On Brester’s views as to the tranquility of the solar atmosphere », Astronomy & Astrophysics,
1894, p. 849-856 : réponse d’Egon von Oppolzer, sur la tranquillité de l’atmosphère solaire
selon Brester.
1895 Von Oppolzer Astrophysical Journal, 1, p. 260-262 : sur la tranquillité de l’atmosphère solaire selon Brester
(même article que celui paru dans A&A en 1894).
1895 Nature, 14 novembre : notice selon laquelle les raies de l’hydrogène devraient être produites
à basse température, en accord avec la théorie de Brester.
1896 Brester Nature, 16 janvier, p. 248-249 : réponse de Brester à la critique précédente et sur la variabilité
des étoiles rouges.
1909 Brester via PV de la section des sciences de l’Académie royale des Pays-Bas, 11, 1908, p. 592-599 : critiques
Julius de Brester à la théorie des vortex de G. Hale.
1909 Brester RGSPA, 20, p. 495-501 : « L’hypothèse des éruptions solaires » (qui doit être abandonnée).
1909 Brester RGSPA, 20, p. 690-691 : Brester apporte de nouveaux éléments à propos de l’impossibilité
des éruptions solaires.
1911 E.L. Ciel et Terre, 32, p. 435-437 : Brester développe une approche du rayonnement radio-calorifique
hypothétique émis par le Soleil.
1912 E.L. Ciel et Terre, 33, p. 120-121 : comparaison du vulcanisme solaire de M. Krebs et de la théorie
solaire de Brester.
1917 Monthly Weather Review, octobre, p. 485 : sur la théorie solaire de Brester, revue pour la
couronne regardée comme une aurore permanente maintenue par les électrons émis par
la photosphère.
1925 Mascart RGSPA, t. XXXVI, p. 84-85 : parution de Le Soleil. Ses phénomènes les plus importants…
« Les travaux de Brester sont universellement connus et appréciés (84b). »