Cours de Logique l1 LMD
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L1 LMD
COURS DE LOGIQUE
0. INTRODUCTION
1. OBJECTIF DU COURS
1.1. OBJECTIF GENERAL
C’est par sa raison que l’homme se distingue de la bête. En effet, l’homme est le seul
être qui est doué de raison, il est le seul qui sait concevoir les idées, les mettre en
ordre et les exprimer dans un langage compréhensible par les autres. C’est la raison
pour laquelle, chez les grecs, le mot logos signifie aussi bien la raison que le verbe
(parole, discours). Car, comme le disait Nicolas Boileau, « ce qui se conçoit bien
s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément ».
S’il est vrai que tout homme raisonne nécessairement, il existe pourtant des façons
de raisonner qui ne sont pas correctes, « qui ne tiennent pas debout » comme on dit
ordinairement. Ces genres de raisonnements conduisent à des mensonges et à des
sophismes car ils sont très éloignés de la vérité.
Un intellectuel est un homme qui se distingue des autres par sa façon de raisonner et
de s’exprimer car il est constamment préoccupé par la recherche de la vérité. Notre
monde est devenu un monde de la communication et notre société s’est muée en
une société de l’information. Toujours et continuellement obligés à dire et à
entendre, nous devons savoir construire des arguments valides et repérer des
enchaînements d’idées inacceptables. C’est l’objectif que poursuit ce cours de
logique : au début des études universitaires, sensibiliser les étudiants au
raisonnement correct en leur apprenant les règles élémentaires de la logique
formelle.
2. PLAN DU COURS
Chap.1. Qu’est-ce que la logique ?
Chap.2. La logique des propositions.
Chap.3. La logique des prédicats
3. METHODOLOGIE DU COURS
Exposé magistral, interactivité et exercices
4. HORAIRE
Lundi, de 8h00 à 12h00.
5. EVALUATION
C’est un cours de 20 heures. Il faudra avoir suivi au moins les ¾ du cours pour avoir
droit à une évaluation. Et celle-ci prendra en compte les différents exercices et
travaux pratiques. Un examen écrit sera posé lors de la session d’examens.
6. BIBLIOGRAPHIE
Quelle que soit l’interprétation, dans ces exemples, le mot « logique » est
employé pour désigner un rapport de conséquence, une relation de cause à effet. L’on veut
dire que le score reflète le match ou le forces relatives des équipes. Le résultat était ainsi
conforme à l’équilibre des forces, il était inéluctable, inévitable, à moins d’une grosse
surprise. En un sens, on peut dire que cette interprétation de la logique comme rapport de
conséquence est bien au cœur de la logique. Certaines choses entraînent, impliquent,
provoquent d’autres choses. Cette relation, ce lien entre ce qui précède et ce qui succède
est le rapport de conséquence. Cette notion sera présente dans la définition d’un
raisonnement comme une suite de propositions dont la conclusion doit être une
conséquence des propositions précédentes appelées « prémisses ». Autrement dit, une
conclusion logique est celle qui est tirée comme conséquence des propositions précédentes ;
entre elles doit exister un lien.
- La logique du couvent
- La logique de l’armée
- La logique de l’honneur
- La logique du voleur
Etymologiquement, logique vient du mot grec logos qui signifie raison, discours,
parole. La logique est la science du raisonnement correct, c’est-à-dire une science des
règles que tout raisonnement doit respecter afin d’être valide. Elle énonce les lois les plus
générales de la pensée en tant que celle-ci vise le vrai. La logique est une science normative
parce qu’elle donne des règles conduisant au vrai. Ces règles qu’elle nous donne sont
indépendantes de tout contenu, de tout objet particulier. Ces lois valent alors non
seulement pour tout ce qui est, mais également pour tout ce qui peut être pensé.
La notion de validité est très importante et ne doit en aucun cas être confondue
avec celle de vérité. Un énoncé est vrai ou faux, mais un raisonnement, une argumentation,
une inférence, sont dits valides ou invalides. La vérité porte sur la matière des énoncés, alors
que la validité porte sur la forme des énoncés.
Les mots sont les briques avec lesquelles se construit le langage, mais c’est avec
l’énoncé que la logique entre en jeu, car la question de la vérité ou de l’erreur ne se pose
qu’à partir de ce moment. Et, justement, la logique cherche à établir et à distinguer ce qui
est vrai de ce qui est faux.
Nous l’avons déjà vu, la logique formelle ne s’intéresse qu’à la validité des
raisonnements. La validité d’un raisonnement se détermine en considérant sa forme et non
sa matière. La forme d’un raisonnement est indépendante des objets dont il y est question
et de leurs propriétés. Ainsi la validité d’un raisonnement doit être indépendante de sa
matière. En ce sens, « valide » signifie « correct », « bon » ; tandis que « invalide » signifie
« incorrect », « mauvais », mais jamais « vrai » ou « faux ».
ne concernent pas seulement la logique elle-même mais aussi toutes les autres sciences. En
effet, dans leur universalité ils s’appliquent également au raisonnement humain en tant que
tel et quel qu’en soit l’objet. Ce qui veut dire que « principes premiers de logique » et
« principes premiers de raisonnement » c’est la même chose. Ainsi, parce que toutes les
sciences recourent au raisonnement, les principes premiers de la logique en tant que
principes premiers du raisonnement sont valables dans toutes les sciences.
Explication : Une chose est ou n’est pas ; il n’existe pas de moyen terme entre
ces deux états. La lampe posée sur ma table est vraiment là, ou bien elle n’est pas. Toute
autre possibilité s’exclut d’elle-même. Ou je suis debout ou je ne suis pas debout ; la
troisième possibilité est exclue. A ou non A. C’est un lapin ou ce n’est pas un lapin.
Enoncé : « Une chose ne peut en même temps et sous le même rapport être et
ne pas être ».
Ces principes que nous venons d’évoquer expriment des vérités que chacun de
nous, agent conscient et rationnel, connait depuis son plus jeune âge. Même un petit enfant
sait qu’un couteau n’est pas un téléphone et qu’un chien n’est pas une chèvre ; il ne peut
pas vous dire que sa maman est à la cuisine et qu’elle est au même moment au marché, ou
qu’elle est sa mère et qu’elle n’est pas sa mère ! Ces principes ont donc deux grandes
caractéristiques : ils s’imposent d’eux-mêmes et ils n’ont pas besoin d’être démontrés. En
d’autres termes, ce ne sont ni des conclusions induites par des prémisses, ni des vérités
découlant des vérités antérieures. Les principes premiers représentent en effet des vérités
fondamentales. Ils sont donc « premiers » au sens le plus fort du terme.
Le calcul des propositions a pour objet l’étude des relations logiques entre
propositions : il fournit les règles d’inférence (une inférence est une conclusion que l’on tire
à partir d’un raisonnement) permettant d’enchaîner des propositions pour produire des
raisonnements valides. La logique des propositions (inanalysées) se limite ainsi à l’étude
systématique des fonctions de vérité, c’est-à-dire de ces formes complexes de propositions
dont la valeur de vérité peut se déterminer en considérant simplement les valeurs de vérité
de la ou des propositions qui leur servent d’arguments et la nature de leurs connecteurs
logiques.
- Socrate.
- Prête-moi ton cours de Logique.
- Que penses-tu du match de ce soir ?
Un connecteur est une expression qui s’applique à des propositions pour former
une nouvelle proposition. On parle de connecteur unaire si l’expression s’applique à une
proposition pour former une proposition ; on parle de connecteur binaire si l’expression
s’applique à deux propositions pour former une nouvelle proposition.
Les formules ou expressions bien formées ou EBF en abrégé sont les suites de symboles que
l’on obtient en appliquant, éventuellement plusieurs fois, les règles suivantes :
• (A) Le président est élu au suffrage universel et le gouvernement est formé par le
premier ministre.
• (B) Cet ouvrier a été viré parce qu’il est syndiqué.
• (C) Véronique s’est remariée avant que son divorce fût prononcé.
• (D) Soit Pierre se voit reconnaitre un droit d’asile, soit il reçoit un avis d’expulsion.
p ¬p
V F
F V
p q pᴧq
V V V
V F F
F V F
F F F
p q pVq
V V V
V F V
F V V
F F F
La disjonction inclusive n’est fausse que si ses arguments sont faux tous les deux,
et elle est vraie dans toutes les autres éventualités.
p q p →q
V V V
V F F
F V V
F F V
L’implication est fausse si son premier argument (qu’on appelle antécédent) est
vrai et qu’en même temps son second argument (qu’on appelle le conséquent) est faux ; elle
est vraie dans toutes les autres éventualités.
p q p↔q
V V V
V F F
F V F
F F V
L’équivalence est vraie si et seulement si ses deux arguments ont la même valeur
de vérité (soit tous deux vrais, soit tous deux faux).
p ¬p p V ¬p
V F V
F V V
Les propositions composées qui sont fausses quelles que soient les valeurs de
vérité de leurs composantes sont, quant à elles, appelées antilogies ou encore faussetés
logiques. Ainsi « Kinshasa est la capitale de la RDC et Kinshasa n’est pas la capitale de la
RDC » (p ᴧ ¬p) est faux dans tous les cas de figure, dans toutes les « évaluations » possibles :
p ¬p p ᴧ ¬p
V F F
F V F
l’on y introduit. D’un tel schéma propositionnel, on dira qu’il est « valide », tandis que l’on
réservera la qualification de « tautologique » pour des propositions complexes particulières
comme « S’il pleut et il y a du vent, alors il pleut ».
N.B. : La notion de validité est d’une grande importance parce qu’elle permet
également d’étudier la validité des raisonnements. En effet, tous les raisonnements de la
logique des propositions peuvent être exprimés en une proposition composée unique qui a
la forme d’un conditionnel dont l’antécédent est la conjonction des prémisses du
raisonnement et le conséquent la conclusion du raisonnement.
EXERCICE :
L’équivalence est une relation entre deux formules ; elle peut avoir lieu (par exemple entre p
et ¬¬p) ; elle peut aussi ne pas avoir lieu (par exemple entre p et ¬p). Elle compare deux
formules du langage, en disant en quoi elles se ressemblent. Dans une formule ou une forme
de raisonnement, on peut toujours remplacer une formule composante par une formule
équivalente et cela sans que la valeur de vérité ou la correction du raisonnement en soit
modifiée. Cette propriété est très utile pour développer une « sensibilité logique » :
connaissant quelques équivalences de base, on peut très vite « calculer » si une formule est
une loi logique ou si un raisonnement est correct. Voici quelques équivalences de base :
✓ (A ᴧ B) ̴ (B ᴧ A) (commutativité de la conjonction)
✓ ((A ᴧ B) ᴧ C) ̴ (A ᴧ (B ᴧ C))(associativité de la conjonction)
✓ A ̴ (A ᴧ A) (idempotence de la conjonction)
✓ (A v B) v C) ̴ (A v (B v C)) (distributivité de la disjonction)
✓ A ̴ (A v B) (idempotence de la disjonction)
✓ (A ᴧ (B v C)) ̴ ((A ᴧ B) v (A ᴧ C)) (distributivité de la conj. p. r. à la disj.)
✓ (A v (B ᴧ C)) ̴ ((A v B) ᴧ (A ᴧ C)) (distributivité de la disj. p. r. à la conj.)
✓ (A → B) ̴ (¬ B →¬A) (contraposition)
✓ ¬ (A ᴧ B) ̴ (¬A v ¬B) (une des lois de de Morgan, logicien anglais, 1806-1871)
✓ ¬ (A v B) ̴ (¬A ᴧ ¬B) (autre loi de de Morgan)
✓ ¬ (A → B) ̴ (A ᴧ ¬B) (négation de l’implication)
✓ ¬ (A ↔ B) ̴ (A w B) (négation de la bi-implication)
✓ ¬ (A w B) ̴ (A ↔ B) (négation de la disjonction exclusive)
✓ (A ᴧ B) ̴ ¬ (¬A v ¬B) (expression de la conj.en fonction de la nég.et de la disj.)
✓ (A ᴧ B) ̴¬ (A → ¬ B) (expression de la conj.en fonction de la nég.et de l’impl.)
✓ (A v B) ̴¬ (¬ A ᴧ ¬ B) (expression de la disj.en fonction de la nég.et de la conj.)
✓ (A v B) ̴ (¬A → B) (expression de la disj.en fonction de la nég.et de la conj.)
✓ (A → B) ̴ ¬ (A ᴧ ¬B) (expression de l’impl.en fonction de la nég.et de la conj.)
✓ (A → B) ̴ (¬A v B) (expression de l’impl. en fonction de la nég.et de la disj.)
✓ (A ↔ B) ̴ ((A → B) ᴧ (B →A)) (expr.de la bi-impl.en f.de l’imp.et de la conj.)
❖ La double négation
¬¬p ↔ p
En effet, si p est vrai, non p est faux.
Alors si non p est faux, donc p est vrai.
Ainsi donc, une double négation équivaut à une affirmation.
Revenons au langage ordinaire pour expliciter cela. Dans le langage ordinaire, une double
négation est un procédé rhétorique qui consiste à utiliser deux fois la négation pour
exprimer une affirmation. Ces phrases sont des phrases négatives :
Mais si on ajoute une deuxième négation aux phrases ci-dessus, elles prennent un tout autre
sens. En clair, elles vont équivaloir à une affirmation.
- Marie n’a pas l’intention de ne rien faire pendant ses vacances = Marie a l’intention
de faire des activités pendant ses vacances.
- Tu ne peux pas ne pas refuser l’offre de Pierre = Tu ne peux pas accepter l’offre de
Pierre.
- Selon certaines études, les antibiotiques ne seraient pas sans danger = Selon
certaines études, les antibiotiques seraient dangereux.
- Sa façon de faire ne sera sûrement pas inefficace = Sa façon de faire sera sûrement
efficace.
❖ La contraposition
Cette façon de raisonner n’est pas correcte. En effet, le fait que Kapinga ne court
pas ne signifie pas nécessairement qu’elle ne bouge pas. La première phrase nous dit, si A se
produit, B va nécessairement suivre (Kapinga ne peut pas courir sans bouger). Mais elle
n’affirme pas qu’A est l’unique condition pour que B advienne. Kapinga peut bouger parce
qu’elle marche, parce qu’elle danse, parce qu’elle balaye la maison, etc. Ainsi, l’absence de A
ne nous permet pas de conclure à l’absence de B. Nier l’antécédent pour nier également le
conséquent n’est donc pas logique.
(p → q), p : q
(p → q), ¬q : ¬p
On appelle la première « modus ponens », ce qui veut dire « mode posant » car
c’est un mode de raisonnement qui en posant l’antécédent de l’implication permet de
« poser » ou conclure le conséquent. La deuxième forme est appelée « modus tollens »,
c’est-à-dire « mode enlevant » car c’est un mode de raisonnement qui en « enlevant » ou
niant le conséquent de l’implication permet d’« enlever » ou nier l’antécédent.
a). Définitions
est une opération mentale grâce à laquelle notre esprit est capable de distinguer,
dans une catégorie des choses, des propriétés essentielles qu’il retient (abs-trahere)
et des propriétés accidentelles qu’il ne retient pas. C’est de cette façon que se
forment les concepts.
❖ Le terme ou mot. Le terme est l’expression verbale de l’idée. Le terme peut
s’exprimer en plusieurs mots, exemple : Le bon Dieu, quelques lapins, la porte de la
cuisine. Il faut noter que le terme et le concept ne s’identifient pas totalement. Un
seul concept peut être exprimé en plusieurs termes, ex : l’eau, water, massa, madi,
mayi, aqua, etc. De même, un terme peut exprimer des concepts différents. Ex :
vedette peut signifier un bateau rapide ou encore un artiste adulé, une star ; avocat
peut signifier un fruit comestible ou un juriste.
❖ L’appréhension est l’acte par lequel l’esprit conçoit une idée ou un concept sans rien
affirmer ou rien nier. Quand on parle du vélo, tout le monde se représente ce que
cela signifie ; tout le monde se représente un vélo.
Le concept se définit en énumérant ses propriétés, ses caractères essentiels que l’on retient,
tout en laissant de côté les caractères particuliers que l’on ne retient pas. L’on fait comme
quand on définit un mot dans un dictionnaire. Deux grandes propriétés caractérisent un
concept, et par suite un terme : sa compréhension et son extension.
❖ Un concept particulier : celui qui est pris selon une partie de son extension. Ex :
quelques élèves, des arbres, une femme, cinq fusils. On reconnaît le concept
particulier par le fait qu’il est précédé d’un quantificateur existentiel tel que certains,
quelques, la plupart, un grand nombre de, bien de ou d’un article indéfini (un, une,
des).
❖ Un concept universel : est celui qui est pris dans toute son extension. Ex : tous les
hommes, tout congolais, les animaux, l’africain. On reconnaît un concept universel
par le fait qu’il est souvent précédé d’un quantificateur universel tel que chacun,
chaque, tout, tous, aucun, rien, personne, nul ou d’un article défini (le, la, les).
N.B. : Il convient de noter que la quantité (l’extension) d’un terme dépend aussi de sa place
dans une proposition. Ainsi, le prédicat d’une proposition affirmative est un terme
particulier, tandis que le prédicat d’une proposition négative est un terme universel.
a). Définitions
- Les propositions universelles : des propositions dont le sujet est un terme universel.
Ex : Tous les élèves sont en classe. Tous les hommes sont mortels. Nul n’est parfait.
- Les propositions particulières : celles dont le sujet est un terme particulier.
Ex : Certains étudiants sont malades. Quelques fruits ne sont pas comestibles.
Du point de vue de la qualité, càd du rapport établi entre les termes, on distingue :
- Les contraires : A et E
- Les contradictoires : A et O ; E et I
- Les subcontraires : I et O
- Les subalternes : A et I ; E et O
Le carré logique :
A CONTRAIRES E
S S
U U
B B
A A
L L
T T
E E
R R
N N
E E
S S
I SUBCONTRAIRES O
a). Définitions
Les manières d’enchaîner les jugements sont multiples. Mais nous retenons ici
deux seulement : la déduction et l’induction.
logiquement des antécédents. Elle est vraie (question de la vérité) lorsque les
antécédents et la nouvelle proposition qu’on en tire sont conformes à la réalité.
- L’induction : elle est l’opération par laquelle l’esprit conclut du particulier à
l’universel, des quelques cas à l’établissement d’une loi.
c). Le syllogisme
Dans le syllogisme, l’on cherche à établir un rapport logique entre les termes, et
c’est le moyen terme qui permet de relier entre eux le grand et le petit terme. D’où son
importance car c’est sur lui que repose tout le discours.
Règle 1 : Le syllogisme ne doit avoir que trois termes qui sont univoques.
Règle 2 : Dans la conclusion, les termes ne peuvent pas avoir une extension plus
grande que dans les prémisses.
Règle 3 : Le moyen terme doit être pris au moins une fois dans toute son extension.
Règle 4 : Le moyen terme ne doit pas figurer dans la conclusion.
Règle 5 : Deux prémisses affirmatives donnent une conclusion affirmative.
Règle 6 : Deux prémisses négatives ne donnent pas une conclusion.
Règle 7 : La conclusion suit toujours le parti de la prémisse la plus faible. (On
considère une négative plus faible qu’une affirmative et une particulière plus faible
qu’un universelle).
Règle 8 : Deux prémisses particulières ne donnent pas de conclusion.
Un prédicat est une formule logique qui dépend d’une variable libre. C’est un
attribut ou une propriété qu’un individu peut posséder ou pas. Puisqu’un prédicat dépend
d’une variable, nous le noterons Px qui signifie que la variable x possède la propriété P. Si P
est un homme, on dira x est un homme. Dans la logique des propositions inanalysées,
lorsque nous utilisions une proposition, nous nous contentions de lui mettre une valeur de
vérité « vraie » ou « faux ». Ici, cette valeur de vérité dépend de la valeur de x.
Soit la proposition : « Tous les hommes sont mortels ». Comme nous l’avons vu,
cette proposition est une universelle affirmative (A). Elle veut dire ceci : « Tous les sujets qui
sont hommes sont aussi mortels » ou « Pour tout sujet quel qu’il soit, s’il est un homme, il
est mortel ». Il y a dans cette phrase des individus auxquels on attribue une qualité. En
représentant les individus par x et la qualité par P, l’on dit que « les individus x ont la qualité
P », ou encore « tout individu x a la qualité P ». L’on représente « tout individu » par « Vx »
et l’on dit que Vx est un « quantificateur universel ».
Soit la proposition : « Certains hommes sont mortels ». Nous le savons : c’est une
particulière affirmative (I). Elle dit quant à elle que « Certains sujets qui sont hommes sont
aussi mortels », ou que « Il y a des sujets qui sont à la fois hommes et mortels », ou encore
que « Il y a des sujets qui sont tels qu’ils sont hommes et qu’ils sont mortels ». On
représente « Il y a des sujets » par « Эx » et on dit que « Эx » est un « quantificateur
existentiel ».
Эx (Hx ᴧ Mx) pour des particulières affirmatives (I) : Certains hommes sont mortels.
┐Эx (Hx ᴧ Mx) pour des universelles négatives (E) : Aucun homme n’est mortel.
Эx (Hx ᴧ ┐ Mx) pour des particulières négatives (O) : Certains hommes ne sont pas mortels.
Comment nier « Tout objet est P » ? Précisons d’abord que l’on représentera par « ┐Px » le
fait que x n’est pas P ou x n’a pas la propriété P. Cela étant, pour nier « tout objet est P », on
peut dire « certains objets ne sont pas P », ce qui peut se traduire dans les deux structures
correctes de raisonnement : ┐Vx Px : Эx ┐Px et Эx ┐Px : ┐Vx Px. Comme on peut le
remarquer, ┐Vx Px et Эx ┐Px sont équivalentes et on écrira : ┐Vx Px ↔ Эx ┐Px.
Comment nier « Certains objets sont P » ? En disant « Aucun objet n’est P » ou encore « Tout
objet est tel qu’il n’est pas ». Cela se traduit par l’équivalence : ┐Эx Px ↔ Vx ┐Px.
Ces relations sont souvent exprimées dans le carré logique que nous avons déjà vu. Voici
maintenant le même carré logique en symboles :
Le carré logique