Matière : La Comptabilité des sociétés

La Constitution de la
Société en Nom Collectif
(SNC)
Niveau : Semestre 6 Promotion : 2018

Membres du Groupe : Année universitaire : 2015/2016

Oussama Jibari

Zineb Fekkak

Salah-Eddine Elboukhari

Imane Jabari

Alassane Nouhou Ibrahim

Sophia Falih

Amine El Amrani

Noussair Tihami Wazani

Antonio Da Cunha

Hudu Moubarik Bawah

Encadrant : M Lotfi Benazzou

0
 Sommaire

Introduction

I-Cadre juridique ------------------------------------------------------------------------ page 3

A- La constitution de la SNC -------------------------------------------------- page 3
1- Condition de fond ------------------------------------------------------------- page 3
L’apport et le capital ------------------------------------------------------------ page 3
Les Associés --------------------------------------------------------------------- page 3
2- Condition de forme ----------------------------------------------------------- page 3
3- LA procédure à suivre pour créer une SNC -------------------------- page 4
B- Le fonctionnement de la SNC --------------------------------------------- page 7
1- La gérance ----------------------------------------------------------------------- page 7
Les gérants associés ----------------------------------------------------------- page 7
Les gérants non associés ----------------------------------------------------- page 8
Les associés non gérants ----------------------------------------------------- page 8
Le commissaire aux comptes ------------------------------------------------ page 9
L’assemblée générale des associés --------------------------------------- page 9
2- Le contrôle ---------------------------------------------------------------------- page 10

II-Cadre comptable -------------------------------------------------------------------- page 10

1- Les écritures de la promesse -------------------------------------------------- page 10
2- Les écritures de la libération --------------------------------------------------- page 11
3- Les frais de la constitution --------------------------------------------------- -- page 12
4- Les écritures relatives au retard ----------------------------------------------- page 13
5- Les écritures relatives à la défaillance --------------------------------------- page 14
6- Les écritures relatives à l’anticipation ---------------------------------------- page 15

III-Etudes de cas ---------------------------------------------------------------------- page 15

Etudes de cas avec Corrigés -------------------------------------------------------- page 15
Exercice Challenge -------------------------------------------------------------------- page 21

Conclusion

1
Réglementée par les articles 3-18 de la loi 5-96 relative aux sociétés de personnes, la
Société en Nom Collectif (SNC) se définit comme étant une société dont les associés ont
tous la qualité de commerçant et sont solidairement responsable des dettes sociales.

La SNC est une société commerciale par la forme et sa commercialité s’étend à ses
membres. Sa particularité est la responsabilité indéfinie et solidaire des associés de tous
les engagements de la société. Et pour que cette responsabilité soit bien mise en
évidence, la raison sociale sous laquelle opère la société doit inclure obligatoirement le
nom d’un ou de plusieurs associés.

L’existence de la SNC est ancienne, elle avait été reconnue en France dans
l’ordonnance de 1673 sous le qualificatif de société générale. Pothier et Savary
écrivaient que les associés faisaient le commerce sous leur nom collectif, d’où
l’expression qui a été consacrée par les auteurs du code de commerce en France.

Au Maroc, la SNC a vu le jour avec la mise en vigueur du code de commerce du 12 août

1913. L’article 31 de ladite loi la définissait comme étant « une société que contracte
deux personnes, ou un plus grand nombre, et qui a pour objet de faire le commerce sous
une raison sociale ». Cette définition a pu subsister jusqu’à la publication du nouveau
code de commerce de 1996.

Le présent rapport est fait pour étudier la constitution de la société en nom

collectif au Maroc.

Pour répondre à cet objectif, nous étudions le cadre juridique régissant la constitution et
le fonctionnement de la SNC dans un premier lieu avant de passer aux écritures
comptables qui lui sont relatives. Une troisième partie est consacrée aux études de cas
illustrant l’aspect pratique de ce qui est traité dans la 1ère et la 2ème grande partie.

2
Partie I : Le cadre juridique
A- La constitution de la SNC

1- Conditions de fonds

a-L’apport et le capital

Le capital social : la loi ne fixe pas de montant minimum. Il peut être constitué de
différents apports qui font l’objet d’un règlement très souple.

-Apports en numéraire : il n’y a aucun délai légal fixe pour leur libération

-Apports en nature : la loi 5-96 ne prévoit aucune procédure de vérification

-Apports en industrie : ils sont autorisés sans restriction.

Ce qui est remarquable à ce propos est que les apports en industrie sont possibles dans
ce type de société, mais ils ne correspondent pas à la formation du capital. L’évaluation
des apports en industrie n’a d’intérêt que pour la répartition des bénéfices ou la
contribution aux pertes.

b-Les associés

L’article 37 de la loi 15-95 formant le code de commerce stipule que : « Sont tenues de
se faire immatriculer au registre du commerce toutes les personnes physiques et
morales, marocaines ou étrangères exerçant une activité commerciale sur le territoire du
Royaume. L’obligation d’immatriculation s'impose en outre : à toute succursale ou
agence d'entreprise marocaine ou étrangère; à toute représentation commerciale ou
agence commerciale des Etats, collectivités ou établissements publics étrangers; aux
établissements publics marocains à caractère industriel ou commercial, soumis par leurs
lois à l'immatriculation au registre du commerce; à tout groupement d'intérêt
économique.»

Étant donné que les associés ont tous la qualité de commerçant en vertu de la loi, ils
doivent avoir la capacité commerciale correspondante. Ainsi, la qualité d’associé en non
collectif est interdite au mineur non émancipé, au majeur en tutelle. Egalement, les
personnes qui se trouvent dans une situation d’incompatibilité, d’interdiction ou ceux qui
sont frappées d’une déchéance commerciale ne peuvent être associés dans une SNC.
Les associés de la SNC peuvent être aussi bien des personnes morales que des
personnes physiques.

2-Conditions de forme

3
Le contrat de la société est matérialisé par un document écrit, les statuts. Cet acte
constitutif doit être fait par écrit authentique ou sous seing privé, ensuite il doit être daté
et contenir un certain nombre de mentions obligatoires en vertu de l’article 5 de la loi 5-
96 stipulant que: ‘’les statuts doivent, à peine de nullité de la société, être datés et
indiquer :

- les prénoms, nom, domicile de chacun des associés ou, s’il s’agit d’une personne
morale, ses dénomination, forme et siège ;
- la constitution en forme de la société en nom collectif ;
- l’objet de la société ;
- la dénomination sociale ;
- le montant du capital social ;
- le siège social ;
- l’apport de chaque associé et, s’il s’agit d’un apport en nature, l’évaluation qui lui a
été donnée ;
- le nombre et la valeur des parts attribuées à chaque associé ;
- la durée pour laquelle la société a été constituée ;
- les, nom, prénom, domicile des associés ou des tiers pouvant engager la société,
le cas échéant ;
- le greffe du tribunal où les statuts sont déposés ;
- la signature de tous les associés.’’

Ces éléments sont expliqués en détails dans la partie suivante.

3-La procédure à suivre pour créer une SNC

Pour être constituée, la création de la SNC doit se faire en respectant un certain nombre
des étapes. Le non respect d’une ou plusieurs indications entraine la nullité de
constitution de la SNC.

i- certificat négatif

C’est un document qui atteste que la dénomination, sigle ou enseigne demandé n’est
pas déjà utilisé et peut être donc exploité pour l’immatriculation au Registre du
Commerce.

Entreprises
Toutes les sociétés commerciales (SNC et SCS).
concernées

- En ligne : www.directinfo.ma
Où
- Centre Régional d’Investissement / Guichet OMPIC
Organisme
Office marocaine de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC)
concerné
Documents à - Formulaire à télécharger et à remplir sur www.ompic.org.ma
présenter - CIN du demandeur

Frais - 170 MAD pour les personnes physiques

ii- Préparer le dossier de création

ii-1 Choix du siège social
Le siège social de votre la SNC est le lieu, précisé dans les statuts, qui constitue son
domicile juridique et sa nationalité. Il peut s’agir soit d’une domiciliation, d’un bail

4
commercial ou d’une propriété.

ii-2 Etablissement des statuts

Le statut est un ensemble de dispositions contractuelles, légales qui définissent les
règles impersonnelles et objectives applicables à une situation juridique déterminée.

Entreprises
Toutes les sociétés commerciales (SNC et SCS).
concernées
Organisme
Avocat, notaire, expert comptable, fiduciaire, comptable, conseiller juridique.
concerné

- Honoraires du cabinet
Frais
- Timbres de 20 MAD sur chaque feuille.

ii-3 Préparation des bulletins de souscription

ii-4 Déclaration de souscription et de versement Ne sont pas obligatoire pour la SNC.
ii-5 Blocage du capital

iii - Dépôt du dossier de création d’entreprise

Le dépôt du dossier de création se fait sur rendez vous.

Entreprises
Toutes les sociétés y compris la SNC
concernées

Où - Centre Régional d’Investissement / Guichet Dépôt

Documents à - Utiliser l’assistant en ligne du créateur d'entreprise à partir du portail du CRI de

présenter votre région

Frais - Utiliser l’assistant en ligne du créateur d’entreprise

iv - Traitement du dossier de création d'entreprise

Les dossiers de création sont traités au niveau du Back office par les représentants des
différentes administrations concernées par la création (impôts, CNSS etc.).Le délai
moyen de création réalisé en 2009 était de 5 jours ouvrables.

iv-1 L’enregistrement des actes

La formalité de l’enregistrement a pour effet de faire acquérir date certaine aux
conventions sous seing privé et d’assurer la conservation des actes. Il donne lieu à la
perception d’un impôt dit "droit d’enregistrement".

Entreprises Statuts, contrat de bail, PV (désignation du gérant, nomination du président,

concernées commissaire aux comptes, administrateurs).

Organisme
Direction Régionale des Impôts représentée au sein du CRI
concerné
- Statuts : 1% du capital - minimum 1000 MAD
NB : pénalité de 30% si l’acte dépasse 30 jours
Frais - Contrat de bail : droit fixe de 200 MAD.
NB : pénalité de 200 MAD si l’acte dépasse 30 jours.
- PV : droit fixe de 200 MAD.

5
iv-2 Inscription à la taxe professionnelle et identification fiscale
Identification de la société au niveau des impôts.

Entreprises
Toutes les sociétés y compris la SNC
concernées

Organisme
Direction Régionale des Impôts représentée au sein du CRI
concerné

Frais Néant

iv-3 Immatriculation au registre de commerce

Le registre de commerce est un casier qui centralise un certain nombre d’informations
légales qui constituent la carte d’identité de l’entreprise.
L’immatriculation au registre de commerce est une étape obligatoire pour toute entité
physique ou morale qui désire prétendre aux statuts de commerçant ou de société.
Entreprises concernées Toutes les sociétés.

Entreprises
Toutes les sociétés y compris la SNC.
concernées

Organisme
Tribunal de commerce représenté au sein du CRI.
concerné
- 350 MAD pour les personnes morales.
Frais
- 150 MAD pour les personnes physiques.

iv-4 Affiliation à la CNSS

L’affiliation à la CNSS est une obligation légale. Toute entreprise assujettie au régime de
sécurité sociale doit être affiliée à la CNSS qui lui délivre dés lors un numéro d’affiliation
qui vaut reconnaissance administrative de son identification, son enregistrement et son
rattachement au régime.

Entreprises
Toutes les sociétés y compris la SNC.
concernées

Organisme
Caisse Nationale de la Sécurité Sociale représentée au sein du CRI.
concerné

Frais Néant

v - Retrait du dossier de création d'entreprise

Après traitement du dossier, comme toute pour toute autre entreprise, la personne
chargée de la création de la SNC reçoit un SMS pour venir retirer son dossier muni du
récépissé de dépôt.

vi - Publication d'un avis d'immatriculation

Une fois la SNC est immatriculée au registre de commerce et dans un délai n’excédant
pas un mois, deux publicités sont obligatoires au journal d’annonces légales et au
bulletin officiel.

Entreprises
Les sociétés personnes morales.
concernées

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vi-1 Publication au bulletin officiel

- Centre Régional d’Investissement

Où
- Imprimerie Officielle
Organisme
Organisme concerné Imprimerie Officielle
concerné

- 4 MAD / ligne
Frais
- 15 MAD de frais d’envoi

vi-2 Publication au journal d’annonces légales

Où Journal d’annonces légales

Organisme
Journal d’annonces légales
concerné

Frais 8 à 10 MAD / ligne

B- Le fonctionnement de la SNC

Une société lorsqu’elle est créée, elle nécessite certaines règles à respecter pour la
permettre d’assurer sa pérennité sur le marché. Le fonctionnement de la SNC est
organisé d’une manière très simple à la différence d’autres sociétés commerciales. On y
trouve deux types d’organes : les associés et les gérants. Selon les statuts de la société,
les uns vont administrer les affaires sociales, les autres vont contrôler cette gestion.

1. La gérance

La gérance peut être assurée par une personne physique ou par une personne morale.

De ce fait, trois organes participent à cette activité de la société en nom collectif : les
gérants, les associés non gérants et les commissaires aux comptes (s’il y a lieu).
L’article 6 de la loi 5-96 dispose : « tous les associés sont gérants, sauf stipulation
contraire des statuts qui peuvent désigner un ou plusieurs gérants, associé ou non, ou
en prévoir la désignation par acte ultérieur… ».

i. Le gérant associé

Dans une SNC, les associés sont normalement considérés gérants tant qu’une
stipulation contraire des statuts n’a pas eu lieu. La désignation des gérants peut aussi se
faire par un acte ultérieur de la date de constitution de la société. Et dans les deux cas
de figures susmentionnés, le gérant engage la société vis-à-vis de tierce personnes par
tous ces actes dans le cadre d’un objet social.

Les gérants de la SNC sont responsables individuellement ou solidairement, vis-à-vis

des autres associés, des actes accomplis contrairement à la loi et/ou aux statuts de la

7
SNC. Leur pouvoir peut être limité par les statuts de la société, et les actes qui leurs sont
interdis ne peuvent être autorisés que par l’unanimité de l’assemblée générale des
associé, sauf clause contraire des statuts.

Et pour la révocation des associés gérant, on distingue deux cas :

-Si tous les associés sont gérants, ou dans le cas où un ou plusieurs gérants associés
sont désignés dans les statuts, la révocation de l’un d’eux ne peut être décidée qu’à
l’unanimité des autres associés. Cette révocation entraîne la dissolution de la SNC.

-Si un ou plusieurs associés sont gérants et ne sont pas désignés dans les statuts,
chacun d’eux peut être révoqué soit dans les conditions fixées par les statuts ou, à
défaut, par une décision des autres associés, gérants ou non, prise à l’unanimité.

ii. Le gérant non associé

La gérance peut aussi être assurée par un gérant non associé. Ce dernier est révoqué
soit dans les conditions fixées par les statuts ou, à défaut, par une décision des associés
prise par la majorité. Dans les deux cas, la révocation prononcée sans juste motif peut
donner lieu à des dommages et intérêts.

En outre des types des associés suscités, il y a les associés dans la SNC qui ne font pas
la gérance. Pourtant, ils jouissent un certain nombre de droit.

iii. Les associés non gérants

Le statut des associés est dominé par l’engagement qu’implique pour chacun d’entre eux
leur participation à une société en nom collectif. Le fait qu’ils sont personnellement
obligés au paiement des dettes sociales explique qu’ils ont en contrepartie des droits
renforcés de contrôle et de gestion.

Bien qu’elle jouisse de la personnalité morale, la SNC est dans une large mesure
transparente, ce qui veut dire que les associés ne s’effacent pas derrière elle. Mais,
qu’au contraire, ils restent présents et responsables. C’est ce qui explique l’obligation qui
pèse sur eux de répondre indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Ce qui veut
dire que les associés sont liés par une solidarité parfaite, un créancier de la société qui
entend se faire régler peut donc s’adresser à n’importe lequel d’entre eux, à son choix, et
lui demander de payer l’intégralité de sa créance, sans que l’associé puisse invoquer le
bénéfice de division. Cette obligation est limitée par le fait qu’elle est subsidiaire, c’est-à-
dire que les créanciers ne peuvent poursuivre les associés que lorsque le patrimoine de
la société ne puisse les désintéresser.

Cependant, il serait erroné de penser que l’associé qui a réglé la dette de la société est
le seul perdant. Au contraire, il a le droit de poursuivre les autres associés
individuellement selon le montant de la dette et en proportion de leur participation dans
la société. Les associés non gérants possèdent généralement deux types de pouvoirs :
un pouvoir de décision et un pouvoir de contrôle.

Le pouvoir de décision : Les associés non gérants ont un pouvoir souverain de

décision qu’ils exercent en assemblée, ou encore par voie de consultation écrite si elle
est prévue par les statuts (article 9 de la loi 5-96).

8
 Les associés se prononcent sur toutes les questions qui ne relèvent pas de la
compétence des gérants telles que la nomination et la révocation des gérants, la
modification des statuts, l’extension de l’objet social, la prorogation de la durée de la
société…

Cependant, les associés non gérants ne peuvent jamais intervenir dans la gestion de
la société, ni s’opposer aux actes accomplis par les gérants à moins que ces actes
n’excèdent pas une limite de l’objet social ou ne soient pas manifestement contraire
aux statuts ou à la loi. Les décisions sont prises en principe à l’unanimité des
associés, sauf clause contraire des statuts qui prévoient librement les règles de
majorité applicables à certaines décisions. Mais la règle de l’unanimité est impérative
dans certains cas tels que la révocation d’un gérant associé, statutaire ou non
statutaire, la continuation de la société malgré la révocation d’un gérant associé
statutaire ou l’incapacité d’un associé en cas de cession de parts sociales.

Le pouvoir de contrôle : Soit à l’occasion de chaque exercice social, les associés non
gérants ont un pouvoir d’exercer un contrôle sur le travail des gérants. Soit tout au long
de la vie de la société, l’article 11 de la loi 5-96 précise que les associés non gérant ont
le droit , deux fois par an, de prendre connaissance au siège social des livres, de
l’inventaire, des états de synthèse, du rapport de gestion, et le cas échéant, du rapport
du commissaire aux comptes et des procès-verbaux des assemblées et de poser par
écrit des questions sur la gestion sociale, auxquelles il doit être répondu également par
écrit. Ce droit de connaissance peut être effectué avec l’aide d’un conseiller.

La société est formée intuitu personae, c’est pourquoi la société doit, en principe,
cesser avec le décès, l’absence ou l’interdiction d’un associer. Cette disposition n’est
pas toutefois d’ordre public ni absolue. Ainsi les associés peuvent prévoir que la
société continuera, par exemple en cas de décès de l’un des associés, avec les
héritiers ou avec les associés survivants.

Lorsque la société continue avec les associés survivants, l’héritier est seulement
créancier de la société et n’a droit qu’à la valeur des droits sociaux de son auteur.

Remarquant, si en cas de continuation, l’un des héritiers et un mineur non émancipé, la

société doit être transformée, dans le délai d’un an, à compter du décès, en société en
commandite, dont le mineur devient commanditaire ; à défaut, elle est dissoute, sauf si le
mineur atteint la majorité dans ce délai.

iv. Le commissaire aux comptes

Les associés de la SNC sont tenus de désigner un ou plusieurs commissaires aux

comptes (pas une obligation) à la majorité des associés mais le choix devient obligatoire
lorsque le chiffre d’affaire de la société dépasse, à la clôture de l’exercice social, le
montant de cinquante millions de dirhams hors taxe.

Même lorsque cette condition n’est pas réunie, tout associé peut demander au président
du tribunal la nomination d’un ou de plusieurs commissaires aux comptes.

v. L’assemblée générale des associés

Les associés se réunissent en assemblée au moins une fois par an. Les décisions sont
prises à l’unanimité, sauf clause contraire des statuts (qui sont fréquentes). L’assemblée
autorise les actes que le gérant ne peut faire seul ou ceux qu’il souhaite lui soumettre.
9
Elle délibère et statue sur les comptes de l’exercice, et affecte le résultat. Comme pour la
SARL Les gérants doivent présenter à l’approbation de l’assemblée générale des
associés dans les six mois suivant la clôture de l’exercice comptable (soit au plus le 30
juin) le rapport de gestion, l’inventaire et les états de synthèse. Ces documents en plus
des projets de résolutions et du rapport du commissaire aux comptes, s’il en existe un,
doivent être adressés aux associés 15 jours avant la réunion de la dite assemblée. Les
associés non gérants ont le droit deux fois par an :

-De prendre connaissance au siège des livres, de l’inventaire, des états de synthèses,
du rapport de gestion, le cas échéant du rapport du CAC, des P.V des AG, avec
éventuellement l’aide d’un conseiller.

-De poser par écrit des questions auxquelles il doit être répondu par écrit.

2. Le contrôle

La nomination d’un ou des commissaires aux comptes n'est pas obligatoire pour la SNC
sauf dans les sociétés dont le chiffre d'affaire à la clôture de l'exercice social, dépasse le
montant de cinquante (50) millions de dirhams hors taxe. Si ce seuil n’est pas atteint,
la nomination d’un CAC peut être demandée par un associé au président du TBL
statuant en référé. La nomination est faite par les associes à la majorité simple (50%+1).
Toutes les dispositions de la loi 17-95 sur le CAC relatives à la SA sont valables pour la
SNC en cas de nomination d’un CAC notamment en ce qui concerne les incompatibilités,
les pouvoirs, les obligations, les responsabilités, les récusations, les révocations et
rémunérations.

Partie 2 : Le Cadre comptable

La comptabilité doit constater les promesses d'apports en capital faites par les associés,
la réalisation de ces promesses ainsi que les frais de constitution.
Deux écritures caractérisent la constitution : la première traduit la promesse d’apport et
la deuxième traduit la libération des apports.

1-Promesses d'apports
Ce sont des promesses faites par les associés en vue de mettre en commun certains
biens constituant les apports, il s’agit aussi d’un engagement pris par les associés de
réaliser l’apport promis, une créance de la société sur les associés qui demeure débiteur
tant qu’ils n’ont pas libéré ce qu’ils ont promis d’apporter. Cette créance est donc
enregistrée dans un compte d’actif au compte 3461 qui s’intitule « associés, compte
d’apport en Société ». Ce compte peut être subdivisé en autant de sous comptes que
d’associés. La contrepartie, exprimant le droit des associés sur le fond social, est
comptabilisée au crédit du compte capital social, l’écriture se présente alors ainsi :

34610 compte d’apport A

34611Compte d’apport B
1111 Capital social
Du point de vue comptable, ces biens peuvent prendre les formes suivantes:
- Apports en numéraire ou en espèce.
- Apports en nature: immeuble, stocks de marchandises... etc.
- Apports en industrie : l'associé apporte son travail, ses compétences ou ses
connaissances. Ce type d'apport est difficilement évaluable et ne fait jamais partie
du capital de la société.
10
Comptes à utiliser :

La constitution suit la même logique comptable quelle que soit la catégorie de la société
donc les comptes à utiliser sont :
34610 Associé, compte d'apport en société en numéraire
34611 Associé, compte d'apport en société en nature
1119 Actionnaires, capital souscrit non appelé et non versé
1111 capital social

2-Libération des apports

Il s'agit de la réalisation des apports promis par les associés .Elle peut être soit totale.
Dans ce cas les associés apportent immédiatement la totalité des biens promis soit
partielle et dans ce cas les associés réalisent une partie de leurs promesses. Le reste
étant ultérieurement apporté. La deuxième écriture relative à la constitution traduit la
libération des différents apports effectués par les associés. Ces apports sont de natures
diverses puisqu’ils peuvent être en nature ou en numéraire ; l’apport en nature peut
même être grevé d’un passif. L’écriture se présente alors comme suit :
Actifs divers
Compte d’apport A
Compte d’apport B
Passifs divers
Réalisation des apports
Remarque
- La libération doit être immédiate ou intégrale pour les apports en nature quel que
soit le type de société.
- Seuls les apports en numéraire peuvent être partiellement libérés. Sans précision de
délais pour les SNC.

Comptes à utiliser

On plus des comptes cités avant, On ajoute le compte :

3462 Actionnaires, capital souscrit appelé et non versé

Exemple 1
3 associés A, B, et C forment une SNC au capital de 100.000 DT. A apporte des fonds
en banque pour 25.000 DT. B apporte une camionnette pour 8.000 DT, des fonds en
banque pour 15.000 DT et des espèces pour 2.000 DT. C apporte un immeuble pour une
valeur de 25.000 DT, matériel pour 10.000 DT, mobilier de bureau pour 4.000 DT et un
lot de marchandise pour 11.000 DT
TAF : passer au journal de la société ABC les écritures de constitution.

Correction

34610 Associé A, compte d’apport en Société 25000

34611 Associé B, compte d’apport en Nature 25000
34612 Associé C, compte d’apport en Numéraire 50000
1111 Capital Social 100000

Promesse d’apport
5141 Banque 25000
11
 34612 Associé C, compte d’apport en Numéraire 25000
Libération ….
2320 Construction 25000
2332 Matériel et outillage 10000
2351 Mobilier de bureau 4000
3111 Stock de Marchandise 11000
34611 Associé B, compte d’apport en Nature 50000
Libération ….
2340 Matériel de transport 8000
5141 Banque 15000
5161 Caisse 2000
34610 Associé A, compte d’apport en Société 25000
Libération ….

3-Les frais de constitution

La création d’une société nécessite d’effectuer plusieurs dépenses avant que celle-ci ne
soit immatriculée. Les principaux frais à engager pour la création d’une société sont les
suivants : les honoraires de l’expert-comptable, du commissaire aux apports et/ou de
l’avocat, les frais d’annonces légales, les frais postaux pour l’envoi des documents, les
frais de greffe pour créer l’entreprise et les frais de stage d’initiation à la gestion ou de
toute autre formation utile. Concernant leurs comptabilisations :

- Les honoraires de l’expert-comptable, de l’avocat, du commissaire aux apports ou

de tout autre conseil peuvent être comptabilisés
- Les dépenses relatives à la publication d’un avis de constitution dans un journal
d’annonces légales peuvent être comptabilisées
- Les dépenses relatives au frais de greffe peuvent être comptabilisées
- Les frais postaux relatifs à l’envoi du dossier de création et de toute autre
correspondance nécessaire peuvent être comptabilisés
- Les frais de stage et de formation peuvent être comptabilisés

Remarque
Pour les actes effectués pour le compte de la société en formation, la reprise des actes
en comptabilité ne peut être effectuée qu’à compter de la reprise par la société des
engagements souscrits en son nom.

Les Comptes à utiliser

2111 Frais de constitution

Avec un compte de Trésorerie (classe 5)

Sécuriser la reprise des frais par la société

Etant donné que la société n’est pas encore créée, elle ne peut être responsable des
actes effectués même si ces derniers sont effectués pour son compte. Les personnes
qui ont agi sont donc responsables de ces actes.
Par contre, il sera possible de faire reprendre ces actes par la société dès qu’elle sera
immatriculée. Il convient alors :

12
Pour les actes passés avant la signature des statuts, d’établir un état qui contient
l’ensemble de ces actes (à décrire très précisément) et de l’annexer aux statuts, Pour les
actes passés après la signature des statuts, de mandater des personnes pour qu’elles
puissent effectuer des actes pour le compte de la société en formation, ou, après
l’immatriculation de la société, de décider collectivement de reprendre des actes conclus
pour le compte de la société.
Remarque : toutes les pièces justificatives doit être libellées au nom et pour le compte de
la société en formation.

Exemple 2
Noussair & Salah-Eddine ont décidé de constituer une SNC, les frais de constitution
s'élèvent à 20000 DHs payé par Chèque bancaire le 16/05/2015
T.A.F : passer au journal les écritures de ces frais

Correction

16 /05/2015
2111 Frais de constitution 20000
5141 Banque 20000
Avis de débit

4-Les écritures relatives au retard :

Pour traiter les écritures relatives au retard il faut tout d’abord enregistrer les écritures
d’appel des fractions restantes et leur libération (c’est le cas normal c’est-à-dire pas de
retard)

 Le cas normal : appel et libération à la date limite :

Il faut rappeler que la libération des apports à la constitution n’est pas obligatoire dans le
cas de la SNC.

Cette clause de droit nous pousse à distinguer entre la partie des apports libérée à la
constitution et la partie qui doit faire l’objet d’un appel. Et c’est pour cela qu’on a prévu le
mouvement de deux compte d’abord le 3461 : « associés- comptes d’apport en
société » qui va servir à enregistrer la partie libérée à la constitution. Et le 1119 :
« actionnaires capital souscrit-non appelé » pour la partie non appelé.
En contrepartie de ces deux comptes, on crédite le 1111 : « Capital social ».

- L’écriture de l’appel
On Débite 3462 : «actionnaires capital souscrit et appelé non versé ».
Et on crédite 1119: « actionnaires capital souscrit-non appelé ».

- Lors du versement
On débite le compte de trésorerie correspondant et on contrepartie le 3462 : «
actionnaires capital souscrit et appelé non versé ».

C’est le cas normal, mais on rencontre parfois des cas particuliers de versements
anticipés ou de défaillance des actionnaires.

 Le retard de libération

13
 Il s'agit du cas où l'apporteur se libère avec retard, après relance ou mise en demeure
par la société. Cette dernière est alors en droit de réclamer des intérêts de retard
(compte 7381) ainsi que le remboursement des frais de recouvrement (compte 7197).
On n'enregistre donc, lors du versement des fonds des actionnaires non défaillants, que
les libérations effectuées par ces derniers (5141 à 3462). Ce n'est que lors du versement
par l'actionnaire défaillant que l'on comptabilise cette écriture :

d°
5141 Banques X
3462 Actionnaires capital souscrit et appelé non versé X
7381 Revenus des autres créances X
7197 Transferts de charges d'exploitation X

5-Les écritures relatives à la défaillance :

Il s'agit du cas où l'apporteur ne tient pas son engagement. Si après un mois, la mise en
demeure adressée à l'apporteur reste sans effet, la société peut :
- Poursuivre l'actionnaire en justice pour obtenir paiement,
- Faire procéder (sans autorisation de justice) à la mise en vente des actions non
libérées aux enchères publiques (ou en bourse pour les sociétés cotées).

Le compte le compte de l’actionnaire défaillant est alors crédité du montant de la cession

des titres qui lui appartenaient et débité des sommes dues par l'actionnaire mais
engagées par la société (intérêts de retard, frais de mise en demeure, libération des
apports...), le solde étant réglé par la suite à l'actionnaire.
Les écritures se présentent comme suit :

d°
5141 Banques X
6147 Services bancaires X
34552 Etat-TVA Récupérable sur charges X
3462 Actionnaires capital souscrit et X
appelé non versé
4468 Autres comptes d’associés créditeurs X

-Récupération des frais et imputation des intérêts sur l’actionnaire défaillant

d°
4468 Autres comptes d’associés créditeurs X
6147 Services bancaires X
34552 Etat-TVA Récupérable sur charges X

14
 7381 Intérêt et produit assimilés X

-Paiement du reste de la vente au actionnaire défaillant

d°
4468 Autres comptes d’associés créditeurs
51.. Compte de trésorerie
correspondant

6-Les écritures relatives à l’anticipation :

Nous avons évoqué la possibilité pour les entreprises de ne pas appeler la totalité des
apports en numéraire lors de la constitution (concrètement, de ne pas en demander le
versement immédiat). Toutefois, certains apporteurs peuvent préférer se libérer
entièrement : les versements anticipés sont alors portés au crédit du compte
4468 : «Autres comptes d’associés créditeurs » ; qui sera par la suite débité, lors
des appels ultérieurs.

Attention : les versements anticipés n'ont aucun incident sur les écritures d'appel
et de virement pour ordre.

Partie 3 : Etudes de cas de la constitution de la SNC

Application n°1
Une société en nom collectif est constituée entre trois associés A, B et C Son capital
est fixé à 500.000,00 DHs divisé en 5.000 parts sociales de valeur nominale de
100,00 DHs attribuées aux associés :
L’associé A = 2.000 parts, L’associé B = 1.500 parts, L’associé C = 1.500 parts.

Les apports :
L’associé A : verse numéraire : 200.000,00 DHs
L’associé B : apporte un fond commercial (clientèle, droit au bail) évalué à
100.000,00 DHs, des meubles de 20.000,00 DHs et des créances-clients de
30.000,00 DHs
L’associé C : apporte un local destiné à abriter le matériel de production estimé à
150.000,00 DHs, des marchandises neuves de valeur de 150.000,00 DHs des dettes-
fournisseurs de 150.000,00 DHs. La société s’engage à prendre en charge le passif
de 150.000,00 DHs.
TAF :
1- Calculer les droits d’enregistrement

15
 2- Calculer les droits de mutation
Correction
1-Calcul des droits d’enregistrement:
Le capital social est fixé à 500.000,00 DHs formé d’apports purs et simples et d’apport à
titre onéreux :
- Apport de A : Apport pur et
simple : 200.000,00 DHs x 0,50 % =
1.000,00 DHs.
Droit d’enregistrement = 1.000,00 DHs.

- Apport de B : Apport pur et simple :

Fonds commercial = 100.000,00 x 0,50 % = 500,00DHs

Meubles = 20.000,00 x 0,50 % = 100,00 DHs.

Créances = 30.000,00 x 0,50 % = 150,00

Droit d’apport = 750,00 DHs

- Apport de C : il est constitué d’apport pur et

simple : 300.000,00 – 150.000,00 =
150.000,00 DHs.
Et d’apport à titre onéreux de 150.000,00 DHs.

2-Pour le calcul des droits de mutation, il convient de prendre en considération deux

hypothèses :
ère
1 hypothèse :

Les statuts de la société précisent que le passif de 150.000,00 DHs est imputé sur le
local. Le local sera donc considéré comme un apport à titre onéreux.
Droits d’enregistrement :
-Droit sur l’apport à titre pur et simple :
150.000,00 x 0,50 % = 750,00 DHs
-Droit de mutation sur le local :
150.000,00 x 5 % = 7.500,00 DHs
Total des droits à payer sur l’apport de C dans cette hypothèse est de 8.250,00 DHs.
Droit d’enregistrement à payer sur le capital dans cette hypothèse est :

1.000,00 + 750,00 + 8.250,00 = 10.000,00 DHs.

ème
2 hypothèse :

Les statuts de la société précise que le passif de 150.000,00 DHs est imputé sur les
marchandises.
16
Les marchandises sont considérées, dans cette hypothèse comme apport à titre
onéreux et le local comme apport à titre pur et simple :
- Montant des droits = 2.250,00 DHs.
Apport pur et simple : (local) = 150.000,00 x 0,50 % = 750,00 DHs.
Apport à titre onéreux (marchandise) = 150.000,00 x 1 % = 1.500,00 DHs.
Il y a donc intérêt à opter pour l’imputation du passif commercial sur les marchandises

(2ème hypothèse) pour payer moins de droits d’enregistrement.

En tenant compte de la 2ème hypothèse, les droits d’enregistrement à payer sur le
Capital social sont de :
1.000,00 DHs + 750,00 DHs + 2.250,00 DHs = 4.000,00 DHs.
=> Les droits d’enregistrement et les autres frais de constitution sont enregistrés au
débit des comptes de la rubrique 21 frais préliminaires.

Application n°2 : libération partielle (cas de la SNC)

Reprenons le même exemple précédent, mais en supposant que M.Radwane et M.

Rachid ont décidé de former une SNC et que M.Rachid a versé seulement la moitié
le 20/12/2003, le reste sera libéré le 25/12/2003.

T.A.F : Passer les écritures comptables nécessaires.

17
Correction
o Promesse d’apports :
34610 Rachid, compte d’apport en société en numéraire 50.000
34611 Radwane, compte d’apport en société en nature 150.00
1119 Rachid, capital souscrit non appelé non versé 0
50.000
1111 Capital social 250.00

Selon acte notarié …

o Réalisation des apports

5141 Banque 50.000

34610 Rachid, compte d’apport en société en 50.000
numéraire

Avis de crédit …
2230 Fonds commercial 20.000
2321 Bâtiment 60.000
2340 Matériel de transport 20.000
3111 Stocks de marchandises 30.000
3421 Clients de Radwane 20.000
5161 Caisse 10.500
4411 Fournisseurs de Radwane 10.000
3942 Provision pour dépréciation des clients 500
34611 Radwane, compte d’apport en société en nature 150.00

Acte notarié …

2111 Frais de constitution 4.000

5141 Banque 4.000

Chèque n° …

o Appel de l’autre moitié :

3642 Rachid, capital souscrit appelé non versé 50.000

1119 Rachid, capital souscrit non appelé non versé 50.000

Appel de la deuxième moitié

5141 Banque 50.000

3642 Rachid, capital souscrit appelé non versé 50.000

Réalisation de l’apport : avis de crédit …

18
Application n°3 :
Mamoun et Dahbi ont constitué suivant statuts du 2 janvier 2013 dénommée « MDA
SNC »au capital de 150000 DHS (15000parts a 100DHS chacune). M.Dahbi promet
des apports en numéraire (espèces) de 60000 DHs. Dont il verse immédiatement
50000DHS .Le reste sera libéré le 30 juin 2013. M. Mamoun libère une partie de sa
promesse (à calculer) en apportant a la société le fonds de commerce qu'il exploitait
jusque là à titre Individuel et dont la situation est la suivante: Mobilier:10000 ; Stock
de marchandise:30000 ; Client:40000; Caisse: 15000; Fournisseurs:18000; Effet à
payer:47000.
Les frais de constitution de 8500DHS sont payés par chèque n125 à la fiduciaire le
même jour de la constitution.
Les deux associés ont convenu d'un commun accord que la valeur des éléments
incorporés (droit au bal, Achalandage, nom commercial) compris dans les apports en
nature a été évaluée à 50000DHS. Quant au solde de l'apport (à calculer).il sera
libéré le 30juin 2013 en même temps que la libération de l'autre associé.
Néanmoins, l'apport en nature ne sera considéré comme totalement libéré qu'après
l'encaissement total des créances clients apportées. Car M.Mamoune a promis
d'apporter des créances saines .Et, s’il reste des créances irrécouvrable, c'est
monsieur Mamoun qui les réglera personnellement à la société. Or, à l'échéance des
créances le 31 mars 2013, un client nouvellement douteux M.Samir n'a pas réglé sa
créance de 4500DHs. La banque a débité le compte de la société pour l'impayé.
Le 1er avril 2013 l'associé Mamoun réglera ladite dette à la place du client douteux
au moment ou tous les autres clients ont payé leurs créances.
TAF :
1-Passer au journal les écritures nécessaires.

19
Correction
Le journal :

2 Janvier 2013

34611 Mamoune, compte d’apport 90.000

34612 Dahbi, compte d’apport 60.000

1111 Constitution SNC Statuts du 2/1/13 150.000

La promesse

D°

5141 Banque 50.000

34612 Dahbi, compte d’apport 50.000

Libération apport M.Dahbi

D°

2111 Frais de constitution 8.500

5141 Banque 8.500

Chèque n°125 Frais constitution

D°

2230 Fonds commercial 50.000

2351 Mobilier 10.000

3111 Stock de marchandise 30.000

3421 Clients 40.000

5161 Caisse 15.000

4411 Fournisseur 18.000

4415 Fournisseur-effet à payer 47.000

34611 Mamoune, compte d’apport 80.000

Libération apports Mamoune

31 Mars 2013

34611 Mamoune, compte d’apport 4.500

5141 Banque 4.500

20
 Impayé Samir, client douteux

1er avril 2013

5141 Banque 4.500

34611 Mamoune, compte d’apport 4.500

Remboursement impayé Samir

30 juin 2013

5141 Banque 10.000

34611 Mamoune, compte d’apport 10.000

Libération solde apport Mamoune

D°

5141 Banque 10.000

34611 Mamoune, compte d’apport 10.000

Libération solde apport Dahbi

Exercice Challenge

N.B : Il s’agit d’un exercice ‘challenge’ auquel les étudiants sont amenés à répondre
en suivant les mêmes procédures utilisées au niveau des 3 études de cas
susmentionnées.

1. La société « MAGIC TWIN », SNC au capital de 250.000 DHs divisé en 2.500

parts de 100 DHS chacune, a été constituée suivant les statuts du 14 avril
2013 par 3 associés :

- M.anwar : qui se propose d’apporter son fonds de commerce avec les

éléments d’actif et de passif suivants : un fonds commercial évalué à 40.000
DHs, une camionnette évaluée à 80.000 DHs, 3 ordinateurs pour 12.000 DHs
et des espèces en caisse de 18.000 DHs, des dettes fournisseurs pour 20.000
DHs et le solde d’un emprunt pour l’achat de la camionnette pour 30.000
DHs ;

- M.Samir : promet d’apporter des créances clients pour 90.000 DHS mais un
client est douteux à concurrence de 20.000 DHs à provisionner ;

- M .Adil : a promis d’apporter du numéraire pour le solde, mon tant qui servira
à titre de fonds de roulement de la société après son versement en banque ce
jour.

2. Le 20 avril 2013 les frais de constitution sont payés pour la somme totale de
8.000 DHs par chèque 41 sur la SG, facture 320 fiduciaire.

21
 TAF :
1. Présenter les apports de M. Anwar en actif et passif du bilan ;
2. Calculer la part nette des 2 autres associés.
3. Passer les écritures nécessaires au journal de la société.
4. Présenter le bilan de départ de la nouvelle société avec tous les apports.

En guise de conclusion, nous aborderons les avantages et les inconvénients relatifs

à la constitution d’une société en nom collectif (SNC).

Les avantages de la société en nom collectif :

- Le capital de la SNC est librement fixé par les statuts et aucun minimum légal
n’est requis ;
- Deux personnes peuvent constituer une SNC ;
- Une liberté dans le choix du mode d’imposition : IS (impôt sur la société) ou IR
(impôt sur le revenu), Chaque associé est soumis à l’impôt sur le revenu sur
sa part de bénéfice (comme un entrepreneur individuel), mais la société peut
opter pour l’impôt sur la société ;
- Dans la SNC tout se passe comme si plusieurs entrepreneurs individuels
exploitent en même temps la même entreprise ;
- Les parts sociales sont nominatives ;
- Le gérant peut être nommé parmi ou hors les associés à défaut tous les
associés sont considérés comme gérants ;
- Un contrôle très rigoureux de la cession des parts sociales : autorisées à
l’unanimité des associés.

Les inconvénients de la SNC :

- Les associés sont personnellement, solidairement et indéfiniment

responsables ;
- Le commissaire aux comptes n’est pas nommé d’office ;
- Le décès de l’un des associés peut mettre fin à la société ;
- La transformation en une autre forme juridique est difficile ;
- La SNC est dissoute si l’un des associés est frappé d’interdiction ou
d’incapacité ou par une mesure de liquidation ;
- La SNC est incompatible avec certaines professions.

22
23