Comptabilite Des Societe Istck 2022-1

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COMPTABILITE DES SOCIETES

G2 GESTION DES ENTREPRISES ET IG ISTCK


Par Stanislas MABANDA

Objectif du cours

a) Objectifs généraux

 Amener l’étudiant à acquérir les notions supplémentaires et les connaissances


 Doter l’étudiant des concepts essentiels formant le langage de son domaine
de prédilection ;
 Etre capable de donner les informations nécessaires/indispensables à la vie
de l’entreprise en temps réel pour la prise de décisions ;
 Epingler quelques problèmes spécifiques et spéciaux qui échappent à la
vigilance du comptable.

b) Objectifs spécifiques

 Présenter des stratégies nouvelles pour la pleine réalisation de la fonction


administrative entant que gestionnaire ;
 Etre capable de réaliser l’étendue de la difficulté qui sera sienne face à la
présence de nombreux éléments qui se présentent dans l’exercice de sa
fonction pour lesquels le futur comptable pourra trouver des solutions
adaptées aux réalités du terrain ;
 Partager une expérience pratique de la gestion du patrimoine de l’entreprise ;
 Apporter un ensemble de connaissances complémentaires et spéciales ou
inconnues pour outiller le comptable, le gestionnaire, le dirigeant à aborder
avec compétence l’ensemble d’activités liées à l’exercice de ses fonctions ;
 Etre capable de saisir la fonction comptable comme une mosaïque de
problèmes qui demandent une haute intelligence pour y faire face ;
 Etre capable d’envisager le rôle de comptable comme jonchée des difficultés,
d’obstacles qu’il faut nécessairement affronter en vue d’une solution équitable
aux problèmes soulevés ;
 Etre capable d’appréhender le mécanisme lié à la notion de responsable, à sa
spécificité et à ses caractéristiques essentielles, etc.

INTRODUCTION
L’Acte uniforme relatif au Droit Comptable et à l’Information Financière de l’OHADA
dispose, dans ses articles 1 et 2 :

Toute entreprise au sens de l’article 2 ci –après doit mette en place une


comptabilité destinée à l’information externe comme à son propre usage. A cet effet :

 Elle classe, saisit, enregistre dans sa comptabilité toutes opérations entrainant des
mouvements de valeur qui sont traitées avec des tiers ou qui sont constatées ou
effectuées dans le cadre de sa gestion interne ;
 Elle fournit, après traitement approprié de ces opérations, les redditions des comptes
auxquelles elle est assujettie légalement ou de par ses statuts, ainsi que les
informations nécessaires aux besoins de divers utilisateurs.

Tout commerçant, personne physique ou morale, est soumis au respect des obligations
légales relatives à l’organisation et à la tenue de la comptabilité, par l’enregistrement des
opérations touchant à ses activités commerciales réalisées au sein de son entité ainsi
appelée entreprise.

Et sont astreintes à ces dispositions, toutes les entreprises soumis aux dispositions du droit
commercial, notamment les sociétés commerciales, produisant des biens et des services
marchands ou non, des activités économiques à titre principal ou accessoire, qui se fondent
sur des actes répétitifs.

A ce titre, l’entreprise doit tenir un journal enregistrant les opérations commerciales au jour
le jour, un grand livre avec une balance récapitulative, un livre d’inventaire, etc., et ce dans
le cadre du précis de la comptabilité générale.

La particularité de la comptabilité des sociétés qui apparaît comme un chapitre spécialisé de


la comptabilité générale, c’est d’être fondé essentiellement sur l’application des règles
juridiques en ce qui concerne notamment la création, le fonctionnement, la répartition des
résultats et la liquidation des sociétés commerciales (aux termes des dispositions du Droit
Commercial et du Droit fiscal).

Ainsi, la première partie sera consacrée à une brève présentation des caractéristiques
juridiques des contrats de sociétés commerciales, conformément à des dispositions
spécifiques l’Actes Uniforme relatif au Droit des Sociétés commerciales et Groupement
d’intérêt économique.

La deuxième partie sera, quant à elle, consacrée à la comptabilisation des opérations liées à
la création de sociétés et la réalisation des apports, à la transformation ainsi qu’à la
dissolution et liquidation des sociétés commerciales.
1ère Partie

CONSIDERATIONS JURIDIQUES SUR LES SOCIETES

1. Introduction

Les sociétés commerciales sont régies principalement par l’Acte Uniforme relatif au Droit des
Sociétés Commerciales et du Groupement d’intérêt Economique, qui fixe les dispositions
générales sur les sociétés commerciales, leurs formes juridiques, modalités de gestion et
m mécanismes de leur liquidation, applicables dans tous les pays partis au Traité OHADA.

2. Généralités sur les Sociétés commerciales


2.1. Société commerciale

Selon l’esprit de l’article 4 de l’Acte uniforme révisé adopté le 30 janvier 2014, une société
commerciale est créée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent, par un contrat,
d’affecter à une activité des biens en numéraire ou en nature, ou en industrie, dans le but de
partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui peut en résulter. Les associés
s’engagent à contribuer aux pertes dans les conditions prévues par le présent Acte uniforme.

La société commerciale est créée dans l’intérêt commun des Associés.

I.1.2. Caractéristiques d’un contrat de société

1. Qualité de l’Associé

Toute personne physique ou morale peut être associée dans une société commerciale
lorsqu’elle ne fait l’objet d’aucune interdiction, incapacité ou incompatibilité visée
notamment par l’Acte uniforme.

A ce titre

 Les mineurs et les incapables ne peuvent être Associés d’une société dans laquelle ils
seraient tenus des dettes sociales au –delà de leurs apports.
 Deux époux ne peuvent être associés d’une société dans laquelle ils seraient tenus
des dettes sociales indéfiniment ou solidairement (exemple des sociétés en nom
collectif et en commandite simple).
2. Nombre d’associés

Le nombre d’associés ou d’actionnaires peut varier selon la forme juridique ou les réalités de
chaque société. Une société peut être constituée par deux ou plusieurs personnes (physique
ou morale) en qualité d’Associés (Actionnaires), ce qui consacre la pluralité d’Associés.

De même qu’une société commerciale peut être fondée par une seule personne
conformément à l’Article 5 de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés et de Groupement
d’intérêt économique de l’OHADA, qui stipule qu’une société commerciale peut être
également créée par une seule personne, dénommée « Associé unique », par un acte écrit.
3. Classification des sociétés commerciales

Le caractère commercial d’une société est établi en fonction de sa forme ou de son objet.

Selon l’Art.6 de l’Acte uniforme de l’OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du
groupement d’intérêt économique, sont commerciales à raison de leur forme et quel que
soit leur objet :

 Les sociétés en nom collectif (SNC)


 Les sociétés en commandite simple (SCS)
 Les sociétés à responsabilité limitée (SARL)
 Les sociétés anonymes (SA) et
 Les sociétés par actions simplifiées (SAS)

Et sont commerciales par leur objet :

 Les sociétés en participation (SP)


 Les sociétés de fait
 Le groupement d’intérêt économique (GIE)

Ici, c’est-à-dire d’après l’Acte uniforme, les sociétés commerciales sont groupées en deux
catégories que sont « sociétés des personnes et sociétés des capitaux ».

A. Les sociétés des personnes

Sont celles formées essentiellement en considération de la personne des Associés. Elles sont
basées sur la solidarité réciproque de ceux –ci et entraînent pour eux du fait de la
responsabilité illimitée, des risques les plus étendus et leurs parts sont en principe
incessibles aux tiers.

Dans cette catégorie, on retrouve :

 Sociétés en nom collectif (SNC) :


- C’est comme dit précédemment, c’est une société dans laquelle tous les
Associés sont commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des
dettes sociales.
- Le capital social est divisé en parts sociales de même valeur nominale et qui
peuvent être cédées qu’avec l’accord unanime des Associés.
 Sociétés en commandite simple (SCS)

C’est celle dans laquelle coexistent un ou plusieurs Associés indéfiniment et solidairement


responsables des dettes sociales dénommés « Associés commandités » avec un ou plusieurs
Associés responsables des dettes sociales dans la limite de leurs apports dénommés
« Associés commanditaires ou Associés en commandite, et dont le capital est divisé en parts
sociales.
 Sociétés en participation

La société en participation est celle dans laquelle les Associés conviennent qu’elle ne sera
pas immatriculée au registre du commerce et du crédit mobilier et qu’elle n’aura pas la
personnalité morale. Elle n’est pas soumise à publicité et son existence peut être prouvée
par tous moyens.

Les Associés en participation sont souvent connus sous les notions de syndicat ou de
consortium.

Exemple : syndicat des banques pour l’émission d’un emprunt ou consortium de


construction pour la réalisation d’un ouvrage.

 Sociétés de fait

Il y a société de fait lorsque :

- Deux ou plusieurs personnes physiques ou morales se comportent comme des


Associés sans avoir constitué entre elles l’une des sociétés reconnues par l’Acte
uniforme ;
- Ou deux ou plusieurs personnes physiques ou morales ont constitué entre elles une
société reconnue par l’Acte uniforme mais n’ont pas accompli les formalités légales
constitutives ;
- Ou encore deux ou plusieurs personnes physiques ou morales ont constitué entre
elles une société non reconnue par l’Acte uniforme.
B. Les sociétés de capitaux

Ici l’accent est mis plus sur le capital que sur la personnalité des Associés. La responsabilité
des Associés est limitée à leur mise ; et leurs droits sont généralement représentés par des
titres négociables appelés « actions » dont la cession est relativement facile de sorte que le
nombre et la personnalité des Actionnaires peuvent varier constamment.

Sont considérées comme sociétés des capitaux :

 Sociétés à responsabilité limitée (S.A.R.L)

Qui n’est pas à confondre avec la société par action à responsabilité limitée, forme reconnue
en droit commercial congolais, la société à responsabilité limitée est une société dans
laquelle les Associés ne sont responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs
apports et dont les droits sont représentés par des parts sociales.

La SARL est une société de type hybride, qui est à cheval entre les sociétés des personnes et
des sociétés des capitaux.
Elle peut être créée par une personne physique ou morale, ou entre deux ou plusieurs
personnes physiques ou morales.

Le capital social minimum doit être l’équivalent d’un million (1 000 000) de FCFA1au moins et
divisé en parts sociales dont la valeur nominale ne peut être inférieure à cinq mille FCFA.

 Société Anonyme (SA).

La société anonyme est une société dans laquelle les Actionnaires ne sont responsables des
dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports et dont les droits des apports sont
représentés par des actions. La société anonyme peut ne comprendre qu’un seul
actionnaire.

Le capital social minimum est fixé à l’équivalent de 10 000 000 FCFA reparti en actions de
valeurs égales dont le montant minimum est également l’équivalent de 10 000 FCFA. Les
apports en nature souscrits sont libérés intégralement tandis que les apports de numéraire
sont libérés d’un minimum légal soit le quart (1/4).

C. Les autres formes de structures


 Groupement d’intérêt Economique (GIE)

Le groupement d’intérêt économique n’est pas une société commerciale. C’est une
personne morale qui a pour but exclusif de mettre en œuvre, pour une durée déterminée,
tous les moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres, à
améliorer ou à accroître les résultats de cette activité.

 Son objet peut être commercial ou civil


 Deux ou plusieurs personnes physiques ou morales peuvent constituer entre
elles un groupement d’intérêt économique, y compris les personnes exerçant
une profession libérale soumise à un statut législatif ou réglementaire ou dont
le titre est protégé.
 Le groupement d’intérêt économique ne donne pas lieu par lui-même à
réalisation et à partage des bénéfices. Il peut être constitué avec ou sans
capital.
 Les droits des membres ne peuvent être représentés par des titres
négociables.
 Le groupement d’intérêt économique jouit de la personnalité morale et de la
pleine capacité à compter de son immatriculation au registre du commerce et
du crédit mobilier.
 Les membres du groupement d’intérêt économique sont solidaires du
paiement des dettes du groupement.

Activités :

1
En attendant les dispositions particulières, il peut être pris en considération l’équivalent en monnaie locale.
- Son activité doit se rattacher essentiellement à l’activité économique de ses
membres et ne peut avoir qu’un caractère auxiliaire par rapport à celle-ci.
- Lorsque le GIE a une activité commerciale, il a la capacité de conclure des contrats ;
- Il peut émettre des obligations si ses membres sont de SA (sociétés anonymes).
 Succursales

C’est un établissement commercial, industriel ou de service, appartenant à une société ou à


un particulier et ayant un certain degré d’autonomie ou de gestion sans avoir une
personnalité morale indépendante.

La succursale peut être l’établissement d’une société ou d’une personne physique étrangère.
Sous réserve de conventions internationales ou de dispositions législatives contraires, elle
est soumise au droit de l’Etat partie dans lequel elle est située.

La succursale est immatriculée au registre de commerce et du crédit mobilier conformément


aux dispositions organisant ce registre.

Quand elle appartient à une personne étrangère, la succursale doit être apportée à une
société de droit, préexistante ou à créer, de l’un des Etats parties, deux ans au plus tard
après sa création, à moins qu’elle soit dispensée de cette obligation par un arrêté du
ministre chargé du commerce de l’Etat partie dans lequel la succursale est située.

Les succursales des sociétés déjà immatriculées dans un Etat membre doivent être
immatriculées au registre de l’Etat dans lequel elles sont établies dans le mois, de même que
pour les succursales des sociétés « étrangères ».

 Groupes de sociétés, société Mère et Filiales


 Groupe de sociétés : c’est l’ensemble formé par des sociétés unies entre elle
par des liens divers (économiques, commercial, financier,) qui permettent à
l’une d’elles de contrôler les autres.
 Une société est société mère d’une autre société quand elle possède dans la
seconde plus de la moitié du capital.
La seconde société est la filiale de la première
 Filiale : une filiale est considérée comme une entité autonome et séparée, dotée de
la personnalité morale. Bien que sous le contrôle ou l’influence d’une société mère,
elle dispose de son propre capital, doit être enregistrée au registre commercial en
son propre nom et bénéficie se ses propres droits et obligations.

I.2. FORMALITES et REGLES DE CONSTITUTION D’UNE SOCIETE

La création d’une société doit est soumise au respect de certaines règles ou conditions, et
doit comporter certaines indications importantes dans les statuts.

Les conditions de validité pour la constitution d’une société commerciale sont notamment :
- Le respect de règle générale de validité : consentement des parties, capacités
juridique, un objet et une cause licite.
- L’immatriculation au Registre de commerce et du crédit mobilier (RCCM).
- L’enregistrement auprès de l’administration fiscale.
- La publication du contrat de société pour information au tiers dans le journal
d’annonces légales (journal officiel ou moniteur) dans un délai de 15 jours.

Les statuts constituent soit le contrat de société, en cas de pluralité d’Associés, soit l’acte de
volonté d’une seule personne, en cas d’Associé unique.

Ils sont établis par acte notarié ou par acte sous seing privé, et doivent contenir certaines
mentions et énoncer :

a. Dénomination sociale et forme juridique

Toute société est désignée par une dénomination sociale dans laquelle le nom d’un ou
plusieurs ou anciens Associés peut être inclus. Cette dénomination sociale doit figurer sur
tous les actes et documents émanant de la société et destinés aux tiers, et doit être
précédée ou suivie immédiatement en caractères lisibles de l’indication de la forme juridique
(SNS, SCS, SARL, SA, SAS) de la société, du montant de son capital social de l’adresse de son
siège social et de la mention de son immatriculation au registre du commerce et du crédit
mobilier.

b. Objet social

Toute société a un objet licite qui est l’activité qu’elle entreprend et qui doit être déterminée
et décrite dans ses statuts.

L’objet social peut être modifié, pour chaque forme de société, dans les conditions prévues
par le présent Acte uniforme, pour la modification des statuts.

c. Siège social

Toute société a un siège social qui doit être mentionné dans ses statuts et localisé par une
adresse o une indication géographique suffisamment reprise.

d. Durée de la société

La société, personne morale, naît, vit, travaille et meurt

Elle prend fin :

- Par l’arrivée du terme prévu dans le contrat de société ou par l’expiration à terme (la
durée de la société ne peut excéder 99 ans à compter de sa date d’immatriculation),
sauf prorogation décidée par l’assemblée des Associés ;
- Par la réalisation ou l’extinction de son objet ;
- Par l’annulation du contrat de société ;
- Par l’interdiction d’un des Associés ou par la volonté unanime des Associés ;
- Pour toutes autres causes prévues par les statuts.
- Du fait de la perte de tout ou partie du capital.

e. Apports

Les apports représentent les biens dont les Associés transfèrent la propriété ou la jouissance
à la société et en contrepartie desquels ils reçoivent des droits dans le capital social
proportionnels à la valeur de leurs apports sous forme des titres sociaux (parts sociales ou
actions). On distingue :

1. les apports en numéraires : ils sont représentés par de l’argent liquide ou


espèces ;
2. les apports en nature : ils ont représenté par des biens autres que l’argent, tels
des immeubles, un fonds de commerce, de l’outillage, du matériel, des
marchandises, évalués dans certains cas par un commissaire aux apports…

Les apports en industrie (apports de main d’œuvre) : ils sont représentés par la mise à la
disposition de la société des connaissances techniques, du travail, du savoir-faire d’un
Associé. Ne pouvant généralement être réalisé, l’apport en industrie n’est pas un élément
constitutif du capital et il est de ce fait interdit dans certains types de sociétés, notamment
les sociétés anonymes .Mais l’apport en industrie donne lieu à l’attribution des titre sociaux,
ouvrant droit au vote et au partage des bénéfices et de l’actif net, à charge de contribuer aux
pertes .Les titres sociaux ainsi que les droits liés aux apports en industrie ne peuvent excéder
25 %des bénéfices, des pertes ni de l’ensemble de droit de vote .Et les titres liés aux apports
en industrie ne sont cessibles ni transmissibles et n’ont pas de valeur nominale.

f. Titres sociaux

La société émet des titres sociaux (actions ou parts sociales) en contrepartie des apports
faits par les Associé ou Actionnaires. Ils représentent les droits des Associés et sont
dénommés actions dans les sociétés des capitaux et parts sociales dans les autres sociétés.

Les titres sociaux confèrent à leur titulaire :

1°) un droit sur les bénéfices réalisés par la société lorsque leur distribution a été décidée ;

2°) un droit sur les actifs nets de la société lors de leur répartition, à sa dissolution ou à
l’occasion d’une réduction de son capital ;

3°) le cas échéant, l’obligation de contribuer aux pertes sociales dans les conditions prévues
pour chaque forme de société ;
4°) le droit de participer et de voter aux décisions collectives des Associés, à moins que le
présent Acte uniforme en dispose autrement pour certaines catégories de titres sociaux.

g. Capital social

Toute société doit avoir un capital social librement déterminé et indiqué dans ses statuts. Le
capital social représente le montant des apports en capital faits par les Associés (Associé) à
la société.

Le capital social est divisé en parts sociales ou en action, selon la forme de la société.
Toutefois, un capital social minimum peut-être fixé et requis en raison de la forme ou de
l’objet de la société.

Le montant du capital social est librement déterminé par les Apporteurs. Toutefois l’Acte
uniforme relatif au droit des sociétés commerciales a fixé un capital social minimum à
certaines sociétés en raison de leur forme ou de leur objet.

Le capital social est fixe. Toutefois, il peut être augmenté ou réduit, pour chaque forme de
société, dans les conditions prévues par le présent Acte uniforme, pour la modification des
statuts.

2ème PARTIE :

COMPTABILISATION DES OPERATIONS SOCIETES COMMERCIALES

La présente partie, portant essentiellement sur la comptabilisation des opérations des


sociétés commerciales, est subdivisée en six chapitres intitulés comme suit :

Chapitre I : Constitution

Chapitre II : Evaluation des titres sociaux et Variation du capital


Chapitre III : Répartition des résultats et Gestion des comptes courants

Chapitre IV : Opération d’emprunts- obligations

Chapitre V : Consolidation et combinaison des comptes

Chapitre VI : Liquidation des sociétés, Dissolution Restructuration (Fusion et Scission).

CONSTITUTION DES SOCIETES

1.1 Comptabilité commune et spécifique de chaque société


a) principes clés

Lors de la constitution d’une société, les associés mettent en commun des biens :

 Ces derniers permettent le fonctionnement de la société nouvelle.


 Leur propriété est transférée à la personne morale constituée.
 En échange, l’apport de chaque associé est rémunéré par un nombre de titres
sociaux (Parts sociales ou Actions), représentatifs d’un droit sur la société, exprimé
par sa part dans le « capital social »
Les écritures de constitution ci-dessous concernent aussi bien les sociétés des personnes
(sociétés en Nom collectif, en commandite simple), sociétés à responsabilité limitée que les
sociétés anonymes.

Toutefois, les écritures spécifiques liées aux conditions ou préalables de certaines sociétés
(sociétés à responsabilité limitée et sociétés anonymes) seront examinées particulièrement.

b) Ecritures de constitution

Après les calculs préliminaires, extra comptables, les opérations de constitution


s’enregistrent généralement en plusieurs étapes que sont essentiellement :

1. la souscription ou promesse d’apports ;


2. la libération des apports ou réalisation des promesses et la régulation du capital et
3. la comptabilisation des frais de constitution.

A la constitution, plusieurs comptes de capital peuvent être ouverts selon les cas spécifiques.
Il s’agit notamment :

1. Du compte 1011 capital souscrit, non appelé qui enregistre à son crédit les
promesses d’apport en espèces ou en nature, faites par les Apporteurs, par le
débit du compte109 Actionnaires, capital souscrit, non appelé.
2. Du compte1012 capital souscrit, appelé, non versé qui enregistre à son crédit la
fraction de capital en instance d’être effectivement libérée par les Apporteur
(Apporteurs).
3. Du compte 1013capital souscrit appeler, versé, non amorti, qui enregistre à son
crédit la part du capital effectivement libérée en contre partie du compte 1012
capital non versé.
4. Du compte 109 Actionnaires, capital souscrit non appelé qui retrace la créance de
la société sur les associés, pour la fraction du capital non encore appelé par les
organes compétents en cas de libération partielle. Des sous comptes peuvent
être ouverts, notamment par associé (apporteur), en vue d’un meilleur suivi de la
libération de leurs apports. Ce compte 109 figure en seconde ligne au passif du
bilan, en soustraction parmi les capitaux propres.

1ère Etape : Promesse d’apports

La promesse d’apports (dans les sociétés des personnes) ou la souscription (dans les sociétés
des capitaux) : c’est l’engagement formel pris par les associés d’apporter des biens par la
formation du capital social de la société. Les écritures seront peut-être différentes selon les
modalités de libération du capital (partielle ou intégrale).

Ecriture de souscription en cas de libération intégrale du capital


Etant donné que chaque associé est débiteur envers la société de tout ce qu’il a promis, à la
constitution, on ouvre en les débitant les comptes d’apport 4611 Apporteur, apport en
nature et 4612 Apporteur, apport en numéraire par le crédit du compte 1012 capital social.

4611 Apporteur, apport en nature X


4612 Apporteur, apport en numéraire X
1011 Capital souscrit, appelé, non versé X
Promesse d’apports

4613 Apporteurs, capital appelé, non versé X


4611 Apporteur, apport en nature X
4612 Apporteur, apport en numéraire X
Constatation de l’exigibilité de la créance sur
les apporteurs

1011 Capital souscrit non verser X


1012 Capital souscrit, appelé, non vers é
Appel du capital
Si la promesse d’apport et la libération sont concomitantes, l’on peut ouvrir le compte 4613
Apporteur, capital appelé non versé par le crédit du compte 1012 capital appelé non versé.

4613 Apporteur, capital souscrit non verser X


1012 Capital souscrit, appelé, non versé X
Promesse d’apport

2ème Etape. Réalisation des promesses ou libération effective des apports :

C’est l’apport effectif des biens promis à la société. Les apports souscrits sont libérés à leurs
valeurs d’apports pure et simple à l’exception :

- Des biens grevés des dettes pour lequel on libère à la valeur mixte tout en faisant
apparaitre la dette au passif,
- Des créances reprises à une valeur d’apport inférieur à la valeur nominale : la
libération de la créance se fait (la différence) au crédit dans compte correcteur qui
peut être soit :
4621 : Associé, compte courant
4712 : créditeur divers
4911 : dépréciation compte client

A la libération, l’on débitera tous les comptes d’actifs concernés par le crédit des comptes
d’apport 4613 Apporteur, capital appelé non versé.

2(.) Immobilisation X
3(.) Stocks X
4(.) Tiers X
5(.) Trésorerie X
4613 Apporteur, cap. Appelé non versé X
Libération des apports
Si la libération des apports en numéraire s’est faite chez le notaire, l’écriture sera :

4732 Mandataire-Notaire X
4613 Apporteur, capital appelé non versé X

Après toutes les formalités, lorsque le notaire transfère les montants libérés à la société  :

5... Trésorerie X
4732 Mandataire-Notaire X

3ème Etape : Reclassement du capital

Après la libération du capital, le compte 1012 capital souscrit appeler non versé devient sans
objet, d’où il sera soldé, pour la quote-part du capital effectivement libéré, en le virant dans
le compte 1013 capital souscrit appeler verser et non amorti par l’écriture suivante :

1012 Capital souscrit appeler, non versé X


1013 Capital souscrit appeler, versé, non X
amorti
Reclassement du capital
4ème Etape : Comptabilisation des frais de constitution

Il s’agit des charges externes liées à la constitution de la société : droits d’enregistrement,


honoraires (avocat, notaire,), frais de publicité, les frais divers, …

Si les frais de constitution sont détaillés par nature, ils seront enregistrés en débitant les
comptes de charge concernés par le crédit du ou des compte(s) financier (s) ou de créances
spécifique.

627 Frais de publicité X


6324 Honoraires X
646 Droits d’enregistrement X
4454 Etat, TVA récupérable X
5(.) Compte de trésorerie X
Engagements des frais de constitution

5… Trésorerie X
627 Frais de publicité X
6324 Honoraire X
646 Droits d’enregistrement X
4454 Etat, TVA récupérable X
Mandataire-Notaire
4732 Engagements des frais de constitution
Illustration pratiques

A. Apports en numéraires
Exemple 1.

Le 20 janvier N, EBONDO et BANDA décident de créer entre eux une société en Nom Collectif
(SNC) au capital de 5000 000 FC divisé en 200 parts sociales de 25 000 FC de nominale
chacune. BANDA souscrit 120 parts qu’il libère en contre un chèque bancaire et EBONDO
prend le reste de parts sociales contre les espèces. La réalisation de promesse s’est faite le
10 février comme suit :

Honoraires du notaire 72000 FC, frais d’actes 80 000FC et annonce au journal officiel 15 000
FC.

Travail demandé (TD)

a. Faire les calculs nécessaires ;


b. Passer les écritures de souscription et de libération ;
c. Comptabiliser les frais de constitution ;
d. Présenter le bilan de constitution après libération d’apports.

a) Calculs préliminaires (extra comptables)

Avant d’enregistre les apports souscrits par les Associés, nous allons d’abord faire des calculs
extra comptables en déterminant la valeur et les formes d’apport (en nature et en
numéraire) dans le tableau des promesses d’apport.

Capital : 5 000 000 FC

Nombre de parts sociales (N) :200 parts sociales

Valeurs nominale (VN) :25 000FC

BANDA (60%des parts =120) =120x25000=3000 000 FC

EBONDO (40%des parts sociales ,80 parts sociales) =80x25000=2000 000 FC

Tableau de promesses d’apports

Apporteurs Total apport nature Numéraire


BANDA 3000 000 - 3000 000
EBONDO 2000 000 - 2000 000
totaux 5000 000 - 5000 000

a) Ecritures de souscription et libération


1ère étape : Ecriture de souscription

4612 Apporteurs, apport en numéraire 5000 000


1011 Capital sousc. non app, 5000 000
Création de la SNC en date du 20janvier N,
avec 200parts sociales

4613 Apporteurs, capital appelé, non versé 5000 000 5000 000
4612 Apporteur, apport en numéraire
Constatation de l’exigibilité de la créance su les apporteurs

1011 Capital souscrit non verser 5.000.000


1012 Capital souscrit, appelé, non versé 5.000.000
Appel du capital

2ème étape : Ecriture de libération

513 Chèque à encaisser 3000 000


571 Caisse 2000 000
4613 Apporteurs, apport en numéraire 5000.000
Libération de 200 parts sociales, chèque et
pièces de caisse
3ème étape : Régularisation de capital

Après la libération effective des apports, l’on doit passer l’écriture de régularisation ou
reclassement du capital en virant le compte 1012 Capital souscrit appeler, non versé dans
1013 Capital souscrit appeler, versé, non amorti

1012 Capital sousc. Appelé non versé 5000.000


1013 Capital sousc.app, versé non amorti 5000.000
Régularisation de capital
4ème étape : comptabilisation des frais de constitution

627 Frais de publicité 15 000


6324 Honoraires 72 000
6325 Frais d’actes 80 000
571 Caisse 167.000
Engagement des frais de constitution
Bilan après apport

Actif Passif
Chèque à encaisser 3000 000 Capital social 5000 000
Caisse 1833 000 Résultat -167.000
4833 000 4833 000

B. Apports mixtes

I. Libération intégrale du capital


A la constitution, le capital social peut être libéré partiellement ou dans sa totalité. Chaque
fait appel à des spécificités de certaines écritures.

1. cas des apports en nature et en numéraires

Exemple 2.

Le 5 juin N, une société en commandite simple, AMBA et Cie, est constituée entre deux
associés, AMBA, commandite et BAMBA, commanditaire, au capital divisé en 300 parts
sociales de 20 000FC de valeur nominale. AMBA souscrit 40 parts en nature et 60 parts en
numéraire, et BAMBA promet un chèque pour couvrir le reste de parts sociales.

Le 20 juillet, date de réalisation des promesses, AMBA vire par chèque la somme due
correspondant à ses promesses d’apport en numéraire dans le compte bancaire ouvert pour
la société, et il apporte les éléments ci-dessous pour ses parts en nature, en valeurs validées
par le rapport du commissaire aux apports :

- Fonds commercial 40 000 FC


- Logiciel 120 000 FC
- Bâtiment commercial 360 000 FC
- Marchandise 100 000 FC
- Matériel de transport 180 000 FC

A la même date, BAMBA remet un chèque bancaire à la société.

Le 22 juillet, la société procède au règlement des frais par chèque bancaire comme suit  :
annonce au journal officiel 30.000 FC, Honoraire d’avocats 80 000 FC Hors Taxes, TVA 16%,
et frais d’acte 70 000 FC.

Travail à faire :

- Faire les calculs préliminaires ;


- Passer toutes les écritures nécessaires ;
- Présenter le bilan de constitution ;
a) 1ère étape : calculs préliminaires (extra comptables)

Nombre de parts sociales (N) :300 parts sociales

Valeur nominale(VN) :20 000 FC

Capital social : N x VN =300 x20 000=6 000 000 FC

AMBA (100 parts sociales) =100x20 000=2 000 000 FC

60 en numéraire=60x20 000=1 200 000 FC

40 en nature=40x20 000=8000 000 FC

BAMBA (200 parts sociales en numéraire) =200x20 000=4000 000 FC

Tableau de promesses d’apports

Apporteur Total apport Nature Numéraire


s

AMBA 2000 000 8000 000 1200 000


BAMBA 4000 000 - 4000 000
TOTAUX 6000 000 8000 000 5200 000

b) Ecriture de souscription et libération

1ère étape : Ecriture de souscription

4611 Apporteurs, apport en nature 8000.000


4612 Apporteurs, apport en numéraire 5.200.000
1011 Capital sousc.non appelé 6000.000
Création de la SNC en date du 20 janvier N,
avec 300 parts sociales

4613 Apporteurs, capital appelé, non versé 6.000.00


Apporteur, apport en nature 0
4611 Apporteur, apport en numéraire 8000.000
4612 Constatation de l’exigibilité de la 5.200.00
créance sur les apporteurs

1011 Capital souscrit non verser 6.000.000


1012 Capital souscrit, appelé, non versé
Appel du capital 6.000.000

2ème étape : Ecriture de libération

215 Fonds commercial 40 000


2131 Logiciel 120 000
2313 Bâtiment commercial 360 000
245 Matériel de transport 180 000
311 Marchandise 100 000
513 Chèque à encaisser 4.000.000
521 Banque 1.200.000
4613 Apporteurs, cap appelé non versé 6.000.000
Libération de 300 parts sociales,
par chèques
3ème étape : Régularisation de capital

1012 Capital sousc. Appelé non versé 6000 000


1013 Capital sousc.app, versé non amorti 6000 000
Régularisation de capital
4ème étape : comptabilisation des frais de constitution

627 Frais de publicité 30.000


6324 Honoraires 80.000
6325 Frais d’actes 70.000
4454 Etat, TVA récupérable/services1 12.800
521 Banque 192.800
Engagements des frais de constitution

C.Bilan de constitution

Actif Passif
Fonds commercial 40.000 Capital social 6000.000
Logiciel 120.000 Résultat 1 -180.000
Bâtiment commercial 360.000
Matériel de transport 180.000
Marchandise 100.000
Etat, TVA récupérable 12.800
Chèque à encaisser 4.000.000
Banque 607.200
5.820 000 5.820.000

(1) : comme les frais de constitution ne sont pas activés (immobilisés), ils sont comptabilisés
en charge, et à ce niveau ils sont enregistrés dans le compte résultat en négatif
1. Cas des apports grevés de passif (dettes) exigible ou à titre onéreux

Il, s’agit ici d’une éventualité dans laquelle une partie de biens est apportée à la société à
charge pour elle d’en payer la valeur ou de rembourser les dettes de l’apporteur.

Dans cette catégorie, on retrouve également les apports mixtes : c’est-à-dire des apports
composés des éléments de l’actif et des dettes. Dans ce cas, on évalue la situation réelle
(situation nette comptable) de l’apport de l’associé/actionnaire.

Patrimoine net =Actif- passif exigible (dettes)=VNC

Lorsqu’un apporteur apporte une entreprise préexistante, l’évaluation de son apport


nécessite une analyse préliminaire des différents éléments composant ses biens et ses
dettes. Cette analyse permet de comparer la valeur d’apport à la valeur nette comptable de
chaque élément.

Pour la détermination de l’apport net des Apporteurs représentant les droits sociaux, on
peut procéder ainsi :

Libellés Valeurs Valeurs corrections


d’apport nette Plus-value Moins-value latente
(VA) comptable latente
(VNC)
Immobilisations A B a>b a<b
Stocks // // // //
Créances sur // // // //
tiers
Biens x P1 M2
Dettes aˊ bˊ aˊ<bˊ aˊ>bˊ
Financières // // //
Autres dettes
Total dette y P2 M2
Apport net x-y P=P1+P2 M=M1+M2
Pour les biens, c’est-à-dire les éléments d’actif, S la valeur d’apport (VA)> valeur comptable (VC) ¿ ⇒
plus-value (PV).cette plus –value constitue une soulte qui sera enregistrée au crédit du compte 462
compte courant ouvert au nom de l’Apporteur titulaire de l’apport.

Si la valeur d’apport (VA) <valeur comptable (VC) ¿ ⇒moins-value (MV).

En ce qui concerne le passif exigible ou les dettes, l’évaluation se fait dans le sens inverse.

Si VA<VC¿ ⇒Plus-value et si VA> VC¿ ⇒Moins-value.

Les calculs préliminaires devront faire ressortir les apports purs et simples ainsi que les apports à
titres onéreux.

Tableau de promesse des apports purs et simples

Apporteurs Total apport nature Numéraire


A …………. ………….. …………….
B …………. ………….. …………….
. …………. …………… …………….
Z ………… …………… …………….
TOTAUX ………… …………. ……………

Tableau d’analyse des apports

Apports Total apport Purs et simples Onéreux


A …………… …………. ………….
B …………… …………. ………….
. ………….. …………. ………….
Z ………….. …………. ………….
totaux ……………. …………….. …………….

Illustration :

Le 10/5/N, une société en Nom collectif ‘EBONDO et Cie’ est créée par deux associés,
EBONDO et KABAMBA, au capital composé de 1000 parts sociales de 10.000 FC chacune.

La libération des apports a eu lieu le 30/5/N, comme prévu.

EBONDO a libération pour 75% des parts sociales par un virement dans le compte bancaire
de la société d’un montant de 5000.000 FC et le reste en espèces.

KABAMBA apporte le patrimoine de son Etablissement dont les extraits du bilan se


présentent comme suit :

Bâtiment commercial 600.000 FC ; Amortissement sur Bâtiment 100.000 FC ; Mobilier de
bureau 200.000 FC ; Personnel, rémunération due 300.000 FC ; clients 600.000 FC ; Brevet
1.600.000 FC ; Matériel de transport 120.000 FC ; Matières premières 600.000 FC ; Emprunt
1.100.000 FC ; Fournisseurs 200.000 FC et Emballages commerciaux 800.000 FC ;
Après le rapport d’évaluation du commissaire aux apports, le mobilier de bureau est repris à
230.000 FC, le matériel de transport est amorti de 200.000 FC, le brevet sera repris à
1.750.000 FC et les dettes fournisseurs sont réévaluées à 215.000 FC.

Le 2/6/N, la société règle en espèces 250.000 FC de droit d’enregistrement d’acte ,200.000


FC HTVA de frais bancaire et 50.000 FC HTVA de publicité. TVA 16%. Ces frais sont à amortir
sur trois ans.

Travail demandé (TD) :

- Présenter les tableaux d’analyse et des promesses des apports et passer les écritures
de souscription, de réalisation des promesses et celles relatives aux frais de
constitution ;

Calculs extra comptables :

Capital social = nombre de parts sociales x valeurs nominale

=1000 x 10.000 = 10.000.000 FC

a) Apport de l’Associé EBONDO :

75% de parts = 1000 x 75/100 = 750 parts sociales

=750 x 10.000 FC =7.500.000 FC de numéraire.

b) Apport de l’Associé KABAMBA :

Souscripteur de 25% des parts sociales, soit 1000 x 25/100 = 250 parts sociales

Actif net comptable (ANC)= situation nette comptable (SNC) = valeur nette comptable 5VNC)

ANC= Total actif – Passif exigible

1) Brevet :

Valeur d’apport 1.750.000 FC > valeur comptable

1.600.1 FC ¿ ⇒ Plus – value de 150.000 FC


2) Amortissement /Matériel de transport :

Valeur attribué (apport) 200.000 FC > valeur comptable

120.000 FC ¿ ⇒Moins value de 80.000 FC pour le matériel de transport.

3) Mobilier de bureau :

Valeur d’apport 230.000 FC > valeur comptable 200.000 FC ¿ ⇒Plus – value de 30.000 FC.

4) Dettes fournisseurs :

Valeur d’apport 215.000 FC > VALEUR COMPTABLE 200.000 FC ¿ ⇒Moins-value de 15.000 FC

Bâtiment commercial 600.000 FC


Amortissement/ Bâtiment -100.000 FC

Brevet 1.750.000 FC

Matériel de transport 520.000 FC

Amortissement/mat transport -200.000 FC

Mobilier de bureau 230.000 FC

Emballages commerciaux 800.000 FC

Clients 600.000 FC

Matières premières 600.000 FC


Total actif = 4.800.000 FC

Emprunt 1.100.000 FC

Fournisseurs 215.000 FC

Personnel, rémunération due 300.000 FC

Passif exigible = 1.615.000 FC

VNC =4.800.000 -1.615.000 = 3.185.000 FC

Comme KABAMBA reçoit 250 parts sociales, en contrepartie d’un montant de 2.500.000 FC, il ya
donc une différence (soulte) de 3.185.000 -2.500.000 = 685.5000 FC, qui sera imputée au crédit de
son compte courant.

Tableau de promesse des apports des apports des apports purs et simples

Apporteurs Total apports Nature Numéraire


EBONDO 2.5000.000 - 7.500.000
KABAMBA 7.500.000 2.500.000 -
TOTAL 10.000.000 2.500.000 7.500.000

Tableau d’analyse des apports

Apporteurs Total apport Purs et simples Onéreux


EBONDO 70500.000 7.500.000 -
KABAMBA 4.8000.000 2.500.000 2.300.000
TOTAUX 12.300.000 10.000.000 2.300.000
Comptabilisation :

- Ecriture de souscription

4611 Apporteurs, apports en nature 2.500.000


4612 Apporteurs, apport en numéraire 7.500.000
1011 Capital souscrit non appeler 10.000.000
Promesse d’apport pour une société
en nom collectif.

4613 Apporteurs, capital appelé, non versé 10.000.000


Apporteurs, apports en nature
4611 Apporteurs, apport en numéraire 2.500.000
4612 Constatation de l’exigibilité de la créance 7.500.000
sur les apporteurs

1011 Capital souscrit non verser 10.000.000


1012 Capital souscrit, appelé non versé 10.000.000
Appel du capital
- Ecriture de libération

212 Brevet 1.750.000


2313 Bâtiment commercial 600.000
2444 Mobilier de bureau 230.000
245 Matériel de transport 520.000
32 Matières premières emballages 600.000
335 commerciaux 800.000
411 Clients 600.000
521 Banque 5.000.000
571 Caisse 2.500.000
162 Emprunt 1.100.000
283 Amortissement bâtiment 100.000
284 Amortissement/matériel de transport 200.000
401 Personnel, rémunération due 215.000
422 Apporteurs, cap appelé non versé 10.000.000
4613 Associé KABAMBA, cpte courant 68.5000
462 Libération des apports

1012 Capital souscrit appeler, non versé 10.000.000


1013 Capital souscrit appelé, versé, non 10.000.000
amorti

- Comptabilisation de frais de constitution

627 Frais de publicité 50.000


63 Frais bancaires 200.000
646 Droits d’enregistrement 250.000
445 Etat, TVA, récupérable 40.000
571 Caisse 540.000
Frais de constitution engagé
ACTIF BILAN DE CONSTITUTION PASSIF

Brevet 1.750.000 Capital social 10.000.000


Bâtiment commercial 600.000 Résultat 500.000
Amort/bâtiment -100.000 Emprunt 1.100.000
Mobilier de bureau 230.000 Fournisseurs 215.000
Matériel de transport 520.000
Personnel, rém.due 300.000
Amort/matériel de transp -200.000
Associés, compte courant 685.00
Matière premières 600.000
Emballages commerciaux 800.000
Clients 600.000
Etat, TVA récup 40.000
Banque 5000.000
Caisse 1.960.000
12.300.000 12.300.000

II. Cas de libération partielle du capital

Les sociétés des capitaux procèdent souvent par une libération fractionnée du capital sur
une durée déterminée.

De même que les sociétés à responsabilité limitée (SARL) ont la possibilité de libérer au
moins la moitié des apports en numéraire et le reste du capital sur une durée des deux ans à
compter de son immatriculation.

En cas de libération partielle, la fraction minimum du capital à libérer à la constitution est le


¼du capital social.

La présentation de la situation des souscriptions et l’analyse des apports pourront se


présenter dans des tableaux différents comme suit :

Tableau des promesses (valeur d’apport pure et simple)

Apporteur Total Nature Numéraire


Appelé Non appelé
A …………. ………… ………… ……….
B …………. ………… ………… ……….
. …………. ………… ………… ……….
Z …………. ………... ………… ……….
total K X Y Z
Tableau d’analyse des apports

Apporteurs Total apport Purs et simples Onéreux


A …………… …………. ………….
B …………… …………. ………….
. ………….. …………. ………….
Z ………….. …………. ………….
totaux ……………. …………….. …………….
- Ecriture de souscription

Compte 109 Actionnaire, capital souscrit, non appelé sera également débité par le crédit du
compte 1011 capital souscrit non appelé, pour la fraction non appelée du capital.
 Promesse d’apports :

4611 Apporteurs, apports en nature X


4612 Apporteurs, apport en numéraire Z
1011 Capital souscrit non appeler X
Promesse d’apport

 Appel de la première fraction du capital

1011 Capital souscrit non appelé, ṧ


1012 Capital souscrit, appelé, non versé
Appel de la première fraction du capital ṧ

109 Actionnaire, capital souscrit, non appelé M


4613 Apporteur, capital appelé non versé Y
4611 Apporteur, apport en nature X
4612 Apporteurs, apport en numéraire Z
Appel de la première fraction

Ou encore une seule écriture en lieu et place des celles relatives à la promesse et à l’appel de fonds :

4613 101 Apporteur, capital appelé non versé X


109 1 Actionnaire, capital souscrit, non appelé Y
101 Capital souscrit non appelé, Y
2 Capital souscrit, appelé, non versé X
Promesse d’apport

 Réalisation des promesses d’apport

521 Banque X
4613 Apporteur, capital appelé non versé X
Réalisation des apports
 Reclassement du capital

1012 Capital souscrit, appelé, non Capital X


1013 souscrit, versé X
Capital souscrit, appelé, versé non amorti
reclassement de capital

Illustration :

Le 5/1/N, trois actionnaires créent une société anonyme dénommée « KIN VISION SA »au capital de
10.000.000 FC représenté par 2000 actions, souscrit selon les proportions et modalités suivantes :
EBONDO (44% en nature), MBUMBA (16% en numéraire) et NKONGOLO (40% en numéraire). Les
statuts stipulent que les apports en numéraire doivent être libérés de 50% à la constitution tandis
que ceux en nature sont à libérer intégralement.

Le 25/1, ils réalisent leurs promesses en apportant les biens ci-dessous :


 EBONDO : terrain industriel 1.400.000 FC ; Matériel industriel 400.000 FC et Mobilier de
bureau 200.000 FC ; Matières premières 900.000 FC ; Matériel de transport 450.000FC et
bâtiment commercial évalué à 1.200.000 FC.
 MBUMBA et NKONGOLO libèrent chacun la fraction exigée par virement bancaire.

Le 26/1/N, les frais engagés pour la constitution sont de 180 000 FC pour droit d’enregistrement ,100
000 FC HT de frais de publicité et 320 000 FC HT des honoraires ? Payés contre espèces.

Le 20/6/N, la société procède à l’appel de fonds du solde, les actionnaires se sont tous libérés par
banque comme exigé le 20/7/N.

Travail demandé :

- Présenter les tableaux d’analyse et des promesses des apports et passer les écritures de
souscription, de réalisation des promesses et celles relatives aux frais de constitution ;
- Présenter le bilan de constitution

Tableau des promesses (valeur d’apport pure et simple)

Apporteur Total Nature Numéraire


Appelé Non appelé
EBONDO 4.400.000 4.400.000 - -
MBUMBA 1.600.000 - 800.000 800.000
NKONGOLO 4.000.000 - 2.000.000 2.000.000
total 10.000.000 4.400.000 2.800.000 2.800.000

Tableau d’analyse des apports réalisés

Apporteur Apports Apport Apport Versements Apports à titre


purs et réalisés non anticipés onéreux
simples appelé
(souscrits)
EBONDO 4.400.000 4.550.000 - - 150.000
MBUMBA 1.600.000 800.000 800.000 - -
NKONGOLO 4.000.000 2.000.000 2.000.000 - -
Totaux 10.150.000 7.350.000 2.800.000 0 150.000
1. Ecritures de souscription
5/1/N

4611 Apporteur, apport en nature 4.400.000


4612 Apporteurs, apport en numéraire 5.600.000
1011 Capital souscrit non appeler 10.000.000
Promesse d’apport
2. Appel de la première fraction du capital
5/1/N

1011 Capital souscrit, non appelé 7.200.000


1012 Capital souscrit, appelé, non versé 7.200.000
Appel de la première fraction du
capital

5/1/N

109 Actionnaire, capital souscrit, non appelé 20800.000


4613 Apporteur, capital appelé non versé 7.200.000
4611 Apporteur, apport en nature 4.400.000
4612 Apporteurs, apport en numéraire 5.600.000
Appel de la première fraction
Ou encore une seule écriture en lieu et place des celles relatives à la promesse et à l’appel de fonds :

5/1/N

4613 1011 Apporteur, capital appelé non versé 7.200.000


109 1012 Actionnaire, capital souscrit, non appelé 2.800.000
Capital souscrit non appelé, 2.800.000
Capital souscrit, appelé, non versé 7.200.000
Promesse d’apports

3. Réalisation des promesses d’apport

25/1/N

2231 Terrain industriel 1.400.000


2313 Bâtiment commercial 1.200.000
2411 Matériel industriel 400.000
2444 Mobilier de bureau 200.000
245 Matériel de transport 450.000
321 Matières premières 900.000
521 4613 Banque 2.800.000
4621 Apports, capital app non versé 7.800.000
Actionn. EBONDO, cpte coutant 150.000
Réalisation des apports
4. Reclassement du capital

1012 Capital souscrit, appelé, non versé 7.800.000


1013 Capital souscrit, appelé, versé non amorti 7.800.000
reclassement de capital
Frais de constitution

627 Frais de publicité 100.000


6324 Honoraires 320.000
646 Droits d’enregistrement 180.000
445 521 Etat, TVA récup érable 51.200
Banque 651.200
frais de constitution engagés
Tva = 320.000x16/100=51.200 FC

Appel de fonds (dernière fraction) : 20/6/N


1011 Capital souscrit, non appelé 2.800.000
1012 Capital souscrit, appelé, non versé 2.800.000
Appel de la dernière fraction du
capital
20/6/N

467 Apporteurs, restant dû /capital


Où appelé 2.800.000
4613 Apporteurs, capital appelé versé

109 Actionnaire, cap souscr. non appelé 2.800.000


Appel de la dernière fraction

 Libération du capital appelé

521 Banque 2.800.000


4613 Apporteur, capital appelé non versé 2.800.000
Libération de la dernière fraction du
capital

 Reclassement du capital

1012 Capital souscrit, appelé, non versé 2.800.000


1013 Capital souscrit, appelé, versé non 2.800.000
Amorti
reclassement de capital

III. Quelques cas particuliers des apports en numéraires

Les incidents particuliers peuvent arriver à l’étape du processus de libération des fonds
(réalisation des promesses d’apport). Il s’agit notamment des versements anticipés,
versements tardifs et de la défaillance. Ces entrainent des opérations spécifiques qui
nécessitent d’être comptabilisées au sein de la société.

a) Cas de versements anticipés

Les statuts peuvent prévoir que des associés effectuent des versements supérieurs à la
fraction du capital appelé. Cela peut donner de l’aisance à la trésorerie sans que tout le
capital souscrit ne soit libéré.

Lorsqu’un actionnaire libère une fraction supérieure à celle exigée, il y a donc un versement
anticipé. Ce versement anticipé est enregistré au crédit du compte « 4616 Apporteur,
versement anticipé ».

C’est un compte de passif qui exprime les dettes de la société envers les associés
(apporteurs) qui libèrent plus que ce qui est demandé.

Ainsi du versement anticipé, on créditera le compte 4616 Apporteur, versements anticipés


pour constater :
 La dette de la société
 La réduction de la dette de l’actionnaire vis-à-vis de la société compte tenu de ses
souscriptions faites et non encore intégralement libérées.

Lors des appels ultérieurs de fonds, on réduira à due- concurrence les sommes à verser. A
l’appel de fonds, le 4616 Apporteur, versement anticipés sera débité par le crédit du compte
467 Apporteur, restant dû sur capital appelé. Toutefois, il peut être tenu compte de ces
versements anticipés pour le paiement des intérêts statutaires sur dividendes.

NB : les versements anticipés peuvent intervenir à la souscription au moment d’un appel,
autre moment.

Dans tous les cas, le compte 4616 Apporteur, versements anticipés n’a aucune incidence sur
les écritures relatives à la souscription et à l’appel. Ainsi, il intervient dans une écriture de
libération. Il est producteur d’intérêt au prorata de temps jusqu’au moment de l’appel de
fonds pour la fraction appelée.

b) Cas d’apporteurs retardataires

Etant donné qu’un délai de versement est en général prévu pour la remise des fonds
appelés, à son expiration, les associés n’ayant pas respecté leurs obligations doivent alors de
plein droit les intérêts des sommes dues calculées au taux fixé dans les statuts ou au taux
légal (déterminé en fonction du taux d’escompte de la banque centrale) si les statuts n’ont
rien prévu. Il sera également mis à charge des associés retardataires, les frais ou toute
charge engagée par la société du fait du retard de la libération des fonds.

A la libération des apports par l’associé retardataire, les écritures suivantes sont passées :

521 Banque d
4613 Apporteurs, capital non versé A
7071 Frais facturés (frais de rappel imputé) B
775 Revenus de créances divers (intérêts c
retard)
Règlement de l’actionnaire
retardataire
1012 Capital souscrit, appelé non versé a
1013 Capital souscrit, appelé vers é
Régularisation du capital a
d=a+b+ c

a = capital appelé de l’actionnaire retardataire

L’apporteur retardataire. Ces frais étaient initialement enregistrés dans des comptes de
charges par nature.

c=intérêts de retard imputés à l’actionnaire retardataire.


axtauxxn
c=
36500 ou 36000

c) Cas d’Apporteurs défaillants


Un actionnaire est considéré comme apporteur défaillant lorsque, ayant souscrit en
numéraire, il n’a pas intégralement libéré ses actions et ne répond pas dans le délai à un
appel de fonds du conseil d’administration. La société est obligée d’adresser une mise en
demeure généralement de 2 mois pour le pousser à s’exécuter.

Si la mise en demeure reste sans réponse, le conseil d’administration prononce la déchéance


ou la défaillance. Ainsi, la société devra vendre les actions de l’actionnaire défaillance, soit
en bourse, soit sur tout autre marché public approprié.

Les apporteurs défaillant s peuvent être condamnés à des dommages et intérêt si la société
a subi un préjudice du fait de leur défaillance.

Après une mise en demeure dont le coût leur est imputé, la société peut :

- Poursuivre les apporteurs défaillants en justice pour obtenir le paiement ;


- Faire procéder à la mise en vente des actions non libérées soit :
- Aux enchères publiques pour les actions non cotées où
- En bourse pour les titres cotés, mais cela est rare dans le cas de constitution (la
procédure dite « exécution en bourse » est plus fréquente dans le cas
d’augmentation du capital)

NB : en RDC, le marché de bourse n’existe pas, on applique la vente sur duplicata, c'est-à-
dire par l’intermédiaire d’un agent de change ou par l’intermédiaire d’une institution
compétente comme la Banque Centrale du Congo.

L’actionnaire défaillant est redevable d’intérêt de retard calculé sur la partie appelée et non
libérée.

Le produit de la vente des actions revient à l’actionnaire mais les autres frais connexes
comme les commissions et autres entraînés par cette opération sont à sa charge.

En cas de défaillance définitive et d’exécution en bourse ou aux enchères publiques, un


compte 4617 Apporteur défaillant est ouvert.

A son ouverture, le compte 4617 Apporteur défaillant est :

 Débité des sommes dues par cet actionnaire ;


 Crédité du montant de la cession des titres qui lui appartiennent sous déduction des
frais de solde ensuite lors du règlement définitif.

Débit 4617 actionnaire défaillant crédit

 Mise en demeure  Produit de la banque (vente)


 Intérêt de retard  règlement pour solde débiteur
 Paiement commission bancaire
 règlement pour solde créditeur
Le schéma de comptabilisation sera

4617 Apporteur défaillant a


4613 Apporteur, capital appelé non versé a
Constatation de la défaillance
Banque
521 Apporteur défaillant b
4617 Vente des actions du défaillant b

Actionnaire défaillant
4617 Frais facturé c
7071 Revenus des créances diverses (intérêt) d
775 Etat, TVA facturée e
443 Imputation des frais et intérêt de retard f

Capital souscrit, appelé non versé


1012 Capital souscrit, appelé, versé a a
1013 Régularisation du capital

Apporteur défaillant
4617 Banque
521 Réglementant à l’actionnaire défaillant du
solde
A = montant du capital appelé de l’actionnaire défaillant ;

B =prix de vente de toutes les actions appartenant au défaillant ;

C =frais de mise en demeure engagés, initialement enregistrés au débit des comptes de


charges concerné ;

E =intérêt de retard réclamé au défaillant :


axtauxxn
e=
36000 ou 36500 ou1200

Remarque : calcul du résultat de l’opération de défaillance

Somme reçue ou encaissée(g)


-Somme décaissée (normal libéré)
=+/- résultat
Illustration :

20/07/N : une société anonyme, Congo KBK SA est créée entre KAMBU et divers, au capital
de 9000 000 FC divisé en Actions de 30.000 FC de valeur nominale chacune. La répartition de
souscriptions se présente comme suit :

 KAMBU : 120 Actions, apporte un bâtiment industriel estimé à 950 00 FC ; des
matériels d’emballages 300 000 FC ; un matériel industriel 900 000 FC ; un brevet
d’invention 1200 000 FC ; et un logiciel de 450 000 FC.
 Divers pour le reste d’actions de numéraire, qu’il libère intégralement en virant la
somme due dans le compte bancaire ouvert pour la société.

Les apports en numéraire doivent être libérés d’un quart conformément aux statuts.
Cependant, à la suite du rapport du commissaire aux apports, le brevet et le bâtiment
industriel ont été repris respectivement à 1 020 000 FC et 1100 000FC.
30/08/N : libération intégrale des apports en nature et de la fraction des apports en
numéraire exigée contre chèque bancaire, sauf l’actionnaire MBIYE, souscripteur de 50
Actions, qui libère pour la totalité de ses Actions.

03/05/N : Appel des deux quarts capitaux. Tous les actionnaires s’acquittent à la date
convenue, le 1/6/N+1, sauf l’Actionnaire TSASA, détenteur de 30 Action, qui ne s’est pas
exécuté. Après mise en demeure, ses actions sont vendues à 23.800 FC/Action contre un
virement bancaire le 30/07/N+1.

TD :

 Faire tous les calculs nécessaires ;


 Passer les écritures des opérations relatives aux différentes dates indiquées en
constatant le versement anticipé et la défaillance ;
 Calculer le résultat de l’opération de la défaillance.

Calculs nécessaire :

Capital =9.000 000 FC

Nombre d’actions : 9 000 000/30 000 =300 Actions

Tableau des promesses (valeur d’apport pure et simple)

Apporteur Total Nature Numéraire


Appelé Non appelé
KAMBU 3.600.000 3.600.000 - -
Divers 5.400.000 - 1.350.000 4.050.000

Total 9.000.000 3.600.000 1.350.000 4.050.000


Total capital appelé=apport en nature + fraction appelée des apports en numéraires=
3.600.000+1350.000=4.950.000 FC

MBIYE : 50 Actions =50X30.000=1.500.000 FC

¼ de 1.500.000=375.000 FC

Au lieu de verser 375.000 FC exigé, il a libéré la totalité soit 1.500.000 FC, il y a là un


excédent sur le capital appelé de 1.125.000 FC, qui constitue un versement anticipé.

Tableau d’analyse des apports réalisés

Apporteurs Apports Apport Apport non Versement Apports à


Purs et simples Réalisés Appelé Anticipés titre onéreux
(souscrits)

KAMBU 3.600.000 3.770.000 - - 177.000


Divers 5.400.000 2.475.000 4.050.000 1.125.000 -
Totaux 9.000.000 6.245.000 4.050.000 1.125.000 177.000
Ecritures

20/07/N
4611 Apporteur, apport en nature 3.600.000
4612 Apporteurs, apport en numéraire 5.400.000
1011 Capital souscrit non appeler 9.000.000
Promesse d’apport
Appel de la première fraction du capital

20/07/N

1011 Capital souscrit, non appelé 4.950.000


1012 Capital souscrit, appelé, non versé 4.950.000
Appel de la première fraction du capital
20/07/N

4613 Actionnaire, capital, appelé non versé 4.950.000


109 Actionnaire, capital souscrit non appeler 4.050.000
4611 Apporteurs, apport en nature 3.600.000
4612 Apporteurs, apport en numéraire 5.400.000
Appel de la première fraction
Ou encore une seule écriture en lieu et place des celles relatives à la promesse et à l’appel de fonds :

4613 Apporteur, capital appelé non versé 4.950.000


109 Actionnaire, capital souscrit, non appelé 4.050.000
1011 Capital souscrit non appelé, 4.050.000
1012 Capital souscrit, appelé, non versé 4.950.000
Promesse d’apport
Réalisation des promesses d’apports

30/08/N

2121 Brevet 1020.000


2131 Logiciel 450.000
2313 Bâtiment industriel 1.100.000
243 Matériel d’emballage 300.000
2411 Matériel industriel 900.000
521 Banque 900.000
4613 Banque 2.475.000
4616 Apprts, capital app non versé 4.950.000
4621 Actionn. MBIYE, vers anticipés 1.125.000
Actionn. EBONDO, cpte courant 170.000
Réalisation des apports

 Reclassement du capital

30/08/N

1011 Capital souscrit, non versé 4.950.000


1012 Capital souscrit, appelé, versé non amorti 4.950.000
Reclassement du capital
Appel de fonds (deux quarts) :03/05/N+1

Deux quarts de 5.000.000=50 400 000 X 2/4= 2 7000 000 FC


03/05/N+1

1011 Capital souscrit, non appelé 2.700.000


1012 Capital souscrit, appelé, non versé 2.700.000
Appel des deux quarts du capital

03/05/N+1

4613 Apporteurs, capital appelé non versé 2.700.000


109 Actionnaire, cap souscr. non appelé 2.700.000
Appel des deux quarts du capital

 Libération du capital appelé

521 Banque 1.500.000


4616 Actionn. MBIYE, vers. Anticipés 750.000
4613 Apporteurs, capital appelé non versé 2.250.000
Libération de la dernière fraction du capital
Actionnaire TSASA (30 Actions) n’a pas versé 450.000 FC

30 X30.000+ 900.000 FC

Deux quarts : 900.000 x 2/4= 450.00 FC

D’où : la société recevra 2.700.000 – 750.000 (versement anticipé) – 450.000 (part de


l’actionnaire défaillant=

 Reclassement du capital

1012 Capital souscrit appeler non verser 2.250.000


1013 Capital souscrit, appelé, versé non amorti 2.250.000
Reclassement du capital
Comptabilisation de la défaillance

4617 TSASA, Apporteur défaillant 450.000


4613
Apporteur, cap. app non versé 450.000
Vente des actions :

30 actions x 23.800= 714.000 FC

521 Banque 714.000


4617 TSASA, Apporteur défaillant 714.000
Produit de la vente

Les frais à charge de l’actionnaire défaillant sont :

Les intérêts de retard (2 mois de retard) : 450.000 x 2/12 x 10/100=7500 FC.

4617 TSASA, Apporteur défaillant 27.750


7071 Port, frais facturées 20.000
775 Revenus de créances diverses 7500
Imputation des frais et intérêt de
retard
1012 Capital souscrit, appelé non versé 450.000
1013 Capital souscrit, appelé versé 450.000
Régularisation du capital
4617 TSASA, Apporteur défaillant 236.500
5211 Banque 236.500
Règlement à l’actionnaire défaillant
du solde
Résultat de la défaillance :

Sommes encaissées : 236 500 FC

Sommes décaissées : -252 500 FC

Résultat : -16 000 FC (perte)

Application °1 :

Le 5/1/N, trois Apporteurs créent une société anonyme dénommée « KIN VISION SA »au
capital de 10 000 000 FC, représenté par 2000 actions, souscrites selon les proportions et
modalités suivantes :

Actionnaire EBONDO (40% en nature), Actionnaire MBUMBA (44% en numéraire). Les statuts
stipulent que les apports en numéraire doivent être libérés de 50% à la constitution tandis
que ceux en nature sont à libérer intégralement.

Le 25/1, ils réalisent les promesses en apportant les biens ci-dessous :

 EBONDO : terrain industriel 1.400.000 FC ; Matériel industriel


400.000 FC ET Mobilier de bureau 200.000 FC ; Matières premières 900.000 FC ;
Matériel de transport 450.000 FC et bâtiment commercial évalué à 200.000 FC.
 MBUMBA / dresse un chèque de 950.000 FC qu’il remet à la société et
 NKONGOLO libère en espèces la fraction exigée.

Les frais engagés pour la constitution sont de 180 000 FC pour enregistrement d’acte,
100 000FC HT de frais bancaire et 320 000 FC HT des honoraires, payés contre espèces.

Le 20/6/N, la société procède à l’appel de fond du solde, les apporteurs se sont tous libérés
par banque comme exigé le 20/7/N.

Application n°2 :

Le 01/04/N, une société anonyme est constituée au capital de 10 000 000 F divisé en 1000
actions de numéraires libérée du minimum légal. Les fonds sont déposés à la banque.

Le 01/02/N+1, le conseil d’administration appelle le 2 ème quart et les fonds sont versés le
28/02/N+1 par virement bancaire. Toutefois, on constate que l’actionnaire A, détenteur de
200 actions, se libère intégralement.
Le 01/03/N+2, le conseil d’administration appelle le 3 ème quart et tous les associés concernés
se libèrent par virement bancaire le 31/03/N+2.

Travail à faire :

Ecriture de la société anonyme au 01/04/N ; au 01/02/N+1 ; au 28/02/N+1 ; au 01/03/N+2 et


au 31/03/N+2.

Application n°3

Le 01/06/N, une SA constituée avec un capital de 250.000.000 FC de 10.000 F ainsi reparti :

1) 2000 actions émises en rémunération d’un apport en nature représenté par


immeuble dont la valeur du terrain représente 30%
2) 500 actions représentant des souscriptions en numéraire libérées de moitié chez le
notaire

Les frais de constitution engagés s’élèvent à 1500 000 f dont droit d’enregistrement 500.000
F, frais de publicité 500 000 F et 500 000 F d’honoraires.

Le 31/12/N, les frais sont amortissables sur 5 ans

Le 01/08/N+1, le conseil d’administration appelle le 3 ème quart.

Le 01/09/N+1, tous les apporteurs concernés se libèrent par virement bancaire.

Application n°4 :

Trois frères, AMBA, BAMBA et KAMBA, héritent du patrimoine de leur père décédé le 5/1/N,
dont le testament indique ceci :

- AMBA prendra les biens ci-après à leurs valeurs respectives tracteurs 1.000.000 FC ;
Matériel informatique 500.000 FC et Mobilier de bureau 500.000 FC ;
- BAMBA : terrain agricole 1.200.000 FC ; Engrais chimique (autres
approvisionnements) 600.000 FC ; Matériel industriel 200.000 F.
- KAMBA : un chèque de 1.400.000 FC ; entrepôt 900.000 FC ; et 10 tonnes de maïs à
vendre évaluées à 200.000 FC de cout de production, avec à sa charge une dette à
payer au fournisseur LUMBU 500.000 FC.

Ils décident de constituer, le 30/5/N, une société à responsabilité limitée, Agro Business Sarl
au capital de 5000.000 FC, représenté par 500 parts sociales, souscrites dans les proportions
suivantes : AMBA 20%, BAMBA 40% et KAMBA 40%.

Le 20/4, ils libèrent tous les biens hérités et les mettent à la disposition de la société. Les
frais engagés pour la constitution sont 90 000 FC pour enregistrement d’acte et 60 000 FC DE
frais bancaire, payés par banque, et seront étalés sur 3 ans.

Travail demandé :

 Présenter les tableaux d’analyse et des promesses des apports et passer les écritures
de souscription, de réalisation des promesses ;
 Présenter le bilan de constitution
Application n°5 :

Le 2 janvier N, deux associés, TAMBA et MBAMBA créent entre eux une société à
responsabilité limité « TAMBA Sarl », au capital de 45 000 000 FC divisé en 3000 actions. Les
15 Février N, lors de la réalisation des promesses, TAMBA, qui a souscrit pour 2200 parts
sociales libère la moitié de son apport en espèces et le reste contre un chèque bancaire,
alors que MBAMBA apporte les biens ci-dessous : bâtiment commercial 3 600 000 FC ;
Matériel de transport automobile 2 100 000 FC ; matériel bureautique 1 500 000 FC ;
Fourniture de magasin 1 000 000 FC ; dettes envers les fournisseurs 500 000 FC ; Terrain
3 300 000 FC ; Mobilier de bureau 1 400 000 FC .Les frais de constitution réglés par chèque
bancaire le sont : Honoraires 90 000 FC et publicités 15 000 FC.

Application n°6

Trois vieux amis créent, le 5/1/2013, une société anonyme au capital reparti en 500 actions
dont les souscriptions et apports se présentent comme suit :

KABAMBA apporte le patrimoine de l'Etablissement hérité de son père dont la situation se


présente comme suit : Machine industrielle 800.000 FC amortissement sur machine
industrielle 300 000 FC Matériel informatique 100.000FC ; Personnel, rémunération due
100.000 F ; créances sur Clients 1000.000 FC ; Logiciel 400.000FC ; Matériel de transport
600.000FC; amortissement sur matériel de transport 200 000 FC ; Titres de placement
600.000FC ; Banque, crédit de trésorerie 200 000 FC Client, avance reçue 250.000F
fournisseurs 350.000FC et Produit fini 900.000FC; Il reçoit 200 actions en contrepartie de son
apport net.

MALAMBA et MUTAMBA souscrivent intégralement en numéraire, et respectivement pour


250 actions et 50 actions, qu'ils doivent libérer de ¾ % à la constitution. Le 30/1, MALAMBA
remet un chèque de 3000 00 FC à la société tandis que MUTAMBA a viré le montant dû au
compte banque ouvert pour la société. Les opérations sont ainsi clôturées moyennant 50
000FC pour honoraires du notaire et 10 000 FC de frais bancaire payés par chèque, et ce
conformément aux statuts qui stipulent que les apports en nature doivent être libérés
intégralement à la constitution.

Le 1/10/N, le ¼ est appelé, tous les associés se sont libérés le 30/10 par banque.

Travail demandé :

Présenter les tableaux d'analyse et des promesses des apports et passer les écritures de
souscription de réalisation des promesses et celles relatives à l’appel de fonds ainsi qu’à la
libération du dernier quart, sachant que pour tout ce qui donne droit à des intérêts la
société à fixer le taux à 10% l'an.

Application n°7

Le 5 janvier 2012 une société en nom collectif est créée par deux Apporteurs, MBELA et
NGOY, au capital de 4500000 FC de 9000 FC /part sociale.

MBELA apporte le patrimoine de son Etablissement qui se présente comme suit : logiciel de
comptabilité 100 000 FC ; Terrain nu 400.000 FC ; Bâtiment commercial 600.000FC ; dettes
fiscales 100.000 FC créance sur Clients 500.000FC ; Mobilier de bureau 200.000 FC  ; Matériel
de transport 500.000FC ; Titres immobilisés 300.000 FC ; Emprunt auprès de la BIC
400.000FC ; Fournisseurs, dettes en compte 400.000FC et chèque à encaisser 800.000FC ;

NGOY s’est engagé pour le reste du capital qu'il libère en raison de moitié en numéraire
(chèque) et l'autre moitié par un outillage industriel. Cet apport est intégralement libéré le
15 janvier. Les frais de 60.000 FC d’honoraire du notaire et 30 000 FC de publicité, ont été
payés par chèque le 20 janvier N.

Travail demandé : Présenter les tableaux d'analyse et des promesses des apports et passer
les écritures de souscription et de réalisation des promesses.

Application n°8 :

Le patrimoine de l'Etablissement ALPHA au 31 décembre N se présente comme suit : Brevet


200 000 FC ; Terrain 600.000FC ; Bâtiment industriel 800.000FC ; dettes fiscales 200.000F ;
créance sur Clients 400.000 FC ; Mobilier de bureau 200.000FC ; Matériel de transport
500.000 FC ; Titres de placement 500.000FC ; Emprunt auprès de la TMB 600.000 FC ;
Fournisseurs, dettes en compte 400.000FC et comptes chèques postaux 1 OOO.OOOFC.

Le 5 janvier N+1, sur base de son patrimoine, Etablissement ALPHA s’associe avec BETA pour
créer une Société à responsabilité limitée au capital de 5 000 000 FC de 6250 FC/ part
sociale. BETA apporte le reste du capital en raison de ¾ en numéraire (chèque) et ¼ en
outillage commercial. Cet apport est intégralement libéré le 20 Février. Les frais de 110 000
FC d’honoraire du notaire et 40 000 FC de publicité, ont été payés par chèque le 25 Février
N.

Travail demandé : Présenter les tableaux d'analyse et des promesses des apports et passer
les écritures de souscription et de réalisation des promesses.
CHAPITRE III : EVALUATION DES TITRES SOCIAUX ET MODIFICATION DU CAPITAL

Section 1. EVALUATION DES TITRES SOCIAUX

Les sociétés commerciales effectuent nombreuses opérations qui nécessitent souvent des
évaluations préalables.

Ces évaluations peuvent porter notamment sur :

 La valeur de vente par un associé de ses parts sociales ;

 La valeur d'échange dans le cadre d'une fusion (échange des parts sociales de la
société absorbée contre les parts de la société absorbante) ;

 La valeur d'émission d'action à souscrire en numéraire en cas d'augmentation du


capital par exemple

 La valeur d'émission dans le cadre de conversion des créances sur la société en


actions (conversion d’obligations en actions) ;

Plusieurs méthodes d'évaluations peuvent être examinées et appliquées selon les


circonstances ou les besoins particuliers.
TITRES SOCIAUX

Les titres émis par les sociétés commerciales sont de plusieurs types. Il y a principalement les
actions ou parts sociales, qui sont des titres représentatifs de propriété ou copropriété pour
représenter tout ou une portion du capital d'une société, et des obligations qui sont des
titres représentatifs de créance.

En théorie, il y a plusieurs types d'actions :

1. Les actions ordinaires ou actions de capital : l'action de capital est un titre


représentant une fraction du capital social.
2. L’action de jouissance est celle qui est remise à l'actionnaire dont l'action est
remboursée à la suite d'un amortissement du capital social. Elle donne droit à une
part de bénéfices.
3. Les actions privilégiées sont celles qui confèrent à leurs détenteurs quelques
avantages particuliers par rapport aux actions ordinaires.
4. Les parts des fondateurs ou parts bénéficiaires : il s'agit des titres hors capital qui
sont émis par les sociétés des capitaux, notamment les SA, pour devoir rémunérer les
fondateurs pour les démarches effectuées à la constitution. La valeur nominale est
celle Inscrite sur l'action ordinaire.

a) Méthodes d'évaluation basée sur les titres

1. valeur financière (Vff)


La valeur financière correspond à la capitalisation du dividende servi à un titre (part sociale
ou action) donné. La valeur financière d’un titre est représentée par le capital qui, à un taux
d'intérêt donné, produirait un revenu égal au dividende du titre.
dividendeparaction
vf =
taux

Exemple

Pour l'exercice N, une SARL a décidé d'attribuer à chacune de ses actions, un dividende de
1600FC.

Calculer la valeur financière au taux de 8% ;

Solution : valeur financière -1600 FC / 0,08 : 20000FC

Parfois, au lieu de considérer les dividendes d'un seul exercice, le calcul est basé sur la
moyenne des dividendes de derniers exercices (3 à 5).

Exemple : les dividendes d'un titre au cours des trois derniers exercices sont égaux à 500 F
pour N-2, 600F pour N-1, 800F pour N. la société retient une moyenne pondérée égale à :

( 500 fx 1 )+ ( 600 fx 2 ) + ( 800 fx 3 )


=683 F
6

Au taux de 8% on obtient : 683/0,08= 8537,5 F

2. valeur de rendement (Vr)

La valeur de rendement de l'action est représentée par le capital qui, placé à taux d'intérêt
donné, produira un revenu égal aux sommes revenant annuellement à un titre à partir des
bénéfices sous quelque forme que ce soit.

Elle représente la capitalisation du résultat à un taux donné.


dividende réservation
bénéficeparaction +
vr= ou action action
taux vr=
taux

Exemple 1.

Pour l'exercice N, SARL a décidé d'attribuer aux actions un dividende de 1 600 FC, Elle a doté
les réserves de 6 000000 FC qui reviennent aux actions dont le nombre est de 6000.

Déterminer la valeur rendement de l'action de 1000FC entièrement libérée et non amortie.


L’examen des résultats de deux derniers exercices ainsi que l'analyse des éléments
constitutifs du résultat prévisionnel de l'exercice n+1, nous ont conduits à construire le
tableau récapitulatif ci-dessous.

Année Résultat Dividendes Total Coeffi.de Résultats


affectés aux pond Pondérés
réserves
N-2 18 000 000 5 000 000 23 000 000 1 23 000 000
N-1 24 000 000 6 000 000 30 000 000 2 60 000 000
N 28 000 000 4 000 000 32 000 000 3 96 000 000
N+1 19 000 000 3 000 000 22 000 000 2 44 000 000
8 223 000 000

Résultat moyen pondéré de la société = 223 000 000 FC/8= 27 875 000 FC

Résultat moyen pondéré de la société par action =27 875 000/1000 =27 875 FC

La valeur de rendement de l'action au taux de 8% =27 875/0,08 =348 437,57 FC

B) Méthode fondée sur les valeurs combinées

1.valeur boursière

Cette méthode d'évaluation ne présente un intérêt que pour les entreprises dont les titres
sont cotés en bourse.

La valeur boursière résulte de la loi de l'offre et de la demande ; elle intègre les motivations
les plus diverses.

Le cours en bourse constitue souvent une référence légale. Le cours en bourse Intervient
également dans des moyennes effectuées entre plusieurs valeurs.

2. Moyenne de valeurs.

Pour tenir compte des différents aspects de la valeur d'une ou d'un titre, des moyennes sont
souvent proposées. Dans la méthode dite « des praticiens », on considère que la valeur
globale de l'entreprise est égale à la moyenne entre actif net global corrigé et la valeur de
rendement.
VMI +VR
La valeur du titre serait donc :
2

d) Méthode d'évaluation fondée sur le patrimoine de la société

Dans ce type d'évaluation, la valeur d'un titre est égale à une quotepart de la valeur du
patrimoine de la société.

La valeur du patrimoine d'une société exprimée par son bilan est égale à l'actif net
comptable= biens - dettes.

Valeur du titre =actif net comptable /nombre de titres.

NB : une telle valeur s'appelle mathématique

L'actif net comptable résultant du bilan, devra donc le plus souvent faire l'objet de
correction.

Selon le cas, on appellera la valeur du titre :

3. Valeur mathématique comptable : à partir d'un bilan non corrigé


CAPITAUX PROPRES
ACTIF REEL
Actif net

DETTES

V = capitaux propres

Où V=actif réel - dettes

Valeur mathématique bilancielle ou valeur mathématique

Comptable : Vb = V/N

Il y a toutefois lieu de distinguer selon qu'il existe une seule catégorie d'ayant droit à l’actif
net ou plusieurs catégories.

2.Valeur mathématique intrinsèque : actif net comptable résultat du bilan corrigé par les
plus ou moins-values latentes appréciées dans une optique de continuité de l'exploitation.

Valeur intrinsèque ou valeur mathématique intrinsèque : soit ∆ la somme algébrique des


plus et moins-values latentes (si ∆˃ 0 ⇒réserve latente ou occulte) ⇒Vi= (V + ∆)/N

N= nombre de titre de titres

3. Valeur de liquidation : l'actif net comptable est calculé dans une optique de liquidation de
l'entreprise. Il tient compte alors non seulement des plus ou moins-values latentes qui
résulteraient de la liquidation mais aussi des impôts et frais de liquidation.

Valeur liquidative :la valeur intrinsèque précédente devrait normalement être celle


apparaissant en cas de liquidation. En réalité, dans ce cas, la somme algébrique des plus et
moins-values (problème de circonstances), serait différentes de ∆ soit ∆’ cette somme.

Par ailleurs en cas de liquidation, des frais et impôts diminueraient la valeur. Soit F leur
montant. Ainsi : VL (V+ ∆’-F=) /N

Généralement VL est inférieur à Vi, surtout s'il s'agit d'une liquidation forcée, dans un temps
limité.

Remarque :

4. valeur coupons attaché aux valeurs anti-coupon : calcul de l'actif net à partie d'un bilan
avant répartition bénéfice ;

5. valeur coupon détaché ou valeur ex-coupon : calcul de l'actif net à partir d’un bilan après
répartition bénéfice.

NB : valeur coupon attaché : valeur ex-coupon + dividende

Section 2 : MODIFICATION DU CAPITAL


L'assemblée générale extraordinaire des associés/actionnaire qui est le seul organe habilité à
modifier les statuts, peut décider de :

 L’augmentation du capital
 L’amortissement du capital
 La réduction du capital

1. Généralités

L'augmentation du capital est une opération relativement fréquente au cours de la vie des
sociétés commerciales.

a. Causes de l'augmentation du capital

- Améliorer l'image de l'entreprise, la confiance des tiers ;


- Financer le développement de l'entreprise ;
- Améliorer sa structure financière ;
- etc.

b. Formes d'augmentation du capital

L'augmentation du capital peut se faire sous des formes diverses conjuguées ou non,
présentées par le schéma ci-après :

Principales formes

Par apports nouveaux Sans apports nouveaux (modification


augmentation des des

Apport en Apport en Par conversion Par incorporation des


espèce nature réserves bénéfice, plus-value

Double augmentation de capital


A. AUGMENTATION PAR APPORTS NOUVEAUX
a. Objectifs :
 Accroître les ressources propres de l'entreprise et augmenter le fonds de roulement
pour financer un programme d'investissement ou améliorer la structure financière en
cas de difficultés (apport numéraire).
 Accroître les ressources propres et entrer des nouveaux actifs dans le patrimoine
pour assurer la croissance et le développement de l'entreprise (apport en nature).

b. Conditions

 L’ancien capital doit être entièrement libéré (sauf pour le cas de l'augmentation par
apport en nature)
 L’apport en nature en nature doit être intégralement libéré, l'apport en numéraire
doit être libéré au moins du minimum légal (pour les SA) et peut ainsi faire objet
d'appels.

c. modalités : les apports peuvent être faits par les associés ou par des tiers
(nouveaux associés)

d. Comptabilisation

1. Augmentation par apport en nature

A partir du moment où l'assemblée générale approuve les apports, l’écriture peut


s'enregistrer comme suit :

2(.) Comptes d’actifs immobilisés X


3(.) Comptes de stocks X
4(.) Comptes de tiers x
1013 Capital souscrit, appelé, versé
1052 Prime d’apport X
Augmentation par rapport en x
nature

Dans ce cas, le prix d'émission des parts nouvelles est égal à la valeur réelle des parts avant
augmentation de capital. Afin de ne pas léser les anciens associés. La différence entre ce prix
et la valeur nominale constitue la prime d'apport.

Exemple : la SARL au capital de8000.000 FC représenté par des parts de 4000FC désire
acquérir un entrepôt estimé par le commissaire aux apports à 2000.000FC, en procédant à
une augmentation de capital. La valeur réelle de la part avant augmentation du capital
s'élève à 5000FC. Frais de modification d’acte 6000FC et de publicité 20.000 FC payés par
banque.

Calculs extra- comptables

Nombre de parts émises=2000.000= 400 parts

5000
 Prime d'apport5000-4000=1000 par part
 Prime d'apport totale 1000 X 400parts =400.000FC
 Augmentation du capital =400 parts X 4000 (valeur nominale) soit 1.600.000.

231 Bâtiment industriel et commercial 2000.000


1013 Capital appelé, versé non amorti 16000.000
1051 Souscription à l’augmentation 400.000

6271 Annonces et insertions 20.000


6325 Frais d’actes 6.000
521 Banque 26.000
Paiement frais

2. Augmentation par apport en numéraire

Les écritures comptables de l'augmentation du capital différent de celles relatives à la


constitution, car l'augmentation du capital décidée par l'assemblée générale n'est pas
réalisée avant l'établissement de la déclaration notariée de souscription et de versement.

D'où ces écritures :

a) A la souscription

4(.) Compte des créances X


521 Banque X
4615 Apporteurs, versements reçus sur augmentation de capital X

b) A la clôture de la souscription

Après l'établissement de la déclaration notariée de souscription et de versement, l'écriture ci-


dessous peut être passée :

4615 Apporteurs, versements reçus/augmentation capital X


109 Actionnaire, capital souscrit non appeler X
1011 Capital souscrit non appeler X
1013 Capital souscrit, appelé, versé non amorti X
1051 Prime d'émission X
4616 Apporteur, versement anticipé x
Augmentation par apport en numéraire

Remarque : les comptes 109 Actionnaire, capital souscrit non appelé et 1011 Capital souscrit non
appelé sont utilisés lorsque le capital est libéré par fractions, pour constater la partie non libérée. Ces
deux comptes peuvent faire l'objet d'une écriture séparée.
En cas de libération partielle à l'augmentation, les appels de fonds ultérieurs se feront comme vu au
chapitre précédent.

109 Actionnaire, capital souscrit non appeler X


101 Capital souscrit non appeler X
1
Le compte 4616 Apporteur, versement anticipé si l'on a libéré plus que la fraction exigée.

Les frais d'augmentation de capital sont comptabilisés comme ceux de constitution dans les comptes
appropriés.

Exemple : La société Global Businessa constituée au capital de 3000.000 FC divisé en 500 actions
décider l'augmenter en émettant 400 nouvelles actions à 7000 FC. Les actions sont libérées du
minimum légal.

Calcul

1° capital = 3.000.000

2° valeur nominale = 3.000.000 = 6000 FC

500

3° valeur d'émission par action = 7000 FC

Prime d'émission par action = 7000 - 6000 FC = 1000 FC

4° Prime d'émission totale 1.000x400 = 400 000 FC

5°valeur d'augmentation du capital 400x6000 = 2 400 000 FC

Minimum légal=¼ de 2 400 000 = 600 000 FC

+ 400 000 FC (la totalité des primes) =1000 000 FC à la souscription

521 Banque 1000 000


4615 Apporteur, versement reçu sur 1000 000
augmentation de capital
a) A la clôture de souscription

4615 Apporteur, versement reçu sur augment. Capital 1000000


1013 Capital souscrit, appelé, versé non amorti 600 000
1051 Prime d'émission 400 000
Augmentation par rapport en numéraire

109 1011 Actionnaires, capital souscrit non appeler 1800000


Capital souscrit non appeler 1800000
Constatation de la fraction de capital non libérée

B. AUGMENTATION SANS APPORTS NOUVEAUX

1. Augmentation par incorporation des bénéfices et autres éléments des capitaux propres
Les organes compétents peuvent décider d'augmenter le capital par incorporation des bénéfices nets
ou d'autres éléments des capitaux propres, notamment les réserves (autres que les réserves légales,
statutaires ou règlementées), les primes liées aux capitaux, l'écart de réévaluation et le repos à
nouveau et ce, pour :

 Accroître la garantie de créanciers car la stabilité du capital est plus grande que celle des
réserves.
 Améliorer l'image de l'entreprise et satisfaire les associés (investisseurs).

Selon le cas, l'écriture d'ensemble est la suivante :

105 Primes liées aux capitaux propres X


106 Écart de réévaluation X
11 Réserves X
12 Report à nouveau X
131 Résultat net X
1013 Capital souscrit appelé, versé, non amorti X

Exemple : soit une société en nom collectif au capital de 2.000.000fc divisé en 10,000 parts sociales
décide d'augmenter son capital par incorporation des réserves évaluées à 300.000fc, du report de
100 000 FC et du bénéfice net de 600 000 FC

11 Réserves 300 000


12 Report à nouveau 100 000
131 Résultat net 600 000
1013 Capital souscrit appelé, versé, non amorti 1000

2. Augmentation de capital par compensation des dettes

a) objectifs :

La société peut procéder à la conversion d'une partie de dettes exigibles en Capital afin soit
d'améliorer la trésorerie et alléger les charges financières, soit d'éviter une liquidation. De ce fait le
créancier concerné devient automatiquement associé.

b) Modalités :

Les parts nouvelles sont émises au pair à un prix inférieur à la valeur réelle avant l'augmentation mais
généralement supérieure à la valeur réelle après augmentation.

La différence entre valeur nominale (VN) et prix d'émission constitue la prime d'émission.

16 Emprunt X
4(.) Comptes de tiers X
1013 Capital souscrit appeler, versé, non amorti X
1054 Prime de conversion X
Conversion des dettes en capital
Droits de souscription et droits d'attribution

a) Droit de souscription
Lorsque la société dispose des réserves, et qu'elle procède à l'augmentation par l'arrivée des
nouveaux associés, ceux-ci auront droit à des réserves, ce qui risque de réduire la valeur réelle des
parts anciennes. Pour éviter cela :

1. l'émission se fait au-dessus du pair c à d à un prix supérieur à la valeur nominale, mais


généralement inférieur à la valeur réelle avant augmentation du capital ;

2. on attribue des droits de souscription aux anciens associé. Ceux-ci permettent aux anciens associés
de compenser la perte de valeur constatée sur les anciennes parts par les gains réalisés sur les
nouvelles.

NB : le droit de souscription appartient à l'associé. Il ne figure pas dans la comptabilité de la société.

Exemple : une Société en nom collectif augmente son capital actuel de 1.000.000fc représenté par
10.000 parts de 100fc à 1.500.000 FC par émission de 5.000 parts de 130fc. Les réserves déjà
constitués se chiffrent à 600.000fc, l'associé AMBA détient 8.000 parts et AMBA 2000 parts ; AMBA a
utilisé la totalité de ses droits de souscription alors que BAMBA cède les siens à un nouvel apporteur
C.

Solution

1° actif net augmentation du capital :

1.000.000+600.000 : 1.600.000

2° valeur réelle avant augmentation du capital :

10600.00
=160fc
10.000

3°prime d'émission par part +130-100=30

Prime d'émission totale =30x5.00=450.000

4° actif net augmentation du capital= 1.600.000+(5.000 x 130) = 2.250.000fc

2.250.000
5° valeur réelle après augmentation du capital : = 150fc
15.000

6° droit de souscription (Ds)=160-150=10fc

7°détermination de la d’émission des nouvelles

10.000 parts =5.000 parts nouvelles

2 parts anciennes donnent droits à une part nouvelle

8° analyse des situations des associés

a) Celui qui utilise ses Ds (Associé AMBA)

Avant augmentation : 8.000 parts x160 : 1.280.000fc


Souscription : 4.000 parts x130=520.000fc

Total :12.000 parts.⇒1800.000fc

 Après augmentation :1.200 parts x150 1.800.000fc


 Valeur réelle d'une action 150 = prix d’émission (130) +montant Ds (2x10).
 Perte sur les parts anciennes : (10x8000):80.000 (due à la baisse de valeur réelle de 160fc à
150fc) compensé par
 Gain sur les parts nouvelles : (150-130) X4.OOO= 80.OOO (dû à différence entre valeur réelle
et prix d'émission)
b) Celui qui cède ses Ds (BAMBA)
 Avant l'augmentation : il possède 2.000 parts x 160 =320.000c
 Après augmentation :

Il possède 2.000partsx150 -300.000 FC

Il cède 2.000Dsx10 = 20.000 FC

320.000 FC

Sa fortune avant l'augmentation égale à celle après l'augmentation, il n’ya donc ni perte ni gain.

c) celui qui entre (nouvel associé/apporteur)

Il lui faut acheter 2 Ds pour acquérir 1 part nouvelle que BAMBA n'a pas l'intention de souscrire.

Il doit :

 Acheter 2.000Ds à 10fc = 20.000fc


 Acheter 1.000fc parts nouvelles à 130=130.000fc
 Dépense réalisé 150.000fc

Ceci équivaut à 1.000 parts nouvelles à la valeur de 150fc= 150.OOOfc

Donc, il ne réalise ni perte ni gain.

b) Droit d'attribution

L'augmentation du capital par incorporation des réserves autres éléments des capitaux propres
entraine l'attribution des parts nouvelles gratuites de même valeur nominale que les anciennes.

La distribution des nouvelles parts gratuites entraîne la baisse de la valeur réelle des parts parce que
le montant du capital propre reste inchangé alors que le nombre de parts augmente. Ce survient
lorsque l'on décide de ne pas changer la valeur nominale des parts. Etant donné que certains
associés peuvent ne pas opter pour détenir un nombre de parts plus importants qu'avant, on
attribue à chaque part ancienne un droit (valeur réelle) d'attribution (DA) qui permet de compenser
la perte de valeur constatée sur les parts anciennes par le gain réalisé sur les parts nouvelles.

DA= VR avant incorporation - valeur réelle après incorporation


Les DA peuvent être vendus par les associés qui ne désirent pas recevoir des parts nouvelles ou par
ceux qui ont un résidu de droit par rapport au nombre entier déterminé suivant la parité part
ancienne/part nouvelle.

Exemple : société SARL BONDO au capital de 7.000.000 divisé en 35.000 parts de 200fc cotées à
260fc décide d'incorporer une réserve facultative au capital en répartissant 5.000 parts gratuites
entre ses Apporteurs.

Comptabiliser l’opération.

Solution :

1° capital 7.000.000 =35.000parts

Prolongement capital = 260x35.OOO=7.OOO.OOO = 2. 100.OOOFC

2° les réserves incorporées = 5.000x200=1.000.000fc parce que l’émission est au pair.

9.100 .000
3° VR après incorporation = =227,50
40.000

4° DA =260-227,5 = 32,50fc

4. Double augmentation du capital

Dans ce cas, il y a synthèse de deux formes d'augmentation du capital (apport en numéraire et


incorporation de réserves) qui peut être menée successivement ou simultanément. Comme il y a lieu
de calculer les Ds et DA.

Exemple :la société BOA au capital de 5.000.000fc divisé parts de nominale haie 200fc cotées à 280fc,
augmente son capital en réalisant les deux opérations suivantes : émission à210fc l'une de 10.000
parts nouvelles de nominale 200fc et incorporation au capital d'une réserve en répartissant 5.000
parts gratuites.

TD : calculer les DS et journaliser en supposant

a. que l'augmentation est successive

b. que l'augmentation est simultanée.

a) Augmentation successive
1ère cas incorporation réserve puis apport.

Rubrique Avant Après incorporation Apport de Après double


augmentation de réserve numéraire augmentation
Nombre de parts 25.000 25.000+5000=30.000 10.000 40.000

Valeur réelle 280 7.000.000 7.000.000+ 2.100.000


=233,33 =227,5
unitaire 30.000 40.000
Prix d’émission 210
Montant total 7.000.000 7.000.000 2.100.000 9.100.000
1° analyse après incorporation réserve

DA= 280-233,33=46,67 ou 233,33/5

Parité : 25.000parts anciennes pour 5.000 parts nouvelles

5 parts anciennes =1 part nouvelle

2° analyse après l'apport en numéraire :

*prime d’émission : (210-200) X 10.000=100.000

*montant Ds = 233,33-227,5= 5,83

*parité : 30.000parts anciennes pour 10.000parts nouvelles

3 parts anciennes = 1 part nouvelle, c'est à dire pour avoir une part nouvelle de 210fc, il faut disposer
3 DS de 5,83 chacun, soit = 227,50fc.

3° Vérification : Da + Ds

280 - 227.5

46,67+5,83 = 52,2.

52,5= 52,5

2èmecas Apports puis incorporation des réserves

Rubrique Avant Apports de numéraire Après incorporation Après double


Augmentation de réserve augmentation

Nombre 25.000 10.000 35.000 40.000


d'achat
7.000.000 7.000.000
+2.100.000 +2.100.000
Valeur réelle 35.000 40.000
unitaire 280 210 =260 =227,5
- -
Prix d’émission

Montant total 7.000.000 2.100.000 9.100.000 9.100.000


1° Analyse après apport

 Ds = 280- 260 = 20
 Parité : 25.000 parts anciennes pour 10.000 parts nouvelles

5 parts pour ancienne pour 2 parts nouvelles.


Donc pour acquérir 2 parts nouvelles (2 x 210), il faut 5 Ds de 20 FC, soit une dépense totale de
420+100 = 520 FC

2° Analyse après apport

 Da : 260-227,5=32,5 ou 227,5


 Parité : 35.000 parts anciennes pour 5.000 parts nouvelles.

7Parts anciennes pour1 part nouvelle.

3° Vérification

Da + Ds =280-227,5

20 + 32,5 = 52,5

52,5= 52,5

b) Augmentation Simultanée

Dans ce cas, il faut passer directement de 25.000 parts d'une valeur réelle de280Fc à 40.000 parts
d'une valeur réelle de 227,5 FC.

Pour déterminer Ds et Da on se réfèrera au nombre de parts avant l’augmentation (25.000). Ainsi :

1°) Ds : 25.000 parts anciennes pour 10.000 parts nouvelles

Soit 5 parts anciennes 2 parts nouvelles.

5Ds + 210x2 227,5 x 2.

Ds=7

2°) Da 25.000 parts anciennes pour 5000 parts nouvelles soit 5 parts anciennes pour 1 part nouvelle  :
Da = 227,5

Da =

Da =45,5 FC

SECTION 2 : LA REDUCTION ET L’AMORTISSEMENT DU CAPITAL


1. Généralités

Les raisons suivantes conduisent à la réduction du capital :

1) Annuler les pertes antérieures (assainissement de la situation financière) afin d’inciter les
nouveaux associés à entrer dans la société.
2) Rembourser une partie des apports lorsque le capital est trop important par rapport aux
besoins d’activités
La réduction peut s’opérer de différentes façons :
 Diminution de la valeur nominale de chaque part sociale, qu’on appelle autrement « split
d’actions ».
 Réduction du nombre de titres.
 Annulation des titres.
1. Réduction par annulation de la fraction du capital non appelé

On distingue 2 cas : capital partiellement libéré et totalement libéré.

Dans le 1er cas, on s’abstiendra de procéder à des appels de fonds ultérieurs en débitant le compte
1011 « capital souscrit non appelé » par le crédit du compte 109 actionnaire capital souscrit non
appelé, c.à.d. ici on procédera à l’annulation de la créance de la société sur les Apporteurs, sauf si le
montant de la réduction est supérieur à la partie du capital non libéré.

1011 Capital souscrit non appeler X


109 Actionnaire capital souscrit non appeler X
annulation du fraction du capital non appelé
Exemple :

Une société par action au capital de 300.000 FC représenté par 3000 actions appelées libérées de
moitié décide de le réduire à 150.000Fc.

1011 Capital souscrit non appeler 150 000


109 Actionnaires, capital souscrit non appelé 150 000

2. Réduction du capital par remboursement

Dans le 2ème cas (capital totalement libéré) : comptable ment, cette opération est constatée en
débitant le compte 1013 capital souscrit appeler, versé et non amorti ou 101 capital social par le
crédit du compte 4619 Apporteur, capital à rembourser.

101 Capital social X


4619 Apporteur, capital à rembourser X
Décision de remboursement du capital
Lors du remboursement effectif, le compte 4619 Apporteur, capital à rembourser sera par le crédit
des comptes de trésorerie concerné

Lors du règlement :

4619 Apporteur, capital à rembourser X


521/571 Banque/caisse X
Remboursement du capital
NB : au besoin, on peut ouvrir pour chaque Apporteur un sous-cote 46191, 46192, 46193,........

Exemple : Une société en nom collectif au capital de 2.000.000fc réduit ce capital de 500.000 fc en
remboursant à chacun des Apporteurs un quart de son apport par banque. L'apport de POKA étant
de 1.000.000 FC et ceux de PHOBA et DEKO de 500.000 FC chacun.

101 Capital social 500.000


46191 Apporteur. POKA, cap à rembourser 250.000
46192 Apporteur PHOBA, cap à rembourser 125.000
46193 Apporteur DEKO, cap à rembourser 125.000
Décision de réduction du capital

46191 Apporteur. POKA, cap à rembourser 250.000


46192 Apporteur PHOBA, cap à rembourser 125.000
46193 Apporteur DEKO, cap à rembourser 125.000
521 Banque 500.000

3. Réduction du capital par achat de ses propres actions

50 Titre de placement X
521 Banque X
Achat de ses propres actions

1013 Capital souscrit appeler verser non amorti X

50 Titres de placement X

4. Réduction par annulation des pertes

La réduction de la capitale annulation (absorption) des pertes et constatée comptable ment en


débitant le compte capital par crédit du compte 139 pertes nette ,1309 résultat en instance
d’affectation ou 129 Report à nouveau débiteur (pertes non compensées).

1013 Capital souscrit appeler verser non amorti X


129 Pertes non compensées X
139 Résultat net (Pertes) X
1309 Résultat en instance d’affectation X

Exemple : Au bilan d’une S.A.R.L, il apparaît le compte perte antérieure d’un montant de 750.000. il
est décidé d’annuler cette perte par une réduction d’autant du capital.

1013 Capital souscrit appeler verser non amorti 750.000

129 Pertes non compensées 750.000

N.B : la réduction peut parfois excéder légèrement la perte notamment afin d’obtenir une réduction
qui soit une fraction simple du capital pour faciliter les échanges d'actions. Dans ce cas la partie
excédentaire est enregistrée au crédit du compte prime d'émission.
5. Amortissement du Capital

L'amortissement du capital est une opération par laquelle société :

 Rembourse le capital aux associées.


 Le reconstitue par un prélèvement sur les bénéfices distribuables ou sur une réserve autre
que les réserves légale et statutaires, de manière à maintenir la garantie de ses créanciers.

L'action remboursée (lorsque son remboursement est total) est échangée contre un autre titre
appelé « Action de jouissance » auquel titre restent attachés :

 Le droit de vote dans les assemblées.


 Le droit aux superdividendes dans les répartitions de bénéfices.
 Le droit aux réserves et aux plus-values de liquidation en cas de dissolution de la société,
l'actionnaire de jouissance n'a donc pas droit à l'intérêt statutaire, ni en cas de liquidation au
capital.

La société prélève sur ses bénéfices des sommes équivalentes aux remboursements effectués. Une
réserve est créée qui remplace le capital. L'amortissement du capital ne peut donc se faire que s'il y a
des bénéfices. La constitution doit être préalable au remboursement du capital.

Illustration :

Une société anonyme KBK S.A au capital de 1500 000 FC, divisé en 2000 actions, décide d'amortir ce
dernier de 1.000.000FC en disposant, pour la reconstitution du capital, des éléments suivant :

 Report : 440 OOOFC


 Réserve extraordinaire : 560 000 FC

Ces décisions ont été prises par une Assemblée Générale extraordinaire réunie. Il y a eu règlement
des sommes revenant aux associés ainsi que l’échange des actions ordinaires contre des actions de
jouissance.

Comptabilisation

1013 Capital souscrit appeler verser non amorti 1000 000


1014 Capital souscrit appeler, versé et amorti

118 Autres réserves


12 Report
4619 Apporteur, capital à rembourser 1000 000

4619 Actionnaire, capital à rembourser 1000 000

521 Banque 1000 000


Ov n°….
Remarque :

Pour bien marquer que le capital se trouve reconstitué par prélèvement sur les bénéfices ou sur les
réserves, on lui donne la dénomination de « capital amorti ». Ce montant a un caractère de réserve
mais qui est « indisponible » jusqu’à la liquidation de la société.

Travaux pratiques

Exercice n°1

Le 15/05/2011, l’AGE de la société ABA FRUITS SA, a décidé d’augmenter son capital par émission de
250 actions de VN 500 UC au prix de 420 UC. Les actions sont libérées du minimum légal du 1 erau 30
juin aux guichets de la BIAC. Les frais relatifs à cette augmentation sont : frais d’impression des titres
25.000 UC, frais de publicité 35.000 UC, commissions 30.000 UC.

Travail demandé

Faire les calculs nécessaires et passer les écritures

Exercice n°2

Le conseil d’Administration d’une SARL a approuvé le 03 mai 2011, l’apport d’un meuble évalué à
3.000.000 UC. Cet apport est rémunéré par l’émission de 250 parts sociales de VN 10.000.

Travail demandé

Exercice n°3

La SARL ECKA au capital de 800.000 FC représenté par 4.000 actions de nominale 200 FC évaluées à
340 FC décide de procéder à une double augmentation de son capital :

- En émettant 2.000 actions en numéraire à 230 libérées intégralement une semaine après la
souscription
- En incorporant 200.000 FC de réserves facultatives

Travail demandé

1. Déterminer le droit d’attribution et le droit de souscription en supposant :


a. Que l’apport en numéraire suit l'incorporation de Réserves
b. Que l’apport en numéraire précède l'incorporation de Réserves
c. Déterminer le droit de souscription et le droit d’attribution en supposant que
l'augmentation est simultanée

Exercice n°4

La SARL MSM au capital de 1500.000 FC représenté par 15000 de nominal 100 FC évaluées
chacune à 130 FC, procède, suite à une décision de l'Assemblée Générale, à une
augmentation du capital par apports nouveaux afin de le ramenerà2000.000 FC. Elle émet à
cette occasion 5000 parts au pair en numéraire vendues à 120 FC.

Travail demandé.

1. Déterminer la valeur nominale et la valeur réelle avant et après l'augmentation du


capital.
2. A combien se chiffrent les réserves avant l'augmentation du capital ?
3. Calculer la prime d'émission totale et par action et le droit de souscription
4. Comptabiliser les opérations sachant que la libération se fait par la banque.
CHAPITRE III :

GESTION DES COMPTES OUVERTS AUX ASSOCIES et AFFECTATION DES RESULTATS

SECTION I : GESTION DES COMPTES OUVERTS AUX ASSOCIES

Du fait que la société a une personnalité juridique distincte de celle des Apporteurs, il en
résulte des rapports divers entre les Apporteurs et la société. Ces rapports entraînent
l’ouverture des comptes spéciaux qui nécessitent la passation des écritures appropriées.
Cela découle de l’application des règles juridiques relatives au fonctionnement des sociétés
commerciales.

1. Les comptes courants

1. Rémunération des comptes courants associés

En dehors des opérations sur le capital tel que les apports étudiés suivis dans le compte 461
Apporteurs, Associés et groupes, opération sur le capital, les relations financières entre les
sociétés et les associés/actionnaires, notamment les dépôts et retraits, sont enregistrées.
Fréquemment les associés laissent des fonds à la disposition de la société : salaire non
prélevés, parts de bénéfices non prélevées.

Il arrive fréquemment que l’associé traite avec la société en son nom personnel. Pour cela,
on lui ouvre généralement un « compte courant, 462 Associé, compte courant » destiné à
suivre les opérations financières entre la société et l’Associé. Ce compte est débité des :

- Retrait de fonds
- Pertes à la charge de l’associé
Il est crédité des :
- Avances à la société

Le solde débiteur du compte courant exprime une dette et le solde créditeur une créance vis
à vis de la société.

S’il existe d'autres comptes ouverts au nom de l'Associé, ils sont soldés à la fin de l'exercice
par le compte courant.

Illustration

A sa constitution, l'Associé NGOYI vire dans le compte bancaire de la société un excédent de


3000fc sur sa part du capital souscrit.
D 4621 Ass NGAYI C

3000 D 521 Banque C

3000

521 Banque 3000


4621 Ass. NGOYI s/c courant 3000

Pour ce qui est des sociétés de capitaux (SA-SARL) il est interdit d’avoir des comptes
courants débiteurs.

Les comptes courants d'Apporteurs créditeurs sont rémunérés par des intérêts dont la
déductibilité est liée au respect de certaines conditions.

1.1 Cas société anonyme — société à responsabilité limité

Les intérêts versés en compte courant sont déductibles si et seulement si :

 Capital social est entièrement libéré


 Le montant cumulé des comptes courant servant au calcul des intérêts déductibles
ne peut en aucun cas être supérieur au capital de la société
 Les intérêts servis au-delà du taux d'escompte de la Banque Centrale majoré de 2
point ne sont pas déductibles.

Exemple 1. Extrait de la balance d'une société anonyme au 31/12/N, les soldes suivants :

1013 Capital souscrit, appelé versé - 10 000 000

4621 Associés, compte courant 8 000 000

Le solde compte courant des Apporteurs est passé de 6 000 000 F 8 000 000 F le 30/04/ N, le
taux d’intérêt de la société est de 12%

Travail à faire

1° calcul des intérêts à verser en compte courant durant l'exercice N. Ecriture au journal de
la société avec taux de retenu à la source de 10%

2° calculer le montant des intérêts déductibles de deux manières

Comptes courant

Echelle : TE+2
1° intérêts versés 6 000 000 x 12% x 4/12 = 240 000 + 8000 000 F x 8/12 = 880 000

74 Autres intérêts impôts 880 000


4424 Impôts& taxes recouvrement / Associés 88 00 0
4621 Associés, compte courant 792 00
Intérêts dus

2° a) Méthode n° 1

Intérêt déductibles fiscalement

=6 000 000 F x 10% x4/12 = 200 000

8000 000 x 10% x 8/12 = 533 333

=733 333

a) Méthode n°2

Intérêt à réintégrer

Intérêt compte courant> capital = néant

Intérêt compte courant capital

6 000 000 F (12% - 10%) x 4/12= 40 000

8 000 000 F (12% - 10%)x 8/12 = 106 667

146 667

Intérêt déductibles : intérêts versé - intérêts non déductibles

=880 000 - 146 667

=733 333

Exemple 2

Une SA au capital de 10 000 000 F entièrement libéré rémunère les intérêts versés en


compte courant au taux de 12% :

 Solde compte courant au 1/1/ N 5000 000 F


 Versement en compte courant le 1/7/ N 3000 000F
 Versement en compte courant le 1/10/ N 4000 000F

Durant l’année, le taux d'escompte de la BC a varié de la manière suivante :

3) Du 1/1/N au 31/3 N 8%

4) Du 1/4/N au 31/8/N 9%
5) Du 1/9/N au 31*/12/N 9,5%

b. Des prélèvements considérés comme indemnité de gérance ou appointements

Il, faut retenir que les personnes à qui les associés/actionnaires confient mandat de gestion
de la société perçoivent en général une rémunération en plus de la part du résultat réparti
entre tous associés.

Cette rémunération est comptabilisée comme traitement et salaire au début du compte 66


charges de personnel et va diminuer le résultat à partager.

Ainsi, à la fin de l'exercice, ils sont soldés par le débit du compte d’exploitation générale
(compte 66 charges du personnel) par le crédit du compte 4715 Rémunération
d’administrateurs pour les rémunérations ou indemnités de gérance accordées aux associés
pour leurs activités de gérants ou d’administrateurs, du compte 42 personnel pour ce qui
concerne le personnel.

Etat des salaires ou livres de paie

661/662 Rémunération du personnel X


663 Indemnité forfaitaires X
422 Personnel, rémunération due
4715 Rémunération d’administrateurs
Suivant détail, calculs des salaires
422 Personnel, rémunération due X
4715 Rémunération d’administrateurs X
521/57 Compte financier
1 Règlement des salaires
Illustration

A la fin de chaque mois, l’Associé MBILIA prélève au titre d’indemnité de gérance 10.000 FC.
Comptabiliser sa rémunération payée contre espèces à la fin du mois de mars N.

66 Charge du personnel 10 000


4715 Rémunération d’administrateurs 10 000
NB : Au moment du règlement des différentes dettes relatives aux salaires, on solde le
compte de tiers correspondant.

a. Etat des charges patronales

664 Charges sociales (cotisations de l’employeur) X


64 Impôts et taxes sur appointements et salaires X
4311 Prestations familiales X
4312 Accident de travails X
4313 Caisse de retraite obligatoire X
4314 Caisse de retraite facultative X
4331 Mutuelle X
442 Etat, autres impôts et taxes
Suivant, calcul des charges de l’employeur

b. Personnel extérieur à l'entreprise

637 Rémunération du personnel extérieur X


401 Fournisseurs X
Facture du prestataire de service

667 Rémunération transférée du X


637 personnel extérieur X
Rémunération du personnel extérieur
Transfert
1.1.1. Jeton de présence

Les jetons sont alloués aux administrateurs qui peuvent être des associés ou non associés.

a) Société distributrice

6581 Jetons de présence et autres rémunération X


D’administrateurs
4424 Impôts et taxes recouvrables sur associés X
4715 Rémunération d'administrateurs X
Suivants délibération de l'assemblée des
Apporteur

b) Société bénéficiaire

Le compte 7581 jetons de présence et autres rémunérations d’administrateurs est crédité du


montant.

De plus, dans les SA (sociétés anonymes), les administrateurs perçoivent des jetons de
présence comptabilisés eux aussi en charge au débit du compte 6581 jetons de présences et
autres rémunérations d'administrateurs. Le montant de cette rémunération est fixé par
assemblée générale des associés.

Les jetons de présence perçus par une société anonyme membre d’un conseil
d’administration d'une autre SA sont portés au compte créditeur 7581 jetons de présence et
autre rémunération d’administrateurs.

Exemple : Au 31/12/N, une SA alpha fait un virement bancaire de 2 520 000 F à la SA BETA


en rémunération de jeton de présence suite à la délibération de l'assemblée générale du
01/11/ N. cette rémunération on a subi une retenue à la source aux taux de 16%.

Travail à faire : écriture dans le journal d'Alpha et dans celui de BETA.


Journal de la SA Alpha

6581 Jetons de présence 3 000 000


4424 Impôts & taxes/ Associés 480 000
4715 Rémunération d'administrateurs 2520
Jetons à payer 000
4715 Rémunération d'administrateurs 2520 000
521 Banque 2520
Règlement 000
NB : Comptabilisation à hauteur du montant brut (3000.000) donne droit à un crédit d'impôt
de 480 000 FC.

Journal de SA BATA ?

Les administrateurs peuvent recevoir d'autres rémunérations des honoraires alloués pour un
travail Occasionnel non salarié.

Ces rémunérations sont déductibles de l'assiette de l'impôt sur société lorsque les conditions
de déductibilité sont réunies.

1.2. Cas de la société à responsabilité limitée

On distingue deux catégories de gérant associé :

 Les gérants majoritaires qui détiennent plus de la moitié des parts sociales ; les
sommes versées en rémunération sont admises dans les frais généraux de la société
à condition qu'elles soient admises entre les mains des bénéficiaires à l'impôt su le
revenu.
 Les gérants minoritaires : les rémunérations allouées sont considérées comme des
salaires donc déductives et soumise à la retenue à la source sur les traitements et
salaires au titre de l'impôt sur le revenu.
Section 2 : REPARTITION (AFFECTATION) DU RESULTAT

1. NOTION

Le résultat de la période pour une entreprise peut être positif ou négatif lorsqu'il est positif
on parle d'un bénéfice et lorsqu'il est négatif on parle d'une perte. Ce résultat peut subir
plusieurs affectations ou destinations

Ce bénéfice peut être conservé au sein de l'entreprise, soit distribué aux associés. La part
distribuée aux associés le sera sous forme de dividende. La part mise en réserve, aura pour
effet de consolider la surface financière de l'entreprise. Elle donne aux créanciers plus de
sécurité. Ces affectations se font selon les dispositions légales ou réglementaires et
statutaires.

Ainsi selon les considérations juridiques, du fait de la loi, des statuts et des décisions de
l'Assemblée générale, nous aurons les affectations éventuelles suivantes :

a) Les réserves

Les réserves accroissent les capitaux propres et comprennent les réserves dites légales
(destinées principalement à protéger les intérêts des créanciers de la société dans la mesure
où la responsabilité des associés est limitée à leurs apports), réserves réglementaires,
réserves statutaires et les réserves libres ou facultatives.

1) La réserve légale est destinée à constater l'obligation annuelle d'alimentation ou de


constitution d'un fonds de réserve, dont la dotation est imposée par la loi à certains
types de sociétés.

Cette serve peut également être constituée par prélèvement sur toute réserve disponible
(notamment primes liées au capital) taux 10% du bénéfice à repartir. Elle cesse d'être
obligatoire lorsque son montant atteint10% montant du capital.

2) Les réserves réglementées : consécutive à l'octroi de subvention d'investissements :


le compte est souvent ouvert lorsque la convention de subvention prévoit :
 La constitution par l'entreprise subventionnée d'une réserve de montant déterminé
eu égard à la subvention
 Le maintien d'une telle réserve au passif du bilan pendant une période déterminée
3) Les réserves statutaires : les statuts peuvent prévoir la création d'une réserve dite
statutaire créée dans le souci de limiter la distribution de bénéfice trop important et
de consolider la gestion de la société.
4) Les réserves facultatives : en vue de réaliser les objectifs de la société, l'assemblée
générale ordinaire des Associés peut décider la constitution d'une réserve facultative
et en prévoir le montant.
5) Les réserves occultes « goodwill » : ce sont des réserves dont le bilan ne révèle ni le
montant ni l'existence. C'est le cas le cas des valeurs incorporelles générées par le
fonds commercial (clientèle...), seulement, en cas de rachat de l'entreprise elles
apparaissent au bilan.
6) Les réserves latentes : contrairement aux réserves occultes, les réserves latentes
sont des réserves de faits, dont l'existence est connue et pas le montant c'est-à-dire
les états financiers font référence à leur existence mais sans les évaluer. C'est le cas
des terrains figurant au bilan à leur coût historique (valeur d'entrée) alors que leur,
valeur actuelle est largement supérieure. C’est aussi le cas des immobilisations
complètement amorties mais continuant à servir dans l'entreprise.
c) Les dividendes

Ils représentent la rémunération du capital au profit des associés /actionnaires. Ceux-ci


reçoivent un dividende qui

Comprend :

 Le premier dividende ou l'intérêt statutaire. Il est calculé sur le capital libéré et non
amorti. Le taux d'intérêt statutaire est un taux annuel calculé au prorata temporis.
 Le second dividende ou superdividende.

d) le report à nouveau

C’est la partie du bénéfice non distribué, non affecté au compte de réserves. Ce report à
nouveau peut provenir :

- Soit de la fixation à un chiffre arrondi ;


- Soit de la décision de laisser une partie des bénéfices en attente ;

Le report à nouveau antérieur peut être bénéficiaire (créditeur), dans ce cas, il vient en
augmentation du bénéfice à distribuer, mais n’entre pas dans le calcul de la réserve légale.

Le report à nouveau peut être déficitaire, dans ce cas, il vient en diminution du résultat de
l'exercice pour constituer le bénéfice à repartir, base de calcul de la réserve légale.

Nota : résultat déficitaire est soldé par virement au compte report à nouveau (solde
débiteur).

Tableau de répartition des sociétés de capitaux


La partition des bénéfices se fait sous formes de tableau, le bénéfice ainsi reparti est soumis
à l'approbation de l'assemblée générale ordinaire des associés qui fixe la date de mise en
paiement des dividendes après la clôture de l’exercice.

Tableau de répartition

Résultat net (N) A

Report à nouveau débiteurs (N-1) où - B

Pertes antérieures non compensées (129)

Bénéfice à repartir C

Réserve légale à calculer - D

Solde 1 E

Reserve statutaire à calculer - F

Solde 2 H

Autres réserves - I

Solde 3 à calculer J

Intérêt statutaire (1er dividendes) /cap libéré -K

Non amorti

Solde 4 L

Report à nouveau créditeurs (N-I)/ C te 121 - B’

Solde 5 M
Levées et tantièmes prélevés - N
Solde 6 O
2ème dividendes (superdividendes) à calculer - P
Report à nouveau (N)

Ecriture dans le Journal


Les écritures spécifiques se passeront comme suit :

121 Résultat net X


131 111 Report à nouveau créditeurs (N-I) X
112 Réserve légale X
113 Réserve statutaire X
118 Réserve réglementée X
121 Réserve facultative X
129 Report à nouveau créditeur (N) X
465 Report à nouveau débiteur
Associés, dividendes à payer (Brut)
465 Associés, dividendes à payer
4424 Etat, impôt et taxe recouvrables sur Apporteurs
4621 Associés, compte courants
Mise à disposition des dividendes

4621 Associés, comptes courants X


521 Banque X

Prise en compte de la fiscalité dans l'affectation des résultats

La prise en compte de la fiscalité dans la répartition des résultats est obligatoire du fait de la
loi.

Nous avons deux catégories d'impôts du point de vue du critère économique qui se base sur
la répartition finale de la charge fiscale :

L’impôt direct : l'impôt est direct s'il est supporté par celui qui le doit « le redevable légal »
qui est le contribuable ;

L’impôt t indirect : quand il ne reste pas à la charge de la personne qui le doit (redevable)
puisque cette personne répercute la charge fiscale sur un tiers, donc l'impôt indirecte n'est
pas supporté par le débiteur légal (redevable) mais par le débiteur de fait (contribuable).
Donc le redevable n'est pas le contribuable. Exemple de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
supportée par l'acheteur (contribuable) mais versé au trésor public par le vendeur qui l'a
incorporé dans le prix de vente.

L’impôt frappe la société sous plusieurs formes :

 L’impôt foncier ;
 L’impôt sur le revenu locatif ;
 L’impôt sur les valeurs mobilières (dividendes ou intérêts d'obligations)
 L’impôt sur le revenu professionnel (bénéfice des sociétés)

La société qui a réalisé un résultat positif au cours d'un exercice comptable doit payer
l'impôt sur le bénéfice (35 %) avant la répartition de celui-ci et retenir à la source l'impôt sur
les valeurs mobilières (20 %) frappant les dividendes (revenus des Apporteur ou Apporteurs).
Application 1 : comptabiliser par les écritures la situation de la société en nom collectif KAMS
& Cie qui a réalisé un bénéfice brut (avant impôt) de 100 000 FC. Comptabiliser l'impôt sur le
bénéfice.

Le SYSCOHADA comptabilise l'impôt sur les bénéfices dans la classe 8 autres charges et
autres produits, spécifiquement dans le compte de 891 Impôt sur les bénéfices de
l'exercice.

Impôt = 100 000 x 35/100 = 35000

891 Impôt sur le bénéfice de l'exercice 35 000

441 Etat, Impôt sur bénéfice 35 000

441 Etat, Impôt sur bénéfice 35 000


Banque, caisse
521/571 35 000
A la clôture de l’exercice :

131 Résultat net 35 000


891 Impôt sur le résultat 35 000
DETERMINATION DES RESULTATS

Il sied de faire un exercice de rappel sur le calcul de résultat avant de procéder à la


répartition.

Soient les extraits des soldes de comptes de charges et produits ci- dessous :

INTITULE DES COMPTES SOLDES


Achat de marchandises 6950000
Achat de matières premières et fournitures liées 2840000
Variation des stocks marchandises 250000
Variation des stocks MP et fournitures liées 3600000
Variation des stocks emballages 500000
Achat des fourn. Stockables au bureau 658000
Services ext. A 800000
Services ext. B 8000
Impôts et taxes 314500
Autres charges 900000
Charges du personnel 1280000
Charges prov. d’expl. sur créances 250000
Dotation aux amorts. D’expl 420000
Datation aux amorts. A caractère financier 195500 12000000
Vente des marchandises 5850000
Vente des produits finis 300000
Services vendus 80000
Produits accessoires 200800
Subvention d’exploitation 85000000
Variation des produits finis 200000
Autres produits 800000
Produits financiers 125000
Transfert des charges d’exploitation
600000
Charges HAO
18500 40500
Dons accordés
Produits HAO
50200 1500000
Dotation aux amortissements HAO
Subvention d’équilibre
Travail à faire : Déterminer le résultat net selon l'approche et les soldes significatifs de
gestion du Système comptable OHADA.

Exercice d’application.

Répartition du résultat avec clauses statutaires ou particulières

Il s'agit de :

 L’attribution de dividende
 La constitution de réserves
 L’attribution de tantièmes
 La participation du personnel au bénéfice.

NB : un dividende est la part du bénéfice qui est attribué aux Apporteur ou aux porteurs de
sociales.

Application

Une société en nom collectif AMBA Cie a un capital de 100.000fc partagé en 1.000 parts de
100fc, réparties comme suit entre les Apporteurs :

- AMBA, gérant 400 parts


- BAMBA 400 parts
- CAMPOSHI 200 parts

Les statuts indiquent que les bénéfices doivent se répartir de LA manière suivante :

 Versement à titre de premier dividende d'un intérêt de 4% sur le capital apporté par
chaque Associé ;
 90% à tous les associés à titre de deuxième dividende, LA répartition se faisant
proportionnellement au nombre des parts possédées par chacun d'eux.
 Le reliquat faire objet d'un report.

Sachant que le bénéfice net de l'exercice N, suivant impôt déduit s'élève à 10.600fc et que
les Apporteurs, réunis le 5 avril N+1, ont décidé sa mise en distribution.
Travail à faire.

1. Etablir le calcul des sommes revenant à chaque Apporteur et le tableau de répartition


du bénéfice.

Solution

1° tableau de répartition

Bénéfice distribuable 10600


Premier dividende 4% sur le capital 4000
AMBA sur 40.000 1600
BAMBA sur 40.000 1600
CAMPOSHI sur 20.000 800
Solde 6600
Deuxième dividende
AMBA 400parts, soit 2/5 2376
BAMBA 400parts, soit 2/5 2376
CAMPUSHI 200 parts, soit 1/5 1188
Solde (report à nouveau) 660
2° sommes revenant à chaque Apporteur

AMBA BAMBA CAMPOSHI

Premier dividende 1.600 1600 800

Deuxième dividende 2376 2376 1188

4636 3976 1988

3° Ecritures de répartition

131 Résultat net de l'exercice 10.600


121 Report à nouveau 660
465 Associés, dividende à payer 10600
465 Associés, dividende à payer 10600
4424 Etat, Impôt &taxe recouvr/associés 2120
4621 Associés, Comptes courants 8480
Mise à disposition des dividendes
4621 Associes, Comptes courants 8480
521 Banque 8480
4424 Etat, Impôt &taxe recouvr/Apporteurs 2120
521 Banque 2120
Schéma dans les sociétés de capitaux (SA SARL)

Elaboration Approbation Projet de Approbation Répartition n mois


résultat commissaire répartition CVA associé AGO
Après clôture
6 mois après
Les considérations juridiques sont tout à fait identiques notamment en ce qui concerne les
réserves, les dividendes et les reports à nouveau. Les réserves légales visant
particulièrement les sociétés à responsabilité limitées (Sociétés anonymes et SARL).

EXERCICES ET TRAVAUX PRATIQUES

Exercice 1

Extraits du bilan d'une SA au 31/12/N constituée au capital de 50 000 000 F, les soldes
créditeurs ci-après :

- 1011 Capital souscrit, non appelé 12 500 000 F


- 1013 Capital souscrit, versé et non amorti 37 500 000 F
- 111 Réserves légales 1000 000 F
- 131 Résultat net 8 000 000 F

Le capital de la société comprend 2500 actions entièrement libérées depuis plus d'un an et
2500 actions libérées de moitié du 01/07/ N.

L'Assemblée générale ordinaire réunie le 01/05/N+1, décide de répartit je bénéfice comme


suite :

 Dotation de la réserve légale au taux de 10%


 Intérêt statutaire 5%
 Dotation d'une réserve facultative : 1500 000 F
 Le superdividende 750 F/action.
 Reste en report en nouveau

Travail à faire : faire le tableau de répartition et passer les écritures

Répartition des résultats

Exercice n°2

Le passif non exigible d'une SARL comprend les comptes :

- Capital social 500.000 FC


- Réserves légales 47.500 FC
- Réserves pour régularisation dividendes 18.000 FC
- Autres réserves libres 200.700 FC

Le bénéfice brut réalisé à la fin de l'exercice comptable équivaut à la quotité minimum


exigée pour chaque action représentant un apport en numéraire.
 Réserve obligatoire 10% jusqu'à concurrence du maximum légal ;
 Sur le solde, il sera prélevé un certain montant pour constituer la réserve facultative ;
 Le solde, 20% revient au personnel, le reliquat sera ensuite versé aux Apporteur à
titre de dividende fixé selon la décision l’AG et 3.000 FC aux administrateurs.

Pour cet exercice, le Conseil d'administration a proposé un dividende brut de 5,40 FC par
action et la dotation de 25.750 FC à la réserve facultative. Le capital social comprend 500
actions amorties de 20% Adoptant cette proposition, l'A.G a, en outre, décidé d’affecter le
reliquat au dividende à titre complémentaire.

TD. Présenter les calculs appropriés, présenter le tableau de répartition et journaliser le


projet de répartition adopté par l'AG, en mettant en évidence la constitution des réserves et
la fixation des dividendes ainsi que des tantièmes.

Exercice n°3

Le passif exigible d'une société en nom collectif "X" est constitué d’un capital social de
2.000.000 FC, et le bénéfice brut réalisé à la fin de l’exercice comptable n équivaut à 25% du
capital.

Travail demandé

- Présenter les calculs extra comptables et le tableau de répartition, sachant que la


société est créée par quatre Associés A, B, C et D, ayant participé au capital
respectivement pour 50%, 10% ; 20%et 20%.
- Passer les écritures de répartition

Exercice 4

Une société constituée au capital de 1000 actions présente les soldes débiteurs (SD) et
soldes créditeurs (SC) suivants :

Capital appelé, versé, non amorti (SC) 100.000 FC

Capital souscrit non appelé(SC) 200.000 FC

Réserve légal (SC) 29.000 FC

Réservez statutaire (SC) 10.000 FC

Actionn cap sousc n appelé (SD) 100.000 FC

Actionn vers anticipés (SC) 15.000 FC

Les statuts disposent comme suit :

 L’intérêt à déduire est de 7% et ce, après dotation aux réserves obligatoires


 Sur le solde, il sera prélevé 25% pour doter la réserve statutaire
 Le reste, après affectation éventuelle à une réserve facultative, constitue le
superdividende revenant aux Apporteur.

Par l’Assemblée Générale, il est décidé de doter la réserve facultative à concurrence de 8%


du solde de la réserve statutaire. Le conseil d’administration propose un superdividende de
200/action libérée et que le solde soit considéré comme à reporter, proposition acceptée
par l’Assemblée Générale.

Le résultat brut étant de 400.000 FC, on demande :

1. de présenter le calcul de répartition de résultat

2. d’établir le tableau de répartition de résultat

3. de passer les écritures de répartition du résultat.

Exercice 5

Une SARL créée il y a six ans avec un capital composé de 500 actions de 6.000 FC présente
les comptes ci-après :

Capital social : 3.000.000

Réserves légales : 250.000

Réserves facultatives : 400.000

Bénéfice reporté : 50.000

Bénéfice net : 820.000

Au 1/3/2003, il a été sur proposition du conseil d’administration de distribuer un dividende


net de 740 FC par actions. Selon un article de l’acte constitutif de la société, l’affectation du
résultat net après déduction de l’impôt se fait comme suit :

- Réserves légales 10% sur le bénéfice net à affecter jusqu’à concurrence du maximum
légal
- Sur le solde 10% à la réserve facultative
- Sur le solde, sauf report à nouveau, il est attribué 20% au conseil d’administration et
120.000 FC aux parts de fondateurs.

Travail demandé

1. Présenter les calculs relatifs à la répartition


2. Sachant que la contribution sur le revenu mobilier est de 20%
- Présenter le tableau de répartition de bénéfice
- Passer les écritures de répartition de bénéfice y compris celles de paiement par
banque de dividendes, tantièmes et impôt mobilier.
Exercice n°6

Extrait de la balance SA au 31/12/N les soldes suivants :

1013 capital souscrit, appelé, versé….10 000 000 F

1111 réserve légale …………………………..1800 000 F

129 Report à nouveau débiteur………….62 500 F

131 Résultat net ……………………………….5 687 500 F

01/06/N+1 les apporteur, réunis en assemblée générale ordinaire, décident :

e) de doter la réserve légale au taux de 10% dans la limite du maximum légal

f) d’attribuer un, intérêt statutaire au taux de 5%

g) de doter une réserve facultative de 1 300 000F

h) d'attribuer un dividende de 1 450 F par action

Travail à faire

Sachant que le capital divisé en 2500 actions est entièrement libéré depuis deux ans,
présenter le tableau de répartition et passer les écritures correspondantes.

Exercice n°7

Extrait de la balance d'une SA 31/12/N les soldes suivants


Capital souscrit, non appelé …………………………..…1 250 000
Capital souscrit, appelé, vergé, non amortis…….….11 250 000
Reserve légales…………………………………………….………1 000 000
Autres réserves…………………………………………………….6420 000
Report à nouveau créditeur …………………………………...420 000
Résultat net de l'exercice ……………………………………..2 360 000
Le capital est divisé en actions de 10 000 F et comprend :

 1 000 actions ordinaires créées à la constitution de la société en N-10


 250 actions nouvelles émises le 1/7/ N-1 et libérées de moitié à la souscription.

Affectation du résultat : les statuts prévoient :

- De doter la réserve légale au taux de 10% dans la limite du maximum légal


- D’attribuer un intérêt statutaire au taux de 5%
- De doter une réserve facultative de 330 000F
- D’attribuer un dividende de 950 F par action
CHAPITRE IV : OPERATION D'EMPRUNTS-OBLIGATAIRES

Section 1 : Considérations Générales sur les Emprunts- Obligataires

I.I. Définition

Les emprunts obligataires sont des emprunts à long terme d'un moment important
contractés par une société, par l'Etat ou les par les collectivités locales, divisés en parts
égales représentées par des titres appelés obligations dont le remboursement, échelonné
sur la durée de l'emprunt, se fait par tirage au sort.

1.2. Caractères Essentiels

L'obligation est un titre représentatif d'une créance. Elle donne droit à un intérêt spécifié et
est remboursable suivant les modalités arrêtées lors de l'émission.

L'obligation est une créance à caractère collectif, c'est-à-dire c'est un emprunt souscrit
généralement par un grand nombre de prêteurs appelés obligataires. Les obligataires se
réunissent en assemblée générale pour donner leurs avis sur toute question pouvant
toucher à leurs droits.

Les obligations confèrent les mêmes droits de créance pour une même valeur nominale dans
une même émission. Elles peuvent être cotées en bourse. Les obligataires ne participent pas
à la gestion de comme les apporteurs

1.3. Concepts Spécifiques

Valeur Nominale :

C'est celle qui est inscrite sur l'obligation. Son montant est fixé par la société émettrice et est
souvent multiple de 100 (2). Elle sert de base au calcul des intérêts.
a) Nombre d'obligations émises :

Il est déterminé par la société émettrice et égale au rapport montant de l'emprunt par valeur
nominale ou prix remboursement (si le remboursement est au-dessus du pair).

b) Durée de l'Emprunt :

Elle est déterminée en fonction de la destination des fonds empruntés, des charges de
l'emprunt et de la situation monétaire Elle varie entre 5 et 30 ans. Les obligations
représentatives d'emprunts à court et moyen terme sont souvent appelées bon de caisse,
certificat de trésorerie, bon du trésor.
c) Taux d'Intérêt :

Il est fixe ou variable appliqué à la valeur nominale. Le montant de l'intérêt versé


annuellement s'appelle « Coupon » :

d)Prix d'Emission :

C'est celui auquel l'obligation est offerte aux souscriptions au moment de l'émission. Il peut
être égal à la valeur nominal (émission au pair), inférieur à la valeur nominale (émission a
dessous du pair) ou rarement supérieur à la valeur nominal (émission au-dessus du pair).

e) Prime d'Emission et Perte sur Emission d'Obligation

Elle est constatée lorsque l'émission en dessous du pair. Son montant est égal à la différence
entre valeur nominale et prix d'émission ;

f)Valeur de Remboursement :

C’est le montant remboursé par l'émetteur au souscripteur. Elle est, minimum, égale à la
valeur donnée par la formule nominale et supérieure à la valeur nominale. Il détermine le
montant de prix de remboursement multiplié par nombre obligation.

Illustration :

SARL STAR émet 10000 obligations de valeur nominale 2000FC au prix de 18000FC
remboursables :

a) Au pair
b) Au prix de 2100FC
c) Déterminer le prix d'émission, le montant de l'emprunt, la prime d'émission, valeur
de remboursement.
Emprunts sont en général émis avec l'aide des banques entraînant des frais non négligeables
tels que :

 Dépenses de publicité
 Frais d'impression des titres
 Commissions bancaires
1.4. Classification des obligations

Les obligations peuvent être classées selon :

- La forme des titres (titres nominatifs et titres au porteur)


- Selon les conditions d'émission (émission au pair-et émission avec prime)
- D'après les conditions de garantie (hypothèque, nantissement, gage)
- D'après la convertibilité : dans certains cas les obligations peuvent bénéficier
d'options pour la convertibilité en actions
- Participation aux résultats : dans certains cas les obligations peuvent bénéficier en
plus de intérêts une fraction des résultats
- Obligations ordinaires : ni convertibles, ni participante

1. Aspects généraux

Comme toutes les entreprises, les sociétés ayant besoin de fonds pour une longue durée
peuvent recourir à des prêts accordés par des banques ou des organismes financiers. Il s'agit
d'emprunts Indivis, (accordées par un seul et qui doivent être suivis selon les règles
habituelles la comptabilité des sociétés concernées. Les sociétés de capitaux ont de plus la
possibilité d'émettre sous certaines conditions des emprunts-obligations.

Le montant global, en général élevé, est divisé en parties égales, par un grand nombre de
prêteurs qui, en échange de leurs versements, deviennent titulaires des titres de créances
négociables, les obligations. Les sociétés qui émettent des emprunts-obligatoires bénéficient
en général de la garantie de la puissance publique.

Les conditions d'émission

Quatre conditions doivent être réunies pour l'émission d'un emprunt obligatoire :

- Le capital doit être entièrement libéré ;


- Les règles de publicité légale doivent être respectées et l’autorisation du ministère de
l'économie et des finances doit être obtenue ;
- Seule l'Assemblée Générale Ordinaire est compétente pour autoriser l'émission
- Le remboursement, en général échelonné sur la durée de l'emprunt, se fait en
principe par tirage au sort des obligations. Mais l'obligataire peut négocier son titre
et transmettre ainsi sa créance.

Le titulaire, détenteur d'une obligation perçoit, jusqu'à son remboursement, un intérêt en


général annuel, versé par la société. Si toutes les sociétés par actions peuvent en principe
recourir à une telle source de financement, en réalité les émissions privées sont rares. Ce
sont les grandes sociétés, économiquement puissantes qui par ce moyen font appel public à
l'épargne.
Elles y sont parfois contraintes lorsque le marché financier est peu orienté vers les émissions
d'actions du fait des mauvais indices des actions cotées en bourse. Des taux d'intérêts
élevés. Des avantages fiscaux non négligeables attirent alors les disponibilités vers les
placements obligatoires malgré l'inflation qui érode le capital prêté.

Quand on recherche un financement de longue durée (ressources stables), le choix (s'il est
possible) est à faire entre augmentation de capital et emprunt obligatoire. S'il n'y a pas
d'autres contraintes, la comparaison coût et rentabilité des capitaux fournit un élément de
décision, D'autre part, il faut bien remarquer que le choix du financement dépend d'autres
éléments conjoncturels notamment des avantages fiscaux éventuellement accordés à l'une
ou l'autre des opérations financières.

Les sociétés anonymes et par actions (SAS) éprouvent parfois besoin de se financer par voie
d'emprunt à long bu en moyen terme. Les fonds peuvent être sollicités en bloc auprès d'une
seule personne morale ou physique (emprunt indivis) ou être sollicités par fractions auprès
des plusieurs personnes physiques ou morales (emprunt divis. Les emprunts obligatoires ou
emprunts obligatoires correspondent à cette dernière catégorie.

1.4. Emission d'un Emprunt Obligataire

L’émission peut être publique ou privée. L'émission publique s'adresse au grand public ; elle
est réglementée par la loi ou les arrêts d'exécution alors que l'émission privée s'adresse à
l'épargne dite Institutionnelle (caisse d'épargne, société d'assurance, fonds de pension,) et
n'est pas réglementée.

Etant donné que le maniement des titres et des coupons lors de l'émission et des
remboursements exigent un travail administratif considérable, les sociétés émettrices se
déchargent souvent sur les banques moyennes paiement d’une commission. Ces banques
peuvent :

 Faciliter la souscription à leur guichet ;


 Garantir la souscription totale des obligations ;
 Souscrire les obligations émises.

L'opération d'émission est entourée de divers frais (impression et distribution des


prospectus et des titres, numérotage des titres et des coupons, frais de publicité,
commission aux intermédiaires, ...) pouvant atteindre facilement 5% de l'emprunt.

1.5. Types d'obligations émises

On distingue plusieurs catégories d'obligation en se plaçant au point de vue de la forme, du


montant de la créance, de la garantie ou du rendement.

1° Au point de vue leur forme

On distingue les :
a) Obligations nominatives (nom du propriétaire inscrit dans un registre spécial appelé
registre des obligations).
b) Obligations au porteur (transmissibles par simple tradition)
c) Obligations mixtes (quoique nominales, sont soumises des coupons au porteur

2° Au point de vue modalités relatives au montant de la créance

On distingue les :

a) Obligations au pair ou sans prime (la valeur de remboursement est égale à la valeur
d'émission)
b) Obligations à prime (la valeur de remboursement est supérieure à la valeur
d'émission. La différence constitue soit une prime d'émission, soit une prime de
remboursement, soit une double prime)
c) Obligations lots (à ne pas confondre aux obligations à prime dont elles sont proches
ici,
d) Obligation convertibles en action (elle peut, au terme d'un délai ou à une date
donnée, être transformée en action ou en une autre obligation)
e) Obligations échangeables (elle peut être échangée contre des actions à tout
moment)
f) Obligations Indexées (elles bénéficient d'une indexation sur l'intérêt servi, sur sa
valeur nominale ou sur les deux)
g) Obligations Participantes (donnent droit outre l'intérêt fixe, de participer au bénéfice
de la société émettrice)
h) Obligations à Coupon Zéro (n'a pas de coupon annuel, mais bénéficie d'une très forte
prime d'émission)
i) Obligation à Fenêtre (possède une faculté de remboursement anticipé avec des
pénalités dégressives dans le temps)
j) Obligations Perpétuelles (donne droit à une rémunération perpétuelle)
k) Obligation à Coupon Unique (possède un coupon unique versé en une seule fois en
même temps que le remboursement de celles-ci)
l) Obligation à Warrant (permettent au titulaire des titres de souscrire un nombre
donné d'actions ou obligations dans des conditions fixées à l'avance et à un prix
déterminé).

3° Au point de vue de la garantie

On a :

a) Obligations Ordinaires (sans aucune garantie spéciale) ;


b) Les Obligations Privilégiées (celles qui possèdent un gage sur certaines postes
mobilières de l'actif : marchandises, titres) ;
c) Obligations hypothécaires (celles garanties par une inscription hypothécaire) ;
d) Obligations Concordataires (remises aux créations lors de l'obtention d'un
concordat).

1.6. Libération des Obligations

Les obligations sont les plus souvent libérées intégralement à la souscription et délivrées
directement contre espaces. Toutefois dans certains cas celle-ci peut se réaliser en deux
versements :

 Le premier dit virement de souscription, assez faible pour amener la demande et


connaître le montant total des titres souscrits
 Le second dit versement de répartition, répartition, éloigné du premier de quelques
jours, exige en échange des titres.

Section 2. Comptabilisation des opérations d'emprunt obligataire

a) Opérations d'émission, souscription et libération des obligations

Il ya deux conditions d'émission :

- Emission au pair
- Emission avec prime de remboursement.
Emission au pair

Le montant à verser à la souscription est égal à la valeur nominale de l'obligation, l'émission


peut être réalisée selon les scénarios suivants :

- L'émission entièrement ct exactement couverte


- L'émission sous couverte
- L'émission sur couverte

 Emission entièrement et exactement couverte :

Principe général : comme dans le cas d'une augmentation de capital l'émission des
obligations a lieu en deux phases :

- La souscription
- La libération

La souscription

Elle est faite au moyen d'un bulletin de souscription établi sur papier libre. Il est remis au
souscripteur un récépissé de versement au moment du paiement.

Ce récépissé sera ensuite échangé contre un certificat provisoire.

Contre ce certificat, il sera remis ultérieurement un titre de participation (obligation).


La libération

Elle doit être faite intégralement au moment de la souscription.

Schéma comptable

Ecriture d'émission :

4713 Obligataires, obligations à placer x


1 1611 Emprunt obligataires x
Emission/ouverture de n’obligations

Ecriture de souscription

4713 Obligataires, compte de souscription x


2 47131 Obligations, obligation à placer x
Souscription de l’emprunt
Ecriture de libération

521 Banque x
4713 Obligataires, compte de souscription x
Versement des fonds
1

NB : Possibilité de passer une seule écriture, regrouper l'écriture d’émission et celle de


libération (versement des fonds), lorsque l'intégralité d'actions est souscrite de façon ferme
une ou plusieurs banques.

521 Banque x
1611 Emprunt x
Versement des fonds

Frais d'émission

L'ensemble de frais liés l'émission d'emprunt (publicité impression de titres et prospectus,


distribution de titre prospectus, numérotages des titres et des coupons, commission aux
intermédiaires…) sont comptabilisés dans le compte de charge par le crédit des comptes des
tiers ou financiers.

6361 Frais d'émission des emprunts x


521 Banque x
Frais d’émission

Application : Une société Anonyme X émet au pair 5.000 obligations de nominal 50.000FC au
taux de 13% le 01/11/N. Les obligations sont souscrites et immédiatement libérées à la
même date par les obligataires.

Travail à faire : Ecritures de la SA

5211 Banque 250.000 000


1611 Emprunts obligataires ordinaires 250.000 000
Emission de 50.000 obligations au pair

 Emission sous couverte

Le nombre d'obligations émises n’est pas totalement souscrit. Dans ce cas, sauf convention
contraire, les obligataires peuvent renonce à la souscription.

Concernant les obligations non souscrites, 2 options sont possibles :

- L'arrêt de l'émission se traduisant par une écriture d'annulation (1611 à 47131)


- La poursuite de placement consistant à laisser les obligations en souche et
rechercher de nouveaux souscripteurs. Aucune écriture n'est reprise.

Exemple.

Une société de la place émet au pair des obligations d'un montant de 40,000 FC (4.000
obligations de 1000.000F) ; 3000 obligations seulement ont été souscrites :

Travail à faire

Passer les écritures correspondantes

Ecriture d'émission :

47131 Obligataires, obligations à placer 40.000.000


1611 Emprunt obligataires 40.000.000
Emission/ouvertures de 4000 obligations

Écriture de souscription :

47132 Obligataires, cpte de souscription 30.000.000


47131 Obligataires, obligations à placer 30.000.000
Souscription de 3000 oblig
Ecriture de libération

521 Banque 30.000.000


47132 Obligataires, cpte de souscription 30.000.000
libération de 3000 oblig

Remarque 1 : Si un obligataire revient sur une souscription et demande à être remboursé,


on passe les écritures suivantes :

1611 Emprunts obligataires ordinaires x


4713 Obligataires, compte de souscription x
Obligations à rembourser
2

1611 Obligataires, compte de souscription x


4713 Banque x
Cheque no... en remboursement
2

Remarque 2 : Si à ce stade la société décide d'arrêter rémission, on régularise ainsi

1611 Emprunts obligataires ordinaires 10.000.000


1619 Emprunts obligations à la souche 10.000.000
Obligations à rembourser
 Emission sur couverte :

C'est le cas où le nombre d'obligations émises est inférieur à I demande de souscription. En


général, dans ce cas l'obligation n’est pas entièrement libérée à la demande. Ainsi On
procède à la répartition des obligations au prorata de la demande en tenant compte
éventuellement du principe d'irréductibilité et de réductibilité.

Les écritures d'émission de souscription et de libération sont les mêmes. Cependant,


l'écriture relative au remboursement du surplus souscrit sera :

4713 Obligataires, compte de souscription X


Banque
2 5211 Cheque n°…en remboursement
X

Application

La SDE émet au pair des obligations d'un montant de 40.000.000F (4.000 obligations de
10.000 F) libérables 7.000 F à la souscription et 3.000 F à l'attribution définitive, Les
souscriptions ont porté sur 5.000 obligations nouvelles à la source.

Ecriture d'émission et souscription :

47132 Obligataires, cpte de souscription 40.000.000


1611 Emprunt obligataires 40.000.000
Emission/ouvertures de 4000 obligations

521 47132 Banque 35.000.000


Obligataires, cpte de souscription 35.000.000
Libération des 5000 oblig de 7000 FC
Ecriture de libération

521 Banque 15.000.00


47132 Obligataires, cpte de souscription 0 15.000.000
Libération complémentaire

4713 Obligataires, cpte de souscription 10.000.00


2 521 Banque 0 10.000.000
Remboursement du surplus
b) Remboursements des Emprunts

L'échéance de l'emprunt correspond rarement à la date de clôture de l'exercice. Ainsi, est-il


nécessaire de tenir compte des intérêts courus à la fin d'exercice 2. Le calcul de la part
imputable de l’exercice se fait dans ce cas au prorata temporis.

Lors que l'échéance de remboursement ne coïncide pas avec la clôture de l'exercice


comptable, les intérêts courus et non échus doivent être rattachés à l'exercice, en vertu du
principe de spécialisation.

Les écritures ci-après doivent sont à passer :

- A la clôture de l'exercice N

6711 Intérêts des emprunts obligataires X


1661 Intérêts courus sur emprunts obligataire X
Rattachement des intérêts
Au 1/1/N+1

1661 Intérêts courus sur emprunts obligataire X


6711 Intérêts des emprunts obligataires X
Pour solde
Lors du règlement :

6711 Intérêts des emprunts et dettes X


4441 Etat, TVA due X
4713.. Obligataires, coupon à payer X
Constatations coupons et impôt
1611 Emprunt-obligations X
4713.. Créditeurs, obligations échues à rembourser x

4441 Etat, TVA due X


4713. Créditeurs, obligations échues à rembourser X X
56 Banque
Paiement par Banque.

C. Calcul des annuités de remboursement

L'élaboration de ce tableau requiert préalablement que soit connu le montant de l'emprunt


qui est, égal au produit du nombre d'obligation émise (souscrites et libérées) par le prix
d'émission des obligations.

L'annuité d'amortissement n'est pas la même selon que nous appliquons le plan
d'amortissements constants ou d'annuités constantes.

A. Comptabilisation de la prime d'émission


La prime de remboursement des obligations représente la différence entre le prix de
remboursement et le prix l'émission des obligations, Elle est étalée de l'emprunt au prorata
Du nombre d'obligations échues.

La prime d'émission de remboursement est enregistrée à l'échéance du compte 6714 Prime


de remboursement des obligations par le crédit du compte 1661 Intérêt couru sur emprunt
obligataire.

Les primes afférentes la fraction d'emprunts ne peuvent en aucun cas être maintenues en
hors bilan.

B. Tableau d'amortissement de l'Emprunt

Pour déterminer la valeur de l'amortissement de l'emprunt en annuité constante, la


première chose est de déterminer l'annuité théorique par la formule :

Axt
Annuité = −n
1−( 1+t )

A= montant de l'emprunt

t-=taux d'intérêt

n=durée de l'emprunt

Exemple :

La société anonyme G&G lance le 1/2/N un emprunt-obligataire en émettant 6000


obligations de nominale 2000FC à 1900 FC remboursable dans 6 ans au pair. Le taux d'intérêt
est de 8% l'an et les frais d'émission hors taxe 48 000 FC. Les souscriptions sont clôturées le
01 mars. Toutes les obligations sont souscrites et libérées par banque ce jour.

a) Dresser le tableau d'amortissement de l'emprunt par les méthodes d'annuité


constante et d'amortissement constant.
b) Journaliser les opérations d'émission de fin d'exercice et de remboursement au
terme de la première année.

1er cas : Tableau d'annuité constante

Le remboursement étant au pair, le montant de l'emprunt est de : 6.000 obligations x


1900FC = 11.400.000 FC

En appliquant la formule, l'annuité théorique nécessaire à l’amortissement de 1FC au taux


de 8% en 6 ans est de : 11.400.000 x 0,08 = 2 465 995,42
1-(1+0,08 )-6

Intérêt : 114 00 000 x 0,08= 912 000

Amortissement théorique : 2 465 995,42-912000 =

Nombre d'obligations = 1 553 995

1900

= 817, 8923= 818 obligations

NB : Le nombre d'obligation amortie doit toujours être arrondi à l'unité.

Amortissement réel= 818x190 = 1 554 200

Annuité réelle= 2 466 200

Le passage de l'annuité théorique celle réelle et partant le remplissage du tableau se fait


comme suit.

Remplir le tableau !

Année (1) Emprunt à Nombre Intérêt des Annuité


Rembourser d'obligations obligations Réelle (7)
Valeur (2) Vivantes vivantes Amortissement réel
(3) (4)
Nombre des Valeur
obligations
amorties (5) (6)
1 11.400.000 6.000 912.000 818 1 554 200 2 466 200

6
2ème cas : Tableau d'amortissements constants

Année (1) Emprunt à Nombre Intérêt des Annuité


rembourser D’obligations obligations Réelle (7)
Valeur (2) Vivantes vivantes Amortissement réel
(3) (4)
Nombre des Valeur
obligations
amorties (5) (6)
1 11.400.000 6.000 912.000 1000 1 900 000 2 812 000

Ecriture d'émission

Ecriture d'émission et souscription :

47131 Obligataires, Obligations à placer 1.140.000


1611
Emprunt obligataires 1.140.000

Emission/ouvertures de 4000 obligations

47132 Obligataires, cpte de souscription 1.140.000


47131 Obligataires, Obligations à placer 1.140.000

Souscription
Ecriture de libération :

521 Banque 1.140.000


47132 Obligataires, cpte de souscription 1.140.000
Libération complémentaire
Frais d'émission :

6316 Frais d'émission des emprunts 48000


445 Etat, TVA récup. 7680
Banque
521 55 680
Comme le remboursement ne coïncide pas avec la clôture d l'exercice, l'écriture de
régularisation est nécessaire :

6711 Intérêts des emprunts obligataires 80 000


1661 Intérêts courus sur Emprunt obligations 80 000
Rattachement des intérêts
96 000x10/12=8000 (intérêt couru pour 10 du premier exercice).

- Au 1/1/N+1

1661 Intérêts courus sur Emprunt obligations 80 000


6711 Intérêts des emprunts obligations 80 000
Pour solde
Lors du règlement :

6711 Intérêts des emprunts et dettes Etat, TVA due 96000


4441 Obligataires, coupon à payer 19 200
4713... Constatations coupons et impôt 76 800

1611 Emprunt-obligations 200000


4713... Créditeurs, obligations échues à rembourser 200000
6714 Prime de remboursement 10.000
4713.. Obligataires, prime de remboursement échues 10.000

4441 Etat, TVA due 19200


4713. Créditeurs, obligations échues à rembourser 200000
. obligations, coupons échus 76 800 306
4713. Obligations, prime de remboursement 000
. Banque 10.000
4713. Paiement par Banque.
.
Chez l'obligataire

5211 Banque X
503 Obligations X
774 Revenu des valeurs mobilières de placement X
Avis de crédit : remboursement annuité
SECTION 3 : COMPTABILISATION DES OBLIGATIONS

DETENUES PAR L'ENTREPRISE.

Jusque-là nous avons présenté la comptabilisation des emprunts obligataires dans la société
émettrice. Cette section décrit les mécanismes de comptabilisation chez le détenteur des
obligations.

Pour rappeler, les obligataires sont les créanciers de la société émettrice. Ils se regroupent
en une masse dotée de la personnalité morale ayant pour rôle de détenteur les intérêts de
ses membres, notamment :

 Percevoir la délivrance d'un titre négociable ;


 Percevoir le paiement des intérêts (coupons) prévus ;
 Percevoir le remboursement de l'obligation.
La problématique de cette comptabilisation est traitée en trois point :

- Acquisition des obligations,


- Constatation des coupons à la fin d'exercice ou remboursement,
- Cession des obligations.
1. Acquisition des Obligations.

L’acquisition des obligations peut se faire soit lors de l'émission (au prix d'émission), soit
postérieurement à l'émission (au coût d'achat).

Le coût d'achat des obligations acquises postérieurement à l’émission comprend :

 Le capital (valeur intrinsèque de l'obligation telle que cotée en bourse ou sur


marché).
 Intérêts courus entre la dernière échéance et la date d'achat.
 Les autres frais accessoires d'achat.

La comptabilisation des opérations d'acquisition des obligations se fait en deux temps :


souscription et libération.

Lors de la souscription la dette est constatée au crédit du compte « 472 Versement restant à
effectuer sur titres de placement non libérés , 4813 Versement restant à effectuer sur titres
de participation et titres immobilisés non libérés, des comptes de trésorerie (521 banque, 53
établissement financière, 57 caisse) »par le débit soit du « compte titres à plus d’un an
(274) », soit « du compte 503 obligatoires » selon que l’intention est respectivement de
conserver durablement les obligations ou de réaliser un gain à brève échéance.

274 Titres immobilisés X


504 Obligations X

4726 Versement restant à effectuer sur titres de


placement non libérés X
4813 Versement restant à effectuer sur titres de X
participation et titres immobilisés non libérés, X
521 Banque X
53 Etablissement financiers, X
571 Caisse
Acquisition de titre

2. Cession des obligations

La cession des obligations peut déboucher sur une situation de perte ou de gain .et selon le
résultat de cession, les écritures se passeront comme suit.

Résultat sur cession (RC)=Prix de cession net – Prix d’achat

Si RC >0 gain (777)


5211 Banque X

503777 Obligations X

Gains sur cession titres de placements X

Cession avec gain

Si RC < 0 Pertes (677)

5211 Banque
677 Pertes sur cession titres de déplacement
503 Cession avec perte
c) Cas particuliers :
- Recherche du taux de placement ou de rendement (t)

Somme versée par le souscripteur = Valeur actuelle des annuités à recevoir, escompté au
taux t.

Cas 1 : Prix Remboursement ® Valeur Nominale ©

1 1−( 1+t )−n


E=R .
1−( 1+t )−n t

1−( 1+t )−n E 1−( 1+i ' )


= .
t R i

t R i
= .
1−( 1+t )−n E 1−( 1+i ' )−❑n

Cas 2. Prix d'Emission (E) < Valeur Nominal (C).

1−( 1+t ) n E n
= . 1−( 1+i ) −❑
t C i

t C i
n= .
1−( 1+t )−❑ E 1−( 1+i ' )−❑n

- Recherche du Taux de Revient

Somme nette perçue par l'emprunter = Valeur actuelle des Annuités escomptées au taux t'.

Soit : frais d'émission d'une obligation

Cas 1 : R ˃ C

i n
E-f=R . 1−( 1+t ) −❑
1−( 1+i ' )−❑n t'
n
E−f n
1−( 1+ t ' ) −❑ . . 1−( 1+i ) −❑
t' R i'

t' R i'
= .
1−( 1+t ) −❑ E−f 1−( 1+i ' )−❑n
' n

Cas 2 : E < C
n
E−f n
1−( 1+ t ' ) −❑ = . 1−( 1+i ) −❑
t' C i

t' C i
= .
1−( 1+t ) −❑ E−f 1−( 1+i )−❑n
' n

- Quelques formules de mathématiques financières

i
Annuité constante : a= NC
1−( 1+i )−❑n

Loi de Progression géométrique Up+ 1 Up (1+i)

Nombre d'obligations amorties au 1er tirage : UI N

Nombre d'obligations amorties au pème tirage : Up =U1 (1 + i) p−1

Nombre d'obligations amorties la dernière échéance : Un

a
Nombre d'obligations amorties à la dernière échéance : un=
C ( 1+i )

Nombre d'obligations encore vivantes après échéances : Up=N

Nombre d’obligations encore vivantes après échéances : Dp

d p=N

N.B :si R>C i i’

TRAVAUX PRATIQUES

Exercice n° 1
Une SARL a émis le 1.1.2010 un emprunt-obligations de 800.000 FC au taux de 5% ; émise à
492 FC, chaque obligation a une valeur nominale de 500 FC. L'emprunt est remboursable en
25 ans, les coupons annuels sont à l'échéance du 31.12 et les tirages annuels ont eu lieu à la
même date. Les obligations classées par la BCDC ont été entièrement libérées à la
souscription.

Les frais d'émission se sont élevés à 3000 FC et ils sont amortissables en 5 ans.

TD. Passer les écritures au journal de la société lors de l'émission au 1.1.2010.

Dresser le tableau d'amortissement de l'emprunt pour les cinq premières années sachant
que l'annuité théorique permettant d'amortir un capital de 1 FC en 25 ans au taux de 5% l'an
est de 0,07095246.

Exercice n° 2

Soit le tableau d'amortissement d'emprunt ci-après (en Franc congolais).

Année Nbr d’obl Intérêt Principal Nbre d’obl  annuité Obligation


correspondan morte vivante
t

12000 000 12 000 600 000 2000 000 2 000 2600000 10 000

10 000 000 10 000 500 000 2000 000 2 000 2500000 8000

8 000 000 8 000 400 000 2000 000 2 000 2400000 6000

6 000 000 6 000 300 000 2000 000 2 000 2300000 4000

4 000 000 4 000 200 000 2000 000 2 000 2200000 2000

2 000 000 2 000 100 000 100 000 12 000 2100000 0

Total 2 100 2 100 000 141000000


000

1. Journaliser les écritures d'émission et de fin de cette première année sachant que :

b) L'émission a été faite au-dessous du pair à 950 FC et remboursable au pair

c) Les frais d'impression de titres, la commission bancaire et autres frais se sont chiffrés à
828.500 FC

d) Les frais d'émission sont à étaler 5 ans

e) La date de souscription et de libération intégrale est le 01/05/N


2. Déterminer le taux d'intérêt pratique et la valeur nominale.

Exercice n°3

Une société anonyme émet un emprunt obligatoire aux caractéristiques suivantes :

Nombre d'obligations : 8 000 titres

Valeur nominale : 50 000 F

Prix d'émission : 49 000

Prix de remboursement : 50 000 F

Durée de remboursement : 10 ans

Taux d'intérêt nominal : 12%

Date de jouissance : 30/6/de chaque année.

Le placement des titres a été' confié à la BRS moyennant une commission de 2% sur le prix
d'émission, sachant que l'émission a été entièrement couverte. Les frais d'impression des
titres et de publicité ont coûté 3 000 000 F à la SA.

Le 20/4/N la BRS verse à la SA, le produit de la souscription. Le remboursement des


obligations se fait par tirage au sort par la méthode de l'annuité constante.

Travail à faire

1. Passer les écritures relatives à l'émission, à la souscription et à la libération de cet


emprunt.

2. Présenter les cinq premières lignes du tableau d'amortissement de l'emprunt

3. Ecritures d'inventaire du 31/12/N et 31/12/N+1

4. Ecritures relatives au remboursement de la 1ère annuité avec incidence fiscale, c'est-à-


dire compte tenu de IRVM.

Exercice n°4

Une SA a émis au pair le 1/4/ N un emprunt de N obligations au prix de 20.000 F l'une, au


taux d'intérêt de 10% remboursable par annuité constantes sur 6 ans. Elle devra
rembourser :

 Le 31/3/N+1 : U1 obligations
 Le 31/3/N+2 : obligations
 Le 31/3/N+3 : 2299 obligations
Les statuts de la société prévoient qu'en cas d'émission d'un emprunt obligatoire, il sera
imputé sur le bénéfice distribuable et après attribution d'un intérêt statutaire de 5% aux
25000 actions de 10 000 F composant le capital, une réserve pour amortissement d’emprunt
(soit 1131 réserves pour obligations amorties), le solde à la disposition de l'Assemblée
Générale pour constituer le superdividende. La dotation à la Réserve pour obligations
amorties doit être égale au financement correspondant aux obligations à rembourser durant
l'exercice au cours duquel les bénéfices sont affectés, En cas d'insuffisance de bénéfices, la
réserve doit être constituée par affectation d'autres réserves libres ou facultatives.

Le bénéfice net de l'exercice N à répartir s'élève à 80 000 000 F.

La réserve légale n'ayant pas atteint le maximum légal et doit être dotée au taux de 10% en
priorité.

Travail à faire :

1. Rappeler les conditions nécessaires à l'émission d'un emprunt Obligataire

2. Présenter le tableau d'amortissement financier ou remboursement de l'emprunt.

3. présenter le tableau de répartition du bénéfice de l'exercice N.

Ecriture correspondante.

4 Présenter les écritures du service de l'emprunt au 31/3/N+1 (IRVM 6%).

 01/ 10/ N : La société Oméga, au capital de 1 000 000 000 (un milliard de francs) en
actions de 10 000F, émet un emprunt de 50 000 obligations réparties ainsi : - 25 000
obligations convertibles
 20 000 obligations à bon de souscription d'actions ;
 5 000 obligations ordinaires.

01/11/N : Souscription et libération de toutes obligations.

D'une valeur nominale de 10 000F, elles sont émises à 9 000F et remboursables à 12 000F le
30/09/N+5.

Le taux nominal de l'emprunt est de 6%

01/10/N+1 : (fin du délai d'option) : des obligataires demandent la conversion de 20 000


obligations, A cette date, la valeur réelle de l'action est de 15 000F.

01/10/N+2 :(le capital est augmenté par souscription en numéraire réservée aux Apporteur
et aux obligataires à bons sur la base de 5 actions pour 2 actions nouvelles et 5 bons pour 2
actions nouvelles.

Le prix d'émission d'une action nouvelle est de 11 000F.


Travail à faire

1°) Présenter le tableau de remboursement de l'emprunt,

2°) sachant que la prime de remboursement est amortie sur la durée de l'emprunt passer
toutes les écritures nécessaires du 01/10/N au 30/09/N+5. Taux de la retenue à la source :
6%

Exercice n °6.

Une société anonyme émet un emprunt obligatoire de 200 000 000F et de valeur nominale
10 000F le 1er avril N.

La valeur d'émission des titres est de 9 500F et la valeur de remboursement est de 11.000F,

Le taux d'intérêt nominal est de 8%, Durée de remboursement : 10 ans ; date de jouissance
le 31 mars ; date d'inventaire de l'exercice le 31 décembre de chaque année ; taux retenue à
la source : 6%.
CHAPITRE V : CONSOLIDATION DES COMPTES

D'après le droit OHADA, toute entreprise qui a son siège social ou son activité principale
dans l'un des Etats-parties et qui contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou
plusieurs autres entreprises, ou qui exerce sur elles une influence notable, établit et publie
chaque année les états financiers consolidés de l'ensemble constitué par toutes ces
entreprises, ainsi qu'un rapport sur la gestion de cet ensemble.

Les comptes consolidés comprennent :

 Le Bilan ;
 Le Compte de résultat consolidé ;
 Le Tableau de financement, selon le modèle du tableau de financement du Système
Comptable OHADA, avec certaines modifications dans la forme pour tenir compte
des spécificités liées à la consolidation ;
 Des notes annexes dans lesquelles doit figurer en particulier un tableau de variation
du poste Intérêts minoritaires et du poste capitaux propres entre le début et la fin de
l'exercice.

Il existe trois types d'opérations, très proches par certains aspects, mais répondant à des
situations bien différentes et qu'il importe de ne pas confondre. Pour dresser la contraction,
il y a deux procédés :

Contraction et Sommation des Comptes

1° Virement

Chaque établissement (sauf le siège) passe des écritures de virement de tous ses aspects au
siège qui, lui-même, les reprend par des écritures. Au début de l'exercice, le siège vire à
chaque succursale les éléments d'actif et de passif qui lui reviennent ; ce qui couvre le
compte de liaison.

2° le cumul

Procédé extra compte beaucoup plus simple : tous les comptes de même nature du siège et
des succursales sont totalisés. Les comptes de liaison se trouvent compensés. Aucune
écriture donc à passer, ni en fin d’exercice, ni au début de l’exercice nouveau.
1.2. Application

Actif bilan du siège passif

Matériel 500 Capital 1.000

Mobilier 200 Réserves 500

Stock 600 Fournisseurs 400

Titres succursales 250 Créd. Divers 100

Clients 300

Banque x 75

Banque y 125

2.050 2.050.

Actif bilan du siège passif

Mobilier 75 Siège 250

Stock 200 Fournisseurs 500

Clients 150 Effets à payer 400

Débiteurs divers 35 Résultat 20

Banque x 40

Banque z 120

1er procédé
1) Au niveau de la succursale

Sièges

Mobilier

Stock

Clients

Débiteurs divers

Banque x

Banque z

Fournisseurs

Effets à payes

Résultats

« Succursales »

Le compte 18 « siège social »se trouve soldé

2) Au niveau du siège

Mobilier

Stock

Clients

Débit divers

Banque x

Banque z

à « Succursales »

18 succursales

à Fournisseurs
Effets à payes

Résultats

Le compte 18 « siège social »se trouve soldé.

2ème procédé cumul

Matériel 500 Capital 1.000

Mobilier 275 Réserves 5000

Stock 800 Fournisseurs 700

Clients 450 Créditeurs divers. 500

Débiteurs divers 35 Résultat 70

Banque x 115

Banque y 125

Banque z 120 2.420

2.420

1.3 La Sommation des Bilans

Son objet est de présenter la situation d'ensemble d'une profession à partir des bilans de
toutes les entreprises entièrement indépendantes les unes des autres, de cette profession.

Il est procédé alors à une sommation des bilans, analogue à un cumul mais plutôt sur des
groupes de comptes que sur les comptes eux-mêmes.

Plusieurs professions procèdent à de telles sommations chaque année : la profession


bancaire par exemple.

Il est ainsi possible à chaque entreprise d'une profession de se comparer à ce bilan global, ou
bilan type qui en est extrait, pour étudier sa propre proposition. Une telle étude est souvent
des plus fructueuses pour l'entreprise, qui peut mieux se juger et se situer,

Des décisions importantes peuvent en résulter.


Section 2 : Méthode de Consolidation des Comptes

Généralités

La consolidation concerne les groupes de sociétés. Il s'agit ici des sociétés juridiquement
indépendantes les unes des autres, mais économiquement matérialisées par un lien de
participation entre elle.

On entend par consolidation l'établissement des documents uniques (Bilan et comptes de


résultats) pour l'ensemble du groupe, permettant de faire apparaître le poids économique
du groupe, d’éliminer l’effet des relations internes au groupe, de faire apparaître la part de
la société mère dans le groupe et la part des Apporteurs minoritaires ou intérêt hors groupe.

L'intérêt de la consolidation est de présenter le groupe comme un tout aux yeux du public,
et notamment des clients, fournisseurs, banquiers, actionnaire ou acquéreurs éventuels
d'actions pour permettre de porter sur lui un jugement global, à la fois financier et
économique.

Depuis 19è siècle, un nombre de plus en plus grand concentrent leurs capitaux de façon à la
fois de répondre aux impératifs de production de masse et à résister à la concurrence. Cette
concentration se traduit souvent par l'augmentation des titres détenus par l'entreprise. Ces
titres proviennent des sociétés créées par elle ou de participations qu'elle a prise dans des
sociétés qu'elle veut contrôler.

Cette entreprise appelée société mère peut soit continuer à exploiter son activité première
et contrôler des sociétés qui vont prolonger cette activité sur le plan horizontal et/ou
vertical, soit l'abandonner pour la confier à une filiale et ne se limiter exclusivement qu'à la
gestion de ses titres et au contrôle des filiales (holding).

Très souvent les Apporteurs de la société mère n'arrivent plus à bien connaître tous les
intérêts auxquels ils participent par l'intermédiaire de filiales. C’est pourquoi il est plus en
plus nécessaire d'établir des règles rigoureuses pour assurer une information sincère.
Correcte des Apporteurs et tiers.

2.1. Notions de Groupe


Un groupe est un ensemble de société économiquement et financièrement liées mais ayant
chacun une indépendance juridique. C'est-à-dire une personnalité juridique propre. L'une
d'entre elles, la société mère, dirige et contrôle qui sont sous sa dépendance.

Ces liens économiques et traduisent par la prise de participation au capital. Les législations
des pays précisent généralement le caractère juridique des sociétés filiales et mères en
indiquant quelle est la fraction du capital que la société mère doit posséder pour que l'autre
société considérée comme filiale. Dans bien de cas, on parle de filiale lorsque la participation
du capital est supérieure à 50% et de participation lorsqu’elle est inférieure à 50%.

3. Types de Participation

Types de participation Liens économiques et financiers

schéma Situation

Participation directes La société mère M détient une


fraction du capital

Participation indirectes La société mère M détient une


partie du capital de A qui à
son tour détient une fraction
du capital de B

Participations croisées(3) La société mère M détient une


part de capital A qui détient
elle-même une part du capital
de M

Participations circulaires La société mère M détient une


fraction du capital B qui
détient une part du capital de
A , laquelle détient une
fraction du capital de M
3
Dans plusieurs pays, la loi fixe une limitation de la fraction du capital à détenir à au plus
10% en cas de dépassement, l'aliénation de l'excédent doit se faire dans un délai d’un mois.

2.3. Notions de Pourcentage de l’intérêt le Pourcentage de Contrôle

Dans la structure d'un groupe, y a lieu de distinguer la notion de propriété exprimée par le
pourcentage d’intérêt et celle de contrôle ou de pouvoir exprimer par le de contrôle.

Le pourcentage d'intérêt représente la part du capital ou de la situation nette (actif net)


détenue la société mère dans les autres sociétés du groupe. Il sert de base aux calculs de
consolidation et se

Calcule comme suit :

1°cas de participation directe : % d’intérêt =% du capital détenu

2° cas de participation indirecte+ % d’intérêt = produits des % des participations détenues


dans les sociétés formant le lien I lien.

3° le total d'intérêt = % d'intérêt indirect+% d’intérêt indirect

Le pourcentage de contrôle traduire le degré de pouvoir de contrôle. Le lien de dépendance


directe ou indirecte entre la société mère et la participation filiale. Il s’apprécie en fonction
de l'intention qu'à la société mère d’exercer l'influence à la gestion de la société dont elle
détient des parts. II se représente le pourcentage des droits détenus directement dans les
assemblées générales de chaque société du groupe.

Il se calcule comme suit :

1° cas de participation directe % de contrôle direct = % de participation détenue

2° cas de participation indirecte : % de contrôle =

a. % de la dernière participation

b. zéro, si la participation intermédiaire est inférieure à 50%

On distingue trois niveaux contrôle de la société mère sur les filiale ou participations :

1° contrôle exclusif (pouvoir de décision total)

C’est le cas lorsque soit on détient plus de 50% de droits de vote (contrôle), soit la majorité
des membres des organes d’administration, de gestion et de surveillance des filiales d’au
moins deux années successives sont membres de la société mère (contrôle de fait , soit
l’exercice de l’influence dominante est prévu par un contrat ou les statuts (contrôle
contractuel).
2° contrôle conjoint (pouvoir de décision partagé).

Société dite « multi-groupes » exploitées en commun par un nombre limité d’Apporteurs qui
décident par voie d’accord.

3° influence notable (pouvoir de décision partiel)

C’est le cas lorsque le pourcentage de contrôle est compris entre 20 et 40%.

Application : soit l’organigramme du groupe HANSD ci-après :

HANSD

38% 60% 10% 65% 35%

E F H K L N

20% 25% 35% 40%

a) Distinguer les filiales de participation de la société HANS D.


b) Calculer les pourcentages d’intérêts et de contrôle réponses

a)1° FILIALES : F et L

2° participations : E, H, et N –G, K, Let N

E F G H K L N

Pourcentage 38 60 12 10 0 ,25 65,88 61,35

d'intérêt

Pourcentage 38 60 20 10 0 65 75

de contrôle

- 12% de G= 0,60 x 0,20

- 65% de L = 0,65 +0,12 x 0,25 x 0,35

- 61,35% de N = 0,10 x 0,25 x 0,35 x 0,4 + 0,65 x 0,40+0,35


2.4. Consolidation des comptes

a) Définition et but

On attend par consolidation, l’établissement des documents (bilan et comptes de résultat)


pour groupe, permettant et faire apparaître le poids économiques et financier du groupe.
Les comptes consolidés résultent des emplois et ressources des sociétés, abstractions fait de
personnalité juridique. Leur but est de faire ressortir l'unité économique du groupe,
d'exprimer la situation et l'activité d’un groupe de sociétés unies par des liens de filiation en
éliminant les profits et pertes des relations internes au groupe.

b) Méthodes et choix de mode de consolidation

Il existe trois méthodes principales : intégration globale, l'intégration proportionnelle et la


mise en équivalence.

Le choix de la méthode à utiliser du niveau de contrôle de la société mère estimé à travers le


pourcentage de contrôle.

 La méthode d'intégration est utilisée en cas de contrôle exclusif


 La méthode d'intégration proportionnelle est utilisée en cas de contrôle conjoint,
 La méthode de mise en équivalence est utilisable en cas d'influence notable

2.5. Travaux de consolidation des comptes

La consolidation consiste à remplacer la valeur nette comptable des titres de participation


figurant à l'actif du bilan de la société mère part la part qui correspond à sa participation
dans la situation nette de la filiale ou participation. La réalisation de cette substitution diffère
selon les trois méthodes.

a. Méthode d'intégration globale

C'est la méthode qui consiste à intégrer dans les comptes consolidés l'ensemble des
éléments d'actifs et passifs des filiales. Après les retraitements et les éliminations
nécessaires, en substituant aux titres détenus par la société mère par les éléments
patrimoniaux qu'ils représentent.

Méthodologiquement, les opérations de consolidation s'ordonnent comme suit :

1°Cumuler les comptes de bilan (et de résultat) des sociétés intégrées soit par des écritures,
soit dans un tableau de consolidation.

2°Eliminer les comptes réciproques (dettes et créances, bénéfice réalisé entre sociétés du
groupe).
3°Partager la situation nette entre le group et les minoritaires et éliminer les titres

4°Présenter les comptes consolidés.

Exemple : la société VODA est détentrice de 1200 actions de nominale 100fc de la société
OMANA, Les bilans simplifiés de deux sociétés sont les suivants au 31/12/2002,

Actif Bilan société VODA Passif

Immobilisation corporelle 5.000.000 capital social 4.000.000

Titres sociétés OMAN 1.200.000 Réserves 2.160.000

Immobilisation financière 400.000 Résultat net 840.000

Marchandises 1.500.000 Fournisseurs 2.200.000

Clients 800.000

Banque 300.000

9.200.000 9.200.000

Actif Bilan société OMANA Passif

Immobilisation corporelle 3.800.000 capital social 2.000.000

Stocks marchandises 1.020.000 Réserves 1.000.000

Clients 1. 800.000 Report n° nouveau 400.000

Résultat net 600.000

Fournisseurs 600.000

6.800.000 6.800.000

a) Le stock marchandise de VODA comprend 480.000fc des marchandises lui vendues par
OMANA à crédit avec une marge de 2% du coût d’achat.

b) L'immobilisation corporelle OMANA comprend une marchandise achetée au début de I’


année chez VODA à 500.000fc à la valeur nette de 400.000fc. Le taux d'amortissement
appliqué par OMANA à la fin d'exercice pour cette machine est de 10%.
Présenter le bilan consolidé du groupe

1°Cumul des comptes par écritures

Immobilisation corporelle 5.000.000

Titre société OMAN 1.200.000

Prêt 400.000

Marchandises 1.500.000

Clients 800.000

Banque 300.000
4.000.000
Capital social
2.260.000
Réserves
840.000
Résultat net
2.200.000
Fournisseurs

Reprises du bilan VODA

Autres immobilisations corporelle


3.800.000
Marchandises
1.020.000
Clients
1.800,000
Caisse
180.000
Capital social
2.000.000
Réserves
1.000.000
Report à nouveau
400.000
Résultat net
600.000
Fournisseurs
2.800.00
Reprise du bilan OMAN
Le cumul des éléments du tableau de formation de résultat se fait en débutant tous les
comptes des charges et pertes par le crédit des comptes de produits en profit, les comptes
des soldes de gestion seront chaque fois débités ou crédits afin de respecter l'équilibre selon
qu'ils accusent le solde créditeur ou débiteur.

2°Elimination de créances et dettes et bénéfices ou pertes entre société du groupe

a) Il ressort des informations complémentaires :


 la nécessité de supprimer les dettes fournisseur OMAN d'un montant de 480.00 FC
de la comptabilité de VODA et 480.000fc de créances clients de OMAN relatives à
l'achat à crédit car ils se compensent dans les comptes du groupe.

Fournisseur OMAN 480.000

Client VODA

Elimination créances et dettes 480.000

La nécessité de corriger le résultat et les stocks marchandise du groupe. La marge brute de


80.000 FC réalisée par OMAN o pu être éliminée du résultat car la marchandise se trouve
encore en stocks chez VODA. La minorité détenant 40% des parts de OMAN, on corrigera au
bilan consolidé les marchandises pour 80.000 - 32.000 = 48.000fc. Ceci permet de ramener
ce stock marchandise à 432.000fc.

Résultat OMAN 80.000

Marchandises voda 48.000

Intérêts de minoritaires 32.000

En contrebalançant ce stock marchandise avec les intérêts des minoritaires dans la marge
brute, on retrouve 400.000fc qui est le coût d'achat.

b) La cession d'immobilisation a enregistré une plus-value de 100.000fc comptabilisée


dans le résultat net de VODA et un excédent de dotation aux amortissements de
10.000fc (100000fc x 10%) comptabilisé en diminution dans le résultat de OMANA. Il
y a lieu de ramener la valeur nette comptable, d’éliminer la plus-value dans le
résultat du groupe ainsi que l’excédent de dotation aux amortissements,
Résultat VODA 100.000

Immobilisation corporelle

Elimination de plus-value 100.000

Amortissement sur immobilisations corporelles 10.000

Résultat

Amortissements et dotation 10.000

NB : le compte amortissement être remplacé par immobilisation corporelle étant donné que
les bilans sont présentés aux valeurs nettes en actif.

3e Partage de la situation nette le groupe et le minoritaire

De ce qui précède, les situations nettes de VODA et OMAN se présentent comme suit :

a) Pour VODA
 Capital 4.000.000
 Réserves 2.160.000
 Résultat 740.000
6.900.000

b) Pour OMAN

 Capital 2.000.000
 Réserve 1.000.000
 Report à nouveau 400.000
 Résultat 530.000
3.930.000

Le partage de la situation nette filiale se fait en fonction du pourcentage d'intérêt.


L'élimination des titres de la filiale détenue par la maison mère peut occasionnes plus-values
ou des moins-values de consolidation.

Dans le cas d'espèce, le pourcentage d’intérêt de VODA sur OMAN est de 60% le tableau ci-
après offre les détails calculs.

Eléments Total Part des minoritaires

Capital de OMAN 2.000.000 1.200.000 800.000

Réserves de OMAN 1.000.000 600.000 400.000

Report à nouveau de OMAN 40. 000 240.000 160.000


Total 3.400.000 2.040.000 1.360.000

Titres OMAN détenus par Voda -1200.000

Plus-value de consolidation 840.000

Résultat OMAN 530.000 318.000 212.000

Total 3.390.000 1.158.000 1.572.000

Ce partage est constaté par l'écriture de consolidation Comme suit :

Capital social de OMAN 2.000.000

Réserves de OMAN 1.000 000

Report à nouveau de OMAN 400.000

Résultat net de OMAN 530.000 1.200.000

Titres de OMAN 318.000

Résultat consolidé 840.000

Plus-values de consolidation 1.572.000

Intérêts des minoritaires

Le suivi de tous les comptes mouvementés dans le journal à l'aide d'un grand livre permet de
dégager le bilan de consolidé ci-après :

Actif Bilan consolidé du groupe Passif

Immobilisation corporelle 8.700.00 Capital Social VODA 4.000.000

Amort/immobilisation corp. -10.000 Réserves groupe 2.160.000

Prêt à moyen terme 400.000 Résultat net groupe 1.058.00

Marchandises 2.472.000 Plus-value de consolidation 840.000

Clients 2.120.000 Fournisseurs 4.520.000

Banque 300.000 Intérêts des minoritaires 1.604.000

Caisse 180.000
14.162.000

b. Méthode d'intégration proportionnelle

Voir support pages précédentes, spécifier seulement dans l'exemple que la maison mère
détient 1/3 des parts de la filiale.

C. Méthode de mise en équivalence

Actif Bilan consolidé du groupe passif

Matériel 500 Capital 1000

Mobilier 275 réserves 501

Stock 670 fournisseur 494

Clients  500 créditeurs divers 100

Débiteurs divers 12 effets à payer 20

Banque 260 résultats 52

d. Méthode de la mise en évidence

1°Notions

C'est une méthode dans laquelle il y a seulement la valeur comptable nette des titres de
participation détenus par la société mère, de leur valeur déterminée d'après le bilan de la
société émettrice de ces titres.

Dans cette méthode, il n'y a ni cumul, ni éliminations, hormis celle de la valeur d'acquisition
des titres pour leur substituer leur valeur comptable au bilan de la société mise en
équivalence.

Cette méthode est souvent utilisée lorsque la société mère exerce une influence notable sur
la filiale en détenant au moins 20% des droits de vote.

2°cas pratique

Exemple : une société MALU détient 1/3 des actions d'une société T, titres acquis pour
350.000fc ; le bilan de la société T fait apparaître : capital 9.000.000, réserves 300.000,
résultat 60.000.

Capitaux propres de Malu dans T = (900.000+300.000+60.000) /3


=420.000-350.000=70.000

-20.000 Résultat de cons.

=-50.000 Réserves consolidées

CHAPITRE VI :

REORGANISATION, DISSOLUTION ET LIQUIDATION DES SOCIETES

Section 1 : REORGANISATION DES SOCIETES

1. Les réorganisations de sociétés

Cette partie analyse les formes de restructuration d'entreprises, notamment la fusion et la


scission.

Restructuration de sociétés

Fusion Scission Transformation

1.1 La fusion de sociétés

La fusion est l'intégration de deux ou plusieurs sociétés en une seule par transfert de leurs
biens et de leurs obligations. La société transférante est dissoute et ses sociétaires sont
indemnisés avec des actions de la société reprenante.

Fusion et Acquisition

La fusion se différencie de l'acquisition par le mode d'indemnisation.

Fusion Indemnisation
en actions

Acquisition Indemnisation
en liquidité
 Il y a Fusion lorsqu’Indemnisation aux sociétaires de la société transférante s’effectue
avec des actions de la société reprenante.
 Il y a acquisition lorsque le transfert des actifs et des dettes de la société est financé
avec des liquidités de la société reprenante.

Il est possible de différencier 4 types de transactions.

Paiement

Objet de l'achat En liquidités En actions

a. Actifs et passifs 1. Acquisition d’actifs et de passifs 3. Fusion réelle

 Par absorption
 Par combinaison

b. Participation 2. Acquisition de participation 4. Fusion virtuelle

L'acquisition d'une société s’effectue par la reprise totale ou partielle de ses actifs et de ses
passifs ou par la reprise de ses actions.

Acquisition d’actifs et de passifs

Actionnaires Actionnaires o La société A fait une offre


d’achat à la société B de
reprendre la totalité ou une
partie de ses actifs et de ses
Actifs/passifs
passifs.
o Si la société B accepte l’offre,
le paiement a lieu avec des
Société A Société B
liquidités de A
o La transaction se déroule sur
la base d’un contrat d’achat
Liquidités entre la société A et la
société B
Acquisition de participation

o La société A fait une offre


d’achat aux actionnaires B pour
Actionnaires Actionnaires l’acquisition des actions B.
o En cas d’acceptation de l’offre
les actionnaires B vendent leurs
actions à la société A et sont
Actions B indemnisés en liquidités.
o La société B reste
Liquidités juridiquement indépendante.
Economiquement, B dépend de
A.
Société A Société B o Puisque A détient une
participation à B, il y a
formation d’un groupe et
consolidation des comptes.

Les formes de fusion

Il existe différentes formes de fusion

Fusion

Forme
Formes légales
économique

Fusion par Fusion par Fusion virtuelle


absorption combinaison

Dans les cas la fusion par absorption et la fusion par la combinaison, la ou les sociétés
transférantes sont dissoutes sans liquidation, Il y a succession universelle, c’est-à-dire que
les droits et les obligations des sociétés absorbées ou combinées sont repris par la nouvelle
société. Il n'y a donc pas de dissolution et d'imposition des réserves latentes.

1. La fusion par absorption


C'est la reprise des actifs et des dettes d'une société B par une société A. Après la fusion, la
société B est dissoute, Sa fortune nette est incorporée dans celle de la société A.

Avant la fusion Après la fusion


A B A

2. La fusion par combinaison

C'est la réunion de deux ou plusieurs sociétés en une société nouvellement constituée. Les
sociétés transférantes sont dissoutes.

La société reprenante incorpore la fortune nette des sociétés transférantes.

Avant la fusion Après la fusion


A
C
B

La gestion d'entreprise distingue égaiement, en plus des formes légales, la fusion virtuelle,
lorsque l’acquisition d’une société s'effectue sans dissolution et contre des actions de la
société reprenante.

La fusion virtuelle est une prise participation d'une société dans une autre. La société
contrôlée n’est pas dissoute. Le prix de la transaction est réglé par remise d’actions de la
société acquérant. Il y a formation d'un groupe.

Le processus de fusion se déroule comme suit :

Fusion par absorption

actionnaires Actionnaires

Actions A

Société B
Société A

Actifs/passifs
o Décision de fusion de l’assemblée générale des actionnaires et contrat de fusion
entre les sociétés A et B.
o La société B est juridiquement dissoute ; ses actifs et ses passifs deviennent part de
A.
o La société B n’existant juridiquement plus, les actions B n’ont plus de valeur. Les
actionnaires B recoivent en échange des actions A.
o Les actions de A étant en possession des actionnaires A et non pas de la société A,
cette denière doit procéder à une augmentation du capital-actions et émetre les
actions A nécessaires à l’indemnisation des actionnaires B.

Fusion par combinaison

Actionnaires Actionnaires

Actions C

Société A Société B

Actifs/passifs Actifs/passifs

Société C

o Décision de fusion de l’assemblée générale et contrat de fusion entre les sociétés


Aet B.
o Les sociétés A et B sont juridiquement dissoutes ; les actifs et leurs passifs sont
transférés dans une nouvelle société C.
o Les sociétés Aet B n’esistant plus , les actions A et B n’ont plus de valeur . les
actionnaires A et B sont indemnisés avec des actions .
o Les actions C sont émises lors de la fondation et libérées en nature par les actifs et
les passifs des sociétés A et B.

1.2. La scission de sociétés

La scission est le transfert d'une partie ou de la totalité du patrimoine d'une société dans un
autre

D’un point de vue juridique, la scission est limitée aux sociétés de capitaux (société
anonyme, société par actions simplifiées, société à responsabilité limitée). Pour les autres
sujets de droit, le transfert du patrimoine ne peut s'effectuer que par dissolution du sujet
transférant et par constitution de nouveaux sujets de même forme juridique ou de formes
juridiques différentes.
"La scission de société de capitaux et de sociétés coopératives est autorisée.

Les sociétés de capitaux peuvent participer à la scission aussi bien en tant que sujet
transférant qu’en tant que sujet reprenant.

La procédure de transfert par voie de scission s'effectue comme suit :

 Contrat de scission pour des sujets ou existants ou projet de scission pour des sujets
nouvellement constitués.
 Rapport écrit de scission des organes des sociétés participant à la scission
 Vérification du contrat de scission ou du projet de scission, ainsi que rapport de
scission par un réviseur particulièrement qualité.
 Information de l’assemblée générale si des modifications importantes du patrimoine
interviennent entre la conclusion du contrat de scission prise de décision de scission
par l'assemblée générale,
 Dépôt du contrat de scission ou du projet de scission et droit de consultation
 Décision de scission par l’assemblée générale.
 Responsabilité solidaire participants à la scission pour les dettes non attribuées par le
contrat ou le projet de scission.

1.2.1. Les formes de scission

La scission peut prendre plusieurs formes que sont :

Formes
de scission

Scission Scission Scission


par dissociation par division par séparation

"La scission d'un sujet peut résulter :

a. de la division de l'ensemble de son patrimoine et du transfert des parts de ce dernier-il


d’autres sujets. Ses Apporteurs reçoivent des parts sociales ou des droits de sociétariat des
sujets reprenant. Le sujet transférant est dissous et radié du registre du commerce
(division) ;

b. du transfert d'une ou de plusieurs parts de son patrimoine-il d'autres sujets contre remise
il ses Apporteurs de parts sociales ou de droits de sociétariat des sujets reprenant
(séparation), où
C. du transfert d'une ou de plusieurs parts de son patrimoine-il d'autres sujets contre remise
de parts sociales ou de droits de sociétariat des sujets reprenant ou d'un dédommagement
(dissociation).

Dans la scission par division, une entreprise A transfère la totalité de ses actifs et de ses
passifs à deux ou plusieurs entreprises (B et C) existantes ou nouvellement constituées. La
société transférante A est dissoute et radiée au registre du commerce. Les
sociétaires(Apporteurs) de A deviennent sociétaires de B et de C.

Exemple

L'entreprise A se compose d'une division et d'une division C.

L'entreprise A est dissoute et scindée en société B et une société c.

Dans la scission par séparation, une entreprise A transfère une partie de ses actifs et de ses
passifs plusieurs entreprises (8 et C) existantes ou nouvellement constituées en échange de
parts sociales ou de droits de sociétariat. La société transférante A continue d'exister, car le
patrimoine n’a pas été transféré dans son intégralité. La société A deviennent sociétaires de
B et de C.

Exemple

La société A décidé de transférer IA totalité de l'exploitation dans une société fille B de


manière qu’après la scission, il résulte une société mère en tant que société holding et une
société fille en tant que société d'exploitation.
Les 3 formes de scission peuvent être représenté schématiquement comme suit :

Scission par division Scission intégrale

o Contrat de scission et décision de


scission de l’assemblée générale des
A B C actionnaires
o La société A est dissoute ; ses actifs
et ses passifs sont transférés dans
A B C les sociétés existantes ou
nouvellement constituées B et C. Les
actions A n’ont plus cours.
Actifs/passifs
o Les actionnaires A deviennent
actionnaires des sociétés B et C.

Scission par séparation Scission partielle – verticale

o Contrant de scission et décision de


ACTIONS scission de l’assemblée générale des
actionnaires.
o Une partie des actifs et des passifs
A B de A est transférée dans la société B
existante ou nouvellement
constituée. La société A continue
A B
d’exister.
o Les actionnaires de A deviennent
Actifs/passifs également actionnaires de la société
B.
Scission par dissociation Scission partielle - horizontale

o Une partie des actifs et des passifs


A de la société A est transférée dans la
société B existante ou nouvellement
A constituée.
o La société A continue d’exister
Actifs/passifs Actions
o La société A devient actionnaire de
la société B et la participation est
B
comptabilisée à l’actif de son bilan.

La scission par division est une scission intégrale, alors que les scissions par séparation et par
dissociation sont des scissions partielles.

Scission

par division Par séparation par dissociation

Patrimoine transféré En totalité En partie En partie

Société transférante Dissolution Continuation continuation

Propriétaire de la société reprenant Sociétaires A Sociétaires A Société A

Section 2 : DISSOLUTION ET LIQUIDATION

Généralités

Toute société créée prend fin un jour par sa dissolution. Celle-ci est soit une décision soit un
acte fin l'existence légale d'une société. Elle n'est pas à confondre à la liquidation qui est un
ensemble d'opérations juridique, commerciales et comptables, conséquentes à la
dissolution. Concrètement la liquidation consiste essentiellement à réaliser les éléments
d’actif et apurer le passif de l'entreprise.

La dissolution est un fait instantané alors que la liquidation se produit pendant une période
moins longue.

1.1. Causes de Dissolution

On distingue trois causes cause principales : cause de droit, cause volontaires et causes
judiciaires,

a) Causes de droit
• Arrivée du terme,

• Décès ou incapacité d’un Apporteur (société des personnes) ;

• Réalisation ou extinction de l'objet social ;

• Annulation du contrat de société ;

• Réduction du capital ou du nombre d’Apporteur en dessous du minimum légal.

c) Causes volontaires

Décision des Apporteurs (cas de fusion transformation, scission,)

b) Causes juridiques

 Réunion de tous les droits sociaux dans les mains d'un seul Apporteur ;
 Mésentente entre Apporteur (société des personnes) ;
 Liquidation judiciaire ;
 Inexécution par un ou plusieurs Apporteurs de leurs obligations avec conséquence de
paralyser le fonctionnement de la société.

Procédure de Liquidation

Une fois la dissolution prononcée, tous les gérants deviennent de liquidateurs, sauf
disposition contraire des statuts. Les liquidateurs doivent sur le plan comptable :

a) Dresser l'inventaire des tous les éléments d'actif du passif et se faire remettre à cette
occasion les livres comptables et les documents sociaux. Au cours de cet inventaire
les actifs sont à évaluer à leur valeur de liquidation.
b) Dresser le bilan et le compte de résultat à la date de dissolution qui est celle de
clôture de l'exercice en cours.
c) Convoquer les Apporteurs en assemblée générale et leur faire rapport.
d) Réaliser l'actif en recouvrant les créances et cédant les immobilisations et stocks
d’une part et d’autre part apurer le passif en payant les dettes.
e) Rembourser le capital et repartir l'actif net ou le passif net.

Section 3 : Comptabilité de la liquidation

A. Début de la liquidation

Dès sa désignation, le liquidateur fait un inventaire du patrimoine, procède aux


redressements comptables éventuels e dresse le bilan à la date de dissolution et clôture
l'exercice en cours. La comptabilisation à cette étape se fait conformément aux règles de
travaux de fin d'exercice à l'exception des charges à étaler qui doivent être totalement
amorties.

B. Opérations de liquidation

Les opérations de liquidation consistent à :

Réaliser l'actif :

o Céder les différents constituant les immobilisations et percevoir les divers produits
d'éléments d'actif ;
o Vendre les stocks ;
o Recouvrer les créances

Régler le passif :

o Payer les dettes ;


o Régler les frais ;
o Rembourser le capital et distribuer les différents aux éléments de capitaux aux
associés.

Pendant cette période, les charges et pertes de liquidation sont enregistrées au débit du
compte 837 Charges liées aux opérations de liquidation et les produits au crédits du compte
847 produits liés aux opérations de liquidation. Cependant un seul et unique compte « 1384
résultat de liquidation ».

Le compte « 837 Charges liées aux opérations de liquidation ou 1384 Résultat de


liquidation »

 Des pertes ou moins-values constatées sur la réalisation d'actifs et paiement des


dettes ;
 Des frais de liquidation ;

Le compte 847 produits liés aux opérations de liquidation ou le compte « 1384 résultat de
liquidation » est crédité :

 Des produits et profits et des plus-values constatés sur la réalisation d'actifs et le


paiement dettes ;
 Pour solde des comptes d'amortissements et provisions et subvention
d'équipement.

C. Bilan définitif de liquidation

Si les comptes 837 Charges liées aux opérations de liquidation et 847 produits liés aux
opérations de liquidation, ceux-ci seront soldés en contrepartie du compte 1384 Résultat de
liquidation.
Si le résultat de liquidation est positif :

847 Produits liés aux opérations de liquidation X

1384 Résultat de liquidation X

847 Charges liées aux opérations de liquidation X

En cas de résultat de liquidation négatif :

1384 Résultat de liquidation X

847 Produits liés aux opérations de liquidation X

Charges liées aux opérations de liquidation X

Après réalisation de l'actif et apurement du passif, on établit une balance, mieux un bilan
définitif de liquidation où seuls restent ouverts.

• A l'actif, les comptes des avoirs à partager (ordinairement ce sont les comptes trésorerie et
des titres) ;

• Au passif, le compte capital et ceux d'autres éléments des capitaux propres (écart de
réévaluation, réserve, report à nouveau et résultat de liquidation.

Trois cas peuvent.se présenter lors de l'élaboration de ce bilan :

• Boni de liquidation (valeurs à partager ˃ capital + réserve + report nouveau + résultat de


liquidation)

• Mali de liquidation (valeurs à partager ˂ capital + réserve + report à nouveau + résultat de


liquidation)

• Insuffisance d'actif (aucune valeur à partager à l'actif)

D. clôture de la liquidation

Les opérations de clôture de la liquidation commencent par celles relatives à la constatation


des droits des Associés, ensuite, celles de partage du boni de liquidation (avoir net de
liquidation) et enfin celles de règlement des Associés.

1°La constatation des droits des associés s'effectue conformément aux mises.
Comptablement, l'on débite solde les comptes capitaux, réserve et report à nouveau le
crédit des Comptes courants des Associés.
101 Capital social X

11 Réserves X

12 4621 Report à nouveau X

Associés X,S/ c Courant X

N.B : La société est tenue de retenir à source la contribution sur les valeurs mobilières de
20% sur les réserves et report à nouveau distribué.

2°Le partage de l'avoir net s’effectue suivant les stipulations des statuts. En cas de silence de
statuts sur modalités relatives au partage du bénéfice.

1384 Résultat de liquidation X

4621 Associés x, s/c courant X

N.B : En cas de mali de liquidation, la comptabilisation se tait en inversant cette écriture.


Toutefois, lors partage de la mali, la participation des Associés aux pertes se fait en
respectant les limites de leurs responsabilités (cas des commanditaires, Associés d'une SARL,
SA).

3° Les règlements des Associés sont constatés en comptabilité en débitant leurs comptes
courants respectifs par le crédit des comptes des avoirs à partager.

4621 Associés x/c courant

521 ou 571 Banque ou caisse

N.B : Dans la pratique, le règlement est aisé lorsque les comptes de valeurs à partager ne
sont que des comptes financiers (disponibles). Si d'autres biens comme les immeubles, les
meubles, les titres, sont également à répartir, il se peut qu'il reste des soultes à régler entre
associés.

Une société à responsabilité limitée présente un bilan avant liquidation avec les éléments ci-
après :

Actif Brut amortis/Dépréc Net Passif Net

Bâtiment 300 000 1200 000 1800.000 capital 200 000


Matériel indust 2000 000 1600 000 400 000 Réserves 600 000
Marchandises 260 000 110 000 150 000 Dettes/Frniss 400 000
Créanc/Clients 550 000 80 000 470 000
Banque 180 000 180 000

3000 000
3000 000

La réalisation des éléments du patrimoine' se fait selon mes modalités suivantes, tout
paiement par banque ou contre chèque.

Le bâtiment : 1960 000 FC

Matériel industriel : 380.000 FC

Stock marchandise : 120 000 FC

Créance client : 450 000 FC

Honorable de liquidation : 25 000 FC

521 Banque 1960000

847 Produits liés aux opérat. de liquidation

Produit de cession 1960000

283 Amortissement des bâtiments 1.200.000

837 231 Charges liées aux opérations de liquidation 1.800.000

Bâtiments

Désaffectation du bâtiment 3.000.000

521 Banque 380.000 380.000

847 Produits liés aux opérat. de liquidation

Produit de cession

2841 Amortissement des matériels industriels 1.600.000


837 Charges li »es aux opérations de liquidation 400.000

241 Matériel industriel

Désaffectation du matériel 2.000.000

521 Banque 120.000

847 Produits liés aux opérat. de liquidation

Produit de cession 120.000

391 Dépréciation des stocks marchandises 110.000

837 Charges liées aux opérations de liquidation 150.000

311 Marchandises 260.000

Réalisation des stocks

521 Banque 450.000

4912 Dépréciation des créances douteuses 80.000

837 Charges liées aux opérations de liquidation 20.000 550.000

411 Créances sur client

Réalisation des créances

837 Charges liées aux opérations de liquidation 25.000

521 Banque 25.000

Frais de liquidation

401 Fournisseurs 400.000

521 Banque 400.000


Règlement fournisseurs

D 837 charges de liquidation C

1.800.000
400.000
150.000
20.000 SD : 2.395.000
25.000

D 847 Produit de liquidation C

1.960.000

380.000

120.000
SC : 2.460.000

847 Production liés aux opérations de liquidation 2.460.000

1384 Résultat de liquidation 65.000

837 Charges liés aux opérations de liquidation 2.395.000

D 521 Banque
C
Bilan
180.000 25000
Après
1960000
liquidation 400000
380000
120000 SD : 2.665.000
450000
Actif Net Passif net

Banque 2.665.000 Capital soc réserves 2000.000

résultat de liquidation 600.000

65.000

2.665.000 2.665.000

Partage de résultat de liquidation et remboursement du capital

101 Capital social 2.000.000

11 Réserves 600.000

1384 Produit liés aux opérations de liquidation 65.000

Apporteurs, capital à rembourser

4619 Associés, compte courant 2000.000

4621 665000

4619 Apporteurs, capital à rembourser 2.000.000

4621 Associés, compte courant 665.000

Banque 2.665.000

La société est tenue en outre de retenir à la source l'impôt mobilier de 20% sur les réserves
et report à nouveau mis à la disposition des associés ainsi que sur le boni de liquidation
distribué.

Illustration d'une liquidation avec actif suffisant :


Après trois années de pertes successives compensées par réduction du capital, la société
B&K SA présente situation comptable suivante à la date de sa dissolution par l'assemblée des
associés.

Après les opérations de liquidation, on remarque à cette étape que seuls les comptes des
situations nette restent au passif et ceux de trésorerie à l'actif, les autres étant soldés.

ACTIF Passif

Banque 3.760.000 Capital 5.200.000

Caisse 2.014.000 Réserves

550.000

Résultat net de liquidation

240.000

5.774.000 5.774.00

TD : Comptabiliser les opérations clôture,

A l'issue de ces opérations, tous les comptes disparaissent, car soldés, et la vie de la société
s’arrête effectivement. Comme on petit le constater, si l'actif net le permet, chaque Associé
reprend sa part du capital et de réserve. Le résultat de liquidation éventuelle est reparti
conformément aux statuts ou, dans leur silence, proportionnellement aux apports déduction
de l'impôt sur le bénéfice.

Si les dettes ne peuvent être payées par la société, les Apporteurs en sont soit solidairement
indéfiniment pour les payer, soit responsables du payement à concurrence de leurs mises.

Les statuts prévoient parfois pour le résultat de liquidation, une règle de répartition
différente de celle des bénéfices d'exercice. Dans ce cas, les bénéfices se répartissent
d'abord suivant la règle habituelle ; on procède ensuite à la répartition du résultat de
liquidation suivant la clause qui le concerne. Lorsque l'actif net est suffisant pour régler les
dettes sociales, on dit que la société en liquidation est solvable. Au cas contraire, elle est
insolvable. Etant donné que la responsabilité des Apporteurs va jusqu'au-delà de leur
apport, comme conséquence comptable, le compte « Apporteur sur compte de liquidation »
aura un solde débiteur, il demeure jusqu'au versement des associés des montants
supplémentaires.
TRAVAUX PRATIQUES

Exercice 1 :

Une société anonyme est mise en liquidation en mars N. Son bilan de liquidation présente
les soldes suivants :

Actif Passif

Bâtiment commercial 770 000 Capital 100.000

Amortissement/Bâtiment (120.000) Réserves 200 000

Matériel de transport 300 000 Emprunt 300 000

Amortissement/Mat transport (100.000) Fournisseur 700 000

Mobilier de bureau 800.000 Fournisseur, effet à payer 100 000

Amortissement/Mobilier (300.000)

Créance/CIients 170 000

Dépréciation/Créance douteuse (20.000)

Marchandises 600.000

Banque 50.000

Caisse 150.000
2.3000.000 2.3000.000

Détails des opérations effectuées contre chèque bancaire :

 Bâtiment : 780.000 FC
 Matériel de transport : 170.000
 Mobilier de bureau : 550.000 FC
 Créances recouvrées pour compte pour solde de tout compte :140.000 FC ;
 Marchandises : 590.000 FC
 Honoraires du liquidateur : 50.000 FC

Tous les éléments de passif exigible ont été apurés après réalisation complète de l'actif.

TD : Comptabiliser les opérations de liquidation une société commandité simple « DEKO et


cie » mise en liquidation, présente, après les opérations de cession et de règlement des
dettes, le bilan final de liquidation suivant :

ACTIF PASSIF

Banque 700.000 Capital 1.000.000

Résultat de liquidation (300.000)

700.000 700.000

TD : Comptabiliser la prise en charge de la perte et le remboursement du capital


BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

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12. NGUYEN CHANH TAM, LANA et Cie : Guide juridique de l'entreprise, Kinshasa, de Droit,
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14. Pascal SIMON, Les comptes consolidés, éd. d'organisation, Paris, 1987.

15. Pierre GARNIER, La Comptabilité de la société,3ème édition, BORDAS Paris, 1986.

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20. Robert MAESO, Comptabilité Générale Approfondie, éd. Dunod, Paris, 2003.

21.STEPHAN BRUN, L'essentiel des normes internationales. Paris, 2004.

l. REVUES ET DOCUEMENTS OFFICIELS

1.Evershed-Massamba et al. Formation à la législation OHADA en République Démocratique


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