Dépenses Fiscales: Édition
Dépenses Fiscales: Édition
Dépenses Fiscales: Édition
ÉDITION
FISCALES
2005
2005
ÉDITION
DÉPENSES FISCALES
Une réalisation de :
• Ministère des Finances
• Ministère du Revenu
DÉPENSES
FISCALES
ÉDITION 2005
.
SOMMAIRE
Le régime fiscal a pour principal objectif de générer un niveau de revenus adéquat permettant au
gouvernement de financer ses activités. Il a également d’autres fins : le gouvernement l’utilise pour
poursuivre certains objectifs stratégiques sur le plan économique, social, culturel ou autres. Par
exemple, il peut permettre de soutenir le développement économique, d’encourager l’épargne en vue
de la retraite, de protéger les ménages à faible revenu ou d’aider les familles.
Au fil des ans, le gouvernement a ainsi introduit dans le régime fiscal plusieurs mesures fiscales,
couramment appelées « dépenses fiscales », qui ont pour but d’accorder des allégements fiscaux à
certains groupes déterminés de particuliers ou d’entreprises ou relativement à certaines activités.
Les dépenses fiscales ont pour effet de réduire ou de différer les impôts et taxes autrement payables
par les contribuables. Elles peuvent prendre plusieurs formes, notamment celles de revenus non
assujettis à l’impôt, d’exemptions de taxe, de remboursements de taxe, de déductions dans le calcul
du revenu, de crédits d’impôt ou de reports d’impôt.
Ce document présente les informations permettant de faire le point sur les dépenses fiscales du
régime québécois. Il identifie les dépenses fiscales pour huit champs fiscaux et indique le coût de
chacune d’elles pour le gouvernement, de 1999 à 20051.
Malgré certaines réserves2, l’addition des dépenses fiscales demeure utile pour en illustrer
l’importance. Globalement, les dépenses fiscales totaliseront 17,0 milliards de dollars en 2005,
soit environ 31 % des recettes fiscales du gouvernement. De ce montant, il en proviendra :
– 68 % des dépenses fiscales liées à l’impôt sur le revenu des particuliers;
– 12 % des dépenses fiscales liées aux impôts et taxes applicables aux sociétés;
– 20 % des dépenses fiscales liées aux taxes à la consommation.
Les mesures visant les particuliers représentent 14,4 milliards de dollars en dépenses fiscales,
comparativement à 2,6 milliards de dollars pour celles s’adressant aux sociétés.
1
L’analyse présentée dans ce document tient compte des mesures fiscales annoncées avant le 1er janvier 2005.
2
Pour plus d’informations, voir page 23.
I
LES DÉPENSES FISCALES
Les plus importantes dépenses fiscales sont associées au régime d’imposition des particuliers.
Plusieurs d’entre elles visent à encourager l’épargne en vue de la retraite, à maintenir la
progressivité du régime fiscal et à soutenir les familles, notamment :
– la déductibilité des cotisations à un REER ou à un régime de pension agréé;
– le crédit d’impôt relatif au montant minimal complémentaire du crédit d’impôt de base;
– le Soutien aux enfants;
– la Prime au travail;
– les crédits d’impôt à l’égard des enfants aux études;
– le crédit d’impôt remboursable pour la taxe de vente du Québec (TVQ);
– le crédit d’impôt remboursable pour frais de garde d’enfants.
Dans le régime d’imposition des sociétés, les plus importantes dépenses fiscales ciblent la
recherche scientifique, la culture, la nouvelle économie et les régions. Ce sont, notamment :
– les crédits d’impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental;
– le crédit d’impôt pour la production cinématographique ou télévisuelle québécoise;
– les mesures fiscales pour les sociétés établies dans un site désigné tels la Cité du
commerce électronique, la Cité du multimédia et les Carrefours de la nouvelle économie;
– les crédits d’impôt relatifs aux régions ressources.
Les principales mesures concernant le régime des taxes à la consommation visent surtout les
particuliers, entre autres :
– la détaxation des produits alimentaires de base (TVQ);
– l’exonération des loyers résidentiels (TVQ);
– l’exemption à l’égard de l’assurance individuelle de personnes (taxes sur les primes
d’assurance);
– la détaxation des services financiers (TVQ).
II
SOMMAIRE
III
LES DÉPENSES FISCALES
En 1999, le coût de l’ensemble des dépenses fiscales était de 15,8 milliards de dollars. En 2005,
le coût global s’élèvera à 17,0 milliards de dollars, ce qui équivaut à une augmentation moyenne
de 1,3 % par année depuis 1999.
Taxes à la consommation
• Biens et services détaxés 1 124 1 190 1 247 1 298 1 336 1 402 1 463
• Biens et services exonérés 563 581 596 617 649 687 719
• Remboursements de taxe 329 336 357 399 429 460 462
• Autres 559 591 607 626 638 662 684
Sous-total : taxes à la consommation 2 575 2 698 2 807 2 940 3 052 3 211 3 328
1
Estimations de 1999 à 2003 et projections par la suite.
2
Les mesures pour favoriser la capitalisation des entreprises comprennent, notamment, le crédit d’impôt pour les
particuliers qui investissent dans les fonds de travailleurs, la déduction relative au régime d’investissement
coopératif et le crédit d’impôt pour l’acquisition des actions de Capital régional et coopératif Desjardins.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’évolution du coût des dépenses fiscales durant la période,
notamment, les modifications à la politique fiscale et l’évolution de l’économie du Québec.
IV
SOMMAIRE
Deux principaux facteurs caractérisent l’évolution des dépenses fiscales relatives à l’impôt des
particuliers.
– Deuxièmement, le coût des dépenses fiscales augmente en 2005 suite aux mesures du
Discours sur le budget 2004-2005. En effet, le Budget 2004-2005 a consacré un milliard
de dollars en instaurant le Soutien aux enfants, la Prime au travail et en procédant à la
simplification du régime fiscal.
Au cours des années 1999 à 2001, les dépenses fiscales des sociétés ont augmenté de façon
importante en raison de l’introduction de nouvelles mesures fiscales.
L’effort de compression de l’aide fiscale aux entreprises atteindra 633 millions de dollars en
2005. Ce montant représente une baisse de 28 % par rapport au total de l’aide fiscale avant les
resserrements.
Sur la période 2003 à 2005, les resserrements permettront des économies de plus de 1,3 milliard
de dollars.
3
L’aide fiscale aux entreprises, qui totalise 1 635 millions de dollars en 2005, comprend les crédits d’impôt et les
congés fiscaux (1 446 millions de dollars) et les mesures fiscales à l’impôt des particuliers visant à accroître la
capitalisation des entreprises (189 millions de dollars). Voir l’encadré de la page 33 pour plus de détails.
V
LES DÉPENSES FISCALES
600
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Aide fiscale aux entreprises Resserrements
Budgets 2003-2004 et 2004-2005
L’exercice de révision de l’aide fiscale aura donc permis de limiter le niveau d’aide fiscale aux
entreprises et de la circonscrire aux domaines et aux activités stratégiques que le gouvernement
désire encourager. Malgré cette révision, l’aide fiscale aux entreprises demeure généreuse à
1,6 milliard de dollars pour 2005.
– Taxes à la consommation
Le coût des dépenses fiscales liées aux taxes à la consommation a augmenté de façon constante
de 1999 à 2005, affichant une croissance annuelle moyenne de 4,4 %. Cette croissance reflète
pour l’essentiel la hausse de la demande en biens et services au cours de cette période.
VI
LES DÉPENSES FISCALES
Sommaire
Introduction
Partie I
Définition et coût des dépenses fiscales
Partie II
Description des dépenses fiscales
IX
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Au fil des ans, le gouvernement a introduit dans le régime fiscal québécois plusieurs mesures
fiscales dans le but d’accorder des allégements fiscaux à certains groupes de particuliers ou
d’entreprises. Ces préférences fiscales, appelées couramment « dépenses fiscales », permettent au
gouvernement d’atteindre certains objectifs stratégiques sur le plan économique, social, culturel ou
autres en favorisant certains comportements ou activités, ou en aidant certains groupes de
contribuables.
L’objectif de ce document consiste à présenter les informations pertinentes sur les dépenses fiscales
du régime fiscal québécois. Cette présentation permet d’identifier les dépenses fiscales existant dans
les principales lois fiscales québécoises et de quantifier le coût de chacune d’elles pour le
gouvernement.
À cet égard, il est important de noter qu’une comptabilisation des dépenses fiscales ne constitue pas
une évaluation de la politique fiscale du gouvernement, ni une évaluation de la pertinence de
maintenir les mesures préférentielles du régime fiscal québécois.
− La première section vise à fournir une définition des dépenses fiscales : comment les définir et
quels sont leurs objectifs ? Il est également question de la méthode permettant d’identifier les
dépenses fiscales.
− La deuxième section est consacrée aux divers éléments qui se rapportent aux estimations du coût
des dépenses fiscales. On y présente, notamment, la liste et le coût des dépenses fiscales ayant
trait aux impôts des particuliers et des sociétés, ainsi qu’aux taxes à la consommation.
La seconde partie donne de l’information descriptive sur chacune des dépenses fiscales. Elle se
divise en trois sections :
− La section 1 se rapporte aux dépenses fiscales liées au régime d’imposition des particuliers.
− La section 2 aborde les dépenses fiscales liées au régime d’imposition des sociétés.
− La dernière section traite des dépenses fiscales liées au régime des taxes à la consommation.
XI
Partie I
Définition et
coût des
dépenses
fiscales
TABLE DES MATIÈRES – PARTIE I
La fonction principale du régime fiscal est de générer un niveau de revenus suffisant afin de
permettre le financement des dépenses du gouvernement, telles les dépenses des services de santé,
d’éducation, d’aide sociale, ainsi que toutes les autres dépenses budgétaires.
Comme l’indique le tableau suivant, les impôts et les taxes constituent la principale source de
financement du gouvernement. En effet, pour l’année financière 2004-2005, les recettes fiscales
représentaient 81,2 % des revenus autonomes du gouvernement.
TABLEAU 1
REVENUS AUTONOMES DU GOUVERNEMENT
(en millions de dollars)
2004-20051
Particuliers
y Impôt sur le revenu 16 976
y Cotisations de 1 % des particuliers au Fonds des services de santé 180
Sociétés
y Impôt sur le revenu 1 868
y Taxe sur le capital 1 536
y Cotisations des employeurs au Fonds des services de santé 4 639
y Autres 844
2
Taxes à la consommation 12 104
Recettes fiscales 38 147
Autres revenus
y Droits et permis2 992
y Revenus divers 1 146
y Revenus provenant des entreprises du gouvernement 4 313
y Organismes consolidés 2 395
Revenus autonomes 46 993
Recettes fiscales/Revenus autonomes 81,2 %
1
Synthèse des opérations financières au 30 septembre 2004.
2
Les droits sur les boissons alcooliques sont inclus dans les taxes à la consommation.
1
LES DÉPENSES FISCALES
Les dépenses fiscales agissent par l’intermédiaire du régime fiscal. Elles constituent un des
mécanismes dont dispose le gouvernement pour offrir des avantages aux particuliers et aux
entreprises afin d’atteindre certains objectifs stratégiques sur le plan économique, social, culturel ou
autres.
La grande variété de dépenses fiscales souligne leur flexibilité et suggère une large gamme de
champs d’application, de même qu’une grande diversité d’impacts économiques et fiscaux.
Comme le montre le schéma suivant, l'utilisation des dépenses fiscales peut se substituer à une aide
financière directe. À titre d’exemple, pour soutenir les activités de R-D des entreprises, le
gouvernement accorde un crédit d’impôt remboursable pour des dépenses de R-D.
ILLUSTRATION 1
OUTILS D’INTERVENTION POUR LE GOUVERNEMENT
Outils d’intervention
en fonction
des objectifs poursuivis
Dépenses fiscales
Exclusions et exonérations
Déductions
Taux de taxation réduits
Crédits d’impôt
Reports d’impôt
Exemptions de taxe
Remboursements de taxe
2
QUE SONT LES DÉPENSES FISCALES ?
Les dépenses fiscales réfèrent généralement à des mesures qui ont pour effet de réduire ou de
différer les impôts et les taxes payables par les contribuables. Elles peuvent prendre plusieurs
formes, notamment celles de revenus non assujettis à l’impôt, de déductions dans le calcul du
revenu, de crédits d’impôt, de reports d’impôt ou d’exemptions de taxe. En d’autres mots, les
dépenses fiscales constituent des dérogations au régime fiscal de base.
Les dépenses fiscales visent à influencer certains comportements ou activités, ainsi qu’à aider
certains groupes de contribuables qui se retrouvent dans une situation particulière. Entre autres, le
gouvernement utilise les dépenses fiscales pour soutenir le développement économique, encourager
l’épargne en vue de la retraite, stimuler la R-D et favoriser les dons de bienfaisance.
Le concept de dépense fiscale fait donc référence à des choix de politique fiscale du gouvernement
par lesquels il accepte volontairement de se priver d’une partie de ses revenus fiscaux pour atteindre
ses objectifs. Pour cette raison, il ne faut pas confondre les dépenses fiscales avec les moyens
qu’utilisent certains contribuables pour se soustraire à l’impôt, comme l’évitement fiscal ou la fraude
fiscale.
Les dépenses fiscales font partie intégrante des diverses lois fiscales. Elles ont trait soit à la structure
de taux, en accordant par exemple des taux préférentiels à l’égard de certains types d’activités, soit à
l’assiette fiscale de base, par exemple en accordant certaines déductions. L’illustration suivante
montre comment les dépenses fiscales modifient le régime fiscal de base et affectent les recettes
fiscales du gouvernement.
ILLUSTRATION 2
FONCTIONNEMENT DES DÉPENSES FISCALES
Quatre possibilités :
__
Taux de base X assiette Recettes fiscales du
y Réductions de taux X assiette =
fiscale de base gouvernement
de base
Exonérations
y Taux de base X Déductions
Reports
Régime fiscal de base Exemptions
y Remboursements de taxe
y Crédits d’impôt
Dépenses fiscales
3
LES DÉPENSES FISCALES
Tout en considérant leurs caractéristiques distinctives, les dépenses fiscales doivent être identifiées
selon un processus qui consiste en :
« ... un exercice de classification qui revient à établir une distinction, dans les dispositions
fiscales en vigueur, entre celles qui relèvent d’une norme ou référence et une série de
dispositions qui dérogent à cette norme »4.
Les dépenses fiscales constituent donc des exceptions par rapport à une norme ou référence que l’on
définit comme le régime fiscal de base. Toute mesure fiscale visant à conférer un allégement fiscal
qui s’écarte de ce régime de base constitue une dépense fiscale. Ainsi, pour établir les dépenses
fiscales, il faut tout d’abord définir en quoi consiste le régime fiscal de base.
Le régime fiscal de base peut être défini comme l’ensemble des caractéristiques structurelles sur
lesquelles est fondé le régime fiscal, avant l’application de toute mesure préférentielle.
– Le régime fiscal de base regroupe donc les éléments les plus fondamentaux du régime
fiscal, entre autres, l’assiette fiscale globale, la structure de taux, les contribuables visés
(l’unité d’imposition) ainsi que la période d’imposition retenue. Ces éléments font
généralement partie du régime fiscal de base et, par conséquent, ne sont pas considérés
comme des dépenses fiscales.
– Les mesures préférentielles sont les mesures fiscales qui sont destinées, selon les objectifs
spécifiques que le gouvernement veut atteindre, à conférer des allégements fiscaux afin de
supporter certains groupes de contribuables ou d’encourager certaines activités jugées
souhaitables par le gouvernement. Ces mesures sont considérées comme des dépenses
fiscales.
Généralement, la définition du régime fiscal de base ne pose aucune difficulté particulière, de sorte
qu’un consensus peut être établi sur la majorité des éléments qui le constituent.
Dans certains cas, toutefois, les mesures fiscales peuvent s’interpréter de diverses façons et, selon les
perceptions, les avis peuvent diverger quant aux éléments à y inclure. Aussi, l’exercice comporte en
partie un caractère subjectif et des choix doivent alors être faits5.
4
Extrait du processus de définition de dépense fiscale donnée par l'Organisation de coopération et de développement
économique (OCDE). Dépenses fiscales : Expériences récentes (OCDE), 1996.
5
Aux États-Unis, par exemple, la législation oblige le gouvernement à produire une liste des dépenses fiscales dans
son budget, sans toutefois, par exemple, spécifier quel doit être le régime fiscal de base. Pour tenir compte de
certaines difficultés conceptuelles, le gouvernement américain utilise deux régimes de base différents pour identifier
les dépenses fiscales.
4
QUE SONT LES DÉPENSES FISCALES ?
Ainsi, certains pourraient choisir de définir un régime fiscal de base très restrictif afin d’avoir la
définition la plus large possible des dépenses fiscales. Dans cette situation, même des mesures qui
servent à respecter les caractéristiques les plus fondamentales sur lesquelles repose le régime fiscal
pourraient être considérées comme des dépenses fiscales. À l’extrême, il pourrait être décidé, par
exemple, de considérer le crédit d’impôt de base destiné à reconnaître les besoins essentiels d’un
contribuable comme une dépense fiscale plutôt que comme un élément du régime fiscal de base.
De même, le traitement à accorder au crédit d’impôt pour les frais de garde d’enfants est un exemple
où les opinions peuvent diverger. Certains pourraient considérer que les dépenses de garde d’enfants
sont engagées pour gagner un revenu. D’autres pourraient plutôt prétendre qu’elles constituent des
dépenses de consommation et que l’aide fiscale accordée constitue un avantage particulier qui vise à
en réduire le coût pour les familles. Ainsi, dans le premier cas, le crédit d’impôt serait considéré
comme un élément du régime fiscal de base et, dans le second cas, comme une dépense fiscale.
Les pages qui suivent décrivent le régime fiscal de base qui a été retenu pour identifier les dépenses
fiscales de chacune des principales lois fiscales québécoises. Les choix effectués reflètent
généralement le point de vue prépondérant qui est retenu dans ce genre d’étude.
5
LES DÉPENSES FISCALES
4 Assiette d’imposition
L’assiette d’imposition est le revenu au sens large et comprend, entre autres, les revenus d’emploi,
les revenus d’entreprise, les revenus de biens et de placements (loyers, intérêts, dividendes) et les
gains en capital. Les mesures permettant de déduire les dépenses courantes engagées pour gagner ce
revenu sont également considérées comme faisant partie du régime fiscal de base, comme par
exemple :
– pour les revenus d’emploi, la déduction des dépenses engagées par certains travailleurs
dans l’exercice de leurs fonctions (travailleurs à commission);
Le régime d’imposition des particuliers est constitué d’une structure de taux d’imposition qui
augmentent avec les tranches de revenu. La table d’imposition constitue un élément du régime fiscal
de base. Par ailleurs, le crédit d’impôt personnel de base destiné à reconnaître les besoins essentiels
est également incorporé au régime fiscal de base puisqu’il s’applique à tous les contribuables et n’en
favorise aucun en particulier. Il est équivalent à un taux d’imposition nul sur la tranche inférieure de
revenu.
Quant au régime d’imposition des sociétés, le régime de base est constitué des taux d’imposition
généraux en vigueur pour les revenus d’entreprises actives ou les revenus passifs ou de placements.
Toute mesure entraînant une réduction du taux général d’imposition, telle la déduction qui était
accordée aux petites entreprises sur la première tranche de 200 000 $ de revenu d’entreprise active,
est traitée comme une dépense fiscale.
4 Unité d’imposition
Dans le régime d’imposition des particuliers, l’unité principale d’imposition est l’individu. Au
Québec, l’impôt sur le revenu s’applique aux personnes physiques considérées individuellement.
Cependant, des dispositions particulières élargissent ce concept au ménage, notamment celles qui
prennent en considération la présence d’enfants à charge. Pour cette raison, certaines mesures
fiscales, comme les crédits d’impôt transférés d’un conjoint à l’autre et pour enfants à charge, sont
considérées comme des dépenses fiscales.
6
QUE SONT LES DÉPENSES FISCALES ?
Quant au régime d’imposition des sociétés, l’unité d’imposition est l’entreprise constituée en société.
Dans le cas des sociétés, le choix de l’unité d’imposition est plus difficile puisque le régime actuel
repose sur divers concepts : l’établissement, l’entité juridique que constitue une société ou le
regroupement de sociétés liées entre elles. Toutefois, parmi ceux-ci, l’entreprise constituée en
société est la notion la plus couramment utilisée. À titre d’exemple, une société peut déduire les
pertes qu’elle a subies dans un secteur d’activité à l’encontre des profits qu’elle a réalisés dans un
autre secteur d’activité. Toutefois, les pertes subies par une société ne peuvent être déduites à
l’encontre des profits d’une autre société faisant partie du même groupe.
4 Périodes d’imposition
Les périodes d’imposition pour les particuliers et les sociétés sont respectivement l’année civile et
l’exercice financier. Par ailleurs, des mesures permettant de reporter les pertes d’entreprise et de
placements sont également considérées comme faisant partie du régime fiscal de base. En effet, il est
généralement reconnu que les revenus d’entreprise et de placements doivent être considérés sur
plusieurs années pour tenir compte du caractère cyclique et pluriannuel de ces formes de revenus.
Quant aux autres mesures de report, telles les transactions qui consistent à transférer un bien sans
incidence fiscale (roulements) et les réserves, elles sont considérées comme des dépenses fiscales.
4 Inflation
L’impôt est applicable sur les revenus nominaux, c’est-à-dire sans considérer l’inflation. Pour cette
raison, les mesures destinées à réduire les impôts à payer afin de tenir compte notamment de
l’inflation, telle l’inclusion partielle des gains en capital, ne sont pas considérées comme faisant
partie du régime fiscal de base, mais plutôt comme des dépenses fiscales.
4 Caractéristiques structurelles
Le régime fiscal de base inclut certaines caractéristiques structurelles du régime fiscal global qui
réduisent ou éliminent la double imposition des revenus, comme par exemple :
7
LES DÉPENSES FISCALES
Le régime de base est constitué du taux général de la taxe sur le capital versé de la société au
moment où son exercice financier se termine. Le taux applicable aux institutions financières est
également considéré comme faisant partie de la structure de base. Le capital versé est celui établi à
l’aide des états financiers et est calculé selon les principes comptables généralement reconnus.
Par ailleurs, pour l’application de la taxe sur le capital, les sociétés d’assurance sont assujetties à une
taxe compensatoire pour tenir lieu de la taxe sur le capital, qui est fonction des primes d’assurance
qu’elles perçoivent. Le taux de cette taxe est de 2 % pour les primes d’assurance de personnes et de
3 % dans les autres cas. Le taux de 3 % est considéré comme faisant partie du régime de base, alors
que l’écart entre ce taux et celui de 2 % est considéré comme une dépense fiscale.
La table des taux de taxe est considérée comme faisant partie du régime fiscal de base.
L’assiette de cette taxe correspond au salaire versé au Québec à un employé, soit le revenu brut
d’emploi pour l’application de l’impôt sur le revenu, y compris la valeur des avantages imposables
qui lui sont accordés.
La taxe de vente du Québec (TVQ) est une taxe sur la valeur ajoutée perçue sur une large assiette de
biens et de services. Elle s’applique aux ventes taxables à tous les stades de production et de
commercialisation et accorde aux entreprises des remboursements de la taxe payée sur leurs intrants
(RTI). Il s’agit donc d’une taxe qui s’applique sur la consommation finale de biens et de services.
Le taux de la taxe fait partie du régime fiscal de base. Ce taux s’applique sur une assiette incluant la
taxe sur les produits et services (TPS).
En ce qui concerne les autres taxes à la consommation, soit la taxe sur les primes d’assurance, la
taxe sur les carburants ainsi que la taxe et les droits sur les boissons alcooliques, l’identification
des dépenses fiscales s’est effectuée à partir de chacune des lois en vertu desquelles ces taxes
sont prélevées.
8
QUE SONT LES DÉPENSES FISCALES ?
En matière d’impôt sur le revenu, les dépenses fiscales peuvent être regroupées en cinq grandes
catégories :
– exclusions et exonérations;
– déductions;
– taux réduits d’imposition;
– crédits d’impôt;
– reports d’impôt.
• Exclusions et exonérations
Il s’agit de revenus qui ne sont pas assujettis à l’impôt ou le sont partiellement (exemples : le
supplément de revenu garanti, les indemnités de grève ou les gains réalisés lors de l’aliénation d’une
résidence principale), ou de personnes (particuliers ou entreprises) qui sont exonérées (exemples :
organismes à but non lucratif et syndicats).
• Déductions
Ce sont des éléments qui viennent réduire les revenus assujettis à l’impôt. Par exemple, on peut
mentionner les déductions qui concernent les cotisations à un régime enregistré d’épargne-retraite,
les dépenses effectuées pour gagner des revenus de placements et les pertes admissibles au titre d’un
placement dans une entreprise.
La valeur de la dépense fiscale attribuable aux exclusions, aux exonérations et aux déductions
dépend du taux marginal d’imposition du contribuable. Ainsi, plus le taux marginal d’imposition du
contribuable est élevé, plus la valeur de la dépense fiscale associée à l’exclusion, à l’exonération ou
à la déduction est grande.
Occasionnellement, il se peut que le revenu imposable d’un contribuable ne soit pas suffisamment
élevé pour que ce dernier puisse profiter pleinement d’une déduction à laquelle il a droit. Dans de
tels cas, la déduction ne sera que partiellement utilisée par le contribuable et la valeur de la dépense
fiscale pour le gouvernement en sera diminuée d’autant.
Le régime fiscal accorde, dans certains cas, des taux d’impôt inférieurs au taux généralement
applicable. La valeur de cette forme de dépense fiscale ne dépend pas du taux marginal d’imposition
mais simplement du fait que le contribuable puisse ou non bénéficier de taux réduits d’imposition.
9
LES DÉPENSES FISCALES
• Crédits d’impôt
Les crédits d’impôt sont des éléments qui, au lieu de diminuer les revenus assujettis à l’impôt,
viennent réduire généralement l’impôt à payer. Il existe des crédits d’impôt qui sont non
remboursables et d’autres qui sont remboursables.
Ces crédits d’impôt ne peuvent servir qu’à réduire l’impôt à payer. À titre d’exemple, on peut
mentionner les crédits d’impôt pour dividendes, en raison de l’âge, pour frais de scolarité, pour
cotisations au Régime de rentes du Québec et pour dons de bienfaisance. Toutefois, la partie
inutilisée de certains de ces crédits d’impôt peut être reportable, c’est-à-dire qu’elle peut servir à
réduire l’impôt à payer pour une autre année, comme c’est le cas pour le crédit d’impôt à l’égard des
intérêts payés sur un prêt étudiant.
La valeur de la dépense fiscale dépend du montant de l’impôt à payer par un contribuable. En effet,
il est possible que le montant d’impôt à payer par un contribuable ne soit pas suffisant pour lui
permettre d’utiliser entièrement ces crédits d’impôt. Par exemple, si un contribuable est admissible à
un crédit d’impôt non remboursable de 2 000 $ et a un montant d’impôt à payer de 1 500 $, la
dépense fiscale associée au crédit d’impôt correspond à 1 500 $ pour le gouvernement. Elle serait
maximale si le montant d’impôt à payer par le contribuable était d’au moins 2 000 $.
Ces crédits d’impôt sont remboursables du fait que lorsque leur valeur est supérieure à l’impôt à
payer du contribuable, l’excédent lui est remboursé. À titre d’exemple, on peut mentionner le crédit
d’impôt remboursable pour frais de garde d’enfants, le crédit d’impôt remboursable pour la TVQ, le
remboursement d’impôts fonciers et le crédit d’impôt remboursable pour la R-D.
De ce fait, pour les particuliers, ces crédits d’impôt s’apparentent davantage à des paiements de
transfert qu’à des réductions d’impôt. Par exemple, le crédit d’impôt remboursable pour la TVQ est
accordé à tous les contribuables à faible revenu, et ce, même à ceux qui n’ont aucun impôt à payer.
De façon générale, tous les crédits d’impôt offerts aux sociétés sont remboursables et peuvent donc
être assimilés à des aides financières directes ayant pour objectif d’encourager certaines activités
réalisées par l’entreprise.
• Reports d’impôt
Les reports d’impôt sont des montants qui n’entrent pas dans le calcul du revenu de l’année, mais
dans celui d’une année future. L’imposition des gains en capital à leur réalisation en est un exemple.
La valeur de la dépense fiscale associée aux reports d’impôt, comme pour les déductions, dépend du
taux marginal d’imposition du contribuable au moment où les éléments faisant l’objet d’un report
d’impôt sont utilisés. Par exemple, la dépense fiscale associée aux versements dans un REER
dépend du taux marginal d’imposition du contribuable applicable lors du versement et du taux
applicable lors du retrait des montants épargnés.
10
QUE SONT LES DÉPENSES FISCALES ?
En ce qui concerne les autres formes de taxation auxquelles sont assujetties les sociétés, soit la taxe
sur le capital et la cotisation des employeurs au Fonds des services de santé (FSS), les dépenses
fiscales comprennent principalement des exonérations ou des déductions pour certains types de
sociétés ou d’activités.
– Taxes à la consommation
En regard des taxes à la consommation, les dépenses fiscales se traduisent principalement par des
exemptions pour certains biens et services et, dans certains autres cas, par des remboursements de la
taxe payée. Par exemple, le régime de la TVQ comporte un certain nombre d’exemptions
spécifiques et peut également accorder un remboursement partiel de la TVQ à certains organismes,
tels que les organismes de bienfaisance, les universités et les hôpitaux.
Les dépenses fiscales peuvent aussi prendre la forme de taux réduits de taxe, comme c’est le cas
pour les primes d’assurance automobile et les carburants achetés dans certaines régions. Par
exemple, lors du paiement d’une prime d’assurance automobile, l’acheteur paie une taxe de 5 %
comparativement au taux général de 9 % de la taxe sur les primes d’assurance. La valeur de la
dépense fiscale correspondante pour le gouvernement sera égale au montant obtenu en multipliant la
réduction du taux de la taxe par le montant de la prime d’assurance.
Biens et services détaxés : aucune TVQ n'est prélevée sur les ventes de biens et de services détaxés et le
vendeur peut demander le remboursement de la taxe qu'il a payée sur ses achats, de sorte qu'aucune
TVQ n'est ultimement supportée par le consommateur. Les biens et les services détaxés comprennent,
entre autres, les produits alimentaires de base, les médicaments prescrits et les appareils médicaux.
Biens et services exonérés : aucune TVQ n'est prélevée sur les ventes de biens et de services exonérés,
mais le vendeur ne peut demander le remboursement de la taxe qu'il a payée sur ses achats. Comme le
vendeur supporte la TVQ sur ses achats, l'exonération de certains biens et services n'assure qu'un
allégement partiel de la TVQ. Les biens et les services exonérés comprennent, notamment, les loyers
résidentiels, les services de santé, d'enseignement, de garde d'enfants et de soins personnels ainsi que les
services municipaux usuels.
11
LES DÉPENSES FISCALES
Le premier objectif d’un régime fiscal est de prélever des revenus suffisants et stables afin de
financer les dépenses publiques. Par ailleurs, dans l’élaboration de la politique fiscale, plusieurs
autres objectifs peuvent également être considérés.
Ces autres objectifs peuvent se diviser en deux catégories : les objectifs généraux, soit les critères
usuels considérés dans tout régime fiscal, et les objectifs spécifiques qui prennent en considération
certains choix et préférences d’une société.
– l’équité verticale, qui suppose qu’un contribuable ayant une capacité de payer plus élevée
qu’un autre peut être plus imposé;
– l’équité horizontale, qui signifie que le régime fiscal doit imposer de façon identique les
contribuables ou familles ayant les mêmes caractéristiques;
– la neutralité, c’est-à-dire que le régime fiscal devrait taxer de manière neutre ou identique
les activités des agents économiques, afin d’éviter le plus possible de modifier leur
comportement;
Les changements économiques et sociaux des dernières décennies ont influencé l’élaboration de la
politique fiscale tant au Québec qu’ailleurs. Aussi, la mondialisation des marchés, la libéralisation
des échanges, l’évolution de la situation démographique et l’orientation des politiques économiques
et sociales ont une incidence non négligeable sur l’évolution du régime fiscal.
Ces changements ont entraîné l’émergence de nouveaux objectifs, comme le fait de s’assurer que le
régime fiscal :
12
QUE SONT LES DÉPENSES FISCALES ?
À cet égard, il faut préciser que la poursuite d’un objectif spécifique peut souvent se réaliser aux
dépens d’un autre. On peut citer comme exemple l’arbitrage qu’il faut faire entre l’imposition
plus élevée chez les contribuables à revenus moyen et élevé et la compétitivité. D’une part, la
progressivité d’un régime fiscal redistribue la richesse dans la société. D’autre part, une trop
forte progressivité peut nuire à la compétitivité d’une économie, à l’incitation au travail et à la
création d’emplois.
Pour atteindre les objectifs du régime fiscal, l’aide fiscale peut être accordée en fonction :
Les catégories de contribuables visés par les dépenses fiscales québécoises sont variées. En voici
quelques exemples :
– pour les particuliers : contribuables à faible revenu, familles avec enfants, personnes
âgées, travailleurs, propriétaires-occupants d’une résidence, étudiants, artistes, membres
d’une communauté religieuse, autochtones et investisseurs;
– pour les sociétés : petites et moyennes entreprises situées dans les régions ressources,
sociétés œuvrant dans le secteur minier, le secteur agricole, le secteur manufacturier, le
secteur des nouvelles technologies de l’information et des communications, l’industrie
cinématographique et les coopératives.
Il convient cependant de rester prudent afin d’identifier la clientèle visée par une mesure particulière.
Premièrement, il faut faire la distinction entre l’objectif poursuivi lors de sa mise en place, les
moyens utilisés en vue de l’atteindre et les groupes de contribuables impliqués. Dans certains cas, les
mesures visent une catégorie de contribuables que l’on veut encourager. Par exemple, le crédit
d’impôt remboursable pour le soutien aux enfants vise à accorder une aide fiscale aux familles. Dans
d’autres cas, les mesures profitent à plus d’une catégorie de contribuables. Par exemple, les
particuliers bénéficient directement de certaines mesures qui visent aussi à encourager les
entreprises. Ainsi, alors que le principal objectif du crédit d’impôt pour l’acquisition des actions de
Capital régional et coopératif Desjardins est de soutenir le financement des entreprises et des
coopératives dans les régions ressources du Québec, ce sont les particuliers, soit ceux qui acquièrent
des actions, qui demandent le crédit d’impôt. Dans ce cas, la dépense fiscale bénéficie à la fois aux
entreprises et aux particuliers.
13
LES DÉPENSES FISCALES
Deuxièmement, l’incidence des impôts et des taxes, c’est-à-dire l’effet ultime d’une mesure
fiscale au point de vue économique, est également un facteur à considérer. Par exemple, au
niveau des dépenses fiscales applicables aux sociétés, les véritables bénéficiaires peuvent être
d’autres agents économiques que l’entreprise elle-même. En effet, comme la dépense fiscale
réduit les coûts de l’entreprise, le bénéfice fiscal peut se répercuter, selon les circonstances, sur
les consommateurs sous forme de prix réduits, sur les travailleurs sous forme d’augmentations de
salaire ou sur les actionnaires par un rendement supérieur sur leur investissement.
1.3.3 L’impact des dépenses fiscales sur les objectifs du régime fiscal
Selon le cas, les dépenses fiscales contribueront à modifier l’équité, la neutralité, la simplicité ou
d’autres objectifs du régime fiscal.
– L’équité
Les dépenses fiscales ont des conséquences non seulement sur l’assiette fiscale et, conséquemment,
sur les recettes gouvernementales, mais également sur l’équité du régime fiscal.
En effet, les dépenses fiscales affectent la répartition du fardeau fiscal et la progressivité du régime,
car elles ont pour effet d’alléger le fardeau fiscal de certains groupes de contribuables par rapport à
d’autres qui ne les utilisent pas. À certaines occasions, les dépenses fiscales auront pour effet
d’augmenter la progressivité et, à d’autres, de la réduire notamment selon qu’elles sont accordées
sous forme d’un crédit d’impôt plutôt que d’une déduction. Aussi, les taux d’imposition effectifs
applicables à chacun des contribuables et leur fardeau fiscal relatif peuvent être différents selon leurs
caractéristiques socio-économiques, les activités qu’ils poursuivent, les comportements qu’ils
adoptent ou les choix qu’ils font.
– La neutralité
Considérant que les dépenses fiscales sont des mesures préférentielles, elles amènent certaines
modifications dans les choix des contribuables. En effet, comme elles visent à encourager
certains types de comportements ou d’activités par rapport à d’autres (exemples : épargner en
vue de la retraite, faire des dons de bienfaisance ou poursuivre des études), elles influencent
donc, dans une certaine mesure, les décisions prises par les individus et les sociétés, notamment
en ce qui concerne l’offre de travail, l’investissement et la consommation. La poursuite
d’objectifs spécifiques fait donc en sorte que les dépenses fiscales peuvent affecter directement
la neutralité du régime fiscal.
– La simplicité
Les dépenses fiscales ont pour effet de complexifier les lois fiscales, ce qui entraîne une
augmentation des coûts d’observation pour les contribuables et les mandataires, ainsi que des coûts
d’administration pour le gouvernement. Ces derniers coûts doivent cependant être comparés à ceux
qui découleraient de la mise en place d’un programme équivalent d’aide financière directe.
14
QUE SONT LES DÉPENSES FISCALES ?
Historiquement, le Québec a évité de trop se dissocier du régime fédéral pour ne pas complexifier
outre mesure le régime fiscal global. C’est pourquoi un certain nombre de dépenses fiscales,
applicables en vertu des lois québécoises, découlent d’une harmonisation avec les dépenses fiscales
fédérales. Par exemple, à quelques exceptions près, le régime de la TVQ est harmonisé au régime de
la TPS.
Dans certains cas, le Québec a choisi d’instaurer des dépenses fiscales qui sont spécifiquement
adaptées à ses préférences. Il suffit de penser, entre autres, à certaines déductions (déduction pour
droits d’auteur), à certains crédits d’impôt (crédit d’impôt remboursable pour les nouveaux diplômés
travaillant dans une région ressource éloignée, remboursement d’impôts fonciers), à certaines
exemptions de taxe (détaxation des livres) et à certaines mesures destinées aux investisseurs (Capital
régional et coopératif Desjardins, bonification du traitement fiscal des frais d’exploration minière)
ou aux entreprises (crédits d’impôt remboursables pour la R-D, crédit d’impôt remboursable pour
stage en milieu de travail et crédit d’impôt remboursable pour la production cinématographique ou
télévisuelle québécoise).
6
Des impôts fonciers sont également prélevés par le secteur local.
15
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
Dans un deuxième temps, elle présente un portrait des dépenses fiscales en 2005 et l’évolution du
coût de chaque dépense fiscale de 1999 à 2005.
2.1 Méthodologie
– Sources de données
Les informations saisies automatiquement par Revenu Québec, à partir des déclarations de revenus
et des formulaires de taxes produits par les contribuables et les mandataires, constituent la principale
source de données. Pour plusieurs mesures, les banques de données fédérales ont également été
utilisées.
Pour certaines dépenses fiscales d’application moins générale, les données ne sont pas saisies
automatiquement par Revenu Québec. Aussi, afin d’en évaluer le coût, Revenu Québec a effectué
une compilation spéciale à partir d’un échantillon de déclarations de revenus ou de formulaires de
taxes.
D’autres sources d’information ont également été utilisées lorsque les données fiscales étaient
inexistantes ou insuffisantes. Par exemple, les revenus non assujettis à l'impôt sur le revenu n'ont
généralement pas à être indiqués sur les déclarations de revenus, de sorte qu'il s'avère nécessaire de
trouver l'information pertinente ailleurs pour évaluer leur coût. Parmi les autres sources
d'information utilisées, on trouve entre autres des données tirées des rapports financiers des
gouvernements (comptes publics), de Statistique Canada, du recensement et d'autres ministères ou
organismes.
17
LES DÉPENSES FISCALES
– Méthode d’estimation
Il existe trois principales méthodes de calcul du coût des dépenses fiscales. La méthode des pertes de
recettes consiste à calculer ex post le montant du manque à gagner sur les recettes du fait de
l’application d’une mesure spécifique. La méthode des gains de recettes consiste à calculer ex ante
l’augmentation de recettes attendue en cas de suppression de l’avantage. Cette méthode diffère de la
première dans la mesure où elle implique une estimation des comportements probables en réaction
au changement apporté. Enfin, la méthode de l’équivalent dépenses calcule combien il en coûterait
d’offrir un avantage monétaire équivalent à la dépense fiscale au moyen d’une dépense directe, en
supposant, comme dans la méthode des pertes de recettes, que les comportements demeurent
inchangés.
Dans le cas présent, la méthode qui a été adoptée est la perte de recettes fiscales7.
Le coût de la plupart des dépenses fiscales relatives à l'impôt sur le revenu des particuliers et des
sociétés a été calculé à l’aide de modèles de microsimulation construits à partir d'un échantillon
représentatif de données tiré des déclarations de revenus. Pour évaluer le coût de la dépense fiscale,
la méthode consiste à recalculer les impôts qui auraient été payés par chacun des contribuables si la
dépense fiscale en question n'avait pas existé. Au total, la différence entre les impôts payables en
l’absence de la dépense et les impôts réellement payés représente le manque à gagner pour le
gouvernement attribuable à cette dépense fiscale.
• Exclusions et exonérations
Les revenus non assujettis ne sont pas tous indiqués sur les déclarations de revenus. Il n'est donc pas
toujours possible de recalculer directement les impôts qu’auraient autrement eu à payer ceux qui en
bénéficient. Aussi, afin d’évaluer le coût de ces mesures, il a fallu établir quels auraient été le revenu
imposable et le taux d'imposition si le revenu avait été assujetti à l’impôt. Par exemple, pour la non-
imposition des gains de loterie et de jeu, le manque à gagner a été calculé en redistribuant le montant
total des gains réalisés à l'ensemble des contribuables qui ont produit une déclaration de revenus, que
ceux-ci soient imposables ou non. Ceci équivaut donc à appliquer à ces gains le taux marginal
moyen de l'ensemble des contribuables.
Compte tenu de ce qui précède, il faut considérer avec précaution le coût de chacune de ces mesures,
car le degré de précision n'est peut-être pas aussi grand qu'à l'égard d’autres mesures fiscales.
7
Pour des raisons méthodologiques, tous les pays examinés dans le rapport de l'OCDE utilisent la méthode des pertes
de recettes. Dépenses fiscales : Expériences récentes, Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE), 1996.
18
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
• Reports d'impôt
La particularité des revenus reportés (reports d'impôt) tient au fait qu’ils seront imposés dans le
futur. Aux fins du calcul du manque à gagner du gouvernement, la difficulté découle du fait que
l’évaluation des coûts à long terme de ces mesures est un exercice complexe et subjectif.
Le coût de certaines mesures entraînant un report d'impôt aurait pu être estimé en calculant les
intérêts non réalisés en raison de ce report (exemple : versement dans un REER). Pour simplifier, ce
document utilise une seule méthode pour estimer le coût des reports d'impôt, soit le flux de trésorerie
annuel. Cette méthode permet d'évaluer les recettes fiscales que le gouvernement n'a pas perçues
pour l'année considérée, soit l’effet net de la valeur fiscale des déductions demandées dans l’année
courante en raison d’un report d’impôt et des montants réincorporés au revenu. Cette méthode donne
généralement une idée assez précise du coût des mesures de reports d’impôt et comporte les
avantages suivants8 :
– les données fiscales qui servent aux estimations sont connues et disponibles, ce qui évite
d'avoir à poser des hypothèses sur le moment et la valeur du paiement éventuel des impôts
reportés;
– les estimations du coût des reports sont comparables à celles des autres dépenses fiscales
(déductions et crédits d’impôt) et peuvent être additionnées sur plusieurs périodes sans
risquer un double comptage.
En raison de l'insuffisance des données et de problèmes d'évaluation, il n'est pas toujours possible
d'évaluer le coût de certains reports d'impôt. Par exemple, le coût des mesures concernant le report
des gains en capital, notamment l'imposition des gains en capital à leur réalisation et le report des
gains en capital sur les biens agricoles transmis aux enfants, ne peut être évalué.
Les coûts des dépenses fiscales liées à la taxe de vente du Québec (TVQ) sont estimés à partir de
différentes sources d’informations. La plupart des estimations sont basées sur les tableaux entrées-
sorties de Statistique Canada. Ces tableaux constituent la description la plus détaillée de l'économie
québécoise, en reflétant les modèles d'échanges de biens et de services par types d'industries et de
consommateurs. L’observatoire économétrique de l’Institut de la Statistique du Québec a évalué le
coût, pour l’année de référence, en calculant les différentes assiettes sur lesquelles la TVQ serait
appliquée si les biens et services correspondants n’étaient pas exonérés ou détaxés. L’année de
référence (2000) correspond à la dernière année pour laquelle la version finale des tableaux entrées-
sorties est publiée. Ensuite, un modèle de taxes est construit afin de projeter l’estimation obtenue.
Ceci permet d’évaluer le coût pour toutes les années présentées.
8
Les résultats peuvent être différents dans certaines circonstances. Par exemple, dans le cas où le niveau d'activité
économique ou certains comportements changent sensiblement, de sorte que les montants réincorporés au revenu
sont plus élevés que les reports de l'année courante, l'estimation selon le flux de trésorerie annuel peut résulter en un
coût négatif (gain) pour le gouvernement. Dans ces situations, l'estimation peut ne pas refléter le véritable coût à
long terme (en valeur actualisée).
19
LES DÉPENSES FISCALES
Dans d’autres cas, les données proviennent des déclarations produites au ministère du Revenu du
Québec par les mandataires (exemple : les remboursements partiels accordés aux organismes de
services publics), du ministère de l’Éducation du Québec (dans le cas de la dépense fiscale liée
aux frais scolaires) ainsi que de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (exemple :
coût lié au remboursement partiel de la TVQ lors de l’achat d’une résidence neuve).
La projection du coût des dépenses fiscales est effectuée à l’aide de divers indicateurs économiques
pertinents et disponibles. Par exemple, selon la dépense fiscale considérée, elle peut être basée sur
l’évolution prévue du produit intérieur brut, de la population, de l’emploi, du revenu personnel, des
bénéfices des sociétés, de l’inflation et des dépenses de consommation des ménages. Par ailleurs, le
coût de certaines dépenses fiscales dont l’évolution est plus difficile à prévoir est basé sur les
tendances observées au cours des années précédentes.
20
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
Les estimations et les projections du coût des dépenses fiscales présentées dans ce document ne
prennent pas en considération les effets induits comme les changements de comportement des
agents économiques ou encore les changements dans le niveau d’activité économique lui-même.
– Changements de comportement
Généralement, l’élimination d’une dépense fiscale amènerait les particuliers et les sociétés à
modifier leur comportement économique. Par exemple, plus de 1,5 million de contribuables au
Québec cotisent à un REER, d’abord pour se constituer des épargnes en vue de la retraite, mais
également pour réduire leur impôt à payer, ce qui entraîne un manque à gagner important pour le
gouvernement. En l’absence de cet incitatif fiscal, ces contribuables pourraient réorganiser leurs
affaires de façon à privilégier d’autres véhicules d’épargne-retraite bénéficiant d’avantages fiscaux.
Ils pourraient également décider d’investir leur argent à d’autres fins de façon à profiter d’autres
incitatifs fiscaux.
Cet exemple montre que les recettes fiscales obtenues à la suite d’une telle modification seraient
inférieures au manque à gagner estimé sans les changements de comportement. La prise en
considération de ces effets viendrait donc en réduire le coût fiscal.
Les estimations ne prennent pas en considération les impacts économiques liés aux dépenses
fiscales. Ainsi, l’élimination de certaines dépenses fiscales pourrait avoir des impacts sur la
croissance de l’activité économique et donc, modifier le niveau global de recettes fiscales.
21
LES DÉPENSES FISCALES
La méthodologie présentée précédemment a été utilisée, lorsque possible, afin d’estimer le coût
individuel des dépenses fiscales. Pour ce faire, chacune des dépenses fiscales a été estimée
indépendamment des autres mesures fiscales, en supposant que tous les autres éléments demeuraient
inchangés.
Pour l’estimation des coûts globaux, l’addition simple des estimations des coûts individuels peut être
trompeuse dans certains cas pour deux raisons :
Le régime d’impôt sur le revenu des particuliers comporte une structure de taux d’imposition
progressive. Comme un même contribuable peut bénéficier de plusieurs avantages fiscaux, ceci a
pour effet ultime d’abaisser son taux marginal d’imposition. Lorsque les dépenses fiscales sont
estimées une à une, c’est-à-dire à un taux marginal plus faible que si chacun des contribuables
n’avait droit à aucune dépense fiscale, aucun effet cumulatif n’est pris en considération. L’addition
des estimations du coût fiscal de chacune d’elles aurait donc pour effet de sous-évaluer le coût réel
de l’ensemble de ces mesures.
Prenons l’exemple d’un contribuable qui a réclamé plusieurs déductions et dont le revenu est imposé
au taux de 20 %. L’élimination simultanée de deux déductions, qui sont chacune estimées de façon
indépendante à un taux de 20 %, peut dans la réalité rendre le contribuable imposable au taux de
24 % applicable à la tranche de revenu imposable supérieure. Ainsi, le coût de la dépense fiscale
serait plus élevé que la simple addition des coûts associés à l’élimination des deux déductions. Dans
le même ordre d’idées, l’élimination d’une déduction dans le calcul du revenu peut avoir pour effet
d’augmenter le manque à gagner à l’égard des autres déductions réclamées.
Étant donné qu’il existe certaines interactions entre les dispositions fiscales, la somme d’un certain
nombre de dépenses fiscales calculées séparément peut être différente du résultat obtenu en calculant
globalement le coût du même ensemble de dépenses fiscales. Cela est dû au fait que, si l’on ajoutait
les coûts calculés indépendamment des diverses dépenses fiscales, il y aurait double comptage, de
sorte que le coût obtenu en modifiant simultanément un ensemble de mesures serait surévalué.
22
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
MISES EN GARDE
En raison des sources de données et des questions méthodologiques discutées précédemment, les chiffres
relatifs aux dépenses fiscales sont sujets à des révisions d'estimation. Ainsi, les chiffres présentés sur le coût
des dépenses fiscales fournissent une estimation acceptable du manque à gagner sur le plan des recettes
fiscales qu'entraînent ces mesures. En outre, en raison de la progressivité des taux d’imposition et de
l’interaction entre les mesures fiscales, il faut faire preuve de prudence quant à l'interprétation et à
l'utilisation des estimations des coûts globaux des dépenses fiscales.
L’évolution du coût de certaines dépenses fiscales peut parfois apparaître anormale ou indiquer une
diminution alors qu’en réalité le coût pour le gouvernement a augmenté. En effet, il arrive qu’une dépense
fiscale soit remplacée par une autre ou par un nouveau programme de dépenses budgétaires. Il est possible,
en se référant à la partie II, de connaître les modifications survenues qui expliquent les variations observées.
Certaines mesures fiscales peuvent être applicables à deux régimes d’imposition différents (l’impôt sur le
revenu des particuliers et l’impôt sur le revenu des sociétés par exemple). Généralement, les dépenses fiscales
ont été classées selon le régime fiscal en vertu duquel ces mesures ont été mises en œuvre.
À l’intérieur de chacun des régimes d’imposition, les dépenses fiscales ont été classées dans certaines
catégories afin d’organiser et de regrouper l’information présentée, notamment selon les objectifs qu’elles
peuvent poursuivre ou selon la forme qu’elles prennent
23
LES DÉPENSES FISCALES
Le régime fiscal du Québec comporte plus de 270 dépenses fiscales. Parmi celles-ci, plus de 140
sont associées au régime d’imposition des particuliers, près de 90 au régime d’imposition des
sociétés et plus de 40 au régime des taxes à la consommation. Plus de la moitié des dépenses
fiscales s’adressent aux particuliers alors que les autres visent plus spécifiquement les sociétés.
Malgré les réserves mentionnées précédemment, l’addition des dépenses fiscales demeure utile pour
en illustrer l’importance. Globalement, les dépenses fiscales totaliseront 17,0 milliards de dollars en
2005, soit 31 % de l’ensemble des revenus fiscaux du gouvernement.
De ce montant, 11,6 milliards de dollars proviennent des dépenses fiscales liées à l’impôt sur le
revenu des particuliers, soit 68 % de l’ensemble des dépenses fiscales.
D’autre part, 2,1 milliards de dollars proviennent des dépenses fiscales liées au régime d’imposition
des sociétés, soit 12 % des dépenses fiscales totales. Enfin, 20 % de l’ensemble des dépenses
fiscales, soit 3,3 milliards de dollars, proviennent du régime des taxes à la consommation9.
Les mesures visant les particuliers représentent 14,4 milliards de dollars en dépenses fiscales,
comparativement à 2,6 milliards de dollars pour celles s’adressant aux sociétés.
9
Pour les taxes à la consommation, le coût global des dépenses fiscales devrait être très similaire à la somme de
chacune des mesures. En effet, contrairement aux mesures de l’impôt des particuliers, celles des taxes à la
consommation ont très peu d’interactions entre elles. Cela s’explique par le fait que le régime en question est plutôt
linéaire que progressif. Généralement, un bien est taxé à un taux spécifique et ce taux n’est pas affecté par la
taxation d’un second type de bien. Cependant, il y a certaines exceptions. Par exemple, le fait d’exonérer les
services de santé influence en partie le remboursement auquel ont droit les hôpitaux. Malgré tout, l’interaction
demeure faible et l’impact n’est pas significatif par rapport au coût global.
24
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 2
COÛT GLOBAL DES DÉPENSES FISCALES EN 20051
Particuliers Sociétés Total
(M$) (M$) (M$) (Répartition)
Régime d' imposition des particuliers 11 582 — 11 582 68,1%
2, 3
En % de l' impôt des particuliers — — 40,3% —
Régime d' imposition des sociétés — 2 100 2 100 12,3%
3, 4
En % de l' impôt des sociétés — — 19,1% —
Les dépenses fiscales associées à l’impôt des particuliers visent notamment à maintenir la
progressivité du régime, à offrir un soutien aux familles, à accroître l’incitation au travail et à
encourager l’épargne en vue de la retraite.
Les mesures fiscales assurant la progressivité et le soutien aux familles reflètent la préoccupation
du gouvernement à l’égard de la situation des ménages à faible ou à moyen revenu. Ce sont
essentiellement :
Les mesures relatives à la retraite constituent une part importante des coûts des dépenses fiscales
du régime d’imposition des particuliers. On y retrouve les mesures relatives aux régimes
d’épargne-retraite et aux régimes de pension agréés.
25
LES DÉPENSES FISCALES
Certaines mesures favorisent plutôt les investisseurs et les entreprises. Trois d’entre elles
occupent une place prépondérante en termes de coûts, soit la non-imposition du gain en capital
sur les résidences principales, l’inclusion partielle des gains en capital et l’exonération à vie de
500 000 $ des gains en capital sur les actions de petites entreprises.
Parmi les autres mesures visant les particuliers, mentionnons la non-imposition des indemnités
pour accidents de travail, le crédit d’impôt pour contribution à un fonds de travailleurs, le crédit
d’impôt pour dons et le crédit d’impôt non remboursable pour frais médicaux.
La majorité des dépenses fiscales associées au régime d’imposition des sociétés est accordée
sous forme de crédits d’impôt remboursables. Ces crédits d’impôt visent plusieurs objectifs,
notamment encourager la R-D ou favoriser le développement économique des régions
ressources. Pour ce dernier objectif, les crédits d’impôt encouragent les activités de deuxième ou
troisième transformation des ressources naturelles.
Parmi les autres dépenses fiscales associées au régime d’imposition des sociétés, on note le
crédit d’impôt pour la production cinématographique ou télévisuelle québécoise, celui relatif aux
sociétés établies dans la Cité du commerce électronique, celui relatif à la déclaration de
pourboires ainsi que l’inclusion partielle des gains en capital.
Relativement aux taxes à la consommation, les principales dépenses fiscales sont liées au régime
de la TVQ. Certains biens et services sont détaxés, notamment les produits alimentaires de base
et les services financiers. D’autres biens et services sont exonérés. Les plus importants, en
termes de coûts, sont les loyers résidentiels et les services de santé.
D’autre part, les remboursements de la TVQ sont en majeure partie accordés aux organismes de
services publics : les organismes de bienfaisance et certains OSBL, les écoles, collèges et
universités et les hôpitaux.
La réduction des taux de la taxe sur les carburants et l’exemption de la taxe sur les primes
d’assurance individuelle de personnes constituent l’essentiel des autres mesures importantes
dans le régime des taxes à la consommation.
26
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 3
COÛT DE CERTAINES DÉPENSES FISCALES EN 2005
(en millions de dollars)
Impôt des particuliers
1
• Régime enregistré d' épargne-retraite 2 156
• Soutien aux enfants 2 017
1
• Régime de pension agréé 1 532
• Montant minimal complémentaire du crédit d' impôt de base 1 443
• Non-imposition du gain en capital sur les résidences principales 571
• Crédit d' impôt remboursable pour la taxe de vente du Québec 465
• Prime au travail 269
• Crédit d' impôt non remboursable pour frais médicaux 265
• Inclusion partielle des gains en capital 239
• Remboursement d' impôts fonciers 235
• Crédit d' impôt remboursable pour frais de garde d' enfants 172
• Crédit d' impôt pour dons 153
• Crédit d' impôt pour contributions à un fonds de travailleurs 119
• Crédits d' impôt à l' égard des enfants aux études 95
• Exonération à vie de 500 000 $ des gains en capital sur les actions des petites entreprises 72
• Autres 1 779
Sous-total : impôt des particuliers 11 582
Impôts des sociétés
• Crédits d' impôt pour la recherche et le développement 538
• Inclusion partielle des gains en capital 308
• Crédit d' impôt pour la production cinématographique ou télévisuelle québécoise 90
• Crédit d' impôt pour les sociétés établies dans la Cité du commerce électronique 84
• Crédit d' impôt pour les activités de transformation dans les régions ressources 48
• Crédit d' impôt relatif à la déclaration des pourboires 43
• Crédit d' impôt relatif aux ressources 42
• Crédit d' impôt pour la production de titres multimédias 24
• Crédit d' impôt relatif aux salaires pour une société établie en Gaspésie ou dans certaines
régions maritimes du Québec 6
• Autres 917
Sous-total : impôts des sociétés 2 100
Taxes à la consommation
• Détaxation des produits alimentaires de base 1 090
• Exonération des loyers résidentiels 359
• Exemption à l' égard de l' assurance individuelle de personnes 282
• Exonération des services de santé 165
• Détaxation des services financiers 108
• Détaxation des livres 42
• Autres 1 282
Sous-total : taxes à la consommation 3 328
TOTAL 17 010
1
Comprend la déduction des cotisations et la non-imposition du revenu de placements, diminuées de l’imposition
des retraits.
27
LES DÉPENSES FISCALES
En 1999, le coût de l’ensemble des dépenses fiscales était de 15,8 milliards de dollars. En 2005,
le coût global s’élèvera à 17,0 milliards de dollars, ce qui équivaut à une augmentation moyenne
de 1,3 % par année depuis 1999.
TABLEAU 4
ÉVOLUTION DU COÛT GLOBAL DES DÉPENSES FISCALES DE 1999 À 20051
(en millions de dollars)
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Taxes à la consommation
• Biens et services détaxés 1 124 1 190 1 247 1 298 1 336 1 402 1 463
• Biens et services exonérés 563 581 596 617 649 687 719
• Remboursements de taxe 329 336 357 399 429 460 462
• Autres 559 591 607 626 638 662 684
Sous-total : taxes à la consommation 2 575 2 698 2 807 2 940 3 052 3 211 3 328
Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’évolution du coût des dépenses fiscales durant la période,
notamment, les modifications à la politique fiscale et l’évolution de l’économie du Québec.
28
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
Deux principaux facteurs caractérisent l’évolution des dépenses fiscales relatives à l’impôt des
particuliers.
– Deuxièmement, le coût des dépenses fiscales augmente en 2005 suite aux mesures du
Discours sur le budget 2004-2005. En effet, le Budget 2004-2005 a consacré un milliard
de dollars en instaurant le Soutien aux enfants, la Prime au travail et en procédant à une
simplification du régime fiscal (voir l’encadré de la page 31).
Au cours des années 1999 à 2001, les dépenses fiscales des sociétés ont augmenté de façon
importante en raison de l’introduction de nouvelles mesures fiscales.
L’effort de compression de l’aide fiscale aux entreprises atteindra 633 millions de dollars en
2005. Ce montant représente une baisse de 28 % par rapport au total de l’aide fiscale avant les
resserrements.
Sur la période 2003 à 2005, les resserrements permettront des économies de plus de 1,3 milliard
de dollars.
10
L’aide fiscale aux entreprises, qui totalise 1 635 millions de dollars en 2005, comprend les crédits d’impôt et les
congés fiscaux (1 446 millions de dollars) et les mesures fiscales à l’impôt des particuliers visant à accroître la
capitalisation des entreprises (189 millions de dollars). Voir l’encadré de la page 33 pour plus de détails.
29
LES DÉPENSES FISCALES
GRAPHIQUE 1
ÉVOLUTION DE L’AIDE FISCALE AUX ENTREPRISES – 1999 À 2005
(avant et après mesures de resserrement, en millions de dollars)
2 400 2 268
2 134 Réduction
1 989 de 28 %,
1 875
soit 633 M$
1 800 1 711
en 2005
1 710 1 698
1 635
1 334
1 145
1 200
600
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Aide fiscale aux entreprises Resserrements
Budgets 2003-2004 et 2004-2005
L’exercice de révision de l’aide fiscale aura donc permis de limiter le niveau d’aide fiscale aux
entreprises et de la circonscrire aux domaines et aux activités stratégiques que le gouvernement
désire encourager. Malgré cette révision, l’aide fiscale aux entreprises demeure généreuse à
1,6 milliard de dollars pour 2005.
TABLEAU 5
AIDE FISCALE AUX ENTREPRISES – 2005
(en millions de dollars)
Crédits d’impôt et congés fiscaux
• Recherche et développement 538
• Investissement 289
• Nouvelle économie 313
• Régions 144
• Culture 115
• Autres 47
Sous-total 1 446
1
Capitalisation des entreprises 189
– Taxes à la consommation
Le coût des dépenses fiscales liées aux taxes à la consommation a augmenté de façon constante
de 1999 à 2005, affichant une croissance annuelle moyenne de 4,4 %. Cette croissance reflète
pour l’essentiel la hausse de la demande en biens et services au cours de cette période.
Les tableaux 6, 7 et 8 présentent le coût de chacune des dépenses fiscales de 1999 à 2005.
30
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
Le Discours sur le budget 2004-2005 a annoncé une réforme du soutien accordé aux familles ainsi qu’aux
travailleurs à faible et à moyen revenu. De plus, afin de simplifier le régime d’imposition des particuliers, un
régime unique d’imposition a été mis en place. Ces mesures prennent effet à partir de l’année d’imposition
2005 et ont un impact à la hausse sur l’évolution de certaines dépenses fiscales de 2004 à 2005.
L’amélioration du soutien aux familles, par la mise en place du Soutien aux enfants, et la bonification de
l’aide aux travailleurs à faible et à moyen revenu, par l’instauration de la Prime au travail, modifient à la
hausse le coût des dépenses fiscales. Cette hausse est partiellement compensée par la diminution de
certaines dépenses budgétaires.
⎯ Le versement du Soutien aux enfants remplace deux mesures fiscales, soit les crédits d’impôt non
remboursables pour enfants à charge et la réduction d’impôt à l’égard des familles, ainsi qu’un
programme de transfert inscrit dans le budget de dépenses, l’allocation familiale.
⎯ Le supplément pour enfant handicapé remplace le programme de transfert Allocation pour enfant
handicapé.
⎯ De plus, pour maintenir le crédit d’impôt non remboursable pour enfants à charge à l’égard des
enfants de 18 ans ou plus qui fréquentent une institution d’enseignement, le nouveau crédit
d’impôt non remboursable pour enfants majeurs aux études a été mis en place.
Le crédit d’impôt remboursable Prime au travail remplace et bonifie le programme d’Aide aux parents pour
leurs revenus de travail (APPORT). Le programme de transfert APPORT était financé dans le budget de
dépenses.
Le régime unique d’imposition remplace les régimes d’imposition général et simplifié. En 2005, tous les
contribuables peuvent réclamer le montant complémentaire, qui correspond au plus élevé d’un montant
minimal de 2 965 $ et de l’ensemble des cotisations à l’assurance-emploi, au Régime de rentes du Québec
(RRQ) ou au Régime de pensions du Canada (RPC) et de la cotisation de 1 % au Fonds des services de
santé. Par ailleurs, tous les contribuables peuvent réclamer l’ensemble des crédits d’impôt et déductions
fiscales.
31
LES DÉPENSES FISCALES
32
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
L’aide fiscale aux entreprises constitue un sous-ensemble des dépenses fiscales aux sociétés. Elle regroupe les
crédits d’impôt remboursables, les congés fiscaux ainsi que certaines mesures fiscales incitatives applicables
aux sociétés.
Certaines dépenses fiscales relatives au régime d’imposition des particuliers, qui ont pour objectif de faciliter
la capitalisation des entreprises, sont également incluses dans ce sous-ensemble, comme le crédit d’impôt
pour les particuliers qui investissent dans les fonds de travailleurs.
Pour l’année 2005, l’aide fiscale aux entreprises s’établit à 1,6 milliard de dollars. Elle s’obtient en
soustrayant des dépenses fiscales aux entreprises (2,3 milliards de dollars) les mesures d’application
générale qui totalisent 654 millions de dollars.
33
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
MESURES FISCALES
ASSURANT L'ÉQUITÉ 3 553 3 463 3 385 3 302 3 523 3 605 5 316
35
LES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
• Remboursement d’impôts
fonciers 227 221 218 222 227 232 235 20
• Paiements forfaitaires
rétroactifs* f 4 3 3 3 3 3 20
• Crédit d’impôt remboursable
pour la taxe de vente du
Québec (TVQ)3* 446 423 419 421 440 455 465 21
MESURES FISCALES
VISANT DES OBJECTIFS
SPÉCIFIQUES 8 330 6 318 2 280 2 774 5 543 5 729 6 266
Agriculture et pêche 83 64 45 64 57 58 58
• Méthode de la comptabilité de
caisse* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 22
• Souplesse dans la
comptabilisation de
l’inventaire* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 23
• Report des gains en capital* :
- report des gains en capital
sur les biens agricoles
transmis aux enfants n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 23
- report attribuable à la réserve
de dix ans pour les gains en
capital lors de la vente aux
enfants de biens agricoles 3 4 2 3 3 3 3 23
• Exemption d’effectuer des
versements trimestriels* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 24
• Exonération à vie de 500 000 $
des gains en capital sur les
biens agricoles* 80 60 43 61 54 55 55 24
• Exonération à vie de 500 000 $
des gains en capital sur les
biens de pêche - - - f f f f 25
• Déduction des contributions
à un CSRA - - n.d. n.d. - - - 25
36
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
Culture 2 3 3 3 4 11 12
37
LES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
• Non-imposition du revenu
provenant des certificats
d’épargne de guerre* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 35
• Inclusion partielle des gains en
capital* 112 275 200 187 220 230 239 35
• Réduction du taux d’inclusion
des gains en capital résultant
de la donation de certains
titres* - n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 35
• Réduction du taux d’inclusion
des gains en capital découlant
du don de biens ayant une
valeur écologique indéniable* - n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 36
• Exemption de 1 000 $ de gains
en capital réalisés lors de la
vente de biens d' usage
personnel* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 36
• Exemption de 200 $ de gains
en capital réalisés sur les
opérations de change* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 36
• Non-imposition du gain en
capital sur les résidences
principales* 191 206 269 428 557 571 571 37
• Report des gains en capital* :
- imposition des gains en
capital au moment de leur
réalisation n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 37
- report au moyen des
dispositions de roulement
des gains en capital n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 37
- report des gains en capital
grâce au transfert entre
conjoints n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 39
- report au moyen de la
réserve de cinq ans 4 6 5 6 7 7 8 39
- report attribuable à la réserve
de dix ans pour gains en capital
lors de la vente aux enfants
d’actions d' une société qui
exploite une petite entreprise 11 25 9 10 10 10 11 40
38
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
39
LES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
40
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
41
LES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
Reconnaissance de certaines
situations particulières 30 38 60 79 114 134 160
42
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
43
LES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
Autres mesures spécifiques 185 199 194 204 210 205 212
44
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
45
LES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
MESURES FISCALES
PRÉSENTÉES À TITRE
INFORMATIF 8 573 8 638 8 293 8 222 8 627 8 836 9 477
46
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 6 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
Sous-total : dépenses fiscales 11 883 9 781 5 665 6 076 9 066 9 334 11 582
Sous-total : à titre informatif 8 573 8 638 8 293 8 222 8 627 8 836 9 477
TOTAL :
IMPÔT DES PARTICULIERS 20 456 18 419 13 958 14 298 17 693 18 170 21 059
* Une mesure similaire est offerte dans le régime d’imposition fédéral.
f Le coût fiscal est inférieur à 2 millions de dollars.
n.d. Le coût n' est pas disponible en raison des données insuffisantes ou manquantes.
0 La mesure est sujette à un moratoire.
- La mesure ne s' applique pas cette année-là.
1 La dépense fiscale reliée au montant forfaitaire considère que le régime de base comprend, notamment, les crédits
d’impôt non remboursables pour cotisations à l’assurance-emploi et au RRQ.
2 Incluant le transfert du crédit de base d' un conjoint à l' autre, les autres transferts étant inclus implicitement
dans chacune des mesures.
3 Excluant un montant de 280 M$ en 2000 équivalent à une majoration du crédit de 100 $ par adulte.
4 Rétroactif à 1997.
5 Excluant le transfert des crédits d' impôt non remboursables inutilisés par un conjoint.
6 Montant maximal. Par exemple, advenant l' imposition des gains des loteries et de jeu, ce montant devrait être
réduit, notamment, pour les raison suivantes :
- l' exclusion de l' imposition des petits lots par souci administratif;
- l' impact à la baisse sur les achats de loterie ou de jeu;
- la possibilité d' exclure ou de compenser certains organismes de bienfaisance.
47
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 7
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
IMPÔT SUR LE REVENU 1 109 1 225 1 723 1 586 1 546 1 530 1 532
Déductions 36 36 75 38 32 42 55
49
LES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 7 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
Crédits d'impôt remboursables 666 784 1 063 1 165 1 165 1 164 1 143
50
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 7 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
iii) Sectoriel 21 24 46 51 18 35 4
• Création d’emplois dans
l' industrie du vêtement et de la
chaussure 9 12 16 9 - - - 118
• Entreprises de chemin de fer 12 12 11 11 10 2 - 124
• Zone de commerce
international de Montréal à
Mirabel :
- salaires - f f f f 3 f 135
- contrat admissible de courtage
en douane - f f f f f f 136
- matériel - - 8 7 f 9 4 136
- construction de bâtiments - - 11 24 2 21 f 137
• Construction de chemins d' accès
et de ponts d' intérêt public en
milieu forestier - - - - 6 - - 141
• Production cinématographique
ou télévisuelle québécoise* 98 102 94 102 106 96 90 112
51
LES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 7 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
• Services de production
cinématographique f 5 10 7 7 7 10 114
• Doublage de films f f f f f f f 115
• Production d’enregistrements
sonores f f f f f f f 115
• Production de spectacles f f 3 5 6 7 7 115
• Production d' un spectacle
numérique admissible - f 4 f - - - 116
• Édition de livres - f 5 5 5 8 8 117
• Services d’adaptation
technologique f f f f f f f 109
• Stage en milieu de travail 14 17 21 25 23 21 23 110
• Création d’emplois f - - - - - - 111
• Entretien d' un cheval destiné à
la course - f f f f - - 117
• Intégration de solutions de
commerce électronique par
les PME québécoises - 5 16 18 4 - - 131
• Utilisation d' une technologie de
nettoyage à sec moins polluante f f - - - - - 134
• Déclaration des pourboires 39 43 36 51 52 46 43 134
• Relatif à l' impôt payé par une
fiducie pour l’environnement f f f f f f f 144
• Entreprise de taxi - f f f f f f 83
• Rajeunissement du parc de
véhicules-taxis - f f f f f f 84
52
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 7 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
• Non-imposition du revenu de
placements provenant de
polices d’assurance sur la vie* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 146
• Amortissement accéléré pour aider
les petites entreprises à rendre
leurs systèmes informatiques
conformes à l' an 2000 n.d. n.d. - - - - - 146
• Non-impositon des sociétés
d’assurance sur la vie sur leur
revenu hors Canada* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 146
• Exemption de l’impôt québécois
sur les bénéfices des sociétés
étrangères de transport
maritime et de transport aérien* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 147
• Programme fédéral de
remboursement de la taxe
d' accise sur le carburant
d’aviation* n.d. n.d. - - - - - 147
• Aide fiscale à la capitalisation
du Réseau d’investissement
social du Québec n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 147
53
LES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 7 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
• Amortissement fiscal
(excédent par rapport à
l’amortissement comptable)* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 148
• Déduction des ristournes des
caisses d’épargne et de crédit
et des coopératives* 9 12 14 25 21 22 24 148
• Report de l' imposition d' une
ristourne admissible - - - f f f f 84
• Report des gains en capital par
diverses dispositions de
roulement* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 148
• Déduction des frais de
représentation* 28 36 35 37 30 24 25 149
• Report des pertes :
- pertes autres que des pertes
en capital* 188 330 266 283 264 258 253 90
- pertes en capital* 29 24 104 41 34 32 26 90
- pertes agricoles et de pêche* f f f f f f f 90
• Déduction pour impôt sur les
opérations forestières* 13 5 3 4 5 6 6 150
• Déduction pour les sociétés de
placement* f f f f f f f 150
• Déduction excédentaire au titre
des immobilisations
intangibles* 12 f f f f f f 150
• Exonération du revenu actif
des filiales étrangères de
sociétés canadiennes* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 151
• Crédit d’impôt remboursable
pour pertes 36 8 - - - - - 152
TAXE SUR LE CAPITAL1 158 158 169 160 246 291 349
54
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 7 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
55
LES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 7 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
Sous-total : dépenses fiscales 1 321 1 484 2 042 1 958 2 002 2 068 2 100
Sous-total : à titre informatif 315 415 422 390 354 342 334
TOTAL :
RÉGIME D'IMPOSITION
DES SOCIÉTÉS 1 636 1 899 2 464 2 348 2 356 2 410 2 434
* Une mesure similaire est offerte dans le régime d’imposition fédéral.
f Le coût fiscal est inférieur à 2 millions de dollars.
n.d. Le coût n' est pas disponible en raison des données insuffisantes ou manquantes.
- La mesure ne s' applique pas cette année-là.
1 Le coût de certaines de ces mesures est présenté dans la section « Congés fiscaux ».
2 Toutes les mesures se rattachant au Fonds des services de santé sont présentées dans la section « Congés fiscaux ».
3 Les congés fiscaux s’appliquent aux trois sources de taxation des sociétés : impôt sur le revenu, taxe sur le capital
et Fonds des services de santé.
56
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 8
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME DES TAXES À LA CONSOMMATION
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
TAXE DE VENTE DU
QUÉBEC 2 052 2 141 2 239 2 357 2 460 2 599 2 697
Biens et services détaxés 1 124 1 190 1 247 1 298 1 336 1 402 1 463
• Produits alimentaires de base* 882 915 962 991 1 018 1 050 1 090 171
• Médicaments sur ordonnance* 108 118 129 139 146 157 165 171
• Appareils médicaux* 32 35 38 41 43 47 49 171
• Couches pour enfants et articles
d' allaitement - - - - - 7 9 172
• Livres 33 34 34 36 37 40 42 172
• Services financiers1 70 88 84 90 91 102 108 172
Biens et services exonérés 563 581 596 617 649 687 719
• Loyers résidentiels* 296 302 307 315 328 343 359 173
• Ventes d' immeubles résidentiels
ou à usage personnel non neufs* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 173
• Services de santé* 113 120 129 136 148 156 165 173
• Services d' enseignement* 39 41 42 43 45 46 48 174
• Services de garde d' enfants et de
soins personnels* 51 50 48 49 51 60 62 174
• Services municipaux usuels* 30 32 32 34 36 37 40 174
• Services municipaux de transport
en commun* 34 36 39 40 42 44 46 175
• Fournitures par les organismes de
bienfaisance et les organismes
sans but lucratif n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 175
• Traversiers, routes et ponts à
péage* f f f f f f f 175
57
LES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 8 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME DES TAXES À LA CONSOMMATION
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
• Importations non taxables* n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 179
• Exemption accordée à la Société
Saint-Jean-Baptiste de Montréal f f f f f f f 179
58
LES COÛTS DES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 8 (suite)
COÛT DES DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME DES TAXES À LA CONSOMMATION
(en millions de dollars)
Page de
Estimation Projection référence
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Partie II
Sous-total : dépenses fiscales 2 575 2 698 2 807 2 940 3 052 3 211 3 328
Sous-total : à titre informatif 43 47 35 36 38 41 43
TOTAL : TAXES À LA
CONSOMMATION 2 617 2 744 2 843 2 977 3 090 3 252 3 371
* Une mesure similaire est offerte dans le régime d’imposition fédéral.
f Le coût fiscal est inférieur à 2 millions de dollars.
n.d. Le coût n' est pas disponible en raison des données insuffisantes ou manquantes.
- La mesure ne s' applique pas cette année-là.
1 Effet net de la détaxation des services financiers et de la taxe compensatoire des institutions financières.
59
LISTE DES TABLEAUX ET ILLUSTRATIONS – PARTIE I
TABLEAU 1
Revenus autonomes du gouvernement............................................................................................ 1
TABLEAU 2
Coût global des dépenses fiscales en 2005 ................................................................................... 25
TABLEAU 3
Coût de certaines dépenses fiscales en 2005 ................................................................................ 27
TABLEAU 4
Évolution du coût global des dépenses fiscales de 1999 à 2005 .................................................. 28
TABLEAU 5
Aide fiscale aux entreprises – 2005 .............................................................................................. 30
TABLEAU 6
Coût des dépenses fiscales liées au régime d’imposition des particuliers .................................... 35
TABLEAU 7
Coût des dépenses fiscales liées au régime d’imposition des sociétés ......................................... 49
TABLEAU 8
Coût des dépenses fiscales liées au régime des taxes à la consommation .................................... 57
61
LES DÉPENSES FISCALES
ILLUSTRATION 1
Outils d’intervention pour le gouvernement ................................................................................... 2
ILLUSTRATION 2
Fonctionnement des dépenses fiscales ............................................................................................ 3
GRAPHIQUE 1
Évolution de l’aide fiscale aux entreprises – 1999 à 2005 ........................................................... 30
62
Partie II
Description
des dépenses
fiscales
TABLE DES MATIÈRES – PARTIE II
1.1 Remplacement de certaines dépenses fiscales par un montant forfaitaire (1998 à 2004) ......... 1
1.2 Indexation du régime d’imposition à compter du 1er janvier 2002 ............................................ 4
1.3 Mesures fiscales assurant l’équité ............................................................................................. 6
1.4 Mesures fiscales visant des objectifs spécifiques .................................................................... 22
1.5 Mesures fiscales présentées à titre informatif.......................................................................... 85
2. DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS................. 93
Jusqu’en 2004, les contribuables québécois qui utilisaient peu les dépenses fiscales pouvaient
opter pour un régime d’imposition simplifié. Essentiellement, le régime d’imposition simplifié
prévoyait le remplacement de plusieurs déductions et crédits d’impôt non remboursables par un
montant forfaitaire qui était converti en un crédit d’impôt non remboursable aux taux de 23 %
(1999), de 22 % (2000), de 20,75 % (2001) et de 20 % (2002 à 2004).
Pour les années postérieures à l’année 1998, le montant forfaitaire correspondait au plus élevé du
montant forfaitaire accordé dans le calcul de l’impôt autrement à payer pour l’année précédente
(indexé à compter de 2002) et, sous réserve d’un rajustement au plus proche multiple de 5, du
montant obtenu en ajoutant 250 $ au total des cotisations maximales d’un salarié au Régime de
rentes du Québec (RRQ) et à l’assurance-emploi pour l’année.
Pour les années antérieures à l’année 2003, le montant forfaitaire, en outre de remplacer la
quasi-totalité des déductions que le régime fiscal accorde dans le calcul du revenu imposable
d’un particulier ainsi que divers crédits d’impôt non remboursables, remplaçait plusieurs des
déductions accordées dans le calcul du revenu net d’un particulier. Pour les années 2003 et 2004,
aucune des déductions accordées dans le calcul du revenu net n’était remplacée par le montant
forfaitaire.
Le tableau qui suit énumère les déductions qui étaient remplacées par le montant forfaitaire dans
l’ordre où elles sont présentées dans la présente section et précise les années pour lesquelles un tel
remplacement est effectué.
TABLEAU 1
DÉDUCTIONS REMPLACÉES PAR LE MONTANT FORFAITAIRE
Années du
Déductions dans le calcul du revenu net ou du revenu imposable
remplacement
Exonération à vie de 500 000 $ des gains en capital sur les biens agricoles 1998 à 2004
Exonération à vie de 500 000 $ des gains en capital sur les biens de pêche 2002 à 2004
Déduction pour un artiste à l’égard de revenus provenant d’un droit d’auteur ou d’un 1998 à 2004
droit apparenté
Déduction pour les producteurs étrangers 2001 à 2004
Déduction à l’égard d’un prêt à la réinstallation 1998 à 2004
Déduction pour travailleurs à l’étranger 1998 à 2004
Déduction pour un membre des Forces canadiennes ou un agent de police en mission 2004
Déductions pour options d’achat d’actions accordées aux employés 1998 à 2004
Déduction pour options d’achat de parts d’une fiducie de fonds commun de placement 1998 à 2004
Déduction relative aux dons de titres acquis en vertu d’une option d’achat 2000 à 2004
1
LES DÉPENSES FISCALES
Années du
Déductions dans le calcul du revenu net ou du revenu imposable
remplacement
Déduction des pertes admissibles à l’égard d’un placement dans une entreprise 1998 à 2002
Exonération à vie de 500 000 $ des gains en capital sur les actions de petites entreprises 1998 à 2004
Congé fiscal pour les stagiaires postdoctoraux étrangers 1998 à 2004
Remboursement d’une dette d’études contractée dans le cadre du programme SPRINT 1998 à 2002
Régime d’intéressement des travailleurs 1998 à 2000
Déduction à l’égard de certains frais d’émission d’actions accréditives 1998 à 2004
Déduction pour un régime d’épargne-actions (REA) 1998 à 2004
Actions accréditives – déduction de base de 100 % 1998 à 2002
Actions accréditives – déductions additionnelles 1998 à 2004
Déduction relative aux Sociétés de placements dans l’entreprise québécoise (SPEQ) 1998 à 2004
Exemption additionnelle de gains en capital à l’égard de certains biens relatifs aux 1998 à 2004
ressources
Déduction relative au Régime d’investissement coopératif 1998 à 2001
Congé fiscal pour les chercheurs étrangers (R-D) 1998 à 2004
Congé fiscal pour les experts étrangers 1999 à 2004
Congé fiscal pour les marins québécois 1998 à 2004
Exemptions d’impôt pour les employés d’un centre financier international (CFI) 1998 à 2004
Congé fiscal pour experts étrangers à l’emploi d’une bourse de valeurs ou d’une chambre 2000 à 2004
de compensation de valeurs
Déduction pour un membre d’une société de personnes qui exploite un CFI 1998 à 2004
Déduction pour les négociateurs indépendants d’instruments financiers dérivés 2001 à 2004
Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant au sein d’une société qui réalise des 1998 à 2004
activités dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et des
communications dans certains sites désignés
Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant dans certains sites désignés à 2002 à 2004
vocation biotechnologique
Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant dans le secteur des nutraceutiques et 2002 à 2004
des aliments fonctionnels
Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant au sein d’une société qui réalise des 2001 à 2004
activités dans un Centre de développement des biotechnologies
Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant dans les Carrefours de l’innovation 2002 à 2004
Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant au sein de la Cité du commerce 2000 à 2004
électronique
Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant dans le secteur des affaires 2002 à 2004
électroniques dans certains sites désignés
Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant dans la Zone de commerce 1999 à 2004
international de Montréal à Mirabel
Congé fiscal pour les professeurs étrangers 2000 à 2004
Déductions pour les habitants de régions éloignées 1998 à 2002
Déduction pour pension alimentaire et allocation d’entretien 1998 à 2002
Déduction pour les employés de certaines organisations internationales 1998 à 2004
gouvernementales
Déduction des frais de déménagement 1998 à 2002
Report de l’imposition d’une ristourne admissible 2002 à 2004
Déduction de certaines dépenses engagées pour gagner un revenu de placement 1998 à 2002
2
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Années du
Déductions dans le calcul du revenu net ou du revenu imposable
remplacement
Report des dépenses de placement 2004
Report des pertes agricoles des agriculteurs à temps partiel 1998 à 2004
Report des pertes agricoles et de pêche 1998 à 2004
Report des pertes en capital 1998 à 2004
Report des pertes autres que des pertes en capital 1998 à 2004
Montants exonérés d’impôt en vertu d’une convention fiscale 1998 à 2002
Le tableau qui suit énumère les crédits d’impôt non remboursables qui étaient remplacés par le
montant forfaitaire dans l’ordre où ils sont présentés dans la présente section et précise les
années pour lesquelles un tel remplacement est effectué.
TABLEAU 2
CRÉDITS D’IMPÔT NON REMBOURSABLES REMPLACÉS PAR LE MONTANT
FORFAITAIRE
Années du
Crédits d’impôt non remboursables
remplacement
Crédit d’impôt pour cotisations à des associations artistiques 1998 à 2004
Crédit d’impôt pour frais de scolarité ou d’examen 1998 à 2004
Crédit d’impôt à l’égard des intérêts payés sur un prêt étudiant 1998 à 2004
Crédit d’impôt pour les membres d’un ordre religieux 1998 à 2002
Crédit d’impôt pour frais médicaux 1998 à 2002
Crédits d’impôt reliés aux soins médicaux non dispensés dans la région de résidence 1998 à 2002
Crédit d’impôt pour cotisations à l’assurance-emploi 1998 à 2004
Crédit d’impôt pour cotisations au Régime de rentes du Québec 1998 à 2004
Crédit d’impôt pour cotisations syndicales et professionnelles 1998 à 2004
Crédit d’impôt pour dividendes 1998 à 2004
Crédit pour impôts étrangers 1998 à 2002
3
LES DÉPENSES FISCALES
Aussi, afin d’éviter de complexifier inutilement le régime fiscal des particuliers, le régime
d’imposition simplifié a été aboli à compter de l’année 2005. Toutefois, afin de maintenir les
avantages que procurait le montant forfaitaire aux contribuables à faible ou à moyen revenu, un
montant complémentaire s’ajoute, à compter de l’année 2005, au montant des besoins essentiels
reconnus pour former le montant de base accordé aux fins du calcul du crédit d’impôt personnel
de base.
Depuis le 1er janvier 2002, les principaux paramètres du régime d’imposition des particuliers font
l’objet d’une indexation automatique.
Pour chacune des années 2002 et 2003, l’indice utilisé correspondait à la variation, en
pourcentage, de l’indice des prix à la consommation au Québec (IPCQ) moyen pour la période
de douze mois se terminant le 30 septembre de l’année précédant celle pour laquelle un montant
devait être indexé, par rapport à l’IPCQ moyen pour la période de douze mois prenant fin le
30 septembre de l’année antérieure à l’année qui précédait celle pour laquelle un montant devait
être indexé, alors que, pour l’année 2004, les principaux paramètres du régime d’imposition des
particuliers ont été indexés de 2 %.
Le facteur d’indexation est généralement appliqué, pour une année, à la valeur établie, pour
l’année précédente, des paramètres sujets à cette indexation.
Cette indexation automatique s’applique aux trois tranches de revenu imposable de la table
d’imposition et aux diverses tranches de revenu familial de la table des taux applicables aux fins
du calcul du crédit d’impôt remboursable pour frais de garde d’enfants.
Les autres paramètres du régime d’imposition qui font également l’objet d’une telle indexation
sont présentés dans le tableau qui suit.
TABLEAU 3
PARAMÈTRES DU RÉGIME D’IMPOSITION SUJETS À UNE INDEXATION AUTOMATIQUE
(en dollars par année)
Paramètres Montant initial1
Montant de base
• Montant de besoins essentiels reconnus 5 900
• Montant minimal servant au calcul du montant complémentaire 2 965
4
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
5
LES DÉPENSES FISCALES
En règle générale, lorsque le résultat obtenu après avoir appliqué l’indice à un paramètre donné
ne correspond pas à un multiple de 5, il est rajusté au plus proche multiple de 5 ou, s’il est
équidistant de deux multiples de 5, au plus proche multiple de 5 supérieur.
Toutefois, le rajustement est fait au plus proche multiple de 1 ou, si le résultat est équidistant de
deux multiples de 1, au plus proche multiple de 1 supérieur, à l’égard des montants de base, pour
conjoint et pour une personne vivant seule utilisés aux fins du calcul du crédit d’impôt pour la
TVQ, des montants mensuels de base, pour conjoint et pour une personne à charge utilisés aux
fins du calcul du crédit d’impôt pour les particuliers habitant sur le territoire d’un village
nordique, des montants servant au calcul du crédit d’impôt remboursable pour le soutien aux
enfants et, à compter de l’année 2005, du montant maximal servant au calcul du crédit d’impôt
remboursable pour frais médicaux.
Le montant forfaitaire qui était accordé, jusqu’en 2004, dans le cadre du régime d’imposition
simplifié était également établi de façon à protéger le pouvoir d’achat des contribuables.
Pour les années antérieures à l’année 2003, un particulier qui subvenait aux besoins de son
conjoint avait droit à un crédit d’impôt non remboursable calculé en fonction d’un montant de
besoins essentiels reconnus de 5 900 $ (1999 à 2001) et de 6 060 $ (2002), lequel était réduit du
revenu de son conjoint. Ce montant ainsi réduit était converti en un crédit d’impôt aux taux de
23 % (1999), de 22 % (2000), de 20,75 % (2001) et de 20 % (2002).
6
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Ce crédit d’impôt avait pour but de ne pas taxer le revenu qu’un contribuable consacrait à la
satisfaction des besoins essentiels de son conjoint, lorsque ce dernier était financièrement à sa
charge. Il permettait d’intégrer les transferts de la sécurité du revenu et la fiscalité.
Pour les années 1999 et 2000, le crédit d’impôt pour conjoint était accordé uniquement dans le
cadre du régime d’imposition général. Pour les années 2001 et 2002, le crédit d’impôt pour
conjoint pouvait également être demandé dans le cadre du régime d’imposition simplifié, si la
personne qui demandait ce crédit d’impôt ou la personne à l’égard de laquelle ce crédit d’impôt
était demandé était décédée dans l’année.
Les particuliers qui déterminaient, pour une année antérieure à l’année 2003, leur impôt à payer
en vertu des règles du régime d’imposition simplifié et qui avaient un conjoint à la fin de cette
année pouvaient bénéficier d’une déduction, dans le calcul de leur impôt à payer, égale au
montant des crédits d’impôt non remboursables que leur conjoint n’utilisait pas pour éliminer
leur impôt à payer en vertu des règles prévues par ce régime.
À compter de l’année 2003, le crédit d’impôt pour conjoint est remplacé par un mécanisme de
transfert entre conjoints de la partie inutilisée des crédits d’impôt non remboursables.
Le régime fiscal accorde un crédit d’impôt non remboursable à une personne vivant seule ou
uniquement avec des enfants à charge, calculé en fonction d’un montant de besoins essentiels
reconnus de 1 050 $, sujet à une indexation automatique à compter de 2002, qui est réductible en
fonction du revenu.
Aux fins du calcul de ce crédit d’impôt, le montant reconnu pour personne vivant seule doit
s’ajouter aux montants de 1 000 $ pour revenus de retraite et de 2 200 $ en raison de l’âge.
L’ensemble de ces montants est ensuite réduit une seule fois. Le taux de cette réduction est de
15 % pour chaque dollar de revenu familial du particulier (soit le revenu net du particulier et, le
cas échéant, celui de son conjoint admissible, déterminés, pour les années antérieures à l’année
2003, selon les règles du régime d’imposition simplifié) qui excède 26 000 $ (ce montant est
sujet à une indexation automatique à compter de 2002).
L’ensemble des montants ainsi réduits est transformé en un crédit d’impôt en lui appliquant le
taux de conversion prévu pour l’année.
7
LES DÉPENSES FISCALES
Pour bénéficier de ce crédit d’impôt pour une année, une personne doit habiter ordinairement,
pendant toute l’année ou, depuis 2001, pendant toute la partie de l’année qui précède le moment
de son décès, un établissement domestique autonome qu’elle maintenait et dans lequel n’habitait,
pendant l’année, aucune autre personne, à l’exception d’un enfant à sa charge ou, à compter de
l’année 2005, d’une personne mineure ou d’une personne à l’égard de laquelle elle a le droit de
demander un crédit d’impôt pour un enfant majeur aux études.
TABLEAU 4
PARAMÈTRES UTILISÉS POUR DÉTERMINER LE CRÉDIT D’IMPÔT POUR PERSONNE
VIVANT SEULE
Année d’imposition 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Montant reconnu 1 050 $ 1 050 $ 1 050 $ 1 080 $ 1 095 $ 1 115 $ 1 130 $
Seuil de réduction 26 000 $ 26 000 $ 26 000 $ 26 700 $ 27 095 $ 27 635 $ 28 030 $
Taux de conversion 23 % 22 % 20,75 % 20 % 20 % 20 % 20 %
Le crédit d’impôt pour personne vivant seule a pour but de reconnaître les besoins additionnels,
en comparaison avec ceux des personnes vivant en couple, qui découlent de l’occupation d’un
logement ou d’une résidence par une personne seule ou par une famille monoparentale (par
exemple, le loyer, les frais de téléphone et d’électricité et les autres frais fixes que les couples
peuvent partager).
Le régime fiscal accorde un crédit d’impôt non remboursable à un particulier ayant un ou des
enfants à sa charge, calculé en fonction d’un ensemble de montants de besoins essentiels
reconnus pour chacun de ses enfants à charge, duquel doit être soustrait le revenu de l’enfant.
Le montant du crédit d’impôt à l’égard des enfants à charge s’obtient en appliquant, au total des
montants ainsi calculés pour chacun des enfants, le taux de conversion prévu pour l’année.
Pour les années antérieures à l’année 2005, une personne est considérée comme un enfant
donnant droit à un montant de besoins essentiels reconnus, si elle est l’enfant, le petit-enfant, la
sœur, le frère, la nièce ou le neveu d’un particulier ou de son conjoint et qu’elle est âgée de
moins de 18 ans ou de 18 ans ou plus et fréquente l’école ou l’université à plein temps.
8
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
À compter de l’année 2005, seul un enfant du particulier ou de son conjoint qui est âgé d’au
moins 18 ans et qui poursuit des études à plein temps dans le cadre d’un programme de niveau
postsecondaire ou de certains programmes de niveau secondaire en formation professionnelle
peut donner droit à un montant de besoins essentiels reconnus, compte tenu du fait que les
besoins essentiels reconnus des enfants de moins de 18 ans sont couverts par le crédit d’impôt
remboursable pour le soutien aux enfants.
De plus, un particulier ne peut, pour une année postérieure à 2004, désigner aucun enfant à titre
de premier enfant, si, à la fin de cette année, lui ou son conjoint a droit au crédit d’impôt
remboursable pour le soutien aux enfants.
Aussi, le montant de besoins essentiels reconnus à l’égard d’un enfant qui atteint l’âge de 18 ans
au cours d’une année postérieure à 2004 doit être réduit d’un montant égal à la proportion de ce
montant que représente, par rapport à 12, le nombre de mois dans l’année au cours desquels il
avait, à un moment quelconque, moins de 18 ans.
Cette composante du crédit d’impôt pour enfants à charge a pour but de ne pas taxer le revenu
qu’un contribuable consacre à la satisfaction des besoins essentiels de ses enfants à charge.
À compter de l’année 2005, le montant de besoins essentiels reconnus à l’égard d’un enfant qui
atteint l’âge de 18 ans au cours de l’année doit être réduit d’un montant égal à la proportion de ce
montant que représente, par rapport à 12, le nombre de mois dans l’année au cours desquels il
avait, à un moment quelconque, moins de 18 ans.
Lorsque les conditions requises pour se qualifier à titre de famille monoparentale ne sont
remplies que pour une partie d’année, le montant de besoins essentiels reconnus qui est accordé à
l’égard d’un enfant pour l’année doit également être réduit d’un montant égal à la proportion de
ce montant que représente, par rapport à 12, le nombre de mois dans l’année pendant la totalité
desquels les conditions requises n’étaient pas remplies.
Cette composante du crédit d’impôt pour enfants à charge reconnaît des besoins essentiels plus
élevés pour le premier enfant à charge d’une famille monoparentale que pour le premier enfant
d’un couple (50 % plus élevés) et soustrait à l’imposition le revenu que le chef de famille
monoparentale consacre à la satisfaction de ces frais additionnels.
9
LES DÉPENSES FISCALES
Jusqu’en 1999, seuls les programmes d’études de niveau postsecondaire à plein temps étaient
reconnus pour l’octroi de ce montant. Depuis l’année 2000, ce montant est également accordé à
l’égard des enfants poursuivant à plein temps certains programmes d’études secondaires en
formation professionnelle.
Pour les années antérieures à l’année 2005, cette composante du crédit d’impôt pour enfants à
charge est accordée à l’égard d’une personne qui est l’enfant, le petit-enfant, la sœur, le frère, la
nièce ou le neveu d’un particulier ou de son conjoint. À compter de l’année 2005, seul un enfant
du particulier ou de son conjoint peut donner droit à cette composante.
Cette composante du crédit d’impôt pour enfants à charge a pour but d’accorder un allégement
fiscal aux parents dont les enfants sont aux études secondaires en formation professionnelle ou
aux études postsecondaires, en reconnaissant que ces enfants ont essentiellement les mêmes
besoins financiers qu’un adulte.
TABLEAU 5
PARAMÈTRES UTILISÉS POUR DÉTERMINER LE CRÉDIT D’IMPÔT POUR ENFANTS À
CHARGE
Année d’imposition 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Montant pour un premier
2 600 $ 2 600 $ 2 600 $ 2 670 $ 2 710 $ 2 765 $ 2 805 $
enfant
Montant pour les autres
2 400 $ 2 400 $ 2 400 $ 2 465 $ 2 500 $ 2 550 $ 2 585 $
enfants
Montant pour une famille
1 300 $ 1 300 $ 1 300 $ 1 335 $ 1 355 $ 1 380 $ 1 400 $
monoparentale
Montant pour un enfant en
formation professionnelle ou 1 650 $ 1 650 $ 1 650 $ 1 695 $ 1 720 $ 1 755 $ 1 780 $
aux études postsecondaires
(par trimestre)
Taux de conversion 23 % 22 % 20,75 % 20 % 20 % 20 % 20 %
10
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Le régime fiscal accorde un crédit d’impôt non remboursable, calculé en fonction d’un montant
de besoins essentiels reconnus de 2 400 $, sujet à une indexation automatique à compter de 2002,
à un particulier ayant à sa charge une personne, autre que son conjoint, qui est âgée de 18 ans ou
plus avec laquelle il est lié par les liens du sang, du mariage ou de l’adoption. Le montant de
besoins essentiels reconnus diminué du revenu de la personne à charge est converti en un crédit
d’impôt en appliquant, au montant ainsi réduit, le taux de conversion prévu pour l’année.
Toutefois, lorsqu’une telle personne est à la charge du particulier en raison d’une infirmité
mentale ou physique, ce crédit d’impôt est remplacé par un crédit d’impôt non remboursable
calculé en fonction d’un montant de besoins essentiels reconnus de 5 900 $, sujet à une
indexation automatique à compter de 2002, duquel doit être soustrait le revenu de la personne à
charge.
À compter de l’année 2005, le montant de besoins essentiels reconnus à l’égard d’une personne
qui atteint l’âge de 18 ans au cours de l’année doit être réduit d’un montant égal à la proportion
de ce montant que représente, par rapport à 12, le nombre de mois dans l’année au cours
desquels elle avait, à un moment quelconque, moins de 18 ans, compte tenu du fait que les
besoins essentiels reconnus des personnes de moins de 18 ans sont couverts par le crédit d’impôt
remboursable pour le soutien aux enfants.
Ces crédits d’impôt ont pour but de ne pas taxer le revenu qu’un contribuable consacre à la
satisfaction des besoins essentiels d’une personne âgée de 18 ans ou plus qui est financièrement à
sa charge.
TABLEAU 6
PARAMÈTRES UTILISÉS POUR DÉTERMINER LES CRÉDITS D’IMPÔT POUR AUTRES
PERSONNES À CHARGE
Année d’imposition 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Montant pour autres personnes
2 400 $ 2 400 $ 2 400 $ 2 465 $ 2 500 $ 2 550 $ 2 585 $
à charge
Montant pour personnes à charge
5 900 $ 5 900 $ 5 900 $ 6 060 $ 6 150 $ 6 275 $ 6 365 $
en raison d’une infirmité
Taux de conversion 23 % 22 % 20,75 % 20 % 20 % 20 % 20 %
11
LES DÉPENSES FISCALES
Accordé depuis l’année 2005, le crédit d’impôt remboursable pour le soutien aux enfants est une
composante clé de l’aide québécoise aux familles. Ce crédit d’impôt, qui remplace les allocations
d’aide aux familles, les crédits d’impôt non remboursables pour enfants à charge de moins de
18 ans et pour le premier enfant d’une famille monoparentale et la réduction d’impôt à l’égard
des familles, fait l’objet de versements trimestriels au plus tard le 15e jour des mois de janvier,
d’avril, de juillet et d’octobre.
Ce crédit d’impôt consiste en une aide non imposable qui comporte deux éléments : le paiement
de soutien aux enfants et le supplément pour enfant handicapé.
Le paiement de soutien aux enfants se calcule en deux étapes. La première étape consiste à
déterminer le montant maximal auquel un particulier peut avoir droit. Ce montant est égal au
total, le cas échéant, des montants indiqués dans le tableau qui suit (lesquels sont sujets à une
indexation automatique).
TABLEAU 7
MONTANT MAXIMAL DU PAIEMENT DE SOUTIEN AUX ENFANTS
(en dollars)
Montant
Premier enfant 2 000
Deuxième et troisième enfants 1 000
Quatrième enfant et enfants suivants 1 500
Famille monoparentale 700
La seconde étape consiste à réduire, s’il y a lieu, le montant maximal en fonction du revenu
familial du particulier (soit l’ensemble du revenu du particulier et de celui de son conjoint visé).
Cette réduction s’effectue à raison d’un taux de 4 % pour chaque dollar de revenu familial du
particulier qui excède un seuil de 42 800 $ si le particulier a un conjoint visé ou de 31 600 $ dans
les autres cas (ces seuils seront ajustés, annuellement, pour s’harmoniser avec les seuils de sortie
du crédit d’impôt remboursable attribuant une prime au travail).
Toutefois, le paiement de soutien aux enfants dont peut bénéficier un particulier ne peut, en
aucun cas, être inférieur au montant minimal établi à son égard. Ce montant minimal est égal au
total, le cas échéant, des montants indiqués dans le tableau qui suit (lesquels sont sujets à une
indexation automatique).
12
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
TABLEAU 8
MONTANT MINIMAL DU PAIEMENT DE SOUTIEN AUX ENFANTS
(en dollars)
Montant
Premier enfant 561
Deuxième enfant et enfants suivants 517
Famille monoparentale 280
Le crédit d’impôt remboursable pour le soutien aux enfants vise à accorder une aide financière
aux familles pour les aider à subvenir aux besoins de leurs enfants de moins de 18 ans.
Pour les années 1999 à 2002, les familles ayant un enfant de troisième rang ou de rang suivant
qui est né après le 28 février 1994 et avant le 1er octobre 1997 ou, étant né au cours de cette
période, a été adopté au plus tard le 30 septembre 1997, pouvaient recevoir une allocation à la
naissance qui prenait la forme d’un crédit d’impôt remboursable.
Cette allocation, qui pouvait atteindre une somme de 8 000 $, était versée à raison d’un
maximum de vingt paiements trimestriels de 400 $ chacun au cours des cinq premières années
suivant la naissance de l’enfant ou, lorsqu’il s’agissait d’un enfant adopté, jusqu’à ce qu’il
atteigne l’âge de cinq ans.
Cette mesure visait à compenser une partie du coût relié à la venue d’un troisième enfant ou d’un
enfant de rang suivant dans une famille et d’accroître le soutien financier aux familles
nombreuses.
Un particulier qui adopte un enfant a droit à un crédit d’impôt remboursable égal à 20 % (1999),
à 25 % (2000) et à 30 % (depuis 2001) des frais d’adoption admissibles payés par lui ou par son
conjoint, si le processus d’adoption est complété. Le montant des frais d’adoption admissibles à
ce crédit d’impôt est cependant limité à 15 000 $ (1999 et 2000) et à 20 000 $ (depuis 2001).
Ainsi, le montant du crédit d’impôt dont peut bénéficier un particulier qui adopte un enfant peut
atteindre 3 000 $ (1999), 3 750 $ (2000) et 6 000 $ (depuis 2001).
13
LES DÉPENSES FISCALES
Les frais d’adoption admissibles comprennent, notamment, les frais judiciaires et extrajudiciaires
en vue d’obtenir le jugement d’adoption, les frais de voyage et de séjour des parents lorsque
ceux-ci doivent se rendre dans le pays d’origine de l’enfant pour pouvoir l’amener au Québec,
ainsi que les frais exigés par l’institution étrangère ayant subvenu aux besoins de l’enfant adopté.
Les frais d’adoption admissibles incluent également, depuis l’année 2001, les frais de voyage et
de séjour qui sont payés par les parents pour aller chercher, dans un grand centre urbain situé au
Québec, un enfant qui aura été escorté jusqu’à ce lieu.
Le crédit d’impôt remboursable pour frais d’adoption a pour but de reconnaître la contribution
des familles adoptantes à la société québécoise.
Un particulier qui fait appel à certaines techniques médicales pour devenir parent a droit à un
crédit d’impôt remboursable égal à 25 % (2000) et à 30 % (depuis 2001) des frais reliés à
l’insémination artificielle ou à la fécondation in vitro payés par lui ou par son conjoint. Le
montant des frais admissibles à ce crédit d’impôt est cependant limité à 15 000 $ (2000) et à
20 000 $ (depuis 2001). Ainsi, le montant du crédit d’impôt dont peut bénéficier un particulier
qui emprunte la voie médicale pour devenir parent peut atteindre 3 750 $ (2000) et 6 000 $
(depuis 2001).
Les frais admissibles à ce crédit d’impôt comprennent, notamment, les montants payés à un
médecin ou à un centre hospitalier privé, ainsi que ceux payés pour des médicaments prescrits
par un médecin et enregistrés par un pharmacien.
Le crédit d’impôt remboursable pour le traitement de l’infertilité a pour but de reconnaître les
coûts supportés par les couples infertiles pour fonder une famille.
Pour les années 1999 à 2004, une réduction d’impôt, dont le montant décroissait progressivement
au-delà d’un certain seuil de revenu, était accordée aux familles qui avaient au moins un enfant.
Le montant maximal de cette réduction d’impôt était de 1 500 $ dans le cas d’un couple et de
1 195 $ dans le cas d’une famille monoparentale.
Ce montant maximal était cependant diminué à raison d’un taux de 6 % (1999), de 5 % (2000) et
de 3 % (2001 à 2004) pour chaque dollar de revenu familial d’un particulier (soit le revenu net
du particulier et, le cas échéant, celui de son conjoint admissible, déterminés, pour les années
1999 à 2002, selon les règles du régime d’imposition simplifié) excédant 26 000 $ (1999 à 2001),
26 700 $ (2002), 27 095 $ (2003) et 27 635 $ (2004).
Cette mesure qui, depuis l’année 2005, est remplacée par le crédit d’impôt remboursable pour le
soutien aux enfants, visait à inciter les travailleurs à faible revenu ayant des enfants à charge à
entrer et à demeurer sur le marché du travail.
14
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Depuis l’année 2005, les travailleurs à faible ou à moyen revenu peuvent bénéficier d’une prime
au travail, qui prend la forme d’un crédit d’impôt remboursable.
Ce crédit d’impôt se calcule en deux étapes. La première étape consiste à déterminer le montant
maximal de crédit d’impôt auquel un particulier peut avoir droit en fonction de sa situation
familiale. Ce montant, qui ne peut être supérieur à la prime maximale reconnue relativement à la
situation familiale du particulier, s’obtient en appliquant le taux déterminé pour une telle
situation à la partie du revenu de travail du ménage du particulier qui excède le revenu exclu
applicable dans les circonstances. À cet égard, le revenu de travail du ménage d’un particulier
désigne, de façon sommaire, le revenu du particulier et, le cas échéant, celui de son conjoint
admissible qui provient de l’occupation d’une charge ou d’un emploi ou de l’exploitation d’une
entreprise.
TABLEAU 9
PARAMÈTRES UTILISÉS POUR DÉTERMINER LE MONTANT MAXIMAL DU
CRÉDIT D’IMPÔT REMBOURSABLE ATTRIBUANT UNE PRIME AU TRAVAIL
Personne Couple Famille Couple
seule sans enfants monoparentale avec enfants
Prime maximale reconnue 511 $ 784 $ 2 190 $ 2 800 $
Taux déterminé 7% 7% 30 % 25 %
Revenu exclu 2 400 $ 3 600 $ 2 400 $ 3 600 $
La seconde étape consiste à réduire, s’il y a lieu, le montant maximal établi à l’égard d’un
particulier en fonction de son revenu total, soit le revenu net du particulier auquel s’ajoutent, le
cas échéant, le revenu net de son conjoint admissible et la partie, qui excède 6 365 $ (ce montant
est sujet à une indexation automatique), du revenu net de la personne à charge désignée pour
l’application de cette mesure.
Cette réduction s’effectue à raison d’un taux de 10 % pour chaque dollar de revenu total du
particulier qui excède un seuil de 14 800 $ si le particulier a un conjoint admissible ou de 9 700 $
dans les autres cas (ces seuils de réduction seront ajustés, annuellement, pour s’harmoniser avec
l’augmentation des seuils de sortie à l’assistance-emploi des prestataires sans contraintes à
l’emploi, ce qui aura pour effet d’entraîner automatiquement un ajustement à la hausse de la
prime maximale reconnue).
Le crédit d’impôt remboursable attribuant une prime au travail, qui remplace le Programme
d’aide aux parents pour leur revenu de travail1, vise à soutenir et à valoriser l’effort de travail et à
inciter les personnes à quitter l’aide sociale pour intégrer le marché du travail.
1
Le Programme d’aide aux parents pour leurs revenus de travail (APPORT), administré par le ministère de
l’Emploi, de la Solidarité sociale et de la Famille, était une composante du régime québécois de soutien du
revenu.
15
LES DÉPENSES FISCALES
Les frais de garde d’enfants payés pour permettre à un particulier ou à une autre personne
assumant les frais d’entretien d’un enfant (généralement le conjoint du particulier) de travailler,
de poursuivre des études ou, depuis l’année 2000, de chercher activement un emploi, peuvent
être convertis en un crédit d’impôt remboursable à un taux établi en fonction du revenu du
ménage.
Pour l’année 1999, ce taux était établi en fonction de l’excédent, sur 26 000 $, du revenu familial
d’un particulier, soit le revenu net de ce dernier et celui de son conjoint calculés selon les règles
du régime d’imposition simplifié. Selon le niveau de revenu du ménage, le taux du crédit
d’impôt qui était appliqué aux frais de garde d’enfants admissibles était déterminé à l’aide d’une
table comportant 23 tranches de revenu et pouvait varier de 26 à 75 %.
Depuis l’année 2000, le taux applicable est établi en fonction du revenu familial d’un particulier,
soit le revenu net de ce dernier et celui de son conjoint calculés, pour les années antérieures à
l’année 2003, selon les règles du régime d’imposition simplifié. Pour les années 2000 et 2001,
lorsque le revenu familial d’un particulier n’excédait pas 27 000 $, le taux applicable était de
75 %. Par la suite, ce taux diminuait à raison de un point de pourcentage par tranche de revenu
de 1 000 $, et ce, tant que le revenu familial du particulier n’excédait pas 75 000 $. Lorsque le
revenu familial du particulier excédait 75 000 $, le taux applicable aux fins du calcul du crédit
d’impôt était de 26 %. Pour les années postérieures à 2001, chacune des cinquante tranches de
revenu familial utilisées pour déterminer le taux du crédit d’impôt fait l’objet d’une indexation
automatique. Aussi, lorsque le revenu familial d’un particulier n’excède pas 27 730 $ (2002),
28 140 $ (2003), 28 705 $ (2004) et 29 115 $ (2005), le taux applicable est de 75 %, ce taux
diminuant à raison d’un point de pourcentage pour s’établir à 26 % lorsque le revenu familial
excède 77 025 $ (2002), 78 160 $ (2003), 79 725 $ (2004) et 80 865 $ (2005).
Tous les frais engagés dans le but d’assurer à un enfant admissible (soit un enfant qui est âgé de
moins de 16 ans durant l’année ou qui est à charge en raison d’une infirmité mentale ou
physique) des services de garde par un particulier, une garderie, un pensionnat ou une colonie de
vacances sont, sous réserve de certaines exclusions, considérés comme des frais de garde
admissibles. Parmi ces exclusions, on trouve la contribution parentale réduite fixée par le
gouvernement pour bénéficier des services éducatifs ou des services de garde à la petite enfance.
Toutefois, le montant des frais de garde d’enfants admissibles à ce crédit d’impôt est sujet à
certaines limites. D’une part, il ne peut excéder le total des montants suivants :
– 7 000 $ (1999) et 10 000 $ (depuis 2000) par enfant admissible atteint d’une
déficience mentale ou physique grave et prolongée;
– 7 000 $ par enfant admissible âgé de moins de 7 ans à la fin de l’année (autre qu’un
enfant atteint d’une déficience mentale ou physique grave et prolongée);
16
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
D’autre part, lorsqu’un particulier est la seule personne à assumer les frais d’entretien d’un
enfant, le montant des frais de garde d’enfants admissibles est limité par son revenu gagné. Dans
le cas contraire, le montant de ces frais est limité par le revenu gagné de la personne assumant les
frais d’entretien de l’enfant qui est le moins élevé, à moins qu’il s’agisse de celui d’une personne
frappée de certaines incapacités ou poursuivant des études.
Il n’est pas nécessaire que le crédit d’impôt remboursable pour frais de garde d’enfants soit
demandé par la personne assumant les frais d’entretien de l’enfant dont le revenu gagné est le
moins élevé. En effet, le total des frais de garde d’enfants admissibles de chacun des conjoints
fait l’objet d’un seul crédit d’impôt qui peut être partagé entre ceux-ci.
Le crédit d’impôt pour frais de garde d’enfants vise à reconnaître les coûts inhérents au travail
des parents.
Jusqu’en 2004, les contribuables qui utilisaient peu les dépenses fiscales pouvaient opter pour un
régime d’imposition simplifié. Essentiellement, le régime d’imposition simplifié prévoyait le
remplacement de plusieurs déductions et crédits d’impôt non remboursables par un montant
forfaitaire qui était converti en un crédit d’impôt non remboursable aux taux de 23 % (1999), de
22 % (2000), de 20,75 % (2001) et de 20 % (2002 à 2004).
Les tableaux 1 et 2 énumèrent les déductions et les crédits d’impôt non remboursables qui étaient
remplacés par le montant forfaitaire.
Parmi toutes les déductions et tous les crédits d’impôt non remboursables qui ont été remplacés
par le montant forfaitaire, le crédit d’impôt pour les cotisations salariales au Régime de rentes du
Québec (RRQ) et le crédit d’impôt pour les cotisations salariales à l’assurance-emploi
représentaient, pour plusieurs contribuables, les deux seuls crédits d’impôt auxquels ils devaient
renoncer pour se prévaloir du régime d’imposition simplifié. Les autres déductions et crédits
d’impôt non remboursables remplacés par le montant forfaitaire ne visaient généralement que
peu de contribuables.
Pour chacune des années 1999 à 2001, le montant forfaitaire correspondait, sous réserve d’un
rajustement au plus proche multiple de 5, au montant obtenu en ajoutant 250 $ au total des
cotisations maximales d’un salarié au RRQ et à l’assurance-emploi pour l’année. Le montant
forfaitaire qui s’établissait à 2 430 $ (1999), à 2 515 $ (2000) et à 2 625 $ (2001), était converti
en un crédit d’impôt non remboursable aux taux de 23 % (1999), de 22 % (2000) et de 20,75 %
(2001).
17
LES DÉPENSES FISCALES
À compter de l’année 2002, de façon à protéger le pouvoir d’achat des contribuables, le montant
forfaitaire, pour une année, correspondait au plus élevé des montants suivants rajustés au plus
proche multiple de 5 :
– le montant obtenu en ajoutant 250 $ au total des cotisations maximales d’un salarié
au RRQ et à l’assurance-emploi pour l’année.
Le montant forfaitaire ainsi déterminé (2 780 $ en 2002, 2 870 $ en 2003 et 2 925 $ en 2004)
était converti en un crédit d’impôt non remboursable au taux de 20 %.
Aussi, afin d’éviter de complexifier inutilement le régime fiscal des particuliers, le régime
d’imposition simplifié a été aboli à compter de l’année 2005. Toutefois, afin de maintenir les
avantages que procurait le montant forfaitaire aux contribuables à faible ou à moyen revenu, un
montant complémentaire s’ajoute, à compter de l’année 2005, au montant de besoins essentiels
reconnus pour former le montant de base accordé aux fins du calcul du crédit d’impôt personnel
de base.
Depuis l’année 2005, un montant complémentaire s’ajoute au montant des besoins essentiels
reconnus d’un particulier pour former le montant de base accordé aux fins du calcul du crédit
d’impôt personnel de base. La réduction d’impôt accordée par ce crédit d’impôt représente 20 %
du montant de base.
Le montant complémentaire correspond au plus élevé d’un montant minimal de 2 965 $ – sujet à
une indexation automatique – et de l’ensemble des montants suivants :
18
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
La partie du montant minimal complémentaire qui excède l’ensemble reconnu des cotisations
payables par un particulier à l’assurance-emploi, au Régime de rentes du Québec – y compris à
tout régime équivalent – ou au Fonds des services de santé vise, à la suite de l’abolition du
régime d’imposition simplifié, à accorder à l’ensemble des contribuables les avantages que
pouvait procurer le montant forfaitaire.
– Transfert des crédits d’impôt non remboursables inutilisés par un conjoint (1998)
Pour les années 1998 à 2002, un particulier qui déterminait son impôt à payer selon les règles du
régime d’imposition simplifié pouvait déduire, dans le calcul de son impôt à payer, le montant
des crédits d’impôt non remboursables que son conjoint n’utilisait pas pour éliminer son impôt à
payer, si ce dernier déterminait également son impôt à payer en vertu de ces mêmes règles.
Les crédits d’impôt non remboursables qui étaient pris en considération pour l’application de ce
transfert étaient les suivants :
Cette translation avait pour but de permettre aux ménages qui profitaient peu des dépenses
fiscales de bénéficier pleinement des crédits d’impôt non remboursables accordés.
À compter de l’année 2003, un particulier peut déduire, dans le calcul de son impôt à payer, la
partie des crédits d’impôt non remboursables, autre que celle attribuable à la déduction relative
au report de l’impôt minimum de remplacement, qui ne peut servir à réduire l’impôt autrement à
payer de son conjoint admissible.
19
LES DÉPENSES FISCALES
Le transfert entre conjoints de la partie inutilisée des crédits d’impôt non remboursables vise à
permettre aux ménages de profiter pleinement des crédits d’impôt non remboursables auxquels
chaque conjoint a droit.
Une partie des taxes foncières (municipales et scolaires) payées par le propriétaire-occupant, le
locataire ou le sous-locataire d’un logement admissible (et qui sont incluses dans le loyer dans
ces deux derniers cas), peut faire l’objet d’un remboursement dont le montant est égal à 40 % de
la partie du total de ces taxes qui excède 430 $ par adulte (sujet à une indexation automatique à
compter de 2002).
Toutefois, le montant ainsi calculé ne peut excéder 40 % des taxes maximales admissibles
établies à 1 285 $ (ce montant est sujet à une indexation automatique à compter de 2002). De
plus, le montant du remboursement d’impôts fonciers est réduit à raison d’un taux de 3 % pour
chaque dollar de revenu familial du particulier (soit le revenu net du particulier et, le cas échéant,
celui de son conjoint admissible, déterminés, pour les années antérieures à l’année 2003, selon
les règles du régime d’imposition simplifié) qui excède un seuil unique de 26 000 $ (ce montant
est sujet à une indexation automatique à compter de 2002).
TABLEAU 10
PARAMÈTRES UTILISÉS POUR DÉTERMINER LE REMBOURSEMENT D’IMPÔTS
FONCIERS
(en dollars)
Année d’imposition 1999 à 2001 2002 2003 2004 2005
Montant par adulte 430 440 445 455 460
Montant des taxes admissibles 1 285 1 320 1 340 1 365 1 385
Seuil de réduction 26 000 26 700 27 095 27 635 28 030
Le remboursement d’impôts fonciers permet de réduire le fardeau des impôts fonciers que
doivent supporter les contribuables à faible ou à moyen revenu habitant dans des localités où le
fardeau local est relativement élevé.
Un particulier qui reçoit certains paiements forfaitaires, dont une partie ou la totalité se rapporte
à une année antérieure, peut utiliser un mécanisme spécial pour calculer l’impôt qui est à payer
sur ces paiements. Ce mécanisme permet de payer l’impôt afférent à ces paiements rétroactifs
comme s’ils avaient été reçus au cours de l’année à laquelle ils se rapportent.
20
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Pour se qualifier à ce mécanisme, les paiements rétroactifs doivent être d’au moins 300 $ et
représenter une prestation versée en vertu de la Loi sur le régime de rentes du Québec, du
Régime de pensions du Canada ou de la législation fédérale sur l’assurance-emploi, un arrérage
de pension alimentaire, un montant d’ajustement salarial versé conformément aux règles
particulières en matière d’équité salariale prévues dans la Loi sur l’organisation territoriale
municipale, un revenu d’emploi reçu à la suite d’un jugement, d’une sentence arbitrale ou d’un
contrat par lequel les parties terminent un procès ou tout autre paiement rétroactif semblable dont
l’imposition dans l’année de la réception résulte en un fardeau fiscal supplémentaire indu.
De plus, à compter de l’année 2004, les paiements rétroactifs doivent, pour se qualifier à ce
mécanisme, se rapporter à une année antérieure admissible et un montant correspondant à
l’intérêt qui aurait été payable sur le montant additionnel d’impôt s’ajoute à l’impôt à payer pour
l’année. Une année antérieure admissible est, notamment, une année tout au long de laquelle le
particulier a résidé au Canada, autre qu’une année s’étant terminée dans une année civile au
cours de laquelle le particulier a fait faillite.
Cette mesure permet aux contribuables de payer, à l’égard de ces paiements rétroactifs, l’impôt
qu’ils auraient eu à payer si ces paiements avaient été reçus et imposés de façon continue au
cours de chacune des années où ils étaient exigibles. L’ajout d’un montant tenant lieu d’intérêts
permet de tenir compte de la perception différée de cet impôt.
Un particulier peut bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable pour la TVQ, dont le calcul
s’effectue en deux étapes. La première étape consiste à déterminer le montant maximal de crédit
d’impôt auquel le particulier peut avoir droit en fonction de sa situation familiale. Ce montant est
égal au total, le cas échéant, des montants mentionnés dans le tableau qui suit.
TABLEAU 11
MONTANT MAXIMAL DU CRÉDIT D’IMPÔT POUR LA TVQ
(en dollars)
Année d’imposition 1999 à 20011 2002 2003 2004 2005
Montant de base 154 158 160 163 165
Montant pour conjoint 154 158 160 163 165
Montant pour une personne vivant seule 103 106 108 110 112
1
Lorsque le montant déterminé pour l’année 2000 à l’égard d’un particulier était supérieur à zéro, ou l’aurait
été, dans le cas où le particulier était prestataire de la sécurité du revenu, si aucune réduction à l’égard des
versements mensuels du crédit d’impôt pour la TVQ reçus par anticipation n’avait été appliquée, ce particulier
a obtenu une majoration d’un montant de 200 $ s’il avait un conjoint à la fin de l’année 2000, et d’un montant
de 100 $ dans le cas contraire.
21
LES DÉPENSES FISCALES
La seconde étape consiste à réduire, s’il y a lieu, le montant maximal en fonction du revenu du
ménage. Ce montant est réduit à raison d’un taux de 3 % pour chaque dollar de revenu familial
du particulier (soit le revenu net du particulier et, le cas échéant, celui de son conjoint
admissible, déterminés, pour les années antérieures à l’année 2003, selon les règles du régime
d’imposition simplifié) qui excède un seuil unique de 26 000 $ (1999 à 2001), 26 700 $ (2002),
27 095 $ (2003), 27 635 $ (2004) et 28 030 $ (2005).
Avant l’année 2001, pour bénéficier du crédit d’impôt pour la TVQ, un particulier ne devait pas
être à la charge de ses parents. Depuis l’année 2001, le crédit d’impôt est accordé, de façon
générale, aux particuliers qui, à la fin de l’année d’imposition, sont âgés de 19 ans ou plus et
résident au Québec. Ceci permet aux contribuables de déterminer plus facilement s’ils ont le
droit de demander ce crédit d’impôt et rend ce crédit d’impôt accessible à un plus grand nombre
d’étudiants.
Le crédit d’impôt pour la TVQ permet de compenser les contribuables à faible ou à moyen
revenu pour l’augmentation de leur fardeau fiscal découlant notamment de l’élargissement, en
1991 et en 1992, de l’assiette des taxes à la consommation. Ce crédit d’impôt a donc pour but
d’alléger le fardeau des taxes à la consommation pour ces contribuables et ainsi d’assurer la
progressivité du régime fiscal.
– Agriculture et pêche
Les contribuables qui pratiquent l’agriculture ou la pêche ont le choix, pour établir leur revenu
tiré d’une entreprise, d’utiliser la comptabilité d’exercice ou la comptabilité de caisse alors que,
de façon générale, les autres contribuables exploitant une entreprise doivent utiliser la
comptabilité d’exercice. Ainsi, les contribuables qui pratiquent l’agriculture ou la pêche peuvent
choisir d’inclure leurs revenus lorsqu’ils sont perçus plutôt que lorsqu’ils sont gagnés, et de
déduire leurs dépenses lorsqu’ils déboursent les montants correspondants plutôt que lorsque leur
contrepartie est utilisée dans le cadre de l’entreprise.
Dans les faits, l’utilisation de la comptabilité de caisse permet de reporter l’inclusion dans le
revenu et de déduire immédiatement des dépenses payées d’avance alors que dans la structure
fiscale de référence, le revenu est imposable lorsqu’il est gagné et les dépenses sont déductibles
pour la période à laquelle elles se rapportent.
Cette mesure vise à simplifier la déclaration des revenus d’agriculture et de pêche et à augmenter
les liquidités dont disposent les contribuables qui pratiquent l’agriculture ou la pêche. Elle offre
aussi à ces contribuables une certaine latitude que ne permet pas la comptabilité d’exercice en
matière de nivellement des charges fiscales sur une longue période.
22
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Les contribuables qui pratiquent l’agriculture et qui utilisent la comptabilité de caisse peuvent
s’en écarter en ce qui concerne leur inventaire. En effet, pour permettre à ces contribuables
d’équilibrer leurs revenus d’entreprise agricole sur une période donnée, il leur est permis d’y
ajouter un montant discrétionnaire ne dépassant pas la juste valeur marchande de leur inventaire
agricole à la fin de l’année. Ce montant doit être déduit du revenu l’année suivante.
Pour un agriculteur dont l’inventaire diminue d’une année à l’autre, cette mesure a pour but de
lui permettre de ne pas créer des pertes qui, si elles étaient reportées, tomberaient sous le coup de
la période limite de report de dix ans et pourraient être perdues. Un tel traitement fiscal offre
aussi la possibilité de niveler le revenu imposable d’un agriculteur dans le temps, compte tenu
des fluctuations importantes des prix de certaines denrées agricoles.
4 Report des gains en capital sur les biens agricoles transmis aux enfants
(1972)
Toutefois, dans certaines circonstances, les gains en capital sur les transferts de biens agricoles
entre générations ne sont assujettis à l’impôt que lorsque les biens sont ultimement cédés à une
personne n’appartenant pas à la famille immédiate. Pour l’application de cette mesure, un bien
agricole peut être une action du capital-actions d’une société agricole familiale, un intérêt dans
une société agricole familiale de personnes, ou encore un terrain ou un bien amortissable utilisé
dans l’exploitation d’une entreprise agricole non constituée en société ou non exploitée en
société de personnes.
Cette mesure vise à favoriser la transmission d’actifs agricoles entre les membres d’une même
famille.
4 Report attribuable à la réserve de dix ans pour les gains en capital lors
de la vente aux enfants de biens agricoles (1981)
Lorsque le produit de la vente de biens agricoles à un descendant d’un particulier n’est pas à
recevoir intégralement dans l’année de la vente, l’imposition d’une partie du gain peut être
différée jusqu’à l’année dans laquelle le produit de la vente est à recevoir.
23
LES DÉPENSES FISCALES
Toutefois, un minimum de 10 % du gain doit être inclus dans le revenu chaque année, ce qui
entraîne une période maximale de réserve de dix ans.
En général, pour l’ensemble des autres biens, sauf les actions d’une société qui exploite une
petite entreprise qui jouissent du même privilège que les biens agricoles, l’inclusion au revenu
doit se faire sur une période maximale de cinq ans, à raison de 20 % par année.
Cette mesure vise à favoriser la transmission de ce type de biens entre générations par le biais
d’une imposition progressive du gain en capital pouvant s’échelonner sur dix ans.
Par ailleurs, depuis l’année 1997, le montant maximal de réserve pouvant être demandé en
déduction dans le calcul du gain en capital d’un particulier ne peut excéder le montant accordé en
déduction à ce titre au niveau fédéral. Cette dernière mesure vise à éviter des opérations
d’évitement de l’impôt provincial.
Les particuliers exploitant une entreprise agricole ou de pêche sont tenus de payer les ⅔ de
l’impôt estimatif exigible à la fin de l’année et le reste au plus tard le 30 avril de l’année
suivante, contrairement aux autres particuliers tirant un revenu d’entreprise qui doivent effectuer
des versements trimestriels.
• Exonération à vie de 500 000 $ des gains en capital sur les biens agricoles (1986)
Une exonération à vie de 500 000 $ des gains en capital est prévue à l’égard des gains provenant
de l’aliénation de biens agricoles. Seuls les gains qui excèdent les pertes nettes cumulatives sur
placements subies après 1987 donnent droit à l’exonération2.
En raison du taux d’inclusion au revenu de 50 % pour les gains en capital réalisés après le
17 octobre 2000, il en résulte une exemption jusqu’à concurrence de 250 000 $ de gains en
capital imposables. Le taux d’inclusion était de 75 % pour les gains en capital réalisés avant le
28 février 2000 et de 66 ⅔ % pour les gains en capital réalisés après le 27 février 2000 mais
avant le 18 octobre 2000.
Pour l’application de cette mesure, un bien agricole peut être une action du capital-actions d’une
société agricole familiale, un intérêt dans une société agricole familiale de personnes, ou encore
un terrain ou un bien amortissable utilisé dans l’exploitation d’une entreprise agricole non
constituée en société ou non exploitée en société de personnes.
Cette mesure a pour objectifs d’encourager la prise de risque et l’investissement dans les
entreprises agricoles et de créer un climat plus propice à l’obtention de capitaux par ces
entreprises. Elle vise également à favoriser l’émergence de nouvelles entreprises et à aider les
petites entreprises à prendre de l’expansion, tout en reconnaissant la situation particulière des
agriculteurs.
2
Le montant de 500 000 $ d’exonération que peut réclamer un particulier se répartit entre l’ancienne exonération
de 100 000 $, l’exonération relative aux biens agricoles admissibles, l’exonération relative aux actions de petites
entreprises et l’exonération relative aux biens de pêche admissibles, selon le cas.
24
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
• Exonération à vie de 500 000 $ des gains en capital sur les biens de pêche (2002)
Depuis le 19 décembre 2002, une exonération à vie de 500 000 $ des gains en capital est prévue
à l’égard des gains provenant de l’aliénation de biens de pêche admissibles. Seuls les gains qui
excèdent les pertes nettes cumulatives sur placements subies après 1987 donnent droit à
l’exonération3.
En raison du taux d’inclusion au revenu de 50 % pour les gains en capital, il en résulte une
exemption jusqu’à concurrence de 250 000 $ de gains en capital imposables.
Pour l’application de cette mesure, un bien de pêche admissible peut être un permis de pêche, un
quota ou un bateau de pêche utilisé dans le cadre de l’exploitation d’une entreprise de pêche.
Cette mesure a pour objectif d’encourager la relève à choisir le secteur des pêcheries, tout en
reconnaissant la situation particulière des pêcheurs.
Le Compte de stabilisation du revenu agricole (CSRA) était un programme en vertu duquel une
entreprise agricole et les gouvernements québécois et fédéral versaient, dans des proportions
équivalentes, des montants dans un fonds au bénéfice de cette entreprise. Le mécanisme de
stabilisation des revenus prévu au CSRA permettait aux agriculteurs de stabiliser leurs revenus
en contribuant volontairement dans ce fonds, au cours des années où ils avaient des revenus
élevés, et en effectuant, à certaines conditions, des retraits de ce fonds, au cours des années où ils
subissaient une baisse de revenus.
Les contributions versées à un CSRA, entre le 1er novembre 2001 et le 31 décembre 2002, par
une entité qui exploite une entreprise agricole, étaient déductibles dans le calcul du revenu
provenant de l’exploitation de cette entreprise par cette entité.
En corollaire, les montants retirés du CSRA par une telle entité sont ajoutés aux revenus
provenant de l’exploitation de l’entreprise agricole de cette entité pour l’année d’imposition au
cours de laquelle le retrait est effectué.
3
Ibid.
25
LES DÉPENSES FISCALES
– Culture
Les artistes qui versent des cotisations à des associations artistiques reconnues les représentant
peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt non remboursable qui est établi en appliquant, au montant
de ces cotisations, un taux de 23 % (1999), de 22 % (2000), de 20,75 % (2001) et de 20 % (à
compter de 2002).
Par ailleurs, les dons faits à des organismes artistiques reconnus sont pris en considération pour
déterminer l’ensemble du montant des dons donnant droit au crédit d’impôt pour dons. Pour
l’année 1999, le crédit d’impôt pour dons était égal à 23 % du montant admissible des dons faits
au cours de l’année ou de l’une des cinq années précédentes, dans la mesure où le montant
admissible de ces dons n’avait pas été pris en considération pour une année antérieure. Pour les
années postérieures à 1999, le crédit d’impôt pour dons est calculé en fonction de deux taux. Ces
taux correspondent, pour ce qui est des 2 000 premiers dollars pris en considération dans le
calcul de ce crédit d’impôt, à 22 % (2000), à 20,75 % (2001) et à 20 % (depuis 2002) et, pour ce
qui est de l’excédent, à 25 % (2000), à 24,5 % (2001) et à 24 % (à compter de 2002).
Les dons faits à un organisme artistique reconnu sont cependant soumis à la règle visant à
limiter, à un certain niveau de revenu du donateur, le montant de l’ensemble des dons, autres que
les dons de biens culturels, les dons de biens ayant une valeur écologique indéniable, les dons
faits à l’État avant le 1er avril 1998 et les dons faits à un ordre religieux après le 31 décembre
2002 par un membre d’un tel ordre ayant fait vœu de pauvreté perpétuelle, pouvant être pris en
considération dans le calcul du crédit d’impôt pour dons.
Cette limite est égale à 75 % du revenu du donateur pour l’année pour laquelle le crédit d’impôt
est demandé, sauf si le donateur décède dans cette année, auquel cas cette limite est portée, pour
l’année de son décès et celle qui la précède, à 100 % de son revenu. La limite de 75 % peut
également être augmentée jusqu’à 100 % du revenu du donateur, lorsque l’objet du don est une
immobilisation (pour les années antérieures à l’année 2004, l’immobilisation ayant fait l’objet du
don devait être un bien relié à la mission du donataire afin que la limite de 75 % du revenu du
donateur puisse atteindre 100 % de ce revenu).
Lorsque le don a été effectué avant le 21 décembre 2002, le montant admissible du don servant
au calcul du crédit d’impôt pour dons correspond, en règle générale, à la juste valeur marchande
du bien donné. Si le don est effectué après le 20 décembre 2002, le montant admissible du don
correspond à l’excédent de la juste valeur marchande (réelle ou, s’il y a lieu, réputée) du bien
ayant fait l’objet du don sur le montant de l’avantage, le cas échéant, à l’égard de ce don.
La mesure relative aux cotisations à des associations artistiques reconnues vise à accorder aux
artistes un allégement fiscal à l’égard des cotisations à une association qui a pour but de
promouvoir les intérêts professionnels de ses membres, tels les syndicats.
La mesure portant sur les dons faits à des organismes artistiques reconnus vise, quant à elle, à
faciliter le financement des organismes artistiques québécois qui ne sont pas en mesure d’obtenir
le statut d’organisme de bienfaisance enregistré.
26
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Un musicien qui occupe un emploi peut déduire les montants qu’il dépense pour entretenir, louer
ou assurer un instrument de musique ainsi que la dépréciation pour amortissement relative à cet
instrument.
Par ailleurs, le ministère du Revenu du Québec a adopté une politique administrative à l’égard
des artistes de la scène, du disque et du cinéma, en vertu de laquelle un tel artiste est, à certaines
conditions, réputé un travailleur autonome, de façon qu’il puisse déduire les dépenses qu’il
engage afin de gagner un revenu de source artistique.
Ces mesures ont pour but de tenir compte de la situation spécifique des artistes.
Un particulier qui est un artiste professionnel, au sens de la Loi sur le statut professionnel des
artistes des arts visuels, des métiers d’art et de la littérature et sur leurs contrats avec les
diffuseurs, ou un artiste, au sens de la Loi sur le statut professionnel et les conditions
d’engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma, peut déduire, dans le calcul de
son revenu, le montant payé pour acquérir une rente d’étalement admissible, laquelle doit, entre
autres, prévoir des versements égaux pour une période n’excédant pas sept ans, dans la mesure
où ce montant n’excède pas la partie de son revenu provenant de ses activités artistiques qui
excède le total de 50 000 $ et du montant de la déduction pour revenu provenant d’un droit
d’auteur ou d’un droit apparenté à laquelle il a droit pour l’année.
L’impôt sur le revenu ainsi étalé est payable au cours des années suivantes au fur et à mesure que
les versements en vertu de la rente d’étalement ont lieu.
En raison de la progressivité des taux d’imposition, un artiste peut ainsi profiter d’une économie
d’impôt lorsque son revenu imposable pour une année subséquente, au cours de laquelle il reçoit
des versements en vertu d’une telle rente d’étalement, est inférieur à ce qui aurait été autrement
son revenu imposable pour l’année pour laquelle la déduction a été accordée.
Cette mesure vise à aider les artistes à mieux vivre de leur art en reconnaissant que plusieurs artistes
voient leur revenu fluctuer de façon importante d’une année à l’autre.
Un particulier qui est un artiste professionnel, au sens de la Loi sur le statut professionnel des
artistes des arts visuels, des métiers d’art et de la littérature et sur leurs contrats avec les
diffuseurs, ou un artiste, au sens de la Loi sur le statut professionnel et les conditions
d’engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma, peut bénéficier d’une déduction,
dans le calcul de son revenu imposable, ayant pour effet d’exonérer d’impôt une partie de ses
revenus provenant des droits d’auteur et, depuis l’année 2003, des droits apparentés à ceux-ci,
dont il est le premier titulaire.
27
LES DÉPENSES FISCALES
Les revenus provenant des droits apparentés aux droits d’auteur admissibles à cette déduction
sont, depuis l’année 2003, le montant des droits de prêt public et, depuis l’année 2004, les
revenus provenant du droit à une rémunération pour la copie privée prévu par la Loi sur le droit
d’auteur et des autres droits que consent cette loi aux artistes-interprètes.
Pour les années 1999 et 2000, cette déduction ne pouvait toutefois excéder 15 000 $ des revenus
provenant des droits d’auteur et était réductible à raison de 1,5 fois l’ensemble de ces revenus qui
excédaient 20 000 $. Ainsi, un artiste qui avait des revenus provenant de la diffusion d’œuvres
dont il était le créateur pouvait bénéficier de cette déduction si de tels revenus, au total,
n’excédaient pas 30 000 $.
Depuis l’année 2001, le montant maximal de 15 000 $ des revenus ouvrant droit à cette
déduction est réductible à raison de 0,5 fois l’ensemble de ces revenus qui excèdent 30 000 $.
Ainsi, un artiste peut bénéficier de cette déduction si ses revenus provenant de ses droits d’auteur
et de ses droits apparentés sont inférieurs à 60 000 $.
Cette déduction a pour but de favoriser la création d’œuvres originales et la prestation de telles
œuvres et de soutenir l’émergence de nouveaux talents.
Les non-résidents canadiens qui œuvrent à titre de producteur dans le cadre d’une production
cinématographique reconnue par la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC)
bénéficient d’une déduction, dans le calcul de leur revenu imposable, ayant pour effet de rendre non
imposables entre leurs mains les paiements pour les services rendus à ce titre.
• Non-imposition des gains liés aux dons et autres aliénations de biens culturels
(1977 et 1992, respectivement)
Un particulier qui aliène, en faveur de certains musées, une œuvre d’art reconnue par la
Commission canadienne d’examen des exportations de biens culturels comme étant d’intérêt
national ou par la Commission des biens culturels du Québec peut bénéficier d’une exemption
d’impôt sur le gain en capital imposable qui devrait normalement résulter de cette transaction. Il
en est de même de l’aliénation de certains biens culturels en faveur d’un centre d’archives agréé
ou d’une institution muséale accréditée par le ministère de la Culture et des Communications.
De plus, le gain en capital imposable pouvant résulter de la donation, après le 11 juillet 2002, de
la nue-propriété de certains biens culturels est également exempt d’impôt, pourvu que cette
donation soit effectuée en faveur d’un donataire reconnu, tel un musée d’État, et qu’elle
satisfasse à une série de conditions allant de la durée de l’usufruit ou du droit d’usage dont est
grevé l’objet donné jusqu’à la garde et à l’assurance de celui-ci.
Cette exemption d’impôt a pour but de stimuler les dons d’œuvres d’art à des musées et les dons
de biens ayant une valeur patrimoniale.
28
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Un particulier qui exploite une entreprise ou qui tire un revenu de biens et qui acquiert une
œuvre d’art dont l’auteur est canadien pour l’exposer à son lieu d’affaires peut amortir, à chaque
année, 20 % du coût d’acquisition de cette œuvre sur une base résiduelle.
Cette mesure vise à soutenir la production d’œuvres d’art par des artistes canadiens.
– Emploi
Les indemnités de grève versées par un syndicat à ses membres ne sont pas imposables.
La Cour suprême du Canada, dans un jugement rendu en 1990, a confirmé ce caractère non
imposable, et ce, même si les fonds servant à verser ces indemnités sont amassés au moyen de
cotisations syndicales qui font l’objet d’un allégement fiscal.
Les avantages sociaux offerts aux employés par leurs employeurs ne sont généralement pas
imposables, lorsqu’il est difficile, pour des raisons administratives, d’en déterminer la valeur ou
lorsqu’il est raisonnable de considérer qu’ils profitent davantage aux employeurs qu’aux employés.
En guise d’exemples, l’octroi de rabais à l’achat de marchandises, la mise à la disposition, au profit
de tous les employés, d’installations de loisirs subventionnées ainsi que la fourniture d’uniformes et
de vêtements de protection n’entraînent aucune imposition.
Cette mesure prend en considération les coûts administratifs et d’observation qui résulteraient de
l’imposition de ce genre d’avantages.
Un particulier qui occupe une charge auprès d’un organisme qui est une société, une association
ou une organisation n’est pas tenu d’inclure, dans le calcul de son revenu, le montant qu’il reçoit
de l’organisme à titre d’allocation pour frais de voyage, ou de remboursement de tels frais, pour
lui permettre d’assister aux réunions du conseil ou du comité dont il est membre, dans la mesure
où ce montant n’excède pas un montant raisonnable. Pour bénéficier de ce traitement fiscal
privilégié, le lieu de la réunion doit être éloigné d’au moins 80 kilomètres du lieu de résidence du
particulier et être relié au territoire sur lequel l’organisme sans but lucratif exerce ses activités,
ou être à l’intérieur du territoire municipal local ou de la région métropolitaine où se trouve le
siège ou le principal lieu d’affaires de l’organisme à but lucratif.
Cette mesure vise principalement à faciliter le recrutement de personnes devant occuper une
charge au sein d’organismes sans but lucratif d’envergure provinciale.
29
LES DÉPENSES FISCALES
Un particulier qui exerce des fonctions auprès d’une administration publique à titre de technicien
ambulancier, de pompier volontaire ou de volontaire participant à des situations d’urgence n’est pas
tenu d’inclure dans le calcul de son revenu la rémunération provenant de cet emploi, jusqu’à
concurrence de 1 000 $. Si le particulier exerce de telles fonctions auprès de plus d’un employeur, il
a droit à une exonération maximale de 1 000 $ à l’égard de la rémunération versée par chacun de
ceux-ci.
Cette mesure a pour but de venir en aide aux collectivités rurales et de petite taille, qui sont
souvent incapables de se doter d’équipes d’urgence à plein temps et qui dépendent des services
de bénévoles. Elle tient également compte du fait que les volontaires ne peuvent déduire les
dépenses qu’ils engagent dans l’exercice de leurs fonctions, par exemple leurs frais de déplacement.
• Report de salaire dans le cadre d’un régime de prestations aux employés (1980)
Par contre, l’employeur ne peut déduire les cotisations qu’il a versées à ce type de régime avant
qu’elles ne soient effectivement remises aux employés sous forme de prestations.
Dans l’intervalle, l’impôt sur les revenus de placement accumulés dans le régime doit être payé
chaque année par le régime ou, si ces revenus sont distribués, par l’employeur ou l’employé, selon
le cas.
Depuis l’année 1986, les régimes de prestations aux employés ne peuvent généralement être
établis que pour permettre à un employé de recevoir une partie de son salaire dans une année
ultérieure au cours de laquelle il bénéficie d’un congé sabbatique. Ce type de régime peut
également être établi dans le but d’échelonner le salaire d’un athlète professionnel.
Les employés, généralement ceux des secteurs public et parapublic, peuvent reporter le versement
de leur salaire en vue de la prise d’un congé d’une durée minimale de six mois (trois mois dans le
cas d’un congé pour études). Les montants ainsi reportés ne sont imposables qu’au moment où les
employés les reçoivent, à un taux d’imposition qui peut être moindre. Ces montants ne sont
déductibles par le payeur que dans l’année où ils sont versés aux employés.
30
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Un employé qui bénéficie d’un avantage imposable en raison d’un prêt sans intérêt ou à un taux
d’intérêt réduit que lui a consenti son employeur peut bénéficier d’une déduction dans le calcul de
son revenu imposable, si le prêt se qualifie à titre de prêt à la réinstallation.
De façon sommaire, un prêt à la réinstallation est un prêt servant à l’acquisition d’une résidence et
reçu par un particulier ou son conjoint dans une situation où il commence à exercer un emploi dans
un nouveau lieu au Canada qui l’oblige à déménager d’une résidence à une autre, toutes deux
situées au Canada, pour se rapprocher d’au moins 40 kilomètres du nouveau lieu de travail.
Cette déduction, accordée pour une période maximale de cinq ans, est égale au moindre de la
valeur de l’avantage incluse dans le calcul du revenu de l’employé au titre du prêt à la
réinstallation et de la valeur de l’avantage qui serait ainsi incluse si celle-ci était calculée sur un
prêt sans intérêt de 25 000 $.
Cette mesure vise à faciliter la mobilité de la main-d’œuvre et a pour objet de ne pas imposer un
fardeau fiscal supplémentaire à un employé qui déménage afin de se rapprocher de son nouveau
lieu de travail, compte tenu du fait qu’il est possible qu’il ait à acquérir une résidence plus
coûteuse.
Un particulier, qui réside au Québec et qui exerce presque toutes les fonctions se rapportant à son
emploi hors du Canada pendant une période d’au moins 30 jours consécutifs, peut bénéficier d’une
déduction dans le calcul de son revenu imposable pouvant atteindre 100 % de l’ensemble de son
salaire de base et des indemnités qui n’excèdent pas 50 % de ce salaire de base. Pour bénéficier de
cette déduction, les fonctions du particulier doivent être exercées auprès d’un employeur désigné et
être reliées à un contrat en vertu duquel cet employeur exploite à l’étranger une entreprise relative,
notamment, à une activité agricole, de construction, d’ingénierie ou de services scientifiques ou
techniques.
Cette mesure vise à promouvoir l’embauche de Québécois pour des travaux réalisés à l’étranger et à
accroître la compétitivité des entreprises québécoises qui œuvrent à l’étranger.
Depuis l’année 2004, un particulier qui participe, à titre de membre des Forces canadiennes ou
d’agent de police, à une mission reconnue comme comportant un certain degré de risque peut
déduire, dans le calcul de son revenu imposable, le revenu d’emploi qu’il a gagné lors de cette
mission, jusqu’à concurrence du montant qu’il aurait gagné à cette occasion s’il avait été
rémunéré au taux maximal de rémunération des militaires du rang des Forces canadiennes
(6 089 $ par mois pour l’année 2004).
31
LES DÉPENSES FISCALES
Le revenu d’emploi ainsi déductible n’est donc pas imposable. Toutefois, il est pris en
considération dans le calcul de l’aide gouvernementale accordée par les différents programmes
de transfert et les crédits d’impôt remboursables et non remboursables qui sont réductibles en
fonction du revenu.
Cette mesure a pour but de reconnaître la contribution des membres des Forces canadiennes et
des corps policiers à la paix et à la sécurité, particulièrement lorsqu’ils sont affectés à des
missions internationales à haut risque pour servir leur pays.
Un employé qui bénéficie d’une option d’achat d’actions accordée par son employeur doit
inclure, dans le calcul de son revenu, à titre d’avantage, un montant égal à la différence entre la
valeur des actions au moment de leur acquisition et le montant payé ou à payer pour acquérir ces
actions ainsi que les options y afférentes.
Lorsqu’il s’agit d’une option d’achat d’actions accordée à un employé par une société privée sous
contrôle canadien (SPCC), la valeur de cet avantage doit être incluse dans le calcul du revenu de
l’employé pour l’année au cours de laquelle les actions ont été aliénées. Dans les autres cas, la
valeur de l’avantage doit être incluse dans le calcul du revenu de l’employé pour l’année au cours de
laquelle les actions ont été acquises. Toutefois, à certaines conditions, les employés de sociétés
cotées en bourse peuvent reporter, à l’année au cours de laquelle les actions seront aliénées ou
échangées, l’imposition de la valeur de l’avantage résultant de l’exercice, après le 27 février
2000, de l’option d’achat, jusqu’à concurrence d’un plafond annuel unique de 100 000 $ fondé
sur la juste valeur marchande des titres, autres que des actions d’une SPCC, au moment de
l’octroi des options.
Par ailleurs, sous réserve du respect de certaines conditions, notamment celles se rattachant à
l’action, un employé pouvait déduire, dans le calcul de son revenu imposable pour l’année 1999,
un montant égal au quart de la valeur de l’avantage incluse dans le calcul de son revenu pour
cette année. Pour l’année 2000, cette déduction était égale au quart de la valeur de l’avantage
imposable si l’option avait été exercée avant le 28 février 2000, au tiers de cette valeur si l’option
avait été exercée après le 27 février 2000 et avant le 18 octobre 2000, et à la moitié de cette
valeur si l’option avait été exercée après le 17 octobre 2000. Pour chacune des années 2001 et
2002, cette déduction était égale à la moitié de la valeur de l’avantage imposable, si l’option
avait été exercée avant la fin de l’année. Pour l’année 2003, cette déduction était égale à la
moitié de la valeur de l’avantage imposable, si l’option avait été exercée avant le 13 juin 2003, et
à 37,5 % de cette valeur, si l’option avait été exercée après le 12 juin 2003. Pour l’année 2004,
cette déduction était égale à 37,5 % de la valeur de l’avantage imposable, si l’option avait été
exercée avant le 31 mars 2004, et au quart de cette valeur si l’option avait été exercée après le
30 mars 2004. À compter de l’année 2005, cette déduction est égale au quart de la valeur de
l’avantage imposable. Toutefois, si l’employé a fait le choix de reporter l’imposition de la valeur
de l’avantage résultant de l’exercice de son option, la valeur de la déduction est établie, pour les
années postérieures à l’année 1999, non pas en fonction de la date à laquelle l’option aura été
exercée mais en fonction de la date à laquelle l’action aura été aliénée ou échangée.
32
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
L’employé d’une SPCC qui aliène ou échange une action plus de deux ans après l’avoir acquise
peut déduire, dans le calcul de son revenu imposable, une partie de la valeur de l’avantage
imposable incluse dans le calcul de son revenu, s’il ne demande pas, à l’égard de cette action, la
déduction décrite au paragraphe précédent. À l’égard des aliénations ou des échanges survenus
avant le 28 février 2000, un montant égal au quart de la valeur de l’avantage imposable était
admissible en déduction. Le montant de cette déduction a été porté au tiers de la valeur de
l’avantage imposable pour les aliénations et les échanges survenus après le 27 février 2000 et
avant le 18 octobre 2000, et à la moitié de la valeur de l’avantage imposable pour les aliénations
et les échanges effectués après le 17 octobre 2000 et avant le 13 juin 2003. Cette déduction a été
réduite à 37,5 % de la valeur de l’avantage imposable pour les aliénations et les échanges
survenus après 12 juin 2003 et avant le 31 mars 2004, et à 25 % de cette valeur pour les
aliénations et les échanges survenus après le 30 mars 2004.
Un employé qui bénéficie d’une option d’achat de parts d’une fiducie de fonds commun de
placement accordée par son employeur doit inclure, dans le calcul de son revenu, à titre
d’avantage, un montant égal à la différence entre la valeur des parts au moment de leur
acquisition et le montant payé ou à payer pour acquérir ces parts ainsi que les options y
afférentes. La valeur de cet avantage doit être incluse dans le calcul du revenu de l’employé pour
l’année au cours de laquelle les parts ont été acquises.
Toutefois, à certaines conditions, un employé peut reporter à l’année au cours de laquelle les
parts seront aliénées ou échangées, l’imposition de la valeur de l’avantage résultant de l’exercice,
après le 27 février 2000, de l’option d’achat, jusqu’à concurrence d’un plafond annuel unique de
100 000 $ fondé sur la juste valeur marchande des titres, autres que des actions d’une société
privée sous contrôle canadien (SPCC), au moment de l’octroi des options.
33
LES DÉPENSES FISCALES
Par ailleurs, sous réserve du respect de certaines conditions, un employé pouvait déduire, dans le
calcul de son revenu imposable pour l’année 1999, un montant égal au quart de la valeur de
l’avantage incluse dans le calcul de son revenu pour l’année. Pour l’année 2000, cette déduction
était égale au quart de la valeur de l’avantage imposable si l’option avait été exercée avant le
28 février 2000, au tiers de cette valeur si l’option avait été exercée après le 27 février 2000 et
avant le 18 octobre 2000, et à la moitié de cette valeur si l’option avait été exercée après le
17 octobre 2000. Pour chacune des années 2001 et 2002, cette déduction est égale à la moitié de
la valeur de l’avantage imposable, si l’option avait été exercée avant la fin de l’année. Pour
l’année 2003, cette déduction était égale à la moitié de la valeur de l’avantage imposable, si
l’option avait été exercée avant le 13 juin 2003, et à 37,5 % de cette valeur, si l’option avait été
exercée après le 12 juin 2003. Pour l’année 2004, cette déduction était égale à 37,5 % de la
valeur de l’avantage imposable, si l’option avait été exercée avant le 31 mars 2004, et au quart de
cette valeur si l’option avait été exercée après le 30 mars 2004. À compter de l’année 2005, cette
déduction est égale au quart de la valeur de l’avantage imposable. Toutefois, si l’employé a fait
le choix de reporter l’imposition de la valeur de l’avantage résultant de l’exercice de son option,
la valeur de la déduction est établie, pour les années postérieures à l’année 1999, non pas en
fonction de la date à laquelle l’option aura été exercée mais en fonction de la date à laquelle la
part aura été aliénée ou échangée.
• Déduction relative aux dons de titres acquis en vertu d’une option d’achat
(2000)
Les employés qui, après le 14 mars 2000, font don à un organisme de bienfaisance enregistré
(autre qu’une fondation privée) de certains titres acquis en vertu d’une option d’achat peuvent, à
certaines conditions, bénéficier d’une déduction additionnelle dans le calcul de leur revenu
imposable. À l’égard des dons effectués avant le 18 octobre 2000, le montant de la déduction
additionnelle était égal au tiers de la valeur de l’avantage imposable résultant de l’exercice de
l’option. Le montant de cette déduction additionnelle est passé au quart de la valeur de
l’avantage imposable pour les dons effectués après le 17 octobre 2000.
Pour donner droit à ce traitement fiscal préférentiel, l’objet du don de bienfaisance doit être une
action, une créance ou un droit cotés à une bourse canadienne ou étrangère reconnue, une action
du capital-actions d’une société d’investissement à capital variable, une part de fiducie de fonds
commun de placement, une participation dans une fiducie de fonds commun réservé ou certaines
créances.
Cette mesure a été instaurée afin de faciliter le transfert de certains titres cotés en bourse à des
organismes de bienfaisance pour les aider à répondre aux besoins des citoyens.
34
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
– Entreprise et placements
Les montants reçus en vertu de certificats d’épargne de guerre émis par Sa Majesté du chef du
Canada ou de certificats semblables émis par Sa Majesté du chef de Terre-Neuve avant le
1er avril 1949 ne sont pas imposables.
Ces certificats sont rachetables à un prix supérieur à leur prix d’émission. Cette exemption
d’impôt fait donc en sorte que la différence entre le prix de rachat et le prix d’émission ne soit
pas considérée comme des intérêts imposables.
À l’origine, cette non-imposition avait pour but d’inciter les contribuables à participer au
financement de la Deuxième guerre mondiale et son existence actuelle a pour but d’accorder le
même privilège aux contribuables qui ne se sont pas encore départis de ces certificats.
Antérieurement au 28 février 2000, la proportion des gains en capital nets incluse dans le calcul
du revenu des particuliers et des sociétés était de 75 %. À la suite de modifications introduites au
cours de l’année 2000, cette proportion a été réduite à 66 ⅔ % à l’égard des gains en capital
réalisés entre le 27 février 2000 et le 18 octobre 2000, et réduite de nouveau à 50 % à l’égard des
gains en capital réalisés après le 17 octobre 2000.
L’inclusion partielle des gains en capital vise à reconnaître que l’appréciation de la valeur d’un
bien ne correspond pas nécessairement à un enrichissement pour le contribuable, compte tenu de
l’inflation. Elle a aussi pour effet de traiter de façon quasi équivalente les revenus de dividendes
et de gains en capital sur actions.
Le taux d’inclusion des gains en capital résultant de la donation de certains titres en faveur
d’organismes de bienfaisance enregistrés (autre qu’une fondation privée), dans la mesure où les
dons sont effectués après le 14 mars 2000, est réduit de moitié.
Pour donner droit à ce traitement fiscal préférentiel, l’objet du don de bienfaisance doit être une
action, une créance ou un droit cotés à une bourse canadienne ou étrangère reconnue, une action
du capital-actions d’une société d’investissement à capital variable, une part de fiducie de fonds
commun de placement, une participation dans une fiducie de fonds commun réservé ou certaines
créances.
Cette mesure a été instaurée afin de faciliter le transfert de certains titres cotés en bourse à des
organismes de bienfaisance pour les aider à répondre aux besoins des citoyens.
35
LES DÉPENSES FISCALES
Le taux d’inclusion des gains en capital résultant de la donation, après le 27 février 2000, de
certains biens ayant une valeur écologique indéniable est réduit de moitié.
Pour donner droit à ce traitement fiscal préférentiel, le bien faisant l’objet de la donation doit être
un terrain situé au Québec qui, de l’avis du ministre de l’Environnement du Québec, a une valeur
écologique indéniable, ou une servitude réelle grevant un tel terrain. Le terrain peut également
être situé à l’extérieur du Québec dans une région limitrophe, si le don est effectué après le
5 juillet 2001.
Cette mesure vise à inciter les contribuables à faire des dons qui contribuent à la protection et à
la mise en valeur du patrimoine écologique du Québec.
Les biens d’usage personnel sont essentiellement détenus pour l’usage et l’agrément de leur
propriétaire, au lieu de constituer un placement (par exemple, une automobile).
Dans le cas de tels biens, des règles attribuant une valeur minimale de 1 000 $ à leur coût et à
leur prix de vente s’appliquent. En raison de ces règles, le gain en capital est réduit ou nul
lorsque le véritable coût est inférieur à 1 000 $ et il est nul lorsque le prix de vente réel est
inférieur à 1 000 $ (la perte en capital est toujours nulle sauf dans le cas de biens d’usage
personnel qui constituent des biens précieux comme des tableaux ou des timbres).
Cette mesure vise à simplifier l’administration du régime fiscal concernant les aliénations de
biens personnels de faible valeur.
Toutefois, dans le cas d’un bien d’usage personnel acquis après le 27 février 2000 dans le cadre
d’un arrangement prévoyant que le bien fera l’objet d’un don, les règles attribuant une valeur
minimale de 1 000 $ à son coût et à son prix de vente ne s’appliquent pas.
La première tranche de 200 $ de gains en capital nets réalisés annuellement sur des opérations de
change par un particulier (variation de la monnaie étrangère par rapport à la monnaie
canadienne) est exemptée d’impôt. Par ailleurs, toute perte en capital nette subie sur des
opérations de change et qui est inférieure à 200 $ est réputée nulle.
Cette mesure vise à simplifier l’administration du régime fiscal en évitant de comptabiliser les
petits gains et les petites pertes sur opérations de change.
36
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Le gain en capital réalisé lors de l’aliénation d’une résidence principale d’un particulier est
exonéré d’impôt.
Cette mesure vise à favoriser l’accession à la propriété et la constitution d’un patrimoine par les
ménages québécois. Elle permet de plus d’exonérer de l’impôt une partie importante du
rendement de l’épargne des ménages.
Le gain en capital d’un contribuable ne fait l’objet d’une imposition qu’au moment de
l’aliénation du bien dont la valeur a augmenté depuis son acquisition.
Cette mesure a pour but de n’assujettir à l’impôt que le gain effectivement réalisé par un
contribuable, par opposition au gain théorique accumulé, évitant ainsi aux contribuables d’avoir
un impôt à payer alors qu’ils n’ont reçu aucun montant d’argent correspondant au gain théorique
accumulé.
Une telle mesure simplifie le régime fiscal en évitant aux contribuables d’avoir à calculer
annuellement un gain ou une perte en fonction de la valeur de leurs biens à chaque année,
laquelle valeur peut fluctuer grandement d’une année à l’autre.
Toutefois, depuis l’année 1994, les institutions financières doivent déclarer les gains et les pertes
sur certains titres, appelés « biens évalués à la valeur du marché », en fonction de la valeur de ces
biens à la fin de chaque année.
Dans certains cas, les contribuables peuvent reporter la réalisation de gains en capital aux fins du
calcul de l’impôt. Les dispositions générales de roulement applicables aux contribuables peuvent
être divisées en deux groupes.
37
LES DÉPENSES FISCALES
Aliénation involontaire
De façon générale, le gain en capital découlant de l’aliénation involontaire d’un bien qui n’est
pas une action du capital-actions d’une société peut être reporté si les fonds reçus servent à
remplacer le bien avant la fin de la deuxième année d’imposition qui suit l’année au cours de
laquelle l’aliénation involontaire a eu lieu (par exemple, le produit de l’assurance reçu après la
destruction d’un bien dans un incendie). Le gain en capital est alors imposable au moment de
l’aliénation du bien de remplacement.
Cette mesure a pour but d’éviter qu’un contribuable, exploitant ou non une entreprise, ait à
supporter un fardeau fiscal immédiatement en raison de l’aliénation involontaire d’un bien, alors
qu’il n’aurait aliéné ce bien que plus tard n’eut été de circonstances hors de sa volonté.
Aliénation volontaire
De façon générale, le gain en capital découlant de l’aliénation volontaire de certains biens, tel un
terrain ou un bâtiment, par des personnes exploitant une entreprise, peut être reporté si des biens
de remplacement sont achetés avant la fin de la première année d’imposition qui suit l’année au
cours de laquelle l’aliénation a eu lieu (par exemple, c’est le cas lorsqu’une entreprise
déménage). Toutefois, il n’est généralement pas possible de se prévaloir de ce roulement
relativement aux biens de remplacement servant à produire un revenu de location.
Cette mesure a pour but d’accorder une certaine souplesse aux contribuables qui exploitent une
entreprise dans la gestion de leurs biens.
Les particuliers peuvent céder un bien à une société ou à une société de personnes et choisir de
différer le gain en capital ou la récupération de l’amortissement résultant de ce transfert, plutôt
que de payer l’impôt exigible l’année de la vente (roulement).
Cette mesure a pour but d’éviter qu’un contribuable ait à supporter un fardeau fiscal
immédiatement en raison du seul fait qu’il décide d’utiliser un bien dans le cadre de
l’exploitation d’une entreprise par l’entremise d’une société ou d’une société de personnes plutôt
que directement.
38
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Depuis l’année 1997, sauf pour certaines exceptions, lorsque les parties ont effectué un
roulement pour le transfert d’un bien pour l’application de l’impôt fédéral, un roulement est
réputé avoir eu lieu à l’égard du transfert de ce bien pour l’application de l’impôt québécois. De
plus, le montant devant être considéré comme le produit de l’aliénation pour l’auteur du transfert
et le coût du bien pour le bénéficiaire du transfert, pour l’application de l’impôt québécois, est
réputé être le montant considéré à ce titre dans le cadre du choix de roulement exercé pour
l’application de l’impôt fédéral. De même, si aucun roulement n’a eu lieu à l’égard du transfert
d’un bien pour l’application de l’impôt fédéral, aucun roulement n’est possible à l’égard du
transfert de ce bien pour l’application de l’impôt québécois.
Ces dernières dispositions ont pour but de mettre fin à des transactions d’évitement de l’impôt
provincial basées sur l’existence de choix de roulement distincts dans la législation fiscale
québécoise.
Les particuliers peuvent transférer des immobilisations à leur conjoint ou à une fiducie en faveur
de leur conjoint à leur prix de base rajusté plutôt qu’à leur juste valeur marchande (roulement).
Cela permet de reporter le gain en capital jusqu’à une nouvelle aliénation du bien ou jusqu’au
décès du conjoint ayant bénéficié du transfert.
Les biens transférés à d’autres membres de la famille ou à des tiers (ou à des fiducies dont ils
sont bénéficiaires) ne sont pas soumis au même régime. Le cédant est généralement réputé avoir
aliéné le bien au moment du transfert et doit inclure le gain en capital en résultant dans le calcul
de son revenu à ce moment.
Cette mesure d’exception a pour but de reconnaître un particulier et son conjoint comme une
seule unité d’imposition, évitant ainsi de prélever un impôt relativement au transfert d’un bien à
l’intérieur d’un même ménage. Il est d’ailleurs à noter qu’un tel report d’impôt n’est pas consenti
pour une longue période, compte tenu qu’il n’est consenti qu’à l’égard d’un transfert entre deux
particuliers de même génération. De plus, s’il s’agit d’un transfert entre vifs, des règles
particulières sont prévues afin que les revenus générés par le bien transféré, sauf exception,
soient imposés entre les mains du particulier qui est l’auteur du transfert.
Depuis l’année 1997, le roulement entre conjoints n’est pas possible lorsque, pour l’application
de l’impôt fédéral, l’auteur du transfert fait le choix de ne pas appliquer les règles de roulement.
Lorsque le produit de la vente d’un bien qui est une immobilisation n’est pas entièrement à
recevoir au cours de l’année de la vente, une portion du gain en capital réalisé peut être reportée
aux années où le solde du produit de la vente est reçu. Il faut toutefois intégrer, chaque année, au
moins 20 % du gain au revenu, ce qui crée une période de réserve d’au plus cinq ans.
39
LES DÉPENSES FISCALES
Cette mesure a pour but d’éviter qu’un contribuable ne rencontre des problèmes de liquidités
relativement à l’impôt à payer sur la partie du gain en capital réalisé lors de l’aliénation d’un
bien à l’égard de laquelle il n’a reçu aucun montant d’argent correspondant.
De plus, depuis l’année 1997, le montant maximal de réserve pouvant être demandé en déduction
dans le calcul du gain en capital d’un contribuable ne peut pas excéder le montant accordé en
déduction à ce titre au niveau fédéral. Cette dernière mesure vise à éviter des opérations
d’évitement de l’impôt provincial.
Lorsque le produit de la vente d’actions d’une société qui exploite une petite entreprise à un
descendant d’un contribuable n’est pas à recevoir intégralement dans l’année de la vente,
l’imposition d’une partie du gain en capital réalisé lors d’une telle vente peut être différée
jusqu’à l’année au cours de laquelle le produit de la vente est à recevoir.
Toutefois, un minimum de 10 % du gain doit être inclus dans le revenu chaque année, ce qui
entraîne une période maximale de réserve de dix ans.
Pour l’ensemble des autres biens, sauf les biens agricoles qui jouissent du même privilège que les
actions d’une société qui exploite une petite entreprise, l’inclusion au revenu doit se faire sur une
période maximale de cinq ans, à raison de 20 % par année.
Cette mesure vise à favoriser la transmission des petites entreprises entre générations.
De plus, depuis l’année 1997, le montant maximal de réserve pouvant être demandé en déduction
dans le calcul du gain en capital d’un contribuable ne peut pas excéder le montant accordé en
déduction à ce titre au niveau fédéral. Cette dernière mesure vise à éviter des opérations
d’évitement de l’impôt provincial.
Les propriétaires de boisés privés victimes de la tempête de verglas de janvier 1998 peuvent
bénéficier d’un report d’impôt, pour une période n’excédant pas quatre ans, à l’égard d’une
partie des revenus découlant de la vente de bois provenant de l’exploitation de leur boisé. Le
montant reporté ne peut excéder 40 % de tels revenus déterminés par ailleurs.
Les années d’imposition visées par cette mesure sont les années 1999, 2000, 2001 et 2002. Ainsi,
à l’égard de ces années d’imposition, l’impôt relatif à un montant n’excédant pas 40 % des
revenus découlant de la vente de bois par un propriétaire admissible peut être reporté au plus tard
aux années d’imposition 2003, 2004, 2005 et 2006 respectivement.
40
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Aux fins du calcul de leur revenu, certains professionnels (comptables, dentistes, avocats,
médecins, vétérinaires et chiropraticiens) peuvent choisir d’utiliser la comptabilité d’exercice ou
une méthode fondée sur la facturation.
Cette dernière méthode consiste à déduire les coûts des travaux en cours même si les recettes
correspondantes ne sont intégrées au revenu qu’au moment où la facture est payée ou que le
montant est à recevoir. Il s’agit essentiellement des marchandises ou des services qui sont en
voie d’achèvement et qui n’ont pas atteint l’étape à laquelle le contribuable est tenu d’inclure un
montant à titre de montant à recevoir.
Afin de faciliter l’accès aux capitaux dont les petites entreprises peuvent avoir besoin, une
mesure de roulement permet aux particuliers ayant réalisé, après le 28 février 2000, un gain en
capital à l’occasion de l’aliénation d’un placement dans une petite entreprise, de reporter un
montant de gain en capital lorsqu’un montant correspondant est réinvesti dans une autre petite
entreprise admissible.
L’objectif de cette mesure est de permettre un meilleur accès au capital pour les petites
entreprises ayant un fort potentiel de croissance. Pour cette raison, les institutions financières
désignées, les sociétés professionnelles, les sociétés ayant un important fonds immobilier ainsi
que les sociétés dont la valeur des actifs excède 50 millions de dollars ne sont pas considérées
comme étant des petites entreprises admissibles.
Les particuliers peuvent transférer des biens en immobilisation à une fiducie en faveur de leur
conjoint à leur prix de base rajusté plutôt qu’à leur juste valeur marchande. Cela permet de
reporter le gain en capital jusqu’à une nouvelle aliénation du bien ou jusqu’au décès du conjoint
ayant bénéficié du transfert.
41
LES DÉPENSES FISCALES
Les biens transférés à d’autres membres de la famille, ou à une fiducie dont ils sont bénéficiaires,
ne sont pas soumis au même régime. Le cédant est généralement réputé avoir aliéné le bien à sa
juste valeur marchande au moment du transfert, et doit inclure le gain en capital en résultant dans
le calcul de son revenu.
Dans le cas de biens transférés à une fiducie (autre qu’une fiducie en faveur du conjoint, de
soi-même ou une fiducie mixte), le gain en capital est généralement considéré comme ayant été
réalisé au moment du transfert et d’après la juste valeur marchande du bien à ce moment. De
plus, une telle fiducie est généralement réputée avoir aliéné les biens en immobilisation (autres
que des biens amortissables) qu’elle détient le jour qui tombe 21 ans après le jour où elle a été
établie. En conséquence, le gain en capital accumulé sur ces biens est imposable à ce moment.
Les associés actifs d’une société de personnes se partagent habituellement les revenus et les
pertes de celle-ci, pour l’application de l’impôt, au prorata de la participation de chacun dans la
société de personnes.
Cependant, les règles fiscales limitent actuellement les pertes d’entreprise susceptibles d’être
transférées aux commanditaires (associés passifs) d’une société de personnes en commandite, en
fonction de la « fraction à risque » du placement du commanditaire dans la société de personnes.
La fraction à risque est généralement définie comme étant l’ensemble du coût de la participation
dans la société de personnes, plus les revenus non distribués de celle-ci, moins le total des
montants dus par le commanditaire à la société de personnes et des garanties ou des indemnités
fournies au commanditaire contre la perte de son investissement.
Le traitement fiscal général du revenu ou des pertes des sociétés de personnes en commandite ou
des sociétés civiles de personnes (les « règles de conduit »), fait en sorte de répartir annuellement
une perte d’entreprise, alors qu’un actionnaire ne peut pas déduire les pertes de la société dont il
est actionnaire à l’encontre de son revenu personnel. Or, le commanditaire, dans le cas d’une
société de personnes en commandite, peut être comparé à l’actionnaire dans le cas d’une société.
Les placements dans des sociétés de personnes en commandite qui étaient motivés par des
raisons fiscales ont toutefois amené la mise en place des règles sur la « fraction à risque », afin
que l’avantage fiscal pouvant découler d’un investissement à titre de commanditaire d’une
société de personnes en commandite ne soit pas supérieur à l’investissement réel du
commanditaire.
• Déduction des pertes admissibles à l’égard d’un placement dans une entreprise
(1978)
En général, il n’est possible de déduire les pertes en capital découlant de l’aliénation d’actions ou
d’obligations qu’à l’encontre des gains en capital.
42
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Cependant, lorsqu’une telle perte est attribuable aux actions ou à des titres de créance d’une petite
entreprise constituée en société, 50 % de celle-ci (75 % pour celles subies avant le 28 février 2000 et
66 ⅔ % pour celles subies après le 27 février 2000 mais avant le 18 octobre 2000) peut être déduite
à l’encontre d’un autre type de revenu, le revenu d’emploi par exemple.
La partie d’une perte attribuable à des actions ou à des titres de créance d’une petite entreprise
constituée en société, non utilisée dans l’année, peut faire l’objet d’un report rétrospectif
(trois ans) ou prospectif (dix ans). Après dix ans, la perte devient une perte en capital et peut être
reportée indéfiniment sur les années ultérieures contre un gain en capital. Toutefois, une telle
perte, lorsqu’elle est subie au cours d’une année d’imposition se terminant avant le 23 mars
2004, peut être reportée aux trois années antérieures et aux sept années ultérieures et devient une
perte en capital après sept ans.
Cette mesure vise à assurer la neutralité de la fiscalité sur la conduite des affaires par les petites
et moyennes entreprises. En effet, lorsqu’un particulier exploite une entreprise qui n’est pas
constituée en société et qu’il réalise des pertes conduisant à la cessation d’exploitation de
l’entreprise, il peut déduire ces pertes à l’encontre de ses autres types de revenus.
• Exonération à vie de 500 000 $ des gains en capital sur les actions de petites
entreprises (1985)
L’exonération à vie de 500 000 $ pour les gains en capital s’applique notamment aux gains tirés
de l’aliénation d’actions admissibles de petites entreprises. L’exonération n’est possible que si
les gains excèdent les pertes nettes cumulatives sur placements subies après 19874.
En raison du taux d’inclusion au revenu de 50 % pour les gains en capital réalisés après le
17 octobre 2000, il en résulte une exemption jusqu’à concurrence de 250 000 $ de gains en
capital imposables. Le taux d’inclusion était de 75 % pour les gains en capital réalisés avant le
28 février 2000 et de 66 ⅔ % pour les gains en capital réalisés après le 27 février 2000 mais
avant le 18 octobre 2000. Cette exemption, qui se traduit par une déduction dans le calcul du
revenu imposable, vise à encourager l’émergence de nouvelles entreprises et à diriger les
capitaux vers les petites entreprises.
4
Le montant de 500 000 $ d’exonération que peut réclamer un particulier se répartit entre l’ancienne exonération
de 100 000 $, l’exonération relative aux biens agricoles admissibles, l’exonération relative aux actions de petites
entreprises et l’exonération relative aux biens de pêche admissibles, selon le cas.
43
LES DÉPENSES FISCALES
– Études
Pour l’année 1999, une exemption d’impôt de 500 $ était accordée à l’égard de l’ensemble des
montants reçus par un particulier dans une année à titre de bourse d’études ou de perfectionnement
ou de récompense couronnant une œuvre remarquable, autre qu’une bourse ou une récompense
bénéficiant d’une exemption complète d’impôt. Toutefois, cette exemption partielle ne
s’appliquait pas à un paiement d’aide aux études provenant d’un régime enregistré
d’épargne-études, à un montant reçu dans le cours d’une entreprise ainsi qu’à un montant reçu en
raison ou à l’occasion d’une charge ou d’un emploi, ces montants obéissant à leurs propres règles
d’inclusion dans le calcul du revenu du bénéficiaire.
Dans certains cas, cette exemption partielle pouvait excéder 500 $ si les dépenses engagées par le
particulier pour remplir les conditions d’obtention de la bourse ou de la récompense étaient
supérieures à ce montant et que la bourse ou la récompense devait être utilisée dans la production
d’une œuvre littéraire, dramatique, musicale ou artistique.
Cette mesure, qui visait à encourager les contribuables à poursuivre leurs études, à améliorer leur
formation ou à développer leurs compétences, a été remplacée en 2001 par une mesure visant la
détaxation complète des bourses et des récompenses.
Une personne qui poursuit des études et qui est atteinte d’une déficience fonctionnelle majeure peut
recevoir une aide du ministère de l’Éducation du Québec qui sert à compenser les besoins
particuliers liés à cette déficience. Le montant de cette aide, versée sous la forme d’une bourse
d’études, n’a pas à être inclus dans le calcul du revenu du boursier.
Cette exemption vise à traiter de façon équitable les personnes atteintes d’une déficience
fonctionnelle majeure en exemptant d’impôt les remboursements de frais liés à leur déficience.
44
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Un étudiant d’un village nordique qui doit loger à l’extérieur de son domicile parce que le
programme d’études qu’il poursuit n’est pas offert par l’école de sa communauté d’origine, peut
recevoir une aide du ministère de l’Éducation du Québec qui sert à compenser ses frais de transport.
Le montant de cette aide, versée sous la forme d’une bourse d’études, n’a pas à être inclus dans le
calcul du revenu du boursier.
Cette exemption vise à permettre aux étudiants des villages nordiques de bénéficier des mêmes
services d’éducation que ceux offerts aux autres citoyens du Québec.
Pour l’année 2000, un particulier n’était pas tenu d’inclure, dans le calcul de son revenu, les
bourses d’études ou de perfectionnement ainsi que les récompenses couronnant une œuvre
remarquable, s’il poursuivait des études universitaires de 1er cycle ou des études universitaires
conduisant à l’obtention d’un diplôme de maîtrise ou de doctorat, à l’exception de telles bourses
et récompenses reçues en vertu d’une loi régissant l’octroi d’une aide financière aux étudiants de
niveau postsecondaire.
Cette mesure, qui visait à accroître l’intérêt financier des meilleurs étudiants à poursuivre des
études supérieures et à préparer une relève suffisante en recherche universitaire, a été remplacée,
à compter de l’année 2001, par une mesure visant la détaxation de l’ensemble des bourses et des
récompenses, autres que les bourses exclues du calcul du revenu.
Depuis l’année 2001, les bourses d’études, les bourses de perfectionnement et les récompenses
couronnant une œuvre remarquable font l’objet d’une exemption d’impôt qui prend la forme
d’une déduction dans le calcul du revenu imposable, sauf pour les bourses versées par le
ministère de l’Éducation du Québec aux étudiants atteints d’une déficience fonctionnelle majeure
ou aux étudiants d’un village nordique décrites précédemment qui demeurent exclues du calcul
du revenu.
Toutefois, cette exemption d’impôt ne s’applique pas aux montants reçus à titre de bénéfice en
vertu d’un régime enregistré d’épargne-études, aux montants reçus dans le cours d’une entreprise
et aux montants reçus en raison ou à l’occasion d’une charge ou d’un emploi.
La valeur des bourses et des récompenses est prise en considération dans le calcul de l’aide
gouvernementale accordée par les programmes de transfert et les différents crédits d’impôt
réductibles en fonction du revenu, à l’exception du crédit d’impôt pour conjoint pour les années
2001 et 2002.
45
LES DÉPENSES FISCALES
Cette mesure vise à accroître l’intérêt financier des étudiants à poursuivre leurs études et à
accroître la réalisation d’œuvres remarquables. En incitant les étudiants à poursuivre des études
supérieures, cette mesure vise également à assurer la formation d’une relève scientifique au
Québec.
Généralement, le revenu de placement provenant des cotisations versées à un REEE sert à aider
le bénéficiaire désigné à poursuivre des études postsecondaires et constitue, lors du retrait du
régime, un revenu imposable pour ce dernier. Toutefois, si le bénéficiaire désigné d’un REEE est
âgé de 21 ans et ne poursuit pas d’études postsecondaires, le souscripteur du régime peut retirer
le revenu qui s’y est accumulé. Ce revenu de placement doit être inclus dans le calcul du revenu
du souscripteur et est assujetti à un impôt additionnel de 8 %. Toutefois, cet impôt additionnel
peut être réduit, voire éliminé, dans la mesure où une prime admissible en déduction est versée à
un régime enregistré d’épargne-retraite dont le souscripteur ou son conjoint est le rentier.
Cette mesure vise à favoriser l’épargne en vue de financer des études postsecondaires et à
accroître l’intérêt des souscripteurs pour ce type de véhicule d’épargne.
Un enseignant peut déduire le montant qu’il verse à une caisse que la Canadian Education
Association a établie au profit des enseignants du Commonwealth qui sont présents au Canada en
vertu d’un accord pour l’échange d’enseignants, jusqu’à concurrence de 250 $ par année.
Cette mesure a pour but de faciliter le financement d’un fonds servant à l’échange d’enseignants
entre les pays du Commonwealth.
Un particulier peut bénéficier d’un crédit d’impôt non remboursable à l’égard des frais de scolarité
payés afin de lui permettre de poursuivre des études. Les frais de scolarité admissibles sont
généralement ceux payés à un établissement d’enseignement de niveau postsecondaire. De plus, les
frais d’examen payés à un ordre professionnel reconnu peuvent également donner droit au crédit
d’impôt. Toutefois, pour donner droit au crédit d’impôt, le total des frais de scolarité et des frais
d’examen payés à l’égard d’une année doit excéder 100 $.
46
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Le montant admissible des frais de scolarité et d’examen est converti en un crédit d’impôt aux
taux de 23 % (1999), de 22 % (2000), de 20,75 % (2001) et de 20 % (à compter de 2002). Toute
partie inutilisée de ce crédit d’impôt peut être appliquée en réduction de l’impôt à payer pour une
année ultérieure.
Cette mesure a pour but de reconnaître que les frais de scolarité payés afin d’obtenir un diplôme
ou une formation professionnelle ainsi que les frais d’examen payés à un ordre professionnel
sont des dépenses faites dans le but d’entrer sur le marché du travail et, conséquemment, de
gagner un revenu.
• Crédit d’impôt à l’égard des intérêts payés sur un prêt étudiant (1998)
Les intérêts payés sur un prêt étudiant consenti en vertu de la Loi sur l’aide financière aux
études, de la Loi fédérale sur les prêts aux étudiants ou de la Loi fédérale sur l’aide financière
aux étudiants donnent droit à un crédit d’impôt non remboursable. Ces intérêts sont convertis en
un crédit d’impôt aux taux de 23 % (1999), de 22 % (2000), de 20,75 % (2001) et de 20 % (à
compter de 2002). Toute partie inutilisée du crédit d’impôt peut être appliquée en réduction de
l’impôt à payer pour une année ultérieure.
Ce crédit d’impôt a pour but d’alléger le fardeau découlant de l’obligation de payer des intérêts
sur un prêt étudiant.
Depuis l’année 2002, un particulier qui est inscrit, à titre d’apprenti, à un programme reconnu
menant à l’obtention d’une attestation de mécanicien qualifié dans la réparation des automobiles,
des avions ou de tout autre véhicule automoteur peut obtenir, à certaines conditions, une
déduction à l’égard des dépenses exceptionnelles qu’il a dû engager au cours d’une année – ou,
s’il s’agit de sa première année de stage, au cours des trois derniers mois de l’année précédente –
pour acquérir des outils neufs devant obligatoirement, selon l’attestation de son employeur, être
fournis et utilisés dans le cadre de son stage.
Le montant de cette déduction correspond à l’excédent du coût des outils sur le plus élevé de
1 000 $ et de 5 % du revenu de stage du contribuable pour l’année. Le maximum déductible pour
une année ne peut cependant excéder le revenu du contribuable pour l’année provenant de toutes
sources.
La partie inutilisée de cette déduction peut être reportée et déduite au cours d’une année
ultérieure.
Cette mesure a pour but de reconnaître les dépenses exceptionnelles que doivent engager les
apprentis mécaniciens pour acquérir les outils qu’ils sont tenus de fournir dans le cadre de leur
stage.
47
LES DÉPENSES FISCALES
Une exemption de l’impôt sur le revenu des particuliers est accordée aux stagiaires postdoctoraux
étrangers, sur le salaire qu’ils gagnent pendant une période maximale de cinq ans d’activités de
recherche scientifique ou de développement expérimental (R-D) auprès d’une entité universitaire
admissible ou d’un centre de recherche public admissible, déjà reconnus pour l’application des
mesures fiscales reliées à la R-D.
Jusqu’au 12 juin 2003, ce congé d’impôt prenait la forme d’une déduction dans le calcul du
revenu imposable du particulier, correspondant à un montant égal à 100 % du salaire du
particulier.
Toutefois, le niveau de l’aide fiscale de ce congé d’impôt a été modifié à l’occasion du Discours
sur le budget du 12 juin 2003 ainsi qu’à l’occasion du Discours sur le budget du 30 mars 2004.
Sommairement, à l’égard d’un contrat d’emploi conclu après le 12 juin 2003 et avant le 31 mars
2004, l’exemption de l’impôt sur le revenu dont un particulier peut bénéficier pour l’application
de ce congé d’impôt porte sur 75 % du salaire qui lui est versé à cet égard. Concernant un contrat
d’emploi conclu après le 30 mars 2004, cette exemption correspond à 100 % de ce salaire pour
les deux premières années, à 75 % la troisième année, à 50 % la quatrième année et à 25 % la
cinquième année.
Est un stagiaire postdoctoral étranger, toute personne qui ne résidait pas au Canada juste avant
son embauche et qui est reconnue comme stagiaire postdoctoral étranger par le ministère de
l’Éducation.
Cette mesure vise à faciliter le recrutement de stagiaires postdoctoraux étrangers par les entités
universitaires et les centres de recherche admissibles qui veulent effectuer des activités de R-D,
encourageant ainsi la poursuite de ces activités au Québec et le transfert de technologies.
La prestation de formation ainsi versée était exempte d’impôt. De plus, un particulier qui a
contracté une dette d’études dans le cadre du programme SPRINT peut déduire le plein montant
de la partie de cette dette (capital et intérêts) qu’il rembourse dans une année.
48
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Les régimes d’intéressement, qui visent à distribuer aux employés d’une société une partie des
bénéfices ou un montant établi en fonction d’un autre indicateur de rendement, peuvent donner
lieu à certains avantages fiscaux, dans la mesure où le ministère de l’Industrie, du Commerce, de
la Science et de la Technologie (MICST) a attesté d’une démarche de qualité totale dans
l’entreprise.
– l’employé peut déduire les montants qu’il reçoit en vertu du régime d’intéressement,
jusqu’à concurrence d’un montant de 3 000 $ par année (plafond à vie de 6 000 $).
Toutefois, aucune déduction ne peut être demandée après la cinquième année qui suit
celle de l’enregistrement du premier régime auquel l’employé a participé;
– l’employeur, s’il s’agit d’une société qui est une petite ou une moyenne entreprise du
secteur manufacturier, bénéficie d’un crédit d’impôt non remboursable égal à 15 %
des montants admissibles versés aux employés au plus tard à la fin de la cinquième
année d’imposition suivant celle de l’enregistrement du régime; toute partie
inutilisée de ce crédit d’impôt étant reportée sur une période de cinq ans.
Seuls les régimes ayant fait l’objet d’une demande d’enregistrement avant le 1er janvier 1996 et à
l’égard desquels le MICST a délivré un visa peuvent donner droit à ces avantages fiscaux. Il
s’ensuit que l’avantage fiscal qui est accordé, sous forme de déduction, aux employés a cessé de
s’appliquer à compter de l’année 2001.
Cette mesure vise à favoriser le partenariat conduisant à une meilleure productivité et à laquelle
doit être associée la notion de qualité totale.
De façon sommaire, les contributions qu’un mainteneur de marché travaillant sur le parquet de la
Bourse de Montréal faisait à un compte de réserve pour pertes éventuelles étaient déductibles de
son revenu, sous réserve de certaines limitations.
Par contre, tout montant retiré d’un compte de réserve pour pertes éventuelles par un mainteneur
de marché devait généralement être inclus dans son revenu.
L’objectif de cette mesure était d’augmenter le capital disponible aux mainteneurs de marché en
différant l’imposition de la partie des gains d’un mainteneur de marché qui était mise de côté
dans un compte de réserve afin de couvrir des pertes éventuelles.
49
LES DÉPENSES FISCALES
En raison des changements survenus au cours des dernières années au niveau des activités
financières conduites à la Bourse de Montréal, cette mesure a été abolie le 30 mars 2004.
Toutefois, il a été prévu que les contribuables affectés par ce changement pourraient répartir sur
deux années les conséquences fiscales découlant du retrait de cette mesure.
Les règles générales relatives aux frais engagés à l’occasion d’une émission publique d’actions
accréditives (par exemple, les frais de courtage, juridiques et comptables) font en sorte que ces
frais doivent être déduits dans le calcul du revenu de la société émettrice sur une période de
cinq ans.
Cependant, pour autant que la société renonce à la déduction des frais d’émission engagés à cette
occasion et que ces frais se rapportent à des actions ou à des titres dont le produit servira à
engager des frais d’exploration au Québec, une déduction additionnelle est accordée aux
acquéreurs d’actions accréditives pour un montant égal au moindre des frais d’émission
réellement engagés par la société et de 15 % du produit de l’émission des actions accréditives.
Un moratoire s’est appliqué à cette mesure fiscale à l’égard des actions accréditives émises, sous
réserve de certaines règles transitoires, après le 12 juin 2003 et avant le 31 mars 2004. Aussi, les
actions émises au cours de cette période et visées par ce moratoire ne pouvaient donner droit à
cette mesure fiscale.
Cette mesure a pour but d’aider au financement des activités d’exploration de ressources
naturelles faites au Québec.
– un particulier peut déduire 100 % du coût d’acquisition d’une action ordinaire (ou
50 % du coût d’un titre convertible admissible) émise par une société en croissance
cotée en bourse (actif inférieur à 350 millions de dollars) dans le cadre d’un appel
public à l’épargne fait conformément aux règles du REA;
– un particulier qui fait l’acquisition d’une action émise par une société à capital de
risque à vocation régionale a droit à une déduction de 150 % (ou 75 % du coût d’un
titre convertible admissible);
50
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Le principal objectif du REA est d’assurer une meilleure capitalisation des petites et moyennes
entreprises québécoises. À l’origine, il visait aussi à réduire le fardeau fiscal des particuliers à
revenu élevé et à accroître la participation des Québécois au marché boursier.
À l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, il a été annoncé que la pertinence de
cette mesure serait analysée et que, pendant cette période d’analyse, un moratoire serait
applicable, de façon générale, aux placements effectués après le 12 juin 2003. Au 31 décembre
2004, ce moratoire est toujours en vigueur.
Un contribuable qui acquiert une action accréditive bénéficie, de façon générale, d’une déduction
égale à 100 % du coût d’acquisition de l’action, si le financement ainsi obtenu par la société
émettrice est utilisé pour défrayer les coûts des travaux d’exploration ou de mise en valeur
relatifs à une ressource minérale, pétrolière ou gazière et si les frais ainsi engagés font l’objet
d’une renonciation en faveur de l’actionnaire.
Cette mesure vise à favoriser le financement des entreprises minières, pétrolières ou gazières au
Canada.
Un particulier qui acquiert une action accréditive peut, en plus de la déduction de base de 100 %,
bénéficier d’une déduction additionnelle de 25 % si les frais engagés par la société émettrice, à
même le produit obtenu lors de l’émission de l’action accréditive, sont des frais d’exploration
minière, pétrolière ou gazière engagés au Québec, et auxquels la société a renoncé.
Le taux de cette déduction additionnelle a été temporairement de 10,42 %, soit entre le 12 juin
2003 et le 31 mars 2004.
Un particulier qui acquiert une action accréditive peut, en plus de la déduction de base de 100 %
et de la déduction additionnelle de 25 %, bénéficier d’une autre déduction additionnelle de 25 %,
pour un total de 150 %, si les frais engagés par la société émettrice à même le produit obtenu lors
de l’émission de l’action accréditive sont des frais d’exploration minière de surface engagés au
Québec, et auxquels la société a renoncé.
51
LES DÉPENSES FISCALES
Si les frais en cause sont des frais d’exploration pétrolière ou gazière engagés au Québec, une
déduction additionnelle de 25 % s’ajoute également, pour un total de 50 % de déductions
additionnelles.
Le taux de cette déduction additionnelle a varié au cours des années. Aussi, le taux de cette
déduction additionnelle était de 20,83 % avant le 31 mars 2004 et de 50 % avant le 13 juin 2003.
Cette mesure a pour but de reconnaître les risques plus élevés liés aux travaux d’exploration
minière de surface, ainsi qu’à l’exploration pétrolière et gazière.
Une SPEQ est une société qui recueille des fonds auprès de particuliers pour les investir dans une
petite ou moyenne entreprise (PME) œuvrant dans un secteur d’activités admissibles.
L’investissement dans la PME (le placement admissible) ne peut excéder 10 millions de dollars
et constitue l’élément déclencheur pour l’obtention de l’avantage fiscal.
La déduction accordée à l’actionnaire d’une SPEQ est égale à 150 % (ou 100 % lorsqu’il s’agit
d’une action privilégiée convertible admissible) de la valeur de la participation de l’actionnaire
dans le placement admissible lorsque l’actif de la PME est inférieur à 25 millions de dollars, et
de 125 % (ou 75 % lorsqu’il s’agit d’une action privilégiée convertible admissible) de la valeur
de la participation de l’actionnaire dans le placement admissible lorsque l’actif de la PME se
situe entre 25 millions de dollars et 50 millions de dollars. L’admissibilité des actions
privilégiées convertibles en tant que placement admissible a été introduit le 11 juillet 2002.
La déduction d’un contribuable à cet égard ne peut toutefois excéder 30 % du « revenu total » du
contribuable.
Cette mesure a pour but de favoriser la capitalisation permanente des PME qui n’ont pas atteint
une taille suffisante pour procéder à une émission d’actions sur le marché public et facilite la
levée du capital de risque nécessaire à leur croissance.
À l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, il a été annoncé que la pertinence de
cette mesure serait analysée et que, pendant cette période d’analyse, un moratoire serait
applicable, de façon générale, aux placements admissibles effectués après le 12 juin 2003. Au
31 décembre 2004, ce moratoire est toujours applicable.
De façon générale, le gain en capital réalisé par un contribuable qui aliène un bien est égal à la
différence entre le prix obtenu lors de la vente du bien et le prix payé lors de son acquisition.
Lorsque le bien est une action accréditive, le prix payé pour l’acquisition de l’action est réputé
nul, étant donné que, en général, une telle action donne droit à des déductions fiscales
importantes.
52
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Par conséquent, le plein montant reçu lors de la vente d’une telle action constitue un gain en
capital, indépendamment du prix réellement payé lors de l’acquisition.
Cependant, dans la mesure où les déductions fiscales ont été obtenues par le détenteur de l’action
accréditive en raison de l’engagement au Québec de frais d’exploration, le gain en capital qui
serait réalisé, jusqu’à concurrence du prix d’achat de l’action, peut être exempté.
Un moratoire s’est appliqué à cette mesure fiscale à l’égard des actions accréditives émises, sous
réserve de certaines règles transitoires, après le 12 juin 2003 et avant le 31 mars 2004. Aussi, les
actions émises au cours de cette période et visées par ce moratoire ne pouvaient donner droit à
cette mesure fiscale.
Cette mesure a pour but de favoriser le financement, par l’acquisition d’actions accréditives, de
l’exploration minière, pétrolière ou gazière effectuée au Québec.
La déduction relative au RIC est fonction du coût rajusté de la part acquise de la coopérative
admissible. Le coût rajusté d’une telle part s’obtient en multipliant le coût d’acquisition de la part
(déterminé sans tenir compte des frais d’emprunt et autres frais inhérents à l’acquisition) par le
taux de rajustement approprié.
Lorsque la part de la coopérative admissible est acquise avant le 13 juin 2003, les taux de
rajustement applicables sont les suivants :
– 150 % s’il s’agit d’une part acquise d’une coopérative de petite ou de moyenne taille
dans le cadre d’un programme d’investissement destiné aux travailleurs;
– 125 % s’il s’agit d’une part acquise d’une coopérative de petite ou de moyenne taille
autrement que dans le cadre d’un programme d’investissement destiné aux
travailleurs;
– 125 % s’il s’agit d’une part acquise dans le cadre d’un programme d’investissement
destiné aux travailleurs d’une coopérative, autre qu’une coopérative visée
précédemment;
53
LES DÉPENSES FISCALES
Lorsqu’une part est acquise d’une coopérative admissible après le 12 juin 2003 et avant le
31 mars 2004, elle ne peut, en raison du moratoire qui s’est appliqué à l’égard du RIC au cours
de cette période, donner droit à cette déduction, sauf s’il s’agit d’une part acquise, conformément
à une entente conclue au plus tard le 12 juin 2003, dans le cadre d’un programme
d’investissement destiné aux travailleurs ou d’une part acquise d’une coopérative de travail (y
compris une coopérative de travailleurs actionnaire).
Dans de tels cas, les taux de rajustement applicables aux fins du calcul de la déduction relative au
RIC sont les taux suivants :
– 112,5 % s’il s’agit d’une part acquise d’une coopérative de petite ou de moyenne
taille dans le cadre d’un programme d’investissement destiné aux travailleurs;
– 93,75 % s’il s’agit d’une part acquise d’une coopérative de petite ou de moyenne
taille autrement que dans le cadre d’un programme d’investissement destiné aux
travailleurs;
– 93,75 % s’il s’agit d’une part acquise dans le cadre d’un programme
d’investissement destiné aux travailleurs d’une coopérative, autre qu’une coopérative
visée précédemment;
Une réforme du RIC a été annoncée à l’occasion du Discours sur le budget du 30 mars 2004. Les
composantes de ce régime, allant des coopératives admissibles aux investisseurs admissibles en
passant par les règles visant à assurer la permanence du capital et l’intégrité du régime, ont été
entièrement redéfinies pour donner lieu à un nouveau RIC applicable à compter du 31 mars
2004.
Aussi, depuis le 31 mars 2004, seules les parts acquises d’une coopérative admissible dans le
cadre de ce nouveau régime peuvent donner droit à une déduction. De façon générale, la
déduction accordée en vertu du nouveau RIC est égale à 125 % du coût d’acquisition (déterminé
sans tenir compte des frais d’emprunt et autres frais inhérents à l’acquisition) de la part.
Toutefois, une part acquise dans le cadre de l’ancien RIC avant le 1er janvier 2005 peut
également donner droit à une déduction calculée en fonction d’un taux de rajustement de 75 %,
de 93,75 % ou de 112,5 %, selon le cas, pourvu qu’il s’agisse d’une part acquise, conformément
à une entente conclue au plus tard le 12 juin 2003, en vertu d’un programme d’investissement
destiné aux travailleurs ou d’une part acquise d’une coopérative de travail (y compris une
coopérative de travailleurs actionnaire).
La déduction accordée dans le cadre du RIC (ancien ou nouveau) ne peut excéder, pour une
année, 30 % (10 % avant 2001) du revenu total du particulier. Essentiellement, le revenu total
d’un particulier correspond à l’excédent de son revenu net déterminé sans tenir compte des
indemnités de remplacement du revenu reçues en vertu d’une loi sur l’exemption sur les gains en
capital imposables.
54
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Cependant, la partie inutilisée d’une telle déduction peut être reportée sur une période de
cinq ans, sous réserve de la limite de 30 % (10 % avant 2001) du revenu total.
Cette mesure vise à favoriser la croissance des coopératives en accordant un avantage fiscal aux
membres et aux travailleurs qui acquièrent des parts privilégiées émises par des coopératives
admissibles – essentiellement des coopératives, autres que celles de services financiers ou
personnels.
• Congé fiscal pour les chercheurs étrangers (R-D) (1987, 1998 et 1999)
Une exemption de l’impôt sur le revenu des particuliers est accordée aux chercheurs étrangers
spécialisés, sur le salaire qu’ils gagnent pendant une période maximale de cinq ans d’activités de
recherche auprès d’une entreprise effectuant de la recherche scientifique ou du développement
expérimental (R-D) au Québec.
Jusqu’au 12 juin 2003, ce congé d’impôt prenait la forme d’une déduction dans le calcul du
revenu imposable du particulier, correspondant à un montant égal à 100 % du salaire du
particulier.
Toutefois, le niveau de l’aide fiscale de ce congé d’impôt a été modifié à l’occasion du Discours
sur le budget du 12 juin 2003 ainsi qu’à l’occasion du Discours sur le budget du 30 mars 2004.
Sommairement, à l’égard d’un contrat d’emploi conclu après le 12 juin 2003 et avant le 31 mars
2004, l’exemption de l’impôt sur le revenu dont un particulier peut bénéficier pour l’application
de ce congé d’impôt porte sur 75 % du salaire qui lui est versé à cet égard. Concernant un contrat
d’emploi conclu après le 30 mars 2004, cette exemption correspond à 100 % de ce salaire pour
les deux premières années, à 75 % la troisième année, à 50 % la quatrième année et à 25 % la
cinquième année.
Est un chercheur étranger spécialisé, toute personne qui ne résidait pas au Canada juste avant son
embauche et qui est reconnue comme chercheur spécialisé par le ministère du Développement
économique et régional et de la Recherche.
Cette mesure vise à faciliter le recrutement de chercheurs étrangers spécialisés par les entreprises
qui veulent effectuer des activités de R-D, encourageant ainsi la poursuite de ces activités au
Québec et le transfert de technologies.
Une exemption de l’impôt sur le revenu des particuliers est accordée aux experts étrangers sur le
salaire qu’ils gagnent pendant une période maximale de cinq ans, relativement à leurs activités
auprès d’une entreprise effectuant de la recherche scientifique ou du développement
expérimental (R-D) au Québec.
55
LES DÉPENSES FISCALES
Jusqu’au 12 juin 2003, ce congé d’impôt prenait la forme d’une déduction dans le calcul du
revenu imposable du particulier, correspondant à un montant égal à 100 % du salaire du
particulier.
Toutefois, le niveau de l’aide fiscale de ce congé d’impôt a été modifié à l’occasion du Discours
sur le budget du 12 juin 2003 ainsi qu’à l’occasion du Discours sur le budget du 30 mars 2004.
Sommairement, à l’égard d’un contrat d’emploi conclu après le 12 juin 2003 et avant le 31 mars
2004, l’exemption de l’impôt sur le revenu dont un particulier peut bénéficier pour l’application
de ce congé d’impôt porte sur 75 % du salaire qui lui est versé à cet égard. Concernant un contrat
d’emploi conclu après le 30 mars 2004, cette exemption correspond à 100 % de ce salaire pour
les deux premières années, à 75 % la troisième année, à 50 % la quatrième année et à 25 % la
cinquième année.
Est un expert étranger, tout particulier qui ne résidait pas au Canada juste avant son embauche et
qui est reconnu par le ministère du Développement économique et régional et de la Recherche
comme un expert au niveau de la gestion ou du financement des activités d’innovation, de la
commercialisation à l’étranger ou du transfert de technologie de pointe.
Cette mesure vise à faciliter le recrutement d’experts étrangers par les entreprises qui veulent
effectuer des activités de R-D, encourageant ainsi la poursuite de ces activités au Québec et le
transfert de technologies.
À l’égard de la rémunération qu’il recevait avant le 13 juin 2003, un marin détenant une
attestation d’admissibilité délivrée par le ministère des Transports (MTQ) et exerçant ses
fonctions sur un navire exploité par un armateur admissible et affecté au transport international
de marchandises, pouvait déduire dans le calcul de son revenu imposable un montant égal à
100 % de la rémunération reçue de cet armateur pour la période pendant laquelle il avait travaillé
sur un tel navire. La période de travail sur un navire doit être d’au moins dix jours consécutifs
(30 jours consécutifs pour les périodes d’affectation se terminant avant le 14 mars 2000).
L’armateur doit faire l’objet d’un visa d’admissibilité délivré par le MTQ et il doit notamment
s’agir d’une personne qui réside au Canada ou d’une société qui est une filiale étrangère d’une
telle personne.
Toutefois, le niveau de l’aide fiscale de ce congé d’impôt a été réduit à l’occasion du Discours sur le
budget du 12 juin 2003. Sommairement, après le 12 juin 2003, cette déduction correspond
dorénavant à 75 % de la rémunération qu’un tel marin reçoit d’un armateur admissible, plutôt que
100 %.
Cette mesure vise à favoriser l’amélioration de la compétitivité des armateurs québécois et à les
inciter à employer des marins québécois.
56
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
S’il respecte les conditions par ailleurs applicables, un particulier à l’emploi d’une société ou
d’une société de personnes opérant un CFI, peut bénéficier d’une exemption partielle d’impôt sur
le revenu. Cette exemption se traduit par une déduction dans le calcul du revenu imposable.
À l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, le pourcentage du revenu d’un employé de
CFI admissible à l’exemption partielle d’impôt sur le revenu, a été réduit de 50 % à 37,5 %. Par
ailleurs, à l’occasion du Discours sur le budget du 30 mars 2004, l’accès à cette mesure a été
restreint aux seuls employés de CFI dont plus de 75 % des fonctions auprès du CFI sont consacrées
à l’exécution de transactions financières internationales admissibles (TFIA). De plus, à cette même
occasion, un plafond de 50 000 $ a été instauré à l’égard de cette déduction. Antérieurement, tout
employé dont plus de 75 % des fonctions étaient consacrées aux opérations d’un CFI était
admissible et aucun plafond numéraire n’était appliqué à cette exemption partielle.
Cette exemption partielle est accordée à certains employés d’une société ou d’une société de
personnes qui opère un CFI afin de permettre à ces dernières de réduire leurs coûts relativement
à leurs activités de CFI et ainsi procurer un avantage concurrentiel à Montréal en tant que lieu
propice à la conduite de transactions internationales.
De façon sommaire, un particulier qui est spécialisé dans le domaine des transactions
internationales admissibles et qui, immédiatement avant la conclusion de son contrat d’emploi ou
son entrée en fonction à titre d’employé d’une société ou d’une société de personnes qui opère un
CFI, ne réside pas au Canada, peut bénéficier d’une exemption d’impôt sur le revenu à l’égard de
son revenu provenant de toutes sources. Cette exemption se traduit par une déduction dans le
calcul du revenu imposable.
Sommairement, à l’égard d’un contrat d’emploi conclu avant le 13 juin 2003, un spécialiste
étranger peut bénéficier d’un congé total d’impôt pour une durée de cinq ans. Par ailleurs, à
l’égard d’un contrat d’emploi conclu après le 12 juin 2003 et avant le 31 mars 2004, l’exemption
de l’impôt sur le revenu dont un particulier peut bénéficier pour l’application de ce congé
d’impôt porte sur 75 % de son revenu. Enfin, en ce qui concerne un contrat d’emploi conclu
après le 30 mars 2004, cette exemption correspond à 100 % de son revenu pour les deux
premières années, à 75 % la troisième année, à 50 % la quatrième année et à 37,5 % la cinquième
année.
Cette mesure a pour but d’inciter les spécialistes étrangers à venir s’installer à Montréal et à y
demeurer.
57
LES DÉPENSES FISCALES
De façon sommaire, un particulier qui, pour une année d’imposition, travaille exclusivement ou
presque exclusivement pour une entreprise de bourse de valeurs ou de chambre de compensation
de valeurs exploitée sur le territoire de la ville de Montréal par une société admissible et qui,
immédiatement avant la conclusion de son contrat d’emploi ou son entrée en fonction à titre
d’employé de la société admissible, ne résidait pas au Canada, peut bénéficier d’une exemption
d’impôt sur le revenu à l’égard de son revenu provenant de toutes sources.
Sommairement, à l’égard d’un contrat d’emploi conclu avant le 13 juin 2003, un spécialiste
étranger peut bénéficier d’un congé total d’impôt pour une durée de cinq ans. Par ailleurs, à
l’égard d’un contrat d’emploi conclu après le 12 juin 2003 et avant le 31 mars 2004, l’exemption
de l’impôt sur le revenu dont un particulier peut bénéficier pour l’application de ce congé
d’impôt porte sur 75 % de son revenu. Enfin, en ce qui concerne un contrat d’emploi conclu
après le 30 mars 2004, cette exemption correspond à 100 % de son revenu pour les deux
premières années, à 75 % la troisième année, à 50 % la quatrième année et à 37,5 % la cinquième
année.
Le congé fiscal pour experts étrangers s’applique à l’égard de tout particulier qui entre en
fonction à titre d’expert étranger auprès d’une société admissible après le 26 avril 2000 et avant
le 1er janvier 2011, et a pour but d’inciter les spécialistes étrangers à venir s’installer à Montréal
et à y demeurer.
À l’origine, l’exploitation d’un CFI devait obligatoirement être effectuée par l’entremise d’une
société. Cependant, afin de stimuler davantage l’implantation de CFI à Montréal, il a été
annoncé, le 23 juin 1998, que l’exploitation d’une entreprise de CFI par l’entremise d’une société
personnes serait possible à l’égard des exercices financiers des sociétés de personnes se
terminant après le 23 juin 1998.
Toutefois, au niveau de l’impôt sur le revenu, l’avantage octroyé à un associé d’une société de
personnes exploitant un CFI varie selon que l’associé est un particulier qui réside au Canada ou
un autre type de contribuable. Sommairement, depuis le 12 juin 2003, la déduction est égale à
75 % du revenu provenant du CFI dans le cas d’un associé qui est une société ou une personne
physique qui ne réside pas au Canada, et de 22,5 % de ce revenu dans le cas d’un associé qui est
un particulier qui réside au Canada. Antérieurement, cette déduction était égale à 100 % et à
30 % respectivement.
58
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
De façon sommaire, cette mesure prenait la forme d’une déduction dans le calcul du revenu
imposable d’un particulier qui, pour une année d’imposition, exploitait au Québec une entreprise
de négociateur indépendant d’IFD et qui détenait un certificat d’admissibilité délivré par le
ministre des Finances. Le montant de la déduction dont pouvait bénéficier un négociateur
indépendant d’IFD était équivalent à la partie du revenu de ce négociateur attribuable à des
activités de négociation menées par l’entremise de la plate-forme électronique de la Bourse de
Montréal et portant sur des IFD inscrits à la cote électronique de cette bourse. Cette déduction
était toutefois limitée à un montant de 200 000 $ par année et à un plafond cumulatif de
600 000 $.
Cette mesure visait à faciliter la migration des négociateurs indépendants d’IFD de la négociation
« à la criée » vers la plate-forme de négociation électronique de la Bourse de Montréal.
• Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant au sein d’une société qui
réalise des activités dans le domaine des nouvelles technologies de l’information
et des communications dans certains sites désignés (1997 et 2000)
Le concept des sites désignés pour la réalisation d’activités dans le domaine des nouvelles
technologies de l’information et des communications a été instauré à l’occasion du Discours sur
le budget du 25 mars 1997 par la création des Centres de développement des technologies de
l’information (CDTI).
Par la suite, d’autres sites ont été désignés pour la réalisation de telles activités et le concept a été
étendu à ceux-ci. Aussi, la création de la Cité du multimédia a été annoncée le 15 juin 1998 alors
que les carrefours de la nouvelle économie (CNE) et le Centre national des nouvelles
technologies de Québec ont été créés à l’occasion du Discours sur le budget du 9 mars 1999.
Sommairement, ces mesures visaient à soutenir les sociétés qui s’engageaient à réaliser des
activités dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et des communications
dans ces différents sites désignés. Aussi, ces sociétés peuvent bénéficier d’un ensemble de
mesures fiscales.
59
LES DÉPENSES FISCALES
Entre autres, un congé fiscal était accordé aux spécialistes étrangers à l’emploi d’une société
exploitant une entreprise dans un de ces différents types de sites désignés.
Aussi, un tel spécialiste étranger qui a conclu un contrat d’emploi avant le 12 juin 2003, et qui est
entré en fonction, auprès d’une société qui réalise des activités dans le domaine des nouvelles
technologies de l’information et des communications dans ces différents types de sites désignés,
au plus tard le 1er septembre 2003 à l’égard d’un tel contrat d’emploi peut bénéficier, pour une
période de cinq ans, d’une exemption d’impôt sur la totalité de son revenu provenant de cet
emploi. Cette exemption se traduit par une déduction dans le calcul du revenu imposable.
Est un spécialiste étranger, toute personne qui ne résidait pas au Canada juste avant son
embauche par une société réalisant des activités dans le domaine des nouvelles technologies de
l’information et des communications dans ces différents types de sites désignés, dont les
fonctions auprès de cette société consistent presque exclusivement à effectuer de la formation, de
la recherche et du développement, des tâches spécialisées au plan de la gestion du domaine de
l’innovation, de la commercialisation, du transfert des technologies ou du financement de
l’innovation, ou une combinaison des éléments précédents, et qui détient une attestation
d’admissibilité.
Initialement, cette mesure fiscale s’appliquait exclusivement aux spécialistes étrangers à l’emploi
d’une société réalisant des activités dans un CDTI. À l’occasion du Discours sur le budget du
14 mars 2000, cette mesure a été étendue aux spécialistes étrangers à l’emploi d’une société
réalisant des activités dans les autres sites désignés.
Cette mesure fiscale est placée sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de ce congé fiscal.
Cette mesure vise à faciliter le recrutement de spécialistes étrangers par les sociétés qui s’engagent
à réaliser, à l’intérieur de ces différents types de sites désignés, des activités dans le domaine des
nouvelles technologies de l’information et des communications.
• Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant dans certains sites désignés
à vocation biotechnologique (2002)
Un congé fiscal était accordé aux spécialistes étrangers à l’emploi d’une société admissible
exploitant une entreprise agréée dans un site désigné à vocation biotechnologique. Ainsi, un tel
spécialiste étranger qui a conclu un contrat d’emploi avant le 12 juin 2003, et qui est entré en
fonction au plus tard le 1er septembre 2003 à l’égard d’un tel contrat d’emploi, peut bénéficier,
pour une période de cinq ans, d’une exemption d’impôt sur la totalité de son revenu provenant de
cet emploi. Cette exemption prend la forme d’une déduction dans le calcul du revenu imposable.
Cette mesure fiscale est placée sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de cet avantage fiscal.
Cette mesure visait à faciliter le recrutement de spécialistes étrangers par les sociétés exploitant
une entreprise agréée dans un site désigné à vocation biotechnologique.
60
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
• Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant dans le secteur des
nutraceutiques et des aliments fonctionnels (2002)
Un congé fiscal similaire à celui dont peut bénéficier un spécialiste étranger œuvrant dans
certains sites désignés à vocation biotechnologique était disponible pour un spécialiste étranger à
l’emploi d’une société admissible exploitant une entreprise agréée dans la région de Québec.
Ainsi, un tel spécialiste étranger qui a conclu un contrat d’emploi avant le 12 juin 2003, et qui est
entré en fonction au plus tard le 1er septembre 2003 à l’égard d’un tel contrat d’emploi, peut
bénéficier, pour une période de cinq ans, d’une exemption d’impôt sur la totalité de son revenu
provenant de cet emploi. Cette exemption prend la forme d’une déduction dans le calcul du
revenu imposable.
Cette mesure fiscale est placée sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de cet avantage fiscal.
Cette mesure visait à faciliter le recrutement de spécialistes étrangers par les sociétés exploitant
une entreprise agréée dans le secteur des nutraceutiques et des aliments fonctionnels dans la
région de Québec.
• Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant au sein d’une société qui
réalise des activités dans un Centre de développement des biotechnologies
(2001)
Une société qui réalise des activités dans un Centre de développement des biotechnologies peut
bénéficier d’un ensemble de mesures fiscales.
Entre autres, un congé fiscal, similaire à celui dont peut bénéficier un spécialiste étranger
œuvrant au sein d’une société qui réalise des activités dans le domaine des nouvelles
technologies de l’information et des communications dans certains sites désignés, est disponible
pour un spécialiste étranger à l’emploi d’une société exploitant une entreprise dans un Centre de
développement des biotechnologies.
Est un spécialiste étranger, toute personne qui ne résidait pas au Canada juste avant son
embauche par une société exploitant une entreprise dans un Centre de développement des
biotechnologies, dont les fonctions auprès de cette société consistent presque exclusivement à
effectuer de la formation, de la recherche et du développement, des tâches spécialisées au plan de
la gestion du domaine de l’innovation, de la commercialisation, du transfert des technologies ou
du financement de l’innovation, d’autres activités liées au secteur des biotechnologies, ou une
combinaison des éléments précédents.
61
LES DÉPENSES FISCALES
Par ailleurs, le niveau de cette aide fiscale a été modifié à l’occasion du Discours sur le budget
du 12 juin 2003 ainsi qu’à l’occasion du Discours sur le budget du 30 mars 2004.
Ainsi, seul un spécialiste étranger qui a conclu un contrat d’emploi avant le 12 juin 2003, et qui
est entré en fonction, auprès d’une société qui réalise des activités dans un Centre de
développement des biotechnologies, que ce soit dans le cadre de la réalisation d’un projet
novateur ou non, au plus tard le 1er septembre 2003 à l’égard d’un tel contrat d’emploi, peut
bénéficier, pour une période de cinq ans, d’une exemption d’impôt sur la totalité de son revenu
provenant de cet emploi. Cette exemption se traduit par une déduction dans le calcul du revenu
imposable.
Par ailleurs, en ce qui concerne un contrat d’emploi conclu après le 12 juin 2003 et avant le
31 mars 2004, seul un spécialiste étranger œuvrant au sein d’une société qui réalisait un projet
novateur peut bénéficier d’un congé fiscal. Dans un tel cas, l’exemption de l’impôt sur le revenu
dont un tel spécialiste peut bénéficier, pour une période de cinq ans, pour l’application de ce
congé fiscal, porte sur 75 % du salaire qui lui est versé à cet égard.
Finalement, en ce qui concerne un contrat d’emploi conclu après le 30 mars 2004, un spécialiste
étranger œuvrant au sein d’une société qui réalise des activités dans un Centre de développement
des biotechnologies, que ce soit dans le cadre de la réalisation d’un projet novateur ou non, peut
bénéficier, pour une période de cinq ans, d’une exemption d’impôt sur son revenu provenant de
cet emploi. Dans un tel cas, cette exemption correspond à 100 % de ce salaire pour les deux
premières années, à 75 % la troisième année, à 50 % la quatrième année et à 25 % la cinquième
année.
Ces mesures fiscales sont placées sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de ces mesures fiscales.
• Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant dans les Carrefours de
l’innovation (2002)
Un congé fiscal était accordé aux spécialistes étrangers à l’emploi d’une société admissible
exploitant une entreprise agréée dans le Carrefour de l’innovation de Montréal ou dans le
Carrefour de l’innovation de Québec. Ainsi, un tel spécialiste étranger qui a conclu un contrat
d’emploi avant le 12 juin 2003, et qui est entré en fonction au plus tard le 1er septembre 2003 à
l’égard d’un tel contrat d’emploi, peut bénéficier, pour une période de cinq ans, d’une exemption
d’impôt sur la totalité de son revenu provenant de cet emploi. Cette exemption prend la forme
d’une déduction dans le calcul du revenu imposable.
Cette mesure fiscale est placée sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de cet avantage fiscal.
Cette mesure visait à faciliter le recrutement de spécialistes étrangers par les sociétés exploitant
une entreprise agréée dans le Carrefour de l’innovation de Montréal ou dans celui de Québec.
62
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Un congé fiscal était accordé aux spécialistes étrangers à l’emploi d’une société exploitant une
entreprise dans la Cité du commerce électronique. Un tel spécialiste étranger qui a conclu un
contrat d’emploi avant le 12 juin 2003, et qui est entré en fonction au plus tard le 1er septembre 2003
à l’égard d’un tel contrat d’emploi, peut bénéficier, pour une période de cinq ans, d’une
exemption d’impôt sur la totalité de son revenu provenant de cet emploi.
Est un spécialiste étranger, toute personne qui ne résidait pas au Canada juste avant son
embauche par une société exploitant une entreprise dans la Cité du commerce électronique, dont
les fonctions auprès de cette société consistent presque exclusivement à effectuer de la
formation, de la recherche et du développement, du développement et de l’exploitation de
systèmes ou d’infrastructures technologiques, des tâches spécialisées au plan de la gestion du
domaine de l’innovation, de la commercialisation, du transfert des technologies ou du
financement de l’innovation, ou une combinaison des éléments précédents, et qui détient une
attestation d’admissibilité délivrée par Investissement Québec.
Cette mesure visait à faciliter le recrutement de spécialistes étrangers par les sociétés exploitant
une entreprise dans la Cité du commerce électronique.
• Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant dans le secteur des affaires
électroniques dans certains sites désignés (2002)
Un congé fiscal était accordé aux spécialistes étrangers à l’emploi d’une société admissible
exploitant une entreprise agréée dans la Zone de commerce électronique du centre-ville de
Montréal ou dans le Centre national des nouvelles technologies de Québec (CNNTQ). Ainsi, un
tel spécialiste étranger qui a conclu un contrat d’emploi avant le 12 juin 2003, et qui est entré en
fonction au plus tard le 1er septembre 2003 à l’égard d’un tel contrat d’emploi, peut bénéficier,
pour une période de cinq ans, d’une exemption d’impôt sur la totalité de son revenu provenant de
cet emploi. Cette exemption prend la forme d’une déduction dans le calcul du revenu imposable.
Cette mesure fiscale est placée sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de cet avantage fiscal.
Cette mesure visait à faciliter le recrutement de spécialistes étrangers par les sociétés exploitant
une entreprise agréée dans la Zone de commerce électronique du centre-ville de Montréal ou
dans le CNNTQ.
63
LES DÉPENSES FISCALES
• Congé fiscal pour les spécialistes étrangers œuvrant dans la Zone de commerce
international de Montréal à Mirabel (1999)
Une exemption de l’impôt sur le revenu des particuliers est accordée aux professeurs étrangers sur
le salaire qu’ils gagnent pendant une période maximale de cinq ans, relativement à leurs activités
auprès d’une université québécoise.
Jusqu’au 12 juin 2003, ce congé d’impôt prenait la forme d’une déduction dans le calcul du
revenu imposable du particulier, correspondant à un montant égal à 100 % du salaire du
particulier.
Toutefois, le niveau de l’aide fiscale de ce congé d’impôt a été modifié à l’occasion du Discours
sur le budget du 12 juin 2003 ainsi qu’à l’occasion du Discours sur le budget du 30 mars 2004.
Sommairement, à l’égard d’un contrat d’emploi conclu après le 12 juin 2003 et avant le 31 mars
2004, l’exemption de l’impôt sur le revenu dont un particulier peut bénéficier pour l’application
de ce congé d’impôt porte sur 75 % du salaire qui lui est versé à cet égard. Concernant un contrat
d’emploi conclu après le 30 mars 2004, cette exemption correspond à 100 % de ce salaire pour
les deux premières années, à 75 % la troisième année, à 50 % la quatrième année et à 25 % la
cinquième année.
Est un professeur étranger, tout particulier qui ne résidait pas au Canada juste avant son embauche
et qui est reconnu par le ministère de l’Éducation comme un titulaire d’un diplôme universitaire de
troisième cycle dans le domaine des sciences et du génie, de la finance, de la santé ou des nouvelles
technologies de l’information et des communications.
Cette mesure vise à faciliter le recrutement de professeurs étrangers dans ces domaines par les
universités québécoises.
Un particulier qui acquiert, à titre de premier acquéreur, des actions émises par le Fonds de
solidarité des travailleurs du Québec (FSTQ) ou par le Fonds de développement de la
Confédération des syndicats nationaux pour la coopération et l’emploi (Fondaction), a droit à un
crédit d’impôt non remboursable égal à 15 % du prix d’émission payé à l’égard de ces actions,
jusqu’à concurrence d’un crédit d’impôt total de 750 $ par année.
64
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Un particulier qui acquiert, à titre de premier acquéreur, des actions émises par Capital régional
et coopératif Desjardins a droit à un crédit d’impôt non remboursable égal à 50 % du prix
d’émission payé à l’égard de ces actions, jusqu’à concurrence d’un crédit d’impôt de 1 250 $ par
année.
Capital régional et coopératif Desjardins est une société à fonds social qui a pour mission de
mobiliser du capital de risque en faveur des régions ressources du Québec et du milieu
coopératif.
Cette mesure vise à inciter les contribuables à participer au développement économique des
régions ressources et à la croissance des coopératives du Québec.
Un crédit d’impôt remboursable de 550 $ est accordé à un particulier pour chaque parent admissible
qu’il héberge dans le logement qu’il habite. Pour donner droit à ce crédit d’impôt, ce parent doit être
âgé de 70 ans ou plus, ou encore de 60 ans ou plus et atteint d’une déficience mentale ou physique
grave et prolongée, et, en règle générale, avoir habité avec le particulier pendant une période
continue de douze mois, dont au moins six mois se situent dans l’année pour laquelle le crédit
d’impôt est demandé.
Pour l’application de ce crédit d’impôt, l’expression parent admissible s’entend du père, de la mère,
du grand-père ou de la grand-mère du particulier ou de son conjoint, et comprend, depuis l’année
2000, un oncle, une tante, un grand-oncle ou une grand-tante du particulier ou de son conjoint.
Le crédit d’impôt pour l’hébergement d’un parent a pour but de reconnaître la valeur sociale du
geste que posent les adultes hébergeant leurs parents dans un contexte financier où il devient de
plus en plus difficile de créer de nouvelles places dans les centres d’accueil.
Le régime fiscal accorde, à un particulier âgé de 70 ans ou plus, un crédit d’impôt remboursable
égal à 23 % des dépenses admissibles qu’il a payées pour obtenir certains services de soutien à
domicile (services domestiques et services directs à la personne). Toutefois, le montant des
dépenses admissibles à ce crédit d’impôt est assujetti à un plafond annuel de 12 000 $, ce qui
permet à un particulier de recevoir un crédit d’impôt maximal de 2 760 $.
65
LES DÉPENSES FISCALES
Pour se prévaloir de ce crédit d’impôt, le particulier doit notamment payer les dépenses engagées
pour obtenir les services de soutien à domicile au moyen du mécanisme du chèque
emploi-service, ce qui lui permet d’obtenir par anticipation le paiement du crédit d’impôt au fur
et à mesure qu’il acquitte le coût de ces dépenses.
Le crédit d’impôt pour le maintien à domicile d’une personne âgée vise à soutenir financièrement
les personnes âgées qui choisissent de demeurer dans leur milieu de vie le plus longtemps
possible.
Les particuliers qui habitent dans les régions éloignées visées par règlement pendant une période
déterminée peuvent se prévaloir d’une déduction pour résidence et, s’ils bénéficient en raison de
leur emploi de certains avantages imposables à l’égard de leurs déplacements, d’une déduction
relative aux voyages. La déduction pour résidence peut atteindre 15 $ par jour, sans excéder
20 % du revenu du particulier pour l’année, tandis que la déduction relative aux voyages
s’applique à deux voyages de vacances payés par l’employeur par année et à tous les
déplacements, sans restriction, payés par l’employeur pour des raisons médicales.
Ces déductions sont intégrales pour les habitants des régions situées les plus au nord (zone
nordique), et de 50 % du montant admissible pour ceux de la zone intermédiaire.
Pour les années postérieures à l’année 2002, les déductions pour les habitants de régions
éloignées n’interviennent plus au niveau du calcul du revenu imposable mais plutôt au niveau du
calcul du revenu net; elles sont de ce fait prises en considération dans le calcul de l’aide
gouvernementale accordée par les programmes de transfert et les différents crédits d’impôt
réductibles en fonction du revenu, autres que les crédits d’impôt pour enfants ou autres
personnes à charge.
Ces déductions visent à reconnaître les besoins particuliers des habitants de certaines régions
occasionnés par l’éloignement de ces régions ainsi que le coût de la vie élevé qui y prévaut.
Pour chaque mois au cours duquel il habite ce territoire, le particulier se voit allouer un montant
qui sera doublé s’il a un conjoint. Pour chacun de ces mois, le particulier a également droit à un
montant pour chaque enfant à l’égard duquel lui ou son conjoint a reçu un paiement de soutien
aux enfants ou a déduit un montant au titre du crédit d’impôt pour un enfant majeur aux études
(pour les années 2001 à 2004, ce montant était accordé pour chaque enfant à l’égard duquel le
particulier ou son conjoint avait déduit un montant au titre du crédit d’impôt pour enfants à
charge et, pour les années antérieures à 2001, pour chaque enfant à charge).
66
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Le montant de base déterminé à l’égard du particulier est ensuite réduit à raison d’un taux de
15 % pour chaque dollar de revenu familial (soit le revenu net du particulier et, le cas échéant,
celui de son conjoint admissible, déterminés, pour les années antérieures à l’année 2003, selon
les règles du régime d’imposition simplifié) qui excède le seuil de réduction. Les différents
paramètres de ce crédit d’impôt (à l’exception du taux de réduction) sont sujets à une indexation
automatique depuis l’année 2002.
TABLEAU 12
PARAMÈTRES UTILISÉS POUR DÉTERMINER LE CRÉDIT D’IMPÔT POUR LES
PARTICULIERS HABITANT UN VILLAGE NORDIQUE
(en dollars)
Année d’imposition 1999 à 2001 2002 2003 2004 2005
Montant mensuel pour le particulier 35 36 37 38 39
Montant mensuel pour le conjoint 35 36 37 38 39
Montant mensuel par enfant à charge 15 15 15 15 15
Seuil de réduction 26 000 26 700 27 095 27 635 28 030
Ce crédit d’impôt vise à reconnaître les besoins particuliers des habitants des villages nordiques
occasionnés par l’éloignement de ces villages, leur climat ainsi que le coût de la vie élevé qui y
prévaut.
• Crédit d’impôt remboursable pour les nouveaux diplômés travaillant dans une
région ressource éloignée (2003)
Un particulier nouvellement diplômé qui s’établit dans une région ressource éloignée admissible
pour y occuper un emploi admissible peut bénéficier, sous réserve du respect de certaines
conditions, d’un allégement fiscal prenant la forme d’un crédit d’impôt remboursable qui peut
atteindre 8 000 $.
De façon générale, sont admissibles, les particuliers qui ont commencé à occuper, après le
11 mars 2003 et dans les 24 mois suivant la date à laquelle ils ont complété avec succès la
formation menant à l’obtention d’un diplôme reconnu, un emploi relié à leur domaine de
spécialisation.
Le crédit d’impôt remboursable pour les nouveaux diplômés a pour but non seulement de lutter
contre l’exode des jeunes des régions éloignées, mais également d’influencer la migration, vers
de telles régions, de jeunes diplômés.
67
LES DÉPENSES FISCALES
Un particulier qui est membre du clergé ou d’un ordre religieux ou un ministre régulier d’une
confession religieuse peut, sous réserve de certaines limites et conditions, déduire ses frais de
logement. Il en va de même de la valeur de la résidence ou du logement qu’il occupe en raison de
son emploi, dans la mesure où cette valeur est incluse dans le calcul de son revenu pour l’année.
Le régime spécial des dépenses liées au logement des membres d’un ordre religieux tient compte
de la nature particulière des contributions et de la situation de ces membres.
• Crédit d’impôt pour les membres d’un ordre religieux (1988 à 2002, existait
antérieurement sous la forme d’une exemption)
Un membre d’un ordre religieux qui a prononcé des vœux de pauvreté perpétuelle avait droit,
jusqu’à l’année 2002, à un crédit d’impôt non remboursable de 911 $ (1999), de 871 $ (2000), de
822 $ (2001) et de 792 $ (2002).
Lors de la réforme fiscale de 1972, il avait été décidé d’assujettir à l’imposition le revenu des
membres d’un ordre religieux qui ont prononcé des vœux de pauvreté perpétuelle et de leur
accorder une exemption additionnelle qui était, à l’époque, égale à celle dont pouvaient
bénéficier les personnes mariées. Cette exemption était fondée sur la prémisse qu’un particulier
qui est membre d’un ordre religieux subvient aux besoins des membres de sa communauté qui
n’ont pas de revenus.
À compter de l’année 2003, ce crédit d’impôt est aboli en raison de la hausse de la limite établie
en fonction du revenu du donateur qui est applicable aux fins du calcul du crédit d’impôt pour
dons. Cette limite est passée, à l’égard des dons effectués en faveur d’un ordre religieux qui se
qualifie à titre d’organisme de bienfaisance enregistré, de 75 à 100 % du revenu du membre d’un
tel ordre ayant fait vœu de pauvreté perpétuelle.
Les athlètes qui sont reconnus par le Secrétariat au loisir et au sport comme faisant partie des
niveaux de performance « Excellence », « Élite » ou « Relève » peuvent bénéficier d’un crédit
d’impôt remboursable. La valeur de ce crédit d’impôt peut atteindre 4 000 $ lorsque l’athlète fait
partie des niveaux Excellence ou Élite, et 2 000 $ s’il fait partie du niveau Relève.
Pour chaque combinaison d’un niveau de performance et du type de sport y relatif (individuel ou
collectif), indiquée dans l’attestation délivrée pour l’année à l’égard d’un particulier, le crédit
d’impôt accordé à celui-ci pour cette année est égal, en proportion du nombre de jours, au
montant prévu au tableau suivant à l’égard de cette combinaison.
68
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
TABLEAU 13
MONTANT MAXIMAL DU CRÉDIT D’IMPÔT REMBOURSABLE POUR LES
ATHLÈTES DE HAUT NIVEAU
(en dollars)
Excellence Élite Relève
Sport individuel 4 000 4 000 2 000
Sport collectif 2 000 2 000 1 000
Cette mesure vise à contribuer au développement du sport au Québec et à soutenir davantage les
athlètes de haut niveau dans la poursuite de l’excellence sportive.
– Retraite
Les avantages fiscaux reliés aux régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) comportent deux
volets : la déductibilité des cotisations versées à de tels régimes et la non-imposition du revenu
de placement accumulé au sein de ces régimes.
Les montants investis dans un REER ainsi que le revenu de placement en découlant sont imposés
lors du retrait.
Les contribuables bénéficient donc à la fois d’un report d’impôt sur le revenu de placement et
d’une économie d’impôt dans la mesure où le taux d’imposition sur les retraits est inférieur à
celui en vigueur lorsque la déduction a été accordée à l’égard du versement des cotisations. Ils
peuvent également bénéficier d’un fractionnement de leur revenu s’ils contribuent au REER de
leur conjoint.
Les contribuables peuvent ainsi économiser en vue de leur retraite et ne pas être à la charge de
l’État à ce moment.
Les avantages fiscaux reliés aux fonds de pension reconnus, appelés « régimes de pension
agréés » (RPA) dans la législation fiscale, comportent deux volets : la déductibilité des
cotisations versées à de tels régimes et la non-imposition du revenu de placement accumulé au
sein de ces régimes.
69
LES DÉPENSES FISCALES
Dans le cas d’un RPA à cotisations déterminées, le montant déductible à titre de cotisations au
régime pour les employeurs et les employés ne peut excéder le plafond déterminé pour l’année,
lequel s’établit à 13 500 $ pour les années 1999 à 2002, à 15 500 $ pour l’année 2003, à 16 500 $
pour l’année 2004 et à 18 000 $ pour l’année 2005.
Dans le cas d’un RPA à prestations déterminées, le montant qu’un employé peut déduire dans le
calcul de son revenu à titre de cotisations au régime n’est assujetti à aucun plafond. Par contre,
les cotisations d’employeur sont limitées aux montants nécessaires pour assurer la capitalisation
intégrale des prestations prévues. Les prestations annuelles de ce type de RPA sont limitées à
2 % de la rétribution moyenne, par année de service ouvrant droit à pension, jusqu’à concurrence
d’un montant maximal de 1 722,22 $ pour les années 1999 à 2002, de 1 833 $ pour l’année 2004
et de 2 000 $ pour l’année 2005.
Les montants investis dans un RPA ainsi que le revenu de placement en découlant sont imposés lors
du retrait.
Les contribuables bénéficient donc à la fois d’un report d’impôt sur le revenu de placement et,
éventuellement, d’une économie d’impôt dans la mesure où le taux d’imposition sur les retraits est
inférieur à celui en vigueur lorsque la déduction a été accordée à l’égard du versement des
cotisations.
Les contribuables peuvent ainsi économiser en vue de leur retraite et ne pas être à la charge de l’État
à ce moment.
Un employeur peut verser, au nom de ses employés, des cotisations déductibles d’impôt à un
régime de participation différée aux bénéfices (RPDB). Essentiellement, ce régime consiste en
un arrangement en vertu duquel un employeur verse une partie des bénéfices annuels de son
entreprise à un fiduciaire, lequel détient et place cette cotisation au profit des employés qui
bénéficient du régime.
Lorsque les employés retirent les montants accumulés dans un tel régime, ces montants sont
imposables.
La cotisation qu’un employeur verse à un RPDB à l’égard d’un employé ne peut excéder le
moins élevé des deux montants suivants : 18 % de la rétribution de l’employé et 6 750 $ pour les
années 1999 à 2002, 7 750 $ pour l’année 2003, 8 250 $ pour l’année 2004 et 9 000 $ pour
l’année 2005. Toutefois, cette limite est réduite si le total des cotisations versées par l’employeur
à un régime de pension agréé pour l’employé et à un RPDB excède 13 500 $ pour les années
1999 à 2002, 15 500 $ pour l’année 2003, 16 500 $ pour l’année 2004 et 18 000 $ pour l’année
2005.
70
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Le régime fiscal accorde, aux particuliers qui reçoivent certains types de revenus de retraite, un
crédit d’impôt non remboursable. Ce crédit d’impôt est calculé en fonction des revenus de
retraite admissibles reçus par un particulier, jusqu’à concurrence de 1 000 $.
Le montant pour revenus de retraite s’ajoute au montant en raison de l’âge et au montant pour
personne vivant seule ainsi qu’aux montants correspondants, s’il y a lieu, dont peut bénéficier le
conjoint du particulier, et l’ensemble de ces montants est réduit une seule fois. Le taux de cette
réduction est de 15 % pour chaque dollar de revenu familial du particulier (soit le revenu net du
particulier et, le cas échéant, celui de son conjoint admissible, déterminés, pour les années
antérieures à l’année 2003, selon les règles du régime d’imposition simplifié) qui excède
26 000 $ (1999 à 2001), 26 700 $ (2002), 27 095 $ (2003), 27 635 $ (2004) et 28 030 $ (2005).
L’ensemble de ces montants ainsi réduits est converti, aux taux de 23 % (1999), de 22 % (2000),
de 20,75 % (2001) et de 20 % (à compter de 2002), en un crédit d’impôt qui est partageable entre
les conjoints.
Le crédit d’impôt pour revenus de retraite a été instauré pour mieux protéger contre l’inflation le
revenu de retraite des Québécois âgés.
Le régime fiscal accorde, aux personnes âgées de 65 ans ou plus, un crédit d’impôt non
remboursable calculé en fonction d’un montant de 2 200 $ qui est réductible en fonction du
revenu.
Le montant du crédit d’impôt en raison de l’âge s’ajoute au montant pour revenus de retraite et
au montant pour personne vivant seule ainsi qu’aux montants correspondants, s’il y a lieu, dont
peut bénéficier le conjoint du particulier, et l’ensemble de ces montants est réduit une seule fois.
Le taux de cette réduction est de 15 % pour chaque dollar de revenu familial du particulier (soit
le revenu net du particulier et, le cas échéant, celui de son conjoint admissible, déterminés, pour
les années antérieures à l’année 2003, selon les règles du régime d’imposition simplifié) qui
excède 26 000 $ (1999 à 2001), 26 700 $ (2002), 27 095 $ (2003), 27 635 $ (2004) et 28 030 $
(2005). L’ensemble de ces montants ainsi réduits est converti, aux taux de 23 % (1999), de 22 %
(2000), de 20,75 % (2001) et de 20 % (à compter de 2002), en un crédit d’impôt qui est
partageable entre les conjoints.
71
LES DÉPENSES FISCALES
– Santé
Un particulier qui paie pour lui-même, son conjoint et les personnes à sa charge des frais
médicaux admissibles a droit à un crédit d’impôt non remboursable à l’égard de la partie des
frais médicaux admissibles qui excède 3 % de son revenu familial (soit le revenu net du
particulier et celui de son conjoint admissible, lesquels sont, pour les années 1999 à 2002,
déterminés selon les règles du régime d’imposition simplifié). Cette partie des frais médicaux
admissibles est convertie en un crédit d’impôt au taux de 23 % (1999), de 22 % (2000), de
20,75 % (2001) et de 20 % (à compter de 2002).
Lorsque les frais médicaux ouvrant droit au crédit d’impôt comprenaient des frais payés pour le
bénéfice d’une personne à charge, autre que le conjoint du particulier, le montant du crédit
d’impôt était réduit d’un montant représentant 58 % de l’excédent du revenu de cette personne
sur le montant de besoins essentiels reconnus, soit 5 900 $ pour les années 1999 à 2001 et
6 060 $ pour l’année 2002. À compter de l’année 2003, le revenu d’une telle personne à charge
ne vient plus réduire le montant du crédit d’impôt pour frais médicaux auquel a droit un
particulier.
Ce crédit d’impôt a pour but de compenser une partie des frais médicaux supportés par un
contribuable, lorsque ceux-ci excèdent un certain niveau de revenu.
Afin de considérer plus adéquatement la capacité de payer d’un travailleur à faible revenu, ce
dernier a droit à un crédit d’impôt remboursable à l’égard de la partie de ses frais médicaux
admissibles qui excède 3 % de son revenu familial. Ce crédit d’impôt, qui est offert à un
particulier dont le revenu de travail est d’au moins 2 500 $, est égal à 25 % de tels frais, jusqu’à
concurrence d’un montant maximal sujet à une indexation automatique depuis l’année 2002.
Toutefois, ce crédit d’impôt est réductible à raison d’un taux de 5 % pour chaque dollar de
revenu familial (soit le revenu net du particulier et celui de son conjoint admissible, lesquels
sont, pour les années 1999 à 2002, déterminés selon les règles du régime d’imposition simplifié)
qui excède le seuil de réduction applicable pour l’année.
À compter de l’année 2004, un travailleur atteint d’une déficience mentale ou physique pourra
tenir compte également, dans le calcul de ce crédit d’impôt, du quart du montant qu’il aura
déduit de son revenu de travail pour les frais payés pour des produits et services de soutien aux
personnes atteintes d’une telle déficience.
72
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
TABLEAU 14
PARAMÈTRES UTILISÉS POUR DÉTERMINER LE CRÉDIT D’IMPÔT REMBOURSABLE
POUR FRAIS MÉDICAUX
(en dollars)
Année d’imposition 1999 à 2001 2002 2003 2004 2005
Montant maximal 500 515 525 535 543
Seuil de réduction 17 500 17 970 18 235 18 600 18 865
Ce crédit d’impôt vise, notamment, à compenser en partie la perte des prestations spéciales pour
un prestataire de la sécurité du revenu qui entre sur le marché du travail.
• Crédits d’impôt reliés aux soins médicaux non dispensés dans la région de
résidence (1989 et 1992)
Ces mesures ont pour but d’accorder un allégement fiscal aux contribuables devant supporter
certaines dépenses pour obtenir des soins médicaux spécialisés qui sont dispensés seulement
dans de grands centres urbains.
• Crédit d’impôt pour une personne ayant une déficience mentale ou physique
grave et prolongée (1988, existait antérieurement sous la forme d’une
déduction)
Un contribuable qui est atteint d’une déficience mentale ou physique grave et prolongée dont les
effets sont tels que sa capacité d’accomplir une activité courante de la vie quotidienne est limitée
de façon marquée, a droit à un crédit d’impôt non remboursable. Ce crédit d’impôt correspond à
un montant de 2 200 $, converti aux taux de 23 % (1999), de 22 % (2000), de 20,75 % (2001) et
de 20 % (à compter de 2002). La partie inutilisée de ce crédit d’impôt est transférable en faveur
du conjoint ou, sous réserve de certaines conditions, des parents de la personne atteinte d’une
telle déficience.
Ce crédit d’impôt a pour but de reconnaître que les contribuables atteints d’une déficience
mentale ou physique grave et prolongée, leur conjoint ou leurs parents ont une capacité de payer
des impôts réduite en raison des coûts additionnels qu’eux-mêmes, leur conjoint ou leurs parents
ont à supporter.
73
LES DÉPENSES FISCALES
– Soutien du revenu
Les paiements d’assistance sociale qui sont accordés à un particulier sur la base d’un examen des
ressources, des besoins ou du revenu ne sont pas imposables. Ils sont toutefois pris en
considération dans le calcul de l’aide gouvernementale accordée par les différents programmes
de transfert et les crédits d’impôt remboursables et non remboursables qui sont réductibles en
fonction du revenu.
Les paiements d’assistance sociale visés par cette non-imposition ne comprennent pas les
paiements d’aide financière de dernier recours versés en vertu de la Loi sur la sécurité du revenu,
remplacée en 1999 par la Loi sur le soutien du revenu et favorisant l’emploi et la solidarité
sociale, ni les paiements versés au titre d’une aide gouvernementale semblable.
Cependant, les particuliers dont les paiements d’aide financière de dernier recours sont la seule
source de revenu pendant toute l’année n’ont aucun impôt sur le revenu à payer à l’égard de ces
paiements, compte tenu de l’harmonisation qui existe entre les seuils d’imposition et les
programmes de transfert.
Les paiements d’assistance sociale qui se qualifient à titre de supplément de revenu garanti ou
d’allocation au conjoint sont décrits ci-après de façon plus détaillée.
L’aide financière relative aux frais de garde d’enfants qui est accordée à un particulier dans le
cadre d’un programme gouvernemental d’aide à l’emploi, comme une mesure active d’emploi
établie par Emploi-Québec ou un programme établi par la Commission de l’assurance-emploi du
Canada, n’est pas prise en considération pour déterminer le revenu de ce particulier.
Cette mesure vise à reconnaître les coûts supportés par les parents en recherche active d’un
emploi.
74
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Cette mesure vise, essentiellement, à inciter les contribuables à accroître leurs compétences en
vue de faciliter leur accès au marché du travail.
Le supplément de revenu garanti (SRG) est versé aux personnes retraitées à faible revenu
recevant une pension au titre de la sécurité de la vieillesse. Lorsque le conjoint d’un bénéficiaire
du SRG (ou un veuf ou une veuve) est âgé de 60 à 64 ans, il peut avoir droit à l’allocation au
conjoint. Les montants versés à titre de SRG et d’allocation au conjoint ne sont pas imposables.
Ces montants sont toutefois pris en considération pour déterminer les différents crédits d’impôt
réductibles en fonction du revenu d’un particulier, à l’exception du crédit d’impôt pour conjoint
pour les années 1999 à 2002.
Le niveau des prestations versées à titre de SRG et d’allocation au conjoint est fixé en tenant
compte du fait que ces prestations ne sont pas imposables.
La non-imposition du SRG et de l’allocation au conjoint tient compte du fait que ces prestations
fondées sur le revenu assurent un soutien de base aux Québécois âgés dont le revenu se limite, à
toutes fins, aux prestations de la sécurité de la vieillesse.
Les prestations qui prennent la forme d’une indemnité de remplacement du revenu ou d’une
compensation pour la perte d’un soutien financier et qui sont versées, à la suite d’un accident,
d’une lésion professionnelle, d’un décès ou d’un préjudice corporel (ou en vue de prévenir un tel
préjudice), conformément à un régime public d’indemnisation ne sont pas imposables.
Ces prestations sont toutefois prises en considération dans le calcul de l’aide gouvernementale
accordée par les différents programmes de transfert et les crédits d’impôt remboursables et non
remboursables qui sont réductibles en fonction du revenu, à l’exception du crédit d’impôt pour
conjoint pour les années 1999 à 2002.
Les prestations visées par cette non-imposition comprennent notamment les indemnités de
remplacement du revenu versées en vertu de la Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles – à noter que les cotisations versées par les employeurs conformément à cette
loi pour financer le versement des prestations y prévues sont déductibles dans le calcul du revenu
provenant d’une entreprise – ainsi que celles versées en vertu de la Loi sur l’assurance
automobile ou de la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels.
Le niveau de ces prestations est fixé en tenant compte du fait qu’elles ne sont pas imposables.
Dans bien des cas, elles sont déterminées en fonction du revenu net après impôts. Par exemple,
les indemnités de remplacement du revenu versées en vertu de la Loi sur les accidents du travail
et les maladies professionnelles correspondent généralement à 90 % du revenu net d’emploi
après impôts.
75
LES DÉPENSES FISCALES
Considérant que, dans de tels cas, les crédits d’impôt personnels et les cotisations salariales
obligatoires de base sont pris en considération tant dans le mode de détermination de ces
prestations que dans le calcul de l’impôt à payer par les bénéficiaires de celles-ci à l’égard de
leurs autres revenus, le régime d’imposition prévoit, depuis l’année 2004, qu’un redressement
doit être apporté dans le calcul de l’impôt à payer par ces bénéficiaires.
Lorsqu’une personne subit un préjudice d’ordre physique ou mental et qu’un montant lui est
adjugé pour l’indemniser de ces dommages, le revenu de placement généré par ce montant ou par
un bien de remplacement est exonéré d’impôt, jusqu’à la fin de l’année au cours de laquelle la
personne atteint l’âge de 21 ans.
Les montants adjugés au titre de préjudices d’ordre physique ou mental ne sont généralement pas
imposables du fait qu’ils ne constituent pas un revenu, mais plutôt une compensation pour la
perte d’un capital, en l’occurrence d’un capital humain. En l’absence d’une disposition
d’exception, les revenus générés par ce capital seraient toutefois imposables.
Les prestations au décès versées par un employeur à un contribuable à la suite du décès d’un
employé, en reconnaissance des services rendus par ce dernier dans le cadre de son emploi, ne
sont pas imposables, jusqu’à concurrence de 10 000 $.
Cette mesure a pour but d’alléger les difficultés que doivent surmonter les personnes à charge au
décès du particulier qui assurait leur soutien.
Par ailleurs, les montants versés à ce titre par un employeur sont déductibles dans le calcul de son
revenu provenant d’une entreprise.
Les pensions et les diverses indemnités liées à une blessure, à une invalidité ou à un décès faisant
suite au service au sein de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) ne sont pas imposables.
Cette mesure tient compte du fait que de telles prestations constituent, dans une large mesure,
une forme d’indemnisation à la force policière nationale du Canada et à leur famille pour une
perte en capital subie par les membres de cette force blessés en devoir.
76
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Les montants versés à des anciens combattants, ainsi que les pensions et les allocations de guerre
versées à d’autres personnes en vertu de certaines lois, ne sont pas imposables.
Cette mesure tient compte du fait que de telles prestations constituent un soutien de base aux
personnes visées.
Les compensations financières versées à des anciens combattants en raison d’une blessure de
guerre, ainsi que celles versées aux personnes à leur charge, ne sont pas imposables.
Cette mesure tient compte du fait que de telles compensations constituent un soutien de base aux
personnes visées.
À la suite d’un divorce ou d’une séparation, les montants versés à titre de pension alimentaire ou
d’allocation d’entretien sont, sous réserve de certaines conditions, déductibles dans le calcul du
revenu du payeur et doivent être inclus dans celui du bénéficiaire.
En principe, le payeur voit sa capacité de payer des impôts réduite par le paiement d’une pension
alimentaire. Par contre, le récipiendaire voit la sienne augmenter.
Toutefois, les pensions alimentaires reçues pour le bénéfice d’un enfant en vertu d’une
ordonnance d’un tribunal compétent ou d’une entente écrite rendue ou conclue, selon le cas,
après le 30 avril 1997, ne sont plus imposables pour le parent bénéficiaire et ne peuvent plus être
déduites par le parent payeur.
Aucun impôt sur les dons ou droit successoral n’est exigible lors du transfert d’un bien par voie
de donation entre vifs ou en raison d’un décès, selon le cas.
L’abolition de l’impôt sur les dons et des droits successoraux a été annoncée dans le cadre du
Discours sur le budget du 23 avril 1985. Cette annonce reconnaissait le fait que le transfert d’un
bien en de telles circonstances pouvait donner lieu à un gain en capital sur lequel un impôt sur le
revenu était déjà prélevé. Par ailleurs, le Québec était la seule juridiction au Canada à prélever un
impôt sur les dons et des droits successoraux.
77
LES DÉPENSES FISCALES
En vertu de la Loi sur les Indiens et de la Loi sur les Cris et les Naskapis du Québec, le revenu
d’un Indien ou d’une bande indienne n’est pas imposable s’il est situé dans une réserve ou une
terre de catégorie IA ou IA-N, ci-après appelées « réserves ».
La politique fiscale québécoise, en ce qui a trait à la Loi sur les Indiens et à la Loi sur les Cris et
les Naskapis du Québec, se limite à reconnaître l’effet de ces lois, lesquelles relèvent d’un champ
de compétence exclusif du gouvernement fédéral en vertu de la Loi constitutionnelle de 1867.
Toutefois, pour des motifs d’équité fiscale, le gouvernement québécois a étendu l’exemption
d’impôt prévue par ces lois aux personnes d’ascendance indienne et considère certains
établissements comme des réserves même si, au sens strict du terme, ils ne le sont pas. En effet,
certains établissements regroupent des bandes indiennes sur un territoire possédant toutes les
caractéristiques des réserves, alors qu’ils ne sont pas visés par la Loi sur les Indiens ou par la Loi
sur les Cris et les Naskapis du Québec.
Les Indiens et les personnes d’ascendance indienne doivent calculer leur revenu net comme tout
autre contribuable, mais ils peuvent déduire dans le calcul de leur revenu imposable toute partie de
ce revenu qui est située dans une réserve.
Un contribuable qui est le bénéficiaire d’un REEL pouvait retirer, en franchise d’impôt, la
totalité des fonds qui y sont accumulés, pour autant que l’excédent des fonds ainsi retirés du
régime sur les primes qui y ont été versées après 1982 soit utilisé pour l’une des fins suivantes :
– l’achat d’un logement de type propriétaire occupant dans l’année du retrait ou dans
les soixante jours suivant cette année;
– l’acquisition de meubles meublants neufs qui sont livrés au plus tard le soixantième
jour suivant l’année du retrait;
– lorsque les fonds sont retirés après le 9 mai 1996, la réalisation de travaux de
rénovation admissibles, dans la mesure où ces travaux sont effectués et payés au plus
tard le soixantième jour suivant l’année du retrait.
78
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Un employé non canadien d’une OIG (par exemple, l’Organisation de l’aviation civile
internationale) qui est établie au Québec et qui a conclu une entente avec le gouvernement, ainsi
que les membres de sa famille, peuvent, s’ils satisfont à certaines conditions, bénéficier d’une
exonération totale d’impôt sur le revenu.
Par ailleurs, un particulier occupant un emploi auprès d’une OIG qui est soit l’Organisation des
Nations Unies, soit un organisme spécialisé relié à cette dernière, peut déduire, dans le calcul de
son revenu imposable, le revenu provenant de cet emploi, pourvu que cette OIG ne soit pas
établie au Québec. Il en va de même pour un employé d’une telle organisation qui est établie au
Québec, pour autant que cette dernière ait conclu une entente avec le gouvernement prévoyant
l’exonération de l’impôt sur le revenu à l’égard de la rémunération provenant de cet emploi.
Un employé non canadien d’une OING (par exemple, l’Association du transport aérien
international et la Société internationale de télécommunications aéronautiques) qui est établie au
Québec et qui a conclu une entente avec le gouvernement, ainsi que les membres de sa famille,
peuvent, s’ils satisfont à certaines conditions, bénéficier d’une exonération totale d’impôt sur le
revenu.
Les subventions et les rabais de taux d’intérêts accordés en vertu des programmes
gouvernementaux d’aide à l’achat ou à la rénovation d’une habitation (par exemple,
le Programme de revitalisation des vieux quartiers) ne sont généralement pas imposables.
L’imposition des montants octroyés dans le cadre de ces programmes aurait pour résultat d’en
diminuer globalement l’efficacité dans l’atteinte des objectifs fixés.
79
LES DÉPENSES FISCALES
Le montant de cette déduction est, par ailleurs, limité au revenu gagné après le déménagement.
Si le revenu ainsi gagné est insuffisant, la partie des frais de déménagement non déduite peut
faire l’objet d’une déduction l’année suivante. L’expression « revenu gagné » s’entend du revenu
provenant d’un emploi, de l’exercice d’une entreprise, de subventions de recherche et, pour les
années antérieures à l’année 2001, de bourses d’études ou de perfectionnement.
Le régime fiscal compense ainsi les contribuables à l’égard des coûts qu’ils engagent pour occuper
un nouvel emploi, exploiter une nouvelle entreprise ou poursuivre des études de niveau
postsecondaire. Cette mesure favorise principalement la mobilité de la main-d’œuvre.
• Crédit d’impôt pour dons (1993, existait antérieurement sous la forme d’une
déduction)
Pour l’année 1999, un particulier pouvait bénéficier d’un crédit d’impôt non remboursable égal à
23 % du montant admissible des dons qu’il avait faits au cours de l’année ou de l’une des cinq
années d’imposition précédentes, dans la mesure où le montant admissible de ces dons n’avait
pas été pris en considération dans le calcul de son impôt à payer pour une année d’imposition
antérieure.
Depuis l’année 2000, le crédit d’impôt pour dons est calculé en fonction de deux taux. Pour ce
qui est des 2 000 premiers dollars pris en considération dans le calcul de ce crédit d’impôt, le
taux applicable correspond à 22 % (2000), à 20,75 % (2001) et à 20 % (à compter de 2002), soit
au taux applicable à la transformation des montants reconnus en crédits d’impôt non
remboursables. Pour l’excédent des 2 000 premiers dollars, le taux applicable correspond à 25 %
(2000), à 24,5 % (2001) et à 24 % (à compter de 2002), soit au taux marginal maximal applicable
aux fins du calcul de l’impôt sur le revenu des particuliers.
Les dons donnant droit à ce crédit d’impôt sont les dons faits à un organisme de bienfaisance
enregistré, à une municipalité, à l’État, à un organisme artistique reconnu, à certaines sociétés de
logement, à l’ONU ou à ses organismes, aux associations canadiennes de sport amateur
prescrites, à certaines universités ou œuvres de bienfaisance étrangères et, lorsqu’ils sont faits
après le 18 décembre 2002, à un organisme d’éducation politique reconnu. Les dons faits, après
le 30 mars 2004, à une association québécoise de sport amateur ou à l’Agence de la
Francophonie, y compris à l’un de ses organes subsidiaires, peuvent aussi donner droit à ce crédit
d’impôt.
80
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Donnent également droit à ce crédit d’impôt, les dons faits en faveur de donataires reconnus
ayant pour objet un bien culturel, un bien ayant une valeur patrimoniale ou, si le don est fait
après le 12 mai 1994, un terrain ayant une valeur écologique indéniable, y compris une servitude
grevant un tel terrain, ainsi que ceux ayant pour objet la nue-propriété de certains biens culturels
ou d’une œuvre d’art, s’ils sont faits après le 11 juillet 2002 et respectent une série de conditions
allant de la durée de l’usufruit ou du droit d’usage dont est grevé l’objet donné jusqu’à la garde
et à l’assurance de celui-ci.
Lorsque le don est effectué avant le 21 décembre 2002, le montant admissible du don servant au
calcul du crédit d’impôt pour dons correspond, en règle générale, à la juste valeur marchande du
bien donné. Si le don est effectué après le 20 décembre 2002, le montant admissible du don
correspond à l’excédent de la juste valeur marchande (réelle ou, s’il y a lieu, réputée) du bien
ayant fait l’objet du don sur le montant de l’avantage, le cas échéant, à l’égard de ce don.
Toutefois, pour les dons d’œuvres d’art faits en faveur d’une institution muséale québécoise
après le 14 mars 2000 et avant le 21 décembre 2002, y compris les dons admissibles de la
nue-propriété d’une œuvre d’art faits entre le 11 juillet et le 21 décembre 2002, le montant
admissible servant au calcul du crédit d’impôt pour dons est égal au total du montant
représentant la juste valeur marchande du bien donné (ou du montant qui est réputé en être la
juste valeur marchande) et de 25 % de ce montant.
Pour les dons d’œuvres d’art ou de la nue-propriété de telles œuvres faits en faveur d’une
institution muséale québécoise après le 20 décembre 2002, le montant admissible servant au
calcul du crédit d’impôt pour dons est égal au total de l’excédent de la juste valeur marchande du
bien donné (ou du montant qui est réputé en être la juste valeur marchande) sur le montant de
l’avantage, le cas échéant, à l’égard de ce don – autre qu’un avantage prenant la forme d’un
usufruit ou d’un droit d’usage si le don porte sur la nue-propriété d’une œuvre d’art – et de 25 %
de cet excédent.
Le total des montants dont chacun représente le montant admissible d’un don, autre qu’un don de
biens culturels, un don de biens ayant une valeur écologique indéniable, un don fait à l’État avant
le 1er avril 1998 ainsi qu’un don fait à un ordre religieux après le 31 décembre 2002 par un
membre d’un tel ordre ayant fait vœu de pauvreté perpétuelle, qui peut être pris en considération
dans le calcul du crédit d’impôt pour dons est cependant limité à un certain niveau de revenu du
donateur.
Cette limite est fixée à 75 % du revenu du donateur pour l’année pour laquelle le crédit d’impôt
est demandé, sauf si le donateur décède dans cette année, auquel cas cette limite est portée, pour
l’année du décès et celle qui la précède, à 100 % de son revenu. La limite de 75 % peut
également être augmentée jusqu’à 100 % du revenu du donateur, si, notamment, l’objet du don
est une immobilisation (pour les années antérieures à l’année 2004, l’immobilisation ayant fait
l’objet du don devait être un bien relié à la mission du donataire afin que la limite de 75 % du
revenu du donateur puisse atteindre 100 % de ce revenu).
81
LES DÉPENSES FISCALES
La partie des dons faits dans une année qui ne peut, en raison de la limite applicable en fonction
du revenu, être prise en considération dans le calcul du crédit d’impôt pour dons peut être
reportée sur cinq ans, sous réserve de l’application, pour chacune des années du report, de la
règle limitant à un certain niveau de revenu du donateur le total des montants admissibles au titre
des dons.
Pour les années 1999 et 2000, un crédit d’impôt non remboursable était accordé au particulier qui
versait une contribution à un représentant officiel d’un parti politique autorisé, d’une instance
autorisée d’un tel parti ou d’un candidat indépendant autorisé au sens de la Loi électorale. Ce
crédit d’impôt était égal à 75 % des premiers 200 $ ainsi versés et à 50 % des 200 $ suivants,
pour un maximum de 250 $ par année.
Afin que le régime fiscal encourage les citoyens à participer non seulement à la vie démocratique
nationale mais également à celle du monde municipal, le crédit d’impôt pour contributions
politiques s’applique aussi, depuis l’année 2001, aux contributions électorales municipales.
Seules les contributions versées en argent donnent ouverture à ce crédit d’impôt qui est égal à
75 % :
– des premiers 140 $, lorsque les contributions sont versées en faveur d’un parti ou
d’un candidat indépendant autorisé à recevoir une telle contribution en vertu de la
Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités; et
– des premiers 400 $, lorsque les contributions sont versées en faveur d’un parti
politique, d’une instance d’un tel parti ou d’un candidat indépendant autorisé à
recevoir une telle contribution en vertu de la Loi électorale.
Depuis l’année 2003, une nouvelle règle vient prévoir, dans certains cas, la réduction du crédit
d’impôt en fonction du remboursement ou de toute autre forme d’aide qu’un contribuable aurait
pu bénéficier à l’égard de sa propre contribution.
Ce crédit d’impôt vise à faciliter le financement des partis politiques et à encourager une
participation active des citoyens à la vie démocratique.
82
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Avant l’année 2001, les contribuables qui étaient titulaires d’un permis de taxi en vigueur
pouvaient bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable de 500 $ pour chaque permis de taxi dont
ils étaient titulaires, autre qu’un permis de taxi délivré pour le transport par taxi dans un territoire
compris en partie ou en totalité dans une région visée par une réduction de la taxe sur les
carburants.
Toutefois, si le ou les véhicules attachés à un permis de taxi avaient été utilisés par un ou
plusieurs chauffeurs et que ces derniers avaient pris en charge une partie ou la totalité du coût en
carburant pour la mise en service des véhicules, le titulaire du permis de taxi devait remettre à
chacun des chauffeurs la partie du crédit d’impôt qui lui était attribuable en proportion du
kilométrage parcouru.
Ce crédit d’impôt avait pour but de compenser une partie de la taxe sur les carburants payée à
l’égard d’un véhicule-taxi desservant une région où il n’y avait pas de réduction de taxe sur les
carburants.
Depuis l’année 2001, le crédit d’impôt remboursable pour taxi comporte deux volets.
Le premier volet permet à un particulier qui est titulaire d’un permis de chauffeur de taxi de
bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable pouvant atteindre 500 $, sauf s’il a supporté en
totalité ou en quasi-totalité le coût en carburant pour la mise en service de toute automobile
attachée à au moins l’un des permis de propriétaire de taxi dont il pourrait, par ailleurs, être le
titulaire.
Le second volet permet à un contribuable qui est titulaire d’un ou de plusieurs permis de
propriétaire de taxi de bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable pouvant atteindre un montant
égal au produit de la multiplication de 500 $ par le nombre de chaque permis de taxi dont il est
titulaire, s’il a supporté en totalité ou en quasi-totalité le coût en carburant pour la mise en
service de toute automobile attachée à ce permis.
Toutefois, à l’égard de l’un ou l’autre de ces deux volets, le crédit d’impôt remboursable pour
taxi dont peut bénéficier un contribuable ne peut excéder un montant représentant 2 % de
l’ensemble de son revenu provenant de son emploi de chauffeur de taxi, de son entreprise de
transport par taxi ou de la location de l’automobile attachée à un permis de propriétaire de taxi
dont il est titulaire.
Le crédit d’impôt remboursable pour taxi a pour but de venir en aide à l’industrie du taxi.
83
LES DÉPENSES FISCALES
Depuis l’année 2001, un contribuable qui est titulaire d’un permis de propriétaire de taxi peut
bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable pouvant atteindre 500 $ par année pour chaque
permis de propriétaire de taxi auquel est attaché un véhicule admissible, soit un véhicule à
moteur ayant cinq ans ou moins, acquis ou loué avant le 1er janvier 2006, et immatriculé comme
taxi.
Les taxes foncières payées par les producteurs forestiers engagés activement dans
l’aménagement et la mise en valeur de leurs boisés et possédant un certificat délivré à cette fin
par le ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs peuvent faire l’objet d’un
remboursement, dont le montant est égal à 85 % des taxes foncières que ces producteurs
forestiers ont payées à l’égard de leurs actifs productifs.
Ainsi, le régime fiscal favorise le développement de l’industrie forestière par une mise en valeur
optimale de la forêt privée québécoise.
Depuis le 21 février 2002, un contribuable qui est membre d’une coopérative admissible peut
déduire, dans le calcul de son revenu imposable, le montant d’une ristourne admissible qui lui a
été attribuée sous la forme d’une part privilégiée de cette coopérative. Une telle déduction
permet à un membre d’une coopérative admissible de bénéficier d’un report de l’imposition de la
valeur d’une ristourne qui lui est ainsi attribuée. Lors de l’aliénation ultérieure d’une part
privilégiée à l’égard de laquelle une déduction pour ristourne admissible aura été accordée, le
membre devra généralement inclure, dans le calcul de son revenu imposable, le montant de la
déduction pour ristourne dont il a bénéficié relativement à la part aliénée.
Pour l’application de cette mesure, une coopérative admissible désigne, de façon sommaire, une
coopérative de travail, une coopérative de travailleurs actionnaire, une coopérative de
producteurs, une coopérative de producteurs agricoles, une coopérative de solidarité, ou encore
une fédération de coopératives, dont la majorité des actifs détenus sont situés au Canada et dont
le taux de capitalisation est inférieur à 60 %, et qui, à la fin de son exercice financier terminé
avant l’année d’imposition dans laquelle une ristourne admissible a été attribuée, a exercé sa
direction générale au Québec et a versé plus de la moitié de ses salaires à des employés d’un
établissement situé au Québec.
84
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Cette déduction s’applique à l’égard d’une ristourne admissible reçue après le 21 février 2002 et
au plus tard le 31 décembre 2012.
– Crédit d’impôt de base (1988 et 2005, existait antérieurement sous la forme d’une
exemption)
Le régime fiscal accorde à tous les particuliers (sauf s’il s’agit d’une fiducie) un crédit d’impôt non
remboursable calculé en appliquant, au montant de besoins essentiels reconnus pour un particulier
(lequel est sujet à une indexation automatique depuis 2002), le taux de conversion prévu pour
l’année.
Depuis l’année 2005, un montant complémentaire s’ajoute au montant des besoins essentiels
reconnus d’un particulier pour former le montant de base accordé aux fins du calcul du crédit
d’impôt de base. Le montant complémentaire, qui a été introduit à la suite de l’abolition du
régime d’imposition simplifié, correspond au plus élevé d’un montant minimal – sujet à une
indexation automatique – et de l’ensemble des montants suivants :
TABLEAU 15
PARAMÈTRES UTILISÉS POUR DÉTERMINER LE CRÉDIT D’IMPÔT DE BASE
Année d’imposition 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Montant de besoins essentiels 5 900 $ 5 900 $ 5 900 $ 6 060 $ 6 150 $ 6 275 $ 6 365 $
reconnus
Montant minimal servant au calcul n/a n/a n/a n/a n/a n/a 2 965 $
du montant complémentaire
Taux de conversion 23 % 22 % 20,75 % 20 % 20 % 20 % 20 %
85
LES DÉPENSES FISCALES
Pour les années antérieures à l’année 2005, le crédit d’impôt de base avait pour but de ne pas
taxer le revenu consacré par les contribuables à la satisfaction de leurs besoins essentiels
(aliments, logement, etc.) et permettait d’intégrer les transferts de la sécurité du revenu et la
fiscalité. À compter de l’année 2005, le crédit d’impôt de base a également pour but de
maintenir, à la suite de l’abolition du régime d’imposition simplifié, les avantages que le montant
forfaitaire procurait aux contribuables à faible ou à moyen revenu, tout en reconnaissant le
caractère obligatoire de certaines cotisations.
Pour les années antérieures à l’année 2005, les cotisations versées par les employés en vertu de la
législation fédérale sur l’assurance-emploi étaient converties en un crédit d’impôt non
remboursable aux taux de 23 % (1999), de 22 % (2000), de 20,75 % (2001) et de 20 % (2002 à
2004). À compter de l’année 2005, ces cotisations sont incluses dans le montant complémentaire
servant au calcul du montant de base utilisé pour déterminer le crédit d’impôt de base.
Par ailleurs, les cotisations versées par les employeurs à l’assurance-emploi sont déductibles dans le
calcul de leur revenu provenant d’une entreprise et ne constituent pas un avantage imposable pour
les employés.
Ces règles découlent de l’imposition des prestations d’assurance-emploi. De plus, les cotisations
d’assurance-emploi sont considérées comme des dépenses engagées dans le but de gagner un
revenu.
Cette mesure tient compte du caractère obligatoire de ces cotisations et du fait qu’elles doivent
être versées pour gagner un revenu.
Pour les années antérieures à l’année 2005, les cotisations versées par les employés au Régime
de rentes du Québec (RRQ) ou au Régime de pensions du Canada (RPC) étaient converties en un
crédit d’impôt non remboursable aux taux de 23 % (1999), de 22 % (2000), de 20,75 % (2001) et
de 20 % (2002 à 2004). À compter de l’année 2005, ces cotisations sont incluses dans le montant
complémentaire servant au calcul du montant de base utilisé pour déterminer le crédit d’impôt de
base.
Par ailleurs, les cotisations versées par les employeurs au RRQ ou au RPC sont déductibles dans
le calcul de leur revenu provenant d’une entreprise et ne constituent pas un avantage imposable
pour les employés.
Pour l’année 1999, les cotisations versées par les travailleurs autonomes donnaient droit, à
l’instar de celles versées par les employés, à un crédit d’impôt non remboursable.
86
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Depuis l’année 2000, seule la moitié de la cotisation payable par un travailleur autonome au
RRQ ou au RPC peut être transformée en un crédit d’impôt non remboursable. Pour les années
2000 à 2004, cette portion de la cotisation était transformée en un crédit d’impôt aux taux de
22 % (2000), de 20,75 % (2001) et de 20 % (2002 à 2004), alors que, à compter de l’année 2005,
elle est incluse dans le montant complémentaire servant au calcul du montant de base utilisé pour
déterminer le crédit d’impôt de base. La seconde moitié de la cotisation payable par le travailleur
autonome donne droit, quant à elle, à une déduction dans le calcul du revenu net.
Le traitement fiscal applicable découle de l’imposition des prestations reçues en vertu du RRQ
ou du RPC, et tient compte du caractère obligatoire des cotisations à ces régimes.
Quant aux mesures applicables aux travailleurs autonomes, elles ont plus particulièrement pour
but d’éviter que ces travailleurs soient désavantagés par rapport aux propriétaires-exploitants qui
sont également des employés de leur entreprise.
Les particuliers qui versent des cotisations à une association professionnelle reconnue ou à un
syndicat peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt non remboursable égal au montant obtenu en
appliquant, à ces cotisations, un taux de 23 % (1999), de 22 % (2000), de 20,75 % (2001) et de
20 % (à compter de 2002).
Dans la quasi-totalité des cas, ces cotisations sont obligatoires et sont payées pour permettre
l’occupation d’un emploi ou l’exercice d’une entreprise. Elles peuvent donc, de ce fait, être
considérées comme une dépense engagée dans le but de gagner un revenu.
En règle générale, les dépenses engagées par les employés relativement à leur charge ou à leur
emploi ne sont pas déductibles. Toutefois, certaines dépenses particulières qui se rapportent à
une charge ou à un emploi peuvent être déduites dans le calcul du revenu en provenant, tels les
dépenses de voyage (transport, repas et logement), les fournitures consommées directement dans
l’accomplissement des fonctions et les frais judiciaires versés pour percevoir un salaire dû.
Cette mesure constitue une reconnaissance du fait que certaines dépenses sont nécessaires afin de
gagner un revenu d’emploi et a pour but de faire en sorte que seul le gain économique réel d’un
contribuable soit imposé.
87
LES DÉPENSES FISCALES
Cette mesure a pour but de tenir compte du fait qu’une partie de la rémunération d’un élu ou
d’un membre du Sénat sert à compenser des dépenses inhérentes à l’exercice de ses fonctions, les
dépenses reliées à un emploi ou à une charge n’étant généralement pas déductibles dans le calcul
du revenu.
– Déduction pour frais d’un préposé et pour produits et services de soutien aux
personnes atteintes d’une déficience mentale ou physique (1989 et 2004,
respectivement)
Un particulier atteint d’une déficience mentale ou physique grave et prolongée peut déduire, dans
le calcul de son revenu, les frais payés à une personne afin de lui procurer des soins lui
permettant d’occuper un emploi, d’exploiter une entreprise, d’effectuer une recherche ou un
travail semblable à l’égard duquel il a reçu une subvention et, depuis l’année 2000, de fréquenter
une maison d’enseignement reconnue ou une école secondaire.
Pour les années antérieures à l’année 2004, cette déduction ne pouvait excéder les deux tiers du
revenu admissible (essentiellement le revenu de travail et d’études) du particulier.
À compter de l’année 2004, cette déduction est élargie et les frais admissibles peuvent, en règle
générale, être déduits jusqu’à concurrence du revenu admissible du particulier. Cet élargissement
permet à un particulier atteint d’une déficience mentale ou physique de déduire les frais payés
pour certains biens et services de soutien admissibles.
Cette mesure a pour but de faciliter l’intégration au marché du travail et l’accès aux études des
personnes atteintes d’une déficience mentale ou physique. Elle reconnaît les dépenses
supplémentaires qu’ont à payer les travailleurs et les étudiants atteints d’une déficience,
renforçant ainsi l’équité du régime fiscal entre ces contribuables et les contribuables
physiquement aptes à travailler.
Selon les dispositions fiscales actuelles, un contribuable peut déduire, selon certaines conditions,
les dépenses engagées au cours d’une année d’imposition pour gagner un revenu provenant
d’une entreprise ou d’un bien. Toutefois, pour les années 1998 à 2002, à l’exception des
dépenses attribuables à une entreprise ou à la location d’un bien, de telles dépenses sont
déductibles uniquement dans le cadre du régime d’imposition général.
88
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Par ailleurs, afin de considérer que les dépenses engagées pour gagner un revenu de biens sont
attribuables à la réalisation d’un revenu passif et, d’autre part, afin d’établir une certaine symétrie
entre le flux des revenus provenant de la détention de placements et les dépenses engagées pour
gagner de tels revenus, une mesure de limitation de la déductibilité des frais de placement a été
annoncée lors du Discours sur le budget du 30 mars 2004, laquelle s’applique en complément des
dispositions générales concernant la déductibilité des dépenses.
De façon sommaire, la déductibilité des frais de placement par ailleurs déductibles pour une
année d’imposition, par un particulier, est dorénavant limitée aux revenus provenant de tels
placements qui auront été réalisés au cours de l’année d’imposition. Pour l’application de cette
mesure, un particulier comprend les fiducies personnelles.
Les frais de placement qui ne peuvent être déduits dans une année d’imposition peuvent être
reportés à l’encontre des revenus de placement gagnés dans une des trois années d’imposition
précédentes ou dans toute année d’imposition subséquente, et ce, dans la mesure où les revenus
de placement gagnés dans l’une ou l’autre de ces années, sont supérieurs aux frais qui auront
alors été déduits.
Alors qu’un particulier inclut généralement dans le calcul de son revenu les montants réellement
reçus, les dividendes de sociétés canadiennes imposables font l’objet d’une majoration de 25 %
dans le calcul du revenu.
Par contre, le particulier peut déduire, de son impôt autrement à payer, un montant au titre du
crédit d’impôt pour dividendes. Le crédit d’impôt pour dividendes correspondait, avant le
1er janvier 1999, à un montant égal à 8,87 % du dividende majoré. Dans le cadre de la réforme de
la fiscalité des entreprises, le taux du crédit d’impôt pour dividendes a été porté à 9,85 % pour
l’année 1999 et à 10,83 % pour les années suivantes.
Ces calculs visent à établir une certaine neutralité dans le traitement fiscal d’un revenu de
dividendes par rapport à un revenu d’affaires ou d’emploi, en tenant compte du fait que le
dividende constitue une distribution du profit d’une société, lequel profit a déjà fait l’objet d’une
imposition au niveau de cette société.
Les sociétés privées peuvent verser à leurs actionnaires, sous forme de dividendes en capital, la
partie exemptée (¼ avant le 28 février 2000, ⅓ entre le 27 février 2000 et le 18 octobre 2000, ½
depuis le 18 octobre 2000) des gains en capital réalisés et accumulés dans leur « compte de
dividendes en capital ». Ces dividendes ne sont pas imposables. Le compte de dividendes en
capital est le même que celui calculé aux fins fiscales fédérales.
Cette règle vise à reconnaître que la partie exemptée du gain en capital réalisé par une société ne
doit pas faire l’objet d’un dividende imposable, sans quoi le principe de l’exemption partielle du
gain en capital ne pourrait être maintenu lorsque le gain est réalisé par une société. Une telle
règle n’existe cependant qu’à l’égard des sociétés privées.
89
LES DÉPENSES FISCALES
Les particuliers pour qui l’agriculture est une source secondaire de revenu peuvent déduire à
l’encontre de leurs autres types de revenu leurs pertes agricoles, jusqu’à concurrence de 8 750 $
par année.
La partie non déductible dans l’année courante peut être reportée rétrospectivement sur trois ans
et prospectivement sur dix ans, jusqu’à concurrence du revenu tiré d’une entreprise agricole.
Il s’agit d’une restriction qui est imposée aux agriculteurs à temps partiel pour lesquels il existe
une expectative raisonnable de profit, et qui a pour effet de limiter la perte susceptible d’être
déduite à l’encontre des autres sources de revenu, contrairement aux autres pertes d’entreprise
qui ne sont pas limitées.
Cette limite à la déduction de la perte contre les autres revenus vise à ce que les dispositions
spéciales offertes aux agriculteurs ne soient pas utilisées comme abri fiscal par des contribuables
ayant d’importants revenus non agricoles.
Depuis 1983, les pertes agricoles et de pêche peuvent faire l’objet d’un report rétrospectif de
trois ans et d’un report prospectif de dix ans (antérieurement sept ans).
Cette mesure vise à assurer un meilleur appariement des revenus et des pertes attribuables à ces
secteurs d’activité à l’intérieur d’un cycle économique.
Par ailleurs, une perte nette en capital, soit, de façon sommaire, l’excédent des pertes en capital
admissibles d’un contribuable pour une année sur ses gains en capital imposables pour cette
année, peut être reportée aux trois années qui précèdent l’année où cette perte est subie et
indéfiniment aux années subséquentes. Toutefois, une perte nette en capital d’un contribuable ne
peut généralement être déduite qu’à l’encontre de ses gains en capital imposables nets.
Le report prospectif indéfini qui est prévu par la législation fiscale découle de la nature de ce
qu’est un gain ou une perte en capital, lesquels ne sont généralement pas récurrents.
Les pertes autres que des pertes en capital peuvent être reportées aux trois années antérieures et
aux dix années ultérieures, et être imputées aux autres revenus. Toutefois, de telles pertes,
lorsqu’elles sont subies au cours d’une année d’imposition se terminant avant le 23 mars 2004,
peuvent être reportées aux trois années antérieures et aux sept années ultérieures.
Cette mesure vise à assurer un meilleur appariement des revenus et des pertes à l’intérieur d’un
cycle économique.
90
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
Les gains provenant d’une loterie ou du jeu sont exclus du revenu aux fins de l’impôt.
Essentiellement, cette exclusion découle du fait que les gains provenant d’une loterie ou du jeu
sont le fruit du hasard et ne constituent pas une source récurrente de revenus.
Un particulier qui réside au Québec, ou une société qui réside au Canada et exerçant une
entreprise au Québec, a droit, sous réserve de certaines restrictions, à un crédit d’impôt
relativement à l’impôt payé à un gouvernement d’une juridiction autre qu’une juridiction
canadienne.
Ce crédit d’impôt vise à éviter la double imposition et fait en sorte que le contribuable paie le
plus élevé de l’impôt québécois attribuable au revenu imposé à l’étranger, ou encore de l’impôt
étranger attribuable à ce revenu.
Ce crédit d’impôt vise à éviter que les mêmes montants soient imposés dans plus d’une province.
De façon générale, ce crédit d’impôt correspond à l’impôt payé par la fiducie à une autre
province que le Québec, relativement aux montants qui ont fait l’objet de ce choix.
– Montants exonérés d’impôt en vertu d’une convention fiscale (1982 et 1987, existait
antérieurement sous la forme d’une non-inclusion)
Le régime fiscal prévoit la préséance des ententes fiscales en vue d’éviter les doubles impositions
et de prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune conclues entre
le gouvernement du Québec et un État étranger.
En l’absence d’une entente fiscale conclue entre le Québec et un État donné, le régime fiscal
prend en considération certaines dispositions des conventions fiscales conclues par le
gouvernement du Canada. Cette reconnaissance se traduit par une déduction dans le calcul du
revenu imposable à l’égard des montants qui, aux termes de la convention, sont imposables
uniquement dans l’État étranger.
Cette mesure a pour but d’éviter que les contribuables ne soient soumis à une double imposition.
91
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Jusqu’au 30 juin 1999, la plupart des sociétés privées dont le contrôle est canadien (SPCC) avaient
droit à une réduction de leur taux d’imposition, communément appelée « déduction accordée aux
petites entreprises » (DPE). Cette DPE réduisait de 3,15 points de pourcentage le taux de l’impôt
québécois sur le revenu applicable à la première tranche de 200 000 $ de revenus provenant d’une
entreprise admissible exploitée par une SPCC.
De façon sommaire, était admissible à cette déduction toute entreprise exploitée par une société,
autre que certaines entreprises dont l’objectif principal était de tirer un revenu provenant de biens ou
de fournir des services qui étaient, en fait, fournis par l’actionnaire de cette société, dans le cadre
d’une relation avec sa clientèle qui s’apparentait à une relation employeur-employé.
Il est toutefois à noter que les grandes sociétés privées ne pouvaient pas, à l’instar des grandes
sociétés publiques, bénéficier de la DPE (perte progressive à compter de 10 millions de dollars de
capital versé et perte totale à compter de 15 millions de dollars).
Ce taux réduit d’imposition visait à instaurer une certaine progressivité de l’impôt payable par
les sociétés, en favorisant les petites et moyennes entreprises (PME).
Cette mesure a été abolie dans le cadre de la réforme de la fiscalité des entreprises annoncée le
31 mars 1998. Elle ne s’applique plus à l’égard des années d’imposition se terminant après le
30 juin 1999.
Comme toute autre société privée dont le contrôle est canadien, une caisse d’épargne et de crédit
avait droit, avant la réforme de la fiscalité des entreprises annoncée le 31 mars 1998, à la DPE, mais
à l’égard d’un montant plus élevé que la première tranche de 200 000 $ de revenus provenant d’une
entreprise admissible qu’elle exploitait. En effet, cette réduction additionnelle de 3,15 points de
pourcentage du taux d’imposition s’appliquait aussi longtemps que les bénéfices cumulatifs de la
caisse n’avaient pas atteint un montant égal au montant de sa réserve cumulative maximale.
De façon sommaire, la réserve cumulative maximale d’une caisse d’épargne et de crédit est égale à
5 % des montants dus par elle à ses membres (y compris ses dépôts et le montant des parts détenues
par ses membres).
93
LES DÉPENSES FISCALES
Le but de cette mesure était de permettre à une caisse d’épargne et de crédit de se constituer un
capital à des conditions fiscales avantageuses, jusqu’à concurrence de 5 % de ses dépôts et de
son capital.
Dans le cadre de la réforme de la fiscalité des entreprises, il a été annoncé que bien qu’une caisse
n’ait plus droit à la DPE de base en raison de son abrogation, elle continuerait d’avoir droit, en
valeur, à une déduction équivalente à celles qu’elle aurait obtenues selon les règles applicables
avant la réforme.
Cette réduction du taux d’imposition a été abolie à l’égard d’une année d’imposition qui se
termine après le 11 juin 2003. Pour une année d’imposition qui comprend le 12 juin 2003, le
montant de cette réduction est calculé proportionnellement au nombre de jours de cette année
d’imposition qui précèdent le 12 juin 2003.
Les organismes de bienfaisance enregistrés et les organismes sans but lucratif, constitués ou non
en sociétés, sont exonérés de l’impôt sur le revenu.
Il s’agit d’une mesure préférentielle qui s’explique par la nature des activités exercées par ces
organismes.
Les municipalités, les organismes publics exerçant des fonctions gouvernementales, les sociétés
d’État provinciales et la plupart des sociétés d’État fédérales sont exonérés de l’impôt sur le revenu.
Certaines sociétés d’État fédérales, soit généralement celles qui exercent des activités commerciales
importantes, sont toutefois imposables.
Cette mesure a pour but d’éviter qu’un impôt soit prélevé à l’égard d’activités qui constituent, en
fait, des activités gouvernementales. Dans le cas particulier des sociétés d’État fédérales imposables,
leur assujettissement à l’impôt découle de la nature des activités exercées et a pour but d’éviter
qu’elles ne soient avantagées par rapport à leurs concurrents imposables.
• Congé fiscal de cinq ans pour les nouvelles sociétés (1986 et 1997)
Afin de favoriser la naissance de nouvelles entreprises et de reconnaître les coûts importants liés à la
mise sur pied d’une entreprise, le régime fiscal québécois prévoyait une exemption d’impôt sur le
revenu pour les nouvelles sociétés privées dont le contrôle est canadien, à l’égard de leurs cinq
premières années d’exploitation. Cette exemption s’appliquait à la première tranche de 200 000 $ de
revenus provenant d’une entreprise admissible exploitée par la société. Toutefois, à l’égard d’une
année d’imposition se terminant après le 12 juin 2003, l’exemption s’appliquait à 75 % des revenus
provenant d’une entreprise admissible et était calculée sur la première tranche de 200 000 $ de ces
revenus.
94
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
De façon sommaire, était admissible toute entreprise exploitée par une société, autre qu’une
entreprise dont l’objectif principal est de tirer un revenu provenant de biens (un édifice à logements
par exemple) ou de fournir des services qui sont, en fait, fournis par l’actionnaire de cette société,
dans le cadre d’une relation avec sa clientèle qui s’apparente à une relation employeur-employé.
Une société pouvait être admissible au congé fiscal pour une année d’imposition si son capital versé
pour l’année d’imposition précédente n’excédait pas 15 millions de dollars.
Une déduction était également accordée à une telle société dans le calcul de son capital versé
pour l’application de la taxe sur le capital5. Enfin, une nouvelle société pouvait aussi bénéficier
d’une exemption à l’égard de la cotisation des employeurs au Fonds des services de santé (FSS)
qui est attribuable aux salaires versés ou réputés versés au cours de ses premières années
d’exploitation6.
Le congé fiscal de cinq ans pour les nouvelles sociétés a été aboli lors du Discours sur le budget
du 30 mars 2004. Toutefois, une société dont la première année d’imposition a débuté avant le
30 mars 2004 peut continuer de bénéficier du congé fiscal, selon les modalités déjà prévues.
• Congé fiscal pour les centres financiers internationaux (1986, 1998 et 2004)
Un centre financier international (CFI) est une entreprise ou une partie d’entreprise dont la
totalité des activités portent sur des transactions financières à caractère international, appelées
transactions financières internationales admissibles (TFIA).
Sommairement, une société ou les membres d’une société de personnes, selon le cas, qui exploite
un CFI à Montréal, de même que certains de leurs employés, peuvent bénéficier de divers
avantages fiscaux, soit :
– une exemption d’impôt sur le revenu, totale ou partielle, pour une période de
cinq ans, accordée aux spécialistes étrangers à l’emploi d’un CFI;
Le 31 mars 1998, plusieurs modifications ont été apportées aux règles régissant les CFI. En plus
de prévoir le regroupement, dans une loi distincte, des dispositions fiscales et normatives
relatives aux CFI, ces modifications visaient également à élargir les activités admissibles et à
assouplir certaines exigences.
5
Cette dépense fiscale est traitée à la section « Taxe sur le capital ».
6
Cette dépense fiscale est traitée à la section « Fonds des services de santé ».
95
LES DÉPENSES FISCALES
À l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, la valeur de l’ensemble des avantages
fiscaux relatifs au régime des CFI a été réduite de 25 %, et ce, tant à l’égard des avantages
accordés à l’exploitant d’un CFI qu’à l’égard de ceux accordés aux employés. Au 31 décembre
2004, cette réduction de 25 % des avantages fiscaux déterminés par ailleurs est toujours en
vigueur.
Par ailleurs, à l’occasion du Discours sur le budget du 30 mars 2004, des modifications
importantes ont été apportées au régime des CFI. En raison de ces modifications, la méthode de
la comptabilité de succursale employée jusqu’alors pour déterminer la partie d’entreprise CFI
d’un exploitant a été remplacée, pour un exercice financier débutant après le 30 mars 2004, par
une formule de détermination fondée sur l’importance relative des revenus et des salaires
attribuables aux TFIA de l’exploitant, par rapport à l’ensemble des revenus et des salaires de ce
dernier.
Par ailleurs, d’importantes modifications ont également été apportées à l’égard des avantages
fiscaux dont peuvent bénéficier les employés de CFI. Ainsi, l’admissibilité à la déduction
d’impôt sur le revenu dont peuvent bénéficier les employés canadiens a été restreinte aux seuls
employés dont plus de 75 % des fonctions auprès du CFI sont consacrées à l’exécution de TFIA.
En outre, un plafond a été introduit de façon à limiter le montant de cette déduction à 50 000 $,
sur une base annuelle. En ce qui concerne la déduction d’impôt sur le revenu dont peuvent
bénéficier les spécialistes étrangers, des modifications ont été apportées relativement aux
contrats d’emploi conclu après le 30 mars 2004. De façon sommaire, le taux de déduction
applicable relativement à ces contrats correspond à 100 % du revenu d’emploi du spécialiste
étranger pour les deux premières années, à 75 % la troisième année, à 50 % la quatrième année et
à 37,5 % la cinquième année.
Les avantages fiscaux accordés aux CFI ont pour but d’inciter les entreprises du secteur financier à
implanter un CFI à Montréal afin d’y conduire certaines transactions à caractère international, telles
que la gestion de portefeuille pour des personnes qui ne résident pas au Canada, la gestion de
valeurs étrangères ou des opérations de change.
• Congé fiscal pour les sociétés qui réalisent un projet novateur dans le domaine
des nouvelles technologies de l’information et des communications dans
certains sites désignés (1997)
Le concept des sites désignés pour la réalisation de projets novateurs a été instauré à l’occasion
du Discours sur le budget du 25 mars 1997 par la création des Centres de développement des
technologies de l’information (CDTI). À l’occasion du Discours sur le budget du 9 mars 1999,
les carrefours de la nouvelle économie (CNE) ont été créés et le concept a été étendu à de tels
sites désignés.
96
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Sommairement, cette mesure visait à soutenir les sociétés qui s’engagent à réaliser, à l’intérieur
de ces deux types de sites désignés, des projets novateurs dans le domaine des nouvelles
technologies de l’information et des communications.
Les sociétés qui réalisaient un projet novateur dans un de ces deux types de sites désignés
pouvaient bénéficier des avantages fiscaux suivants :
En ce qui concerne plus particulièrement l’impôt sur le revenu, une société qui réalisait un projet
novateur dans un de ces deux types de sites désignés pouvait bénéficier d’une exemption complète
d’impôt sur le revenu à l’égard de ses cinq premières années d’exploitation.
Ces mesures fiscales à l’égard des sociétés qui réalisent un projet novateur dans le domaine des
nouvelles technologies de l’information et des communications ont été abolies dans le cadre du
Discours sur le budget du 12 juin 2003. Les droits des contribuables qui bénéficiaient déjà de ces
mesures, ou étaient en voie d’en bénéficier, ont toutefois été protégés. Ainsi, ces contribuables
peuvent continuer d’obtenir l’aide fiscale pour la période initialement prévue, sous réserve de
certaines règles d’intégrité relatives aux acquisitions de contrôle.
Cette mesure fiscale est placée sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de ces avantages fiscaux.
• Congé fiscal pour les sociétés qui réalisent un projet novateur dans un Centre
de développement des biotechnologies (2001)
À l’occasion du Discours sur le budget du 29 mars 2001, le concept des sites désignés pour la
réalisation de projets novateurs, initialement instauré à l’occasion du Discours sur le budget du
25 mars 1997 par la création des CDTI, a été étendu au secteur des biotechnologies. Le premier
Centre de développement des biotechnologies a été désigné à Laval et d’autres Centres de
développement des biotechnologies ont par la suite été désignés ailleurs au Québec. Dans le cas
des Centres de développement des biotechnologies, le domaine visé est celui des biotechnologies
puisque ces sites sont dédiés exclusivement à ce secteur.
97
LES DÉPENSES FISCALES
Cette mesure visait à soutenir les sociétés qui s’engagent à réaliser un projet novateur dans un
Centre de développement des biotechnologies.
Les sociétés qui réalisaient un projet novateur dans un Centre de développement des
biotechnologies pouvaient bénéficier des mêmes avantages fiscaux que celles qui réalisaient un
projet novateur dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et des
communications dans certains sites désignés, soit des avantages fiscaux suivants :
De plus, une société qui réalisait un projet novateur dans un Centre de développement des
biotechnologies pouvait bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable à l’égard du montant des
frais de location admissibles relatifs à la location ponctuelle d’installations spécialisées
admissibles, au cours du congé fiscal de cinq ans dont elle bénéficiait.
En ce qui concerne plus particulièrement l’impôt sur le revenu, une société qui réalisait un projet
novateur dans un Centre de développement des biotechnologies pouvait bénéficier d’une
exemption d’impôt sur le revenu à l’égard de ses cinq premières années d’exploitation.
Le congé fiscal à l’égard des sociétés qui réalisent un projet novateur dans un Centre de
développement des biotechnologies a d’abord fait l’objet d’une réduction du niveau d’aide,
passant d’un congé fiscal complet (100 %) à un congé fiscal partiel (75 %) dans le cadre du
Discours sur le budget du 12 juin 2003. Le concept de projet novateur et le congé fiscal s’y
rapportant ont ensuite été abolis dans le cadre du Discours sur le budget du 30 mars 2004.
Toutefois, les droits des contribuables qui bénéficiaient déjà de ce congé fiscal relatif à la
réalisation d’un projet novateur dans un Centre de développement des biotechnologies, ou étaient
en voie d’en bénéficier, ont été protégés, que ce soit à l’occasion des modifications annoncées le
12 juin 2003 ou de celles annoncées le 30 mars 2004. Ainsi, ces contribuables peuvent continuer
d’obtenir l’aide fiscale initialement prévue relativement à leur situation et pour la période
initialement prévue, sous réserve de certaines règles d’intégrité relatives aux acquisitions de
contrôle.
Cette mesure fiscale est placée sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de ces avantages fiscaux.
98
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Le 31 mars 1998, des avantages fiscaux ont été mis en place pour soutenir le développement de
nouveaux fonds d’investissement dont l’administration et la gestion sont effectuées au Québec.
Ainsi, une aide fiscale était accordée aux sociétés admissibles qui créaient de tels fonds après le
31 décembre 1997 et avant le 1er avril 2001.
Cette aide fiscale prenait la forme d’un crédit d’impôt remboursable à l’égard des dépenses de
démarrage admissibles engagées relativement à la création de fonds d’investissement
admissibles7, ainsi que d’une exemption d’impôt à l’égard des revenus tirés de l’administration et
de la gestion de ceux-ci.
De façon plus particulière, cette exemption d’impôt sur le revenu était accordée à une société
admissible, pour une période de cinq ans, à l’égard des revenus qu’elle tirait de l’administration
et de la gestion, au Québec, de fonds d’investissement admissibles.
La Zone de commerce international de Montréal à Mirabel (la zone de Mirabel) a été créée en
1999 afin d’appuyer l’implantation d’entreprises stratégiques qui contribueront au
développement de Mirabel et à renforcer le rôle de la grande région de Montréal comme plaque
tournante du commerce international.
Les avantages fiscaux relatifs à la zone de Mirabel ont été abolis à l’occasion du Discours sur le
budget du 12 juin 2003. Néanmoins, des règles transitoires permettent à certaines sociétés de
continuer à bénéficier de ces avantages fiscaux.
Notamment, une société qui, le 12 juin 2003, exploitait à l’intérieur de la zone de Mirabel une
entreprise admissible, c’est-à-dire une entreprise dans l’un ou l’autre des quatre secteurs
suivants, soit la logistique internationale, l’entretien et la réparation d’aéronefs, la formation
professionnelle complémentaire en aviation ou la transformation légère, ou encore une entreprise
qui, de l’avis du ministre des Finances présentait un intérêt particulier pour l’économie du
Québec, continue à bénéficier d’une exemption d’impôt à l’égard des revenus découlant de cette
entreprise, généralement jusqu’au 31 décembre 2013.
7
Cette dépense fiscale est traitée à la sous-section « Crédit d’impôt ».
99
LES DÉPENSES FISCALES
De plus, de façon générale, une telle société peut aussi bénéficier de divers avantages fiscaux,
soit :
Par ailleurs, l’ensemble des responsabilités administratives qui étaient assumées par le ministre
des Finances concernant les avantages fiscaux relatifs à la zone de Mirabel ont été confiées à
Investissement Québec à compter du 31 mars 2004.
Ces avantages fiscaux font l’objet d’une description plus détaillée dans des rubriques spécifiques
à cet égard.
De façon générale, une société qui, au cours d’une année d’imposition, exploite au Québec une
entreprise de bourse de valeurs ou une chambre de compensation de valeurs, mène des
opérations à ce titre dans un établissement situé sur le territoire de la ville de Montréal, et dont
plus de la moitié des salaires versés aux employés de la société le sont à des employés d’un
établissement situé au Québec, peut bénéficier des mesures fiscales de soutien au développement
de bourses de valeurs et de chambres de compensation de valeurs.
De façon sommaire, ces mesures de soutien permettent aux sociétés admissibles de bénéficier,
jusqu’au 31 décembre 2010, d’une exemption d’impôt sur le revenu, d’une exemption de la taxe
sur le capital8 et d’une exemption de la cotisation de l’employeur au Fonds des services de santé9
(FSS) relativement à l’entreprise de bourse de valeurs ou de chambre de compensation de valeurs
qu’elles exploitent sur le territoire de la ville de Montréal.
8
Cette dépense fiscale est traitée à la section « Taxe sur le capital ».
9
Cette dépense fiscale est traitée à la section « Fonds des services de santé ».
100
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
De façon plus particulière, au niveau de l’impôt sur le revenu, ces mesures de soutien prennent la
forme d’une déduction, dans le calcul du revenu imposable d’une société admissible, déterminée
sur la base du revenu provenant des opérations qu’elle réalise à titre de bourse de valeurs ou de
chambre de compensation de valeurs, pour toute année d’imposition ou partie d’année
d’imposition comprise dans la période débutant le 1er octobre 2000 et se terminant le
31 décembre 2010.
À l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, le taux de cette déduction a été réduit de
100 % du revenu provenant de la réalisation d’activités admissibles à 75 % de ce revenu.
Le 14 mars 2000, le gouvernement a mis en place un congé fiscal à l’égard des projets majeurs
d’investissement. Ce congé fiscal remplace le mécanisme de garantie de taux qui devait
s’appliquer pour assurer la stabilité des taux d’imposition des entreprises qui s’engagent dans des
projets majeurs d’investissement.
Essentiellement, le congé fiscal permet aux contribuables admissibles qui réalisent un projet
majeur d’investissement au Québec de bénéficier, pour une période de dix ans commençant à la
date à laquelle débute l’exploitation de l’entreprise reliée au projet majeur d’investissement,
d’une exemption d’impôt sur le revenu, d’une exemption de taxe sur le capital et d’une
exemption de la cotisation de l’employeur au FSS relativement à l’entreprise exploitée par suite
de la réalisation du projet majeur d’investissement.
Par ailleurs, afin d’assurer un lien direct entre l’objet du congé fiscal et le motif pour lequel
celui-ci est octroyé, soit la réalisation d’un projet majeur d’investissement par un contribuable, le
congé fiscal est accordé à l’égard du projet d’investissement réalisé par le contribuable, soit, de
façon plus particulière, comme si l’activité exercée par suite de la réalisation de ce projet
constituait l’exploitation d’une entreprise distincte par une personne distincte.
101
LES DÉPENSES FISCALES
En ce qui concerne plus particulièrement l’impôt sur le revenu, une société peut bénéficier, pour
la période de dix ans commençant à la date à laquelle débute l’exploitation de l’entreprise reliée
au projet majeur d’investissement, d’une exemption d’impôt prenant la forme d’une déduction
dans le calcul du revenu imposable. Cette déduction est basée sur le revenu de la société tiré de
l’entreprise distincte, soit le revenu tiré de l’activité exercée par suite de la réalisation du projet
majeur d’investissement par la société.
Ce congé fiscal vise à inciter davantage les entreprises à s’engager dans la réalisation de projets
majeurs d’investissement au Québec.
À l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, un moratoire a été appliqué à ce congé
fiscal, afin de revoir l’utilité et l’efficacité de celui-ci.
Par ailleurs, les droits des contribuables qui bénéficiaient déjà de ce congé fiscal à l’égard d’un
projet majeur d’investissement, ou qui étaient en voie d’en bénéficier, ont été protégés à l’égard
de leur projet majeur d’investissement.
• Congé fiscal de dix ans pour les PME manufacturières des régions ressources
éloignées (2001)
Le 29 mars 2001, un congé fiscal de dix ans a été instauré pour les petites et moyennes
entreprises (PME) manufacturières des régions ressources éloignées, afin de stimuler le
développement économique de ces régions où la situation de l’emploi est la plus difficile.
De façon générale, une société dont l’ensemble des activités consiste principalement en
l’exploitation d’une entreprise de fabrication ou de transformation dans une des régions
ressources éloignées du Québec, peut bénéficier, du 30 mars 2001 jusqu’au 31 décembre 2010,
d’un congé fiscal relativement à cette entreprise, à l’égard de l’impôt sur le revenu, de la taxe sur
le capital et de la cotisation des employeurs au Fonds des services de santé (FSS). Les assiettes
d’imposition couvertes par ce congé ne sont sujettes à aucun plafond.
À cet égard, l’ensemble des activités d’une société consiste principalement en l’exploitation
d’une entreprise de fabrication ou de transformation lorsque plus de 50 % de sa masse salariale
ou plus de 50 % de ses actifs sont attribuables à la fabrication ou à la transformation.
102
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Une société bénéficie pleinement du congé fiscal pour une année d’imposition lorsque son
capital versé applicable pour cette année, calculé sur une base consolidée, n’excède pas
20 millions de dollars. Ce congé fiscal prend la forme d’une déduction dans le calcul du revenu
imposable. Toutefois, à l’égard d’une année d’imposition se terminant après le 12 juin 2003,
l’exemption s’applique à 75 % du revenu provenant d’une entreprise admissible.
Par ailleurs, lorsque le capital versé d’une société admissible applicable pour une année
d’imposition donnée est supérieur à 20 millions de dollars mais inférieur à 30 millions de dollars,
le revenu provenant d’une entreprise admissible qui peut faire l’objet d’une déduction doit être
réduit de façon linéaire.
Une déduction est également accordée à une telle société dans le calcul de son capital versé pour
l’application de la taxe sur le capital10.
Enfin, une telle société peut également bénéficier d’une exemption à l’égard de la cotisation des
employeurs au FSS qui est attribuable aux salaires versés ou réputés versés11.
La société régie par la Loi constituant le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec (F.T.Q.)
et celle régie par la Loi constituant Fondaction, le Fonds de développement de la Confédération
des syndicats nationaux pour la coopération et l’emploi (Fondaction) n’avaient, pour les années
d’imposition terminées après le 31 décembre 1998 mais avant le 12 juin 2003, aucun impôt à
payer sur leurs revenus, puisqu’elles bénéficiaient d’une déduction équivalente à leur revenu
imposable.
Pour l’année d’imposition qui comprend le 12 juin 2003, seule une partie du revenu imposable
du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec et de Fondaction peut donner droit à cette
déduction, de sorte que ces sociétés d’investissement bénéficiaient d’une exonération partielle
d’impôt sur le revenu.
Pour toute année d’imposition débutant après le 12 juin 2003, le Fonds de solidarité des
travailleurs du Québec et Fondaction ne sont plus autorisées à profiter d’une telle déduction. La
totalité de leur revenu imposable est donc prise en considération aux fins du calcul de l’impôt sur
le revenu.
Cette mesure avait pour but d’augmenter les liquidités dont disposent le Fonds de solidarité des
travailleurs du Québec et Fondaction afin de favoriser la création d’emplois et l’investissement
dans des petites et moyennes entreprises québécoises.
10
Cette dépense fiscale est traitée à la section « Taxe sur le capital ».
11
Cette dépense fiscale est traitée à la section « Fonds des services de santé ».
103
LES DÉPENSES FISCALES
Capital régional et coopératif Desjardins est une société à fonds social qui a pour mission de
mobiliser du capital de risque en faveur des régions ressources du Québec et du milieu
coopératif. Elle est autorisée à recueillir, jusqu’au 28 février 2011, du capital bénéficiant d’un
avantage fiscal, jusqu’à concurrence de 1,375 milliard de dollars.
Pour les années d’imposition s’étant terminées avant le 12 juin 2003, Capital régional et
coopératif Desjardins n’avait aucun impôt sur le revenu à payer, puisqu’elle bénéficiait d’une
déduction équivalente à son revenu imposable.
Pour l’année d’imposition qui comprend le 12 juin 2003, seule une partie du revenu imposable
de Capital régional et coopératif Desjardins peut donner droit à cette déduction, de sorte que
cette société d’investissement bénéficiait d’une exonération partielle d’impôt sur le revenu.
Pour toute année d’imposition débutant après le 12 juin 2003, Capital régional et coopératif
Desjardins n’est plus autorisée à profiter d’une telle déduction. La totalité de son revenu
imposable est donc prise en considération aux fins du calcul de l’impôt sur le revenu.
Cette mesure avait pour but d’augmenter les liquidités dont dispose Capital régional et coopératif
Desjardins pour investir dans les régions ressources et pour favoriser la capitalisation des
coopératives.
Certains crédits d’impôt prévus par la législation fiscale québécoise ne font pas l’objet d’une
imposition par le Québec, et ce, bien qu’ils constituent une forme d’aide reçue du gouvernement
et qu’une telle aide soit généralement imposable. Il en est ainsi, notamment, des crédits d’impôt
pour la recherche scientifique et le développement expérimental, du crédit d’impôt pour le
design, du crédit d’impôt pour stage en milieu de travail, du crédit d’impôt pour la construction
ou la transformation de navires et du crédit d’impôt pour l’entretien de chevaux destinés à la
course.
La non-imposition de certains crédits d’impôt québécois par le Québec a pour but de ne pas
diminuer l’aide par ailleurs octroyée aux entreprises par ces crédits d’impôt.
En ce qui concerne les crédits d’impôt prévus par la législation fédérale, ils sont généralement
imposables.
– Déductions
La législation fiscale prévoit une déduction relative aux ressources qui est égale à 25 % des
profits que le contribuable tire de ressources dans l’année, avant déduction des frais
d’exploration, des frais d’aménagement et des frais d’intérêt.
104
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
La déduction relative aux ressources tient compte de la non-déductibilité des redevances versées
à la Couronne, des droits miniers et des autres prélèvements applicables à la production
pétrolière, gazière ou minière. Elle vise donc à faire en sorte que les exploitants des ressources
pétrolières, gazières ou minières n’aient pas à supporter un fardeau fiscal trop important.
Cette déduction forfaitaire de 25 % sera abolie à compter du 1er janvier 2007. Aussi, à compter
de cette même date, la restriction relative à la non-déductibilité des redevances versées à la
Couronne, des droits miniers et des autres prélèvements applicables à la production pétrolière,
gazière ou minière, sera levée.
Les redevances et loyers versés aux bandes indiennes à l’égard de baux pétroliers et gaziers dans
les réserves indiennes sont considérés comme des prélèvements versés en fidéicommis à la
Couronne du Canada pour l’usage et le bénéfice de la bande indienne considérée. À la différence
des prélèvements publics non déductibles, les montants versés au profit d’une bande indienne
sont généralement déductibles pour l’application de l’impôt sur le revenu.
De plus, les bénéfices tirés des ressources, après déduction des prélèvements de l’État, donnent
droit à la déduction relative aux ressources.
Une société peut déduire, dans le calcul de son revenu imposable, le montant admissible des
dons qu’elle a faits au cours d’une année ou de l’une des cinq années d’imposition précédentes,
dans la mesure où le montant admissible de ces dons n’a pas été pris en considération dans le
calcul de son revenu imposable pour une année d’imposition antérieure.
Les dons donnant droit à cette déduction sont les dons faits à un organisme de bienfaisance
enregistré, à une municipalité, à l’État, à un organisme artistique reconnu, à certaines sociétés de
logement, à l’ONU ou à ses organismes, aux associations canadiennes de sport amateur
prescrites, à certaines universités ou œuvres de bienfaisance étrangères et, lorsqu’ils sont faits
après le 18 décembre 2002, à un organisme d’éducation politique reconnu. Les dons faits, après
le 30 mars 2004, à une association québécoise de sport amateur ou à l’Agence de la
Francophonie, y compris à l’un de ses organes subsidiaires, peuvent aussi donner droit à cette
déduction.
105
LES DÉPENSES FISCALES
Donnent également droit à cette déduction, les dons faits en faveur de donataires reconnus ayant
pour objet un bien culturel, un bien ayant une valeur patrimoniale ou, si le don est fait après le
12 mai 1994, un terrain ayant une valeur écologique indéniable, y compris une servitude grevant
un tel terrain, ainsi que ceux ayant pour objet la nue-propriété de certains biens culturels ou
d’une œuvre d’art, s’ils sont faits après le 11 juillet 2002 et respectent une série de conditions
allant de la durée de l’usufruit dont est grevé l’objet donné jusqu’à la garde et à l’assurance de
celui-ci.
Lorsque le don est effectué avant le 21 décembre 2002, le montant admissible du don
correspond, en règle générale, à la juste valeur marchande du bien donné. Si le don est effectué
après le 20 décembre 2002, le montant admissible du don correspond à l’excédent de la juste
valeur marchande (réelle ou, s’il y a lieu, réputée) du bien ayant fait l’objet du don sur le montant
de l’avantage, le cas échéant, à l’égard de ce don.
Toutefois, pour les dons d’œuvres d’art faits en faveur d’une institution muséale québécoise
après le 14 mars 2000 et avant le 21 décembre 2002, y compris les dons de la nue-propriété de
telles œuvres faits entre le 11 juillet et le 21 décembre 2002, le montant admissible servant au
calcul de la déduction pour dons est égal au total du montant représentant la juste valeur
marchande du bien donné (ou du montant qui est réputé en être la juste valeur marchande) et de
25 % de ce montant.
Pour les dons d’œuvres d’art ou de la nue-propriété de telles œuvres faits en faveur d’une
institution muséale québécoise après le 20 décembre 2002, le montant admissible servant au
calcul de la déduction pour dons est égal au total de l’excédent de la juste valeur marchande du
bien donné (ou du montant qui est réputé en être la juste valeur marchande) sur le montant de
l’avantage, le cas échéant, à l’égard de ce don – autre qu’un avantage prenant notamment la
forme d’un usufruit si le don porte sur la nue-propriété d’une œuvre d’art – et de 25 % de cet
excédent.
Le total des montants dont chacun représente le montant admissible d’un don, autres qu’un don
de biens culturels, un don de biens ayant une valeur écologique indéniable et un don fait à l’État
avant le 1er avril 1998, qui peut être pris en considération dans le calcul de la déduction pour
dons est cependant limité à un certain niveau de revenu de la société.
Cette limite s’établit à 75 % du revenu de la société pour l’année. Toutefois, lorsque la société
donne une immobilisation, la limite de 75 % du revenu de la société peut atteindre 100 % de
celui-ci si, notamment, l’immobilisation faisant l’objet du don est un bien relié à la mission du
donataire. Cette dernière exigence n’est cependant plus requise, pour toute année d’imposition
débutant après le 31 décembre 2003, afin que la limite de 75 % du revenu de la société puisse
atteindre 100 % de ce revenu.
La partie des dons faits dans une année qui ne peut, en raison de la limite applicable en fonction
du revenu, être prise en considération dans le calcul de la déduction pour dons peut être reportée
sur cinq ans, sous réserve de l’application, pour chacune des années du report, de la règle
limitant à un certain niveau de revenu du donateur le total des montants admissibles au titre des
dons.
106
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
De façon générale, le revenu d’une société d’assurance se calcule comme celui de toute autre
société. Des règles particulières sont toutefois prévues à certains égards, notamment en ce qui a
trait aux montants pouvant être déduits à titre de provision relativement à une assurance.
Ainsi, les provisions constituées conformément à la ligne directrice sur les saines pratiques
applicables aux engagements relatifs aux tremblements de terre émise par l’Autorité des marchés
financiers sont admissibles en déduction dans le calcul du revenu d’une société d’assurance.
Cette mesure vise à supporter les sociétés d’assurance qui doivent prévoir des provisions en vue
de garantir qu’elles disposent des ressources financières suffisantes pour couvrir les dommages
dus aux tremblements de terre au moment où ils surviennent.
– Crédits d’impôt
Divers crédits d’impôt remboursables sont prévus au titre de la R-D. Ces crédits d’impôt sont
de :
– 17,5 % sur les salaires des chercheurs (35 % du premier 2 000 000 $ de salaires
annuels dans le cas de sociétés dont l’actif est inférieur à 25 millions de dollars; une
réduction linéaire du taux du crédit d’impôt de 35 % est toutefois prévue pour les
sociétés dont l’actif se situe entre 25 et 50 millions de dollars);
107
LES DÉPENSES FISCALES
L’aide fiscale consentie en vertu de ces crédits d’impôt remboursables a été réduite à ce niveau à
l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003.
Antérieurement, le taux de chacun de ces crédits d’impôt était plus élevé de 12,5 %. Ainsi, les
taux de 17,5 % et de 35 % étaient de 20 % et de 40 %, respectivement, à l’égard des dépenses de
R-D engagées avant le 13 juin 2003, à l’égard de travaux de R-D effectués avant cette date. Dans
le cas d’un contrat de recherche conclu avant le 13 juin 2003, les taux de 20 % et de 40 %
s’appliquent à l’égard des dépenses de R-D engagées et des travaux de R-D effectués avant cette
date, à cette date ou après cette date.
Ces mesures visent à stimuler l’investissement en R-D au Québec, que ce soit au niveau du
capital humain ou de l’intensification de la collaboration entreprises-universités et centres de
recherche.
Pour les années d’imposition des sociétés qui débutaient après le 30 juin 1999 et avant le 1er mars
2000, les sociétés qui étaient admissibles par ailleurs aux crédits d’impôt remboursables pour la
R-D pouvaient choisir d’y renoncer et de demander plutôt des superdéductions dans le calcul de
leur revenu. De façon générale, les taux des superdéductions étaient de 460 % pour les sociétés
dont l’actif était inférieur à 25 millions de dollars. Ce taux était réduit de façon linéaire pour les
sociétés dont l’actif se situait entre 25 et 50 millions de dollars, pour s’établir à 230 % pour
celles dont l’actif était de 50 millions ou plus. Les taux étaient aussi de 460 % à l’égard des
contrats de recherche universitaire (ou avec un centre de recherche public admissible ou un
consortium de recherche), de la recherche précompétitive, un projet mobilisateur, un projet
d’innovation technologique environnemental et des cotisations ou droits payables à un
consortium de recherche.
Cette mesure visait à optimiser les avantages fiscaux reliés aux activités de R-D menées au
Québec.
108
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Une société qui avait par ailleurs droit au crédit d’impôt remboursable sur les salaires de R-D au
taux de 40 % pouvait, pour les années d’imposition débutant après le 30 juin 1999 et avant le
13 juin 2003, bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable basé sur l’accroissement de
l’ensemble des dépenses de R-D servant de base au calcul des crédits d’impôt remboursables
pour la R-D du Québec, faites par la société dans une année d’imposition, par rapport à la
moyenne de l’ensemble de telles dépenses faites par la société au cours de ses trois années
d’imposition précédentes.
Le taux de ce crédit d’impôt était de 15 %. De plus, une société avait le choix, pour une année
d’imposition débutant avant le 1er mars 2000, de demander une superdéduction additionnelle au
taux de 190 %, en remplacement de ce crédit d’impôt.
Cette mesure visait à accorder une aide fiscale accrue aux petites et moyennes entreprises qui
consacraient davantage d’efforts à augmenter leurs activités de R-D.
Depuis 1999, un crédit d’impôt remboursable comportant deux volets existe afin d’appuyer
davantage les entreprises dans la collecte et le traitement de l’information stratégique, ainsi que
dans leurs démarches de collaboration de recherche et d’innovation. Le premier volet de ce crédit
d’impôt concerne l’information concurrentielle, soit le fruit des activités de veille menées par un
centre de veille concurrentielle, alors que le second volet concerne les services de liaison et de
transfert.
Ce crédit d’impôt s’applique à certaines dépenses engagées auprès d’un centre de veille
concurrentielle admissible, d’un centre de liaison et de transfert admissible ou d’un centre de
transfert de technologie admissible, selon le cas.
Ces dépenses comprennent notamment 80 % des honoraires relatifs à des services de veille ou de
liaison et de transfert fournis par de tels centres et le montant des frais de participation à des
activités de formation et d’information relatives à des services offerts par ces centres.
109
LES DÉPENSES FISCALES
Le volet concernant l’information concurrentielle a été aboli lors du Discours sur le budget du
30 mars 2004. Ainsi, dans le cas d’un contrat conclu au plus tard à cette date, seules les dépenses
engagées relativement à des produits ou services offerts avant le 1er avril 2005 peuvent donner
droit au crédit d’impôt, et ce, au taux de 30 %.
– crédit d’impôt remboursable accordé dans le cadre d’un contrat avec un consultant
en design : crédit de 30 % ou de 15 % (selon que la société se qualifie ou non comme
PME) du coût d’un contrat de consultation externe relatif à des activités de design;
– crédit d’impôt remboursable pour le design réalisé à l’interne, par la société, dans les
secteurs de la mode et de l’ameublement : crédit de 30 % ou de 15 % (selon que la
société se qualifie ou non comme PME) des salaires engagés pour des designers à
son emploi.
Il est à noter que le taux de 30 % dont bénéficient les PME est réduit de façon linéaire pour les
sociétés dont l’actif se situe entre 25 millions de dollars et 50 millions de dollars. Avant le
12 juin 2003, les taux de 30 % et de 15 % étaient respectivement de 40 % et de 20 %.
Par ailleurs, afin de bénéficier de ce crédit d’impôt, des visas d’admissibilité doivent être obtenus
auprès du ministre du Développement économique et régional et de la Recherche à l’égard des
sociétés admissibles et des designers reconnus.
Ce crédit d’impôt vise à appuyer et à accélérer les démarches d’innovation d’une entreprise qui
choisit de recourir à la fonction design afin de mieux faire face à la concurrence.
Une entreprise qui reçoit un étudiant ou un apprenti dans le cadre d’un stage de formation
admissible a droit à un crédit d’impôt remboursable de 30 % dans le cas d’une entreprise
constituée en société et de 15 % dans les autres cas (40 % et 20 % à l’égard d’un stage de
formation qui a débuté avant le 13 juin 2003), et ce, quelle que soit la taille de l’entreprise. Les
dépenses de formation admissibles à ce crédit d’impôt sont constituées des salaires que verse
l’entreprise aux stagiaires qu’elle accueille et des salaires qui sont versés à ses employés qui
agissent comme superviseurs de stage.
Ce crédit d’impôt est limité à 187,50 $ par semaine par stagiaire lorsque celui-ci est inscrit à
certains programmes spécifiques dont le Régime d’apprentissage et à 150 $ par semaine par
stagiaire dans les autres cas. À l’égard d’un stage de formation qui a débuté avant le 13 juin
2003, le crédit d’impôt est limité à 250 $ par semaine par stagiaire lorsque celui-ci est inscrit à
certains programmes spécifiques dont le Régime d’apprentissage et à 200 $ dans les autres cas.
110
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
À l’égard d’un stage de formation effectué dans une région ressource éloignée qui a débuté après
le 11 mars 2003 et avant le 13 juin 2003, ou qui a débuté après le 30 mars 2004, la limite du
crédit d’impôt s’établit plutôt à 375 $ et à 300 $ respectivement.
Le 29 mars 2001, un volet additionnel, intitulé « Stage Québec », a été instauré. L’instauration de
ce nouveau volet a pour objet de permettre l’accès au crédit d’impôt pour stage en milieu de
travail à l’égard des stages réalisés par les étudiants inscrits à un programme universitaire de
deuxième ou de troisième cycle.
Le crédit d’impôt pour stage en milieu de travail a pour but d’inciter les entreprises à accueillir
des stagiaires et vise à favoriser l’amélioration des qualifications professionnelles des jeunes.
Pour les années civiles 1997 et 1998, un employeur québécois qui créait des emplois pouvait
généralement bénéficier d’une réduction des taxes sur la masse salariale à l’égard des emplois
ainsi créés. Cette réduction prenait la forme d’un crédit d’impôt remboursable.
Sommairement, ce crédit d’impôt était égal à 1 200 $ pour chaque nouvel emploi à plein temps
créé, au cours de l’une de ces années civiles, par un employeur dont les cotisations au Fonds des
services de santé (FSS) avaient augmenté au cours de cette année. Il pouvait atteindre au
maximum 36 000 $, pour une année civile, ce qui représentait la création de 30 emplois à plein
temps.
De façon plus particulière, afin qu’un emploi occupé par un employé se qualifie à titre d’emploi
à plein temps, pour une année civile, cet employé devait effectuer au moins 26 heures de travail
par semaine, pour une période d’au moins 40 semaines se terminant dans cette année civile.
Ce crédit d’impôt a été retiré à l’égard d’une année civile postérieure à 1998. Toutefois, le
9 mars 1999, des règles transitoires ont été mises en place, pour l’année civile 1999, afin de
reconnaître le fait que certains employeurs avaient amorcé des démarches importantes de
création d’emplois avant l’annonce du retrait de ce crédit d’impôt.
111
LES DÉPENSES FISCALES
Par ailleurs, ce crédit d’impôt ne peut en aucun temps excéder un montant de 2 187 500 $ par
film ou par série.
Entre le 1er septembre 2001 et le 12 juin 2003, le taux de ce crédit d’impôt était généralement de
33 ⅓ % des dépenses de main-d’œuvre admissibles engagées pour produire un film. Cependant,
un taux de crédit d’impôt de 45 % était applicable à l’égard des dépenses de main-d’œuvre liées
à la production de certains longs métrages de langue française et de certains documentaires.
Enfin, un taux de crédit d’impôt de 45 % était également applicable à l’égard des dépenses de
main-d’œuvre engagées, après le 21 décembre 2001, relativement à un film en format géant. Par
ailleurs, les dépenses de main-d’œuvre admissibles ne pouvaient excéder 50 % des frais de
production du film de sorte que l’aide fiscale pouvait atteindre 16 ⅔ % et 22,5 %, selon le cas,
des frais de production. Toutefois, le montant du crédit d’impôt était limité à 2,5 millions de
dollars par film ou par série.
Avant le 1er septembre 2001, la dépense de main-d’œuvre admissible à ce crédit d’impôt était
plafonnée à 45 % des frais de production de sorte que le niveau d’aide fiscale pouvait atteindre
un maximum de 15 % et de 20,25 % de ces frais, selon le cas. De plus, le montant du crédit
d’impôt était limité à 2,5 millions de dollars par film ou par série.
112
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
En juin 1998, l’admissibilité à ce crédit d’impôt et au crédit d’impôt pour services de production
cinématographique a été étendue aux télédiffuseurs et à leurs filiales de production, et ce, pour
une période de cinq années. Cette ouverture a pris fin le 31 mars 2003. Depuis cette date, une
société qui a un lien de dépendance avec un télédiffuseur peut néanmoins bénéficier des crédits
d’impôt pour la production cinématographique et télévisuelle pour les seules productions qu’elle
réalise pour une autre société que le télédiffuseur avec lequel elle a un lien de dépendance, dans
la mesure où elle maintient annuellement un volume minimal de production indépendante.
Ainsi, en supposant que les dépenses de main-d’œuvre admissibles à la bonification pour les
effets spéciaux et l’animation informatiques représentent 50 % des frais de production, le taux
effectif du crédit d’impôt pour la production cinématographique ou télévisuelle québécoise passe
de 14,58335 % à 24,28125 % des frais de production.
Avant le 12 juin 2003, les dépenses de main-d’œuvre admissibles à cette bonification donnaient
ouverture à une majoration de 11 ⅔ % du taux de crédit d’impôt pour la production
cinématographique ou télévisuelle québécoise applicable.
Une aide spécifique est accordée aux producteurs établis à l’extérieur de la région de Montréal
lorsque le film est réalisé en région. Celle-ci prend la forme d’une bonification de 9,1875 % du
taux de crédit d’impôt pour la production cinématographique ou télévisuelle québécoise, à
l’égard des dépenses de main-d’œuvre imputables à des services rendus au Québec, à l’extérieur
de la région de Montréal, dans le cadre de la réalisation d’un long métrage de langue française,
d’un documentaire ou d’un film en format géant. Pour les autres catégories de productions, cette
bonification peut atteindre 19,3958 % du taux de crédit d’impôt, à l’égard des dépenses de
main-d’œuvre imputables à des services rendus en région. Ainsi, dans le cas d’une production
régionale, l’aide fiscale peut atteindre 24,28125 % des frais de production du film.
113
LES DÉPENSES FISCALES
Avant le 12 juin 2003, le taux de cette bonification était de 10 ½ % du taux de crédit d’impôt
pour la production cinématographique ou télévisuelle québécoise, à l’égard des dépenses de
main-d’œuvre imputables à des services rendus en région dans le cadre de la réalisation d’un
long métrage de langue française, d’un documentaire ou d’un film en format géant. Pour les
autres catégories de productions, cette bonification était de 22,17 % du taux de crédit d’impôt, à
l’égard des dépenses de main-d’œuvre imputables à des services en région.
Le crédit d’impôt remboursable pour services de production cinématographique porte sur les
dépenses de main-d’œuvre québécoises attribuables aux différentes étapes de production ou à la
réalisation d’une production étrangère, ou d’une production qui ne satisfait pas aux critères de
contenu québécois donnant ouverture au crédit d’impôt remboursable pour la production
cinématographique ou télévisuelle québécoise.
De la même manière et avec les mêmes restrictions et obligations qu’à l’égard du crédit d’impôt
remboursable pour la production cinématographique ou télévisuelle québécoise, les
télédiffuseurs privés ont été admissibles à ce crédit d’impôt durant une période de cinq années.
Cette ouverture a pris fin le 31 mars 2003.
À l’instar de la situation qui prévaut dans le cas du crédit d’impôt remboursable pour la
production cinématographique ou télévisuelle québécoise, les dépenses de main-d’œuvre
admissibles au crédit d’impôt pour services de production cinématographique et liées à la
réalisation d’effets spéciaux ou d’animation informatiques pour usage dans une production
admissible, donnent lieu à une majoration du taux de crédit d’impôt applicable. Cette majoration
correspond à un taux additionnel de 20 % des dépenses de main-d’œuvre admissibles. Ainsi, en
conservant la même hypothèse selon laquelle 50 % des frais de production représentent des
dépenses de main-d’œuvre admissibles à la bonification, le taux effectif du crédit d’impôt
passerait de 10 % à 20 % des frais de production dans certains cas, et de 0 % à 10 % des frais de
production dans le cas des productions à petit budget qui ne respectent pas les règles de coût
minimum pour être admissibles à ce crédit d’impôt.
114
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Le crédit d’impôt remboursable pour le doublage de films porte sur les dépenses de
main-d’œuvre relatives à certains services rendus au Québec et inhérents au processus de
doublage de productions cinématographiques ou télévisuelles. De façon générale, les productions
admissibles à ce crédit d’impôt sont les mêmes que celles admissibles au crédit d’impôt
remboursable pour la production cinématographique ou télévisuelle québécoise, abstraction faite
des normes relatives au contenu québécois.
Ce crédit d’impôt est égal à 29,1667 % du montant des dépenses de main-d’œuvre admissibles,
lesquelles sont toutefois limitées à 40,5 % de la contrepartie versée pour l’exécution du contrat
de doublage, exclusion faite de la TPS et de la TVQ.
Avant le 12 juin 2003, le crédit d’impôt pour le doublage de films était égal à 33 ⅓ % du
montant des dépenses de main-d’œuvre admissibles.
Cette mesure a pour but de soutenir les activités de doublage réalisées au Québec et de permettre
aux entreprises de ce secteur d’élargir leur marché.
Le crédit d’impôt remboursable pour la production d’enregistrements sonores porte sur les
dépenses de main-d’œuvre attribuables à des services rendus au Québec pour la production
d’enregistrements sonores admissibles. De façon générale, les enregistrements sonores
admissibles à ce crédit d’impôt sont ceux à fort contenu québécois.
Ce crédit d’impôt est égal à 29,1667 % du montant des dépenses de main-d’œuvre admissibles,
lesquelles sont toutefois limitées à 45 % des frais de production admissibles de l’enregistrement
sonore. L’aide fiscale accordée peut donc atteindre 13,125 % des frais de production de
l’enregistrement sonore. Par ailleurs, le crédit d’impôt, à l’égard d’un enregistrement sonore
admissible, ne peut en aucun temps être supérieur à 43 750 $.
Avant le 12 juin 2003, le crédit d’impôt pour la production d’enregistrements sonores était égal à
33 ⅓ % du montant des dépenses de main-d’œuvre admissibles. De plus, le crédit d’impôt, à
l’égard d’un enregistrement sonore admissible, ne pouvait être supérieur à 50 000 $.
Le crédit d’impôt remboursable pour la production de spectacles porte sur les dépenses de
main-d’œuvre attribuables à des services rendus pour la production de spectacles admissibles. De
façon générale, les spectacles admissibles à ce crédit d’impôt sont ceux à fort contenu québécois.
115
LES DÉPENSES FISCALES
Ce crédit d’impôt est égal à 29,1667 % du montant des dépenses de main-d’œuvre admissibles,
lesquelles sont toutefois limitées à 45 % des frais de production admissibles du spectacle. L’aide
fiscale accordée peut donc atteindre 13,125 % des frais de production du spectacle. Par ailleurs,
le crédit d’impôt, à l’égard d’un spectacle admissible, ne peut en aucun temps être supérieur à
262 500 $.
Avant le 12 juin 2003, le crédit d’impôt pour la production de spectacles était égal à 33 ⅓ % du
montant des dépenses de main-d’œuvre admissibles. De plus, le crédit d’impôt, à l’égard d’un
spectacle admissible, ne pouvait être supérieur à 300 000 $.
Ce crédit d’impôt s’appliquait à l’égard d’un spectacle numérique d’une société admissible
présenté en public au Québec pour la première fois après le 6 octobre 2000 et pour lequel une
demande d’attestation d’admissibilité avait été formulée à Investissement Québec par la société
après cette date et avant le 1er janvier 2003, relativement aux dépenses de main-d’œuvre
admissibles engagées par la société avant le 1er janvier 2003, aux équipements admissibles
acquis par la société avant le 1er janvier 2003, et aux loyers payés par la société relativement à la
location d’un équipement admissible attribuables à une période de location antérieure au
1er janvier 2003.
Ce crédit d’impôt visait à soutenir la réalisation, au Québec, de spectacles faisant appel à une
technologie particulière et nécessitant un investissement important, lesquels spectacles
contribuent à faire connaître le savoir-faire québécois.
116
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Le crédit d’impôt remboursable pour l’édition de livres porte sur les dépenses de main-d’œuvre
attribuables à la préparation et à l’impression d’un ouvrage admissible ou d’un groupe
admissible d’ouvrages. Ce crédit d’impôt est égal à 35 % des dépenses de main-d’œuvre
admissibles à l’égard des frais préparatoires d’un ouvrage ou d’un groupe admissible d’ouvrages
et à 26,25 % des dépenses de main-d’œuvre admissibles à l’égard des frais d’impression d’un tel
ouvrage ou groupe d’ouvrages. Par ailleurs, le crédit d’impôt, à l’égard d’un ouvrage admissible,
ou d’un ouvrage faisant partie d’un groupe admissible d’ouvrages, ne peut en aucun temps être
supérieur à 437 500 $.
Pour être admissible, un ouvrage doit, notamment, être l’œuvre d’un auteur québécois, et un
certain pourcentage des frais préparatoires et d’impression doit être versé à des Québécois.
Avant le 12 juin 2003, le crédit d’impôt pour l’édition de livres était égal à 40 % du montant des
dépenses de main-d’œuvre admissibles à l’égard des frais préparatoires d’un ouvrage ou d’un
groupe admissible d’ouvrages et à 30 % des dépenses de main-d’œuvre admissibles à l’égard des
frais d’impression d’un tel ouvrage ou groupe d’ouvrages. De plus, le crédit d’impôt, à l’égard
d’un ouvrage admissible, ou d’un ouvrage faisant partie d’un groupe admissible d’ouvrages, ne
pouvait être supérieur à 500 000 $.
Ce crédit d’impôt a été mis en place afin de soutenir davantage les activités d’édition de livres,
permettant ainsi aux éditeurs québécois de développer les marchés étrangers pour les productions
québécoises, de produire des grands projets d’édition et d’exploiter le marché de la traduction.
Les dépenses admissibles, qui devaient être engagées après le 29 juin 2000 mais avant le
1er janvier 2004, étaient limitées à un montant annuel de 12 000 $ par animal admissible. Le taux
du crédit d’impôt, applicable aux dépenses admissibles, était de 30 %, pour un crédit d’impôt
maximal de 3 600 $ par animal admissible par année.
Le 9 mai 1996, un crédit d’impôt remboursable a été mis en place à l’égard de certaines dépenses
de construction engagées par une société qui a un établissement au Québec et qui exploite une
entreprise de construction navale au Québec.
117
LES DÉPENSES FISCALES
En 1997, un autre volet a été ajouté à ce crédit d’impôt, afin d’y admettre les trois premiers
exemplaires de navires construits en série à partir de plans et devis semblables à ceux d’un
navire-prototype, mais à des taux de crédits d’impôt dégressifs. De plus, un crédit d’impôt pour
la transformation de navires, dont le taux est actuellement lui aussi de 37,5 %, a également été
instauré. Les dépenses de transformation admissibles comprennent les mêmes éléments que ceux
reconnus pour l’application du crédit d’impôt pour la construction de navires.
Les taux de ce crédit d’impôt, de même que la limite basée sur le coût de construction ou de
transformation du navire, ont varié au cours des années. Aussi, le taux du crédit d’impôt était de
50 % avant le 13 juin 2003, alors que la limite basée sur le coût de construction ou de
transformation du navire était de 25 % avant le 13 juin 2003 et de 20 % avant le 18 novembre
2000.
118
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
De façon sommaire, un employé spécialisé admissible est un employé qui, au moment où un visa
d’admissibilité est délivré à son égard pour la première fois par le ministre des Finances, est
titulaire depuis au plus quatre ans d’un diplôme dans une discipline pertinente au domaine des
transactions financières internationales, et dont au moins 75 % des tâches sont reliées à la
réalisation de transactions financières internationales admissibles. Ce crédit d’impôt s’applique
relativement aux employés à l’égard desquels l’exploitant du CFI détient un visa d’admissibilité
délivré par le ministre des Finances avant le 12 juin 2003.
Par ailleurs, le 29 mars 2001, le montant du plafond applicable au salaire admissible a été haussé
à 75 000 $, portant ainsi le montant maximal du crédit d’impôt à l’égard d’un employé spécialisé
admissible à 30 000 $. Toutefois, à l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, le taux
du crédit a été réduit de 40 % à 30 %, réduisant ainsi le montant maximal du crédit d’impôt à
22 500 $.
Ce crédit d’impôt a pour but de favoriser le développement d’une relève qualifiée dans le
domaine des transactions internationales, et de compenser une partie des coûts liés à la période
d’apprentissage des jeunes employés.
Le crédit d’impôt remboursable à l’égard des dépenses de démarchage d’un CFI portait sur les
dépenses raisonnables reliées à des activités de démarchage menées auprès de personnes qui ne
résident pas au Canada et qui permettaient à un exploitant de CFI d’amener de nouvelles
transactions financières internationales admissibles à Montréal.
De façon sommaire, le montant du crédit d’impôt, pour une année d’imposition, équivalait à
50 % du montant des dépenses de démarchage admissibles engagées par l’exploitant de CFI au
cours de cette année et des deux années précédentes, mais avant le 1er janvier 2002. Toutefois, le
montant du crédit d’impôt était limité à 25 % des honoraires admissibles que l’exploitant du CFI
tirait, pour l’année, de la réalisation de nouvelles transactions financières internationales. De
plus, le montant du crédit d’impôt, pour une année d’imposition, ne pouvait excéder 75 000 $ sur
une base annuelle.
Le crédit d’impôt remboursable à l’égard des dépenses de démarchage d’un CFI avait pour but
d’aider les entreprises à développer de nouveaux marchés et de reconnaître l’importance et
l’apport du démarchage dans le développement des transactions financières internationales à
Montréal.
119
LES DÉPENSES FISCALES
Le 14 mars 2000, le crédit d’impôt remboursable à l’égard des dépenses de démarchage d’un CFI
a été bonifié par l’ajout d’un deuxième volet portant sur les dépenses de démarchage engagées
par l’exploitant d’un CFI auprès d’un promoteur de fonds d’investissement étrangers, dans le but
d’obtenir un mandat de gestion de fonds d’investissement étrangers permettant d’amener à
Montréal de nouvelles transactions financières internationales admissibles.
De façon sommaire, les règles applicables à ce deuxième volet étaient les mêmes que celles
applicables à l’égard du premier volet. De façon plus particulière, le montant du crédit d’impôt,
pour une année d’imposition, équivalait à 50 % du montant des dépenses de démarchage
admissibles engagées par l’exploitant de CFI au cours de cette année et des deux années
précédentes, mais avant le 1er janvier 2002. De plus, le montant du crédit d’impôt était limité à
25 % des honoraires admissibles que l’exploitant du CFI tirait, pour l’année, de la réalisation de
nouvelles transactions financières internationales.
Toutefois, des règles particulières limitaient le montant maximum annuel global que pouvait
obtenir un exploitant de CFI dans le cadre de ce deuxième volet à 750 000 $, avec une limite
annuelle de 150 000 $ applicable individuellement à l’égard de chaque fonds d’investissement
étranger. De plus, un plafond cumulatif de 300 000 $ applicable individuellement à l’égard de
chaque fonds d’investissement étranger était également prévu.
Le 31 mars 1998, des avantages fiscaux ont été mis en place pour soutenir le développement de
nouveaux fonds d’investissement dont l’administration et la gestion sont effectuées au Québec.
Les avantages fiscaux étaient accordés aux sociétés admissibles qui créaient de tels fonds après
le 31 décembre 1997 et avant le 1er avril 2001.
Cette aide fiscale prenait la forme d’un crédit d’impôt remboursable à l’égard des dépenses de
démarrage admissibles engagées relativement à la création de fonds d’investissement
admissibles, ainsi que d’une exemption d’impôt à l’égard des revenus tirés de l’administration et
de la gestion de ceux-ci12.
Plus particulièrement, une société pouvait bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable égal à
50 % des dépenses de démarrage admissibles engagées à l’égard d’un tel fonds, jusqu’à
concurrence de 250 000 $. Sommairement, les dépenses de démarrage admissibles visaient les
dépenses engagées par une société admissible et attribuable au démarrage et à l’implantation
d’un fonds d’investissement, et ce pour une période de deux ans.
12
Cette dépense fiscale est traitée à la sous-section « Taux réduits d’imposition, exemptions et exonérations ».
120
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Toutefois, une modification introduite le 14 mars 2000 limitait à un million de dollars le montant
du crédit d’impôt remboursable pour la création de fonds d’investissement auquel une société
admissible, ainsi que les sociétés admissibles auxquelles elle était associée, pouvait bénéficier
pour une année d’imposition.
Une société dont une catégorie d’actions est inscrite à la cote d’une bourse et qui désire combler
des besoins de financement par un appel public à l’épargne, ou encore exposer les détails d’un
développement important pouvant affecter la valeur de son titre, doit être en mesure de
communiquer efficacement avec les investisseurs et les professionnels des marchés financiers.
L’un des moyens de communication privilégié par les sociétés, à ces fins, consiste à organiser
une tournée de promotion (Road Show) permettant un contact direct et privilégié entre la société
et les investisseurs.
Afin d’encourager les sociétés québécoises à participer davantage à ce genre d’activité, une aide
fiscale était accordée aux sociétés publiques dont, de façon sommaire, la capitalisation boursière
ou la valeur des actifs était inférieur à un milliard de dollars, et, essentiellement, dont plus de
50 % des salaires étaient versés à des employés québécois. De façon générale, cette aide fiscale
portait sur les dépenses engagées par une société admissible dans le cadre de tournées de
promotion effectuées auprès des investisseurs et des professionnels des marchés financiers.
De façon plus particulière, cette aide fiscale prenait la forme d’un crédit d’impôt remboursable et
était accordée, pour une année d’imposition, à une société admissible qui, au cours de cette
année, engageait des dépenses de communication admissibles, tels que des frais de transport et
d’hébergement, des frais de location de salles et d’équipement, des frais de préparation de
matériel ou de publicité ainsi que des honoraires de consultants, relativement à une tournée de
promotion admissible. Le montant maximal du crédit d’impôt dont pouvait bénéficier une société
admissible, pour une année d’imposition, était limité à 40 000 $ calculé sur une base annuelle.
Ce crédit d’impôt visait à encourager les sociétés québécoises à participer à des événements de type
« Road Show » de façon à obtenir une meilleure valorisation de leurs titres inscrits à la cote d’une
bourse. Cette mesure s’appliquait à l’égard des dépenses de communication admissibles
engagées après le 29 juin 2000 et avant le 1er juillet 2003.
121
LES DÉPENSES FISCALES
Lors de son introduction, ce crédit d’impôt était égal à 40 % du salaire admissible versé à un
gestionnaire de fonds admissible. Considérant que le salaire admissible à cette mesure est
plafonné à 75 000 $ sur une base annuelle, le montant d’aide pouvait, lors de l’introduction de la
mesure, atteindre 30 000 $ par année, par gestionnaire de fonds admissible.
Par ailleurs, à l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, le taux du crédit d’impôt a
été réduit de 40 % à 30 % relativement au salaire admissible attribuable à une période postérieure
au 12 juin 2003. Conséquemment, sur une base annuelle, ce crédit d’impôt est maintenant limité
à 22 500 $.
De façon sommaire, une société qui exploite une entreprise en tant que courtier ou conseiller en
valeurs de plein exercice inscrit auprès de l’Autorité des marchés financiers et qui, au cours
d’une année d’imposition, est l’employeur d’un analyste financier junior admissible, peut
bénéficier d’un crédit d’impôt relativement au salaire admissible versé à un tel analyste financier.
De façon générale, un analyste financier junior admissible est un particulier qui consacre plus de
75 % de son temps de travail à des activités d’analyse financière, lesquelles portent
principalement sur des titres de sociétés québécoises, et qui, au moment où un certificat
d’admissibilité est délivré à son égard pour la première fois par le ministre des Finances, est
titulaire depuis au plus quatre ans, d’un diplôme dans une discipline pertinente au domaine de
l’analyse des titres boursiers.
Ce crédit d’impôt s’applique pour une période de trois ans à l’égard du salaire admissible versé
par une société admissible après le 29 juin 2000, à des analystes financiers juniors admissibles
pour lesquels un certificat d’admissibilité est délivré par le ministre des Finances après ce jour et
avant le 12 juin 2003. Lors de son introduction, ce crédit d’impôt était égal à 40 % du salaire
admissible versé à un analyste financier junior admissible. Considérant que le salaire admissible
à cette mesure est plafonné à 75 000 $ sur une base annuelle, le montant d’aide pouvait, lors de
l’introduction de la mesure, atteindre 30 000 $ par année, par analyste financier junior
admissible.
122
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Par ailleurs, à l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, le taux du crédit d’impôt a
été réduit de 40 % à 30 % relativement au salaire admissible attribuable à une période postérieure
au 12 juin 2003. Conséquemment, sur une base annuelle, ce crédit d’impôt est maintenant limité
à 22 500 $.
En encourageant une plus grande couverture des sociétés québécoises au niveau de l’analyse
financière, cette mesure vise à contribuer à une meilleure valorisation des titres boursiers de ces
sociétés, tout en favorisant la formation et le développement de jeunes analystes financiers au
Québec.
De façon sommaire, une société qui, au cours d’une année d’imposition, est l’employeur d’un
analyste financier junior spécialisé dans les instruments financiers dérivés (IFD), peut bénéficier
d’un crédit d’impôt relativement au salaire admissible versé à un tel analyste financier
admissible.
De façon générale, un analyste financier junior en IFD admissible est un particulier qui consacre
plus de 75 % de son temps de travail à des activités d’analyse financière portant sur des IFD ou
des activités de conseil en valeurs ou de courtier en valeurs spécialisé en IFD et qui, au moment
où un certificat d’admissibilité est délivré à son égard pour la première fois par le ministre des
Finances, est titulaire depuis au plus quatre ans d’un diplôme dans une discipline pertinente.
Ce crédit d’impôt s’applique pour une période de trois ans à l’égard du salaire admissible versé
par une société admissible après le 9 avril 2001, à des analystes financiers juniors en IFD
admissibles pour lesquels un certificat d’admissibilité est délivré par le ministre des Finances
après ce jour et avant le 12 juin 2003. Lors de son introduction, ce crédit d’impôt était égal à
40 % du salaire admissible versé à un analyste financier junior en IFD admissible. Considérant
que le salaire admissible à cette mesure est plafonné à 75 000 $ sur une base annuelle, le montant
d’aide pouvait, lors de l’introduction de la mesure, atteindre 30 000 $ par année, par analyste
financier junior en IFD admissible.
Par ailleurs, à l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, le taux du crédit d’impôt a
été réduit de 40 % à 30 % relativement au salaire admissible attribuable à une période postérieure
au 12 juin 2003. Conséquemment, sur une base annuelle, ce crédit d’impôt est maintenant limité
à 22 500 $.
Cette mesure vise à encourager le développement, au Québec, d’une expertise de pointe dans le
domaine des IFD, tout en favorisant l’embauche, la formation et le développement de jeunes
analystes financiers spécialisés en IFD.
123
LES DÉPENSES FISCALES
Sommairement, une société qui était inscrite auprès de l’Autorité des marchés financiers à titre
de courtier en valeurs, qui était également une société membre de l’organisme américain
« National Association of Securities Dealers (NASD) » autorisée à transiger les titres inscrits à la
cote de la bourse Nasdaq à titre de courtier d’entrée d’ordres (orders entry broker) ou de
mainteneur de marché (market maker broker), pouvait bénéficier d’une aide fiscale portant sur
les coûts relatifs à son implantation à la bourse Nasdaq Canada.
De façon sommaire, cette aide fiscale prenait la forme d’un crédit d’impôt remboursable et
comportait quatre volets, soit un premier volet portant sur les frais administratifs, un deuxième
volet portant sur l’acquisition ou la location de matériel technologique, un troisième volet portant
sur l’embauche et la formation de la main-d’œuvre, et enfin, un quatrième volet portant sur les
coûts relatifs à l’implantation et au maintien d’un système de gestion des transactions.
Le crédit d’impôt dont une société admissible pouvait bénéficier, pour une année d’imposition,
était égal à 50 % du montant des dépenses admissibles engagées par elle au cours de cette année
et avant le 1er janvier 2004, dans le cadre de l’un ou plusieurs des volets du crédit d’impôt.
Toutefois, le montant maximal cumulatif de crédit d’impôt dont pouvait bénéficier une société
admissible était limité à un montant de 25 000 $ pour le premier volet, de 100 000 $ pour le
deuxième volet, de 50 000 $ pour le troisième volet, et de 300 000 $ pour le quatrième volet.
Cette mesure visait à favoriser la participation des courtiers en valeurs québécois à la bourse
Nasdaq Canada en réduisant, pour ces derniers, le coût initial relié à leur implantation sur cette
nouvelle bourse québécoise.
Le crédit d’impôt remboursable pour les entreprises de chemin de fer porte sur les taxes
foncières relatives aux emprises ferroviaires, c’est-à-dire l’assiette de la voie ferrée, comprenant
fossés et remblais, payées dans l’année par l’exploitant d’une entreprise de chemin de fer au
Québec et qui y maintient un établissement.
Le taux du crédit d’impôt qui était autrefois de 75 % a été réduit à 56,25 % du montant des taxes
foncières admissibles payées à une municipalité en vertu de la Loi sur la fiscalité municipale ou
à une commission scolaire en vertu de la Loi sur l’instruction publique pour une année
d’imposition qui se termine après le 12 juin 2003. Le crédit d’impôt a ensuite été aboli pour une
année d’imposition qui se termine après le 30 mars 2004.
Le crédit d’impôt remboursable pour les entreprises de chemin de fer avait pour but d’améliorer
la position concurrentielle des entreprises de chemin de fer, sans pour autant affecter les finances
des gouvernements locaux.
124
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Le taux de base du crédit d’impôt est de 26,25 %, et est augmenté à 30 % lorsque le titre est
produit sans être l’objet d’une commande et est destiné à être commercialisé. Ce taux de 30 %
peut être augmenté à 37,5 % lorsque le titre est disponible en français à l’égard d’un titre dont les
principaux travaux de production ont débuté après le 12 juin 2003 ou à l’égard des dépenses de
main-d’œuvre admissibles engagées après le 12 juin 2003, selon le volet visé. Auparavant, les
taux étaient respectivement de 35 %, de 40 % et de 50 %.
Toutefois, à l’égard d’un titre dont les principaux travaux de production ont débuté avant le
20 décembre 2002, le taux de 40 % s’applique lorsque ce titre est destiné à une
commercialisation grand public.
Investissement Québec est chargé de la délivrance des attestations relatives aux titres
multimédias admissibles au volet général ainsi que des attestations relatives aux sociétés
admissibles au volet spécialisé.
Cette mesure a pour but de soutenir la production de titres multimédias et de permettre aux
entreprises québécoises œuvrant dans ce secteur de mieux faire face à la concurrence internationale
dans ce domaine.
Une société qui réalise un projet novateur dans le domaine des nouvelles technologies de
l’information et des communications dans certains sites désignés, que ce soit un CDTI ou un
CNE, pouvait bénéficier d’un ensemble d’avantages fiscaux.
Plus particulièrement, une telle société pouvait bénéficier, en plus d’un congé fiscal de cinq ans,
d’un crédit d’impôt remboursable à l’égard des salaires versés à des employés admissibles ainsi
que d’un crédit d’impôt remboursable pour l’acquisition ou la location de matériel spécialisé
admissible.
Une telle société pouvait généralement bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable à l’égard des
salaires versés à des employés admissibles pour une période de dix ans débutant au plus tôt le
26 mars 1997 et se terminant au plus tard le 31 décembre 2013.
125
LES DÉPENSES FISCALES
Le montant du crédit d’impôt sur les salaires était égal, pour une année d’imposition, à 40 % des
salaires engagés au cours de cette année et versés à des employés admissibles, jusqu’à
concurrence d’un crédit d’impôt maximal de 15 000 $ par employé, sur une base annuelle.
Le montant du crédit d’impôt a été bonifié pour un an, soit à l’égard des salaires versés du
16 juin 1998 au 15 juin 1999. Le taux du crédit d’impôt était de 60 % alors que le crédit d’impôt
maximal était de 25 000 $ par employé, sur une base annuelle.
Par ailleurs, à l’égard du matériel spécialisé admissible, le montant du crédit d’impôt était égal à
40 % du coût en capital du matériel spécialisé admissible acquis au cours des trois premières
années de congé fiscal de la société et à 40 % des loyers payés, à l’égard du matériel spécialisé
admissible, au cours du congé fiscal de cinq ans.
Ces crédits d’impôt ont été abolis dans le cadre du Discours sur le budget du 12 juin 2003. Les
droits des contribuables qui bénéficiaient déjà de ces mesures, ou étaient en voie d’en bénéficier,
ont toutefois été protégés. Ainsi, ces contribuables peuvent continuer d’obtenir l’aide fiscale pour
la période initialement prévue, sous réserve de certaines règles d’intégrité relatives aux
acquisitions de contrôle.
Ces mesures fiscales sont placées sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement, et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de ces crédits d’impôt.
• Crédits d’impôt remboursables pour les sociétés qui réalisent des activités dans
un Centre de développement des biotechnologies (2001)
Une société qui réalise des activités dans le secteur des biotechnologies dans un Centre de
développement des biotechnologies peut bénéficier de trois crédits d’impôt remboursables.
Plus particulièrement, une telle société peut bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable à
l’égard des salaires versés à des employés déterminés, d’un crédit d’impôt remboursable pour
l’acquisition ou la location de matériel spécialisé admissible ainsi que d’un crédit d’impôt
remboursable à l’égard des frais de location admissibles relatifs à la location ponctuelle
d’installations spécialisées admissibles.
Une telle société peut généralement bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable à l’égard des
salaires versés à des employés déterminés pour une période de dix ans débutant au plus tôt le
30 mars 2001 et se terminant au plus tard le 31 décembre 2013. Le montant du crédit d’impôt sur
les salaires est généralement égal, pour une année d’imposition, à 30 % des salaires engagés au
cours de cette année et versés à des employés déterminés, jusqu’à concurrence d’un crédit
d’impôt maximal de 11 250 $ par employé, sur une base annuelle.
126
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
En ce qui concerne le matériel spécialisé admissible, le montant du crédit d’impôt est égal à
30 % du coût en capital du matériel spécialisé admissible acquis au cours des trois premières
années d’admissibilité de la société au crédit d’impôt remboursable sur les salaires et à 30 % des
loyers payés, à l’égard du matériel spécialisé admissible, au cours des cinq premières années
d’admissibilité de la société au crédit d’impôt remboursable sur les salaires.
Initialement, l’aide fiscale relative à la réalisation d’activités dans le secteur des biotechnologies
dans un Centre de développement des biotechnologies était de deux types, soit celle dont pouvait
bénéficier une société qui réalisait un projet novateur et celle dont pouvait bénéficier une société
qui réalisait des activités autrement que dans le cadre de la réalisation d’un projet novateur.
Dans le cas d’une société qui réalisait un projet novateur, celle-ci pouvait bénéficier, en plus des
trois crédits d’impôt indiqués précédemment, d’un congé fiscal complet, soit d’une exemption
d’impôt sur le revenu, d’une exemption de taxe sur le capital et d’une exemption de la cotisation
de l’employeur au FSS. De plus, un spécialiste étranger œuvrant au sein d’une telle société pouvait
bénéficier d’un congé fiscal.
Dans le cas d’une société qui réalisait ses activités autrement que dans le cadre de la réalisation
d’un projet novateur, l’aide fiscale dont elle pouvait bénéficier était limitée au seul crédit
d’impôt sur les salaires versé à des employés déterminés et au congé fiscal dont peut bénéficier
un spécialiste étranger œuvrant au sein d’une telle société.
Toutefois, le niveau de cette aide fiscale a été modifié à l’occasion du Discours sur le budget du
12 juin 2003 ainsi qu’à l’occasion du Discours sur le budget du 30 mars 2004.
Dans un premier temps, le crédit d’impôt à l’égard des salaires versés à des employés
déterminés, de même que le congé fiscal dont pouvait bénéficier un spécialiste étranger, ont été
abolis dans le cadre du Discours sur le budget du 12 juin 2003 à l’égard d’une société qui
réalisait ses activités autrement que dans le cadre de la réalisation d’un projet novateur. À cette
même occasion, le niveau d’aide dont pouvait bénéficier une société qui réalisait un projet
novateur et un spécialiste œuvrant au sein d’une telle société a été réduit, le taux des trois crédits
d’impôt passant alors de 40 % à 30 % et le taux d’exemption d’impôt dont pouvait bénéficier un
spécialiste passant de 100 % à 75 %.
127
LES DÉPENSES FISCALES
Par ailleurs, dans le cadre du Discours sur le budget du 30 mars 2004, le concept de projet
novateur a été aboli et l’aide dont peut bénéficier une société qui réalise des activités dans un
Centre de développement des biotechnologies dans le domaine des biotechnologies a été
uniformisée, permettant ainsi à une société qui réalise de telles activités, que ce soit dans le cadre
de la réalisation d’un projet novateur ou non, de bénéficier des trois crédits d’impôt indiqués
précédemment, et à un spécialiste œuvrant au sein d’une telle société de bénéficier d’un congé
fiscal. En conséquence de ces modifications, les sociétés qui réalisaient des activités dans le
domaine des biotechnologies dans un Centre de développement des biotechnologies autrement
que dans le cadre de la réalisation d’un projet novateur sont redevenues admissibles à une aide
fiscale.
Finalement, les droits des contribuables qui bénéficiaient déjà de ces mesures fiscales relatives à
la réalisation d’activités dans le domaine des biotechnologies dans un Centre de développement
des biotechnologies, ou étaient en voie d’en bénéficier, ont été protégés, que ce soit à l’occasion
des modifications annoncées le 12 juin 2003 ou de celles annoncées le 30 mars 2004. Ainsi, ces
contribuables peuvent continuer d’obtenir l’aide fiscale initialement prévue relativement à leur
situation et pour la période initialement prévue, sous réserve de certaines règles d’intégrité
relatives aux acquisitions de contrôle.
Ces mesures fiscales sont placées sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de ces mesures fiscales.
Au cours des années 1998 et 1999, des sites désignés ont été créés. Bien que l’appellation de ceux-ci
soit différente, les sociétés qui y réalisaient des activités déterminées, soit dans le domaine des
nouvelles technologies de l’information et des communications, pouvaient bénéficier d’une aide
fiscale identique.
De façon plus particulière, la Cité du multimédia, située près du Vieux-Port de Montréal, a été créée
le 15 juin 1998, alors que le Centre national des nouvelles technologies de Québec (CNNTQ), situé
au centre-ville de Québec, ainsi que les Carrefours de la nouvelle économie (CNE), ont été créés à
l’occasion du Discours sur le budget du 9 mars 1999.
Sommairement, les sociétés déterminées qui s’installaient dans ces sites désignés pouvaient
bénéficier, pour une période de dix ans débutant au plus tôt le 16 juin 1998 dans le cas de la Cité du
multimédia, et au plus tôt le 9 mars 1999 dans le cas du CNNTQ et des CNE, et se terminant, dans
les deux cas, au plus tard le 31 décembre 2013, d’un crédit d’impôt remboursable à l’égard des
salaires déterminés engagés par celles-ci et versés à des employés déterminés pour effectuer des
activités déterminées dans des immeubles désignés de ces sites désignés.
128
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Le montant du crédit d’impôt remboursable était égal, pour une année d’imposition, à 40 % des
salaires déterminés engagés au cours de cette année et versés à des employés déterminés, jusqu’à
concurrence d’un crédit d’impôt maximal de 15 000 $ par employé, sur une base annuelle.
Pour la période du 16 juin 1998 au 15 juin 1999, le taux du crédit d’impôt était de 60 % alors que
le crédit d’impôt maximal était de 25 000 $ par employé, sur une base annuelle.
Ces mesures fiscales à l’égard des sociétés qui réalisent des activités déterminées dans un de ces
sites désignés ont été abolies dans le cadre du Discours sur le budget du 12 juin 2003. Les droits
des contribuables qui bénéficiaient déjà de ces mesures, ou étaient en voie d’en bénéficier, ont
toutefois été protégés. Ainsi, ces contribuables peuvent continuer d’obtenir l’aide fiscale pour la
période initialement prévue, sous réserve de certaines règles d’intégrité relatives aux acquisitions
de contrôle.
Ces mesures sont placées sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme veille à
l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations d’admissibilité
nécessaires pour bénéficier de ces avantages fiscaux.
La Cité du commerce électronique, située au centre-ville de Montréal, a été créée le 11 mai 2000.
De façon sommaire, les sociétés admissibles qui s’établissaient dans la Cité du commerce
électronique pouvaient bénéficier, pour une période de dix ans débutant au plus tôt le 12 mai 2000
et se terminant au plus tard le 31 décembre 2013, d’une aide fiscale à l’égard des salaires
admissibles engagés par celles-ci et versés à des employés admissibles pour effectuer des activités
admissibles.
Le taux de cette aide fiscale était généralement de 35 % mais pouvait être réduit à compter de la
sixième année d’opération d’une société admissible dans la Cité du commerce électronique, si la
société admissible n’avait pas créé un nombre minimal d’emplois au Québec.
Initialement, cette aide fiscale prenait la forme d’un crédit d’impôt remboursable. Toutefois, à
l’occasion de l’Énoncé complémentaire à la politique budgétaire du gouvernement du 19 mars
2002, un choix a été instauré permettant à une société admissible de choisir de bénéficier soit du
crédit d’impôt remboursable, soit d’un crédit remboursable de la cotisation des employeurs au
FSS. Un tel choix était possible à l’égard des années d’imposition d’une société admissible se
terminant après le 19 mars 2002.
Par ailleurs, le montant de l’aide fiscale dont pouvait bénéficier une société admissible, pour une
année d’imposition, à l’égard du salaire admissible versé à un employé admissible pour cette
année, était limité à 12 500 $ par employé admissible. Ainsi, pour l’application de cette aide
fiscale, le salaire admissible d’un employé admissible était limité à un montant de 37 417 $,
calculé sur une base annuelle.
129
LES DÉPENSES FISCALES
De plus, pour les salaires admissibles engagés par une société admissible avant le 1er janvier 2001,
soit pour une période à l’égard de laquelle le choix indiqué précédemment ne pouvait s’appliquer, le
taux de ce crédit d’impôt était de 25 %. De plus le montant du crédit d’impôt dont pouvait
bénéficier une société admissible, pour une année d’imposition, à l’égard du salaire admissible versé
à un employé admissible pour cette année, était limité à 10 000 $ par employé admissible, alors que
le salaire admissible d’un employé admissible était limité à un montant de 40 000 $, calculé sur une
base annuelle.
Cette aide fiscale visait à soutenir la création d’emplois dans le domaine de l’opération et de
l’exploitation reliées au commerce électronique.
Cette mesure fiscale à l’égard des sociétés qui réalisent des activités admissibles dans la Cité du
commerce électronique a été abolie dans le cadre du Discours sur le budget du 12 juin 2003. Les
droits des contribuables qui bénéficiaient déjà de ces mesures, ou étaient en voie d’en bénéficier,
ont toutefois été protégés. Ainsi, ces contribuables peuvent continuer d’obtenir l’aide fiscale pour
la période initialement prévue, sous réserve de certaines règles d’intégrité relatives aux
acquisitions de contrôle.
Ces mesures sont placées sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme veille à
l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations d’admissibilité
nécessaires pour bénéficier de ces avantages fiscaux.
Cette mesure visait à compenser les coûts liés à la période d’apprentissage de nouveaux
employés à l’emploi d’entreprises situées dans le Technopôle Angus.
Le crédit d’impôt remboursable pour le Technopôle Angus a été aboli lors du Discours sur le
budget du 12 juin 2003. Toutefois, de façon sommaire, une société admissible le 12 juin 2003 ou,
si elle respecte par ailleurs les autres conditions, une société ayant formulé une demande relative
à l’obtention d’un certificat avant cette date, peut bénéficier du crédit d’impôt selon les modalités
déjà prévues, sous réserve de certaines règles relatives aux acquisitions de contrôle.
130
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
De façon sommaire, une société admissible pouvait bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable
égal à 40 % des dépenses admissibles qu’elle engageait à l’égard d’une solution de commerce
électronique admissible. Ce crédit d’impôt était toutefois plafonné, pour une société admissible,
à 40 000 $, pour toute la période, décrite ci-après, à l’égard de laquelle des dépenses admissibles
pouvaient être engagées à l’égard d’une solution de commerce électronique admissible.
À cet égard, les dépenses relatives à la mise en place d’une solution de commerce électronique
admissible devaient, sous réserve de certaines règles transitoires, être engagées par une société,
ou par une société de personnes le cas échéant, après le 14 mars 2000 et avant le 1er avril 2002.
Ce crédit d’impôt, dont le taux est de 40 %, était accordé à l’égard de la hausse de la masse
salariale attribuable aux employés de fabrication ou de commercialisation d’une société
admissible œuvrant dans le domaine de la biotechnologie, et ce, relativement à trois années
civiles consécutives. L’aide fiscale était accordée aux sociétés qui s’installaient dans un site
désigné, soit la Cité de la biotechnologie et de la santé humaine du Montréal métropolitain, la
Zone de développement des biotechnologies de Sherbrooke ou la Cité de la biotechnologie
agroalimentaire, vétérinaire et agroenvironnementale de Saint-Hyacinthe.
De façon générale, pour bénéficier de ce crédit d’impôt, une société devait exploiter, dans un site
désigné, une entreprise dont les activités consistent à fabriquer, en tout ou en partie, des produits
reliés au secteur de la biotechnologie et de la santé humaine, notamment des médicaments, des
vaccins, des appareils médicaux et d’autres produits dérivés.
13
Cette mesure remplace le crédit d’impôt remboursable pour la Cité de la biotechnologie et de la santé humaine du
Montréal métropolitain qui avait été instauré lors du Discours sur le budget du 29 mars 2001.
131
LES DÉPENSES FISCALES
Le crédit d’impôt remboursable pour les activités d’affaires électroniques réalisées dans certains
sites désignés a été instauré le 1er novembre 2001.
Ce crédit d’impôt, dont le taux est de 35 %, était accordé à l’égard de la hausse de la masse
salariale attribuable aux employés admissibles d’une société admissible qui s’installait dans un
local désigné situé soit dans la Zone de commerce électronique du centre-ville de Montréal, soit
dans le Centre national des nouvelles technologies de Québec (CNNTQ), et ce, relativement à
cinq années civiles consécutives.
De façon générale, pour bénéficier de ce crédit d’impôt, une société devait exploiter, dans un site
désigné, une entreprise dont les activités concernent le développement et la fourniture de
produits et services liés à des affaires électroniques, l’exploitation de solutions d’affaires
électroniques ou les activités d’un centre de contact-clients.
Cette mesure visait à stimuler le développement de certaines activités liées aux technologies de
l’information et à favoriser l’implantation et l’expansion d’entreprises dans les régions de
Montréal et de Québec.
Le crédit d’impôt remboursable pour les activités d’affaires électroniques réalisées dans certains
sites désignés a été aboli lors du Discours sur le budget du 12 juin 2003. Toutefois, de façon
sommaire, une société admissible le 12 juin 2003 ou, si elle respecte par ailleurs les autres
conditions, une société ayant formulé une demande relative à l’obtention d’un certificat avant
cette date, peut bénéficier du crédit d’impôt selon les modalités déjà prévues, sous réserve de
certaines règles relatives aux acquisitions de contrôle.
132
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Le crédit d’impôt remboursable pour les nutraceutiques et les aliments fonctionnels a été instauré
lors de l’Énoncé complémentaire à la politique budgétaire du gouvernement du 19 mars 2002.
Ce crédit d’impôt, dont le taux est de 40 %, était accordé à l’égard de la hausse de la masse
salariale attribuable aux employés admissibles d’une société admissible œuvrant dans le secteur
des aliments fonctionnels et des nutraceutiques, dans la région de Québec, et ce, relativement à
trois années civiles consécutives.
De façon générale, pour bénéficier de ce crédit d’impôt, une société devait exploiter, dans la
région de Québec, une entreprise dont les activités consistent à fabriquer, en tout ou en partie,
des aliments fonctionnels ou des nutraceutiques.
Cette mesure visait à stimuler le développement du secteur des aliments fonctionnels et des
nutraceutiques et à favoriser l’implantation et l’expansion d’entreprises dans la région de
Québec.
Le crédit d’impôt remboursable pour les nutraceutiques et les aliments fonctionnels a été aboli
lors du Discours sur le budget du 12 juin 2003. Toutefois, de façon sommaire, une société
admissible le 12 juin 2003 ou, si elle respecte par ailleurs les autres conditions, une société ayant
formulé une demande relative à l’obtention d’un certificat avant cette date, peut bénéficier du
crédit d’impôt selon les modalités déjà prévues, sous réserve de certaines règles relatives aux
acquisitions de contrôle.
Le crédit d’impôt remboursable pour les Carrefours de l’innovation a été instauré lors de
l’Énoncé complémentaire à la politique budgétaire du gouvernement du 19 mars 2002.
Ce crédit d’impôt, dont le taux est de 40 %, était accordé à l’égard de la hausse de la masse
salariale attribuable aux employés admissibles d’une société admissible qui s’installait dans un
site désigné, soit le Carrefour de l’innovation de Montréal ou encore le Carrefour de l’innovation
de Québec, et ce, relativement à cinq années civiles consécutives.
De façon générale, pour bénéficier de ce crédit d’impôt, une société devait exploiter, dans un site
désigné, une entreprise dont les activités sont reliées aux technologies de l’information ou à
certaines technologies d’application générale.
Cette mesure visait à soutenir davantage l’innovation dans les secteurs les plus prometteurs de
l’économie du savoir et à favoriser l’implantation et l’expansion d’entreprises dans les régions de
Montréal et de Québec.
133
LES DÉPENSES FISCALES
Le crédit d’impôt remboursable pour les Carrefours de l’innovation a été aboli lors du Discours
sur le budget du 12 juin 2003. Toutefois, de façon sommaire, une société admissible le 12 juin
2003 ou, si elle respecte par ailleurs les autres conditions, une société ayant formulé une
demande relative à l’obtention d’un certificat avant cette date, peut bénéficier du crédit d’impôt
selon les modalités déjà prévues, sous réserve de certaines règles relatives aux acquisitions de
contrôle.
Un crédit d’impôt remboursable, dont le taux était fonction du revenu brut de l’entreprise de
nettoyage à sec et du type d’équipement acquis, a été instauré en 1997. Pour de l’équipement ne
consommant pas de perchloroéthylène, les taux du crédit d’impôt étaient de 20 % ou de 15 %,
selon que le revenu brut de l’entreprise était inférieur à 250 000 $ ou non. Pour de l’équipement
consommant moins de perchloroéthylène, les taux du crédit d’impôt étaient de 15 % ou de 10 %,
selon que le revenu brut de l’entreprise était inférieur à 250 000 $ ou non.
Ce crédit d’impôt s’appliquait aux frais d’acquisition engagés avant le 1er janvier 2000.
Ces mesures obligent les employés qui reçoivent des pourboires dans l’exercice de leurs
fonctions à déclarer le montant par écrit à leur employeur. De plus, lorsque le montant ainsi
déclaré à l’employeur, pour une période de paie, est inférieur à 8 % des ventes sujettes à
pourboires de l’employé, pour cette période, un montant égal à la différence entre les pourboires
déclarés à l’employeur et le montant représentant 8 % des ventes sujettes à pourboires de
l’employé est généralement attribué à l’employé à titre de pourboires.
Par ailleurs, les employeurs sont tenus de payer différentes charges à l’égard de ces pourboires,
mais ils bénéficient d’un crédit d’impôt remboursable à l’égard de celles-ci.
Pour les années d’imposition – ou les exercices financiers si l’employeur est une société de
personnes – terminés avant le 13 juin 2003, le crédit d’impôt relatif à la déclaration des
pourboires correspond, essentiellement, à la partie des cotisations d’employeur qui est attribuable
aux pourboires, à la partie de l’indemnité de congé annuel d’un employé qui est attribuable aux
pourboires, ainsi qu’aux cotisations d’employeur payables relativement à cette partie de
l’indemnité.
134
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Depuis le 13 juin 2003, l’aide fiscale accordée au titre de ce crédit d’impôt fait l’objet d’une
réduction de l’ordre de 25 %. Des règles transitoires ont été mises en place pour les employeurs
dont l’année d’imposition ou l’exercice financier, selon le cas, a débuté avant le 1er janvier 2004.
Pour toute année d’imposition ou exercice financier débutant après le 31 décembre 2003, la
réduction de 25 % de l’aide fiscale accordée au titre du crédit d’impôt relatif à la déclaration des
pourboires produit son plein effet, de sorte que ce crédit d’impôt correspond, essentiellement, à
75 % de l’ensemble des montants dont chacun représente la partie des cotisations d’employeur
qui est attribuable aux pourboires, la partie de l’indemnité de congé annuel d’un employé qui est
attribuable aux pourboires ainsi que les cotisations d’employeur payables relativement à cette
partie de l’indemnité.
Ce crédit d’impôt vise à compenser l’augmentation des charges payables par un employeur, en
raison de la mise en place des mesures relatives à la déclaration des pourboires et à appuyer
l’industrie de la restauration et de l’hôtellerie.
• Crédit d’impôt remboursable sur les salaires des employés admissibles relatif à
la Zone de commerce international de Montréal à Mirabel (1999)
Les avantages fiscaux relatifs à la Zone de commerce international de Montréal à Mirabel (zone
de Mirabel) ont été abolis à l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003. Néanmoins,
des règles transitoires permettent à certaines sociétés de continuer à bénéficier de ces avantages
fiscaux.
Ainsi, une société qui, le 12 juin 2003, exploitait une entreprise admissible à l’intérieur de la
zone de Mirabel peut continuer à bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable à l’égard des
salaires versés aux employés admissibles de cette entreprise. Les employés admissibles sont ceux
dont les tâches consistent, dans une proportion d’au moins 75 %, en des travaux relatifs à une
activité de l’entreprise admissible et dont le contrat d’emploi prévoit au moins 26 heures de
travail par semaine pour une durée minimale de 40 semaines.
Ce crédit d’impôt correspondait à 40 % des salaires engagés à l’égard d’un employé admissible
avant le 1er janvier 2002. Ce crédit d’impôt était toutefois plafonné, pour cette période, à
15 000 $ par employé, sur une base annuelle. En ce qui a trait aux salaires qui étaient engagés à
l’égard d’un employé admissible durant la période comprise entre le 31 décembre 2001 et le
1er janvier 2005, ce crédit d’impôt correspondait à 30 % de tels salaires. Ce crédit d’impôt était
toutefois plafonné, pour cette période, à 12 000 $ par employé, sur une base annuelle.
Finalement, concernant les salaires qui auront été engagés à l’égard d’un employé admissible
durant la période comprise entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2014, ce crédit d’impôt
correspondra à 20 % de tels salaires. Ce crédit d’impôt sera toutefois plafonné, pour cette
période, à 8 000 $ par employé, sur une base annuelle.
135
LES DÉPENSES FISCALES
Les avantages fiscaux relatifs à la Zone de commerce international de Montréal à Mirabel (zone
de Mirabel) ont été abolis à l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003. Néanmoins,
des règles transitoires permettent à certaines sociétés de continuer à bénéficier de ces avantages
fiscaux.
Ainsi, une société qui, le 12 juin 2003, exploitait une entreprise admissible à l’intérieur de la
zone de Mirabel peut continuer à bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable à l’égard des
honoraires engagés en vertu d’un contrat admissible de courtage en douane, c’est-à-dire un
contrat conclu avec un courtier en douane qui n’a aucun lien de dépendance avec la société,
concernant des services rendus à la société, avant le 1er janvier 2014, dans le cours des activités
de l’entreprise admissible.
Ce crédit d’impôt correspondait à 40 % des honoraires engagés, avant le 1er janvier 2002, à
l’égard d’un contrat admissible de courtage en douane. Ce crédit d’impôt était toutefois plafonné,
pour cette période, à 30 000 $, sur une base annuelle. En ce qui a trait aux honoraires qui étaient
engagés à l’égard d’un contrat admissible de courtage en douane durant la période comprise
entre le 31 décembre 2001 et le 1er janvier 2005, ce crédit d’impôt correspondait à 30 % de tels
honoraires. Ce crédit d’impôt était toutefois plafonné, pour cette période, à 24 000 $, sur une
base annuelle. Finalement, concernant les honoraires qui auront été engagés à l’égard d’un
contrat admissible de courtage en douane durant la période comprise entre le 31 décembre 2004
et le 1er janvier 2014, ce crédit d’impôt correspondra à 20 % de tels honoraires. Ce crédit d’impôt
sera toutefois plafonné, pour cette période, à 16 000 $, sur une base annuelle.
Les avantages fiscaux relatifs à la Zone de commerce international de Montréal à Mirabel (zone
de Mirabel) ont été abolis à l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003. Néanmoins,
des règles transitoires permettent à certaines sociétés de continuer à bénéficier de ces avantages
fiscaux.
Ainsi, une société qui, le 12 juin 2003, exploitait une entreprise admissible à l’intérieur de la
zone de Mirabel peut continuer à bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable à l’égard du
matériel admissible utilisé dans le cadre de l’exploitation de cette entreprise. À cet égard,
l’expression matériel admissible signifie essentiellement du matériel qui, avant son acquisition
ou sa location par la société, n’a été utilisé à aucune fin ni acquis pour être utilisé ou loué à
quelle que fin que ce soit, et qui doit être utilisé dans la zone de Mirabel en totalité ou presque
pour gagner un revenu provenant d’une entreprise admissible.
136
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Ce crédit d’impôt correspond à 25 % des frais engagés par la société pour l’acquisition, avant le
1er janvier 2014, de ce matériel admissible. En ce qui a trait à la location de matériel admissible,
ce crédit d’impôt correspond à 25 % des loyers payés par la société pendant la période de
location admissible désignée par Investissement Québec.
Une société qui exploite une entreprise au Québec et y a un établissement pouvait bénéficier
d’un crédit d’impôt remboursable pour la construction de bâtiments stratégiques dans la Zone de
commerce international de Montréal à Mirabel. À cet égard, l’expression bâtiment stratégique
signifie essentiellement un bâtiment ou une partie d’un bâtiment qui est construit à l’intérieur de
cette zone, dont aucune partie n’est utilisée ou n’est destinée à être utilisée à des fins
résidentielles et à l’égard duquel la société détient une attestation d’admissibilité délivrée par
Investissement Québec.
De façon sommaire, ce crédit d’impôt correspondait à 25 % des frais de construction engagés par
la société relativement à un bâtiment stratégique. À cet égard, seuls les frais de construction
admissibles engagés relativement aux travaux réalisés au plus tard le 12 juin 2004 pouvaient
donner droit à ce crédit d’impôt.
Le taux de ce crédit d’impôt était de 40 %. De façon générale, ce taux était appliqué à l’excédent
des salaires versés par la société admissible à ses employés admissibles, pour une année civile
donnée, sur les salaires versés aux employés admissibles pendant l’année civile précédente.
Cette mesure, qui s’appliquait initialement à l’égard des années civiles 1999 à 2006, visait à
compenser les coûts liés à la période d’apprentissage de nouveaux employés à l’emploi d’une
société œuvrant dans le domaine de l’optique, de la photonique ou du laser, dans la région de
Québec.
Le crédit d’impôt remboursable pour la Cité de l’optique a été aboli lors du Discours sur le
budget du 12 juin 2003. Toutefois, de façon sommaire, une société admissible le 12 juin 2003 ou,
si elle respecte par ailleurs les autres conditions, une société ayant formulé une demande relative
à l’obtention d’un certificat avant cette date, peut bénéficier du crédit d’impôt selon les modalités
déjà prévues, sous réserve de certaines règles relatives aux acquisitions de contrôle.
137
LES DÉPENSES FISCALES
De façon sommaire, ce crédit d’impôt, dont le taux est de 30 % (35 % en 2003 et 40 % de 2000 à
2002), est accordé à l’égard de la hausse de la masse salariale attribuable aux employés
admissibles d’une société admissible œuvrant dans la région administrative du
Saguenay−Lac-Saint-Jean, et ce, relativement à cinq années civiles consécutives. Toutefois, afin
de bénéficier de ce crédit d’impôt, une société admissible doit débuter l’exploitation d’une
entreprise agréée dans cette région au plus tard au cours de l’année civile 2007.
Cette mesure vise à stimuler, dans cette région, la fabrication de produits finis ou semi-finis, à
partir de l’aluminium qui a déjà subi une première transformation ainsi que la valorisation et le
recyclage des déchets et résidus résultant de la transformation de l’aluminium.
Le crédit d’impôt remboursable pour la Gaspésie et certaines régions maritimes du Québec a été
instauré en 2000.
Ce crédit d’impôt, dont le taux est de 40 % (35 % en 2003), est accordé à l’égard de la hausse de
la masse salariale attribuable aux employés admissibles d’une société admissible œuvrant dans
certaines régions maritimes du Québec, soit la Gaspésie−Îles-de-la-Madeleine, la Côte-Nord, le
Bas-Saint-Laurent et la MRC de Matane, et ce, relativement à cinq années civiles consécutives.
Afin de bénéficier de ce crédit d’impôt, une société admissible doit débuter l’exploitation d’une
entreprise agréée dans une de ces régions au plus tard au cours de l’année civile 2007.
Des modalités particulières s’appliquent lorsqu’une société admissible œuvre dans les secteurs
de la biotechnologie marine et de la mariculture. Dans un tel cas, le crédit d’impôt est alors
accordé sur la totalité de la masse salariale attribuable aux employés admissibles d’une telle
société, et ce, pour chacune des cinq années civiles.
De façon générale, ce crédit d’impôt remboursable est accordé à l’égard d’activités spécifiques
exercées dans les secteurs de l’exploitation des ressources maritimes ou éoliennes, afin de
compenser les coûts liés à la création ou à l’expansion d’une entreprise agréée dans ces secteurs.
Le crédit d’impôt remboursable pour les activités de transformation dans les régions ressources a
été instauré le 29 mars 2001.
138
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
De façon générale, pour bénéficier de ce crédit d’impôt, une société doit exploiter, dans une
région ressource, une entreprise dont les activités concernent notamment la deuxième ou
troisième transformation du bois, des métaux, des minéraux non métalliques et des aliments, la
production d’énergie non conventionnelle et l’aquaculture.
Cette mesure vise à favoriser la diversification économique des régions ressources et à stimuler
le développement et l’expansion d’entreprises. Les régions administratives du Bas-Saint-Laurent,
du Saguenay−Lac-Saint-Jean, de la Mauricie, de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord, du
Nord-du-Québec, de la Gaspésie−Îles-de-la-Madeleine et les MRC d’Antoine-Labelle, de la
Vallée-de-la-Gatineau et de Pontiac constituent les régions ressources.
Le crédit d’impôt remboursable pour l’embauche de nouveaux diplômés a été instauré en mars
2003 et s’est appliqué à l’égard des salaires engagés après le 11 mars 2003, relativement à un
employé admissible embauché après le 11 mars 2003 et avant le 13 juin 2003.
Ainsi, un employeur qui exploitait une entreprise dans une région ressource éloignée pouvait
bénéficier d’un crédit d’impôt égal à 20 % des salaires qu’il engageait à l’égard d’un employé
admissible et qui étaient attribuables à une période n’excédant pas 52 semaines au total. Le
montant maximal de crédit d’impôt dont pouvait ainsi bénéficier un employeur, à l’égard d’un
employé admissible, était de 8 000 $.
Pour être considéré comme un employé admissible, l’employé devait avoir complété avec succès
une formation menant à l’obtention d’un diplôme reconnu et commencé à occuper un emploi
relié au domaine de spécialisation à l’égard duquel il avait reçu cette formation dans les douze
mois suivant le moment où il avait ainsi complété sa formation.
L’objectif de ce crédit d’impôt était d’inciter les employeurs œuvrant en région à embaucher de
nouveaux diplômés afin de contrer l’exode des jeunes et d’accélérer ainsi le développement
économique des régions.
Ainsi, une société admissible qui engage des frais admissibles peut bénéficier d’un crédit d’impôt
pouvant atteindre 38,75 % du montant de ces frais admissibles.
139
LES DÉPENSES FISCALES
Sommairement, les frais admissibles sont l’ensemble des frais engagés par une société et
attribuables soit aux frais d’exploration qui, en vertu du régime des actions accréditives,
permettent à un particulier de bénéficier d’une déduction d’au moins 125 %, soit aux frais
engagés au Québec et liés aux énergies renouvelables et à l’économie d’énergie qui permettent à
un particulier de bénéficier d’une déduction de 100 %.
Le taux de base du crédit d’impôt dont peut bénéficier une société est de 15 %. Ce taux est par
ailleurs majoré à 35 % à l’égard des frais admissibles engagés par une société qui n’exploite
aucune ressource minérale ni aucun puits de pétrole ou de gaz, et qui n’est pas liée à une société
qui exploite une ressource minérale ou un puits de pétrole ou de gaz. De plus, les taux de 15 % et
de 35 % sont majorés à 18,75 % et à 38,75 %, respectivement, à l’égard des frais admissibles
engagés par une société admissible dans le Moyen-Nord ou dans le Grand-Nord québécois. Dans
le cas particulier des frais engagés au Québec et liés aux énergies renouvelables et à l’économie
d’énergie, un taux de 35 % est applicable à l’égard des frais admissibles engagés par une société
qui n’exploite aucune ressource minérale ni aucun puits de pétrole ou de gaz, et qui n’est pas liée
à une société qui exploite une ressource minérale ou un puits de pétrole ou de gaz, alors qu’un
taux de 30 % est applicable à l’égard des frais admissibles engagés par les autres sociétés.
De plus, seuls les frais admissibles n’ayant pas fait l’objet d’une renonciation pour l’application
de la Loi sur les impôts en vertu du régime des actions accréditives peuvent permettre à une
société admissible de bénéficier du nouveau mécanisme d’aide.
Ce crédit d’impôt remboursable s’applique, sous réserve d’une renonciation en faveur d’un
investisseur en vertu du régime des actions accréditives, à l’égard des frais admissibles engagés
après le 29 mars 2001.
De plus, le 1er novembre 2001, la portée de ce crédit d’impôt a été étendue à un autre type de
ressource naturelle, soit la pierre de taille. Dans le cas de ce type de ressource naturelle, un taux
unique de 15 % est applicable. Cette bonification s’applique à l’égard des frais admissibles
engagés après le 1er novembre 2001.
Par ailleurs, une bonification temporaire de ce crédit d’impôt a été annoncée le 20 août 2002.
Cette bonification a été effectuée par l’ajout, jusqu’en 2007 inclusivement, d’une partie non
remboursable, portant le taux de ce crédit d’impôt à 45 % dans le cas des frais admissibles
engagés à l’égard des ressources minérales. Cette bonification temporaire s’applique à l’égard de
tels frais admissibles, engagés après le 20 août 2002 et avant le 1er janvier 2008.
Finalement, les taux de ce crédit d’impôt ont varié au cours des années. À titre d’exemple, le
taux que ce crédit d’impôt peut atteindre, lequel est actuellement de 38,75 %, était de 33,75 % du
montant de ces frais admissibles engagés avant le 31 mars 2004 et de 45 % de ceux engagés avant
le 13 juin 2003. De la même manière, le taux majoré, lequel est actuellement à 35 % à l’égard
des frais admissibles engagés par une société qui n’exploite aucune ressource minérale ni aucun
puits de pétrole ou de gaz et qui n’est pas liée à une société qui exploite une ressource minérale
ou un puits de pétrole ou de gaz, était de 30 % du montant de ces frais admissibles engagés avant
le 31 mars 2004 et de 40 % de ceux engagés avant le 13 juin 2003. Le taux de base du crédit
d’impôt dont peut bénéficier une société, lequel est actuellement de 15 %, était, quant à lui, de
20 % à l’égard des frais admissibles engagés avant le 13 juin 2003.
140
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Le 11 mars 2003, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un crédit d’impôt temporaire
pour la construction de chemins d’accès et de ponts d’intérêt public en milieu forestier.
Ce crédit d’impôt remboursable permettait à une société admissible qui engageait des frais
admissibles relativement à la construction de chemins d’accès ou de ponts admissibles, au cours
d’une année d’imposition, de bénéficier d’une aide fiscale, pour cette année, correspondant à
40 % du montant de ces frais admissibles.
Toutefois, cette mesure fiscale a été abolie à l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin
2003, sous réserve de certaines règles transitoires. Ce crédit d’impôt s’est donc appliqué durant
une très courte période.
– Reports
Les frais canadiens d’exploration (FCE), les frais canadiens de mise en valeur (FCMV), les frais
à l’égard de biens canadiens relatifs au pétrole et au gaz (FBCPG), les frais canadiens
d’exploration et de mise en valeur (FEMV) et les frais étrangers d’exploration et de mise en
valeur (FEEMV) permettent au contribuable d’amortir ses dépenses d’exploration et de mise en
valeur plus rapidement que ne le permettent les règles comptables. Seuls les FCE et les FCMV
sont ci-après traités, car les montants en jeu concernant les FBCPG, les FEMV et les FEEMV
sont relativement peu importants. De plus, la prudence est de mise dans l’estimation de la valeur
totale de ces dépenses fiscales, les sociétés minières, pétrolières et gazières pouvant transférer les
FCE, les FCMV et les FBCPG aux particuliers en y renonçant et en émettant des actions
accréditives. Au Québec, les déductions additionnelles de 25 % ou de 50 % à l’égard des frais
d’exploration engagés au Québec favorisent ces transferts par les sociétés juniors d’exploration.
Les taux de ces déductions additionnelles ont varié au cours des années. Aussi, le taux de ces
déductions additionnelles était de 10,42 % ou de 31,25 % avant le 31 mars 2004 et de 25 % ou de
75 % avant le 13 juin 2003.
Cet amortissement à 100 % est supérieur à ce qui est suggéré par les principes comptables et se
traduit par un report de l’impôt sur le revenu à payer. Il vise à favoriser l’exploration des ressources
naturelles au Canada.
141
LES DÉPENSES FISCALES
De façon générale, les dépenses de mise en valeur dans le domaine pétrolier et gazier au Canada
sont considérées comme des frais canadiens de mise en valeur et amorties au taux de 30 % de la
valeur résiduelle. Les frais de mise en valeur des sociétés minières qui sont déjà en production
commerciale sont traités de la même façon, alors que ceux des nouvelles mines sont traités
comme des frais canadiens d’exploration.
Ces dépenses sont inscrites dans un compte distinct et le solde non déduit de ce compte n’a pas à
être utilisé dans un délai déterminé; il peut être reporté indéfiniment.
Puisque les principes comptables suggéreraient d’amortir de telles dépenses selon la méthode de
capitalisation du coût entier (capitalisation des coûts et amortissement à mesure que les réserves
sont exploitées et vendues), le taux d’amortissement de 30 % constitue un avantage pour les
sociétés qui engagent de tels frais, étant donné que la durée générale d’exploitation est d’au
moins dix ans.
Cette catégorie de dépenses a été instaurée pour permettre de déduire intégralement certains
coûts associés à l’aménagement de projets liés aux énergies renouvelables et de projets pour
lesquels le matériel donne droit à une déduction accélérée. Les frais d’acquisition et
d’installation d’éoliennes à des fins d’essai sont également déductibles à titre de frais liés aux
énergies renouvelables et à l’économie d’énergie au Canada (FEREEC).
Les FEREEC peuvent faire l’objet d’une convention d’émission d’actions accréditives. Ils ont
été instaurés pour accroître l’équité du régime fiscal s’appliquant au financement des projets
faisant appel à des énergies renouvelables et non renouvelables.
De façon générale, les dépenses de R-D peuvent être déduites immédiatement, même si certaines
d’entre elles peuvent constituer des dépenses en capital.
En l’absence de cette mesure à l’égard des dépenses de R-D, ces montants auraient été amortis
sur plusieurs années (conformément aux règles comptables et fiscales) et non pas déduites
immédiatement. En effet, de façon générale, les dépenses qui visent à produire un revenu dans le
futur sont de la nature de dépenses en capital et devraient donc être amorties sur l’ensemble de la
période de réalisation des revenus.
Cette mesure constitue un traitement privilégié qui vise à favoriser la poursuite de R-D.
142
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Les frais d’intérêt sur une dette concernant l’acquisition d’un terrain et les impôts fonciers payés ou
payables à l’égard d’un terrain (frais de détention) sont admissibles en déduction dans le calcul du
revenu d’un contribuable si le terrain est principalement détenu afin d’en tirer un revenu ou s’il est
utilisé dans le cadre de l’exploitation d’une entreprise qui ne consiste pas à détenir le terrain en vue
de revente ou d’aménagement.
Toutefois, dans le cas d’un contribuable qui exploite une entreprise dans le cours normal de
laquelle il détient un terrain comme inventaire en vue de revente ou d’aménagement, les frais de
détention d’un terrain ne sont admissibles en déduction dans le calcul de son revenu que jusqu’à
concurrence du revenu net tiré de ce terrain. L’excédent, s’il en est, doit être ajouté au coût du
terrain faisant partie de l’inventaire afin d’être pris en considération au moment de l’aliénation
du terrain.
Dans le cas particulier d’une société dont l’entreprise consiste principalement à louer ou à vendre
ou encore à aménager en vue de louer ou de vendre des biens immeubles, les frais de détention
d’un terrain peuvent être déduits jusqu’à concurrence de l’ensemble du revenu net tiré du terrain
et de la déduction de base de la société. De façon sommaire, cette déduction de base, pour une
année, correspond au montant qui serait l’intérêt pour l’année, calculé au taux prescrit, sur un
prêt de 1 000 000 $ qui ne serait pas remboursé tout au long de l’année. Cette déduction de base
doit toutefois être partagée entre les sociétés qui sont associées entre elles.
Ces mesures ont pour but de reconnaître les coûts importants qui sont liés à la détention de
terrains en inventaire.
Avant 1990, les contribuables pouvaient demander une déduction pour amortissement à l’égard de
biens qui ne produisaient pas encore de revenus (c’est-à-dire qui n’étaient pas en service). Cela se
traduisait, dans bien des cas, par un important manque de concordance entre les recettes et les
dépenses, ce qui donnait lieu à un report d’impôt pour les contribuables.
Depuis 1990, les contribuables ne peuvent généralement demander une déduction pour
amortissement, à l’égard des biens admissibles, qu’à compter du moment où ils les mettent en
service ou qu’à compter de la deuxième année d’imposition suivant l’année de leur acquisition,
selon ce qui survient en premier.
Cette mesure a pour but de faire coïncider la période au cours de laquelle un bien peut donner
droit à une déduction pour amortissement dans le calcul du revenu d’un contribuable avec la
période au cours de laquelle ce bien sert à gagner un revenu.
Les dépenses de publicité sont admissibles en déduction dans le calcul du revenu d’un
contribuable pour l’année où elles sont engagées, même si elles peuvent produire des avantages
économiques au cours des années futures.
143
LES DÉPENSES FISCALES
Cette mesure a pour but de simplifier le régime fiscal. En effet, bien que les dépenses de
publicité devraient normalement être amorties sur la durée de vie utile des avantages
économiques qui en découlent, il est difficile d’estimer une telle durée avec un niveau de
précision acceptable.
Les cotisations versées par un exploitant à une fiducie pour l’environnement établie dans le seul
but de financer la restauration d’un emplacement qui sert ou a servi principalement soit à
l’exploitation d’une mine, à l’extraction d’argile, de tourbe, de sable, de schiste ou d’agrégats, y
compris la pierre de taille et le gravier ou au dépôt de déchets, soit à une combinaison de ces
activités, sont admissibles en déduction dans le calcul de son revenu. Les gains de la fiducie sont
imposés comme un revenu de la fiducie et les exploitants sont tenus de déclarer ce revenu
comme s’il avait été gagné par eux. De plus, les montants retirés d’une telle fiducie par un
exploitant sont imposables, mais les frais de restauration engagés par lui peuvent être déduits
dans le calcul de son revenu.
Ainsi, on devance le moment où sont déduits les frais de restauration. La dépense fiscale, pour
une année donnée, correspond à l’allégement obtenu par les contribuables ayant la possibilité de
déduire de leur revenu les cotisations versées à la fiducie. Elle peut être positive ou négative
selon le montant des cotisations versées à la fiducie et des retraits de cette dernière pour cette
année.
Enfin, sous réserve de certaines conditions, une telle fiducie est assujettie à un impôt spécial. Cet
impôt spécial fait toutefois l’objet d’un crédit d’impôt remboursable accordé aux bénéficiaires de
ces fiducies.
Cette mesure a pour but de reconnaître que les montants ainsi retenus ne constituent pas
forcément un revenu gagné ou une dépense engagée, selon le cas, même s’ils se rapportent à des
travaux qui sont déjà exécutés.
144
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Les contribuables qui exploitent une entreprise au Québec pouvaient bénéficier d’une déduction
pour amortissement de 100 % du coût en capital de certains biens utilisés au Québec, sans tenir
compte de la règle de demi-année et de la règle sur les biens prêts à être mis en service qui sont
généralement applicables en vertu de la législation fiscale.
De façon sommaire, les biens qui permettaient à un contribuable de bénéficier de cette déduction
pour amortissement accéléré sont le matériel de fabrication ou de transformation, le matériel de
traitement de minerai étranger et le matériel électronique universel de traitement de l’information
(matériel informatique). Le 14 mars 2000, cette déduction pour amortissement accéléré avait été
étendue temporairement aux câbles de fibres optiques et aux câbles coaxiaux acquis après cette
date et utilisés dans certaines régions désignées du Québec. Les biens incorporels, tels qu’un
brevet, une licence, un permis, le savoir-faire ou un secret commercial, qui sont acquis dans le
cadre d’un transfert de technologie, permettaient également de bénéficier de cette déduction.
Par ailleurs, les contribuables qui exploitent leur entreprise en partie au Québec et en partie à
l’extérieur du Québec pouvaient bénéficier d’une déduction additionnelle égale à 20 % de la
déduction pour amortissement demandée à l’égard de tels biens pour une année d’imposition (le
taux de cette déduction additionnelle était de 25 % avant le 26 mars 1997). Le montant ainsi
obtenu, pour une année, était par la suite multiplié par la proportion qui existe, pour cette année,
entre les affaires faites à l’extérieur du Québec par le contribuable et celles faites au Québec.
Les contribuables qui acquéraient des biens par ailleurs admissibles à la déduction pour
amortissement accéléré pouvaient généralement bénéficier d’une déduction supplémentaire égale
à 25 % de la déduction pour amortissement accéléré demandée pour une année d’imposition,
portant ainsi la déduction totale à 125 %. Lorsqu’un contribuable faisait en partie affaire à
l’extérieur du Québec au cours d’une année d’imposition, le montant de la déduction
supplémentaire était divisé par sa proportion des affaires faites au Québec pour cette année, de
façon qu’il profite pleinement de cette déduction supplémentaire.
Ces mesures visaient à favoriser les investissements au Québec. De façon plus particulière,
l’amortissement accéléré visait à favoriser de tels investissements jugés prioritaires. En ce qui a
trait à la déduction additionnelle, elle visait à accorder la même valeur financière à la déduction
pour amortissement accéléré pour les entreprises qui font affaire dans d’autres juridictions où le
traitement fiscal de ces investissements est moins avantageux.
Ces mesures fiscales spécifiques à la fiscalité québécoise ont été abolies, sous réserve de
certaines règles transitoires, à l’égard des biens acquis après le 12 juin 2003.
145
LES DÉPENSES FISCALES
La législation fiscale divise les polices d’assurance sur la vie en deux catégories : les polices à
caractère d’épargne et les polices à caractère de protection.
Les polices à caractère d’épargne sont celles où les fonds placés dans la police sont importants
par rapport à la prestation de décès. Les détenteurs de ce type de police sont assujettis à
l’imposition des revenus courus dans l’année à l’égard des revenus de placement nets
attribuables à leurs polices.
Les détenteurs de polices à caractère de protection, par contre, ne sont pas assujettis à
l’imposition des revenus annuels courus. Les revenus de placement nets sont imposés lorsque la
police est rachetée ou résiliée (pour une raison autre que le décès de l’assuré) ou lorsqu’ils sont
versés sous forme de dividendes sur police, dans la mesure où les dividendes cumulatifs
dépassent le total des primes versées en vertu de la police.
Cette distinction entre les types de polices d’assurance sur la vie vise à simplifier le régime
fiscal. En effet, pour des raisons de commodité administrative, ce sont les sociétés d’assurance
qui sont assujetties à l’impôt sur le revenu de placement gagné annuellement sur les polices à
caractère de protection, mais seulement au niveau fédéral à un taux de 15 %.
Cette dépense fiscale est liée, en majeure partie, aux polices à caractère de protection.
Une déduction pour amortissement accéléré, pouvant atteindre 50 000 $, à l’égard du coût des
logiciels et du matériel informatique acquis après le 31 décembre 1997 et avant le 1er novembre
1999 en vue de remplacer les outils informatiques qui ne sont pas conformes aux critères de l’an
2000, était accordée aux petites et moyennes entreprises.
Cet allégement fiscal visait à aider les petites et moyennes entreprises à résoudre les problèmes
informatiques découlant du passage à l’an 2000.
• Non-imposition des sociétés d’assurance sur la vie sur leur revenu hors Canada
(1972)
De façon générale, les sociétés ayant un établissement au Québec sont assujetties à l’impôt
québécois sur leurs revenus de toutes sources, en fonction du rapport qui existe entre leurs
affaires faites au Québec et celles faites au Québec et ailleurs (la répartition des affaires).
146
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Dans le cas des sociétés multinationales d’assurance sur la vie, seul l’impôt relatif aux revenus
provenant de l’exploitation de leur entreprise d’assurance sur la vie au Canada, par opposition à
l’impôt relatif à leurs revenus mondiaux, est payable au Québec conformément aux règles
relatives à la répartition des affaires.
Ces règles visent à tenir compte des exigences particulières relatives à l’industrie de l’assurance
sur la vie.
Pour autant que le pays de résidence d’une personne exploitant une entreprise de transport
international maritime ou aérien traite les personnes qui résident au Canada de la même façon, le
revenu gagné au Canada par une personne ne résidant pas au Canada et provenant d’opérations
de transport international par navire ou avion, n’est pas assujetti à l’impôt sur le revenu au
Québec.
Cette mesure de réciprocité internationale a pour but de simplifier les règles de l’impôt sur le
revenu, relativement à des entreprises dont la nature des activités commerciales exige qu’elles
fassent affaire dans plusieurs pays.
Le gouvernement fédéral a mis en place, pour les années civiles 1997 à 2000 inclusivement, un
programme de remise de la taxe d’accise sur le carburant d’aviation utilisé par les sociétés
aériennes. Le montant du remboursement de la taxe était ajouté au revenu de la société, sauf dans
la mesure où ses pertes fiscales étaient réduites selon les modalités du programme.
Il n’existait pas de mesure similaire dans le régime québécois. Le montant ajouté aux fins du
calcul de l’impôt sur le revenu fédéral n’avait pas à être inclus dans le calcul du revenu aux fins
fiscales québécoises. Le remboursement de la taxe d’accise obtenu au fédéral ne réduisait pas la
dépense admissible en déduction ni ne constituait un montant imposable pour les fins fiscales
québécoises.
Cette mesure permettait à des sociétés aériennes actives au Canada d’obtenir le remboursement
de la taxe d’accise, en contrepartie de la renonciation à leurs pertes fiscales (10 dollars de pertes
fiscales pour un dollar de remise).
Afin d’aider à sa capitalisation, les contributions versées par une société donnent droit à une
déduction additionnelle, dans le calcul de son revenu pour une année d’imposition, égale à 50 %
du montant versé par ailleurs admissible en déduction.
147
LES DÉPENSES FISCALES
Un contribuable qui exploite une entreprise ou qui gagne un revenu de biens (des loyers, par
exemple) peut déduire dans le calcul de son revenu une partie du coût de certains biens utilisés
dans ce cadre.
Cette déduction, communément appelée « déduction pour amortissement », peut dans certains
cas être supérieure à la dépréciation économique du bien. Il peut donc en résulter un report
d’impôt lorsque les déductions fiscales au cours des premières années utiles d’un bien dépassent
la dépréciation économique réelle de ce bien.
Cette mesure, outre le fait de reconnaître que les biens utilisés pour gagner un revenu se
déprécient, a pour but de faciliter la tâche des contribuables et des autorités fiscales quant à la
détermination du montant devant être considéré à ce titre dans le calcul du revenu.
Les ristournes (distribution d’une partie de l’excédent des revenus sur les dépenses) versées par
une caisse d’épargne et de crédit ou par une coopérative à ses membres sont déductibles dans le
calcul du revenu d’entreprise de la caisse d’épargne et de crédit ou de la coopérative.
Il est par ailleurs à noter qu’un contribuable qui reçoit des ristournes relativement à des biens ou
à des services dont il peut déduire le coût dans le calcul de son revenu provenant d’une entreprise
ou de biens, doit en inclure le montant dans son revenu.
L’imposition des gains en capital est reportée par les dispositions qui permettent aux
contribuables d’éviter une constatation fiscale des gains courus grâce à diverses dispositions de
roulement. En voici quelques exemples :
148
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Ces dispositions ont pour but d’accorder une certaine souplesse aux contribuables qui décident
de procéder à une réorganisation de leurs affaires et d’éviter que ces contribuables n’aient à
supporter un fardeau fiscal immédiatement, du seul fait qu’une telle réorganisation a lieu.
Ces dernières dispositions ont pour but de mettre fin à des transactions d’évitement de l’impôt
provincial basées sur l’existence de choix de roulement distincts dans les législations fiscales
fédérale et québécoise.
Cette mesure constitue une reconnaissance du fait que certaines dépenses sont nécessaires afin de
gagner un revenu et a pour but de faire en sorte que seul le gain économique réel d’un
contribuable soit imposé.
149
LES DÉPENSES FISCALES
L’impôt sur les opérations forestières est de 10 % du revenu provenant d’opérations forestières.
Cet impôt n’augmente pas le fardeau fiscal du contribuable puisqu’il fait l’objet d’une déduction
à l’encontre de l’impôt sur le revenu, dans chacun des régimes fiscaux fédéral et québécois.
Au Québec, la déduction est de ⅓ de l’impôt sur les opérations forestières alors que le
gouvernement fédéral permet une déduction de ⅔ de cet impôt.
Cette déduction vise à maintenir inchangée la charge fiscale globale du contribuable et constitue
un mécanisme de transfert de recettes fiscales (au moyen de la déduction fédérale) dans un
secteur de compétence provinciale (les ressources naturelles).
De façon sommaire, une société de placement est une société canadienne publique dont au moins
80 % des biens consistent en actions, en obligations, en valeurs négociables ou en espèces et dont
au moins 95 % du revenu provient de placements dans de telles valeurs.
Une société de placement peut choisir que les dividendes qu’elle verse à ses actionnaires
constituent un gain en capital pour eux.
En conséquence, les sociétés de placement bénéficient d’une déduction dans le calcul de leur
revenu imposable égale au montant de leurs gains en capital imposés, soit, de façon sommaire, à
l’excédent de leurs gains en capital imposables pour une année sur leurs pertes en capital
admissibles pour cette année.
Il est à noter qu’au niveau fédéral, les sociétés de placement bénéficient d’un crédit d’impôt égal
à 20 % de l’excédent de leur revenu imposable sur leurs gains en capital imposés.
Cette déduction a pour but d’intégrer les régimes d’impôt direct des sociétés et des particuliers,
ces derniers étant imposés sur les revenus de placement d’une société de placement au moment
où ils les reçoivent sous forme de dividendes.
Les ¾ des montants déboursés par un contribuable à titre de capital et se rapportant à un actif
intangible acquis pour gagner un revenu d’entreprise constituent la partie admise des
immobilisations intangibles du contribuable relative à cette entreprise. Une déduction annuelle
allant jusqu’à 7 % de la partie admise des immobilisations intangibles est accordée à un
contribuable dans le calcul de son revenu d’entreprise. Un exemple d’immobilisation intangible
est l’achalandage acquis lors de l’achat d’une entreprise.
150
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Essentiellement, le traitement fiscal des immobilisations intangibles est le même que celui
applicable aux autres immobilisations. Le coût d’acquisition en est donc déductible
graduellement, de façon similaire à la situation qui prévaut dans le cas de l’amortissement fiscal.
Ce traitement des immobilisations intangibles peut donner lieu à une dépense fiscale positive ou
négative selon la différence entre le taux comptable d’amortissement et le taux de la déduction
prévue par la législation fiscale.
Cette mesure, outre le fait de reconnaître qu’une partie des montants déboursés à titre de capital
dans le cadre d’une entreprise sert annuellement à gagner un revenu d’entreprise, a pour but de
faciliter la tâche des contribuables et des autorités fiscales quant à la détermination du montant
devant être considéré à ce titre dans le calcul du revenu.
De façon générale, la législation fiscale prévoit qu’un contribuable doit inclure dans le calcul de
son revenu tout montant qu’il reçoit à titre de dividendes sur toute action du capital-actions d’une
société ne résidant pas au Canada qu’il possède.
Toutefois, dans le cas où un tel dividende est reçu par une société résidant au Canada sur une
action du capital-actions d’une filiale étrangère de cette société, une déduction est accordée à la
société en fonction de l’origine du dividende.
Ainsi, de façon sommaire, lorsque le dividende versé constitue une distribution du revenu
d’entreprise admissible exploitée dans un pays avec lequel le Canada a conclu une convention
fiscale visant à éviter la double imposition, soit à même le surplus exonéré de la filiale étrangère,
la société canadienne peut déduire le plein montant du dividende dans le calcul de son revenu.
Aucun impôt québécois ou canadien n’est donc exigible à l’égard de ce dividende.
Lorsque le dividende versé constitue une distribution du revenu d’entreprise admissible exploitée
dans un pays avec lequel le Canada n’a pas conclu une convention fiscale, soit à même le surplus
imposable de la filiale étrangère, la société canadienne peut déduire un montant (crédit pour
impôt étranger) visant à compenser le fait que des impôts ont été payés à l’étranger sur le revenu
d’entreprise ou sur le dividende. Ainsi, un impôt québécois ou canadien n’est exigible que si
l’impôt payé à l’étranger est inférieur à 38 %, soit le taux de base de l’impôt fédéral des sociétés.
Enfin, lorsque le dividende est versé à même le surplus antérieur à l’acquisition de la filiale
étrangère, la société canadienne peut déduire le plein montant du dividende, mais doit alors
réduire le coût fiscal de ses actions de la filiale étrangère. Ainsi, lors de l’aliénation de ces
actions, le gain réalisé par la société canadienne sera plus important.
151
LES DÉPENSES FISCALES
De façon sommaire, une filiale est une filiale étrangère d’un contribuable résidant au Canada si
ce contribuable a un pourcentage d’intérêt d’au moins 1 % dans la filiale et si le total du
pourcentage d’intérêt du contribuable et des personnes avec qui il est lié est d’au moins 10 %.
Les règles relatives aux dividendes versés par des filiales étrangères visent à encourager la
compétitivité internationale, à préserver l’intégrité de l’assiette fiscale et à éliminer la double
imposition.
Jusqu’au 30 juin 1999, la législation fiscale québécoise permettait à une société (il s’agissait d’un
choix) qui subissait une perte autre qu’une perte en capital (perte d’entreprise) dans une année
d’imposition, de convertir une telle perte en un crédit d’impôt remboursable, jusqu’à concurrence
de trois fois sa taxe sur le capital payable pour l’année. Cependant, la partie du crédit d’impôt qui
ne pouvait être demandée dans l’année de la perte en raison de cette limite pouvait être reportée
aux sept années d’imposition subséquentes.
Le taux du crédit d’impôt était le même que celui applicable au revenu imposable admissible à la
déduction accordée aux petites entreprises (DPE), soit 5,75 %.
Ce mécanisme permettait à une société de bénéficier de la valeur fiscale reliée à une perte dans
l’année où cette perte était subie, plutôt que d’attendre de pouvoir déduire cette perte contre un
revenu imposable d’une année subséquente.
À l’occasion du Discours sur le budget du 9 mai 1996, le crédit d’impôt remboursable pour
pertes a été limité aux PME. Ainsi, seules les sociétés qui pouvaient bénéficier de la DPE, soit
les sociétés dont le capital versé pour l’année d’imposition précédente n’excédait pas 15 millions
de dollars, pouvaient désormais bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable pour pertes.
Dans le cadre de la réforme de la fiscalité des entreprises, annoncée le 31 mars 1998, ce crédit
d’impôt a été aboli. Ainsi, le choix permettant de demander un tel crédit ne peut plus être
effectué à l’égard d’une perte autre qu’une perte en capital subie pour les années d’imposition
qui se terminent après le 30 juin 1999. Par ailleurs, la partie des crédits d’impôt relatifs à des
années d’imposition terminées au plus tard à cette date, qui était non remboursable en raison des
limites applicables, est devenue pleinement remboursable.
– Congé fiscal de cinq ans pour les nouvelles sociétés (1986 et 1997)
Afin de favoriser la naissance de nouvelles entreprises et de reconnaître les coûts importants liés
à la mise sur pied d’une entreprise, un congé fiscal de cinq ans était accordé aux nouvelles
sociétés. Ce congé fiscal couvrait les trois principales assiettes d’imposition applicables aux
sociétés, soit l’impôt sur le revenu, la taxe sur le capital et la cotisation des employeurs au Fonds
des services de santé (FSS).
152
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Plus particulièrement, pour une année d’imposition qui se termine au plus tard le 30 juin 1999,
une nouvelle société qui est une société privée dont le contrôle est canadien, pouvait bénéficier
d’une déduction de 2 millions de dollars dans le calcul de son capital versé pour l’application de
la taxe sur le capital, si elle se qualifiait à titre de « nouvelle société ».
Pour une année d’imposition qui comprend le 1er juillet 1999, une telle société pouvait déduire
dans le calcul de son capital versé, un montant de 2 millions de dollars et un montant additionnel
égal à la proportion de 1 million de dollars, représentée par le rapport entre le nombre de jours de
l’année d’imposition qui suivent le 30 juin 1999 et le nombre de jours de cette année
d’imposition.
Pour une année d’imposition débutant après le 30 juin 1999, une telle société pouvait déduire
dans le calcul de son capital versé, pour cette année, un montant de 3 millions de dollars. Enfin,
pour une année d’imposition se terminant après le 12 juin 2003, l’exemption de la taxe sur le
capital s’applique à 75 % du montant du capital versé et est calculée sur la première tranche de
3 millions de dollars de ce capital versé.
Cette déduction s’appliquait uniquement aux cinq premières années d’exploitation de la société.
Le congé fiscal de cinq ans a été aboli lors du Discours sur le budget du 30 mars 2004. Toutefois,
une société dont la première année d’imposition a débuté avant le 30 mars 2004 peut continuer
de bénéficier du congé fiscal, selon les modalités déjà prévues.
Un centre financier international (CFI) est une entreprise ou une partie d’entreprise dont la
totalité des activités portent sur des transactions financières à caractère international.
Une société ou une société membre d’une société de personnes qui exploite un CFI, bénéficie
d’une exemption partielle de la taxe sur le capital relativement à la partie de son entreprise qui
constitue un CFI.
À l’occasion du Discours sur le budget du 30 mars 2004, des modifications importantes ont été
apportées au régime des CFI. En raison de ces modifications, la méthode de la comptabilité de
succursale employée jusqu’alors pour déterminer la partie d’entreprise CFI d’un exploitant a été
remplacée, pour un exercice financier débutant après le 30 mars 2004, par une formule de
détermination fondée sur l’importance relative des revenus et des salaires attribuables aux
transactions financières internationales admissibles (TFIA) de l’exploitant, par rapport à
l’ensemble des revenus et des salaires de ce dernier. En outre, le 12 juin 2003, le taux de
l’exemption de la taxe sur le capital a été réduit de 100 % à 75 % du montant déterminé par
ailleurs. Au 31 décembre 2004, ce taux réduit est toujours en vigueur.
Cette mesure a pour but d’inciter les institutions financières et autres organismes du secteur
financier à conduire, à Montréal, des transactions financières internationales.
153
LES DÉPENSES FISCALES
– Congé fiscal pour les sociétés qui réalisent un projet novateur dans le domaine des
nouvelles technologies de l’information et des communications dans certains sites
désignés (1997)
Le concept des sites désignés pour la réalisation de projets novateurs a été instauré à l’occasion
du Discours sur le budget du 25 mars 1997 par la création des Centres de développement des
technologies de l’information (CDTI). À l’occasion du Discours sur le budget du 9 mars 1999,
les carrefours de la nouvelle économie (CNE) ont été créés et le concept a été étendu à de tels
sites désignés.
Sommairement, cette mesure visait à soutenir les sociétés qui s’engageaient à réaliser, à
l’intérieur de ces deux types de sites désignés, des projets novateurs dans le domaine des
nouvelles technologies de l’information et des communications.
Les sociétés qui réalisaient un projet novateur dans un de ces deux types de sites désignés pouvaient
bénéficier d’un ensemble d’avantages fiscaux.
Entre autres, un congé fiscal était accordé à ces sociétés. Ce congé fiscal couvrait les trois
principales assiettes d’imposition applicables aux sociétés, soit l’impôt sur le revenu, la taxe sur
le capital et la cotisation de l’employeur au FSS.
Plus particulièrement, une société qui réalisait un projet novateur dans un de ces différents types
de sites désignés pouvait bénéficier d’une exemption complète de la taxe sur le capital à l’égard
de ses cinq premières années d’exploitation.
Par ailleurs, ces mesures fiscales à l’égard des sociétés qui réalisaient un projet novateur dans le
domaine des nouvelles technologies de l’information et des communications, ont été abolies dans
le cadre du Discours sur le budget du 12 juin 2003. Les droits des contribuables qui bénéficiaient
déjà de ces mesures, ou étaient en voie d’en bénéficier, ont toutefois été protégés. Ainsi, ces
contribuables peuvent continuer d’obtenir l’aide fiscale pour la période initialement prévue, sous
réserve de certaines règles d’intégrité relatives aux acquisitions de contrôle.
Cette mesure fiscale est placée sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de ces avantages fiscaux.
– Congé fiscal pour les sociétés qui réalisent un projet novateur dans un Centre de
développement des biotechnologies (2001)
À l’occasion du Discours sur le budget du 29 mars 2001, le concept des sites désignés pour la
réalisation de projets novateurs, initialement instauré à l’occasion du Discours sur le budget du
25 mars 1997 par la création des CDTI, a été étendu au secteur des biotechnologies. Le premier
Centre de développement des biotechnologies a été désigné à Laval et d’autres Centres de
développement des biotechnologies ont par la suite été désignés ailleurs au Québec. Dans le cas
des Centres de développement des biotechnologies, le domaine visé est celui des biotechnologies
puisque ces sites sont dédiés exclusivement à ce secteur.
154
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Cette mesure visait à soutenir les sociétés qui s’engageaient à réaliser un projet novateur dans un
Centre de développement des biotechnologies.
Les sociétés qui réalisaient un projet novateur dans un Centre de développement des
biotechnologies pouvaient bénéficier des mêmes avantages fiscaux que celles qui réalisaient un
projet novateur dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et des
communications dans certains sites désignés.
Entre autres, un congé fiscal était accordé à ces sociétés. Ce congé fiscal couvrait les trois
principales assiettes d’imposition applicables aux sociétés, soit l’impôt sur le revenu, la taxe sur
le capital et la cotisation de l’employeur au FSS.
Plus particulièrement, une société qui réalisait un projet novateur dans un Centre de développement
des biotechnologies pouvait bénéficier d’une exemption la taxe sur le capital à l’égard de ses cinq
premières années d’exploitation.
Par ailleurs, le congé fiscal à l’égard des sociétés qui réalisaient un projet novateur dans un
Centre de développement des biotechnologies a d’abord fait l’objet d’une réduction du niveau
d’aide, passant d’un congé fiscal complet (100 %) à un congé fiscal partiel (75 %) dans le cadre
du Discours sur le budget du 12 juin 2003. Le concept de projet novateur et le congé fiscal s’y
rapportant ont ensuite été abolis dans le cadre du Discours sur le budget du 30 mars 2004.
Toutefois, les droits des contribuables qui bénéficiaient déjà de ce congé fiscal relatif à la
réalisation d’un projet novateur dans un Centre de développement des biotechnologies, ou étaient
en voie d’en bénéficier, ont été protégés, que ce soit à l’occasion des modifications annoncées le
12 juin 2003 ou de celles annoncées le 30 mars 2004. Ainsi, ces contribuables peuvent continuer
d’obtenir l’aide fiscale initialement prévue relativement à leur situation et pour la période
initialement prévue, sous réserve de certaines règles d’intégrité relatives aux acquisitions de
contrôle.
Cette mesure fiscale est placée sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de ces avantages fiscaux.
La Zone de commerce international de Montréal à Mirabel (la zone de Mirabel) a été créée en
1999 afin d’appuyer l’implantation d’entreprises stratégiques qui contribueront au
développement de Mirabel et à renforcer le rôle de la grande région de Montréal comme plaque
tournante du commerce international.
Les avantages fiscaux relatifs à la zone de Mirabel ont été abolis à l’occasion du Discours sur le
budget du 12 juin 2003. Néanmoins, des règles transitoires permettent à certaines sociétés de
continuer à bénéficier de ces avantages fiscaux.
155
LES DÉPENSES FISCALES
Notamment, une société qui, le 12 juin 2003, exploitait à l’intérieur de la zone de Mirabel une
entreprise admissible, c’est-à-dire une entreprise dans l’un ou l’autre des quatre secteurs
suivants, soit la logistique internationale, l’entretien et la réparation d’aéronefs, la formation
professionnelle complémentaire en aviation ou la transformation légère, ou encore une entreprise
qui, de l’avis du ministre des Finances présentait un intérêt particulier pour l’économie du
Québec, continue à bénéficier, généralement jusqu’au 31 décembre 2013, d’une exemption de
taxe sur le capital relativement à la partie du capital versé de la société raisonnablement
attribuable à l’exploitation de cette entreprise admissible.
Par ailleurs, l’ensemble des responsabilités administratives qui étaient assumées par le ministre
des Finances concernant les avantages fiscaux relatifs à la zone de Mirabel ont été confiées à
Investissement Québec à compter du 31 mars 2004.
De façon générale, une société qui, au cours d’une année d’imposition, exploite au Québec une
entreprise de bourse de valeurs ou une chambre de compensation de valeurs, mène des
opérations à ce titre dans un établissement situé sur le territoire de la ville de Montréal, et dont
plus de la moitié des salaires versés aux employés de la société le sont à des employés d’un
établissement situé au Québec, peut bénéficier de mesures fiscales de soutien au développement
de bourses de valeurs et de chambres de compensation de valeurs.
De façon sommaire, ces mesures de soutien permettent aux sociétés admissibles de bénéficier,
jusqu’au 31 décembre 2010, d’une exemption d’impôt sur le revenu14, d’une exemption de la
taxe sur le capital et d’une exemption de la cotisation de l’employeur au FSS15 relativement à
l’entreprise de bourse de valeurs ou de chambre de compensation de valeurs qu’elles exploitent
sur le territoire de la ville de Montréal.
De façon plus particulière, au niveau de la taxe sur le capital, cette exemption prend la forme
d’une déduction, dans le calcul du capital versé d’une société admissible, déterminée sur la base
du capital versé attribuable aux activités que mène cette société à titre de bourse de valeurs ou de
chambre de compensation de valeurs, pour toute année d’imposition ou partie d’année
d’imposition comprise dans la période débutant le 1er octobre 2000 et se terminant le
31 décembre 2010.
Par ailleurs, à l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, le taux de cette déduction a
été réduit de 100 % du capital versé attribuable à la réalisation d’activités admissibles à 75 % de
ce capital versé.
14
Cette dépense fiscale est traitée à la sous-section « Taux réduits d’imposition, exemptions et exonérations ».
15
Cette dépense fiscale est traitée à la section « Fonds des services de santé ».
156
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Le 14 mars 2000, le gouvernement a mis en place un congé fiscal à l’égard des projets majeurs
d’investissement. Ce congé fiscal remplace le mécanisme de garantie de taux qui devait
s’appliquer pour assurer la stabilité des taux d’imposition des entreprises qui s’engagent dans des
projets majeurs d’investissement.
Essentiellement, le congé fiscal permet aux contribuables admissibles qui réalisent un projet
majeur d’investissement au Québec de bénéficier, pour une période de dix ans commençant à la
date à laquelle débute l’exploitation de l’entreprise reliée au projet majeur d’investissement,
d’une exemption d’impôt sur le revenu, d’une exemption de taxe sur le capital et d’une
exemption de la cotisation de l’employeur au FSS relativement à l’entreprise exploitée par suite
de la réalisation du projet majeur d’investissement.
Par ailleurs, afin d’assurer un lien direct entre l’objet du congé fiscal et le motif pour lequel
celui-ci est octroyé, soit la réalisation d’un projet majeur d’investissement par un contribuable, le
congé fiscal est accordé à l’égard du projet d’investissement réalisé par le contribuable, soit, de
façon plus particulière, comme si l’activité exercée par suite de la réalisation de ce projet
constituait l’exploitation d’une entreprise distincte par une personne distincte.
En ce qui concerne plus particulièrement la taxe sur le capital, une société peut bénéficier, pour
la période de dix ans commençant à la date à laquelle débute l’exploitation de l’entreprise reliée
au projet majeur d’investissement, d’une exemption de taxe sur le capital prenant la forme d’une
déduction dans le calcul du capital versé. Cette déduction correspond généralement au montant
du capital versé calculé à l’aide du bilan de cette entreprise distincte.
Ce congé fiscal vise à inciter davantage les entreprises à s’engager dans la réalisation de projets
majeurs d’investissement au Québec.
À l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, un moratoire a été appliqué à ce congé
fiscal afin de revoir l’utilité et l’efficacité de celui-ci.
157
LES DÉPENSES FISCALES
Par ailleurs, les droits des contribuables qui bénéficiaient déjà de ce congé fiscal à l’égard d’un
projet majeur d’investissement, ou qui étaient en voie d’en bénéficier, ont été protégés à l’égard
de leur projet majeur d’investissement.
– Congé fiscal de dix ans pour les PME manufacturières des régions ressources
éloignées (2001)
Un congé fiscal de dix ans est accordé aux sociétés admissibles qui exploitent une entreprise de
fabrication ou de transformation dans une des régions ressources éloignées du Québec. Ce congé
fiscal, qui s’applique du 30 mars 2001 au 31 décembre 2010, couvre les mêmes assiettes
d’imposition que le congé fiscal de cinq ans pour les nouvelles sociétés, soit l’impôt sur le
revenu, la taxe sur le capital et la cotisation des employeurs au FSS.
Le capital versé d’une société, calculé sur une base consolidée, sert à établir l’admissibilité d’une
société au congé fiscal. Lorsque ce capital versé se situe entre 20 millions de dollars et
30 millions de dollars, il sert également à établir le montant du congé fiscal à l’égard de la taxe
sur le capital dont peut bénéficier la société pour cette année.
Plus particulièrement, pour une année d’imposition, le congé fiscal à l’égard de la taxe sur le
capital prend la forme d’une déduction correspondant au montant du capital versé, si ce capital
versé, calculé sur une base consolidée, n’excède pas 20 millions de dollars. Toutefois, à l’égard
d’une année d’imposition se terminant après le 12 juin 2003, la déduction est égale à 75 % du
montant de ce capital versé.
La déduction est de plus réduite de façon linéaire lorsque le capital versé de la société, calculé
sur une base consolidée, se situe entre 20 millions et 30 millions de dollars. Aucune déduction
n’est accordée lorsque le capital versé, calculé sur une base consolidée, est de 30 millions de
dollars ou plus. Enfin, une réduction doit être effectuée pour les sociétés dont l’année
d’imposition chevauche le 30 mars 2001, ou lorsque la fin d’année d’imposition ne coïncide pas
avec le 31 décembre 2010.
Depuis l’année 2003, une déduction, qui atteint maintenant 1 million de dollars, est accordée
dans le calcul du capital versé de certaines sociétés.
Cette déduction ne s’applique toutefois pas à une institution financière ou à une société exonérée
d’impôt mais assujettie au paiement de la taxe sur le capital.
Cette déduction a augmenté progressivement depuis son instauration. Plus particulièrement, cette
déduction peut atteindre 250 000 $ pour l’année civile 2003, 600 000 $ pour l’année civile 2004
et 1 000 000 $ à compter de l’année civile 2005. Lorsqu’une année d’imposition ne coïncide pas
avec l’année civile, la déduction maximale doit être déterminée en fonction du nombre de jours
de l’année d’imposition compris dans chacune de ces deux années civiles.
158
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Par ailleurs, l’instauration de cette nouvelle déduction vise à réduire le fardeau de la taxe sur le
capital des petites sociétés. Ainsi, les modalités d’application de cette déduction prévoient une
réduction de cette déduction en fonction de la taille.
Finalement, les membres d’un groupe de sociétés associées doivent se partager cette déduction.
Cette mesure vise principalement à réduire le fardeau de la taxe sur le capital des petites sociétés.
Une société minière peut réduire de 33 ⅓ % sa taxe sur le capital payable par ailleurs, dans la
mesure où son revenu brut pour l’année provient d’une ressource minérale.
Cette mesure vise à reconnaître les besoins élevés de capital des entreprises minières.
Pour l’application de la taxe sur le capital, les sociétés d’assurance ne sont pas assujetties sur la
même base que les autres sociétés. Au lieu d’être imposée sur le capital versé, la taxe sur le
capital des sociétés d’assurance est fonction des primes qu’elles perçoivent.
Le taux d’imposition de la taxe est de 2 % lorsque la prime se rapporte à une assurance qui porte
sur la vie, la santé ou l’intégrité physique de l’assuré, alors qu’elle est de 3 % dans les autres cas.
Le choix de hausser à 3 % le taux de la taxe sur les primes pour dommages matériels s’est fait en
1980, accordant ainsi une préférence fiscale aux primes d’assurance de personnes qui
demeuraient assujetties à un taux de 2 %.
Le régime fiscal prévoit par ailleurs une contribution compensatoire sur le capital des sociétés
d’assurance sur la vie, similaire à celle en vigueur en Ontario et largement inspirée de l’impôt
fédéral de la partie VI. Cette contribution compensatoire correspond à l’excédent de 1,25 % du
« capital imposable » utilisé au Québec d’une telle société pour l’année, sur le montant d’impôt
sur le revenu payable en vertu de la partie I par cette société. Une exemption annuelle de capital
est toutefois accordée (minimum de 10 millions de dollars).
Toutefois, les caisses d’épargne et de crédit, lesquelles sont des coopératives, sont assujetties à la
taxe sur le capital. De façon plus particulière, une caisse d’épargne et de crédit est assujettie au taux
d’une institution financière applicable sur son capital versé, lequel capital versé correspond au total
de :
– ses parts permanentes;
159
LES DÉPENSES FISCALES
Le taux de la taxe sur le capital d’une institution financière était de 1,28 % jusqu’au 31 décembre
2002. Ce taux est de 1,2 % depuis le 1er janvier 2003.
Par ailleurs, les caisses d’épargne et de crédit pouvaient, jusqu’au 11 juin 2003, bénéficier d’une
déduction de base de 300 000 $ dans le calcul de leur capital versé. Cette déduction de base de
300 000 $ a été abolie à l’égard d’une année d’imposition qui se termine après le 11 juin 2003.
Les sociétés dont les activités principales consistent à exploiter une entreprise agricole ou de
pêche, peuvent réclamer une déduction de 400 000 $ dans le calcul de leur capital versé pour les
fins de l’établissement de leur taxe sur le capital.
Pour les années d’imposition qui se terminent avant le 1er janvier 2003, la taxe sur le capital devant
être payée par ces sociétés ne peut être inférieure au montant minimum de 125 $. À l’occasion du
Discours sur le budget du 1er novembre 2001, ce montant minimum de 125 $ a toutefois été aboli à
l’égard des années d’imposition qui se termineront après le 31 décembre 2002.
Cette déduction vise à reconnaître que, comparativement aux autres entreprises, les sociétés
agricoles ou de pêche nécessitent un niveau de capitalisation relativement élevé par rapport aux
revenus qu’elles génèrent.
Une société qui n’a pas exercé d’entreprise au cours d’une année d’imposition et dont le montant
de l’actif n’excède pas 5 000 $ est exonérée de la taxe sur le capital pour cette année.
Cette mesure a pour but de ne pas exiger des montants de taxe minimes des sociétés dont les
activités ont cessé.
Les municipalités et autres organismes publics, les organismes de bienfaisance enregistrés, les
organismes sans but lucratif et autres organismes exonérés de l’impôt sur le revenu sont
également exonérés du paiement de la taxe sur le capital.
Il s’agit d’une mesure préférentielle qui s’explique par la nature des activités exercées par ces
organismes.
160
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Pour les années d’imposition qui se terminaient avant le 1er janvier 2003, une société minière qui
n’avait pas encore atteint le stade de la production payait le montant minimum de taxe sur le capital
de 250 $ et non une taxe en fonction de son capital versé. À l’occasion du Discours sur le budget du
1er novembre 2001, ce montant minimum de 250 $ a été aboli à l’égard des années d’imposition qui
se terminent après le 31 décembre 2002.
Cette mesure vise à reconnaître les difficultés de liquidités des sociétés minières qui exploitent
un gisement sans avoir atteint le stade de la production.
Une déduction est accordée dans le calcul du capital versé d’une société, pour l’application de la
taxe sur le capital, en fonction des frais d’acquisition d’un navire répondant à certaines exigences
ou de la partie du coût en capital d’un navire admissible qui a été engagée depuis le début de la
construction. Cette déduction est accordée pour une période comprenant les années d’imposition
pendant lesquelles le navire est en construction, l’année de sa livraison et les quatre années
subséquentes.
Le navire doit être construit dans un chantier naval du Québec, dans le cadre d’un projet ayant
fait l’objet d’un visa du ministre du Développement économique et régional et de la Recherche.
Les frais d’acquisition admissibles d’une société désignent, de façon générale, la dépense
correspondant à la partie du coût de construction versée par la société au constructeur depuis le
début de la construction ou, lorsque la société construit le navire pour elle-même, à la partie du
coût en capital engagée depuis le début de la construction.
Par ailleurs, les frais de transformation admissibles engagés par une société donnent aussi droit à
une déduction dans le calcul du capital versé de la société.
Une déduction supplémentaire de 25 % pour amortissement ainsi qu’un congé de taxe sur le
capital à l’égard des nouveaux investissements dans certains secteurs avaient été mis en place le
25 mars 1997.
Plus particulièrement, le congé de taxe sur le capital prenait la forme d’une déduction, dans le
calcul du capital versé d’une société qui n’est pas une institution financière, établie en fonction
des frais d’acquisition admissibles engagés par elle à l’égard d’un bien admissible.
Une société pouvait bénéficier de cette déduction à l’égard des frais d’acquisition admissibles
engagés par elle, dans une année d’imposition, pour l’année d’imposition au cours de laquelle
ces frais sont engagés et pour l’année d’imposition subséquente.
161
LES DÉPENSES FISCALES
De façon sommaire, les biens admissibles pour l’application de ce congé de taxe sur le capital
étaient le matériel de fabrication ou de transformation, le matériel de traitement de minerai
étranger, le matériel informatique, les bâtiments utilisés dans le cadre d’activités de fabrication
ou de transformation, les bâtiments utilisés dans le cadre d’activités de traitement de minerai
étranger ainsi que le matériel et les bâtiments utilisés dans le cadre d’activités admissibles reliées
au secteur du tourisme.
Cette mesure, qui visait à favoriser les investissements au Québec, a été abolie, sous réserve de
certaines règles transitoires, à l’égard des biens acquis après le 12 juin 2003.
Le 31 mars 1998, une déduction avait été instaurée dans le calcul du capital versé de certaines
institutions financières.
Plus particulièrement, une banque pouvait déduire, dans le calcul de son capital versé pour une
année d’imposition, un montant égal à cinq cents millions de dollars si son actif mondial, pour
l’année d’imposition précédente, était inférieur à cent milliards de dollars.
Cette mesure, qui s’appliquait à l’égard des années d’imposition qui se terminent après le
31 mars 1998, a été abolie à l’égard des années d’imposition qui se terminent après le 11 juin
2003. Cependant, pour une année d’imposition qui comprend une de ces deux dates, le montant
de cette déduction est calculé proportionnellement au nombre de jours de cette année
d’imposition qui suivent cette date dans le cas du 31 mars 1998 et qui précèdent cette date dans
le cas du 11 juin 2003.
Afin de favoriser la naissance de nouvelles entreprises et de reconnaître les coûts importants liés
à la mise sur pied d’une entreprise, un congé fiscal de cinq ans était accordé aux nouvelles
sociétés. Ce congé fiscal couvrait les trois principales assiettes d’imposition applicables aux
sociétés, soit l’impôt sur le revenu, la taxe sur le capital et la cotisation des employeurs au Fonds
des services de santé (FSS).
Plus particulièrement, pour une année d’imposition se terminant au plus tard le 30 juin 1999, une
nouvelle société qui est une société privée dont le contrôle est canadien, pouvait bénéficier d’une
exemption relativement à la cotisation des employeurs au FSS, à l’égard des salaires versés ou
réputés versés au cours de cette année d’imposition jusqu’à concurrence de 300 000 $, si elle se
qualifiait à titre de « nouvelle société ».
162
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Cette déduction s’appliquait uniquement aux cinq premières années d’exploitation de la société.
Le congé fiscal de cinq ans a été aboli lors du Discours sur le budget du 30 mars 2004. Toutefois,
une société dont la première année d’imposition a débuté avant le 30 mars 2004 peut continuer
de bénéficier du congé fiscal, selon les modalités déjà prévues.
Un centre financier international (CFI) est une entreprise ou une partie d’entreprise dont la
totalité des activités portent sur des transactions financières à caractère international.
Une société ou une société de personnes qui opère un CFI bénéficie d’une déduction de 75 % de
sa cotisation d’employeur au FSS à l’égard du salaire versé aux employés de l’entreprise
reconnue comme CFI. Antérieurement au 12 juin 2003, la déduction était égale à 100 % de ce
montant.
– Congé fiscal pour les sociétés qui réalisent un projet novateur dans le domaine des
nouvelles technologies de l’information et des communications dans certains sites
désignés (1997)
Le concept des sites désignés pour la réalisation de projets novateurs a été instauré à l’occasion
du Discours sur le budget du 25 mars 1997 par la création des Centres de développement des
technologies de l’information (CDTI). À l’occasion du Discours sur le budget du 9 mars 1999,
les carrefours de la nouvelle économie (CNE) ont été créés et le concept des CDTI a été étendu à
de tels sites désignés.
Sommairement, cette mesure visait à soutenir les sociétés qui s’engageaient à réaliser, à
l’intérieur de ces deux types de sites désignés, des projets novateurs dans le domaine des
nouvelles technologies de l’information et des communications.
Les sociétés qui réalisaient un projet novateur dans un de ces deux types de sites désignés pouvaient
bénéficier d’un ensemble d’avantages fiscaux.
163
LES DÉPENSES FISCALES
Entre autres, un congé fiscal était accordé à ces sociétés. Ce congé fiscal couvrait les trois
principales assiettes d’imposition applicables aux sociétés, soit l’impôt sur le revenu, la taxe sur
le capital et la cotisation de l’employeur au FSS.
Plus particulièrement, une société qui réalisait un projet novateur dans un de ces différents types
de sites désignés pouvait bénéficier d’une exemption complète de la cotisation de l’employeur au
FSS à l’égard de ses cinq premières années d’exploitation.
Par ailleurs, ces mesures fiscales à l’égard des sociétés qui réalisaient un projet novateur dans le
domaine des nouvelles technologies de l’information et des communications ont été abolies dans
le cadre du Discours sur le budget du 12 juin 2003. Les droits des contribuables qui bénéficiaient
déjà de ces mesures, ou étaient en voie d’en bénéficier, ont toutefois été protégés. Ainsi, ces
contribuables peuvent continuer d’obtenir l’aide fiscale pour la période initialement prévue, sous
réserve de certaines règles d’intégrité relatives aux acquisitions de contrôle.
Cette mesure fiscale est placée sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de ces avantages fiscaux.
– Congé fiscal pour les sociétés qui réalisent un projet novateur dans un Centre de
développement des biotechnologies (2001)
À l’occasion du Discours sur le budget du 29 mars 2001, le concept des sites désignés pour la
réalisation de projets novateurs, initialement instauré à l’occasion du Discours sur le budget du
25 mars 1997 par la création des CDTI, a été étendu au secteur des biotechnologies. Le premier
Centre de développement des biotechnologies a été désigné à Laval et d’autres Centres de
développement des biotechnologies ont par la suite été désignés ailleurs au Québec. Dans le cas
des Centres de développement des biotechnologies, le domaine visé est celui des biotechnologies
puisque ces sites sont dédiés exclusivement à ce secteur.
Cette mesure visait à soutenir les sociétés qui s’engageaient à réaliser un projet novateur dans un
Centre de développement des biotechnologies.
Les sociétés qui réalisaient un projet novateur dans un Centre de développement des
biotechnologies pouvaient bénéficier des mêmes avantages fiscaux que celles qui réalisaient un
projet novateur dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et des
communications dans certains sites désignés.
Entre autres, un congé fiscal était accordé à ces sociétés. Ce congé fiscal couvrait les trois
principales assiettes d’imposition applicables aux sociétés, soit l’impôt sur le revenu, la taxe sur
le capital et la cotisation de l’employeur au FSS.
Plus particulièrement, une société qui réalisait un projet novateur dans un Centre de développement
des biotechnologies pouvait bénéficier d’une exemption de la cotisation de l’employeur au FSS à
l’égard de ses cinq premières années d’exploitation.
164
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Par ailleurs, le congé fiscal à l’égard des sociétés qui réalisaient un projet novateur dans un
Centre de développement des biotechnologies a d’abord fait l’objet d’une réduction du niveau
d’aide, passant d’un congé fiscal complet (100 %) à un congé fiscal partiel (75 %) dans le cadre
du Discours sur le budget du 12 juin 2003. Le concept de projet novateur et le congé fiscal s’y
rapportant ont ensuite été abolis dans le cadre du Discours sur le budget du 30 mars 2004.
Toutefois, les droits des contribuables qui bénéficiaient déjà de ce congé fiscal relatif à la
réalisation d’un projet novateur dans un Centre de développement des biotechnologies, ou étaient
en voie d’en bénéficier, ont été protégés, que ce soit à l’occasion des modifications annoncées le
12 juin 2003 ou de celles annoncées le 30 mars 2004. Ainsi, ces contribuables peuvent continuer
d’obtenir l’aide fiscale initialement prévue relativement à leur situation et pour la période
initialement prévue, sous réserve de certaines règles d’intégrité relatives aux acquisitions de
contrôle.
Cette mesure fiscale est placée sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme
veille à l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations
d’admissibilité nécessaires pour bénéficier de ces avantages fiscaux.
La Zone de commerce international de Montréal à Mirabel (la zone de Mirabel) a été créée en
1999 afin d’appuyer l’implantation d’entreprises stratégiques qui contribuent au développement
de Mirabel et à renforcer le rôle de la grande région de Montréal comme plaque tournante du
commerce international.
Les avantages fiscaux relatifs à la zone de Mirabel ont été abolis à l’occasion du Discours sur le
budget du 12 juin 2003. Néanmoins, des règles transitoires permettent à certaines sociétés de
continuer à bénéficier de ces avantages fiscaux.
Notamment, une société qui, le 12 juin 2003, exploitait à l’intérieur de la zone de Mirabel une
entreprise admissible, c’est-à-dire une entreprise dans l’un ou l’autre des quatre secteurs
suivants, soit la logistique internationale, l’entretien et la réparation d’aéronefs, la formation
professionnelle complémentaire en aviation ou la transformation légère, ou encore une entreprise
qui, de l’avis du ministre des Finances présentait un intérêt particulier pour l’économie du
Québec, continue à bénéficier, de façon générale, d’une exemption de la cotisation de
l’employeur au FSS à l’égard des salaires versés, avant le 1er janvier 2014, aux employés de cette
entreprise admissible qui effectuent au moins 75 % de leurs tâches à l’intérieur de la zone de
Mirabel.
Par ailleurs, l’ensemble des responsabilités administratives qui étaient assumées par le ministre
des Finances concernant les avantages fiscaux relatifs à la zone de Mirabel ont été confiées à
Investissement Québec à compter du 31 mars 2004.
165
LES DÉPENSES FISCALES
De façon générale, une société qui, au cours d’une année d’imposition, exploite au Québec une
entreprise de bourse de valeurs ou une chambre de compensation de valeurs, mène des
opérations à ce titre dans un établissement situé sur le territoire de la ville de Montréal, et dont
plus de la moitié des salaires versés aux employés de la société le sont à des employés d’un
établissement situé au Québec, peut bénéficier de mesures fiscales de soutien au développement
de bourses de valeurs et de chambres de compensation de valeurs.
De façon sommaire, ces mesures de soutien permettent aux sociétés admissibles de bénéficier,
jusqu’au 31 décembre 2010, d’une exemption d’impôt sur le revenu16, d’une exemption de la
taxe sur le capital17 et d’une exemption de la cotisation de l’employeur au FSS relativement à
l’entreprise de bourse de valeurs ou de chambre de compensation de valeurs qu’elles exploitent
sur le territoire de la ville de Montréal.
Par ailleurs, à l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, la valeur de cette exemption
a été réduite en passant d’un niveau d’exemption égal à 100 % des salaires versés aux employés
de l’entreprise de bourse de valeurs ou de chambre de compensation de valeurs, à un niveau
d’exemption égal à 75 % de ce montant.
Le 14 mars 2000, le gouvernement a mis en place un congé fiscal à l’égard des projets majeurs
d’investissement. Ce congé fiscal remplace le mécanisme de garantie de taux qui devait
s’appliquer pour assurer la stabilité des taux d’imposition des entreprises qui s’engagent dans des
projets majeurs d’investissement.
16
Cette dépense fiscale est traitée à la sous-section « Taux réduits d’imposition, exemptions et exonérations ».
17
Cette dépense fiscale est traitée à la section « Taxe sur le capital ».
166
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Essentiellement, le congé fiscal permet aux contribuables admissibles qui réalisent un projet
majeur d’investissement au Québec de bénéficier, pour une période de dix ans commençant à la
date à laquelle débute l’exploitation de l’entreprise reliée au projet majeur d’investissement,
d’une exemption d’impôt sur le revenu, d’une exemption de taxe sur le capital et d’une
exemption de la cotisation de l’employeur au FSS relativement à l’entreprise exploitée par suite
de la réalisation du projet majeur d’investissement.
Par ailleurs, afin d’assurer un lien direct entre l’objet du congé fiscal et le motif pour lequel
celui-ci est octroyé, soit la réalisation d’un projet majeur d’investissement par un contribuable, le
congé fiscal est accordé à l’égard du projet d’investissement réalisé par le contribuable, soit, de
façon plus particulière, comme si l’activité exercée par suite de la réalisation de ce projet
constituait l’exploitation d’une entreprise distincte par une personne distincte.
Ce congé fiscal vise à inciter davantage les entreprises à s’engager dans la réalisation de projets
majeurs d’investissement au Québec.
À l’occasion du Discours sur le budget du 12 juin 2003, un moratoire a été appliqué à ce congé
fiscal afin de revoir l’utilité et l’efficacité de celui-ci.
Par ailleurs, les droits des contribuables qui bénéficiaient déjà de ce congé fiscal à l’égard d’un
projet majeur d’investissement, ou qui étaient en voie d’en bénéficier, ont été protégés à l’égard
de leur projet majeur d’investissement.
167
LES DÉPENSES FISCALES
– Congé fiscal de dix ans pour les PME manufacturières des régions ressources
éloignées (2001)
Un congé fiscal de dix ans est accordé aux sociétés admissibles qui exploitent une entreprise de
fabrication ou de transformation dans une des régions ressources éloignées du Québec. Ce congé
fiscal, qui s’applique du 30 mars 2001 au 31 décembre 2010, couvre les mêmes assiettes
d’imposition que le congé fiscal de cinq ans pour les nouvelles sociétés, soit l’impôt sur le
revenu, la taxe sur le capital et la cotisation des employeurs au FSS.
Le capital versé d’une société, calculé sur une base consolidée, sert à établir l’admissibilité d’une
société au congé fiscal. Lorsque ce capital versé se situe entre 20 millions de dollars et
30 millions de dollars, il sert également à établir le montant du congé fiscal relativement à la
cotisation des employeurs au FSS dont peut bénéficier la société pour cette année.
Plus particulièrement, pour une année d’imposition, le congé fiscal relativement à la cotisation
des employeurs au FSS, s’applique, pour une année d’imposition donnée, à la totalité des salaires
versés ou réputés versés par une société admissible au cours de cette année d’imposition donnée,
si le capital versé, calculé sur une base consolidée, n’excède pas 20 millions de dollars.
Toutefois, à l’égard des salaires versés ou réputés versés après le 12 juin 2003, le congé fiscal
relativement à la cotisation des employeurs au FSS, pour une année d’imposition, s’applique à
75 % des salaires versés ou réputés versés au cours de cette année d’imposition donnée.
De même, l’exemption de la cotisation des employeurs au FSS applicable aux périodes de paie se
terminant dans une année d’imposition, est réduite de façon linéaire lorsque le capital versé
d’une société admissible applicable pour une année d’imposition donnée est supérieur à
20 millions de dollars mais inférieur à 30 millions de dollars. Aucune exemption n’est accordée
lorsque le capital versé, calculé sur une base consolidée, est de 30 millions de dollars ou plus.
De plus, lorsque l’année d’imposition d’une société admissible comprend le 30 mars 2001,
l’exemption ne prend en considération que les salaires versés ou réputés versés à compter de la
période de paie qui comprend le 30 mars 2001. Enfin, l’exemption dont pourra bénéficier une
société admissible pour son année d’imposition qui comprendra le 31 décembre 2010 devra être
diminuée, pour prendre en considération uniquement les salaires versés ou réputés versés jusqu’à
la dernière période de paie qui précédera le 1er janvier 2011.
La Cité du commerce électronique, située au centre-ville de Montréal, a été créée le 11 mai 2000.
De façon sommaire, les sociétés admissibles qui s’établissaient dans la Cité du commerce
électronique pouvaient bénéficier, pour une période de dix ans débutant au plus tôt le 12 mai 2000
et se terminant au plus tard le 31 décembre 2013, d’une aide fiscale à l’égard des salaires
admissibles engagés par celles-ci et versés à des employés admissibles pour effectuer des activités
admissibles.
168
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Initialement, cette aide fiscale prenait la forme d’un crédit d’impôt remboursable. Toutefois, à
l’occasion de l’Énoncé complémentaire à la politique budgétaire du gouvernement du 19 mars
2002, un choix a été instauré permettant à une société admissible de choisir de bénéficier soit du
crédit d’impôt remboursable, soit d’un crédit remboursable de la cotisation des employeurs au
FSS. Un tel choix était possible à l’égard des années d’imposition d’une société admissible qui se
terminent après le 19 mars 2002.
Le taux de cette aide fiscale pouvant prendre la forme d’un crédit remboursable de la cotisation
des employeurs au FSS était généralement de 35 % mais pouvait être réduit à compter de la
sixième année d’opération d’une société admissible dans la Cité du commerce électronique, si la
société admissible n’avait pas créé un nombre minimal d’emplois au Québec.
Par ailleurs, le montant de cette aide fiscale dont pouvait bénéficier une société admissible, pour une
année d’imposition, à l’égard du salaire admissible versé à un employé admissible pour cette année,
était limité à 12 500 $ par employé admissible. Ainsi, pour l’application de cette aide fiscale, le
salaire admissible d’un employé admissible était limité à un montant de 35 714 $, calculé sur une
base annuelle.
Finalement, cette mesure fiscale à l’égard des sociétés qui réalisaient des activités admissibles
dans la Cité du commerce électronique a été abolie dans le cadre du Discours sur le budget du
12 juin 2003. Les droits des contribuables qui bénéficiaient déjà de ces mesures, ou étaient en
voie d’en bénéficier, ont toutefois été protégés. Ainsi, ces contribuables peuvent continuer
d’obtenir l’aide fiscale pour la période initialement prévue, sous réserve de certaines règles
d’intégrité relatives aux acquisitions de contrôle.
Cette mesure est placée sous la responsabilité d’Investissement Québec. Cet organisme veille à
l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement et délivre les attestations d’admissibilité
nécessaires pour bénéficier de ces avantages fiscaux.
Cette aide fiscale visait à soutenir la création d’emplois dans le domaine de l’opération et de
l’exploitation reliées au commerce électronique.
169
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
DES TAXES À LA CONSOMMATION
Les produits alimentaires de base, qui comprennent la plupart des aliments destinés à être
préparés et consommés à la maison, ne sont pas assujettis à la taxe de vente du Québec (TVQ).
Celle-ci est toutefois appliquée à certains produits tels que les boissons gazeuses, les bonbons et
autres produits de confiserie, les grignotises et les boissons alcoolisées. Une mesure similaire,
introduite en 1940, existait également dans l’ancien régime de taxe de vente au détail.
Cette exemption a été prévue afin de tenir compte, d’une part, des conséquences négatives
qu’aurait une taxe sur les aliments de base à l’égard des contribuables à faible revenu et, d’autre
part, de l’opinion générale des contribuables selon laquelle les aliments de base ne doivent pas
être taxés.
Les médicaments contrôlés qui ne peuvent être obtenus que sur ordonnance ainsi que les autres
médicaments prescrits par un médecin ou un dentiste ne sont pas assujettis à la TVQ. Toutefois,
cette exemption ne s’applique pas aux médicaments étiquetés ou fournis pour usage vétérinaire.
Cette exemption a été prévue parce que les médicaments sur ordonnance, liés au domaine de la
santé, sont considérés comme un besoin essentiel. Or, la taxation de tels biens aurait des
conséquences négatives sur les contribuables à faible revenu.
L’ancien régime de taxe de vente au détail exemptait aussi les médicaments prescrits par un
médecin en vertu d’une mesure mise en place en 1940.
• Appareils médicaux
Un large éventail d’appareils médicaux n’est pas assujetti à la TVQ dont, notamment, les cannes,
les béquilles, les fauteuils roulants, les membres artificiels et les supports orthopédiques, les
prothèses médicales et chirurgicales, les lits d’hôpitaux, les appareils de respiration artificielle,
les appareils auditifs et d’aide à la parole, les verres correcteurs et les lentilles cornéennes fournis
ou destinés à être fournis sur ordonnance, divers produits pour les diabétiques ainsi que certains
appareils conçus spécialement pour les aveugles, les malentendants et les personnes ayant des
problèmes d’élocution. Les pièces de rechange et les frais d’installation et de réparation de ces
appareils sont également exemptés.
171
LES DÉPENSES FISCALES
Cette exemption a été prévue parce que les appareils médicaux, liés au domaine de la santé, sont
considérés comme un besoin essentiel des personnes handicapées qui doivent engager ces
dépenses particulières pour vivre dans la société et occuper un emploi.
Il est à noter que l’ancien régime de taxe de vente au détail prévoyait également l’exemption de
certains appareils médicaux depuis 1944, mais leur nombre était beaucoup plus limité.
Depuis le 31 mars 2004, la TVQ ne s’applique plus aux couches et aux culottes de propreté
conçues spécialement pour les enfants, ainsi qu’aux articles destinés à l’allaitement maternel ou à
l’allaitement au biberon.
Cette mesure vise à soutenir davantage la famille en apportant une aide particulière aux parents
de jeunes enfants.
• Livres
De façon générale, les livres ne sont pas assujettis à la TVQ. L’ancien régime de taxe de vente au
détail prévoyait une exemption analogue depuis 1940.
Cette mesure vise, d’une part, à favoriser l’industrie du livre qui est au cœur de la spécificité
québécoise et, d’autre part, à maintenir l’accès à ce produit culturel à tous les contribuables.
• Services financiers
Le régime de la TVQ, à l’instar du régime de la taxe sur les produits et services (TPS), prévoit
une exemption de taxe à l’égard de la plupart des services financiers dont, notamment, les
services d’intermédiation financière, d’intermédiation de marché et de mise en commun des
risques.
Cette mesure a été prévue en raison des difficultés que posait l’application d’une taxe de vente à
l’égard des services financiers. En effet, compte tenu de la structure de ce secteur, le prix des
services offerts est souvent implicite, se reflétant par exemple dans l’écart entre le taux d’intérêt
exigé des emprunteurs et le taux de rendement accordé aux déposants, aux assurés et aux
rentiers. Bien qu’il soit théoriquement possible de déterminer ces prix implicites, cette opération
est extrêmement complexe dans la pratique et, de ce fait, aucun pays n’a réussi à appliquer
efficacement une taxe de vente aux services financiers.
172
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
DES TAXES À LA CONSOMMATION
Toutefois, dans un souci de neutralité envers les autres secteurs économiques et afin de tenir
compte du coût de ce remboursement pour le gouvernement, les institutions financières sont
assujetties à une taxe compensatoire dont l’objectif est de maintenir constant leur fardeau fiscal
global par rapport à ce qu’il était avant la réforme de la TVQ.
• Loyers résidentiels
La TVQ ne s’applique pas aux loyers résidentiels de longue durée (au moins un mois) ni à
l’hébergement de courte durée (moins d’un mois) dont le coût ne dépasse pas 20 $ par jour (vise
certains logements provisoires dans des pensions).
Cette exemption a été prévue parce que le logement est considéré comme un besoin essentiel qui
constitue un élément important de la consommation des ménages. Or, la taxation du loyer
résidentiel aurait des conséquences négatives sur les contribuables à faible revenu.
Les ventes d’immeubles résidentiels ou à usage personnel qui ne sont pas neufs ne sont
généralement pas assujetties à la TVQ (par exemple une maison occupée par son propriétaire, un
immeuble à appartements ou un chalet). Cette exemption ne s’applique toutefois pas aux
immeubles commerciaux ni à ceux qui sont vendus dans le cadre d’une entreprise.
Cette exemption vise à éviter l’application en cascade de la TVQ qui serait contraire au principe
à la base d’une taxe sur la valeur ajoutée. L’exemption permet également d’assurer l’accessibilité
à la propriété résidentielle pour une grande partie des ménages.
• Services de santé
– les services fournis par certains praticiens de la santé dont la profession est régie par
le gouvernement d’au moins cinq provinces. C’est le cas notamment des médecins,
des dentistes, des audiologistes, des ergothérapeutes et des optométristes;
173
LES DÉPENSES FISCALES
Les services de santé sont exemptés parce qu’ils sont considérés comme des services essentiels
auxquels doivent avoir accès tous les contribuables. Or, la taxation de tels services aurait des
conséquences négatives sur les contribuables à faible revenu. De plus, la plupart des frais reliés
aux soins de santé sont supportés par la province.
• Services d’enseignement
La plupart des services d’enseignement sont exemptés de la TVQ. L’exemption s’applique aux
frais de scolarité versés pour les cours offerts principalement aux élèves du primaire ou du
secondaire, les cours qui permettent d’obtenir des crédits menant à un diplôme ou à un certificat
décerné par une administration scolaire, un collège ou une université reconnus et certains autres
types de formation professionnelle. De plus, l’exemption s’applique aux repas fournis aux élèves
du primaire et du secondaire ainsi qu’à la plupart des régimes d’achat de repas dans les collèges
et les universités.
Les services d’enseignement sont exemptés parce qu’ils sont considérés comme des services
essentiels auxquels doivent avoir accès tous les contribuables.
– les services de garde assurés pour normalement moins de 24 heures à des enfants de
14 ans ou moins (garderies privées ou publiques, prématernelles, jardins d’enfants,
camps de jour, etc.);
Les services de garde d’enfants et de soins personnels sont exemptés parce qu’ils sont considérés
comme des services essentiels.
Ces services, qui sont généralement financés par les recettes générales des municipalités
(comptes de taxe), sont exemptés parce qu’ils sont considérés comme des services essentiels
bénéficiant à l’ensemble de la collectivité.
174
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
DES TAXES À LA CONSOMMATION
La TVQ ne s’applique pas aux services municipaux de transport en commun, lorsqu’ils sont
fournis par un organisme exploité ou financé par le gouvernement, une municipalité ou une
administration scolaire et qu’au moins 90 % des services fournis par cet organisme consiste à
assurer le transport en commun de passagers dans une municipalité et ses environs.
Les services municipaux de transport en commun sont exemptés parce qu’ils sont considérés
comme des services essentiels auxquels doit avoir accès toute la collectivité.
La plupart des fournitures effectuées par les organismes de bienfaisance ne sont pas assujetties à
la TVQ. Il en va de même pour un certain nombre de fournitures effectuées par les organismes
sans but lucratif, dont les fournitures faites sans contrepartie, les fournitures d’aliments, de
boissons et d’hébergement visant à alléger la pauvreté, la souffrance ou la détresse, les
fournitures de services de popote roulante, les fournitures de services de loisirs à des personnes
défavorisées ou handicapées et les fournitures de droits d’adhésion à une organisation ne
conférant aucun avantage important à ses membres.
L’exemption de ces fournitures est accordée pour tenir compte du caractère non commercial des
activités de ces organismes qui jouent généralement un rôle de service public dans la société
québécoise.
Les services de traversiers entre les parties d’un réseau routier séparées par une étendue d’eau
ainsi que les frais payés par une personne pour avoir le droit d’utiliser une route ou un pont à
péage ne sont pas assujettis à la TVQ.
Ces exemptions ont été prévues parce que le droit d’utiliser le réseau routier est considéré
comme un service essentiel auquel doit avoir accès l’ensemble de la collectivité.
– Remboursements de taxe
Les organismes de bienfaisance, ainsi que les organismes sans but lucratif financés à au moins
40 % par un gouvernement ou une municipalité, peuvent obtenir un remboursement de 50 % de
la TVQ payée à l’égard de leurs achats.
175
LES DÉPENSES FISCALES
Ce remboursement, qui est accordé pour tenir compte du rôle important joué par ces organismes
dans la société québécoise, vise à réduire sensiblement le supplément de taxe que la mise en
place du régime de la TVQ aurait pu imposer aux activités de bienfaisance et aux activités sans
but lucratif bénéficiant du soutien public.
De façon que les écoles, collèges et universités sans but lucratif ainsi que les hôpitaux et les
municipalités ne voient pas leur fardeau fiscal s’alourdir en raison de la réforme de la TVQ, un
remboursement partiel de la taxe payée par ces organismes sur leurs achats a été mis en place le
1er juillet 1992.
D’abord de 30 %, le taux de remboursement des écoles, collèges et universités sans but lucratif a
été haussé à 47 % le 10 mai 1995.
Quant au taux de remboursement des hôpitaux, il est passé de 19 % à 70 % le 10 mai 1995, pour
ensuite être réduit à 66 % le 1er avril 1997, à 60 % le 1er avril 2000 et à 55 % le 1er avril 2003.
Les acheteurs d’une habitation neuve ont droit au remboursement d’une partie de la TVQ payée
à l’égard de l’habitation, s’ils l’occupent à titre de résidence principale. Dans le cas des
habitations de 200 000 $ ou moins (175 000 $ avant le 15 mars 2000), le remboursement est de
36 % de la TVQ totale payée. Le remboursement décroît progressivement pour les habitations
dont le prix est situé entre 200 000 $ et 225 000 $ (entre 175 000 $ et 200 000 $ avant le 15 mars
2000). Le remboursement maximum est de l’ordre de 5 642 $ (4 937 $ avant le 15 mars 2000 et
4 278 $ avant le 1er janvier 1998).
Mis en place le 13 mai 1994, ce remboursement a été prévu afin que la propriété résidentielle
demeure accessible pour une grande partie des ménages et que l’application de la TVQ n’ait
qu’un impact négligeable sur le prix des maisons neuves.
À l’instar des acheteurs d’habitations résidentielles neuves, les acheteurs et les constructeurs
d’immeubles d’habitation locatifs neufs ont droit au remboursement d’une partie de la TVQ
payée à l’égard des logements résidentiels neufs destinés à être loués pour des périodes d’au
moins douze mois. Ce remboursement est de fait semblable à celui relatif aux habitations
résidentielles neuves, à savoir qu’il est de 36 % de la TVQ totale payée dans le cas des
logements locatifs de 200 000 $ ou moins (175 000 $ avant le 15 mars 2000) et qu’il décroît
progressivement pour les logements dont le prix se situe entre 200 000 $ et 225 000 $ (entre
175 000 $ et 200 000 $ avant le 15 mars 2000). Le remboursement maximum est de l’ordre de
5 642 $ (4 397 $ avant le 15 mars 2000).
176
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
DES TAXES À LA CONSOMMATION
Mis en place le 28 février 2000, ce remboursement vise à réduire une partie de la TVQ que les
acheteurs et les constructeurs d’immeubles d’habitation locatifs neufs doivent payer au départ.
L’application du remboursement permet à ces acheteurs et à ces constructeurs de bénéficier du
taux offert aux acheteurs d’immeubles d’habitation occupés par le propriétaire.
Avant le 1er octobre 2000, les touristes étrangers en visite au Québec avaient droit au
remboursement de la TVQ payée à l’égard de la plupart des produits acquis pour être utilisés
principalement à l’extérieur de la province.
Par ailleurs, avant le 1er novembre 2001, ils avaient droit au remboursement de la TVQ payée
relativement aux services d’hébergement de courte durée (moins d’un mois).
Les revenus découlant de l’abolition des ces mesures de remboursement, dont le but était de
favoriser l’essor de l’industrie touristique, sont plutôt directement versés à Tourisme Québec
pour être consacrés au renforcement de la promotion et du développement touristiques du
Québec sur le plan international.
Ce remboursement a été mis en place le 10 mars 1999 afin que ce type de bien puisse bénéficier
d’un traitement fiscal similaire à celui appliqué aux autres appareils médicaux liés au domaine de
la santé, lesquels sont considérés comme un besoin essentiel des personnes handicapées.
Un petit fournisseur, c’est-à-dire un commerçant dont le chiffre d’affaires n’excède pas 30 000 $
au cours d’une année (50 000 $ depuis le 23 avril 1996 pour les commerçants qui sont des
organismes de services publics), n’est pas tenu de s’inscrire dans le régime de la TVQ et n’a pas
à percevoir cette taxe sur ses ventes, sauf ses ventes d’immeubles. Toutefois, contrairement aux
autres commerçants, il ne peut pas demander le remboursement de la TVQ payée à l’égard des
biens et des services acquis dans le cadre de ses activités commerciales (intrants). En fait, un
petit fournisseur a le choix de mener ses activités hors du champ d’application de la TVQ.
Introduite le 1er juillet 1992 à l’égard des fournisseurs de services et modifiée le 1er août 1995
pour viser également les fournisseurs de biens meubles corporels, cette mesure a été prévue pour
ne pas imposer un fardeau administratif trop lourd aux petites entreprises compte tenu du peu
d’importance de leurs versements de taxe.
177
LES DÉPENSES FISCALES
La plupart des organismes de bienfaisance qui sont des inscrits pour l’application du régime de la
TVQ, doivent utiliser une méthode simplifiée pour rendre compte de cette taxe, laquelle leur
évite d’avoir à répartir leurs achats (intrants) en fonction de leur utilisation à la réalisation de
fournitures taxables ou exonérées. De façon générale, cette méthode leur permet de ne remettre
que 60 % de la taxe perçue sur leurs ventes taxables, autres que leurs ventes d’immeubles et
d’immobilisations. En contrepartie, ils ne peuvent généralement obtenir qu’un remboursement de
50 % de la taxe payée sur leurs achats (intrants), autres que leurs achats d’immeubles et
d’immobilisations, et ce, sans égard au fait que l’utilisation de ces achats se rapporte à la
réalisation de fournitures taxables ou exonérées.
Cette méthode, mise en place le 1er janvier 1997, a été prévue afin de simplifier l’administration
de la TVQ pour les organismes de bienfaisance.
Les petites entreprises dont les recettes provenant de ventes taxables sont d’au plus 200 000 $ par
année, peuvent utiliser une méthode rapide pour rendre compte de la TVQ. Cette méthode leur
permet de verser un montant de taxe correspondant à un pourcentage de leurs recettes taxables
déterminé en fonction du genre d’entreprises qu’elles exploitent, plutôt que d’établir la TVQ
perçue sur chacune de leurs ventes et la TVQ payée sur la majorité de leurs achats (intrants). Le
versement d’un pourcentage des recettes taxables permet d’obtenir un résultat équivalant à une
estimation de la TVQ nette à remettre. Le pourcentage de versement est donc faible pour les
entreprises à faible valeur ajoutée comme le secteur du détail (2,7 % depuis le 1er janvier 1998 et
2,3 % avant cette date), mais plus élevé pour les autres entreprises (5,3 % depuis le 1er janvier
1998 et 4,6 % avant cette date).
Cette méthode, mise en place le 1er août 1995, a été prévue afin de simplifier l’administration de
la TVQ pour les petites entreprises.
Les organismes de services publics admissibles (organismes sans but lucratif financés à au moins
40 % par un gouvernement ou une municipalité, municipalités, hôpitaux ainsi qu’écoles, collèges
et universités sans but lucratif) peuvent utiliser une méthode rapide pour rendre compte de la
TVQ. Cette méthode leur permet de verser un montant de taxe correspondant à un pourcentage
déterminé (depuis le 1er janvier 1998 ce pourcentage est de 4,6 pour les municipalités et de 5,9
pour les autres organismes, alors qu’avant cette date il était de 5 % pour l’ensemble des
organismes) de leurs recettes taxables, plutôt que d’établir la TVQ perçue sur chacune de leurs
ventes et la TVQ payée sur la majorité de leurs achats (intrants). Le versement d’un pourcentage
des recettes taxables permet d’obtenir un résultat équivalant à une estimation de la TVQ nette à
remettre.
178
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
DES TAXES À LA CONSOMMATION
Cette méthode, mise en place le 1er juillet 1992, a été prévue afin de simplifier l’administration
de la TVQ pour les organismes de services publics admissibles.
Les petites entreprises et les organismes de services publics admissibles qui, au cours de leur
exercice précédent, ont des recettes provenant de ventes taxables d’au plus 500 000 $ et ont
effectué des achats d’au plus 2 000 000 $, peuvent respectivement utiliser la méthode simplifiée
de calcul des remboursements de la taxe sur les intrants (RTI) ou la méthode simplifiée de calcul
des remboursements partiels de la TVQ afin de déterminer les RTI ou les remboursements
partiels auxquels ils ont droit. Ces méthodes leur permettent de calculer leurs RTI ou leurs
remboursements partiels de la TVQ en multipliant le total de leurs achats donnant droit à de tels
remboursements par un facteur de 7,5/107,5 (6,5/106,5 avant le 1er janvier 1998) et, dans le cas
des organismes de services publics, en le multipliant également par le taux du remboursement
partiel de la TVQ qui leur est applicable. Ainsi, ils n’ont pas à déterminer le montant de TVQ
payé sur chacun de leurs achats (intrants). Ces méthodes ne modifient pas le mode de perception
ou de facturation de la TVQ par ces petites entreprises ou ces organismes ni la manière de
déclarer la TVQ perçue.
Introduites dans le régime de la TVQ le 1er août 1995, ces méthodes ont été prévues afin de
simplifier le calcul des RTI pour les petites entreprises et celui des remboursements partiels de la
TVQ pour les organismes de services publics admissibles.
Certains biens apportés au Québec ne sont pas assujettis à la TVQ dont, notamment, les biens
dont le prix n’excède pas 20 $ et qui sont envoyés de l’extérieur du Canada à des résidents du
Québec, les biens achetés par un québécois lors d’un séjour d’au moins sept jours à l’extérieur du
Canada si la valeur de ceux-ci ne dépasse pas un certain montant qui est actuellement de 750 $ et
les effets personnels d’un particulier qui arrive au Québec pour y établir sa résidence
permanente.
Ces exemptions ont été prévues dans le but de simplifier l’administration de la TVQ.
La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal ainsi que les corps civils distincts formés par celle-ci
(Fondation Langelier, Fondation Du Prêt d’Honneur et Comité de la Fête Nationale de la Saint-
Jean Inc.) ne sont pas assujettis à la TVQ, en raison d’une disposition de la Loi refondant la
charte de l’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal qui prévoit que ces entités sont
exemptées de tout impôt provincial.
179
LES DÉPENSES FISCALES
Cette exemption, introduite en 1912, est accordée parce que la Société Saint-Jean-Baptiste de
Montréal est considérée comme une société d’utilité publique.
• Frais de représentation
Le régime de la TVQ prévoit qu’une petite ou une moyenne entreprise peut demander le
remboursement de la TVQ payée à l’égard des biens et des services acquis dans le cadre de ses
activités commerciales (intrants). Toutefois, en ce qui a trait à la TVQ payée relativement à ses
dépenses engagées pour des repas et des divertissements, elle ne peut généralement en récupérer
que 50 % (les grandes entreprises n’ont droit à aucun remboursement de la TVQ payée à cet
égard) compte tenu de l’élément de consommation personnelle inhérent à de telles dépenses.
Le régime de la TVQ prévoit que le salarié d’une entreprise a droit au remboursement de la TVQ
payée à l’égard des dépenses déduites dans le calcul de son revenu d’emploi pour l’application
de l’impôt sur le revenu. De même, un particulier qui est un associé d’une société de personnes a
droit au remboursement de la TVQ payée relativement aux dépenses qu’il a engagées hors de la
société de personnes et qui sont déduites dans le calcul de son revenu tiré de cette société de
personnes.
La taxe de 9 % sur les primes d’assurance ne s’applique pas aux primes d’assurance individuelle
sur la vie ni aux primes d’assurance individuelle contre la maladie ou les accidents. Cette
exemption a été introduite le 19 décembre 1985.
180
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
DES TAXES À LA CONSOMMATION
Le taux régulier de la taxe sur les primes d’assurance (9 %) est réduit de quatre points de
pourcentage à l’égard des primes d’assurance automobile (5 %) depuis le 1er mai 1987. Cette
réduction ne s’applique toutefois pas aux montants payables à la Société de l’assurance
automobile du Québec.
La taxe sur les primes d’assurance ne s’applique pas aux montants versés en vertu des lois
suivantes :
Mise en place le 24 avril 1985, cette mesure a été prévue pour ne pas assujettir la plupart des
régimes d’assurance à caractère social rendus obligatoires en vertu de lois spécifiques.
• Régions frontalières
Depuis le 15 janvier 1982, une réduction du taux régulier de la taxe sur l’essence actuellement
établi à 15,2 cents le litre, est accordée à l’égard de l’essence vendue dans les régions frontalières
avec un état américain ou une province canadienne. La réduction accordée, qui est établie en
fonction d’une distance maximale de 20 kilomètres avec la frontière, se situe entre 2 et 8 cents le
litre dans les régions frontalières avec les États-Unis et entre 1 et 4 cents le litre dans les régions
frontalières avec l’Ontario, le Nouveau-Brunswick et le Labrador (jusqu’au 31 mai 1997, la
réduction accordée dans les régions frontalières avec le Nouveau-Brunswick et le Labrador se
situait entre 2 et 8 cents le litre).
Cette réduction vise à soutenir la position concurrentielle des détaillants québécois établis près
des frontières par rapport à celle de leurs compétiteurs situés dans des juridictions limitrophes du
Québec.
181
LES DÉPENSES FISCALES
• Régions éloignées
Depuis le 19 décembre 1985, une réduction du taux régulier de la taxe sur les carburants, qui est
actuellement de 15,2 cents le litre d’essence et de 16,2 cents le litre de mazout, est accordée à
l’égard du carburant vendu dans les régions éloignées des grands centres urbains. Cette réduction
s’applique essentiellement aux régions périphériques, qui désignent les véritables territoires
éloignés, ainsi qu’aux régions spécifiques, qui constituent en fait des zones tampons entre les
régions périphériques et les régions ne bénéficiant pas de réduction de la taxe sur les carburants.
La réduction accordée est de 4,65 cents le litre d’essence et de 3,82 cents le litre de mazout dans
les régions périphériques (6,65 cents le litre d’essence et 5,82 cents le litre de mazout avant le
1er juillet 1995) et de 2,3 cents le litre d’essence et de 1,9 cent le litre de mazout dans les régions
spécifiques (3,3 cents le litre d’essence et 2,9 cents le litre de mazout avant le 1er juillet 1995).
Cette mesure a été prévue afin de réduire le prix des carburants généralement plus élevé dans les
régions éloignées des grands centres urbains en raison des coûts reliés au transport.
– Réduction du taux de la taxe à l’égard des aéronefs et des locomotives sur rail
Une réduction du taux de la taxe sur les carburants est accordée à l’égard des aéronefs depuis
1972 et des locomotives sur rail depuis 1980. Ainsi, le taux régulier de la taxe de 15,2 cents le
litre d’essence et de 16,2 cents le litre de mazout, est réduit à 3 cents le litre lorsque le carburant
est acquis pour alimenter le moteur d’aéronefs ou de locomotives sur rail.
Les personnes dont l’occupation principale est l’agriculture ou la pêche (ou la transformation et
la mise en marché du poisson) sont exemptées de la taxe ou ont droit au remboursement de celle-
ci à l’égard respectivement du mazout ou de l’essence qui a servi à alimenter, selon le cas, le
moteur de machines agricoles (sauf une automobile ou un camion) ou de bateaux de pêche, dans
la mesure où l’équipement a été employé pour des travaux d’agriculture ou pour la pêche.
En vertu de modifications apportées au régime de la taxe sur les carburants en 1935 et en 1972,
le secteur industriel profite d’allègements à l’égard du carburant utilisé dans certaines activités :
– la taxe ne s’applique pas aux solvants dérivés du pétrole ni à l’essence destinée à des
usages chimiques;
182
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
DES TAXES À LA CONSOMMATION
Le régime de la taxe sur les carburants prévoit des allègements à l’égard du carburant utilisé dans
certaines activités aériennes. Ces mesures fiscales font en sorte que :
– depuis le 20 juin 1983, la taxe ne s’applique pas à l’essence d’aviation utilisée lors
d’un vol international;
– la taxe payée sur l’essence qui a servi à alimenter un moteur d’aéronef pendant qu’il
était soumis à des essais au sol ou en vol est remboursée depuis 1980 (avant 1980, la
taxe n’était pas remboursée mais son taux était réduit).
La taxe sur les carburants ne s’applique pas à l’huile lourde ou au pétrole brut servant à alimenter
le moteur d’un bateau commercial.
Mise en place en 1972, cette exemption a pour but de favoriser le développement économique et
d’améliorer la position concurrentielle des entreprises exploitant des bateaux commerciaux en
réduisant leurs coûts de production. Elle permet également d’éviter le déplacement des activités
économiques de ces entreprises.
Depuis le 26 mars 1997, la taxe sur les carburants ne s’applique pas au gaz propane.
Depuis le 19 avril 1978, les entreprises agricoles, forestières et minières ont droit au
remboursement de la taxe payée à l’égard du carburant servant au fonctionnement de véhicules
routiers immatriculés pour circuler hors route et utilisés dans leurs opérations.
183
LES DÉPENSES FISCALES
Les transporteurs en commun ont droit au remboursement d’une partie de la taxe payée (33 ⅓ %)
à l’égard du carburant qui a servi à alimenter le moteur d’autobus affectés à du transport en
commun de passagers, autre que du transport scolaire, nolisé, aéroportuaire ou de groupes pour
l’exercice d’activités communes.
Cette mesure a été introduite en janvier 1984 afin de réduire le prix du transport en commun par
autobus qui constitue un service public répondant aux besoins de transport quotidien d’un
nombre important de personnes. À cette fin, les transporteurs doivent démontrer que leurs tarifs
ont été ajustés pour tenir compte du remboursement.
Depuis le 1er juillet 1999, le régime de la taxe sur les carburants permet le remboursement de la
taxe payée à l’égard de l’essence ou du mazout utilisé pour alimenter le moteur propulsif d’un
véhicule automobile, mais uniquement sur la partie de ce carburant requise pour actionner un
équipement non propulsif du véhicule par l’intermédiaire d’une prise de force, pourvu que cet
équipement soit utilisé à des fins commerciales ou publiques.
Afin de faciliter l’administration de cette mesure, d’assurer une certaine uniformité dans son
application et d’éviter d’éventuels abus à cet égard, la quantité de carburant servant aux fins non
propulsives de l’équipement du véhicule est établie au moyen de pourcentages prescrits.
L’octroi de ce remboursement permet de refléter le principe à la base du régime de la taxe sur les
carburants, qui vise essentiellement à assujettir les produits servant à l’alimentation de moteurs
propulsifs.
– Réduction des taux de la taxe spécifique à l’égard de la bière vendue par les
microbrasseries
Une réduction des taux de la taxe spécifique applicable à la bière est accordée à l’égard des
produits vendus par les microbrasseries produisant de la bière au Québec. Ainsi, les taux de la
taxe spécifique sont réduits de 67 % (50 % avant le 15 mars 2000) sur les premiers
75 000 hectolitres de bière vendus dans une année civile (25 000 hectolitres avant le 1er janvier
2002) et de 33 % (25 % avant le 15 mars 2000) sur les 75 000 hectolitres suivants
(50 000 hectolitres avant le 15 mars 2000 et 125 000 hectolitres avant le 1er janvier 2002).
184
DÉPENSES FISCALES LIÉES AU RÉGIME
DES TAXES À LA CONSOMMATION
Ces taux correspondent donc à respectivement 0,0132 cent le millilitre et 0,0268 le millilitre dans
le cas de la bière destinée à être consommée ailleurs que dans un établissement, et à
respectivement 0,0214 cent le millilitre et 0,0435 cent le millilitre dans le cas de la bière destinée
à être consommée dans un établissement.
Cette réduction, mise en place le 10 mai 1995, vise à améliorer la capacité concurrentielle des
petits producteurs de bière.
– Réduction des taux de la taxe spécifique à l’égard des boissons alcooliques vendues
par un producteur artisanal
Une réduction des taux de la taxe spécifique applicable aux boissons alcooliques est accordée à
l’égard des premiers 1 500 hectolitres de boissons alcooliques, autre que la bière, vendus par un
producteur artisanal produisant de telles boissons au Québec. Le 26 mars 1997, les taux ont
d’abord été réduits de 50 % sur les premiers 1 000 hectolitres de boissons vendus dans une année
civile et de 25 % sur les 500 hectolitres suivants. Cette réduction a par la suite été bonifiée le
1er avril 1998, pour être portée à 100 % sur les 1 500 premiers hectolitres ainsi vendus.
Cette réduction vise à améliorer la capacité concurrentielle des petits producteurs de vin, de cidre
et de toute autre boisson alcoolique et à leur accorder un traitement fiscal similaire à celui dont
bénéficient les petits producteurs de bière depuis le 10 mai 1995.
185
LISTE DES TABLEAUX – PARTIE II
TABLEAU 1
Déductions remplacées par le montant forfaitaire..................................................................................................1
TABLEAU 2
Crédits d’impôt non remboursables remplacés par le montant forfaitaire ............................................................3
TABLEAU 3
Paramètres du régime d’imposition sujets à une indexation automatique ............................................................4
TABLEAU 4
Paramètres utilisés pour déterminer le crédit d’impôt pour personne vivant seule ...................................... 8
TABLEAU 5
Paramètres utilisés pour déterminer le crédit d’impôt pour enfants à charge ............................................. 10
TABLEAU 6
Paramètres utilisés pour déterminer les crédits d’impôt pour autres personnes à charge ........................... 11
TABLEAU 7
Montant maximal du paiement de soutien aux enfants............................................................................... 12
TABLEAU 8
Montant minimal du paiement de soutien aux enfants................................................................................ 13
TABLEAU 9
Paramètres utilisés pour déterminer le montant maximal du crédit d’impôt remboursable
attribuant une prime au travail .............................................................................................................................15
187
LES DÉPENSES FISCALES
TABLEAU 10
Paramètres utilisés pour déterminer le remboursement d’impôts fonciers ................................................. 20
TABLEAU 11
Montant maximal du crédit d’impôt pour la TVQ ...............................................................................................21
TABLEAU 12
Paramètres utilisés pour déterminer le crédit d’impôt pour les particuliers habitant
un village nordique ..................................................................................................................................... 67
TABLEAU 13
Montant maximal du crédit d’impôt remboursable pour les athlètes de haut niveau .........................................69
TABLEAU 14
Paramètres utilisés pour déterminer le crédit d’impôt remboursable pour frais médicaux......................... 73
TABLEAU 15
Paramètres utilisés pour déterminer le crédit d’impôt de base ................................................................... 85
188
INDEX DES DÉPENSES FISCALES LIÉES
AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
189
LES DÉPENSES FISCALES
190
INDEX DES DÉPENSES FISCALES LIÉES
AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
191
LES DÉPENSES FISCALES
192
INDEX DES DÉPENSES FISCALES LIÉES
AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
194
INDEX DES DÉPENSES FISCALES LIÉES
AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
195
LES DÉPENSES FISCALES
I N
196
INDEX DES DÉPENSES FISCALES LIÉES
AU RÉGIME D’IMPOSITION DES PARTICULIERS
197
LES DÉPENSES FISCALES
198
INDEX DES DÉPENSES FISCALES LIÉES
AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
199
LES DÉPENSES FISCALES
200
INDEX DES DÉPENSES FISCALES LIÉES
AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
201
LES DÉPENSES FISCALES
202
INDEX DES DÉPENSES FISCALES LIÉES
AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
Fonds M
d’investissement ...................................99, 120
de fiducie établis à l’égard de sites Mirabel (voir Zone de commerce
d’enfouissement de déchets.....................144 international de Montréal à Mirabel)
de travailleurs .............................................103
Multimédia
gestionnaires (de)........................................121
Cité .......................................................... 128
Fonds des services de santé (crédit production de titres..................................... 125
d’impôt remboursable)................................168
Fonds des services de santé (exemption) N
bourses de valeurs.......................................166
Carrefours de la nouvelle économie ...........163 Navires................................................... 117, 161
Centres de développement des
Nettoyage à sec (technologie moins
biotechnologies........................................164
polluante).................................................... 134
Centres de développement des
technologies de l’information..................163 Non-imposition des crédits d’impôt .............. 104
centres financiers internationaux ................163 Nouvelles sociétés
chambres de compensation de valeurs........166 Fonds des services de santé ........................ 162
nouvelles sociétés .......................................162 impôt sur le revenu ....................................... 94
PME manufacturières des régions taxe sur le capital........................................ 152
ressources éloignées ................................168 Nouveaux diplômés (crédit d’impôt
projets majeurs d’investissement ................166 remboursable pour l’embauche) ................. 139
projets novateurs.................................163, 164
Zone de commerce international Nouvelles technologies de l’information
de Montréal à Mirabel .............................165 et des communications ......... 96, 125, 154, 163
Frais Nutraceutiques ............................................... 133
canadiens d’exploration ..............................141
canadiens de mise en valeur .......................142 O
détention de terrains (de) ............................143
publicité (de)...............................................143 Opérations forestières .................................... 150
représentation (de) ......................................149 Optique .......................................................... 137
Organismes de bienfaisance enregistrés .. 94, 160
G
Organismes gouvernementaux................. 94, 160
Gains en capital (report des) ..........................148 Organismes sans but lucratif.................... 94, 160
Gaspésie .........................................................138
P
I
Pertes (crédit d’impôt remboursable) ............ 152
Immobilisations intangibles ...........................150 Petites entreprises ............................................ 93
Impôt sur les opérations forestières ...............150 Ponts d’intérêt public en milieu forestier
Impôts fonciers...............................................143 (crédit d’impôt pour la construction).......... 141
Information (nouvelles Pourboires...................................................... 134
technologies)......................... 96, 125, 154, 163 PME manufacturières des régions
Institutions financières ...................................162 ressources éloignées
Fonds des services de santé ........................ 168
Instruments financiers dérivés .......................123 impôt sur le revenu ..................................... 102
Investisseurs boursiers ...................................121 taxe sur le capital........................................ 158
203
LES DÉPENSES FISCALES
204
INDEX DES DÉPENSES FISCALES LIÉES
AU RÉGIME D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS
205
INDEX DES DÉPENSES FISCALES LIÉES
AU RÉGIME DES TAXES À LA CONSOMMATION
207
LES DÉPENSES FISCALES
208
INDEX DES DÉPENSES FISCALES LIÉES
AU RÉGIME DES TAXES À LA CONSOMMATION
Tourisme U
remboursement de la TVQ aux touristes
étrangers .....................................................177 Universités
Transport en commun (voir Enseignement)
(voir Municipalités; Taxe sur les carburants)
Traversiers
(voir Exonération (TVQ))
210
DÉPENSES
ÉDITION
FISCALES
2005
2005
ÉDITION
DÉPENSES FISCALES
Une réalisation de :
• Ministère des Finances
• Ministère du Revenu