DS 5
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DS 5
La méthode potassium-argon permet de dater les roches et les minéraux dont la teneur en potassium
est significative dans une gamme d'âges de trois milliards d'années à quelques dizaines de milliers
d'années.
Les roches volcaniques contiennent du potassium dont l'isotope 40 est radioactif. Lors de sa
désintégration, le potassium 40 se désintègre en argon 40 avec une demi-vie (ou période) T de 1,4.109
ans et une constante radioactive λ. L'argon est un gaz monoatomique qui est en général retenu par la
roche.
Lors d'une éruption volcanique, la lave perd l'argon 40 (c'est le dégazage). À la date de l'éruption, la
lave solidifiée ne contient donc plus d'argon. Au cours du temps, l'argon 40 s'accumule à nouveau dans
la roche, alors que le potassium disparaît peu à peu.
L'analyse d'un échantillon de basalte, montre qu'il contient une masse m = 1,40 mg de potassium 40 et
une masse m'= 0,20 mg d'argon 40.
On prendra l'origine des dates au moment de l'éruption volcanique.
2.1. Ecrire l'équation de désintégration du noyau de potassium 40 sachant que le noyau obtenu
18 Ar .
est 40
2.2. Quelle était la masse m0 de potassium 40 présent dans la roche à la date de l'éruption volcanique ?
Justifier.
2.3. Soit N0 le nombre de noyaux de potassium 40 présents dans la roche au moment de l'éruption et
N(t), le nombre de noyaux de potassium 40 présents dans la roche à une date t.
Exprimer N(t) en fonction de N0 et de la constante radioactive λ.
2.4. A partir de la relation précédente, établir la relation entre λ et la demi-vie T.
En déduire l'expression de N(t) en fonction de N0 et T.
2.5. Exprimer l'âge t1 de la roche en fonction de m0, m et T.
2.6. Estimer la valeur de t1. On donne : ln 2 = 0,7 et ln(8/7) = 0,1.
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EXERCICE 2 : MESURE DE LA CAPACITE D'UN CONDENSATEUR
a. En précisant les conventions utilisées, établir l’équation différentielle d’évolution de la tension aux
bornes du condensateur lorsque le dipôle RC est soumis à une tension constante uAM = E.
b. Quelle est l’expression de la solution de l’équation différentielle établie précédemment ?
c. Montrer que le produit τ = RC est homogène à un temps.
d. En plus de la durée du balayage horizontal et de la sensibilité verticale, quels réglages a-t-on
modifié sur l'oscilloscope pour passer de l'oscillogramme (1) à l'oscillogramme (2) ?
Pour quelle raison ?
e. Mesurer τ en utilisant l'oscillogramme le mieux approprié. Indiquer la méthode employée sur
l'oscillogramme.
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EXERCICE 3 : TITRAGE DE L'ACIDE ASCORBIQUE OU VITAMINE C
Protocole expérimental
Le comprime écrasé est dissous dans un bécher dans un peu d'eau. Le contenu du bécher est transvasé
dans une fiole jaugée de volume V = 100,0 mL. On complète avec de l'eau distillée jusqu'au trait de
jauge, la solution obtenue est notée S. On prélève un volume VA = 10,0 mL de la solution S, on le verse
dans un bécher et on y ajoute 20 mL d'eau distillée.
Le titrage pH-métrique par une solution d'hydroxyde de sodium donne les résultats représentés sur le
document ci dessous.
Questions
L'acide ascorbique est représenté par la formule simplifiée AH.
1.
1.1. Ecrire l'équation chimique de la réaction de titrage.
1.2. Calculer la constante de la réaction.
2.
2.1. Définir par une phrase l'équivalence pour ce type de titrage.
2.2. Déduire du graphe ci-dessous les coordonnées du point d'équivalence en précisant la méthode
utilisée.
2.3. Quelles sont les espèces chimiques majoritaires à l'équivalence ? Justifier le caractère basique de
la solution à l'équivalence.
2.4. A l'aide d'un tableau d'avancement dressé à l'équivalence, déterminer la concentration molaire cA
en acide ascorbique de la solution S.
2.5. En déduire la masse m de vitamine C contenue dans un comprimé. Calculer l'écart relatif avec la
valeur indiquée par le fabriquant et conclure.
3. Pourquoi ajoute-t-on de l'eau dans la solution S au moment du titrage ? Cela a-t-il une influence sur
le volume d'hydroxyde de sodium verse à l'équivalence ? Justifier.
4. Un élève veut refaire le titrage sans utiliser de pH-mètre. Il réalise un titrage colorimétrique.
4.1. Quel est le rôle de l'indicateur coloré ? Quelles précautions doit-on prendre lorsqu'on utilise un
indicateur coloré ?
4.2. Lequel doit-il choisir parmi ceux proposés ? Justifier ce choix.
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CORRECTION DS 5
2.2. Initialement, il n'y avait pas d'argon dans la lave (dégazage). Ainsi, la totalité des noyaux de
potassium initiaux se trouvent soit encore sous forme de potassium, soit se sont désintégrés en
argon. Lors d'une réaction, il y a conservation de la masse.
Il y a avait initialement mK = 1,60 mg.
2.3. Par définition, N(t) = N0 e-λt.
2.4. Pour t = T, N(t) = N0 . On trouve : λT = ln2.
2
2.5. On sait que m = N x MK. Ainsi, on a aussi la relation : m(t) = m0 e-λt. D'où : m = e-λt1.
m0
On trouve : t1 = - T ln m = T ln m0
ln 2 m0 ln 2 m
2.6. On trouve : t1 ≈ 2.108 ans. La valeur correspond à la gamme d'âge possible avec cette méthode.
I.
a. Les notations et les conventions sont définies sur la figure ci-contre.
q
Par définition de la capacité du condensateur, nous avons : uAB = A .
C
La définition de l'intensité du courant et la conservation de la charge dans le
circuit imposent que : I = d qA
dt
Soit q0 une constante. Puisque I est indépendant du temps : qA = I t + q0.
Mais, on sait qu'à la date t0 = 0 s,le condensateur est déchargé.
Ainsi : qA(0) = 0 et q0 = 0 et qA = I t. D’où : uAB = It
C
b. On a : u1 = It et C = It = 1,2 .10-5 F
C u
c. À une date t quelconque, l'énergie électrique EC emmagasinée par le condensateur est donnée par
l'expression : EC (t)= 1 C.u2 = 1 q.u
2 2
Puisque qA = I t : EC (t) = 1 I.t.u = 2,2.10-4 J
2
II.
a. On choisit comme borne positive du GBF la borne droite. D’après la loi d’additivité des tensions, on a
: uGBF = uR + uc soit E = Ri + u et puisque i = C. du , E = RC. du + u.
dt dt
b. La solution de l’équation différentielle établie précédemment est : u = A e-t/RC + E.
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A t = 0 s, u = 0 V, soit A = - E et donc u = E ( 1 - e-t/RC).
c. Le produit RC est homogène à un temps : [RC] = [R].[C] = Ω.F = V . C = A.s = s.
AV A
d. Par rapport à la courbe de l'oscillogramme 1, celle de l'oscillogramme 2 :
est plus “étalée” en largeur ; la durée de balayage a donc été modifiée (le balayage horizontal a
été diminué) ;
a une amplitude verticale plus grande ; la sensibilité verticale a donc, elle aussi, été modifiée (elle
a été diminuée).
De plus, la ligne 0 V a été décalée vers le bas et il est possible que le cadrage horizontal ait été lui
aussi modifié.
Toutes ces modifications ont évidemment pour but d'obtenir à l'écran une courbe plus grande afin
d'améliorer la précision des mesures qui seront faites.
e. On sait que pour t = τ, u (τ) = 0,63 umax.
Le principe de la mesure de τ sur l'oscillogramme 2 est alors schématisé
sur la figure ci-contre. Nous trouvons que τ correspond à une déviation
horizontale de 1,2 div, soit τ = 12 ms.
f. On obtient : C = τ = 12 µ F. Cette valeur coïncide avec celle trouvée au 1.b.
R
1.
1.1. On a : AH(aq) + HO-(aq) = A-(aq) + H2O.
-
[A−]f.[HO(aq)
]f [A−]f.[H3O+]eq
1.2. Par définition, on a : Qr,f = = = K a = 1,0.1010
[AH]f -
[AH]f.[HO(aq)]f.[H3O+]f K e
2.
2.1. A l'équivalence, les réactifs ont été introduits dans les proportions stœchiométriques.
2.2. On utilise la méthode de la courbe dérivée. On lit : E (14,8).
2.3. A l'équivalence, l'acide AH(aq) a été totalement consommé, de même que les ions HO-(aq) introduits
en solution. Il reste des ions A-(aq) et des molécules d'eau H2O. La solution contient une espèce
chimique de caractère basique : son pH est donc basique.
2.4. On a le tableau suivant :
Avancement
AH(aq) HO-(aq) A-(aq) H2O
(mol)
E.I x=0 cA.VA cB.VB 0 0
E.F x = xeq cA.VA – xeq cB.VB – xeq xeq xeq
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4.2. Il faut que la zone de virage de l'indicateur coloré soit contenue dans le saut de pH. Le seul qui
correspond ici est le rouge de crésol.
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