Bloc 1 - La Réglementation Et La Déontologie

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LA REGLEMENTATION ET LA DEONTOLOGIE

Fiches de révisions
Fiche 1 L’Autorité des Marchés Financiers - AMF
Fiche 2 L’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution – ACPR
Fiche 3 L’ORIAS
Fiche 4 Le conseil en investissements financiers - CIF
Fiche 5 L’intermédiation en assurances
Fiche 6 L’Intermédiation en opérations de banque et services de paiement - IOBSP
Fiche 7 L’Intermédiation immobilière
Fiche 8 La lutte contre le blanchiment

1
L’AUTORITE DES MARCHES FINANCIERS
Fiche de révision N° 1 Règlementation - Déontologie

L’Autorité des marchés financiers (AMF) régule les acteurs et produits de la place financière
française. Elle réglemente, autorise, surveille et, lorsque c’est nécessaire, contrôle, enquête et
sanctionne. Elle veille également à la bonne information des investisseurs et les accompagne, en cas
de besoin, grâce à son dispositif de médiation.

1 – Les missions et compétences


→ La règlementation
L’AMF édicte les règles s’appliquant aux acteurs et aux produits qui entrent dans son champ de
compétence : marchés financiers, sociétés cotées, intermédiaires financiers, produits d’épargne
collective, etc. Elle produit ainsi le règlement général de l’AMF et, à travers l’élaboration de sa
doctrine, accompagne les acteurs dans son application.
→ Les autorisations
L‘AMF :
- Approuve les règles des marchés réglementés (marchés d’actions, d’obligations, etc.) ou des
marchés organisés, ainsi les règles de fonctionnement des infrastructures (chambres de
compensation, gestionnaires de système de règlement-livraison, dépositaires centraux).
- Délivre les visas sur les opérations financières des sociétés cotées.
- Agrée les sociétés de gestion de portefeuille (SGP), délivre les cartes professionnelles aux
responsables de la conformité chargés du contrôle interne des services d’investissement des PSI et
des SGP et agrée les associations professionnelles de conseillers en investissements financiers (CIF),
- Autorise la création et la commercialisation de nombreux produits d’épargne collective.
→ La surveillance des acteurs et des produits
L’AMF suit l’information financière diffusée par les sociétés cotées ainsi que les renseignements sur
les produits financiers fournis aux investisseurs. Elle veille aussi à ce que les intermédiaires financiers
respectent leurs obligations professionnelles. Enfin, elle surveille les marchés financiers et le
comportement de ses acteurs.
→Enquêtes et contrôles
L’AMF mène des enquêtes en vue d’identifier les auteurs d’éventuelles infractions boursières,
qu’elles soient le fait d’une société cotée, d’un investisseur particulier ou institutionnel, ou d’un
professionnel du marché. Elle effectue des contrôles ayant pour objectif de s’assurer que les
professionnels qu’elle régule respectent bien leurs obligations professionnelles.
→ Sanctions
La Commission des sanctions de l’AMF peut prononcer des sanctions à l'encontre des professionnels
qu’elle contrôle au titre de tout manquement à leurs obligations professionnelles ou de toute autre
personne qui s’est livrée à un abus de marché (opération d'initié, ou tentative d’opération d’initié,
manipulation de cours, diffusion d'une fausse information) ou tout autre manquement de nature à
porter atteinte à la protection des investisseurs ou au bon fonctionnement du marché.
→ Service de médiation
Le médiateur de l’AMF peut être saisi par toute personne souhaitant régler, à l’amiable, un différend
avec son intermédiaire financier ou avec une société cotée en bourse.
Gratuite, confidentielle, impartiale, rapide et volontaire, la procédure de médiation peut tenter de
résoudre les litiges faisant partie du champ de compétences de l’AMF.

2 – L’organisation de l’AMF
L'Autorité des marchés financiers est composée de deux organes collégiaux distincts :
- Le Collège, Composé de 16 membres, il adopte les nouvelles réglementations, examine les dossiers
individuels instruits par l’AMF, et initie la procédure de sanction.

2
- Et la Commission sanctions, dont les 12 membres sont distincts de ceux du Collège et qui dispose
d’une totale autonomie de décision.
Un secrétaire général a la responsabilité des différentes directions de l’AMF et décide de l’ouverture
des enquêtes et des contrôles et habilite les enquêteurs.
L’AMF s’appuie, en outre, sur 5 commissions consultatives, composées chacune d’une vingtaine
d’experts, qui ont pour mission d’éclairer les décisions de son Collège sur les évolutions de la
réglementation ou de la doctrine du régulateur.
Enfin, un Conseil scientifique composé de personnalités reconnues du monde académique et
financier, renforce le dispositif d’étude et de veille stratégique de l’Autorité.

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L’AUTORITE DE CONTROLE PRUDENTIEL ET DE RESOLUTION
Fiche de révision N° 2 Règlementation - Déontologie

L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution - ACPR - est l’organe de supervision français de la


banque et de l’assurance.

1 – L’organisation de l’ACPR
L’organisation de l’ACPR repose sur différentes instances décisionnelles ou consultatives :
→ Le Collège de supervision qui examine les questions générales de supervision commune aux
secteurs de la banque et de l’assurance.
→ Le Collège de résolution, qui est chargé de veiller à l’élaboration et à la mise en œuvre des
mesures de prévention et de résolution des crises bancaires.
→ La commission des sanctions, qui a pour mission de sanctionner les manquements aux dispositions
législatives et réglementaires applicables aux établissements soumis au contrôle de l’ACPR.
→ Les commissions consultatives et le comité scientifique
→ Le Secrétariat général.

2 – Les missions de l’ACPR


→ L’encadrement des établissements financiers
L’ACPR est en charge :
- D’agréer les établissements de crédit en coordination avec la BCE dans le cadre du Mécanisme de
Supervision Unique (MSU), d’agréer les établissements de paiement et les entreprises
d’investissement, à l’exception des sociétés de gestion de portefeuille qui relèvement de l’AMF
- De contrôler que les établissements de crédit et les entreprises d’investissement (hors sociétés de
gestion de portefeuille) respectent les dispositions législatives et règlementaires et de sanctionner
les manquements constatés : solvabilité, liquidité, gestion des risques.
→ La résolution des établissements de crédit en difficulté
L’objectif est d’éviter un bank run (cas de la crise d’un établissement qui entraine un retrait massif
par ses clients de leurs dépôts) mais aussi les effets de contagion pouvant conduire à une
catastrophe systémique.
L’ACPR élabore les plans opérationnels de résolution, prévoyant les modalités spécifiques
d’application des mesures de résolution à chaque établissement ou groupe concerné.
→ L’encadrement des activités d’assurance
L’ACPR a comme missions :
- D’autoriser les activités pouvant être exercées par les entreprises d’assurances,
- D’autoriser les modifications d’actionnariat de ces entreprises,
- D’autoriser les transferts de contrats d’une entreprise à une autre
- D’examiner les nominations des dirigeants des entreprises d’assurances.
L’ACPR a également pour mission de protéger les assurés en réalisant le contrôle prudentiel des
sociétés d’assurances. Elle réalise des missions d’analyse des risques et des perspectives des
organismes d’assurance pour s’assurer de leur capacité de remplir à tout moment leurs engagements
vis-à-vis des assurés. Elle formule des recommandations, prend des mesures de sauvegarde et, si
nécessaire, applique des sanctions.

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L’ORIAS
Fiche de révision N° 3 Règlementation - Déontologie

L’ORIAS – Registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance est un organisme privé
ayant la forme juridique d’une association à but non lucrative bénéficiant d’une délégation de service
public en vue de tenir et mettre à jour le Registre unique. L’ORIAS est administré par les
représentants des secteurs assurantiels, bancaires et financiers sous la tutelle de la Direction
Générale du Trésor.

1 – Les professionnels immatriculés à l’ORIAS


→ Les intermédiaires en assurance
Sont soumis à l’immatriculation à l’ORIAS depuis 2007 quatre catégories d’intermédiaires en
assurance : le courtier en assurance ou en réassurance, l’agent général d’assurance, le mandataire
d’assurance et le mandataire d’intermédiaire d’assurance.
→ Les intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP).
→ Les conseillers en investissements financiers (CIF).
→ Les agents liés de prestations de services d’investissement (ALPSI).
→ Les conseillers en financements participatifs (CIP) et des intermédiaires en financement
participatif (IFP).

2 - Le fonctionnement de l’ORIAS
Les intermédiaires concernés par l’inscription doivent s’acquitter de frais d’enregistrement et remplir
les conditions prévues par le code des assurances ou le code monétaire et financier selon la
catégorie d’intermédiation.
Ils doivent remplir des conditions de :
- Capacité professionnelle.
- D’honorabilité et d’âge le cas échéant.
- Responsabilité civile professionnelle par le biais d’une assurance ou d’un mandat
- Garantie financière le cas échéant.

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LE CONSEIL EN INVESTISSEMENTS FINANCIERS - CIF
Fiche de révision N° 4 Règlementation - Déontologie

Le statut de conseiller en investissements financiers (CIF) vise à renforcer la protection des


investisseurs par un meilleur encadrement de cet acteur de la commercialisation des produits
financiers. Tout CIF est ainsi soumis à un certain nombre d’obligations et d’interdictions, contrôlées
par l’AMF.

1 – Rôle et missions du CIF


Le CIF exerce à titre de profession habituelle :
- Le conseil en investissement (actions, obligations, actions de SICAV ou parts de FCP, instruments
financiers à terme, etc.),
- Le conseil portant sur la réalisation de services d'investissement (réception-transmission d’ordres
pour le compte de tiers, exécution d’ordres pour le compte de tiers, gestion de portefeuille pour le
compte de tiers, etc.),
- Le conseil portant sur la réalisation d'opérations sur biens divers (souscription de rente viagère,
etc.).

2 – Conditions d’accès et d’exercice


Tout CIF doit respecter un certain nombre d’obligations administratives, professionnelles et morales.
→ Souscrire une assurance le couvrant contre les conséquences pécuniaires de sa responsabilité
civile professionnelle en cas de manquement à ses obligations professionnelles.
→ Adhérer à une association professionnelle agréée par l'AMF.
→ Etre immatriculé auprès de l’ORIAS.
→ Ne pas recevoir de fonds sans rapport avec l’exercice des fonctions de CIF ni d’instruments
financiers.
→ S’acquitter d’une contribution annuelle (450 €) à l’AMF.

3 - Les règles de bonne conduite du CIF


Pour mener à bien sa mission et garantir la protection des investisseurs, le CIF doit respecter des
règles de bonne conduite.
→ Un devoir d’accompagnement et de transparence
Le CIF doit notamment respecter les obligations suivantes :
- Se comporter avec loyauté et agir avec équité au mieux des intérêts de ses clients,
- Exercer son activité, dans les limites autorisées par son statut,
- S'enquérir auprès de ses clients ou de ses clients potentiels, avant de formuler un conseil, de leurs
connaissances et de leur expérience en matière d'investissement, ainsi que de leur situation
financière et de leurs objectifs d'investissement, pour pouvoir leur recommander les opérations,
instruments et services adaptés à leur situation. Lorsque les clients ou les clients potentiels ne
communiquent pas les informations requises, le CIF s'abstient de leur faire des recommandations,
- Communiquer aux clients d'une manière appropriée, la nature juridique et l'étendue des
éventuelles relations entretenues avec les établissements promoteurs de produits.
→ Fournir au client toutes les informations relatives à son activité
→ Rédiger une lettre de mission
Avant de formuler un conseil, le CIF doit remettre à son client une lettre de mission, rédigée en
double exemplaire et signée par les deux parties. Cette lettre de mission est rédigée selon un
modèle-type élaboré par l'association professionnelle à laquelle le CIF adhère. Elle comporte
notamment : la prise de connaissance par le client de l'existence de cette lettre, la nature et les
modalités de la prestation fournie, les modalités de l'information fournie par le CIF au client, les
modalités de la rémunération du CIF.

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→ Formaliser ses propositions d’investissement
Le conseil au client est formalisé dans un rapport écrit justifiant : les différentes propositions, leurs
avantages, les risques qu'elles comportent.
Ces propositions doivent se fonder sur : l'appréciation de la situation financière du client, sa
connaissance de la matière financière, ses objectifs en matière d'investissements.
→Conclure une convention avec les producteurs d’instruments financiers
Le CIF est soumis aux règles régissant les conventions entre producteurs et distributeurs
d'instruments financiers (art. L. 533-13-1 du code monétaire et financier).
→Disposer de moyens et de procédures adaptées
Le CIF doit disposer de moyens techniques et de procédures adaptées à l'exercice de son activité.

4 - Rôle et missions de l’AMF…


Les CIF sont soumis à une régulation à deux niveaux. Les CIF adhèrent à une association de CIF qui est
agréée par l’AMF.
→A l’égard des CIF
L'AMF dispose d'un pouvoir de contrôle des CIF. La Commission des sanctions de l’AMF peut
sanctionner les CIF en cas de manquement aux règles et obligations qui leur sont applicables. Les
sanctions applicables sont par exemple l’avertissement, le blâme ou encore l’interdiction temporaire
ou définitive de l’exercice de tout ou partie des services fournis.
La Commission des sanctions peut prononcer soit à la place, soit en sus de ces sanctions, une
sanction pécuniaire dont le montant ne peut être supérieur à 100 millions d’euros ou au décuple du
montant des profits éventuellement réalisés.
→ A l’égard des associations de CIF
L’AMF est en charge de l’agrément des associations de CIF. La liste des associations agréées figure sur
le site internet de l’AMF.
L'association professionnelle communique à l'AMF, le 31 mai de chaque année au plus tard, une
copie du bilan et du compte de résultat du dernier exercice comptable et un rapport d'activité
décrivant notamment, pour l’année civile précédente, les contrôles effectués et leur archivage, les
formations dispensées ou sélectionnées.

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L’INTERMEDIATION EN ASSURANCES
Fiche de révision N° 5 Règlementation - Déontologie

L’intermédiation en assurance regroupe l’ensemble des activités exercées par les professionnels de
l’assurance qui présentent, proposent, ou aident à la conclusion des contrats d’assurance, ou bien
qui réalisent d’autres types de travaux préparatoires à leur conclusion.

1 – Les catégories d’intermédiaires


→ Les courtiers d’assurance, personnes physiques ou morales immatriculées au registre du
commerce et des sociétés, et qui ne peuvent juridiquement pas être liées par un accord d’exclusivité
avec un fournisseur.
→ Les agents généraux d’assurance, personnes physiques ou morales qui sont liés à un plusieurs
organismes d’assurance mandants par un ou plusieurs mandats exclusifs ;
→ Les mandataires d’assurance, personnes physiques non salariées et personnes morales qui sont
les mandataires d’organismes d'assurance autres que les agents généraux.
→ Les mandataires d’intermédiaires d’assurance, personnes physiques non salariées et personnes
morales mandatées par un ou plusieurs intermédiaires d’assurance appartenant à l’une des
catégories précitées.

2 – Les conditions d’exercice


→ Relativement à la personne de l’intermédiaire
L’intermédiaire doit avoir la majorité légale et remplir des conditions d’honorabilité.
→ La capacité professionnelle
Les intermédiaires en assurance d’un certain niveau de formation, variable selon l’activité :
- Niveau I – IAS pour les courtiers et les agents généraux d’assurance.
- Niveau II – ISA pour les mandataires d’assurance et les mandataires d’intermédiaires d’assurance
- Niveau III – IAS pour les mandataires d’assurance et mandataires d’intermédiaires.
→ Responsabilité civile professionnelle
Les intermédiaires doivent être en mesure de justifier d'une couverture d'assurance en
responsabilité civile professionnelle (RCP).
→ La garantie financière
Les intermédiaires qui encaissent des fonds destinés à être versés même occasionnellement, soit à
une entreprise d'assurance, soit à des assurés, doivent souscrire une garantie financière affectée au
remboursement de ces fonds sauf si l'intermédiaire a reçu d'une entreprise d'assurance un mandat
écrit le chargeant expressément de l'encaissement de primes ou cotisations et éventuellement de
règlement de sinistres.
Le montant minimal de la garantie financière est fixé à 115.000 euros.
→ L’immatriculation auprès de l’ORIAS
Chaque intermédiaire en assurances doit être immatriculé dans un registre tenu par l’ORIAS.

3 – Le formalisme de l’intermédiation en assurance


→ L’obligation d’information
L’intermédiaire doit fournir au souscripteur éventuel des informations relatives notamment à son
identité, à son immatriculation et aux procédures de recours et de réclamation.
Par ailleurs, il indique également à son client que, à sa demande, il peut lui communiquer : le nom
des entreprises d’assurances avec lesquelles il travaille, s’il est soumis à un lien d’exclusivité et s’il
n’est pas en mesure de fonder son analyse sur un nombre suffisant de contrats offerts sur le marché.
Il doit également préciser l’existence de liens financiers avec une compagnie d’assurance.

8
→ Le devoir de conseil
L’intermédiaire est tenu de « […] préciser les exigences et les besoins du souscripteur éventuel ainsi
que les raisons qui motivent le conseil fourni quant à un produit d’assurance déterminé » (L 520-1 2°
du II).
Cela sous-entend de recueillir par écrit les besoins d’assurances du client (éventuellement ses
contraintes) et d’indiquer, de manière personnalisée, les raisons qui ont poussé à lui proposer tel ou
tel type de contrat.

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L’INTERMEDIATION EN OPERATIONS DE BANQUE ET SERVICES DE PAIEMENT - IOBSP
Fiche de révision N° 6 Règlementation - Déontologie

L’activité d’intermédiation en opérations de banque et en services de paiement est l’activité qui


consiste à présenter, proposer ou aider à la conclusion des opérations de banque ou des services de
paiement ou à effectuer tous travaux et conseils préparatoires à leur réalisation.

1 – Les catégories d’IOBSP


→ Les courtiers en opérations de banque et en services de paiement, qui exercent l’intermédiation
en vertu d’un mandat du client et qui ne sont pas soumis à une obligation contractuelle de travailler
exclusivement avec un établissement particulier ;
→ Les mandataires exclusifs en opérations de banque et en services de paiement, qui exercent
l’intermédiation en vertu d’un mandat d’un établissement de crédit ou d’un établissement de
paiement et qui sont soumis à une obligation contractuelle de travailler exclusivement avec l’un de
ces établissements pour une catégorie déterminée d’opérations ;
→ Les mandataires en opérations de banque et en services de paiement qui exercent
l’intermédiation en vertu d’un ou plusieurs mandats non exclusifs délivrés par un ou plusieurs
établissements de crédit ou établissements de paiement ;
→ Les mandataires d'intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement, qui
exercent l’intermédiation en vertu de mandats des personnes mentionnées ci-dessus.

2 – Les conditions d’exercice


→ Honorabilité et absence de condamnation
→ Capacité professionnelle :
Elle dépend de la catégorie d’IOBSP
- Niveau I – IOBSP pour les courtiers et les agents généraux d’assurance.
- Niveau II – IOBSP pour les mandataires d’assurance et les mandataires d’intermédiaires
d’assurance.
- Niveau III – IOBSP pour les mandataires d’assurance et mandataires d’intermédiaires d’assurance
avec exercice de l’activité d’intermédiaire d’assurance à titre accessoire.
→ Couverture de responsabilité civile professionnelle ou activité exercée sous l’entière
responsabilité d’un mandant
→ Garantie financière ou activité exercée sous l’entière responsabilité d’un mandant
→ Immatriculation à l’ORIAS

3 – Les obligations à l’égard du client


→ Obligations d’identification de l’intermédiaire
Lors de l’entrée en relation, l’intermédiaire doit fournir aux clients et clients potentiels des
informations sur son identité (nom, adresse, catégorie, numéro d’immatriculation, moyens de
vérifier cette immatriculation).
L’IOBSP est également tenu d’indiquer le nom des établissements de crédit ou de paiement avec
lesquels il travaille de manière exclusive, représentant plus du 1/3 de son chiffre d’affaires.
→ Obligation en termes de rémunération et de communication des frais
Avant la conclusion de toute opération ou avant tous travaux et conseils préparatoires,
l'intermédiaire doit convenir, avec son client, y compris tout client potentiel, par écrit ou sur un autre
support durable, des frais éventuels demandés et, le cas échéant, de sa rémunération.
→ Obligations spécifiques vis-à-vis des clients personnes physiques
► Pour tout produit : Lorsque le client ou le client potentiel est une personne physique, l’IOBSP
présente au client, y compris au client potentiel, les caractéristiques essentielles du service, de
l'opération ou du contrat proposé.

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► Obligations supplémentaires pour les opérations de crédit : De plus, lorsque le client ou le client
potentiel est une personne physique et que l’opération est une opération de crédit, l’intermédiaire
s'enquiert auprès du client, y compris du client potentiel, de ses connaissances et de son expérience
en matière d'opérations de banque, ainsi que de sa situation financière et de ses besoins
L’intermédiaire doit recueillir également auprès du client, y compris du client potentiel, des
informations relatives à ses ressources et à ses charges, ainsi qu'aux prêts en cours qu'il a contractés,
permettant à l'établissement de crédit de vérifier sa solvabilité.
Il doit en outre appeler l'attention du client, y compris du client potentiel, sur les conséquences que
la souscription du contrat de crédit pourrait avoir sur sa situation financière et, le cas échéant, sur les
biens remis en garantie.

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L’’INTERMEDIATION IMMOBILIERE
Fiche de révision N° 7 Règlementation - Déontologie

L’intermédiation immobilière consiste à mettre en relation acheteurs et vendeurs d’immeubles ou de


fonds de commerce. Elle couvre également les activités de gestion immobilière, ainsi que celles de
marchands de listes et syndic de co-propriété. Le statut de l’intermédiation immobilière est régi par
la loi HOGUET.

1 – La carte professionnelle
La carte professionnelle de transactions immobilières est obligatoire.
→ Conditions d’obtention
Son obtention est soumise à des conditions :
- D'aptitude professionnelle : diplôme sanctionnant des études juridiques, économiques ou
commerciales et/ou expérience professionnelle acquise au sein d'une agence immobilière titulaire de
la carte professionnelle ;
- De moralité : l'absence d'incapacité ou d'interdiction d'exercer est établie par un bulletin n°2 du
casier judiciaire du demandeur ;
- De l'attestation de garantie financière souscrite auprès d'une banque, d'une organisation
professionnelle, d'une compagnie d'assurance, d'un établissement de crédit ou de la Caisse des
dépôts, qui est obligatoire pour les agents immobiliers qui détiennent des fonds, effets ou valeurs
pour leurs clients (un dépôt de garantie, par exemple), excepté leur rémunération ou commission ;
- De l'attestation d'assurance couvrant les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile
professionnelle ;
- D'une immatriculation au RCS attestée par un extrait K ou Kbis datant de moins d'un mois.
→ Délivrance est validité
La carte professionnelle est délivrée par la Chambre de Commerce et d’Industrie.
Elle est valable 3 ans et doit être renouvelée.
La demande de renouvellement doit être effectuée 2 mois avant son expiration.
Le renouvellement de la carte professionnelle qui arrive à échéance est conditionné par le suivi de la
formation continue obligatoire de 14 heures par an.
Le coût de la délivrance ou d’une demande de renouvellement de carte est de 120 €.

2 – Le mandat de vente
Dans la mesure où il intervient pour le compte d'autrui, l'agent immobilier agit en qualité de
mandataire de ses clients. Il ne peut alors valablement exercer son activité d'entremise que s'il
dispose à cet effet d'un mandat écrit, établi en double exemplaire signé et en cours de validité.
→ Les différents mandats
Il existe trois types de mandats, qui diffèrent par la liberté qu'ils laissent au vendeur :
- Le mandat exclusif : C’est le mandat le plus restrictif. Seul l'agent immobilier a dans ce cas la
possibilité de présenter un acheteur. La clause d’exclusivité doit être mentionnée en caractères très
apparents. Passé un délai de trois mois, le mandat exclusif peut être dénoncé à tout moment par
chacune des parties sous réserve du respect d’un préavis de 15 jours minimum. Une clause pénale
peut également y être stipulée mais elle ne pourra pas être supérieure à au montant des honoraires
initialement prévus.
- Le mandat semi-exclusif : Dans cette hypothèse seuls l'agent immobilier et le vendeur trouver un
acheteur mais il n’est pas possible de confier la vente à d'autres agents.
- Le mandat simple : Il laisse libre d'aller voir d'autres agents ou de vendre soi-même.
→ Le registre des mandats
Tous les mandats doivent être inscrits par ordre chronologique dans un registre des mandats coté à
l’avance, sans discontinuité et relié

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3 – La rémunération de l’intermédiaire
L’intermédiaire immobilier est rémunéré sur la base d’honoraires libres calculés sur la base du prix de
vente du bien.
→ Les conditions au droit aux honoraires
Le droit aux honoraires est soumis aux conditions suivantes :
- La détention d’un mandat écrit
- La présentation du client et la participation active à la négociation.
L’intermédiaire doit avoir tout mis en œuvre pour obtenir l’accord d’un acquéreur pour acheter le
bien dont il est en charge : recherche du client par tous les moyens, présentation du client au
vendeur, négociation du prix.
- La réalisation de la vente
Aucun honoraire n’est dû avant que l’opération ait été conclue et constatée par acte notarié.
→ Le calcul des honoraires
Les honoraires des intermédiaires immobiliers sont libres.
→ La charge des honoraires
Les honoraires sont dus :
- Par le vendeur dans le cas d’un mandat de vente. Cependant, il est admis que les honoraires
puissent être, dans ce cas, portés à la charge de l’acquéreur.
- Par l’acquéreur dans le cas d’un mandat de recherche.

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LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT D’ARGENT
Fiche de révision N° 8 Règlementation - Déontologie

Le blanchiment de capitaux est un délit pénalement sanctionné qui consiste à donner une apparence
légitime à des capitaux qui, en vérité, proviennent d'activités illicites.

1 – Le blanchiment de capitaux
→ Définition du blanchiment
Le blanchiment de capitaux est un délit consistant à rendre licites des fonds issus de la délinquance
pour dissimuler la provenance des profits et obtenir des revenus du placement de ses fonds. Le délit
de blanchiment n’est donc pas seulement commis par l’auteur du crime ou du délit source des
revenus blanchis. Il est aussi commis par la personne qui intègre ces revenus illicites dans le circuit
financier légal.
Financer le terrorisme consiste pour une personne ou une entité à fournir ou à réunir des fonds dans
l’intention de les voir utilisés ou en sachant qu’ils seront utilisés pour un acte terroriste.
→Le processus de blanchiment
Le blanchiment de capitaux s’opère en trois étapes :
1 - Le placement qui consiste à introduire dans le système financier des sommes d’origine douteuse
(dépôt d’espèces).
2 – L’empilement (ou dissimulation) qui consiste à éloigner les fonds de leur source, par une série de
transformations et de placements : virements, transferts, montages anormalement complexes, etc…
3 - L’intégration (ou conversion) qui est le procédé consistant à réintroduire les fonds dissimulés
dans des activités économiques légitimes : immobilier, placements financiers, acquisitions
d’entreprises, etc…
→Tracfin (Traitement du renseignement et actions contre les circuits financiers clandestins)
Tracfin est la cellule française de lutte anti blanchiment. Elle dépend du Ministère de l’économie et
des finances et de l’emploi, ainsi que du Ministre du budget, des comptes publics et de la fonction
publique. Elle joue un rôle d’interface entre le volet préventif mené par les professionnels et les
autorités de contrôle (AMF, ACPR) et le volet répressif à la charge des services de police et de
l’autorité judiciaire. Intervenant en amont de la phase judiciaire, le service recueille des informations
signalant des opérations financières atypiques.

2 – Les obligations des professionnels


→ La procédure d’identification des clients
Chaque opérateur d’un établissement assujetti doit acquérir, avant l’entrée en relation contractuelle,
des informations de la part du client une connaissance optimale.
Pour les clients occasionnels, les conditions sont allégées. Le professionnel assujetti doit mener une
procédure d’identification complète de ses clients occasionnels uniquement lorsqu’il sait ou
soupçonne que l’opération participe à une opération de blanchiment de capitaux ou au financement
du terrorisme.
→La notion de bénéficiaire effectif
Si le client est la personne avec laquelle le professionnel va contracter, il est possible qu’il ne soit pas
le bénéficiaire final des opérations. Identifier son client est une opération qui n’est pas suffisante
dans ce cas pour définir le niveau de risque de la relation ; il faut définir toutes les personnes qui vont
tirer profit des opérations à venir. Il est donc obligatoire de procéder à l’identification du ou des
bénéficiaire(s) effectif(s) en plus de celle du client pour définir le type de mesures de vigilance qu’il
faudra appliquer.
→Le devoir d’abstention
A défaut de pouvoir disposer des pièces suffisantes pour pouvoir mener à bien le processus
d’identification, le professionnel ne peut pas entrer en relation d’affaires ou doit y mettre fin.

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→ L’obligation de vigilance
La vigilance doit être de mise tout au long de la relation avec le client et le professionnel assujetti
doit s’enquérir de la nature et de l’objet de toutes les opérations réalisées pour le compte du client
et des bénéficiaires effectifs.
→ Les personnes politiquement exposées
Est une Personne Politiquement Exposée (PPE) une personne résidant dans un autre Etat membre de
l’Union Européenne ou un pays tiers et qui est exposée à des risques particuliers en raison de
fonctions politiques, juridictionnelles ou administratives qu’elle exerce ou a exercée pour le compte
d’un autre Etat ou de celles qu’exercent ou ont exercées des membres directs de sa famille ou des
personnes connues pour lui être étroitement associées.
Chaque PSI doit disposer d’une procédure spécifique pour l’identification de ces personnes

3 – Les déclarations de soupçons auprès de Tracfin


Tous les personnels assujettis au sein des établissements financiers ont l’obligation de déclarer leurs
soupçons. La législation oblige ces établissements à désigner en interne un ou plusieurs déclarants
Tracfin, dont le rôle est de transmettre les déclarations de soupçons à Tracfin.
La déclaration de soupçon est réalisée par le déclarant Tracfin par le système informatisé ERMES
(plus de 90% des déclarations), par courrier ou fax avec les formulaires téléchargés sur le site de
Tracfin et, exceptionnellement, de façon verbale.
La déclaration n’est jamais automatique et repose sur l’appréciation et la décision de la personne
déclarante.
La protection du déclarant est garantie par une préservation de son anonymat, y compris si
l’exploitation de sa déclaration se traduit par une saisine de l’autorité judiciaire. Sa déclaration n’est
par jointe par Tracfin au dossier transmis au Parquet.

3 - Les sanctions en cas de blanchiment


Les professionnels peuvent voir leur responsabilité pénale engagée dans deux situations :
→ Divulgation d’une déclaration de soupçon
La divulgation par les professionnels à leurs clients de l’existence ou du contenu d’une déclaration de
soupçon est interdite et punie d’une amende de 22.500 €.
→ Participation à des opérations de blanchiment
Le blanchiment est réprimé par l’article 324-1 du Code Pénal, qui prévoit une peine de 5 ans de
prison et 375 000 euros d'amende.
Cette sanction peut être aggravée dans certains cas. La peine est par exemple portée à 10 ans
d'emprisonnement et 750 000 euros d'amende dans deux cas (cas de blanchiment aggravé) :
- Lorsque le blanchiment est commis de façon habituelle ou en utilisant les facilités que procure
l'exercice d'une activité professionnelle
- Et lorsqu'il est commis en bande organisée.
Le délai de prescription du blanchiment est, en principe, de 6 ans.

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