Annexe - Analyse - Tensorielle

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ZORKANI Mohammed Département HYDRAULIQUE

ANNEXE
La notion de tenseur est fondamental en mécanique physique . La
théorie de l’analyse tensorielle est une mathématique complexe , mais si
on travaille dans des repères othonormés directes , elle se simplifie
énormément et les tenseurs sont alors cartésiens ; cette approche est
largement suffisante pour étudier les milieux déformables comme les
« solides , liquides, gaz ,plastiques ...Etc ».

L’espace usuel de la mécanique est E 3• de la géométrie Euclidienne


affine de dimension 3 dont les éléments sont des points , qui a 2 points
→ → →
P et M on fait associer le vecteur MP let que : MP = − PM et
→ → →
MP = MN + NP .

L’espace E 3• est un espace vectoriel de dimension finie 3 sur le corps


des réels muni d’un produit scalaire « c à d d’une forme bilinéaire
symétrique dont la forme quadratique associée est définie positive » :
r r r r r r r
1∗ ( ) ( ) ( )
aX + bY • Z = a X • Z + b Y • Z : bilinéaire
r r r r
2 ∗ X •Y =Y • X : symétrique
r r r r r r
3 ∗ X • X ≥ 0 et X • X = 0 ⇔ X = 0 : positive

Convention de l’indice muet :


Lorsqu’un indice se répète dans un monôme on somme sur cet
indice « c’est-à-dire ce monôme est remplacer par la somme de
tous les termes en donnant à cet indice successivement les valeurs
1 , 2 , 3 dans l’espace de dimension 3 « 1,2,3,...,n dans l’espace de
dimension n» .
un indice est dit muet quand la lettre qui le représente n’a pas
d’importance .

exemple : a i bi ⇒ a i bi = a1 b1 + a 2 b2 + a 3 b3 sommation
a i bi = a j b j = a k bk indice muet
dans le cas contraire on dit que l’indice est franc ou libre .

E.H.T.P. ANNEXE -1
ANALYSE TENSORIELLE POUR LA MEQUANIQUE PHYSYQUE
ZORKANI Mohammed Département HYDRAULIQUE

Les
r
composantes
r
: r
v = vi ei où les v i sont les composantes du vecteur v sur la base
r
orthonormée [ei ]i =1 , 2, 3 .

N.B. sur les composantes :


Supposons momentanément que la base n’est pas orthonormée c’est-à-
dire que :
r r ⎧0 si i ≠ j
ei • e j = g ij ≠ δ ij = ⎨
⎩1 si i = j

le tenseur g = ⎡ g i j ⎤ est symétrique et définit positif car :
⎢⎣ ⎥⎦

r r
Si l ' on a : X = x i ei alors :
r r r r
1 ∗e • e = e • e ⇒ gi j = g j i : symétrique
i j j i
r r r r
2 ∗X • X =x x g ≥ 0 et g i j x i x j = 0 ⇔ X = 0 : positive
i j
i j

r r r
Notons que: X • e j = x i g i j ≡ x j ≠ x j ainsi un vecteur X ∈ E 3• a dans le
cas d’une base non orthonormée 2 suites de composantes :

les composantes contravariantes : x j


les composantes covariantes : x j = x i gi j

dans cette base non orthonormée on a :


r r r r
X • Y = x i ei • y j e j = g i j x i × y j = x j y j

On constate alors la simplicité apporter par la considération des bases

[ ] est la matrice unité :



orthonormées ; dans ce cas la matrice g = g i j

[ ] d’où les composantes



g = δi j xi et x i sont identiques car :
xi = gi j x j = δ i j x j = x i

E.H.T.P. ANNEXE -2
ANALYSE TENSORIELLE POUR LA MEQUANIQUE PHYSYQUE
ZORKANI Mohammed Département HYDRAULIQUE

Remarques sur convention de l’indice muet :


• Un indice non muet est dit franc ou « libre » , par exemple dans
xi = a i j y j i est franc et j est muet , on peut encore écrire
xi = a i j y j = a i k y k .
• Il faut toujours prendre soins de désigner un indice muet par une lettre
différente de celles utilisées pour les indices francs .

Changement de repère orthonormé dans IR3 :

construction de la matrice de passage : r


On cherche à déterminer les composantes d’un certain vecteur X de IR3
[ ]
r
par rapport à une base E I connaissant ses composantes dans un
r
[ ]
autre repère orthonormé e i , ces 2 repères ont la même origine .
r
[ ]
Donc l’espace E 3• est menu de la base e i on veut passer à la base

[ ]
r
E I ; nous avons :
r ∧
r r r

r r r

r r r

r r r
( ) ( ) ( ) ( )
E i = cos e j , E i e j = cos e1 , E i e1 + cos e2 , E i e2 + cos e3 , E i e3
⎧ Er = α er

r r ⎪⎪ I iI i

( )
si nous posons α i j = cos e j , E i alors ⎨ et
⎪ er = β Er = α Er
⎪⎩ i Ii I iI I
d’où la matrice de passage Q : c’est la matrice dont la ième colonne est
r
formée des composantes du ième vecteur E I de la nouvelle base dans
l’ancienne .
⎡α 11 α 12 α 13 ⎤
⎢ ⎥
Q = [α iI ] = ⎢α 21 α 22 α 23 ⎥
⎢⎣α 31 α 32 α 33 ⎥⎦
ceci n’est qu’une convention car on peut choisir Q = Q t ,transposé de Q
comme matrice de passage .

Propriétés de la matrice Q :
Q est inversible ; Q −1 = Q t : les vecteurs lignes sont orthonormés entre
eux ainsi que les vecteurs colonnes .

E.H.T.P. ANNEXE -3
ANALYSE TENSORIELLE POUR LA MEQUANIQUE PHYSYQUE
ZORKANI Mohammed Département HYDRAULIQUE

En effet :
∆ = det [α iI ] 〉 0 et
r r ⎧0 si I ≠ J
E I ⋅ E J = α iI α jJ δij = α i I α i J = δ I J = ⎨ ⇒
⎩1 si I = J

Qt Q = I
notons que :
r r r r
β I i = E I ⋅ ei = ei ⋅ E I = α iI

= ⎧⎨
r r 0 si i ≠ j
ei ⋅ e j = β I i β J j δ I = βI i βI j = δi ⇒
J j
⎩1 si i = j

Q Qt = I

Transformation d’une matrice dans un changement de repère


orthonormé :
r
Soient M l’image dans [ei ] d’un opérateur linéaire f et M ' son image
r r r r
[ ] r
dans E i , et soit X un vecteur d’images X dans [ei ] et X ' dans
r r r r
[ ] r
E i .Désignons par Y le transformé par f d’image Y dans [ei ] et Y ' dans
r
[ ]
E i alors on a :
r r r r' r r' r' r' ⎧ Yr ' = Q − 1 MQ Xr

Y = M X , Y = Q Y , X = Q X ⇒ Q Y = MQ X ⇒ ⎨ ⇒
−1
⎪⎩comme Q = Q t

r r
Y ' = Q t MQ X ⇒ M ' = Qt M Q

Définition d’un tenseur de seconde ordre :



Définition 1 : Un tenseur de seconde ordre t est une grandeur définie
dans une base de IRn par n2 nombres qui , dans un changement de base
orthonormée Q = [α iI ] deviennent :
t i' j = α iI α jJ t I J

Définition 2 : Un tenseur de seconde ordre t est r un opérateur linéaire
r n
qui à tout vecteur v de IR associe un vecteur V de ce même espace :
r ⇒ r
V = t • v ⇒ V j = t j i vi

E.H.T.P. ANNEXE -4
ANALYSE TENSORIELLE POUR LA MEQUANIQUE PHYSYQUE
ZORKANI Mohammed Département HYDRAULIQUE

Ces 2 définitions sont équivalentes .

vocabulaire : un être mathématique est dit intrinsèque quand il a une


existence indépendante de tout repère . Exemples : un vecteur , un
tenseur de seconde ordre ...
Forme bilinéaire associée à un tenseur de 2ème ordre :
A tout tenseur de deuxième ordre on peut associé la forme bilinéaire
r r r ⇒ r
τ ( x , y ) = x • t • y = xi t i j y j = t i j xi y j

POSSIBILITES DE DECOMPOSITIONS
D’UN TENSEUR DE SECOND ORDRE

1- décomposition canonique d’un tenseur en parties symétrique et


antisymétrique :

⇒ ⇒t ⇒ ⇒
t est dit symétrique ou autoadjoint si : t = t = t ⇒ t i j = t j i

⇒ ⇒t ⇒ ⇒
t est dit antisymétrique si : t = t = − t ⇒ t i j = −t j i

Proposition :

un tenseur t quelconque peut toujours et de façon unique être

considéré comme la somme d’un tenseur symétrique t s et d’un

tenseur antisymétrique t a .

En effet supposons que cette décomposition existe alors


⇒ ⇒ ⇒ ⇒t ⇒t ⇒ t ⇒ ⇒
t = ta + ts ⇒ t = ta + ts = t s − ta
alors

⇒ ⇒t
⇒ t+ t ⇒ 1⎛
ts = ⇒ ti =t = ⎜ t + t ⎞⎟
2
partie symétrique de t j
s (i j) 2⎝ i j ji⎠

⇒ ⇒t
⇒ t− t ⇒ 1⎛
ta = partie antisymétrique de t ⇒ t i =t = ⎜ t − t ⎞⎟
2 j
a [i j ] 2⎝ i j ji⎠

E.H.T.P. ANNEXE -5
ANALYSE TENSORIELLE POUR LA MEQUANIQUE PHYSYQUE
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2- décomposition d’un tenseur en parties sphérique et déviatrice:

Définition : un tenseur sphérique est un tenseur pour lequel toute


direction de l’espace est vecteur propre . Toutes ses valeurs propres
sont égales et toutes ses matrices image sont diagonales.
C’est un tenseur de la forme :
⇒ ⎛ s 0 0⎞
r r ⎜ ⎟
S = s δ i j ei ⊗ e j = ⎜ 0 s 0 ⎟
⎜0 0 s⎟
⎝ ⎠


Définition : un déviateur D est un tenseur de trace nulle :
Di i = D1 = 0

Proposition :

un tenseur t quelconque est décomposable de façon unique en la
⇒ ⇒
somme d’un tenseur sphérique S T et d’un déviateur DT .

En effet supposons que cette décomposition existe alors


⇒ ⇒ ⇒ T1
t = S + D ⇒ T1 = t i i = S i i = 3 s ⇒ s =
3
T
et d i j = t i j − sδ i j = t i j − 1 δ i j
3
cette décomposition existe et est donc unique :
⎧ ⎛ ⇒⎞
⎪ trace⎜ t ⎟
⎪ ⇒ ⎜ ⎟⇒
⎝ ⎠
⇒ ⇒ ⇒ ⎪ S = I
⎪ T
t = S T + D T telque ⎨ 3
⎪ ⎛ ⇒⎞
⎪ ⇒ trace⎜ t ⎟
⇒ ⎜ ⎟⇒
⎪ DT = t − ⎝ ⎠
I
⎪⎩ 3

⇒ ⇒
Notons que D T a mêmes directions principales que t et ses valeurs
propres sont : δ i = τ i − s .

E.H.T.P. ANNEXE -6
ANALYSE TENSORIELLE POUR LA MEQUANIQUE PHYSYQUE

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