Mathématiques 2: 4 Heures Calculatrice Autorisée
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2023
PC
4 heures Calculatrice autorisée
Notations
ℝ𝑛 [𝑋] désigne l’ensemble des polynômes de degré inférieur ou égal à 𝑛 à coefficient réels.
𝑗−1
1
(𝐻𝑗 )𝑗∈ℕ désigne la famille de polynômes définie par 𝐻0 = 1 et, pour tout 𝑗 ∈ ℕ∗ , 𝐻𝑗 = ∏(𝑋 − 𝑖).
𝑗! 𝑖=0
𝑛 0 𝑛
Pour (𝑘, 𝑛) ∈ ℕ2 , on note ( ) le coefficient binomial 𝑘 parmi 𝑛. On a ( ) = 1 et ( ) = 0 si 𝑘 > 𝑛.
𝑘 0 𝑘
⟦𝑎, 𝑏⟧ désigne l’ensemble des entiers compris entre 𝑎 et 𝑏. Ainsi, ⟦𝑎, 𝑏⟧ = {𝑛 ∈ ℤ | 𝑎 ⩽ 𝑛 ⩽ 𝑏}.
𝑛
Q 3. Pour 𝑘 ∈ ℕ, montrer que la série entière ∑ ( )𝑥𝑛 admet 1 pour rayon de convergence et que, pour
𝑛⩾0
𝑘
tout 𝑥 ∈ ]−1, 1[,
+∞
𝑛 𝑥𝑘
∑ ( )𝑥𝑛 = . (I.1)
𝑛=0
𝑘 (1 − 𝑥)𝑘+1
Q 5. Soit 𝑘 ∈ ℕ. Montrer que (𝐻0 , ..., 𝐻𝑘 ) est une base de ℝ𝑘 [𝑋] et qu’il existe une unique famille
𝑘
(𝛼𝑘,0 , ..., 𝛼𝑘,𝑘 ) dans ℝ𝑘+1 telle que 𝑋 𝑘 = ∑ 𝛼𝑘,𝑗 𝐻𝑗 .
𝑗=0
Q 8. Écrire une fonction Python alpha qui prend un couple d’entiers (𝑘, 𝑗) en paramètre et qui renvoie la
valeur de 𝛼𝑘,𝑗 . On supposera avoir accès à une fonction binome telle que binome(n, k) renvoie le coefficient
𝑛
binomial ( ).
𝑘
Q 10. À l’aide de la fonction Python alpha, écrire une fonction Python P qui prend l’entier 𝑘 en paramètre
et qui renvoie la liste des coefficients de degré 0 à 𝑘 de 𝑃𝑘 .
Q 13. Déterminer, pour tout 𝑘 ∈ ℕ, le degré de 𝑃𝑘 ainsi que son coefficient dominant.
1
Q 14. Montrer que, pour tout 𝑘 ∈ ℕ∗ et pour tout 𝑥 ∈ ]0, 1[, 𝑥𝑘+1 𝑃𝑘 ( ) = 𝑃𝑘 (𝑥).
𝑥
Q 15. En déduire, pour tout 𝑘 ∈ ℕ∗ et pour tout 𝑗 ∈ ⟦0, 𝑘⟧, un lien entre les coefficients de degré 𝑗 et 𝑘 + 1 − 𝑗
de 𝑃𝑘 .
2𝑛
On s’intéresse dans cette sous-partie à la série entière ∑ ( )𝑥𝑛 dont on note 𝑅 le rayon de convergence.
𝑛⩾0
𝑛
+∞
2𝑛 1
Q 16. Déterminer 𝑅 et montrer que, pour tout 𝑥 ∈ ]−𝑅, 𝑅[, ∑ ( )𝑥𝑛 = √ .
𝑛=0
𝑛 1 − 4𝑥
• (Cas d’une famille sommable de réels quelconques.) Si (𝑎𝑖,𝑗 )(𝑖,𝑗)∈ℕ2 est une famille de nombres réels telle que
+∞ +∞ +∞ +∞ +∞ +∞
la somme ∑ ∑|𝑎𝑖,𝑗 | est finie, alors les sommes ∑ ∑ 𝑎𝑖,𝑗 et ∑ ∑ 𝑎𝑖,𝑗 existent et sont égales.
𝑖=0 𝑗=0 𝑖=0 𝑗=0 𝑗=0 𝑖=0
𝑥𝑝 𝑛𝑥𝑛
Q 21. Montrer que la série ∑ 𝑝 2
converge et que sa somme est égale à celle de la série ∑ .
𝑝⩾1
(1 − 𝑥 ) 𝑛⩾1
1 − 𝑥𝑛
II.B – Contre-exemples
⎧0 si 𝑖 > 𝑗,
{ si 𝑖 = 𝑗,
2
On considère la famille (𝑏𝑖,𝑗 )(𝑖,𝑗)∈ℕ2 définie, pour tout (𝑖, 𝑗) ∈ ℕ , par 𝑏𝑖,𝑗 = ⎨ −1
1
{ 𝑗−𝑖 si 𝑖 < 𝑗.
⎩2
+∞ +∞
Q 24. Montrer l’existence de ∑ ∑ 𝑏𝑖,𝑗 et calculer sa valeur.
𝑖=0 𝑗=0
+∞ +∞
Q 25. Montrer l’existence de ∑ ∑ 𝑏𝑖,𝑗 et calculer sa valeur.
𝑗=0 𝑖=0
+∞ +∞ +∞ +∞
Q 26. A-t-on ∑ ∑ 𝑏𝑖,𝑗 = ∑ ∑ 𝑏𝑖,𝑗 ?
𝑖=0 𝑗=0 𝑗=0 𝑖=0
{0
⎧ si 𝑖 > 𝑗,
On considère la famille (𝑐𝑖,𝑗 )(𝑖,𝑗)∈ℕ2 définie, pour tout (𝑖, 𝑗) ∈ ℕ2 , par 𝑐𝑖,𝑗 = ⎨ 𝑗 si 𝑖 = 𝑗,
{
⎩ −2𝑖3
𝑖−𝑗
si 𝑖 < 𝑗.
+∞ +∞
Q 27. Montrer l’existence de ∑ ∑ 𝑐𝑖,𝑗 et calculer sa valeur.
𝑖=0 𝑗=0
+∞
1 3𝑗 − 1
Q 28. Soit 𝑗 ∈ ℕ. Montrer que la série ∑ 𝑐𝑖,𝑗 converge et que ∑ 𝑐𝑖,𝑗 = .
𝑖⩾0 𝑖=0
2 3𝑗−1
+∞
Q 29. Quelle est la nature de la série ∑ ∑ 𝑐𝑖,𝑗 ?
𝑗⩾0 𝑖=0
III Probabilités
Dans cette troisième partie, toutes les variables aléatoires considérées sont des variables aléatoires discrètes
définies sur un même espace probabilisé (Ω, 𝒜, ℙ).
Soit 𝑋 une variable aléatoire à valeurs dans ℕ∗ suivant la loi géométrique de paramètre 𝑝 :
∀𝑛 ∈ ℕ∗ , ℙ(𝑋 = 𝑛) = 𝑝(1 − 𝑝)𝑛−1 .
Soit 𝑌 une variable aléatoire à valeurs dans ℕ telle que, pour tout 𝑛 ∈ ℕ∗ , la loi conditionnelle de 𝑌 sachant
[𝑋 = 𝑛] est la loi de Poisson de paramètre 𝑛 :
𝑛𝑘
∀𝑛 ∈ ℕ∗ , ∀𝑘 ∈ ℕ, ℙ(𝑌 = 𝑘 | 𝑋 = 𝑛) = e−𝑛 .
𝑘!
Q 30. Déterminer la loi conjointe de 𝑋 et 𝑌 .
Q 33. Montrer que 𝑌 admet une espérance finie et calculer cette espérance.
On considère la répétition infinie du lancer d’une pièce dont la probabilité de « faire pile » est 𝑝. Pour modéliser
cette expérience, on admet que l’on peut définir une suite (𝑋𝑛 )𝑛∈ℕ∗ de variables aléatoires indépendantes de
même loi de Bernoulli de paramètre 𝑝. Pour tout 𝑛 ∈ ℕ∗ , [𝑋𝑛 = 1] désigne l’événement « le 𝑛-ième lancer donne
pile » et [𝑋𝑛 = 0] désigne l’événement « le 𝑛-ième lancer donne face ».
— 𝐵𝑛 : « à l’issue des 2𝑛 premiers lancers, il y a pour la première fois autant de piles que de faces ».
Par exemple si les six premiers lancers donnent dans l’ordre (face, face, pile, pile, face, pile), 𝐴1 n’est pas réalisé
mais 𝐴2 et 𝐴3 le sont, 𝐵2 est réalisé mais 𝐵1 et 𝐵3 ne le sont pas.
Enfin on définit 𝐶, « au bout d’un certain nombre (non nul) de lancers, il y a autant de piles que de faces ».
On admet que, pour tout 𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝐴𝑛 et 𝐵𝑛 sont des événements, et que 𝐶 est un événement.
Q 36. Montrer que les événements (𝐵𝑛 )𝑛∈ℕ∗ sont deux à deux incompatibles.
+∞
Q 37. Montrer que 𝐶 est un événement et que ℙ(𝐶) = ∑ ℙ(𝐵𝑛 ).
𝑛=1
𝑛
Q 38. On pose 𝐴0 = Ω. Montrer que, pour tout 𝑛 ∈ ℕ∗ , ℙ(𝐴𝑛 ) = ∑ ℙ(𝐵𝑘 )ℙ(𝐴𝑛−𝑘 ).
𝑘=1
2 2𝑛 − 2 𝑛
ℙ(𝐵𝑛 ) = ( )(𝑝(1 − 𝑝)) .
𝑛 𝑛−1
1
Q 40. On suppose que 𝑝 ≠ , montrer que ℙ(𝐶) = 1 − √1 − 4𝑝(1 − 𝑝) (on pourra utiliser la formule (I.2)).
2
1
Q 41. On suppose que 𝑝 = , montrer que ℙ(𝐶) = 1.
2
• • • FIN • • •