Ie Partie Hélène

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CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTÉRATURE

I.1 DÉFINITIONS DES CONCEPTS

I.1.1 Contraception :

Elle est définie par l'Organisation mondiale de la santé comme étant "
l'utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour
diminuer la probabilité de fécondation ou l’éviter "

C'est une méthode visant à éviter, de façon réversible et temporaire, la


fécondation d'un ovule par un spermatozoïde ou, s'il y a fécondation, la
nidation de l'œuf fécondé. (Dictionnaire la rousse).

Pour nous, la contraception est l'utilisation des méthodes et des pratiques


permettant d'éviter une grossesse non désirée.

I.1.2 Post-partum :

Selon L'OMS, le post-partum est la période commençant immédiatement après


la naissance du bébé et s’étendant jusqu’à six semaines (42 jours).

Selon le dictionnaire La rousse, le post-partum est la période qui suit


immédiatement un accouchement.

Pour nous, le post-partum est la période allant de la naissance jusqu'à la 6è


semaine après l'accouchement.

I.1.3 Multipares :

Selon le dictionnaire médical, une multipare est une femme ayant déjà eu
plusieurs enfants.

C'est est une femme qui a accouché plusieurs fois ou qui a accouché de plus
d'un bébé pendant le même accouchement.

Pour nous, une multipare est une femme qui a accouché plusieurs fois.

I.1.4 Connaissances :

Ensemble de ce qu'on a appris ; notions, culture dans un domaine précis.


(Dictionnaire la rousse)
2

Selon H. Fayol (1997), c'est le savoir qui constitue le patrimoine scientifique ou


encore c'est la maîtrise intellectuelle acquise par l'apprentissage, la recherche
ou l'expérience.

Pour nous, les connaissances désignent l'ensemble d'informations acquises sur


un sujet.

I.1.5 Pratiques :

Un premier auteur réputé de ce courant, Schatzki (1996) donne la définition


qui s’incarne dans le « "faire", c'est l'activité réelle ou l'énergie, au c œur de
l'action.

C'est aussi Un évènement qui prend la forme d'une performance et d'une


réalisation incessante » (1996, p. 90).

Selon Pierre Bourdieu, les pratiques incluent des valeurs, des normes, des
attitudes, des habitudes et des compétences qui sont partagées par des
groupes sociaux spécifiques.

Pour nous, le terme pratiques désigne un ensemble d'actions ou de


comportements réguliers qui sont effectués dans un certain contexte et sur
base d'une certaine connaissance.

I.2. NOTION SUR LA CONTRACEPTION

I.2.1 DÉFINITION

Le contrôle des naissances a fait l'objet, depuis le début du XXe siècle, de


diverses politiques visant à la réduction du taux de fécondité, notamment par
le biais de la contraception. Celle-ci est définie par l'Organisation mondiale de
la santé (OMS) comme « l'utilisation d'agents, de dispositifs, de méthodes ou de
procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l'éviter ».

DÉFINITION ÉTYMOLOGIQUE

Le terme contraception a pour origine :

· contra : contre

· (con) ception, du latin conceptio, de concipere : concevoir : formation d'un


nouvel être, donner naissance.
3

La contraception désigne uniquement les procédés temporaires et réversibles,


sinon il s'agit de stérilisation : castration, vasectomie ou ligature des trompes.
Outre la contraception et la stérilisation, les politiques de contrôle de
naissances, parfois liée à une conception malthusienne, procèdent aussi par
incitations (fiscales, économiques, politiques, etc.).

I.2.2. HISTORIQUE DE LA CONTRACEPTION

I.2.2.1 La contraception de l'Antiquité à Malthus

Déjà chez les Mésopotamiens (1600 av Jésus Christ), les femmes utilisent des
pierres pour ne pas concevoir : elles choisissent des pierres ovales ou arrondies
qu'elles introduisent dans le vagin, le plus loin possible, c'est la méthode intra-
utérine. En Égypte, le Papyrus Ebers prescrit plusieurs recettes contraceptives,
composée d'excréments de crocodile, de natron, de miel et de gomme arabique.
On dit que les premiers préservatifs masculins seraient égyptiens,
confectionnés avec des intestins de petits animaux (chats...). Selon certains
auteurs, il existerait aussi, dans les papyrus Egyptiens, des écrits disant que
Ramsès aurait fait distribuer à la population des contraceptifs pour limiter la
surpopulation et les risques de famine.

De leur côté, les Araméennes de confession hébraïque utilisent, sur le conseil


du rabbin (IIe siècle ap.J.C), le moukh, une éponge placée dans le vagin qui
empêche le sperme d'atteindre l'utérus. [2]

Les grecs et les romains ont quant à eux utilisé l'avortement et l'infanticide en
cas d'échec des drogues et des amulettes.

Les Gaulois quant à eux n'avaient pas ce problème.

Des écrits de l'Antiquité préconisaient aux femmes de sauter plusieurs fois


après la relation sexuelle afin de faire sortir un produit composé de glaire et de
sperme, évitant ainsi la fécondation.

Soranos d'Éphèse décrit la pratique de l'avortement et la confection d'un


tampon qui empêche l'ascension du sperme, en parlant des éponges du Levant,
réputées pour leur souplesse et leurs capacités d'absorption. Ces éponges,
dénommées « mignonnettes », étaient toujours utilisés au XXe siècle.

Il aura fallu attendre le XVIe siècle pour voir apparaître le premier préservatif à
base d'herbes, inventé par Gabriele Falloppio. On expérimentera également, à
4

cette époque, différentes injections intra-vaginales. De manière générale, on


préfère alors parler d'étreintes réservés et de manœuvres post-coïtales. En
1661, Madame de Sévigné parle, dans ses « Lettres à sa fille » d'utiliser des «
restringents » ou de faire chambre à part.

I.2.2.2 Du malthusianisme au XXIe siècle

Au XIXe siècle, Thomas Malthus constate que la courbe des naissances


dépasse la courbe des subsistances. Craignant la surpopulation, il prône le
recours à un contrôle des naissances qui n'empêcherait pas le plaisir.

La politique de contrôle des naissances mise en œuvre dans divers pays a suivi
différentes finalités et différents moyens. Elle a ainsi pu aller de pair avec
l'eugénisme (notamment sous le nazisme) ou avec des méthodes de stérilisation
contraintes (Japon, Etats- Unis, Suède, Allemagne nazie, Pérou sous Fujimori
dans les années 1990, etc.). D'autre fois, elle a plutôt incité à des
comportements permettant une baisse du taux de fécondité, notamment via le
droit ou l'économie. D'autres pays ont au contraire mis en place une politique
nataliste, visant à l'augmentation de la fécondité (notamment la France sous la
Troisième République, ainsi que l'Italie fasciste ou l'Allemagne nazie).
L'explosion de la démographie au XXe siècle, la population mondiale passant
de 1,6 à 6 milliards d'habitants de 1900 à 2000, a cependant favorisé le
soutien aux politiques de contrôle des naissances.

Dès la fin du XIXe siècle, les politiques de contrôle des naissances deviennent
populaires, en particulier dans les pays anglo-saxons, mêlant plusieurs
facteurs, dont la crainte d'une explosion des naissances des populations des
Etats colonisés, la popularité des thèses eugénistes, mais aussi les progrès de
la laïcité et du féminisme, qui affirme le droit à disposer de son corps.

Après la Seconde guerre mondiale, les méthodes contraignantes (en particulier


les programmes de stérilisations contraintes) ont perdu de leur légitimité en
même temps que l'eugénisme, bien que certains programmes aient été
continués (aux Etats-Unis jusqu'aux années 1960, au Pérou dans les années
1990). Les Etats ont eu alors tendance à procéder via des incitatifs non
contraignants, sous le nom de planning familial, à l'exception notable de l'Inde
et de la Chine. L'aspect contraignant des méthodes de contrôle des naissances
a été dénoncé en particulier dans les années 1980, certains auteurs soulignant
la continuité entre les méthodes mises en œuvre par des régimes démocratiques
et celles utilisées par des régimes totalitaires [4]. Dans le même temps, les
5

fondamentalismes religieux et le mouvement « pro-vie » critiquaient ces


politiques.

La promotion de la maîtrise des populations (en partie soutenue par des


organisations internationales comme l'OMS) a mené à déployer la
contraception dans des pays à économie fragile et à population en forte
croissance après la révolution agricole (augmentation de la capacité à nourrir
les populations) et la révolution médicale (déploiement international de
médicaments, de règles d'hygiène et de pratiques réduisant sensiblement la
mortalité). Ces politiques ont été initiées dès les années 1950 par l'Inde et le
Pakistan, et continueront, de manière brutale en Chine et en Inde, lors des
années 1980. En Inde, Sanjay Gandhi, le fils du Premier ministre Indira, fait
ainsi réprimer les populations récalcitrantes, tandis que Deng Xiaoping met en
œuvre, en 1979, la « politique de l'enfant unique ».

Ces deux pays, les plus peuplés du XXe siècle, ont en effet eu massivement
recours à la contraception, à l'avortement et à la stérilisation afin de limiter la
croissance de leur population. Ainsi, dans le canton chinois de Linyi (province
de Shandong), une campagne de stérilisations et d'avortements forcés a affecté
7000 femmes en 2005. Les fonctionnaires du planning familial ont voulu
rectifier de force les mauvais chiffres de la natalité dans cette région. Le
sommet est atteint en 1983, avec plus de 50 millions de personnes concernées,
par des moyens très divers (16 millions de femmes stérilisées et 4 millions
d’hommes ; 14 millions d’avortements ; 18 millions d'insertions de dispositifs
intra-utérins). Dans certains cas, la contraception forcée a aussi été employée
comme au Tibet.

La scolarisation, l'accès aux soins, l'augmentation de la durée du célibat des


femmes et l'urbanisation réduisent la natalité. Dans de telles conditions, la
plupart des populations adoptent un taux de natalité proche du taux
occidental. En général, les politiques de contrôle des naissances auraient
cependant eu un effet modéré, malgré les fonds engagés dans les années 1970.
Au Brésil, la baisse du taux de fécondité a ainsi eu lieu en l'absence de
programme de planning familial, occasionné par la hausse du niveau
d’éducation des femmes. Ailleurs, elle a pu avoir eu lieu avant la mise en œuvre
des politiques de contrôle des naissances.

I.2.3 L'IMPORTANCE DE LA CONTRACEPTION

I.2.3.1. Chez les femmes


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On pourrait empêcher le quart des morts maternelles, sauvant ainsi la vie de


près de 150.000 femmes par an, si on évitait toutes les grossesses non
souhaitées en pratiquant largement la planification familiale

La pratique de la contraception sauve la vie des femmes :

1° En évitant un avortement dangereux. Une contraception efficace empêche


les grossesses non souhaitées, qu'on interrompe souvent par des avortements
dangereux. Les avortements dangereux causent chaque année près de 80.000
morts maternelle.

2° En limitant l'exposition aux risques posés par la grossesse et


l'accouchement. Une grossesse non souhaitée expose inutilement les femmes à
des risques de santé, notamment en l'absence de bons soins d'obstétriques.

3° En limitant les naissances aux tranches d'âge les plus vigoureuses.


L'enfantement est moins dangereux pour les femmes entre 20 et 40 ans.

4° En limitant le nombre de naissances. Les femmes qui ont quatre enfants ou


plus courent infiniment plus de risques.

Beaucoup de femmes recherchent de nouvelles possibilités pour améliorer leur


existence -- l'occasion de prendre elles-mêmes leurs décisions en matière de
procréation, d'améliorer leur éducation et de jouer des rôles autres que celui de
mères.

La planification familiale et les programmes de planification familiale peuvent


aider les femmes à avoir davantage de choix.

1° Les femmes qui ont accès à une planification familiale de bonne qualité
peuvent faire des choix de procréation. Pour certaines femmes, la maîtrise de
leur fécondité ouvre la voie à d'autres choix et occasions importants.

2° La planification familiale aide les femmes à retarder la procréation, ce qui


leur permet de terminer leurs études. Si les jeunes femmes sexuellement
actives ne pratiquent pas la contraception, elles courent un risque que les
jeunes hommes ne connaissent pas : elles tomberont enceintes et devront
abandonner leurs études ou ne pas se scolariser.

3° Les familles qui ont moins d'enfants ont plus de chances d'éduquer leurs
filles autant que leurs fils. Quand les familles ont moins d'enfants, elles
répartissent en général leurs ressources de façon plus uniforme entre garçons
et filles.
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I.2.3.2. Chez les enfants

La planification familiale sauve la vie d'enfants. En permettant aux femmes


d'espacer leurs grossesses d'au moins deux ans et de limiter leurs
accouchements à leurs meilleures années de procréation, la pratique de la
contraception offre d'importants avantages aux enfants tout comme aux
femmes elles-mêmes.

La pratique de la contraception est souvent l'une des mesures les plus efficaces
par rapport aux coûts dont on dispose pour améliorer la santé des nourrissons
et des enfants.

1° La planification familiale peut assurer un intervalle d'au moins deux ans


entre les naissances. Un espacement de plus de deux ans entre les naissances
aide les femmes à avoir des enfants en meilleure santé dont les chances de
survie sont majorées de 50 %.

2° Quand les femmes limitent les naissances à leurs meilleures années de


procréation, elles ont des enfants en meilleure santé. Les femmes de moins de
20 ans et de plus de 40 ans risquent plus que les autres d'avoir des enfants qui
meurent en bas âge.

3° L'espacement des naissances aide à assurer que les enfants reçoivent une
bonne alimentation au sein. L'allaitement au sein sauve la vie d'environ 6
millions d'enfants par an.

I.2.3.3. Auprès de la population

Les programmes de planification familiale peuvent aider toute la population,


mariée ou célibataire, à se protéger contre le VIH/SIDA et d'autres infections
sexuellement transmises, et à éviter les grossesses non souhaitées.

Chaque jour, 16.000 personnes sont infectées par le VIH et près d'un million
d'êtres sont atteints d'autres IST. La réduction de la diffusion des IST sauverait
de nombreuses vies et allègerait la charge qui pèse sur les systèmes de soins de
santé.

1° Les programmes de planification familiale aident la population à éviter les


IST Ils offrent des moyens de communication, d'éducation et de conseils qui
encouragent l'adoption d'un comportement sexuel moins dangereux, y compris
le report de l'initiation sexuelle, la monogamie et l'emploi du condom.
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2° Les programmes qui encouragent un comportement sexuel moins dangereux


peuvent être de bons investissements de santé publique. Les gouvernements et
les prestataires de soins de santé pourraient réaffecter des ressources pour
répondre à d'autres besoins de santé, d'éducation et de développement9(*)

I.2.3 MÉTHODES DE CONTRÔLE DE NAISSANCE

I.2.3.1. MÉTHODES NATURELLES

La méthode d'Ovulation Billings est une méthode de régulation des naissances


naturelle. Le qualificatif "naturelle" est à opposer à "artificielle" et à
"contraceptive".

Une méthode naturelle est une méthode basée sur l'observation par la femme,
en âge de procréer, des signes que son corps lui transmet et qui lui permettent
de savoir où elle en est dans son cycle menstruel. Les principales méthodes
naturelles sont :

I.2.3.1.1. La méthode Ogino

Dite du calendrier, du nom du docteur japonais qui le premier a constaté, dans


les années 1930, que les règles se produisent environ deux semaines après
l'ovulation. Cette méthode est approximative et de moins en moins utilisée.
Malheureusement, elle est encore la référence en matière de méthodes
naturelles, ce qui les discrédite.

I.2.3.1.2. La méthode des températures cette méthode ne renseigne la


femme sur sa période féconde qu'à posteriori, après l'ovulation détectée par la
montée de la température basale du corps. Elle ne permet pas en particulier de
renseigner la femme sur sa période pré-ovulatoire. Elle nécessite donc une
période d'abstinence d'autant plus longue que les cycles sont longs. En
périodes d'allaitement ou de pré ménopause, cette méthode est de peu d'aide.
Par ailleurs, des dosages hormonaux effectués en clinique par les Drs Billings
sur de très nombreuses femmes, ont mis en évidence que la température n'est
pas le signe qui corrèle le mieux avec l'ovulation, mais la glaire cervicale. Un
décalage de plusieurs jours a pu être constaté entre le jour d'ovulation et la
montée de la température basale du corps. La méthode sympto-thermique
aussi appelée Méthode d'Auto Observation (M.A.O.) utilise plusieurs signes
(glaire cervicale, température, toucher du col, douleurs, ...) pour établir la
période féconde.
9

Les Drs Billings ont expliqué pourquoi l'utilisation d'autres signes en


conjonction avec celui de la glaire cervicale n'est pas recommandée.
L'expérience de nombreuses monitrices de la méthode d'ovulation Billings qui
ont reçu des femmes utilisant une méthode multi-signes, est qu'effectivement
trop de signes perturbent l'interprétation de ces signes "plus ou moins" corrélés
avec l'ovulation. La méthode d'Ovulation Billings utilise le signe de la glaire
cervicale, et uniquement celui-ci, pour permettre à tout moment à la femme de
savoir si elle est en période féconde ou non. En périodes pré- et post-
ovulatoires, la sensation de sécheresse ressentie à la vulve lui indique qu'elle
est inféconde. Un premier changement lui indique qu'elle "débute" sa période
féconde.

A aucun moment, les méthodes naturelles n'interfèrent sur les mécanismes


naturels de la fécondité. Celle-ci est vécue, acceptée et assumée comme un don
exceptionnel fait à la femme. Le cycle naturel de la fécondité n'est donc jamais
contrarié. Rien n'étant fait pour agir contre la conception (racine du mot
contraception), les méthodes naturelles ne peuvent donc être qualifiées de
contraception naturelle. Les méthodes naturelles ne présentent par ailleurs
aucun risque pour la santé de la femme.

I.2.3.1.3 Méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée

Elle est efficace lorsque l’allaitement est fait exclusivement au sein et à tout
moment. Elle est d’autant plus efficace lorsque la nourrice fait une aménorrhée
pendant les six premiers mois. Elle procure au bébé des anticorps contre
certaines maladies infectieuses, renforce les liens entre la mère et l ’enfant, est
économique, mais elle ne procure pas à la maman une protection contre les
IST/SIDA.

I.2.3.1.4 Le Coït interrompu (technique de retrait)

C’est l’interruption du rapport avant l’éjaculation. Son efficacité est liée à la


maîtrise du partenaire, chaque nouveau rapport sexuel nécessite un nettoyage
préalable. Elle peut être frustrante pour la femme et l ’homme qu ’elle oblige à se
retirer au moment de l’orgasme. C’est une méthode inadéquate pour les
éjaculateurs précoces et les femmes anxieuses qui ne peuvent se détendre de
peur que l’homme ne se retire à temps. Pratiqué correctement elle assure une
protection de 98 % contre les grossesses.

I.2.3.1.5. Abstinence
10

C’est le meilleur moyen de prévenir la grossesse et les IST. L ’abstinence ne nuit


pas à la santé des jeunes hommes, ni à celle des jeunes femmes [19].

I.2.3.2. LES MÉTHODES ARTIFICIELLES

Elles perturbent d'une façon ou d'une autre le déroulement naturel du cycle de


la fécondité : modification des taux d'hormones dans le sang qui empêche
l'ovulation, action sur l'oeuf fécondé pour l'empêcher de se nider dans l'utérus,
préservatif qui empêche les spermatozoïdes d'aller à la rencontre de l'ovule, ...
Généralement, ces méthodes nécessitent soit une médication, soit
l'implantation d'un dispositif intra-utérin (stérilet qui est en fait le p La
contraception agit non seulement au niveau physique mais aussi
psychologique de la femme. Avec la pilule, par exemple, la femme n'a plus de
variation hormonale dans le sang. Elle a le sentiment "d'être bien réglée", mais
en fait, du point de vue hormonal elle n'a plus de cycle. Sa féminité s'en trouve
diminuée.

Les conséquences de ces méthodes, dénoncées par de nombreux couples venus


s'initier à la méthode Billings sont un relâchement dans les relations
conjugales, une vie de moins en moins partagée et le risque de discorde. La
fécondité est vécue comme une contrainte, l'enfant souvent comme un gêneur.
L'échec de la contraception, (c'est-à-dire une grossesse inattendue) peut
conduire à avoir la tentation de recourir à un avortement. Parmi les 200 000
avortements pratiqués chaque année en France, une grande majorité est due
aux multiples ratés des méthodes contraceptives (oubli de pilule, prise
d'aspirine avec un stérilet, préservatif mal utilisé ou défectueux, ...).

Les méthodes artificielles, outre ces multiples conséquences sur la vie du


couple, peuvent faire courir des risques physiques à la femme. Les dangers des
pilules, stérilets, ..., sont bien connus du corps médical mais sont peu diffusés.
Les couples sont laissés dans l'ignorance10(*).

I.2.3.2.1 Contraceptifs oraux combinés à faible dose

Les femmes qui emploient des contraceptifs oraux avalent chaque jour une
pilule pour empêcher la grossesse. Les contraceptifs oraux combinés
renferment des hormones analogues aux hormones naturelles que contient le
corps de la femme - un oestrogène est un progestatif. Egalement appelés
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pilules combinées, pilules contraceptives, pilules contraceptifs oraux (CO),


contraceptifs oraux combinés (COC).

Ils doivent être pris chaque jour pour obtenir le maximum d'efficacité.
Beaucoup de femmes ne prennent pas correctement les pilules et risquent
donc de devenir enceintes. Les erreurs les plus fréquentes consistent à débuter
trop tard une nouvelle plaquette et à être à court de pilules.

Avantages

· Très efficaces quand employés correctement ;

· Pas besoin de faire quoi que ce soit au moment des rapports sexuels ;

· Accroissement du plaisir sexuel ;

· Les règles sont régulières ; saignement menstruel moins abondante et de


moindre durée ; crampes menstruelles plus légères et moins nombreuses ;

· La fécondité revient peu après l'arrêt du traitement,

· Aident à empêcher :

- Les grossesses ectopiques ;

- Le cancer de l'endomètre ;

- Le cancer de l'ovaire ;

- Les kystes ovariens ;

- La salpingite ;

- Les maladies bénignes des seins.

Inconvénients

· Effets secondaires habituels (ne sont pas des signes de maladie) :

- Nausées (surtout durant les 3 premiers mois) ;

- Saignement ou saignotement dans l'intervalle entre les règles, notamment si


la femme oublie de prendre ses pilules ou les prend en retard (surtout durant
les 3 premiers mois) ;

- Légers maux de tête ;


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- Seins sensibles ;

- Léger gain de poids (certaines femmes y voient un avantage) ;

- Aménorrhée (certaines femmes y voient un avantage).

· on doit disposer d'une nouvelle plaquette de pilule tous les 28 jours ;

· Pas recommandé pour les femmes allaitantes car ils diminuent la qualité et la
quantité du lait ;

· Ne protège pas contre les Maladies Sexuellement Transmissibles (MST), y


compris le SIDA ;

· Chez quelques femmes, peuvent causer des changements d'humeur, y


compris la de pression, la diminution de la libido.

I.2.3.2.2. Contraceptifs oraux progestatifs.

Les femmes qui emploient des contraceptifs oraux progestatifs avalent une
pilule par jour pour éviter la grossesse. Les contraceptifs oraux progestatifs
renferment de très petites quantités d'une seule hormone, un progestatif. Les
contraceptifs oraux progestatifs oraux progestatifs contiennent entre la moitié
et le dixième du volume de progestatif qu'on trouve dans les contraceptifs
oraux combinés. Ils ne renferment pas d'oestrogène. On les appelle aussi COP
et minipilule.

Les contraceptifs oraux progestatifs sont les meilleurs contraceptifs oraux pour
les femmes allaitantes. Ils ne semblent pas réduire la production de lait.

- Ils épaississent la glaire cervicale, ce qui rend difficile le passage des


spermatozoïdes ;

- Ils arrêtent l'ovulation (libération des ovaires) dans la moitié environ des
cycles menstruels.

Avantages

· Peuvent être employés par des mères allaitantes à partir de 6 semaines après
l'accouchement. La quantité et la qualité du lait ne semblent pas être
compromis. (par contre, les contraceptifs oraux combinés peuvent faire
légèrement diminuer la production du lait ;
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· Aucun effet secondaire dû à un oestrogène. Ne font pas augmenter le risque


de complications liées à un oestrogène, telles que crise cardiaque ou attaque ;

· Peuvent être très efficaces pendant l'allaitement ;

· Les femmes prennent une pilules chaque jour sans interruption. Plus facile à
comprendre que les contraceptifs combinés, qu'il faut prendre pendant 21
jours ;

· Peuvent aider à éviter :

- Les maladies bénignes des seins ;

- Le cancer de l'endomètre et des ovaire ;

- La salpingite.

Inconvénients

· Pour les femmes qui n'allaitent pas - effets secondaires fréquents `ne sont pas
des signes de maladies) : les changements de saignement menstruel sont
normaux, y compris des règles irrégulières, un saignement ou un saignotement
dans l'intervalle entre les règles (fréquents) et l'aménorrhée (absence des
règles), éventuellement pendant plusieurs mois (moins fréquente).( Quelques
femmes considèrent l'aménorrhée comme un avantage.) Quelques femmes
peuvent avoir des saignements menstruels prolongés ou abondants.

· Des effets secondaires moins fréquents sont les maux de tête et les seins
sensibles ;

· N'empêche pas les grossesses ectopiques ;

· Pour obtenir les meilleurs résultats, doivent être pris à peu près à la même
heure chaque jour. Pour les femmes qui ne donnent pas le sein, le fait de
prendre une pilule avec plus de quelques heures de retard fait augmenter le
risque de grossesse, et l'oubli de prendre 2 pilules ou plus accroît
considérablement le risque.

I.2.3.2.3 Contraceptif injectable DMPA

Les femmes qui utilisent cette méthode reçoivent des injections pour empêcher
des grossesses. Il renferme un progestatif, analogue à l'hormone naturelle que
produit le corps féminin. L'hormone est libérée lentement dans le sang.
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Egalement appelé acétate de médroxyprogestérone retard, Depo-Provera®,


Depo et Megestron®.

Il fonctionne principalement en arrêtant l'ovulation (libération des ovocytes des


ovaires) et épaissit aussi la glaire cervicale, ce qui rend difficile le passage des
spermatozoïdes. Il n'interrompt pas une grossesse existante.

Avantages

· Très efficace ;

· Confidentiel, personne ne peut dire qu'une femme s'en sert ;

· Peut être employé à n'importe quel âge ;

· Aide empêcher les grossesses ectopiques ;

· Aide à empêcher le cancer de l'endomètre ;

· Peut aider à empêcher le cancer des ovaires ;

· Pas de pilule à prendre chaque jour ;

· Avantages spéciaux pour certaines femmes :

- peut aider à empêcher l'anémie ferriprive ;

- Peut rendre les convulsions moins fréquentes chez les femmes épileptiques ;

- Rend moins fréquentes et moins douloureuses les crises de drépanocytose.

Inconvénients

· Effets secondaires fréquents (ne sont pas des signes de maladies à :

- Des changements de saignement menstruel sont probables, y compris :

· Léger saignotement ou saignement. Plus fréquent au début ;

Saignement abondant. Peut se produire au début ;

· Aménorrhée. Normale, notamment la première année d'utilisation. (certaines


femmes y voient un avantage)

- Peut provoquer un gain de poids (en moyenne 1-2 kilos) Des changements de
régimes alimentaires peuvent aider à maîtriser ou à empêcher le gain de poids.
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· Retard de retour de fécondité (jusqu'à ce que baissent les niveaux de DMPA


dans le corps). Environ 4 mois de plus d'attente avant une grossesse, par
rapport aux femmes qui ont employé des contraceptifs oraux combinés, des
DIU, des préservatifs ou une méthode vaginale ;

· Exige une nouvelle injection tous les 3 mois ;

· Ne protège pas contre les maladies sexuellement transmissibles, y compris le


VIH/SIDA.

I.2.3.2.4 LES MÉTHODES CHIRURGICALES

I.2.3.2.4.1 Implants Norplant

Le système d'implants Norplant* est un ensemble de 6 petites capsules.


Chaque capsule a à peu près la dimension d'une petite allumette. Les capsules
sont placées sous la peau de la partie supérieure du bras de la femme.

Les capsules Norplant renferment un progestatif, analogue à une hormone


naturelle que produit le corps de la femme. Il est libéré très lentement, 6
capsules à la fois. Dans ces conditions, les capsules fournissent, à un rythme
constant, une très faible dose. Les implants Norplant ne renferme pas
d'oestrogène.

- Ils épaississent la glaire cervicale, rendant difficile le passage des


spermatozoïdes ;

- Ils arrêtent l'ovulation (libération des ovocytes des ovaires) dans la moitié
environ des cycles menstruels (après une année d'emploi).

Avantages

· Très efficace, même pour les femmes obèses ;

· Efficaces dans les 24 heures qui suivent la pose ;

· La fécondité revient presque aussitôt après que les capsules aient retirées ;

· Pas besoin de faire quoi que ce soit pendant des rapports sexuels ;

· Protection à long terme contre la grossesse, mais réversible. Une seule


décision peut conduire à une contraception extrêmement efficace pour une
durée pouvant aller jusqu'à 5 ans
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· Rien à se rappeler. N'exige pas de pilule quotidienne ni d'injections répétées.


Pas besoin de revenir au dispensaire.

Inconvénients

· Effets secondaires habituels (n'est pas des signes de maladie) : Les


changements de saignotement menstruel sont normaux, y compris :

- Un saignotement ou un saignement léger dans l'intervalle entre les règles


(fréquent) ;

- De l'acné ou une éruption cutané ;

- Des nausées ;

- Un changement d'appétit ;

- Des maux de tête ;

- De la nervosité ;

- Une chute des cheveux ou un accroissement de pilosité sur le visage ;

- Des seins sensibles et/ou un écoulement.

I.2.3.2.4.2. Stérilisation féminine

La stérilisation féminine est une méthode de contraception permanente pour


les femmes qui ne veulent plus avoir d'enfants.

C'est une intervention simple et sans danger. On peut en général la faire sous
simple anesthésie locale et légère sédation. Il faut suivre les modalités
prescrites de prévention de l'infection.

La stérilisation féminine est également connue sous les appellations de


contraception chirurgicale volontaire (CCV), de ligature des trompes (LT), de
minilap et « l'opération ».

Elle fonctionne comme suit : L'agent de santé pratique une petite incision dans
l'abdomen de la femme et bloque ou coupe des 2 trompes de fallope. Ces
trompes servent au passage des ovocytes entre les ovaires et l'utérus. Quand
les trompes sont bloquées, l'ovocyte de la femme ne peut pas rencontrer le
spermatozoïde de l'homme.

Avantages
17

· Très efficace ;

· Aucun effet sur l'allaitement ;

· Aide à protéger contre le cancer de l'ovaire ;

· Ne gêne en rien les rapports sexuels. N'affecte en rien la possibilité qu'a une
femme d'avoir des rapports sexuels ;

· Rien à se rappeler, pas besoin de produit, et pas nécessaire de revenir au


dispensaire ;

· Accroissement du plaisir sexuel car pas besoin de s'inquiéter d'une grossesse.

Inconvénients

· Exige un examen physique et une petite chirurgie exécutée par un agent


spécialement formé ;

· D'ordinaire, douloureuse au début, mais la douleur commence à s(atténuer


après un jour ou deux ;

Par rapport à la vasectomie, la stérilisation féminine est :

- légèrement plus dangereuse ;

- souvent plus coûteuse, si elle n'est pas gratuite.

· complications peu fréquentes de l'opération :

- Infection ou saignement au site de l'incision ;

- Infection ou saignement interne ;

- Lésions d'organes internes ;

- Risque de l'anesthésie.

I.2.3.2.4.3. Vasectomie

La vasectomie offre un moyen de contraception permanent aux hommes qui


décident de ne plus vouloir d'enfants.

C'est une intervention chirurgicale simple et rapide. On peut la réaliser dans


un dispensaire ou un cabinet de médecin disposant de bons moyens de
prévention de l'infection.
18

Ce n'est pas la castration, elle ne touche pas les testicules et ne compromet


pas les moyens sexuels.

On l'appelle aussi stérilisation masculine et contraception chirurgicale


masculine.

L'agent de santé publique pratique une petite ouverture dans le scrotum de


l'homme (sac de peau qui renferme ses testicules) et obture les deux canaux
qui transportent le sperme en provenance des testicules.

Ce dispositif empêche les spermatozoïdes de se mêler au sperme. L'homme


peut continuer à avoir des érections et à éjaculer du sperme. Cependant, ce
sperme ne peut plus féconder une femme, puisqu'il ne contient pas de
spermatozoïdes.

Avantages

· Très efficace ;

· Pas de risques apparents à long terme pour la santé ;

· Pas besoin de se procurer de produits, ni pas besoin de s'inquiéter d'une


grossesse ;

· Ne gêne en rien la vie sexuelle. N'affecte pas la possibilité de rapports


sexuels ;

· Par rapport à la stérilisation féminine volontaire, la vasectomie est :

- Sans doute légèrement moins dangereuse ;

- Légèrement moins dangereuse ;

- Plus facile à exécuter ;

- Si elle n'est pas gratuite, est moins coûteuse ;

- Capable d'avoir son efficacité vérifier à n'importe quel moment ;

- Si le partenaire devient enceinte, sa grossesse risque moins d'être ectopique


que celle d'une femme qui a été stérilisée.

Inconvénients

· Exige une petite intervention effectuée par une personne qualifiée ;


19

· Pas efficace immédiatement. Il est possible que au moins les 20 premières


éjaculations après la vasectomie renferment des spermatozoïdes. Le couple doit
utiliser une autre méthode de contraception à l'occasion des premières
éjaculations ou, s'ils se terminent plus tôt, pendant les 3 premiers mois ;

· Complications peu fréquentes de l'intervention :

- saignement ou infection au site de l'incision ou dans celle-ci ;

- caillots de sang dans le scrotum.

· Petites complications fréquentes à court terme de l'intervention :

- d'ordinaire, inconfort pendant 2 à 3 jours ;

- douleur au scrotum, tuméfaction et meurtrissure,

- bref sentiment d'étourdissement après l'intervention.

· La femme ou l'homme doivent avoir des préservatifs en réserve, même s'ils ne


prévoient pas de rapports sexuels.

I.2.3.2.5 MÉTHODES VAGINALES

Les méthodes vaginales sont des contraceptions qu'une femme place dans son
vagin peu avant les rapports sexuels. Il existe plusieurs méthodes vaginales :

I.2.3.2.5.1 Les spermicides, y compris les comprimés ou suppositoires


moussants, les suppositoires fondants, la mousse, le film, la gelée et la crème
spermicide,

I.2.3.2.5.2 Le diaphragme, dôme en caoutchouc souple qui recouvre le col. Doit


être employé avec une gelée ou crème spermicide ;

I.2.3.2.5.3 La cape cervicale, ressemble au diaphragme, mais en plus petit. Peu


disponible en dehors de l'Amérique du Nord, de l'Europe, de l'Australie et de la
Nouvelle Zélande.

Avantages

· Méthodes sans danger, placées sous le contrôle de la femme, que peuvent


utiliser presque toutes les femmes ;

· Offrent la contraception au moment même où on en a besoin ;


20

· Pas d'effets secondaires imputables aux hormones ;

· Aucun effet sur la composition du lait maternel ;

· Peuvent être arrêtées à n'importent quel moment ;

· Faciles d'emploie avec un peu de pratique.

Inconvénients

· Interrompt les rapports sexuels si on ne l'a pas posé auparavant ;

· Le spermicide peut être salissant ;

· Peut être difficile à casher au partenaire ;

· Pour être efficace, il faut avoir la méthode à sa portée et prendre les


dispositions voulues avant chaque acte sexuel ;

· Effets secondaires :

- Le spermicide peut causer une irritation chez la femme ou son partenaire,


notamment si l'on s'en sert plusieurs fois par jour,

- Le spermicide peut provoquer des réactions allergiques locales (rarement à


chez la femme ou son partenaire ;

- Peut rendre plus fréquentes les infections des voies urinaires. (Une femme
peut les éviter en veillant à toujours uriner après les rapports sexuels.

I.2.3.2.5.4 LES PRÉSERVATIFS ET LES CONDOMS

Un préservatif est un fourreau, ou une enveloppe, conçu pour recouvrir le


pénis en érection. On lui donne également le nom de capote, ou de condom ; il
se vend sous une multiple de noms de marque. La plupart des préservatifs sont
en caoutchouc mince. Certains sont revêtus d'un lubrifiant sec ou d'un
spermicide : ils existent en grandeurs, formes, couleurs et textures différentes.

Les préservatifs aident à empêcher la grossesse et les maladies sexuellement


transmissibles (MST) Employés correctement, ils empêchent les spermatozoïdes
et tout organisme pathogène du sperme de pénétrer dans le vagin.
Inversement, les préservatifs empêchent aussi tout organisme pathogène du
vagin de pénétrer dans le pénis.

Avantages
21

· Peuvent servir à empêcher

· Peuvent être employé peu après l'accouchement ;

· Peuvent servir à empêcher l'infection par MST durant la grossesse ;

· Aident à empêcher les grossesses ectopiques ;

· Peuvent cesser d'être employé à n'importe quel moment ;

· Aident à empêcher les grossesses ectopiques ;

· Peuvent cesser d'être employé à n'importe quel moment ;

· Sans danger. Aucun effet secondaire hormonal ;

· En général, faciles à se procurer et en vente dans de nombreux endroits ;

· Peuvent être employé sans consultation préalable d'un agent de santé ;

· Permettent à l'homme d'assumer la responsabilité de la prévention d'une


grossesse et des maladies.

Inconvénients

· Petite possibilité que le préservatif glisse ou se rompe durant les rapports ;

· Réputation médiocre. Beaucoup de gens associent les préservatifs à une


sexualité immorale, à des rapports sexuels en dehors du mariage, ou à des
relations avec des prostituées ;

· Peuvent faire diminuer les sensations, rendant ainsi les rapports moins
agréables pour l'un ou l'autre partenaire ;

· Certaines personnes peuvent éprouver de la gêne à acheter des préservatifs,


demander au partenaire de s'en servir, de les mettre en place, les enlever ou les
jeter ;

· La femme ou l'homme doivent avoir des préservatifs en réserve, même s'ils ne


prévoient pas de rapports sexuels.

I.2.3.2.5.5 LES DISPOSITIFS INTRA-UTÉRINS (DIU)

Un dispositif intra-utérin (DIU) est en général une petite armature flexible en


plastique. Souvent, un fil ou des manchons de cuivre le recouvre partiellement.
On le pose dans l'utérus d'une femme en passant par son vagin.
22

Presque toutes les marques de DIU ont un ou deux fils qui leur sont rattachés.
Ces fils, qui sortent par l'ouverture du col, se trouvent dans le vagin.
L'utilisatrice peut vérifier que son DIU est resté en place en touchant ces fils.
Un agent peut retirer le DIU en tirant doucement sur les fils avec un forceps.

Les DIU sont également appelés DCIU (dispositifs contraceptifs intra-utérins).


Certains DIU ont le nom de « boucle », tels la Boucle de Lippes (qui n'est plus
en vente dans la plupart des pays). D'autres noms sont le T en cuivre, le TCu-
380A, le MLCu-375 (Multiload), le Nova T, le Progestasert et le LNG-20.

Les modèles les plus employés actuellement sont :

· Le DIU au cuivre (en plastique avec des manchons en cuivre et/ou un fil de
cuivre recouvrant en partie le plastique). Le TCu-380A et le MLCu-375 entrant
dans cette catégorie.

Des modèles moins employés sont :

· Les DIU libérateurs d'hormones (en plastique, libèrent de façon constante de


petites quantités de progestérone, une hormone, ou un autre progestatif, tel
que le lévonorgestrel). Le LNG-20 et le Progestasert rentrent dans cette
catégorie ;

· Les DIU inertes ou non médicamentés (uniquement en plastique ou en acier


inoxydable). La Boucle de Lippes appartenait à cette catégorie, elle était
entièrement en plastique.

Les DIU fonctionnent surtout en empêchant les spermatozoïdes et l'ovocyte de


se rejoindre. Peut-être le DIU crée-t-il des difficultés aux spermatozoïdes qui
veulent se déplacer dans l'appareil reproducteur de la femme et réduit donc
leur possibilité de féconder un ovocyte, Il pourrait sans doute empêcher
l'embryon de s'implanter dans la paroi de l'utérus.

Avantages

· Ne gêne en rien les rapports sexuels ;

· Aucune interaction avec les médicaments ;

· Très efficace. Peu de choses à se rappeler ;

· Une seule décision conduit à une prévention efficace à long terme de la


grossesse ;
23

· Les DIU au cuivre et inertes n'exercent aucun effet sur le volume ou la qualité
du lait maternel ;

· Intensification du plaisir sexuel parce qu'on n'a pas besoin de s'inquiéter


d'une grossesse.

Inconvénients

· Ne protège pas aussi bien contre une grossesse ectopique que contre une
grossesse normale,

· La salpingite est plus probable après une infection par MST si une femme
emploie un DIU. La salpingite peut conduire à la stérilité ;

· Effets secondaires habituels (non un signe de maladie) :

- Changements menstruels (habituels durant les 3premiers mois mais ont


tendance à diminuer après 3 mois)

- Règles plus longues et plus abondante ;

- Saignement entre les règles ;

- Davantage de crampes ou de douleurs durant les règles11(*).

I.2.3.3. LES MÉTHODES TRADITIONNELLES

Ces méthodes reposent sur le vécu socioculturel des peuples [11]. On peut citer
:

1. LE TAFO : Cordelette avec des nœuds imprégnée d’incantations et attachée


autour du bassin de la femme. Son pouvoir reposerait sur la psychologie mais
également sur le vécu ou valeurs socioculturelles (par exemple perd son
efficacité en cas de rapport avec un autre homme que son mari).

2. LA TOILE D'ARAIGNÉE : Se place dans le vagin de façon à obstruer l’orifice


externe du col, empêchant donc la montée des spermatozoïdes, donc méthode
de barrière.

3. LE MIEL ET LE JUS DU CITRON : On les place dans le vagin avant les


rapports ; ils entraînent soit une immobilisation des spermatozoïdes (miel), soit
une destruction des spermatozoïdes (citron) agissant comme des spermicides.
24

4. LES SOLUTIONS BUVABLES : Il peut s’agir : d’écorces d’arbres ou de


plantes, des graines à avaler ou de « nasi » solution préparée par les marabouts
ou des charlatans.

5. LA SÉPARATION DU COUPLE APRÈS L'ACCOUCHEMENT : Après un


accouchement, il est de coutume de séparer le couple pendant 40 jours.

Ceci permettait à la femme de récupérer et à l ’enfant de se développer


normalement.

Certaines de ces méthodes seraient à la base d’infection à répétition et même


créer d’autres problèmes chez la femme tel que l’infertilité, des algies
pelviennes. Leurs efficacités n’ont pas été prouvées, elles ont surtout une
importance psychologique [18].

LE POST-PARTUM

Le postpartum est la Période qui va de l'accouchement au retour à l'état


physiologiquement normal, en général à la réapparition des règles. Période qui
fait suite à l'accouchement et durant laquelle l'organisme maternel, modifié par
la grossesse et l'accouchement, subit des changements destinés à le ramener à
l'état normal. Elle débute après la délivrance et dure 6 à 8 semaines
(https://langue-francaise.tv5monde.com/decouvrir/dictionnaire).

La période du post-partum (ou puerpérale ou suite de couches)


s'étend de la fin de l'accouchement jusqu'au retour de couches, c ’est-à-dire les
premières règles après la grossesse. C'est une période de nouveaux
bouleversements d'abord physiques avec la perte brutale des repères
physiologiques et anatomiques liés à la grossesse. Mais il s'agit également
d'une période de remaniements psychiques et familiaux (période clef pour la
mise en place de la relation mère-enfant, de la découverte du nouveau-né, de
mutations familiales, etc.). Le post-partum est donc une période à risque de
difficultés, parfois de complications, liées aux bouleversements de tous les
25

repères d'une femme en particulier lorsqu'il s'agit d'un premier enfant, et qui
mérite pour ces raisons un suivi et une attention particulière (Isabelle Mortier,
juin 2015).

CADRE CONCEPTUEL

CONTRACEPTION EN POST PARTUM : CONNAISSANCES ET PRATIQUES


DES MULTIPARES
CONTRACEPTION

CONNAISSANCES
SUFFISANTES DES
MULTIPARES SUR LA
CONTRACEPTION
CHOIX MOTIVE
PRATIQUES D’UNE DES
EFFICACES
SANTE ESPACEMENT DES
METHODE CONTRACEPTIVE
MULTIPARES
MATERNELLE ET
NAISSANCES
INFANTILE

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