Ecoulement Souterrain

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Université Félix Houphouët-Boigny Cocody UFR Sciences de la Terre et

des Ressources Minières

ECOULEMENT SOUTERRAIN EN
HYDROGEOLOGIE

Prof. KOUAME Kan Jean


Maître de Conférences
[email protected]
01 02 70 51 34 / 07 77 37 80 79 1
1. DEFINITIONS
L'hydrogéologie également nommée hydrologie
souterraine est la science qui étudie l’eau
souterraine.

Cette science étudie les interactions entre les


structures géologiques du sous-sol (nature et
structures des roches, des sols) et les eaux
souterraines ainsi que les eaux de surface.
2
1. DEFINITIONS

L’hydrogéologie permet donc de connaître et de


comprendre comment les structures
géologiques du sol et du sous-sol affectent
les caractéristiques physico-chimiques de
l’eau, sa distribution, son écoulement et sa
résurgence.
3
1. DEFINITIONS
Son domaine d'étude repose essentiellement sur deux
branches des sciences de la terre; la géologie et
l'hydrologie, mais aussi sur:

la géostatistique, la physique, la chimie, la


biologie, la géochimie, l'hydrochimie, la
géophysique, l'hydrodynamique, l'hydraulique
souterraine, l'analyse numérique ainsi que des
techniques de modélisation. 4
1. DEFINITIONS

Cette science permet aussi d’assurer le

contrôle et le suivi des ressources

souterraines en eau, tant du point de vue

quantitatif que qualitatif.

5
1. DEFINITIONS

Le concept d'écoulement souterrain se réfère au


milieu de circulation de l'eau.
Il correspond aux contributions des aquifères
d'un bassin à l'écoulement total, donc au débit
de l'ensemble des nappes souterraines dont les
exutoires sont situés dans le bassin versant
considéré.
6
1. DEFINITIONS
L'écoulement souterrain constituant la principale
et souvent unique composante régulière de
l'écoulement total, il est généralement en
pratique identifié au "débit de base" estimé à
partir de l'analyse de l'hydrogramme du cours
d'eau.
Cependant les deux concepts ne sont pas
rigoureusement équivalents: 7
1. DEFINITIONS
 l'écoulement souterrain se réfère à l'espace,
au milieu parcouru par l'eau (aquifères);
 le débit de base (ou écoulement de base) se
réfère au temps: phase de l'écoulement
différé, par rapport à l'écoulement immédiat,
sous l'effet régulateur de divers réservoirs
naturels (dont les aquifères sont les
principaux).
8
1. DEFINITIONS

L'estimation de l'écoulement souterrain à partir

de l'analyse d'hydrogramme, par assimilation au

débit de base, est donc une approximation.

9
1. DEFINITIONS

L'écoulement souterrain est donc un concept


d'hydrologie superficielle qui se réfère à un bassin
hydrographique comportant des aquifères, et non un
concept hydrogéologique se réfèrant à un système
aquifère individualisé (dont les émergences peuvent
se répartir entre plusieurs bassins versants).

10
1. DEFINITIONS

11
1. DEFINITIONS
De par la diversité de ses formes, on ne peut

plus parler d'un seul type d'écoulement mais

bien des écoulements.

On peut distinguer en premier lieu: les

 les écoulements rapides

 des écoulements souterrains plus lents. 12


1. DEFINITIONS
Les écoulements rapides
Ils gagnent rapidement les exutoires pour constituer les
crues et se subdivisent en:
 écoulement de surface: mouvement de l'eau sur la
surface du sol;
 écoulement de subsurface : mouvement de l'eau
dans les premiers horizons du sol.

13
1. DEFINITIONS
L'écoulement souterrain
Il désigne le mouvement de l'eau dans le sol.

On peut encore ajouter à cette distinction les


écoulements en canaux ou rivières qui font appel à
des notions plus hydrauliques qu'hydrologiques.

14
1. DEFINITIONS

15
16
2. TYPES D’EAU DANS LE SOL

L’eau du sol et du sous-sol se présente sous


différents états en desquels elle sera plus ou
moins accessible aux plantes et aux ouvrages
de captage réalisés par l’homme comme le puits
et les forages.

17
2. TYPES D’EAU DANS LE SOL
Dans le sol, 3 catégories d’eau se distinguent :
eaux de rétention
eaux capillaires
eaux gravitaires

La nappe d’eau souterraine se forme à partir


d’eau gravifique et d’une partie d’eau
capillaire.
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2. TYPES D’EAU DANS LE SOL
 Eau de rétention
Une particule de sol possède des molécules d’eau
qu’elle a retenue. Cette eau est une eau
hygroscopique.

L’eau hygroscopique est une eau d’adsorption qu’on


trouve dans les fins canalicules et dans les pores
microscopiques du sol.

Cette eau n’est pas utilisable parce que son


extraction ne peut se faire qu’à l’état de vapeur ou
par vaporisation. 19
2. TYPES D’EAU DANS LE SOL
 Eau de rétention
L’eau pelliculaire est une eau d’adhésion qui entoure
une particule de sol. Elle est aussi inutilisable car son
extraction ne peut se faire que par centrifugation.
En somme, les eaux de rétention sont des eaux
maintenues par des liaisons physiques dans les
vides du milieu poreux, saturé ou non, et non
mobilisable ou utilisables par les seules forces de
gravité.

Elles ne sont pas prises en compte dans la notion


de nappe souterraine. 20
2. TYPES D’EAU DANS LE SOL
 Eaux capillaires
Il existe 2 types d’eaux capillaires :
 eau capillaire isolée
 eau capillaire soutenue

L’eau capillaire isolée est une eau coincée entre deux


particules de sol du fait d’un équilibre dû à la pression
atmosphérique.

Cette eau réside dans le pore microscopique entre les


deux particules. C’est une eau liée inutilisable dont
l’extraction ne peut se faire que par centrifugation. 21
2. TYPES D’EAU DANS LE SOL
 Eaux capillaires
Il existe 2 types d’eaux capillaires :
 eau capillaire isolée
 eau capillaire soutenue

L’eau capillaire soutenue est une petite colonne d’eau qui


montre dans les fins canalicules sous l’effet de la capillarité.
C’est une eau libre dont l’extraction se fait par simple
gravité.

C’est la catégorie d’eau disponible dans la nappe.


22
2. TYPES D’EAU DANS LE SOL
 Eaux gravitaires
L'eau gravitaire est la fraction de l'eau souterraine soumise à
la seule force de gravité.

C'est cette eau qui circule dans un aquifère et alimente les


exutoires. On peut l'extraire d'un échantillon de roche par
égouttage.

Son volume dépend de la granulométrie de l'échantillon: il


est plus grand pour des grains grossiers (il y a 3 fois plus
d'eau gravitaire dans un gravier que dans un sable fin).
23
2. TYPES D’EAU DANS LE SOL
Les eaux de rétention et les eaux capillaires isolées n’ont
aucune importance en hydrogéologique mais en
agronomie leur importance se fait ressentir dans
l’alimentation des plantes.

Pour l’hydrogéologie, l’eau capillaire soutenue et l’eau


gravitaire sont intéressées par les effets de pompage.

24
2. TYPES D’EAU DANS LE SOL

Différents types d'eau au voisinage


d'un grain dans un aquifère 25
3. ORIGINE DE L’ECOULEMENT SOUTERRAIN

L'eau des océans et des mers, chauffée par le soleil,


s'évapore : c'est ce que l'on appelle l'évaporation.
Les lacs, cours d'eau ainsi que la plupart des terrains
et leur végétation rejettent également de l'eau par
évapo-transpiration.
Cette eau rejoint alors l'atmosphère sous forme de
vapeur d'eau: Cycle hydrologique ou de l’eau

26
3. ORIGINE DE L’ECOULEMENT SOUTERRAIN

Le cycle hydrologique est un concept qui


englobe les phénomènes du mouvement et du
renouvellement des eaux sur la terre. Le cycle
hydrologique n'a ni commencement, ni fin.

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3. ORIGINE DE L’ECOULEMENT SOUTERRAIN

Le cycle de l'eau est sujet à des processus


complexes. Nous citerons les précipitations,
l'évaporation, la transpiration,
l'interception, le ruissellement, l'infiltration,
la percolation, l'emmagasinement et les
écoulements souterrains.

Ces divers mécanismes sont rendus possibles


par un élément moteur, le soleil, organe vital
du cycle hydrologique.
28
3. ORIGINE DE L’ECOULEMENT SOUTERRAIN

29
3. ORIGINE DE L’ECOULEMENT SOUTERRAIN

L’eau des précipitations peut emprunter


différents chemins:
 ruissellement vers les cours d’eau
 évapotranspiration (transpiration par les
plantes et évaporation)
 infiltration et recharge vers l’aquifère

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3. ORIGINE DE L’ECOULEMENT SOUTERRAIN

L'infiltration désigne le mouvement de l'eau


pénétrant dans les couches superficielles du sol et
l'écoulement de cette eau dans le sol et le sous-sol,
sous l'action de la gravité .

On distinguera l’infiltration de la percolation qui


représente le mouvement de l’eau,
essentiellement vertical, faisant suite à
l’infiltration, vers les horizons profonds.
31
32
3. ORIGINE DE L’ECOULEMENT SOUTERRAIN

La recharge correspond à la quantité d’eau qui


s’infiltre et qui atteint l’aquifère.

La recharge est donc le paramètre qui déclenche


l’écoulement souterrain d’une nappe.
C’est un paramètre important à connaître pour la
gestion de la ressource. Toutefois, elle est difficile à
estimer.
33
4. REGIMES D’ECOULEMENT
Dans les milieux géologiques (pores ou fractures) :
L’existence des vides et leurs interconnections permettent
l’accumulation et la circulation libre de l’eau sous l’effet de la
gravité et de la pression (formation de nappes d’eau
souterraines)

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4. REGIMES D’ECOULEMENT
L’écoulement de l’eau dans le sol se fait toujours d’un
point à un gradient élevé vers un point à un gradient
faible ou d’une charge hydraulique élevée vers une
charge hydraulique faible.

 Comment détermine t-on la charge hydraulique?


 Quelle est la loi qui gouverne l’écoulement de
l’eau dans le sol?
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4. REGIMES D’ECOULEMENT

 Détermination de la charge hydraulique

Les piézomètres sont des tubes, qui


permettent depuis la surface d'accéder à l'eau
d'une nappe phréatique.

Ils permettent d'en relever le niveau


piézométrique à l'aide d'une sonde électrique.
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4. REGIMES D’ECOULEMENT

Pour le piézomètre, on détermine :


- Cote piézométrique (CP) ou charge hydraulique
(H):
La cote piézométrique dans les ouvrages sans
margelle est déterminée à partir de la relation
suivante : CP = Z – NP
Pour les ouvrages avec margelle (M), la cote
piézométrique est donnée par: CP = Z + M – NP
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4. REGIMES D’ECOULEMENT
 Equations gouvernant l’écoulement de l’eau souterraine

Les équations fondamentales permettant de décrire


l’écoulement de l’eau souterraine proviennent de 2
sources :

- la loi de conservation du moment;


- l’équation de diffusivité qui exprime la
conservation de la masse.
4. REGIMES D’ECOULEMENT
 la loi de conservation du moment

Loi de Darcy pour un milieu poreux en est un exemple.

h
qK (1)
x
Avec :
q : Flux volumique ;
K : Perméabilité de Darcy ;
h : Charge hydraulique
4. REGIMES D’ECOULEMENT

Dispositif expérimental pour la loi de Darcy 42


4. REGIMES D’ECOULEMENT
 l’équation de diffusivité qui exprime la
conservation de la masse

Dans un Volume Élementaire Représentatif (VER)


fermé, la variation de la masse de fluide par unité
de temps est égale à la somme algébrique des flux
massiques traversant (entrant et sortant) la surface
du volume considéré.
4. REGIMES D’ECOULEMENT
 l’équation de diffusivité qui exprime la
conservation de la masse
4. REGIMES D’ECOULEMENT
 l’équation de diffusivité qui exprime la
conservation de la masse

qx q y qz h
   Ss  W ( x, y , t ) (2)
x y z t

qx, qy, qz : Flux entrant ou sortant à travers la nappe ;


h : Charge hydraulique ;
Ss : Coefficient d’emmagasinement ;
t : Temps ;
W : Flux volumétrique par unité de volume représentant le terme source.
4. REGIMES D’ECOULEMENT

La combinaison des équations (1) et (2), avec


certaines hypothèses, conduit à l’établissement
d’une équation aux dérivées partielles représentant
le modèle conceptuel de l’écoulement en trois
dimensions dans un milieu poreux :

Equation fondamentale du mouvement:


4. REGIMES D’ECOULEMENT

 h  h  h h
( K xx )  ( K yy )  ( K zz )  W  S s
x x y y z z t

Kxx, Kyy, Kzz : Perméabilités selon les trois directions de l’espace (x, y, z);
h : Charge hydraulique ;
Ss : Emmagasinement spécifique du milieu poreux ;
t : Temps ;
W : Flux d’échanges verticaux par unité de volume
4. REGIMES D’ECOULEMENT

Cette équation définit entièrement l'écoulement


en permettant la détermination du champ de
charge hydraulique h.

C'est cette équation que les modèles


d'écoulement en milieu poreux s'efforcent de
résoudre.
4. REGIMES D’ECOULEMENT
Expression de la variation de la charge hydraulique
h
en fonction du temps ( t ): 2 régimes d’écoulement:

 Régime d’écoulement permanent :


tous les paramètres d’écoulement (charges, débits,
vitesses d’écoulement, etc…) sont indépendants du
temps (conditions fixes dans le temps).

h
 0 (h est considérée constante)
t
4. REGIMES D’ECOULEMENT

 Régime d’écoulement transitoire :


Au moins l’un des paramètres d’écoulement est
fonction du temps (conditions variables dans le
temps).

h
0 (h varie en fonction du temps)
t
5. ECOULEMENT EN MILIEU KARSTIQUE

Les régions Karstiques possèdent une


géomorphologique caractéristique: rareté ou faible
épaisseur des sols, présence de gorges, dolines,
grottes, mais surtout existence d’un réseau de vides
souterrains plus ou moins développé.

Le drainage des eaux est géré en majeure partie par


ces derniers, ce qui explique souvent la quasi-
absence du réseau de drainage superficiel:
ruisseaux, rivières, etc.
5. ECOULEMENT EN MILIEU KARSTIQUE
5. ECOULEMENT EN MILIEU KARSTIQUE

Le karst est caractérisé par des formes originales:


 En surface: la morphologie est marquée par la
présence de dolines, de pertes, de vallées sèches,
de sources, etc.
 En profondeur on distingue deux zones:
- Une zone d’écoulement vertical des eaux par
des cheminées karstique (circulation rapide) et des
réseaux de fines fissures (circulation lente)
- Une zone d’écoulement horizontal (zone noyée),
formée de galeries et de drains souterrains.
5. ECOULEMENT EN MILIEU KARSTIQUE

Le karst est caractérisé par des formes originales:


 Des réseaux karstiques fossiles existent
généralement au-dessus des réseaux actifs. Ce
sont les grottes et cavités
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