2 - Droit Commercial - Support 2
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A partir du 6ème siècle, les commerçants en Italie (Gènes, Pise, Florence, Amalfi et
Venise) et même dans les Flandres (Bruxelles, Bruges, Amsterdam) étaient groupés en
corporation, qui rédigeaient des statuts, qui étaient des véritables codes de commerce, les
litiges sont jugés par des tribunaux commerciaux spécialisés, dont les plus célèbres
sont des « consules mercatorum » de Florence et le tribunal de la Rote de Gênes.
Ce droit « jus mercatorum » est surtout connu grâce à trois recueils : les « rôles
d’Orléans » (XIVème siècle) sont consacrés au droit maritime et commercial de :
• L’atlantique et de la manche, c’est l’ancêtre direct de la « common law » anglaise.
• Le « consulat de la mer » (XIV siècle) s’applique dans la méditerranée occidentale.
• « Les règles de Wisby » codifient les usages applicables en mer baltique.
A cette époque, on craint les commerçants, y avait une attitude de méfiance vis-à-vis les
commerçants tout au long du moyen âge jusqu’à l’époque de Louis XIV, et particulièrement les
banquiers qui étaient dévalorisés à cette époque, vue qu’on considérait comme étant immoral le
prêt à intérêt par les chrétiens, à cette époque on trouva trois exceptions :
- La mise en commun des capitaux « la commenda » ou la « société » : les capitaux non prêtés,
mais versés à un associé et peuvent à cet effet être assortis d’intérêts, cette pratique favorisaient
la création des sociétés commerciales, le capitaliste au lieu de prêter, on constitue une société
avec le commerçant qui a besoin d’argent, le capitaliste est donc associé aux bénéfices mais aussi
aux risques.
- Le prêt à la grosse aventure : également appelé nautika en grec ancien ou simplement prêt
maritime, utilisait pour assurer les expéditions des marchandises (opérations à grand risque), ou
il fallait se s’assurer.
- Les capitaux remboursables en un autre lieu : les intérêts représentaient le prix de transport. A
cette époque on a créé pour la première fois la lettre de change, qui subsiste encore aujourd’hui,
cette lettre de change doit son essor aux Lombards, peuple de l’Italie du nord, qui ont enfreint les
interdits de l’Eglise, ce sont eux qui ont financé les croisades et les guerres des rois de France,
ces derniers n’ont pas pu rembourser les énormes sommes empruntées ce qui a provoqué la
faillite des banquiers italiens.
A cette époque, on craint les commerçants, y avait une attitude de méfiance vis-à-vis les
commerçants tout au long du moyen âge jusqu’à l’époque de Louis XIV, et particulièrement les
banquiers qui étaient dévalorisés à cette époque, vue qu’on considérait comme étant immoral le
prêt à intérêt par les chrétiens, à cette époque on trouva trois exceptions :
- La mise en commun des capitaux « la commenda » ou la « société » : les capitaux non prêtés,
mais versés à un associé et peuvent à cet effet être assortis d’intérêts, cette pratique favorisaient
la création des sociétés commerciales, le capitaliste au lieu de prêter, on constitue une société
avec le commerçant qui a besoin d’argent, le capitaliste est donc associé aux bénéfices mais aussi
aux risques.
- Le prêt à la grosse aventure : également appelé nautika en grec ancien ou simplement prêt
maritime, utilisait pour assurer les expéditions des marchandises (opérations à grand risque), ou
il fallait se s’assurer.
- Les capitaux remboursables en un autre lieu : les intérêts représentaient le prix de transport. A
cette époque on a créé pour la première fois la lettre de change, qui subsiste encore aujourd’hui,
cette lettre de change doit son essor aux Lombards, peuple de l’Italie du nord, qui ont enfreint les
interdits de l’Eglise, ce sont eux qui ont financé les croisades et les guerres des rois de France,
ces derniers n’ont pas pu rembourser les énormes sommes empruntées ce qui a provoqué la
faillite des banquiers italiens.
Temps modernes : (entre le XVIème et le
XVIIIème siècle) :
Lombards :
Ce sont ces Lombards qui vont donner naissance à un droit commercial
structuré qui s’appliquait aux commerçants et aux actes de commerce, et
qui vont créer les tribunaux consulaires, formés de juges commerçants élus, ne
connaissant que les litiges entre commerçants et à l’occasion de leur
commerce.
Ce droit va se répondre en France où Charles IV créera les tribunaux de
commerce permanents. C’est enfin sous le règne de Louis XIV qu’aura lieu
l’unification du droit commercial dans le cadre du royaume. Cette unification
est matérialisée par les deux grandes ordonnances (lois), de Colbert en 1673 et
1681.
Temps modernes : (entre le XVIème et le XVIIIème
siècle) :
La révolution de 1789 : La révolution a proclamé deux principes :
• Tout d’abord celui de la liberté du commerce et de l’industrie, une incitation à la création d’entreprises et
qui est à l’origine de développement économique amorcé dès le début du XIXème siècle et qui ira en
accélérant ;
• En second lieu la loi du 14-17 juin 1791, dite loi du Chapelier confirme l’anéantissement des corporations et
défend d’en établir de nouvelles. Cette loi était libérale dans son principe : est une loi interdisant les
groupements professionnels, en particulier les corporations des métiers, mais aussi les organisations
ouvrières, les rassemblements paysans et ouvriers ainsi que le compagnonnage.
• La révolution va maintenir comme dans bien d’autres disciplines juridiques, de nombreux traits venus de
l’ancien régime. Elle conserve les tribunaux de commerce avec des juges élus par des collèges de
commerçants. Mais la grande réforme est celle de la loi de juin 1791, dite loi le Chapelier, par laquelle tout
le monde peut être commercant à la seule condition de payer une patente.
• De même, Napoléon en 1er janvier 1808, donnait à la France un code de commerce dont les grands
principes sont encore en vigueur aujourd’hui, mis en place pour mettre fin aux spéculations des
fournisseurs aux armées, et aux difficultés économiques.
La période post-révolutionnaire :
Les actes de commerce par nature, sont ceux énumérés dans le code
de commerce (voir article 6), leur simple nature fait présumer le
caractère commercial de l’acte.
• Les activités de distribution :
• Les activités de production :
• Les activités de service
Actes de commerce par la forme :
La lettre de change :
Définition :
Dite « traite » dans l Est un acte de commerce prenant la forme d'un écrit par lequel une
personne désignée comme tireur ordonne à un débiteur, appelé "tiré", de payer une
troisième personne (le porteur ou bénéficiaire) à une date prévue.
Mentions obligatoire de la lettre de change :
1) la dénomination de la lettre de change insérée dans le texte même du titre et
exprimée dans la langue employée pour la rédaction de ce titre;
2) le mandat pur et simple de payer une somme déterminée;
3) le nom de celui qui doit payer (tiré);
4) l' indication de l' échéance;
5) celle du lieu où le paiement doit s'effectuer;
6)le nom de celui auquel ou à l' ordre duquel le paiement doit être fait;
7) l' indication de la date et du lieu où la lettre est créée;
8) le nom et la signature de celui qui émet la lettre (tireur).
Le billet à ordre
Article 232 (code de commerce)
Le billet à ordre contient:
1) la clause à ordre ou la dénomination du titre insérée dans le texte
même et exprimée dans la langue employée pour la rédaction de ce titre;
2) la promesse pure et simple de payer une somme déterminée ;
3) l'indication de l'échéance ;
4) celle du lieu où le paiement doit s'effectuer ;
5) le nom de celui auquel ou à l'ordre duquel le paiement doit être fait;
6) l'indication de la date et du lieu où le billet est souscrit ;
7) le nom et la signature de celui qui émet le titre (souscripteur).
Actes de commerce accessoires
• Un acte accessoire est un acte civil par nature, qui devient un acte de commerce parce que cet
acte est accompli par un commerçant dans le cadre de son activité principale commerciale.
• Exemple 1 : un épicier achète une camionnette en vue d'effectuer des livraisons.
• Exemple 2 : l’achat de carburants par un commerçant, pas en vue de la revente, mais aux fins
d’utilisation par ses véhicules à l’occasion de son commerce ;
• Exemple 3 : la location d’un immeuble pour y loger le siège d’une société commerciale. La
location d’immeubles envisagée isolément est civile, mais mise en perspective avec l’activité
du locataire, l’opération devient commerciale.
• Pour la mise en œuvre de la commercialité de l’acte accessoire, il est exigé deux conditions :
l’une relatif à la personne, l’autre concerne l’objet ou la finalité de l’acte.
• Condition subjective : Cette condition exige à ce que l’acte accompli soit réalisé par une
personne ayant la qualité du commerçant.
• Conditions objective : cette condition exige que le commerçant a réalisé l’acte à l’occasion de
son commerce, l’article 10 du code de commerce présume que « les faits et actes accomplis
par le commerçant à l’occasion de son commerce » sont commerciaux « sauf preuve
contraire », en conséquence c’est à celui qui allègue la non commercialité de l’acte et veut se
prévaloir du caractère civil de tel acte de démontrer qu’il n’y a pas de lien avec l’exploitation
du commerce.
Actes de commerce mixte
Définition : L'acte bilatéral est dit "mixte" lorsqu'il présente un caractère civil pour
l'une des parties et un caractère commercial pour l'autre. Par exemple un prêt
consenti par une banque à un particulier.
Article 5 « …Le commerçant peut convenir avec le non commerçant d'attribuer
compétence au tribunal de commerce pour connaître des litiges pouvant les opposer
à l'occasion de l'exercice de l'une des activités du commerçant… ».
Article 4 (code de commerce)
« Lorsque l'acte est commercial pour un contractant et civil pour l'autre, les
règles du droit commercial s'appliquent à la partie pour qui l'acte est
commercial ; elles ne peuvent être opposées à la partie pour qui l'acte est
civil, sauf disposition spéciale contraire. »
Article 5 (code de commerce)
Les obligations nées, à l'occasion de leur commerce, entre commerçants, ou
entre commerçants et non commerçants, se prescrivent par cinq ans, sauf
dispositions spéciales contraires.
Types de commerçants
• Personne physique : Ce sont des « êtres humains » ou des simples
particuliers, considérés comme étant des sujets de droit, dotées d’une
personnalité juridique autonome, elles existent dès leur naissance.
• Personne morale : Ce sont des personnes n’ayant pas une existence
physique, tandis qu’elles sont dotées de la personnalité juridique, ayant des
droits et des obligations. La personne morale est fruit d’un contrat entre
deux ou plusieurs personnes qui donnent naissance à une société.
Le droit marocain actuel connaît deux grands types de personnes morales :
• Personnes morales de droit public ;
• Personnes morales de droit privé.
Les sociétés de personnes :
• Une société de personnes est une société constituée intuitu personæ,
c'est-à-dire en considération de la personne même des associés, la
société des personne est une société où les associés dispose d’une forte
relation entre eux, ils collaborent de manière effective pour arriver au
l’objet de la société.
• Les trois formes de sociétés de personne sont :
• les sociétés en com collectif (SNC) ;
• les sociétés en commandite simple ;
• les sociétés de participation.
Les sociétés de capitaux :
Constituées en considération des capitaux apportés par des actionnaires.
Les titres de propriété représentant ces capitaux sont appelées actions.
• Les sociétés qui relèvent de plein droit du régime des sociétés de
capitaux sont les suivantes :
• Les sociétés anonymes ;
• Les sociétés en commandite par action.
Sociétés mixtes ou hybrides: La société à
responsabilité limitée (SARL)
une catégorie intermédiaire entre les sociétés de personnes et les
sociétés de capitaux, avec « intuitu personae » et une responsabilité
limitée aux apports, des « parts sociales ».