Mon Memoire Sebastien-2

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RESUME

Ce travail a traité de l’impact du minage secondaire sur le cout global de la fragmentation dans
une mine à ciel ouvert (Cas de Ruashi Mining). Ce travail est une proposition d’une solution apportée au
problème rencontré à
La mine à ciel ouvert de Ruashi Mining Il s’avère qu’après minage primaire, une quantité
importante des matériaux fragmentés ont une grande granulométrie nécessitant le minage secondaire
afin d’assurer leur transport et leur alimentation directe au concentrateur dont la maille d’ouverture du
concasseur est de 70 cm. De ce fait, après descente sur terrain, nous avons procédé à l’analyse des
Différents paramètres de fragmentation utilisés. Ensuite nous avons appliqué différentes méthodes des
spécialistes en fragmentation, telles que celle d’U. Langefors, de Stig. O. Olofsson et l’approche d’AEL
(African Explosive LIMETED) et le modèle de (Ku Ram).

Nous avons retenu comme résultats les paramètres obtenus avec la méthode
d’AEL dont a maille de 2,5 𝑚 × 2,5 m , la charge spécifique de 0,73 kg/m³, la profondeur de
l trou de 5, 7 m, la hauteur de bourrage de 2,4 m.

A l’aide du modèle de KUZ RAM, nous avons obtenu la taille caractéristique

X = 58,85 Cm et X = 32,96 cm. Ce 80 50 scaractéristiques sont acceptables au concentrateur du


siège de Ruashi Mining dont la taille maximale admissible de
l’ouverture du concasseur est de 70 cm.

Le coût total de la fragmentation a été estimé à 400643,39 USD dont 288830,4 USD pour
le forage et 111812,99 USD pour le minage.

Mots clés : Paramètres, évaluation, fragmentation, forage, minage, coût.


INTRODUCTION

Les opérations minières à ciel ouvert comprennent l’ensemble des activités qui sont mises en
œuvre pour extraire les substances utiles à ciel ouvert. Ces activités concernent notamment
l’abattage, le chargement et le transport, ainsi que la prise des dispositions devant assurer la
sécurité des hommes et des machines.
La première opération pour exploiter un gisement est l’abattage, qui peut se définir comme
opération qui consiste à arracher la substance minérale de son massif pour la mettre sous forme
manipulable (excavation, chargement, transport) par les moyens matériels et humains disponibles.
L’abattage peut être mécanique, hydraulique, et à l’explosif, selon la dureté de la roche.
C’est ainsi que, pour les roches dures, on est obligé d’employer la technique de tir à l’explosif
avec un forage préalable des trous de mine. Par contre, dans les terrains tendres, on procède à
l’abattage mécanique à l’aide des machines
La mine à ciel ouvert de RUASHI MINING a atteint le niveau 1187 dans le pit 1 de cette
écaille et le niveau 1130 dans le pit 3. A cette profondeur, la roche à excaver est classifiée dans la
catégorie des roches dures à très dures (classification Gécamines 3 à 3D).
Après minage primaire, il y a présence des gros blocs et des pieds de butte. Il s’avère donc
impérieux d’initier des études pour garantir une meilleure fragmentation rocheuse.
Ainsi donc pour pallier à ce problème que connait cette mine, les objectifs
Poursuivis consistent à :

 Déterminer les paramètres de forage et de minage en utilisant l’émulsion comme


explosif ;
 Déterminer la charge spécifique pour la catégorie des roches dures et très dures ;
 Evaluer le coût opératoire.
La recherche de l’atteinte de ces objectifs nous amènera à faire recours aux différentes
méthodes de certains spécialistes (U.LANGEFORS, STIG. O. OLOSSON, METHODE DE
AEL) et au modèle de KUZ-RAM.
Hormis l’introduction et la conclusion générale, ce travail comporte trois
chapitres :
 Le premier chapitre porte sur l’aperçu général de la mine de Ruashi Mining. Dans
ce chapitre, nous allons passer en revue la géographie de la mine (localisation du site,
relief et hydro géologie) et la géologie de la mine (géologie locale, stratigraphie,
tectonique, minéralisation, hydrogéologie, catégories de terrains).
 Le deuxième chapitre se focalisera sur les théories générales sur la fragmentation.
Ici nous allons brosser d’une manière théorique tous les paramètres d’abattage (forage
et minage).
 Le troisième chapitre parlera de l’impact du minage secondaire sur le
cout global de la fragmentation dans la mine à ciel ouvert de Ruashi
Mining
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA MINE A CIEL OUVERT DE
RUASHI MINING

I.1. DESCRIPTION

Ruashi Mining SAS étant une entreprise chinoise, nous commencerons par
faire
une brève description de cette dernière. Ruashi Mining est une mine chinoise à ciel ouvert de
production du cuivre, du cobalt et de l’acide sulfurique, située dans la commune de Ruashi à
Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga. 75⁒ de ses actions sont détenues par Metorex, la
société minière basée à Johannesburg, et 25⁒ par la Gécamines. Etalée sur une superficie de 6
hectares, Ruashi Mining compte 1908 employés dont 1008 employés congolais ; 48 expatriés
dont les chinois, les sudafricains, les Anglais et d’autres nationalités ainsi que 900 entrepreneurs.
La capacité de production est de plus ou moins 100 tonnes de cuivre par jour et de 10
tonnes de cobalt par jour. Cette capacité de production exige au maximum 22 mégawatts de
courant électrique. Mais Ruashi mining fait face à un sérieux problème d’énergie dans la région,
elle utilise le courant de la SNEL, pratiquement instable, et importe également l’énergie de la
Zambie, mais elle a également installé ses propres générateurs.
I.2. HISTORIQUE
Les gisements de Ruashi ont été découverts en 1906 par les prospecteurs de la
TANGANYIKA CONCESSION LIMITED ; TLC en sigle, mais ils ont été reconnus
économiquement exploitables entre les années 1920 et 1921. C’est ainsi que la Gécamines avait
lancé premièrement l’exploitation du gisement 1 puis celle du gisement 2 et cela jusqu’ en 1931,
et pourtant en 1926 ces mines révélaient déjà un appauvrissement notable de la teneur en cuivre.
Bien que ses gisements Nord demeuraient intéressantes ; elles seront abandonnées par la
Gécamines à cause de la découverture d’autres gisements plus riches. Ainsi, après la
privatisation du secteur minier et la chute de la Gécamines, Ruashi Mining va débuter avec
l’exploitation de ces gisements et cela en partenariat avec la Gécamines.
Ci-après la figure 1.1 présente du pit 1 avant son exploitation par l’entreprise Ruashi mining.
Figure I.1 : pit1 Ruashi mining (Service mine)

I.3. SITUATION GÉOGRAPHIQUE


I.3.1 Localisation du site

Les gisements de RUASHI sont situés au Nord – Est du centre-ville de

Lubumbashi (à plus ou moins10 km). Le site limité au Nord par l’aéroport de la Luano, au
Sud par BENDERA, KALUKULUKU et la commune annexe, à l’Est par le village Kaboba,
enfin à l’Ouest par le quartier HEWABORA.
Ci-dessous la figure 1.2 illustre de la carte géographique indiquant l’emplacement de Ruashi
Mining (RUASHI).
Figure I.2 : Carte géographique de Ruashi Mining (Service mine)

I.3.2 Relief et hydrographie

Située à 1230 m d’altitude la ville de Lubumbashi s’étend sur une superficie 747
Km².Elle est constituée d’un plateau légèrement vallonnée et limité par 1130 de latitude sud,
27829’ longitude Est 271030’ de longitude ouest. Le relief du sud Katanga est caractérisé par
de hauts plateaux dont les altitudes varient entre 800 m et 1500 m.

Les principaux cours d’eau partent de la crête de partage des bassins


hydrographiques des fleuves qui coulent du sud vers le nord.

I.3.3 Climat et végétation

Ce site bénéficie d’un climat tropical sec qui est caractérisé par deux saisons,
une saison sèche qui a une durée de plus ou moins 8 mois et une saison de pluie de plus ou
moins 4 mois. La température moyenne annuelle est de 21 ,4 degré Celsius et la moyenne des
précipitations annuelles atteint 1098 mm.
La saison très chaude dure 1,9 mois, du 10 septembre au 6 novembre, avec une
température quotidienne moyenne maximale supérieure à 32 degré Celsius. Le mois le plus
chaud de l’année c’est le mois d’octobre avec une température moyenne maximale de 34
degré Celsius. La moyenne minimale de température est de 18 degré Celsius. La végétation
est la savane boisée parsemée de quelques galeries forestières dans le nord.
I .4. ASPECT GEOLOGIQUE
I .4.1. Géologie régionale

La majorité des gisements cupro-cobaltifères du Katanga appartiennent à l’arc


Lufilien du super groupe Katanguien. Ce dernier est un ensemble regroupant les sédiments qui
ont été déposés durant la période séparant l’orogenèse Kibarienne de l’orogenèse Lufilienne
datant de 500 à 900 Ma.
Les séiments Katanguiens ont été déposés dans un bassin de type rift continental.

Ils reposent surdes roches d’âges différents.


Nous trouvons dans la subdivision du super groupe Katanguien la succession
suivante du sommet à la base :
 Le groupe de Kundelungu ;

 Le groupe de Nguba ;

 Le groupe de Roan.

Cette subdivision lithostratigraphique est basée sur deux niveaux conglomératiques, nous
avons :
 Le grand conglomérat : repère entre le Roan et le Nguba ;

 Le petit conglomérat : repère entre le Nguba et le Kundelungu

A. Le groupe de Kundelungu
Le Kundelungu est dominé par des roches détritiques et son milieu de
sédimententation est marin. Sa puissance totale est d’environ 3000 m, sa lithologie se
présente successivement sous forme d’un ensemble de roches calcaires gréseuses suivi
des shales dont la base est formée du petit conglomérat. Le Kundelungu est subdivisé en
trois principaux sous-groupes ci-dessous :
 Le sous-groupe des Plateaux ;
 Le sous-groupe de Kiubo ;  Le sous-groupe de
Kalule.
B. Le groupe de Nguba
Ce groupe correspond essentiellement aux roches détritiques déposées dont la
puissance varie entre 1000 et 3000 m et le Grand conglomérat constitue sa base. Le groupe de
Nguba comprend deux sous-groupes suivants :
 Le sous-groupe de Monwezi (Ng 2) situé au sommet, il est composé de :
 Nguba 2.2 ;  Nguba 2.1.
 Le groupe de Likasi (Ng 1) qui forme la base, il est à son tour subdivisé en : 
Nguba 1.3,

 Nguba 1.2,

 Nguba 1.1

C. Le groupe de Roan
Le super- groupe de Roan est le mieux étudié, car beaucoup de recherches ont
été faites sur ce dernier. C’est en son sein que nous rencontrons les principales minéralisations
du Katanga : le cuivre-cobalt-nickel-uranium. Il est à prédominance des roches dolomitiques
déposées dans un milieu sédimentaire de type lagunaire.
La ceinture cuprifère du Katanga qui, avec le Copperberlt Zambien (Figure I.2)
constitue l’une des grandes provinces métallo géniques du monde et renferme les gisements
plus riches en cuivre, cobalt et d’uranium. Ces dépôts sont hébergés montrent que les
sédiments de ce sous-groupe ont été déposés dans une mer peu profonde.

Le Roan a été subdivisé en quatre Groupes de haut en bas :


 Le sous-groupe de Mwanshya ;

 Le sous-groupe de Dipeta ;

 Le sous-groupe des Mines ;  Le sous-groupe des RAT.


Il est constitué d’un grand nombre des minéraux que nous trouvons dans l’arc
Lufilien du Katanga. Ils sont porteurs essentiellement des minéralisations stratiformes
cuprocobaltifères. Le sigle RAT signifie Roche Argilo- Talqueuse. Le sous-groupe est
subdivisé en une succession des couches positionnée de haut en bas : une couche composée de
grés dolomitique, des dolomies gréseuses et talqueuses. La couche suivante laisse entrevoir la
présence de conglomérat Arkosique, quartz, grés argileux et cherts.
La couche qui est à la base sur du sous-groupe des RAT est représentée
essentiellement par le conglomérat quartzitique et les quartzites de Konkola.

Les formations phanérozoïques tabulaires de couverture se sont constituées


pendant la période de calme orogénique qui a suivi le plissement du Katanguien. A cet effet,
les sédiments ont formé des couches qui se caractérisent de haut en bas comme ci-après :
 Les alluvions récentes d’âge quaternaire ;

 Le système du Kalahari Cénozoïque ;

 Le système d’âge Paléozoïque.

Figure I.3. Géologique régionale pour le copperbelt zambien et congolais (Dawaele, 2006)

I.4.2. Géologie locale

Les gisements cupro_cobaltifères de la Ruashi Mining SAS ont été découverts


en 1906 par les prospecteurs de la TANGANYIKA CONCESSION LIMITED, TCL en sigle.
Ces gisements constituent un dépôt situé à l’extrémité sud de la ceinture cuprifère du Katanga
qui, avec le copperbelt Zambien (Fig1.3) forment l’une des grandes provinces métallo
géniques du monde et renferment les gisements plus riches en cuivre et cobalt, associés avec
le plomb, le nickel et un peu d’uranium.
Ces dépôts sont hébergés principalement par des roches méta- sédimentaires de
la fin du système protérozoïque katangais, dans le groupe de Roan (R), et sous-groupe des
mines (R2).
A. Morphologie du gisement

La morphologie des gisements de RUASHI MINING du type synclinal


renversé, est constituée de trois écailles données par la figure 1.4 ci-dessous :

Figure I. 4 : Carte géologique locale des gisements de Ruashi[Mine Planning and Geology,
2007]
Figure I.5 : Morphologie des gisements Ruashi1, 2 et 3 (Service mine)

B. Stratigraphie du gisement

La stratigraphie des gisements de RUASHI, se trouve dans la Roan et comprend


toutes les formations de la série des mines avec à la base la RAT et au sommet le CMN ; mais
aussi avec une particularité de la présence du bomz anormalement positionnée ; Le bomz se
situe entre SDS et CMN contrairement à sa position habituelle.

Signalons aussi que dans la formation de RAT à RUASHI, on a une RAT


fortement minéralisée en malachite appelée MV. Ce minerai est une formation de la RAT dont
le vert de la malachite a donné la dénomination du Minerai Vert (M.V).
La stratigraphie du gisement de Ruashi se présente comme suit :

 CMN : calcaire à minerais noirs


 BOMZ
 SDS : schiste dolomitique supérieur
 SDB : schiste dolomitique de base
 RSC : roche siliceuse cellulaire
 RSF : Roche siliceuse feuilletée
 D. strat : dolomie stratifiée
 MV : minerais vert
 RAT : roche argilo-talqueuse ou brèche talqueuse
C. Tectonique

Le gisement de RUASHI comprend trois écailles distinctes l’une de l’autre et la


présence de bomz est anormalement positionnée entre SDS et CMN contrairement à sa
position habituelle ; cela affirme une des hypothèses relevant d’une faille à cette position.
D. Nature et composition minéralogique du gisement

Les formations encaissantes des gisements RUASHI sont essentiellement des


séquences de shales dolomitiques (SDB, SDS), CMN dans lesquels s’intercalent des bancs
de schistes graphitiques variables, des bancs siliceux et des dolomies siliceuses (RSC, RSF,
D. strat). Les gisements sont en général constitués des oxydes de cuivre, néanmoins à une
certaine profondeur on trouve les sulfures de cuivre et de cobalt.

La minéralisation primaire de cuivre ainsi que celle de sulfure de cobalt est


stratiforme. Elle se trouve dans les horizons non dolomitiques de la série des mines, elle
N’apparait pas confinée dans les deux horizons qui du reste sont séparés par 10 à 20 m de
dolomie siliceuse.

L’enrichissement du cuivre et du cobalt résulte du dépôt secondaire de la


minéralisation le long des fractures et non de la roche hôte ; l’enrichissement principal du sol
latérite conduit à des zones riches en malachite et hétérogénéité.

La minéralisation oxydée de remplissage des fractures apparait le long des


plans
des joints, clivage de fracture et zone de fracture ce qui amène à reconnaitre plusieurs types de
minerais et d’amas de minerais d’altération.

Un autre type de minerais appelé WAD qui est une association d’oxydes et
d’hydroxydes noir de cuivre et de cobalt avec une base de manganèse auquel s’ajoutent des
minéraux présents dans la zone oxydée tels que le talc, le graphite et le micas .
La minéralisation des gisements de RUASHI, se trouve localiser dans les corps
minéralisés qui sont : ore body inférieur (OBI) et ore body supérieur (OBS), les deux étant
séparés par une couche stérile appelée RSC qui est aussi minéralisée au niveau supérieur mais
stérile en profondeur. Ces minéralisations cupro-cobaltifères sont aussi observées dans la
brèche de RAT, et certains horizons des shales supérieurs et même dans le CMN formant ainsi
une troisième ore body.

Signalons qu’une partie de RAT appelée MV constitu une fine couche se


trouvant à la transition entre la RAT et la D. STRAT, est entièrement minéralisée et même
fortement minéralisée en malachite. Les minéraux primaires principaux se répartissent comme
suit :
 OBI : Bornite, chalcopyrite, carrollite, localement uraninite. Ces minéraux
s’accompagnent toujours d’un peu de malachite, cuprite, hétérogénéité.
 OBS : bornite, chalcopyrite, carrollite, chalcocite, traces d’oxydation en
malachite et en hétérogénéité.
 CMN : chalcocite, carrollite, traces d’oxydation en
malachite,
hétérogénéité, dolomie rose cobaltifère, les horizons carbonés des SDS sont
minéralisés en chalcopyrite, carrollite, et pyrite.

Dans la zone d’oxydation, on observe les minéraux principaux suivants :


malachite, chrysocolle, l’hétérogénéité, pseudo malachite ; azurite, cornetite et cuprite.
E. Réserves

Les différents corps minéralisés (ores-bodies) des gisements RUASHI 1et 2 ont
été évalués à partir des études géophysiques et des sondages carottant (Diamond Drilling).

Ces réserves calculées par la GECAMINES montrent que les gisements


RUASHI 1 et 2 forés respectivement jusqu’à 90 m et 140 m de profondeur, ces différents
sondages exécutés suivant une maille de 50 m selon l’extension, suivi d’une maille de 25 m et
même 10 m ont permis de faire les estimations bien que perturbées par l’exploitation des
artisanaux.
Ces estimations ont été vérifiées par un ré-échantillonnage pour les oxydes et
les
minéralisations sulfurées associées à 1% Cu et 0,5% Co comme suit :

 RUASHI 1 : 11.476.000 tonnes, 3,34% Cu et 0,31% Co.


 RUASHI 2 : 3.896.000 tonnes, 3,33% Cu et 0 ,38% Co
Ces différents corps minéralisés ont été par la suite subdivisés en deux catégories :

 High grade.
 Low grade.
Tableau I.1 : Répartition High grade et low grade pour le gisement Ruashi 1 et 2. (Service
production, 2020)
RUASHI 1 RUASHI 2

TONNAGE %Cu %Co TONNAGE %Cu %Co

HIGH GRADE 6815000 4,61 0,27 2490000 4,51 0,48

LOW GRADE 4.661.000 1.49 0 ,36 1.406.000 1,24 0,21

TOTAL 11.476.000 3,34 0,31 3.896.000 3,33 0,38

I.4.3. Hydrogéologie de RUASHI MINING

L’hydrogéologie est une science géologique qui s’occupe de la recherche et du


captage des eaux souterraines. La présence de l’eau dans une mine à ciel ouvert cause les
problèmes suivants :
 L’instabilité des flancs.
 Le risque éventuel d’éboulement.  Le risque du noyage
de la mine.
I.5. CATEGORIES DE TERRAINS DE LA MINE DE RUASHI MINING
La mine à ciel ouvert de Ruashi Mining contient presque toutes les catégories de
terrains. Alors le tableau ci-dessous résume la classification des terrains selon la Générale des
Carrières et des Mines.

Tableau I.2. Catégories de terrains et leurs caractéristiques (EMI Gécamines ; 2012)


CATEGORIES CORRESPONDANCES CARACTERISTIQUES
T2 Terrains rouges Tendre, pas de minage
T2D CMN relativement dures Ebranlement à faible charge
explosive

T3 Dolomitiques Tirs d’abattage avec charges


explosives plus conséquentes

T3D RSC dolomitiques Fragmentation avec charge


RGS dolomitiques explosive plus brisante

I.6. CONCLUSION
Dans ce chapitre nous avons parlé de la présentation de la mine à ciel ouvert de
Ruashi Mining. Le gisement de cette mine appartient au super groupe katanguien dans le
groupe de Roan et comprend toutes les formations de la série des mines avec à la base la RAT
et au sommet le CMN ainsi qu’avec une particularité de la présence du bomz anormalement
positionnée. Les gisements de Ruashi Mining comprend trois écailles distinctes l’une de
l’autre dénommées Ruashi 1,2 et 3.

La minéralisation primaire de cuivre ainsi que celle de sulfure de cobalt est


Stratiforme. Elle se trouve dans les horizons non dolomitiques de la série des mines.
L’enrichissement du cuivre et du cobalt résulte du dépôt secondaire de la minéralisation le
long des fractures et non de la roche hôte. L’enrichissement principal du sol latérite conduit à
des zones riches en malachite et hétérogénéité.

CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA FRAGMENTATION

II.1. INTRODUCTION
L’abattage est une opération qui consiste à réduire un massif rocheux en des
morceaux (fragments) de granulométrie acceptable de façon à permettre aux engins
d’extraction, de transport et aux machines de transformation d’œuvrer avec aisance.
Il existe deux types d’abattage, à savoir :
 L’abattage mécanique : est une opération qui ne s’applique que dans de
terrains tendres et est plus économique que celui à l’explosif,
 L’abattage à l’explosif : est une opération qui ne s’applique que dans de
terrains durs et très durs
Pour bien forer et miner, il est absolument nécessaire de connaitre certains paramètres
dont :
 La nature et la dureté des terrains où l’on travaille ;

 La dimension de l’outil de forage : diamètre du trou ;


 La performance des machines d’extraction à hauteur de butte ;
 Les caractéristiques des explosifs disponibles, leurs différents systèmes
d’amorçage et leurs réactions physico-chimiques dans la roche.
II.2. FORAGE
II.2.1. Généralités
Le forage est une opération qui consiste à créer des cavités dans le massif afin
d’y loger les substances chimiques réactives. Plusieurs groupes et versions des engins de
forage sont utilisés pour le forage (la sondeuse, le perforateur, etc.) et ils se distinguent par le
mode de forage et le type d’énergie utilisée pour le forage. Le choix des engins de forage est
dicté par :
 Le diamètre et la profondeur des trous de mine.
 Le type et la constitution des roches à forer.
 Les principales caractéristiques de la sondeuse à utiliser.
Le forage est caractérisé par une propriété importante qui est la "forabilité ". La
forabilité est le taux de pénétration du taillant de la sondeuse dans la roche. Elle est fonction
de plusieurs propriétés de la roche telle que la composition des minéraux, la texture, la taille
des grains, le degré d’altérabilité, etc.
 La structure : est l’agencement des grains minéraux tels qu’on peut les
observer et, parfois à l’œil nu. Les propriétés structurales telles que les
failles, les joints, les plans de clivage, les schistosités et les contacts des
types de roches, inclinaison et cassure influenceront le cisaillement des
matériaux rocheux et affectent donc la droiture du trou et la pénétration du
taillant.
 La texture : la texture d’une roche, désigne l’allure d’ensemble des
constituants de la roche. Elle peut être classifiée par des propriétés telles
que la porosité, la densité et la taille des grains.
 Selon que la fragmentation s’effectue dans un massif vierge ou dans un
massif ébranlé, nous parlerons du forage primaire et forage secondaire.
 Le forage primaire : il est exécuté sur un massif vierge et ébranle, des
trous généralement profonds et verticaux en vue de procéder au premier
minage dit minage primaire
 Le forage secondaire : exécuté pour corriger les défauts ou compléter le
minage primaire par un autre minage de moindre importance appelé
minage secondaire, qui a pour objet de réduire les dimensions des blocs
issus du minage primaire.
II.2.2 Types de forage
Il existe trois types de forage suivant le mode de travail des engins de foration :
 Forage par percussion : les sondeuses utilisées sont caractérisées par la
solidarité de leur pointe et de leur mécanisme de percussion, toute
l’énergie est pratiquement utilisée pour la percussion, en appliquant une
pression
ponctuelle sur l’outil qui pénètre dans la roche en y creusant un cratère ;
 Forage rotatif : l’outil est soumis à une poussée constante et un couple
provoque la rotation du trépan dans un plan parallèle au fond du trou ;
 Forage roto-percutant : c’est la combinaison des effets décrits dans deux
méthodes précédentes.

II.3. Minage
II.3.1. Généralités
Nous avons trois éléments pour mieux définir le minage :
 La roche : peut-être tendre ou dure ;
 Le trou : peut-être à grand diamètre ou à petit diamètre
 L’explosif : dynamité, Anfo, emulsion, etc.
Le minage c’est donc une opération qui consiste à mettre l’explosif dans les trous
forés dans le but de fragmenter, réduire la roche selon la granulométrie souhaitée afin de
faciliter le chargement de la pelle et le broyage des concentrateurs.
C’est une opération successive au forage et précède le chargement, le transport et le
concassage.
Les objectifs majeurs des tirs sont la fragmentation et l’ébranlement de la roche.
Les variables affectant les minages sont :
 Les propriétés de la roche ;
 Les propriétés des explosifs ;
 La géométrie du tir ;
 L’initiation du tir (l’amorçage).
Plusieurs facteurs géologiques affectent les opérations de minage. Quoi qu’étant
hors du contrôle du boutefeu, il peut fixer les valeurs sur les variables contrôlables de sorte à
atteindre la fragmentation et le déplacement désires de la roche.
L’importance du bon choix de l’explosif ne doit pas être sous estimées.
Cependant, les caractéristiques de la masse rocheuse à abattre sont plus significatives en
termes de contrôle de l’abattage et des vibrations que les caractéristiques des explosifs
utilisés.
Désormais, le boute feu doit être très méticuleux et prendre soin dans toute la
planification du tir et doit très bien juger en associant les recommandations du tir, les
méthodes du tir et les matières pour bien accomplir sa tâche.
II.3.2. Types de minage
La désagrégation des roches et la réduction des dimensions des gros blocs ne
sont pas toujours atteintes d’un seul coup ; ainsi, on distingue deux sortes de minage.
a) Le minage primaire : est celui qui est effectué juste après l’opération de forage et
d’amorçage. Cependant, le minage primaire nécessite deux types de charge explosive
pour des raisons d’efficacité et de rendement à savoir :

 La charge de pied ou charge de cisaillement : Cette charge permet d’éviter


les pieds des buttes ainsi que les bosses tout en facilitant ainsi le chargement
des produits abattus ainsi que leur transport. Puisque la résistance au pied du
gradin est toujours assez élevée, la charge de pied doit être concentrée dans
le trou et exigé un explosif de forte densité.
 La charge de fragmentation ou charge de colonne : Cette charge, appelée
aussi charge de médiane de densité faible par rapport à la charge de pied,
elle permet la réduction des terrains se trouvant dans la butte.
b) Le minage secondaire : ce minage est utilisé pour éliminer les gros blocs des produits
restant après le minage primaire, qui ne facilitent pas le transport et le chargement les
gros blocs ne pouvant pas être enlevés directement, dans ce cas, nous appliquons le
minage secondaire.
Suivant le procédé adopté, il s’opère généralement par forage des trous de faible
diamètre dans les gros blocs. Ces trous peuvent avoir toutes les inclinaisons possibles en
fonction du travail à effectuer.
II.4. Substances explosives
II.4.1. Définition
L’explosif est une substance ou un mélange de substance qui se décompose et

entraine la libération brutale d’une grande quantité pendant un temps très court.
II.4.2. Composition et classification
Les explosifs industriels couramment utilisés dans les mines et carrières sont

généralement préparés à partir de nitrate d’ammoniac (NO3NH4).

Le nitrate d’ammoniac libère de l’oxygène, il est donc nécessaire de lui adjoindre un


combustible de manière à obtenir le meilleur rapport énergie/masse. Le combustible peut être
du fuel, de la paraffine ou de l’aluminium. Il est très difficile de faire détoner du nitrate
d’ammonium. Il faut donc augmenter sa sensibilité à l’amorçage et la détonation soit par un
procédé chimique (dynamite) soit par un procédé physique (explosifs nitratés).
Deux types d’explosifs sont distingués (les % suivant sont des pourcentages
massiques):
 Les nitrate-fuels (94% de nitrate d’ammonium et 6% de fuels). Dans certains cas, les
nitrates- fuels peuvent contenir une quantité plus ou moins importante de poudre
d’aluminium
 Les bouillies et les gels (35 à 60% de nitrate d’aluminium) : composés d’explosifs nobles
(5 à
40% de TNT), d’aluminium (2 à 5 %) et d’eau (5%). Les bouillies et les gels sont
distingués par leur consistances respectivement liquide ou pâteuse ;
 Les émulsions (70 à 80 % de nitrate d’aluminium) : dont les combustibles sont des huiles
minérales (4 à 10 %) associées à de l’eau (8 à 15 %) et à une faible proportion d’émulsion
(≤ 5 %). Certaines émulsions sont assez sensibles.
Les explosifs peuvent être livrés en vrac dans des sacs de 25 kg ou en cartouche.
Le conditionnement en cartouche est obligatoire pour les dynamites. Ces cartouches sont
particulièrement utilisées en présence d’eau dans des trous de forage. Les nitrate-fuels, les
bouillies, les émulsions peuvent aussi être livrés et fabriqués sur site avec des camions
spéciaux.
II.4.3. Choix des explosifs
Plusieurs facteurs sont pris en compte dans le choix des explosifs :
 Les caractéristiques des roches ;
 Les caractéristiques du gisement ;
 Le type d’équipement utilisé ;
 L’utilisation de la roche abattue ;
 La fragmentation (dimension des roches abattues) requise ;
 La tenue du trou ;

 L’influence de la densité des explosifs ;  Le diamètre du trou de mine.


II.4.4. Caractéristiques pratiques d’un explosif
 La densité ;
 Le diamètre critique de détonation ;
 La sensibilité à l’amorce ;
 La vitesse de détonation ;
 L’énergie des explosifs ;
 La brisance et pression de détonation ;
 L’aptitude à transmettre la détonation entre cartouches jointives ;
 Les fumées de tir et bilan en oxygène ;
 La sensibilité au choc et à la friction ;
 La résistance aux sollicitations climatiques ;  La facilité et sécurité de chargement.
II.4.5. Interface pyrotechnique « explosif-roche »
Il s’agit de tout ce qui se passe pendant la période micro-courte de la détonation
des explosifs dans le trou, c’est-à-dire quelques millièmes des secondes dans la roche, une fois
que la détonation de l’explosif a démarré.
Nous pouvons considérer que la réaction explosive crée deux outils de travail
séparés dans la roche, à savoir :
 La pression de pointe ou pression maximale ou énergie de choc appelée aussi « Onde
de choc » et ;
 L’effet de gaz qui est une chute progressive de cette pression sous forme d’une
détente des gaz très chauds.
Lorsqu’une charge explosive détone dans une roche, il se crée trois zones particulières autour
du trou dans la roche :
a) Zone de broyage ou zone de brulée ou zone rouge
b) Zone de fissuration (zone de transition)
C’est une zone de 40 à 50 fois le rayon du trou. Dans cette zone, il y a la présence de deux
types des contraintes :
 Les contraintes de compression radiale

 Les contraintes de traction tangentielle.

Il y a beaucoup de fissures radiales dans cette zone.


c) Zone sismique
Il n’y a aucune fissuration dans cette zone, car les contraintes de compression et
de traction sont très inférieures à la résistance de la roche et la roche résiste aux effets de
l’onde de choc, mais se soumet aux vibrations. La zone se termine à la surface de dégagement
ou surface libre où l’onde de choc projette les matériaux. A la surface libre, la compression se
transforme en traction.
Figure II.1 : développement de la fracturation dans l’abattage du massif rocheux.

II.5. Artifices des minages


Ce sont les dispositifs nécessaires utilisés pour la mise à feu des explosifs, c’est-

à-dire pour le tir à l’explosif ou initier la détonation.


II.5.1. Mèche lente
En pyrotechnique, la mèche est un objet permettant la mise à feu d’engins et de
substances explosives. Dans le domaine minier et dans bien d’autres domaines, elle permet au
boute feu de ne pas allumer directement l’explosif et lui donne un certain temps pour se
mettre à l’abri en fonction de la longueur de la mèche et de sa rapidité de combustion.
La mèche est théoriquement composée de trois éléments :
 Un fil, une corde ou une gaine qui lui donne sa forme et sa flexibilité ;

 Un combustible qui brûle durant la combustion de la mèche et allume l’explosif ;


 Un comburant qui permet la combustion du combustible même en l’absence
d’oxygène tout au long du parcours de la mèche.
Le mélange combustible-comburant est en fait de la poudre noire. Cependant,
on trouve toutes sortes de mélange qui permettent une combustion plus rapide, plus lente,
moins fumigène.

Figure II-2. Mèche lente DURAFUSE (AEL Mining Services, Jannuary 2010)

II.5.2. Cartouches amorces


Les cartouches amorces sont des cylindres en plastique rempli d’un explosif très
énergétique. Ils comprennent un mélange de tétranitrate de pentaérythritol (PETN) et de
trinitrotoluène (TNT) également connue comme pentolite. On peut également utiliser le RDX,
le Tetrylpicrite, etc
L’endroit le plus commun pour placer une cartouche amorce est le fond du trou.
Au fond du trou, la charge est souvent plus élevée que dans le reste du trou. A cet endroit, une
grande quantité d’énergie est utile pour être générée de façon à s’assurer que la masse rocheuse
dans l’ensemble de la charge soit bien fragmentée (GOKHALE, 2011).
Figure II-3. Représentation de booster pentolite

II.5.3. Détonateurs
Il est répertorié comme un accessoire d’initiation de minage. Il initie le processus
de détonation dans le trou de mine. Il contient un explosif primaire (azoture de plomb,
styphnate de plomb et aluminium, ASA en sigle) et une charge d’explosif secondaire (penta-
erythritoltetranitrate, PETN en sigle, ou Pentolite). Ces charges sont contenues dans un tube
en cuivre ou en aluminium d’au moins 6,5 mm de diamètre. Il existe trois types de
détonateurs :
 Les détonateurs électriques ;
 Les détonateurs non électriques ;  Les détonateurs
électroniques.

Cette classification est basée sur la source d’énergie utilisée pour initier la
détonation du détonateur. Ils peuvent être associés à un dispositif de relais.
La puissance des détonateurs augmente avec la quantité de charge se trouvant à la base du
récipient. Ils sont identifiables grâce à leur numéro. Les détonateurs contiennent 0,2g d’ASA.
Le numéro contient de 0,22 g de PETN tandis que le numéro 8 en contient 0,45 g
(NKOMBA, 2009).
Figure II-4. Détonateur fond trou

II.5.4. Cordeau détonant


Le cordeau détonant est en effet un flexible continuel dont la détonation peut se
faire sur plusieurs centaines de mètres de longueur. Un détonateur fixé axialement sur l’une
des extrémités est requis pour initier toute la longueur du cordeau, lequel ne peut pas être
normalement initié par une flamme.
Le cordeau a deux fonctions :
 Fournir une détonation simultanée de plusieurs trous de mine chargés et
interconnectés, ainsi éviter le besoin important des détonateurs électriques ou
thermiques ;
 Fournir une initiation continuelle de toute la longueur d’une colonne d’explosif dans le
trou de mine, contrairement à la création d’un point chaud avec des détonateurs.

Figure II-5. Représentation des cordeaux détonant (AEL Mining Services, Jannuary 2010
5.5. Le système NONEL
Le système Nonel est relativement le système d’initiation le plus récent, utilisé
lorsque la mise à feu électrique est prohibée, mais juste une détonation séquentielle est
requise.
Le tube Nonel est fait d’un plastique spécial (polyéthylène) souple, d’un diamètre extérieur de
3mm et d’un diamètre intérieur de 2mm.
La transmission de l’énergie explosive sur une couche mince d’octogène (83%)
et d’aluminium (17%) répartie à 20 g/m à l’intérieur du tube. L’onde de choc se propage dans
le tube à peu près à 2000 m/s sans bruit et sans effet radial sensible à l’extérieur du tube.
Certains tubes Nonel se terminent par un détonateur placé dans la charge principale. Ainsi
l’amorçage se fait dans le système Nonel avec un détonateur (détonateur Nonel) et une
cartouche amorce (Pentolite Booster) (TSHIBANGU K., 2009). Le système nonel a été
inventé par la société suédoise de Dyno Noble entre 1960 et 1970.
II.5.6. Emploi des micros retards
Les relais sont des artifices premièrement utilisés comme retard dans les
opérations de minage à ciel ouvert et des carrières. Il existe deux principaux types : TLD
(Nonel Trunkline Delay) et DRC (Detonating Relay Connectors). Les microretards utilisés
pour le minage à Ruashi mining sont de 0 ms, 25 ms et 42 ms.
Le tir des trous de mine avec micros retard est nécessaire pour trois raisons essentielles :
 Améliorer l’uniformité et la dimension des blocs après minage ;
 Contrôler le déplacement des produits minés ;
 diminuer les vibrations.
En effet, si deux trous de mine détonent simultanément, les ondes de tensions
générées s’amplifient les unes vers les autres et la plus grande cassure s’effectue en une ligne
droite entre les deux trous.
En retardant le tir des trous en séquence, la première onde de tension monte
avant
que ne commence la seconde. Ainsi, il n’y a pas un effet d’accroissent entre les trous et la
fragmentation est uniforme.
Au fur et à mesure que l’onde se déplace à travers la roche en la fracturant, le
volume de gaz s’accroit pour pousser la roche le long de ces fractures. Les mouvements de la
roche sont relativement lent, comparés à la propagation de l’onde. Le manque d’utilisation de
retard peut aboutir à un mauvais minage (NKOMBA, 2009).

II.6. Fragmentation à la mine à ciel ouvert de Ruashi Mining


L’abattage est l’une des quatre opérations technologiques de l’exploitation des
mines à ciel ouvert qui consiste à abattre la roche en des fragments de granulométrie
compatible avec les moyens de transport et de traitement. L’abattage précède les trois autres
opérations qui sont le chargement, le transport et la mise en terril
II.6.1. Foration à Ruashi Mining
La foration est une opération au cours de laquelle on exécute un trou cylindrique

d’une profondeur définie dans la roche à l’aide d’un outil approprié (sondeuse, perforateur,).
Pour l’exécution de la foration, la mine à ciel ouvert de Ruashi est équipé d’une machine de
foration de marque DP1500i qui est une foreuse hydraulique diesel autotractée a marteau hors
du trou. Avec un nouveau marteau hydraulique RD1635CF à haute fréquence en option
offrant 35kw de puissance de sortie avec stabilisateur, on peut garantir des performances de
foration optimales en cas de variation des conditions rocheuses.
La sondeuse DP1500i utilise les taillants à bouton retro (des diamètres de 102
mm) et elle est composée de trois parties principales :
 La première partie est constituée :
a) du boom ou bras ;
b) du marteau ;

c) de tige de foration ;

 La deuxième partie est constituée de la cabine de l’opérateur ;

 La troisième partie est constituée du compartiment moteur ;

Figure II-6. La sondeuse DP1500i

À Ruashi, les trous sont souvent forés verticalement avec un taillant de 102 mm de diamètre.
Vu que l’exploitation se fait par passe de 5 m, la profondeur du trou est généralement de 5.5
m en tenant compte d’un surforage de 0.5 m. Le but du surforage est d’éviter la formation des
bosses et des pieds de butte au bas du gradin après le minage primaire.
II.6.2. Minage à Ruashi Mining
II.6.2.1. Introduction
La préparation de coup de mine est une opération qui consiste au chargement
des trous de mines jusqu’à la mise à feu. Le chargement de trous de mine à Ruashi se fait à
l’émulsion.
L’émulsion est utilisée pour le minage primaire et secondaire respectivement pendant la
période de la saison pluvieuse et pendant la période de la saison sèche. On utilise le booster
pentolite de 150 g et parfois de 250 g comme charge amorce qui est initiée par un détonateur
fond trou et qui est ensuite raccordée aux retards de surface.

II.6.2.2. Curage des trous de mine


Le curage de trous de mines se fait pendant et après le forage de la profondeur
projetée par jet d’air comprimé. Cette opération doit se faire à la veille d’un minage primaire
en découverte.

II.6.2.3. Amorçage et chargement d’explosif

A) Artifices d’amorçage
L’artifice d’amorçage utilisé à Ruashi Mining est le détonateur fond trou qui
est
constitué à son extrémité par un tube Nonel. Le tube Nonel est un tube en plastique de 3mm
de diamètre dont l’intérieur est enduit d’une substance réactive permettant à une onde de choc
de se déplacer à une vitesse de 2200 m/s. Le détonateur fond trou possède un dispositif de 500
milliseconde.
La réaction ayant lieu dans un tube n’a pas d’effet explosif. Elle agit surtout
comme un signal conducteur, il s’agit d’un système non électrique conçu par l’entreprise
suédoise Nitro- Nobel. Le tube Nonel présente une grande résistance à la traction, à l’usure.
Les relais dans le système Nonel, appelés aussi blocs de distribution ou de
connexion, ont pour effet de retarder la détonation de la charge explosive à l’aide d’un élément
temporisateur à temps variable. À Ruashi les retards utilisés dans le minage sont de 0, 25 et 42
millisecondes.
B) Amorçage
L’amorçage se fait à l’aide de booster pentolite de 150 g soit de 250 g
contenant
une certaine proportion d’explosif fort ou brisant dans lequel on introduit un détonateur fond
trou de 500ms×10m (tube Nonel- relais). L’ensemble est introduit dans le trou de mine.
C) Chargement des explosifs
L’explosif utilisé à Ruashi c’est l’émulsion et le chargement de cette dernière
se
fait à l’aide d’un camion AEL qui est une unité de pompage.
D) Bourrage
Un bourrage est nécessaire pour contenir les gaz produits par la détonation
d’explosif et ainsi diriger les efforts créés dans la roche (parois du trou). Pour cette opération,
les graviers anguleux sont préférables aux cuttings de forage car ils répondent mieux à ce
besoin.
Les matériaux de bourrage utilisés à Ruashi sont les graviers anguleux. Un trou mal bourré
peut non seulement aboutir à un mauvais minage mais aussi provoquer des projections de
fragments à grande distance.

E) Raccordement
Le succès d’un bon tir dépend également de la manière dont les trous de mine
détonnent. Un tir simultané ne produit pas seulement des roches faiblement fragmentées, mais
cause des dégâts dans le voisinage et crée de larges vibrations pouvant affectées les bâtiments
les plus proches. Le raccordement s’exécute suivant le pendage des couches ou du gisement
(pour le souci de sélectivité), l’étendue de la zone à miner, les caractéristiques et la qualité de
la roche à miner, les nombres de zones de dégagement, etc.
À Ruashi le raccordement se fait avec des relais de 0, 25 et 42 ms et ce dernier dicte le schéma
de tir.
Le raccordement peut s’effectuer :
 Rangée par rangée ;
 Trou par trou ;
 En V ;
 En diagonale ;  En diagonale aplati ;  En trapèze.
F) Nettoyage de chantier
Tous les débris de matériel de minage sont rassemblés en un lieu non perturbé
par le tir. Ils sont par la suite brûlés après tir.
G) Mise à feu
Avant la mise à feu, tous les engins miniers sont déplacés à une distance
Raisonnable 300 m du lieu de tir et le personnel également s’éloigne à une distance de 650 m
pour éviter tout préjudice que ce soit.
II.7. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons fait un aperçu général sur l’abattage en donnant
d’une manière synthétique les paramètres de forage et minage et certains termes utilisés en
minage.
Et par la suite nous avons établi que pour réaliser d’une manière rationnelle une
bonne fragmentation, il faut respecter certaines règles énoncées ci-haut. Dans le cas de Ruashi
Mining, l’abattage est exécuté à l’aide de l’explosif (émulsion) et il résulte aussi de
l’utilisation efficiente de ces accessoires d’amorçage: mèche lente, détonateur fond trou,
booster pentolite, relais.

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