Mon Memoire Sebastien-2
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Ce travail a traité de l’impact du minage secondaire sur le cout global de la fragmentation dans
une mine à ciel ouvert (Cas de Ruashi Mining). Ce travail est une proposition d’une solution apportée au
problème rencontré à
La mine à ciel ouvert de Ruashi Mining Il s’avère qu’après minage primaire, une quantité
importante des matériaux fragmentés ont une grande granulométrie nécessitant le minage secondaire
afin d’assurer leur transport et leur alimentation directe au concentrateur dont la maille d’ouverture du
concasseur est de 70 cm. De ce fait, après descente sur terrain, nous avons procédé à l’analyse des
Différents paramètres de fragmentation utilisés. Ensuite nous avons appliqué différentes méthodes des
spécialistes en fragmentation, telles que celle d’U. Langefors, de Stig. O. Olofsson et l’approche d’AEL
(African Explosive LIMETED) et le modèle de (Ku Ram).
Nous avons retenu comme résultats les paramètres obtenus avec la méthode
d’AEL dont a maille de 2,5 𝑚 × 2,5 m , la charge spécifique de 0,73 kg/m³, la profondeur de
l trou de 5, 7 m, la hauteur de bourrage de 2,4 m.
Le coût total de la fragmentation a été estimé à 400643,39 USD dont 288830,4 USD pour
le forage et 111812,99 USD pour le minage.
Les opérations minières à ciel ouvert comprennent l’ensemble des activités qui sont mises en
œuvre pour extraire les substances utiles à ciel ouvert. Ces activités concernent notamment
l’abattage, le chargement et le transport, ainsi que la prise des dispositions devant assurer la
sécurité des hommes et des machines.
La première opération pour exploiter un gisement est l’abattage, qui peut se définir comme
opération qui consiste à arracher la substance minérale de son massif pour la mettre sous forme
manipulable (excavation, chargement, transport) par les moyens matériels et humains disponibles.
L’abattage peut être mécanique, hydraulique, et à l’explosif, selon la dureté de la roche.
C’est ainsi que, pour les roches dures, on est obligé d’employer la technique de tir à l’explosif
avec un forage préalable des trous de mine. Par contre, dans les terrains tendres, on procède à
l’abattage mécanique à l’aide des machines
La mine à ciel ouvert de RUASHI MINING a atteint le niveau 1187 dans le pit 1 de cette
écaille et le niveau 1130 dans le pit 3. A cette profondeur, la roche à excaver est classifiée dans la
catégorie des roches dures à très dures (classification Gécamines 3 à 3D).
Après minage primaire, il y a présence des gros blocs et des pieds de butte. Il s’avère donc
impérieux d’initier des études pour garantir une meilleure fragmentation rocheuse.
Ainsi donc pour pallier à ce problème que connait cette mine, les objectifs
Poursuivis consistent à :
I.1. DESCRIPTION
Ruashi Mining SAS étant une entreprise chinoise, nous commencerons par
faire
une brève description de cette dernière. Ruashi Mining est une mine chinoise à ciel ouvert de
production du cuivre, du cobalt et de l’acide sulfurique, située dans la commune de Ruashi à
Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga. 75⁒ de ses actions sont détenues par Metorex, la
société minière basée à Johannesburg, et 25⁒ par la Gécamines. Etalée sur une superficie de 6
hectares, Ruashi Mining compte 1908 employés dont 1008 employés congolais ; 48 expatriés
dont les chinois, les sudafricains, les Anglais et d’autres nationalités ainsi que 900 entrepreneurs.
La capacité de production est de plus ou moins 100 tonnes de cuivre par jour et de 10
tonnes de cobalt par jour. Cette capacité de production exige au maximum 22 mégawatts de
courant électrique. Mais Ruashi mining fait face à un sérieux problème d’énergie dans la région,
elle utilise le courant de la SNEL, pratiquement instable, et importe également l’énergie de la
Zambie, mais elle a également installé ses propres générateurs.
I.2. HISTORIQUE
Les gisements de Ruashi ont été découverts en 1906 par les prospecteurs de la
TANGANYIKA CONCESSION LIMITED ; TLC en sigle, mais ils ont été reconnus
économiquement exploitables entre les années 1920 et 1921. C’est ainsi que la Gécamines avait
lancé premièrement l’exploitation du gisement 1 puis celle du gisement 2 et cela jusqu’ en 1931,
et pourtant en 1926 ces mines révélaient déjà un appauvrissement notable de la teneur en cuivre.
Bien que ses gisements Nord demeuraient intéressantes ; elles seront abandonnées par la
Gécamines à cause de la découverture d’autres gisements plus riches. Ainsi, après la
privatisation du secteur minier et la chute de la Gécamines, Ruashi Mining va débuter avec
l’exploitation de ces gisements et cela en partenariat avec la Gécamines.
Ci-après la figure 1.1 présente du pit 1 avant son exploitation par l’entreprise Ruashi mining.
Figure I.1 : pit1 Ruashi mining (Service mine)
Lubumbashi (à plus ou moins10 km). Le site limité au Nord par l’aéroport de la Luano, au
Sud par BENDERA, KALUKULUKU et la commune annexe, à l’Est par le village Kaboba,
enfin à l’Ouest par le quartier HEWABORA.
Ci-dessous la figure 1.2 illustre de la carte géographique indiquant l’emplacement de Ruashi
Mining (RUASHI).
Figure I.2 : Carte géographique de Ruashi Mining (Service mine)
Située à 1230 m d’altitude la ville de Lubumbashi s’étend sur une superficie 747
Km².Elle est constituée d’un plateau légèrement vallonnée et limité par 1130 de latitude sud,
27829’ longitude Est 271030’ de longitude ouest. Le relief du sud Katanga est caractérisé par
de hauts plateaux dont les altitudes varient entre 800 m et 1500 m.
Ce site bénéficie d’un climat tropical sec qui est caractérisé par deux saisons,
une saison sèche qui a une durée de plus ou moins 8 mois et une saison de pluie de plus ou
moins 4 mois. La température moyenne annuelle est de 21 ,4 degré Celsius et la moyenne des
précipitations annuelles atteint 1098 mm.
La saison très chaude dure 1,9 mois, du 10 septembre au 6 novembre, avec une
température quotidienne moyenne maximale supérieure à 32 degré Celsius. Le mois le plus
chaud de l’année c’est le mois d’octobre avec une température moyenne maximale de 34
degré Celsius. La moyenne minimale de température est de 18 degré Celsius. La végétation
est la savane boisée parsemée de quelques galeries forestières dans le nord.
I .4. ASPECT GEOLOGIQUE
I .4.1. Géologie régionale
Le groupe de Nguba ;
Le groupe de Roan.
Cette subdivision lithostratigraphique est basée sur deux niveaux conglomératiques, nous
avons :
Le grand conglomérat : repère entre le Roan et le Nguba ;
A. Le groupe de Kundelungu
Le Kundelungu est dominé par des roches détritiques et son milieu de
sédimententation est marin. Sa puissance totale est d’environ 3000 m, sa lithologie se
présente successivement sous forme d’un ensemble de roches calcaires gréseuses suivi
des shales dont la base est formée du petit conglomérat. Le Kundelungu est subdivisé en
trois principaux sous-groupes ci-dessous :
Le sous-groupe des Plateaux ;
Le sous-groupe de Kiubo ; Le sous-groupe de
Kalule.
B. Le groupe de Nguba
Ce groupe correspond essentiellement aux roches détritiques déposées dont la
puissance varie entre 1000 et 3000 m et le Grand conglomérat constitue sa base. Le groupe de
Nguba comprend deux sous-groupes suivants :
Le sous-groupe de Monwezi (Ng 2) situé au sommet, il est composé de :
Nguba 2.2 ; Nguba 2.1.
Le groupe de Likasi (Ng 1) qui forme la base, il est à son tour subdivisé en :
Nguba 1.3,
Nguba 1.2,
Nguba 1.1
C. Le groupe de Roan
Le super- groupe de Roan est le mieux étudié, car beaucoup de recherches ont
été faites sur ce dernier. C’est en son sein que nous rencontrons les principales minéralisations
du Katanga : le cuivre-cobalt-nickel-uranium. Il est à prédominance des roches dolomitiques
déposées dans un milieu sédimentaire de type lagunaire.
La ceinture cuprifère du Katanga qui, avec le Copperberlt Zambien (Figure I.2)
constitue l’une des grandes provinces métallo géniques du monde et renferme les gisements
plus riches en cuivre, cobalt et d’uranium. Ces dépôts sont hébergés montrent que les
sédiments de ce sous-groupe ont été déposés dans une mer peu profonde.
Le sous-groupe de Dipeta ;
Figure I.3. Géologique régionale pour le copperbelt zambien et congolais (Dawaele, 2006)
Figure I. 4 : Carte géologique locale des gisements de Ruashi[Mine Planning and Geology,
2007]
Figure I.5 : Morphologie des gisements Ruashi1, 2 et 3 (Service mine)
B. Stratigraphie du gisement
Un autre type de minerais appelé WAD qui est une association d’oxydes et
d’hydroxydes noir de cuivre et de cobalt avec une base de manganèse auquel s’ajoutent des
minéraux présents dans la zone oxydée tels que le talc, le graphite et le micas .
La minéralisation des gisements de RUASHI, se trouve localiser dans les corps
minéralisés qui sont : ore body inférieur (OBI) et ore body supérieur (OBS), les deux étant
séparés par une couche stérile appelée RSC qui est aussi minéralisée au niveau supérieur mais
stérile en profondeur. Ces minéralisations cupro-cobaltifères sont aussi observées dans la
brèche de RAT, et certains horizons des shales supérieurs et même dans le CMN formant ainsi
une troisième ore body.
Les différents corps minéralisés (ores-bodies) des gisements RUASHI 1et 2 ont
été évalués à partir des études géophysiques et des sondages carottant (Diamond Drilling).
High grade.
Low grade.
Tableau I.1 : Répartition High grade et low grade pour le gisement Ruashi 1 et 2. (Service
production, 2020)
RUASHI 1 RUASHI 2
I.6. CONCLUSION
Dans ce chapitre nous avons parlé de la présentation de la mine à ciel ouvert de
Ruashi Mining. Le gisement de cette mine appartient au super groupe katanguien dans le
groupe de Roan et comprend toutes les formations de la série des mines avec à la base la RAT
et au sommet le CMN ainsi qu’avec une particularité de la présence du bomz anormalement
positionnée. Les gisements de Ruashi Mining comprend trois écailles distinctes l’une de
l’autre dénommées Ruashi 1,2 et 3.
II.1. INTRODUCTION
L’abattage est une opération qui consiste à réduire un massif rocheux en des
morceaux (fragments) de granulométrie acceptable de façon à permettre aux engins
d’extraction, de transport et aux machines de transformation d’œuvrer avec aisance.
Il existe deux types d’abattage, à savoir :
L’abattage mécanique : est une opération qui ne s’applique que dans de
terrains tendres et est plus économique que celui à l’explosif,
L’abattage à l’explosif : est une opération qui ne s’applique que dans de
terrains durs et très durs
Pour bien forer et miner, il est absolument nécessaire de connaitre certains paramètres
dont :
La nature et la dureté des terrains où l’on travaille ;
II.3. Minage
II.3.1. Généralités
Nous avons trois éléments pour mieux définir le minage :
La roche : peut-être tendre ou dure ;
Le trou : peut-être à grand diamètre ou à petit diamètre
L’explosif : dynamité, Anfo, emulsion, etc.
Le minage c’est donc une opération qui consiste à mettre l’explosif dans les trous
forés dans le but de fragmenter, réduire la roche selon la granulométrie souhaitée afin de
faciliter le chargement de la pelle et le broyage des concentrateurs.
C’est une opération successive au forage et précède le chargement, le transport et le
concassage.
Les objectifs majeurs des tirs sont la fragmentation et l’ébranlement de la roche.
Les variables affectant les minages sont :
Les propriétés de la roche ;
Les propriétés des explosifs ;
La géométrie du tir ;
L’initiation du tir (l’amorçage).
Plusieurs facteurs géologiques affectent les opérations de minage. Quoi qu’étant
hors du contrôle du boutefeu, il peut fixer les valeurs sur les variables contrôlables de sorte à
atteindre la fragmentation et le déplacement désires de la roche.
L’importance du bon choix de l’explosif ne doit pas être sous estimées.
Cependant, les caractéristiques de la masse rocheuse à abattre sont plus significatives en
termes de contrôle de l’abattage et des vibrations que les caractéristiques des explosifs
utilisés.
Désormais, le boute feu doit être très méticuleux et prendre soin dans toute la
planification du tir et doit très bien juger en associant les recommandations du tir, les
méthodes du tir et les matières pour bien accomplir sa tâche.
II.3.2. Types de minage
La désagrégation des roches et la réduction des dimensions des gros blocs ne
sont pas toujours atteintes d’un seul coup ; ainsi, on distingue deux sortes de minage.
a) Le minage primaire : est celui qui est effectué juste après l’opération de forage et
d’amorçage. Cependant, le minage primaire nécessite deux types de charge explosive
pour des raisons d’efficacité et de rendement à savoir :
entraine la libération brutale d’une grande quantité pendant un temps très court.
II.4.2. Composition et classification
Les explosifs industriels couramment utilisés dans les mines et carrières sont
Figure II-2. Mèche lente DURAFUSE (AEL Mining Services, Jannuary 2010)
II.5.3. Détonateurs
Il est répertorié comme un accessoire d’initiation de minage. Il initie le processus
de détonation dans le trou de mine. Il contient un explosif primaire (azoture de plomb,
styphnate de plomb et aluminium, ASA en sigle) et une charge d’explosif secondaire (penta-
erythritoltetranitrate, PETN en sigle, ou Pentolite). Ces charges sont contenues dans un tube
en cuivre ou en aluminium d’au moins 6,5 mm de diamètre. Il existe trois types de
détonateurs :
Les détonateurs électriques ;
Les détonateurs non électriques ; Les détonateurs
électroniques.
Cette classification est basée sur la source d’énergie utilisée pour initier la
détonation du détonateur. Ils peuvent être associés à un dispositif de relais.
La puissance des détonateurs augmente avec la quantité de charge se trouvant à la base du
récipient. Ils sont identifiables grâce à leur numéro. Les détonateurs contiennent 0,2g d’ASA.
Le numéro contient de 0,22 g de PETN tandis que le numéro 8 en contient 0,45 g
(NKOMBA, 2009).
Figure II-4. Détonateur fond trou
Figure II-5. Représentation des cordeaux détonant (AEL Mining Services, Jannuary 2010
5.5. Le système NONEL
Le système Nonel est relativement le système d’initiation le plus récent, utilisé
lorsque la mise à feu électrique est prohibée, mais juste une détonation séquentielle est
requise.
Le tube Nonel est fait d’un plastique spécial (polyéthylène) souple, d’un diamètre extérieur de
3mm et d’un diamètre intérieur de 2mm.
La transmission de l’énergie explosive sur une couche mince d’octogène (83%)
et d’aluminium (17%) répartie à 20 g/m à l’intérieur du tube. L’onde de choc se propage dans
le tube à peu près à 2000 m/s sans bruit et sans effet radial sensible à l’extérieur du tube.
Certains tubes Nonel se terminent par un détonateur placé dans la charge principale. Ainsi
l’amorçage se fait dans le système Nonel avec un détonateur (détonateur Nonel) et une
cartouche amorce (Pentolite Booster) (TSHIBANGU K., 2009). Le système nonel a été
inventé par la société suédoise de Dyno Noble entre 1960 et 1970.
II.5.6. Emploi des micros retards
Les relais sont des artifices premièrement utilisés comme retard dans les
opérations de minage à ciel ouvert et des carrières. Il existe deux principaux types : TLD
(Nonel Trunkline Delay) et DRC (Detonating Relay Connectors). Les microretards utilisés
pour le minage à Ruashi mining sont de 0 ms, 25 ms et 42 ms.
Le tir des trous de mine avec micros retard est nécessaire pour trois raisons essentielles :
Améliorer l’uniformité et la dimension des blocs après minage ;
Contrôler le déplacement des produits minés ;
diminuer les vibrations.
En effet, si deux trous de mine détonent simultanément, les ondes de tensions
générées s’amplifient les unes vers les autres et la plus grande cassure s’effectue en une ligne
droite entre les deux trous.
En retardant le tir des trous en séquence, la première onde de tension monte
avant
que ne commence la seconde. Ainsi, il n’y a pas un effet d’accroissent entre les trous et la
fragmentation est uniforme.
Au fur et à mesure que l’onde se déplace à travers la roche en la fracturant, le
volume de gaz s’accroit pour pousser la roche le long de ces fractures. Les mouvements de la
roche sont relativement lent, comparés à la propagation de l’onde. Le manque d’utilisation de
retard peut aboutir à un mauvais minage (NKOMBA, 2009).
d’une profondeur définie dans la roche à l’aide d’un outil approprié (sondeuse, perforateur,).
Pour l’exécution de la foration, la mine à ciel ouvert de Ruashi est équipé d’une machine de
foration de marque DP1500i qui est une foreuse hydraulique diesel autotractée a marteau hors
du trou. Avec un nouveau marteau hydraulique RD1635CF à haute fréquence en option
offrant 35kw de puissance de sortie avec stabilisateur, on peut garantir des performances de
foration optimales en cas de variation des conditions rocheuses.
La sondeuse DP1500i utilise les taillants à bouton retro (des diamètres de 102
mm) et elle est composée de trois parties principales :
La première partie est constituée :
a) du boom ou bras ;
b) du marteau ;
c) de tige de foration ;
À Ruashi, les trous sont souvent forés verticalement avec un taillant de 102 mm de diamètre.
Vu que l’exploitation se fait par passe de 5 m, la profondeur du trou est généralement de 5.5
m en tenant compte d’un surforage de 0.5 m. Le but du surforage est d’éviter la formation des
bosses et des pieds de butte au bas du gradin après le minage primaire.
II.6.2. Minage à Ruashi Mining
II.6.2.1. Introduction
La préparation de coup de mine est une opération qui consiste au chargement
des trous de mines jusqu’à la mise à feu. Le chargement de trous de mine à Ruashi se fait à
l’émulsion.
L’émulsion est utilisée pour le minage primaire et secondaire respectivement pendant la
période de la saison pluvieuse et pendant la période de la saison sèche. On utilise le booster
pentolite de 150 g et parfois de 250 g comme charge amorce qui est initiée par un détonateur
fond trou et qui est ensuite raccordée aux retards de surface.
A) Artifices d’amorçage
L’artifice d’amorçage utilisé à Ruashi Mining est le détonateur fond trou qui
est
constitué à son extrémité par un tube Nonel. Le tube Nonel est un tube en plastique de 3mm
de diamètre dont l’intérieur est enduit d’une substance réactive permettant à une onde de choc
de se déplacer à une vitesse de 2200 m/s. Le détonateur fond trou possède un dispositif de 500
milliseconde.
La réaction ayant lieu dans un tube n’a pas d’effet explosif. Elle agit surtout
comme un signal conducteur, il s’agit d’un système non électrique conçu par l’entreprise
suédoise Nitro- Nobel. Le tube Nonel présente une grande résistance à la traction, à l’usure.
Les relais dans le système Nonel, appelés aussi blocs de distribution ou de
connexion, ont pour effet de retarder la détonation de la charge explosive à l’aide d’un élément
temporisateur à temps variable. À Ruashi les retards utilisés dans le minage sont de 0, 25 et 42
millisecondes.
B) Amorçage
L’amorçage se fait à l’aide de booster pentolite de 150 g soit de 250 g
contenant
une certaine proportion d’explosif fort ou brisant dans lequel on introduit un détonateur fond
trou de 500ms×10m (tube Nonel- relais). L’ensemble est introduit dans le trou de mine.
C) Chargement des explosifs
L’explosif utilisé à Ruashi c’est l’émulsion et le chargement de cette dernière
se
fait à l’aide d’un camion AEL qui est une unité de pompage.
D) Bourrage
Un bourrage est nécessaire pour contenir les gaz produits par la détonation
d’explosif et ainsi diriger les efforts créés dans la roche (parois du trou). Pour cette opération,
les graviers anguleux sont préférables aux cuttings de forage car ils répondent mieux à ce
besoin.
Les matériaux de bourrage utilisés à Ruashi sont les graviers anguleux. Un trou mal bourré
peut non seulement aboutir à un mauvais minage mais aussi provoquer des projections de
fragments à grande distance.
E) Raccordement
Le succès d’un bon tir dépend également de la manière dont les trous de mine
détonnent. Un tir simultané ne produit pas seulement des roches faiblement fragmentées, mais
cause des dégâts dans le voisinage et crée de larges vibrations pouvant affectées les bâtiments
les plus proches. Le raccordement s’exécute suivant le pendage des couches ou du gisement
(pour le souci de sélectivité), l’étendue de la zone à miner, les caractéristiques et la qualité de
la roche à miner, les nombres de zones de dégagement, etc.
À Ruashi le raccordement se fait avec des relais de 0, 25 et 42 ms et ce dernier dicte le schéma
de tir.
Le raccordement peut s’effectuer :
Rangée par rangée ;
Trou par trou ;
En V ;
En diagonale ; En diagonale aplati ; En trapèze.
F) Nettoyage de chantier
Tous les débris de matériel de minage sont rassemblés en un lieu non perturbé
par le tir. Ils sont par la suite brûlés après tir.
G) Mise à feu
Avant la mise à feu, tous les engins miniers sont déplacés à une distance
Raisonnable 300 m du lieu de tir et le personnel également s’éloigne à une distance de 650 m
pour éviter tout préjudice que ce soit.
II.7. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons fait un aperçu général sur l’abattage en donnant
d’une manière synthétique les paramètres de forage et minage et certains termes utilisés en
minage.
Et par la suite nous avons établi que pour réaliser d’une manière rationnelle une
bonne fragmentation, il faut respecter certaines règles énoncées ci-haut. Dans le cas de Ruashi
Mining, l’abattage est exécuté à l’aide de l’explosif (émulsion) et il résulte aussi de
l’utilisation efficiente de ces accessoires d’amorçage: mèche lente, détonateur fond trou,
booster pentolite, relais.