Ischemie Aigue Du Menbre Inf

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Q.

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CAT DEVANT UNE ISCHEMIE AIGUE
DES MEMBRES INFERIEURS

Dr Omar DAHMANI, Dr Amal BELCAID, Dr Ouafa EL AZZOUZI, Dr Hayat EL HAMI

PLAN :

INTRODUCTION

PHYSIOPATHOLOGIE :
I- Oblitération artérielle
II- Conséquences
A- Ischémie
B- Sd de reperfusion

DIAGNOSTIC :
I- Diagnostic positif : +++clinique
A- Urgence diagnostique : loi des 6P sur le membre
B- Evaluation de la gravité

II- Diagnostic topographique+++

III- Diagnostic étiologique :


A- Thrombose ou embolie ?
B- Cardiopathie emboligène
C- Atteinte artérielle emboligène

IV- Place des examens complémentaires :


A- Echodoppler
B- Echocoeur
C- Artériographie
D- Bilan sanguin de routine
E- Synthèse

PEC THERAPEUTIQUE :
I- Moyens :
A- Traitement médical
B- Traitement endoluminal
C- Traitement chirurgical

II- Indications

CONCLUSION
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CAT DEVANT UNE ISCHEMIE AIGUE
DES MEMBRES INFERIEURS

Dr Omar DAHMANI, Dr Amal BELCAID, Dr Ouafa EL AZZOUZI, Dr Hayat EL HAMI

INTRODUCTION :
- L’IA des membres inf est une urgence diagnostique et thérapeutique.
- Elle est due à une diminution d’apport de sang au membre inf ; secondaire à une oblitération artérielle
(sans circulation collatérale suffisante).
- Les IA du membre inf st graves ; tant sur le plan vital que fonctionnel.
- On distingue 2 grands types : sur art saine ; ou pathologique.
- Toute ischémie aigue doit être traitée par l’héparine.
- La revascularisation fait appel aux techniques endovasculaires ou chirurgicales.
- Le pronostic vital immédiat et à long terme est réservé.
- Les récidives st possibles.

PHYSIOPATHOLOGIE :
I- Oblitération artérielle :
- Embolie sur art saine ;
- Embolie sur art pathologique ;
- Thromboses sur plaque d’athérome ; thrombose d’anévrysme.

II- Conséquences :
A- Ischémie :
- Son importance dépend de la pression systémique et de la circulation collatérale+++ ;
- Elle touche :
• Les muscles : rhabdomyolyse ; nécrose après 6h.
• La peau.
• Les nerfs : anesthésie et paralysie (≈ 4h).

B- Sd de reperfusion :
- Il entraîne la circulation de substances toxiques accumulées dans le membre
ischémié → conséquences :
• Locales : altération de la membrane capillaire avec œdème et aggravation de
l’ischémie.
• Générales : hyperkaliémie ; atteinte rénale (dépôts de myoglobine) ; et acidose
métabolique.

DIAGNOSTIC :
I- Diagnostic positif : +++clinique

A- Urgence diagnostique : loi des 6P sur le membre


1- Pain = douleur ;
2- Pallor = pâleur ;
3- Pulseless = absence de pouls;
4- Perishing (cold): froideur;
5- Paresthesia: voire anesthesia;
6- Paralysis: paralysie.

B- Evaluation de la gravité:
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- L’existence d’une paresthésie ; anesthésie ou de paralysie→ signe l’ischémie sensitivo- motrice ;
et impose un traitement en urgence+++.
- Quatre stades st à distinguer :
1- troubles modérés : pâleur ; douleur ; froideur. PRONOSTIC.
2- Ischémie aigue sensitivo-motrice.
3- Ischémie musculaire avec œdème et rigidité musculaire.
4- Gangrène.

II- Diagnostic topographique+++ :


- L’obstacle siège au dessous du dernier pouls palpable ;
- Analyser également les variations de la température cutanée ;
- Echodoppler :
• Analyse l’axe artériel touché ;
• Analyse l’état de la paroi.

III- Diagnostic étiologique :


- En dehors de l’ischémie secondaire à un plaie des vaisseaux des membres ; les étiologies les plus
fréquentes st :

A- Thrombose ou embolie ?

Clinique Embolie Thrombose

1- Début : brutal Brutal ou progressif


2- Douleur : brutale intense variable
3- Température cutanée : très basse basse
4- Arythmie : présente absente
5- Claudication : absente présente
6- Pouls controlatéral : svt présent svt diminué ou absent

B- Cardiopathie emboligène :
- Valvulopathie : toutes les valvulopathies gauches : souffle !
- Endocardite infectieuse ;
- Troubles de rythme : ACFA → ECG ;
- Infarctus du myocarde : ATCD+++ ;
- Dysfonction de VG : cardiomyopathie dilatée ;
- Myxome de l’OG ;
- Cardioversion : choc électrique avec anticoagulants insuffisants.

C- Atteinte artérielle emboligène :


- Atteinte athéromateuse ;
- Lésion anévrysmale ;
- Lésion traumatique d’un vaisseau : embolie gazeuse.

IV- Place des examens complémentaires :


- Le diagnostic de l’IA des membres inf est essentiellement clinique.

A- Echodoppler :
- Diagnostic topographique ;
- Diagnostic étiologique :
• Etat de la paroi : sur art saine ou pathologique.
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• Anévrysme : siège de thrombose aigue.
• Artériopathie ou aortopathie sous rénale emboligène (thrombus sur plaque ulcérée ;
pathologie anévrysmale).

N.B : écho du tronc supra aortique : atteinte athéromateuse.

B- Echocoeur : systématique en urgence


- Elle complète le bilan cardiaque conventionnel (clinique ; ECG) ;
- Permet le diagnostic étiologique (cardiopathie emboligène).

C- Artériographie : nécessaire en pré opératoire


- Ne doit en aucun cas retarder la pec thérapeutique ; les signes artériographiques st :
• Embolie : arrêt cupuliforme ; pas de circulation collatérale ; arbre artériel sain.
• Thrombose athéromateuse : lésions artérielles étagées ; circulation collatérale.

D- Bilan sanguin de routine :


- NFS ; urée-créatinine ; ionogramme ; CPK ; VS. Ce bilan peut révéler :
• Une affection hématologique ;
• Une tubulopathie débutante ;
• Une hyperkaliémie ;
• +/- une rhabdomyolyse : suivre l’évolution des ions de dégradation musculaire.

E- Synthèse :
- Toutes ces explorations st réalisée parallèlement aux mesures thérapeutiques : en aucun cas ;
elles ne doivent retarder la PEC thérapeutique.
- Dans un second temps ; en l’absence d’étiologie certaine : l’enquête étiologique sera complétée
par :
• TDM de l’aorte ;
• Opacification globale de l’arbre artériel ;
• Holter.

PEC THERAPEUTIQUE :
I- Moyens :

A- Traitement médical :
- Héparine : permet de limiter l’extension de la thrombose :
• Seringue autopulsée 50UI/kg en bolus ;
• Suivie de 400UI/kg/24h ;
• Puis adaptation en fonction de TCA (2-2,5) et de l’héparinémie (0,3-0,5).
• Attention au risque d’allergie.
- Vasodilatateur : TRIVASTAL* injectable 1 amp/j puis 1cp 50mg/j ; pour améliorer la perfusion
distale.
- Antalgiques : lutter contre la dl.
- Prévenir ou corriger les conséquences métaboliques de l’ischémie (sd de reperfusion) par :
hyperréhydratation et alcalinisation (bicarbonate).
- Protection des zones d’appui : talon et mollet.

B- Traitement endoluminal :
- Fibrinolyse in situ : cathéter placé au contact du thrombus :
• Intérêt : thrombose de pontage ;
• Fibrinolyse par voie générale est proscrite.
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- Thromboaspiration.

C- Traitement chirurgical :
1- Revascularisation :
- Thromboembolectomie à la sonde de Fogarty : artériotomie (=introduction d’une sonde pour
libérer l’artère).
- Pontage ou thrombectomie de sauvetage.

2- Gestes associés :
- Aponévrotomie : pour éviter la compression par l’œdème.
- Lavage per opératoire des vaisseaux fémoraux : canule placée au niveau de l’artériotomie →
perfusion de 500 CC de sérum salé +héparine.
- Amputation : en cas de gangrène.

II- Indications :
A- Traitement médical : dans tous les cas (héparine ; vasodilatateur ; antalgique).

B- Embolie sur art saine : embolectomie par sonde de Fogarty.

C- Embolie sur art pathologique :


- Intérêt de l’artériographie.
- Chirurgie reconstitutive :
• Lésion proximale : pontage synthétique ;
• Lésion distale : pontage veineux.
- En absence de lit d’aval : chirurgie aléatoire→ thrombolyse in situ.

D- Ischémie tardive : gangrène→ amputation !!

CONCLUSION :
- Diagnostic clinique.
- Examens complémentaires ne doivent pas retarder la PEC.
- 2 grandes étiologies : l’embolie et la thrombose.
- Héparinothérapie : à utiliser dès le diagnostic.
- La chirurgie vasculaire est la base du traitement.
- La sonde de Fogarty : embolectomie est capital pour les emboles sur art saine.
- Pronostic à 2 niveaux : fonctionnel et vital → revascularisation secondaire.
- Toujours rechercher et traiter la source emboligène+++.

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