SEMIOLOGIE FONCTIONNELLE RZA
SEMIOLOGIE FONCTIONNELLE RZA
SEMIOLOGIE FONCTIONNELLE RZA
cardio-
Médecine L3
SEMIOLOGIE
FONCTIONNELLE
(Orientations
diagnostiques)
RANDRIAMIHANGY Narindra
OBJECTIFS
Décrire les symptômes cardiaques/vasculaires
Caractériser
Enumérer les causes
Demander examens complémentaires de première intention
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I.1 INTRODUCTION
Définition : perception anormale et déplaisante des battements
cardiaques ressentis plus fort et/ou plus rapides.
Conditions normales : battements cardiaques non ressentis
Révélatrices de troubles du rythme cardiaque
Interrogatoire minutieux
Souvent anxiété
I.2 INTERROGATOIRE
Antécédents personnels
Antécédents familiaux
Prise médicamenteuse
Caractéristiques des palpitations
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I.3 EXAMEN PHYSIQUE
Signes indirects
o Anomalies ECG de repos à distance de la crise
Préexcitation
Troubles de la repolarisation
Anomalies échocardiographiques …
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I.5 DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
I.5.1 Supraventriculaires
Perception des battements du cœur en rythme sinusal
Liée à l’hyperactivité du syst. nerveux sympatique
o Exercice
o Frayeur
o Stress
o Prise de boisson stimulante
Plus facilement ressentie la nuit
Absence de pathologie cardiaque sous-jacente
Tachycardie atriale
o Foyer ectopique d’hyperexcitabilité dans
OD/OG
o Tachycardie régulière
o QRS fins
o Fréquence atriale : 100 à 250/min
o Cadence ventriculaire : 100 et 125 /min
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Fibrillation auriculaire (FA) :
– Généralités :
o Arythmie la plus fréquente (sujets âgés +++)
o Activation de multiples foyers atriaux de microréentrée
– Causes :
o Sur cœur sain ou pathologique
o Valvulopathies mitrales
o Cardiopathies ischémiques
o Cardiopathies hypertensives
o Hyperthyroïdie
o Post-opératoire de chirurgie thoracique
o Pathologies pulmonaires aiguës…
o
– Tolérance fonctionnelle variable
• Selon cardiopathie sous-jacente
• En cas de FA paroxystique :
o souvent accès d’emballement à début et fin
brusques
o rythme ventriculaire très rapide et irrégulier
• En cas de fibrillation auriculaire permanente
o souvent bien supportée
o sauf en cas de cadence ventriculaire très élevée
– ECG :
o Activité électrique désorganisée et rapide
o Absence d’onde P
o Trémulation de la ligne isoélectrique (ondes f)
o QRS fins et irréguliers
o Cadence ventriculaire : 120 et 180/mn
o Bradycardie possible
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1.5.2. Hissiennes
– Patient jeune
– Souvent absence de cardiopathie sous-jacente
– Début brutal
– Parfois + lipothymies
– Durée crise : quelques minutes à quelques heures
– Fin brutale, parfois suivie d’une crise polyurique
– Evolution variable avec récidives
– ECG
• Tachycardie régulière
• QRS fins
• QRS non précédés de P
• Fréquence QRS: 150 à 250/mn
• QRS souvent suivis d’ondes P rétrogrades
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1.5.3. Ventriculaires
Extrasystoles ventriculaires (ESV)
– Généralités
o Dépolarisation prématurée naissant des ventricules
– ECG
o QRS prématurés et larges
o QRS suivi de T inversée (par rapport à QRS)
o Repos compensateur
– Caractériser :
o Retard droit (aspect bloc de branche droit) si ESV du VG
o Retard gauche (aspect bloc de branche gauche) si ESV du VD
o Monomorphes (même morphologie : même axe et même
retard) versus polymorphes
o A couplage court (espace RR précédant l’ESV inférieure à 400
ms), variable ou long
o Doublets (2 ESV contiguës), triplets (3 ESV contiguës), en
salve (plus de 4 ESV)
– Rechercher cause :
o Cardiopathie sous-jacente
o Désordres métaboliques
– Hypoxie
– Hypokaliémie
– Hypomagnésémie
o Iatrogène
– Apprécier la gravité :
o ESV dites « bénignes » : Monomorphes
Disparaissant à l’effort
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o ESV potentiellement dangereuses
– Fréquentes
– Polymorphes
– En salves
– Phénomène R/T (ESV proche du sommet de l’onde T
précédente : risque de fibrillation ventriculaire)
– Selon nature de la cardiopathie sous jacente
Tachycardie ventriculaire :
– Généralités :
Trouble du rythme grave
Survenant sur une cardiopathie sous-jacente
Manifestations souvent associées :
– Dyspnée
– Malaise
– Choc cardiogénique
• Evolution peut être fatale :
– Fibrillation ventriculaire
– Arrêt cardio-respiratoire
– Traitement en urgence (cardioversion)
– ECG :
Tachycardie
QRS larges
Dissociation auriculo-ventriculaire
– Ondes P régulières
– QRS à rythme régulier
– Rythme QRS ≠ rythme P
TV soutenue : durée>30 secondes
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CONCLUSION PALPITATIONS
Majorité des cas : manifestation sans arythmie
Peuvent révéler troubles rythmiques graves : explorations +++
Deux groupes de causes :
– Palpitations avec rythme cardiaque régulier
o Tachycardie sinusale
o Tachycardie jonctionnelle
o Flutter atrial
o Tachycardie ventriculaire
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– Palpitations avec rythme cardiaque irrégulier
Extrasystoles
Fibrillation atriale
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II. Orientation diagnostique devant
une lipothymie ou une syncope
II. OD lipothymie/syncope
II . 1 Introduction
II . 2 Diagnostic positif : interrogatoire
II . 3 Diagnostic positif : examen physique
II . 4 Diagnostic positif : examens complémentaires
II . 5 Diagnostic différentiel
II . 6 Diagnostic étiologique
II.1 INTRODUCTION
Motifs de consultation fréquente
Distinguer 2 entités différentes
– Syncope
– Lipothymie
Gravité fonction de la cause
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II.2 INTERROGATOIRE
Objectifs :
– Affirmer perte de connaissance
o de manière directe par le récit
o de manière indirecte
amnésie des faits
chute traumatisante
accident de voiture…
– Caractériser
– Eliminer diagnostic différentiel
– Orienter examens
– QUI : patient et témoins
CAPITAL, 50 % diagnostic
II.3.1 Circonstances de survenue :
– Position au moment de la syncope (couchée, assise ou debout)
– Activité précédant la syncope (repos, changement de position,
pendant ou après un effort, miction, défécation, toux, jeu d’un
instrument à vent …)
– Facteurs prédisposants (endroits surpeuplés, surchauffés, station
debout prolongée, postprandiale…)
– Événement précipitant (peur, douleur, émotion, mouvement du
cou…)
II.3.2 Signes et symptômes au moment de la syncope :
– Troubles digestifs (nausées, vomissements, gêne abdominale)
– Frissons, sueurs
– Troubles visuels (aura, vision floue)
– Palpitations, fréquence cardiaque rapide/lente, régulière/irrégulière
– Couleur de la peau (pâleur, cyanose, rougeur)
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II.3.3 La perte de connaissance en elle-même :
– Façon de tomber
– Durée de la perte de connaissance
– Existence ou pas de
Mouvements anormaux
Morsure de la langue …
– Respiration
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II.4 EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Quand :
– Caractère de la syncope ≠ syncope vasovagale
– Pas d’élément d’orientation clinique et ECG de repos
Quoi :
– Echographie cardiaque
– Test d’inclinaison
– Electrocardiographique par télémétrie
– Holter ECG sur 24
– Epreuve d’effort (si syncope à l’effort)
– Exploration électro physiologique
Il existe des syncopes inexpliquées
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– Existence de prodromes (malaise général, nausée, acouphènes,
phosphènes, sueurs)
– Syncope vaso-vagale : caractéristiques
– Souvent PC incomplète
– Phase post critique progressive avec asthénie marquée au décours
– Retour à la normale progressif avec parfois vomissements et asthénie
marquée
– Absence de cardiopathie
– Bénignes, mais gênantes par leur fréquence
Hypotension artérielle
Causes :
– Système nerveux autonome incapable de maintenir PA suffisante
– Déplétion volémique
o Déshydratation
o Anémie
o insuffisance surrénalienne
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II.4.3 Syncopes d’origine cardiaques ou vasculaires
Mécanisme :
– Diminution débit cardiaque ou
– Absence d’augmentation du débit cardiaque à l’effort
Causes :
– Troubles rythmiques
– Troubles de conduction
– Cardiopathies diverses
– Obstacle à l’éjection cardiaque
– Trouble du remplissage
– Insuffisance vertébro-basillaire
Forme particulière
Syncope de Stoke-Adams
– Début brutal, sans prodrome et sans facteur déclenchant
– Chute systématique, risque de traumatisme
– Parfois, quelques mouvements convulsifs
– PC brève, retour à la conscience rapide: « syncope à l’emporte-
pièce »
– Rechercher une étiologie cardiaque ++++
CONCLUSION : bilan de syncope
– Interrogatoire minutieux
– Examen clinique minutieux
– Examens non invasifs de première intention :
o ECG, Holter ECG
o Echographie cardiaque
o Tilt test
o Epreuve d’effort
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III. DYSPNEE D’ORIGINE CARDIAQUE
III.1. Généralités
III.2. Dyspnée d’effort et de repos
III.3. Œdème pulmonaire
III.4. Pseudo-asthme cardiaque
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III.2.1. Description
Dyspnée d’effort :
o polypnée seulement à l’effort
o degré d’invalidité fonction des activités (travailleur de
force ≠ sujet sédentaire)
Dyspnée de repos :
– Besoin de s’appuyer sur plusieurs oreillers pour respirer en position
demi-assise, voire en position assise les jambes pendantes au bord du
lit, ou fauteuil
– Associée à une orthopnée
III.2.2. Quantification
• Classification de NYHA
(New York Heart Association)
– Manière subjective
– Evaluer importance du gène fonctionnel et son évolution
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Classe I Dyspnée d’effort exclusive pour des efforts inhabituels ; le patien
aucune gêne dans la vie courante
Classe III Dyspnée d’effort exclusive pour des efforts modestes de la vie co
la marche en terrain plat à vitesse normale ou la montée de moi
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III.3. Œdème pulmonaire
Signes accompagnateurs :
– Sensation de chape de plomb sur les épaules
– Grésillement laryngé
– Toux + expectoration mousseuse, blanchâtre ou
saumonée
– Agitation, sueurs
• Examen physique :
– Auscultation pulmonaire
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o Râles crépitants bilatéraux, remontant des bases
vers les sommets, en marée montante
o Fréquent : signes d’épanchement pleural uni ou
bilatéral associée
– Tachycardie
– Cyanose (+ expectoration mousseuse abondante et
continue) : œdème pulmonaire asphyxique
– Hypotension artérielle avec ou sans signes de choc
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III. DOULEUR THORACIQUE D’ORIGINE
CARDIOVASCULAIRE
III . 1. Généralités
III . 2. Angor
III . 3. Syndrome coronarien aigu
III.4.
III . 1. Généralités
Définir
Caractériser une douleur
III . 2. Angor
Angor = angine de poitrine
Par comparaison avec la brûlure de l’angine au niveau du
cou
Manifestation clinique de l’ischémie myocardique
Nombreuses variantes de l’angor
– Fonction du caractère typique ou non
– Des conditions d’apparition
– De sa stabilité ou son évolutivité
Angor typique
Siège rétrosternal ou en barre médiothoracique
– Indiquée par le patient du plat de la main
appliquée largement à la face antérieure du
thorax ou par les 2 mains placées en crochet de
part et d’autre du sternum
Type de constriction (étau) ou de brûlure
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Irradiation :
– Epaule gauche
– Face interne du bras gauche
– Maxillaire inférieur
– Plus rarement épaule droite et face interne du bras droit,
dos
Durée brève < 15 minutes
Facteur calmant : arrêt des circonstances qui l’ont provoquée
(souvent un effort), ou trinitroglycérine sublinguale
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Favorisée par le froid, la marche contre le vent ou en côte,
les périodes post prandiales (événements qui abaissent le
seuil ischémique)
Régresse ou disparaît avec l’arrêt de l’effort
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iii. douleurS deS membreS inférieureS
d’origine vaSculaire :
Artérite
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IV.3 Insuffisance veineuse chronique, maladie
variqueuse
– Lourdeur de jambe, pesanteur, fatigabilité
– Intensité variable
– Topographie imprécise
– Majorée par
o Position debout
o Chaleur
– Atténuée par
o Marche
o Décubitus
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V. Douleurs abdominales d’origine
vasculaire
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– Chronique : triade
Douleur à type de crampe, périombilicale, 15-30 min
postprandial :angor mésentérique
Crainte de s’alimenter
Amaigrissement
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