La Versification 1ere Annee CAFOP 2023 D - Odienné
La Versification 1ere Annee CAFOP 2023 D - Odienné
La Versification 1ere Annee CAFOP 2023 D - Odienné
EXPOSE DE FRANÇAIS
THÈME :
LA VERSIFICATION
CONCLUSION..............................................................................................12
Pour mesurer un vers, il faut compter les syllabes prononcées (ou mètre) :
Exemple : C’était l’heure tranquille où les lions vont boire. (Victor Hugo)
► c’é / tait / l’heu / re / tran / qui / lle où / les / li / ons /vont / boire.
Cependant, il faut tenir compte de trois particularités:
- la règle du «e» muet,
- La synérèse,
- la diérèse.
la règle du «e» muet,
Diérèse et Synérèse
- La Diérèse:
Elle permet de faire le découpage des diphtongues en deux syllabes
CAFOP Supérieur d'Odienné : 1ère Année Page 4
Exemple : million → | mil | li | on|, nation → | na | ti | on|
- La synérèse
Elle permet décrire les diphtongues en une syllabe
Exemple : million → | mil | lion|, nation → | na | tion|
NB: Pour utiliser la diérèse et la synérèse, il faut que dans le vers, se trouve au moins
une diphtongues (tion, sion, ion, ui, ia, ie) et le découpage syllabique donne un
nombre impaire.
Exemple : '' |la| pé|né|tra|tion| de| la| sè|ve| sa|cret| '' : tiré du poème les
contemplations de Victor Hugo
Dans cet exemple, nous avons une diphtongue qui est le (tion) et le découpage des
vers en appliquant la synérèse, donne 11 syllabes, donc vers impaire. Ce qui n'est pas
normale, car le coupage des vers contenants une diphtongue doit obligatoirement donner
un vers paire.
De ce faite, nous appliquons la diérèse qui permet de découper la diphtongue (tion) en 2
syllabes (i|on), ce qui nous permets d'obtenir 12 syllabes, donc vers paire.
3- Du vers à la strophe
- La strophe
La strophe est l’ensemble constitué par un nombre de vers limité, avec une disposition
fixe des rimes et des mètres, et, qui peut se reproduire indéfiniment.
La strophe comprend en général de quatre à quatorze vers. En principe, le poète
choisit librement le schéma de la première strophe qu’il est tenu de respecter dans la
suite du poème.
Voici les principales strophes :
le distique : 2 vers ;
le tercet : 3 vers ;
le quatrain : 4 vers ;
le quintile : 5 vers ;
le sizain : 6 vers ;
le septain : 7 vers ;
- La forme de la strophe
Des strophes carrées : (composées de 6 vers de 6 syllabes, 8 octosyllabes, 10
décasyllabes, 12 alexandrins) qui donnent l’impression de la force, de la
plénitude et de la cohésion.
Des strophes horizontales : (composées de 4, 5 ou à la rigueur 6 alexandrins)
qui donnent l’impression de la durée, de l’étendue, de la majesté. C’est la strophe
de la nostalgie, des regrets, c’est la stance des adieux à la vie.
Des strophes verticales : (par exemple: 8 vers de deux syllabes, 10 vers de trois
syllabes, 12 vers de 4syllabes) qui donnent l’impression d’un écoulement rapide,
d’une succession d’actes précipités, parfois fougueux et violents et parfois badins
et légers. C’est la strophe de la clochette et de la cascatelle.
La strophe hétérométrique : elle est généralement en forme de cône renversé
c’est-à-dire qui va des vers longs aux vers courts. La phrase tend à s’achever sur
les vers qui représentent comme l’épuisement du souffle.
La disposition de la rime est toujours placée en fin de vers. Elle crée un écho
Il existe trois(3) types de dispositions :
- Rime plate ou suivie:
Les mots qui riment sont dans des vers qui se suivent soit A/A/B/B.
- Rime croisée :
Les deux(2) mots sont alternées soit A/B/A/B.
- Rime embrassée :
une rime est placée « à l’intérieur » d’une autre soit A/B/B/A
« Du palais d’un jeune Lapin (A) « Elle voulut aller sur les flots de la mer (A)
Dame Belette un beau matin (A) Et comme un vent bénin soufflait une embellie, (B)
S’empara ; c’est une rusée. (B) Nous nous prêtâmes tous à sa belle folie, (B)
Le Maître étant absent, ce lui fut chose aisée. » (B) Et nous voilà marchant par le chemin amer. » (A)
Arthur Rimbaud
2- L’unité sonore
- Définition
L’unité sonore est la réunion d’allitérations et d’assonances dans un ensemble de mots
ou de vers. Elle met en évidence une unité de sens et peut opposer un ensemble de mots
ou vers à un autre ensemble, ce qui crée des effets de sens.
L’allitération
L’allitération est la répétition du même son-consonne. Son rôle essentiel est de
rythmer le vers, de constituer une trame sonore du poème. Elle peut créer une harmonie
imitative: elle évoque alors le bruit que ferait ce dont le poème parle. Elle peut aussi
suggérer une impression: c’est l’harmonie suggestive. Elle peut enfin produire un effet
humoristique. L’allitération sert d’abord à mettre en évidence une unité de sons.
Exemple : Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles (Pierre Corneille).
L’allitération en « f » et en« v » exprime le bruit des bateaux sur l’eau.
L’hiatus
L’hiatus consiste dans la rencontre de deux voyelles appartenant au même mot (c’est
l’hiatus interne) ou à deux mots successifs (c’est l’hiatus externe).
Exemple : po|ète, ma|ïs.
1- L’accent
C’est l’augmentation de l’intensité de la voix sur une syllabe. En français, il porte sur la
dernière syllabe non muette d’un mot long ou d’un groupe de mots courts. Par ailleurs,
dans un groupe nominal ou verbal, le mot le plus important porte un accent de coupe. Le
nombre et la place des accents sont déterminants pour le rythme. On distingue deux
genres d’accents :
- L’accent fixe
Au XVIIe siècle, le vers classique supportait deux accents : l’un en son milieu qui est la
césure et l’autre à sa fin qui est la rime. Ces deux accents divisent le vers en deux
parties qu’on appelle hémistiches. Mais au XIXe siècle le vers ne supporte plus de
césure.
- L’accent mobile
Le rythme est le mouvement du poème; il peut être l’image musicale du mouvement de
la pensée. Le rythme régulier peut être binaire lorsqu’il est coupé en deux par la césure
(c’est le cas de l’alexandrin classique), ternaire (comporte trois accents) ou tétramètre
(comporte quatre accents). Mais le rythme peut être aussi entrecoupé, lent, rapide,
progressif et peut exprimer la régularité, la monotonie ou la tristesse…
Exemple : Et vous donc Kadicha, multiple amphithéâtre,————Où le cœur
s’abandonne au vertige des cieux… (Charles Corm).
2- La coupe
C’est un repos, une pause dans le vers. Elle se situe après chaque syllabe accentuée et
marque la fin d’une mesure. Les vers longs comportent plusieurs coupes: la plus
importante placée au milieu est appelée césure (voir l’exemple de l’accent fixe). Dans
l’alexandrin classique, la césure se situe après la sixième syllabe prononcée. Chacune
3- L’enjambement
Quand la pause finale n’accomplit pas le sens du vers et que l’on doive le continuer
dans le vers suivant, on dit qu’il y a enjambement.
Exemple : Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi.
(Arthur Rimbaud)
4- Le rejet et le contre-rejet
On dit qu’il y a rejet lorsque le sens du vers se termine au début du vers suivant.
Exemple : Il est pris. — Oh! quel nom sur ses lèvres muettes
Tressaille ? Quel regret implacable le mord?
(Arthur Rimbaud)
Lorsque le sens du vers commence à la fin du vers précédent, on dit qu’il y a contre-
rejet.
Exemple : Souvenir, souvenir, que me veux-tu? L’automne
Faisait voler la grive à travers l’air atone. (Paul Verlaine)
CONCLUSION :