Controle Nerveux de L'automatisme Cardiaque
Controle Nerveux de L'automatisme Cardiaque
Controle Nerveux de L'automatisme Cardiaque
INTRODUCTION
I-L’INNERVATION CARDIQUE
1-INNERVATION INTRINSEQUE
2-INNERVATION EXTRINSEQUE
II-SYSTEME CARDIOMODERATEUR
1-CENTRE
2-MISE EN EVIDENCE
3-MECANISME D’ACTION
III-SYSTEME CARDIOACCELERATEUR
1-CENTRE
2-MISE EN EVIDENCE
3-MECANISME D’ACTION
IV-FACTEURS DETERMINANTS DU CONTROLE NERVEUX
1-FACTEURS PHYSIQUES
2-FACTEURS CHIMIQUES
3-FACTEURS PSYCHO-SOMATIQUE ET NERVEUX
V-APPLICATIONS
1-EXPLORATIONS
2-PATHOLOGIES
3-THERAPEUTIQUE
CONCLUSION
Introduction
Le cœur est une pompe hydrolytique apportant le sang aux cellules. Il
possède une activité automatique dévolue au tissu nodal qui lui
génère un rythme de base.
Cependant, certains mécanismes nerveux interviennent dans la
régulation de l’automatisme du cœur, notamment, pour adapter son
activité aux besoins de l’organisme.
Intérêt :
Pathologique : Trouble du système nerveux végétatif.
Thérapeutique : Modulation du contrôle nerveux à visée
thérapeutique.
I- Innervation cardiaque
1- Innervation intrinsèque
Déterminée par le tissu nodal, réseaux de cellules cardionectrices
disposée en foyer dans le cœur et constitué de :
o Nœud de KEITH-FLACK
o Nœud d’ASCHOFF-TAWARA
o Faisceau de HIS
o Réseau de PURKINJE.
Ce sont des cellules nerveuses dites PaceMaker car capable de
générer des potentiels d’action spontané.
Leurs principales propriétés sont : l’excitabilité, la conduction et
l’automatisme.
2- Innervation extrinsèque
Dépendante du système nerveux autonome.
Se partage en 2 sous système :
o Le système orthosympathique
Innerve le myocarde et le tissu nodal.
Agit par l’intermédiaire d’un neurotransmetteur : la
noradrénaline.
o Le système parasympathique
Innerve les structures auriculaires à l’exception de
toutes les cellules ventriculaires
Son neurotransmetteur est l’acétylcholine.
2- Mise en évidence
Technique :
o Chez un animal, on pratique une dénervation
parasympathique.
o Puis on observe les activités du cœur.
Résultat :
o La section du nerf parasympathique s’accompagne d’une
augmentation de la fréquence cardiaque à 50 battements de
plus que le rythme de base (70battements/minutes)
o La stimulation de bout périphérique sectionné est à l’origine
d’une bradycardie proportionnelle à l’intensité de
stimulation pouvant conduire à un arrêt cardiaque. Puis le
cœur recommence à battre à une fréquence moindre : c’est
l’échappement vagale.
Interprétation :
o Le parasympathique entraine une bradycardie : effet
chronotrope négatif. Mécanisme inhibée par l’atropine
(intérêt en thérapeutique).
o Les autres effets induits par le parasympathique sont :
Effet dromotrope négatif : baisse de la conduction.
Effet inotrope négatif : baisse de la contraction.
Effet bathmotrope positif : augmentation du potentiel
membranaire
Effet tonotrope négatif : baisse du tonus myocardique
o Le parasympathique est cardiomodérateur et prédomine sur
le sympathique au repos.
3- Mécanisme
Le parasympathique agit par l’intermédiaire de l’acétylcholine.
L’Ach augmente la perméabilité membranaire au K+ ce qui
entraine un afflux potassique intracellulaire et une
hyperpolarisation de la membrane.
L’hyperpolarisation augmente le potentiel seuil de déclenchement
d’un potentiel d’action, responsable d’un espacement des
dépolarisations.
2- Mise en évidence
Technique :
o Chez un animal, on pratique une dénervation
sympathique.
o Puis on observe l’activité du cœur.
Résultats :
o La section du sympathique s’accompagne d’une chute de
la fréquence cardiaque en dessous de
30battements/minutes par rapport au rythme de base.
o La stimulation du bout périphérique du nerf sectionné
donne naissance à une augmentation de la fréquence
cardiaque pouvant aller jusqu’à FC=220-âge.
Interprétation :
o Le sympathique accélère le cœur et est responsable d’une
tachycardie : effet chronotrope positif.
o Les autres effets du sympathique sont :
Effet dromotrope positif
Effet bathmotrope négatif
Effet inotrope positif
Effet tonotrope positif.
o Ce système est cardioaccélérateur.
3- Mécanisme
Le sympathique agit par l’intermédiaire de la noradrénaline au
niveau des récepteurs Bêta-2 cardiaque (intérêt en thérapeutique,
de l’utilisation de bêtabloquant pour induire un effet modérateur)
La noradrénaline augmente la perméabilité membranaire aux Na+,
responsable d’un afflux intracellulaire sodique puis de la survenue
rapide de dépolarisation.
La précocité de la dépolarisation induit un rapprochement des
potentiels d’action et de l’influx propagé.
IV- Facteurs déterminants le contrôle nerveux
Ce sont les facteurs qui stimulent le système nerveux autonome.
1- Facteurs physiques
La pression artérielle
o Augmentation = Bradycardie.
o Diminution = Tachycardie.
La température corporelle
o Augmentation de 1°C augmente la fréquence cardiaque de
20 battements/minutes.
2- Facteurs chimiques
La PO2
o Augmentation = Bradycardie
o Diminution = Tachycardie
Le pH
o Alcalose = Bradycardie
o Acidose = Tachycardie
La kaliémie
o Augmentation = Bradycardie
o Diminution = Tachycardie
o Une augmentation de la kaliémie à 6mmol/L est responsable
d’une arythmie mortelle.
La natrémie et la calcémie
o In vitro, augmentation = tachycardie.
o Diminue produit l’effet contraire.
V- Applications
1- Explorations
Electrocardiogramme
2- Pathologies
Syncopes vagales
Bradycardies et tachycardies sinusales
3- Thérapeutiques
Bêtabloquants, inhibe les récepteurs adrénergique du
sympathique : diminue la fréquence cardiaque.
Atropine, inhibe l’acétylcholine : augmente la fréquence
cardiaque. Utilisation dans les Bloc Auriculo-Ventriculaires.
Sympathomimétique (isopréline) : tachycardisant.
Parasympathomimétique (prostigmine) : bradycardisant.
Conclusion