Braham Ali Tatar

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Article Fl. Medit.

33: 193-213
https://doi.org/10.7320/FlMedit33.193
Version of Record published online on 19 November 2023

B. Ali Tatar, L. Touati, T. Hamel, E. Mechentel, B. Badouna & M. Benslama

Phytoécologie, dynamique et reconstitution pollinique de deux mares


tourbeuses (Aoural et Ain Salhat) de la petite Kabylie orientale: cas du
bassin versant d’Oued Zhor (Nord-Est algérien)
Abstract
Ali Tatar, B., Touati, L., Hamel, T., Mechentel, E., Badouna, B. & Benslama, M.:
Phytoécologie, dynamique et reconstitution pollinique de deux mares tourbeuses (Aoural et Ain
Salhat) de la petite Kabylie orientale: cas du bassin versant d’Oued Zhor (Nord-Est algérien).
— Fl. Medit. 33: 193-213. 2023. — ISSN: 1120-4052 printed, 2240-4538 online.
Phytoecology, dynamics and pollen reconstitution of two raised bogs (Aoural and Ain Salhat) of lit-
tle eastern Kabylia: case of the Oued Zhor watershed (North-East Algeria). — Two raised bogs,
Aoural and Ain Salhat, located in the region of the little Kabylia (North East of Algeria), were
reviewed in both floristic inventories and pollen analyses during six years (2016-2022). The floristic
study has revealed the existence of 174 taxa, 119 for the Aoural pond and 109 for the Ain Salhat one.
Analysis of surface sediments pollen from the two ponds allowed us to identify 52 pollen taxa. In
Ain Salhat pond, tree taxa dominate this assemblage, reaching a rate of 47.4%, followed by herba-
ceous ones with 24.5%, shrubby taxa with 24.4% and finally undetermined taxa with 3.7%, this is
due to the position of the pond which is situated in a wooded forest environment. On the other hand,
in Aoural’s pond, herbaceous taxa dominate spectra with 37%, followed by trees ones which account
for 36%, shrubs (23.4%) and finally undetermined taxa with at around 3.6%.
The contribution of pollen analysis to the knowledge of the current flora of the two studied ponds is
of 58%. In total, 186 species have been identified using these two methods, of which 12 species have
only been observed in the pollen spectrum. Floristic study and pollen analysis are therefore two com-
plementary methods of study.
Key words: Eastern Kabylia (North-eastern Algeria), peaty ponds, surface pollen, indicator taxa.

Introduction

Les mares temporaires du pourtour méditerranéen, qui abritent un patrimoine naturel


remarquable, représentent un élément majeur des "points chauds" de biodiversité de la
région (Médail & Quézel 1997; Médail & al. 2004). En raison de leur caractère éphémère
et de leur petite taille, ces milieux fragiles et vulnérables régressent rapidement sous l’in-
fluence des activités humaines (drainage, aménagement agricole, pâturage, pollution)
(Rhazi & al. 2001; Grillas & al. 2004; Allem & al. 2017). C’est à leur niveau qu’a été rap-
porté le plus grand nombre de raréfactions voire de disparitions (Faurel 1959; Quézel &
Zevaco 1964). Une des limites à l’implémentation de mesures conservatoires sur le long
terme est le manque de connaissance sur les dynamiques passées et sur les capacités de
194 Ali Tatar & al.: Phytoécologie, dynamique et reconstitution pollinique de ...

résilience de ces milieux (Froyd & Willis 2008; Daoud-Bouattour & al. 2011). Toutefois,
les études paléoécologiques, généralement mises en œuvre pour révéler les phénomènes
climatiques ou anthropiques impliqués dans l’évolution de la végétation, permettent éga-
lement d’évaluer la paléo-richesse végétale qui peut être considérée comme une première
approximation de la paléo-biodiversité (Odgaard 1999).
Le Nord-Est algérien recèle en son sein un important et vaste éco-complexe de zones
humides. Il fait partie d’un point chaud de biodiversité, récemment reconnu au sein de l’en-
semble méditerranéen (Véla & Benhouhou 2007). La petite Kabylie « K2 » au sens de la
subdivision biogéographique proposée par Quézel & Santa (1962) est riche en mares tem-
poraires répondant aux critères Ramsar (Grillas & al. 2004). Sa flore hygrophile a fait l’ob-
jet de très peu de travaux et synthèses récents (de Bélair & Samraoui 2000; Bouldjedri &
al. 2011; Benhassine-Gherzouli 2013) qui ont mis en évidence leur intérêt et leur origina-
lité, tant biogéographique qu’écologique. En revanche, aucune étude ne révèle l’histoire
paléobotanique dans cette région (cf. Benslama & al. 2010).
Les premiers résultats obtenus dans ce travail ont permis d’actualiser l’inventaire floris-
tique du bassin versant d’Oued Zhor (Nord-Est algérien) dans deux mares tourbeuses
(Aoural et Ain Salhat) et de reconstituer les dépôts polliniques représentatifs de la végéta-
tion actuelle dans ces deux mares.

Matériel et Méthodes

Région d’étude
Le bassin versant d’Oued Zhor est situé à l’Est de l’Algérie, dans la partie occidentale
de la région de Skikda entre les latitudes 36°53’ et 36°60’N et les longitudes 6°18’ et
6°26’E (Fig. 1). Il est limité au Nord par la mer méditerranéenne, au Sud par les wilayas
de Mila, Constantine et Guelma, par la wilaya d’Annaba à l’Est et par la wilaya de Jijel à
l’Ouest (Bounouara 2018). La mare Oued Zhor est localisée dans une petite plaine sublit-
torale à proximité de l’Oued Zhor, d’une superficie variable (50–200 m2), peu profonde
(50 cm) et de basse altitude (2–3 m). La végétation est de type aulnaie-ormaie-saussaie à
Alnus glutinosa (L.) Gaertn., Ulmus minor Mill. et Salix pedicellata Desf. (Bouldjedri &
al. 2011). Tandis, la mare Ain Salhat est localisée à 610 m d’altitude dans la forêt de
Laouinet dans le canton d’Ouled Atia, elle est d’une surface restreinte (20–40 m2), d’à
peine 5 m de diamètre. La végétation de cette mare est de type aulnaie-chênaie à Alnus glu-
tinosa (L.) Gaertn., Quercus suber L. et Q. canariensis Willd (Bensettiti & Lacoste 1999).
La pluviométrie annuelle de la région est de l’ordre de 1002 mm par an à Collo, 1038 mm
à Cap Bougaroun (incluant: la mare Aoural) et 1773 mm à Bessombourg (incluant: la mare
Ain Salhat) (Seltzer & al. 1946). Les bioclimats sont essentiellement humides à perhumides,
chauds et tempérés, et la période sèche n’excède pas 3-4 mois (Chaumont & Paquin 1971).
Sur le plan géomorphologique, le bassin versant d’Oued Zhor est délimité par des chaines
montagneuses essentiellement formées de terrains métamorphiques, recouvertes de lambeaux
argilo-gréseux d’âge oligo-miocène et traversées par des roches éruptives d’âge miocène
(Marre 1992). Le relief est marqué par des montagnes accidentées d’où le point culminant est
le Djebel El Goufi (1181 m), entrecoupées par une plaine côtière d’Oued Zhor qui se caracté-
rise par des dépôts alluviaux d’argiles, de limons et de sables du Quaternaire (Chouit 2015).
Flora Mediterranea 33 — 2023 195

Méthodologie

Etude floristique
L’inventaire botanique des deux mares étudiées a été réalisé durant six années consécu-
tives (2016-2022). L’ensemble de la zone d’étude a été parcouru autant que possible, avec
une prospection de chaque habitat durant trois périodes par an (février-mars, avril-mai et
juin-juillet), de chaque année de la période d’étude. Des quadras appliqués sur des trans-
ects varient en fonction de la surface de chacune des deux mares étudiées. Les espèces,

Fig.1. Localisation de la zone d’étude.

qu’elles soient en fleurs, en fruits ou en graines, sont photographiées et des échantillons


sont récoltés de manière provisoire pour identification.
L’identification s’est faite en plusieurs étapes: tout d’abord en se référant à la flore
d’Algérie de Quézel & Santa (1963-1963), complétée par la flore d’Afrique du Nord
de Rêne Maire (1952-1987) pour les espèces qui sont parues; ensuite la plupart des
identifications ont été vérifiées, complétées et actualisées en consultant la flore d’Italie
(Pignatti 1982) et celle d’Andalousie orientale (Blanca & al. 2009).
La nomenclature est ajustée selon l’index synonymique de Dobignard & Chatelain
(2010-2013) et sa version actualisée en ligne (APD 2023). Les espèces recensées ont
196 Ali Tatar & al.: Phytoécologie, dynamique et reconstitution pollinique de ...

été renseignées par leur type biogéographique (Pignatti 1982; Blanca & al. 2009;
Dobignard & Chatelain 2010-2013) et leur type biologique (Raunkier 1934; Pignatti
1982; Blanca & al. 2009; Tison & de Foucault 2014). La rareté des taxons est référée
selon la flore de Quézel & Santa (1962-1963) et nos observations sur le terrain.

Analyse pollinique
L’étude pollinique a permis de prélever quatre échantillons de sédiment de surface le
long d’un transect diagonal traversant d’Est en Ouest la mare d’Aoural. La distance sépa-
rant chaque échantillon est de 50 mètres. Tandis, un seul échantillon a été prélevé en milieu
de la mare d’Ain Salhat en raison de sa petite surface. Le choix des mares d’échantillon-
nage a été effectué sur la base des caractéristiques stationnelles et régionales, particulière-
ment le degré de saturation de l’eau.
L’extraction pollinique a été réalisée sur des volumes de 1cm3 pour tous les échan-
tillons selon la méthode de Faegri & Iversen (1989). Elle est basée sur une série de
traitements avec : NaOH (20%), HF (70%), HCl (10%), CH3COOH, acétolyse et enfin
conservation du matériel pollinique dans la glycérine. Les comptages ont été effectués
sous microscope optique OPTIKA (X 400) et l’identification a été réalisée par l’utili-
sation d’une clé d’identification de la collection de l’atlas de référence des pollens et
spores (Reille 1992-1998; Beug 2004). Les données de l’analyse pollinique ont été
présentées sous forme d’un diagramme pollinique qui a été construit à l’aide du logi-
ciel C2 version 1.7.7.

Résultats

Diversité floristique
Un total de 174 espèces de plantes vasculaires appartenant à 143 genres et 73 familles
ont été identifiées dans les deux mares étudiées, à savoir 119 pour la mare Aoural et 109
pour la mare Ain Salhat (Tab. 1). La famille des Fabaceae était la plus importante en ter-
mes de nombre d’espèces et a constitué 8,04% des plantes identifiées (14 espèces), suivie
par les Poaceae avec 6,9% (12 espèces), les Asteraceae avec 6,3% (11 espèces) et les
Lamiaceae avec 4,6 % soit 8 espèces. Ces quatre familles représentent à elles seules plus
d’un quart de la flore étudiée. S’ajoutant à ces dernières, les Cyperaceae (7 espèces, soit
4%), les Apiaceae et les Rubiaceae (6 espèces, soit 3,5% pour chacun), les Ranunculaceae,
les Rosaceae et les Plantaginaceae (5 espèces, soit 2,9% pour chacun) étaient moyenne-
ment représentées. Le reste des familles étaient le plus souvent monospécifique ou bien
bispécifique.

Diversité biologique
Les thérophytes ont été nettement le type biologique le plus abondant, représenté par 57
espèces, ce qui constitue 32,75% de l’ensemble des taxons répertoriés, viennent ensuite les
hémicryptophytes (47 taxons), les phanérophytes (34 taxons), les géophytes (21 taxons),
les chamaephytes (9 taxons), les hydrophytes (5 taxons) et enfin les hélophytes (1 taxon).
Ce cortège est selon les systèmes, mêlé d’espèces transgressives de différents milieux
plus ou moins ouverts et hydrophiles :
Tableau 1. Liste de la flore actuelle et pollinique de deux mares étudiées (mare Aoural et Ain Salhat) [Taxonomie selon APD (2023), protection natio-
nale selon JORA (2012) /évaluation selon l’UICN (2023)].
0DUH 0DUH$LQ 7UDFHSROOLQLTXH 5DUHWpHQ -25$ 8,&1
7D[RQ )DPLOOH 7\SHELRJpR 7\SHELRO $URXDO 6DOKDW 0DUH$RXUDO 0DUH$LQ6DOKD $OJpULH  
Acacia   
Acacia karroo+D\QH Fabaceae ,QWU 3K ;
  
Acanthus mollis/ Acanthaceae 0pG +pP ;
  
Achyranthes sicula / $OO Amaranthaceae 7URS &K ;
  
Alisma lanceolatum :LWK Alismataceae 3DOpRWHPS +pP ; ;
  
Allium triquetrum / Alliaceae 0pG DWO *pR ;
Alnus glutinosa / *DHUWQ  Betulaceae (XU\PpG 3K ; ; A.FI. glutinosa A. FI glutinosa
55  
Alternanthera sessilis / 5%UH['&. Amaranthaceae 7URS +\G ;
  
Flora Mediterranea 33 — 2023

Ammi visnaga / /DP Apiaceae 0pG 7K ;


Ampelodesmos mauritanicus 3RLU 7'XUDQG   
6FKLQ] Poaceae (XU\PpG +pP ; ;
Anisantha rubens / 1HYVNL Poaceae   
0pG 7K ;
  
Anogramma leptophylla / /LQN Pteridaceae 6XEFRVP 7K ;
Arbutus unedo/ Ericaceae 0pG$WO 3K ; A. FI unedo A. FI unedo
Arisarum vulgare VXEVShastatum 3RPHO    
'RELJQDUG Araceae (XU\PpG *pR ; ;
6XEHQG 5  
Aristolochia paucinervis 3RPHO Aristolochiaceae 7\UUKpQLHQ *pR ;
  
Arum italicum0LOO Araceae 0pG *pR ; ;
  
Arundo donax/  Poaceae 6XEFRVP *pR ;
  
Asperula laevigata / Rubiaceae (XU\PpG +pP ; ;
Xanthorrhoeaceae   
Asphodelus ramosus /VXEVS ramosus 0pG *pR ; A. FI ramosus A. FI ramosus
AspleniumVS   
Asplenium onopteris / Aspleniaceae (XU\PpG +pP ;
  
Athyrium filix-femina / 5RWK Woodsiaceae +RODU +pP ;
Asteraceae   
Bellis annua /. VXEVS annua 0pG 7K ; ;
Asteraceae (QG$OJ7XQ 55 3 17
Bellis prostrata 3RPHO 0DU 7K ;
  
Bidens aurea $LWRQ 6KHUII Asteraceae ,QWU 7K ;
Blackstonia perfoliataVXEVSgrandiflora Gentianaceae   
9LY 0DLUH 0pG 7K ;
  
Bolboschoenus glaucus /DP 6*6PLWK Cyperaceae (XURVLEpULHQ *pR ;
Boraginaceae   
Borago officinalis / 0pG 7K ; ;
Brassica procumbens 3RLU 2(6FKXO] Brassicaceae BrassicaVS BrassicaVS
(QG$OJ7XQ +pP ;
Briza maxima / Poaceae   
0pG 7K ;
197
Tableau 1. continue.
198

Fabaceae   
Calicotome villosa 3RLU /LQN 0pG 3K ;
Callitrichaceae
Callitriche obtusangula /H*DOO 0pG DWO +\G ; ; C. obtusangula C. obtusangula
Campanulaceae &DPSDQXODFHDH &DPSDQXODFHDH   
Campanula dichotoma / 0pG 7K ; ;
Brassicaceae   
Cardamine hirsuta / 6XEFRVP 7K ;
Cyperaceae   
Carex distachya 'HVI (XUDV +pP ;
Cyperaceae   
Carex distans / 3DOpRWHPS +pP ;
Cyperaceae   
Carex remota / (XUDV +pP ;
Fagaceae C. sativa C. sativa 55
Castanea sativa 0LOO &LUFXPPpG 3K ;
Poaceae   
Catapodium rigidum / &(+XEE 0pG DWO 7K ;
Ulmaceae C. australis
Celtis australis/ &LUFXPPpG 3K ;
Caryophyllaceae   
Cerastium glomeratum 7KXLOO &RVP 7K ;
Amaranthaceae ChenopodiumVS ChenopodiumVS
Chenopodium album / 6XEFRVP 7K ;
Onagraceae   
Circaea lutetiana / &LUFXPERUpDO *pR ;
Cistaceae CistusW\SH CistusW\SH
Cistus monspeliensis / 0pG 3K ; ;
Cistaceae   
Cistus salviifolius / 0pG 3K ; ;
Ranunculaceae   
Clematis flammula / &LUFXPPpG 3K ;
Clinopodium vulgare VXEVSarundanum Lamiaceae   
%RLVV 1\PDQ +RODU +pP ;
Primulaceae (QG$OJ7XQ  3 
Cyclamen africanum %RLVV 5HXW 0DU *pR ;
Poaceae   
Cynodon dactylon / 3HUV &RVP *pR ; ;
Boraginaceae   
Cynoglossum clandestinum 'HVI 0pG 7K ;
Cyperaceae   
Cyperus rotundus /VXEVSRotundus 7URS *pR ; Cyperaceae
Fabaceae   
Cytisus villosus3RXUU 0pG 3K ;
Thymelaeaceae D. gnidium
Daphne gnidium / 0pG 3K ;
Apiaceae   
Daucus carotaVXEVS maximus 'HVI %DOO 3DOpRWHPS +pP ;
Apiaceae 5  
Daucus virgatus 3RLU 0DLUH (QG$OJ7XQ +pP ; ;
Drimia numidica -RUG )RXUU -& Asparagaceae (QG$OJ7XQ   
0DQQLQJ *ROGEODWW (VS *pR ; ;
Asteraceae   
Echinops spinosus / 0pG +pP ;
Ericaceae EricaW\SH EricaW\SH
Erica arborea/ 0pG 3K ; ;
Asteraceae   
Erigeron canadensis / ,QWU 7K ; ;
Apiaceae 5  
Eryngium pusillum / 0pG +pP ;
Ali Tatar & al.: Phytoécologie, dynamique et reconstitution pollinique de ...
Tableau 1. continue.
Euphorbiaceae 5  
Euphorbia biumbellata 3RLU 0pG +pP ;
Euphorbiaceae $5  
Euphorbia cuneifolia *XVV (QG$OJ7XQ,WO 7K ;
Euphorbiaceae   
Euphorbia helioscopia /VXEVShelioscopia 6XEFRVP 7K ;
Euphorbiaceae   
Euphorbia terracina / &LUFXPPpG &K ;
Valerianaceae   
Fedia graciliflora )LVFK &$0H\ 0pG 7K ; ;
Ficaria verna VXEVS. grandiflora 5REHUW    
+D\HN Ranunculaceae (XUDV +pP ;
Moraceae F. carica   
Ficus carica/ &LUFXPPpG 3K ;
Oleaceae F. angustifolia F. angustifolia
Fraxinus angustifolia 9DKO  0pG 3K ; ;
Papaveraceae   
Fumaria capreolata / 0pG DWO 7K ; ;
Flora Mediterranea 33 — 2023

Asteraceae $5  
Galactites mutabilis 'XULHX (QG$OJ7XQ 7K ;
Rubiaceae   
Galium aparine /VXEVS aparine 6XEFRVP 7K ;
Galium palustre VXEVS elongatum &3UHVO  Rubiaceae   
/DQJH &LUFXPERUpDO +pP ; ;
Rubiaceae   
Galium rotundifolium / (XU\PpG +pP ;
Fabaceae   
Genista ferox 3RLU 'XP&RXUVXEVS. ferox (QG$OJ7XQ,WO 3K ;
Geraniaceae 5  
Geranium columbinum / 3DOpRWHPS 7K ;
Geraniaceae 5  
Geranium dissectum / 3DOpRWHPS 7K ;
Geraniaceae   
Geranium molle/VXEVSmolle 3DOpRWHPS 7K ; ;
Geraniaceae   
Geranium robertianum VXEVS purpureum9L (XU\PpG 7K ; ;
Asteraceae (XU\&LUFXP   
Glebionis segetum / )RXUU PpG 7K ;
Araliaceae   
Hedera algeriensis +LEEHUG (QG$OJ7XQ 3K ;
Hordeum murinum VXEVS leporinum /LQN  Poaceae   
$UFDQJ (XU\PpG 7K ;
Asteraceae   
Hyoseris radiata / 0pG +pP ;
Hypericaceae 5  
Hypericum androsaemum / 3DOpRWHPS &K ;
Hypericaceae 5  
Hypericum montanum / (XU\PpG +pP ;
55  
Illecebrum verticillatum / Caryophyllaceae (XU\PpG 7K ;
Iridaceae   
Iris pseudacorus / (XU\PpG +pP ;
Iridaceae   
Iris unguicularis 3RLU (QG$OJ7XQ *pR ; ;
Isoetaceae Isoetes VS.
Isoetes histrix 'XULHXH[%RU\ 0pG$WO +pP ; ;
Juncaceae   
Juncus bufonius / &RVP 7K ;
Juncaceae 5  17
Juncus heterophyllus /0'XIRXU 0pG +\G ; ;
199
Tableau 1. continue.
200

Poaceae   
Lamarckia aurea / 0RHQFK 0pG 7K ;
Lamiaceae Lamiaceae Lamiaceae
Lamium flexuosum 7HQ 0pG +pP ;
Lauraceae   
Laurus nobilis/ 0pG 3K ;
Lamiaceae   
Lavandula stoechas / 0pG &K ; ;
Lemnaceae   
Lemna minor/ 0pG +\G ; ;
Asteraceae   
Leontodon tuberosus / 0pG +pP ;
Plantaginaceae 5  
Linaria pinifolia 3RLU 7KHOO (QG$OJ7XQ &K ;
Plantaginaceae   
Linaria reflexa / &KD] 0pG 7K ;
Linaceae   
Linum bienne 0LOO. 0pG$WO 7K ;
Brassicaceae   
Lobularia maritima / 'HVY &LUFXPPpG &K ;
Lotus corniculatus VXEVS preslii 7HQ 3 Fabaceae   
)RXUQ 0pG +pP ; ;
Primulaceae   
Lysimachia arvensis / %%RFN 6XEFRVP 7K ; ;
Lythraceae   
Lythrum junceum %DQNV 6RO 0pG *pR ;
Malvaceae Malvaceae   
Malva sylvestris / 3DOpRWHPS +pP ;
Fabaceae   
Medicago arabica / +XGV (XU\PpG 7K ;
Fabaceae   
Medicago murex :LOOG 0pG 7K ;
Lamiaceae   
Mentha aquatica / 6XEFRVP +pP ; 
Lamiaceae   
Mentha pulegium /VXEVS pulegium (XU\PpG +pP ; ;
Lamiaceae MenthaW\SH MenthaW\SH
Mentha suaveolens (KUK VXEVS suaveolens (XU\PpG +pP ; ;
Myosotis ramosissima5RFKHOVXEVS Boraginaceae   

ramosissima (XUDV 7K ;
Haloragaceae 5  
Myriophyllum alternifolium '& 0pG DWO +\G ;
Myrtaceae M.FI communis M. FI communis
Myrtus communis / 0pG 3K ; ;
Nerium oleander / Apocynaceae 0pG 3K ; N. FI oleander
Apiaceae (QG$OJ7XQ   
Oenanthe virgata 3RLU. 0DU +pP ;
Cactaceae   
Opuntia ficus-indica / 0LOO &XOW 3K ;
Osmundaceae O. regalis   
Osmunda regalis / 6XEFRVP +pP ;
Oxalidaceae   
Oxalis corniculata / &RVP *pR ;
Oxalidaceae   
Oxalis pes-caprae / ,QWU *pR ; ;
Poaceae 0pG 7K   
Phalaris paradoxa / ;
Oleaceae
Phillyrea latifolia / 0pG 3K ; ; P. FI latifolia P. FI latifolia
Ali Tatar & al.: Phytoécologie, dynamique et reconstitution pollinique de ...
Tableau 1. continue.
Poaceae   
Phragmites australis &DY 7ULQH[6WHXG 6XEFRVP +pO ;
Anacardiaceae P. lentiscus P. lentiscus
Pistacia lentiscus / 3K ; ;
Asteraceae (QG$OJ7XQ   
Plagius maghrebinus 9RJW *UHXWHU 0DU &K ;
Plantago lagopus/ Plantaginaceae PlantagoW\SH PlantagoW\SH
0pG +pP ; ;
Plantago lanceolata/ Plantaginaceae   
(XUDV 7K ;
Poaceae Poaceae Poaceae
Poa annua /VXEVSannua  &RVP 7K ; ;
Poa trivialis/ Poaceae   
(XUDV +pP ; ;
Polygonaceae PolygonumVS PolygonumVS
Polygonum aviculare / 0pG 7K ; ;
Polypodiaceae   
Polypodium cambricum /VXEVS cambricum 0pG DWO +pP ;
Polystichum setiferum )RUVVN 70RRUHH[ Dryopteridaceae   
Flora Mediterranea 33 — 2023

:R\Q 0pG DWO +pP ;


Rosaceae   
Potentilla reptans / (XUDV +pP ; ;
  
Prunus avium / / Rosaceae (XU\PpG 3K ;
P. aquilinum   
Pteridium aquilinum / .XKQ Dennstaedtiaceae 6XEFRVP *pR ;
Q. FI
Q. FIcanariensis
Quercus canariensis :LOOG Fagaceae 0pG 3K ; canariensis
Quercus suber / Fagaceae 0pG DWO 3K ; Q. suber Q. suber
5  
Radiola linoides 5RWK. Linaceae (XU\PpG 7K ;
Ranunculus macrophyllus 'HVI Ranunculaceae 0pG *pR ; ; RanunculusW\SH RanunculusW\SH
  
Ranunculus muricatus / Ranunculaceae 0pG 7K ;
  
Ranunculus parviflorus / Ranunculaceae 0pG 7K ;
Retama raetamVXEVSbovei 6SDFK 7DODYHUD   
*LEEV Fabaceae 0pG 3K ; Retama VS
  
Rhamnus alaternus / Rhamnaceae 0pG 3K ;
Rosa sempervirens / Rosaceae 0pG DWO 3K ; ; Rosaceae Rosaceae
Rubia peregrinaVXEVSlongifolia 3RLU 2   
%ROzV Rubiaceae 0pG DWO &K ; ;
  
Rubus incanescens '&  Rosaceae 0pG 3K ; ;
  
Rubus ulmifolius 6FKRWW Rosaceae (XU\PpG 3K ; ;
Rumex conglomeratus 0XUUD\ Polygonaceae (XU\PpG +pP ; RumexW\SH RumexW\SH
  
Rumex pulcher / Polygonaceae (XU\PpG +pP ;
Salix pedicellata 'HVI Salicaceae 0pG 3K ; ; S. FI pedicellata S. FI pedicellata
  
Schoenoplectus supinus / 3DOOD Cyperaceae &RVP 7K ;
  
Cyperaceae
201

Schoenus nigricans / 6XEFRVP +pP ;


Tableau 1. continue.
202

  
Scolymus hispanicus / Asteraceae 0pG +pP ;
  
Sedum cepaea / Crassulaceae (XU\PpG 7K ;
  
Selaginella denticulata / 6SULQJ Selaginellaceae 0pG &K ;
  
Sherardia arvensis / Rubiaceae (XU\PpG 7K ; ;
SileneVS   
Silene gallica / Caryophyllaceae 6XEFRVP 7K ; ;
  
Silene laeta $LWRQ *RGU Caryophyllaceae &LUFXPPpG *pR ;
  
Smilax aspera/ Smilacaceae &LUFXPPpG 3K ;
  
Smyrnium olusatrum / Apiaceae 0pG DWO +pP ;
  
Sonchus oleraceus / Asteraceae &RVP 7K ; ;
  
Sparganium erectum / VXEVS. Erectum Typhaceae (XUDV *pR ;
6XEHQG 5  
Stachys marrubiifolia 9LY Lamiaceae 7\UUKpQLHQ 7K ;
  
Stachys ocymastrum / %ULT Lamiaceae 0pG 7K ;
  
Stellaria media / 9LOO Caryophyllaceae 6XEFRVP 7K ;
  
Tetragonolobus biflorus 'HVU '& Fabaceae 0pG 7K ;
  
Tolpis barbata / *DHUWQ Fabaceae 0pG 7K ;
  
Trifolium arvense / Fabaceae 3DOpRWHPS 7K ;
  
Trifolium campestre 6FKUHE Fabaceae 3DOpRWHPS 7K ; ;
  
Trifolium pratense / Fabaceae 3DOpRWHPS +pP ;
  
Typha domingensis 3HUV Typhaceae 6XEFRVP +pP ;
Ulmus minor 0LOO Ulmaceae (XU\PpG 3K ; ; U.FI minor U.FI minor
  
Umbilicus rupestris 6DOLVE 'DQG\ Crassulaceae 0pG DWO *pR ;
  
Verbascum sinuatum / Scrophulariaceae &LUFXPPpG +pP ;
  
Veronica cymbalaria %RGDUG Plantaginaceae &LUFXPPpG 7K ;
  
viburnum tinus / Caprifoliaceae 0pG 3K ;
  
Vicia altissima 'HVI Fabaceae 0pG +pP ; ;
5  
Viola riviniana 5FKE Violaceae (XU\PpG +pP ;
  
7D[RQVSROOLQLTXHVQRQHQUHJLVWUpVGDQVODIORUHDFWXHOOH
ApiaceaeArtemisiaAsteraceae,CucurbitaceaeEphedraW\SHHyacinthaceaeOleaPinusVS, PopulusVSRetama
0DUH$RXUDO VSTamarix FIgallica /
0DUH$LQ6DOKDW ApiaceaeAsteraceaeCrataegusW\SHEucalyptus VSHyacinthaceaeOleaPinus VSSolanaceae

Biogéo: Biogéographique, Bio: Biologique, End: endémique, Alg: Algérie, Tun: Tunisie, Mar: Maroc, Itl: Italie, Esp: Espagne, Intr: introduit, Méd: méditerranéen, Atl: atlan-
tique, Trop: tropical, Paléotemp: paléotempéré, Cosm: cosmopolite, Holar: holarctique, Euras : eurasien, Cult: cultivé, Th: thérophyte, Hém: hémicryptophyte, Ch: chaméphy-
Ali Tatar & al.: Phytoécologie, dynamique et reconstitution pollinique de ...

te, Géo: géophyte, Ph: phanérophyte, Hél: hélophyte, Hyd: hydrophyte, X: présence, AR: assez rare, R: rare, RR: très rare, NT: Quasi menacée, P: protégé.
Flora Mediterranea 33 — 2023 203

- des espèces forestières, comme Quercus canariensis Willd, Quercus suber L., Ulmus
minor Mill., Acanthus mollis L., Viburnum tinus L., Hypericum androsaemum L.,
Polystichum setiferum (Forssk.) T. Moore ex Woyn. et Viola riviniana Rchb.
- des espèces hydrophytiques, comme Lemna minor L., Myriophyllum alternifolium
DC. et Callitriche obtusangula Le Gall., ce dernier taxon présente un important recouvre-
ment dans la mare Aoural.
- des espèces hygrophytiques, comme Alisma lanceolatum With., Lythrum junceum
Banks & Sol., Mentha suaveolens Ehrh subsp. suaveolens, Schoenus nigricans L.,
Sparganium erectum L. subsp erectum, Mentha pulegium L. et Bolboschoenus glaucus
(Lam.) S.G. Smith
- des espèces de pelouses, qui comprennent à la fois les espèces amphibies de mare tem-
poraire (Cyperus rotundus L. subsp. rotundus, Silene laeta (Aiton) Godr., Phragmites aus-
tralis (Cav.) Trin. ex Steud., Typha domingensis Pers. et Iris pseudacorus L.) et les espèces
de pelouses thérophytiques (Ranunculus muricatus L., Isoetes histrix Durieu ex Bory,
Juncus bufonius L., Plantago lanceolata L., Polygonum aviculare L., Silene gallica L. et
Geranium dissectum L.).

Diversité biogéographique
Les espèces recensées appartiennent à plusieurs ensembles chorologiques :
- Ensemble méditerranéen : cet ensemble domine avec 105 espèces, soit 60,3 % de la
flore répertoriée, dont 67 pour l’élément de liaison méditerranéen (sensu stricto), 23 pour
l’élément de liaison eury-méditerranéen et 15 pour l’élément de liaison méditerranéen
atlantique. Dans cet ensemble, les familles les plus riches sont celles qui sont les mieux
représentées dans la flore étudiée. La famille des Fabaceae compte 9 espèces, celles des
Poaceae (7 espèces), des Asteraceae et des Lamiaceae avec 6 espèces pour chacune.
D’autres familles possèdent 4 voire 1 espèce.
- Ensemble à large répartition : cet ensemble regroupe 25 espèces, soit 14,4% de la flore
étudiée. Il est représenté par 22 espèces cosmopolites (incluant les subcosmopolites) répar-
ties en 16 familles et trois espèces d’origine tropicale (Achyranthes sicula (L.) All.,
Alternanthera sessilis (L.) R.Br. ex DC. et Cyperus rotundus L. subsp. rotundus).
- Ensemble nordique : ces espèces représentent 14,4 % de la flore étudiée (25 espèces).
L’élément paléotempéré est représenté par 11 espèces, suivi par l’élément eurasien avec 9
espèces, l’élément boréal et l’élément holarctique par 2 espèces pour chacun, l’élément
eurosibérien n’est représenté que par une seule espèce.
- Ensemble d’espèces introduites : cet ensemble est représenté par 5 espèces dont une
espèce cultivée (Opuntia ficus-indica (L.) Mill.).
- Ensemble endémique : 15 espèces représentent cet ensemble soit 8,6 % de la flore
inventoriée. Dix familles présentent des taxons endémiques dont la famille des Asteraceae
est la plus diversifiée avec 3 espèces.

Taxons patrimoniaux
La flore rare de la région d’étude compte vingt espèces (sensu Quézel & Santa 1962-
1963), parmi lesquelles, 2 se retrouvent sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la
Conservation de la Nature (UICN) avec différents statuts : Quasi menacée pour Bellis pro-
strata Pomel et Juncus heterophyllus L. M. Dufour (Tab. 1).
204 Ali Tatar & al.: Phytoécologie, dynamique et reconstitution pollinique de ...

En ce qui concerne les catégories d’endémisme, les deux mares échantillonnées recèlent
15 endémiques ou subendémiques. Ce sont surtout des endémiques algéro–tunisiens (6
taxons) ou algéro–tuniso-marocains (4 taxons). Les espèces rares n’ont pas toujours la
même valeur patrimoniale. Certaines d’entre elles sont à la fois endémiques et rares,
comme (Aristolochia paucinervis Pomel, Daucus virgatus (Poir.) Maire, Linaria pinifolia
(Poir.) Thell. et Stachys marrubiifolia Viv.). Cette relation entre la rareté et l’endémisme
est remarquable dans la flore étudiée. Environ de la moitié des taxons endémiques au sens
large, sont rares. Sept taxons endémiques largement distribuées sur le territoire national
sont notés dans notre liste (ex. Drimia numidica (Jord. & Fourr.) J.C. Manning &
Goldblatt, Genista ferox (Poir.) Dum. Cour. subsp. ferox et Plagius maghrebinus Vogt &
Greuter).
En outre, deux espèces sont protégées selon la législation algérienne (Décret exécutif
n°12/03 du 4 janvier 2012 fixant la liste des espèces végétales non cultivées protégées qui
en comporte 449): Bellis prostrata Pomel et Cyclamen africanum Boiss. & Reut.

Typologie et diversité pollinique


Les données polliniques prélevées sur les cinq profils de surface dans la région d’Oued
Zhor, nous ont permis de dégager trois principales communautés (Fig. 2) :
-La communauté des arbres méso-hygrophiles est organisée autour des fruticées ouver-
tes dominées par des phanérophytes comme Quercus cf. canariensis, Castanea sativa,
Celtis australis, Fraxinus, Salix et Ulmus cf. minor.
-La communauté des arbustives méso-hygrophiles est organisée selon un gradient
depuis des espèces hélophytiques comme (Crataegus-type, Phillyrea cf. latifolia, Erica-
type, Arbutus cf. unedo, Myrtus cf. communis et Pistacia lentiscus) jusqu’à des arbustes
hydrophiles comme (Nerium cf. oleander et Tamarix cf. gallica).
-La communauté des herbacées méso-hygrophiles qui comprennent à la fois les espèces
amphibies de mare temporaire (Callitriche obtusangula, Mentha-type, Juncus-type et Iris-
type) et des espèces de pelouses thérophytiques (Asphodelus cf. ramosus, Plantago-type,
Polygonum-type, Ranunculus-type et Rumex-type).
Les spectres polliniques de surface des deux mares montrent une bonne conservation du
signal et une flore pollinique diversifiée englobant 52 taxons appartenant à 38 familles et
qui représente une somme pollinique de l’ordre de 3093 grains de pollen.
Un total de 36 taxons polliniques est enregistré dans la mare Ain Salhat avec une somme
pollinique de l’ordre de 652 grains. Les pourcentages des taxons arborés dominent cet
assemblage, atteignant un taux de 47,4 %, suivi par les herbacés 24,5%, arbustifs avec
24,4% et enfin les indéterminés avec 3,7% (Tab. 2). Dans ce spectre, le taxon Alnus cf.
glutinosa est le plus dominant avec 22,5% suivi de Quercus suber 7,9% et Pinus 5,6%, le
reste des taxons polliniques arborés (Quercus cf. canariensis, Castanea sativa, Ulmus cf.
minor, Populus sp., Salix sp. et Ficus sp.) est représenté par 8,8% seulement. Dans la strate
arbustive, le pollen d’Erica-type domine ce spectre avec un taux de 14,5%, suivi de
Phillyrea et Cistus-type avec 4,3%, les autres taxons polliniques sont de l’ordre de <2%.
Enfin, dans les herbacées, les Poaceae, Asteraceae et Cyperaceae ont un signal pollinique
autour de 11,8%, suivi de Rannunculus-type, Mentha-type, Brassicaceae, Chenopodium
sp., Apiaceae et Artemisia avec <2%. Les taxons polliniques Asphodelus cf. ramosus,
Daphne gnidium, Silene-type ne sont pas présents dans ce spectre alors qu’ils sont très bien
Flora Mediterranea 33 — 2023

Fig. 2. Diagramme pollinique actuel en pourcentage des deux mares (Aoural et Ain Salhat) dans le bassin versant d’Oued Zhor.
205
206 Ali Tatar & al.: Phytoécologie, dynamique et reconstitution pollinique de ...

Tableau 2. Les fréquences polliniques dans les cinq prélèvements de la surface des deux mares étudiées.

$RXUDO $RX  $RXUDO $RX  $RXUDO $RX  $RXUDO $RX $LQ6DOKDW


3ROOHQ(FKDQWLOORQ
1EUH  1EUH  1EUH  1EUH  1EUH 
Acacia          
Alnus          
Apiaceae          
Arbutus          
Artemisia          
Asphodelus          
Asteraceae          
Brassicaceae          
Callitriche          
Campanulaceae          
Caryophyllaceae          
Castanea sativa          
Celtis australis          
Chenopodium VS          
Cistus-type          
Cratægus-type          
Cucurbitaceae          
Cyperaceae          
Daphne          
Ephedra VS          
Erica- W\SH          
Eucalyptus          
Fabaceae          
Ficus carica          
Fraxinus          
Indéterminés          
Iris-type          
Juncus-type          
Lamiaceae          
Hyacinthaceae          
Malvaceae          
Mentha-W\SH          
Myrtus          
Nerium          
Olea          
Phillyrea          
Pinus          
Pistacia          
Plantago-W\SH          
Poaceae          
Polygonum          
Populus VS          
Quercus FDGXF          
Quercus suber          
Flora Mediterranea 33 — 2023 207

Tableau 2. continue.

Ranunculus-type          


Retama VS          
Rosaceae          
Rumex-type          
Salix          
Silene          
Solanaceae          
Tamarix          
Ulmus          

présents dans les relevés de végétation, contrairement au taxon Artemisia qui présente un
spectre <1%.
Dans la mare Aoural, la somme pollinique est de l’ordre de 2441 grains. Elle est domi-
née par des herbacées avec 37%, en particulier avec des Poaceae, des Asteraceae, des
Cyperaceae, Apiaceae et Iris-type de l’ordre de 15,1%. Les autres taxons polliniques enre-
gistrés dans cette mare sont de l’ordre <2%. En revanche, les taxons polliniques de la strate
arborée et arbustive sont de l’ordre de 36% et 23,4% respectivement, les indéterminés sont
à 3,6%. Dans cet assemblage, le pollen d’Alnus est le plus dominant avec 18,6%, suivi
d’Erica-type (11,4%), Olea (3,9%), Quercus suber (3,6%) et Pinus (0,7 %). Les autres
essences arborées à savoir Quercus caduc, Castanea sativa, Ulmus cf. minor, Populus sp.
et Ficus carica sont de l’ordre de ˂3%.

Approche écologique de la pluie pollinique actuelle


Les herbacées des prairies humides de la petite Kabylie orientale (Asteraceae,
Apiaceae, Poaceae, Cyperaceae et Ranunculaceae) constituent l’essentiel des spectres de
surface (0,7% à 6,4%). Les fréquences notables des Malvaceae, Brassicaceae et
Campanulaceae reflètent les groupements xérophiles des bords des deux mares étudiées.
Cependant, les taxons polliniques de la famille des Asteraceae peuvent aussi refléter en
partie les essences xérophiles de la végétation hélophytique à l’exemple des
genres Echinops, Glebionis, Hyoseris, Scolymus et Sonchus. Le niveau de détermination
palynologique et l’analyse dans un contexte des mares sub-humide à humide permettent de
séparer deux ensembles, hygrophile local et xérophile régional. Des essences forestières
sont également enregistrées dans la mare Ain Salhat avec les taxons Castanea sativa,
Celtis australis, Quercus caduc et Quercus suber.
Toutefois, les résultats obtenus ont également permis de distinguer un cortège diversifié
de taxons polliniques terrestres traduisant les activités anthropiques locales, tels
qu’Asphodelus, Chenopodium, Malva et Plantago. Ces marqueurs polliniques d’anthropi-
sation sont le témoin d’une emprise humaine constante depuis plusieurs années et démon-
trent une fois de plus la grande valeur d’usage des deux mares pour la population locale.
Les taux de Ranunculus sont bien corrélés avec la présence de Ranunculus macrophyllus,
R. muricatus et R. parviflorus qui connaissent leur maximum d’extension dans les tourbiè-
res d’altitude et de la plaine littorale. Toutefois, le spectre de la mare Ain Salhat est repré-
208 Ali Tatar & al.: Phytoécologie, dynamique et reconstitution pollinique de ...

senté par des essences arborées. La présence de quelques grains de pollen allochtones de
bioclimat humide (Alnus, Erica-type, Quercus sp. et Ulmus minor) dans les échantillons
analysés de la mare Aoural illustre le transport du pollen par les différents agents de
transport, notamment les vents qui assurent une dispersion hétérogène des grains de pollen.
Certaines espèces végétales ne figurent pas dans les relevés floristiques et sont bien pré-
sentes dans les spectres polliniques, le cas de Pinus, Eucalyptus, Acacia, Tamarix,
Artemisia, Solanaceae et Cucurbitaceae.
On note l’absence de certains taxons de pollen dans les enregistrements polliniques,
bien qu’ils soient signalés dans les inventaires floristiques, le cas des : Lythraceae,
Amaranthaceae, Araceae, Aristolochiaceae, Cactaceae, Crassulaceae, Euphorbiaceae,
Gentianaceae et Hypericaceae.

Discussion

Composante floristique, biologique et chorologique


La diversité floristique des deux mares étudiées, avec 174 espèces recensées, est la plus
élevée pour des mares temporaires du secteur de la petite Kabylie (Benhassine-Gherzouli
2013). Ces espèces constituent un cortège floristique caractéristique des mares temporai-
res, relativement moyennent riche en comparaison avec le cortège de la Numidie (de Bélair
2005; Allem & al. 2017). Mis à part quelques particularités locales, la typologie de la végé-
tation des mares d’Oued Zhor ne diffère pas du cadre général méditerranéen : communau-
tés herbacées à développement décroissant de la zone inondée vers la zone exondée, sur
des broussailles humides et enfin, formations méditerranéennes sclérophylles en fin de
succession (Rhazi & al. 2001; Bonnet & al. 2005; Ferchichi-Ben Jamaa & al. 2010;
Bouldjedri & al. 2011; Laribi & al. 2016; Fetnaci & al. 2019).
Les thérophytes (57 taxons) composent principalement le spectre biologique autour de
la mare Aoural et Ain Salhat. La dominance des espèces annuelles traduit l’adaptation des
communautés à l’imprévisibilité des conditions environnementales (Deil 2005; Williams
2006; Megharbi & al. 2016), en favorisant les espèces à cycle court qui investissent plus
dans la reproduction sexuée que dans le développement végétatif (Allem & al. 2017;
Fetnaci & al. 2019).
L’examen des principaux types chorologiques rencontrés dans les deux mares étudiées
confirme la dominance de l’élément méditerranéen, souligné par Quézel (2002) pour l’en-
semble des pays de l’Afrique du Nord.
Vingt-huit taxons remarquables (endémiques, rares, protégés ou menacés) d’angio-
spermes ont été signalés dans nos mares étudiées. Toutes ces espèces recensées présentent
une grande valeur en terme de conservation, soit pour des raisons patrimoniales, ou pour
leur risque d’extinction (Gaston & al. 1999; Véla & Benhouhou 2007; Hamel & al. 2013).

Relation pollen-végétation
Le couplage des données floristiques avec les données polliniques nous a permis de
disposer d’un référentiel actuel pour l’interprétation des données fossiles (Ben Tiba 1982;
Stambouli-Essassi & al. 2007; Benslama & al. 2010; Youbi & Benslama 2015; Kahit & al.
2017; Ghit & al. 2018) et de connaître la précision avec laquelle sont enregistrées la com-
Flora Mediterranea 33 — 2023 209

position et la structuration de la végétation locale dans les assemblages polliniques de sur-


face (Janssen 1979). Ainsi, les résultats obtenus montrent l’enregistrement de la végétation
en ceintures. Cette zonation est liée à l’hydrologie qui est le principal facteur structurant la
végétation des zones humides temporaires (Grillas & al. 2004; Deil, 2005; de Bélair 2005).
Cela pourrait témoigner de l’absence de transport latéral du pollen au sein de nos mares.
Il ressort de l’inventaire de la végétation actuelle des deux mares étudiées que nombreu-
ses espèces appartenant aux différentes communautés sont présentes sur le site, mais il n’y
a pas de traces polliniques, cela peut être dû à trois possibilités : soit une faible production
pollinique, soit une fragilité pollinique ou encore que la période de floraison coïncide avec
la saison sèche qui expose le pollen au processus de décomposition (Djemai & al. 2017;
Ghit & al. 2018). Toutefois, certains taxons étudiés sont régionaux et donc absents dans les
relevés phytoécologiques de nos mares. C’est notamment le cas de Olea, Populus sp.,
Tamarix et de Retama sp. Ces taxons régionaux sont caractérisés par de bonnes dispersion
(de Beaulieu & Pons 1979; Brugiapaglia & al. 1998; Baron & al. 2005; Cornet & Wales
2020) et production polliniques, en particulier le Pinus (de Beaulieu & Pons 1979). La
dominance du pollen arboré dans le profil de surface de la mare Ain Salhat est logique, car
la dynamique végétale régionale a été essentiellement forestière (Battandier & Trabut
1888-1890; Maire 1952-1987; Quézel & Santa 1962-1963). D’autre part, l’étude floris-
tique permet d’identifier les taxons locaux, présents aujourd’hui sur nos tourbières.
Certains de ces taxons sont retrouvés dans les enregistrements polliniques, mais parfois
avec des abondances très différentes de leur abondance réelle. L’enregistrement des
Geraniaceae est encore plus problématique bien qu’elles sont localement abondantes, le
cas de Geranium molle L. subsp. molle et Geranium robertianum subsp. purpureum (Vill.)
Nyman, tandis que le diagramme n’en indique aucune en surface. Geraniaceae ont un fai-
ble pouvoir de dispersion (Carrión & al. 2010), malgré que leur pollen a une exine très
développée résistante aux conditions de dégradation mais, les conditions locales actuelles
(sècheresse prolongée et incendies) peuvent être à l’origine de cette situation, car il a été
bien enregistré dans les diagrammes polliniques de l’Algérie orientale (ex. Benslama &
al. 2010; Djemai & al. 2017), en conditions normales.
Le pollen d’Erica-type est moyennement présent dans les enregistrements polliniques
et les relevés floristiques aux abords de nos mares étudiées. Ceci indique la présence des
maquis dégradés et déboisés, ce qui témoigne son abondance locale (Ghit & al. 2018).
Poaceae et Asteraceae sont enregistrées à des fréquences > 6 % et > 3% respectivement.
Ces taxons sont des indicateurs régionaux caractéristiques des milieux ouverts (Duplessy
& Ramstein 2013).
Les deux mares étudiées abritent également des taxons patrimoniaux, rares et endé-
miques, comme Bellis prostrata, Eryngium pusillum et Geranium dissectum localement
abondants, tandis qu’Alternanthera sessilis, Aristolochia paucinervis et Linaria pinifolia
sont limités à de petites parcelles périphériques. Ces espèces sont typiques des mares tem-
poraires et nécessitent des conditions hydrologiques particulières pour leur croissance et
leur reproduction (de Bélair 2005; Allem & al. 2017). La représentation de la végétation
par les assemblages polliniques est susceptible d’être affectée par plusieurs facteurs,
notamment la taille du site, la structure de la végétation environnante, les capacités de pro-
duction et de dispersion du pollen, la résistance des grains de pollen à la dégradation et la
précision des identifications lors de l’analyse pollinique (Jacobson & Bradshaw 1981;
210 Ali Tatar & al.: Phytoécologie, dynamique et reconstitution pollinique de ...

Muller & al. 2006). Ces facteurs sont susceptibles de limiter l’interprétation de données
polliniques, notamment en termes de biodiversité (Odgaard 1999; Brun & al. 2007).

Conclusion

Notre étude a permis de mettre en lumière certains aspects notables de deux tourbières
étudiées du bassin versant d’Oued Zhor. En se fondant sur les inventaires floristiques et
leur interprétation écologique, l’étude de la végétation actuelle des deux mares étudiées
(Aoural et Ain Salhat) nous a permis d’identifier, dans un environnement humide, plu-
sieurs taxons caractéristiques indicateurs des zones humides dont certains sont patrimo-
niaux et qui nous permettront de guider les interprétations de nos séquences polliniques
fossiles. L’identification morphopollinique, difficile aux niveaux spécifiques et générique,
nous a poussés à constituer des groupements fonctionnels caractéristiques des différentes
communautés basées sur le rang des familles. Ce rang de reconnaissance morphopollinique
est le plus courant pour les herbacées. Toutefois, la caractérisation pollinique de toutes ces
communautés et la construction d’un référentiel pollinique local par le biais de l’étude de
la pluie pollinique actuelle et des analogues actuels est une étape indispensable pour l’in-
terprétation des spectres fossiles. En fait, ces données floristiques et paléoécologiques peu-
vent maintenant être affinées pour fournir une perspective -à long terme- utile pour la
conservation des zones humides et devraient aider les gestionnaires de l’environnement à
concevoir des politiques de conservation appropriées.

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Adresses des auteurs:


Ali Tatar Braham1*, 2, Touati Leila2, Hamel Tarek3, Mechentel El hadi2, Badouna
Bahaeddine2, 4 & Benslama Mohamed1,
1Laboratoire de recherche sols et développement durable. Département de Biologie,

Faculté des Sciences, Université BADJI Mokhtar Annaba, Algérie, 23 000. Courriel:
[email protected], [email protected], [email protected]
2Département des Sciences Agronomiques, Institut des Sciences Agronomiques et

Vétérinaires, Université Mohamed Chérif Messaadia Souk Ahras, Algérie 41 000.


Courriel: [email protected], [email protected], elhadi.mechentel@univ-
soukahras.dz
3Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université BADJI Mokhtar

Annaba, Algérie, 23 000. Courriel: [email protected]


4Laboratoire de Biochimie et la Toxicologie Environnementale, Département de

Biologie, Faculté des Sciences, Université BADJI Mokhtar Annaba, Algérie, 23 000.
Courriel: [email protected]
*Auteur correspondant.

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