Chapitre 6 Nutrition Carbonée
Chapitre 6 Nutrition Carbonée
Chapitre 6 Nutrition Carbonée
Introduction
La nutrition carbonée des végétaux fait intervenir un ensemble de réactions
métaboliques originales, que l'on ne retrouve que chez quelques bactéries : la
photosynthèse.
La photosynthèse est certainement le phénomène métabolique le plus important dans
le monde vivant. En effet, les végétaux verts (chlorophylliens) et certaines bactéries
synthétisent leur propre matière organique à partir des substances minérales
disponibles dans l'air (le dioxyde de carbone) et dans le sol (l'eau et les sels
minéraux). Cette synthèse se réalise grâce à l'énergie lumineuse provenant du soleil
(inépuisable) au niveau de structures spécialisées (les chloroplastes)
La photosynthèse par les végétaux alimente continuellement la biosphère en carbone
sous forme de glucides.
1. La nutrition carbonée
Le métabolisme carboné des êtres vivants comprend deux grands groupes de
réactions :
Des réactions dites de catabolisme; réactions de dégradation de molécules
organiques préexistantes. Ces réactions fournissent de l'énergie qui sera
utilisée pour toutes les réactions de la cellule, en particulier pour les réactions
de synthèse.
Des réactions dites d'anabolisme, réactions de synthèse utilisant de l'énergie.
Cette énergie est fournie essentiellement par le catabolisme de molécules,
puisées dans le milieu extérieur chez les êtres hétérotrophes. Les végétaux
verts autotrophes, sont capables de convertir l'énergie lumineuse en énergie
chimique et de réaliser les premières synthèses uniquement à partir de
matériaux minéraux (photosynthèse).
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2. Le chloroplaste
2.1. Localisation et types
Selon les espèces, on a de 10 à 100 chloroplastes par cellule (plus ils sont nombreux,
plus ils sont petits). L’ensemble des chloroplastes s’appelle le plastidome.
Les chloroplastes sont généralement situés au niveau des feuilles, dans le mésophylle
(ensemble de parenchymes palissadiques et lacuneux).
On ne trouve jamais de chloroplastes dans l’épiderme sauf dans les stomates. Ils sont
au niveau des pétioles, des tiges herbacées et de certains organes floraux.
Au cours du développement de la plante, des proplastes se différencient en
chloroplastes par des voies différentes selon les conditions externes :
Les chloroplastes matures,
Les chromoplastes colorés (comme dans les fruits et les fleurs),
Les leucoplastes où sont stockés des réserves d'amidon, de lipides ou de
protéines, ils sont alors respectivement appelés amyloplastes, oléoplastes,
ou protéinoplastes.
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2.2. Structure
Le chloroplaste est un organite à double membrane, il est composé de grana et
stroma, le grana est un ensemble de granum comprenant chacun plusieurs saccules
ou thylacoïdes. Le granum peut être constitué de 2 à 100 disques, sont reliés les uns
aux autres par des lamelles stromatiques dont l’ensemble forme un réseau continu.
Le stroma contient aussi des ribosomes ainsi que de l’ADN circulaire.
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5.1. La lumière
La quantité d’éclairement intervient et les plantes comme les sciaphilles (plantes
d’ombres) vont accepter un faible éclairement. Les plantes héliophiles vont demander
un éclairement plus important. Les plantes d’ombre ont des feuilles peu épaisses avec
peu de parenchymes. Toutefois, les chloroplastes sont pourvus de nombreux
thylacoïdes qui leur permettent de compenser ce manque de lumière.
Les plantes en C3 arrivent à saturation au tiers du plein soleil. Les C4 ne sont pas
gênés par une intensité lumineuse maximale. La qualité de la lumière joue un rôle
dans l’assimilation. Dans certaines serres, on ajoute certaines radiations pour
améliorer les cultures.
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5.3.La température.
La température agit sur les réactions enzymatiques (sur la phase assimilatrice). La
réaction photochimique est sensible la lumière alors que les réactions enzymatiques
sont sensibles à la température.
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