Koffi Klodji Thomas MScA 2014
Koffi Klodji Thomas MScA 2014
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Enfin, je voudrais dire merci à mes parents pour leur soutien financier et
moral ainsi qu'à tous ceux qui d'une manière ou d'une autre ont contribué à la
réalisation de ce travail de fin de cycle.
1
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS......................................................................................................1
SOMMAIRE..................................................................................................................2
LISTE DES FIGURES..................................................................................................3
SIGLES ET ABBREVIATIONS...................................................................................4
RESUME.......................................................................................................................5
INTRODUCTION.........................................................................................................6
2 : REVUE DE LITTERATURE..................................................................................9
3 : METHODOLOGIE................................................................................................20
4 : SOURCE ET DESCRIPTION DES DONNEES..................................................23
5 : ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS...............................................30
CONCLUSION............................................................................................................60
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................61
ANNEXE.....................................................................................................................69
TABLE DES MATIERES...........................................................................................70
2
LISTE DES FIGURES
3
SIGLES ET ABBREVIATIONS
4
RÉSUMÉ
5
INTRODUCTION
6
cause de l’accroissement du niveau de dioxyde de carbone dans les pays de
l’OCDE(Organisation de Coopération et de Développement Économique). Pour
Ehrlich et Holdren (1971), la croissance démographique a un effet négatif
disproportionnel sur la qualité de l'environnement. Plusieurs études ont aussi montré
que l'effet de la croissance démographique sur le taux d'émission de CO2 est
homogène entre les pays ayant le même niveau de revenu par tête. Cependant,
quelques études récentes indiquent que l’hypothèse émise par Dietz et
Rosa (1997) est non seulement potentiellement fausse mais que leur relation trouvée
n’est pas homogène d’un pays à l’autre. Shi (2003) affirme que l’élasticité d’émission
de CO2 par rapport à la population est comprise entre 1.41 et 1.65; ce qui est bien
supérieur à 1. Fan et al (2006) ont analysé l’impact de la population, du niveau du
PIB par tête et de la technologie sur l’émission de dioxyde de carbone en Chine, dans
les pays à revenu élevé, revenu intermédiaire et à revenu faible durant la période
allant de 1975-2000. Ils ont trouvé que les impacts étaient différents. La relation de
long terme population-dioxyde de carbone a très peu été l'objet d'investigation de
nombreux chercheurs à l'aide d'outils statistiques appropriés. Pour donc essayer
d'apporter une éventuelle contribution à la littérature existante, le but de ce travail
sera d’estimer une relation de long terme entre la croissance de la population humaine
et l'émission de dioxyde de carbone.
Les débats actuels sur la protection de l'environnement et la mise en place
d'un développement durable sont l'une des raisons essentielles de cette étude. Par
ailleurs, le dioxyde de carbone est reconnu par de nombreux scientifiques comme
étant la source principale du réchauffement climatique à travers ses effets de serre.
Une autre raison du choix du CO2 s'explique par le fait qu'il est directement lié à
l'usage de l'énergie par la population, énergie qui représente le principal facteur de
production de l'économie aussi bien pour la production que la consommation. Pour
mener à bien la réflexion sur cette question, on construira une base de données
longitudinales qui prendra en compte quatre groupes de pays classés en fonction de
leur niveau de produit intérieur brut par tête. Les méthodes de panel
macroéconomiques récemment développées seront également utilisées pour notre
7
analyse. De façon spécifique, on essaiera de modéliser et tester les hypothèses de
racine unitaire et de cointégration de nos variables afin de mieux estimer l’impact à
long terme de la croissance de la population sur les émissions de dioxyde de carbone
en tenant compte de l’homogénéité potentielle. La nomenclature de cette étude se
présente de la façon suivante: l’introduction ci-dessus constitue la section une. La
section deux essaiera de présenter au mieux les travaux qui ont été déjà réalisés sur la
question. La section trois, quant à elle se penchera sur la méthodologie de recherche.
La section quatre étudiera la source et la description des données. La cinquième
section présentera les résultats ainsi que la discussion de ceux ci. Enfin la sixième
section sera la conclusion.
8
2 REVUE DE LITTERATURE
9
de 35428 $. Jaunky (2011) a testé l’hypothèse EKC pour 36 pays développés sur la
période allant de 1980 à 2005. Les résultats de son étude ont prouvé que les variables
PIB/tête et volume total d'émission de CO2 sont cointégrées. En outre, l’analyse
empirique basée sur les pays pris individuellement atteste que l’hypothèse EKC est
vérifiée pour un certain nombre de pays notamment la Grèce, le Malta, l’Oman, le
Portugal et le Royaume-Uni. Il s’avère également que, pour l’ensemble du panel, 1 %
de l’augmentation du PIB/tête entraine un accroissement de 0.68 % de l’émission de
CO2 à court terme et 0.22 % à long terme. La faible élasticité de long terme rejette
l’hypothèse de l’existence EKC mais indique toutefois que le taux d’émission de
CO2 se stabilise à long terme dans les pays riches. Dans le même ordre d’idée, la
relation entre le développement économique et le dioxyde de carbone dans le cas
d’une économie ouverte pour un petit pays industrialisé (Autriche) a été explorée par
Friedl et Getzner (2003). Ils ont testé si l’hypothèse EKC est aussi vérifiée pour un
pays pris individuellement plutôt que de considérer un ensemble de pays et faire une
analyse en coupe transversale ou en données de panel. Ils ont trouvé qu’une
modélisation à l’aide d’un polynôme de degré trois convient mieux pour le test de
l’hypothèse EKC pour la période de 1960-1999. Par ailleurs, ils identifient un
changement structurel au milieu des années 1970 dû aux chocs pétroliers. Des
chercheurs ont focalisé leurs études sur les prévisions futures de CO2 tout en testant
l’hypothèse EKC. Galeotti et Lanza (1999) ont effectué leur analyse à partir de 110
pays de 1970 à 1996. Leur résultat confirme la courbe en cloche de Kuznets et prévoit
également que les émissions futures de dioxyde de carbone seront à la hausse. Pour
eux, cette hausse s’explique par l’augmentation du niveau du produit intérieur brut
par tête dans les pays en développement. Chow et Li (2014) ont discuté des
problèmes économétriques majeurs dans la littérature s’intéressant à la vérification de
l’hypothèse de Kuznets à l’aide des données de panel. Ils soulignent le problème du
test de racine unitaire qui n'est pas effectué dans la plupart des études utilisant des
données de panel pour vérifier l'hypothèse EKC. Une éventuelle existence de racine
unitaire conduirait à des régressions fallacieuses et une interprétation erronée des
paramètres estimés. Les chocs externes affectent la production des pays. Les deux
10
chocs pétroliers des années 1970 ont impacté le niveau de production des pays
différemment. Certains pays ont vu leur niveau de production baisser
considérablement alors que d’autres, notamment les pays de l’OPEP (Organisation
des Pays Exportateurs de Pétrole) ont vu leur niveau de production augmenter
significativement. Unruh et Moomaw (1998) ont prouvé qu’il existe une corrélation
positive entre le taux d’émission de CO 2 et le revenu avant l’avènement du choc
pétrolier de 1973 et une corrélation négative après le choc. Dans leur étude menée sur
16 pays de l’OCDE en 1997, Unruh et Moomaw (1997) affirment que le changement
structurel économique a permis de valider l’hypothèse EKC comme formulée par
Kuznets. En étudiant les effets de la libéralisation commerciale, Lopez (1994) a
développé un modèle théorique montrant que sous certaines conditions,
particulièrement lorsque la relation entre la pollution et le niveau de revenu dépend
des élasticités de substitution des biens et de la préférence du risque des ménages, la
forme inversée en U de la relation entre la pollution et le niveau de revenu est valide.
Brock et Taylor (2004) soutiennent que le déclin du niveau de pollution observé dans
les pays développés est du au progrès technologique qui permet de contrôler au mieux
la qualité de l’environnement. Toutefois, après que le niveau optimal de revenu est
atteint, la disparité entre les revenus diminue fortement.
11
changé la méthode d’estimation toujours dans le cadre de la quête de la vérification
de l’hypothèse EKC. Martinez-Zarzoso et Bengochea-Morancho (2004) ont utilisé un
estimateur "Pool Mean Group" et le dioxyde de carbone comme polluant. Ils se sont
intéressés à 22 pays de l’OCDE de 1975 à 1998. Au lieu d’une forme en cloche de la
courbe de Kuznets, ils ont trouvé une forme en N pour la majorité des pays. La
particularité de leur résultat repose sur le fait qu’après avoir atteint le "turning point",
le niveau d’émission de dioxyde de carbone baisse jusqu’à un certain seuil et continue
d’augmenter au fur et à mesure que le niveau de produit intérieur brut par tête
augmente. Soulignons que cela n’est seulement vrai que pour la fonction polynomiale
de degré trois dont ils ont fait usage. Une relation monotonique croissante a été le
résultat de quelques études. Heil et Selden (2001) ont utilisé une forme quadratique
pour tester l’hypothèse EKC. 135 pays et une période de 42 années ont fait l’objet de
leur étude. Ils sont arrivés à la conclusion selon laquelle la relation entre le taux
d’émission de dioxyde de carbone et le niveau de produit intérieur par tête est
monotonique croissante à la fois pour le modèle à niveau et pour le modèle
logarithmique. He et Richard (2010) ont utilisé un modèle semi paramétrique et un
modèle paramétrique flexible non linéaire pour tester l’hypothèse EKC en prenant
comme polluant le CO2 dans le cas du Canada. Ils ont trouvé que l’hypothèse EKC
est rejetée. Dans leur étude sur l’approche dynamique de la EKC, Agras et Chapman
(1999) ont inclus le prix de l’énergie comme une variable explicative importante dans
les modèles cherchant à tester l’hypothèse de Kuznets. Il ressort de leur analyse qu’à
long terme, le niveau de revenu n’est plus la variable la plus importante expliquant la
qualité de l’environnement ou la demande d’énergie. En outre, ils n’ont trouvé
aucune évidence en faveur de l’existence de la EKC. He et Wang (2012) ont évalué
l’impact de la structure économique, de la stratégie de développement et la régulation
environnementale sur la courbe de Kuznets en s’appuyant sur des données de panel
de provinces chinoises. Ils soutiennent que la structure économique, la stratégie de
développement et le contrôle de l'environnement peuvent avoir d’importantes
implications sur le lien entre la qualité de l’environnement et le développement
économique. Toutefois, l’impact peut varier à divers stades de développement. Dans
12
le même ordre d’idée, Hettige et autres (2000) ont mesuré l’effet du taux de
croissance du produit intérieur brut par tête sur trois variables spécifiques. Il s’agit de
la part de pollution de l’industrie dans le produit national brut, la part des secteurs
polluant dans la production industrielle et de l’intensité de la pollution du EOP 1 dans
les secteurs polluants. Selon leurs résultats, il n’y a que la part de l’industrie dans la
production nationale qui valide l’hypothèse de l'existence de la courbe de Kuznets
tandis que les deux autres variables rejettent une telle existence. Grimes et Robers
(1997) n’ont également pas trouvé une courbe en cloche comme résultat après leur
étude s’étalant sur la période de 1962 à 1991 pour plus de 100 pays. En ce qui
concerne l’évolution des émissions agrégées, ils constatent que la relation s’est
quelque peu affaiblie depuis les années 1960 mais que les émissions de CO2 sont
encore linéairement liées à la production nationale par tête. Après des études sur
quatre pays industrialisés (USA, Allemagne, Pays-Bas et Grande-Bretagne) de 1960 à
1993, de Bruyn et al (1998) ont conclu que la forme en cloche n’est valide que pour
le Pays-Bas et surtout en utilisant le dioxyde de soufre comme polluant. Au regard
des conclusions des différentes études faites par les chercheurs à ce sujet, un
consensus est loin d’être trouvé.
1
End-of-Pipe: C'est un traitement de fin de chaîne de type curatif. Il conduit à une gestion individuelle
des émissions polluantes dans l'environnement, en agissant principalement de manière réparatrice, en
aval, en traitant la pollution.
13
corollaires. Il suggère alors le contrôle des naissances. D’un point de vue écologique,
selon la thèse de Malthus, l’augmentation de la population aura des conséquences
néfastes sur la qualité de l’environnement. Ces conséquences sont dues à la pression
exercée par la population sur les ressources pour satisfaire ses besoins. Des études
empiriques se sont intéressées à la véracité de l'hypothèse de Malthus du point de vue
écologique. Dietz et Rosa (1997) ont fait une régression en utilisant le logarithme de
la population sur le logarithme d’émission de dioxyde de carbone. Ils ont trouvé que
lorsque la taille de la population est grande, l’impact de la population sur le taux
d’émission est disproportionnel. Il en résulte de leur étude qu’une augmentation
de 1% de la population entraine une augmentation de 1.15% de CO2. Leur étude
corrobore bien la théorie de Malthus. Cette théorie a été vérifiée dans plusieurs pays
d’Afrique Subsaharienne qui malheureusement sont encore loin d’amorcer leur
transition démographique. Si les dires de Malthus ont été constatés dans certains pays
d’Afrique, toutefois cela n’a pas été le cas pour les pays d’Europe de l’Ouest. Cela
peut s’expliquer en partie par la révolution industrielle qui a favorisé l’accroissement
de la production des biens et services quoique la population augmentait. Toutefois, en
termes d'émission de dioxyde carbone, on dira que lors de la révolution industrielle,
la forte production de biens a entrainé un fort taux d'émission de dioxyde de carbone.
Pour Shi (2003) tout individu fait une demande d’énergie pour satisfaire ses besoins
vitaux tels que la nourriture, le logement, les vêtements. Plus le nombre de personnes
augmente, plus la demande d'énergie s'accroît. Il déclare qu'un fort taux de croissance
démographique crée des pressions socio économiques qui empêchent la société de
s'adapter. Comme conséquence immédiate, il s’ensuit la déforestation, l’utilisation
intensive des ressources naturelles non renouvelables et la hausse du taux d’émission
de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et donc un fort taux de pollution. Cropper et
Griffiths (1994) ont analysé l’interaction entre la croissance démographique et la
qualité de l’environnement. En se penchant sur les pays d’Afrique et d’Amérique
latine, ils ont trouvé que l’effet exercé par la pression démographique sur la
déforestation est plus dévastateur dans ces pays où il y’a un manque de droit de
propriété sur les terres. Dans le même ordre d’idée, Birdsall (1992) met en évidence
14
deux mécanismes par lesquels l’augmentation de la population entraine un
accroissement du taux d’émission de gaz à effet de serre en général et de CO2 en
particulier. Il soutient dans son article qu’une forte population favorise une
importante demande d’énergie, un fort taux d’industrialisation et donc un
accroissement de la demande des ressources énergétiques non renouvelables. Pour
lui, l’utilisation extensive des forêts est causée par la forte demande des produits
manufacturiers due à la croissance démographique. Cela contribue significativement
à l’émission de dioxyde de carbone. Engelman (1994) a étudié le lien entre la
croissance démographique et le taux d'émission de dioxyde de carbone. Il a trouvé
que depuis 1970, le taux de croissance de CO2 et celui de la population évolue au
même rythme. Il a donc conclu que la cause majeure du taux d'augmentation du taux
de CO 2 dans l'atmosphère est la croissance démographique. Meyerson (1998), pour sa
part a trouvé qu’il existe une forte corrélation positive entre le taux d’émission et
celui de la population. Certaines études ont prouvé que l’élasticité d’émission de CO2
par rapport à la population est égale à un. Comme c'est le cas de Dietz et Rosa (1994).
Martinez-Zarzoso et autres (2007) ont trouvé que l’impact de la population sur
l’émission de dioxyde de carbone est différent entre les anciens et les nouveaux pays
de l'UE. Certains auteurs se sont opposés à la vision pessimiste de Malthus sur la
population.
Boserup (1965) a une vision plus optimiste de la croissance démographique
contrairement à Malthus. Elle déclare que l’augmentation de la population conduit à
une hausse de la force de travail qui à son tour induit une augmentation de la
production et donc du taux de croissance économique. Pour elle, la nécessité est la
mère de toutes les inventions. Lorsque le besoin se fera sentir, il y'aura de l'invention
pour combler ce manque. Autrement dit, lorsque la pression environnementale sera
suffisamment forte, l'humanité trouvera le moyen de produire autant de biens tout en
polluant moins. Le développement de moteurs moins polluants durant ces dernières
décennies peut être considéré comme un exemple de ce processus.
Simon (1981) stipule que même s’il s’avère qu’on est dans la situation
désespérée décrite par Malthus, l’esprit de créativité et d’innovation technologique
15
permettront de produire plus pour faire face aux besoins. Il est clair que les opinions
sur le lien entre la croissance démographique et le bien être social sont loin de
converger. Certains chercheurs diront même que l'effet de la croissance
démographique sur l'environnement est évident. Toutefois, l'évidence ne paraît pas
assez claire à la lumière des divergences des résultats trouvés par les études se
penchant sur cette question.
D’autres variables démographiques autre que la taille de la population
peuvent affecter l’émission de dioxyde de carbone. Par exemple, la structure de la
population et le degré d’urbanisation affectent différemment le taux d’émission de
dioxyde de carbone. Comme soutenu par Liddle et Lung (2010), les jeunes
conduisent longuement leur automobile que les adultes. Comme conséquence, la
quantité de dioxyde de carbone produite par les jeunes est plus abondante que celle
des adultes. En outre, un pays avec une forte population jeune en âge de conduire un
véhicule verra son taux d’émission de dioxyde de carbone supérieur à celui d’un pays
ayant le même nombre d’habitant que le premier mais avec une faible proportion de
jeune en âge de conduire. Dans son étude portant sur l’effet de la croissance
démographique sur la consommation d’énergie, York (2007) a trouvé que la taille de
la population et sa structure affectent la consommation d’énergie. Son étude a été
menée sur 14 pays de l’Union Européenne allant de 1960 à 2000. Menz et Welsch
(2012) ont analysé la structure de la population et l’émission de dioxyde de carbone
dans les pays de l’OCDE en prenant en compte le cycle et les différentes cohortes. Il
ressort de leur analyse que le changement de la structure de l’âge et de la composition
de la cohorte ont fortement contribué à l’augmentation du taux d’émission de
CO2 dans les pays de l’OCDE. Zhu et Peng (2012) ont évalué l’effet du changement
de la population sur l’émission de dioxyde de carbone en Chine sur la période allant
de 1978 à 2008. En utilisant le modèle STIRPAT (Stochastic Impacts by Regression
on Population, Affluence and Technology) , ils ont trouvé que plus la population est
jeune plus le taux d’émission de dioxyde de carbone augmente. Dans une étude se
penchant sur les déterminants de l’émission de CO2 à l’aide du modèle STIRPAT,
Wei et al (2006) ont considéré différents groupes de pays classés en fonction de leur
16
niveau de produit intérieur brut par tête. Ils ont trouvé que la proportion de la
population dont l’âge est compris entre 15 et 64 ans exerce un effet négatif sur
l’émission de CO2 dans les pays à revenu faible alors que l’effet est positif dans les
autres groupes de pays. Dans le même ordre d’idée, Jensen et al (2014) ont estimé
l’effet de la distribution de l’âge sur le taux d’émission de dioxyde de carbone. Ils ont
considéré un panel de 46 pays sur une durée de 17 années. En utilisant le retard du
taux de naissance en guise d'instrument pour la variable endogène la distribution de
l’âge, il apparait que le taux de CO2 augmente avec la part de la population dont l’âge
est compris entre 35 et 49 ans. En classifiant la population en trois catégories d’âge
(20-34,35-49 et 50-64 ans), Liddle et Lung (2010) ont prouvé que la structure de la
population doit être prise en compte dans les études analysant l’impact de la
population sur l’environnement. Pour eux, l'impact de la population sur la qualité de
l'environnement varie en fonction des différentes classes d’âge. Leurs résultats ont
prouvé que la population dont l’âge est compris entre 50 et 64 ans exerce une
influence négative sur l’environnement; ce qui est contraire aux autres résultats. En
outre, ils soutiennent que l'urbanisation est positivement corrélée à la consommation
d'énergie dans les pays en développement.
La majeure partie des études qui ont évalué l'effet de l'urbanisation sur le
taux d'émission de dioxyde de carbone a été faite à partir des modèles utilisant des
données en coupe transversale. En général, ces études ont montré que l’urbanisation
accroît le taux d’émission de dioxyde de carbone. Comme le soulignent O'Neill et al
(2012), l’urbanisation affecte l’émission de CO2 à travers divers canaux. Il s’agit
notamment de la structure de la production nationale, le changement de la
productivité du travail et la consommation d’énergie. Cole et Neumayer (2004) ont
examiné le lien entre la taille de la population, les autres facteurs démographiques et
la pollution. Ils se sont intéressés à deux polluants (CO2 et SO2). Leurs résultats
confirment qu’un fort taux d’urbanisation augmente le taux d'émission de CO2 .
Poumanyvong et Kaneko (2010) ont cherché à savoir si l’urbanisation conduit à une
utilisation minimale d’énergie et par conséquent réduit l’émission de dioxyde de
carbone. En estimant des données de panel sur 99 pays de 1975 à 2005, ils concluent
17
que l’impact de l’urbanisation sur la consommation d’énergie et l’émission de
CO2 varie en fonction du niveau de développement économique. Selon leur résultat, il
s’avère que l’urbanisation diminue la consommation d’énergie dans les pays à revenu
faible alors qu’elle l’accroit dans les pays à revenu intermédiaire et élevé. Ils ont
également trouvé que l’urbanisation influence positivement l’émission de dioxyde de
carbone pour tous les groupes de pays mais que l’impact est plus prononcé dans les
pays à revenu intermédiaire que dans les autres groupes de pays. Sharma (2011), dans
son étude sur les déterminants de l’émission du dioxyde de carbone dans 69 pays a
trouvé des résultats allant dans le même sens que ceux évoqués ci-dessus. Comme les
autres auteurs, il soutient que l’impact de l’urbanisation est fonction de la
classification des pays en fonction de leur niveau de PIB/tête. Il découle de ses
résultats que l’urbanisation a un effet négatif sur le taux d’émission de CO 2 dans les
pays à revenu élevé ainsi que ceux à revenu intermédiaire. Jones (1991) a analysé
l'effet de l’urbanisation sur la consommation d’énergie. Son analyse a porté sur 59
pays au cours de l’année 1980. Il est arrivé à la conclusion qu’un accroissement
de 10% de la population citadine augmente la consommation d’énergie par tête de 4.5
à 4.8%. York, Dietz et Rosa (2003) et Cole et Neumayer (2004) ont montré qu’il
existe une corrélation positive entre la part de la population vivant en ville et
l’émission de dioxyde de carbone. Leur analyse s’est focalisée sur 86 pays et s’est
étendue sur la période allant de 1975 à 1998. Pour Liddle (2004), une population
urbaine importante influence négativement le trajet parcouru par les ménages, mais
son analyse ne montre pas de façon claire comment cela se traduit en terme de
pollution. Récemment, Martinez-Zarzoso et Maruotti (2011) ont utilisé un panel de
pays en voie de développement pour prouver que la relation entre le logarithme de la
part de la population urbaine dans la population totale et le logarithme de l’émission
de CO2 pourrait ne pas être linéaire et avoir une forme en U-inversée. Pour Madlener
et Sunak (2011), il existe plusieurs mécanismes d’urbanisation différents entre les
pays qui conduisent à un accroissement de la consommation d’énergie. Des études sur
les déterminants de l’émission de CO2 menées sur la Chine par Li et Yao (2009), Wei
et al (2003) ont prouvé qu’il y’a une corrélation positive entre le niveau de
18
consommation d’énergie et l’urbanisation. Feng et al (2011) soutiennent que la
consommation d’énergie et d’émission de dioxyde de carbone augmentent rapidement
chez les ménages en milieu urbain que chez les ménages en milieu rural. En utilisant
des séries chronologiques, Alam et al (2007) ont cherché à évaluer l’impact de
l’urbanisation sur le taux d’émission de dioxyde de carbone au Pakistan. A l’aide du
modèle STIRPAT, il découle de leur résultat qu’il existe une relation positive entre le
degré d’urbanisation et le taux d’émission de dioxyde de carbone. Liu (2009) aborde
dans le même sens qu’Alam. La conclusion de son étude affirme également que
l’urbanisation affecte positivement la consommation d’énergie mais que l’ampleur de
l’influence est décroissante. Pour lui, cette baisse s’explique par l’amélioration des
structures industrielles et technologiques ainsi que l’utilisation efficiente des
ressources. Si la quasi totalité des travaux qui ont analysé l’impact de l’urbanisation
sur l’émission de dioxyde de carbone conclut que celle-ci augmente le taux
d’émission de CO 2, toutefois certains auteurs estiment que cette relation est mitigée.
Erhard-Martinez et al (2002), York et al (2003) soutiennent que la relation entre le
dioxyde de carbone et l'urbanisation dépend du contexte dans lequel la relation est
examinée. La prochaine section de notre étude se penchera sur la méthodologie
appliquée pour répondre à la question de recherche.
19
3 MÉTHODOLOGIE
Ii = aP b iA c iT d ie i (1)
L’indice i représente la transversalité qui sera ici les pays sur lesquels l’étude
sera menée. a,b,c et d sont les paramètres à estimer et e représente le terme de
l’erreur. I est l’émission totale de dioxyde de carbone mesurée en tonne. P dénote
l’ensemble de la population. A et T sont respectivement l’affluence et la technologie.
Le modèle garde la forme multiplicative de l’identité comptable élaborée à l’origine
par Ehrlich et Holden (1971;1972) présentée sous la forme suivante:
I = PAT (2)
L’équation (2) est une identité. On ne peut donc pas l’estimer ni l’utiliser
pour effectuer des tests d’hypothèses. Ceux sont ses limites qui ont engendré
l’élaboration de sa version stochastique.
En général, la variable affluence est approximée par le niveau du produit
intérieur brut par tête. Cependant, certains auteurs décrient cette approximation et
préfèrent utiliser la parité du pouvoir d’achat comme proxy de la variable affluence.
C’est le cas de Martinez-Zarzoso et autres (2007). Pour ces auteurs, le PIB/tête ne
prend pas réellement en compte les différences de prix entre les pays; ce qui pourrait
donc biaiser le concept de richesse d’un pays à l’autre. Puisque l’objet de cette étude
20
n’est pas d’analyser le concept de richesse d’un pays à l’autre, le PIB/tête en dollars
constant sera utilisé comme proxy de l’affluence. En suivant Shi (2003), la variable T
sera mesurée par deux variables reflétant la structure économique. On a d’une part le
niveau de production manufacturière en pourcentage du PIB (IS) et d’autre part le
niveau de production des services (SS) également en pourcentage du PIB. Les
économies dont la part du secteur industriel est prépondérante dans le produit
intérieur brut consommeront plus d’énergie et émettront un fort taux de dioxyde de
carbone contrairement à celles dont le poids des services est le plus important.
ν i + ηt + ϵ it (3)
Les indices i et t se rapportent aux différents pays et aux nombres d’années. ϵ it est le
terme de l’erreur. Comme les variables du modèle (3) sont en logarithme, les
coefficients du modèle peuvent être directement interprétés en terme d’élasticité.
L’effet temporel η t représente toutes les variables communes à tous les pays mais qui
varient dans le temps. ν i représente l’effet spécifique à chaque pays et constant dans
le temps. Le modèle ci-dessus quoique relativement simple ne peut être utilisé car il a
21
été montré que les erreurs issues de l’estimation dudit modèle sont autocorrélées. Ce
qui signifie que l’effet de certaines variables indépendantes n’est pas instantané.
Statistiquement, la matrice d’autocovariance de l’estimation des moindres carrés
ordinaires n’a pas sa forme usuelle. Plusieurs solutions à ce problème existent.
Shi(2003), par exemple fait l’hypothèse que les erreurs du modèle suivent un
processus autorégressif d'ordre 1 ( AR[1] ) et utilise les moindres carrés généralisés
pour l'estimer. Cependant, cet estimateur requiert des hypothèses fortes comme
l’exogénéité des régresseurs. Une alternative à ce problème consiste à modéliser le
modèle (3) en rajoutant le logarithme de la variable expliquée retardée d’ordre 1
comme régresseur. On obtient ainsi un modèle ADL (Autoregressive Distributed
Lag) écrit sous la forme suivante:
σlnSS it +ν i + ηt + ϵ it (4)
Puisque le modèle (4) est dynamique, alors l’effet global est donné par
l’élasticité de long terme donné par β/(1 − ζ) obtenu à l'état stationnaire. Cette
précision est très importante car on verra par la suite que l’estimé β du modèle (4)
tend à être plus petit que celui du modèle (3). Cela s’explique par le fait que β du
modèle (3) mesure l’effet total de la population sur la pollution alors que celui du
modèle (4) ne mesure que l’effet contemporain.
22
4 SOURCE ET DESCRIPTION DES DONNÉES
Cette partie consistera à construire une série de graphique afin d’avoir une
idée globale sur le comportement dans le temps de nos deux variables d’intérêt que
sont la population et le dioxyde de carbone. Avant de construire les graphiques, le
tableau 1 ci dessous résume la définition et les unités de mesure des variables.
23
Figure 1: Évolution globale annuelle du logarithme de CO2 (LI et LMI)
24
Les figures 1 et 2 représentent l’évolution globale annuelle du logarithme
d’émission du dioxyde de carbone dans le temps des quatre groupes de pays. Le
constat général est une tendance à la hausse du logarithme d’émission de CO2. La
hausse est plus prononcée au niveau des pays à revenu intermédiaire élevé (Upper
middle income) 2 et les pays à revenu intermédiaire faible (Lower middle income) 3.
Cela peut s’expliquer par l’émergence de ces pays. Le processus d’industrialisation
amorcé dans ces pays fait appel à une utilisation intensive d’énergie. Par conséquent,
il en résulte un fort rejet de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Les accords de
Kyoto signés en 1997 semblent ne pas être respectés puisqu’après 1997, on n’observe
pas de tendance à la baisse. En ce qui concerne les pays de l’OCDE, on observe une
baisse entre 2005 et 2009 suivie d’une reprise en 2010. Cette baisse observée
s'explique par la récession qui a suivi la crise financière de 2008. Quant aux pays à
revenu faible, l’allure générale de la courbe quoique croissante, présente tout de
même des portions décroissantes. Entre 1998 et 2003, il y’a une forte baisse du
logarithme d’émission de carbone. Avant 1998, le taux de croissance est de 30.46%
puis passe à 14.17%. L'une des explications probables à cette baisse pourrait
s’expliquer en partie par l’incitation de ces pays à réduire leur émission de dioxyde de
carbone suite à la conférence de Kyoto. En contre partie, des compensations
financières leur ont été versées. Il s’agit notamment de l’augmentation de l’aide
publique au développement et de l’annulation d’une partie de leur dette extérieure.
Toutefois, on observe une reprise à partir de 2005. Les graphiques ci-dessous mettent
en relief l’évolution de la population des différents groupes de pays.
2
Liste des pays en annexe
3
Liste des pays en annexe
25
Figure 3: Évolution globale annuelle du logarithme de la population (LI et LMI)
26
Les deux graphiques de la figure 3 montrent que les populations des deux
types de groupe de pays (revenu faible et revenu moyennement faible) évoluent assez
rapidement au cours du temps. Le taux de croissance de la population des pays à
revenu faible pour notre période d’étude est de 133.21% et de 78.23% pour les pays à
revenu moyennement faible. La baisse de la mortalité couplée à la hausse de la
natalité expliquent en partie cette variation de la population. L’évolution de la
médecine a permis de réduire le taux de mortalité et d’augmenter l’espérance de vie.
L’une des explications de cette hausse du taux de natalité est d’ordre idéologique.
Dans les pays en voie de développement notamment ceux d’Afrique, la richesse
d’une famille résulte en sa capacité à avoir de nombreux enfants. Ils constituent une
force potentielle de travail pour les travaux champêtres et bien d’autres. Les
croyances religieuses influencent aussi la baisse de la natalité. Par exemple, la
prohibition de l’usage de contraceptif encouragée par certaines religions. Comme on
le constate, la transition démographique est loin d’être amorcée dans ces deux
groupes de pays. Bien que la transition démographique n’est pas l’objet de notre
étude, il est important de parler brièvement des différentes phases de ce processus
afin de mieux cerner l’évolution de la population dans les pays à revenu faible. Selon
l'auteur Britannique Franck Notestein (1945), la transition démographique a quatre
phases.
L’existence de la société préindustrielle caractérise la première phase. On
observe à la fois une hausse du taux de natalité et de mortalité. La précarité des
conditions de vie et le système de santé quasi inexistant justifient cette hausse. Le
taux de croissance de la population est donc très faible. A la deuxième phase, il y’a
une baisse du taux de mortalité grâce à la modernisation du système de santé ainsi
qu’à l’amélioration des conditions de vie. Le taux de natalité quant à lui demeure
toujours élevé. Il s’agit de ce qu’on appelle communément boom démographique. La
baisse du taux de mortalité et de natalité définissent la troisième phase. Le taux de
natalité est assez faible. Il fluctue autour de 2%. Enfin à la quatrième phase, on
assiste à une baisse drastique du taux de natalité et de mortalité. Les deux taux sont
27
assez faibles et constants dans de le temps. La population évolue très lentement. C’est
le cas des pays de l’OCDE.
En ce qui concerne les pays de l’OCDE et les pays à revenu intermédiaire, le
taux de croissance démographique de la période d'étude c'est à dire de 1980 à 2010
est beaucoup plus faible comparativement aux deux autres groupes de pays. Il est
de 23.38% pour les pays de l’OCDE et de 46.33% pour les pays à revenu
intermédiaire. A la lumière des deux figures (figures 3 et 4), on voit clairement que la
population mondiale augmente assez rapidement. Cette forte croissance a
certainement des répercussions sur la qualité de l’environnement.
28
Figure 6: Relation entre le logarithme de CO2 et le logarithme de la population (UMI
et OCDE).
Les graphiques de la figure 5 exhibent une corrélation positive entre le
logarithme d’émission du dioxyde de carbone et le logarithme de la population.
Cependant le sens de la corrélation n’est pas constant dans le temps concernant les
pays à faible revenu. Des portions de la courbe sont décroissantes. La corrélation est
également positive entre les deux variables représentées à la figure 6. Comme dans le
cas des pays à revenu faible, la relation n’est pas aussi constante dans le temps avec
les pays de l’OCDE. La section suivante fera l’objet de la présentation et de la
discussion des résultats.
29
5 ANALYSE ET DISCUSSION DES RÉSULTATS
30
cruciale pour la détermination des propriétés asymptotiques des estimateurs et les
tests proposés pour les panels non stationnaires.
2
Avec z it : composante déterministe, u it : processus stationnaire, u it ∿ IID(0, σ u )
Le test de Levin et Lin est plus restrictif. Le coefficient ρ doit être homogène
pour chaque i. Le test IPS relâche l’hypothèse d’homogénéité de ρ et suggère une
moyenne du test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF) où le terme d’erreur du modèle
(5) s’écrit
Pi
u it = � φij uit−j + ε it (6)
j=1
31
Pi
y it = ρ iy it − 1 + � φij uit−j + z’it γ + ε it (7)
j=1
Les tests LL et IPS nécessitent que N⟶∞ tel que N ⁄ T⟶0, c’est à dire N
doit être relativement plus petit que T.
P = − 2∑N
i=2 lnPi (8)
32
Pays à revenu faible
33
Tableau 3: Test de stationnarité en différence première au seuil de 5%
Comme on peut le constater, les variables sont stationnaires après avoir pris
la première différence. Que ce soit l'ajout d'une tendance ou non, les variables
demeurent toujours stationnaires. Elles sont donc intégrées d'ordre 1.Une régression
d’une de ces variables sur les autres pourrait aboutir à des résultats «fallacieux». Pour
parer à cet inconvénient, il convient de faire un test de cointégration afin de vérifier si
les variables sont cointégrées. Si elles le sont alors on aura recours à un Modèle à
Correction d’Erreur (ECM) pour les estimations car selon Granger, lorsque les
variables sont cointégrées, le modèle ECM est le plus approprié.
34
Pays à revenu moyennement faible
Toutes les p-values du tableau 4 sont plus grandes que 0,05 lorsqu'on ne tient
compte que de la constante. Lorsqu'on inclut une tendance, la variable population
devient stationnaire. Si on ne considère que le modèle sans tendance, l’hypothèse
nulle qui dit que toutes les variables possèdent une racine unitaire ne peut être rejetée.
On conclut que les variables du panel sont toutes non stationnaires à niveau. On
procédera alors à la différence première de celles-ci puis on répétera le test de
stationnarité. Les résultats sont résumés dans le tableau 5.
35
Tableau 5: Test de stationnarité en différence première au seuil de 5%
36
Pays à revenu intermédiaire
Tableau 6: Test de stationnarité à niveau au seuil de 5% (Pays à revenu intermédiaire)
37
A l'analyse des deux tableaux 6 et 7, il convient de remarquer que la
population est stationnaire à niveau peu importe l'ajout d'une tendance et d'une
constante. Par contre les autres variables à l'exception de la population ne deviennent
que stationnaire après la première différentiation. Elles sont donc intégrées d'ordre 1.
Le dernier cas à étudier est celui des pays de l'OCDE.
Pays de l'OCDE
Le premier constat qu'on fait est la non stationnarité de toutes les variables à
niveau lorsqu'on n'inclut aucune tendance et ne considère que la constante. Après
l'inclusion de la tendance, on remarque que la population et la part du produit
38
intérieur brut par habitant dans le secteur industriel deviennent stationnaire. On
procédera à la prise de la différence première et appliquera le même test. Les résultats
sont consignés dans le tableau ci-dessous.
39
5.1.3 Test de cointégration
5.1.3.1 Définition
Le test élaboré par Pedroni (1999) s’inscrit dans le cadre des tests basés sur
les résidus. Il considère le modèle de régression suivant:
40
On estime le modèle (9) à l'aide des moindres carrés ordinaires pour
chaque groupe d'individu.
On calcule la différence première de chaque variable ( y i, t − y i, t − 1)
du modèle (9) afin de calculer ce que Pedroni appelle les statistiques
"Panel-ρ" et "Panel-t". Après la différence première, on obtient le
modèle ci-dessous
ê i, t = γ̂ êi, t − 1 + û i, t (11)
k
êi, t = γ̂ê i, t − 1 + � γ̂i,k ∆êi,t−k + û i, t (12)
t=1
41
Le non rejet de l'hypothèse nulle atteste que les variables du panel ne sont
pas cointégrées alors que le rejet de l'hypothèse nulle nous permet de soutenir que les
variables sont cointégrées. Dans le même ordre d'idée, Kao (1999) propose un autre
test basé également sur les résidus.
yit = yit − 1 + υ it
y it = α i + x it β + u it (13)
A partir du modèle (13), Kao dérive deux types de test en utilisant les
estimateurs LSDV(Least Squares Dummy Variable) . Le premier, de type Dickey-
Fuller s’applique au modèle suivant:
û it = ρû it − 1 + e it (14)
∑N T
uit �
i=1 ∑t=2 � uit−1
ρ� = ∑N T �2 (15)
i=1 ∑t=2 uit−1
ρ -1). La
vraie, on calcule la statistique suivante donnée par l'expression √𝑁𝑇(�
seconde approche est basée sur un modèle ADF donné par l'expression ci-dessous:
42
û it = ρû it − 1 + ∑Pj=1 øj Δu� it−j + eitp (16)
où P est choisie de sorte que les résidus eitp ne soient pas autocorrélés.
Comme le test de Pedroni, si on ne peut rejeter l'hypothèse nulle alors on conclut que
les séries sont non cointégrées. A l'opposée, le rejet de l'hypothèse nulle permet de
conclure que les séries sont cointégrées. En résumé, le test se présente de la façon
suivante:
H 0: ρ= 1 (Absence de cointégration)
Ce test est basé sur le modèle à correction d’erreur. On considère à priori que
le processus générateur de données est un modèle à correction d’erreur. On effectue
le test sur le paramètre qui représente la vitesse d’ajustement c'est à dire la vitesse à
laquelle le système revient à l’équilibre après un choc. Si le paramètre est inférieur à
zéro, alors il y’a une correction d’erreur donc les variables sont cointégrées. Par
contre si la vitesse d’ajustement est nulle alors on conclut l’absence de cointégration
des variables. Considérons le modèle à correction d'erreur ci-dessous:
P P
∆𝑦𝑖𝑡 =𝑐𝑖 +𝛼𝑖 �yi,t−j + βxi,t−j � + ∑j=1
i
𝛼𝑖𝑗 ∆yi,t−j + ∑j=q
i
𝛾 ∆xi,t−j +eit
i 𝑖𝑗
(17)
43
L’hypothèse nulle d’absence de cointégration est évaluée par deux groupes
de test. On a d’une part, les "group-mean tests" et les "panel tests". Westerlund
calcule quatre statistiques de test de cointégration (G a ,G t ,P a ,G t ) basées sur le modèle
à correction d’erreur. Le "group-mean test" est calculé à partir de la moyenne
pondérée de la vitesse d’ajustement (α i ) estimée pour chaque pays. Le " panel test"
quant à lui est calculé en se servant de l’estimé de la vitesse d’ajustement de
l’ensemble du panel. Notons par ailleurs que ces quatre statistiques sont normalement
distribuées. Les statistiques G t et P t sont calculées à partir des écarts-types de α i de
façon standard. G a et P a sont calculées en utilisant l’estimateur de variance-
covariance de Newey-West (1994). On calcule l’estimé de l’écart-type de α i en
corrigeant l'hétéroscédasticité et l'autocorrélation. Les expressions des quatre
statistiques sont données par les relations suivantes:
1 α� i α� i
Gt = ∑N
i=1 Pt =
N S.e(α� i) S.e(α� i)
1 α� i
Ga = ∑N
i=1 Pa = Tα� i
N S.e(α� i )
� 𝑒𝑖
𝜔
Avec α
� i (1)= où 𝜔
�𝑒𝑖 et 𝜔
�𝑥𝑖 sont les estimateurs de la variance-
� 𝑥𝑖
𝜔
44
5.1.3.5 Résultats du test de cointégration de Pedroni
45
faveur de l'existence d'une relation de long terme entre le dioxyde de carbone et les
autres variables. Par contre, lorsqu'on s'intéresse seulement à la relation de long terme
entre le dioxyde de carbone et la population dans le tableau 11, cinq des statistiques
planchent en faveur de la cointégration entre les deux variables. Mieux, les deux
autres statistiques rejettent faiblement l'absence de cointégration. On conclura donc
que les variables sont cointégrées et on utilisera un modèle à correction d'erreur pour
estimer cette relation de long terme. La même approche sera utilisée pour tester la
cointégration pour les autres groupes de pays. Toutefois, s'il s'avère qu'il nous est
difficile de tirer une conclusion, on fera alors appel au test de Westerlund (2007)
implémenté dans stata. Ceci dit, nous étudierons le cas des pays à revenu
moyennement faible.
46
Tableau 13: Résultat du test de cointégration (Co2 et Population )
Comme dans le premier cas, quatre des sept statistiques valident la relation
de cointégration. Lorsqu'on prend que le Co2 et la population, six des sept statistiques
sont en faveur de la cointégration. On conclut qu'il existe une relation de long terme
qui sera estimée à l'aide d'un modèle à correction d'erreur.
47
Tableau 15: Résultat du test de cointégration (Co2 et Population)
Pays de l'OCDE
Tableau 16: Résultat du test de cointégration (Toutes les variables)
48
Tableau 17: Résultat du test de cointégration (Co2 et Population )
Une fois de plus, en s'appuyant sur les statistiques des deux tableaux, il
convient de conclure à l'existence de la relation de long terme.
49
Pays à revenu moyennement faible
Tableau 20: Résultat du test de cointégration
50
Pays de l'OCDE
Tableau 22: Résultat du test de cointégration
51
cette étude. Les commentaires de ces différents résultats seront également effectués.
Ceci dit, on commencera par présenter les résultats des pays à revenu faible.
On sait que la relation de long terme dioxyde de carbone est donnée par la relation
β/(1 − ζ) où β et ζ représentent respectivement les paramètres associés aux
logarithmes des variables population et dioxyde de carbone retardée d'une
période. Supposons que la transformation g est égale à μ= β/(1 − ζ) où μ est
la relation de long terme CO2-Population. L'estimé de μ est bien fonction de
52
l'estimé de β et ζ. En utilisant la méthode delta, la variance de μ est donnée
par la relation suivante :
var(λ�) cov(λ� , β� )
∂g
∂g ∂g
Var(μ) = � �Σ � � avec Σ = �
∂λ�
�
∂α� ∂β� ∂g
∂β�
cov(λ� , β� ) var(β� )
Var(μ) = 0.0144
H0 ∶ μ=1 vs H1 ∶ μ>1
μ� −1
Tc = Tc = 2.5
Se (μ� )
53
dans les pays à revenu faible a été trouvé par d'autres chercheurs tels qu e
Shi(2003) et Dietz et Rosa(1997) qui ont utilisé des approches différentes.
On remarque aussi que le signe associé au PIB est positif. Ce qui signifie
que lorsque le niveau de richesse dans les pays à revenu faible augmente, le
niveau d'émission de dioxyde de carbone augmente également. Pour 1%
d'accroissement du niveau de richesse, on a une augmentation de 1,52% du
niveau d'émission de dioxyde de carbone. Une explication à cela pourrait
être une intensification du niveau d'industrialisation des pays et donc un fort
rejet de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Par ailleurs, plus les
ménages sont riches, ils acquièrent plus d'appareils électroménagers,
augmentant ainsi le taux de consommation d'énergie. La part des services
dans le niveau de produit intérieur brut par tête quoique non significative
exerce un effet négatif sur le taux d'émission de dioxyde de carbone dans les
pays pauvres. Lorsque la part des services dans le PIB accroit, le niveau de
CO2 baisse. Le signe négatif du paramètre associé à la variable LISS
signifie qu'à long terme le niveau d'émission de dioxyde carbone et de la
part de l'industrie dans le produit intérieur brut par tête évoluent en sens
inverse. Lorsqu'on contrôle toutes les autres variables, une augmentation de
1% de la part de l'industrie induit une baisse de 0,04% du niveau de dioxyde
de carbone dans l'ensemble des pays ayant servi d'échantillon dans le cadre
de cette étude.
54
5.2.2 Pays à revenu moyennement faible
55
5.2.3 Pays à revenu intermédiaire
56
carbone évolue de 1,65%. Plusieurs raisons peuvent justifier cela. Lorsqu'une
économie est en forte croissance, elle a certainement besoin d'une forte
consommation d'énergie pour son expansion industrielle et donc pollue assez. Les
pays comme la Chine, le Brésil et l'Inde en sont des exemples.
57
H0 ∶ μ=1 vs H1 ∶ μ<1
μ� −1
Tc = Tc = 0.085
Se (μ� )
58
service dans le PIB augmente de 1%, le taux d'émission de dioxyde de carbone
n'augmente que de 0,4%. En comparant les deux élasticités, on constate que celle de
l'industrie est supérieure à celle des services.
59
CONCLUSION
La question principale de cette étude était de savoir s'il existe une relation
d'équilibre de long terme entre le taux d'émission de dioxyde de carbone et le taux de
croissance de la population. Pour tenter de répondre à cette question, nous avons
mené une investigation sur 81 pays sur une période allant de 1980 à 2010. Ces
différents pays ont été classés en quatre grands groupes (confère annexe 1) en
fonction de leur niveau de produit intérieur brut par tête. A l'aide du modèle
STIRPAT , d'implémentation de test de racine unitaire et de cointégration en données
de panel, on a trouvé qu'il existe une relation d'équilibre de long terme entre le taux
d'émission de dioxyde de carbone et le taux de croissance de la population pour
l'ensemble des quatre groupes de pays. En utilisant la méthode d'estimation FMOLS,
on trouve également que l'élasticité de long terme dioxyde de carbone-population
varie d'un groupe de pays à un autre. On ne s'intéressera qu'aux pays à revenu faible
et ceux de l'OCDE car ceux-ci sont les plus étudiés dans la littérature concernant ce
sujet. Pour l'ensemble des pays à revenu faible, l'élasticité de long terme dioxyde de
carbone-population est de 1.3, ce qui est bien supérieur à 1. Notre résultat est en
accord avec certains résultats dans la littérature qui ont également prouvé que
l'élasticité dioxyde de carbone-population des pays en développement est supérieure à
1. Soulignons toutefois que ce ne sont pas des élasticités de long terme. En ce qui
concerne les pays de l'OCDE, nous trouvons que l'élasticité dioxyde de carbone-
population est égale à 1 quoique certaines études trouvent des résultats plus petits
mais proches de 1.
En général, les études se penchant sur la question de la population et de
l'émission de dioxyde de carbone font fi du caractère non stationnaire des variables.
Notre étude en prend soin et utilise les techniques d'estimation appropriées pour
s'assurer que les contours de la question ont bien été élucidés. Néanmoins, une
analyse beaucoup plus approfondie pourrait éventuellement prendre en compte la
détermination du nombre de vecteurs de cointégration en données de panel à l'aide
60
d'un modèle VECM, ce qui conduirait à l'estimation d'au moins une équation. Les
résultats pourraient être donc différents des nôtres.
61
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69
Annexe 1 : Liste des pays classés en fonction du niveau de revenu.
70
TABLE DES MATIERES.
REMERCIEMENTS......................................................................................................1
SOMMAIRE..................................................................................................................2
LISTE DES FIGURES..................................................................................................3
SIGLES ET ABBREVIATIONS...................................................................................4
RESUME.......................................................................................................................5
INTRODUCTION.........................................................................................................6
2 : REVUE DE LITTERATURE..................................................................................9
2.1 Pollution et niveau de revenu: hypothèse de Kuznets..........................................9
2.2 Population et pollution........................................................................................13
3 : METHODOLOGIE................................................................................................20
3.1 Description du modèle........................................................................................20
3.2 Spécification du modèle.....................................................................................21
4 : Source et description des données..........................................................................23
4.1 Source des données.............................................................................................23
4.2 Description des données.....................................................................................23
5 : Analyse et discussion des résultats.........................................................................30
5.1 Analyse des propriétés statistiques des variables...............................................30
5.1.1 Analyse de la stationnarité............................................................................30
5.1.2 Quelques tests de racine unitaire en données de panel.................................30
5.1.3 Test de cointégration.....................................................................................40
5.1.3.1 Définition...............................................................................................40
5.1.3.2 Test de Pedroni......................................................................................40
5.1.3.3 Test de Kao............................................................................................42
5.1.3.4 Test de Westerlund................................................................................43
5.1.3.5 Résultats du test de cointégration de Pedroni........................................45
5.1.3.6 Résultats du test de cointégration de Westerlund..................................49
5.2 Résultats d'estimation par groupe de pays et discussion...................................51
5.2.1 Pays à revenu faible.....................................................................................52
71
5.2.2 Pays à revenu moyennement faible............................................................55
5.2.3 Pays à revenu intermédiaire........................................................................56
5.2.4 Pays de l'OCDE..........................................................................................57
Conclusion...................................................................................................................59
Bibliographie...............................................................................................................61
Annexe.........................................................................................................................69
72