S01:, Intendenza Archeologica d1

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S01:,rintendenza archeologica d1 .. .

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SAN MARCO À STABIES*
LE ��1MPHE'E DE I.A VILLA

rr1' ,\'i(l)fe BfflllC


• No remerciemenlS vont à André Blanc qui
a éclairci pour nous les problèmes lechniques
d'adduction d'eau, à Hélène [)es.sales pour ses in­
fonnalions sur les Bourbons et l'alimentalion en
eau de Pompéi et à Gérard Monthel, responsable
de l'illustraLion graphique de l'article.
1 Voir BARBET, MINIERO 1999, pp. 408-409, ta­

bleau synopLique, pièces f 62], [63], [64], [65].


2
t ous reprenons l'expression de «nymphée»
pour nous confonner à l'usage, mais il serait sans
Le nymp hée de la villa S. Marco est maintenant pu­ jonction de la pièce [53] et du mur N-0 du nymphée, doute plus juste de parler de «fontaine monu­
bLié, et la description du monurnent a été donnée dans couche qu'on retrouve entre la pièce [12] et le mur S-0; mentale» ou de «monument des eaux»; sur le
le détail1: aussi n'est-il pas besoin d'y revenir; en re­ il s'agii de l'enduit extérieur des deux dietae, attestant sens du mot dans l'anLiquilé, voir SlTnS 1973; sur
que le nymphée est venu s'y appuyer lors de sa construc­ le sens communément admis du tenne dans la
ranche, deux questions restent posées, qui feront l'objet
littérature archéologique, voir G1Nouvt.s 1998, s.v.
de notre étude. Comparé à d'autres monuments des tion5. C'est une adjonction de la dernière phase, à coup «n)mphée», pp. 96-100.
eaux, antérieurs ou contemporains, ce nymphée se dis­ sùr postérieure à 62, et de peu antérieure à 79, puisque l Le tem1e d'euripe n'esl attesté dans l'anLi­

tingue par son originalité, tant sur le pian de l'architec­ les travaux n'étaient pas totalement terminés. Le style quilé que pour les cirques: GtNouvt.s 1998, p. 137;
des stucs, typique d'une mode inaugurée à Rome dans nous le gardons ici pour son caractère suggeslif,
ture que de la décoration; comment s'insère-t-il dans
meme s'il ne s'agii à proprement parler que d'un
l'histoire du genre? D'autre part, l'état actuel du monu­ la Domus Aurea et bien illustrée dans la région après le grand bas.sin: 37,50 m. de long (sans l'hémi­
ment ne pennet plus d'observer la partie centrale, tremblement de terre, apporle une confirmation stylis­ cycle) sur 5,80 m. de large.
fouillée par !es Bourbons: peut-on risquer une restitu­ tique à la datation6. • Voir infra, note 37.
N. 8LINC, in il>.RBET, MINIERO 1999, p. I 15,
Comment se situe ce nymphée dans l'histoire archi­
1
tion à partir du pian et des informations conservées ?
fìg. 104 et 191.
tecturale du genre? Sans parler absolument d'un uni­ 6 IBIDE.11, pp. 115-117.

cum, force est de constater qu'il est difficile à faire entrer ' EUERBL'RG 1965. pp. 53-59; mais le nym­
ÙRIGL'illITÉ DU YMPHÉE DE 1A VILLA SAN MARCO dans une série: il combine plusieurs éléments, que l'on phée de S. Marco n'y est pas menLionné.
8 EUERBL RG I 965, pp. 33-34, fig. 3-6.
rencontre, mais séparément, dans d'autres édifices. Si 9 Citons p. ex. le nymphée de la villa
U:PIA� l'on reprend la typologie désorn1ais classique de Neuer­ Sant'Antonio à 1ivoli (NWERBURG I 965, pp. 249-
., burg, il appartient à la catégorie des «nymphées à exèdre 250, n. 213, fìg. 37) ou le nymphée mineur de la
Rappelon s bnevem ent la structure générale, et les semi-circulaire» 7, forme héritée de la grotte naturelle, villa dite de Cicéron à Fonnies (C. F. G1uLIANI, M.
caractén• su.ques G11A1rou, li ninfeo minore della villa detta di Ci­
Mamo
principales du nymphée [64-65]2 de S. telle qu'on la voit sur les célèbres terres cuites de Locri fi­ cerone a Fom1ia, in MDAIR, 79, 1972, pp. 191-
(fi l-Z). ?<mpant tout le coté ouest du grand gurant l'antre des nymphes qu'est primitivement le nym­
�ristyle [�- 219).
né de h . S:ZO], il prend la forme d'un hémicycle' or- phée8. Toutefois, si le pian absidial est attesté dès les pre­ 10
C'est celle de El'ERBURG 1965. pp. I 56-
un niches separ , ees, par des
colonnes engagées, miers nymphées a camera républicains , le découpage 157· n. 75, pi. 83 (fin de la République); U77.\ER
9
�-,,p de an et d'autre ents, on citera le 1990, p. 308, n. 73, ne tranche pas.
�,.,�"""-1e a une •
d'une ouverture centrale·' il en rùches est plus tardif. Comme antécéd 11 W. J0t1A.��o�'SKY E. WORGIA,
, M. Romro, V.
Piscme-eun.pe [15] 3, qui s'élargit au deuxième nymphée de la terrasse médian e de la villa de
llÌl'eaul de l'h'e .icycle SA.11PAOLO, le 11'//e romane dell'età imperiale.
(non 'eprése � dont l'eau venai! baigner le bord Domitien à Castelg andolfo, si l'on accepte sa datatio n ré­ 1/inera,'i lurislico-cullurali i11 Campa11ia, 3,
7.8,s m i°lée fig. l). De dimensions considérab 0, et celui de Lauro di ola 1', d'époque tibé­ aples, 1986, pp. 94-95, fìg. 77-78 et 82 (pièce 29
..... . de arge ur les - publicaine'
, . - c'est un ven ur le pian).
""-'llrai auqu el ' , 'tabie complexe archi- rienne, formé d'un hémicycle percé de niches quadran­ 12 ti est daté de 40-35 av J. - C.; LI-:rwER
.
� dietae ([ 0��tut aussi rattacher le double groupe gulaires carrées disposées de part et d'autre d'une niche I 990, pp. 405-4o6, n. 260, pi. 99.1; jASHE\ISKI
3 53] et [8-12-14]) sur lesqu
aii?uie. Au tre . ronde. Mais on pourrait aussi voir un précédent dans 1993. pp. 383-384, n. 128, fìg. 46o.
5
s1ng ular�'té• ce elles il
�... nymphée s'adosse à un l' «Odéon» de Mécène, en fait un nymphée doni l'hémi­
11 LlìZNER
1990, p. 146, plus précisément
• ----i;t couve n,
IVeber le oir dans la catégorie VI li A, qui se délìnit par une
qui exp:: [62-63]; il est significatif que cycle, percé de cinq niches, s'étage sur sept degrés' • Ce
2
�-
cet ensemble pour les Bou ahsidc disposée en degrés, à la différence du type
�nve COrnme un co rbons rapprochement est proposé par W. Letzner qui fait entrer B qui reunit les ab.sides organisée; en portiques;
loir décoré de niches en façade4
Sa dalation est rn � : les deux monuments dans le groupe des «Cavea-Brun­ chez EL'ERBLIRG 1965, ces ins1allations entrent
lltnt· e ainten. ant �urée arch
• un couche d'eod éolo gique - nen» 13 qui se caractérisent, camme leur nom l'indique, dans la masse des •nymphées à exMre semi-cir­
u11 est visible, en coupe, à la
par le fait que l'hémicycle, organisé en degrés, suggère culaire•.
82 N1COLE BLANC

.... �
-�;�:••••

14 LE17.NER 1990, p. 146.


15 M. iloRRJEllil, A. D'MIBROSIO, Baiae-Mis e ­
num, Forma !taliae,regio I, volumen XIV , Flo­
rence, 1979, pp. 102-105, n. 90, fig. 189-195;
l.ml;ER 1990, pp. 403-404, n. 257, pi. 97,1.
16 Datation proposée par A. MA!URI, Terme di
Baia: sc,avi, restauri e sistemazione, in Bol!Ar­
le, 4, 1951, pp. 362 sq., fig. 5-6; NEUERBURG 1965,
fig. I. S. Marco, pian du nyrnphée et de son contexte, état actuel (dessin J. Rougetet).
pp. 139-140, n. 47, fig. 31, piace à époque sylla­
nienne le nymphée à chambre du niveau infé­

n&tion
rieur, mais identifie un réticulé claudien dans
l'hémicycle du théatre-nymphée (fig. 109), tan­
une ccwea de théatre. C'est à cette catégo rie que l'auteur d groupe a, co
Sosandra à Baies, le plus � cien
est eni:o:
/ce modèle n�
dis que LETZNER 1990, pp. 404-405, n. 259, pi.
rattache le nymphée de S. Marco, tout en convenan syllaru nn e
97,2 reprend la dalaLion de A. Maiuri mais piace
t que de retenir la datation tenstadio
e
son profil n'est pas très courbe, et surtout que hée d'u «•Garrant qu, un seul
attesté plus tard avec le nymp .
le décor dans le 3' quart du ler s. ap. J.-C.
17 NEUERBURG 1965, l'ensemble é
pp. 236-237, n. 196, pi. d� la paro i n'est pas organisé en degr 1 • 11 Mais co ns1d arco 1
e
73; UVAGNE 1988, pp. 602-6o3, fig. 17; fRANCESCHI­ és 4; il le class e la villa d'Hadrien à Tivo 11 • h ée de S. M, �
neanmoins dans la me me catégor
degré surélè ve l'hémicycle du 11Y?1�eme si le déCO ·
l
NI 1991, pp. 505-512. Le nymphée du Palais, très ie que la prétendue r
tombe d'Agrippine à Bacoli 15, don
détruit aujourd'hui, rentre dans la meme catégo­
t la cavea est d'autant rapproc he ment apparai"t trè s fa r ce , sans 5ug
111

rie: �HEMSKI, SillA PRJNA RIWITI 1987-88, p. 151, plus marquée qu'il s'agit très n ag es
' n 'est pas -n·
rs on
probablement d'une réins­ , s par d es pe
figg, 6-7.
tallation sur un odéon, et que
le nymphée des thermes de
niches, o ccupee
gérer un eJrons scenae. En f a ·t
i ' le poinl corn 1
0 uni:.v-
l
LE NYMPIIÉE m: 1,\ VIUJ\ SAN MARCO À STABIF.S 83

fig. 2. S. Man:o, le ni1nphée. còté sud--0ues1 (cliché N. Bhmc).

� B. ANDREAE, E Z�'VI (a cura di), Baia, Il


1

11i11feo imperiale sommerso di Ptmla F,pila.Dìo,


tiel du nimphée de S. Marco avec ces exemples, est d'etre longement du n)�11phée; mais elle ne lui est pas associée Naples, t983; LIIAGNE t988, pp. 573-577; le nym­
un nymphée d'extérieur, comme la plupart des nym­ directement, et ne prend pas la forme d'un euripe com­ phée a été remonté au musée de Baia, avec son
phé€s en hémicycle, rompant avec la tradition de la piè­ me à S. Marco; le péristyle en outre est piacé perpendi­ décor statuaire: P. MINIERO, Boia, il caslello, il
ce de pian basilica! fennée, servant presque toujours de culairernent à la piscine et au n�nphée, ce qui limite la 11111.seo, /'area arcbeologic,1, Naples, 2000, pp.
lric/inium, qui apparait à l'époque républicaine mais perspective. A toute petite échelle, le n�nphée inférieur 57-65.
iq NWERBURG t965, p. 53.
sunit longtemps, camme le montre le nymphée claudien de la maison de Loreius Tiburtinus à Pompéi (Il '° Voir BARBET, �IJNIERO 1999, figg. I 14a-b.
de Punta Epitaffio18. Toutefois, !es nymphées en hémi­ 2,2[1])22, dont l'édicule clot le canal-euripe qui traverse "NEllf.RBURG t965, pp. I t t-112, n. 9, fig. 47;
cycle sont généralement adossés à une pente, ou font le jardin dans sa longueut; procède aussi du système mis LfflNER 1990, pp. 303-304, n. 68, pi. 26; Bt-:NCl­
panie d'un mur se soutènement 19; ce n'est pas le cas de en reuvre à S. Marco. Ce disposilif trouvera son aboulis­ l'ENGA 1979, pp. 133; t4l-142, figg. 54, 4 et
S.Marco, puisq ue le mur d'enceinte qui ceinturait la vil­ 61,t (pièce t4 sur le pian).
semenl grandiose dans le nymphée du Canape de la vil­ 2l NEUERBURG
1965, p. t 19, n. 20; J,•$111-:MSKI
la, recouvert aujourd'hui mais observé par !es Bourbo la Hadriana à livoli, qui offre le pian le plus proche et
ns t979, fig. 76 et 79-80; in EM, PPM, lii, pp. lo6-
(fig. �), contourne de très t 07, 11. 98-99.
près le nymphée; les ouvertures constitue le paral\èle le plus éclairant:!.1 .
pe'.� dans le couloir (62-63]l0 confirment d'ailleurs Autre caractérislique de S. Marco, le nymphée ll JASIIF.IL�Kl. SAfJ.A PRINA R1corn t987-88, pp.
qu 11 etait hors terre au moin 156-162, figg. tl et 15; fRANClXfllNI 1991, pp.
s dans son tiers supérieur. constilue unesorte de rnur de scène, tant par l'organisa­ 563-566, plans 87-88.
, Ma15 le trait le plus frappant du nymphée est son in­ lion des niches que le décor: par là, il s' inscrit aussi dans i. Ce type est l'équivalent du «nymphée à
tegration dans 1· are .
111tecture: associé à la piscina ( 15] la série des nyrnphées-façades 1\ dont le premier fro11s sce11ae• chez G1NoU1ìs 1998, p. 98.
qui. estl'aretedorsa
I e du .1ard'in, 1·1 conslitue
. .,
le quatneme exemple se rencontre à Rome dans la Domus Transito­
11 NEl'ERBURG [965, pp. 220-221, 11. 74, fil(.
bras du pens - • ty Ie [3-5-20] et fait 46 et 162; E I.. &,71.,, Domm Trt11i.-ilorù1, I, In
1161 qui_ ouvre sur la face à la grande pièce ria, mais à l'intérieur d'un espace fermé: le mur de scè­ BABescb, 46, 1971, pp. 144-156, figg 1-6.
rner (fig. 1). Dans le système qui ne d'un ù1éatre, avec le pulpilum, y sont précisément l6 Lltm:R-BUFE 1979, pp. 171-172, fig. 169-
<Ximmandc la pers
pec t·1ve, ·1 .
rn.itr ro_ 1t• ("• L'S·t un ct· ..1 1oue indéniablement le pre- lmités11. A Pompéi, on citera le nymphée de la casa del 170; E. B. HANUER$SON, Fount,tins and the ronum
dwelll11gs. Casa del 1brello in Pompeji,Jcl/, 105.
1spos1t1f comparable, moins dans le Toro (V 1,7) dont !es trois niches quadrangulaires à
PI,anqutdai� I'�pnt, qui est repérable 1990, pp. 207-236 (datation claudie1111�); f:-IA,
I· ,1. aussi dans la vil- fronton occupent le mur nord du pérlstyle [b] i6, ou en­ PPM, 111, pp. 514-524, 11. 68-86.
a uc Mlllori'i.• I'c11trcc, deùouche
sur le péristyle d'où le core celui de la casa dell'Ancora (VI 10,7) qui, suivant le 11 Ll1m:R-8llFE 1979, pp. 171-173, flg. 168;
Vi\Jltur cmhra, , '-1: uiw Jm·. cma,
. in &!A, /'l',II, IV, pp. 1066- lo69, 11. 30-37.
placée aussi dans le pro- rnerne système, forme le bras sud du viridarium (27] 17:
84 NICO i.E B!J\NC

. tracé du mur est rectiligne et Cette tend ance se note à la


mats dans ces deux cas, le quo1q. m em
ue !es coquillages jouent e éP0que à p0 ,.
il manque l'euripe. . . . �oo
trouver un modele, un _an- mais mm1me. A S. Marco, c'est re�ventun�
On voit l'impossibilité de , uer la
. d' evoq au pro gr�lh~ rn1.-�:
Marco dont !es p,art1cu­ graph1que nature et 1es eau ~••JJe i�
técédent pour ce nymphée �e S. , leur caractère sacré, et il constitu x, et de su�
men_t dans d au tre s o....
larités, expérimentées separ: . son contenu, un apaxe·• à des dIVIn . .
e, par son ""''tT
. illllpleur .
ongmale. En ce s�ns,
contextes, forment ici une synthese mer, com me Neptune ou Vénus, ban assOC.,tees à l"a
ités
sa m�numen_tahsa­
il fait figure de précurseur, tant par te, sont associées des scènes ans ce coniex.
aI es d
proJet arclutectu­
tion que son intégration étroite dans le com pl exes qui ont pour dénominateu ytho!o��
m
du Canape
ral, traits qu'on retrouvera dans le nymphée . r commun i_
t pas as­ aventures marm es ou aqua
de la villa Hadriana à Tivoli. Par ailleurs, il n'es , tiques vécues p ar Ieul) �.
le P hryxos et Hel1e, Europe (retrouvée au mu , hPi,,,
socié directement à un triclinium, préfigurant en cela . . see Co .,..._
ant Chant1lly), qm forment le sujet des mosai"ques ndé t
nymphée-fontaine comme monument public, cour . . , mu
aux siècles suivants et dont le nymphée d'Hérode Atticus Narc1sse et Echo, Diane et Acteon' peints sous Ies rai�
Vers 160 ap.J.-C.; Sms 1973, pp. 709-712, mc�
à Olympie28 offre l'exemple le plus célèbre.
28

fig. 15.
29 Voir la répartition des thèmes dans BARBET,
MINIERO 1999, fig. I9(). RESTITUTION DV DISPOSITIF CENTRAL
JO H. M1ELSCH, H. voN HESBERG, Die Heid­
LE DÉCOR
niscbe Nekropole unler SI. Peler in Rom, Die La partie centrale du nymphée, partiellement
Mausoleen E-I und Z-PS! (Atti della Pontificù:l
Accademia Romana di Archeologia, Serie III, Nous n'insisterons pas sur le décor, restitué mainte­ fouillée avant d'etre réensevelie par !es Bourbons, n'e11
Memorie, XVl,2), Rome 1995, pp. 161-183, figg. nant dans son intégralité; il nous suffira de rappeler ra­ plus accessible aujourd'hui. Les fouilles de Libero d'Org
160-221. pidement ce qu'il a de tout à fait originai. C'est le seul n 'ont pu atteindre cette zone aujourd'hui conslruite et
310. WATIBL DE CROIZANT, IN BARBET, MINIERO

1999, pp. 85-93, figg. 177-189. nymphée qui associe stuc, mosaique murale - dans !es qui, menacée d' éboulement, dut etre consolldée par un
32 SEAR 1977, pp. 20 sq. niches - et peinture - sur le socie - dans un cycle de re­ mur de soutènement33.
ii D'0Rs1 1997, p. 346; un dessin, exécuté
présentations figurées (fig. 2)29. Des personnages en re­ No tre seul témoignage est le pian dres.sé par Carlo
durant les fouilles montre la butée de terre, avant l ief de grande taille - Vénus, Neptune, Fortuna, athlète, Weber en décembre 175934, deux ans après la fin de1
son remplacement par le mur de pierre, édifié en
1961. chasseur - sont insérés dans des architectures illusion­ fouilles35 (fig. 3); comparé aux parties aujourd'hui dé­
34 L'ouvrage de C. WEBER, Le piante di alcu­ nistes, suivant un modèle inspiré du rve style pompéien; gagées, il témoigne d'une grande précision et peut donc
ni edificjsotterranei delle città di Stabia, Pom­ mais I'originalité réside dans le fait d' avoir appliqué ce etre considéré comme fiable. En revanche, la méthooe
t
décor à une surface non piane, créant ainsi une nouvel­ de fouille employée - on suivait !es murs et on dégag�
peiana ed Hercolana, con le pi/Iure, statue,
monete, vasi ed a/Jri monumenti . .., présenté
e force­
en 1760 pour etre accepté comme volume III des le illusion, celle de statues réelles, pl acées dans des !es pièces pour trouver !es ceuvres d'art - limit re du
, la natu
Antichità d'Ercolano e contorni, est partielle­
ment publié dans RUGGIERO 1881, pp. 137 sq., qui
niches, à l'instar de celles insérées dans lafrons scenae men t !es informations recueillies. Ainsi
n a P�:
reprend le pian (pi. I), et les principales planches
du théatre. Ce procédé de trompe l 'ceil, largement ill us­ com plexe n'a-t-elle pas été comprise: Weber ' ntalll
des fo
cornmentées. PARSww 1995, donne quant à lui tré par !es stucateurs dans l'art funéraire, connai'tra en­ péré la piscine' et bien qu' il ait reconnu
l'intégralité du texte (appendix III, p 296-319), core des dével oppements importants au siècl e suivant dans !es niches mosaiquées, il n'a pas id� :2:3��
tifi
et en sus, le dessin commenté (fig. 57, p. 189; comme en témoigne par exemple la tombe des Valerii sur le couloir [ ,
appendix IV, pp. 320-32 I) qui servit à la version Phée36-' sa lecture est centrée , . r est deco , re, arl agentt-
gravée (IBIDEl>t, fig. 52, p. 183). (H) dans la nécropole vaticane: à Rome !es défunts et corridojo, dont le mu r exteneu P 'il d�
diverses divinités sont modelés en haut relief dans !es e f çade qu
li PARSLOW 1995,
p. 181. ment des niches formant une grandi 05 acom prendre la
16 Mais il
n'a pas davantage identifié le nich� qui oment !es parois3o_ Notons que ce système
dé­ signe du terme de' firontiSjJt · faute d'e n
· ·Zta, ne�
nymphée dans le triclinium (83] despraedia de corattf sera employé ensuite de façon privilég plexe, il don
Julia Felix: PARSWW 1995, pp. 176 et 295.
avec de v�ritables statues, dans !es fontaine
iée mais fonction- de la partie centrale du com don ne accès UJJ
11 RucGJERo 1881, p. 139: «In dietro s mon�men­ com menta1re smvant37 : au comd,o;que, e [?] su r son
' . . •0
delli
��ritti nicchi di questa superba facciata, 0 fron­ :.� p_u?hq�es,dont l'exemple le plus typique reste celle, l arge portone ( c ' est I' a bs1"de,
ma r . èee qui
tìSplZJo si osserva, come un corridojo al quale si ia c1tee, d Herode Atticus à Olympie. u n e p e ute p i
se trou ve Ie-
e�� per un grande portone, dell'istesso frontis­ Autre �articularité: !es mosaiqu pian), derrière !eque! . • p r o m e n ad e agréab et
plZlo (Tav. 1, Lei/. H, n. 7) e dopo si im­ ouvre sur la vue de,11c1euse ,d'un e qu es
med1amente un camerino (/BJDEM n. 4)vede Ies deux mches centraI es son · . es, murales ornant p ilas treS en bri "••ro
t consl!tuees exclusivement ment ornée avec une ran . gee d e '' '
d'_ onde si• esce alia deliziosa veduta
di n·uro,
de tesseliesi1. �e renoncemen -.,0 di ro n-�
d'un spasse- t à la pierre ponce et aux stuc. Cette 'pièc e [4] serait un t"
p p
coqu.11lages qui
er
' a m
gio vagam�nte Ornato, con una graziosa pilastra­ on, rnais aplu 1• l'llut
e_
ta d1 fabbnca con mattoni e stucco. .
caractérisent le décor des prem1ers I a con v ersatt
� RUGGIERO 1881, p. 139 et n. phéesl2 marque aussi l'a nym- convenant au repos ou . t .t ce qui 1,
5. . . bandon - ou l'oubl"1 .' - du sens encore aux légères coilations sohLea p�• est apre e
pnm1tif du nymph,ee cam e rt·style
me grotte, fGt-ce en simulacre. •
aussi l'appellation de d.iaeta
38
LE NYMPHÉE DE LA VILLA SAN MARCO À STABIES 85


I
I)
\ ,
I

I
H
I

,H
fig. 3. S. Marco, pian de C. Weber, détail du nymphée (phot.o BNF).

Piazza, et l'ensemble est interprété comme un fo um, accède par les cotés, et il est beaucoup trop vaste pour
r
un marché, ou une
palestre, cette dernière hypothèse servir d'entrée à la pièce [4], surtout si elle avait voca­
ayant la faveur de
Webe� du fait de la pré.sence de l'ath­ tion de retraile ! Quant à celte dernière, elle offre une
lete dans la seule
niche stuquée explorée39_ Sur la base forme particulièrement malcommode: son coté ouest
de ce pian, M. Ruggiero qui publie en 1881 toutes !es ar
­ est formé par le mur en abside de [7], ce qui crée des
e hives qu'il a rassemblées
sur la villa, ne soupçonne pas angles morts et ramène la longueur utile de la pièce de
davantage un nym
phée et continue à voir dans l'hémi- m. 5 à m. 3,20 approximativement4 1 ; !es deux murs est
cyc1 e la façade du
cou 01r
erypta, dom . 1 • [62-63] qu'il appelle une et ouest - m. 4,50 - étant percés d'une ouverture de m.
mant l'extrémité de la piazza40 En re- 1,20, la largeur utile se trouve là encore sérieusement J9 Il fut d'ailleurs prélevé et se trouve au­
vanche il
comprend qu !es pilastres ne constituent pas jourd'hui au Musée de aples: N. 81.ANC, I, Bar­
un po � ue ma1_ � amputée; d'un autre c6té, !es dimensions restreintes de bet, Ml lERO 1999, pp. 111-112, figg. 204 et 207.
q 5 appart1ennent au mur d'enceinte sep- celte ouverture limitent la vue dont on pouvait jouir à
1um, de la 40
RUGGIERO 1881, p. Xl; il est significatif que
villa.
l'ouest sur le péristyle et excluent également que la piè­ de celle façade, il décrive d'abord les colonnes,
les niches devenant de simples «intercolunni•.
ce ait pu servir de niche à une ceuvre d'art, par exemple 41 Nous avons recalculé, avec le maximum

lDENTIFJCJ. la table qui semble avoir été trouvée dans l'abside [7] 42, de précision possible, 1outes les dimensions à
TION DES ESPACES [ 4] ET [7] (fig. 3) ou encore le cratère à l'entrée du couloir [62] 43; par partir du pian de Weber, donné dans RUGGIERO
ailleurs, l'ouverture de la pièce à l'est est incompréhen­ 1881, pi. I. L'échelle, apres conversion des palmes
: eurs objections s'opposent à l'lnterprétation de napolitaines, équivaut à I cm. = 6, 25 m.
C. :! sible, dès lors qu'elle ne débouche pas sur un agréable
•1 P. Ml IERO, In 8ARBh1", MINIERO I 999, p.
portlque, mais bute sur le mur d'enceinte qui, blen 31 I, Ogg. 694, 701.
D'abord• contrairem qu'arrondi à l'angle, n'offre nl vue ni dégagement. En­
n ent à ce qu'il écril, l'espace [7] •J P. MINIERO, In 8AR8h7', Ml IERO 1999, pp.
e constitue
P� l'entrée du coulolr (62-63 fln, la plèce [ 4] qui ne permettalt ni de volr nl d'elre 311-312, figg. 694; 698, 700.
] , auquel on
86 NICOi.E BlANC

n déco r susc eptib le de


vu, ne portait de surcro'ìt aucu
RESTITUTION DU DISPOSIT
IF CENT RAI.

· nve,rnent544•
de Cicéron pallier ces mco
1< Toutefois, voir Ies discussions
t, si l'abside [7] ne peut etre cons 1dere e Si I'on essaie maintenant de
• , ,

ndan
A

nt des lois de Cepe resrtu


la forme que pouvait revetir le � �r plus
ava: son architecte eyrus qui, argua
ni pour le cou­ P¾
I'optique, préconise des ouvertures étroit
e pour
comme une entrée, ni pour la pièce [4], cen
lexe et sa struc­ systèmes sont possibles. Dans le pre . u, 11Ymp� Q\ix
loir [62-63], sa piace au centre du comp
bles (;Id Al/. 11 3, 2).
obtenir des vues plus agréa m1er, l
.
41 HORNBOSTEL-H!trrNER 1979, p. 69. on bourbo­ d,epI01e• d ans l'abs1de d,une niche qU,. escaJ ier d'eau�
ture monumentale que suggère l'appellati I1 OCcu
46 V. KocKEI., Arcbiiologiscbe Funde tmd
ent comme un élément clef ou paitiellement - casa con Ninfeo (Vili pe lotal�1
Forscbungen in den Vesuvstiidlen, I, in M, nienne deportane, la désign 2 , 17
la Fontana Grande (VI 8, 22)58, casa deI G 7.8) 'casa�
1985, p. 532. du nymphée. randuca�
47 1..rnNER I 990, p. 404, n. 258. mem e se d'eveIoppe devant celte abside, s· -�
C'est pourquoi une seconde interprétation s'est fait
A

t e11eest�l\ln
PARSLOW 1995, p. I 78 . ,
fonde ou occupee par une statue _ Pom 'i V r '"'
jour. Si l'on considère que les niches mosa'iquées, de
48

49 A. BARBET, in 8ARBET, MINIERO 1999, p. 373. . pe , 3, I! [G)�


111 BENCl\'ENGA 1979, p. 133, fìg. 54,4. part et d'autre de l'ouverture centrale, servaient de fon­ ma1son de Marcus Lucretius (IX 3, 5.24 [IS] 61, m�
. )
SI jlS HEMSKI 1979, p. 332, fig. 530; P. MINIERO,
taine, le centre lui-meme sur lequel converge la pers­ du C�ntenaire (IX 8, 3.7)62 (fig. 5), villa delle Co
lo� a
in BARBET, MINIERO 1999, pp. 311-312, figg. 694,
pective, face à la piscine, appelle logiquement une arri­ mosaico63, thermes Suburbains64. I.e dis ositif est
702-703, 753a. Le dispositif identifiant une fon­ p aloIS\l._
vée d'eau; or les nymphées de l'époque offrent fréquem­ st'bie, :t l' esca]'1er d'eau: souvent omé, fait lui-memeparue
taine est décrit plus précisément chez D'oRSI
1997, pp. 373-374, 376. rnent à cet emplacement une niche abritant un escalier du decor; le nymphee au Polyphème de la Dom111
12 Citons à Pompéi, le nymphée de la mai­
que dévale une cascade; c'est l'hypotl1èse qui a été faite Aurea65 en constitue sans doute un des premiers exempl15,
son de Marcus Lucretius (IX 3, 5. 24), celui de la
pour S. Marco par la plupart des auteurs, G. Hornbostel­ Dans le second cas, l'escalier d'eau est situé en ar­
casa del Granduca (VII 4, 56), de la casa della
Fontana Grande (VI 8, 22) ou encore de la mai­ Hi.ittner45, V. Kockel46 , W. Letzner47, C. Ch. Parslow4 et A.
8 rière de la niche dans laquelle il débouche et n'ell 1u
son V 3, 11. Barbet49, sans qu'aucun toutefois n'entre dans le détail que de face par l'ouverture percée dans l'abside - Pom­
,i C'est le cas dans la maison de Marcus Lu­
de l'aménagement ou n'en lente une restitution. C'est ce péi, casa del Bracciale (VI 17 [ins. Occ.], 42[triclinium
cretius in E4A, PPM, IX, p. 288, n. 218; du Brac­
que nous nous proposons de faire ici. 31]) 66 - ou dans le mur du fond - villa de Minori (fi�
ciale d'Oro (VI 17 [lns. Occ.], 42 ): JASHEMSKI
Rappelons d'abord que le dispositif de l'escalier

.,
1993, pp. 166-167, n. 313, pian 58, figg. 199-201;
de la maison des Vestales (VI 1, 7. 25): JASHEMSKI d'eau est bien attesté depuis Claude au moins, comme le
1993, p. 119, n. 201, fig. 132. montre le nymphée de la villa de Minori (fig. 4) 50, et
14 \bir jASHEl,\SKI 1979, p. 64, fig. !05 (mai­
qu'il devient très fréquent dans ]es années 70 ap. J.-C. où
son de la Vénus marine); p. 82, fig. 130 (Pompéi,
maison de Romulus et Rémus); jASIIEMSKI I 993, les domus et villae vésuvienne en offrent de nombreux
p. 386, fig. 465 (Rame, villa de la Famésine, exemples, à grande comrne à petite échell e; la plupart
Mus. Naz. 1090).
11 Dans la maison de la Fontana Grande (VI
des nymphées que nous avons citéssupra, en sont pour­
YUS. Dans ce cas, l'abside du mur ouest de la pièce [ 4],
8, 22), c'est un Amour portant sur l'épaule un
dauphin qui crache l'eau, in E4A, PPM, IV, p. tout à fait incommode, s'exp l ique parfaitement si l'on
618 n. 8a-b (copie moderne); dans la maison de restitue une grande niche couronnant le nymphée. Un
la Fontana Piccola (VI 8, 23.24), un Amour por­ autre argument vient renforcer cette hypothèse: en avril
tant une oie, in E4A, PPM, IV, p. 645, n. 39.
16 Par ex_, une fleur de marbre dans la mai­ 1967, L. D'Orsi mettait au jour un cratère-fontaine en­
son del Granduca in E4A, PPM, VII, p. 60, n. 26. core in situ, piacé à l 'extrérnité orientale de la piscine,
"E4A, P PM, VIII, p. 236, n. 16-18. au point où elle s'élargit en hérnicycle, juste en face de
18 SEAR 1977, pp. 73-74, n. 34, fig. 19, pi.
l'ouverture centrale. La vasque reposait sur un support
20, I; in E4A, PPM, IV, p. 618, n. 9a-b.
19 Casa del Granduca (VII 4, 56 [ 15)): en forme de pilier, haut de rn. 1,75 , qui était percé, tout
NEUERBURG 1965, pp. 129-130, n. 32, fig. 115; comme l e fond du vase, pour pennettre le passage d'un
SEAR 1977, p. 67, n. 27, fig. 15, pi. 14; in E4A, tuyau51 . Or, ce dispositif est fréquent dans l'axe d'une
P PM, VII, p. 57, n. 22. fontaine centrale, le simple système des vases communi­
"'In E4A, PPM, Ili, p. 952, n. 16, 17(état ac­
cants: grace à la dénivellation de l'escalier, permettant
tuel);J/.SHEMSKl l993, p. 115, n. 189, fig. 129.
61 NEUERBURG 1965, pp. 131-132, n. 36, fig. de faire ouler l'eau tout autour de la coupe, voire me­

123; SEAR 1977, p. 93, n. 65, pi. 38,1, in &1A, me d . acr,1�nner u_n petit jets2_ Il ne reste souvent que la
PP M, I.X, p. 249, n. 161 .
base de I mstallat1onsi, mais les peintures de jardin
62 NEUERBURG 1965, pp. 133-134, fig. 116; nous
en offrent de nombreuses imagess4; il arrive aussi
SEAR 1977, pp. 84-85, n. 50, fig. 23, pi. 31,2; in que le
t yau débouche dans une statue - dauphin
&1A, PPM, I.X, p. 1001, n. 184; p. 1007, n. 199; p. � ou porteur
1011, n. 207. d outre11 - ou qu 'un e']'ement decor, at1f

63 NEUERBURG 1965, pp. 134-135, n. 39 , fig. plus simp le orne
son embouchures6_
Li! NYMPlll\1! Ili! LA VJLIA SAN MARr.o À STABIF.S 'o/

fig. 5. Pompéi, nymphée de la maison du Centenaire (cliché N. Blanc).

122; SEAR 1977, p. 82-83, n. 48, pi. 28,2; V. Koc­


4),j)raedia de Julia Felix à Pompéi, (II, 4, 3[triclinium souvent retenue dans !es demeures campaniennes. KEL, B. f WEBER, Die Villa delle Colonne a Mo­
83])6', si la niche centrale est quadrangulaire; un espa­ Essayons maintenant d'appliquer ces dispositifs à S. sairo in Pompeji, in MDAIR, 90, 1983, p. 81, fig.
ce est alors nécessaire derrière le mur ou l'abside pour la Marco. Première hypothèse: l'escalier est installé dans la 14 (pian).
64 L. jACOBEILI, Le pi/Iure erotiche delle Ter­
construction de l'escalier. Celui-ci peut ètre creusé dans pièce [4], derrière la niche en abside où se déverse
le terrain, si le nymphée est adossé à une pente; sinon il me Suburbane di Pompei, Rome 1995, p. 16,
l'eau (fig. 6): l'alignement des deux ouvertures, de lar­
fig. 7 (avec bibliographie).
faut prévoir un dispositif pour son installation; ce fut geur pratiquement égale -m. 1,20 à m. 1,25- sur !es 61 H. LIVAGNE, Le nymphée au Polyphème de
probablement le cas à S. Marco où l'arrière du nymphée murs est et ouest, correspondrait au passage de l'escalier. la Domus Aurea in MEFRA, 82, 1979, pp. 673-
n'était pas enterré camme aujourd'hui mais ouvrait sur La pièce [4] devient alors un simple locai technique 721; SEAR 1977, p. 90-92, fig. 27.
le mur d'enceinte tout proche par les fenetres hautes du 66 ln E4A, PPM, VI, p. 129, n. 164.
abritant le dispositif dont !es Bourbons n'ont rien vu, 67 RAKOB 1964; in E4A, PPM, III, p. 263 n.
couloir [62-63]68. Chez Julia Felix, soit du fait de leur technique de fouille, soit parce qu'il 135.
l'escalier est édifié
dans le cryptoportique conligu au mur où adossé le n'était pas achevé . Il faut bien entendu supposer un 611 Voir note 20.
est
11:'11Phée; les substructions 69 RAKos 1964, p. 188, fig. 6, pi. 53,1.
en briques prennent la forme pont, non repéré ou non encore édifié par !es Bourbons,
d un segm nt de voGte 70 IBIDEM., p. 190, pi. 53,2. Dans le grand
� en berceau, prenant appui sur !es sinon le couloir [62-63], interrompu au centre, perd sa
deux parots du couloif nymphée de la villa d'Agrippa Postumus à Sor­
l. Un dispositif semblable s'ob- raison d'etre. Mais deux arguments nous pa.raissent in­ renle, le dispositif n'est plus lisible qu'en négalif
SCiì'e dans Ie nympI1ée de la salle octogonale de la Do- valider celte hypothèse. D'abord le spectacle de l'escalier par les cavités taillées dans le roc, qui servaient
mus Aurea·• une voute • enpun .
bant le cryptoportique mi- d'eau, repoussé au fond dans la pièce [4], n'est bien vi­ de soutien aux marches de l'escalier, aujourd'hui
ye
� � soutient l'escalier 70; le terme d'esc
alier est peut- sible que de l'abside [7]; dans les nymphées de ce type, dìspani; ìl s'appuyait à son exlrémité supérieure
etre tmpropre car I• 1 sur une lourde comiche à consoles: P. M1NGAZZJNI,
semble que l'eau ne coulait pas sur l'emplacement est souvent aménagé en triclinium: c'est f Pi:1srrn, Forma !laliae, Regio I, voi. Il, Sur­
des ma rches, mais
d- sur un pian incliné71. Notons que le cas dans la villa de Minori, la casa del Bracciale et re11tum, Florence, 1946, p. 111-113, figg. 19-21,
ans le Canope de la
Villa Hadriana, l'eau tombait di- celle de Julia Felix; or ici, l'abside [7] communiquant pi. V,13-14; NEUERBURG 1965, pp. 114-115, 11. 14;
recll!ment en asc
. c aden, ce qui. nécess1ta1t,
. .
pour que la avec la piscine, est au moins partiellement envahie par LETZNER 1979, p. 284, n. 28, pi. 12; RAKoB 1964, p.
chull! SOJt 192, 11. 23, lìg. 7; je remercie M. Mario RUS.50 de
d �pectacu laire, un assez gros débit· c'est sans l'eau et n'autorise sGrement pas l'installation de lits de m'avoir foumi celte comparaison.
0011! pourq uoi la I

solution de l'escalier qui lire le


Inet.11_eur part·1 d' table aisément accessibles, vu les dimensions restreintes RAKOB 1964, pi. 52,3.
71

une quantilé d'eau minimum, fut plus de l'espace: moins de 3,50 m. pour les murs est et ouest. 71 FRANCESCIIINI 1991, p. 297.
88 NICOLE BIANC

7l J. ROUGETET, in llARBt.,, MINIERO 1999. p. 49.


r
71 Voir p. ex. Pompéi Il 9. 5.7: JASHF.MSKI
1993, p. 97, n. I 54, fig. 110; in .&1A PPM, 111, p.
331, n. 3; dans celte maison, !es deux petites fon­
taines en forme d'édicule comportaient sur le toit
un réservoir, doni !es dimensions respectives fig. 6. S. Marco, restitution de la partie centrale du nymphée, hypothèse I (relevé J. Rougetet, complété par le pian de C. Weber, des.lin G. Mroilfl).
étaient les suivantes: 0,63 m. x I,o6 m. x O, 45 m.
de profondeur et 1,10 m. x 1,04 m. x 0,45 m. de
profondeur, soit à peine plus d' 1/2 m3 pour le
plus grane!; c'est pourquoi W. Jashemski reprend
l'hypothèse de S. De Caro selon !eque! il s'agissait D'autre part, si la chute de l'eau se fait en [4], la ruptu­ rer l'étanchéité des toits en terrasse, et ne p :�;51!
e

nc d'un e ctt e rne


d'une solution d'attente avant l'achèvement de re de pente que constitue l'abside (7) gaspille inutile­ lui seul de postuler l'exist .' ue abri­
I' aqueduc dans le secteuc propriété de Julia Felix, la_voGte du c� ��:�l\'Oi!S
e e
meni la pression nécessaire à l'alimentation des robinets t
w.GNE 1988, pp. 596-597; G. MANIERI ELIA, support
des deux niches mosaiquées et du cratère centrai. En tant l'escalier d'eau, servait de tuyaul­
71

dans J. CHARLES--GAFFIOT, H. U.VAGNE (éd.), Ha­ t b�an �, , 1 terne à


drien. Trésors d'une villa impéria/e, cat. expo., outre, un problème aigu reste en suspens, celui de l'ap­ sur lesquels é tai n dir c emen
es t:t ci
e � un
Mais' meme si l'on retie. nt, l'h ypolhes e a1un· enta tion
e t
provisionnement hydraulique dont aucun témoin n'a
e t
Paris, 22 sept. - 19 déc. 1999. Paris 1999, pp.
· d'un -
144-147 été retrouvé dans l es part ies aujourd'hui accessibles. J. S • Marco ' il ne pouvait s agir que acu.onner la cas
Notons d'aiUeulli que le nymphée du petit Rougetet a fait l'hypothèse que la piscine était alimenlée 1ettant p d' ,
jardin de la maison du Centenaire VIII 3, 8 (33), complémentaire, ne pem ., 111 1 es'de ""'X fontaines,
76

,
as

était ados.sé sur ses c6tés ouest et sud à un cryp­ par le toit en terrasse du couloir annulaire (62-63), où cade de I' escalier, situe .dernere, d, eau énornie ne-
olume
toportique (34) doni le toit en terrasse était éga­ il a relevé des traces d'un revetemen t en cocciopesto73_ encore moins de pourvoir au v
lement revetu de cocciopesto (in .&!A, PPM, IX, De fait , un semblable dispositif de toit-citerne est a ttesté cessité par la piscine (15). retiendrOOS
pp. 904-905); mais la présence de tuiles--chemi­ q ue ous
ailleurs, mais pour des fontaines de pe tite taille74, ou C'es t pour ces divers es raiso � r d'eau,
nées qui servaient à l'aérer et l'éclairer interdisait
afin de fournir une réserve d'appoin t, comme dans le ese
th, q w p ia ce n1·escalie n �-
un usage en réservoir (in .&!A, PPM, IX, p. 1024, plutòt la seconde hypo he e ·
ur de Ia nic aU
n. 235). nymphée républicain de la villa Hadriana75. Par ailleurs, , mai• s ,a 1··tll térie tacle est alo� l)e
non pas derriere,
s pe c
n RAKOB 1964, p. 188, pi. 53, 3. le cocciopesto était très classiquement utilisé pour assu- de (7) (fig. 7). Dans ce cas , le
LE NYMPHÉE DE LA VILLA SAN MARCO À STABIES 89

r • • ,

5,80m

fi� 7• S. Marco, ll5tillltion de la panie e.entrale du nymphée, hypotl1èse 2 (relevé J. Rougetet, complété par le pian de C. Weber, dessin G. Montliel). 78 A noter que la forme en abside permet de
répartir au mieux la force exercée par la pression
de l'eau. On note que la citeme [48] de la mai­
son des Vestales (VI 1, 7) contigue au nymphée
coup p lus visible depuis le péristyle, et particulièr [47], a été installée dans une pièce carrée doni
ement marches, deux tuyaux parallèles à l'escalier pouvaient les angles 0111 été comblés à I' intérieur par une
depuis l'oecus [161 qui fait face au nymphée et servait amener l'eau en pression jusqu'aux niches, un troisiè­ maçonnerie enduite, au profil convexe, offrant
probablement de triclinium. Mais me au cratère, à condition de supposer une dénivella­ extérieurement l'aspect de colonnes d'angle en­
surtout, située directe­
ment derrière l'escalier, la gagées; ce profil offrait une meilleure résistance
pièce [41 s'identifie alors très tion suffisante. Or rappelons que !es niches du nymphée
naturelleme nt à une citem 78 à la pression que les angles droits de la pièce ori­
e . C'est un dispositif attesté culminent à une hauteur de m. 4, 50, ce qui pe,met de ginelle (ce détail n'appara11 pas sur le pian de
a11leurs, peu t-e'tre d'es I ,
,
epoque syllanienne dans le supposer une hauteur équivalente à la pièce [4], dissi­ E4A, PPM, IV, p. 5).
nymphée d'une villa · de Sezze Romano79 et à beauco 79 NEUERBURG 1965, p. 150-151, n. 65; HoRN­
plu s grande e.e, heI ' up mulée derrière l'abside centrale. Dans la mesure où !es
le dans le Canope de la villa Hadriana: BOSThL-H!h1'NER 1979, p. 74; LETZNER 1990, p. 300,
.
u ne. ntche ere , deux robinet sont situés à moins de m. 2 du niveau du
11. 60, pi. 24, I.
I a e,teme, ab usee
au fond du couloir, contre le mur de so\81 , et que le cratère, ne dépassait que de cm. 63 ce me­ "' Voir j.-C. GRENIER, La décoration statuaire
n • 1.a·1t une statue colossale
, d' lsis-Sother-Dé- me niveau, le simple principe des vases communicants du «Serapeum» du «Canope» de la villa Hadrimia
�r, 50�_ 1:1-CJuelle jaillissait directement la cascade80. assurait la marche du système. Notons que le dénivelé in MHFRA, 101-102, 1989, pp. 931-935, figg. 1-3.
conttgun.é 81 t: arrivée du tuyau est figurée sur le dessin
Lio nneme du. réservoir facilite évidemment le fonc- entre le grand péristyle [3-5-201 et le port ique [1-21 ad­
de Weber (RUGGIERO 1881, pi. li): il est piacé lé­
nt des eu
Marco un dis 1 x· d eau. On peut donc supposer à S. jacenl qui se trouve plus haut de m. 2, autorisail l'ar­ gèrement au dessus du panneau de mosàique,
·t I r comparable (fig. 8): tandis que
I, eau coula'1 t POSI
ct·1recternent de la citerne
chitecte à surélever la pièce [41 pour obtenir davantage haut d'environ 52 cm., situé au bas de la niche,
[41 sur !es de pression. elle-meme pourvue d'un socie de 1,25 m.
90 NICOi.E 81ANC

Si l'on reprend l'exemple du C


a nope de la
driana, la ch ute directe de l'eau Villa
.
. m pente, supposait en cascacte s a Ha.
I1er , pour un effet re,u . ' ns esca.
.
.. de fait, deux aqueducs jumeaux ss1, un "'"'�-
b ti, .... ,
• urd'hu1,• deuouchaient direc b·ien obseJVab
au1o tement sur I,illTi.,re les
'

eanopes2. A Pompet,,. l'approvisionn


(I..

e d
e ment en e au u
nymp I1ees , partt. cu1rers
.
est encore mal connu. 0 des
. , oirs du nymphée n nesait
pas s1 les deux reserv de Jul·1us Fe litl
.
,e 1a1en1 a11· mente,s de façon autonome ou br
aneh'es sur
une condu1. te extene , . ure. A S. Marco, l'eau
ne m anquau.
pas, comme le monlrent également les proportions d
u
quartier thermal; rappelons que la villa est située au
pied des monts Lattari84, et que les eaux thermales fai­
saient déjà la réputation de la Stabia antique. D'ailleurs
M. R uggiero mentionne des vestiges d'aqueducs sur I;
fig. 8. S. Marco, restitution volumétrique du nymphée (dessin G.
Monthel). bord ga uche de la vieille route de Gragnano, dite cupa
di S. Marco, non loin de la villa85.
Enfin, l'examen attentif du pian de Weber apporte
L'APPR0VIS0NNEMENT EN EAU un arg umenl supplémentaire à notre restitu ti o n: entre
[4] et [7], est nettement figurée une sorte de seuil
.
Reste q ue ces fontaines exigeaient po ur leur fonc­ conslitué de deux marches (fig 3), comme l 'établit in­
tionnement un volume d'eau qui amène à préciser la conlestablemenl la légende du dessin86• Weber a cherché
fonction exacte de la pièce [4]. Si l'on risque une esti­ une juslification en expliquanl que ]'on pouvait s' y as­
mation approximative de la quantité nécessaire à la mi­ seoir pour se reposer ou disculer87. Il pourrait s'agir des
se en eau de la piscine (profo nde de m. I, 65), on arrive premières marches d'un escalier montani en [4], mais
au chiffre d'environ m3. 450. Quelle pouvait etre la on s'explique mal alors pourquoi la première est plus
contenance de l a pièce [4]: en lui supposant une hau­ étroile que celle qui la suil, comme il apparait très net­
nce de
teur égale à celle du nymphée, soit approximativement tement sur le relev é. En revanche, celte différe I
m. 4,50, on atteint au maximum m3. 50. Il est donc laille ne pose aucun problème si l'on adrnet q u ''I
1 s'agi
[7]: !'ultim e marc he , plus
clair qu'elle ne pouvait assurer de façon autonome l'ali­ de la fin de l 'escalier élabli en
u e ure
péri
mentation du nymphée, et qu'il s'agissait non pas d'une large' consliluait sans doute .la plate forme s rant,
en cad
"'fRANCOOIINI 1991, pp. 563-575, figg. 572· citeme, mais d'un réservoir - nous dirions aujourd'hui sur laquelle se dresse parfo 1s une ceuvre s• 'ont vu
. rbo ns n
un ouvrage de mise en charge -, et qu'il devait etre dans l'ouverture de la niche88. Sr 1es 8ou
573.
exp1��, la.
que ces deux marches, c'esl q. u'ils n'ont pas asetel'l·
•i Voir supra, note 77.
84 Sur le contexte géographique et géolo­ branché à une arrivée d'eau extérieure. Il faut donc sup­
. , lie n'a. p
gique de la villa, voir P. M1NJERO, in BARm, M1- poser une canalisation, reliée à un aqueduc forcément , doni ils ne disenl nen, s1gne qu e
pièce
it que
. , J
NJERO 1999, pp. 15-18. situé en dehors de l'enceinte de la villa. C'est probable­ • pas repere a P1sc [9] d tassez ible
dee. Qu • tls n'areni , · ·
1 ne
1
la fouille ne s'esl pas faite en prof�n?eur. � � qui
81 RUGGIERO 1881, p. VII.
ment la raccordement - ou l'emplacement prévu pour le
116 RUGGJERO 1881, in margine della tav.
raccordement - qu'il faut idenlifier dans l 'ouverture du pas ete ach e ' so it
aussi que !es 1ravaux n'aienl et que n e
I: •H: 4. gradi di manno».
mur est, et non une porte. La fouille en surface explique • de We ber
justifierail l'incompre'henst0n. u1•11e , des
LX de fo
17 RUGGIERO 1881, p. 139, n. 5.
"Voir p. ex. la casa del Granduca où le haut la méprise. Rappel ons que celte zone n'a été que très ra­ pas fail mention, dans !es iournat, a0. quement !es
de l'escalier est occupé par un satyre portant une pidement explorée puisque !es Bourbons n'ont meme luyaux de plomb que pre'Ievaie • i1t syste m es
000vell
outre d'où sortait l'eau coulant sur les marches,
in 1™, VII, p. 53, n. 22 et p. 61, n. 27. pas dégagé toutes !es niches, prises dans une gangue Bourbons. Mais à ces queslio · ns, se ules de
"I En outre, meme si la pièce [4] portait un épaisse de lapilli solidifiés. fouilles pem1ettraienl de répondre.
enduit étanche en mortier de tuileau, ce n'était
pas un indice pour les Bourbons, qui ont commis
ailleurs de semblables méprises, et identifié des
citemes enduites de tuileau comme des petites
pièces frakhes (information orale d'Iiélène Des­
sales).
LE NYMPHÉE DE LA V11.u1 SAN MARco À STABIES 91

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