S01:, Intendenza Archeologica d1
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S01:, Intendenza Archeologica d1
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SAN MARCO À STABIES*
LE ��1MPHE'E DE I.A VILLA
tingue par son originalité, tant sur le pian de l'architec les travaux n'étaient pas totalement terminés. Le style quilé que pour les cirques: GtNouvt.s 1998, p. 137;
des stucs, typique d'une mode inaugurée à Rome dans nous le gardons ici pour son caractère suggeslif,
ture que de la décoration; comment s'insère-t-il dans
meme s'il ne s'agii à proprement parler que d'un
l'histoire du genre? D'autre part, l'état actuel du monu la Domus Aurea et bien illustrée dans la région après le grand bas.sin: 37,50 m. de long (sans l'hémi
ment ne pennet plus d'observer la partie centrale, tremblement de terre, apporle une confirmation stylis cycle) sur 5,80 m. de large.
fouillée par !es Bourbons: peut-on risquer une restitu tique à la datation6. • Voir infra, note 37.
N. 8LINC, in il>.RBET, MINIERO 1999, p. I 15,
Comment se situe ce nymphée dans l'histoire archi
1
tion à partir du pian et des informations conservées ?
fìg. 104 et 191.
tecturale du genre? Sans parler absolument d'un uni 6 IBIDE.11, pp. 115-117.
cum, force est de constater qu'il est difficile à faire entrer ' EUERBL'RG 1965. pp. 53-59; mais le nym
ÙRIGL'illITÉ DU YMPHÉE DE 1A VILLA SAN MARCO dans une série: il combine plusieurs éléments, que l'on phée de S. Marco n'y est pas menLionné.
8 EUERBL RG I 965, pp. 33-34, fig. 3-6.
rencontre, mais séparément, dans d'autres édifices. Si 9 Citons p. ex. le nymphée de la villa
U:PIA� l'on reprend la typologie désorn1ais classique de Neuer Sant'Antonio à 1ivoli (NWERBURG I 965, pp. 249-
., burg, il appartient à la catégorie des «nymphées à exèdre 250, n. 213, fìg. 37) ou le nymphée mineur de la
Rappelon s bnevem ent la structure générale, et les semi-circulaire» 7, forme héritée de la grotte naturelle, villa dite de Cicéron à Fonnies (C. F. G1uLIANI, M.
caractén• su.ques G11A1rou, li ninfeo minore della villa detta di Ci
Mamo
principales du nymphée [64-65]2 de S. telle qu'on la voit sur les célèbres terres cuites de Locri fi cerone a Fom1ia, in MDAIR, 79, 1972, pp. 191-
(fi l-Z). ?<mpant tout le coté ouest du grand gurant l'antre des nymphes qu'est primitivement le nym
�ristyle [�- 219).
né de h . S:ZO], il prend la forme d'un hémicycle' or- phée8. Toutefois, si le pian absidial est attesté dès les pre 10
C'est celle de El'ERBURG 1965. pp. I 56-
un niches separ , ees, par des
colonnes engagées, miers nymphées a camera républicains , le découpage 157· n. 75, pi. 83 (fin de la République); U77.\ER
9
�-,,p de an et d'autre ents, on citera le 1990, p. 308, n. 73, ne tranche pas.
�,.,�"""-1e a une •
d'une ouverture centrale·' il en rùches est plus tardif. Comme antécéd 11 W. J0t1A.��o�'SKY E. WORGIA,
, M. Romro, V.
Piscme-eun.pe [15] 3, qui s'élargit au deuxième nymphée de la terrasse médian e de la villa de
llÌl'eaul de l'h'e .icycle SA.11PAOLO, le 11'//e romane dell'età imperiale.
(non 'eprése � dont l'eau venai! baigner le bord Domitien à Castelg andolfo, si l'on accepte sa datatio n ré 1/inera,'i lurislico-cullurali i11 Campa11ia, 3,
7.8,s m i°lée fig. l). De dimensions considérab 0, et celui de Lauro di ola 1', d'époque tibé aples, 1986, pp. 94-95, fìg. 77-78 et 82 (pièce 29
..... . de arge ur les - publicaine'
, . - c'est un ven ur le pian).
""-'llrai auqu el ' , 'tabie complexe archi- rienne, formé d'un hémicycle percé de niches quadran 12 ti est daté de 40-35 av J. - C.; LI-:rwER
.
� dietae ([ 0��tut aussi rattacher le double groupe gulaires carrées disposées de part et d'autre d'une niche I 990, pp. 405-4o6, n. 260, pi. 99.1; jASHE\ISKI
3 53] et [8-12-14]) sur lesqu
aii?uie. Au tre . ronde. Mais on pourrait aussi voir un précédent dans 1993. pp. 383-384, n. 128, fìg. 46o.
5
s1ng ular�'té• ce elles il
�... nymphée s'adosse à un l' «Odéon» de Mécène, en fait un nymphée doni l'hémi
11 LlìZNER
1990, p. 146, plus précisément
• ----i;t couve n,
IVeber le oir dans la catégorie VI li A, qui se délìnit par une
qui exp:: [62-63]; il est significatif que cycle, percé de cinq niches, s'étage sur sept degrés' • Ce
2
�-
cet ensemble pour les Bou ahsidc disposée en degrés, à la différence du type
�nve COrnme un co rbons rapprochement est proposé par W. Letzner qui fait entrer B qui reunit les ab.sides organisée; en portiques;
loir décoré de niches en façade4
Sa dalation est rn � : les deux monuments dans le groupe des «Cavea-Brun chez EL'ERBLIRG 1965, ces ins1allations entrent
lltnt· e ainten. ant �urée arch
• un couche d'eod éolo gique - nen» 13 qui se caractérisent, camme leur nom l'indique, dans la masse des •nymphées à exMre semi-cir
u11 est visible, en coupe, à la
par le fait que l'hémicycle, organisé en degrés, suggère culaire•.
82 N1COLE BLANC
.... �
-�;�:••••
n&tion
rieur, mais identifie un réticulé claudien dans
l'hémicycle du théatre-nymphée (fig. 109), tan
une ccwea de théatre. C'est à cette catégo rie que l'auteur d groupe a, co
Sosandra à Baies, le plus � cien
est eni:o:
/ce modèle n�
dis que LETZNER 1990, pp. 404-405, n. 259, pi.
rattache le nymphée de S. Marco, tout en convenan syllaru nn e
97,2 reprend la dalaLion de A. Maiuri mais piace
t que de retenir la datation tenstadio
e
son profil n'est pas très courbe, et surtout que hée d'u «•Garrant qu, un seul
attesté plus tard avec le nymp .
le décor dans le 3' quart du ler s. ap. J.-C.
17 NEUERBURG 1965, l'ensemble é
pp. 236-237, n. 196, pi. d� la paro i n'est pas organisé en degr 1 • 11 Mais co ns1d arco 1
e
73; UVAGNE 1988, pp. 602-6o3, fig. 17; fRANCESCHI és 4; il le class e la villa d'Hadrien à Tivo 11 • h ée de S. M, �
neanmoins dans la me me catégor
degré surélè ve l'hémicycle du 11Y?1�eme si le déCO ·
l
NI 1991, pp. 505-512. Le nymphée du Palais, très ie que la prétendue r
tombe d'Agrippine à Bacoli 15, don
détruit aujourd'hui, rentre dans la meme catégo
t la cavea est d'autant rapproc he ment apparai"t trè s fa r ce , sans 5ug
111
rie: �HEMSKI, SillA PRJNA RIWITI 1987-88, p. 151, plus marquée qu'il s'agit très n ag es
' n 'est pas -n·
rs on
probablement d'une réins , s par d es pe
figg, 6-7.
tallation sur un odéon, et que
le nymphée des thermes de
niches, o ccupee
gérer un eJrons scenae. En f a ·t
i ' le poinl corn 1
0 uni:.v-
l
LE NYMPIIÉE m: 1,\ VIUJ\ SAN MARCO À STABIF.S 83
fig. 15.
29 Voir la répartition des thèmes dans BARBET,
MINIERO 1999, fig. I9(). RESTITUTION DV DISPOSITIF CENTRAL
JO H. M1ELSCH, H. voN HESBERG, Die Heid
LE DÉCOR
niscbe Nekropole unler SI. Peler in Rom, Die La partie centrale du nymphée, partiellement
Mausoleen E-I und Z-PS! (Atti della Pontificù:l
Accademia Romana di Archeologia, Serie III, Nous n'insisterons pas sur le décor, restitué mainte fouillée avant d'etre réensevelie par !es Bourbons, n'e11
Memorie, XVl,2), Rome 1995, pp. 161-183, figg. nant dans son intégralité; il nous suffira de rappeler ra plus accessible aujourd'hui. Les fouilles de Libero d'Org
160-221. pidement ce qu'il a de tout à fait originai. C'est le seul n 'ont pu atteindre cette zone aujourd'hui conslruite et
310. WATIBL DE CROIZANT, IN BARBET, MINIERO
1999, pp. 85-93, figg. 177-189. nymphée qui associe stuc, mosaique murale - dans !es qui, menacée d' éboulement, dut etre consolldée par un
32 SEAR 1977, pp. 20 sq. niches - et peinture - sur le socie - dans un cycle de re mur de soutènement33.
ii D'0Rs1 1997, p. 346; un dessin, exécuté
présentations figurées (fig. 2)29. Des personnages en re No tre seul témoignage est le pian dres.sé par Carlo
durant les fouilles montre la butée de terre, avant l ief de grande taille - Vénus, Neptune, Fortuna, athlète, Weber en décembre 175934, deux ans après la fin de1
son remplacement par le mur de pierre, édifié en
1961. chasseur - sont insérés dans des architectures illusion fouilles35 (fig. 3); comparé aux parties aujourd'hui dé
34 L'ouvrage de C. WEBER, Le piante di alcu nistes, suivant un modèle inspiré du rve style pompéien; gagées, il témoigne d'une grande précision et peut donc
ni edificjsotterranei delle città di Stabia, Pom mais I'originalité réside dans le fait d' avoir appliqué ce etre considéré comme fiable. En revanche, la méthooe
t
décor à une surface non piane, créant ainsi une nouvel de fouille employée - on suivait !es murs et on dégag�
peiana ed Hercolana, con le pi/Iure, statue,
monete, vasi ed a/Jri monumenti . .., présenté
e force
en 1760 pour etre accepté comme volume III des le illusion, celle de statues réelles, pl acées dans des !es pièces pour trouver !es ceuvres d'art - limit re du
, la natu
Antichità d'Ercolano e contorni, est partielle
ment publié dans RUGGIERO 1881, pp. 137 sq., qui
niches, à l'instar de celles insérées dans lafrons scenae men t !es informations recueillies. Ainsi
n a P�:
reprend le pian (pi. I), et les principales planches
du théatre. Ce procédé de trompe l 'ceil, largement ill us com plexe n'a-t-elle pas été comprise: Weber ' ntalll
des fo
cornmentées. PARSww 1995, donne quant à lui tré par !es stucateurs dans l'art funéraire, connai'tra en péré la piscine' et bien qu' il ait reconnu
l'intégralité du texte (appendix III, p 296-319), core des dével oppements importants au siècl e suivant dans !es niches mosaiquées, il n'a pas id� :2:3��
tifi
et en sus, le dessin commenté (fig. 57, p. 189; comme en témoigne par exemple la tombe des Valerii sur le couloir [ ,
appendix IV, pp. 320-32 I) qui servit à la version Phée36-' sa lecture est centrée , . r est deco , re, arl agentt-
gravée (IBIDEl>t, fig. 52, p. 183). (H) dans la nécropole vaticane: à Rome !es défunts et corridojo, dont le mu r exteneu P 'il d�
diverses divinités sont modelés en haut relief dans !es e f çade qu
li PARSLOW 1995,
p. 181. ment des niches formant une grandi 05 acom prendre la
16 Mais il
n'a pas davantage identifié le nich� qui oment !es parois3o_ Notons que ce système
dé signe du terme de' firontiSjJt · faute d'e n
· ·Zta, ne�
nymphée dans le triclinium (83] despraedia de corattf sera employé ensuite de façon privilég plexe, il don
Julia Felix: PARSWW 1995, pp. 176 et 295.
avec de v�ritables statues, dans !es fontaine
iée mais fonction- de la partie centrale du com don ne accès UJJ
11 RucGJERo 1881, p. 139: «In dietro s mon�men com menta1re smvant37 : au comd,o;que, e [?] su r son
' . . •0
delli
��ritti nicchi di questa superba facciata, 0 fron :.� p_u?hq�es,dont l'exemple le plus typique reste celle, l arge portone ( c ' est I' a bs1"de,
ma r . èee qui
tìSplZJo si osserva, come un corridojo al quale si ia c1tee, d Herode Atticus à Olympie. u n e p e ute p i
se trou ve Ie-
e�� per un grande portone, dell'istesso frontis Autre �articularité: !es mosaiqu pian), derrière !eque! . • p r o m e n ad e agréab et
plZlo (Tav. 1, Lei/. H, n. 7) e dopo si im ouvre sur la vue de,11c1euse ,d'un e qu es
med1amente un camerino (/BJDEM n. 4)vede Ies deux mches centraI es son · . es, murales ornant p ilas treS en bri "••ro
t consl!tuees exclusivement ment ornée avec une ran . gee d e '' '
d'_ onde si• esce alia deliziosa veduta
di n·uro,
de tesseliesi1. �e renoncemen -.,0 di ro n-�
d'un spasse- t à la pierre ponce et aux stuc. Cette 'pièc e [4] serait un t"
p p
coqu.11lages qui
er
' a m
gio vagam�nte Ornato, con una graziosa pilastra on, rnais aplu 1• l'llut
e_
ta d1 fabbnca con mattoni e stucco. .
caractérisent le décor des prem1ers I a con v ersatt
� RUGGIERO 1881, p. 139 et n. phéesl2 marque aussi l'a nym- convenant au repos ou . t .t ce qui 1,
5. . . bandon - ou l'oubl"1 .' - du sens encore aux légères coilations sohLea p�• est apre e
pnm1tif du nymph,ee cam e rt·style
me grotte, fGt-ce en simulacre. •
aussi l'appellation de d.iaeta
38
LE NYMPHÉE DE LA VILLA SAN MARCO À STABIES 85
•
I
I)
\ ,
I
I
H
I
,H
fig. 3. S. Marco, pian de C. Weber, détail du nymphée (phot.o BNF).
Piazza, et l'ensemble est interprété comme un fo um, accède par les cotés, et il est beaucoup trop vaste pour
r
un marché, ou une
palestre, cette dernière hypothèse servir d'entrée à la pièce [4], surtout si elle avait voca
ayant la faveur de
Webe� du fait de la pré.sence de l'ath tion de retraile ! Quant à celte dernière, elle offre une
lete dans la seule
niche stuquée explorée39_ Sur la base forme particulièrement malcommode: son coté ouest
de ce pian, M. Ruggiero qui publie en 1881 toutes !es ar
est formé par le mur en abside de [7], ce qui crée des
e hives qu'il a rassemblées
sur la villa, ne soupçonne pas angles morts et ramène la longueur utile de la pièce de
davantage un nym
phée et continue à voir dans l'hémi- m. 5 à m. 3,20 approximativement4 1 ; !es deux murs est
cyc1 e la façade du
cou 01r
erypta, dom . 1 • [62-63] qu'il appelle une et ouest - m. 4,50 - étant percés d'une ouverture de m.
mant l'extrémité de la piazza40 En re- 1,20, la largeur utile se trouve là encore sérieusement J9 Il fut d'ailleurs prélevé et se trouve au
vanche il
comprend qu !es pilastres ne constituent pas jourd'hui au Musée de aples: N. 81.ANC, I, Bar
un po � ue ma1_ � amputée; d'un autre c6té, !es dimensions restreintes de bet, Ml lERO 1999, pp. 111-112, figg. 204 et 207.
q 5 appart1ennent au mur d'enceinte sep- celte ouverture limitent la vue dont on pouvait jouir à
1um, de la 40
RUGGIERO 1881, p. Xl; il est significatif que
villa.
l'ouest sur le péristyle et excluent également que la piè de celle façade, il décrive d'abord les colonnes,
les niches devenant de simples «intercolunni•.
ce ait pu servir de niche à une ceuvre d'art, par exemple 41 Nous avons recalculé, avec le maximum
lDENTIFJCJ. la table qui semble avoir été trouvée dans l'abside [7] 42, de précision possible, 1outes les dimensions à
TION DES ESPACES [ 4] ET [7] (fig. 3) ou encore le cratère à l'entrée du couloir [62] 43; par partir du pian de Weber, donné dans RUGGIERO
ailleurs, l'ouverture de la pièce à l'est est incompréhen 1881, pi. I. L'échelle, apres conversion des palmes
: eurs objections s'opposent à l'lnterprétation de napolitaines, équivaut à I cm. = 6, 25 m.
C. :! sible, dès lors qu'elle ne débouche pas sur un agréable
•1 P. Ml IERO, In 8ARBh1", MINIERO I 999, p.
portlque, mais bute sur le mur d'enceinte qui, blen 31 I, Ogg. 694, 701.
D'abord• contrairem qu'arrondi à l'angle, n'offre nl vue ni dégagement. En
n ent à ce qu'il écril, l'espace [7] •J P. MINIERO, In 8AR8h7', Ml IERO 1999, pp.
e constitue
P� l'entrée du coulolr (62-63 fln, la plèce [ 4] qui ne permettalt ni de volr nl d'elre 311-312, figg. 694; 698, 700.
] , auquel on
86 NICOi.E BlANC
ndan
A
t e11eest�l\ln
PARSLOW 1995, p. I 78 . ,
fonde ou occupee par une statue _ Pom 'i V r '"'
jour. Si l'on considère que les niches mosa'iquées, de
48
.,
1993, pp. 166-167, n. 313, pian 58, figg. 199-201;
de la maison des Vestales (VI 1, 7. 25): JASHEMSKI d'eau est bien attesté depuis Claude au moins, comme le
1993, p. 119, n. 201, fig. 132. montre le nymphée de la villa de Minori (fig. 4) 50, et
14 \bir jASHEl,\SKI 1979, p. 64, fig. !05 (mai
qu'il devient très fréquent dans ]es années 70 ap. J.-C. où
son de la Vénus marine); p. 82, fig. 130 (Pompéi,
maison de Romulus et Rémus); jASIIEMSKI I 993, les domus et villae vésuvienne en offrent de nombreux
p. 386, fig. 465 (Rame, villa de la Famésine, exemples, à grande comrne à petite échell e; la plupart
Mus. Naz. 1090).
11 Dans la maison de la Fontana Grande (VI
des nymphées que nous avons citéssupra, en sont pour
YUS. Dans ce cas, l'abside du mur ouest de la pièce [ 4],
8, 22), c'est un Amour portant sur l'épaule un
dauphin qui crache l'eau, in E4A, PPM, IV, p. tout à fait incommode, s'exp l ique parfaitement si l'on
618 n. 8a-b (copie moderne); dans la maison de restitue une grande niche couronnant le nymphée. Un
la Fontana Piccola (VI 8, 23.24), un Amour por autre argument vient renforcer cette hypothèse: en avril
tant une oie, in E4A, PPM, IV, p. 645, n. 39.
16 Par ex_, une fleur de marbre dans la mai 1967, L. D'Orsi mettait au jour un cratère-fontaine en
son del Granduca in E4A, PPM, VII, p. 60, n. 26. core in situ, piacé à l 'extrérnité orientale de la piscine,
"E4A, P PM, VIII, p. 236, n. 16-18. au point où elle s'élargit en hérnicycle, juste en face de
18 SEAR 1977, pp. 73-74, n. 34, fig. 19, pi.
l'ouverture centrale. La vasque reposait sur un support
20, I; in E4A, PPM, IV, p. 618, n. 9a-b.
19 Casa del Granduca (VII 4, 56 [ 15)): en forme de pilier, haut de rn. 1,75 , qui était percé, tout
NEUERBURG 1965, pp. 129-130, n. 32, fig. 115; comme l e fond du vase, pour pennettre le passage d'un
SEAR 1977, p. 67, n. 27, fig. 15, pi. 14; in E4A, tuyau51 . Or, ce dispositif est fréquent dans l'axe d'une
P PM, VII, p. 57, n. 22. fontaine centrale, le simple système des vases communi
"'In E4A, PPM, Ili, p. 952, n. 16, 17(état ac
cants: grace à la dénivellation de l'escalier, permettant
tuel);J/.SHEMSKl l993, p. 115, n. 189, fig. 129.
61 NEUERBURG 1965, pp. 131-132, n. 36, fig. de faire ouler l'eau tout autour de la coupe, voire me
�
123; SEAR 1977, p. 93, n. 65, pi. 38,1, in &1A, me d . acr,1�nner u_n petit jets2_ Il ne reste souvent que la
PP M, I.X, p. 249, n. 161 .
base de I mstallat1onsi, mais les peintures de jardin
62 NEUERBURG 1965, pp. 133-134, fig. 116; nous
en offrent de nombreuses imagess4; il arrive aussi
SEAR 1977, pp. 84-85, n. 50, fig. 23, pi. 31,2; in que le
t yau débouche dans une statue - dauphin
&1A, PPM, I.X, p. 1001, n. 184; p. 1007, n. 199; p. � ou porteur
1011, n. 207. d outre11 - ou qu 'un e']'ement decor, at1f
•
63 NEUERBURG 1965, pp. 134-135, n. 39 , fig. plus simp le orne
son embouchures6_
Li! NYMPlll\1! Ili! LA VJLIA SAN MARr.o À STABIF.S 'o/
une quantilé d'eau minimum, fut plus de l'espace: moins de 3,50 m. pour les murs est et ouest. 71 FRANCESCIIINI 1991, p. 297.
88 NICOLE BIANC
,
as
était ados.sé sur ses c6tés ouest et sud à un cryp par le toit en terrasse du couloir annulaire (62-63), où cade de I' escalier, situe .dernere, d, eau énornie ne-
olume
toportique (34) doni le toit en terrasse était éga il a relevé des traces d'un revetemen t en cocciopesto73_ encore moins de pourvoir au v
lement revetu de cocciopesto (in .&!A, PPM, IX, De fait , un semblable dispositif de toit-citerne est a ttesté cessité par la piscine (15). retiendrOOS
pp. 904-905); mais la présence de tuiles--chemi q ue ous
ailleurs, mais pour des fontaines de pe tite taille74, ou C'es t pour ces divers es raiso � r d'eau,
nées qui servaient à l'aérer et l'éclairer interdisait
afin de fournir une réserve d'appoin t, comme dans le ese
th, q w p ia ce n1·escalie n �-
un usage en réservoir (in .&!A, PPM, IX, p. 1024, plutòt la seconde hypo he e ·
ur de Ia nic aU
n. 235). nymphée républicain de la villa Hadriana75. Par ailleurs, , mai• s ,a 1··tll térie tacle est alo� l)e
non pas derriere,
s pe c
n RAKOB 1964, p. 188, pi. 53, 3. le cocciopesto était très classiquement utilisé pour assu- de (7) (fig. 7). Dans ce cas , le
LE NYMPHÉE DE LA VILLA SAN MARCO À STABIES 89
r • • ,
•
5,80m
•
fi� 7• S. Marco, ll5tillltion de la panie e.entrale du nymphée, hypotl1èse 2 (relevé J. Rougetet, complété par le pian de C. Weber, dessin G. Montliel). 78 A noter que la forme en abside permet de
répartir au mieux la force exercée par la pression
de l'eau. On note que la citeme [48] de la mai
son des Vestales (VI 1, 7) contigue au nymphée
coup p lus visible depuis le péristyle, et particulièr [47], a été installée dans une pièce carrée doni
ement marches, deux tuyaux parallèles à l'escalier pouvaient les angles 0111 été comblés à I' intérieur par une
depuis l'oecus [161 qui fait face au nymphée et servait amener l'eau en pression jusqu'aux niches, un troisiè maçonnerie enduite, au profil convexe, offrant
probablement de triclinium. Mais me au cratère, à condition de supposer une dénivella extérieurement l'aspect de colonnes d'angle en
surtout, située directe
ment derrière l'escalier, la gagées; ce profil offrait une meilleure résistance
pièce [41 s'identifie alors très tion suffisante. Or rappelons que !es niches du nymphée
naturelleme nt à une citem 78 à la pression que les angles droits de la pièce ori
e . C'est un dispositif attesté culminent à une hauteur de m. 4, 50, ce qui pe,met de ginelle (ce détail n'appara11 pas sur le pian de
a11leurs, peu t-e'tre d'es I ,
,
epoque syllanienne dans le supposer une hauteur équivalente à la pièce [4], dissi E4A, PPM, IV, p. 5).
nymphée d'une villa · de Sezze Romano79 et à beauco 79 NEUERBURG 1965, p. 150-151, n. 65; HoRN
plu s grande e.e, heI ' up mulée derrière l'abside centrale. Dans la mesure où !es
le dans le Canope de la villa Hadriana: BOSThL-H!h1'NER 1979, p. 74; LETZNER 1990, p. 300,
.
u ne. ntche ere , deux robinet sont situés à moins de m. 2 du niveau du
11. 60, pi. 24, I.
I a e,teme, ab usee
au fond du couloir, contre le mur de so\81 , et que le cratère, ne dépassait que de cm. 63 ce me "' Voir j.-C. GRENIER, La décoration statuaire
n • 1.a·1t une statue colossale
, d' lsis-Sother-Dé- me niveau, le simple principe des vases communicants du «Serapeum» du «Canope» de la villa Hadrimia
�r, 50�_ 1:1-CJuelle jaillissait directement la cascade80. assurait la marche du système. Notons que le dénivelé in MHFRA, 101-102, 1989, pp. 931-935, figg. 1-3.
conttgun.é 81 t: arrivée du tuyau est figurée sur le dessin
Lio nneme du. réservoir facilite évidemment le fonc- entre le grand péristyle [3-5-201 et le port ique [1-21 ad
de Weber (RUGGIERO 1881, pi. li): il est piacé lé
nt des eu
Marco un dis 1 x· d eau. On peut donc supposer à S. jacenl qui se trouve plus haut de m. 2, autorisail l'ar gèrement au dessus du panneau de mosàique,
·t I r comparable (fig. 8): tandis que
I, eau coula'1 t POSI
ct·1recternent de la citerne
chitecte à surélever la pièce [41 pour obtenir davantage haut d'environ 52 cm., situé au bas de la niche,
[41 sur !es de pression. elle-meme pourvue d'un socie de 1,25 m.
90 NICOi.E 81ANC
e d
e ment en e au u
nymp I1ees , partt. cu1rers
.
est encore mal connu. 0 des
. , oirs du nymphée n nesait
pas s1 les deux reserv de Jul·1us Fe litl
.
,e 1a1en1 a11· mente,s de façon autonome ou br
aneh'es sur
une condu1. te extene , . ure. A S. Marco, l'eau
ne m anquau.
pas, comme le monlrent également les proportions d
u
quartier thermal; rappelons que la villa est située au
pied des monts Lattari84, et que les eaux thermales fai
saient déjà la réputation de la Stabia antique. D'ailleurs
M. R uggiero mentionne des vestiges d'aqueducs sur I;
fig. 8. S. Marco, restitution volumétrique du nymphée (dessin G.
Monthel). bord ga uche de la vieille route de Gragnano, dite cupa
di S. Marco, non loin de la villa85.
Enfin, l'examen attentif du pian de Weber apporte
L'APPR0VIS0NNEMENT EN EAU un arg umenl supplémentaire à notre restitu ti o n: entre
[4] et [7], est nettement figurée une sorte de seuil
.
Reste q ue ces fontaines exigeaient po ur leur fonc conslitué de deux marches (fig 3), comme l 'établit in
tionnement un volume d'eau qui amène à préciser la conlestablemenl la légende du dessin86• Weber a cherché
fonction exacte de la pièce [4]. Si l'on risque une esti une juslification en expliquanl que ]'on pouvait s' y as
mation approximative de la quantité nécessaire à la mi seoir pour se reposer ou disculer87. Il pourrait s'agir des
se en eau de la piscine (profo nde de m. I, 65), on arrive premières marches d'un escalier montani en [4], mais
au chiffre d'environ m3. 450. Quelle pouvait etre la on s'explique mal alors pourquoi la première est plus
contenance de l a pièce [4]: en lui supposant une hau étroile que celle qui la suil, comme il apparait très net
nce de
teur égale à celle du nymphée, soit approximativement tement sur le relev é. En revanche, celte différe I
m. 4,50, on atteint au maximum m3. 50. Il est donc laille ne pose aucun problème si l'on adrnet q u ''I
1 s'agi
[7]: !'ultim e marc he , plus
clair qu'elle ne pouvait assurer de façon autonome l'ali de la fin de l 'escalier élabli en
u e ure
péri
mentation du nymphée, et qu'il s'agissait non pas d'une large' consliluait sans doute .la plate forme s rant,
en cad
"'fRANCOOIINI 1991, pp. 563-575, figg. 572· citeme, mais d'un réservoir - nous dirions aujourd'hui sur laquelle se dresse parfo 1s une ceuvre s• 'ont vu
. rbo ns n
un ouvrage de mise en charge -, et qu'il devait etre dans l'ouverture de la niche88. Sr 1es 8ou
573.
exp1��, la.
que ces deux marches, c'esl q. u'ils n'ont pas asetel'l·
•i Voir supra, note 77.
84 Sur le contexte géographique et géolo branché à une arrivée d'eau extérieure. Il faut donc sup
. , lie n'a. p
gique de la villa, voir P. M1NJERO, in BARm, M1- poser une canalisation, reliée à un aqueduc forcément , doni ils ne disenl nen, s1gne qu e
pièce
it que
. , J
NJERO 1999, pp. 15-18. situé en dehors de l'enceinte de la villa. C'est probable • pas repere a P1sc [9] d tassez ible
dee. Qu • tls n'areni , · ·
1 ne
1
la fouille ne s'esl pas faite en prof�n?eur. � � qui
81 RUGGIERO 1881, p. VII.
ment la raccordement - ou l'emplacement prévu pour le
116 RUGGJERO 1881, in margine della tav.
raccordement - qu'il faut idenlifier dans l 'ouverture du pas ete ach e ' so it
aussi que !es 1ravaux n'aienl et que n e
I: •H: 4. gradi di manno».
mur est, et non une porte. La fouille en surface explique • de We ber
justifierail l'incompre'henst0n. u1•11e , des
LX de fo
17 RUGGIERO 1881, p. 139, n. 5.
"Voir p. ex. la casa del Granduca où le haut la méprise. Rappel ons que celte zone n'a été que très ra pas fail mention, dans !es iournat, a0. quement !es
de l'escalier est occupé par un satyre portant une pidement explorée puisque !es Bourbons n'ont meme luyaux de plomb que pre'Ievaie • i1t syste m es
000vell
outre d'où sortait l'eau coulant sur les marches,
in 1™, VII, p. 53, n. 22 et p. 61, n. 27. pas dégagé toutes !es niches, prises dans une gangue Bourbons. Mais à ces queslio · ns, se ules de
"I En outre, meme si la pièce [4] portait un épaisse de lapilli solidifiés. fouilles pem1ettraienl de répondre.
enduit étanche en mortier de tuileau, ce n'était
pas un indice pour les Bourbons, qui ont commis
ailleurs de semblables méprises, et identifié des
citemes enduites de tuileau comme des petites
pièces frakhes (information orale d'Iiélène Des
sales).
LE NYMPHÉE DE LA V11.u1 SAN MARco À STABIES 91