L'Antiquité Expliquée, Et Représentée en Figures, Tomo 3 - 2
L'Antiquité Expliquée, Et Représentée en Figures, Tomo 3 - 2
L'Antiquité Expliquée, Et Représentée en Figures, Tomo 3 - 2
*
-
*
L ANTIQUITE
expliquée
E T
REPRESENTEE
EN FIGURES
TOME TROISIEME
SECONDE PARTIE.
Les Bains » les Mariages, les grands & les petits Jeux , les Pompes,
la Chaffe » la Pêche, les Arcs, ôcc.
A PARIS,
FLORENTIN DELAULNE. JEAN-GEOFFROY NYON,
Chez) HILAIRE FOUCAULT, ETIENNE GANEAU,
f MICHEL CLOUSIER, NICOLAS GOSSELIN,
Et PIERRE-FRANÇOIS GIFFART.
M. D C C X I X-
•AVEC rp R IV l L U G E H) V R O Té
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HIST0R1CAL
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L'A N T I Q U I T
EXPLIQUÉE
ET REPRESENTEE EN FIGURES-
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TOME TROISIEME)
Où il eft parlé des ufages de la vie.
SECONDE PARTIE,'
J ^ * ' *V
Qui comprend les bains, les mariages , les grands jeux, les pompes, la ch ajj'e
la pêche, les petits jeux , les arts.
ANT I au ITAS
V.
EXPLANATIONE ET SCHEMATIBUS ILLUSTRATA.
TOMUS T E R T I U Sj
In quo omnia ad vitæ ufum pertinentia*
PARS SE CV N DA,
Tom. JJ L C c
LIVRE PREMIER-
Les Bains, les Thermes, les Mariages,
O
les Bagues
O
Sc les Seaux.
CHAPITRE PREMIER.
î. Battis publics & bains particuliers. II. 'Différence entre les bains & les thermes.
J11. aplati des bains ou des thermes de Vallogne. IV. Excellente peinture
des anciens bains. V. Eltfloire de *Vcmodes. VI. Bains de Elfe.
LIBER PRIMÜS,
De balneis , de thermis, de connubüs , de annulis fîgillis .
CAPUT PRIMUM. urbibus ornamentum : thermæ quoque privatæ erant,
fi non in urbe Roma , in villis laltem. Supra diximus
J. B aine a publica & privata. 11. Difcrimen
Gordianos in villa fua prope Romam thermas ha-
balnea inter & thermas. III. Ichnoqraphia
buifle adeo magnificas, ut extra Romam fimiles
b aine i Jive thermarum Aldunenfium. / V. nufquam reperirentur.
Piclura eximia balneortem veterum. V. Hi- I I. Illud autem puto diferiminis fuific balnea in¬
ftoria Democlis. VI. Balnea Pifana. ter & thermas, quod balnea lotioni tantum deputa-
rentur : thermæ vero , quæ perampla erant ædificia ,
I* D A l n e a ædificia erant ubi corpus ablueba- præter balnea , alia loca haberent fpatiofa, & ambu-
tur aqua feu calida feu tepida, quo quil'que îaera , infuperque triclinia , gymnafia & ephebea ,
vellet modo. Balnea erant alia publica, alia privata : hifque fimilia > fed præcipuus thermarum ufus ad
erant etiam thermæ public* quæ magnum præftabant balnea fpe&abat.
Tom. III. Ccij
,L
2.01
L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. I.
111. Ce grand plan que nous donnonsici, aetelevepar 1 ordre de I. i ure
P L. M. Foucault, lorfqu’il étoit Intendant de Normandie: toujours attentif a
CXXII. illuftrer l'antiquité, il fit fouiller dans des mafures de la ville nommee Aluum,
qui eft appellée aujourd’hui Vdlogne. Non content de nous avoir commu¬
niqué ce plan, il nous a encore donné quelques obiervations que firent deux
habiles hommes fur cette découverte; ils conviennent enfemble que c croient
autrefois des étuves ou des bains les canaux qui y ont ete trouvez en ont 01.
mais comme toutes ces deferiptions & ces obfervations ont été faites dans un
tems où onn’avoit encore découvert qu une partie de ces veftiges, on n en
peut prefque tirer aucun fecours. Tout ce qu on peut dire en general , c eft
que fuivant les mefures qu’on a marquées , tout ce plan devoit avoir envi¬
ron quarante-cinq toifes, ou deux cens ioixante-dix pieds de long, 8c que la
largeur n’èft qu environ la moitié de la longueur. Si l’on vouloir hazarder,
on pourroit dire que les trois chambres quon voit en enfilade du coté de
l’entrée, font la chambre froide, la chambre tiede , 8c la chambre à fixer, 8c
que les deux chambres rondes étoient pour les bains : mais il faudroit avoir
été fur les lieux pour parler avec quelque probabilité. La grande galerie qui
a vingt-cinq toifes de long, 8c les autres grandes finiespourroientavoir ete
un ephebée ou un lieu d’exercices pour les jeunes garçons il y avoir des lieux
femblables dans les grandes thermes de Rome : mais je fiais fort éloigné de
rien garantir de tout ceci.
IV. Rien n’exprime mieux la forme de ces grands bains publics 8c de
toutes leurs parties, qu’une peinture trouvée aux thermes de Tire , que nous
repréfentons ici. On y voit premièrement Xhypocaufhim , une fabrique fiou-
terraine où l’onallumoit des feux pour échauffer les falles de defius, aux¬
quelles on donnoit tel 8c tel degré de chaleur , félon l’ufiage qu’on en vouloir
faire. Le bain, bdneum, étoit une grande falle , qui avoir un baffin de gran¬
deur extraordinaire, où femettoient ceux qui prenoient les bains. Celui qui
paroitici eff relevé d’un grand bord, fur lequel fie peuvent affeoir ceux qui
fie baignent. Dans les thermes d’Antonin, dit Olympiodore, il y avoir mille
fix cens chaifies de marbre pour ceux qui fe baignoient. On croit avec beau¬
coup de fondement que des chaifies de marbre rouge, qu’on voit à Saint-Jean
de Latran , 8c une autre que j’ai vue au Montcaflin, étoient defiinées à cet
ufage : elles font percées comme des chaifies percées ordinaires, 8c cela pour
III. Ichnographia perampli cujufdam ædificii, tuiftet. Xyftus magnus qui centum quinquaginta pe-
quam hic proferimus, juffu illuftriflimi D. Foucault dum longitudine eft , aliaque majora conclavia
tune in Normannia Ædilis, qui nullam non amplexus Ephebeum fortaffe fuerunt, quale erat in thermis
eft antiquitatis illuftrandæ occafionem , in ruderibus Romanis. Cæterum in his nihil tamquam certum vel
veteris Alaunæ nunc Vallegne , non fine labore atque admodum probabile profcrie aufim.
impenfa delineata fuit. Ncque fatis habens hæc nobis I V. Nullam hadenus balneorum publicorum ima-
delineata veftigia obtuliffe , obfervationcs etiam duo- ginem finceriorem commodioremque vidimus ea
rum eruditorum virorum nobis tradidit : qui hac in quæ ex quadam thermarum Tid pidura non ita pri-
re ambo confentiunt hæc fcilicet balnea fudationefve dem deteda prodiit. Hic primo vifitur hypocauftum
fuiffe : cujus rei argumentum funt canales eodem lo- feu camini fornacelque imum balneorum locum oc¬
co reperd , fed quia hæ nota: tune feriptæ funt, cum cupantes , ubi ignés calefaciendis fupernis concame-
nonnifi pars quædam veftigiorum detedla effet, ex rationibus , quibus tantum caloris indebatur , quan-
his modicam excerpere notiriam licuit. Illud (olum tum ufus fingulorum poftulabat. Balneum , magnum
generatim poffumus dicere ex appofita menfura li- conclave erat ubi labrum ingens, recipiendis ns qui
quidum eiïe ædificium illud ducentormn feptuaginta lavare vellent : quod labrum hic confpicitur maanam
pedura longitudine fuiffe , latitudine vero centum & fuperne oram habet cui infidere poffent ii qui corpus
triginta quinque , quæ eft longitudinis pars dimidia : abluercnt. In thermis Antonini, inquit Olympio-
fi in re obfcura conjicere liceat, forte dicatur tria dorus , mille fexcentae ex nolito marmore fellæ eranc
quae verfus oftium vifuntur conclavia ordine pofita , in ufum lavantium. Probabiliter exiftimatur fellas
effe frigidarium , tepidarium & calidarium aut con- marmoreas quafdam Lateranenfes ex marmore rubro
cameratam fudationem , duafque rotundas cellulas perforatas, aliamque quam in monte Cafino pror-
labris atque balneis fuilîe deputatas ; fed ut proba- lus fimilem confpcxi, huic fuiffe ufui deftinatas : fo.
bilitcr loqui poflemus^ hxc ipfis oculisluftrata opor- rameo autem illud magnum in (edili excavatum la—
T'orne III .
L E S B A I N S. ioj
la commodité de ceux qui le baignoicnt. Les deux grandes cuves qui font
dans la place du Palais Farnefé à Rome étoient deitinées à cet ulage. La falle
d’aprês qui s’appelle concamerata; fudatio , étoit un lieu voûté deftiné à faire
fuer par la chaleur du feu allumé par deffous, comme Ion voit lur la figure. Le
laconicum qui, félon Vitruve, avec la falle où l’on fuoit doit être joint au te¬
pidarium , eft ici repréfenté comme une efpece de fourneau qui donnoit la
chaleur pour fuer : on l’appelloit laconicum, parceque l'ufage en étoit venu
de la Laconie. On difpute fur ce laconicum j les uns prétendent que c’étoit la
mêmechofe que le tepidarium, dont nous allons parler : les autres lediftin-
guent du tepidarium, fondez fur le paffage de Vitruve, qui dit qu’il faut
joindre le laconicum à la chambre à fuer, ôc au tepidarium , qui eft la cham¬
bre tiede. Il diflingue là clairement ces trois choies : fi les noms écrits fur ces
beaux bains tirez des anciennes peintures des thermes de Tite, fe trouvent
là de même, cela décide la queftion -, car le mot laconicum y eft écrit fous une
cfpece de fourneau. Derrière la chambre ou la falle à fuer eft le tepidarium
ou la chambre tiede, où l’air étoit temperé entre le chaud ôc le froid. La
chambre tiede étoit joignant la chambre fraîche qu’on appelloit frigidariumy
ôc que plufieurs croient être la même que Cicéron appelle apodytenum,
le lieu où l’on quittoit les habits & où l’on fe frottoit. Ainfi l’on entroit au
bain par degrez , &: l’on en fortoit de même, de peur que paffant d’une ex¬
trémité à l’autre ,on ne contractât quelque maladie. On entroit d’abord dans
la chambre fraîche, où l’on fe dépouilloit & l’on le frottoit le corps : on paf-
foit delà à la chambre tiede, où l’on reftoit quelque tems-, ôc l’on paftoic
enfuiteà la chambre à fuer, où outre les feux fouterrains il y avoit un laco¬
nicum , qui paroit ici comme un fourneau de plain pied avec la chambre à
fuer. De la chambre à fuer on pafîoit aux bains chauds • d’où après avoir été
quelque tems dans l’eau, on rentroit dans la chambre à fuer, & de là dans la
chambre tiede , ôc quelque tems après dans la chambre fraîche. Comme tous
ceux qui venoient fe baigner n’étoientpas d’humeur de paffer par toutes ces.
chambres , ni de prendre des bains fi chauds, il y avoit aufli des bains dans la
chambre tiede pour ceux qui ne vouloient pas paffer plus avant, ôc d’autres
dans la chambre fraîche pour ceux qui n’en vouloient ni de tiedes ni de chauds.
Vopifque dit que Carin fe fervoit de bains froids : fur les termes dont il fe fert
Saumaife croit que c’étoient des bains tiedes j le paffage de Vopifque eft obfcur.
vantium commodo fa&um eft. Ingentiailla labra duo nibus gradatim deveniebatur i neft ftatimex frigida-
quæ in Farnezia Platea Romæ viluntur , eidem fue- rio in calidarium tranfttum elfet, id valetudini ofti-
rant ufui. Quæ fequitur concamerata fudatio , vel ceret. Statim in frigidarium intrabatur , ubi veftes
ipfo nomine ufum indicat , fudantibus nempe depu- deponebantur, corpufque pei fricabatur j hinc ad te¬
tata , quos in ea fedentes confpicis. Laconicum tefte pidarium erat tranlitus, unde poft aliquantum tem-
Vitravio 5. 10. S udationefque funt conjungenda te¬ poris in fudationem fefe intromittebanf, quæ conca-
pidario , hic ceu fornax immittendo calori tepræTen¬ meratio tum a laconico , tum a fubtus pofitis focis
ta tu r : vocabaturque laconicum, quoniam ejus ufus fornacibufque calorem accipiebat. Ex concamerata
ex Laconia accitus fuerat. De laconico autem difpu- fudatione , in balnea calida tranfitus erat. Inde vero
tatur i alii pugnant idipfum efle quod tepidarium, poft lotionem aliquanto tempore fa&am , in conca¬
de quo mox loquuturi fumus ; alii jam allato Vi- meratam fudationem denuo intrabatur , interpofttif-
truviiloco fulti a tepidavio jure diftinguunt. Si no- que moris iftinc in tepidarium, ex tepidario in frigi¬
mina fingulis concamerationibus appolita in ipfa pi- darium regreflus erat. Quia vero non omnibus fuda¬
<ftura fuerint, nulla erit hac de re quæftio : hæc tionem balneumque illud calidum adiré animus erat,
quippe inferiptio laconicum fuppofita eft fornaci. m tepidario etiam balnea erant pro iis qui ultra pro-
Pone concameratam fudationem eft tepidarium , cedere nollent : imo etiam in frigidario balnea iis pa¬
ubi aer tepidus, ut ipfo fertur nomine J medium rafa erant, quinec tepidam nec calidam lotionem ex-
quafi tenebat inter calidum frigidumque. Tepidario peterent. Vopifcus in Carino 17. ait eum frigidis
hærebat frigidarium , idipfum, ut putant, quod a ufum balneis efte : fed putat Salmaftus ejus balnea tc-
Ciceronead Quindium fr. 5. 1. apodyterium vocatur , pida fuiffe, licet enim frigida fuifte commemorentur,
ubi fcilicet veftes deponebantur corpufque perfrica- aliqua eft in didis Vopifci obfcuritas.
batur. Sic ad balnea intermediis aliis concameratio¬
io4 L’ANTIQUITE" EXPLIQUEE, &c. Liv. L
V. Les bains repréfentez ici font publics, comme il paroit par la grande
quantité" de gens qu’on voit dans la baignoire. Il yavoit aufli des bains par¬
ticuliers tant à Rome que dans la Grece : dans ce s bains etoient des c îau-
dieres de grandeur extraordinaire ou Ion faifoit bouillir leau, comme on
voit dans une hiftoire rapportée par Plutarque dans la vie du roi Demetrius.
Ce Prince qui aVoit d’ailleurs quelques bonnes qualitez, etoit un débauché
des plus outrez : s’étant rendu maitre d’Athenes, il remplit toute la ville de
Tes debordemens, toujours attentif à débaucher femmes, filles 8c jeunes
garçons. Il y avoit alors dans la ville un jeune garçon de bon lieu, nomme
Démodés, d’une fi grande beauté qu’on ne 1 appelloit que le beau Democles j
il étoit encore plus recommandable par la vertu & par la fageffe , que par la
beauté. Demetrius le fit fouvent folliciter, mais inutilement : il y emploia les
promelfes 8c les menaces, qui n’eurent d’autre effet que d’obliger Démo¬
dés à fe retirer de tous les lieux publics, des palellres, des gymnales, &c de
tous les endroits où il pouvoit être vu. Il le baignoit dans un bain particu¬
lier ^ Demetrius en fut averti, 8c trouva le moien de s y cacher. Lorfque le
jeune garçon y fut tout feul, Demetrius le montra : alors Démodés ne voiant
d’autre moien d’éviter la violence , courut à la grande chaudière , en ota le
couvercle, fe jetta dedans , 8c fut étouffé dans l’eau bouillante.
V I. Derrière la chambre froide ou le frigidarium eft 1 eleothefion, c elt-
à-dire la chambre aux parfums , toute pleine de pots, comme une boutique
d’Apotiquaire : on prenoit là des parfums & des onguens pour ceux qui vou-
loient s’oindre 8c fe parfumer le corps. Le P. Noris depuis Cardinal a donné la
coupe ou le profil intérieur de cette partie des anciens bains de Pife , qu’il ap¬
pelle le laconicum , telle que nous la mettons ici j ce laconicum a , dit-il, trente
8c un palmes 8c demi de hauteur, 8c trente quatre 8c demi de longueur ; le
palme fait environ les trois quarts du pied. On remarque ici les niches où les
hommes fe mettoient pour fuer : au milieu de la voûte il y a un grand trou
rond comme à la Rotonde, 8c audeffous quelques fenêtres.
V. Hæc balnea efle publica videntur, ut ex lavan- occultavit. Ubi cum Democlem vidiffet folum nu-
tîurn numéro arguitur. Erant quoque balnea privata dumque , e latebris egreflus Democlem adibat, qui
tum Romæ cum etiam in Græcia. In hifee balneis cal- ut fe folum fine ope vidit non alio modo poffe vio-
datia erant immanis magnitudinis, quibus aquam ca- lentiæ fe fubducere , caldarii opercülum removit, fc-
lefaciebant : ut ex hiftoria quapiam arguitur a Plutar- feque in ferventem aquam conjecit, ubi exftincftus eft.
cho allata invita Demetrii Regis : hic non fpernen- V I- Pone frigidarium eft Elæothcfion , vafis un-
dis aliunde ingenii dotibus ornatus, effrenis crat libi- guentariis ordine pofîtis plénum : unde unguenta iis
dinis j Athenarum potitus, totam urbem ftupris fœ- luppeditabantur qui corpus ungere vellent. P. Nori-
davit, nihil tutum erat ab cjus cupidine : matronas, fius poftca Cardinalis confpe&um interiorem dédit
virgincs puerofque corrumpere nitebatur.Erat tune in balnei Piiani , feu illius balneorum partis quam ipfe
urbe adoîefcens honefte natus, cui nomen Democles, vocat laconicum , quamque in hac tabula delineari
tam eximiæ forma:, ut per totam urbem formofus Dr- curavimus. Laconicum iftud , inquit ille , eft altitu-
mocles audiret, virtute atque modeftia plus, quam dine palmorum triginta unius atque dimidîi , lon-
pulchritudine commendabilis. Hune per emiftarios gitudine vero triginta quatuor palmorum & dimidii.
tentavit Demetrius, fed frultra , pollicitationes mi- Palmus pedequarta parte minor eft. Hic loculamenta
nafque adhibuit, quibus id folum confequutus eft, vifuntur , in queis locabantur ii qui fudandi caufa
ut Democles fubinde a locis publicis, a palæftris, accederent : quid fi concameratam fudationem voce-
& gymnafiis aliifque locis , ubi confpici poftet t mus ; In fornicis medio foramen eft rotundum ut in
abftinuerit. Balneum autem quodpiam privatum adi- Panthco Romano, 8c fub eo aliquot feneftræ.
bat, quod ut Demetrius refeivit, in illo fefe balnco
I
I
LES BAINS. 20T
CHAPITRE II.
L Autre bain. II. Jeunes garçons pour frotter ceux qui fè baignoient j hiftoire à,
ce fuj et. Il J. Les bains de Metellus. 1V. Figure des inflrumens qu on
appelloit flrigiles. V. Bain de Poppée.
Ï Ans le premier des deux bains fuivàns donnez par Boifîard on voit pL
celui qui le baigne dans la baignoire avec deux jeunes garçons à fes cxxiîl
colcz y qui lui frottent le corps, <Sc lui arrachent le poil avec de certains infiru-
mens qu on conferve encore aujourd’hui dans les cabinets. L'infiniment à
frotter s’appelle flrigiL ôc flngilis.
II. C etoient de jeunes garçons qui frottoient les hommes , comme on
voit dans ces deuxmonumens. L’Empereur Hadrien qui s’alloit baigner dans
les bains publics avec le commun du peuple, voianc un jour un vétéran qu’il
avoit autrefois connu dans les troupes Romaines, qui fe frottoit le dos ôc les
autres membres contre le marbre, lui demanda pourquoi il enufoit ainfî :
le vétéran lui répondit qu’il n’avoit point d’efclave qui le frottât. L’Empe¬
reur lui donna des enclaves ôc de quoi les entretenir. Un autre jour pluheurs
vieillards attirez par l’exemple du vétéran fe frottoient auffi contre les mar¬
bres devant l’Empereur, croiant exciter ainfî la libéralité d’Hadrien, qui s’ap-
percevant de leur affeélation, leur fît dire qu’ils euffent à fe frotter les uns
les autres.
III. Les bains de Metellus rcpréfentez dans la planche fuivante font re¬
marquables : au haut de la planche on voit la forme extérieure de ces bains CxxiV.
£c les gens qui y vont entrer: ce font deux femmes, dont lutte embraffe
l’autre, ôc deux hommes qui vont cotte à cotte. Le bas de la planche repré¬
fente le dedans des bains, où l’on voit d’abord trois femmes, dont l’une qui
eft une jeune fille, fait l’office de frotteufe.De l’autre côté un homme eft frotté
avec une éponge par un jeune garçon ; cet homme tient lui - même le firigil
dont le garçon doitfe fervir pour lui frotter &lui racler le corps. Perfe parle
de ces jeunes garçons qui portoient ces inflrumens. Avant que de s’en fervir
bantur } ut his Juvenalis verfbus Sat. 3. edifcimus> JSlec vivat ullus in tuo pilas entre à
P urgent que f&îiœcana labra volfelli.
dowus wtereafecura patellas, Id Julius Cæfar fummopere curabat, inquit Suetô*
Jam!avat,& bucca foculum excitât,& fonat unblis nius C;Vr4 corpom cumm moroflor} m non folum
Strigilibus , piano compomt hntea gutto. tonderetur diligenter ac raderetur ;fed velleretur etiam,
IV. Ex tribus ftrigilibüs, qui in Mufeo S. Genô- V. Poppea Neronis conjux, ait Plinius 11. 41*
vefæ funt, abus æneus eft auro illitus , cujus oræ ex- Qmngcntas fecum per omnia trahens fœtas, (a/inas)
tremæ ebore concinne exornatæ funt : volfellæ, ut vo- balnearum etiam folio totum corpus illo labié macéra■»
cabant, pilis eveliendis deputatæ erant j canos maxime bat > extendi quoque cutem credens*
pilosevelle idos efte a Martialis:
CHAPITRE III.
I. Les tuiaux des bains. 11. Vrne finguliere. III. Les vaJ?s & les onguents pour
les bains»
pL I. T E premier tuiau de terre cuite coupé en deux a été donné par M. Ba-
exxv. jL>ie, il eft tiré des ruines de Tintiniac. Les tuiaux qui viennent enluite
font du cabinet du College Romain, & ont été donnez par le P. Bonanni : ils
fervoient à conduire l’eau des thermes qu’on appelloit Alexandrines, du nom
d’Alexandre Severe qui les avoit fait bâtir. Ces tuiaux font de plomb • l’un
porte l’infeription Alexandri Avgvsti ; le fécond a Maximo et Pater-
no Co s. Le Confulat de Maximus & dePaternus eft l’an de Jefus-Chrift 233.
Le P. Bonanni croit que c’eft en ce tems-là que ces tuiaux furent mis pour
porter l’eau des thermes Alexandrines dans des bains des particuliers. Sur le
troifiéme tuiau on htJuLiÆ Mamiæ (pour Mamææ) matris Aug. n. cet oit
apparemment un tuiau pour conduire l’eau dans les bains particuliers de
Marnée mere de l’Empereur Alexandre Severe. Le quatrième a pour inferip-
deferret.Quarti inferiptio efl Æli Maximi Augio¬ aromata variæ condituræ pro utentiufti placito. Eo~
rum eibert. forte Augiiftorimi, qui fortafîe ad bal- rum enumerationem fie dédit Chulius. Rhodinum
ncum hujus Ælii Maximi Liberti aquam ducebat.Hic liquidum unguentum ex rofïs confedtum erat j liri-
repertus efl in tbermis Antonini Caracallæ , quemad- num ex lilio ; cyprinum ex flore arboris cui nomen
modum ôc fcquens quadratus tubus flve canalis, querri cypria ] bàccarinum ex herbacui nomen baccar , flo-
P. Bonannus non aquæ fed Fumo in themarum cellas rem errtittente pürpür'ei coloris. Inter liquida unguen¬
tranfvehendo inferviifTe putat. In balneis veteris ta Veteres gleucirium qiioqué hâbuëre , quod qui¬
Alaunæ , quorum Illuftriffimus D. Foucault ichno- dam ex muflo confedlum faille arbitrantur , fecun-
graphiarti delineari curavir , qualeni fupra edidimus , dum etymologiam græcam vocis , fed e£ her-
tubi crarit fidtiles his pene fimiles. bisodotiferis confeélumfuifle dicit Columella : myr-
I I. Urna fequens forma efl adeo fingulari, utnC- rhinum ex myrrha condiebatur. Oleum etiam ex
feiam an ufpiam fimilis vifâ fuerit. Ea concinne ex la- amaraco fiebat, didlum amaracinum -, ex nardo nar-
teribus flru&a efl qüadratis & oblongis. Latitudo dinum » éx flore vitis filveflris œnanrjhinum. Cinna-
ejus quatuor pedum efl , ôc fortaflîs ad balnea adhi- mominum quoque magno fumtu parabatur ; narciflï-
bita fuerit. In ruderibus autem Tintiniaci propeTu- num oleum ex flore narciflï connciebatur > irinurn
telam reperta efl , inquit Balufïus. ex iride 5 balaninuin ex quadam glandis fpecie j Ser-
III. Bonannus quatuor alia vafa delineavit , quæ pyllinum ex .ferpyllo , quo unguento. fupercilia fri-
in ufu fuifTe putat lervandis unguentis ôc aromatibus cabant, capillos, collum &c caput : brachia autem
ad balnea deputatis. Vafa hujufmodi magna copia perfricabant oleo fflymbri, quæ efl rnenta aquatica î
viderriiis in Elæothefîo fupra quod ex picluris ther- nervosex oleo naflurtii & ex amaracino. Thoricii At«
marum Titi cxprefTum efl. In hifee vafis unguenta ôc tiCae populi unguento Ægyptiaco tibias fricabant l
Tom. J IL Dd
io$ L'A N T ï QU IT E' EXPLI C3JJErE, &c.Liv.I.
mammelles de celui de Phenicie, lun des bras de celui e 1 7m pe 5 es
fourciis & les cheveux de l’amaracin, les genoux ôc le cou du erpy m-, es
onguens & ces parfums entroient dans Xeleothefion-, il ne faut pas seton-
ner fi nous y voions un fi grand nombre depots. Ces bains étoient e gran s
préfèrvatifs contre plufieursmaladies \ les anciens s en fei voient tous es jours ,
ils ont dure longtems dans le Chriftianifme • 1 ufage en eft pieique a o 1 Pre“
fencement: jecroiquela raifon en eft que cela demandoit un gran a uje
tiffement, &c que cela emportoit beaucoup de tems. Les gens voluptueux
compenfent le plaifir des bains par d’autres qui font fouvent nuifibles a la
fanté Ôc du corps ôc de l’ame.
gênas & raamraas Phœnicio , brachium aliud fifym- quentabantur. Jam vero pene defierunt : Je quidem ,
brico, fupercilia &C capillos amaracino, genua 8c ut exiftimo , quod hæc nonnifi diuturna mora arque
collum ferpyllino. Hæc unguenta& aromata in Elæo- fervitute ita frequentari pomnt. Voluptuoli odierni
thefio reponebantur : ne miremur ergo fi tôt ibi vafa balncorum voluptatem aliis voluptaribus compenlant,
confpexerimus. Hæc balnea ad valetudinem fervan- quæ & corporis & animæ valetudini ut plurimum
dam percommoda erant : iis quotidie veteres ute- exitiofæ funt.
bantur, atque inter Chriftianos olim fimiliter fre-
CHAPITRE IV.
J. Ce que c était que les thermes • thermes d'\Antonin. Il Thermes de rDiocletien.
III. Les exercices des thermes. I V. Quelques inflrumens pour les bains.
c A P u T IV. archiite EU negant poffe alla imiratione cfua fafta eft fari¬
nant ex &re vel cupro crnceUi fuperpojîri ejfe dicuntur 3
/. Qmd ejjent thermœ : thermæ Antonini. 11. cjHÏbus cameratio tôt a concred.it a eft : ■& tantum eft fpa-
Tbermæ Diocletiani. III. Exercitia theu tium , ut idipfum fieri negent potuijfe dotti mechanici.
marum. IV. Inflrumenta balneis. Ornamentis intus totæ pl-enæ rhermæ illæ erant. Sixti
quarti tempore narrabat lithurgus quidam avum
I. H e R M æ perarnpla erant ædificia , quo- uium vidifie in Antoninianis thermis infulam mar-
X rum qttædam cætera pene omnia quæ Romæ moream figurarum pedibus truncifique corporum
erant magnificentia fuperabant. Antonini Caracallæ parti-bus onuftam , cymbamque item marmoream,
&: Diodetiani thermæ omnium thermarum maximæ vedoribus, fed ruptis & mutilis refertam. Verifimile
ûrnatiffimæque erant. Antoninianarum quæ in via eft pifeinam ibi fuifle magnam , quæ cum aquis re-
App ia ftru<ftæ fuerunt, magna adhuc rudera fuper- pleta erat, cymbam illam nantem vehere videretur,
Tunt, eatumque ftru<ftura apud peritiflimos illius ævi Hujus ædificii rudera tantum, ut diximus, fuperfunt.
architetftos in admiratione hnbebatur , quarum celiam Ab annis circiter centum & fexaginta ejus cum
folearem 3 inquit Spartianus in Antonino Caracalla , ichnographia tum orthographia delineata fuit, cum
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LES THERMES. tV9
thermes «oient encore fur pied, & qu'il c'toit aifé d’en prendre todtes les
ÏI. Nous donnons ces thermes telles qu’on les donna en ce tems-là avec Pl.
celles de Dioclétien plus grandes, plus magnifiques & mieux confervees que CXXVR
les precedentes. Tout le monde fait que lesChlrtreux y font preïentenlt
etab îs, & qu ns en occupent la plus .grande partie. Ils y ont fait une magni¬
fique eglile compofee des ialles de ces thermes : cette eglife pratiquée dans
ces ialles par Miquelange, eil tous les jours embellie de nouveaux ornemens.
y avoirclans ces thermes une quantité prodigieufe de colonnes-, le Prieur
de cette Cnartreufe me difoit qu’on en avoir tranfporté plus de deux cens pour
les emploier a d autres édifices : on n’y laiifa que celles que leur groffeur ex¬
traordinaire rendoit plus difficiles à tranfporter; & celles-là au nombre de
huit, des plus grandes qu’il y ait à Rome, fe voient aujourd’hui dans 1 eglife.
Ces colonnes qui avoient ete prîtes de différons édifices lorfque les thermes
huent bâties, ne font pas d’égale groffeur ni d égale hauteur; comme malgré
1 inegahte elles dévoient fervir à la même grande fille, on prit le parti de
ficher les plus hautes en terre, pour les rendre par là égales aux autres : &
ce a revient a ce que portoit l’infcription des thermes donnée par Mafo-
cnius , quon acheta différons édifices pour bâtir ces thermes; de là vient
inégalité des colonnes qui avoient fervi en différons endroits. Il y a au deffous
du plain pied d autres grandes filles dont les avenues font bouchées en plu-
fieuts endroits. Les Chartreux en firent fouvent desfragmens de marbre &
auti es choies; les incruftations qu’ils tirent de ces mafures leur fervent à orner
ic.ur egiile ) qui fera un jour des plus belles de Rome.
Les Feuiiians onc encore là leur monaftere 3 & fe font fervis de lune des
tours des thermes pour faire une eglife, qui eft toute ronde & allez grande.
Ces baumens immenfes etoient pleins d ornemens, d:incruftations & de Ra¬
mes On trouva une fois en un feul endroit dix-huit têtes de philofophes
qui furent vendues aux Cefàrini, & depuis au Cardinal ÎFarnefe, qui les mit
dans la galerie Farnefe.
III. Dans ces vaftes thermes outre les bains, qui leur donnoierit le nom
il y avoit de grands lieux pour exercer la jeuneffe à lutter, à fauter à manier
la pique & les armes II y avoir là de grands portiques , des exedres , qui
etoient des lieux ou lonvoioit grand nombre de fîeges pour s’affeoir & dif
courir 5 des ephebees , qui etoient de grands lieux au milieu de ces portiques
, §
ludebatur quæ coricum dicebatur > cônifteria ludato- fuerat, in hafce thermas poftea tranflata fuit.
tum pulverem continentia, ubi geometræ figuras fuas IV. E regione thermarum quatuor inftrumenta
<lelineabant : loca infuper iftic erant arboribus confita videmus ex iis quæ fti igilcs vocabantur, ex variis edu-
ad ambulandum. Omnia his in locis exercitia videre da Mufeis. Hæ ftrigilès ufui erant, ut diximus,ad eo-
cràt, ubi, ut ait Romanus quiipiam infimi ævi, ora- rum perfricandam cutem qui fefe abluturi eftent. Ex
nia quæ per totam urbem exercebantur colleda efte hifce quatuor duæ in falcis morem curvæ funt. Ëx
.putafles. Ad hæc omnia fatis erat thermarum ampli- ferro & ære ftrigilès occurrunt : neque tamen dubi-
tudo ; maxime veto thermarum Diocletiani, quæ tandum ejufmodi inftrumenta quædam olim fuiftc
cæteras omnes magnitudinc fuperabant. Harum ma¬ aurea argenteave exque alia materia. Duæ etiam hic
xime occafione , ut videtur , Ammianus Marcellinus volfellæ confpiciuntur pilis evellendis, quarum altéra
ait, lavacra in modum frovinciartm. Bibliotheca Ul- in circini penc morem concinnatur.
pia quæ a Trajano imperatore in foro Trajani pofita
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LES THERMES. 1
III
CHAPITRE V.
/. Autre* thermes. 11. Les thermes de Pétris. 111. Entonnoirs ou tuiaux pour U
fumée. 1 V. Di/pute fur un fimpulum. V. Le dernier bain de Seneque.
f
m L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, tec. Liv. ï.
IV. Le petit vafe (lavant a caufc une difpute entre d’habiles gens. M. de la
thauffela donné comme un de ces vafes qu’on appelloitfimfuLum & nous
l’avons donné comme tel dans le fécond tome , au chapitre ou 1 e par e
fimpules. Beger prétend qu il n a jamais ete a cet ufage j i it que c etoit un
deces vaies deftinez à puiier dans d autres vales plus gi*a^ s > oiy- e noin
étoit hauftrum * & que c’étoit auifi une mefure qu’on appelloit ^^^ avec
laquelle on puifoit l’huile dans un plus grandvale pourTa diftribucr par me-
(lire. Je ne croi pas quon puiffe nier que ce petit vafe nait ervi a PU1
dans un autre plus grand- ilfemble fait exprès pour cela: mais je ne vois
pas que cela doive empêcher de l’appeller fimpule; on voit fur les médaillés
cù font repréfentez les vafes des facrifices, des fimpules fort approcha ns e
la forme de celui-ci, &: qui félon toutes les apparences ont (ervi a puiiei dans
d’autres plus grands vaies. Il y en a de differentes manières. Un autre vaiÜeau
qui eft auprès a fervi pour les bains, dit le P. Bonanni : cela fe peut > mais il
peut auffi avoir fervi à autre chofe. x
V. Je ne vois point de lieu plus propre à parler du bain de Seneque ou il (e
procura la mort par ordre de l Empereur Néron (on eleve. On le voit ainfi re-
préfenté dans une liatue de marbre noir, qui eif aujourd hui dans la vigne Bor-
ghefe. Le travail en eft excellent > on voit fur fon vifage cette confiance philo-
fophique qu’il témoigna àfes amis qui venoient accablez de douleur afhfter a
(a mort, lorfqu’il fe fît ouvrir les veines. Où font, difoit-il, ces préceptes de
lafàgeffe que nous donnions ci-devant ? Que font devenues ces méditations
ferieufes que nous avons faites pendant un fi grand nombre d années fur les
malheurs qui pouvoientnous arriver ? Qui ignore la cruauté de Néron \ Que
pouvoit-on attendre de celui quiavoit fait mourir fa mere & fon frere , finon
qu’il n’épargneroit pas davantage fon précepteur ? Il parla de même jufqu a
(on dernier moment.
I V. Vafculura fequens éruditis viris difeeptationis cui utique ufui potuit adhiberi, fed tamen aliis etiara
anfam prxbuit. V.C1. Cauceus illud pro fimpulo dé¬ rebus , ut nemo negaverit.
dit , nofque ut taie poil; ipfum dedimustomo fecundo V. Nullum alium video aptiorem locum ubi de
capite de fimpulis. Begerus veto exiftimat nufqüam baîneo illo poftremo Senecæ agatur , in quo ftbi
ad eam rem uiurpatum vasfuifle ; led ad id fuifte de- ipfe tnortem confcivit, jubente Nerone Imperatore ,
putatum ut ex alio vafeulo liquor hauriretur, cui ideo cujus iîle pra:ceptor fuerat. Sic repræfentatur ejus
nomen hauftrum : putatque rnenfuram elle nomine ftarua ex nigro marmore quæ hodie in villa Burghe-
Cyathum , qua ex majori vafe olcum hauriebatur , ut lia exftat, eximiique artilicii eft. In ejus vultu con-
cum ménfura diftribueretur. Non puto negari pofte ftantia ilia philofophica emicat , quam moriturus
hoc vafculnm hauriendo liquori deputatum fuifte ; amicis ille teftificatus eft,ut ait Tacitus Annalium 15.
nam aptiflima ad id præftandum ejus forma eft , ne- Obi pmeepta fapientia ? inquiebat , ubi tôt per an-
que tlmen ideo fimpulum fuifte negandum eft : in nos médit ata ratio adverfiim imminentia? cui enimigna-
nummis quippe , ubi vafa facrificiorum éxhibentur , ram fuijfe favitiam Neronis ? Nequc aliud fitpereffe
ftmpula vifuntur ad hujus formam accedcntia , quat, pofl moriem fratrefqne interfeElos 3 quam ut educatoris
-ut videtur , hauriendo liquori adhibita fuerint : funt py-a^eptorifqiie necem adjiceret : eademque conftantia
nempe diverfæ figuræ multa.Àliud vafculum vicinum ad finem ufque vitæ loquutus eft.
in baîneis uiurpatum fuifte opinatur P. Bonannus :
Les mariages. *«3
CHAPITRE VI.
/, Les fiançailles des anciens. 11. Coutumes des Lacédémoniens touchant le marier
ge. III. des Athéniens & de plufieurs autres.
;præfedorum oratorumvecommittebant.Atque hiemis medebant. Apud Galatas ambo in eodem poculo bi-
ut plurimum tempore connubia celebrabant, fpecia- bebant. Bæotii , inquit Plutarchus , novam fponfam
timque menfe Januario , qui ea de caufa Gamelion in domum fponfi ducebant vedam curru a cujus axem
apud illos vocabatur , id eft menfis nuptiarum. Quar- ante portam comburebant, ut indicarent ipfi iftic ma-
ta menfis dies fecundum Hefiodum Op. & dies v. nendum efle cum nulla iuppeteret ad remeandum
36. faufta nuptiis erat. vedura.
Aliæ matrimonii leges, quas plurimi collegerunt, Hæc confucttido apud Athenienfés erat 3 ut iponfï
non ita certæ funt. Quidam recentiores fabulofa ilia caput dadylis , leguminibus, nummifque aeneis exi-
tempora Herculis arque Trojï; cum aliis infimis tem- guis operitent, quod etiam circa fervos agebatur cum
poribus florentis Grreciæ conjungunt ; & gefta quæ- primum in famulitium admittebanrur.
dam lingularia quæ femel in nuptiis illis fabulofîs oc- In quibufdam Graeciæ locis quando fponfa ad fpon-
currunt, in leges convertunt. fi domum tranfibat, juvenis quifpiam fpinis & quer-
Amazones, üt aiunt, nuptiâs nôn inibant ante- nis glandibus onuftus ante illam incedens clamabat :
quam ex hoftibus aliquem occidiflent. Apud Mace- maUmfugi & bonnm invenu
donas qui defponfati erant panem gladio fra&um co-
CHAP,
LES MARIAGES.
CHAPITRE Vil.
/. Les lotx des Romains touchant la mariages. 11. Fiançailles des,Romains. J IL Sa>
cnficcs fèl aufpices pour les mariages. IV. En quel tems les ^Romains
cclebroicnt les noces.
\
»rt L’ANTIQUITE' EXPLIQUE'E , &c. Liv. I.
Ils fe fervent de ce s noms communs Caius ôc Cxia, de meme que les jurifcon-
33
fuites emploient ceux-ci, Gains, Sélus Lucius , Titius , & les phi o °pbes r^)ton
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& Tbeon.Ou eft-ce parceque Caia Cæcilia femme de l’un des fi s deTarquin,
33
«étoit fi recommandable par fa vertu & par fa probité , quon lui drefla dans
»>le temple de SanBus ou de Semo-Sancus, uneftatue quiportoit des iandales ,
«& qui tenoitun fufeau, marque quelle devoir& garder la maifon & ytra-
«vailler des mains ? Pourquoi eft-ce que dans les noces on chante Talafius,
«nom fi connu ? Eft-ce à caufe de l’apprêt des laines fignifié par ce mot
»talafia\ car quand on introduit la nouvelle époufe on etend une toifon ; elle
«porte une quenouille &c un fufeau ,& elle borde de laine la porte de ion
«mari. Ou eft-ce pareequ’on regarde comme véritable ce fait que rappor¬
tent les hiftoriens ? lorlque les Romains enlevèrent les filles des Sabins qui
■35
mations. Ce mariage fut fort heureux -, & de là eft venue la coutume de crier
33
autem Caii & Caia communibus ufi funt peculiaritcr eo- tes , fauflis acclamationibus & comprecationibus eos funt
dtm modo , quo jurifconfulti Caium 3 Seium J Lucium profequuti ac comitati. Cumque féliciter iflud conjugium
Titium3 nomen ei de quo agitur imponunt, & Philofophi cecidijfet, morem introduxerunt aliis quoque Talafinm
DionisautTbeonisvoces ufurpant.Aut quiaCaiaCacilia accinendi , ut Hymen nam folent Græci.
honefla fuit ac proba matrona , uxor uni us defiliis Tar-
III. Summo mane diis facrificabatur , ut propi-
quinii, cm Cala in S an bit templo flatua prifeis tempori-
tii forent aufpiciumque datent circa felicem nuptia-
buspofitd fuit cum fandaliis & fufo : qua domi ablœ rum exitum. Cornix avis erat aufpicatiflima , quia ea
•vita & induflria funt figna. Cur in nuptits canitur ifle
eft cornicum focieras ut altéra exftinda , altéra vidua
omnium fermone notât Talafius ? udn a lanificio 3 qu<t
femper maneat. Apud Latinos olim jugum collo
G t ici s efl talafia , talafum pro talaro dicentibus ? nam
fpondentium imponebatur 3 ut oftenderetur verum
fponfe introdubla vellus fubflernunt , ipfaquefecum co-
jugum efle conjugium , quod & inde nomen acce-
lum & fufum importât, ac mariti januam lana coronat.
pit. Hetrufci feropham in nuptiis immolabant, hoc
jin verum efl quod hiflorici tradilerunt, efl autem taie?
le pado deos placare rati.
Quo tempore Romani Sabinarumflias Romam ad fpe-
I V. Circa tempus celebrandarum nuptiatum ad-
blaculum profeblas rapuerunt t Talaflo ; erat autem hic
modum fuperftitiofi Romani erant : adagium erat
Talafius ) uvenis re bellica praclarus, & extern probus}
apud illos : Menfe Maiomale nubunt. Kalendæ , No-
wfiflpi forma plebei quidam & ejus clientes
næ , Idus, dies erant feriati j vetabantur nuptiæ
afferebant s idque ut eo pojfent tutius , neque intercipe-
yirginum , non item viduarum ; nam macis idonea ,
rfnfffr faitt vir£° ffis erlperetur} vociferabantur eam
inquit Verrius Flaccus, ferix vidais 3 quant virgini-
fe Talafio adducere : ita reliqui honorem Talaflo haben-
bus. His etiam diebus a nuptiis abftinebatur, dum
LES NOCES. 2I7
étoient hors du temple de Mars ; on attendoit qu’on les y eut reportez pour
les celebrer. Les jours de fêtes, 8c tout le commencement du mois de Juin juf.
qu aux ides y qui font le quinziéme , étoient encore un tems défendu. La loi
des Perles étoit encore plus dure, puifqu’il ne leur étoit permis de celebrer
des noces qu au commencement de l’équinoxe du printems.
parentaha faner ali aquc celebrabantur , dum Ancilia nuptias. Longe durior lex Perfarum erat,, apud quos
extra templum Martis erant : nam donec in templum permilTa matrimonia duntaxat initio verni æqui-
redufta enent,nuptiæ difFerebantur. Fefti quoque dies no&ii.
acmenfîs Junius ad ufque Idus infauftas rcddebant
CHAPITRE VIII.
compofita,fub amiculo geftata, ad ufque videlicet ho- Sangi euftodita eft , ab eaque Caia Cæcilia fada eft
ram qua capiti ejus imponebatur. In I imine ignis & toga regia undulata in æde Fortunæ fervata 3 qua Ser¬
aqua apponebantur, quæ ucerque tang jubebantur, vius Tullius fuerat ufus. Puer impubes Camillus ,
Sc hac aqua nova nupta afpergebatur Flammeo ilia de quo tomo 1. cumeram geftabat, quod erat vas
velabatur3 ne a quopiam alio viderecur quam a ma- opertum, in quo nubentis utenfilia ftve mundus mu-
rito. liebris. Pro foribus interrogata quænam elTec , fe
I I. E gremio matris nova nupta extrahebatur , Caiam efte dicebat. Omnes ita refpondebant, uti fu-
deducebaturque a pueris prætextatis patrimis tribus , pra didum eft , ncc Iicebat proprium proferre no-^
quorum unus facern præferebat ex fpina alba , reliqui men. Portes januæ a fponfa ornati erant lana, feu la-
duo novam nuptarn tenebant. Apud Græcos mater neis vittis , & oleo iniperfi 3 aut adipe fuillo lupinove
jpfa fjponfæ faces præferebat. Materia facum pinus erat. ad mala averruncanda.
.Ovid. i. Faft. I I I. Perada undione , nova nupta tranfportata à
Ex optât pur os pinea tada deos. pronubis, limen fublimis tranfiliebat, quia limen
diis Penatibus facrum erat & Veftæ virgini.ut ait Plu-
Hx confuetudines non femper 8c ubique fervaban-
tarchus in quæft. Rom. 25. & 30. Ingredienti nuptæ
rur : alii quippe feriptores dicunt viros facem præ-
claves dabantur ad curam domefticarum rerum -, eam-
îiilifle.
que în vellere conftituebant, ut lanificio incumben-
Nubentes virgines comitabatur colus compta 8c
dum fibi cire intelligeret. Aderat ceremoniæ tibicen ^
fufus cum ftamine, ortaque confuetudo , inquit Pli-
novæ nupræ inclamabatur , Romani Talafium acci-
nius 3. 48. ex Iana cum colo & fufo Tanaquilis, qux
nebant , Græci Hymenæum, ut ante dicebat Plutar-
eadem Caia Cæcilia voçata eft ; hæc lana in templo
chus. hæc vçrba crant:A7ulla te bodie pulcrior. Quod
LESNOCES. 1I9
jour d'hui de femme plus belle que vous. Ces louanges outrées & réitérées au-
roient pu porter Nemefis à châtier celle qui les recevoit, 8c lui procurer
quelque enforcellement ; pour éviter cela, ils ajoutoient de certains vers
appeliez Fefcennini , puifTans contre les charmes. Aux noces on facrifioit à
Priape : le nouvel époux répandoit des noix aux petits enfans.
I V. On tiroit des augures 8c des aufpices la nuit des noces , fans quoi on
auroit cru quelles dévoient être malheure'ufes, indufpicau nuptiœ. Si l’augure
étoit bon, on faifoit un facrifice avec des acclamations 8c des fouhaits pour
le bonheur des nouveaux mariez. Le feftin venoit enfuite : là fe trouvoient
les parens 8c les amis * les grands y étoient appeliez • il s’eff trouvé des Empe¬
reurs qui n ont pas fait difficulté de les honorer de leur préfence. On donnoit
quelquefois aux convives desmonnoies marquées de l’image des nouveaux
mariez.
Si c’étoit une veuve qui contra&oitle mariage, on ôtoit le lit des premiè¬
res noces, pour ne pas faire coucher le nouvel époux au même lit où l’ancien
étoit mort : on changeoit même la porte de la chambre, 8c tous les meubles ,
pour ôter autant qu’il fe pouvoit ce qui avoit fervi au mari défunt.
Le lit des noces s appelloit auffi le SI us gcnidlis • on y invoquoit le genie du
mari. On mettoit dans la chambre les dieux qui préfidoient au mariage :
ces dieux s'appelaient Subjugus 8c Priape, 8c les déeffes ‘Tremet 8c Virginenfis.
C’étoient les femmes qu’on appelloit pronubce , qui mettoient la nouvelle
époufe au lit. Les parens faifoient à la nouvelle mariée des prefenslejour
la veille 8c le lendemain de leurs noces.
La coutume dont nous avons parlé ci-devant, de donner en ceremonie une
quenouille aux fïancées,étoit non feulement en mémoire de celle deTanaqui-
lis ou de CaiaCæcilia, mais auffipour les avertir quelles dévoient s’occuper
à filer, 8c à faire de l’étoffe 8c des habits pour leur mari 8c pour leurs enfans.
En effet nous lifons qu’Augufte portoit des habits faits par fa mere, par fa
femme 8c par fa fœur ; 8c l’on rapporte auffi la même chofe d’Alexandre le
Grand. On gardoit ces habits dans f atrium , qu’on prend ordinairement pour
la falle d’entrée. Il étoit pourtant défendu aux femmes de filer 8c de faire
tourner leurs fufeaux dans les chemins, parceque je ne fai quelle fuperili-
tion portoit ces anciens à croire que cela nuifoit aux fruits de la terre.
V. Nous venons de parler des dieux des noces, mais Plutarque en fait une
autcm nimias laudes a Nemefi vindicari & fafcino mariti genius invocabatur. In cubiculo ponebantur
obnoxias elle crederent, Fefcenninos ftatim adjicic- dii nuptiarum præfides : ii erant Subjugus & Priapusj
bant verfus , ad arcendum fafcinum. Sacra fiebant deæquc Prema & Virginenfis : fupercjuc ingemfafci-
Priapo j nuces deinde pueris a novo marito fparge- mm ad hoc exornatum nova nupta ajjidebat, c/nod cjua-
bantur. fi prius pudicitiam effet delibatiinm. Pronubæ novam
I V. No&e ilia nuptiarum auguria aufpiciaque du- nuptam in leélo collocabanr. Cognati pridie nuptia¬
ccbantur , alias inaufpicatas fore nuptias putaviflent. rum 3 iplo die de poftridie munera novæ nuptæ mit-
Si fauftum aufpicium elTet, facrificium peragebatur tebant.
cum acclamationibus faufta omnia utrique conjugi Coins 3 ut diximus 3 defponfatis virginibus daba-
apprecantibus. Hinc cœna conviviumque parentibus, tur , non modo in memoriam Tanaquilis feu C.aiæ
cognatis familiaribufque : advocabantur etiam opti- Cæciliæ , fed ut monerentur lanificio incumbendum
mates viri : aliquando etiam imperatores nuptialibus elfe ad veftes confuendas conjugi liberifque. Legimus
intereffe conviviis non dedignati fuere. Convivis autcm Auguftum veflimentis; ufum a matre , ab uxo-
etiam quandoque monetae dabantur , quibus impreffæ re & a forore fa&is, quod ipfum de Aîexandro ma-
nubentium imagines. gno dicitur. Hæ veftes in atVio fervabantur, quod
Si vidua nuberet , prioris mariti lcdtus genialis au- atrium pro aula in domus ingnçlfu pofita vulgo acci-
ferebatnr ne conjux novus in eo ledlo decuinberet, pitur. Mulieribus tamen penfa torquere non licebat
in quo prior obierat •, janua etiam cubiculi mutaba- in viis : quia ex nefeio qua fuperftitione putabatur id
tur 5 omnifque alia fupellex , ut quæ priori in ufu frugibus elfe noxium.
fuerant omnia lî fieri polfet amoverentur. V. De nuptiarum diis jam diximus, fed eorum di-
Ledlus, genialis nuptialifque dicebatur, in quo verfum texic numerum Plutarchus quxft. Rom. 2.
220 L’ANTIQUITE' EXPLI QU E'E, &c. Liv. I.
autre énumérationla voici ; Jupiter qu on appelloit le parfait, Junon la par¬
faite , Venus, Suada, Diane, Lucine, que les femmes invoquaient dans l’en¬
fantement : on attribue plus ordinairement ce nom Lucine a Junon. On en
trouve un grand nombre d’autres dans les auteurs. Le dieu Jug&tinus , qui
joint les nouveaux mariez; Domiducus, qui amene lepoufe à la maifon;L>0-
mitius, qui l’y introduit ; la déeffe pManturna, qui l’y fait demeurer ; Vïrginen-
fts , qui ne devoit être apparemment que pour les vierges qui fe marioient ;
la déctfe Cinxia, par rapport à la ceinture; les dieux Priape de Subjugus, la
déeffe Prema, de la déeffe rtriplaca, qui appaifoit le mari irrité contre la femme.
"hoc padto : Jupiter qui vocabatur perfe£tus, Juno qui in domum introduceret ; deâ Manturna , quæ
perfetfta , Venus , Suada, Diana, Lucina, quam par¬ eam domi manere curaret -, virgineniis, quæ pro vir-
turientes invocabant. Alios bene multos a feriptori- ginibus tantum nubentibus effe videbatur cinxia a
bus commemoratos fubjungimus j ii erant, deus Ju- cingulo diefta > Priapus & Subjugus , dea Prema, &C
gatinus, qui cor.juges jungeret j Domiducus , qui dea Viriplaca, quævirum iratum placaret.
novam nuptam in fponfi domum adduceret ; Domitius
CHAPITRE IX.
/. Monumens des noces. 1I. La, noce Aldobrandine. III. Autre monument
qui repréfente des noces.
diflîmile ; aliæ duæ quafi fpedantes folum adefTe vi- centur. Inter ambos Juno pronuba manum utriufque
dentur. In alio imaginis larere très item funt mulie- humeris imponit : ante illos Hymen nudus facem te-
res, quarum ea quæ radiata coronâ ornatur , vidctur net. Très alii, viri mulierefve, ccremoniam fpedant î
elle regina facrorum , quæfacris videlicet præerat : fub magno extentoque vélo nuptiæ celebrari videntur.
alia libat fuper aram , tertia citharam pulfat, nam ci- A latere hujus cœtus facerdos velâtus uvam in ara po-
tharafive lyra aliquando in facrificiis adhibebatur, fitam accipit, Camillus acerram pro more folito te.
ut in fecundo hujus operis tome vidimus. Hæc veri- net, tibicenque dupîici ludens tibia lauro coronatur î
fimilius dici porte yidentur circa nobilirtïmum monu- vidimarius quoque laureatus arietent maétandum du¬
mentum j quod alii alia ratione explicant. Judicet rit, falcemque manu tenrt. Mulier columbam vel
eruditus ledor anexplicatio hujufmodi fit cæteris an- turturem pariter immolandum tenet, altéra mulier
teponenda. Verifimile porro eft nuptias efle princi- encarpum geftat, vir cincinnatus laureatufque læva
pis vel optimatis cujufpiam , id etiam hinc confirma- volumen geftat, ubi fortafle fponfalium conditiones
tur , quod hæc pidura Clementis Odavi tempore deferiptæ funt, facerdos atque fponfus illud fimiliter
reperta fuent eo locoubi olim erant horti Mæcenatis, tenentjOmnefquelævâ.Ultima imago eft Cybefes ma¬
& inde in ædes Aldobrandinas tranflata faerit. gnum tenentis cornu copiæ , frudibus plénum , qui¬
III. In lequenti tabula nuptiæbinæ comparent ex tus frudibus imminet ftrobilus magnat matri confe-
clegantibus Romanis anaglyphis exprertæ. In priore cratus. Hic autem Cybele comparet ex pecuüari for-
ad extremam imaginis pattern fponfus &c fponfa mi- tarte conjugura erga numen illud affedu i fiquidera
num fibi mutuo porrigunt fidemque mutuam polli- Cybele raro in nuptiis confpicitur.
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CHAPITRE X.
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qui donne la main à fa nouvelle époufè couverte d’un voile quon appelloic
le flamme um. L’autre femme paroi c être la compagne de l’époufe.
Le mariage qui vient apres, le fait en plus grande ceremonie, L’époux 8c E L»
l’époufe fe donnent la main à l ordinaire ; Junon pronuba tient les mains fur cxxxm
les épaules de l’un 8c de l’autre ; le petit Hymen tourné vers eux tient fon
flambeau; deux autres perfonnes font honneur à la ceremonie. A coté de
cette troupe elf repréfenté un facrifîce ; le Popa tient un taureau par les cor¬
nes , le viérimaire hauffe fa hache pour lui donner un coup fur la tête. Le facri-
fîcateur qui verfe fa paterefur le feu n’efl: pas voilé, ce qui elf à remarquer.
On voit encore ici un joueur des deux flûtes, ce qui efl ordinaire dans les fa-
crifîces. Celui-ci fe fait devant un temple, 8c l’autel n efl: quun trepied, com¬
me nous avons déjà remarqué dans d’autres facrifîces. Voila déjà deux aérions,
le mariage 8c le facrifîce : on en voit encore une autre dans la même image ,
qui ne paroit avoir aucun rapport aux deux précédentes ; une femme préfente
un petit enfant à un homme revêtu d’une tunique 8c d’une chlamyde, qui
tient un rouleau d’une main, 8c paroit être un homme de confideration. Les
autres particularitez fe remarquent à l’oeil. Il n’y arien de fingulier dans l’ima¬
ge qui efl audeflous, finon qu’entre les deux époux on voit un chien, fymbole
de la fidelité.
Le mariage fuivant a été déjà publié ci-devant : il efl: fort different des p Lt
précedens ; la plupart des perfonnes y parodient prefque nues ; le joueur des CXXXIy#
deux flûtes a tout l’air d’un Silene ou d’un perfonnage Bacchique : le beau
jeune homme qui efl: derrière ce joueur de flûte , efl couronné de feuilles de
vigne. Tout fe paffe dans une campagne fous une tente; cela me porte à
croire que c’eft le mariage de Bacchus 8c d’Ariadne.
III. La pierre gravée de deffous elf toute fymbolique, 8c paroit marquer
un mariage. Le Cavalier Maffei croit que la bague qui y eflrepréfefttée , eft
celle que l’époux donnoit à l’époufe, qui e'toit de fer félon Pline ; que les deux
mains jointes marquoient la concorde entre les deux époux, ce que fîgni-
fîoit aulh le caducée ; que la corne d’abondance exprime la fécondité du
mariage. Une chofe qui embarrafle ici, c’eft le capricorne, marque particu¬
lière d Augufle & fon afcendant : ce qui fait juger que tout ceci pourroit
bien regarder cet Empereur ; d’autant plus que les mains jointes, les cornes
d’abondance 8c le caducée fe voient fouvent fur les médaillés Impériales, pour
marquer autre chofe que des noces.
fponfæ manum porrigentem , quæ fponfa flammeo obfervatur , quam, quod canis inter ambos conjuge«
operitur : adeft alia mulier fponfæ cornes. pofitus fidei fymbolum fit.
Quod fequitur connubium majori ceremonia pera- Nuptiac fequentes jam publicatæ fuerunt, & aprac-.
gitur. Sponius & fponfa manus pro more fîbi mutuo cedentibus nuptiis non parum différant. Hic ortines
porrigunt; Juno pronuba eorum humeris manum fere perfona: nudae funtis qui duplici ludit tibia Si-
împonic. Hymen ad eos converfus facem tenet, duo lenum refert , aut Bacchantem : juvenis file formo-
alii inrerfunt ceremoniæ honoris caufa:prope hune cas- fus pone Silenum pampinis coronatur. Hæ nuptiï
tum facrificium exhibetur. Popa taurum cornibuste- ruri celebrantur fub tentorio : quibus ego permotus
net : viétimarius fecurem ut feriat erigit. Sacerdos facile crediderim elfe nuptiasBacchi & Ariadnæ.
qui pateram fuper aram effundit velatus non eft, quod III. Schéma fequens ex gemma eduétum fymbo-
eft obtervandum : hic etiam tibicen duplici ludens ti¬ licum eft. Putat eques Maffeius annulum in ea exhi-
bia vifirur, quod in facrificiis folet exhiberi. Hocve- bitum fuifle ferreum, qualem fponfæ dabat fponfus ,
ro facrificium ante templum offertur, aræ vice tripus fecundum Plinium duas manus juniftas conjugum
habetur , ut in aliis etiam facrificiis deprehendimus. concordiam exprimere , idipfumque caduceo fignifi-
Hic jam una in imagine hiftorias duas confpicimus : cari ; cornu copiæ indicare marrimonii fecunditatem :
rerria quoque in alia anaglyphi ora obfervatur , quæ verum hic negotium faceffit Capricornus nota pecu-
ad duas præcedentes nullo modo poftè referri vide- liaris & fignum Augufti ; unde fortaffe arguas hæc
tur. Mulier puerulum offert viro tunica & chlamyde omnia pofte ad eumdem ipfum imperatorem pertine-
induto,qui volumen altéra manu tenet, videturque re , quando maxime manus jundtæ , cornua copiae&
vir efte primarius, cætera obfervanda relinquuntur. caduceus fæpe fimul in nummis Auguftorum vifua-
£n altéra hujus tabulæ imagine nibil aliud fingulare tur ubi de nuptiis minime agitur.
Tom. Ul.
ii4 L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, ôcc. Liv. L
f 9
CHAPITRE XI.
/. Les bagues , leurs differens noms. II. La matière dont on les faifoit. III. Les
pierres quon mettoit aux bagues. /K .Quefl ion fur ceux à qui il étoitpermis
de porter des bagues d'or. V. A quels doigts on portait les bagues. VI. Bagues
enchantées. VII* Bagues à cacheter. VIII. Images de bagues. IX. Matière
dont on fe fermait pour cacheter.
C A P U T XI.
ixuiudm îymooium appeilabant. Mythologi annulis
ut & aliis omnibus ferme rebus originem tribuunt fa-
/. Annuli eorumque varia nomina. II. Mate-
bulo.am i Prometheus , ait aliquis, in pœnam abdu-
ri a ex qua anntili fient fièrent. III. Gemma:
etiex cœlo ignis, a Jove in Caucafo monte vinculis
annula ajfixæ. I V. Quaritur quibufnam li- conftndus fuit, ubi is ab aquila femper lacerabatur :
ceret annulis uti aureis. V. Quibus in diqÿ- exinde vero poftquam Joyi audlor fuerat,ne cum
tis annuli gejlabantur. VI. Annuli incantati. rhetide coiret, quia is, quem fufeepturus ab ilia
VII. Annuli fi<gnatorii. VIII. Anmlorum erat, puer ex imperio ilium deturbaturus effet j Jupi¬
ter m aratiam falutaris hujufmodi confilii, Herculi
imagines. IX. Quce materïa ad obflgnandum
permiiit ut eum ereptum iret. Cum vero juraffec
ufmparetur.
Juprter fe nunquam paffurum eiTe ut Prometheus
a vinculis hberaretur, ne perjurus deprehenderetur,
A Nnuids latine pro omnibus ferme in- 1 rometheo præcepit, ut annulum ferreum femper in
-ZJLftrumentis quæ formam circularem obtinc-
digito geftaret, cui hæreret rupis illius aux in Cau¬
bant accipiebatur. Hic autem pro digitorum annulis
cafo erat particula, fie Plinius 31. 1. Ut fie aliquo
accipimus. Eorum ufus non videtur in Græcia Ho-
meri tempore frequentatus : annulos certe ille non modo verum effet Promethepm rupi femper alli-
commémorât in Iliade vel Odyiîea. Certum tamen gan. H inc, aiunt , annulorum quibus anneditur
gemma 3 origo.
cft annulos in ufu fui (Te apud Ægyptios tempore ip-
fius Jofephi, cui Pharao annulum fignatorium fuum 11* Annuli concinnabantur ex ferro , ex auro ex
tradidit. Piifci Romani annulum vocabant unguium argent0 , ex ære exque métallo mixto t nonnunqûam
inquit Plinius lib. 33. c. i. Deinde tam Græci quam emm ex areento deauraco. Etant qui annulos aureos
gdtaieut lamina fettea opettss. Trimalcbio duos ha-
LES BAGUES» ‘ zi/
qui étoit grand & dore, au petit doigt de la main gauche ; l’autre qui étoit
d’or femé d étoiles de fer, au milieu du doigt annulaire. Il y avoit des ba¬
gues ou anneaux vuides, ôc d’autres lolides. Les Flamines qu’on appelloic
Diales ou de Jupiter, ne pouvoient fe fervir que des vuides* De ces bagues les
unes avoient des pierres gravées, les autres étoient toutes unies Ôc fans pierre.
III. Des pierres gravées les unes l etoient en boffe , les autres en creux.
On en trouve encore aujourd’hui un nombre infini de l’une ôc de l’autre ma¬
niéré. Les pierres precieufes de toute elpece y étoient emploiées : les plus
communes étoient les agathes ôc les cornalines, dont on trouve encore aujour¬
d’hui un nombre prelque infini ; les rubis, grenats, hyacinthes, fapphirs i
emeraudes, turquoifes, topafes, beryllcs, chalcedoines, jafpes de toutes
couleurs, giades, aiguemarines, lapis lazuli, amethyfles, onyx, fardonyx,
agathonyx, Ôc autres pierres dures plus ou moins precieufes -, les cabinets en
font pleins. Perfonne n’ignore que le diamant n’étoit guere emploie dans ces
anciens tems pour les bagues* je n’en ai trouvé qu’une fois à cet ufage. On
gravoit aufh des figures fur l’ambre ôc fur l’ivoire. On trouve des bagues à
deux pierres precieufes * telle étoit celle que l’Empereur Valerien donna à
Claude qui fut Empereur depuis.
I V. C’eft une queftion fi les bagues d’or étoient feulement permifès aux
Sénateurs Romains, ôc fi anciennement les Chevaliers n’en portoient pas auflî.
La queftion ne peut rouler que fur les plus anciens tems de la Republique ;
puifqu’à la bataille de Cannes, les Sénateurs ôc les Chevaliers Romains en
portoient tous * ôc ce s derniers faifoient certainement le grand nombre. Les
Carthaginois firent un fi grand monceau des anneaux qu’ils avoient ôtez à
ceux qui avoient été tuez à la bataille, que les aiant mefurez, il s’en trouva
félon quelques auteurs trois muids ôc demi. Dans la fuite du tems on donna
aufti des bagues d’oraux foldats en récompenfe de leur valeur : on en trouve
plufieurs exemples dans les inferiptions. Ils devinrent encore plus communs
dans les tems pofterieurs * les princes ôc les grands feigneurs en donnoient à
leurs affranchis. Certains exemples prouvent que malgré plufieurs loix con¬
traires des gens de baffe qualité en ont porté. Ceux qui triomphoient por¬
toient des bagues de fer : Caius Marius changea cette coutume * il avoit porté
une bague de fer quand il triompha du roi Jugurtha 5 il en porta une d’or en
fon troifiéme Confulat, dit Pline.
bebat annulos, alium majorera & deauratum in mini- ratori dédit, ut ait Trebellius Pollio in vita Claudii.
mo digito lævæ marius, alium aureum ftellis confper- I V. Magna quæftio agitatur num annuli aiirei fe-
fum ferreis in medio annularis digiti. Erant annuli natoribus tantum Romanis concederentur, & an olim
intus vacui , aliique folidi- Flamines Diales , annulos a principio équités etiam Romani annulis aureis ute-
tantum vacuos geftare poterant. Ex hilce annulis rentur. Ad antiquifiima folum reipublicæ tempora
alii gemmas infculptas habebant j alii fine gemmis quæftio fpedare poteft, quandoquidem in pugna Can-
expoliti erant. nenfi fenatores equitefque Romani hujufmodi annu«
III. Ex gemmis infculptis, aliarum fculptura pro- los geftabant : hique poftremi haud dubie longe hia-
minebat, aliarum vero excavata erat ; hodieque in- jori numéro erant. Carthaginenfes tantum annulorum
numeræ vifuntur utraque ratione adornatæ. Gemmæ acervum, quos in pugna ceperant, congeflerunt, ut ad
cujufvisfpeciei ad eam rem ufurpabantur.Vulgariores trium fupra dimidium modiorum menfuram, ut non-
erant, achates, corncola , quæ ingenti numéro ho¬ nulli aiunt, pervenerint : fie Livius Decad. 3. lib. 3.
dieque fuperfunt ; carbunculus 3 granatum, hyacin- cap. ii. Infequenti tempore annuli aurei etiam mili-
thus, fapphirus, fmaragdus, turcica gemma , topa- tibusin fortitudinis merccdem dati funt ; cujus rei
zius .beryllus , chalcedonius, jafpis cujufvis coloris, plurima exempla in inferiptionibus reperiuntur. Po-
giadns , aqua marina, lapis lazulius, amethyftus, fteriore ævo ufitatiores fuere , principes primariique
onyx , fardonyx , agathonyx , aliique lapides duri viri annulos aureos libertis etiam dabant, nec défunt
inagis minufve preciofi. Ignorât nemo adamantem vix exempla etiam plcbeios homines ncquicquam repu-
prifeis illis temporibus pro annulari gemma ufurpa- gnantibus legibus annulos geftafle aureos. Qui trium-
tum fuifie : femel tantum ei ufui deputatum reperi*, phabant annulos geftabant ferreos. Qiiem morem C.
figuræ etiam infculpebantur in fuccino & in ebore. Marius mutavit, qui cum annulum ferreum gefta-
Annuli reperiuntur duabus gemmis inftruéti, talisille vifiet cum de Jugurtha triumphavit, in tertio fuo
erat quem imperator Valerianus Claudio pofiea impe- confulatu aureum geftavit, tefte Plinio lib. 33. cap. k
Tom. I IL
tx% L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c.Liv. I.
V. On mettoit ordinairement les bagues au doigt qu on appelloit annu¬
laire, qui eft le quatrième, ôc à la main gauche 3 mais cet ufage n a pas ete
confiant. Clement Alexandrin dit qu il faut que les hommes le portent a 1 ex¬
trémité du petit doigt, afin quils aient la main libre pour agir. » Au com-
«mencement, dit Pline, on en portoit aux deux doigts qui font le plus près
« du petit, c’eft à-dire aux doigts annulaires, comme nous voions furies fta-
« tues de Numa ôc de Servius Tullius : on en mit enfuite aux ftatues mêmes des
»> dieux au doigt qui eft le plus près du pouce 5 on en mit depuis au petit doigt.
«Les peuples des Gaules & de la grande Bretagne les portoient au doigt du
«milieu. C’eft aujourd hui le feul auquel on n en met point, pendant qu on
«en charge tous les autres, ôc on en met même plufieurs entre les differentes
«jointures du même doigt : il y a des gens qui en mettent jufqu’à trois au petit
«doigt ^ d’autres n’y en mettent qu’un, dont ils fe fervent pour cacheter. « Les
moribonds qui donnoientleur bague à quelqu’un, le declaroient par là leur
heritier. Dans les tems de deuil ôc de calamité on ôtoit les anneaux d’or, ôc
l’on en prenoit de fer. C’étoit la marque de la plus extreme mifere, quand
quelqu’un étoit obligé d’engager fa bague pour vivre.
VI. Il y avoit des bagues enchantées, dit Clement Alexandrin, qui fer-
voient à prédire l’avenir : telles étoient les deux bagues d’Execeftus tyran des
Phociens, dont il fefervoit en les frappant l’une contre l’autre, pour connoi-
tre par lefon ce qu’il avoit à faire , ôc ce qui lui devoit arriver. Il fut pour¬
tant tué en trahifon -, ces bagues magnifiques qui lui avoient marqué le tems
de fa mort, ne lui fournirent point le moien de l’éviter.
VIL Les bagues à cacheter qu’on appelloit annuli fignatorii, avoient quel¬
quefois fur la matière même d’or, d’argent, de cuivre, de fer, quelque figu¬
re ou marque particulière de la perfonne : mais c’étoient plus ordinairement
des pierres gravées qui portoient ces marques ; c’étoient des figures ou des
perfonnes qu’on aimoit, ou de la perfonne même à qui étoit la bague, ou des
divinitez, des facrifices, des hiftoires des dieux ; prefque toute la mytholo¬
gie entre dans ce grand nombre de pierres que les cabinets renferment. Il y
a quelquefois des hiftoires véritables , des combats , des mariages, des devi-
fes, des animaux, des caprices de toutes les maniérés. Pythagore défendoic
de mettre les images des dieux fur les bagues, de peur qu’en voiant trop fou-
vent leurs images, cela n’engendrât quelque mépris pour eux. Ces pierres gra-
V. Annuli digito , quem ideo annularem vocabant, Phociorum tyranni , quibus utebatur alium contta
inferebaniï qui quartus eft , inque manu læva gefta- alium impingendo , ut ex fono quid fibi agendum ,
batur. Verum hic ufus mutationi fuit obnoxius. Cle- & quid fibi obventurum effet edifeeret. Ille tamen
mens Alexandrinus Pædagog. 1. 3. p. 1S 8. ait a viris infidiis oppreftusoccifufque fuit : annuli namque illi
geftari debere in digiti minimi extremo articulo , ut incantati , qui ipfi mortis tempus indicaverant 3 ejus
manus fit ad agenduna liberior. Singulis primo digitis3 vitandæ modum non docuerunt.
ait Plinius 33. 1. geri mos fuerat 3 qui funt minimis VII. Annuli fignatorii, in ipfa annuli materia, in
proximi : fie in Numa & Servît Tullii flatuis videmus. auto fcilicet, in argento, inære vel ferro aliquam figu-
Pofiea pol/ici proximo indue re et hum deorumfimulacris : ram notamve peculiarem geftanti propriam infeuîp-
dein juvit & minimo dure. G allia Britanmacjue in me- tam habebant. Vcrum frequentius hæc figna in gem¬
dio dicuntur ufa. hic nuncfiolus excipitur : cateri om¬ mis erantinfculpta. Hæc autem fehemata erant, vel
îtes onerantur, atque etiam privatim articuli minoribus amici amicæve cujufpiam 3 vel ejus cujus état annu-
aliis. Sunt qui très uni minimo congerant : alii vero & lus : aut numinis alicujus, facrihciive , aut hiftoriæ
huic unum tantum, quo fignantem [ignetit. Moribundi facræ : mythologia pene tota in numéro illo ino-enti
cos , quibus annulum fuum darent, co ipfo heredes
gemmarum quæ in Mufeis variis exftant deprehendi-
fuos declarabant. Tempore lueftus calamitatifque an¬
tut. Aliquando etiam vetæ ibi hiftoriæ comparent,
nuli aurei deponebantur , fumebanturque ferrei : id
pugnæ , nuptiæ , fententiæ , animalia , fcalptorumque
extremæ erat miferiæ fignum , cum quis annulum ci-
commenta. Pythagoras, inquit Clemens Alexandri¬
bi caufa oppigneraret.
nus Strom. 1. 5. p. 662. vetabat ne imagines deorura
V I. Etant etiam annttli incantati , tefte Clé¬
in gemmis fculperentur , ne confpe&us frequentia
mente Alexandrino Strom. 1. p. 399. quibus futura
delpedum gigneret. De gemmis infculptis mufti pro-
profpiciebantur. Taies étant duo annuli Execefti
dicte libri ; in hocque opère multæ funt ex gemmis
V.
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vees ont donné matière à plufieurs gros volumesj une partie des figures de cet
ouvrage ont ete tirées de ces pierres ; on en déterre tous les jours qui nous
apprennent quelque choie de nouveau. Quoique les figures de ces pierres
gravées (oient ordinairement fi petites, qu’on a peine à diltinguer ce qu’elles
contiennent, & que cela caufe louvent des dilputes j elles ont pourtant cet
avantage, que malgré la longueur & les injures du tems elles le confervent
en bon état, & elles doivent cela à la dureté de la matière: au lieu que les
médaillés le rouillent ôc le gâtent fous terre j en forte que quand elles
font rares , & qu’on ne peut pas rectifier par d’autres médaillés les
images quelquefois gâtées qui s’y trouvent, on a bien de la peine à décou¬
vrir lurement ce qu elles reprélcntent : ce qui n’arrive pas quand on a les
médaillés en grand nombre.
VIII. Comme les figures de ces anciennes bagues fe trouvent répandues p L
dans cet ouvrage félon que le lujet le demandoit, nous nous contenterons de cx
donner ici la forme de quelques-unes de differente elpece ; il y en a de tout,
unies , qui n ont point de fceau à cacheter -, les autres en ont fur la matière
meme-, telle ell: une de cuivre de notre cabinet, qui repréfente un oifeau &
un bâton augurai. Les autres ont des pierres fur lefquelles font ces figures.
Nous en donnons ici de toutes ces efpeces, tirées de differens cabinets de
1 Europe. Plufieurs de celles-là n’ont pour leeller qu’une fuperficie plate : les
autres ne font que des anneaux tout {impies ^ d’autres ont des têtes & des fi¬
gures de divinitez, de Jupiter Serapis , de Pan qui fe bat à coups de cornes
contre un bouc , de Mercure , d’Hygiea.
IX. La matière dont on fe fçrvoit pour cacheter étoitla craie, dit Servius;
celle qui paroit avoir été le plus en ulage eft la craie Afiatique, dit Cicéron,
dont le paffage eft trop remarquable pour ne le pas mettre ici. Cet éloge
dit-il, que nous venons de produire, étoit cacheté avec de la craie Afiatique, «
connue de prefque tous ceux qui fe trouvent à cette affemblée, de la-ce
quelle tout le monde fe fert, non feulement pour les lettres qui regardent»»
les affaires publiques, mais auffi pour celles des particuliers, & celles que ««
les partilans envoient fou vent à chacun de nous. Le témoin qui a vu ce«
feau n’a eu garde de s’inferire en faux, mais il s’eft récrié contre la lege-<c
reté de tous les Afiatiques, de laquelle nous convenons tous facilement.ee
Cet éloge qui nous a été donné, comme il en convient lui- même , quoi-c*
quil dile qu il nel’aété qu’àraifon de la conjonéhire prélénte ; cet éloge,«
dis-je, étoit feellé & cacheté avec de la craie j au lieu que le témoignage*»
edudæ imagines : quotidie quoque multæ ex tenebris infculpta:. Hic utriufque modi annulos damus , ex
emergunt gemma:, quarum ope non pauca edocemur. variis Europæ Mufeis edudos. Ex iis aliquot ad fi*
Licet autem figuras in iis exiguae admodum fint, ita ut pillandum fuperficiem tantum planam expolitamque
de rc exhibita non femel difputetur -, tamen gemma: habent : alii annuli fignatorii non funt ; alii capita
illudeommodi præ (e ferunt, ut temporis diuturnitate præferunt numinum , Jovis Serapidis, Panos cormbus
& fitu raro labefadentur , ob materiæ videlicet du- hircum impetentis , Mercurii , Hygieæ.
ritiem : fécus in nummis accidit qui fitu & rubi- IX. Materia ad figillandum adhibita creta erat,
gine deteruntur -, ita ut cum rari funt, nec po- inquit Servius Æneid. Virg. g. quæ maxime in ufu
teft aiius ex alio explicari , difficile poffint ea quae fuiffie videtur , creta erat Afïatica , inquit Cicero pro
in illis continentur percipi ; nam cum frequentes & Flacco , cujus locus fane digniffimus qui hic refera-
obvii, tune quod in alio conlpici nequit, ex alio tur : H&c qu<z a nobis prolata lattdatio , obfiignata erat
fuppletur. creta ilia A fiat ica , quafere eft omnibus nota nobis:
VIII. Cum autem gemmarum hujufmodi figura: qua utuntur. omnes non modo in publiais fed etiapi. itt
per totum hoc opus hinc tk inde fparfie fint, fecun- privatis literis , quas quotidie videmus mitti a publica-
dum argumenti rationem, aliquot folum hic annulos ni s ,fœpe unie nique nefirum : neque cnim teftis ipfe figna
dabimus variæ fpeciei. Alii expolita fuperficie fine fi¬ infpeBo falfumnos proferre dixit ,fed levitatem totius
gura funt. Alii in ipfa annuli materia infculpta fche- a4fiiA protu'it , de qua nos & libcnter & facile conce-
mata pr a ferunt : taîis eft annulus a:reus Mufei noftri dimtts. Noftra igitur laudatio , quam ille temporis eau-
qui avem 5c lituum feu virgam auguralem repraefen- fi nobis datam dicit, datant quidem confit etur t confii-
tat. Alii infertas habent gemmas in queis figura: funt gnata creta eft : in illo autem teftimonio , quod accufia-
L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE; &c. Liv. L
adonné 5 dit-on, en faveur de l’accufateur, 1 étoit avec de la cire.** On voie
par là que la craie 8c la cire étoient emploiées pour feeller 8c cacheter les
lettres : je ne fai fi cette cire étoit préparée comme celle dont on fe fervoic
pour enduire les tablettes à écrire , dont nous parlerons plus bas.
Pl. Dans la planche fuivante on voit des bagues qui ont des têtes d Empe¬
CXXXVI. reurs , une entr autres de l’Empereur Gordien troifiéme, quiauneinfeription
greque tout autour ; une de l’Imperatrice Crifpine femme de Commode j
une autre d’un berger avec une chevre, une autre de Socrate.
ton dicitur datum , cerAtn ejfe videmm. H inc confpî- In tabula fequenti annuli confpiciuntur cum capi-
cimus cretam & ccram fuifle ad figillandum & obfi- tibus imperatorum , quorum unum eft Gordiani ter-
gnandumadhibitas. Utrum autem hujufmodi cera ita tii, ut inferiptione græca fertur ; altemm Crifpinæ
præparata concinnataque effet , ut ea qua tabel-las Auguftæ uxoris Commodi : alius annulus paftorcm
obducebant ad feribendum, de qua infra agetur, il- exhiber cum capta , alius Socratis caput.
Jud certe ignore.
CHAPITRE XII.
X Seaux d feeller de grands "vafes qui feervjoïent de tonneaux. 11. Images de ces
féaux. III. Autres grands féaux ronds. J V. Seau fingulier qui Jervoit
à deux marchands. V. Seaux pendans aux diplômes.
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LES SEAUX. m
a la forme d un pied a ces quatre lettres RI VN, qui font peutêtre les pre¬
mières du nom & du lurnom du maitre. Des trois de M. le Chevalier Fontaine
Anglois, 1 un a Titi faie fin Horirni : un autre Mont. Cœl. qui fomble vouloir dire
Montii Cœlïi} a moins qu on ne veuille l’expliquer Montis Cœhi, du mont Celius
de Rome. Le troifiéme paroic être de Chrétiens, D E D O N A O, peutêtre
pour D El D O N A. Nous en avons un qui a cette infeription entre deux
croix D E I D O N A. Un de M. de Peirefc, dont le manufcrit eft à la Biblio¬
thèque de S. Vidtor, aSPES IN DE O. Un autre de M, de Peirefc a
VTOR, Je m enfers. Un de feu M. Logé Avocat, Publii Terentii Jasonis. P t*'
Celui de Sainte Genevieve, C. Cornelii Catullini. Beger en a donné cxxxwiii
deux du cabinet de Brandebourg, dont 1 un a I. O. M. Joœis Optimi Maximi :
& 1 autre, qui eft grec, Oteibianh, Vtbiana. Le P. Bonanni en a donné onze
du cabinet du College Romain, dont fix fe lifent ainfi : i. C. Muci. Pollio^
nis. 2. Ursini. 3. Titi Flavi Titiani. 4. Aureliæ Gemellæ. 5. Ulpï
Mar ci. 6. Marco Valerio Hermæ. Les autres font ou fiabregez ou fi
brouillez , qu on ne les peut lire. A ceux-là nous enjoignons cinq de M. Fa-
bieti, dont 1 un qui eft fait pour des Chrétiens , comme la croix le marque, a
quelque chofe de particulier que nous laiffons à obforver au leéteur.
III. Les quatre grands féaux ronds donnez par le P. Bonanni, qui ont chacun P1*'
deux rangs d infcriptions, fe doivent lire félon lui : le premier, Opus doliare ex cxxxviiï*
prœdio Augufli Cneti Nepotis : l’autre circuit de l’infoription a Rufini CPeriorlani*
Le fécond cachet, qui a un vafo dans fon centre, ex prœdio Titi Claudii
Secundi, &a 1 autre rang, Lucillœ Vert.
Le troiheme , opm doliare ex prœdio Vmili Quïnti Vadetani. Le P. Bonanni
n a pas lu le fécond tour de lettres j il me paroic en effet difficile d’en tiret
quelque chofe.
Le quatrième, opus doliare ex prœdio .... publico Augufli Alexandri.il n’a pas
lu non plus ce qui fuit dans le cercle fuivant : je n’oferois ni fuivre ces expli¬
cations , ni en tenter de nouvelles.
1V. Voici un cachet des plus finguliers qu’on ait encore vus < il m’a été "
donne par M. Fournier Religieux de Saint Viétor de Marfeille. C’eft un
cachet quatre long, comme plufieurs des planches précédentes ; l’inforip-
tion de la face de deffous eft entrois lignes , dont la première a, P. Hile y 1,
aliud item Mufei .noftri pedis humani formam præ fe unum pro Chriftianis concinnatum, ut ex cruce aiV
ferens fie infçribityr R I V N , quæfunt forte priores guitur, quidpiam fingufaré habet quod aliis obier-
literæ nominis atque cognominis. Ex tribus quae funt vandum relinquimus.
D. cquitis Fontaine nobilis Angli , aliud habet, 77- IH. Quatuor majora figilla rotunda a Bonanno pu-
tï Cqipfi ri H orimi ; aliud Mont. cœl. quod forte legatur blicata , quorum lîngula duos inferiptionum ordines
Montii Cœli, aut fi quis malic Montis Cœlii, Romani habent 3 fie Iegcnda funt, ut exiftimat Bonannus. Pri-
icilicet montis : tertium videtur Chriftianorum fuifl'e, mum , Opus doliare ex prœdio Augufli Cneii nepotis ;
D E D O N A O forte pofitum fuerit pro D E I alius ordo litterarum fie habet, Rufini Periorlani.
DON A.Aliud in Mufeo noftroeft quod inter duas Secundum figillum in cujus centro vas eft3Ex prœ-
cruces hanc habet inferiptionem D E I D O N A. dio Titi Claudii Secundi , & in alio ordine , LucilU
Aliud Peirefcii cujus Ml. eft in Bibliotheca S. Vi¬ Veri.
vons Parifienfis, habet Sfes in Deo ; aliud Tertium , Opus doliare ext prœdio Vmili cjuinti Va-
ejufdem U T o R. Sigillum D. Logé patroni caufa- detani. Bonannus fecundum literarum ordinem non
rum , Publii Terentii Jafonis. S. Genovefæ ftgillum legit -, fane difficile videtur aliquid ex eo eruerc.
C. Cornelii Catu/lini. Begerus duo protulit ex Mufeo QuartUm, Opus doliare ex prœdio..*. publicoAugufli
Brandeburgico , quorum unum habet I. O. M. Jo- Alexandn. Sequentem hic literarum ordinem non le¬
'vis optimi maximi , & aliud græcum OvuGiwti Vibia- git : Has lediones nec fequi nec novas quærere aulîm.
na. Bonannus undecim excollegio Romano^ex quibus IV. En figillum omnium quæ hadenus vidi fingu-
fex fi c leguntur. i. C.Muci Pollionis. z. Vrfini. 3.777/ Jariffimum , quod dono oblatum mihi fait a D.
Flavii Titiani. 4. Aurélia Gemellæ. 5. Vlpi Mar ci. Fournier Sandi Vidoris Maffilienfîs monacho. Eft
6. Marco Valerio Hermœ. Alia ufque adeo abbrevia- quadratum Sc oblongum, ut plurima alia qux in py«-
ta vel perturbata lunt,ut legi nequeant. Hisadjiciun- miffis tabulis proftant. Infcriptio ejus tribus conftat
tur quinque a Raphaële Fabreto prolata , quorum verfibus, quorum primus eft P. Hileyi , fecun-
x5o L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. I.
publïi Hilcyi, & au bout de ce mot eft un caducée bien forme'. Les deux
lignes de deftous ont Sex. Maci Paullini,ce qui fe doit lire Sexti Ma-
ai Paullini. Le caducée fymbole du négoce, marque que c etoient deux
marchands affociez : un ancre de navire fur l’anneau marque que ces deux
marchands faifoient leur négoce par mer. Une chofe fort finguliere eft que
le premier nom P.Hileyi a été ôté à deftein, en forte pourtant qu’on le peut
encore fort bien lire ; car comme les jambes des lettres font fort profondes,
ons’eft contenté d’en ôter tout ce quiétoit neceffaire pour faire l’empreinte
en cire ou en autre matière propre à feeller, en forte que le nom fuivant s’im¬
prime feul, fans que le premier fepuiffe jamais imprimer, parceque les traces
du nom font trop baffes pour que la cire ou une autre matière y puiffe jamais
atteindre ; le même vernis qui eft fur tout le cachet, fe trouve fur ces mê¬
mes traces : ce qui fait juger que la focieté du négoce aiant ceffé à la mort
dePublius Hileyus , SextusMacius Paullinus fon affocié aura fait fauter fon
nom du cachet.
V. Une autre maniéré de feau étoit celle dont on fe fervoit pour imprimer fur
des bulles de plomb, qu’on attachoit avec une cordelette aux diplômes desEm-
pereurs. Je croi que le plus ancien qu’on ait remarqué jufqu a prefent, eft celui
de Marc-Aurele & de Lucius Verus Empereurs , qui eft dans le cabinet de M.
Trevifani noble Vénitien. Entre autres raretez confiderables que renferme
fon cabinet , eft ce feau percé du haut en bas pour y paffer la cordelette qui
tenoit la bulle attachée aux aéles autorifez par les Empereurs. Cette bulle de
plomb eft antique au jugement de tous les habiles , & prouve que cet ufage
des bulles eft plus ancien que plufïeurs ne croient. Les vifages de Marc-Aure-
le Sc deL. Verus, l’un d’un côté, & l’autre de l’autre, y font d’abord reconnoif-
fables & de bon goût. Nous ne favons pas quand eft-ce qu’on a commencé à
mettre des bulles aux aétes publics. Heineccius dans fon livre de Sigillé, en
apporte une de Galla Placidia.
dus àtque temus Sex. Maci. Paullini. quod fie men ex figillo abftulifie.
legiturjSexn Adacii Paullini. Caduceus negotiatorum
V. AHafigiUorum ratio erat, qua utebantur, i
fymbolum fignificat ambos mercatores fume qui una
plumbeis bullis figuræ imperatorum imprimerentur
negotiabantur , in tranfmarinas autem regiones com-
quas poftea bullas diplomatibus imperatoriis append
mercii caufa ambos conceffiiïe fignificat anchora in fu-
bant. Putoantiquiflimam omnium, quæ haftenus ol
prema annuli parte pofita. Resadmodumfingularis &
lcrvatæiunt, elfe bullam Marci Aurelii & Luc
obfervatu digna hæc eft;videlicet P.Hileyi nomen de
Veri Imperatorum quæ in Mufeo Nobililfimi Be
induftria fublatum fuifle,ita tamen ut radicibus litera¬
nardi Trevifani Venetiis aftèrvatur, Inter alia cimel
rum manentibus legi adhuc. poflit ; cum enim literæ
in Muleo ifto recondita hæc bulla fufpicitur a fun
admodum altæ fint, fatis habuit Sextus MaciusPaulli-
ma ad imam partem perforât! inferendo funiculo
nus ea folum auferre & exfeulperequæ poflentin fup-
quo ipfa bulla Auguftorum diplomatibus append
pofita cera vel alia ad figillandum materia nomen im-
batur. Hæc bulla plumbea eruditorum omnium ii
primere , ita ut nomen fequens folum exclufoque alio
dicio antiqua eft iliaque probatur bullas hujufmo,
imprimeretur , humilioribus fcilicet reliais literarum
vetuftmnsefieufus , quammulti exiftiment. Mar
veftigiis. Idem vero viridis color quo totum figillum
Aureln & Lucn Veri capita hine & inde repræfer
undique obducitur, quemque vocamus vernis fin ve¬
tata pentam artificis manum præferunt. Quandon
ftigiis cciam abrafarum literarum obfervarur. Unde
arguiturcum negotiationis focietas morte Publii Hi- diplomatibus bullasappendere cœptum fitignoram
Heineccius libro de ligilhs Gallæ Placidi* bullam
leyi ccftaviflet, Sextum Macium Paullinum ejus no¬
livre
LES JEUX. *?i
LIVRE IL
Ou il eft parlé des theacres &C des amphithéâtres.
CHAPITRE PREMIER.
t
î. Les jeux publics & les jeux particuliers. I L Dcfcription du theatre en général
III. Ce que cctoit que les vomitoria & les préemptions. IV. Le
profeenium & le pulpitre. V. La feene.
I. T” Es anciens avoient comme nous des jeux publics & des jeux particu-
j vlicrs. Les jeux publics croient en ces tems-la & en plus grand nombre
& plus fréquentez qu a preferit. On n’a prefque eonfervé de ces jeux que le
theatre. Nos joueurs de paffe-paflè ne font qu une petite partie des fpeétacles
qui fe donnoient dans les amphithéâtres. Les courfes des cirques, le fpeéta-
cle le plus vif, le plus innocent, & peutêtre le plus utile de 1 antiquité, font
entièrement abolies. On ne connoit plus que de nom les naumachies. Les
danfes publiques ne s’accordoient pas affez avec la modeftie chrétienne pour
être confervées dans le Chriftianifme. Ces fortes d amufemens, hors le thea¬
tre , étant prefque entièrement abolis dans ce fiecle, les jeux particuliers ont
pris leur place j & de ceux-ci les plus inconnus dans 1 antiquité 1 emportent
for tous les autres ^ ce font les jeux de cartes qui tiennent aujourdhuile bu¬
reau -, on y paffe les jours & les nuits : ce qui devroit etre une récréation,
n’eft rien moins que cela.
IL Nous parlerons d’abord du theatre en general ; &fans rechercher four
Origine, qui eft fort obfcure, comme l’eft ordinairement celle de tous les:
autres ùlages de la vie, nous nous arrêterons a décrire fa forme tant extérieu¬
re qu’interieure, & enfuite toutes fes parties. Le theatre différé de 1 amphithéâ¬
tre en ce que le theatre, comme dit Caffiodore > eft comme un hemifphere,
rond d’un côté, & terminé de l’autre en ligne droite qui fait deux angles t
LIBER IL
vhi de theatns de atnphitheatris ,
theatrum ovats fit formas, 8c quafi in mum duo juntta tamque interiorem ftruduram occupabant *, ita ut qui
viforia , inquit Cafliodorus ; viforium quippe latine orcheftram contingebant femicirculum aliis minorem
idipfum eftquod grsce. Theatri exterior faciès delcriberent , 8c femicirculi afeendentibus femper
ftru&uræ erat ut plurimum magnifies , ut in reiiquiîs majores confpicerentur.Sedes illæ circulâtes infinis &
theatri Marcelli Roms perfpicitur, neenon in ichno- breviores recipiendis equitibus erant, qui 8c fenato-
graphia theatri Pompeii tertio fæculo delineata. Quæ ribus vicini ledebant : quæ his propinquiores fedes
pars in redam lineam terminabatur , erat 8c ipfa ma¬ honorabiliores erant, ficque quo magis a centra di-
gnifias decorara ædificiis, ibi feena, profcenium 8cc. ftabant, eo minus honorihes , ita ut fublimiores in¬
In fragments veftigii veteris Romæ , quod vefti- finis plebi elfent deputats.Ut facilius fedes hujufmo-
gium Septimii Severi tempore concinnatum eft , ich- di adirentur, plurimæ erant fcals quæ ab orcheftra
nographiam accuratam theatri Pompeii videmus , ex dudæ ad fupremum theatri faftigium pertingebanc
qua ejus interiorem formam expifeari poftumus. ceu lineæ ad circumferentiam : gradus fcalarum de-
Defcriptio fingularum theatri partium præmittatur miflîores erant fedibus : fie duo incommoda vitaban-
oportet ut ejus intelligatur ufus. Ilia pars vacua , quæ tur ; nam qui fublimiores gradus petituri erant, vix
hemicycli centrum erat, orcheftra vocabatur. In or- potuiflent per fedilia utpote altiora ad faftigium con-
cheftra ordine fedebant fenatores. Honorabilior locus lcendere \ ac fine tsdio atque incommodo fedentium
erat prætori feu principi deftinatus, qui in centra he¬ ilia iublimiora loca petere nequiviftent. Scalarum nu-
micycli fedebat, five in circuli centra fi circulus con- merus non unus in omnibus theatris erat. Pompeii
tinuatus fuifiet : hæc erat orcheftræ pars extrema in theatrum quindecim erat fcalis inftrudtum, ut videre
illo latere. Gradus femicirculares in quibus fedeba- eft in ejus ichnographia tempore Septimii Severi
tur ad ufque faftigium ædificii protendebantur, to- delineata : theatrum Matcelli quindecim item fcalas
LES THEATRËS. ^
ii y a plus de cent cinquante ansj mais il rfy en a que fept félon îe vrai plan
qui a été donné par le Serlio , & que nous avons fait graver d apres lui : celui
d’Alaune , qui efi aujourd’hui Valogne en Normandie , en avoit dix difpofez
deux à deux en lignes parallèles 5 & celui de Sagonte, dont nous parlerons
plus bas, en avoit lept ; celui de Pola Ville d’Ifirie, ou comme d’autres veulent
de Dalmade, en avoit feulement cinq, mais plus larges que ceux des théâtres
precedens. Le Serlio nous a confervé le plan d’un autre theatre qui étoit à
Ferento, tout extraordinaire , & fort different des précedens, dont le nom-
bre des efcaliers monteroit jüfqu a vingt-fix, s’il falloit prendre pour efcaliers
toutes ces grandes raies qui le traverfeiiü,
111. Outre ces efcaliers il y avoit des coridors couverts, par où le peuple
venoit en foule , & entroit dans le theatre par de grandes ouvertures quar-
rees pratiquées dans les degrez : ces ouvertures s’appelloient 'vomitoria,, dit
Macrobe, pareeque ces grands trous fembloient vomir la multitude dépeu¬
ple qui entroit en fouie. Cela fe voit auffi dans les amphithéâtres , comme
nous dirons plus bas. Ceux qui venoient apreNs que toutes les places étoient
prifes, fe tenoient fur les degrez ^ on les appelloit excuneati félon Apulée,
pareequ’ils n’avoient point de place dans les cunei, qui étoient les fieges. Ces
fieges déformé circulaire étoient feparez de haut en bas par ces efcaliers ; ils
l’étoient encore en un autre fens par les précinttions ou par les ceintures
qui regnoient tout autour , & qui divifoient les fieges plus bas des plus hauts.
Ces précinSiions n’étoient autre chofe qu’un degré ou un fiege circulaire une
fois plus haut, & une fois plus large que les autres : le nombre des préc'm-
Etions, de même que celui des efcaliers, n’efi pas égal dans les théâtres dont
le plan nous refie. Celui de Marcellus en a trois, celui de Pola deux , celui
de Pompée & celui de Sagonte en ont deux en y comprenant celle qui étoit
tout au haut prefque à l’extrémité du theatre -, celui de Ferento n’en a qu’une.
Par ces préetnttions les fieges étoient divifez en differentes clafies qu’on ap¬
pelloit cunei. Voilà pour ce qui regarde la place des fpeélateurs.
1 V. Le côté oppofé qui fe terminoit en ligne droite, étoit fermé par des
bâtimens qui s’élevoient même plus haut dans le theatre de Marcellus, que
n’étoit le côté oppofé où fe tenoient les fpedateurs. Dans ce devant étoient
le profeenium, le pulpitre & la feene , ôc quelques autres édifices dont nous
habuérit, fi fides fit ejus imagini in a?re infcuîptæ cir- que excuneati fecundum Apuleium , quia in cuneis
ca medium decimi fexti fæculi j fed fecundum veram five in fedilibus jam repletis locum obtinere non pô=
ichnographiam a Serlio delineatam , quam in ære de- tuerant* Sedes illæ circulari forma abima parte ad
nuo incidi curavimus , feptem tantum fcalas habet. tammam per fcalas feparabantur àliamque intapet
Alaunenfe theatrum de quo infra , decem fcalas ha- &c aliô modo fëparationem admitrebant a præcimftio-
buit j quæ bina? &c deferibuntur. Sagun- nibus nempe, live a quibufdam ceu zonis quæ cireur
tinum theatrum de quo infra , feptem fcalas habebat : tant tdtum obtinebant, quæque gradus inferiores a
theatrum Pola? quæ urbs in Iftria eft , vel ut alii vo¬ taperioribus diftinguebant. Qrtæ præcindiones nihiî
tant in Dalmatia, quinque folum fcalis gaudet, fed aliud erant , quam gradus duplo altiores tk duplo la-
latioribus qüam in aliis theatris. Serlius nobis Feren- tiores aliis gradibiis. Pra?cindionüm autem perindc
tini theatri ichnographiam dédit, quod ab aliis thea¬ atqüe fcalarum numerus non par eft in theatris quo¬
tris forma admodum differt; in hoc, ni fallor, viginti rum ichnographia tapereft. Marcelli theatrum très
fex fcala? tant, fi lineæ omnes ab orcheftra ad extre- habet præcin6tiones, Polenfe duas, Pompeianum &
mum theatrum dudæ fint pro fcalis habenda?. Saguntinum item duas, fi eam quæ in fumma theatri
III. Præter illas fcalas meatus erant occulti , per parte erat annumeres ; Ferentinum unam iolum præ-
quos plebs turmatim conftaebat, & in theatrum in- cindlionem habet : præcinétionibus fedes in diverfas
grediebatur per ampla oftia quadrata inter gradus ad- clafles diftinguebantur , quæ cunei nomen habebanti
ornata, quæ vomitoria appellabantur, inquit Ma- Hæc de fpedatorum locis.
crobius Saturn. S. 4. quoniam hoéc magna foramina I V. Oppofitum latus quod in redam lineam ter-
populi turbam evomere videbantur ; qu?e etiam vo¬ minabatur , a?dificiis ornatum erat , quar in theatto
mitoria in nonnullis amphitheatris obfervantur, ut Marcelli erant ipfo theatro fublimiora. In hac parte
infra videbimus. Qui omnibus jam occupatis fedibus profeenium erat , pulpitum atque feena , aliaque
accedebant, confiftebant in gradibus vocabantur- ædificia , de quibus in deferiptione theatrorüm Pro“
Tom. III. Gg‘j
*34 L’ANTI QUITE' EXPLIQ.UE'E, Bcc. Liv. IL
parlerons dans la defcription des théâtres particuliers. Le profeenium étoit
devant la fcene , ôc entre la fcene ôc le pulpitre. Le nom de profeenium veut
dire avantfcene, où I on paffoit immédiatement de 1 orcheftre. Le pulpitre ve-
noit après j c’étoit le lieu où fe mettoient les aéleurs qui paroifToient devant
-les fpeélateurs • il étoit élève de terre d environ cinq pieds. Laurus &. d autres
avant lui ont mis le pulpitre plus près de 1 orcheftre que 1 ç, profeenium.
Nous trouvons auffi dans les anciens plusieurs choies qui ne s accordent
point avec la forme des theatres^qui refient aujourdhui. Le profeenium etoit
donc entre l’orcheflre &; la fcene ; les aéleurs y venoient quelquefois jouer,
comme nous l’apprennent Plaute ôc Virgile: mais le lieu propre auxaéleurs
etoit le pulpitre , ou un malïif de pierre éleve fur terre de cinq pieds, félon
les réglés de Vitruve qui l’ordonne ainfi: là fe préfentoient les auteurs,
^eyjouoient leurs pièces de theatre. Quelques-uns mettent le pulpitre dans le
profeenium ^ d’autres le mettent dans la fcene même : il s en trouve aulL qui
le feparent de l’un Ôc de l’autre ; peutêtre qu’il fe trouvoit en toutes ces diffé¬
rentes maniérés fur differens théâtres.
V. La fcene étoit un grand bâtiment qui s etendoit jufqu’âux deux cornes du
-theatre , & le fermoir de ce côté -là. Elle étoit ornée de colonnes • on y voioit
-briller l’or , l’argent, les peintures ôc autres ornemens femblables. Tous ces
ornemens n’étoient pas permanens, ils varioient félon le goût des perfonnes
qui donnoient les jeux. Au theatre de M. Scaurus qui étoit gendre de Sylla, il y
avoit une fcene triple ornée de trois cens foixante colonnes : le bas de la fcene
étoit de marbre , le milieu orné de verre , le haut de colonnes de bois doré de
trente huit pieds de haut. Il y avoit entre ces colonnes de petites flatues de
bronze jufqua trois mille. Les autres richefïes qui s’y trouvoient tant en ha¬
bits qu’en tableaux & autres chofes de prix,étoient fi grandes, qu’une partie
tranfportée à fa maifon de campagne pour fon ufage, aiant été brûlée avec la
maifon par fes domefliques, la perte fut eflimée jufqu’àun million de feflerces.
On vit dans d’autres feenes quatre colonnes chacune d’une onyx ; un affran¬
chi de l’Empereur Claude, nommé Callifle, y en mit jufqu’à trente de la même
matière. Dans la fcene fe tenoient les aéleurs avant que de paroitre furie pul¬
pitre ; c étoit là qu’ils fe préparoient aux adles. Ces feenes étoient fournies de
tout ce qui pouvoir fervir à la repréfentation.
feenium ante feenam état ôc inter feenam ôc pulpi¬ trum ab ilia parte claudebat. Erat ilia columnis or-
tum ipfo nômine profeenium : ante feenam pofitum nata *, in ea fulgebant aurum, argentum , piduræ ,
fuiflè intelligitur : in illud ftatim ex (cena tranfiba- fimiliaque ornamenta. Hæc tamen ornamenta non
tur ; poftea veto pulpitum eminebat, quo loco ftabant manebant, fed diverfa erant fecundum indolero ÔC
comœdi ôc adores , cum fpcdaculum prxberent. guftum eorum qui ludos ejufmodi darent. In theatro
Pulpitum erat quinque circiter pedum altitudine. M. Scauri qui Syllæ gener erat, feena triplex erat
Laurus ôc alii ante ilium, pulpitum orcheftræ propin- ornata trecentis fexaginta columnis. Pars feenæ infe-
quius quam profeenium ftatuerunt. rior marmorea erat, media vitro exornabatur, fubli-
Apud veteres feriptores quædam occur-runt quæ rnior ligneis deauratifque columnis altitudine triginta
ad formam theatrorum quæ fuperfunt, non omnino ôc odo pedum. Inter columnas ftgna ærea erant
quadrant. Profeenium igitur inter orcheftram ôc fee¬ ad ufque tria millia. Alia quæ ibidem preciofa com-
nam erat. In eo nonnunquam adores ôc comœdi com- parebant, veftes, tabulæ depidæ , cæteraque orna¬
parebantjUt ex Plauto Ôc ex Virgilio difcimus.Verum menta , tanta fuerunt, ut cum pars eorum in villam
locus adorum& hiftrionum proprius erat pulpitum ejus tranfportata fuiflet, ineenfa villa ab iratis fer vis
Leu ftrues lapidea quinque pedibus alta fecundum concrcmaretur ad H. S. milites , inquit Plinius 36-1 c.
normam a Vitruvio traclitam. Hoc loco ftabant hi- In aliis feenis vifæ funt quatuor columnæ , ex onycc
ftriones fcenafque fuas referebant. Sunt qui pulpi¬ uno ftngulæ. Libertus quidam imperatoris Claudii
tum in profeenio ponant ; alii in ipfa feena confti-
ad ufque triginta ex eadem materia columnas expo-
tuunt : alii ipfum ab utroque feparant , forteque in uit. In feena manebant hiftriones antequam ad pul¬
.variis theatris hifee diverfis modis fita pulpita erant.
pitum fe conferrent j ibique adus fuos difponebant :
V. Scena magnum erat ædificium , quod ad duo
in feena autem omnia quæ ad Ipedaculum exhibenda
vfque theatri cornua extendebatur , ipfumque thea- erant, aüervabantur.
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THEATRES
Terme. UI 24,0
Sej'ILo
LIS THEATRES. ï5j
CHAPITRE II.
I. Les trois fcenes, la Tragique, la, Comique & la Satyrique} félon le Serlio.
IL Le théâtre de Mur ce lins.
tere claudebat, & ad thcatrî angulos accedebat. Hic cum contra in ichnographia Serlii theatrum uno pi-
ïnonuifle juvabit ichnographiam hanc Serlii, & par- larum ordine extra profcenium extendatur : hæcque
ticulam illam orthographia: ubi duo architedonices omnistheatri parsomnino diffère a Serliana. In priore
ordines vifuntur , quam ille ad fpecimen edidit, non ilia tabula odo fealaé dimidium tantum theatri occu-
confonare cum ilia tabula j quæ Romæ circa medium pant -, altéra namque theatri pars dimidia non con-
decimi fexti fæculi in acre incifa fuit, in qua très exhi- fpicitur, ficque theatrum quindecim fcalas habuerit ;
bentur columnarum ordines, Doricus, Ionicus & Co- in,Serliana veroichnographia feptem tantum fcalæ de-
rinthiusj cum contra Serlius duos tantum ponat. Do- lineantur. Rem uti eft in ruderibm infîc pvnlnMi-»
i
THEATRE DE SAGONTE. i37
CHAPITRE III.
Dcfcription du theatre de Sagonte par Dom Emmanuel Marti , Doien d'iAlicanï.
D E tous les théâtres que nous donnons ici , il n y en a point qui approche
plus de la forme de celui de Marcellus, que celui de la ville de Sagonte,
qui s’appelle aujourd’hui Morviedro. Le plan de ce theatre nous a été envoie
par D. Emmanuel Marti Doien d’Alicant, homme favant & très- habile dans la
connoidance de l’antiquité', comme il fera aifé de voir par fa difTertation fur ce
theatre, dont il a remarque7 avec exactitude jufqu’aux moindres parties. Il l’en-
voia en forme de lettre au Cardinal Zondodari alors Nonce à la Cour d’Efpa-
gne, telle que nous l’imprimons ici.
Ce theatre efi: en bon air, tourné entre le feptentrion & l’orient, audefîus cc
d’un beau vallon arrofé d’une riviere, en un lieu où du côté de l’orient on«
voit la mer Mediterranée ; une montagne le met â couvert des vents du midi«
& de l’occident} il n’eft expofé qu’à celui du feptentrion & de l’orient, vents «
falutaires. En un mot, la fituation en efi: telle que Vitruve l’ordonne ^ car«
fcripfit. Ilia diftertatio quam ille epiftolæ forma ad Theatrum Saguntinum peropportuno loco & fa- ce
Cardinalem Zondadarium, tune apud Regem Ca- luberrimo fiturri eft. Septentriones enim verfus &c ce
tholicum pontificium legatum , hiclocum habeat. folem orientem fefe pandit j ameeniflimæ valli, ce
quam fluvius etiam praeterfluit 3 imminens, & pe- ce
EmmanuelM anima illuflrijfimo ampli ffimoque viro An¬
lagus Eoum profpetftans. Ab auftro & flatibus occi- ce
tonio Felici Z ondodario , Archiepifçopo Damafceno
duis obje&u monds defenditur, a quo in amplexum ce
& Poutificio Legato apud Regem Catholicum
finuato cohibetur ac cingitur. Quare Boream tan- ce
S. D.
tum Eurumque , vitales illas animas , ad perflatum ce
U m proximis diebus fermones inter nos con- admittit ; cæteris humanæ faluti infenlîs interclufo ce
3jX^ ferremus, ut funt fere colloquia , & varia, aditu. Quod in primis cavendtim monet Vitruvius ce
îj & aliud ex alio elicientia cafu thcatr.i Saguntini in theatris conftruendis. Nam cum ibi fpe&antium ce
e
i3S UANTÏQUlTÉ' ÈXPLIQÜE'É, &c. Liv. IL
fcomme le grand plaifir que prenoient les fpecftateurs faifoit ouvrir les pores •$
«fi des vents ou des vapeurs peu favorables fouffloient pendant ce tems-la i
«cela auroit pu nuire à la fanté. C’eft pour cela félon lui qu il faut éviter ex-
«pofition du midi ; il en apporte encore une autre raifon, qui eft que le ioleil
«venant à fe renfermer dans ce demi cercle, 1 air qui n a la d autre motive-
«ment que le circulaire fe rechauffe toujours, defteche les corps , 8c peut cau-
>fer de grandes maladies. La fitüationde ce theatre elf encore favorable au
3
« animi voluptatc maxima perfundantur , immota cli ambitus , quem Grarci vocant mcjf/tTçov , habet te
95 corpora deledatione ilia capta ac delinita, hiantes palmos noftrates five fpithamas vel dodrantes pedis «>
99 habent mëatus , venafque patentes , in quas facile Romani D L X I V. Dimetiens veto, quam illi c«
95 infidunt circurfifutî fpititus. Qui fi nocentes fuerint cT/ct^êTçov , duda ab utroque cornu linea }palmos ce
9î atque infalubres , vël vitiô àliquo infedi -, afflatu C C X X Xi Altitudo theatri àb orcheftra ad fum- te
95 fuo corporibus exitium afferént. Idcirco vitandi a mam càveam palmorum C X X X 111. cum fe- «•
99 mendie impetus. Sol enim æftii fuo torrente qüum mifl’e. Ad fummX vero parietinæ fuperftitis fafti- to
99 theatri curvaturam implet , aër inclufus hemicy- gium palmorum C X L I V. & femis. Orcheftræ te
99 cio , tiec vâgàndi habens poteftatem , perpete diameter habet item palmos X C V I. A qua cer- ce
9î ilia vei'fatione & circmnadu ac vorticofa rotatio- tum eft totius theatri deferiptionem ordiri, velut te
95 né effervefeit. Quo fit ut corpora natuïali humore a f !ntl°‘ 1§icur orcheftra nomen fortita eft ««ra ce
95 exfuda adurantur, nimifque excandefada in mor- 7cv , propterea quod in græco theatro lo- «
95 bôs incîdant. Habet porro theatrum noftrum ingé- eus is effet faltationibus gefticuktiônibufque defti- c
99 nio &c natura loci comparatum <sw»ytly, Qüod in natus j tametfi apud Romanes longe alium habuit oc
9> eo apprirue necéffarium. Vox enim curvamine ara- ufum, faltem ex quo C. Atiliüs Saranus & L. ««
99 plexuquè illô montis colleda , ad fummurn ufque Seriboniüs Libo Ædil'es Curules, fuperioris Afri- ce
99 cum incremêntô feandens -, lobuftior aures pulfat, cani fententiam fequuti, fenatorum fubfelliis or-1«
55 difercta verbôrum terminatione. Quod ego profe- cheftram alfignarunt. In ea igitur honeftiflimo loco <•
99 do expertus fùm ; quippe Plauti verfus ex Am- fedebat princëps five prxtor , in fuggeftu : cujus ce
95 phitruone , quos vir ornatiflimus mihique omnibus exftant veftigia in medio orcheftrx ad podium, te
99 offrais eonjundiilïmüs Emmanuel Mignana , ex Deinde Veftales, Sacerdotes , Legati, Senatores. u
99 fcëna récitavit , dé fumma cavea perbelle haufi. Neve autem anteriorum objedu pulpiti profpedus te
95 Quod nie, ita vivam, incredibili perfudit volupta- pofterioribus adimeretur j lolertér admodum ex- c<
« te. Sunt enim illæ rupes vocales ; & hæc de theatri cogitatüm eft, ut orcheftra; paviitientum a princi- ce
vpqfitione. Nunc ad ftruduram : ejus igitur hemicy. pis luggeftu leniter ac fenfim ilt acclivitatem exfur- «f
THEATRE DE SÂÔOttTÊ. i5<f
giez , qui fervoient de fieges aux Chevaliers Romaitts ; en telle forte polir-*
tant que pour placer les fieges des Sénateurs, ce pave qui monte eft un peu*
r al / 1 rjlace t;f>ac,e en llSnc circulaire , & que ce qui eft entre les pJa- *
es es fieges eft plus eleve que le refte : c etoic par là que le paifage etoit*
i re a ceux qui vouloient ou prendre place ou fe retirer. Je crois que cctre*
particularité n a pas encore été obfervee ; elle m’auroit fans «toute échapé *
i je n avois fait venir des foiToieurs pour ôter la terre. Au bout de iorcheftre»
ommencent es fieges des Ciievaliers Romains j ce font les quatorze pre-«
mers degrez attribuez a l'ordre équeftre parles loix Rofcia ôefulia, qui re-«
gar ent les théâtres. Au feptiéme degré font deux grands trous ou portes»
quarrees, quon appelloit vomnorU, par où venoient les Chevaliers: ce«
degre elt plus large que les autres , pour donner un partage libre & dégagé.,
aux Chevaliers qui alloient prendre leurplace. La trop grande dureté dùL
cher fur lequel eft fondé ce theatre, a empêché de donner plus de deux»
portes aux Chevaliers, ce qui ne fuffifoitpas; & pour fuppléer en quelque..
hçon a ce defaut, onavoit mis de chaque côté un efcalier découvert dont»
le bas commence dans une voûte du profeemum. * c
Au deffus du plus haut degré des Chevaliers eft celui qu on nommoit h l
f f,’ tjuc les Gre,cs appclloient ■ c'eft un degré deux fois plus te
haut & plus large que les autres, qui fait comme une efpece de ceinture à cc
1 egard des autres plus petits degrez ; c’eft pour cela quon l'appelloit précin- «
thon: quelques-uns appelaient l^prhinEüom baltei, des baudriers ; cëtoient»
comme des interruptions des degrez, & comme de petites places quire-.,
gnoient tout autour. On les mettoit encore afin que la diftifiûion entre les»
places des Sénateurs, des Chevaliers & du peuple lautât d'abord aux yeux &«
quil ny eut aucune communication entre ces états. Les douze degrez plus.,
elevez & plus éloignez de 1 orcheftre étoient pour le peuple, & cela s'appeU
oit fmma c«w, le plus haut du creux. Le peuple fe rendoit à ces fieges..
par pluiieursavenues; ils venoient par les voûtes intérieures, & entraient»
par ces portes pour prendre leurs places. Ils pouvoient encore y venir par cc
le portique qui regnoit au plus haut du theatre, lequel portique fervoit en¬ «
core a un autre ufage , favoir pour s'y réfugier en cas que la pluie ou quelque cc
orage interrompit le fpeélacle. Ce portique a huit portes devant & autlnt ce
cmere; elles iont obliques en forte quelles fe regardent les unes les
n piciant ut fpiritu per eas admilfo theatrüm refrige- theatrali verbo utar , in iis fpedabant liantes. Inter ce
«raretur, nec aer immotus 6c ftagnans obcorpelce- januâs internas externafqite illud intereft diferimi- «
« ret. In hafee januas fcalaria feptem afeenfum præ- nis, quod internæ quidem funt quadratæ , 6c latius ce
« bent, erumpentia ab imo equeftrium gradu , qui patent : externæ veroarcuatæ 8c minores. Eft præ- ce
« ad orcheftram : non quidem perinde interfe&a & terea fuperior ilia portieus lata palmos XV. cum ce
« variantia, ut in plerifqiie amphitheatris j fed redo quadrante : alta veto XII. cum dodrante : ergo ce
« dudu & continentia : quo fit3 ut cuneos efticiant latitudo altitudine major. Quam ob caufam ? in pro- *
« quam longiffimos, 6c afpicientium oculis oppido ximo ratio. Ut ne videlicet dum glomeratim ingre- ce
« quam jucundos *, ab imis nèmpe fubfclliis ad ium- diuntur vel egrediuntur , porticus anguftia Iabora- ce
« ma. Erant autem hæc fcalaria viæ inter cuneos ad rent. Quæ quidem porticus ad theatri angulos mini- ec
« afeenfum : nam cum gradus illi fedentarii elatiores me pertingit fed multo ante fubftftit utrimque ce
« elfent quam pro modulo humani greftus, nec nifî exlecaturque, XXXV. palmorum intervallo, quod ce
a? fumma cum difticultate feandi poftent ; folcrter ad- implebant quaterni gradus : a luppolita cavea eo ce
>3 modum excogitata funt hæc fcalaria , binis fingu- tantum difereti , quod fummus popularium latitu- ce
« lis gradibus interjedo tertio, nifi ubi præcindio- dine cæteros anteibat, atque erat veluti præcin- «e
« nés interveniunt ; ibi enim quaterni inferuntur. éliuncula quædam , five areola , fuperiorcm ordi- ce
Horum iuipe^'m latitudo palmorum trium cum di- nem ab inferiore difpefcens : unde fufpicari fubit ce
» midio j graduum veto altitudo palrni 6c fefquidi- fedifle eo loci li&ores, accenlos , viatorcs , appa- ce
« giti- Quam quidem dimenlîonem duplarn exhibent ri tores, aliofque magiftratuum fatcllites -, cum ut «
33 fubfelliornm gradus. Hæc fcalaria eo adhibita , ut eorum obfequio præfto client, tum ut fubjc&am ce
« cuneata ilia multitudo expeditum haberet exitum, caveam a contentionibus 6c rixis deterrerent, tri- c«
>3 ac veluti ad manum, quo fe cumque veuillent i ne conumquc infolentiam frangèrent. Quod Athenis ce
»3 illo interclufo, adeorporis neceflîtudines fubeun- etiamin ufu fuilfe comperio ex Ariftophanîs Scho- ce
« dais adigerentur. Porro qui excuneati erant , ut liafte in Irencm : in quam ego fententiam eo liben- «
THEATRE DE SAGONTE. 241
Ce qui me confirme dans ce fend ment, eft que dans ces rangs de degrez il»
va des efcaliers dérobez qui conduifenc à ce qu’on appelloit carceres les»
prifons, l’une defquelles fubfifte encore j on y voit même des anneaux de«
fer attachez au mur pour y lier les malfaiteurs. Il faut ajouter à cela que ce «
portique eft coupé par le milieu d’un efpace de vingt-deux palmes*«
dans cet efpace il y a de chaque côté quatre degrez larges de fept»
palmes & demi, que je crois avoir fervi à ces liéleurs pour s’y tenir, &»
avoiiTceil de tous cotez pour faire garder le bon ordre. Je fuis perfuadé»
qu’au milieu de cette ftruéture entre ces degrez il y avoit quelque ftatue • »
il paroit en effet quelques traces d’une ancienne bafe ; il femble que ce lieu»
ainfi difpofé demandoit une ftatue, & quelle devoit être là bien placée»
tant pour l’ornement , que pour marquer la moitié de l’hemicycle. Les»
cotez de la bafe étoient larges de fîx palmes & trois quarts. Au plus haut de »
gré du theatre il y a fix fenêtres en demi-cercle, trois à chaque angle : étoit-»
ce pour donner de l’air ? j’avoue que je ne comprens pas à quel ufage elles «
pouvoient être ; on me feroit plaifir de me l’apprendre. Audeffus du portique «
il y avoit encore quatre degrez : il eft difficile de comprendre pour quelles»
fortes de gens ils étoient deftinez ; les Sénateurs étoient dans l’orcheftre, les ce
Chevaliers aux quatorze premiers degrez, le peuple aux degrez fuperieurs .-ce
à qui donc fervoient ceux-ci Je croirois volontiers, fans ofer l’affurer,«
que c’étoit la place des ferviteurs , des affranchis , des femmes publiques &«
d’autres gens de cette forte qui ne méritoient pas de tenir rang même parmi»
le peuple. Le plus haut de ces quatre degrez eft le plus large de tout le thea- »
tre; c’étoit peutêtre pour y placer des fteges&y faire affieoir ces femmes:»
il ne leur étoit permis par un decret d’Augufte d’affifter à ces fpedacles que»
dans les plus hauts lieux, où fe tenoient les plus petites gens & la canaille, ap- «
puiez contre le mur. Les li&eurs & ceux de la garde pouvoient monter à ces»
plus hauts degrez par des efcaliers qui étoient aux extrémitez & au milieu du»
portique. Mais par où ces valets & ces femmes fe rendoient-ils à ces quatre «
degrez? Cetoit par des efcaliers de derrière le portique, appuiez contre la»
montagne, qui conduifoient à des portes rondes par le haut fituées à l’ex-»
» tius adducor, quod ab illis ipfis gradibus fcalæ duris uti licet , crediderim in remotiffimis illis »
« quædam fecretæ per occultos mxandros in carceres gradibus fpcdalfe fervos 3 libertos, meretriculas , ».
« ducunt *, quorum alter fuperftes adhuc , in eo- & alia id genus e pullata plebecula propudia : ne ce
« que bojx muro affixx, five annuli ferrei deligan- videlicet ejufmodi fordes cum honeftiore plebis or-.ce
33 dis maleficis. Adde, hanc ipfam porticum in medio dine conjungerentur. Juvat opinionem noftqra «
35 frangi , relida intercapedine palmorum viginri fupremi gradus ftrudura , qui omnium latiffimus.f ce
33 duûm : in qua utrinque gradus quaterni, porredi etiam fi vel ipfas prxcindiones annumeres. Quodà
3î palmos feptem cum femiffe. Quos ea fini flrudos eo concilio fadum exiftimo , ut effet locus in pla- ce
33 arbitror , ut fatellites undique fedilibus immine- no fediculis locandis, fœminarum fieflioni. Nam il- ce
33 rent, pacificandæ cavex. In eorum medio fpatio lis , ex Augufti dccreto , nonnifi ex fuperiore loco ce
33 ftatuam aiiquam ftatutam fuiffe , veftigia quædam fpedare licebat : ubi etiam defpediflimi ftabant, «
93 nos monent 3 tametfi fugientia ac pene obliterata : parieti innixi^ 5c ^
33 ipfius nempe bafeos indicia : quod vel ipfa ftru-
33 duræ ratio j & operis concinna modulatio poftula- pullœ f rrdida vefie
33 bat , ad totius hemicycli medium defignandum. Inter fœmweas fpdlabat turba cathedras.
33 Hujuk;e bafeos latera palmorum fenûm cum do-
33 drante. In fummo cavex gradu , ad utrumque thea- ut ait Calpurnius. A lidorum fedilibus in fum- ce
33 tri angulum , fcx patent fornicatæ feneftrx , ternæ mam hanc gradationem afeenfum præbent quæ- ce
33 utrimque. Num aëri admittendo ? equidem nullus dam Kuy.c/.niSts 5 tam ad utrumque theatri cornu , ce
33 afiequor. Si quis earum ufum me docuerit, ina- quam in medio -, ut per eas fatellites temperius ac- ce
33 gnam a me profedo inibit gratiam. Supra porticum currerent , fi forte opus effet eorum opéra. At in ce
»3 quatuor item gradus adjedi lunr. At cui ordini ? pullatorum fedilia quinam afeenfus ? quinam introi- ce
33 Sane fenatorius in orcheftra, equeftris in quatuor- tus ; Oprimi mehercule , 5c concinna quadam ce
33 decim , plebs in cavea. Quid prxterea reliquum ? ratione difpofiti. Sunt enim fcalæ quædam pone ce
33 Cum hos gradus animo volverem, pene de gradu fummam pofticum rejedæ & projedæ 3 montique ce
»3 dejedus lum. Si tamen in re adeo obfcura conje- infiftentes, quæ ducunt ad arcuata quædam oftioh «
Tom. I IL H h ij
?4l L’ANTIQUITE' EXPLIQUE^, Sec. Liv.II.
«rrémité du mur du cheatre, 1 une defquelles lubfifte encore. On voit à ce
«côté derrière le mur des pierres qui avancent, a dix palmes 6c demi 1 une
«de l’autre -, de ces pierres ce qui fort hors du mur eft de forme quarree de
«deux palmes de chaque côté. Pour en connoitre 1 ufàge, il faut (avoir que
«tant aux théâtres qu’aux amphithéâtres on mettoit anciennement des voiles
«pour faire ombre 6c garantiras fpedateurs des ardeurs du foleil : ces voiles
^étoient attachez à de longues perches, foutenuesau deffous par des cordes
«qui fe croifoient pour les tenir plus tendues. Ces perches etoient ou paffees
«par des trous pratiquez dans ces pierres , ou attachées avec des cordes a ce s
«mêmes pierres, où il y avoir des creux de peur que les perches ne chan-
«geaffent de place ; ces creux paroiffent encore ici. Audeffus des quatre plus
«hauts degrez dont nous venons de parler, il y avoir un mur qui terminoit le
«haut deledifice, dont il ne refte qu’une petite partie , de laquelle même le
«faîte eif tombé. Ces fieges font plus hauts qu’il ne faudroit félon les réglés
«de l’architecfture > ils ont deux palmes & demi : fî cette hauteur ne s’accorde
«pas avecVitruve, la largeur eft telle qu’il l’a preferite ; elle effc de trois palmes
«& un quart. Il ne faut pas s’étonner qu’on les fift fi larges, c’étoit pour em-
«pêcher que ceux d’enbas ne fuffent incommodez des pieds 6c des jambes de
«ceux dedefTus, & peutêtre encore afin que ceux qui voudroient fortir ou
«qui arriveroient tard, puffent paffer derrière les fpeéfateurs affis. Sa pré-
«cinétion eft deux fois plus haute que les réglés ne preferivent} elle a quatre
«palmes 6c trois quarts : 6c la largeur eft de même plus grande qu’il n’eft or-
« donné, elle eft de fix palmes &un quart. Il y avoit pour venir à ces fieges
«plufieurs portes, que le peuple appelloit vomitoria, parcequ’elles fembloient
«vomir une foule de monde qui couroit aux places. On alloit à ces portes
«par deux portiques, par celui d’enhaut, dont nous venons de parler, 6c par
«un autre pratiqué dans la montagne , qui va par plufieurs tours 6c détours,
«& qu’on appelleroit plus proprement une allée voûtée, qu’un portique : cette
«allée n’a pas d’autre jour que celui qui vient des portes mêmes. Elle eft large
«de neuf palmes 6c un quart, 6c haute de douze pieds. Il femble qu’il eût mieux
«valu que la largeur eût excedé la hauteur, comme nous avons déjà dit en
«parlant du portique ; je crois cjue la dureté de la roche dans laquelle cette
«allée eft pratiquée, a empêche l’architedte de lui donner une plus
» in extremo muro , quorum unum tantum fupetftes. fedo ex ufu fedentium : ne videlicet qui in fupe- «
» In averfa parte hujus mûri mutuli quidam identi- riore gradu fpedabant 5 diuturna compreflîone rc- «
s» dem prominent, fpatio palmorum decem cum fe- tradioneque crurum laborarent, vel inferiores im- «
JoTmiffe inter fe diflîdentes , forma quadratâ , palmo- padu pedum læderent : fortafle etiam ut pone «
Vrum binum in fingula latera : ad quorum explana- tranfttus pateret, fi qui furgerent 3 vel ferius intra- «
« tionem feire te oportet, tam theatris quam amphi- rent. Præcindionis altitudo , ad præfcriptum artis , u
« theatris velorum umbracula olim fuperduci folita, dupla : eft enim palmorum quaterniim cum dodran- «
as arccndo æftui & foli : quæ malis fubredis alliga- te i itemque latitudo ÿ palmorum nempe fenûm ce
33 bantur , funibus inferne tranfverftm extenfis , ne cum quadrante. In hæc ledilia per complura oftia «
videlicet pendula laxitate fua fluitarent. Igitur mali aditus patet , quæ vulgus appellabat vomitoria : un- «
33 illi per excavatos in fummis lapidibus orbes trajedi, de homines glomeratim ingredientes, in fubfellia fe «
33 vel funibus alligati ( utrumque enim fieri folitum ) fe fundebant, ac velud vomebantur. In hos aditus ce
i3 hifee mutulis excipiebantur > in quorum medio fir- binæ porticus ducunt : altéra fuperior ilia & fubfi- cc
« mitatis" causa foflulæ quidam excavatæ funt : ne dialis j qua de nos abunde : altéra inferior , per ab- ce
iî per lapidis lubricum antennes lapfantcs, parum fir- dita montis vifccra in cuniculi morem ferpens, & ce
« mæ nutarent. Paries fupra hos gradus aflurgens aëris ab illis ipfis oftiis lumen recipiens, nifi hanc forni- ce
i» contumelia dirutus eft , minimaque fui parte fuper- cem appellare malis quam porcicum : quæ lata pal- ce
x> ftes , & eâ quidem abfque faftigio five coronide. mos novem cum quadrante , alta veto duodecim. «
»» Sublelliorum gradus altiores funt quam promodulo Strudura præpofterâ } quandoquidem oportebatut cc
3> architedonices : habent enim palmos duos cum latitudo altitudinem vinceret , ob eani rationem ce
33 quadrante , longe aliter quam Vitruvius pneferip- quam attulimus, cum de alterius porticus dimen- «
« fit : latitudo ad amuftim refpondet regulæ Vitru- lione ageremus : fed quid faceret architedus ob- «
« vianæ : eft enim palmorum trium cum quadrante. nfteutc monte ? loci quadam necciritate in eam an- ce
« Miraristam effufam laticudinem ; Nihil magis pro- guftiam adadus eft : nam , ne lisnclcicns s dudum oc
Theatre
Plan du Theatre de Sagonte*
'• ^HEATRE DE SAGONTE.
largeur ; de là vient auflî que cette largeur n’eft pas toujours égalé, & qu'en «
certains endroits la roche fait un ventre de chaque côté, & réc faillie le.<
paiTage. A chacune des cornes du théâtre il y a encore des ruines d'an--
ciens édifices que 1 injure des tems n’a pas épargnez, mais qui fuffifent«-
encore pour marquer la magnificence de l’ouvrage ; on y voit plufieurs-
voûtes, dont quelques-unes font à demi ruinées, qui foutenoient la cou-
verture de la feene , laquelle couverture eft totalement détruite, enforte-
qu il n en relie point de trace. Tous les degrez & les fieges du theatre pou-..
voient contenir fept mille quatre cens vingt-fix fpeélateurs aflîs, en corn--
ptant pour chacun deux palmes & demi, fans y comprendre les efcaliers «
auxquels on doit ajouter ceux qui étoient aflîs au plus haut degré fur lé«
portique ou fur des fieges portatifs, & ceux qui fetenoient debout appuie:-.
contre la muraille, qui pouvoient à mon avis aller jufqu a mille. On y doit-
compter encore l'ordre des Sénateurs, qui fe tenoient dans l’orcheftre qui-
peut tenir environ fix cens fieges. Ainfi le tout pouvoir monter à neuf mille-
vmgt-fix perlonnes.
Voila ce que nous avions à dire pour la defeription de laface de ce thea - Pl.
tre : nous avons tout expliqué d’une maniéré courte & fimple fans affeéler« CXLL
des ornemens inutiles. Il nous relie à parler de ce qui étoit lur le devant du «
profeenmm , 'du pulpitre, & de la feene. On appelloit profienium tout’cer-
elpace qui etoit devant la feene, & où étoit fabriqué le pulpitre fur lequel-
le rendoient les aéleurs. U ne relie rien ici de ce pulpitre, finon le fonde -
ment d un mur qui étoit éloigné de l'orchellre d’environ douze palmes. Ce«
mur lelon les réglés de 1 architeélure devoit être haut de cinq pieds ou de-
lix palmes & deux tiers; & cela afin que ceux qui étoient dans l'orchellre puf- -
lent voir les gelles des aéleurs. Le pulpitre étoit donc plus bas que la feene •-
ce qui s apperçoit auflî dans notre theatre. On entendoit par iccne ce qui..
etoit entre les deux cornes ou extrémitez du theatre; elle devoir avoir de-
chaque cote lelon les réglés deux fois le diamètre de l'orchellre. Cette feene-
elt toute ruinee dans notre theatre, excepté le mur qui la feparoit du pul -
pitre, & qui arrive jufqu'aux angles du theatre. De l'orchellre jufqu'à la Icene-
u y a vingt-huit palmes &demi, douze defquels étoient duprofeenium,
» feenio vacabant, reliqui pulpito aflignati *, ergo la- tyris. Quæ quidem feenarum généra dilïîmili ad- «
33 titudo pulpiti palmorum erat fcxdecim cum femif- modum difparique ratione ornabantur : tragicæ ni- te
33 fe. Quod quidem fpatium opportunum vifum eft mirum columnis, faltigiis, fignis cæteriique re- te
33 fcenicis adtionibus. In hujus parietis medio 3 quod Qali magnificentia inftrudtis : comicæ autem ædifî- et
33 orcheftræ centrum refpicit , planus exilât herai- ciis privatis, mœnianifque , ac feneltris commu- te
®3 cyclus, ex eu jus circinatione telludineatus , lîve nium domorum fpeciem referentibus : fatyricæ ve-1*
»3 eonvexus murus alfurgebat, qui in modum con- ro3 arboribus j fpeluncis, montibus , aliifque id «
33 chæ fornicabatur : id appellamus valvas regias , ab genus rebus agreltibus 3 topiario opéré deformatis > tt
»3 ornatu & amplitudine. Græci /S«iri\nov &C oÏkm hJ'c- ergo pro fabulæ argumento machinæ illæ fubito ver- «
»3 |ey, reftante Polluce. Singulæ utrinque portæ crant tcbantur , Sc aliam proinde pidruræ faciem often- cç
93 eadem forma, fed minores 3 quas vocabant hofpi- debant : idcirco dieftæ a Græcis ; a varia- tt
33 talia, propterca quod hofpitibus &C peregre adve- tione nempe & vertigine. Ex illis machinis dii lo- t«
»» nientibusin feenam deftinatæ. Quædam exilant ea- quebantur. Poft feenam multipliées exftant mûri h
>» rum veftigia in feena noltra , ejus præfertim quæ lemiruti, ex quibus ille qui areolas fuftinct, ftrias
93 ad finiftram , cujus rotundationem licet deprehen- quafdam exhibet, five fulcos, quibus trabes duc- t<
»3 dere : dextra periit funditus , nifi quod reliqua funt tiles infertas arbitror ad pegmata furfum trahenda , «
33 mûri utriufque lateralis indicia quædam , ad aper- quæ Græci vocant iyKvtciii^aTa. Reliquis parietibus «t
»3 tionis angulos. In carum fingulis areolis machinæ fuperftruda fuifle autumo loca ilia , quæ græcc *c
si collocatæ eranttriangularcs j axibus verfàtiles, qua- ^nohoyaai} H.tçxvioiriit'Triïov 3 (Sfatnvov. ©coa.oj-s7o? , locus «
33 rum frontes depi&æ erant pro fabularum , quas état un de dii loquuturi e fublimi fuper feenam «
agebant, oppommitate j comica nempe feena pro apparebant. lCsçatüniyjco7t7«i' , aîta verfatilis machina «
« comœdiis3 tragica pro tragœdiis » fatyrica pro fa- inftar fpcculx , ex qua Jupiter fulmina cjaculaba- «
THEATRE DE SAGONTÊ.
la feene , où avec des outres & des chaudrons pleins’ de petites pierres on<ce
imitoitle tonnerre.il faut ajouter à cela ce qu’on appelloit chorales y qui de- <ce
voient être allez grands, tant pour y préparer les chœurs de mufque , que*
pour garder les habits & les infrumens qui fervoientàla feene^ c’étoit de«
là qu on tiroit tout ce qui paroiffoit aux yeux. Il refte encore une partie de«
ces chorages vers le côte gauche de la lcene. Comme ce theatre ef furie*
penchant de la montagneexpote aux torrens & aux chiites d’eau en tems deâ
pluie , il auroitétébien tôt ruiné, fonne l’avoit mis à couvert par deUx««
grands murs en forme de digues qui arrêtent la violence des eaux, & les.*
détournant d’un côté & d’autre garantirent âïnfi ce fuperbe bâtimehT Les*
eaux de pluie qui tomboient fur les degrez du theatre s’écouloient de rbùs.«
cotez dans l’orchefre, & de là dahs leprofcemkm'^Xoù elles te dçgorgeôiéii^
dans le cloaque qui ef encore aüjourd hui attdeflous du pulpitréij’y fuis entré«
une fois avec mon bon ami Vincent Turrez , jeune homme d’efprit
de mérité , qui m a auff aidé à prendre les mefires de ce theatre, Ôc à con- «
noitre au vrai toutes fes parties , malgré les ruines & les cliafigemehs que*
le tems y a faits. Voila ce quej’aipu remarquer fur le theatre de Sagontè. a
Je ne doute pas qu il n y ait bien des choies qui ne plairont peutêtre pas a«
un homme aulli éclairé que vous 1 etes , ôc que le font ordinairement les gens*
de votre payis. Je vous prie d’y corriger ce qui méritera votre çènfure.j je faié
que cette lorte d etude ef de votre goût j je l’ai appris pendant mon fejour à*
Rome & en Italie, cette maitrelîe du monde, où les études & les belles**
lettres fleuriffent, où les beaux efprits fe trouvent en plus grand nombre*
qu’en tout autre payis. De notre cabinet ce 8. Janvier i7oj. «
Comme il ef fouvent ici parlé des palmes , qui font une mefure ordinaire
de l’Elpagne, il ef bon d’avertir que le palme fait les trois quarts du pied de
Rome, c’eft-à-dire neuf pouces f & que comme le pouce d’Italie ef plus petit
que le nôtre , le pied qui a douze pouces de ce payis-là, n’èn a qu onze de
notre pied de Roi : je ne fai pourtant pas fi le palme d’Efpagne ef different
de celui de Rome.
. ■- »
V» •
r-
i
Theatre
De Pola
Tome II I
I
f
THEATRE DE POLÀ. ;
mi les fieges des fpeélateurs qui vont toujours en montant par gradation *
lont pratiquez fur le penchant d’une montagne > au lieu que l’orchellre, la
foene & les autres parties du même côté font en un terrain plain &c uni. Il
paroit, dit leSerlio, par les mafurcs qu’on en trouve dilperlées par ci par
là, que cetoit un ouvrage magnifique & d’un habile maitre ; on y trou-
voit de Ton tems des grands monceaux de colonnes d’ordre Corinthien.
L’orcheftre a environ cent trente pieds de diamètre j les degrez ou les
fieges qui régnent tout autour 3 en y comprenant les deux précinciions 9 ont
foixante pieds de haut : la précïnctïon du milieu efi: au quatorzième degré,
ou au quatorzième fiege circulaire en comptant par le bas. Le portique
qui entoure le theatre efi de quinze pieds de large. Les piles qui font vers
les hoftitaLia ont fept pieds & demi de large - les piles des autres colonnes
qui font tout autour n’ont que cinq pieds. Il y a environ dix pieds d’elpace
vuide entre les piles. Deux grands quarrez au côté de la foene marquent
les hofpitdhd , qui donnaient entrée au vefiibule, par où on alloit à la pré-
cinfàion du milieu, comme on peut voir dans la figure fiiivante, au bas de
laquelle on voit des traces du vefiibule. Les hofpitalici ou les appartenons
des étrangers ont quarante-cinq pieds en quarré. Le pavé de la feene a
vingt-un pieds de large-, le portique en avingt-fept, & la longueur efi pa¬
reille à celle de tout l’édifice. Audefiüs du plan de l’édifice on ajoute le
profil, où l’on voit 1 arc èc la Forme du portique. Les deux autres arcades
marquent les chemins qui étoient fous les degrez ou les fieges j on y ajoute
la corniche des arcs. Il n’étoit pas befoin de degrez par dehors pour monter
à ce theatre , au lieu d’y monter on y defeendoit par la montagne. Il y avoit
encore à chacun des deux degrez de la feene une avenue qui conduifoit aux
fieges } cette avenue avoit apparemment quelques degrez pour y monter*
Le pulpitre efi: ici quarré, & avance dans le profeenium. Les efcaliers de la foene
pour monter au lècond étage étoient à l’extrémité de chaque côté entre la
lcene & les hofpitcilia,, & lervoient apparemment pour l’un &pour l’autre.
Il paroit qu’à l’extrémité des degrez ou des fieges du theatre tout en haut il y
avoit un portique ou une galerie comme au theatre de Sagonte. L’ouvrage pL
étoit d’ordre Corinthien, comme nous avons dit. La feene , dit le Serlio 3étoit CXUVi
à deux étages & à deux rangs de colonnes l’un fur l’autre. Les portes & les
fenêtres étoient de firuéture magnifique. Le bas d’ordre ruftique ôc fans co-
dus velfpedtatorum fedilia , qux gradatim in altum Viginti & unius pedum latitudine efl: : portions autem
tendant , in dcclivi montis ftnufia fint, cum contra viginti feptem , ejufque longitudo totius xdificii lon-
orchefira, feena alixque in eodem latere partes in pia¬ gitudinem xquat. Supra ichnographiam xdificii ortho¬
no loco fint xdificatl'. Ex rudevibus hinc inde diiper- graphia: pars adjicitur , ubi arcus formaque porticus
<is , inquit Serlius, arguitur fuifl'e opus magnificum vifuntur : duo alii arcus meatus illos dénotant, qui
do&ique artificis. Ejus tempore paflim occurrebant fub gradibus erant : arcuum autem coronis liic adji¬
ingentes acervi columnarum ordine Corintliio. Or- citur. Non erat fcalis exterioribus opus ut in thea-
cheftræ diametros cit centum circiter 5c triginta pe- trum confcendcretur, nam per montis declivem par-
dum. Gradus fivc fedilia circumpofita, faut altitudine tem in illud facile defeendebatur. In utraque parte
pedum fexaginta. Præcinélio media in quartodecimo feenæ via erat ad gradus five fedilia ; qux utique via
gradu efi ab ima parte numerando.Porticus qua thea- aliquot, ut videtur, giadibus infini <fia erat: pulpitüm
trunr circumdatur cfl latitudine pedum quindecim. hic quadratum erat, atque in profeenio ftrudum. In
Pila: qua: ad hofpitalia erant, leptem pedes atque dimi- feena fcalx utrinque erant queis ad tabulatum fupe-
dium in frontc habent, columnarum veroaliarum pilx rius afeenderetur , qux fcala£ inter feenam 5c hofpita¬
quinque tantum pedum faut. Inter pilas fpatium va¬ lia adornata: fuerant, 5i ad utrumque , ut videtur,
cuum efl deeem pedum : duo magna quadrata fpatia xdificium ufui erant. In extrema graduum feu fedi-
ad feenx bina latera bolpitalia funt , ex quibus in ve- lium patte , ut videtur , porticus erat ut in theatre
ftibulum intrabatur, per quod veftibulum in mediam Saguntino : opus erat Corinthii ordinis, ut diximus.
pixcir.dtionem afeendebatur , ut in fehemate fequen- Scena tabulata duo habebat duofque columnarum on¬
ti viderc cft , in cujus ima parte veftibuli veftigia dines, alrerum alteri impofitos. Portx atque feneftræ
Co^fpiciuntur. Hofpitalia quadrata quadraginta quin¬ magnifica: erant ftruéturx : ima pars ordine rufticO
que pedum quaquaverfum funt. Sccnx pavimentum fine columnis altitudine erat pedum fexdecim : ftylo-
Tom. I II. 1 i
i48 L'ANTIQUITE' EXPLIQUEE, ôcc. Liv. II.
lonnes, avoit feize pieds de haut. Les piedeftaux des colonnes du premier
étage avoient cinq pieds de haut; les colonnes avec leurs baies & leurs cha¬
piteaux croient hautes d’environ vingt-deux pieds. Les colonnes & les piles
enfemble ont cinq pieds d’épaiffeur ; les colonnes feules ont environ deux
pieds ôc demi de diamètre. L’ouverture des arcades eh de dix pieds , leur
hauteur de vingt ou environ. L architrave, la frife ôc la corniche ont a peu
prés cinq pieds. Les piedeftaux du fécond etage font d environ quatre pieds
&demi: les colonnes ont environ feize pieds de haut ; l’architrave 5 la fnfe
&c la corniche quatre pieds. Les autres pièces de ce magnifique theatre que
le Serlio a repréfentées , fe trouvent dans la planche fuivante.
batx columnarum prinar tibulàti quinque pedum al- coronis quinque circirer pedes fîmul habent : fecundi
titudine eranc j columhx cum bafïbus atque cnpitcllis tabulati ftylobatæ funt quatuor circiter pedum & di-
erant viginti duorum circiter pedum altitudine. Co- midii, columnx fexdecim plus minus pedum, epifty-
lumnæ 5c pilàe fimul funt fpiftitudine quinque pedum, lium , zophorus 5c coronis quatuor. Alix hujus thea-
columnæ folum duOrufn atque dimidii pedum dia- tri particulæ quas Serlius reprxfentavit, in tabula
metron habentiarcuum interior latitudo dccem pedum fequenti confpiciuntur.
eft', altitudo circiter viginti. Epiftylium, zophorus ÔC
CHAPITRE V.
I. "T E plan du theatre d' Alaunay qui eft aujourd’hui la ville de Valogne
Pl.
J_yen Normandie , a été' levé par l’ordre de l’illuftre M. Foucault alors
CXLV
Intendant de Normandie. Il eft fort different des autres théâtres, qui ne font
qu’un hémicycle, en forte que la ligne qui termine le theatre feroit le diamè¬
tre du cercle s’il étoit entier. Ici le theatre contient beaucoup plus que le demi
cercle ; le diamètre eft de trente-quatre toifes , ou deux cens quatre pieds,
& la ligné qui termine le theatre n’eft que de trente-deux toifes, ou cent qua¬
tre-vingt douze pieds. L’orcheftre occupe encore bien plus d’efpace audelà de
l’hemicycle que le theatre-, elle a douze toifes & demi de diamètre, qui font
foixante-quinze pieds, & la ligne qui la termine n’a que neuf toifes & demi,
qui font cinquante fept pieds. Le profeenmm a de même cinquante-fept pieds
de longueur fur environ douze de largeur. Le pulpitre a quarante-trois pieds
de long fur environ douze de large. Tous les bâtimens qui étoient fur le
devant, favoir la feene & les appartenions des étrangers, font fi abfolument
Fcntccutlé
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THEATRES D’ORANGE ËT DE NARBONNE. 149
ruinez, qu’on n’en a pu même lever le plan. Ce theatre à deux préemptions 5
fans compter la derniere qui le termine : il a dix efcaliers qui vont du haut en
bas ; ce qu’il y a ici de particulier, eft qu’ils font rangez deux à deux en lignes
parallèles. Ce theatre apres ceux de Rome eft plus grand que tous ceux que
nous avons vu ci-devant. Il faut fe fou venir toujours que nos pieds font d’un
bon pouce plus grands que les Romains.
II. De la Pife met parmi les antiquitez d’Orange un theatre qu’il appelle
cirque. Le deflein en eft fi mal execute' , que je n’ai ofé m’y fier: la face fep-
tentrionale qui eft de magnifique ftruéïure a, dit-il, cent huitpieds de hau¬
teur • ce font les bâtimens qui compofent la feene & les hojpitaLi<t< L’hemi-
cycle qui compofè l’orcheftre eft fort grand, & cela fait que les degrez qui
etoient les fieges des fpedlateurs, font en fort petit nombre, l’orcheftre em¬
portant la meilleure partie de l’efpace. Je croi qu’il n’y a pas plus de dix fie-
ges ou cunci. Les efcaliers pour monter de l’orcheftre aux fieges font au nom¬
bre de dix, qui ne vont que jufqu’au milieu des fieges. Depuis le milieu juf-
qu1 au haut du theatre il y a dix autres efcaliers , mais qui ne répondent pas
a ceuxdedefious. On n’a jamais vu dans aucun theatre ni amphithéâtre un
fi grand nombre de ^vomïtoru qu’on en voit ici ; je croi qu’il y en avoit plus
de trois cens. Il y avoit dans les Gaules un grand nombre de théâtres : Sido-
nius Apollinaris en met un à Narbonne, mais il eft fi abfolument détruit,
qu’il n’ enrefte plus de trace.
III. Entre Ferento & Vetulonio villes de Tofcane, il y a des reftes d’un
theatre dont le même Serlio a donné le plan. Il n’étoit pas magnifique , dit-il,
dans fà ftruéhire, mais fingulier dans fa forme : la feene eft differente de
toutes les autres, elle eft trop ruinée pour qu’on en puifTe connoitre ladif.
pofition & celle du pulpitre. L’orcheftre beaucoup plus grande à proportion
durefte du theatre que ne le font toutes les autres, a cent quarante & un
pieds & demi de diamètre ; l’hemicycle du theatre où étoient les fpedrateurs,
n’en a que trente cinq en tout, en y comprenant le portique. La pile de l’angle
a cinq pieds des deux cotez. L’entrée du portique qui conduit à la feene a
huitpieds de largeur. Les cunei, c’eft-à-dire tous les degrez circulaires en-
femble, où s’affeioient les fpeélateurs, ont vingt-deux pieds de largeur. Le mur
qui environne l’orcheftre a trois pieds & demi d epaiffeur. Les deux appar-
veftigium delineari pocucrit. Theatrum ilïud duas fcalæ funt, fed quæ inferioribus fcalis non refpon-
præcinétiones habet , non connumerata ilia quæ thea¬ dent. In nullo unquam theatro vel amphitheatro toc
trum terminât : decem inftrudum Icalis eft quæ ab vomitoria vifa funt , quot hic confpiciuntur. Puto
ima parte ad fupremam pertingunt 5 quodquc in iis plura trecentis efte- In Galliis magnus erat, ut puto ,
fingulare obfervatur, fcalæ binæ ponuntur ., ira ut theatrorum numerus. Sidonius Apollinaris Narbonen-
quinquies binas numeres quæ funt ^ap^KKHKci. Hoc fe theatrum commémorât, cujus ne veftigium quidem
theatrum poft Romana , omnium quæ hadenus vidi- fupeteft.
mus maximum eft. In mente revocandum eft pedes III. Inter Ferentum & Vetulonium Hetruriæ ur-
noftros regios elfe uno faltem pollice Romano pede bes , reliquiæ funt theatri cujus Serlius ichnogra-
majores. phiam edidit. Non erat, inquit ille, ftrmftura ma*
I I. Inter Arauficanas antiquitates, Pifæus thea¬ gnificum, fed forma fingulare. Scena ab omnibus
trum repræfentat, quod ipfe circum appellat > ita aliis feenis longe diftert, adeoque labefa&ara eft , ut
imperite delineatum, ut ejus exemplari uti non aufus vix ejus atque pulpiti pofituram noveris. Orcheftra
fim. Septentrionalis faciès magnifiée ftrudta , inquit proportione habita ad theatri amplitudinem longe ma¬
ille, eft altitudine centum & odto pedum. Hæcædi- jor cæteris , pedum centum quadraginta & unius dia-
ficia feenam & hofpitalia conftituebant. Orcheftræ metron habet: Hemicylus theatri ubi fpe&atores erant,
hemicyclus peramplus eft ; ideoque gradus , qui triginta quinque folum pedes habet cum porticu. Pila
fpe&atorum fedilia erant, parvo numéro funt ; ma¬ quæ in angulo eft , quinque pedes in utraque parte
jorera namque fpatii partem orcheftra occupabat : habet: porticûs ingreftus quo ad feenam itur, o&o pe¬
non puto plures efte cuneos feu fedilia quam decem. dum eft latitudine. Cunei five gradus circulâtes Cu
Scalæquibus ab orcheftra ad fedes confcenditur.deccm mul in queis fpedtatores fedebant , latitudinem ha-
funt, quæ ad medium tantum fedilium pertingunt. bent viginti duorum pedum. Minus q^o orcheftra
A medio autem ad fummum theatrum toticiem aliæ circumdatur trium eft pedum. Hofpitalia duo ad
Tom. 11L
*50 ^ANTIQUITE' EXPLIQUEE, ôcc. Liv. ÎI.
temens des etrangers, nommez hofpitulÏA, qui font aux deux extremitezde
la lcene,ont quarante pieds & demi de long, ôc trente de large. Les arcades
onmeuf pieds de vuide * le profeenium en a vingt de largeur. Le lieu deftine
au pulpitre eft de quarante pieds de long, ôc de douze de large j la porte pour
aller au pulpit-reoeft■■•large de neuf pieds. La grande allée, qui eft devant la
icene devroit sappellerportique, mais nous n y voions que les traces des
rriurs qui le fermoient, & point de colonnes j elle a dix-huit pieds ôc demi
de large. Voila tout ce que le Serlio nous donne touchant ce theatre de Fe-
rento: à quoi l’on peut ajouter que ce qu’on appelle cunei, qui êtoient les
fieges des fpedrateurs, eft coupe par vingt-fix elcaliers dans le plan que le
Serlio en a donne : il n eft pas certain que ce foient des efcaliers.
IV. Quoique la maniéré de faire les théâtres ait e'te' apportée de la Grece
à Rome , les Romains firent plufieurs changemens dans la forme, ôc peut-
être encore plus dans i’ufage des théâtres. L’orcheftre qui etoit chez les Grecs
Themicycle ou les baladins fautoient ôc danfoient, fut deftine'e, comme nous
avons fôuvent dit, pour les fieges des Sénateurs & des perfonnes de la pre¬
mière dignité. Les Grecs faifoient l’orcheftre plus grande, ôc y mettoient le
pulpitre, que les Romains reculoient jufqu au-delà de l’avant-feene. Les Grecs
avoient outre le grand theatre un autre petit, qu’ils appelloient theatri-
dion ou odeum♦, c’étoit le lieu oùlesmuficiens jouoient des inftrumens à l’en-
Vi lun de l’autre. .•
utramque feenæ latus hinc inde pofita , quadraginta phia quam Serlius edidit, fî tamen ex fcalæ fuerint,
fupra dimidium pedes habent longitudinis, latirudi- quod non confpicuum eft.
nis vero triginta ■: vacuum fpatium arcuum eft unde- I V. Etft thearrorum conftruendorum ratio ex
dm pedum , profeenium viginti pedes habet lati- Græcia Romam tranflata fucrit, in theatrorum for¬
tudinis. Locus pulpito deftinatus eft longitudine qua- ma Romani plurima mutarunt, & fortaffe in ufu
draginta pedum & latitudine duodecim, porta qua plura. Orcheftra quæ in Græcia hemicyclus erat ubi
itur ad pulpitum eft novem pedum latitudinis. Xy- hiftriones faltabant & tripudiabant, fenatorum fedibus
ftus ante feenam porticus appellaridebuiflet/ed vefti- deputata fuit, & primariorum magiftratuum. Græci
gia tantum murorum } non columnarum videmus, orcheftram majorem adornabant in eaque pulpitum
eft autem novemdecim cum dimidio pedum latitudi- ponebant quod Romani ultra profeenium pofuere.Grae-
pis. Hæc de theatro Ferentino Serlius, quibus adji- ci præter majus theatrum, minus aliud habebant quod
cias illud fpatium , qui cunei vocantur, ubi fpedtato- vocabant Qîo.Tf.'tJ'iov aut odeum : hic locus erat ubi
ms fedebant, viginti fex fcalis fecari in ichnogra- mufici inftrumentis mutuo concertabant.
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LES BACADINS. *5*
CHAPITRE VI.
ï I I. Erant & àlii fcurræ circulatorefque, qui elephanto fuperfedens per catadromum decucurrit ; ubi
pharmacorum quorumdam vira ut oftenderent, af- catadromum extenfum funem fuifle dicit Cafaubc-
pides ad brachia admovebant, nihilque mali ex mor- nus : vere tamen quando elephas per extenfum funem
iu patiebantur. Hujufmodi hiftoriam refert Ælianus currit, non multo magis ftupeas, ft equitem currcns
hift. anim. 9. 61. de circulatore , qui ut artificii fui dorfo geftet. Germanici Cafaris, inquit Plinius 8. 2.
fpecimen daret, inquit, alpidem medio in foto ad munere gladiatorio quofdam inconditos motus edidere
brachium admovit, &C vulnus poftea exfuxit : clini¬ elepbanti faltantium modo- Vulgare erat per auras arma
que poftea aquam quam fibi paraverat non exforbuif- jacere non auferentibus ventis , atque inter fe gladiato»
fet, liquidera ea fubdudda & ex inlidiis vas fuerat rioS congreff us edere , aut lafciviente pyrriche colluderey
everram, veneno non exhaufto, fecundo poft die poftea per funes incejf ere. M'irum maxime , pèrgit Pli¬
fine doîoris fenfu naulatim exftin&us eft. nius cap. fequenti, & adverfts qmdemfunibus Jubire t
I V. Funambuîi quoque ingens præbebant Romæ fed regredi magis utique pronis. Funambulos Græci
fpebtaculum : eos jam fua aetate exftitifle Teren- vocabant fchœnobatas : apud eos hujufmodi fpeifta-
tius memorat. M. Aurelius imperator , inquit culum vigebat, quod apud Chriftianos etiam conti-
Capitolinus cap. 13. funambuîi s poft puerum lapfum nuatumruit. Defunambulis loquitur Chryfoftomus.
culcitras fubjici jufftt ; un de hodieque rete prœtendituy. Petauriftæ live Petauriftarii citculatores erant qui
Tiberii tempore res portenti fimiles vifæ funt, ele- ârtificio quopiam volabant, certis adhibitis machi-
phanti ncmpe funambuîi -, edi ex omnibus animalibus
nis. Petauriftarii quoque dicebantut_, qui faltus quof-
hic ad hujufmodi excrcitium prorfus inhabilis videri piam infolentes edcbânt. Exercitiüiïi hujufmodi vio¬
poflit. Sed quodmagis ftupendum fuit fub Nerone ,
ler tum erat, quod horrorem incutêret ; idcoque for*
inquit Suctonius cap. n. Notijfimus eques Roman us
tafle patres Græci infernum srireiv^ov appellabant. Vo-
LES BATELEURS.
petduron. On a Eure que cet exercice de voler lé voit encore aujourd’hui en
Orient, où les bateleurs lont beaucoup plus agiles que ceux de l’Europe.
V. Les Peres ont toujours blâmé ces fortes de fpeélacles & tous ces jeux de
theatre CE d’amphitheatre; CE cela pour plufieurs bonnes railons ; car outre que
c’étoient les paiens qui les donnoient ordinairement, CE que cela détournoit les
gens de leur devoir tant de famille que de religion ; on y donnoit fouvent des
fpeétacles infâmes, où l’impudence des aéleurs n’avoit point de bornes. Il
ne faut pas s étonner qu’ils fe déchainaffent contre les jeux où la pudeur
étoit fi ouvertement bleffée, puifqu’ilscondamnoient même ceux du cirque,
qui paroiffoient les plus innocens de tous. S. Jean Chryfoftome a fait plu¬
fieurs homélies contre les fpeéâacles des jeux du cirque, où l’on ne voioit
pourtant que des chevaux CE des chariots courir à l’envi : mais je crois que
dans le fond il ne blâmoit que la trop grande attache que certains Chrétiens
avoient pour ces fortes de jeux , qui les détournoient de la parole de Dieu CE
des devoirs de la religion, auquel cas les choies mêmes innocentes peuvent
devenir criminelles.
V I. Ce faint Pere dans fa dix-neuviéme homelie au peuple d’Antioche dé¬
crit un jeu de pafle-pafïe des plus extraordinaires dont on ait entendu parler ;
& qu’on voioit fouvent dans cette grande ville- un homme alîoit par les
rues la tête levée, une grande perche polée furie front, qui ne branloit point;
mais ce n’étoit pas le tout : au bout de cette perche il y avoit deux petits
garçons qui fe battoient toujours pendant que cet homme alloit fon train,
fans qu’il en arrivât aucun accident.
landi artem exercitiumque adhuc in oriente videri & equi tantum currentes cerncbantur. At cxillimo
narrant ii, qui in illas oras peregrinantur , ubi di¬ ilium Chriftianorum quorumdam erga hujufmodi
eu ntur circulatores Europæis elfe agiliores. ludos fludium nimium improbalfe , quo a verbo dei
V. Patres exercitia ludofque hujufmodi femper vi- audiendo Sc a religionis officiis avertebantur : quo
tuperaverunt, neenon theatri amphitbeatrique ludos, nempe cafu res fuapte natura innoxiæ vituperabilcs
idque non levibus de caufis : nam præterquam quod evadunt.
ilia maxime curabant profani illi deorum cultores , V I. Circulatorum exercitium quodpiam fingula-
&: hæc a chriftianæ pietatis officiis & a familiæ cura riffimum delcribit idem S. Dodtor Homilia décima
avertebant , fæpe turpiffima erant fpedtacula, ubi nona ad populum Antiochenum , quod fæpe Antio-
circulatorum mimorumque impudentia nullis crat li- chiæ vifebatur. Vir per urbem elato capite conrum
mitibus circumfcripta. Nec mirum eft Patres hujuf- præaltum fronti infiflentem geffobat j fîcque per vicos
modi fpedtacula averfatos elfe, ubi pudoris nulla ratio incedebat conto firmo inconcuffoquc manente : qued-
haberetur , quandoquidem Circcnfes ludos etiam que ftupendum erat, in conti cacumine diîo pue-
damnabant, in queis nihil a pietate abionum fuifle ri erant invicem pugnantes, dum vir illc femper pro-
videtur. Joannes Chryfoftomus adverfus hujufmodi grederctur.
fpe&acula multas edidit homilias, ubi tamen currus
L’ANTIQUIT E' EXPLIQUEE, Sic. Ltv. IL
chapitre VIL
t î . f
î. T E nom amphithéâtre eft grec, & veut proprement dire un lieu de fpe.
I ydlacles fait de deux théâtres joints l’un contre 1 autre , comme dit a -
fiodore, oùles fpedlateurs font placez tout autour. Le nomwmquon lui
donne quelquefois, ôc qui fut d abord donne aux théâtres, n exprime c|ue
le dedans , qui eft proprement un creux. On l’appelle auffi arena », ce nom refte
encore aujourd’hui à l’amphitheatre de Nîmes, <^u on appelle les Arenes de
Nîmes, &aux Arenes de Tintiniacprès de Tulle, dont nous parlerons plus
bas. Arena veut dire fable • avant que de commencer les jeux de 1 amphithéâ¬
tre , on répandoit dans l’aire du fable. Selon un ancien c etoient quel¬
quefois des Ethiopiens quifaifoient cette fonction : Enfuite, dit-il, entrèrent
deux Ethiopiens à longs cheveux, portant de petits outres, tels que font ceux
qui répandent du fable dans l’amphitheatre.
C’étoic peutêtre parceque le fable etoit trop mouvant, qu on mettoit queL
quefois dans le cirque de la limure de pierre 3 ou de la pierre en poudre. Par
une magnificence mal entendue Caligula fit répandre dans le cirque de la
chryfocolle , & Néron encheriffant pardeffus, fit ajouter à la chryfocolle du
cinnabre broie. Au commencement on ne faifoit que des amphithéâtres de
bois^ on en bâtit depuis de pierre.
II. Celui de Statilius Taurus fut le premier bâti de pierre à Rome dans le
champ de Mars fous l’empire d’Augufte , félon Dion ; ce qui prouve l’erreur
de ceux qui ont dit que l’amphitheatre qui refte encore a preient a demi
ruiné près de Sainte-Croix en Jerulalem , eft celui de Statilius Taurus : celui-ci
étoit au champ de Mars, fort éloigné de celui qui fubfifte encore aujour¬
d’hui. L’amphitheatre de Statilius Taurus fut brûlé fous Néron, «3c enfuite
rétabli, comme il paroit en ce qu’il fe trouve marqué dans Viélor & dans Ru-
fus entre les édifices de la neuvième région. Vefpafien en bâtit un plus grand
a
CXLVni f/.rf /a clj; T-JÎI
ATHE
LES AMPHITHEATRES. *
& plus fûperbe, dont une bonne partie relie aujourd’hui • car s’il a été fouvenc Pl;
brûle 6c ruine dans les anciens teins, il a auffi louvent été rétabli. Parmi les cxLvin
amphithéâtres qui nous relient ou entiers ou à demi détruits, il n’y en a point
qui lui foitcomparable. Il pouvoir tenir, dit Viélor, quatre-vingt feptmille
Ipeélateurs. La place du dedans, qu’on appelloit les Arenes, 6c qui tenoit le
plus bas lieu , étoit ovale : 6c c’eib ce que dit Caffiodore , ovi fpecicm conclu~
dens. Tout autour des Arenes aux plus bas lieux étoient des loges ou des
voûtes, pour y tenir des bêtes qui dévoient combattre.
111. Ces loges s'appelaient caveæ, nom qui étoit auffi commun à tout le
dedans de l’amphitheatre : ces efpeces de loges ou grottes fe trouvent appel¬
les caveæ dans Stace, 6c dans Trebellius Pollion, lorfqu’il raconte qu'un
lapidaire vendit à 1 Impératrice des pierres qui 11’etoient que de verre,
pour de véritables pierres precieufes : elle aiant reconnu la fraude , 6c
voulant en tirer vengeance, l’Empereur Gallien fon mari commanda qu’on
expofât le lapidaire à un lion, 6c dit fecretement qu’on lâchât de la cage,
non pas un lion, mais un chapon. Tous écant furpris d’un fi ridicule Ipeéta-
cle , l’Empereur leur fît dire que l’impofteur étoit puni par une impoflure *
6c renvoia le lapidaire.
Les Arenes étoient ceintes tout autour d’une muraille , fur laquelle étoit
le podium ; c’étoit une avance du mur en forme de quai : ce mot de podium
fe trouve auffi emploié pour de pareilles avances dans les temples 6c dans les
maifons des anciens. Le podium de l’amphitheatre étoit orné de petites colon¬
nes 6c de balullrades ; c’étoit la place des Sénateurs pour le Ipeélacle : les
Magillrats s’y mettoient auffi fur leurs fieges curules, accompagnez de leurs
liéteurs 6c des autres minilfres. C’étoit auffi la place des Empereurs , auxquels
l’on mettoit une elpece de throne couvert. L'éditeur, ou celui qui donnoit le
fpeétacle 6c les jeux , y avoit fon tribunal j 6c les vierges Velf aies avoient auffi
le privilège du podium. Quoique ce podium fût élevé de douze ou quinze
pieds, les Sénateurs n’auroient pas été en fureté contre les infultes des élé-
phans, des lions, des léopards, des panthères 6c des autres bêtes feroces,
qui fe battoient fur les arenes, fi l’on n’y avoit mis tout autour des rets ou
des treillis qui garantiffoient les fpeclateurs fans les empêcher de voir. Il y
avoit auffi furie bord du podium de gros troncs de bois ronds 6c verfatiles,
qui tournoient quand les bêtes vouloient faire quelque effort pour y monter 5
ce qui n’empêcha pas qu’en certaines occahons ce s bêtes ne fîfTent quelques
majus Sc magnificentius amphitheatrum conftruxit, dium , eratque quafi fuggeflus, five ut aiunt projettu-
eu jus magna pars hodicquc fupereft : etfi enim fæpe ra Latior , quod ctiam nomen podium pro iïmilibus.
incendio abfumtum fuerit, fæpe edam fuit reftaura- templorum & ædium projet}uris ufurpatum répérimr.
tum. Inter amphitheatra quæ vel integra vel femiruta Hoc amphitheatri podium columellis atque cancellis
fuperfunt , nullum huic comparandum. Capere, in¬ exornabatur. Hicfcdem habebant fenatores magiftra-
quit ViCtor, poterat oCtoginta ieptem inillia fpe&ato- tufque cum fellis curulibus , comitantibus liCtoribus
Tum. Area interior, quæ Arena vocabatur , ovatæ aliiique miniftris. Hic etiam locus imperatorum erat,
formæ erat, ovi fpecicm concludens, inquit Cafliodorus; quibus folium parabatur opertum : qui ludos ede-
circulai Arenas caveæ erant fornicibus inftruCtæ , ubi bat atque fpeCtacuIa, tribunal ibi fuum pOnebat. Vir-
feras in arena pugnaturas inclufas fervabant. gines quoque Veftales in podio honoris caufa locuni
III. Caveæ nomen etiarn toti amphitheatri intc- habebant. Etfi podium illud duodecim quindecimve
riori faciei dabatur : imos hofee fornices caveas vo- pedibus altum effet, non tuti fuiffent fenatores ab ele-
cant Statius & Trebellius Pollio in Gallieno : idem phantorum , leonum , pardonnai pantherarum alia—
Gallienus, inquit Pollio cap. 12. cum quidam gem¬ rumque ferarum impetu , cum eæ furibundæ in arena
mas vitreas pro veris vendidiffet ejus uxori : atque i/la concerrarent, nifi circum retia atque cancelli appo-
re prodita , vindicari vellet , fur ri pi qnafi ad leonem fita fuilTent , quorum præddio fpcCtatores fine damno
'vcndi'orem jujjit, deïnde e cavea caponcm emitti, mi¬ omnia conlpicere poflcnt. In extrefna edam podii
rant ibufque cuntlis rem tam ridiciilam per turionem ora ligna erant rotunda & verfatilia , quæ feras
dici jujfu, impofturam fecit, & pafTus eft > deinde confcendcre volentes præpedirent. Nihilominus ta-
negotiatorem dimifit. men accidit quandoque ut feræ in fpedtatorum ordi-*
Arenæ circum muro cingebantur, fupra quem po- nés irrumperent : quæ caufa fuit ut ad eam propeb
Tom. JIL
lî6 L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. II.
defordres dans les rangs des fpeélateurs. On tâcha d’y remédier it me
en faifant des euripes ou des canaux tour autour, pour empcchc
lendam moleftiam euripî & canales circum adorna- vel iis qui vellent urgente cafu fecederc : itemque ut
rentur , ut fêta: iftuc ne accedere quidem pollent. ii qui fuperioribus gradibus federent, in inferioribus
I V Supra podium gradus erant eo more concin- pedes locale poffent. Jamdiximus quid efient præ-
nati , quo in theatris fupra dicebatur : ac quemad- cinétiones , gradus videlicet cæteris longe altiores
modum in theatris , duo ibi erant graduum généra : latiorefque , qui fuperiores fedes diftinguerent ab
alii ad fedendum concinnati , altiores latiorefque inferioribus, & tranfitum facilem præberent turbæ
erant, & circa totum amphitheatrum difpofiti j alii ad fpeftacula accurrenti.
gradus demifliores anguftiores ab ima parte ad fupre- V. Ab imperio Caligulæ fenatores in podio pulvi-
mam pertingebant, fediliumque ordines fecabant, pe- nos habuere fub pedibus extenfos, Iicitumque iplîs
rinde atque in theatris ; hoc tamen diferimine , quod erat Theflalicis galeris caput operire , utab aëris in¬
amphitheatri faltem Vefpafiani fcalæ illæ, non om- juria vindicarentur. In amphitheatro Vefpafiani ,
nes graduum ordines, neque omnes præcindiones quatuor præcin&iones obfervantur eam annumerando
fecarent interrumperentque ; fed ex media præcin- qux in fuprema parte prope porticum erat. Illæ præ-
ftione tantum ad aliam præcinétionem pertingerent : cinbtiones baltei etiam appellabantur , quafi dicas
idque , ut videtur, ne fi gradus illi , qui angufti lata cingula. Vomitoria , ut vocat Macrobius,
erant, ex fummo theatro ad imum pertigiflent, per- oftia erant in fummis fcalis , quo per occultos mea-
turbatioinde oriretur. Gradus illi amphitheatri Vef¬ tus perveniebatur. A numerofa turba iftinc egredien-
pafiani, pedcduobufque pollicibus alti erant, latique te vomitoria vocabantur quafi multitudinem occulte
duobus fupra dimidium pedibus : ideoque ea fiebant accedentem evomentia. Aliquot etiam gradus erant
Utitudine ut liber effet tranfitus vel tarde venientibus. queis ad gradus fedilium tranfife poterant , per quos
LES AMPHITHEATRE S.‘j ; iS7
qui pouvoient fervir à paffer aux fieges, & auffi à l’écoulement des eaux,
comme Semblent le marquer certaines crenelures qui ne pouvoient gueres
lervir à autre choie. Nous donnons ici la forme de cet amphithéâtre d’après le
Scrlio, de qui Jufte-Liple .1 a aufli tirée , y ajoutant celle des elcahers 8c des
grands degrez. Nous,avons déjà dit que ce qu’on appelloit cmci■, étoit
ce qui le trouvent enferme entre ces précinclions 8c ces elcaliers ; c’étoienc
des places divifees en certaines chiffes. Les places des théâtres étoient fepa-
îées félon la qualité des gens parla loiR'Jcza: cela fe fît pour les amphithea-
tic^s N les cirques dans des tems polferieurs j car au commencement on y
afhftoit confulement 8c fins diftinélion de qualitez : depuis les places des
Sénateurs furent le podium • celles des Chevaliers Romains étoient les fie-
ges qui etoient immédiatement apres ceux des Sénateurs julqu’à la première
precinction j il y avoit ordinairement quatorze rangs de fîeges deffinez pour
eux. Quand le nombre étoit trop grand, 8c que ce s places ne pouvoient
les contenir, ils montaient aux fieges plus hauts. Les païfans, les pauvres 8c
tous ceux qui alloient vêtus de couleur brune, étoient aux rangs les plus
hauts 8c les moins honorables.
Dam certains grands concours pour des fpeélacles extraordinaires les
rangs n etoient pas quelquefois obfervez. Il y avoit en differens endroits de
1 amphithéâtre de certains tuiaux par lefquels on faifoit couler des liqueurs
odoriférantes, pour répandre une bonne odeur dans l’affemblée. Ces liqueurs
étoient ordinairement de fàffran infufé dans le vin. On tendoit des voi¬
les lur le theatre pour garantir les fpeélateurs des ardeurs du foleil : ces
tentes etoient le plus fouvent de toile j 8c comme le luxe fe mêloit dans
tout anciennement comme aujourd’hui, plufieurs auteurs font mention de
tentes d amphithéâtre de foie , 8c d’autres de pourpre brochée d’or. Quand les
voiles n étoient pas tendus, les particuliers fe garantiffoient par des bon¬
nets de Theifalie , par des petafes, ou des pilez, ou des parafols, fî l’on doit
expliquer 1 umbel/a des anciens par le mot de parafol, en l’entendant du
paralol daujourdhui , 8c fi 1 umbella ne fe portoit pas fur la tête. Nous
avons pourtant donné d’apre's l’antique un parafol femblable à ceux d’au-
jourd hui j il fe voit dans des orgies bacchiques, au fécond tome de cet
ouvrage.
VI. Lespegmiu qui félon Martial étoient au milieu de la rue 8c aupre's
du colifee, étoient des machines theatrales à plufieurs étages , qui hauffoient
CHAPITRE VIII.
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LES AMPHITHEATRES.
ecoic de pierres de grandeur énorme; la fabrique du dedans écoit de brique:
a la face de dehors il y avoir au premier rang d’architedhire d’en bas fur
chaque colonne la tête d’une divinité paienne ; fur le fécond rang audefïus
de chaque colonne un buftede quelque dieu; & furie troifîéme une flatue
entière. Ces rangées de têtes, de bulles & de ftatues, qui dévoient com¬
prendre toute la mythologie & toute la fuperftition paienne , faifoient un
objet des plus fuperbes que l’on puilfe voir au monde. Nous n’avons de tout
ce bel êdilîce que le profil en petit, fait par l’ordre de D. Cefar Colla Ar¬
chevêque de cette ville, dans la carte qu’il fît faire de l’ancienne Capoue.
Les ornemens que nous venons de rapporter, ne paroiflent pas, mais on m’a
affuré qu’ils y ont été autrefois.
111. Celui de Pouzzol eft fî ruiné qu’on n’y peut rien connoitre pour ce
qui regarde les ornemens. Nous donnons le profil de cet amphithéâtre tel
qu il eft aujourd hui, d’après feu M. Bulifon fort curieux de ces fortes d’anti-
quitez, qui 1 a mis dans fa Guide des étrangers pour les curiofitez de Pouz¬
zol. Il y a aufh un petit amphithéâtre au pied du Montcafïin auprès de la
maifon de campagne de Varron, lequel n’a rien de bien remarquable. Il fe
trouve encore des refies d’un amphithéâtre à Otricoli bourg de l’Ombrie , au
deffous duquel on voit plufieurs grandes mafures d’anciens bâtimens. Celui
d Hifpellaparoit avoir été plus grand , mais il eft fi ruiné, qu’on n’y connoit
plus grand chofe.
I V. L amphithéâtre de Pola ville de ITftrie refte encore en fon entier quant p L;
à la première enceinte, qui eft d’ordre ruftique, à trois ordres d’architedure, c L.
mais le troifîéme eft beaucoup plus petit que les autres. Nous en donnons
ici le plan comme l’a donné le Serlio, & une partie de la façade donnée par
le même. Les deux premiers rangs d’architedure font en arcades ; il y en a
à chaque rang foixante-douze. Il y avoir encore plufieurs autres amphi¬
théâtres en Italie. Chaque ville avoit le fien ; mais tout eft ruiné, les ma¬
tériaux ont été emploiez à d’autres édifices. Il y a même lieu d’être furpris
qu il en foit refté quelque chofe, tant onméprifoit dans les fiecles paffez ces
fortes d ouvrages. Il y a apparence que la difficulté de la démolition en a ga¬
ranti quelques-uns.
interiora vero lateritiæ ftrudturæ. In exteriori facie in des etrangers pour les curiofitez. de Pouzzol, repræfenta-
primo architeduræ ordine fupra fingulas columnas vit. Eft etiam parvum amphitheatrum ad pedemmon-
eminebant fingula capita numinum *, in fccundo or¬ tis Caffini, in quo nihil fpe&abile reli<ftum. Ocriculî
dine codem fitu ftngulæ protomæ deorum ; in tertio etiam in Umbria amphitheatri rudera cum aliis rude-
autem ftatuae integræ numinum. Hic tantus ordine po- ribus cernuntur. Hilpellenfe amphitheatrum magnum
fitus capitum protomarum atque ftatuarum numerus , olim fuifte videtur , fed labefa<ftatum & obrutum eft.
totam mythologiam veterumque fuperftitionem , ut IV. Amphitheatrum Polæ in Iftria adhuc integrum
videtur , compleélebatur : eratque fpe&aculum om¬ manet quantum ad primum ambitum fpcélat, qui or¬
nium fuperbiflimum. Hujus aedificii orthographiam dine ruftico ftruétus eft , tribus architedlura: ordini-
exiguam habemus D. Caefaris Coftæ Archiepifcopi bus, fed tertius longe demiffior aliis eft.Ejus ichnogra-
Capuani juftu concinnatam in tabula ichnographica phiam hic damus qualem dédit Serlius , neenou or¬
Capuæ urbis , quam ille parari juffit. Ornamenta quæ thographiai partem ab eodem publicatam ac delinca-
jam memorata funt, hodie ibi non comparent, fed tam. Duo primi archite&uræ ordines arcubus con-
affirmant incolæ , narrabat item Antilles ille Capua- ftant : in uttoque ordine feptuaginta duo arcus funt.
nus , rem ita fe habuilfe. Alia quoque multa amphitheatra in Italia erant. Quæ-
III. Puteolanum amphitheatrum ita labefada- que urbs luum habebatamphitheatrumjfed omniaferc
tum injuria remporum eft , ut vix in eo quodpiam or- folo æquata funt : lapides aliis conftruendis ædificiis
namentum deprehenderis : hujus orthographiam pro- funt adhibiti. Mirumque eft aliqua fuperefte j ufque
fpe&umque damus , qualem delineavit Antonius adeo hujufmodi monumenta fæculis proximis defpe-
Bulifonius, antiquitatum hujufmodi admodum ftu- <ftui erant : veroque limilc eft demoliendi difficulta-
diofus , qui ipfum in libro fuo cui titulus, La guide tem , multa hujufcemodi conicrvalfe.
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2.60 L'ANTIQUITE' EXPLIQUER &c. Liv. II.
CHAPITRE IX.
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LES AMPHITHEATRES. léi
cfcaliers difpofez à peu près comme ceux du Colifée. On n’y a pas marqué
des prècin&ions ou de ces ceintures qui faifoientla dilfinèfion des places fil-
peneures des inferieures-, mais cela aura fans doute e'chape à celui qui nous
a donne ce defîein, n y aiant nulle apparence qu’un amphithéâtre aufli grand
que celui-ci, &: où la gradation des Iieges étoit (i longue , en lût dépourvu.
Nous le mettons ici tel qu’Auberi l’a lait graver, & nous donnerons plus bas
la forme d’un inif rument qui y fut trouvé , qu’on croit avoir fervi d entrave
aux bêtes feroces enfermées dans les cachots de l’amphitheatre. Il y a , dit-
on , aux environs d’Autun d’autres malùres de plufieurs amphithéâtres ; ce qui
marque combien cette ville a été confiderable autrefois. Cela paroit aufli
par les reif es des beaux édifices anciens qu’on voit tant dans la ville qu’aux
environs. Il y a encore des reffes d’amphitheatres à Mets, à Orange, Ôc dans
un grand nombre d’autres villes des Gaules.
Juif e-Lipfe nous a donné pour un amphithéâtre quelques relies d un
bâtiment fort extraordinaire qui fe trouve à Doué en Anjou , & dont une
partie fubfiifoit encore en 1584. iorfque le plan en fut levé. Mais M. Hadrien
de Valois dans fa Notice des Gaules, a fait voir que c’étoit un des châteaux
des anciens Rois de France , & que ce ne fut jamais un amphithéâtre.
III. Quant auxArenes ou l’amphitheatre de Tintiniac , nous n’en favons
que ce que 1 illuff re M. Baluze que nous venons de perdre , nous en'apprend
dansfon hiifoire de Tuile fa patrie. Il y avoir, dit-il, autrefois à une lieue«
de Tulle dans la parodie de Nave au territoire de Tintiniac,une ville confi-*
derable , de laquelle il relfe encore beaucoup de mafures , & entre autres*
choies d’un amphithéâtre de deux cent pieds de long & de cent cinquante"
de large, duquel j’ai vu dans ma jeuneffe les loges & les grottes qui relient"
encore aujourd’hui. On y trouve pluheurs médaillés des Empereurs , quel-"
ques-unesd’or , d’anciennes urnes de pierre, de terre cuite, de verre; des«
inlfrumens de facrifîces, des têtes de marbre d’hommes & de femmes, dont"
une couronnée de laurier paroit être de quelque Empereur. On y trouva"
aufli plufieurs anciens tuiaux de terre cuite, qui avoient fervi a quelque"
aqueduc, un puits fi profond qu’on n’a jamais pu atteindre au fond , & plu-"
fieurs autres anciens monumens. Les anciens géographes & les hifforiens"
n’ont jamais fait mention d’une ville fituée en ce lieu ; il lien elf pas parle «
lia peterentur, quæ fcalæ ferme ut in Colifeo difpofitæ nus Valefius in notifia Galliarum caftellum veterum
funt. Hic præcindiones nullæ notantur , feu zonæ resum O
Francorum fuiile demonftravir , non autem
quæ gradus ad fedendum infcriores a fupcrioribus aro phithcatr um •
difterminabant. Verum exiftimo id delineantis ofci- III. Quantum ad arenas feu amphitheatrum
tantia prætermiflum fuiflfe : neque enim verifimile eft Tintiniacer.fe, non aliud proferre podumus, quam
tam amplum amphitheatrum præcindionibus Camille > quodvir celeberrimus Baluzius 3 cujus obitum luge-
ubi fcilicet tam longa graduum ferics erat. Hic taie mus j cdidit : ait igitur ille in hiftoria Tutelenfi p. 6.
amphitheatrum proferimus , quale in ære incidi cu- extitijfe olim IV- M. P. a Tutelanobile oppidum ift
ravit Auberius : atque infra formam exhibebimus in- parochia N aven fi & agro Tintiniacenji, cujus multa
ftrumenti cujufpiam ibidem reperd , quo pedes fera- adhuc veftigia fuperfmt t in pnmis vero amphitheatrum
rum in caveis amphitheatri poftarum vinciebantur. habens ducentos pedes in longitudine , & centum quin-
In agro Auguftodunenfi plurima amphitheatra folo cjtiaginta in latitudine , cujus caveas & rudera 3 qua
pcneæquata vi!untur,unde liqueatquanta olim ilia urbs etiamnum fuperfunt, ego vidi in juventute mea. lllic
fuerir, quod etiam ex aliis veteribus monumentis atque inveninntur multa numifmata lmp erat or um Romanorum
ædificus, quæ ibidem & in agro vicino (unt, compro- etiam aurea , veteres urna lapidea , latent ta , vit rca ,
batur. Métis etiam atque Araufione, in aliiique bene vafa facrificiorum, capitamarrnorea virorum & mu-
multis Galliæ urbibus amphitheatrorum rudera iunr. lierum, unum ex his lauréat um , quod vidctur cjfe ali-
Juftus Lipfius j quafi amphitheatrum dédit atque cujus imperatoris. Reperti funt etiam ibi veteres tubi
delincari curavit aliquot rudera fingularis formæ , lateritii cujufiam aquaduüus , puteus tanta p^o/un-
quæ in loco Doue dido in Andium finibus haben- ditatis ut n un quam deprehendi potuerit quant a fît, &
tur, quorum pars magna fupererat adhuc annoijS^.. ' alia multa monument a antiqua : & tamen nulla oppidi
cum eorum imago depidadelineataque fuit. AtHadria- illius mentioexflat inantiquisgeographis aut fcriptoribut
L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Lfv. II.
«non plus dans les anciens titres des Eglifes & des Monafteres. Le lieu ou
«font les ruines de cet amphithéâtre eft appelle encore aujourd’hui les Arènes
»de Tintiniac, tout de même que ceux de Nîmes & d’Arles appellent leurs
» amphithéâtres lesArcnes. Onpourroit peutêtre conjeéturer de là que cette
«ville s’appelloit anciennement Tintiniac, à moins que ce ne Toit le Ratiaflum
«de P tôle me e.
Pl IV. J’ajoute à tous ces amphkheatres celui d’Italica près de Seville, que
IC LU. m’a envoie' D. Emmanuel Marti Doien d’Alicant, tres-habile dans l’anti¬
quité & dans les belles lettres ; fa differtation fur le théâtre de Sagonte que
nous avons rapportée ci-devant, eft une preuve de Ton érudition. Il a joint au
plan de l’amphitheatre fon profil, tel qu’il eft aujourd’hui, c’eft-à-dire tout
délabré & ruiné prefque jufqu’aux fondemens. Comme ce profil n’a que des
matures informes, il feroit inutile de le faire graver ; nous nous contente¬
rons de repréfenter ici le plan. Cet amphithéâtre s’étoit confervé en Ion en¬
tier jufqu’à ce s derniers tems ; mais les Magiftrats de Seville voiant leur
ville menacée des inondations de la riviere , ordonnèrent qu’on ruineroit cet
amphithéâtre pour fe fervir des matériaux à faire des remparts contre l’inon¬
dation du fleuve. L’amphitheatre fut ainfi ruiné , il n’en refia que ce que
la difficulté de la démolition en a pu fauver. Cet amphithéâtre convient
avec celui de Nîmes en ce que le podium , qui eft la première élévation au
deflfus de 1 arene, étoit fort large ; c’étoit comme nous avons dit, la place
des Sénateurs «Se des Magiftrats. Les portes qui répondent au podium font dans
1 un & dans 1 autre larges & hautes - c’étoit apparemment par là que les Sé¬
nateurs & les Magiftrats venoient à leurs places. Elles pouvoient auffi fer¬
vir aux Chevaliers qui occupoient les premiers degrez «Se les premiers fieges
au defliis du podium. Les efcaliers du theatre d’Italica defeendent du plus
haut des fieges de la galerie fuperieure jufqu’aupodium.
hiftorianm , neque in veteribus monumentis eeelefiarum fatifque habebimus ichnographiam hic repræfentare.
& monafterionim. Etiam hodie locus ubi funt rudera Hoc amphitheatrum ad hæc ufque poftrema tempora
amphitheatri, vocatuY Arenet Tintiniacenfcs , vulgo les confervatum fuerat j verum magiftratus Hifpalenfis,
Arenes de Tintiniac , eo modo quo cives colonie Ne- cum cerneret urbem exundante flumine periclitari,
maufenfs & Arelatenfes amphitheatra fua vocant Are- amphitheatrum dirui juflit, ut êjus lapidibus mûri
ms* -Fortajfis autem hinc capi conjectura pojfet oppidum aggerefque conftruerentur , qui adverfus alvei vio-
illud antiquitus vocatum fuijfe Tintiniacnm 3 nift fit lentiam urbi præfidio elle poflent. Dirutum ergo
Ratiafum Ptolomœi.
amphitheatrum fuit, eaque folum fervata funt quæ
ÎV. Hifce omnibus amphitheatris Italicenfe prope demoliendi diificultas intaefta relinquere coëgit. Hoc
Hifpalim fubjungimus , cujus exemplum delinea-
amphitheatrum hac in re Nemaufenfi fimile eft , quod
tionemque -mifit D. Emmanuel Martinus decanus
podium arenæ imminens fit latiflimum. Hæc erat 3 ut
Alonenlis, vir eruditione infignis & antiquariæ rei
diximus, fedes fenatorum & magiftratuum. Portæ
peritus , ut ex ejus citca theatrum Sanguntinum
quæ podii funt aditus 3 in utroque latæ fublimefque
diflertatione 3 quam paulo ante protulimus, com-
funt. Iftac haud dubie fenatores magiftratufque ad
probatur. Ichnographiæ amphitbeatri orthographiam
fedes fuas contendebant. Hæ etiam portæ equitibus
adjecit 3 qualis hodie vificur, id eft dirutam pene
in ulu efle potuerint, qui primas fupra podium fe¬
totamque labefa&atam ; cum autem hæc orthographia
des occupabant. Scalæ tbeatri Italicenfis a porticiî
penitus deftru&a fit, ab ea referenda abftinebimus,
luperiori ad podium ufque pertingunt.
CHAP.
J
A _ ~ T CLU.JP/.«x ^ a.6a..p<xa.X'.lS.
AMPHITHEATRE D ITALICA
aî . a*' h*
Torne III
JEUX DE GLADIATEURS. 161
C H A P I T R E X.
/. Les jeux des amphithéâtres , & premièrement des gladiateurs. IL La firme d/t
ferment que prêtaient les gladiateurs. ///. differentes fortes de
gladiateurs. 1V. Leurs combats.
I-X7 O i l a bien des amphithéâtres que nous avons repreTentez , & dont
V nous avons donné la forme ; il nous relie à parler des jeux qui s y
faifoient. Le plus frequent ôc le plus fanglant de tous étoit celui des gla-
diateuis , dont on croit que 1 ulage etoit venu des Hetrufques, delquels
les Romains avoient emprunte plufieurs autres coutumes. L’origine en eil
venue , à ce qu on dit, de ce qu’anciennement on immoloit les ennemis pris
en guerre fur la tombe des vaillans hommes. Dans la fuite des tems, dit Ser¬
vius Commentateur de Virgile , il parut moins cruel de les faire combattre
lur ces tombeaux les uns contre les autres. Ces gladiateurs furent appeliez
bufluarïi, pareequ’en ce tems-là on appelloit bulle l’endroit où repofoient
les cendres des morts. On commença à donner le fpedlacie public des gla¬
diateurs a Rome en lan 490. de la fondation, fous le Conlulat d’Appius
Claudius &deM. Fulvius. Au commencement on donnoit ce Ipeélacle aux
funérailles des principaux Magillrats & des Sénateurs : mais dans la fuite des
tems la coutume en palfa aux perfonnes privées, qui ordonnoient quelque¬
fois parleur teftament qu’il y auroit des gladiateurs à leurs funérailles. Il y
en avoit quelquefois meme aux funérailles des femmes. On n en demeura
pas là j les gladiateurs furent encore en ufage dans les fedins folennels; on
en mettoit quelques couples dans les lalles à manger, qui fe battoient de¬
vant les convives ^ tant ces anciens Romains aimoient le fang & le carnage.
Cela devint enfin fl commun à Rome, qu’il fe celebroit peu de Grandes
folennitez fans gladiateurs. On fe faifoit un mérité d’en donner publique¬
ment au jour de fa naiffance, aux dédicaces de quelque grand édifice, aux
quinquennales, aux décennales, aux vigefimales. Au commencement ce
n etoient que des efclaves & des captifs qui faifoient l’office de gladiateurs ;
mais dans la fuite des tems les gens prévenus de quelque crime étoient con¬
damnez à être gladiateurs : ceux qui avoient des efclaves propres à ce com~
li qui fervos haberent fortes, qui gladiatorum poffient per arenam fœdati funt.
munere fungi , ipfos numerata pecunia venumdabant. Inter gladiatores hujufmodi feeutores dicebantur
Aliquando etiam viri liberi fua fponre fefe in gladia- ii qui Retiarium fequerentur , hi jaculis étant armati
tores offerebant , ut hinc gloriam iibi pararent una- mailifque plumbeis , quæ adverfarii jaculum impe-
que fortitudinis aeftrenuitatis fpecimen datent. dirent : caffide item clipeoque étant muniti.
I I. Formam facramenti piæftandi eruunt quidam Retiarius contra fecutorem vel aliquando contra
ex hifee Petronii verbis ; In verba Eumolpi facramen- Myrmillonem pugnabat , fie a reticulo didtus quo
tum jura aimas, wô , vincin , verberari, ferroque ne- adverfàrium jaculo fe impugnantem declinaret, &
cari : & quidquid allai Eamolpus jujfijj'et , tam legl- implicitum fuperaret. Retiarius fine clipeo & fine
timi gladiatores domino corpofa auimofque religiofijjime gnlea pugnabat uudo vultu, rete effundebar , poftea-
addicimns. Impcrator Gordianus tertius, inquit Ca- que fugiebat, tridentem ille pro gladio geftabat.
f ntolinus j duo millia gladiatorum habuit, qui fifea- Myrmillodicebatur a feuto gallico quod Myrmil-
es vocabantur , quoniam ex fifeo feu ex thefauro im- lonicum appellabant : Myrmillones prifee Galli voca¬
periali alebantur. bantur a patria , in eorum galeis pifeis effigies erat :
I I I. Eo ufque proceffit gladiatorius ille furor , Myrmillo contra retiarium pugnabat, & dum pu-
ut juvenes viri primarii, qui male rem familiarem gnaretur, cantabant : N$n tepeto 3 pifeem peto 3 quid
geffierant, vel qui luxu perditi bona confumferant, me fa gis Galle ?
vel qui imperatoribus fpeétaculorum amantibus pla- I V. Principio , ut diximus , gladiatores in fepul-
cere vellent, ad arenæ operam fefe locarent : & cum cris nobilium pugnabant, hinc ad triclinia gladia¬
quibufdam notis tefTcrifve, queis a turba gladiatorum tores inrromiffi funt. Hoc fpeélaculum editum etiam
diftinguebantur, pugnarent. Ex viris etiam adrnu- fuit in foro , incirco , in viis, in aliifve locis, quo
lieres furor ille pervant ; nam , ut ait Tacitus An- populi turba conflueret. Verum locus proprius folituf-
liai. 15. 3 z. Femlnarnm illuftrium fenat or unique plures que amphitheatrum erat, poftquam amphitheatra Ro-
JEUX DES GLADIATEURS. l6j
eut bâti à Rome. Ou les menoit au combat en pompe de en ceremonie :
lorfqu’ils y étoient arrivez, ils le feparoient deux à deux • le fon de la trom¬
pette etoit le fignal du combat. Ceux qui etoient bleffez,ou qui preffezpar
leur antagonille, craignoient la mort, mettoient armes bas pour demander
qua rtier. Alors 11 les acclamations du peuple etoient pour leur délivrance,
ils lortoient libres pour ce jour-là-finon, on les tuoit. Les maitres fuiyoiçnt
ordinairement la volonté du peuple : file peuple crioit, recipe ferrum, reçois
le fer ; il étoit d abord tué fans mifericorde. On donnoit au vainqueur une
baguette qui s’appelloit rudis-y apres quoi il étoit délivré de ces fortes de
combats pour toute fa vie, à moins qu’il ne voulut fe louer pour paroitre
de rec hef fur T arene. Les morts etoient traînez avec un croc au lieu qu’on
appelloit /poli arium. Les gladiateurs portoient des éponges pour effuier le
fang.Qiiand un d’eux tomboit mort, fon adverlaire le prenoit quelquefois fur
les épaules pour le montrer au peuple, comme on voit dans l’image que Pl.
nous donnons. Il y en avoit qui en agiffoient plus cruellement- ils portoient CL1II.
de nouveaux coups au cadavre, pour voir s’il étoit véritablement mort : quel¬
ques-uns portoient leur rage julqu’à boire du fang du gladiateur mort. Le
luivant paroit avoir reçu, une baguette après la viâoire , ce qui l’exempioit
de combattre. Celui d’après, qui porte la palme, a alfurément reçu la, ba¬
guette. Il en eft de même de Nympheros qui fuit - car c’eft ainfi qu’il faut
lappeller, de non pas Nampheros, comme ont lu ceux qui ont donné ce
monument. Si on liloic Nampheros, ce feroit un A renverfé • je ne doute
pas que ce ne foie un V, d’autant plus que Nampheros feroit un nom bar¬
bare. Nous donnons encore d’autres images de gladiateurs, toutes tirées de
1 antique. Lipfe en a donné bien davantage; mais, remarque M. Fabreti,
il l’a fait fans autorité, comme les figures lui font venues dans l’idée : nous
n’oferions nous y fier.
mæ primum ftruda funt. Cum pompa gladiatorcs du- permortuo infligebant ut an adhuc fpiraret explora-
cebantur ; cumque in arenam perventum effet, bini rent : alii eo ufque rabie ferebantur , ut raortui
feparabantur. Tubæ clangor fignum erat pugnæ. Ii gladiatoris fanguinem ore exfugerent. Qii in tabula
qui vulnerati effenc, vel qui premence adverfario lequitur rude donatus fuiffe vi etur poft vidtoriam.
mortem metuerent, arma deponebant, ut vitam pe- Poftquam rude donatus fuerat, a gladiatoria deinccps
terent. Tum il populus acclamando liberandos eos pro- pugnaliber prorfus erat ad vitam Alius qui palmam
ferret, co die liberabantur ; fi contra , interficieban- geftat , rudem procul dubio accepit. Idiplum di*
tur. Domini ut plurimum populi fequebantur placi- xeris de Nymphcrote , nam Nympheros vocandus,
tum. Si populus clamaret, rccipe feram , ffatim im- non autem Nampheros, ut legerunt ii qui ante nos
mifericorditer occidebantur. Vidor rude donabatur , hoc monumentum publicarunt. Si Nampheros lege*
virgâ vidclicct : poffeaqueab hujufmodi pugnis liber retur, A effet inverfum , non dubito Nympheros he-
omninoerat inpofterum3 nifi fc-iterum pecunia con- gendum effe, cum maxime Nampheros romen foret
duci ad arenam adeundam pateretur. Cælî unco tra- barbarum. Alias etiam gladiatorum imagines proferi-
hebantur in locum cui nom en fpoliarium. Gladiato- mus. Lipfius plures imagines protulit j fed ut in
res fpongias gerebant, queis vulnera abftergerent. mentem & animum venerunt , fine ulla marmorum
Cum gladiator mortuus cadebat , adveriarius eum audoritate , utnonfemel notât Fabretus : quare ejus
humeris fuftollebat ut populo oftenderct, qualem vi- fehemata proferre non aufira.
.demus in imagine. Aliiccu ferino odio vulnera infu-
Tom. IU% L1
i66 L’AN TI QU IT E' E X P LI QJJ E' E, ôcc. Liv. 11.
CHAPITRE XI.
/. monument fingulier de *~Baton gladiateur. JI. Les te fierai données aux glaciia*
tours. III. ^Autres images de gladiateurs. IV. Athlètes Hetrujques. V. Autres.
Gladiateur
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GLADIATEURS
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IMAGES DE GLADIATEURS. 167
ci le font d’une maniéré bien plus marquée ; ne pourroit-on pas dire que ces
trois fyllabes font ainfi feparées, pour marquer les trois combats que Bâton
avoir foutenus le même jour?
II. On donnoit à ces gladiateurs vainqueurs des marques d’ivoire ou de
quelque autre matière: ces marques s’appelloient tejjerœ ; c’étoit comme
un titre qu’on leur donnoit pour affilier au fpeéfacle. Gruter en a publié
quelques-unes, M. de la Chauffe en donne auffi; on en voit encore quan¬
tité dans le recueil des inlcriptions de M. Fabreti, une entre autres qui elf
un quarré long & folide à quatre faces, qui a fur deux cotez cette inlcrip-
tion, P h 1 l o m u s u s Pereli spêctav iTjfurlc troifiéme un tri¬
dent , & lur le quatrième une palme. Le trident marque peutêtre que c’étoic
un Retiaire.
III. Le premier gladiateur de la planche fuivante elf copié d’après un PL.
marbre Romain d’un excellent maitre : il a reçu le coup mortel j affis il le CL V.
foutient encore lur la main droite , tandis que le fang coule de fa plaie * le
collier qu’il porte marque que c’étoit un gladiateur de quelque renom.
Le fécond gladiateur affis tient un pied fur Ion cafque , & de les deux mains
le fourreau de fon épée. Un autre de notre cabinet elf viéforieux, comme le
marque la couronne de laurier qu’il porte : il tenoit apparemment de la
main droite la baguete qu’on leur donnoit après la viétoire, ou peutêtre te-
noit-il une épée.
IV. Nous trouvons parmi les figures Hetrufques quon déterre tous les Pl.
jours en Italie, allez grand nombre de gens qui combattent avec la maf CLVI.
fue, portant fur le bras une piece d’étoffe comme une ferviete. Il y en a
trois de cette lorte dans notre cabinet, à l’un defquels il paroit que la malfue
elf tombée. Le P. Bonanni en a donné deux autres, dont l’un a encore la
malfue : l’autre paroit l’avoir eue , & n’a rien préfentement à la main droite.
Les Hetrufques aimoientfort tous les Ipedfacles & les jeux ; ils leur ont même
donné le nom , à Lydis ludi, dit Tertullien : on fait que les Hetrufques étoient
une colonie des Lydiens, comme Hérodote & d’autres nous l’apprennent.
Dans nos monumens Gaulois , que M. l’Abbé Charlet de Langres m’a com¬
muniquez, on voit deux hommes en bulfe feulement, qui le battent avec
des malfues : quoique la malfue fut en ulage pour les combats & les ba¬
tailles chez les Germains & chez les Gaulois, je crois que ce qui elf repreL
fenté ici n’elt que ce qui fe palfoit aux Ipeéfacles. Nous avons encore parmi
labæinfigni peculiarique modo didincta: Tant. Num manibus gladii vaginam tenet- Abus ex Mufeo noftro
dici poflit très fyllabas ira feparatastria Batoniseodem vitdor ed , ut laurea corona dgnidcat ; manu fortade
die certamina fignificare ? dextera rudem qua donatus fuerat tenebat, aut forte
I I. Hujulmodi gladiatoribus vitdoribus tederæ gladium.
dabantur eburneæ, aut ex alia materia. Id erat ceu I V. Inter Hetrufcas figuras quae per Italiam in
indrumentum quo jus fpectaculorum concedebatur. dieseruuntur , non pauci viri Hetrufci vifuntur , qui
Gruterus aliquot promût,Cauceus etiam nonnullaspu- clava pugnant, quique pannum quad mantile bra-
blicavit : non paucæ item vifuntur in colleétione in- chio geftant. T res hujufmodi funt in Mufeo nodro ,
fcriptionum Fabreti, inter quas unaquadrata oblonga uorum unius clava pene tota excidit. P. Bonannus
atque folida , quæ quatuor faciès exhibet, in dua- uos protulit, quorum unus clavam adhuc tenet, al-
bufque haec leguntur Philomusus P f.- terius vero clava excidilfe videtur. Hetrufci fpe&a-
Relï s p e c t A v 1 t : in tertia facie tridens , culorum & ludorum omnium dudiod erant, indeque
iu quarta palma. Tridens fortafle retiarium fuifl'e d- nomen acceperunt, a Lydis ludi, inquit T ertullianus
gnihcet. de fpedaculis. Hetrufcos autem five Tufcos Lydo-
III. Primus gladiator tabula fequentis ex marmo- rum cifc coloniam ait Herodotus i. 94. In monu-
re Romano expredus peritidîmi artihcis ed. Is vulne- mentis nodris Gallicis a D. Abbate Charlet mihf
re confodus lethali fedet manuque dcxtera nititur , tranfmifiis protomæ duæ habentur virorum clava pu-
fanguis ex vulnere promanat. Torques quo exornatur gnantium. Ltfi clava ad prælia certaminaque in ufu
fignificat gladiatorcm ede cujufpiam nominis. Secun- edetapud Germanosatque Gallos, puto id l'olum hoc
dus gladiator fedet, pede galearn prem t, ambabufque loco reprxfcntari, quoi in fpetdaculis edebatur. In-
268
L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c.Liv.' II.
nos Heures Hetrufques un homme armé d un arc, de fléchés & d un carquois,
qui étoit aufli apparemment un de ceux qui paroiffoient aux amphithéâtres
ëc aux autres fpedacles publics: nous favons que 1 Empereur Commode,
dont la paflion extreme pour les jeux de 1 amphithéâtre etoit peutêtre le
moindre vice , y droit de l’arc avec une adrelïe merveilleufe , comme He-
rodien nous l’apprend : une des preuves de Ton extraordinaire habi ete etoit
que tirant une fléché dont le fer etoit en demi-lune ëc tianchant par le
dedans, il coupoit la tête aux oifeaux à la volée, en forte que la tête tom-
boitd’un côté & le corps de 1 autre. . ^
V. Les athlètes Hetrufques nous conduilent a 1 explication d une ngure
P L.
fort curieule trouvée en Italie, qui eif prefentement en Hollande. C elf
CL VU
un athlete Hetrufque d’un beau dellein -, il elf victorieux , couronne de lau¬
rier , orné d’un bracelet qui paroit etre la recompenfe de la victoire : nous
avons déjà vu, & nous verrons encore dans la fuite que les colliers & les
bracelets fe donnoient aux vidforieux. Son collier a des bulles pendantes ;
ces bulles étoient une marque d’honneur non feulement pour les jeunes
garçons de qualité, mais encore pour ceux qui triomphoient, comme nous
avons dit fur l’article des bulles. L’infcription fur la cuilfe paroitroit extraor¬
dinaire , H nous n’avions vu de pareilles inferiptions Hetrulques fur la cuiffe,
& quelquefois fur les habits. Sa chauffure eif remarquable , c’eft une ocre a ou
un ccimpagw. Outre les inferiptions que nous avons déjà données au chapitre
de l’habit Hetrufque, en voici encore une autre furie de ffe in d’une petite
ffatue de bronze de dix pouces de hauteur ; elle eft au cabinet de Monfeigneur
1 e Cardinal Gualtieri à Rome * celle-ci eif fur l’habit immédiatement au
deffus de la cuiffe : les lettres paroiffent latines, mais les mots font, cerne
femble, hetrufques: nous avons déjà vu des inferiptions Hetrufques écrites
en caradferes purement latins. Il y en aura peutêtre qui croiront que 1 in-
feription eft latine & quant aux lettres & quant aux mots, mais de la forme
la plus ancienne, qui étoit fort differente de la manière d’écrire & d’ortogra-
phier, qui étoit enufage au tems de la belle latinité : comme les lettres en lont
très-bien formées, quelqu’un s’exercera peutêtre à la lire & à l’expliquer. Ce
qu’il y a de remarquable fur ce Tofcan, eif qu’il a un pied chauffé & l’autre
nu. S’il eff permis de mêler le facré avec le profane , ceci a quelque rapport
avec ce paflfage de l’Apocalyple où il elf dit de notre Seigneur victorieux.
terHetrufcas figuras infuper habemus armatum virum putaretur, nifi jam fimiles inferiptiones vidifiemus,
areu, fagittis 5c pharetra , qui ex iis , ut videtur, erat aliquando etiam in veftibus exaratas. Ejus calceamen-
qui in amphitheacris in aliifve fpe&aculis publicis tum fpe<ftabile, ocrea videtur efie aut campagus. In¬
comparcbant. Scimus Commodum imperatorem, cu- feriptiones hujufmodi jam confpeximus ubi de vefte
jus perquam minimum vitium erat nimium erga am- Hetruica. En aliam hujufmodi figuram ex ftatua
phitheatricos ludos ftudium, tanta in fagittando pe- mufei Em. Card. Gualterii exprefiam j quæ ftatua
ritia fui fie , referente Herodiano in Commodo , ut decem pollicum regiorum eft .* hxc infcriptio in
cum areu fagittam emitterct cujus ferrum bicornis lu- vefte exarata eft fupra fémur. Literar primo intuitu
næ formam referebat, avium volantium caput præ- latinæ videntur efie , fed verba , ut quidem vide¬
fcinderec, ita ut caput hinc , corpus inde delabere- tur,Hetruica funt: jam vidimus inferiptiones Hetruf-
tur. cas charadlcre latino expreffas. Non deerunt fortafte
V. Athletæ Hetrufci ad figuræ cujufpiam explica- qui inferiptionem 5c quantum ad literas, 5c quantum
tioncm viam parant, quæ in Italia reperta , jam in ad voces ipfas fpedtat, efie latinam putabunt, lcd ve-
Batavia reperitur. Eft athleta Hetruicus peritiflîmi tuftiffima ilia forma exaratam , in orthographia: modo
artificii , qui vidtor 5c lauro edronatus armilla exor- longe diverfam ab co, qui florentifiimæ latinitatis tem-
natur, quamin fortitudinis præmium confequutus vi¬ pore florebat. Cum autem literæ non incleganter exa-
detur. Jam diximus 5c in lcquenribus dicemus tor¬ ratæ fint, erit fortafle , qui inferiptionem legere 5c
ques & armillas vieftoribus datas fui fie. Torques il- explicaretentaturus fit. Qviod in hoc Hetrufco obfer-
lius bullas dependentes præfert : hx porro bullæ ho¬ vatu dignum eft , pedem ille alterum calceatum, alte-
noris refiera erant non modo pueris nobilium, fed rum nudum habet. Si facra profanis admifeere liceat,
etiarn iis qui triumpharent, ut cum de bullis agere- hatcaliquatenus referri pofiunt ad hune Apocalypfis
tur dicebamus. Infcriptio in femore infolens prorfus locum 19. nf. ubi de Domino N. J. Chrifto viÙore
0.VTT./V.i f.i aé^.oeuje T. III
ATHLETES HETRUSQUES
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'LES ATHLETES. ï«<?
qu'il portoit écrit fur (a cuifTe & fur ion habit , le Roi des Rois,
et le Seigneur des S e i g n e u r s. Cette écriture fur la cuifTe
étoit donc une marque d’honneur & de victoire. On trouve quelquefois
des infcriptions fur la cuifTe ou au pied des figures , qui portent le nom du
maitre ouvrier qui les a faites, comme on peut voir fur quelques ftatues :
dans les Verrines Cicéron parle d’un Apollon qui portoit fur la cuifTe le nom
de l’ouvrier, qui étoit Myron, écrit en lettres d’argent.
On trouve encore de femblables athlètes avec une infcription greque P l.
fur la cuifTe : tel eft celui qui a été imprimé dans les Marmora Felfinea à Bon- CLVIII*
logne , & depuis donné de nouveau en Hollande, où on lit fur la cuifTe,
Kap^oJopoç ^ ce devroit être un « à la pénultième fyllabe jinais toutes les deux
éditions ont un o. L’édition de Boulogne met un autre mot fur la même cuifTe ^
celle d’Hollande met aufti les deux , mais un fur chaque cuifTe. L’autre mot
eft Aî^pa/doy 5 Æfchfumïi, félon l’opinion d’un habile homme ^ mais cequil
prend pour un / a plus la forme d’un a dans l’un & 1 autre exemplaire. On
voit aufli entre les infcriptions imprimées à Ingolftat par Apianus,un homme
nu qui tient une hache, & qui a fur la cuifle une infcription latine en ces
termes: A. Poblicius. d. l. Antiqch. Ti. Barbius p. l. Tiber. A Tes
pieds eft un grand bouclier qui en fon contour a cette infcription :
M. Gallicinus Vindilie. l. Barb. l. l. Philoterus pr. Craxsantus
BARBIUS.
dicitur : & bdbet in veftimento & in fcmore fuo fcrip- dem ipfo femore exaravit , at Batavica editio , duo
tum y Rex regum &Dominus dominantium : hæc itaque quoque verba adicribens j in fingulis femoribus fin*
in femore fcriptura ilgnum erat honoris atque vicfto- gula verba pofuit. Alia vox eft Æfchram-
riæ. Aliquando in femore in pcdeque ftatuarum arti- mii fecundum eruditi cujufpiam opinionem : fed id
ficum nomina comparent, ut videre eft in aliquot quod p efte putat, magis accedit ad formam \ in utro-
ftatuis : fimiles infcriptiones commémorât Cicero in que exemplo. Inter infcriptiones a Petro Apiano In-»
Verrina quarta , ubi Apollinem commémorât in fe¬ golftadii eufas vir confpicitur fecurim tenens , in eu-;
more argenteis literis nomen Myronis fculptoris ge- jus femore hæc inferiptio legitur latine p.3^7. & 414.
ftantem. A. P O B L ICI V S D. L. ANTIOCH»
Similes etiam athlette vifuntur cum infcriptione TI. BARBIVS P. L. T I B E R. Ad ejus pe4
graeca in femore cxarata j hujufmodi eft is qui in mar- des magnum feutum, cujus inferiptio circum eft î!
tnoribus Felfineis expreftus fuit, Sc nupcr in Batavia M. Gallicinus Vindilie. L. Barb.'
publicatusj ubi in ipfo femore legitur , a l. l. Philoterus pr. Craxsantus
in pcnultima efte debcret, fed in u traque cditione o Barbius.
CHAPITRE XII.
/. Les combats des bêtes. 1I. Les bêtes fauves dreffées à conduire des chariots.
III. L’Empereur Elagabale va fur des chars fémblabiés. IV. Hifîoire
des Sybarites. V. Taureaux 'victorieux.
etiam qui hujufmodi beftias manfuefacerentjita ut fub Gracci hac in re Romanos, ut 5c in aïiis quamplu-
jugum etiam mitti po lient ac currus traherent. Currus l'imis fuperabant. In fola pompa Ptolemæi Philadeb
videmus, non modo in fehematibus deorum , fed phi , cujus deferiptio infra j currus viginti quatuor
etiam in Auguftorum Auguftarumque imaginibus , elephantis jundi funt , fexaginta hircis, duodecim
quibus jundi funt leones , tigres, pardi, pantheræ , leonibus, ieptem orygibus , quinque bubalis, odo
lupi, cervi, elephanti. In fpedaculis publicis a Ne- ftruthiocamelis, feptem cervis, quatuor onagris.
rone editis vifæ funt quoque camclorum quadrigæ y Hic Marcelli cujufpiam figuram damus , qui fla-
erant etiam nonnunquam 5c urfi 5c apri ad idipfum gellum tenens urfum domat 5c manfuéfacit. Fera jam
munus deputati. Quæ omnia fieexprimit Martialis : ferocitatem depofuifle videturj& flagello ita cedit, uc
Piilo quod ju<ra delicata collo belle exprimatur illud Martialis, Indulgent patientiam
P ardus fujiinet, improb&que tigres flagello. Infcriptio græca , wrùyj tiçm , vi-
Indulgent patientiam flagello, detur precatio urfi elle pacem petentis ab Eutychio
Mordent aurea quod lupata ecrvi , Marcello, vereque urfus lupplicis modum exhibet,
Quodfrcnis Libyci domantur urfi , videturque veniana a Marcello poftulare. Imperator
JE t quantum Calydon tulijfe fertur > ;- Gordianus tertius fexaginta leones habebat, 5c tri-
Patet purpureis aper capiflris. ginta pardos manfuetos, utnarrat Capitolinus cap. 3.
Turpcs efjeda quod trahunt bifontes % III. Imperator Helagabalus , inquit Spartianus
Et molles dare jujfaquod choreas c. 28. Canes cjuaternos ingentes junxit ad currum , &
Nigro bellua nil negat magiftro, fie efi vcElatus intra domum regiam : idque priva tus in
Quis fpettacula non putet deorum î a gris fuis fecit. Procejfit in publicum O quatuor cervis
Tom. 11L Mm
t7t L'ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. II.
une autre fois il fit atteler à fon char des lions, difant qu il etoit la grande
Mere : il attela une autrefois des tigres comme Bacchus. Quand il paroi (Toit
en cet équipage, il portoit les habits propres a ces divinitez.
IV. Les Sybarites, gens voluptueux, dit Elien, avoient négligé toutes
Fortes d’exercices honnêtes, ôc ne penfoient qu’au plaifir, à la table & au
luxe • ce qui fut caufe de leur perte, voici comment. Ils avoient inftruit leurs
chevaux à danfer pendant leur repas au fon de la flûte. Les Crotoniates leurs
ennemis qui favoient cela, ôc qui leur dévoient donner bataille, firent
taire leurs trompettes & tous leurs autres fignes, ôc firent venir un grand
nombre de joueurs de flûtes : au fon de ces flûtes tous les chevaux des Syba¬
rites fe mirent à danfer ôc à fauter ; plufieurs jetterent leurs maitres à terre,
ôc furent caufe de la de'route de leurs troupes. Un grand nombre d’autres ,
ajoute Athene'e, pour aller trouver ces joueurs de flûtes, emportèrent les ca¬
valiers dans le camp des ennemis.
On donnoit encore dans les amphithéâtres d’autres jeux qui e'toient
communs aux cirques, aux théâtres ôc aux gymnafès ; nous en parlerons
fur le cirque. Les naumachies s’y faifoient aufli quelquefois ; il y avoit
dans Rome des lieux particuliers pour les naumachies, lesveffiges d’une de
ces naumachies s’y voient encore aujourd’hui, on en trouvera la defeription
dans la fuite.
V. Au bas de cette planche nous voionsdes taureaux victorieux dans les
IpeCtacles publics • deux ont la marque de leur victoire, qui eft une palme.
eunftis ingentïbus : junxit fîbi & leones, Matrem ma- feflbribus , faltare 6c tripudiare cœperunt , & confufo
gnam fe appellans;jnnxit & tigres Libéria» fefe vocans, Sybaritarum ordine ftragis & cladis caufa fuis fue-
eodemque habita agens quo dii fin gmt ur , quos imi- runt dominis 5 his adjicit Athenams multos ex equis
tabœtur. Sybaritarum, audito tibicinum fono, feiïores fuos in
I V. Sybaritæ , inquit Ælianus hift. anim. ig. 23. caftra hoftiumubi tibicines erant deportafle.
voluptuob erant Sc luxui additSti, quæ res eis perni- In amphitheatris alii quoque ludi edebantur, qui
ciem induxit hoc modo : equos illi ira inftituerant ut erant cum Circenfibus ludis communes, cum theatris
inter epulas ad numéros faltarent. Quod cum feirent item atque gymnafiis, de quibus ubi de Circo. Nau*
■Crotoniatæ qui bellum adverfus eos gererent, tubam machia etiam aliquando in amphitheatro exerceba-
6c omne vehemens clafficumque fignum filere juife- tur 5 Romae erant loca quardam naumachiæ depu-
tunt : tibicinibus vero fecum in acie addudis, cum tata,quorum unius adhuc veftigia fuperfunt : Nauma-
jam intra fagittæ jadum ab hofte abeflent,præceperunt chiæ deferiptio infra dabitur.
ut numéros faltationi aptos inflarent ; quibus auditis V. In ima tabula taurividores exhibentur , qui in
Sybaritarum equi , laltationis domefticæ memoria, fpedaculis publicis meruerant, quorum duo vidori*
tamquam in mediis verfarentur conviviis, excuills ngnum palmam videlicet habent.
4
livre ni.
Qui comprend les grands Jeux des Grecs , les Jeux du cirque
les pompes.
CHAPITRE PREMIER.
LIBER III*
De Lu dis mâgms Gr&cormn y de Circo 5 (J de Pompis.
f
/
t74 L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE," &c. Liv. IIL
pour établir & tarder le bon ordre ; ceux-ci etoient appeliez Alytes.
Il n’étoit pas permis aux femmes dafîifter a ces jeux > elles e tenoient au
delà de l’Alphée avec défenfe de le paffcr, fous peine d’être précipitées de
de (Tus une roche.On dit qu il n y eut jamais que Callipatera, que autres nom¬
ment Pherenice , qui violât cette loi :elle futamenee devant les Juges, mais
on lui fit grâce en confideration de fes pareils. On prétend quil y eut epuis
plufieurs autres femmes qui y aflifterent, & même qui y emportèrent le prix
aux combats.Ceux qui vouloient combattre aux jeux Olympiques etoient obli¬
gez de s’exercer durant dix mois dans le gymnafe d Elide • on n y etoit pas
admis autrement ; on n’y recevoit pas les fcelerats. On s y exerçoit non feu¬
lement à la courfe des chevaux, mais aufli à la lutte & aux autres jeux ou
les Grecs avoient accoutumé de s’exercer.
II. Les jeux Pythiens fe célebroient près de Delphes : on ne difpute pas
moins fur leur origine que fur celle des jeux Olympiques. Ovide dit que c efh
Apollon lui-même qui les inftitua. On les celebroit premièrement de quatre
en quatre ans ; le prix de ces jeux etoient des pommes confacrees a Apol¬
lon y Pindare dit qu’on donnoit aux vainqueurs des couronnes de laurier ne
fur le mont Parnaffe. On s’y exerçoit principalement à chanter, à jouer des
imftrumens & à la danfe , exercices qui convenoient à Apollon. Les grands
jeux y furent auffi établis comme aux jeux Olympiques.
III. Les jeux Neméens fe célebroient tous les trois ans à un lieu appellé
Nemea. Ceux qui y préfidoient étoient des villes de Corinthe, d Argos &
de Cleones : ils y afliftoient en habit de deuil en mémoire d’Ophelte autre¬
ment appellé Archemore : parceque fa mort en bas âge fut comme un pré¬
lude des malheurs des athlètes Thebains. On difpute de 1 origine de ce s jeux,
comme de celle de tous les autres. On donnoit aux vainqueurs une couron¬
ne d’ache , qu’on emploioit aux funérailles j on croioit que cette herbe étoit
née du fang d’Archemore.
I V. Les jeuxlflhmiques étoient ainfl appeliez del’Ifthme de Corinthe où
on les célebroit. On difoit qu’ils étoient inftituez en l’honneur de Palémon ou
de Melicerte , dont nous avons donné l’hiftoire ailleurs. D’autres difent qu’ils
furent inftituez en l’honneur de Neptune -, on leur donne encore d’autres ori¬
gines. De tous les peuples de la Greceles feuls Eléensn’afTiftoient point à ces
cabantur : fub iis erant alii qui ordini &: fecuritati fuilfe coronas ex kuro Parnaflî montis contextas. Hîc
âdvigilarent, qui & Alytæ appellabantur. maxime inftrumentorum muficorum ludus agebatur,
Hifce ludis interefle mulieribus non licebat : eæ neenon faltatio , quae exercitia Apollinî congruentia
tune trans Alpheum morabantur , vetitumque illis erant. Ad hæc magni quoque ludi hic editi fuere ut
erat ne Alpheum trajicerent, indidaque pœna iis in Olympicis.
erat lî trajeciffent 3 ut a rupe prarcipitarentur. Narra- III. Ludi Nemei ternis quibufque annis in loco
tür folam Callipateram quam alii Pherenicen vocant, cui Nemeæ nomen celebrabantur : qui iis praeerant ,
liane violalî’e legem *, quæ ante judices adduda fuit : erant ex Corintho , ex Argo , & ex Cleonis : atrati
ipli veto progeniei gratia parcitum eft. Exhinc veto aderant in memoriam Opheltæ , Archemori
plures feminas interfuilie ludis narrant quarum quæ- alio nomine didi , quia ejus parvo ab ortu elapfo
dam etiam in certamine vidrices fuerunt. Qui ludere tempore mors quali præludium fuit infortuniorum
vellent &c concertare, per decem menfes in gymnalio quæ athletis Thebanis contigerunt. De origine hu-
Elidis exercitiis gymnaflicis incumbere tenebantur : julmodi ludorum perinde atque de aliôrum principiis
line qua conditione ad ludos non admittebantur : abi- difputatur. Vidoribus corona ex apio dabatur , qua
gebantur etiam quique improbi atque fcelerati. Ludi etiam in funeribus utebantur : putabant enim herbam
erant non modo curfus 3 fed etiam tuda aliaque certa- illam ortam ex fanguine Archemori.
mina fecundum Græcorum morem fieri folita. I V. Ifthmici ludi fie appellabantur ex Ifthmo
11. Ludi Pythii propeDelphos celebrabantur : de Corinthio quo loco celebrari folebant. Dicebantur
eorum non minus quam de Olympiorum inftitutione inftituti in honorem Palemonis aut Melicertæ , cujus
difputatur. Apollo ipfe , inquit Ovidius , hofee lu¬ hiftoriam alibi attulimus. Alii inftitutos narrant in
dos inftituit. Primum quaternis quibufque annis ce¬ Neptuni honorem ; de horum origine aliis etiam mo-
lebrabantur. Horumce ludorum praemia poma erant dis fabulantur. Ex omnibus Græciæ populis Elei tan¬
Apollini confecrata » ait Pindàrus vidoribus datas tum ab his ludis abftinebaut, quoniam Molione uxof
LES JEUX.
jeux, pour éviter ks malheurs que leur pourroient apporter les impréca¬
tions que Molione femme d’Aéfor avoit faites contre ceux de cette nation
qui viendroient à ces jeux. Paufanias en rapporte au long l’hi(foire dans fes
Corinthiaques. Les vainqueurs à ces jeux ctoient couronnez de bran¬
ches de pin ; dans la fuite des tems on les couronnoit (Tache comme les
vainqueurs des jeux Neméens ; mais avec cette différence, que ceux des jeux
Neméens étoient couronnez d’ache verte, au lieu que ceux des jeux Ifthmi-
ques letoient d’ache feche.
A&oris eos omnes Elcos diris devoverat, qui ludis infequenti tempore ii apio coronati fuere ut in îudis
Ihftmicis intereflent. Paufanias hanc hiftoriam plviri- Nemeis , cum hoc tamen diferimine , quod vidtores
bus deicribit in Corinthiacis 1.1. p. 289. Qui vidtores Nemei apio viridi j Ifthmici autem apio ficco coro-
in Ifthmicis étant pineis tamis coronabantur : verum narentur.
CHAPITRE II.
temporibus hi publici curfus in agro fiebant, exinde queratur, de calamiratis non modicæ loco habeat,
vero in lococancelüs ligneis claufo celebrari cœperunt. quod ii ob paterni funeris ludum ac pueritiam a
TarquiniusPrifcus magnum ilium circum conftruxit in turre Circi quæ fibi hereditario jure obvenerat, de a
valle Murcia, inter montes Palatinum de Aventinum. loco amphitheatri aliquandiu abfuiflent j hoc crudeli ,
Exinde exornatus de quafi reftauratus circus fuit a ait Theodoricus , furreptione captata , turrem Circi
pluribus Imperatoribus. Qui hujus circi menfuras atcjue locum amphitheatri ilhifiris recordationis patris
duxerunt, dicunt ejus longitudinem fuifle 2187. pe- eorum y deteftavili amhitu a vefiris fuggermt fafcibns
dum j latitudinem vero 960. itaque maximum om¬ expetitum. Hinc edifeimus quanto olim inprecio fue-
nium Romanorum ædificiorum erat. Ab una parte in rint illae circenfes ledes.
femicirculum definebat, ab altéra in lineam redam : 1 V. lma pars circi exterior tabernis mercatorum
fie repræfentavit Onuphrius Panvinius fed Pyrrhus conftabat : verfus latus illud circi minus quod Tibe-
Ligorius alterum etiam Circi latus nonnihil obliquum rim refpiciebat erant carceres, ubi fervabantur equi
exhiber. Spedatorum fecundum alios capere circus po- curfui deftinati : erantque interius duodecim portae
teratijo. millia, fecundum alios 160. vel etiam 300. quibus illi emittebantur ; quibufdam machinis portas
millia. Exterior faciès duobus erat concinnata archi- iîlæ fimul fuftollebantur. Theodoricus apud Cafllo-
tedurae ordinibus. dorum ait hafee duodecim portas fignificare duode¬
III. In extrema parte rotunda circi très erant cim Zodiaci figna. Qriod primum ingredientibus ex
quadratæ turres, in altéra duæ. Hæ tutres, ut pluri- illo latere olferebatur, parvumerat templum vocatum
mum ad fenatores quofdam perrinebant faltem pofte- xdes Aiunidtè Pofteriorum temporum feriptores eam
rioribus fceculis, de jure hereditario ad liberos eorum in extrema parte locant : Tertullianus in medio po~
tranfibant. Hinc eft quod Theodoricus rex apud Caf- nit \ fed medium dicendo totam illam lineam vide-
fiodorum lib. 4. epift. 42. de Marciani de Maximi tur intelligere quæ circum per medium fecabat, quoi¬
îdolefcentum patritii gencris jadura graviffime cou- que multis erat inftruda ornamentis, templis, colum-
* f»r
cuir us
V,
!
LE CIR Q^U E. i77
des colonnes, des autels, & des ftatues. Auprès de ce temple de Murcia
ètoit l’autel du dieu Confus, dont nous venons de parler, qui touchoic
prefque les trois pyramides rangées en ligne droite, qu’on appelloit meta- ou
bornes ; il y en avoit tout autant à l’autre bout • ce s fix meta^rt'cn faifoient que
deux : cependant le roi Theodoric qui voioit le cirque &: toutes fes parties
en leur entier, dit quil y avoit fept meta, tz quelles repréfentoient les fept
jours de la lemaine qui reviennent perpétuellement. Peutêtre prend-il les
fept meta ou les fept bornes pour les fept tours qu’on faifoit autour d’elles.
Depuis ces meta jufqua celles de l’autre bout, un maflîf élevé fur terre oc,
cupoit tout le milieu. La première chofe qu’on trouvoit fur ce maffif, ètoit
1 autel des Lares, & dun autre cote celui quon appelloit aya potentium >
1 autel des dieux puilfans. Enluite venoient deux colonnes avec un fronton ;
c etoit comme le frontifpice d un temple. Un tout femblable venoit enfiiite,
dedie a Tuteline , avec un autel a fon côte , auprès duquel ètoit une colon¬
ne qui foutenoit la ftatue de la Victoire j un quarre-long de quatre colon¬
nes lur lefquelles etoient 1 architrave , la frife , la corniche ôz l entablement,
qui (outenoit plusieurs dauphins ^ c’étoit là comme un temple de Neptune.
Cybele la mere des dieux affife fur un lion ètoit tout auprès au bas du o-rand
obelifque qui occupoit le milieu & comme le centre du cirque. Auprès de
l’obelilque ètoit le temple du Soleil , qui félon Tertullien ètoit au milieu du
cirque ; mais le milieu ne fe prend pas geometriquement, fur tout dans un
lieu auffi grand que celui-là : un trepied à côté de ce temple ètoit la mar¬
que d’Apollon, que les anciens diftinguoient ordinairement du Soleil. Enfuite
une colonne foutenoit une figure de la Fortune. Le bâtiment à colonnes qui
ètoit auprès efl: couronné de certaines pierres rondes & oblongues qui ont
la forme d oeufs , &z qu on appelle a caule de cela o~v& CHYYiculoYum , les
oeufs des courfes. On voioit après cela une ftatue de la Vidoire fur une
colonne. L’autel des grands dieux ètoit fur la même ligne : après quoi
fe voioit un obelifque plus petit que le précèdent , qui ètoit confacré à
la Lune. Les meta ou les bornes à trois petites pyramides terminoient le
tout, de même qu’à l’autre bout. Ceux qui couroient fur des chevaux &
fur des chars faifoient le tour de tout cela. Autour du cirque du côté du
mur, il y avoit un grand ruiflèau de dix pieds de large, qu’on appelloit Eu-
ripe. Aux murs qui bordoient le cirque par dedans il y avoit d’abord comme
ttis , aris, flatuis. Prope illam Murciæ ædem erat ara quod tabulatum multi delphini pofiti ; illud erat ceu
dei Confi de qua jamjam loquuti fumus , quæ très teràpkim Neptuni. Cybele mater deum e vicino erac
metas pyramidum fere more ereétas qualî continge- leoni infidens prope magnum obelifeum, qui circi
bat j quibus fimilcs totidem in altéra ora erant. Atta- centrum occupabat. Prope obelifeum erat templum
men rex Theodoricus qui circum ejufque partes ora- folis,quod fecundum Tertullianum in medio circi
nes intégras confpiciebat, feptem metas enumerat in erat : led hic medium non geometrice accipitur in lo-
epift. 51. apud Cafliodorum : Septem métis inquit , co maxime tam amplo. Tripus prope templum illud
certamen omne per agit ur in fimilitudinem hebdomadis re- nota erat Apollinis, quem veteres ut plurimum a foie
ciprocA : forteque feptem metas pro feptem aurigarum didinguebant. Pod hæc columna Fortunæ datuam fu-
gyris habet. Ab hifee métis ad alias ad extremam op- dentabat : ædificium fequens columnisornatum , qui-
pofitam circi oram conftitutas, drues erat aliquan- bufdam lapidibus ovatæ formæ quafi coronatum erat,
tum alta ,quæ mediam totam circi aream occupabat. qui lapides ideo ova curriculorum vocabantur. Se-
Quod primum in drue ilia occurrebat, ara Larium quebatur podea aliaVi&oriæ columna nixæ datua j
erat, 8c ex altéra parte ara potentium : poftea duæ eadern linea erat ara magnorum deorum : hinc obe-
columnæ cum fadigio quodam , frontifpicium fere lifcus minoralio , qui lunæ confecratus erat : meræ
rempli referebant > aliud Emile podea reperiebatur pyramidum trium omnia terminabant hic ut in altéra
Tutelinæ dicatum, cum ara proxime pofita, cui ad- ora. Qui curru vel equis vecdi currcrent hæc circui-
jacebat columna Vitdoriarn fudentans. Hinc qua¬ bant. In ambitu circi prope murum ri vus erat magnus
tuor columnæ quadratum oblongum efficiebant ^ epi- latitudine pedum decem, quem appellabant Euripum.
flylio, zophoro, coronide 8c tabula» munitæ , fupra In mûris ipfis circum ambientibus in interiori facic
1
t7s L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. III:
aux amphithéâtres le podium , où étoient les places des Sénateurs, au defïus
desquels il y avoit des degrez , dont les plus bas etoient lans doute pour les
Chevaliers Romains. Audefltis de ces degrez une grande galerie regnoit tout
autour du cirque;, ôc au deffus de la gallerie les degrez etoient continuez
jufquauplus haut du mur. L’aire du cirque étoit couverte de fable : quel¬
ques Empereurs la firent couvrir de chrylocolle & de cinabre bioie. Le cir¬
que étoit dédié au Soleil, comme le marquoit le petit temple du Soleil qui
étoit au milieu : d autres parties du cirque avoient rapport a ce culte.
4 2: ■ r U O -V. •
erat primo podium, ut 5c in amphitheatro ; ibi fena- premam mûri partem. Area circi arena operta crat ,
tores fedebant : fupra fenatorcs veto gradus étant quo¬ quidam imperatores illam cinnabari detrita & chry-
rum infimi haud dubie cquitibus Romanis.Supra gra¬ locolla operiri curarunt. Circus foli dicatus erat, ut
dus porticus erat quæ per ambitum circi totum exten- templo folis in medio circi pofito indicabatur.
debatur, & iupra porticum gradus alii ufque ad fu-
. ' ‘ , b'- :v.r; b •" . Ui- ,
I,T TN autre grand cirque étoit celui de Flaminius, qui portoit le nom
de celui qui l’avoit bâti dans fes prez, qui s'appelaient en ce temps-là
prata Flamipiia.il a été quelquefois appellé le cirque d’Apollon , à caufe du
voifinage d’un temple d’Apollon. Il donnoit fon nom à la neuvième région
de la ville. Il faut prendre garde que quand les auteurs difent que tel ou tel
temple eft dans le cirque de Flaminius, on ne doit pas toujours entendre qu’il
eft dans l’enceinte du cirque même, mais qu’il eft dans la région qui porte
le nom de ce cirque. Il y avoit pourtant quelques petits temples renfermez
dans le cirque. On en a marqué quelques-uns dans le deffein qui fut fait de ce
même cirque vers le milieu du feiziéme fiecle. Nous en donnons ici la forme
fur ce même deffein , en avertiifant que plufieurs des chofes repréfentées fur
le maffif qui coupe l’aire du cirque en deux parties égales, y furent mifes en
ce tems là par conjecture ; tout le dedans du cirque étoit ruiné, ôc l’onn’a-
voit pas de mémoires affez julles pour placer furement chaque chofe : cela
fé doit entendre auffi des cirques fuivans.
11. Le cirque de Flore repréfenté deffous le cirque Flaminien étoit au mont
Quirinal : te deffein en a été faft'fur les mafures qui reftoient encore vers le
milieu du feiziéme fiecle. Nous y ajoutons celui qui eft derrière Sainte-Croix
•v
T . 4 » *
Le Cirque ou LHippodr
Jiaru
------- CLX-P/.<t ta a.So.f>i{ge T. III
de Constantinople
S
LES CIR QJJ E S. 179
enjerufalem, que quelques uns croient être le cirque d’Aurelien ; d’autres
le prennent pour le cirque qu’on appelloit Cafirenfis. Il y avoit encore d’au¬
tres cirques dans la ville^ le cirque de Néron, le cirque qu’on appelloit Ago-
nalU • c’eft aujourd’hui la place Navone, qui conlerve encore la forme de
cirque- le cirque Vatican 8c le cirque Salluftien, dont il ne refte prefque
point de trace.
III. Un autre grand cirque hors de la ville , dont il refte encore aujour¬
d’hui de grandes mafures, eft celui qu’on appelle de Caracalla en la voie
Appienne. Onuphre Panvinius nie queceloit le cirque de Caracalla, & fe
fonde lurceque le cirque repréfénté fur la médaillé de Caracalla ne paroit
pas convenir avec celui-ci : mais nous avons déjà remarqué que les grands bâ-
timens , comme les temples, les cirques , 8c autres , ne lont reprélentez que
fort imparfaitement fur les médaillés à caufe de la peticeffe de l’efpace. Ce
cirque a 458. pas géométriques de long, 8c foixante- quatorze de large.
M.Fabreti femble croire que c’eft le cirque de Gallien j il n’en apporte point
de preuves.
IV. L’hippodrome ou cirque de Conftantïnople commencé par Septime P l
Severe, fut achevé par Conftantin le Grand. Le deffeinenfut fait tel que CL
nous le donnons ici, dans un tems où il n’étoit pas encore fi ruiné qu’il eil:
aujourd'hui. Il ne differoit pas beaucoup pour la forme des cirques Romains :
il étoit beaucoup plus long que large • il le terminoit en demi cercle à un des
bouts, 8c prefque en ligne droite à l’autre : c’étoit à ce dernier bout qu’étoient
les portes des prifons, peutêtre au nombre de douze , comme aux cirques Ro¬
mains j il n’enreftoit plus quefept lorfqu’on fit ce deffein. Lesbâtimens qui
partageoient l’aire du cirque , étoient affez differens de ceux de Rome. Au
milieu eft un obelifque pofé fur des pierres rondes foutenues d’une bafe : à
l’un des cotez de l’obelilque font trois petites pyramides ; auprès de la derniere
du même côté on voit une colonne fituée prefque au pied d’une petite élévation
lur laquelle font trois bafes. A l’autre côté del’obelifque eft une autre colon¬
ne , plus loin du même côté une pyramide qui avoit un petit globe fur la
pointe : enfuite fur le même côté étoit une bafe qui avoit fervi à foutenir
quelque ftatue ou colonne ; 8c tout auprès une colonne beaucoup plus gran¬
de 8c plus haute que la précédente , fur laquelle étoit une ftatue dans la
même ligne deux bafes 8c deux petites colonnes.
putantefte circum Aureliani, alii putant fuifle circuin vit Conftantinus magnus. Delineatus autem fuit qno
Caftrenfem. Alii erant in urbe circi, circus Nero- temporc nondum tantum ex temporum injuria detri-
nis j circus qui vocabatur Agonalis , qui eft hodie mentum acceperat, quantum hic confpicitur. A circis
platea quam vocant Navona , qux circi formatai Romanis forma non multum differebat. Longitudo
adhuc fervat ; circus Vaticanus , circus Salluftianus ejus longe major quam latitudo; ab altéra parte in fe-
quorum omnium vix rudera quaedam fuperfunt. micirculum,ab altéra in lineam redam terminabatur:
III. Aliusmagnus extra urbem circus, cujus ho- in hoc poftremo laterc erant portât carcerum, numé¬
dicque veftigia multa & rudera vifuntur , erat circus ro fortalfe duodecim , ut in circis Romanis : fcptem
Caracallæ via Appia. Onuphrius Panvinius circum vero tantum fupererant , quando hæc imago primum
Caracallæ elfe negat,indiciumque ducit a circo qui in depida fuit. Qiiæ medium areae circi fecabant ædifi-
nummo quopiam Caracallæ repræfentatur , quique cia, non parum diverfa erant ab iis quæ in Romanis
cum hoc circo convenirc minime videtur : jam obler- circis comparebant. In medio obelilcus erat pofitus
vavimus majora ædificia, ut templa , circi & alia , fupra rotundos lapides bafe nixos. Ad unum latus
imperfede admodum in nummis repræfentari ob fpa- obelifci très parvæ pyramidesjprope ultimam pyrami-
tii videlicet anguftiam. Hic circus longitudinis eft dem eodem latere columna erat ad tumuli pedem fita,
45S. paftuum geometricorum, latitudinis veto feptua- in quo tumulo très bafes funt : ad aliud obelifci latus
ginta quatuor. Raphaël Fabretus conjicit elfe circum colu?hna vifttur , &c ulterius pyramis cui impolltus
Gallieni, fed nullum pro ea re argumentum profert, globus : poftca vero bafis cui olim impofita fuerat, ut
Col. Traj. p. 148. credere eft , aliqua ftatua vel columna j e vicino co-
IV. Hippodromum fivc circum Conftantinopolita- lumra longe major præcedenti, cui impofita ftatua
num,qucm ædificare cœperatSeptimius $everus,abfol- erat, & caciem linea duæ bafesduxquc columnat.
Tumt I IL Nn
2.80 L’ANTIQUITE' E X P L I QU E' E, &c. Liv. III.
V. U y avoir beaucoup d’autres hippodromes dans les bonnes villes de
l'Orient : Philoftrate dans la vie d’Apollonius de Tyane parle d’un hippodro¬
me qui étoit à Alexandrie. Antioche en avoir lans doute, c ell ce qui donne
lieu à S. Jean Chryfoftome de fe plaindre fouvent que l’amour des fpedta-
cles du cirque diminuoit beaucoup le nombre de les auditeurs. Il y avoir
dans ces cirques chez les Grecs des Agonothetes; c’étoient ceux qui préh,
doient aux jeux & qui diftribuoient les prix. Les athlotetes étoient àpeuprês
lesmemesquelesAgonothetes.il y en avoit auffi qui donnoient des jeux &
en faifoient la dépenfe. Les cirques avoient encore des infpeéteurs pour y
maintenir le bon ordre. S. Jean Chrylohome décrit l’Agonothete en ces
termes: L’Agonothete des jeux Olympiques , dit-il, va dans le marché por¬
tant une couronne fur la tête, revêtu d’un manteau, tenant en la main un
bâton de commandement. Il étoit vêtu de pourpre, dit Lucien.
V. Alii ctiam benemulti erant hippodromi in cæ- putatur, erant qui Agonothetæ. Erant qui ludos ede-
teris Orientalibus urbibus. Philoftratus in vita Apol- rent , & fumrus ad eos fuppeditarent .• in circis etiam
lonii Tyanei p. 232. hippodromum commémorât, qui infpedlores erantj qui de bono ordine curarent. Joan-
Alexandriæ erar. Antiochia etiam fuum habebat nes Chryfoftomus de Bapt. Chrifti tom. 2. p. 374,
hippodromum , id quod occafioni fæpe fuit Joanni Agonotheta ludorum Olympicorum , inquit 3 in fo¬
Chryfoftomo conquerendi , ftudium circenfium lu- rum progreditur coronam geftans 3 pallio amiéhis,
dorum multos a concionibus fuis abducere. In his cir- manu virgam tenens. Isindutus purpura erat, inquit
cis apud Græcos erant Agonothetæ : hi ludis præe- Lucianus in Anacharfîde.
îant de præmia dillribuebant : A thlothetæ iidem 3 ut
JEUX DU CIRQUE. S
1 1
CHAPITRE IV.
I. Les courfes du cirque. 11. Les biges , triges , quadriges , fcjuges , ou chars â
deux , i ftw, a quatre & a fix chevaux de front. J J J. Elcphans & cha¬
meaux atteleg. I V. Les faffions du cirque. V. Omtphre & Argoh tepris.
I. AUpres des priions il y avoit une ligne blanche d’où les chevaux
y \ commençoienc leur courle. Quoiqu’il y eut fix priions à chacun des
cotez ciu cirque , les courfes ne pouvoient commencer que de l'un des
cotez • 6c de ces fix priions il n’y en avoit que quatre donc on ouvrît
les portes pour les quatre fa&ions, jufqu’àce que Dominen ajouta deux nou¬
velles fadlions, afin qu’il en put fortir fix à la lois , 6c qu il n’y eût point deux
portes fermées. Le cirque , comme le remarque Onuphre, lervoit à la cour¬
le des chevaux 6c des chariots , aux jeux gymniques des athlètes, aux com¬
bats à pied 6c à cheval, aux jeux de Troie, à la chafie , à la naumachie , &
quelquefois aux jeux fceniques. La courfe du char étoit le principal 6c le
plus ordinaire des jeux, 6c celui dont on trouve le plus de monumens.
Ceux qui couroient tournoient toujours vers la gauche : nous avons remar¬
qué la même chofe dans les procédions qui le failoient pour les Suave tau.-
ri lia. Le char de ces fortes de courles étoit extrêmement petit 6c bas. Il pa-
roit que les chevaux étoient bien moins chargez en traînant un char fembla-
ble, qu’en portant un homme fur leur dos.
11. Il y avoit des biges ou des chars à deux chevaux , l’un blanc & l’autre
noir -, le blanc repréfentoit le jour, 6c le noir la nuit. On voioit aulli des tri¬
ges ou des chars à trois chevaux de front, parce qu’il y avoit, difoient-iîs >
des hommes de trois âges qui defcendoient aux enrers. Les quadriges ou chars
à quatre chevaux de front étoient en l’honneur du Soleil, 6c marquoient les
quatre faifons de l’année. Il y avoit auffi des fejugcs ou des chars à fix che¬
vaux tous de front • mais je n’en trouve point d’exemple finon lur le faîte du
grand arcdeSevere, où l’on voit des fejuges triomphaux. Néron pouffa ce
nombre une fois jufqu’à fept 6c même julqu a dix chevaux de front. Nous
trouvons des feptijuges dans l’infcription de Diocle's donnée par Gruter. Un
quem quarto tomo proferemus fupra faftigium then- fadionibus , ut diximus, duas adjecit Domitianus,
lam prxfertdeccm equis jundam , qui in angulum aurati videlicet purpareique parmi , inquit Suetonius
difpofiti funt. cap. 7. Verum hæ duæ poflremæ brevi poftea defie-
III. Bigæ quadrigæque elephantorum vifuntur in runt, 8c quatuor deinceps ut ante fadiones fuerunt,
nummis Fauftinæ marris 8c Lucii Vcri. Heliogabalus, ut in feriptoribus pofterioribus 8c in memorata Theo-
inquit Lampridius , in Vaticano dccucurrit cum qua¬ dorici regis cpiftola videmus.
tuor bigis elephantorum. Idem ipfe quadrigas came- V. Fadionarii, quos aurigarios, bigarios Sc quadri-
lorum fecit, quibus fimiles me videre non memini garios vocabant. erant aut fervi aut liberti aut extra-
in veterum monumentis. Qui equos agitabanc 8c cur- nei ; pofteriori tempore nobiles etiam junioreSj& Ca«
rus ducebant, agitatores vocabantur ;> qui bigas , bi- ligulaimperantejipli fenatores hoc fundi funt munere,
garii *, qui quadrigas, quadrigarii. quod turpe infameque habebatur. Imperatores quo-
I V. Erant illi in fa&iones divifi fccundum vefti- que perditiflimi impuriflimique , ut Caligula , Nero ,
menti colorem : fadioalba vidclicet alba induta ve- Vitellius j Commodus , Caracalla 8c Helagabalus,
ftc ; fadio rubea rubro veftita colore , vocabatur aurigas 8c ipfî fine pudore egerunt in circo.
etiam ruflea aut rofea. Principio hæ duæ folum fa- Onuphrius fadionarios illos , quos aurigas voca¬
diones erant j fed duæ alix adjcdæ fuere, prafina feu bant, ac quorum mentioapnd feriptores fuit , rccen-
viridis, 8c veneta five cærulea. Qnatuor illx fadio- fet, neque animadvertit ie inter aurigas duos equos
ncs, inquit Theodoricus loco jam memorato , qua¬ commemorare, tigrin nempe 8c pafierinum , de qui¬
tuor anni tempeftates fignificant , prafina vernum bus Martialis
rompus , rubea æftatetn, alba autumnum , veneta
hicmem : Tertullianus de fpedaculis, venetam pro Vtnnn ne ntrrat P affermas an Tigris.
autumno , & albarn pro hieme ponit. HiTce quatuor Argolus autem ejus interpres erratum non animad-
JEUX DU CIRQUE. 283
Vers du même poète, pour confirmer ce qu’Qnuphre avoit dit,
<tA bien courir met s-tu ta, gloire?
Sur Pajferin & jùr Tigris
Tâche de remporter le prix :
Vaincre un ânon efi-ce ^victoire ?
Il eft clair qu'il parle là de chevaux • la comparaifon qu’il fait de Tigris & de
Pafterinus avec des ânons, jointe à l’ancienne lifte des chevaux ou Pafterin
fe trouve, ne laifte aucun lieu d’en douter. Le même poète parle ailleurs des
plus renommez chevaux de courfe,
Je nai pas plus de renom
4Jue le cheval Andremon.
Dans 1 énumération des chevaux du cirque nous trouverons ces deux, Pafie-
rinus ôc Andremon. Onuphre paroit s’être mépris de même en mettant Lupus
cheval pour un aurige de même nom.
Ces faèlions du cirque divifoient le peuple-, les uns tenoientpour une fa¬
ction, les autres pour l’autre : on appelloit blancs, rouges, verds ôc bleus,
non feulement les auriges qui couroient dans le cirque, mais aufti ceux d’entre
le peuple qui tenoient pour quelqu’une de ces faèlions : ôc comme il faut
peu de choie pour e'mouvoir la populace, cela caufa fouvent des feditions, ôc
même une fois une guerre civile dans l’Empire de Conftantinople, où il y
eut beaucoup de gens tuez de part ôc d’autre.
vertens hofee alios verfus ejufdem poëta: affert, ut Non fum Andremone notion cabxllo.
Onuphrii catalogum confirmet. In equorum circenfium recenfione ilia Andremon
etiam cum Paflerino habetur. Puto etiam Onuphrium
Pis curfu pedibufcjHe gloriari ?
erravifleLupum equum pro auriga ponentem.
Tigrim vince levemque Pajferimm ;
Hs circenfes faâiones ad populum quoque tran-
Non eft gloria praterire aftllnm.
fibant j alii aliam fadionem fe&abantur j albi,rubei,
Hic de equis fermonem haberi liquet, tum ex com- prafini, veneti vocabantut non modoaurigæ , qui in
paratione Tigridis & Paflerini cum afello *, tum etiam circo currerent, fed etiam ex plebe illi ? qui huic vel
ex catalogo equorum vetuftiffimo illorumque tempo- illi fa&ioni ftuderent &c quia levi momento plebs
rum , qui in marmore vifitur,ubi Paflerinus cum commoveri folet 3 hinc ortæ feditiones funt, femel-
aliis equis habetur. Idem poeta alibi de notioribus que etiam bellum civile in Conftantinopolitano im-
cclebrioribufque equis agit : perio , ubi rnulti utrinque ceciderunt.
L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. III.
18 4
CHAPITRE V.
1. Images des cour fes du cirque. 1I. Autres images. III. Honneur qu'on fit.
fou aux chevaux du cirque. 1 V. Grand nombre de noms de ces chevaux.
V. Noms des Auriges ou Cochers.
I. TT A planche qui fuit nous repreTente une courfe du cirque fur des
Pl. i^chars tirez à quatre chevaux ; celui qui court porte un bonnet a peu-
CLXI. près lemblable à celui des coureurs de la planche fuivante, a cette différence
près que celui-ci n’eft pas lie fous les mâchoires comme les autres. Cet mri-
ge tient une épèe au lieu de fouet.
P l. La courte fuivante donnée par M. Fabreti, nous reprefente des coureuis,
CLXII les uns à deux, les autres à quatre chevaux. Ce qui eff: a remarquer ici dans
les deux chariots à quatre chevaux qui courent 1 un apres 1 autie , c eff que
fur la tête de chaque cheval on voit une palme. On obferve encore ici ce
grand maffif charge d’ornemens , qui coupoit laire du cirque en deux par¬
ties. On y voit Cybele, un obelifque,un autel, une Viéfoire fur une colon¬
ne , une ffruéture de deux colonnes, fur laquelle font lept dauphins, un
Apollon entre deux colonnes, qui tend fon arc. On y voit des gens qui corn
rent à cheval, d’autres qu’on appello.it dejii'tores, qui courent a deux che¬
vaux. Au marbre de deffus font répréfentez des génies ou de petits garçons
en forme de genies, qui courent. Les fpeélacles fe donnoient quelquefois en
cette maniéré.
II. L'Aunge de deffous, qui porte à fes mains la couronne & la palme , s ap¬
pelle Scorpus, aurige des plus célébrés^ il court a quatre chevaux,dont les noms
font écrits fur la tête de chacumcomme fes deux mains font embarraffees d une
couronne & d’une palme , il a mis les longes autour de fon corps en guife de
ceinture. Auprès d’un autre qui court aulfi à quatre chevaux, font deux genies
qui tiennent un bonnet qui a tout l’air du pilous , marque de liberté, que
Vaurige avoit apparemment obtenue par fa victoire. Limage fuivante tiree
d’une pierre gravée montre de femblables courfes faites au cirque.
III. Il paroit par les infcriptions qui nous relient, qu’on faifoit ancienne¬
ment autant d’honneur aux chevaux qui couroient, qu’aux auriges qui les
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NOMS DES CHEVAUX,
conduifoient. On leur érigcoit des monumens , onlesgravoic fur des pierres
précieufes avec la palme , marque de leur vidtoire à la courfe. On gravoit
lur de grandes tables de marbre Jeurs noms, leur.payis, la couleur de
leur poil. Il ne fera peutêtre pas inutile de mettre ici le nom des chevaux
qui le trouvent dans quelques inferiptions de Gruter, dans une de notre
Journal d’Italie, & dans celle que Spon a donnée au troifiéme tome de fes
voiages, & dans quelques autres que j’ai remarquées depuis.
Equis monumenta erigebantur , in gemmis etiam mina equorum adfcribere , qualia habentur in Grute*
equi cum palma infculpebantur , quod fignum erat ri inferiptionibus, in alia item inferiptione quam in
illos in decurfionibus vi&ores fuide. In magnis quo- Diario nodro Italico dedimus , neenon in ea quam
que marmoreis tabulis , multorum nomina , patria, Sponius publicavit in tertio Itinerarii fui tomo} ôc
color deferibebantur. Non inutile fortafl'e erit hic no¬ in aliis quibufdam } quas poftea obfcrvayi.
i8é L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. III.
Ea certaines infcriptions les differentes couleurs des chevaux font mar¬
quées fur chacun, & ces couleurs font telles : dbus blanc, cinercus , cendre,
kutms, bai , nifits, roux , mmrus , maure, fkkm, fauve, pullus, noirâtre,
kffius ou mj'ius. Ces couleurs fe trouvent fouvent melees ,rufm-c*fius m-
çer.cxfius. La patrie des chevaux eft encore marquée dans certaines infcrip¬
tions. L’Afrique en fournifToit plus que tous les autres payis ; il y en avoir
d’Efpame, des Gaules, de Mauritanie , de Lacedemone.
V. Le nom dei auriges fe trouve plus rarement que ceux des chevaux : voici
ceux que j’ai remarquez. Quelques noms des auriges font aulfi donnez aux
chevaux.
Fefius. Polyphemus.
Alexander.
Andricm. Fontius Epaphroditus, ni- rpompeius Fufcinus.
fî fît idem qui fupra. ^Pompeius Mufclojus.
Antonius.
Fortunatus. Primus.
Auitus.
oAvitms T erentius. Fulvius. Prifcus.
Gaius. Quartus. *
Aurel ius Faber.
Heben. Gf Rapidius Mulo.
Bafihcides.
Hercules. Romanus.
Callinicus.
Herenus. Rufus Apollo.
Catullus.
Hermes. Sabinus.
Celfiis.
Cerdon. Hymenœus. Scorpus.
Crefion. Junius. Senior.
Datianus. Juventus. S eft us.
Diodes. Lollianus. Suants.
Dionyftus. Maturus. Telejphorus.
Epaphroditus. Menander. T hallus.
Epigonus. Nicander. iharjus.
Bros. Onefimus. Tyrrhenus.
Eruendus. Pinn. Viol or.
Eutyches.
In quibufdam inferiptionibus varii equorum co¬ cæteræ orbis partes equos fuppeditabat : erant etiam
lores annotantur ad fingulos : qui colores iunt albus, equi Hifpani, Galli 3 Mauri 3 Lacedæmonii.
cinereus , badins , rufus3 maurus , fulvus, pullus V. Aurigarum nominà rarius 3 quam equorum oc-
kæfius, five cæfius. Hi colores nonnunquam commix- currunt, hos in inferiptionibus obfervavi. Aliquot
ti afferuntur , rufus-c&fius , mger-cœjius. Equorum aurigarum nomina equis etiam data funt.
etiam patria aliquando notabatur3 Africa plurcs quam
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CHAPITRE VI.
I. \Ut R e les chevaux qui tiroient des chars, d’autres couroient fèuls
Y^^/portant un cavalier, qui menoit en courant un autre cheval par la
bride. On appelloit ces chevaux defultorii, &les cavaliers s'appelaient de-
fultons ^ pareequ après fept courfes ils changeoient de cheval, ôc fàutoienc
habilement de l’un fur l’autre. Il faloitpour cela une adreffe merveilleufe,
fur tout dans un tems ou l’on n’avoit pas encore l’ufage des étriers ; ces
chevaux étoient fans felle, ce qui rendoit encore le faut plus difficile. Pour
arriver à une adreffe &c à une agilité fi grande, il falloit un long exercice.
Il fe trouvoit auffi de ces defultores dans les armées, qui fautoient d’un che¬
val fur un autre, quand la neceffité le requeroit-, c’étoit principalement
parmi les Numides que fe trouvoient ces gens fi habiles ; ces Numides fau¬
teurs d’un cheval à l’autre , faifoient l’aile droite de l’armée d’Afdrubal. Il y
en a qui croient qu’il n’y avoit point de prix établi pour ceux ci. Les mo-
numens de ces dejültores que nous donnons , où ils portent une palme, fem-
blent marquer le contraire ; mais cette palme peut marquer auffi une victoi¬
re qui n’aura point eu de prix.
II. La planche fuivante nous montre deux de ces cavaliers qu’on appel- p
loit de/ultores, chacun portant une palme comme aiant remporté la viétoire. CLXIIÎ
On y voit encore d’autres auriges à quatre & à deux chevaux. Les quatre qui
mènent leurs chevaux pour leur donner de l’avoine, ont remporté le prix de
la courfe, comme le marque le palmier qui efb à une des extrémitez du mar¬
bre. Quatre poteaux dreffez ont au haut autant de tabletes, fur lefquelleâ
étoit écrit félon Spon, hoc est. alivd fateri. et crede , non licet.
On auroit peine à tirer un bon fens de cette infeription.
,
alium equum expedite folerterque infiliebant : ad eam ma in extremo marmoris latere pofita denotatur. Qua¬
rem magna eratinduftria agilitateque opus illo in- tuor columcllæ tabcllas in falligio habent , in queis
primis aevo cum nullae ftapiæ client : cqui illi ephip- hæc deferipta erant Sponio referente. HOC EST.
pio etiam carebant,unde ctiam faltus difficilior. Ut ad ALI U D FATERI. ET CREDE. NON
lantam agilitatem induftriamque pervenirent longo LICET quorum verborum fenfum vix expifeeris,
Tom. 1 IL Oo
M L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. III.
III. La courfe des chevaux 8c des chariots fe commençoit à la ligne blan¬
che, comme nous avons déjà dit. Le débat pour la courfe etoit principale¬
ment auprès des bornes de l’autre bout, qui le terminoit en demi-cercle ;
ils tournoient là, 8c continuoient leur courfe vers les autres bornes, où ils
tournoient de même, & failoient fept fois ce même tour. Celui qui avoit
plutôt achevé le feptiéme tour, étoit le vainqueur de cette partie, qu’on
appelloit mi fus , 8c l’on donnoit le prix à celui-là, ou pour mieux dire , il
le prenoit lui-même du lieu où il étoit expofé. C’étoient les quatre frétions
dont nous venons de parler, qui partoient 8c couroient enfemble, 8c qui fai-
foient les fept tours. Cette courle à fept tours fe trouve dans un nombre
prefque infini de paffages de difFerens auteurs.
Outre cette courfe ordinaire des quatre faétions, il y en avoit de parti¬
culières de gens qui fe portoient le défi à la courfe ; ces frétions n’étoient
point fixées au nombre de quatre. Le grand art de l’aurige étoit de prendre
le point le plus propre pour tourner autour de la borne; car s’il en appro-
choit trop, il couroit rifque de s’y brifer; s’il s’en éloignoit plus quederai-
fon, fon antagonifte le plus voifin pouvoir paffer entre lui 8c la borne, &
lui prendre ainfi le devant. A chaque courfe des gens deftinez pour cela
mettoient un œuf fur les colonnes dont nous avons parlé , 8c autant de dau¬
phins fur d’autres : le nombre de fept œufs 8c de fept dauphins fe trouvoit ainfi
complet quand la partie ceffoit.
I V. Elius Cefar, dit Spartien, fit fouvent mettre à fes coureurs des ailes
comme à des Cupidons, 8c leur donna le nom des vents ; 1 un s’appelloit Bo-
reas, l’autre Notas, l’autre Aquilon, l’autre Circius, les autres avoient des noms
femblables,& il les faifoit courir fans relâche avec quelque forte d’inhumanité.
Cela revient fort bien à la figure des Cupidons qui courent fur des chars,
que nous avons donnez ci-devant. Il femble pourtant que Spartien parle
ici d’une courfe à pied ; mais on a pu encore mieux les faite courir à cheval
8c fur un char, 8c un très grand nombre de monumens nous repréfentent les
Cupidons courant de même.
Les Grecs paroiffent n’avoir pas toujours été uniformes dans le nombre de
tours que faifoient les coureurs: Homere n’en met qu’un, mais fort long;
Pindare en met douze en plus d’un endroit ; Sophocle fix ou fept.
III. Curfus equorum atque curruum a linca al- curfu quolibet , qui ad hoc erant munus deputati
ba ducebatur , ut diximus. Pugna decutrentium gra- ovum imponebant columnis de quibus fupra, & del-
vior erat in métis ad alteram oram pofitis, ubi con- phinum aliis fimiliter memoratis : ficque feptem ova
verfio fiebat indeque curfus ad alias metas oppofitas îeptemque delphini definente feptimo curfu promi-
dirigebatur , ubi denuo convertebantur , ficque fep- nebant. r
ties currebant. Qni feptimum gyrum celerius confe- IV. L. ÆliusCacfar, inquit Spartianusc. 5. Cur-
cerat, ille vidtor erat ilia vice , leu ilîo mijfu, ut dice-
bant. Huic premium dabatur , five potius ipfe fume-
,
fuit , eofj ne ventorum nominibus f<tpe vocitAvit,
foribus J~uis exemplo Cupidinum alas fréquenter nppo-
Bo-
bat ex loco ubi erat expofitum. Quatuor quas fupra
memoravimus fadiiones una proficifcebantur curre-
bantque gyrumque fepties repetebant : hic fepties re-
ream alium alium JS!otum
Cïrcium , c&terifque nominibus appellans,
itemque ylquilonem aut
& indefejfe
atque inhumaniter faciens curjttars. Similes curfores
petitus curfus innumeris fcriptorum teftimoniis affe- Cupidinum more alis inftrudtos fiepe videre efi in
ritur. tabuljs noftris. Videtur tamen Spartianus hic de pe-
Prætcr quatuor fadtionum decurfiones aliæ eranc defiri curfu loqui, fed melius etiam hujufmodi Cu-
peculiares virorum qui de curfu contenderent *, hæ pidines leu Genii equeftrem curfurn expleverint3 auc
veto fadtiones non ad quaternum numerum definie- aiu igas egerint, quales Genios Cupidinefve plurimos
bantur. Aurigæ ars erat maxima , ut pundtum illud videmus in monumentis.
temporis folerter arriperet, quo circa metas conver- Græci non videntur femper unam eamdem-
fionem erat fadlurus , nam fi propius accederet, pe- que rationem habuifle circa numerum gyrorum , qui
îiculum erat ne curru impingeret ; fi longius dimo- currendo perfolverentur. Homerus unum gyrum cur-
vcretur , auriga proximus poterat inter ejus currum fumque ponit fed prælongum ; Pindarus non iemel
jg£ metas tranfire , ipfumque antevertere. Peradto duodecim > Sophocles fex auc feptem.
1
JEUX DU* CIRQUE.
V. Du tems de Cafliodore aux jeux du cirque on donnoit vingt-quatre
millions qu’on appelloient mijjus • c’étoit comme autant de parties du jeu : plus
anciennement on en donnoit vingt-cinq. Du côté des priions il y avoit trois
balcons où 1 on donnoit le lignai pour la coude • on le donnoit anciennement
en élevant une torche allumée ; cela fut changé lous Néron , qui donna pour
fignal une nappe ou une ferviete blanche qu’on jettoit, dit le roi Theodoric.
Il y a des auteurs qui font l’ulagede cette nappe plusancien.Du tems de la Ré¬
publique c étoient les Cônfuls qui donnoient ce fignal ; & quand les Confiais
étoient abfens, les Préteurs prenoient leur place. Du tems des Empereurs
c étoient les Préteurs qui en faifoient la fonction.
V I. Selon Félins Pompeius on immoloit à Mars le meilleur des chevaux
qui avoient gagne le prix a la coude. On donnoit aux vainqueurs pour prix,
de 1 or, de 1 argent, des couronnes, des habits, ôc quelquefois des chevaux.
VII. Voici a mon avis une difficulté confiderable lui* ces coudes a fept
tours. Ils partoient en même tems de la même ligne-, l’avantage étoit égal
en cela : mais dans les tours qui le faifoient fept fois fans difcontinuer , où
il falloir tourner quatorze fois pour paffer à l’autre côté de cette longue crête
qui occupoit tout le milieu du cirque ; celui qui étoit le plus prés de cette
crête, ôc qui tournoit aux grandes bornes, avoit beaucoup moins de chemin
a faire que les autres, ôc fur tout que le quatrième le plus éloigné de tous.
Cet avantage répété quatorze fois dans une feule courfe étoit fi confide¬
rable , qu il femble que. fi la partie étoit d’ailleurs égale, il ne devoir jamais
manquer de l’emporter fur fes concurrens. On médira peutêtre qu’aiant à
tourner dans un plus petit efpace, la peine qu’il avoit ôc le temps qu’il fal¬
loir pour éviter de heurter contre les bornes, ôc pour tourner les chevaux
& le char dun autre côté, balançaient l’avantage qu’il avoit d’ailleurs,
8c que ceux qui étoient les plus éloignez aiant un plus long demi-cercle à
faire, ne fentoient pas la difficulté de tourner, ôc fur tout le dernier, qui pou-
voit toujours aller du même train, fans que le détour qu’il avoit à faire
l’obligeât à rallentir fa courfe, tant le demi-cercle qu’il avoit à décrire en
tournant étoit grand. Mais cela ne fatisfait point, fi nous confiderons la for¬
me de ces chariots du cirque , que nous voions fur un grand nombre demo-
numens j ce ne font que de petites brouetes où celui qui court fe tient debout,
ne pouvant s’y tenir autrement j dans la plupart des monumens ces brouetes
n’ont guere plus de longueur que la moitié d’un cheval ^ il falloit fort peu de
; )
Y. Calïîodori temporc in Circenfibus ludis vi- omnia hac in re æqualia ; fed in feptem illis gyris
ginti quatuor miffiones dabantur , quaé vocabantur ubi quater decieserat converfio facienda ut ad aliud
miffiit' Erant hæ ceu totidem ludorum partes , fupe- latus :pertranfiretur , non item : qui enim mediæ ftrui
rioribus vero temporibus viginti quinque dabantur. pfopior 3 multo minus fpatii decurrendum habebat ,
Verfus carceres tria meniana erant, unde fignum ad - quam alii , quam quartus vero præcipue 3 qui aliis re-
curfum incipiendum dabatur -, principio fax erige- motior erat : illud vero quater decies repetitum vici-
batur, fed fignum hoc mutavit Ncro ejufque Ioco nitatis beneficium tantum erat , ut fi cætera omnia
mappamqua manus tergebat fubftituit, inquitTheo- elfent paria , vidtor femper fuifle debuerit. Rcpo-
doricus epiftola fupra memorata. Ufum tamenmap- net fortafle quifpiam eum cum minus fpatii haberec
px alii ad fuperiora tempora revocanr. Reipublicæ ad converfionem circa metas , hoc incommodo be¬
tempore confules fignum dabant ; abfentibufque con- neficium illud vicinitatis perdidifle ; cum contra ii
fulibus praetores id muneris fibi fumebant. Impera- qui remotiores erant nullo pene negotio converfio¬
torum tempore prætorum erat hæc funbtio. nem faccrent ; maximeque ille qui remotior erat ,
V I. Secundum Pompeium Fefium dexterior equus quippe majorem ad converfionem circuitum habens
Marti immolabatur , ex iis equis qui curfu viciflent. decurrendum, vix curfum minuebat. Verum fi cur-
Tn prxmium vibtoribus dabantur , aurum vel argen- ruum circi figuram confideremus , hæc minime fa-
tum , vel coronæ , aut veftes aut aliquando equi. tisfacient, véhicula nempe funt parva 8c verfatilia,
VII. En meo quidem judicio difficultatem circa ubi fîat is qui currit , neque etiamfi vellet ledere pof-
hos curfus feptemque circuitus graviflimam. Ii eo- fet. In plerifque monumentis hxc véhicula vix tli-
dcm momcnto proficifccbantur ex eademque linca : midiam equi unius partem longitudine attingunr ;
T om. 1 LL O o ij
z90 L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. III.
tems pour tourner, & pendant ce tems-là le quatrième qui couroit avoir un
fort long demi-cercle à décrire , & encore plus grand quand les chars alloient
à quatre , à cinq & àfix chevaux ou plus. J’ai propofe cette difficulté a plu-
fieurs perfonnes habiles, qui m’ont paru auffi embarraffez que moi a bien
comprendre la chofe.
P l. VIII. Dans la planche fuivante on voit Publius Hypfæus qualifie Edile-
clxiv. Curule, qui court fur un char à deux chevaux : un autre qui vient apres porte
un bonnet femblable à ceux de plufieurs Auriges des planches preceden¬
tes. Un cheval qui va vers une colonne fur laquelle font trois palmes, con¬
firme ce que nous difions ci-devant , qu’on faifoit autant d honneur aux che¬
vaux qu’aux hommes. Les trois palmes marquent que ce cheval a vaincu
trois fois. Il e'toit de ce payis de Germanie, qu’on appelloit Noricum , comme
l’on voit par l’infcription Noricus : car outre les noms particuliers que ces che¬
vaux avoient, on marquoit auffi leur payis, & quelquefois leurs peres & leurs
ayeux. Deux Victoires qui courent au deffous, chacune fur un char a deux
chevaux , marquent apparemment quelque vi&oire particulière. La jeune
fille à cheval qui court au bas de la planche, paroit courir dans un fpedacle
public.
parum ad converfionem temporis defiderabatur , id quod fupra diximus confirmât3 nempe pari in ho¬
quo tempore is qui remotior currebat, magnum cur- nore habitos equos atque aurigas fuifle : très palmæ
rendo circulum defcriberet oportebat3 majorem ctiam fignificant equum ilium ter vieille. Is ex ilia Germa-
cum quadrigae vel fejuges currerent. Multis pcrfpi- nix regione erat, quæ Noricum vocabatur 3 ut in-
cacibus viris id propofui, qui rem fe non capere fate- feriptione Noricus comprobatur. Prxter nomina enim
bantur. propria 3 patria etiam equorum , ut diximus3 annota-
VIII. In tabula fequenti Publius Hypfxus acdi- batur & aliquando etiam nomina patrum & avorum.
lis curulis didus vifitur bigis decurrens. Alius pi- Dux Vidtorix infra in bigis decurrentes aliquam haucl
leum geftat fimilem aurigarum pratmiflorum pileo. dubie vidtoriam fignificant. Pue lia eques decurrens
Equus ad columnam tribus palmis onuftam decurrens in ludis decurrere publicis videtur.
Chars, Temme a Cheval
Æ aj^ez- AlaffeAs
Æ ctffex
♦
JEUX DU CIRQUE. 191
CHAPITRE VII.
erat. Port curfum equorum atque quadrigarum ; pe- te qui in mufeo noftro fervantur 3 quorum alter ad-
dibus currere incipiebant, & qui prior metas attige- verlarium proftravit, hic, etfî refupinatus, adhuc
rat vidiot* état : aliquando nobiles viri lie currebant. concertât, & pede nafum adverfarii impetir. Sunt
Sed Alexander Severus, inquit Lampridius cap. 42. qui fufpicentur hos ludatores non antiquos elfe , at
Curfon m nunquam ( admifit ) tüfi ftrvum fmm3dicenst major pars antiquariorum pro antiquis habent. Ex
invenmm currere niji in facro certamine non debere. duobus aliis ludatoribus quos proferimus, ex Roma-
Domitianus qui Alexandrum Severum uno plus fae- no marmore edudis, is qui in terrain deeuflus eft
culo paecertit j virgines etiam in fpedaculis publicis adhuc reludatur , ut alium fubmoveat.
currere julfit : vidimus puellam equo decurrentera. I V. Qui pugnis concertabant aliud athletarum
III. Aliud exercitium luda erat : antequam ea genus erant, quos pugiles a pugno vocabant. Qiia:
adiretur 3 athletae corpus ungebatur. Erant præcepto- pugna quando nudo pugno inibatur , poterat utique
res qui pueros ad ludam exercèrent : taljs ille quem fine periculo magno tolerari : fie pugnabat ille pugil
in fuprema tabula prascedenti videmus. Pueri duo ad qui in villa Burghefta talis vifitur , qualem hic ex-
ludam parati videntur, prteceptor virgam tenet,qua primimus. Pugnabant autem donec alius alium pro-
non ftrenue agentem , ut videtur , feriat. Prilcis tem- fterneret, aut donec alter eorum pugnandi finem ro-
poribus veftiti ludatores erant \ fed poftea nudi lu- garet. Manus eorum quandoque munira: erant lapide
dari cœperunt. Et vere omnes quotquot in marmori- aut globo plumbeo , tuneque exercitium violentius
bus & tabulis ludantes videmus , nulla operiuntur erat, pugnaque brevior, quæ facile alterutrius necc
verte. Cum ludator alium humi proftraverat, non- porter terminari.
dum luda dertnebat. En liid*tores duos ex alabaftri* V. Ceftorum ludus violentior adhuc erat. Cefti-
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Flïbielti
COMBATS DU CIR QJJ E. 195
pelloic-on les joueurs, s’armoient le poing de lames d’airain, & les ban-
Pl:
doient de courroies. Ceux que nous allons donner font fort charnus * auffi
CLXVIII
falloir il 1 être pour foutenir cet étrange exercice. Ilsavoient auffi fort grand
loin d’entretenir leur embonpoint. Le premier ceftiphore que nous don¬
nons ici a été publie' par M. Fabreti beaucoup plus exactement qu’il ne l’avoir
été par Boiflard : il y a ici deuxinferiptions, dont l’une porte , M. Antoine Exo*
chus s l’autre commence par ces trois lettres T H R. M. Fabreti croit que
ce mot doit être joint à l’infcription precedente, & qu’il faut l’expliquer
Thracien, pareequil êtoit du nombre des gladiateurs qu’on appelloit Thra-
ciens; en effet il en a toutes les marques. Toute l’infcription le doit inter¬
préter ainfi lelon M. Fabreti : Marc Antoine Exochus natif d’Alexandrie y quoi¬
â
qu'il ne fit encore qu apprenti, fut envoie pour combattre aux cefles contre Ara-
xes au fécond jour des fpeclacles donnée^ en l honneur du triomphe de Trajan 9
portant des ligatures ou des courroies du poids de neuf livres, (df au neuvième
jour il terraffa fin adverfaire. L’infcription eft imparfaite, pareeque le mar¬
bre efl caffe par le bas. M. Fabreti avoue qu’en ce qui refie encore fur pied
il y adeschofes quon ne peut expliquer qu’en devinant. Exochus efl appelle
Thracien , quoiqu Alexandrin de nation, pareequ il etoit du nombre de ces
gladiateurs qu on nommoit Thraciens, quoiqu’ils fuflent d’un autre payis ; on
les appelloit Thraciens , pareequ ils fe fervoient des armes des Thraciens, qui
etoient l’épée nommée harpe y dont la lame faifoit un angle obtus, & la
panne Thracienne , qui approche affez du bouclier Romain , dont lesLe-
gionaires fe fervoient pour faire la tortue. Nous voions ici & l’épée & la
parme. Il porte des braies avec une ceinture de forme particulière ; fes jambes
ôc fes genoux font aufli armez d une maniéré non ordinaire : les épis ôc la cou¬
ronne attachez avec un ruban, qui paroiflent fur fon bouclier, étoient un
fymbole propre a Alexandrie fa patrie, comme l’on voit fur plufieurs mé¬
daillés, On croit que le griffon qui eif au haut de l image tient une efpece
de bonnet, qui marque la liberté qu’Exochus a obtenue par la viéloire qu’il a
remportée au combat des cefles. Sa main droite efl armée pour ce combat, la
gauche efl nue contre 1 ordinaire des autres qui ont la gauche armée; tel eft
celui de defîous, dont le vifage eft fauté : il a été donné par M. Fabreti. Le
fuivant a la gauche mieux munie que la droite qui porte les coups : cette
phori pugnum armabant laminis æreis & loris. Ii quos efle,quæ nonnifi divinando explicari poflunt. Exochus
proferimus ceftiphori admodum cOrpulenti funt : Thrax vocatur etfl Alexandrinus effet, quia ex nu¬
cales ut eflent opus er.it ut tam vehementi ludo re- méro illorum gladiatorum crat, quos Thraces voca-
fifterent : corpus etiam illi fummopere curabânt, ut bant, quoniam ipfiarmis Thracicis utebantur qua-
pares excipiendis i&ibus eflent. Primus ceftiphorus lis erat gladius nomine harpe , cujus lamina obtufum
quem proferimus , longe accuratius a Fabreto editus angulum exhibebat, & parma Thracica , quæ a feu-
eft , quam a Boiflardo fuerat. Hicduæ inferiptiones tis legionariorum Romanorum forma non multum re-
funt, quarum altéra habet M. Antonius Exo¬ cedit, quo feuto ad teftudinem faciendam utebantur :
chus', altéra vero his tribus literis incipit T H R. hic & harpen & parmam Thracicam videmus. Brac-
Fabretus putat hanc poftremam vocem cum inferip- cas hic geftat cum zona fingulari : crura genuaque \
tione præcedenti jungendam efle & legendum M. modo infolenti armata funt ; fpicæ coronaque cum
Antonius Exochus Thrax , quia is ex numéro gla- fafeia fupra clipeum eolligatæ lymbolum erant, Alc-
diatorum erat quos Thraces vocabnnt, & vere om¬ xandriæ urbi Exochi patriæ proprium, ut in num-
ises gladiatorum Thracum notas ille præfert. Tota in- mis plurimis confpicitur. Gryps in fuprema imagine
feriptio fecundum Fabrctum fle legenda, Marcus ofltus pileum tenere putatur , quo fignificatur li-
Antonius Exochus natione Alexandri- ertas, quam Exochus cæftibus pugnando vincendo-
nus Romæ ob triumphum divi Trajani que confecutus eft. Manus ejus dextera ad pugnam
die secunda fpeclaculoritm cjus occafione edito^um inftruda eft , flniftra autem nuda contra quam in aliis
Tiro cum Araxf. cæstibus missus Romæ ceftiphororum manibus vifitur, ubi flniftra quoque
MUNERE EjUSDEM DIE NONA FIMBRIAM LI- armatur. Talis eft ille alius fubtus pofltus, cujus vul-
BRARUM NO VE M MISSUM FECIT RoMÆ MU¬ tus excidit , quique etiam a Fabreto editus fuit. Qui
NERE ejusdem. Cætcra abrupto marmore exci- fequitur finiftram plus quam dexteram munitam ha¬
derunt. Fatetur Fabretus in iis quæ fuperfunt aliqua bet , qua dextera idus infligebat : flniftra vero fta
2,94 L’ANTIQUITE' EXPLIQUE'E, &c. Liv. III.
gauche eft fi couverte , que les doigts mêmes ne paroiflfent pas.
VI. Les deux ceftiphores que nous voions dans la planche fuivanté,
P l. ont les deux bras également armez. Tous les autres bras & les mains années
clxix de celtes, dont cette planche cil pleine, ont été copiez fur les originaux
par M. Fabrcti , qui allure que les celles que Jerome Mercurialis a donnez,
ont été forgez par Pirro Ligorio , & qu on n’en a jamais vu de fembla-
bles dans les anciens monumens. Ces combattans fe munilfoient quel¬
quefois la tête de bandes, de courroies & de certaines plaques qui leur ga-
rantifloient les oreilles: on en voit la forme fur la tête qui eft au bas de la
planche publiée par M. Fabreti dans fa Colonne Trajane.
V 11. Une autre maniéré de combat étoit une elpece de mallue ou gros
bâton , où étoient attachées des courroies , au bout delquelles étoient des
globules de plomb. Les joueurs fe battoient avec de tels inftrumens ; ainfi fe
battirent Dares & Entellus, comme nous lifons dans Virgile. On n’a pas de
peine à croire Servius quand il dit que ce jeu fmilîoit ordinairement par la
mort d’un des athlètes. C’ellavec cet inlfrument qu’on tourmentoit les mar¬
tyrs de Jefus-Chrift ; il n’y en avoir guere qui fut plus en ufage, comme on
peut voir dans nos Martyrologes, où plumbatis cœfus revient louvcnt. Aux
combats à coups de poing le vaincu préfentoit de l’herbe à fon adverlaire, &
par là le reconnoilfoit vainqueur.
VIII. Les athlètes s’exerçoient encore à fauter ; celui qui fautoit le plus
loin étoit cenfé le vainqueur. On lit fur cela des chofes qui paroilfent in-
croiables ; on parle d’un Phaylîus qui fauta, dit-on, cinquante-ftx pieds:
cela paroit fi extraordinaire, que je croirois volontiers qu’il y a erreur dans le
nombre rapporté par Tzetzes, ft Euftathe, qui raconte la même chofe, ne
le diloit de même.
Le jeu du difque étoit encore un des exercices des athlètes • c’étoit à peu
prés comme notre palet: ce difque étoit rond & plat, on le faifoit de pierre,
ou de fer, ou de plomb. Celui-là gagnoit, qui le jettoit ou plus haut ou
plus loin, félon la convention.
IX. Voila les cinq jeux des Athlètes, que l’on appelle en grec &
Trîwctütov, & en latin Quinquenium. Les joueurs en tous ces jeux s’appeîloient
Pancratiaftes, PentathLes ou <Quinquertions. Il y en a pourtant qui didinguent
©porta eft , ut ne quidem digiti compareant. pugilatu qui viétus fuerat herbam adverfario fuo por-
V I. Duo ceftiphori qui in tabula fequenti pugnan- rigebat, qua re le vidum illumque vidorem decla-
tes cernuntur , duo brachia æque munita habent. Cæ- rabat.
tera omnia brachia manufque cæftibus armatæ quæ hic VIII. Athlctæ illi faltibus etiam fefe exercebant,
vifuntur , a Raphaële Fabreto ad fidem marmorum qui faltulongius lpatium tranftliebat, vidlor cenfeba-
delineata lune, qui affirmât eos cæftusquos edidit Hie- tur. Qiia de re quxdam leguntur , quibus vix fides
ronymus Mercurialis a Pyrrho Ligorio ad libitum habeatur. Memoratur quidam Phaylîus qui pedes
- fuum fa Cl o s fniffie , neque ufpiam taies in monu- quinquaginta fex uno faltu prætergreffius eft, quod
mentis vifos effie. Qui cæftibus pugnabant, aliquan- utique tam infolcns efl’c videtur , ut facile errorem
do capita muniebant loris laminifque quibufdam , in numéro a Tzerze prolato fufpicarer, nifi Eufta-
quibus aures in tuto manerenr. : ea forma vifitur caput thius qui rem narrat, eumdem ipfum numerum ha-
ab eodem Fabreto publicatumin columna Trajana. beret.
VII. Aliud pugnæ genuscum clava aut denfo ba- Difci ludus athletarum item exercitium erat. Dif-
culo exercebatur , cui baculo hærebant lora fummif- cus hodierno noftro fimilis fuifte videtur ; rotundus
que loris globi plumbei. Qui pugnabant iis fefeflagel- feilicet atque plan us, ex lapide fiebat , aut ex ferro
lis verberabant , fie pugnarunt Dares & Entellus feu ex plumbo -, ille vicerat aut qui altius aut qui lon-
apud Virgilium , neque ægre fides habetur Servio gius projeciffet, ut inter ludentes convenerat.
dicenti hoc genus pugnæ , alterutrius pugnantium I X. Hi quinqueathletarum ludi erant, quos græ-
necc ut plurimum terminari. FIoc inftrumento olim ce TTuyKpàTton pancratium , aut pentathlum
martyres Chrifti excruciabantur , nullum tormento- vocabant, latine quinquertium. Qui luderent voca-
rum genus frequentius, ut videre eft in martyrolo- bantur pancratiaftæ , pentathli aut quinquertiones.
giis, ubi illud plumbatis c&j'us fréquenter legitur. In Sunc taracn qui diftinguanc pancratiaftas a pentathlis,
les
.*r
I
LA POMPE DES ROMAINS. i9S
îcs Pancratiaftes des Pentathlcs, en ce que les Pancratiaftes étoient les vain¬
queurs en ces forces de combats, au lieu que les Pentathles etoient ceux qui
s etoient battus en ces cinq maniérés, lans déterminer s’ils etoient vainqueurs
ou non : il lemble que 1 étymologie favorife cette interprétation. Domitien
qui donna, comme nous avons dit, le Ipeélacle de la courle de filles, les
obligea auili de le battre à coups de poing, comme les athlètes.
quoniam Pancratiaftæ, ut vox ipfa fonat , crant in iis te hanc dift'ndîoncm veram fuadet effe etymofogia,
judtsvidoies Pentathli veto qui iis omnibus in lu- Doniirianus qui curfus puellarum fpedaculum dédit,
cis pugnallent, livc vidores} five vi<fti fuilfent : cer- ipfas etiam athletarum more pugnis decertare juflit.
CHAPITRE VIII.
ter la nouvelle a Rome. Cette fête fut d’abord conlacrée aux dieux Jupiter ^
Junon & Minerve. Elle devint depuis plus folennelle, & futeelebrée en l’hon¬
neur de tous les dieux. Le tems afiigné étoit le mois de Septembre. La pompe
le commençoit au temple de Jupiter Capitolin • de là on venoit au marché
Romain, & de la au Velabre, dou on le rendoit au grand cirque, où apre's
avoir facrifié autour des bornes , on donnoit le fpedacle des courfes des bi-
ges & des quadriges , des jeux gymniques, & autres. Les condudeurs de la
pompe etoient les premiers Magiftrats qui fetrouvoient alors dans la ville.
L ordre en etoit tel. Les jeunes garçons nobles marchoient devant. Ceux de
1 ordre des Chevaliers, dont les peres avoient le revenu de cent cinquante
mille fefterces, alloient a cheval : les autres , dont les faculcez etoient moins
conliderables, marchoient à pied dilpofez à la maniéré des gens de guerre,
par ailes , centuries, manipules , comme s’ils alloient à la guerre. Us
etoient iùivis des quadriges, des biges & des chevaux qu’on appelloit deful-
tonï, conduits par les auriges & les agitateurs. Après venoient les athlètes
favoir les coureurs , ceux qui fe battoient à coups de poing, les lutteurs
tout nus hors ce que la pudeur oblige de couvrir, les fauteurs hommes ôc
jeunes garçons , revêtus de tuniques d’un rouge foncé , ceints de bau¬
driers de cuivre , d’où pendoient des épées & des couteaux ; ils portoient de
courtes piques. Les hommes portoient aulîi des cafques d’airain ornez de
Qnælibet turma a viro præcedebatur , 8c qui primos Preciofîflîma quoque 8c pulcherrima templorum vafa
tenebant ordines, ad concinnam faltationem fequenti- geftabant , feyphos , pateras, candclabra , lituos, al-
bus præcepta dabant.Ex cœtu quifpiam bel lieu m con- bogaleros, tripodas, cultros, fecures , fimpula, af-
cineDat , qui cantus proceleumatici vocabantur : pergilla , 8c fimilia.
hæc erat faltatio pyrrhica , de qua inferius fermo Deferebantur etiam ftatuæ imaginefque deorum,
crit. Hos fequebantur Satyrici •, ii videlicet qui more cum eorum fymbolis atque ornamentis j aliæ curri-
Satyrorum faltabant. Eorum quidam veftibus pilofis bus vehebantur , aliæ virorum humeris j deorura
Silenos referebant , palliaque geftabant omnigenis etiam ftnguli figna fymbolaque geftabant earum re-
floribus ornata. Alii tamquam vere Satyri pellibus rum , quas ad vit* commodum adinveniflent, vel
veftiebantur , quibus caputetiam contegebant. Hof- quas homines docuiftent, Jupiter fymbolum habc-
ce Saty ri eorum choros excipiebant tibicines & citha- batfulmen & aquitain, Minerva olivam 8c oleum,
riftæ, pofteaque miniftri facerdotum qui thuribula Neptunus equum, Mercurius caduceum & literas,
geftabant 8c acerras aureas argenteafve, in queis thus Ceres frumentum , Triptolemus aratrum, in fumma
aliaque aromara fervabantur. Hos fequebantur Ca- ftnguli notas tefferafque fuas. Duodecim dii qui ma¬
milli urriufque fexus, Flamines 8c Æditui , qui tem- jores apud Græcos 8c Latinos habebantur, priores in-
plorum erant euftodes j Scribæ publici, qui a com- cedebant. Hos fequebantur dii minores, femidei 8ç
mentariis > qui Arufpicibus adjundi j Kalatores heroes -, quibus pofteriori ævo adjedi fuere Augufti
facerdotiorum , Pullarii, popæ , vidimarii, lido- 8c Auguftæ. Poft hafee ftatuas 8c hæc fimulacra ve;
res Flaminum , præficæ, fimilefque alii miniftri, niebant Harmamaxæ, eurrus Scytharum more , quo¬
qui tauros ducebant, vaccas, arietes, aliafquevidi- rum ftnguli duobus ex curribus ftrudi efle videban-
Snas fafciis tæniifque ornatas qu* madandx erant. tur # onufti coronis aureis Yel deauratis, loricis , feu-
LA POMPE DES ROMAINS. 29 f
rçes, de cottes d armes, de boucliers, de dépouilles des ennemis, & d$autres
chofes lemblablcs.
On voioit apres cela tous les colleges des prêtres, le foilVerain PôlitL
fe avec huit pontifes majeurs, fept mineurs; les Flamines au nombre de
quinze , dont trois majeurs étoient le 'Dialk > le Martiales & le Quirinalis ;
tk douze mineurs, le Volcanalis , \q Cormentalis , le Flordis , le Pdatialis, le
Falacer, le F urina, lis, Kolturnalis , Virbiahs , Laurentiahs , hawindis, Lïgu-
laris ou Lucullaris , Tomonalis. Celui qu on appelloit rex facrorum ou roi des
choies facrées , marchoit avec la reine fa femme ; enfuite le college des Au¬
gures au nombre de quinze, les Quindecimvirs pour les chofes fàcrées avec
leur maitre ; ceux qu on appelloit Epulones , parcequ’ils préparoient les
feftins lacrez , au nombre de fept -, ce nombre fut augmenté depuis : fix
vierges Velfales conduites par une autre qui étoit comme la principale ; tren-
te Curions avec leur chef, douze Saliens avec leur maitre, c’étoient des Prê¬
tres de Mars qui fiutoient en allant ; les vierges Saliennes ; les autres Saliens
qu on appelloit Agonenfes ou CoLlini ; le college de vingt Feciales avec le Pater-
pattatus; les freres Arvales ; les confrères Titiens, Jodales Titii ; les loixante
pretres publics, deux de chaque Curie ; les confrères Auguflales, & ceux qui
Furent enfuite inftituez pour les Empereurs qui furent mis au nombre des
dieux ; les Luperques de Pan Lycée ; la prêtreffe Greque de Cerês ; les Galles
pretres de Cybele , avec 1 Archigalle; les prêtres de chaque dieu en particu¬
lier ; les prépofez fur les temples, les Harufpices, les prêtres de la bonne
déeffe. Apres tous ceux-là venoient le Diélateur & le Maître de la cavalerie au
tems de la République , ou l’Empereur avec fes fils Cefars , apres que la Ré¬
publique futeteinte; les deux Confuls ou les autres magiftrats qui avoient la
puiflance Confulaire; les Decemvirs pour écrire les loix , les Tribuns de guer¬
re , les Triumvirs pour maintenir la République; les deux Genfeurs ; les Pré¬
teurs , quelquefois douze , quelquefois quinze , favoirle Préteur de la ville ,
& le Préteur des étrangers; les Préteurs qu’on appelloit de majeBate , de <ui y
de repctundis ou de peculatu,, de crimine inter Jîcanos, de ambitu, de 'vencficio
de falfo, Cerealis & Tu te lavis prœfettus urbi ; les fix Ediles Curules ; les Tribuns
du peuple au nombre de dix ; les deux Quefteurs de la ville ou gardes du
trefor; les trois hommes appeliez Capitales , les trois hommes noéturnes , les
Triumvirs de la monnoie ; les Quartumvirs ouïes quatre hommes pour avoir
tis, fpoliis hoftium , rebufqüe fimilibus. ginta facerdotes publici, duo ex qualibet curia *, fo¬
Poft hæc incidebant omnia facerdotum collegia , dales Auguftales , de ii qui poftea pro imperatoribus
Ponrifex maximus , cum cdo pontificibus majoribus, in deorum numerum relatis inftituti fuerunt ; lupercî
& feptem minoribus ; Flamines quindecim numéro , Panos Lycei, facerdos Gratca Cereris , Galli Cybe-
quorum très majores erant, Dialis, Martialis 6c Qui- les facerdotes cum Archigallo * ^facerdotes uniufcu-
rinalis 5 duodecim minores , Volcanalis, Carmenra- jufquedei, templis præpofiti , harufpices, facerdo¬
lis j Floralis, Palatialis , Falacer, Furinalis , Vol- tes bonæ deæ. Secundum hos veniebant didator 6c
turnalis, Virbialis , Laurentialis , Lavinalis , Liaula- magifter equitum,reipublicæ fcilicet tempore ; vel im-
ris vel Lucullaris, Pomonalis : is qui rex facrorum perator cum filiis Cæfaribus poft exftindam reinpu-
appellabatur , cum regina ejus uxore ; poftca colle- blicam : duo confulcs , vel alii magiftratus confu lari
gium Augurum numéro quindecim -, Quindecimviri præditi poteftate ; deccmviri legibus Fcribendis j
Facrorum cum Fuo magiftro -, ii qui Epulones, quo- tribuni militares , triumviri reipublicæ fervandæ,
niam epulas Facras apparabant, vocabantur , feptem duo cenfores, prauores aliquando duodecim, ali—
numéro , qui numerus poftea ad au d; us Fuit : fex quando quindecim j fcilicet præror urbanus , prætor
virgines Veftales alia duce quæ veluti princcps erat ; peregrinus, prætores, qui appellabantur de majefta-
triginta curiones cum iplorum duce j duodecim te , de vi, de repetundis vel de peculatu , de crimine
Salii cum magiftro fuo \ hi erant facerdotes Martis inter ficarios , de ambitu , de veneficio , de falfo,
qui faliendo procedebant : virgines Saliæ ; Salii, cerealis 6c tutelaris præfcdus ürbi j fex Ædiles cu¬
qui vocabantur Agonenfes vel Collini j collegium rules , tribuni plebis numéro deeem, duo quæfto-*
viginti Fecialium , cum eo qui Paterpatratus ap- res urbani, aut thefauri euftodes ; rres viri nomine
pcllabatur j fratres Arvales ; fodales Titii *, fexa- Capitales, très viri nodurni, triumviri monetæ, quar-
Tom. 111.
i9s L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. III.
foin des rues • les Préfets du trefor, les Curateurs des chofes publiques, les
Curateurs du Tibre &c des cloaques , le Prefet du Prétoire , le Prefet des fur-
veillans, les Curateurs & Dénonciateurs-des treize régions, les Maitres des
rues de la ville, l’Avocat du fifc , les Triumvirs pour le Sénat, les Triumvirs
pour la révue des Chevaliers Romains ; leurs miniftres , leurs fergens, fcribes,
hérauts , liéteurs , mellàgers & autres.
Ceux qui conduifoient cette pompe étoient quatre fortes de prêtres ; les
Pontifes, les Augures, les Quindecimvirs pour les chofes facrées, les Septem-
virs Epulons , dont nous avons parlé au fécond tome, auxquels on ajouta aprevs
la mort d’Augufte les confrères Auguftales. Après que la pompe avoit fait le
tour des metcs ou des bornes, le Dictateur, ou le Conful, ou 1 Empereur, ou
celui qui gouvernoit alors, commandoit qu’on immolât des viéfimes aux
dieux pourlefquels la pompe étoit deftinée, & cela fur l’épine ou fur lemafïif
qui coupoit le cirque en deux. Les Prêtres après avoir lavé leurs mains,
jettoient de l’eau pure fur les vidâmes, dont ils afpergeoient la tête, & après
avoir fait leurs prières & leurs vœux , commandoient aux miniftres & aux vi-
étimaires de les immoler ; ce qu’ils executoient en la maniéré que nous avons
expliquée en parlant des facrifices.
Le facrifice étant fait, les prêtres , les magiftrats & l’aflemblée prenoient
place dans les fieges, &les jeux du cirque commençoient par la courfe des
biges , des quadriges & des chevaux , & fe continuoient enfuite par les jeux
gymniques dont nous venons de parler.
P l. Nous donnons ici deux grands fragmens de deux pompes, dont l’un fe voie
CLXX à Rome : un Camille qui porte une acene & un prœfericulum , eft couronné de
laurier ; tous les autres hommes font couronnez de même ; les femmes & les
petits garçons s’y voient aufli. L’autre fragment paroit avoir appartenu à une
pompe plus grande : les licteurs y marchent avec leurs faifeeaux , on y voit
de jeunes garçons armez de calques & portant des boucliers ovales, deux
joueurs de flûte <3ec.
tumviri curandarum viaram , præfedi thefauri, cu- pita afpergebant, ac precibus votifque emiftîs mini-
ratores rerum publicarum , curatores Tiberis & cloa- ftris vidimariifque præcipiebant ut eas immolarent :
carum, præfedus prætorii, præfedus vigilum, cu¬ quod illi eo modo exfequebantur , quo diximus ubi
ratores & denunciatores tredecim regionum , magi- de facrificiis.
ftri vicorumurbis, advocatus fifei , triumviri legen- Poft facrificium peradum , facerdotes, magiftra-
di fenatus , triumviri legendorum equitum Romano- tus cœtufque totus loca fedefque (iras petebant. Ludi
rum, miniftri eorum , apparitores , feribæ , præco- circenfes incipiebant a curfu bigarum , quadrigarum
nes , lidores, nuncii Sc alii. equorumque, quos excipiebant ludi gymnici de qui¬
Qui hanepompam ducebant, quatuor crant facer- bus jam loquebamur.
dotum généra , pontifices, augures , quindecimvi- Hic duo magna pomparum fragmenta damus ,
ri facris faciundis , feptemviri epulones, quibus ad- quorum aliud Roms eft ; Camillus acerram geftans
jundi funt poft mortem Augufti fodales Auguftales. atque præfericulum lauro coronatur , cæterique cm.
Poftquam pompa metas circuierat, didator (îve con¬ nés viri pariter lauro coronantur. Mulieres Sc pueri
ful , five imperator , vel qui tum rem adminiftrabat, adfunt pompæ. Aliud fragmentum majoris pompée
jubebat immolari vidimas diis, quibus pompa defti- fuille videtur ; lidores cum fafeibus procedunt : hic
nata.fuerat-, idque in ftrue ilia, quæ circum me¬ pueri vifuntur armati galeis Sc feutis ovatæ forma ,
dium fecabat. Sacerdotes poftquam manus abluerant, itemque duo tibicincs Sec.
aquam puram in vidimas conjiciebant earumque ca-
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CHAPITRE IX.
qiiam dedimüs in Diario Italico, quidam Nonius cellariis fuis fecit, eo focdius nec cogitari nec dici
Manrylius, dicitur efle Cancellams primi joci campi quidpiam potuifle didum eft. Nolim ramen aflàrma-
Eoarii, quo fignificatur campum ilium cancellis aut re idem fuifle officium iftius cancellarii, quod No-
palis circummunitum fuifle , Manryliumque éôruln nii Manrÿlü J qui cancellos primi joci campi Boarii
câncellorum vel conftruendorum , vel cuftodiendo- curabat i nam cum ex Cancellariis Carini unus elfe
rum curam habuifl'e. Illud inter viliflima munera dicatur , câncellorum haud dubie aulæ imperatoriae
cenfebatur ; ideoque fecundum Vopifcum cap. i£. curam habuifl'e videtur , quod itidem Salmaflus
cum Carinus imperator præfedum urbi unum ex can- opinatur.
CHAPITRE X.
L E s pompes des Grecs étoient encore plus magnifiques que celles des
Romains. Athenée nous fait la defcription de deux de ces pompes j la
: I ,.'**.* :
derniere enchérit beaucoup fur la première: j’ai jugé à propos de donner ici
les deux elles font remarquables non feulement par la magnificence , qui
paffe tout ce que nous avons vu ci-devant ; mais aufïi parcequ’elles donnent
la connoiffance d’un grand nombre de chofes qui regardent l’antiquité.
La première pompe eft celle d’Antiochus furnomme Epiphanês j ce furnom
fut changé en Epimanès, qui veut dire furieux, parceque ce Prince qui avoir
d’ailleurs quelques bonnes qualitez, montroit en certaines chofes une iné¬
galité de conduite & une bizarrerie qui approchoic delà folie. Aiant appris que
Paulus Æmilius capitaine Romain avoit donné des jeux dans la Macedoine,
il voulut faire quelque chofe qui furpaffât tout ce qu’il avoit oui dire de la
magnificence des jeux d’Æmilius. Il envoia des légats & des meffagers par
toutes les villes pour publier qu’il vouloir celebrer des jeux à Daphné faux-
bourg d’Antioche : on y accourut de toutes les villes de Grece j le concours
fut grand , & la fête commença par une pompe ou une proceffion qui fe fit
Præibantquinque millia juvenum Romano more ar- auro intertextx erant, 6c animalium figuris décora-
matorum cum hamatis loricis hos fequebantur My- tæ. Poft hune equitatum fequebantur centum feju-
fi totidem : hos excipiebant ter mille Cilices levis ar¬ ges, five fex equis jundi currus, quibus fuccede-
mature , cum auçeis coronis ; poft hos Thraces toti¬ bant quadraginta quadrigæ , 6c biga elephantorum ,
dem -, hinc Galatarum quinque millia : his fuccede- atque triginta fex elephanti qui difperfi incedebant.
bant Macedones numéro viginci mille, quorum quin¬ Horum a tergis infiftebant odingenti pueri coronis
que millia geftabant feuta ænea, alii argentea : poft aureis ornati j boves optimi circiter mille , menfte
hos ducenta quadraginta gladiatorum paria : hos plus minus trecenre, elephantorum dentes odingenti.
fequebantur équités Nifæi mille , 6c urbani ter mil¬ Statuarumnumerus vix referri queat : omnium enim
le , quorum plerique cum aureis phaleris 6c cum au- quotquot apud homines veî credebantur vel dicebantur
reis coronis j alii vero cum argenteis phaleris : ho- efle dii, vel dxmones vel berces, ftatuae aderant ; quæ
rum arfergo erant focii ôc amici ÎTa^ot didi , équités idola vel deaurata erant vel induta veftimentis aureis :
circiter mille, omnes cum aureis phaleris : his con- iftic etiam depida videbantur omnia quæ ad iftorum
jundum amicorum qkav agmen numéro atque ornatu numinum hiftoriam fpedarent : itemque imagines ,
par illis : poftea eledi milites numéro mille : horum a Nodis6c Diei,Terre atque Cxli, Aurore 6c Meridiei.
tergo erat illud quod vocabatur , felediflimum- Multitudo vaforum 6c inftrumentorum aureorum ar-
que agmen videbatur efle millium equitum. Agmen genteorumve , ex iis quæ mox dicenda funt intelli-
claudebat cataphradorum equitum ala , cujus 6c getur Dionyftus qui ab epiftolis régi erat, fecum
équités & equi armis obtedi -, hi erant mille 6c quin- habebat mille puerosin eo pompæ dudu incedentes ,
genti. Omnes quotquot hadenus recenfuimus pur- argenteis vafis onuftos, quorum minora erant pondo
pureis chlamydibus erant ornati, quarum plurimx mille drachmarum : regii autem pueri fexcenti ieque-
«
bantur aurea vafa gcftanrcs mulieres ducentæ urnas to , harumque magnifica veftimenta. Hæc crant in
aurcas ferebant, queis aromata cffunderent : odogin- hujufmodi pompa obfervatu digniora. Athenæus dein-
îa mulieres ledicis geftabantur , quarum pedcs ex au- de poft Polybium narrat ea quæ banc pompam con-
ïo j 8c quingentæ in ledicis quarum pedes ex argcn- üccuta funt , quæ recenfere longius effet.
CHAPITRE XI.
" * * * * • -• •» ■* » I
a Regis.
undique fulgebant. Poft has ara cubirorum fex porta- textam , altéra vero palma? ramum : hæc vocabatur
batur, duplex , hederacea fronde inaurata denfius Penteteris , hoc ç&luftrum. Hujus veftigiis hærcbant
ftipata, coronam habens auream ex pampinis con- quatuor Horæ, five anni Tempeftates exornatæ -, duo
ftantem, albicantibus tæniis undique ornatam ; fubfe- thymiateria aurea quatuor cubitorum hcderaceis fo-
quebantur centum ac viginti pueri , amidti purpu- liis exornata , ôc in medio eorum ara quadrata aurea.
rea tunica, thus , myrrham ôc crocum in aureis ma- Succedebant Satyri cum coronis aureis hederacea fo¬
z.onomis feu vafeulis geftantes. Poft hos incedebant lia referentibus, puniceis induti veftibus , quorum
quadraginta Satyri aureis coronis hederacea folia re- alii vinacea vafa aurea geftabant, alii carchefium.
ferentibus redimiti : eorum corpora variis coloribus Poil: hos incedebat Philifcus poëta ôc Bacchi Sacer-
depidta erant : præter coronam . quam capite gefta- dos ôc omnes Bacchi artifices : fecundum hæc fere-
bant auream , aliam item auream manibus tenebanc bantur Delphici tripodes, illorum præmia, qui cer-
pampinis ornatam : duo Sileni poftea incedebant au- taminibus athletarum neceflaria fubminiftrarent; unus
reachlamyde crepidilque albis > alter eorum petafum novem cubitorum^pueris; alter duodecim cubitorum,
geftabat ôc caduceum aureum , alter tubam : médius viris.
eorum incedebat vir ftaturâ quatuor cubitorum cum Poft hos ingens quatuor rotarum currus , lôngi-
habitu tragico ôc larva , cornu copia? geftans aureum; tudine quatuordecim cubitorum , longitudine o<fto ,
js appellabatur Annus.Hunc fequebatur mulier formo- a centum ôc obtoginta viris trahebatur : in quo fta-
fiilima ejufdem ftaturae , auro multo atque ornamentis bat Bacchi ftatua cubitorum deeem aurea patera li-
decorata, geftans altéra manu coronam ex Mis Perfeæ bantis, cum tunica purpurea ad talos defluente , fu-
Tom. III.
3o4 L'ANTIQUITE' E X P L IQUE'E, &c. Liv. III.
tranfparente de couleur de fafràn , ôc pardeffus tout cela il e'toit revêtu
d’un grand manteau de pourpre broché d’or. Devant lui étoit une grande
coupe Laconique d’or, tenant quinze mefures de cent livres pefant ; un
trepied d’or fur lequel étoit un thjmicuenon aufli d’or, deux phioles d’or
pleines de canelle &de fafran. Bacchus étoit à l’ombre des lierres, des pam¬
pres & d’autres feuillages d’arbres fruitiers, d’où pendoient des couronnes,
des bandeletes, des thyrfes , des tympanons, des rubans, des mafques
fatyriques, comiques ôc tragiques. Dans ce même char étoient des prêtres,
des prêtrefles, des orpheoteleftes, qui étoient des interprétés des myfteres
les plus profonds, des thiafes de toutes les maniérés, ôc des femmes qui
portoient des vans. Après cela venoient les Macédoniennes qu’on appelloit
Mimallones , Baffares ôc Lydiennes , qui alloient les cheveux épars, & por¬
toient des couronnes compofées les unes de ferpens, les autres de branches
d’if ou de vigne ou de lierre : ces femmes portoient aux mains les unes des
couteaux, les autres des ferpens. Enfuite marchoit un autre char à quatre
roues de huit coudées de largeur , tiré parfoixante hommes ,fur lequel étoit
la ilatue de Niffa ouNyfa, qu’on croioit être la nourice de Bacchus-, elle
avoir huit coudées de hauteur , ôc portoit une tunique de couleur de laffran
brochée d’or, & un manteau Laconique ; cette Ilatue fe levoit par machines
fans que perfonne y touchât, ôc après quelle avoir verfé du lait d’une phiole
d’or elle s’affeioit : elle tenoit de la main gauche un thyrfe couronné de rubans;
elle portoit une couronne d’or, fur laquelle étoient repréfentées des feuilles de
lierre & des grappes compofées de differentes pierres precieufes; elle avoir aufli
fon ombre de feuillages. Aux quatre angles du char étoient quatre lampes do¬
rées. Après venoit un autre char à quatre roues, long de vingt:-quatre coudées,
ôc large de feize, tiré par trois cens hommes, fur lequel étoit un preffoir long
de vingt-quatre coudées ôc large de quinze, tout plein de vendange ; foi-
xante Satyres la fouloient au fon de la flûte , chantant des airs conformes à
l’aétion qu’ils faifoient ; Silene étoit le chef de la troupe , le mouft fe repan-
doit par le chemin. Un autre chariot à quatre roues qui fuivoit, avoit vingt-
cinq coudées de long , ôc vingt-quatre de large ; il étoit mené par fix
Cens hommes. Ce char portoit un outre de grandeur énorme fait de peaux
de léopard coufues enfemble, il tenoit trois mille mefures de cent livres pe-
fant chacune-, on en faifoit couler du vin par tout le chemin. Ce char étoit
fuivi de Satyres ôc de Silenes couronnez, au nombre de fix-vingts ; les uns
f>ra quam crocota pellucida : amiciebatur autem pal- bat, nullo manibus attollente , ôc ubi lac ex phiala
io purpurco auro fulgente. Ante ilium jacebat laco- aurea libaffet, fedebat rurfum , thyrfum manu læva
nicus aureus crater metretarum quindecim, ôc aureus tenens, mitris coronatum , capite coronam auream
tripus fuper quo thymiaterium aureum , duæ phialæ geftans hederarum folia referentem cum uvis quæ ex
aureæ , cafia ôc croco plenæ : fimulacrum umbraculo variis magni precii lapillis confidæ erant : umbracu¬
circumdabatur ex hedera , vite aliifque frugiferarum lo hæc etiam gaudebat : ad quatuor curriis angulos
arborum frondibus, appenfis coronis tæniis thyrfis > inauratæ lampades quatuor erant. Sequebatur deinde
tympanis , mitris , perfonifque tragicis 3 comicis, eurrus abus rotarum quatuor , longitudine viginti
(atyrîcis. In eodem curru étant faccrdotes viri femi- quatuor cubitorum, latitudine lexdecim , a trecentis
ræque j orpheoteleftæ , feu interprétés altiflimorum viris dudus : in quo torcularerat viginti quatuor cu¬
myfteriorum , thiafi cujufvis formæ , ôc mulietes bitorum longitudine , latitudine quindecim , uvis plé¬
vannos geftantes. Secundum hæc , Macetæ quas num , quas fexaginta Satyri calcabant tibia canentes
Mimallonas , Baflaras ôc Lydas vocabant , palîis cantilenas- vindemiales ; præfcdus his Silenus? erat.
capillis, coronaræ quædam (erpentibus, aliæ fini lace, Per totam viam muftum defluebat, Huic currui aiius
hedera, vite •, manibufque tenentes aliæ pugiones , fuccedebatquatuor rotarum longitudine viginti quin-
anguas aliæ. Poftea ducebatur quatuor rotarum cur- que cubitorum , latitudine quatuordecim , quem âge*
rus a viris fexaginta j inquoNylfæ vel Nyfæ infide- bant viri fexcenti:in quo vehebatur uter ter mille me¬
bat effigies cubitorum odo, tunicam indutæ cto- tretarum vini ex pellibus pardorum confutus, unde vi-
ccam, auro diftindam , amidæ vefte Laconica. Ma- num per viam paulatim diffluebat : hune fequebantur
chinis quibufdam ilia ingeniofe fabrefadis exfurge- ccntum viginti Satyri ôc Sileni coronati, quorum
POMPE DE PTOLEME'É. 3oç
portoient des pots, les autres desphioles, les autres de grandes coupes de
Thericlès; tous ces vafes étoient dor. Cette troupe étoit fuivie immédiate¬
ment d’une cratere d’argent qui tenoit fix cens melures de même poids, por¬
tée fur un char à quatre roues, & tirée par fix cens hommes. Elle étoit cilelée
ôc avoient des figures d animaux aux bords,aux deux anfes & à la bale^elle étoit
ceinte au milieu d une couronne d’or ornée de pierres precieules; Apres tout
cela venoient deux coupes d’argent de douze coudées de large, & de fix cou¬
dées de haut -, elles étoient ornées de bolfettes en haut& tout autour, & avoient
aux pieds des animaux, dont trois étoient d’une coudée , & un grand nombre
de demi coudée : dix grandes cuves Envoient, feize coupes dont les plus gran¬
des tenoient trente melures, & les plus petites cinq ; dix chauderons • vingt^-
quatre vales à deux anfes lur cinq foucoupes; deux prefioirs d’argent, fur les¬
quels étoient vingt quatre gobelets • une table d’argent maflif de douze cou¬
dées , tk trente de fix ; quatre trépieds, dont l’un qui étoit d’argent malïif
avoir leize coudées de circuit, les autres trois plus petits étoient ornez de pier¬
reries fur le milieu. On portoit enluitequatre vingts trépieds Delphiques d’ar¬
gent moindres que les precedens,tous à quatre angles; vingt fix cruches, feize
amphores p anath onirique s ; cent loixante autres vailfeaux, dont le plus grand
tenoit fix melures, & le plus petit deux. Tous ces vailfeaux dont nous ve¬
nons de parler étoient d’argent. Les vales d’or venoient enluite ; quatre qu’on
appelloit Laconiques couronnez de pampres, deux vales à la Corinthienne,
ornez au cou & au ventre de figures d’animaux ; ces vafes tenoient huit
melures: un prelfoir ou étoient dix gobelets ,& deux autres vafes dont cha¬
cun tenoit cinq melures, ôc encore deux autres vales à deux melures : vingt-
deux autres vales nommez plycleres , dont le plus grand tenoit trente me fû¬
tes , 6c le plus petit une: quatre grands trépieds d’or: une grande machine
d’or à mettre des vafes aulh d’or , ornée de pierres précieufes ; elle avoit dix
coudées de long, & elle étoit faite à fix degrez ornez de figures d’animaux
dont la hauteur étoit de quatre palmes : deux grands gobelets , deux talfes de
verre doré ; deux foucoupes d’or de quatre coudées , & trois autres de moin¬
dre grandeur, dix cruches, un autel de trois coudées , vingt-cinq plats.
Apres cela marchoient mille fix cens jeunes garçons revêtus d’une tuni¬
que blanche & couronnez les uns de lierre, les autres de branches de pin ;
alii vini feyphos , alii phialas, alii vafa Thericlea dræ viginti fex , amphoræ panathenaïcæ fcxdecim ,
magna , hæc omnia aurea , geftabant. H inc agebatur pfyceres centum fexaginta , quorum maximus fex
crater argenteus fexcentas capièns metretas , in curru metretas capiebat * minimus vero duas. Hæc omnia
quatuor rotarum a lexcéntis viris trado : fub crateris quæ memoravimus argentea étant. Pclf hæc incede-
labris,auribus &c bail animantium imagines fuere tor- bant ii qui aurea vala geftabant 3 Icilicet crateras
no fculpræ ; aurea gemmataque corona médius crater Laconicos quatuor, cum corûnis pampineis , Ooriri-
præcingebatur. Secundum hune pocula argentea duo, thii operis vafa duo cum animantium figuris rornatis,
duodecim cubitorum latitudine , altitudine vero fex & in collo atque ventre aliis figuris aftabre cælatis :
cubitorum, ornata fuperne acroteriis, & in ventre horum fingula capiebant metretas odo. Torcular in
rurfum ornamentis decorata j ad pedes eorum ani- quo étant deeem cululli -, holcea duo , quorum fin¬
malia , quorum tria unius cubiti, reliqua plura di- gula metrétarum erant quinque , cothones duo dua-
midii. Luteres poftea deeem fequebantur , fcxdecim rum metretarum finguli. Piyderes viginti duo , quo¬
cratères, quorum majores triginta metretas capie- rum maximus triginta metretas capiebat, minimus
bant, minores vero quinque ; deeem lebetes, vigin- unam. In pompa item dudi funt quatuor tripodes
ti quatuor diotæ , fuper rcpolitoriis quinque '•> duo magni aurei ; magna theca aurea reponendis vafis
torcularia argentea , fuper quibus fuere cululli viginti aureis , gemmis ornata , dccemcubitalis fex gradi-
quatuor -, menfa ex argento folida duodecim cubito- bus ereda, in quibus animantium effigies rnultæ fue-
rum , aliæque triginta menfæ fex cubitorum : qua¬ runt quatuor palmorum : duo magna pccula , duo
tuor tripodes, quorum unus circuitum habens lex- pocula vitrea deaurata , duo repoutoriâ aurea qua¬
dccim cubitorum , argenteus totus erat : très alii tuor cubitorum , minoraque alia , hydriæ deeem ,
minores in medio gemmis exornabantur. Poft hos ara tricubitalis, mazonomiæ viginti quinque.
ferebantur Delphici tripodes argentei numéro odo- Secundum hæc inccdebant pueri mille fexcenti , al*
ginta præcedentibus minores, quadratis angulis, hy- ba induti tunica , coronati partira hedera , partim
Tom. J II. Qd >1
505 L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. III.
deux cens cinquante d’entre eux portoient des vafes d’or, ôc quatre cens
des vafes d’argent : trois cens vingt autres portoient des vafes d’or appeliez
•pfyéleres. JD’aucres garçons venoient enfuite , ôc portoient de grands pots
pour donner à boire , dont vingt étoient d’or, cinquante d’argent, ôc trois
cens peinturez de differentes couleurs. Il y avoit outre cela des tables de
quatre coudées, où l’on voioit plufieurs choies remarquables : dans l’une étoic
repréfenté le lit de Semele, où fe voioient des tuniques brochées d’or, ôc
d’autres ornées de pierres precieufes. Il ne faut pas omettre un char à qua¬
tre roues long de vingt-deux coudées, &: large de quatorze, tiré par cinq cens
hommes, fur lequel étoit un antre fort profond, couvert de lierre & de
pampres ^ duquel antre iortoient & s’envoloient des pigeons, des ramiers &
des tourterelles , liez aux pieds avec des bandeletes , afin que ceux qui étoient
tout autour les puifent prendre. De cet antre fortoient auifideux fontaines,
dont l’une étoit de lait, l’autre de vin. Toutes les Nymphes qui étoient au¬
tour de l’antre portoient des couronnes d’or • Mercure y étoit portant un
Caducée d’or ôc revêtu de riches habits. Sur un autre char à quatre roues
étoit repréfentée l’expédition de Bacchus dans les Indes : Bacchus y étoit re¬
préfenté haut de douze coudées, monté fur un éléphant, vêtu de pourpre ,
portant une couronne d’or, où étoient repréfentez des lierres ôc des pam¬
pres j il tenoit dansfes mains un longthyrfe d’or - ilportoitdes fouliers do¬
rez. Sur le cou de l’élephant étoit monté un petit Satyre de cinq coudées
de haut, portant une couronne d’or de branches de pin, fonnant du cor
qui étoit une corne de chevre. L’élephant avoit aufii fon harnois tout d’or, ôc
portoit autour du cou une couronne d’or en forme de feuilles de lierre. Cinq
cens jeunes filles fuivoient, ornées de tuniques de pourpre ôc de ceintures
d or • fix-vingts d entre elles qui commandoient aux autres , portoient des
couronnes d’or en forme de branches de pin. Apres elles venoient fix-vingts
Satyres armez de toutes pièces, les unes d’argent, ôc les autres de cuivre. On
voioit enfuite cinq troupes d’ânes montez par des Silenes ôc des Satyres cou¬
ronnez. Une partie de ces ânes portoit des frontaux & tout le relie du har¬
nois d’or, & l’autre partie les portoit d’argent. Apre's cela venoient vingt-
quatre chars tirez par des élephans, foixante tirez par des boucs, douze tirez
par des lions, fix tirez par des oryges efpece de chevres, quinze par des
buffles, quatre par des ânes fiiuvages, huit par des autruches , fépt par des
pino. Ex iis ducenti quinquaginta aurea vafa gefta- diam. Aderat Bacchus duodecim cubitis altus , elc-
bant j & quadringend vafa argentea , trecenti vi- phanto vedus, purpurca vefte, aurea corona , hedera
ginti Pfyderes aureos. Alii pueri fequebantur am- pampinifque ornata , manu thyrfum oblongum au¬
phoras geftantes queis vinum ad potum funderent : reum tenebat, calceofque aureos geftabat. Elcphantî
ex amphoris viginti aureæ , quinquaginta argenteæ, collo infidebat Satyriicus quinque cubitorum altitu-
&-erecentæ variis coloribus decoratæ. Secundum hæc dine, cum aurea corona pineos ramos referente, dex-
quatuor cubitoruro menfæ , ubi multæ res obfervatu tra manu capræ cornu inflans adventum dei ut figni-
dignæ vifebantur. In una earum Semeles ledus, ubi f caret. Aureus item elephanti ornatus erat cum Te-
tunies: aureæ aliæque lapidibus preciofis ornatæ. Non deracea corona circa cervicem aurea. Subfequebantur
omittendus quatuor rotarum currus , viginti duo- quingentæ virgines, tunicis purpureis amidæ , cum
bus cubitis longus , quatuordecim litus , a quin- aureo cindu. H arum duces erant centum viginti , au-
gentis viris tractus, fupra quem antrum erat pro- reis coronis pini ramos referentibus. Poft ilfas centum
fundura , hedera pampinifque opertum ; undc egre- viginti Satyri , panoplia armati , alii argentea ,
diebantur avolanres columbæ , palumbi , atque tur- æneaalii. Sequebantur qüinque afinorum turmæ in-
tures j pedibus fafcia revindis, ut a fpedatoribus fldentibus Silenis atque Satyris coronatis : afinorum
facile caperentur. Ex antro etiam diffluebartt fontes vero alii aurea frontàîia cum reliquis ornamentis au¬
duo, quorum alter ladis, al ter vini : nymphæ om- reis y alii argentea habebant. Poil: hos procedebaïic
ucs circa antrum conftituræ coronis erant aureis orna- elephantorum currus viginti quatuor, hircorum bi-
ta:. Aderat & Mercurius caduceum aureum geftans gx fexagtnta , leonum duodecim , orygum feptem ,
ac veftibus ornatus magnifias. In alio quatuor rota- bubalorum quinque, ftruthiocamelornm bigte odo,
*uni cuitu repr.xfentabatur expeditio Bacchi in In- cervomm feptem, afinorüm filveftrium quatuor. In
POMPE DE PTOLEMEl 307
cerfs. Sur tous ces chars etoient montez de jeunes garçons revêtus cil co-
cheis 8c portant des petafes j d autres garçons encore plus petits accompa-
gnoient ceux-ci, armez de peltes 8c de longs thyrfes, revêtus de manteaux
parfemez dorncmcns doi. Les jeunes garçons cjui fervoient de cochers
etoient couronnez de rameaux de pin, 8c les plus petits de lierre. Il y
avoir encore de 1 un & de l’autre côté trois chars menez par des cha¬
meaux : ceux-ci etoient fuivis de chars tirez par des mulets, fur îefquels chars
on voioit des tentes faites à la maniéré des barbares, 8c des femmes Indien¬
nes & d’autres nations vêtues en elclaves. De ces chameaux quelques-uns
etoient deftinez a porter trois cens livres d encens, d’autres portoient deux
cens livres de fafran, decanelle, oecinnamome 8c d iris. Près de ceux-ci
mai choient aes Ethiopiens armez dépiqués, qui portoient les uns fix cens
dens d éléphant, les autres deux mille branches d ébene , les autres foixante
coupes dor 8c d argent, 8c de la poudre d’or. Après ceux-ci venoient deux
chaffeurs qui portoient des dards dorez 8c conduiloient deux mille quatre
cens chiens , partie Indiens ou Hyrcaniens , partie Moloffes ou d’autres elpe-
ces. Enfuite cent cinquante hommes portoient des arbres , auxquels étoient
attachées des betes fauves de differente elpece 8c des oileaux • on portoit aulfi
dans des cages des perroquets, des pans, des meleagrides, des faifans 8c
d auties oileaux d Ethiopie en grand nombre : de plus, cent trente moutons
d Ethiopie, trois cens d Arabie, vingt de 1 île d’Eubée 3 vingt fix boeufs blancs
Indiens, huit boeufs d Ethiopie, un grand ours blanc, quatorze léopards, feize
panthères, quatre lynx , trois petits ours, un camelopardale, un rhinocéros
d Ethiopie. Après cela venoit Bacchus portant une couronne d’or ornée de
feuilles de lierre, traîne dans un char a quatre roues, il lé refugioit à l’autel
de Rhea , lorlqu il étoit perfecuté par Junon : Priape étoit auprès de lui por¬
tant une couronne d’or ,en forme de feuilles de lierre. La ftatue de Junon
portoit un diademe d or. Les ffatues d Alexandre 8c de Ptolemée portoient
des couronnes de feuilles de lierre qui étoient de fin or. Laftatue de la Vertu
qui etoit auprès de Ptolemée, portoit une couronne d’or en forme de ra¬
meaux d olivier. La ville de Corinthe pofée auprès de Ptolemée portoit un
diademe d’or. Auprès de chacun d’eux étoit un grand vafe plein de coupes
d’or, &une grande coupe d’or qui tenoit cinq mefures. Ce char à quatre
roues étoit fuivi de plufieurs femmes vêtues richement, qui portoient les
hæc ornm'a confcenderant pueri cum petalîs auri^a- des 3 phahani Sc alite aves Æthiopicte magno nume^
rum habita. Hisfe comités addiderant pueruli pcitis ro ; infuperque centum triginta oves Æthiopi-
Iongifque thyrlîs armati, veftiti palliis cum ôrnamen- cæ 3 Arabicæ trccentæ 3 Eubbïcæ viginti 3 Indici
tis aureis : pueri autem ilii aurjgæ , pinu -, pueruli boves candidi viginti fex3 Æthiopici oéto 3 ingens
vero hedera coronabantur. In ucroque larere erant ürfus albus unus 3 pardi quatuordecim 3 pantheræ
très camelorum bi^æ : has fcquebantur junCtis mulis fexdecim , lynces quatuor 3 urforum catuli très :
carpenta 3 qui bus barbarorum tentoria vehebantur : cameiopardalis una 3 rhinocéros Æthiopicus unus*
in his fedebant Indicé & aliarum gentium mulieres, Poil; hæc in curru quatuor rotarum Bacchus cerneba-
caprivarum habitu. Ex camelis quidam thuris libras tur , infectante Junone ad aram Rheæ confugiens :
trecentas ferebant ; alii croci , cafiæ , cinnamomi, aderatilli Priapus cum corona aurea hederacea : Ju-
iridis, & aliorum odorum ducentas. Proxime in- nonis etiam imago cum diademate aureo vifebatur j
cedebant Ærhiopes haftati , ferentes alii fexccntos Alexandri Ptolemæique Hat use ibidem fuerunt cum
dentés clephantorum , aliiebeni ftipitum bina millia, aureis coronis hcderaceis. Statua Virtutis prope Pto-
alii crateras au reos argenreofque lexaginca, & auri lemæum coronam auream oliva: ramorum forma ge-
ramenta. Secundum hos procedebant venarores duo ftantis : ipiîs quoque aderat Priapus coronam habens
cüm jaculis inauratis, ducentes bis mille & quadrin- auream hederæ folia repræfentantem. Corinthus urbs
genros canes , partim Indos , partim Hyrcanos, diademate ornata prope Ptolemæum erat. Prope illo-
Moloffos , aliorumque gencrum. Poft hos viri cen- rum fîngulos aderat vas magnum vafeulis aureis plé¬
tum quinquaginca arbores portabant, quibus fune al- num , tum crater etiam aureus metretarum quinque.
ligatæ ferx oronifariæ , cum avibus Portabantur & Ilium quatuor rotarum currum (equebantur mulieres
in caveis plîttaci perquam mulci, pavoncs3 meleagri¬ veltitu cultuque corporis fumtuolo3 quae civitatum
50S L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. III.
noms des villes de l’Ionie & des autres villes Greques de 1 Afie 8c des des qui
avoient été autrefois fubjuguées par les Perles: elles portoient toutes des
couronnes d’or. Sur un autre char à quatre roues étoit un thyrfe d or de qua¬
tre-vingt-dix coudées , qui étoit tout peint & ceint de bandes dorees, 8c une
lance d’argent de foixante coudées. Sur un autre étoit un phalle d or de fix
vingts coudées de hauteur, qui étoit peinturé & ceint de bandes dorees, 8c
furmonté d’une étoile d’or , fon circuit étoit de fix coudees.
Il y avoit de plus un grand nombre de bêtes fauvages 8c de chevaux, vingt-
quatre lions de grandeur demefurée, plufieurs autres chariots a quatre roues
qui portoient non feulement les ftatues des Rois , mais aulïi celles de plu¬
fieurs dieux. Après celavenoit un choeur de fix cens hommes, parmi lefquels
étoient trois cens joueurs de guitarres dorées , qui portoient tous des cou¬
ronnes d’or. Près de ceux ci marchoient deux mille taureaux , tous de même
couleur, qui portoient des frontaux d’or , au milieu defquels etoit une cou¬
ronne auffl d’or ; ils étoient encore ornez d’un collier 8c d un égide qu ils por¬
toient fur la poitrine -, tout cela étoit d’or.
Puis venoit la pompe de Jupiter 8c des autres dieux en grand nombre,
8c après toutes les autres celle d’Alexandre , dont la ffatue toute d or etoit fur
un char tiré par des élephans ; il avoit d’un côté la Viétoire, 8c de 1 autre Mi¬
nerve. Il y avoit encore dans cette pompe plufieurs thrones roiaux compofez
d’or 8c d’ivoire • fur un de ces thrones étoit un grand diademe d or, fur 1 autre
une corne d’or : un autre throne portoit aulli une couronne d’or, 8c un autre
une corne d’or toute folide 8c fans creux.Sur le throne de Ptolemée iurnommé
Soter ou le conlervateur, il y avoit une couronne dans la compofition de la¬
quelle étoient entrées dix mille pièces d’or. On porta aufli en pompe trois
cens encenfoirs d’or, cinquante autels dorez entourez de couronnes d or, à
l’un defquels étoient attachez quatre flambeaux d’or de dix coudées de hau¬
teur. On y porta encore douze foiers dorez , l’un defquels qui avoit douze
coudées de circuit en avoit quarante de hauteur , un autre en avoit quinze ;
neuf trépieds Delphiques d’or, hauts de quatre coudées , huit autres de fix
coudées j un plus grand que tous les autres , de trente coudées, fur lequel
étoient des animaux d’or de cinq coudées, 8c tout autour une couronne d’or
en forme de feuilles de vigne. On vit palier auffi des palmes dorées longues
de huit coudées, un caducée doré de quarante cinq coudées, une foudre
Ioniæ & reliquarum Hellenidum nomen ferebant, gno numéro , & poft alias omnes pompa Alexandri a
quotquot in A fia <Se in infulis Perfis fubjedæ fuerant : cujus ftatua aurea in curru erat, cui jundi elephanti i
omnefque ornatæ erant auveis coronis. In aiio qua¬ is in uno latere Vidoriam,in aiio Minervam habebat.
tuor rotarum curru geftabatur thytfus nonaginta cu¬ In hac etiam pompa plurima erant lolia regia ex auro
bitorum aureus, & lancea argentea fexaginta cubito- & ebore , fuper uno eorurn jacebat aureum diadema ,
rum •, in aiio autera phallus aureus cubitorum cen- fuper aiio aureum totum cornu ; aliud etiam lolium
tum & viginti, depidus 6e vin du s coronamentis in- coronam auream gerebat, & aliud cornu aureum fo-
auratis, cum aureo fidere in ejus vertice micante , lidum. Super folio Ptolemæi cognomento Soteris,
cujus circuitus erat cubitorurn fex. corona erat ex aureisdecem millibus conflata. In hac
Ad hæc magnus numerus aderat ferarum & eqno- etiam pompa trecenta aurea thymiateria geftata funt,
rum •, Icônes prægrandes quatuor 6e viginti : rnulti- aræ quinquaginta inauratæ cum aureis coronis, qua-.
que alii quatuor rotarum curais,qui non modo regum, rum uni affixæ fuerunt decem cubitorum £ices qua¬
lcd etiam deorum multorum ftatuas portabant. Secun- tuor aureæ j inaurati foci duodecim , quorum unius
dum hæc incedebat chorus fexcentorum virorum, in duodecim cubitorum ambitus fuit, quadraginta cu¬
quibus cithariftæ trecenti concinebant inauratas ci- bitorum altitudo i alius quindecim cubitorum fuit ;
tharas pulfantes, aureafque geftantes coronas. Poft produdi funt & Delphici tripodes aurei novem , cu¬
hos bis mille tauri colore fimiles , qui frontalia au- bitorum quatuor ; alii odo cubitorum fex : alius cu¬
rea habebant , in quorum medio corona etiam aurea bitorum triginta , fupçr quo erant animalia aurea
erat, torque etiam exornabantur & ægide , quam ad quinque cubitorum, 6c in circuitu corona aurea pam-
pedus geftabant : hæc omnia aurea. pinea : prætervedæ lunt & inauratæ feptem palrnx
Succcdebat pompa Jovis aliorumque deorum ma- odo cubitorum , caduceus inauratus quadraginta
POMPE DE PTOLEMEU 3o9
dorée de quarante coudées, un temple dore dont le circuit étoit de qua¬
rante coudées , une corne double de huit coudées , un grand nombre d’ani¬
maux dorez dont plufieurs étoient de douze coudées , des bêtes fauves de
grandeur énorme, des aigles de vingt coudées. On porta en cette pompe des
couronnes d’or julqu’au nombre de trois mille deux cens, une autre cou¬
ronne lacrée de quatre-vingt coudées, ornée de pierres precieufes • celle-ci
couroiinoit l’entrée du temple de Bérénice : il y avoit encore une égide d’on
Il y avoit au fil plufieurs grandes couronnes d’or portées par de jeunes filles
richement habillées-, une de ces couronnes avoit deux coudées de hauteur <5c
feizede circuit. On y porta auffi une cuiraffe d’or de douze coudées, & une
autre d’argent de dix-huit coudées, fur laquelle étoient deux foudres d’or de
douze coudées ^ une couronne de chelne ornée de pierreries, vingt bou¬
cliers d’or, foixante-quatre armures entières d’or , deux bottes d’or de trois
coudées , douze badins d’or , un grand nombre de phioles, trente-fix flacons,
dix grands vaies de parfums pour les bains, douze cruches, cinquante vales
qu’on appelloit ma%onomie$ , un grand nombre de tables, cinq tables couver¬
tes de gobelets d’or , une corne d’or lolide de trente coudées. Tous ces vafes:
& ces pièces d’orfe trouvoient hors de la pompe de Bacchus décrite ci devant.
Il y avoit de plus quatre cens chariots chargez de vafes & d’autres pièces d’ar¬
gent, & vingt chariots chargez de vafes d’or, huit cens chariots chargez
d’aromates. Les troupes qui efeortoient cette pompe étoient de cinquante
fept mille fix cens hommes de pied, & de vingt-trois mille deux cens hom¬
mes de cheval.
Voila la pompe de Ptolemée, quipatfe enricheffes & en magnificence tout
ce qu’on a jamais vu dans les hiftoires.
quinque cubitorum , fulmen inauratum quadrâ- ginti, panoplix aurex fexaginta quatuor , ocrcx au-
ginta cubitorum \ templum inauratum , cujus cir- rex dux tricubitales , aurex pelves duodecim , phia.''-
cuitus erat quadraginta cubitorum , geminum cornu lxnuméro perquam multx,gutti vinarii triginta iex,
cubitorum odo : magnus item inauratarum animan- unguentaria magna vafa decem , hydrix duodecim,
tium numerus addudus , quarum plurimx erant duo- mazonomix quinquaginta , menfx varix , aureorum
decim cubitorum , ferx item enormis magnitudinis , vaforum repofitoria quinque , cornu aureurn totum
aquilx cubitorum viginti. Coronx aurex in pompam cubitorum triginta. Aurea hxc vafa omnia fuerunt,
addudx funt ter mille ducentx : alteraque corona fa- prxter ilia qux in Bacchi pompa confpeda fuerant.
cra myfticaque aurea, multis exornata lapillis pre- Deinde argentex fupelledilis plauftra procéderont
ciolîs , odoginta cubitorum : ilia autem templi Bere- quadringenta , aurex viginti, odoramentorum odin-
nices valvas circumdabat : xgis fimiliter aurea : fpe- genta. Super ilia omnia equeftres copix ac pedeftres,
data funt etiam multa diademata aurea , qux puellx omnes armis mirum in modum munitx ; peditum
magnifiée exornatx geftabant, quorum unum altitu- quidem quinquaginta feptem millia fexcenti j cqui-
dine erat duorum cubitorum, circuitu vero fexde- tum verocum ducentis viginti tria millia.
cim : geftatus etiamell thorax aureus duodecim eu- En pompam Ptolemxi Philadelphi qux opibus Sc
bitorum , & alius argenteus cubitorum ododecim , magnificentia omnia in hiftoriis memorata longe
in quo erant duo fulmina aurea duodecim cubito- fuperat.
mm : item corona querna gemmata i aurei clipei vi*
310 L'ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. IV.
LIVRE IV-
Qui comprend la danfe, la naumachie, la chalTe &: la pcche.
CHAPITRE PREMIER.
LIBER IV-
JDe faltatione , de naumachia 3 de venatu de pifiatu.
faltationis divifionem proponit : alla miliraris eft, alia crum aplum ? Chitoneas faltatio Dianæ erat, ubi ti¬
pacifica , tertia media. Miliraris genus fakationis bia ludebatur. Ionica & Angelica fialtabatur inter
erac in quobellum imitabantur, ftmularis oppugnatio- fcyphos & pocula. Erat item laltatio quam vocabanc
nibus, receptibus, jaculis aut emiifts aurvitatis, idque incendium mundi. Saltationes ridiculæ étant, igdis,
ut ad bellum exercerentur ii qui rempublicam ejus maétrifmus , apocinos, fiobas , morphafimus , no-
efformaturi eft'ent. Salratio pacifica ilia erat quam <ftua , leo , effufio farinæ , celeuftes, pinacis , xi-
faltationem ordinariam nos vocamus , quam Plato phifimus , calathifimus , callabides, fcopS vel fco-
minuratim non explicat ; faltatio media, artibus bel- peuma : in fcope manum fronti prætendebant , ut
li pacifique commixta erat. Aliæ quoque occuriunt Faciunt qui aliquid procul afpedare volunt j mulræque
faltationum divifioncs : fingulæ reg ones in hoc ut aliæ quarum nomina tantum ficimus. Jam de aliis fial-
& in aliis plurimis variabant. Mulca apud ficriptores tationibus quæ notæ nobis aut quarum monumcnta
faltationum généra memoranrur , quarum fiolum no- fuperfunt agendum.
men notum •> Laconica , Trœzenica, Epizephyria, I V. Pyrrhicacum faltatione militari Platonis ali-
Mantiniaca , Ionica , Gaditana , Cretenfis , &c aliæ quo modo confientit. Inventa autem fuit fecundum
a locis ut plurimum in quibus exercebantur denomi- quofidam a Pyrrichio Lacedæmone : fecundum alios
natæ. a Pyrrho Achillis filio , & hæc fententia eft Luciani
1 I I. Arhenæus alias quamplurimas fialtationes libro de faltatione. Armati faltabant ludentibus mu-
commémorât, Macftrifimum mulierum fialtationem ; ficisinftrumentis. Mercurialis hujus faltationis ima-
Molofiîcam, Sicinnin Pcrficam , Nicatifimum Thra- gincm dédit, quam ex monumentis expreftam dicit :
cicum , Calabrifimum , Telefiam , Macedoniam. Sal- cui ego fidem habere non aufim , tum quia ignoro
tationes furiofiæ appellabantur Cernophoros, Mon- utrum marmor hujufmodi alicubi reperiatur,tum quia
gas, Thermantris : faltatio popularis erat Anthema , alia quæ ipfe ex monumentis veris quæ hactenus fu¬
ubi fialtando cantabatur , nb\ rojœ ? ubi violx ? nbl pitl- perfunt eruit, ita deformata funt in imaginibus ejus
Tom. J U. Rr
pi L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. IV.
■tiques qui fe voient encore aujourd’hui, font fi défigurez fur les images,
qu’à peine les peut-on reconnoitre j témoins les celles ,les triclinions & au¬
tres choies. Xenophon parle de plusieurs de ces danles en armes, lavoir de
celles des Tîiraciens qui fembloient le porter des coups mortels en dardant,
en forte qu il y en avoit qui tomboient comme morts fans avoir aucun mal.
celui qui T avoit frappé le dépouilloit, &c chantant ce qu on appelloit la Sital-
ce il fe retiroit: les autresThraciens emportoient leur camarade, & faifoient
le convoi pour les funérailles de celui qui fe portoit fort bien. Il décrit en-
fuite la danfe des Magnefiens qui danfoient en labourant la terre, & qui
avoient des armes pour fe défendre contre les voleurs : le laboureur femoit
la terre , & regardoit toujours de côte & d autre comme aiant peur des vo¬
leurs j le voleur venoit, le laboureur prenoit fes armes, & fe mettoit en de¬
voir de défendre fon harnois ; tous ces mouvemens fe faifoient avec cadence
& au fon de la flûte : le voleur prenoit enfin le laboureur , il le lioit & l’emme-
noit fur fon propre harnois. Il arrivoit quelquefois que c etoit le laboureur
qui lioit le voleur. Xenophon parle aulli des Myfiens qui le battoient en
danlant, &z qui portoient despeltes pour parer les coups. Cette danfe avoit
encore plusieurs noms félon les differens payis ou 1 on danfoit arme.
Dans cette danfe de Mercurialis outre les joueurs d’mftrumens qui paroifi
fent être des flûtes, trois vieillards aflis font les fpedateurs, qui faifoient ap¬
paremment l’office de juges de la danfe pour affigner le prix a ceux qui avoient
le mieux joué. Strabondit que ce fut Curés qui enfeigna le premier les Cre¬
tois à danfer en armes & en tirant de l’arc.
Ut vix agnofei valeant , quales cefti funt, qualia tri¬ fendendum fe comparabat , tibiæ modulis motus
clinia ^ &c alia. Xenophon multas hujufmodi armato- corporis adaptans. Prædo tandem arreptum arato-
rum faltationes memorat Exped. Cyri lib. 6. p. 371. rem vinculifque conftridtum cum jugo abduce-
Thracum videlicet qui fibi invicem lethalia inferre bat : aliqüando etiam arator furem alligabat- Loqui-
vulnera faltando videbantur , ita ut aliqui Caderent tur etiam Xenophon de Myforum tripudiis , qui fal-
quafi occiiî , etfinihil paflï incommodi j qui pereuffe- tando pugnabant 3 ôc peltas geftabant , quas ibtibus
rat, fimulatum mortuum fpoliabat, intérim eam quam opponerent.
vocabant Sitalcam cantilenam modulans , abfcede- In Mercurialis faltatione ilia præter tibicines ( nam
bat deinde. Hinc Thraces reliqui mortuum fuum tibicines elfe videntur ) très fenes fedentes ac fpedta-
efferebant, ut ci parentarent, qui optime valeret. tores, de faltatione , ut credere eft } judicabant î
Defcribit pofiea tripudium Magnefiorum qui terram fi tamen , ut diximus , fit fidendum imagini. Strabo
arando faltabant j quique arma in promtu habebant dicit lib. 10. p. 331. Curetem primum Cretenfes do-
contra fimulatos fures. Arator femen jaciebat, femper cuiffe faltationem , qua in armis & arcus vibrantes
hinc & inde profpe&ans quafi prædones metuens. Ac- tripudiabant.
cedebat prædo } arator arreptis armis ad jugum de-
IoüeurSj Sauteurs
LES DANSES. 3J3
3f
CHAPITRE IL
J. Z,æ *&*»/£ Jpher'tftiqne avec des boules ou des balles. 11. Images de danfèurs*
III. Danfe ordinaire. IV. Danfeujes. V. Petits garçons qui danfint.
cetiir trigonalis. His adjicimus puerulum nudum pi- IV. Romana marmora faltationes aliquot virgi-
lam in utraque manu tenentem : huic fimilis habetur num nympharumve exhibent, quæ fefe manu tenent
in Mufeo Cofpiano. Pueri olim pilaludebant ut ho- longaque interdum ferie. Prima faltatio eft Bacchan-
dieque : nec modum nec conditiones ludi hujufmodi tiurn , quarum altéra thyrfum manu dextera tenet, 6c
novimus. dimidium- cervum altéra : duæ in medio prope can-
III. Quantum ad faltationem vulgarem pauca delabrum ftantes, fingulæ encarpum tenent ; quarta
funt monumenta , quæ quomodo fieret exhibeant. altéra manu poma, altéra inftrumentum quodpiam
Urique certum eft ad inftrumentorum tibiae, lyræ ci- ignotum. Hæc pro faltatione non certo habenda efte
thiaræquefonum veteresfaltaffe.Brevibus illi utebantur videntur , nift faltationem dicamus agitationem illara
tunicis, 6c aliquando calamiftrati faltabant : Cincinnati Bacchantium fere perpetuam.
calamiftratique faltatores apud Ciceronem 6c apud Vere faltationem exhibet tabula fequens , quinque
reliquos audores occummt. Is quem hic repræfenta- puellæ fefe continua ferie manibus tenent j quodque
mus capillos'habet cincinnatos 6c calceum infolentis annotandum, prima 6c poftrema quæ alteram manura
formæ , quem cothurnum efte crediderim : hujus liberam habent , tenent alia difeum, alia brevem
iplîus formam confpeximus ubi decothurno : fed hæc baculum.
forma, ut 6c omnes aliæ, admodum variabat : juvenis vSaltatio phallica in honorem Bacchi inter fœdiflî-
alius qui magnum annulum aut circulum tenet, lude- mas turpiflimafque cenfebatur, 6c pejor comica ha¬
re videtur -, quo autem ludo ignoro. Duo pueruli in bita fuit, cpiam tamen comicam feriptores 6c in-
ima tabula laltant manibufque inftrumenta nefeio quæ decoram 6c impudicam fuifte narrant.
conttcdant. Vit caflidem geftans duos lapides tenct, V. In veterum monumentis pueruli ftdtantcs vi-
atquc nefeio quo ludo luderc veilit. funtur 6c aliquid manibus tradantes, quod non ica fa-
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LES NADMACH1ES. pf
d’autres qui tiennent des crotales à la maniéré des Raccantes, & qui en
jouent en danfant, comme nous avons vu dans les danfes des Baccanales.
Il ne fera pas hors de propos de mettre ici des figures d’enfans qui jouent, PL.
données par Spon. L’un joue de la flûte, l’autre dutympanum, quelques- CLXXlV
uns culbutent leurs camarades; une efpece d’agonothete ou de diffributeur
de prix, couronne un des petits enfans, qui tient une palme , ôc qui a appa¬
remment remporté le prix fur Tes compagnons : il y en a quelques-uns dans
la troupe qui danfent : la palme efl: pofée fur une bafe quarrée pour celui
qui fera le mieux. Toutes ces figures prifes d’un grand fepulcre Romain font
reprélentées fur la grande face de devant &fur les deux cotez*
cile cognitu fuerit ; alii crotala pulfant Bacchantium palritam tenentem coronat, qui pucrulus, ut videtur
more , ôc faltando crotalis ludunt ut in tabulis Bac- vidoriam retulerit. Aliqui faltantes in cœtu confpi-
chicis vidimus. Non ab re erit hic pueros ludentes ab ciuntur : palma fupra bafin quadratam poiita cft , a
Sponio publicatos proferre : alius tibia ludit , alius vidore accipienda : hx omnes figuræ ex magno fepul-
tympanum pulfat, nonnulli focios in terram dejiciunt: cro Romano erutæ funt, ubi in anteriore magna fade
Agonotheta quidam hic vifitur , qui puerulum alium ôc in duobus lateribus minimis repræfentantur.
CHAPITRE III.
Annal, iz. $6. fichabet : Claudius trirèmes, ejuadri- III. Circa hanc porro Domitiani naumachiam
remefjuc & undeviginti homlnum millia armavit, cin- quædam difficultés exfurgic : Suetonius cap. 4. aie
Elo ratibus ambitu t ne vaga ejfugia forent : ntt amen eum lacum duxifle juxta Tiberim. Hæc vero nauma -
fpatium amp l ex us ad vint remigii, guberhantium art es, chia , cujus veftigia fuperfunt , fub S. Trinitaés
impet us navium. In ratibus pratoriarum cohortium ma- monte fat procul Tiberi exilât. Attamen femper ilia
nipuli turm&cjue adultérant, antepofitis propuçnacti¬ naumachia Domitiani habita eft ; nullaque ali a. nota
lts 3 ex cjuis catapulta balijhtcjue tenderentnr. Rclicjua naumachia eft, cujus oræ magnifiée ftrudaê fuerint.
lac us clajfurii tetlis navibus obtimbant. Purnattm, Naumachia , ut diximus, etii peculiaria quaïdam ha«
cjunm'juam inter foutes , fortium virorum animo : ac beret loca , etiarn in circo , de aliquando in amphi-
poji multitm vttlnerum occidioni exemti funt. theatro quoque edebatur.
3tS L’ANTIQJJITE' EXPLI QUE'E, &c. Liv. IV.
CHAPITRE IV.
î. Origine de la chiffe. 11. Ce que les Mythologues difent fur cette origine.
11 J. Differentes' maniérés de chaffer. IV. Chaffe avec des rets. V. Les chiens
de chaffe , leurs noms félon Xenophon. VI. Quelle efpece de chiens de
chaffe étoit la plus eflimée che\ les Romains. VIL lloiféllerie, ou la chajj'e
Avec des oifeaux de proie.
àliud cxpifcari pofîïs : ad venandi modos , queis ve- venabantur antiqui, quibufdam inftrudti haftis , quas
tercs utebantur, accedendum : in duas poteft venatio venabula appellabant, neenon cum gladiis ohlongis.
dalles diftingui, in aucupium videlicec inque vena- Sic venantes imperatores procerefque videmus in ve-
tum agreftium quadrupedum ferarunive. Venatus terum monimentis : vulgarîs folitaque venandi ratio
quadrupedum ferarumve duabus exerceri folebat ra- erat cum areu atque fagitta.
tionibus , quæ tamen ambæ codem rccidunt. Feras I V. Qui calfibus retibufque exercebatur venatus
atque quadrupèdes venâbantur in feptis ubi eæ cu- non ad voluptatèm}fed villicis potius in ufu erat,quam
ftodiebantur , ut ad libitum venatus exerceretur t nobilibus viris. Villicus eft Fauftini apud Martialem,
etiatnque in agros atque in lîlvas venatum ibant. Caffi- qui damas caffibüscapit. Nobilis ilia venatio erat, in
bus retibufque utebantür ut feras quadrupedefque qua canes adhibebantur , fivein feptis ilia lîve in agro
impedirent & caperent, lie damæ capicbantur fecun- fieret j nobilis quoque venatio erat, qua viri armatî
dum Martialem : fine canibus feras oppugnabant > nobilis item ea in
Si ut impeditam caffîbus refert damant* qua équités exerccbantur cum venabulis & enfibus.
Foveisitem atque calïibus utebantur, ut ait cum aliis V. Græci Romanique canes lummo Audio ad ve¬
Lucretius : natum inftituebant. Secundum Xenophontem tune
Namfovea atcjHe igni priuseft venarier ortum• folum catelli contra quadrupèdes immittendi cum de-
Etiamque loca in queis verfari feræ confueverant cimum attigere menlem * &C catellæ cum o&avum :
& retibus &c palorumordinibus circumdabant ; qua- Venator longis funibus cbrrigiifve catellos retinereC
lia non femel videmus in venatibus illis pulcherrimis oportebat, ne nimio impetu currentes laederentur :
variæque fpeciei, qui in fepulcro Nafonum confpi- vereque videmus in fepulcro Nafonum venatorem
ciuntur , & infra repræfentantur. Canes ad venatum duabus oblongis corrigiis catellum qui poft cervos
in omnibus orbis partibus ufurpabantur:équités etiam currere volebac retinentem. Vulc Xenophon canci
Tom. III. Ss
Sio L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. IV.
jeune chien qui court après les cerfs. Xenophon veut qu’on leur donne de$
noms courts, afin qu’on les puifle appeller plus facilement ^ ces noms font,
VI. Les Romains diftinguoient les chiens félon les payis -, les plus har¬
dis chez eux étoient les Moloffes, ceux de la Pannonie , de la Bretagne , les
Gaulois, les Iberiens,lesAcarnaniens,les Hyrcaniens,les Indiens & les Libyens.
Ceux qui paffoient pour les plus adroits étoient ceux de Crete , les Etohens,
ceux de Sparte, ceux de la Tofcane & de d’Ombrie. Les plus vîtes étoient
les chiens Gaulois, Belges, Segufiens, Sicambres. Les Grecs eftimoient
beaucoup les chiens Indiens, ceux de Sparte, de Crete & les Locriens. Parmi
les chiens il y enavoit dedreffez à la chaffe au lion, à l’ours & aux bêtes fau¬
ves j d’autres à la chafie du cerf, à celle du lievre.
brevibus appellari nominibus, ut facilius vocari pof- Spude , (indium. Æthcr, aer.
lînt : hæc nomina lunt : Bryas, alacer. Adtis , radius.
Oenas , temulentus. Aichme cufpis , aculeus.
Pfyche , anima. Med as ,fapiens. S ter rus }firmus. Noes, mens.
Thymus, animas vel fu- Porthon, populator. Crauge, clamor. Gnome , fententia.
roy‘. Sperchon , premens. Cænon, novus. Stibon, vefiigiam fcquens,
Porpax, fibula. Orge , ira. T yrbas 3fordidust Horme, impetus.
Styrax , cufpis. Bremon , freme bandas. Sthenos , rebar.
Lonche , lancea. Hybris, injuria.
Lochos , injtiia. Thallon, fieridas. V I. Romani fecundum regiones canes diftinguere
Phrura , euftodia. R home , fort it ado. folebant. Audaciflimi omnium apud illos Molofli
Phyl ax, caftos. Antheus , flos. crant, itemque canes Pannoniæ , Britanniæ, Galhæ ,
Taxis , ordo. Hebe , ju vent as. Iberiæ , Acarnaniæ : canes item Indi & Libyci in
Xiphon, gladius. Getheus, l&tus. precio. Qui dexteriores habebantur erant Cretenfes,
Phonex , interfettor. Chara , gaudium. Ætoli, Spartiatæ , Tufci & Umbri. Velociorcs erant
Phlegon, ardais. Leufcn, fane jus. Galli, Belgæ , Segu{îi, Sicambri. Apud Græcos in
Alce , robur. Augo, (plendor. precio erant canes Indi, Spartiatæ , Cretenfes & Lo-
Teuchon, ajecutor. Polyfbia , violentijjmus. cri. Inter canes alii erant ad venandum leonem, alii
Hyleus ifilvefiris. Stichon, ordinatns. ad urfum & feras, alii ad cervum, ad leporem.
LA CHASSE,
Il y avoic des chiens Indiens, die Strabon, dreffiez à la chalTe au lion,
fi àrdens apres les bêtes fauves, qu’ils ne lâchoient pas prifelors même qu’on
leur coupoit la jambe.
Ils avoient quelquefois des chiens nez d’un maie qui étoit uhe bête fauve ;
on en voioitnez d’un loup, d’un lion, d’un tigre : ceux-là paroiffient avoir été
eftimez des anciens. Les Grecs félon Xenophon mettoient aux chiens non feu¬
lement des colliers, mais auffi des ceintures qui leur ceignoient le corps audefi
fus des reins. D’autres particularitez fur la chaffe feront remarquées dans
les deferiptions particulières des differentes chaffes que nous allons donner.
V I I. Il y en avoit auffi qui chaffioientavec l’épervier, ouïe faucon, ou
d’autres oifeaux dreffiez pour faire lever l’oifeau. Quelques-uns l’ont pour-
tant nié : ce qu’on peut dire de plus vraifemblable, eft que cette chafle
étoit rare. Boulanger prouve que la chaffie avec des oifeaux étoit en ufage
dans les anciens teins, 8c fe fertpour cela des témoignages de plufîeurs au¬
teurs j d’Ariftote, qui dit que quand les éperviers ont pris quelque oifeau,
ils le laiffient tomber aux chaffieurs ; d’Oppien, qui dit que celui qui chaffie
à l’oifeau n’a pas beaucoup de peine ^ de Martial, qui prend le mot d’oifè-
leur en ce fens. On fe fervoit pour cette chaffie , dit Julius Firmicus MatCrnus,
des éperviers, des faucons 8c des autours. Il paroit auffi par ce que dit cec
auteur au même livre chap. 9. qu’ils fe fervoient de chiens pour lever les
oifeaux, & les expofer aux oifeaux de proie. Selon Ctefias Cnidien, les
Pygmées fe fervoient pour chaffier au lievre 8c au renard, non de chiens,
mais de corbeaux, d’éperviers , de corneilles 8c d’aigles. Pline parlant
des éperviers, dit qu’il y en a qui ne prennent les oifeaux qu’à terre ; que
d’autres ne les prennent que quand ils volent autour des arbres ; d’au¬
tres quand ils font perchez au plus haut des arbres j 8c quelques - uns
quand ils volent en l’air. Il ajoute plus bas, que dans cette partie de la
Thrace qui eft audelà d’Amphipolis, les hommes &les éperviers chaffienc
de focieté enfemble ; que les hommes font lever les oifeaux des forets 8c
des rofeaux, que les éperviers fondent fur eux & les prennent , 8c qu’ils
partagent enfuite avec les hommes leur capture. Elien parle d’une autre ma¬
niéré de chaffier à l’oifeau : Les hommes , dit il, tendent leurs filets 8c fe repo-
fent ; les éperviers viennent enfuite, font peur aux oifeaux 8c les pouffient dans
les filets.
Indici canes erant, inquit Strabo 1. 15. p. 481. ad falco in querceta , cornes venationis fequitar. UtitUt
venatum leonis fie inftituti, arque ita poft feras ar¬ etiam hifee Martialis verfibus lib. 15. epig. zi6.
dentes , ut femel morfu correptas, ne quidem fi crus Prado fait volucrum , famulus nanc aacapis idem ,
corum amputares, dimitterent. Decipit, & captas non fibi m&ret aves.
Inter veterum venaticos canes erant qui ex mare Ad âucüpium utebantur , inquit Jul. Firmicüs Ma-
nati efTenc lupo, leone, tigride, qui magno in pre- ternus 5. 7. accipitribus, falconibüs & afturibus : at¬
cio videntur fuifle. Gratci fecundum Xenophontem que ut idem feriptor ait eodem libro c. 9. videntur ad
codemde venatione libro , non modo collaria cani- id canes adhibiti : Equoram , inquit, nutritores, ac->
bus dabant, fed etiam cingüla quibus fupra lumbos cipitrum ,falconum , cœteraramque avium 3 qua ad aa*
vincirentur. Alia minufcula circa venationemin ima- capia pertinent, canam verragorum qui funt ad vena-
ginum multarum quas proferemus deferiptione recen- tionem accommodati. Secundum Ctefiam Cnidium in
febuntur. Indicis, Pygmæi venabantur leporês & vulpes, non
VII. Erant etiam qui aucupium exercèrent, atque canibus , fed corvis & accipitribus & cornicibus ÜC
accipitrem falconemque , aliafque prédatrices aves aquilis. Plinius de accipitribus loquens : Alii, ait,
ad id inftituerent j quidam hujufmodi aucupium uf- nonnift ex terra rapiunt avem } alii nonnift circa arbo¬
piam fuifle apüd Veteres negant : ünde faltëm argui res volitantem j alii fedentem tri fubltmi ; aliqui voli-
pofle videatur hoc venandi genus admodum fuifle ra- tantem in aperto î &c infra : In T brada parte faper
rum. Sed Bulengerus de venatione circi cap. 4. pro¬ Amphipolim homines atque accipitres focietatc quadam
bat ex multorum teftimonio fcriptorunl aucupium aucupantur. Hi ex ftlvis (7* arundinetis excitant aves j
apud Veteres in ufu fuifle ; ex Ariftotele inhift. anim. illi fapervolantes déprimant: rarfus captas aucapes divt-
lib. 10. ubi ait : Accipitres cum quampiam averti acce- dunt cum eis. Ælianus hift< anim* 1.1. c. 42. Hominesà
perint, aucupibus dejiciunt : ex Oppiano lib.i. de vena¬ ait , retia tendentes quiefeunt, accipitres autem fupervo*
tione, qui ait : A ne api labor dulcis eft , eum enim celer lantes & terrent aves, & compellunt in retiam ambitait
Tom. III. S s ij
32.2, L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. IV.
m
CHAPITRE V.
I. La chajfe au lierre dans une image. I L Autre image de la chajfe au lienjre.
III. La chajfe au cerf. I V. Chajfe de genies.
Pl, I. T A chaffe au lievre fé voit repréfentée fur une pierre gravée , donnée
CLXXV. I expliquée par le Cavalier Maffei, après M. Fabreti, qui en a fait
mention parlant d’un bas relief quife voit au Palais Cenci fur le tombeau,
dont l’infcription elt telle :
Didio
Thrematio alumno
1 Educatores.
On trouve là à la droite un chien dont le nom eft Aura , qui pourfuit un
fanglier percé d’un dard par le chaffeur à cheval. A la gauche le voit le chien
Chryfis , qui court après un lievre & un cerf, avec un chaffeur qui porte un
javelot. Nous n’avons pas le deflein de ce marbre: mais voici une pierre
gravée ou deux chiens munis de collier pourfuivent un lievre : ils ont la
taille 6c la forme de lévriers, & s’appellent de même que les deux du tom¬
beau, Aura 6c Chryfis, avec cette différence que ces noms font écrits en latin
fur le marbre de Cenci, 6c ici en grec. On faifoit honneur aux bons chiens
de chaffe, a 1 imitation de Diane la déeffe des chaffeurs, qui couronnoit
au mois d Août les chiens qui avoient bien fait leur devoir pendant l’année.
Le cavalier qui chaffe ici n’a point d’armes, qui ne font point neceffaires
quand on chaffe au lievre avec des lévriers. Le Cavalier Maffei releve
une legere faute de M. Fabreti, qui avoit cru voir fur cette pierre un cerf;
ceft, dit-il, certainement un lievre. M.Fabreti qui avoit quatre-vingts ans
lorfqu il fît fon livre, a pu aifement fur une aufïi petite image que l’eft celle
d une pierre gravée ordinaire, prendre un lievre pour un cerf.
11. L’autre image repréfente un homme revenant de la chaffe, chargé de
deux lievres pendus aux deux bouts d’un de ces javelots qu’on appelloit ve-
nabulum, 6c tient d’une main un oifeau mort pris en chaffant ; il a un chien
de chaffe. C’elf peutêtre un valet qui rapporte ce que fon maitre a pris à la
Chasse au Lievre
La, Chxuufst-
Chasse au Cerf
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chafTe ; ou comme dit M. de la Chauffe, un efclave chaffeur ou un chaffeur
a gages qui a pris lui même ces pièces de gibier ’
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de s échapper par la Un chien dans le parc court apre's lescerfs- 1?
parence qu on voulo.t les prendre à la courfe en les laffant : nonï avons
CHAPITRE VI.
1. Lu chu fie atifanglier. 11. Chaffe au fanglier trouvée à Narbonne. III. Autre
image de la chajje au fanglier. IV. M.eleagre tue le fanglier Calydonien.
V. Trajan chajje au fanglier.
LT A chafîe au fanglier étoit fort ordinaire chez les Grecs & chez les
Pl. | ^Romains, &: très-ancienne , comme on peut voir dans 1 Odyffée
CLXXVII
d’Homere, où il eft dit qu’Ulyffe chaffant fut bleffé par un fanglier à la
cuiife, & quil en porta les marques toute fa vie. Voici un fanglier qui a
de longues défenfes, percé d’un javelot, mais qui fuit encore étant pour-
fuivi d’un chien. Cette image tirée d’une pierre gravée a été donnée par
l’Ao-oftini, & depuis par le Cavalier Maffei.
fl. Lachaffe de Narbonne eft fort remarquable. Le fanglier eft de gran¬
deur-énorme : les deux chaffeurs qui tiennent chacun un dard qu on appel-
loit 'vcnabuluvn ^ tiennent de 1 autre main un drap ou une efpece de ferviere,
qu’ils avancent vers le fanglier , afin que les coups qu il porte avec fes defen-
les donnent fur cette étoffe. La chaffe fuivante elf un combat de plufieurs
bêtes les unes contre les autres j on y voit des lions, un tigre , un loup , un
fanglier, un taureau : quatre cavaliers font là prefens pour prendre le plaifir
de cette chaffe.
Pl. III. La chaffe au fanglier qui fut imprimée avec les autres peintures du
ClXXVIII • fepulcre des Nafons , s eft trouvée non dans ce fepulcre , mais dans un
jardin au bas du mont Celius prés du Colifee de Rome. Les chaffeurs a pied
font au nombre de fix , parmi lefquels on remarque un efclave Germain ou
Dace qui porte des braies & lachaufïure comme la portoient prefque toutes
les nations barbares. Les autres font armez de javelots, hors un qui tend un
arc contre la bête. Le maitre de la troupe eft a cheval, hauffe la main gau¬
che comme pour commander , & tient de la droite deux javelots. Il a par
deffus fa tunique une chlamyde ou une penule c’étoient des efpeces de man-
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par Meleagre accompagné d’Hercule , qui paroit ici avec fa maflue, &de
Thefée, qui fe voit à 1 extrémité du marbre derrière Hercule. Meleagre darde
actuellement fon javelot contre le fanglier. La forêt Calydonienne où cela fe
paffa, eft repréfentée par plufieurs arbres. Ce qui embarraffe ici, c’eft que
Diane paroit a 1 autre cote d un arbre bandant fon arc, quoique félon la
mythologie elle fut fort irritée contre Meleagre de ce qu’il avoit tué fon
fanglier, ôc quelle f en punit grièvement comme d’un grand crime : com¬
ment pouvoit-elle être de la partie de ces chaffeurs qui tüoient ainfi fon
fanglier? J ai fouvent dit que les marbres ne s’accordent pas toujours avec
la rable de 1 hiftoire. Mais on pourroit dire que Diane , paroit ici à l’autre
côté du marbre pour venir vanger fon fanglier : à moins qu’on n’aime
mieux dire que c eft non pas Diane mais Atalante qui fe trouva à cette aétion-
avec Meleagre , de qui lui aida a tuer le fanglier, comme nous avons dit au
premier tome : cela paroit plus vraifemblable.
V. Dans la planche qui fuit, l’Empereur Trajan accompagné de deux au-
ties cavaliers pourfuit un fanglier j les trois font armez de ces dards qu’on Pl.
CLXXIX
appelle venabnU : 1 Empereur Trajan a ici autour de fa tête un de ces cercles
lumineux qu’on mettoit ci-devant aux têtes de nos Saints, qui s’appelloient
anciennement nimbus, de que les Romains mettoient auffi quelquefois au¬
tour de la tête des Empereurs. Dans l’image foivante plufieurs hommes
qui reviennent de la chaffe en rapportent un fanglier mort fur une charettc
tiree par deux boeufs. Un cavalier qui tient un bouclier ovale paroit être le
chef de la troupe. Les roues de la charette font folides , ce que nous remar¬
querons fouvent plus bas.
I
/
CHAPITRE VII.
Jr Chxjje aux tigres avec le miroir. 11. Autre chajfe aux tigres fort fngulicre.
III. Chajfe a la panthère. IV. Chajfe au léopard.
Pl. I T A chafTe au tigre, qui dans le fepulcre des Nafons eft fous l’image
CLXXX. JLyde 1 automne, eft des plus belles que l’on puiffe voir. Deux tigres font
attaquez par dix chaffeurs tous armez de javelots 5c de grands boucliers :
1 un des tigres eft déjà abbatu les quatre pieds en l’air : l’autre au lieu de s’en¬
fuir pour éviter le même fort, s’arrête à un miroir mis là exprès pour le
tromper, 5c lui faire croire que l image repréfentée eft un autre tigre. Au
même tems qu il s’y arrête, l’un des veneurs fe difpofe à lui porter un coup
de javelot. La chafTe au tigre avec le miroir étoit anciennement en ufage ,
comme nous 1 apprend Claudien, dont les vers raportez par le Bellori à l oc-
cafion de cette image, l’expliquent fort bien. » Latigreffe, dit-il, à laquelle
«un cavalier a enlevé Tes petits pour les porter au roi de Perfe, court en
«furie fur le mont Niphate ; elle va plus vite que le vent ; fa fureur fè ré-
«pand même lur les taches qui varient fa peau , 5c les fait changer de couleur ;
«mais lorfqu elle eft fur le point de dévorer cet homme , elle trouve un mi-
«roir qui 1 arrête par la repréfentation de fa propre image, 5c qui retarde
«l’impetuofité de fa courfe.
11. Dans cette image que nous venons de décrire, on ne voit pas que
ceux qui donnent la chafTe aux deux tigres aient dérobé leurs petits. Dans
la fuivante 1 un des veneurs tient un petit tigre. Trois tigres en furie fortent
contre les chafleurs ; 1 un d eux , qui eft peutêtre la mere, démonté l’un des
cavaliers, 5c s attache au cheval qu’il met à terre pour l’étrangler : trois
cavaliers fuient devant les tigres, pour fe jetter dans une barque qui les attend
fur le bord de la mer: Tun des cavaliers femble faire ligne au cavalier de-
monte , de lâcher le petit tigre qu’il a tiré de la taniere , afin que la mere s’y
arrêtant ceffe de les pourfuivre. » Les tigreffes, dit Pline , trouvant leurs tanie-
«res vuides, courent à la pifte après les chaffeurs * car les mâles ne fe mettent
«guere en peine des petits : lorfque celui qui emporte les petits voit approcher
«la mere, il en lâche un ; elle le prend avec les dents, 5c le raporte encore plus
«vite que devant, bien loin que ce poids retarde fa courfe j elle revient après
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LACHASSE, 5i7
à la pourfuite, cependant le c ha fleur fe jette dans la barque, ôc la tigreATe^
que la vengeance anime , frémit en vain fur le bord de l’eau. « Ce partage de
Pline vient fort à propos pour l’explication de cette image* mais je ne fai com¬
ment accorder ce qu’il dit au même endroit,que les tigres mâles ne le foucient
nullement des petits* cependant voici deux tigres, dont au moins l’un ou l’au¬
tre eft apparemment mâle , qui courent avec la tigreffe : mais peutêtre que
s’étant trouvez lur le lieu, la vue des chartfeurs les invita à courir.
III. Beger qui a donné l’image fuivante du cabinet de Brandebourg > P L.
dit que l’une des faces repréfente l’Empereur Commode qui lance un dard cixxxl.
contre une panthère * & que l’autre face montre un Ethiopien ôc une Ethio¬
pienne. Il applique judicieufement à cette image ce partage d’Herodien , où
il elf dit de Commode : » On raconte qu’il avoit la main ft fûre , qu’il per- «
çoit d un dard oü d’une fléché tout ce qu’il vouloit. Il avoit toujours avec«
foi les plus habiles archers Parthes, & les meilleurs tireurs de dard Numi-«
des, qu’il furpaftoit tous par fon adrefle. En courant tout autour des «s
lions, des panthères ôc des autres bêtes feroces, il les perçoit d’un dard, en»«
forte qu’il ne tiroit jamais un fécond coup, ôc que toutes les plaies qu’il fai- «
foit étoient mortelles : des qu’une bête avoit pris la courfe, il la frappoit<«
ou au front ou dans le cœur , il ne vifoit jamais ailleurs : ôc les bêtes tom-<*
boient a l’inftant mortes. On en cherchoit de tous les cotez * nous commen-«
çames alors de voir celles que nous n’avions jamais vues qu’en peinture. «
On les faifoit venir de l’Inde ôc de l’Ethiopie , du Midi ôc du Septentrion. «
C’eft apparemment pour cela que nous voions d’un côté de la pierre un Ethio¬
pien ôc une Ethiopienne, il elf rare de voir des Negres ou des Ethiopiens
dans les vieux monumens * on en voit pourtant un dans le Trefor Palatin
donné par le même Beger, à un revers de l’Empereur Confiance. Virgile/»
Moreto décrivant la forme du vifage des Negres , dit que les Africains ont les.
cheveux frifez, les levres grortes ôc la peau noire. Nous fàvons d’ailleurs que-
Cleopatre fe fervoit de Negres.
IV. Dans l’image fuivante qui m’a été envoiée d’Avignon par M. le Mar¬
quis de Caumont, l’Empereur Valentinien donne la charte à un léopard qu’il
va percer de fon javelot. Le harnois du cheval mérite d’être remarqué : l’ift-
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quitur, ac fubinde donec in navem regreffe irrita feri- in fronte vel in corde fauciabat i nullo praterea ufuS
tas fevit in littore. Hic Plinii locus peropportunus eft feopo , ne que ad aliam corporis partem telo deftinato i
ad noftram explicandam imaginent: led nelcioquomo- Jic Ut pari ter cum vulnere ipfo conficcretur. Caterum
doad hanc imaginém quadrare valeat illud quod ad- beftia conquirebantur Undique : ac tum primum vidimus
jicit, mares fcilicet non curare fobolcm : ecce camen qua ante in piBuris mirabamur. Çfuippe ex India ,
duæ tigridés, quarum altéra faltem mas elle videtur, zÆtbiopiaque , itemque a mendie & afeptemtrionibus
cum matra currentes ; fed cum fortalle hic adellent, quidquid incognitum prioribus faculis fuerat J> confecit
ipfo equitum confpe&u motæ funt ad infequeridum, ille pariter àtque ofiendir. Ideoque fortaflb in altéra la-
III. Begerus qui fequenterii imaginem ex gem¬ pidis facie Æthiopem Æthiopilfamquc videmus. Ra-
ma Mufei B randeburgici edu6tam dédit, dicit alte- ro vifuntur in monumentis Æthiopes, aut ii quos
l'am faciem reprxfentare Commodum imperatorcm NigrOs vocamus. In thelauro tamen Palatino pet
jaculum vibrantem in pantheram ; alteramque faciem eumdem Begerum publicato Æthiopem videmus in
Æthiopem Æthiopiflamque exhibere. Atque e re poftica facie nummi Conftantii imperaroris. Virgiliu*
huic imagini hanc hiftoriam appîicat ex Herodiano in Moreto Æthiopum occidentalium ficiem defetibis
extra&am lib. i. c. 24. ubi de Commodo dicitur : Si- his verbis :
quidem ita effe certa manus illius dtcebatur, ut quod-
c unique deflinaret jaculo fagi traque configeret. Erant- Afra genus tôt a patrium t eft ante figura ,
que cum illo affidue Partborum IcBlffimi fagittarii , ac Tort a coma labioque tumens & fufca colore.
Numida praflantïffimi jaculatores : quos ilie tamen orrt-
nes longe artificio Juperabat.Leone s uero & pan- Scimus aliunde Cleopatram Æthiopibus ufam,
theras aliaque id genus nobiliffma animalia , currens I V. In imagine lequenti per D. Marchionem de
in orbcm , fuperne jaculis confod.iebat : fie ut tiec telum Caumont Avenione mihi tranlmiffa imperator Valcn*
quifquam fecundum > nec vulnus viderit nifi lethiferum. tinianus tertius pardum venatur , venabuloque tranf*
Nam ut primumfefera concit averat t flatim illam vel figere nititur. Equi ftratum Si reliquus apparatus fpe-.
Tum.I II, Te
f2,g L’ANTIQUITE' EXPLIQUE'E, &c. Liv. IV.
lcription qui eft autour porte Valentiniane zejes. Le dernier mot qui eft grec ,
mais écrit en lettres latines, comme on failoit allez fouvent en ces tems la,
veut dire , vivas s Vive Valentinien.
Cette maniéré décrire %ejcs , vivez ou je Jouhaite cjue vous viviez^, le trouve
fouvent vers le tems des Valentiniens ; nous avons donne une image
des trois Grâces , où apres leurs noms qui ne fe voient que là , lavoir
GeUJia,, Le coris, Çomafia , on lit rPiete, %ejete : ces deux mots grecs piete ,
xçfete , écrits en lettres latines , veulent dire vivez. & bu vez.. Les mots
fpie , %e(es fe trouvent fouvent dans un grand nombre d anciennes cou¬
pes , taftes , vafes & autres pièces de verre , même dans des vafes qui
regardent purement le Chriftianifme , comme a fait voir M. le Sénateur
Buonaroti dans les favantes oblervations lur les anciens vafes de verre, fur
leurs images & fur leurs inferiptions * ce livre eft imprimé à Florence en 1716.
Iln y eft point du tout parlé des vitres .des anciens; on m’avoit dit quil
prouvoit dans ce livre qu’ils en avoient eu 1 ulage ; mais il n y eft point que-
ftion de cela du tout ; & je fuis perfuade que M, Buonaroti croit comme tous
les antiquaires, qu’il n’eft dit nulle part, ni dans les auteurs ni dans les in¬
feriptions, que les anciens fe foient lervis de vitres, & quil y a meme des
preuves qu’ils n’en ont jamais connu 1 ufage.
i&abilia funt. Infcriptio circum , eft , Valentiniane etiamque in vafis chriftianifmum fpedantibus, ut de-
zefes. Ultima vox quæ græcà eft , tametft litteris monftrat V. Cl. fenator Bonarota in dodis obfer-
{cripta latinis , græce enim legitur , fignificat vationibus fuis in vetera vafa vitrea inque eorum ima¬
Vdennriuwe vivas : temporibus iftis voces græcas la¬ gines èc inferiptiones : hic liber eufus eft Florentiae
tinis literis exaratas alibi deprehendimus. anno 1716. quo in libro non agitur de vitreis tabulis
Hic modus feribendi zefes, id eft vivas , iarpe quæ ad feneftras adaprari foient : quamquam didum
circa tempora Valçntinianorum occurrit. Imaginem mihi fuerat ipfum codem in libro aflerere eas in ufu
dedimus trium Gratiarum , ubi poft earum nomina , apud Veteres fuifle. Verum hic nulla hanc circa rem
quæ nufpiam alias a me vifa funt, nempe Gelajïa, quæftio eft. Puto namque virum dodiflimum Bona-
Leçons , Comafia , legitur , piete , zefete , yivatis. rotarn perinde arque alios in antiquitate verfatos probe
Hæ duæ voccs græcæ piete, zefete , latinis feriptæ lit¬ feire , nulfem apud veteres feriprores , nullam in
teris, fignificanr, vivite, bibite. Hæc porto verba, pie, vetuftis inferiptionibus tabularum hujufmodi vitrea-
Z'fes, bibe, vivas , fæpe occurrunt in vitreis poculis, rum mentionem occurrere -, imo argumentis probari
cratcribufque, in aliilque vitreis fragmentis veteribus. pofle ne notas quidem illis fuilfe.
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L A C H A S S E. 329
CHAPITRE VIII.
/. CHe du h°n-11- ^utre cha/fe fingulicre au lion. III. Autre image. IV. Çhaffe
tiree dun marbre de Rheims. V. fâajse aux taureaux. VI. Trajan
cbajje au lion. VII. Il chajfe aux ours.
I. 'TNAns limage fuivanre un héros achevai, arme'd’un cafque &: d’une Pi.
JL/cuirafîe , darde fon javelot contre un lion : Beger qui l’a donnée croit CLXXXII.
que c efi un Alexandre :1a figure d’homme arme' à la Greque pourroit peut-
être convenir à d’autres ^ mais ce qui fait pour Alexandre, eft qu’il aimoit
la chafie, & entre autres celle du lion, comme dit Plutarque , &queLyfip-
pus & Leocharés habiles fculpteurs firent la fiatue d’Alexandre tuant un lion*
D’ailleurs cette figure a allez l’air d’Alexandre.
11. Une chafie aux lions des plus fingulieres efi: celle du lepulcre des
Nafons, où huit hommes armez de grands boucliers combattent contre
deux lions. L adrefie de l’un des veneurs paroit en ce qu’aiant e'te' terrafie
par un des lions, tout couche' qu’il efi , il couvre tellement tout fon corps
de fon bouclier, que le lion ne lait où mordre. La chafie le fait dans un
parc , & apparemment pour le plaifir des chafieurs, qui pour faire durer le
plaifir plus longtems ne paroifient être gueres bien munis d’armes offen-
fives.
III. La chafie au lion fe voit dans un marbre Romain: il y a plufieurs PL.
chafieurs ; le lion a abbatu un homme, qui le défend pourtant, & qui tient fon glxxxiiî.
epee & Ion bouclier ; un cavalier vient contre le lion pour le percer. Celui-
ci paroit être quelque Empereur : le poitrail de ion cheval efi une peau de
lion coupe'e en deux, dont une partie va d’un côte', & l’autre de l’autre ;
la peau de fa tête paroit fur le devant: ce que nous obferverons plufieurs
fois au tome fuivant dans la cavalerie & dans les combats.
IV. Le beau marbre de Rheims que nous donnons enfuite, a été publie
premièrement par Bergier dans fon hifioire de la ville de Rheims , & depuis
par Trifian. Il le voit à l’Eglife de S. Nicaile de Rheims. Il repréfente une
que magnum exprimit, ubi decem circiter pedites randa leétori mittuntur. Marmor eft longitudinc
equitefve comparent. Qui primas tenet, eft princeps pedum regiorum odto , & quatuor polbeum, latitu-
imperatorve quidam , qui venabulum vibrât in leo- dine pedum quatuor.
nem : quidam ilium pro Hadriano imperatore ha- V. In marmoribus Oxonienfibus, venatio tauro-
bucrunt, ied hic barbatus non eft, fecus quam Ha- rum Vifitur , rudi opéré : juvenes nudi inermes &C
drianus qui barbatus repræfentatur, vultufque ejus équités tauros inlcquuntur , quos cornibus appre-
Hadrianum nullo modo refert : quamobrem hæc hendunt, & vi torquentes in terram decutiunt. Hic
opinio jure a Triitano rejicitur , qui fententiam taurorum ludus, qui inTheflabaoriginem duxit, Ro¬
Remis receptam ampleditur ; nempe elle fepulcrum main fub Julio Cæfare allatus eft, inquit Plinius, qui
Flavii Valentis Jovini viri Chriftiani, qui fuerat, ut ait 1. 8. c. 45. 7'hcjf dorum gentis inventum ejfe , tguo
ait Ammianus Marcellinus lib. 22. dudum promotus a juxta quadrupedante cornu intorta cervice tauros neca-
Juliano per Galliam magifter armorum 3 multifque re. Imperator quoque Claudius hune ludum edidit
vidtoriis celebris fuit. Is Ecclefîam S. Nicafii con- in circo tefte Suetonioin Claudio : Praterea , inquit,
ftruxit, quæ ipfius nomine Jovinia Ecclefia voca- Claudius exhibait Thejfalos équités , qui feras tauros
tur a S. Remigio in teftamento fuo, in quo dicitur perfpatia circi agunt , infiliuntque defeffos , & ad ter¬
etiam Jovinum ibi requiefeere. Flodoardus item libro ram cornibus detrahtmt. Hi ludi etiam Ephcfi Sein At-
primo hiftoriæ fuæ cap. aiteum Eccleliam illam S. tica exerccbantur. Græci vocabant 'rM^cKaÇd^tov.
Nicafii in tumulum jflbi deftinaviffe , quæ omnia fu- V I Jam abfolutam Trajani imperatoris venatio-
fe Triftanus perfequitur tomo 1. p. 519. &C feqq. Hic nem exhibet marmor fequens. Leo immanis rnagni-
venatus celte obfervatu dignus : cervus, aper, aba¬ tudinis cæfus extenditur : Trajanus & très abi viri
que fera jacent extenfa , leo pugnat & virum profter- comités debberare videntur , quid jam fa&o opus
nit, qui fcut'o (e contegit. In extremo marmore Par¬ lit : ornnes uno cxcepto imperatore haftis armati funt.
tiras five Armenus vifitut, quem a tiara ftatim agnof. Duo in oris utrinque pofiti equum habenis tenent,
cimus. Puerulus nudus caflîdem geftat. Alia explo- caput lconis Marti in facrificium fuit oblatum,
7^7 j~Tr~ CLXXXIV./^.æ 3P. III
Chasse de LOurs
Terme LIT y 3^
I
T\ ^ „ T CLXXXW/.æ U ■zx^ paa^T'IO.
Pescheurs a la Ligne
à Tours : trois cavaliers courent apres la bête; l’Empereur tient une épée dont Pl.
CLXXXIV»
la lame bien plus longue que les ordinaires, paroit avoir prés de trois pieds
de long. L’ours fut tué, 6c fa tête fut offerte en facrifice au dieu Silvain,
comme nous l’apprenons d’un marbre voifin de celui-ci} dont nous avons
donné la figure aux facrifîces.
ut jam in facrificiis Martis vidimus. Imperator nim- vulgaribus laminis longior tripedalis videtur elle,
bum five circulum luminofum habet ut ante.' U dus occifus fuit, ejufque caput in facrificium obla-
V 11. In hac poftrema tabula, imperator Traja- tum deo Silvano , ut ex marmore huic vicino difei-
nusurfum venatur. Très équités feram infequuntur. mus, cujus imaginem dedimus in faciificiis.
Imperator diftridum gladium tenet, cujus lamina
CHAPITRE IX.
dit Martial parlant des payifans. Voici pluf eurs pefeheurs : l’un efl tiré d’un
marbre Romain. Lejeune homme qui pefche porte un bonnet femblable au
petafe de Mercure. L’autre donné par le P. Bonanni, affis fur une roche,
porte auffi un bonnet ; il a déjà fait une affez grande capture, qu’il tient
dans un panier: le fein femble marquer que c’efl une femme qui pefche,
quoique l’habit ne convienne guere à une femme. L’autre pefeheur donné
par le Cavalier Maffei, eft dans une barque, 6c pefche en pleine mer.
II. Elien rapporte pîufieurs autres maniérés dont on fe fervoit pour la pefche,
comme en faifant des trous dans la glace, quand la riviere étoit glacée j ce \
qui fe pratiquoit, dit-il, fur le Pô; en mettant lur l’hameçon des appats. Il
parle de la maniéré de pefeher des tons avec de grands filets tendus, car
on tendoit des filets comme aujourd'hui; 6c les pefeheurs montez fur des
barques en jettoient auffi dans les rivières, dans les lacs 6c dans differentes
mers.
III. De pifeatu in Provincia Narbonenfi folito, gaudent : ac ne idipfumfugam hoftium ftimutet, inter
hæc lingularia narrat Plinius 9.8. Eft Provincia, Nar- navigia & retia , natantefve homines ita fenfm elabitn-
bonenjis & in Nemaufenfi agro ftagnum Latara appella- tur , ut exitus non apparent. Saltu t quod eft alias
tum , ubi cum homine ddphini focietate pifeantur. blandifftmum his , nullus conatur evadere , ni fummit-
Innumera vis mugilumftato tempore angnftis faucibus tanturfibi retia. Egreffas protinus ante vallum prœlia-
ftagni in mare erumpit, obfervata aftus reciprocatione : tur : ita pcraEla captura, quos interemere diripiunt.
qùa de caufa pràtendi non queunt retia 5 qua molem Sed enixioris opéra , quam in unius dici pramium , conf-
ponderis allô modo tolèrent, etiamji non folertia inft- cii fibi, operiuntur in pofter/m : nec in pifeibus tan¬
dietitr tempori. Simili ratione in altum protinus ten¬ tum , fed intrita panis e vino fatiantur.
dantquod vicino gurgite effteitur, locumque folum I V. Romani magnas pifeinas habuere ex pifeibus
pandendis retibus habilem effugere feftinat. Quod ubi nomen habentes. Villæ plus minufve vendebantur ra¬
animadvertere pifeantes ; occurnt autem multitudo, tione pifeium, qui in pifeinis earum fervabantur. Ca-
temporisgnara , & magis etiam voluptatis hujus avida; to cum tutor effet Lucullf, pifees omnes qui in pifeinis
totufque populus e littore , quanto poteft clamore con- ejus erant quadraginta millibus fcfterciûm vendidit.
ciet Simonem ad fpeblaculi eventum. Celeriter delphini Etiamque in oris maritimis pilcinas , ut vocat Varro,
exandiunt defideria , aquilonum flatu voeem profequen- maritimas habebant marinis pifeibus frequentatas :
te , auftro vero tardius ex adverfo referente : fed tum multæ ibi pifeinæ fimul jundtæ vifebantur. Hirrius , 0
quoque improvif0 in auxilium advolant. Propere ap- inquit Varro 1. j.dere ruft. c. 17. circum pifeinas
paret acies , qu& protinus difponitur in loco , ubi con- fuas ex adificiis duodena millia feftertia capiebat.
jeüus eft , pugna opponente fcfe ab alto : trepidofque Eam omnem mercedem efeis , quas dabatpifeibus ,con-
invada urgent. Tum pifeatores circumdant retia } fur- fimcbat. Quæ pro pifeibus & pifeinis expendit Lu¬
cijque fublevant : mtigilum nihilominus vclocitas tran- cullus ea omnia fuperant, qux Romani alii eadem
fîlit. At illos excipiunt delphini 3 & occidiffe ad prœ- in re exhibuerunt. Ita namque Varro ibidem ait :
fcr.s contenté , cil?os in viüoriam différant. Opéré prœ- Ad Neapo'im L. Lucullus poftquam perfodijfet
lium fervet , includique retibus fe fortijfime urgentes montent, acmaritima fiumina immiftjfet in pifeinas,
Osselets. Dez.Tesseræ , Sorts
TESSERAM PAGA
NICAM L VERA
TIVS FELICISSI
MVS PAT R O NV S
PA GAN IS PAGI ÿ
TOLENTINESHOS
TI A S LVSTRETTESSR
AER EX VOTO L DD
Y ID MAS FELIGIT
«
LES PETITS JEUX. ^
pair avec Neptune quant à l’abondance de la pefche. Il fit conduire lescc
p oi fions qu’il aimoit dans des lieux plus frais, de peur que la chaleur ne «
leur nuifilt ; tout de même que les bergers de l’Apulie mènent leurs trou~«
peaux fur les montagnes de la Sabine pour les garantir de la chaleur. Il avoit«
une fi grande paflîon pour ces fortes de travaux, que voulant en faire de«
femblables à Baies, il donna la liberté' à farchiteéfe de dépenfer autant «
d argent qu il voudroit, pourvu qu’il fifi: par un canal fou terrain la corn- «
municadon de fes pifeines avec la mer. « Pline ajoute que Lucullus'fit plus
de depenfe à couper cette montagne aupre's de Naples, qu’à bâtir la maifon
de campagne -, qu’il fit un Euripe , 8c fit venir la mer dans fes pifeines ; <5c
que pour cela le grand Pompée l’appelloit Xerxês à la toge. y
qit* r:ciproc& fluerent, ipfe Ncptano non cederet de pif- [nrheret, dummodo perduceret fpecus e pifeinis in ma-
catu : faüum ejfe cnim ut amatos fuos pifees vidcatur re. Adjicic Plinius Lucullum excifo etiam monte
propter aftus eduxijfe in loca frigidiora , ut Apuli fo- juxta Neapolim , majore impendioquam villam ædi-
Icnt pecuaria facere , cjuod propter calons in montes Sa- ficaverat , euripum & maria admififle , qua de caufa
binos pecus ducunt. In Bajano autem tanta ardebat eu- mfagnus Pompeius Xerxem togatum ilium appellabat.
ra , ut architetto permiferit, ut fuam pecuniam con-
CHAPITRE $C
1 -'V
î. Petits jeux : les offelets. 11. Les deg. 11 L Differentes fortes de ce quon ap-
pelloit tefferæ. 1 P. Les échecs. V. Procule proclamé Empereur en jouant aux
échecs. VI. Qu étoit-ce quon appc liait aléa VIL Le jeu qu Ovide appelle
lapilli.
i. SP. K. FE B.
z. M. S I L. L. NORB. C O S.
3. FRUCTUS
jl . S E X T I.
fiftere tali poterant, prominentias foflafque habebant, betur inferiptio fequens, fleque difpofîta.
hæc pro numeris habita fui lie putantur , quamquam
alii exiftiment in talis panda notafque aliquas fuifle : 1. SP. K. FE B.
hùj us latera quatuor tantum in lufu valuifle putantur. 2. M. S I L. L. NORB. C O S.
I I. Tefferæ eadem pene forma erant, qua hodie- 3. FRUCTUS
queRuit, ut ex iis quas proferimus liquet. D. Abba-
4. S E X T I.
tis FauvèUi refiera ab aliis ea in re differt , quod in
med'O quaterni numeri magnum foramen non ha- Quam inferiptionem fie legit V. Cl. Caufeus : Spe»
beat, ut très aliæ habent. Sufpicatur Begerus fora¬ Elavit Kalcndis Februarii Marco Si/eno & Lucio
men illud majus in tefTera thefauri Brandeburgici Norbano Confulibus FruElus Sexti •, ledionem vero
fraude quapiam fibi non nota fi’dum , ut hodieque , fie interpretatur idem eruditus Caufeus •, Frudus
ait, in dit o argent o vivo tejferarum jaElus fibi obnoxios filins Sexti gladiator qui erat rude donatus, & qui
reddere [oient. Sed cum etiam Bonanni Caufeique libercatem adeptus erat, ludis interfuit ut fpedator ,
tefleræ , atque ita omnes praeter Fauvelianam hoc fo¬ non ut gladiator Kalendis Februarii,Confulibus Mar¬
ramen habeant, nulla fraude fiidum fuifle ejufmodi co Sileno Et Lucio Norbano. Hæc teflera non luden-
foramen credendum eft : cui enim ufui fraus tories di caufa fada efl: : hic tamencum aliis tefleris ponitur,
repetita ? ut a Caufeo pofitæ fuerant.
III. Alia item nota, teflera dicta,eft quadratum Teflera duorum pifeium illius generis erat, quod
oblongum folidum quatuor facierum ex ofle cujuf- vocabant forrem convivalem , notam videlicet dari
piam animalis fadum : in quatuor illis facicbus ha- folitam iis qui in convivium admittebantur > fie ex*
ainfi
LES PETITS JEUX. M
ainli l’explique M. de la Chauffe fonde' fur uii paffige de Tite-Livë, qü1
dit que le Conful donna la marque afin qu’on donnât à diner au foldat; 8c
fur cet autre deLampridius, qui dit d’Elagabale : » Il avoit les forts ou lës<*
marques des convives décrites fur des cuillers, en forte que l’un devoit«
avoir dix chameaux, l’autre dix mouches ; l’un dix livres d’or, l’autre dix «
livres de plomb ; l’un dix autruches, l’autre dix œufs de poule; en forte«
que c’étoient de véritables forts, & que chacun tentoitfa deflinée. Il en«
ula de même pour les jeux , mettant pour les forts dix ours, dix loirs, dix<«
laitues 8c dix livres d’or. C’efl lui qui établit le premier la coutume des«
lorts, que nous voions regner encore aujourd’hui. « Nous avons ici traduit
le mot exhibent félon lelens que la fuite femble demander; c’étoient les
convives qui avoient au fort les dix chameaux, ou les dix mouches, ou
les dix livres d’or, & qui tentoient ainfi leur deflinée ; car tel y entroit pau¬
vre, qui en fortoit riche; les uns gagnoient beaucoup, les autres ne rap-
portoient que des mouches. La marque du lion que nous donnons après Be-
ger ètoit deflinée pour la même fin. Il y avoit d’autres forts ou tejferœ, où
l’on écrivoit des fentences ; tels étoienteeux que nous donnons après Beger,
fur l’un defquels on lit de wero falfii ne fiant judice falfio , Que le vrai ne
devienne pas faux par la malice du juge :&fur l’autr13faufie viwas, Vivez
heureufement.
La grande teffera de Lucius Veratius efl affezdifficile à expliquer; l’infcrip-
tion fie doit lire ainfi: TeJJeram paganicam Lucius Veratius feliciffimus patro~
nus paganis pagi Tolentines hoftias luflrales & tefferam œream ex <voto libens
dvdicavit, ou dono dédit, quinto idus Maias féliciter. Cela veut dire que Lu¬
cius Veratius patron (cela fignifie fouvent maître ou feigneur) a donné
aux habitans du bourg deTolentin des vidâmes luflrales pour l’expiation *
8c une teffera qu’il appelle paganica par rapport à ce bourg, qui eft ici nom¬
mé pagus ; 8c cela par un vœu fait le cinquième jour avant les ides de Mai,
qui efl le onze du même mois, au tems où l’on prioit les dieux pour les
moiffons, où l’on facrifioit des viétimes pour leur confervation, comme
le prouve Holflenius fondé fur l’ancien Calendrier ruflique. Ces hollies ou
vidâmes luflrales étoient le cochon, le belier 8c le taureau, comme nous
l’avons dit dans les Suo<vetaurilia au fécond tome. La femme dont le bulle
efl audeffus de cette teffera, efl à ce qu’on croit, ou là femme, ou la fille
pîicat eruditus Caufeus > addudîs in rei ficlem T.Li- erant illæ tefferæ quas hic poft Begerum damusi
vio &C Laitipridio quoruiiï prior lib. 9. air : Conful Magna teffera Lucii Veratii non facilis explicatu
teferam dari jubet, ut prandeat miles. Lampridius eft, inferiptio fîclegatur oportet ; Tefferam pagani¬
vero in Elagabalo ; Sortes fane convivales feriptas in cam Lucius Veratius felicijfimus patronus paganis pagi
cochlearibus habuit taies, ut ah us exbiberet dectm ca- Tolentines hoflias li fraies , & tefferam œream ex voté
melos , alius decem mufeas , alius decem libras auri, libens dedicavit, vel dono dédit, quinto Idus Maias
alius decem plumbi, alius decem flruthiones , alius de¬ féliciter. Illis fîgnificatur Lucium Veratium patro-
cem ova pullina, ut ver a fortes effent, & fat a tenta- num fîve dominum pagi Tolentines paganis vidimas
rentur. Quod c/uidem & ludis fuis exhibait , cum & luftralcs ad expiationem dediffe ,, neenon tefferam ,
urfos decem, & decem glires , & decem lattucas, & quam paganicam vocat, pagi illius caufa ; illudque
decem auri libras in forte habuit, primufjue hune mo- ex voto emiffo quinto Idus Maias , fîve undecima
rem fortis inflituit , cjuem nunc vidernus. Decem itaque die illius menfîs } quo tempore meffis caüfa dii pla-
convivæ forte referebant aut decem camelos aut de¬ cabantur , vidimæque madabantur , ut ea confer-
cem mufeas, aut decem libras auri, atque ira fatum varetur , ut probat Holflenius ex veteri Kalendario
fuum tentabant ; nam qui pauper intrabat , dives ruftico. Hæ vidimæ feu hoftiæ luflrales erant fus,
quandoque egrediebatur : alii multum lucri refere¬ aries St taurus, utdiximus tomo fecundo in Suove-
bant , alii mufeas tantum. Teffera item leonis, quam taurilibus. Muliercujus protome fupra tefferam, eft
poflea damus , eidem erat ufui deputata. Aliae erant forte aut uxor aut filia Lucii Veratii > fie fufpicantur
tcfferæ fîve fortes in queis fententiæ feribebantur, ut nonnulli j vcl fortaffe Juno paganica, quod vetifv-j
T ont. IJI* Vu
L’ANTIQUITE' E X P LI QJU E' E, &c. L i v. IV.
de Lucius Veratius, comme le foupçonnent quelques-uns* ou peutêtre
Junon paganica , ce qui a plus d’apparence *, car quoiqu’on ne trouve
pas aaleurs cette epithetc lur Junon on la trouve fur Jupiter, Jupiter
paganicns.
f I V. Un autre jeu qu on appelloit latrunculi ou latrones, le jeu des larrons,
etoit a peu près ce qu on appelle aujourd’hui les échecsj c’etoient des mar¬
ques & comme des dez de differente couleur pour marquer les deux partis.
Il y avoir de chaque côte' un Roi ou un Empereur, qui ne marchoit que dans
les necefiitez urgentes ; ceux de chaque parti e'toient appeliez indifférem¬
ment foldats ou larrons : c’étoit une image de la guerre , il y avoir des com¬
bats^ & des attaques ; celui-la etoit le vainqueur, qui pouvoir prendre tous
les foldats de Ton adverfaire. Le Roi ne pouvoit jamais être pris, mais quand
tous Tes foldats etoient tombez entre les mains des ennemis, il etoit regardé
comme vaincu. Selon Saumaife la table fur laquelle on jouoit, etoit toute
marquée par des lignes, enlorte que chaque échec avoir fa place marquée : ces
places etoient appellées par les Grecs polis , qui veut dire ville, ou chora, qui
fignifie une région ou un lieu. Celui-là étoit vaincu à qui il ne reffoit plus
qu’un heu pourfe mettre: celui qui attaquoit le lieu d’un autre, étoitcenfé
donner laffaut a la ville ou a la place : le Roi qui avoit tout perdu, étoit
réduit ad incita*, ceft- a - dire à un lieu où il ne pouvoit plus fe remuer.
C étoit un jeu des échecs que celui auquel jouoit Néron fur un abacus • les
maïques du jeu etoient des quadriges d ivoire, ou des chars tirez à quatre
milius videtur : etfi enim hoc Junonis cpitheton alibi nia perdidifter, ad incitas reda&us dicebatur, id eft ad
nonoccurrat, occurrit tatnen in Jovc , qui nonnun- locum unde amoveri non ultra poterat. Latrunculo-
quam vocatur Jupiter paganicus.
rum lufui Nero operam dabat , cum quadrigis ebur-
I V. Aiiusludus cui nomen latrunculi aut latrones, neisinabaco luderet, ut ait Suetonius in Nerone
idiplum pene erat , quod hodie echecs vocamus j cap. 2 2.
crant figna & quaft reil'eræ varii coloris, quibus duæ . V* Proculus , telle Vopifco in Proculo , in impe¬
partes ludemes diftinguebantur. Ex utraque parte rium voûtât us tfi ludo pene & joco , ut O nef mus dicit.
l'ex erat vel imperator , qui nonnifi inftante neccfti- Nam cum in cjuodam convivio ad iatrunculos ludere-
tate movebatur aut incedebat. In utraque parte fin- tur, atque ipfe decies imperator exijfet, quidam non
uli aut milites aut latrones vocabantur. Erat imago tpnobüis fourra : Ave. t in qui t, Augufie ; allai aque
elli j ibi certamina & oppugnâtiones. Ille viétor lana purpurea , humeris ejus junxit, eitmque adoravit :
erat qui omnes adverfarii fui milites capere poiïet. timor inde confciorum 3 atque inde jam exercitus tenta-
Rex capi nunquam poterat : fed capds omnibus fua- tio & imperii. Sed paulo poilea Proculus a Probo im-
t'um partium militibus , vi&us habebatur. Vult Sal- peratore opprefl’us eft.
inaftus menfam illam luforiam lineis notatam fuifle, V I. Aléa genericum nomen elle videbatur ad lu-
ita ut latrunculus quilibet locum fuum aflïgnatum dos univerfos indicandos ubi cafu fortuitoque res in-
haberet. Hæ notæ a Græcis vocabantur ttokis urbs, cidunt, ipfeque fortuitus cafu s aléa eft : pro reliera -
velxeh* regio vel locus. Ille vi<5tns erat, cui unus 111111 etiam lufu fréquenter accipitur. Suetonius in vi¬
fupererat locus : qui locum alrerius oppugnarct, ur-
ra Claudii, ait ilium impcratorem de aléa librum
l>em aut fcdem oppugnare cenfebatur. Rex qui om- lcripfifte.
LES PETITS JEUX. - ))?
VII. Ovide parle dun jeu qui pourroit fe ranger parmi les teflerœ, ôc
en faire une elpece , & qu’il appelle lapilli. Quelques uns ont lu capilli ; mais
la première leçon paroit plus autorifee & plus conforme au fens. Il dit qu’on
mettoit trois petites pierres fur une tablette, & que celui dont les pierres
fe touchoient etoit le vainqueur. Il paroit que ce il le fens : & voici comme
je crois que cela fe pouvoit faire: chacun des joueurs jettoit à certaine di-
fiance trois petites pierres fur une tablette 3 ôc celui-là gagnoit, dont les pier¬
res ainfi jettées fe touchoient.
VII. Ovidius ludum commémorât, qui tefle- Très 3 inquit, lapilli in tabella ponebantur , eumque
tarum genus efle poflit : eum ludum fapillos ille vocatj Cujus lapilli continuabantur vi&orem efle dicic. Hune
capillos legere quidam > fed prior le£Ho fincera, eam- puto fenfum e(Te, & hoc paéto rem fieri potuifle in-
apie fenfus poftulat. Sic ille Triftium i. v. 481. tclligo. Singuli ludentes ex affignâro loco très lapiîlos
4 *î
Tom Ht.
L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, Scc. Liv. V.
LIVRE V-
Les arts, ou les inftrumens des arts.
“
CHAPITRE PREMIER.
J. Trois chopes a conpderer dans les arts. 11. L'architecture & Jes forces mou¬
rantes. III. Inftrumens de l'architecture. IV. Ligamens de cuivre, de fer
€5* de bots mis dans les édifices. V. Autres images qui regardent l architecture.
V J, Inftrumens des ouvriers en fer & en bois.
.fi ? ■ ' ' “ ' u ' i. " ' ' : ‘ v C » • w• t • v
I. T L y a trois chofes à confiderer dans les arts, les préceptes, les inftru-
J^mens & les ouvrages. Nous ne voulons pas ici parler des préceptes des
arts • car outre que cela eft audeftus de notre portée , cela demanderoit un
ouvrage aufti gros que ce recueil : pour ce qui elt des ouvrages des arts,
c’eft ce qui fait le fujet de tout ce livre j toutes les figures que nous avons
données, & que nous donnerons dans la fuite , ne font autre chofe que les
ouvrages de diflFerens arts ; & comme il n’eft point ici d’image qui originai¬
rement n’appartienne à quelque art, il eft tres-peu d’arts dont il n’y ait
quelque ouvrage repréfenté. Nous parlons ici des inftrumens de chaque
art en particulier, & nous nous attachons principalement à ceux dont la
forme s’eft confervée dans les anciens monumens.
IL L’ architecture étoit celle qui en avoit le plus grand nombre ; car
outre qu’on y peut joindre d’autres arts fubalternes , comme ceux de la fer-
rerie, menuiferie , charpenterie, dont piufieurs inftrumens étoient com¬
muns à tous ; elle avoit anciennement des machines & des forces mou¬
vantes merveilleufes, pour élever des colonnes, des obehfques & un nom¬
bre infini d’autres maifes d’un poids énorme.
Tout le monde fait la peine qu’eut le Cavalier Fontana habile architecte
à élever dans la place de Saint-Pierre l’obelifque qu’on y voit préfentement.
LIBER V.
De artibus , feue de inftrumentis artium.
CAPUT PRIMUM. tulimus, quæque poftea proferemus, fchemata, va-
.
J. Tria in artibus conjîderanda 11. Archiîe-
riarum func artium opifîcia 5 cumque nulla hic imago
occurrat, quæ non ad aliquam artem pertineat J paucæ
ctonice ejufque organa majora. III. Infiru-
,
mcnta architeclonices. IV. Ligamina œnea
ferre a ligne a in ædificiis go fit a. V, _Aliœ
, funt artes quarum opifîcia in hoc opéré non reprxfen-
taverimus. Hic de inftrumentis artium fîngularum
agimus, deque iis maxime, quorum figura in veterum
monumentis fervatur.
imagines architccloniccn fpeclantes. V ]. In- I I. Architedura majore inftrumentorum numéro
firumenta fcrrariorum & lignariorum. exercebatur : nam prxterquam quod ei fubjungi pof-
funt alix artes inferiores, ut ferraria, fabrilis 3 ligna-
I. T N artibus tria confîderanda , nempe prxcepta, ria j quarum inftrumenta multa erant omnibus com¬
I inftrumenta & opifîcia. De artium prxceptis munia , machinis ilia gaudcbat & organis ad ftu-
hic fermo non eft 5 nam prxterquam quod id noftram pendas erigendas moles, columnas, obclifcos, *£€
exfuperat facultatem , ad eam rem accurate tradan- alia id genus.
dam non minor hoc toto opéré liber deftderaretur. Quanto labore eques Fontana egregius architedus
Quod fpedat autem ad artium opéra feu opifîcia \ in infudavit, ut in platea S. Pétri obelilcum , qui nunç
ca re totum hoc opus verfatur , omnia qu.x jam pro- ibidem vifitur, erigcret, ignorât nçmo.Machinx illius.
Gens Qui Travaillent a Elever LObelisque de
ri cLXxxvn.E/ t ^ d+°-P<& ~ in
.t. "
L ONSTANTINOPLE
BasiAure
Figures D'Instrument
Foucauit
Terme UT
INSTRUMENS DE L’ARCHITECTURE. 339
On a confervé le deffein de la machine dont il fe fervit , on l a gravée, Ôc
nos architectes la regardent avec admiration. Mais qu’étoit cet obelifque en
comparaifon de ces ftatues coloffales de plus de cent pieds de haut, du Co-
iofte de Rhodes, ôc même de robelifque qui eft devant Saint Jean de La-
tran, beaucoup plus grand que celui de Saint-Pierre , & qui feroit encore
couché à terre , s’il n’avoit été cafte en plufieurs tronçons j ce qui donna
la facilité de l’élever par parties, en rapportant les pièces qu’on ht monter
l’une après l’autre. Toutes ces machines font perdues ; quand on veut
guinder des poids audelà de l’ordinaire, il faut travailler fur nouveaux frais
à trouver des machines, qui coûtent fouvent plus que l’ouvrage même ,
quoiqu’il n’approche point de ces énormes maftes que les anciens élevoient.
Les injures du tems nous ont privé de ces belles inventions. Il ne nous relie Pl.
de tout cela que les machines dont on fe fervit pour lever l’obelifque ôc les ctxxxvu.
colonnes de l’hippodrome de Conllantinople : mais cela eft repréfenté fi
imparfaitement que je ne fai ft on y pourra rien comprendre.
III. Venons aux inftrumens que les anciens monumens nous ont con-
fervez, ôc commençons par ceux du tombeau de Coftiitius, communs à
l’architedlure ôc aux autres arts fubalternes. On y voit la réglé , l’équerre ,
deux fortes de compas , dont l’un a les jambes droites, ôc l’autre cour¬
bes. On voit auftile plomb ôc quelques autres inftrumens tant ici qu’à l’au¬
tre image qui eft auprès. Les inftrumens de la monnoie font audeftous, tels
qu’on les voit dans les médaillés.
Nous mettons ici une efpece de hache en équerre du cabinet de M. Fou¬ P L.
CIXXXVII^
cault. On en voit une femblable dans une image du dieu Silvain au premier
tome. Nous y ajoutons des cifeaux à tailler la pierre, tirez de plufieurs ca¬
binets » quelques-uns de ces cifeaux font de cuivre. Il eft à remarquer que
les anciens avoient une trempe particulière pour le cuivre, qui le durciftoit
comme le fer. Ils emploioient ce cuivre.ainfi préparé à faire des inftrumens
qu’on fait ordinairement de fer ou d’acier * ils en faifoient des clous ôc même
des armes, comme nous dirons plus bas.
IV. On fe fervoit aufti de lames de cuivre pour afturer les aflifes de pierre,
ôc les joindre les unes aux autres dans les murs, en forte que deux trous faits
de niveau dans les deux pierres qu’on vouloit joindre , recevoient ce mor¬
ceau de cuivre qui y entroit à force, ôc qui retenoit les deux pierres enfemble.
qua ad eam tollendam molcm ufus eft, imago adhuc in go in Veterum rnonumentis fervatur, &abiis, quæ
sere incifa publicataque fupereft , camque cum ftupore ex fepulcro Colfutii cduéta funt, incipiamus s quse
confpiciunt architedi noftri. Sed quia erat obelifcus inftrumenta ad architedhtram & ad inferiores artes
ille u comparetur cum ftatuis coloflalibus quarum al- pertinebant. Ibi norma vifitur tum réda tum tedan-
titudo plus quam cenrum pedum erat, fi cum colofto gula, circinus alius redis, alius rotundis virgulis ;
Rhodio, atque etiam cum obelifco Lateranenfi, lon¬ perpendiculunl & alia quædam inftrumenta hic & in
ge majoris molis, quam ille hodiernus Vacicanus, iequenti imagine confpiciuntur* Inftrumenta mone-
qui Lateranenfis obelifcus proftratus adhuc jaceret, taria infrà locantur , qualia in nuinmis fæpe obfer-,
nifi ruptus in multafque partes divifus potuiffet mul- vantur.
tis vicibus perque partes erigi , fragmentis fuo loco Hic afeia confpicienda offertur ex Mufeo illuftrif-
repofitis. iîlæ omnes machina; jam iunt amiflæ ; cum fimi D. Foucault eduda : huic fimilis confpicitur in
pondéra infolita eriguntur , novas comminifci machi¬ imagine quadam Silvani tomo primo. Huic fcalpua
nas oporte», majore etiam impenfa, quam fuerit in quædam fubjungimus, quibus lapides poliebantur, ex
ipfo opéré adhibita licetopus & moles conferri ne- variis eduda Mufeis, quorum quædam ænea funt.
queat cum immenfis molibus quas vcteres fublimes Ubi obfcrvandum eft Vereres aliqua temperatura
ducebant, erigebantque. Hæc egregia inventa injuria ufoselfe , qua æs quafi felrum indurabant i ira ut, ex
temporum amifimus. Sola fupereft machinarum for¬ hujufmodi ære multa facerent, quæ ex ferro cudi fo=
ma , queis ufi funt Conftantinopoli ad obelifcum lent, ut clavos, cufpides aliaque arma ut infra di-
hippodromi , & columnas ibidem pofitas erigendas : cetur.
fed imago ejus conditionis eft , ut in ea nihil capere I V. Ligamina etiam ænea adhibebantur alîerendis
quifquam poftit. &c conjungendis in muro lapidibus, ita ut foramina in
111. Jam ad inftrumenta veniamus, quorum ima¬ ,
lapide utroque excavata æneum ligamen reciperenc
pp L'AN Tl QU IT E' EXPLIQUEE, &c. Liv. V.
Pluficurs perfonnes, & entre autres Flaminius Vacca fculpteur Romain, qui
a pafïe une bonne partie de fa vie à vifiterles vieux édifices & lesmafures
de Rome , afïurent que ces ligamens étoient de cuivre ; ce qui n’empêchoit
pas qu il n’y en eut d’autre matière. Au tremblement de terre qui fecoua la
ville de Rome il y a quelques années, il tomba quelque pan de muraille du
Colifée , où l’on trouva des ligamens de fer plombe par les deux bouts • d’où
•quelques uns voulurent conclure que tous étoient de même, & qu’il n’y
en avoir point de cuivre ; comme fi cet exemple pouvoit démentir des gens
quiavoient païïe toute leur vie dans les monumens Romains. On en failoic
de cuivre, on en faifoit aufii de fer; mais ce qui paroitra plus extraordi¬
naire , on en a trouvé de bois, dit le même Flaminius Vacca, dont voici
les termes : » Je me fouviens d’avoir oui dire à Horatio Mario, que pour
«faire quelques nouveaux ornemens à un monaftere de Religieufes qui efi:
«fitué à l’ancien marché deNerva, on mit à bas une firuéture antique de
«pierres peperines quarrées, & qu’entre deux pierres il y avoir des morce aux
«de bois fiche dans les deux par chaque bout, & taillé de chaque côté en
«queue d’aronde. Ce qui efi: admirable, ces pièces de bois étoient fi du-
«res & fi faines, qu’on auroit pu encore les mettre en œuvre. Nul menui-
«fier ne put connoitre quelle efpece de bois e’étoit.« Nous n’avons pas tout
à fait fuivi le texte quant aux termes, mais le fens doit necelfairement être
tel que nous l’avons exprimé. Rien ne pouvoit mieux retenir les deux pierres
jointes enfemble , qu’un bois taillé des deux cotez en queue d’aronde s
& inféré par un bout dans l’une des pierres , & par l’autre dans la pier¬
re oppofée. Ces ligamens de bois pour rendre les bâtimens plus folides
étoient en ufiige dans l’antiquité : S. Jerome en parle dans fon commentaire
fur Habacuc chap. 2. v. 11. « Symmaque, dit-il, a traduit ces mots Hebreux
ayecaphis meets, les ligamens de bois de l'édifice. Ce qui s’appelle caphis en He-
«breu, fignifie ces bois qu’on inféré dans les murailles au milieu de la ftru-
»>6ture pour les rendre lolides. Les Grecs appellent ces morceaux de bois
vimantofis, c’eft-à-dire ligamens ; & c’efi: auifi le fens que donne à ce mot
Suidas.
V. La maniéré de bâtir, les" manœuvres &: les porteurs font repréfentez
dans la colonne Trajane, où l’on voit un homme qui polit par dehors les
pierres du mur déjà bâti; d’autres qui portent à deux les charges en lama-
muîti interquc alios Flaminius Vacca fculptor Ro- ufqueadeo fana & fixera erant, ut pojfent adhuc in
manus, qui maximam vitæ fuæ pattern explorandis opus admoveri , nullvfque lignarius faber li^ni natu-
atd’ficiis ruderibufque Romanis tranfegit, hæc liga- ramnovit. Nihil fie poterat ambos lapides fimul me-
mina ænea fuilTe aüeverant. Quod tamen non irnpe- lius continere , quant hujufmodi aflulæ in modum
dit quominus ex alia etiam materia hujufmodi ligami- caudæ hirundinis utrinque concinnatæ , atque ab una
na fa&a fuerint. Jam aliquot anni funt cum terræ parte in unum, ab altéra in alterum lapident infertæ.
motus Romam fuccuteret s ex Colifeo quædam rnu- Hæc ligamina lignea ad ædificiorum firmitatem ab
rorum pars corruit, ubi oblervata funt quædam li- antiquis ufurpabantur, ait Hieronymus Comment,
gamira fcrrea plumbo utrinque obduda. Inde vero in Habacuc cap. z. v. n. ubi Hebraïcum illud
quidam arguebant, omnia hujufmodi ligamina fer- vva D’331 vertit Symmachus , ohcJ'o^e
rea , nullaque ænca fuifle , quali vero hoc ünum \vKwt, & colligatio aHficii lignea : in quant inter-
exemplum poflet eorum teftimonia obruere, qui in¬ pretationem Hieronymus fie habet : quod enim lin au*
ter monumenta Romana ætatem contriverant. Ex ære Hebratca dicitur Chapis , lignum pgnificat, quod. ad
utique fiebant &c ex ferro etiam , imo ex ligno quo- contmendos parietes in msdio ftruftur* pon'itur, & VH[.
que hujufmodi ligamina reperta funt, tefte Flaminio go apttd Gracos vocatnr i(w7mtu Ad quant 'vocem
Vacca, cujus hæcfunt verba in Diario Italico noftro Suidas hæc habet : Haie, iftCtMojulw h rôle oho.
p. zoj. Memini audire me ab Horatio Mario , ut ex- cTwuw j Hgamen , cum ligna infra adificia immit-
ornaretir monaflerium quoddam monialium , jam in fo- tuntur.
ro Nervœ fitum , in folum projeta fuijfe qua iam f^xa
V. Ædificandi modus , operæ , bajuli confpiciun»
peperina quadrata , & inter duo quaque quadrata,
tur in columna Trajanatab. 9. & io. ubi vir vifitur
fuiffe affalas ex quolibet latere ad formant cauda hirun-
mun jam exftru&i lapides extrinfecus poliens , alli
dinis. Sed quod fummopere miror, aie bat Horat iut,
ini nto es bajulantes eomodo quo repræfentabuntur
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Architecte, et ses Instrument
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Bcrwsard
_ J .111. JO O
INSTRUMENS DE L’ARCHITECTURE. -j4I
niere repréfentée dans la planche des travaux militaires. Nous en voions de
même dans la colonne Antonine.
T. Statilius Volaper que nous voions dans le monument fuivant étoit P L.
menforœdificiorum, mefureur d’édifices, & cela à l’âge de vingt-deux ans huit CLXÏXIX*
mois 8c quinze jours. Je ne lai quelle forte de métier c’étoit ; il efi toujours
certain qu il regardoit l’architedure. On voit fur un des cotez la toife à
melurer, un autre infiniment qui pourroit être un plomb, 8c un tronçon
de colonne. La femme dont le bufie efi repréfenté dans une coquille au haut
du tombeau, pourroit être Orcivia Anthis époufe de Volaper. Comme les
anciens Romains aimoient a faire des allufions fur toutes chofes, le pere 8c
la mere de Volaper firent repréfenter un fanglier mort à fes pieds, pareeque
aper expiime dans les deux dernieres fyllabes de Volaper, veut dire un fan-
glier, 8c firent mettre quatre vers qui portent que ce fanglier ou Volaper
etoit innocent, 8c n avoit fait mal à perforine ; que ce n’eft ni Diane en colere,
ni Meleagre qui 1 ont fait mourir, mais qu’une mort naturelle la enlevé
lubitement à la fleur de fon âge.
VI. Dans limage fuivante on voit des inflrumens de menuiferie, des
icies , des marteaux 8c des ferpes. Dans un monument defliné à Florence, nous
avons les inftrumens des ouvriers en fer -on y voit l’enclume, une hache
afTez extraordinaire, une réglé, des compas. On ne fait fi l’inftrument qui
a de longues pointes des deux cotez, 8c qui reflemble à un peigne, étoic
une lime. Cette roue à pointes pofée fur un manche étoit de quelque"ufage
difficile^ a deviner. Un autre fer qui a une étoile à un bout & une pointe de
fléché a 1 autre, n efi pas moins inconnu , les gens du métier pourront peut*
être les reconnoitre. r
Les inftrumens du charpentier mis a cote de ceux-ci, ne font pas moins
differens de ceux d aujourdhui-, je n’y reconnois qu’un rabot long qu’on
appelle le Guillaume, 8c un marteau. 5 *
infra in operibus militaribus. Pari modo in colutnna Mon tacita obrepjît fubito feckque ruinam
Antonina ædificantes videmus tab. 56. tlbi erefeenti rapuit juvénile fiçumm.
Titus Statilius Volaper, quem in monumento fe- V I. In imagine fequenti inftruménta lignarii fa*
quenti cermmus , erat menfor œdificiorum, annos natus bri vifuntur, ferra:, mallei, falculæ. In monumento
viginti duos, menfes o&o, dies quindecinrid officium quod Florentin delineavi, inftruménta videmus fabro-
ad arehitedonieem haud dubie lpedabat j fed quid rum ferrariorum , incudem, afeiam fingularis forma:
fpeciatim eftec ignoramus ; in uno latere menllira normam , circinos. Inftrumentum autem illud more
yiiitur icihcet 01-gyia, aliudque inftrumentum , forte pedinis concinnatum an lima fuerit ignoratur. Ilia
perpendiculum & columnæ fragmentum. Mulier eu- vero rotaradiata, capuloque impofita cui ufui fue-
jus protome in cochlca vifitur in fepulcri faftigio, elfe rit, quis divinaverit : nec magis notum aliud in cu-
videtur Orcivia Anthis uxor Volapri. Ut autem ve- jus vertice ftella , in imaque parte fagitta: cufpis. Qui
teres Romani in omnibus circa fimilia nomina ludere illas exercent artes, hæc forfitan internofeere valebunt.
folebant, parentes ejus aprum mortuum ad pedes Vo- Inftruménta fabri lignarii e vicino pofita, non mi-
lapri repraefentarunt, quia aper duæ ultimæ fyllabæ nus differunt ab hodiernis : folam animadverto run-
funt nominis illius Volaper, & hos quatuor verfus cinam , quamnoftrates le Gnillaume vacant & mal*
addiderunt ; leum. *
Jnnocuus aper ecce jaces, non virgims ira ,
Nec Meleager atrox perfodit vifeera ferro :
54i L’ANTIQUITE' EXPLIQUE'E, &c. Liv. V.
CHAPITRE II.
I. Les infirumens de mufique qui fe jouoïent avec le faufile-, la flûte. 11. La flute
double. III. La flûte de Pan ou la Jyringe. IV. La trompette.
V. Autres infirumens.
Tome, TU ipo
INSTRUMENS DE MUSIQUE; 543
. (
je vous en conjure par les Nymphes 5 que je vous chante un air agréable avec ma
double flûte. Je laifle aux maitres de l’arc à deviner comment une double
flûte peut faire une harmonie fi agréable: ces deux flûtes étoientfeparecs,
à ce que je crois j les deux tuiaux rejoints dans la bouche du joueur s’écar-
toient enfuite , il en tenoit un de chaque main. Je remarque aufli qu’il pL
11’y paroit point de trous: on les voit aufli fans trous entre les mains du CXC
Choraule dont nous donnons ici la figure tirée d’un marbre. Cependant il eft
certain que la flûte avoit anciennement trois trous , qu’on les multiplia en-
fuite jüfqu’à fept, 3c même jufqu’à dix, 3c qu’on jouoit avec les doigts
comme aujourd’hui. Le Choraule écoit celui qui préfidoit fur les chœurs • il
eft revêtu d’une tunique, & tient de chaque main une flûte dont le petit
bout eft appuie fur la poitrine - il s’appelloit Myropnus Nanus.
III. La flûte de Pan ou la fyringe êtoit à plufîeurs tuiaux , il y en avoic
ordinairement fept 3 il s’en trouve à fix. On ne voit guere cet inftrumerrt
qu’entre les mains du dieu Pan ou de Silvain & des Satyres, ou de quelque
troupe Bacchique, quoiqu’il foit certain qu’on l’emploioit aufli dans les con¬
certs. Celui que nous donnons ici, qui joue delà flûte de Pan , paroit être de
cette troupe. La pandurie êtoit encore une elpece de flûte qui le jouoit avec
le foufle j cependant Pollux l’appelle un infiniment à trois cordes y ofyaw
Vft'xppiïov • on n’en connoit pas bien précifément ni la forme ni I’ufage. Une
autre forte de flûte étoit, félon Xenophon cité par Athenée , lagingre , elle
n’avoit qu’un palme de long , 3c rendoit un fon lugubre , à caufe du deuil
que les Phéniciens faifoient d’Adonis, qu’ils appelloient Gingrès. La nable
inventée par les Phéniciens, étoit une autre forte d’inftrument qui avoit des
cordes , 3c qu’on animoit pourtant par le foufle. Il y avoit une autre efpece
de flûte appellée monaule, dont Athenée parle fort au long.
I V. La trompette qui s’appelle en latin tuba ou buccina, 3c en grec falpinx ,
étoit en ufage à la guerre : on la trouve encore aux ficrifices, 3c en certains
a&es publics ou l’on mêloit ce fon avec celui de la flûte: il y en avoit de
tortues prefque comme on les voit aujourd’hui. Je ne fai fi les trois flûtes
ou les trois hautbois joints enfemble ne font qu’un infiniment, ou s’ils en font
trois j ils paroiflent tout-à-fait attachez enfemble. L’inftrument tortu a toute
la forme du lituus infiniment de guerre * il eft mis en fautoir avec une flûte y
une fyringe de Pan les traverfe.
A«V> -8T t Toüv ?u[JL’ta.v , JiJvuois aÙAcîav ù.ùsa.1 bebatur. lHe quem hic proferimus fyringe ludenterri,
À'JÙ 71 4US1. ex Bacchico'choro videtur efle. Panduria etiam genus
tibia; erat, qua ore de flatu ludebatur ; attamen Pol¬
yifne j per Nymphas, duplicibus tibiis cantare lux vocal ot-yttvov 7inftrumentum trium chor-
Suave aiicjuid mihi ? Theocr. darummcc forma ncc üfus illius cognofcuntur. Aliud
Pcritis ca in arte divinandum rclinquo, quo pado tibixgenüs lecundum Xenophontem ab Athenæo al-
tibia hujufmodi duplex tam fuavcm l'onum emittere làtum 4. 23. eft gingravel gingrus , quæ unius tan-^
poffet. Tibia: illae dui, ut puto, disjundæ étant ; tum palmi longitudine erat , lugubremque fonum
duo tubi in ore ludentis jundi poftea feparabantur , edebat, ob ludum Adonidis anud Phœnices, qui
& utraque manu tenebantur. In his nulla obfervantur Adonin vocabant Gingrem , celebris. Nabla a Phœ-
fotamina, patitetque fine foraminibus funt in mani- nicibus inventa inftrumentum eratchordis inftrudurri
bus choraulæ lequentis ex marmore edudi : certiun & co tamen flatu ludebatur. Aliud genus tibiæ erat
tamen eft tibiarn olim tribus fuifle foraminibus in- Monaulus , de quo pluribus Athenæus. 4. 23.
ftrudam, quæ poftea fotamina feptem, imo decem nu¬ I V. Tuba ve buccina , quæ græce tevoca-
méro fuerunt t digitifque ludebatur ut hodie. Cho- tur , ufus erat bellici, fed in facrificiis quoque &: in
raules état chori præfes. Hic tunica veftitut , & utra¬ quibufdam adis publicis ufurpabatur , ubi etiam ti¬
que manu tibiarn movet, cujus minorem tubi partem biæ fono admifeebatur. Tubæ reflexæ de contortæ
pedori admovet : nomen cjus erat Myropnus Nanus. étant ut hodiernæ. Nefcio an très tibiæ flmul jundæ ,
III. Tibia panos five fyrinx multis eratcompada quas hic repræfentamus , tria flnt inftrumenta aut
fiftulis, quæ ut plurimum feptem numéro funt, ali- ununv, fl tria flnt, omnino conjunda videntur. Inftru-
quando fex i hoc inftrumentum fæpius in mani- mentum illud curv.um & reflexum videtur elfe lituus ,
bus Panos, Sylvani, fatyrorumve vifitur 5 & in Bac- quo utebantur in bello , quinque deeuflatus ponitut
chico cœtu fréquenter occurrit : in choris etiam adhi- cum tibia j quibus traniverfa adjicitur Panos tibia.
Tom. III. X X
544 L’ANTIQUITE' E X P LI QUE'E, &c. Liv. V.
V. Uhydraule croit une efpece d’orgue où l’eau tombant & pouffant l’air
donnoit le ion à plufieurs tuiaux. On en voit encore à Freicati. Vitruve Pline
& Athenée en attribuent l’invention à Ccefibius Alexandrin. Ce que’les an¬
ciens en diient n’en donne pas une ide'e bien diitin&e. Les anciens eux-
memes ont fort diipute fur la forme & fur ion uiàge, comme on peut voir
dans Athenée : mais la commune opinion eil que le vent pouffé par l’eau
faifoit jouer l’hydraule : Il avoir, pour fuit Athenée, la forme d’un autel rond
Ammien Marcellin dit que de ion tems on faifoit des inilrumens hydrauli’
ques & des lyres auffi grandes que des chariots.
Les orgues ont été, à ce qu’on croit, inventées du tems de Julien l’apoftat
l’ufage n’en eil venu en France que fous Pépin, à qui elles furent envolées na r
ConftantinCopronyme.
La mufette eft encore d ancien ufage, comme femblent le marquer leç
vers attribuez a Virgile, où il eft dit que CopaSyrifca aiant les cheveux liez
d un ruban a la manière des Greques, danfoit, tenoit un crotale & faifo r
jouer avec le coude un inftrument où tenoient plufieurs chalumeaux 1
Plinius 7. 37. atque Athenæus 4. 13. ejus inventum régnante, cui a Conftam
tnbuunt Ctefibio Alexandrino. Quod de hujufmodi Urer fymphoniacus * <
inftrumento apud feriptores legitur , parum ad ejus tufti efle' ufus videtur vocamus, ve-
cognitionem juvat. Veteres de illius forma admodum tributa carmina. ut probant hæc VirgiliJ
dilputarunt, neenon de ufu, ut apud Athenæum
düputarunt, Athenteum vi-
dere eft : fed ea vulgarior eratopinio, ventum ab aqua
c°pa Syrifca cap ut Graia redimita tnitelU
motum hydraulo fonum indidifte : forma,, înquit inquic
Cnfpum fub crotalo do [ta
Cn/pum/nb PI a movere latus/
latus*
Athenæus, aræ rotundæ fimilis erat. Ammianus Mar-
Ebriafamofa faltat lafeiva tabella .
cellinus 14. 18. narrat fuo tempore infttumenta hy-
draulica, lyrafque adornatas fuifte qux curruum ma*
I
ÏN ST RUMEN S DE MUSIQUE. Uf
'r&:
-1» •
CHAPITRE III.
A ÿ-'-yy '} j'I 3Ùp « • O -J « îHüd D sb .Il
I. lnflrumens à Cordes quon toudooit avec les doigts @-J atvu Farchet. 11. Le$
cymbales , les tympanons, les crotales & autres uiflrumens.
:-, ' • ' • ; ch, '■ ;.v . . >
fuperfunt, & aliquando cum tuba. In quo autem ab KpsiW-Ttt, crumata fpecics crotalorum erant, qui-
his differrent caetera chordis inftru&a organa quae bus Iudcdant in partibus Hifpaniae meridionalibus:
fupra commemoravimus, vix comperiri queat. idipfum dTe putatur , quod hodie caftagnetes voca-
11. Cymbala vafa erant concava bina, quae fimul mus : ea aut ex fragments teftaceis, aut ex oflîbus
pereufla refonabant cum quadam modulatione : con¬ erant, & confpiciuntur hic in manibus juvenis cu-
cava fuifle probat Sponius ex Clemente Alexandrino jufpiam.
in protrept. Ex cymbalo bibi , ex tympano comedi j ôc Nihil frequentius in marmoribus & in tabulis tym¬
ex illo Ovidii verfu : pano , hodiernis tympanis non abfimili : eo utebantur
in facrificiis Cybeles : tympanum etiam faepe in ma¬
Cymbala pro galets , pro feutis tympana pulfant. gna Matris manibus confpicitur. In aliis etiam facri¬
ficiis , in feflis & in choris adhibebatur : hoc inftru-
Clarius etiam probatur ex hoc Phornuti loco qui de mentum ex Syria venifle putatur. Begerus tympanum
Como deo loquens, ait : Nam dextra contraSlis digi- exhibet, in cujus medio tigris reprsefentatur, quodque
îis jfubjeftam finiftram ad clavum plt ttit, ut matins in hac tabula vifitur , fimulque aliud inftrumentum
cymbalorum more pereuffa conforta f.ant. In tabula præ- confpicitur theorbo hodierno fimile , & eadem linea
fenti très puellæ cymbala pulfantes confpiciuntur, quinque lyrae auteitharae diverfæ formx.
cum aliis etiam cymbalis diverfa: formx. Scabilla &c crupezia faltando pebibus pulfaban-
Crotala fciflx arundines erant , quae morse con- tur , fonumque crotalorum fono fimilcm edebant.
cuflæque refonabant : narrant quidam Herculem cro- Hujufinodi jam vidimus tomo I. ubi de Tirytis.
talis ufum efle ut noxias aves ex Iacu Stymphalidis Siftrum de quo jam in Ifide fermonem fecimus, in¬
expelleret. Crotalis utebantur diebus feftis.Puella cro- ftrumentum erat ovatâ forma, in quo tranfverfe po-
talis ludens in hac tabula vifitur. fiex très quatuorve virgx erant, qux aliquem ede-
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. . INSTRUMENS A ECRIRE. H7
On s’en fervoit aullî dans les folennitez. On voit ici une fille qui tient un
fiftre & une palme.
Dans la planche fuivante font deux filtres : comme j’ai déjà parle au long Pl.
de cetinftrument, jepaffe à un autre de la meme planche , compofë de cer¬ cxcii
cles ronds ferrez les uns contre les autres : je ne lai s’il a fervi à rendre quel¬
que fon comme les caltagnetes • je n’ai encore rien vu de femblable : cela
pourroit être toute autre chofe qu’un inltrument de mufique.
bant fonum : in feftis etiam adhibebatur : hic puella circulis rotundis compofitum , qui circuli compreflî
vintur fiftrum atquc palmam tenens. înutuo hærcnr.Sono cuipiam edendo an ufurpatum fue-
In tabula fequend duo funt liibra , de quibus jam lit, nefeio : nihil me fîmile videre memini : fatendum-
fermo habitus : ad aliud inftrumentum tranfeamus ex que eft aliud elfe pofie,quam inftrumentum muheum.
CHAPITRE IV.
fulphurei coloris ad hoc probatur. Inventi funt picores atramentum librarium ex diluto ablïnthii temperatura
qui e fepulcris carbones infedos ejfoderent. Sed importu¬ literas a mufculis tueri.
na hœc omnia ac novitia : fit enim ex fuligine , plan bus III. Prætcr atramentum, ad titulos & ad majufcu-
•modis j refîna vel pice exufiis. Propter quod ojficinas las literas Veteres minium adhibebant. Hinc Ovi-
etiam adificavere fin mura eum non emittentes : laudatif- dius :
Jimum codem modo fit e tadis : adulteratur fornacum
bulinearumcjue fuligine , quo ad volumina fcribenda Nec titulus minio , nec cedro charta notetur.
ntuntur. Sunt qui & vini facem ficcatam excoquant :
affirmant que fi exbono vino fax fit cri t, Indici fpeciem In epiftola Ammonii ad Carpianum quam Eufebius
id atramentum prabere. Polygnonts & Micon celeberri- retulit, dicitur notas , -me v7ror»txud<rci( J)à z,Yva.£ctçtus
mi pi dores e v inace i s fecere, tryginon appcllabant. A pel¬ cinnabari fcriptas efle. Liquore etiam rubro vel cin-
les commentas eft ex ebore combufto fiacere , quod e/e* nabari utebantur imperatores ad fua fcribenda nomi-
phantinum vocant. ylpportâtur & Indicum ex India , na. Qui mos a multis Byzantinæ hiftoriæ fcriptoribus
inexplorata adhuc inventionis mihi fit etiam apud in- commemoratus, antiquus efle videtur quando Dio
fedores ex flore nigro , qui adharefcit areis cortinis : fit libro 40. ait nomina imperatorum in vexillis fcripta
& e tadis ligna combufto , tritifque in mortario carbo- fuifle cowniots rubris literis.
nibus. A. tra in hoc fcpiarum natura , fed ex bis non fit. IV. Mos etiam aureis literis fcribendi titulos litcraf-
Omne autem atramentum foie pcrficitur, librarium gttm- que majufculas antiqui ufus efle videtur : vetuftiores
vni, tcdorium glutino admixto : quod autem aceto li- omnium manufcripti codices his ornatibus condeco-
quefadtm eft 3 agre elnitnr. Libro autem 2.7. c. 7. ait rantur. In hiftoria quoque Imperatorum Conlianti-
• INSTRUMENS A ECRIRE. 349
de Conftantinople des Chry/ographes ou des écrivains en lettres d’or. Ce
métier paroit même avoir été fort honorable. Simeon Logothete dit de l’Em¬
pereur Artemius, qu’avant que de parvenir à l’Empire il avoit été Chryfo-
graphe. Dans les anciens tems on le plaifoit à mettre en figures les chofes
dont il étoit parlé dans les livres ; cela selt encore Eut dans des fiecles pofte-
rieurs, mais plus rarement que vers le quatrième & le cinquième. Nous voions
ces figures représentées prefque à chaque page dans les livres les plus anciens
que 1 on connoiffe, dans la Bible de la Bibliothèque de l’Empereur, dans
le Virgile du Vatican, qui a autrefois appartenu au Monaftere de Saint-
Denys en France, & dans les manuferits de Diofcoride de l’Empereur, de
la Bibliothèque du Roi, fk de celle des Auguftins de Naples.
nopolitanorum ^çvosÿpaiîxf vel ^fviroypa^inf reperimus. guras in fingulis pene foliis exhibitas videmus in li¬
Honefta utique ars faifTe videtur,quando Simeon Lo- bris , quos antiquiflimos omnium comperimus efie ,
gotheta de Theodofio Adramitteno ait, txtov <pxw0i in Bibliis Græcis Bibliothecæ Cæfarcæ 3 in Virgilio
içoçioyottqoi iÿ %çvin>%ct(pt« ttvut , hune narrant hiflorici Vaticana: Bibliothecæ, qui olim fuit Monafterii S.
Cbryfographiim fuijse. PriTcis etiam temporibus fole- Dionyfii in Francia , & in codicibus Diofcoridis Bi-
bant imaginibus exprimere ea de quibus in libris age- bliothecarum Cæfarea:, Regiæ, & Auguftinianorum
batur:quod etiam fæculis pofterioribus ufurpatumfuit, Neapoli.
fcd rarius quam tertio quartove fæculo.Hujufmodi fi¬
15° L’A N TI QU IT E' EXPLIQUEE, &c. Liv. V.
CHAPITRE V.
dam folia Bibliorum in Bibliotheca Colbertina &: li- multas : cæ autem acu feparabantur, ut in Plinii loco
bri quidam in Regia. 13. 12. obfervatur : duæ fimul jungebantur ôc turbi-
11. Præter hafee ad feriptionem charcas , aliæ pa- da Nili aqua intingebantur : premitur deinde prœlis ,
rabantur. Ifidorus lib .6. Orig.c. 14. Liber eft interior inquit ibidem Plinius , & fticcantar ftole plagala. Hæc
t unie a corticis , qua ligno cohœret , in qua antiqui fteri- Nili aqua glutini loco erat ; verum poflea glutino
bebant : de qua Firgilias : Sic alta liber hæret in ul- jungi cœperunt, ut firmius confinèrent. Ingens erat
mo unde & liber dicitur in quoferibirnus , quia ante Alexandriæ multitudo , quæ hoc diurno quæflu vi-
liftant ch art a vel membranarum , de libris arborant vo- dlum pararet, ut indicat Hadrianus Auguftus in epi-
lamina ftiebant : quod ait aurem hos libros arborum ftola fua apud Vopifcum :Civitas opulent a,dives}fecun-
ufu membranarum antiquiores faille , non mihi uri¬ da , inqaa nemo vivat otioftas. Alii vitrum confiant ab
que probatur , quandoquidem tanta eft membrana- aliis chartaconficitar. Cum autem has folum artes com.
rum antiquiras, ut ejus origo inveltigari nequeat. Ar¬ memorat, admodum frequentatas fuifle fubindicat :
bitrât! funt eruditi quidam ex illis arborum tunicis fi- unde apud eumdem Vopifcum legitur Firmum ty-
ve caudicibus aut libris, ut vocat Ifidorus, folam phi- rannum, qui in Ægypto defecerat, tantum habaiftfe de
lyram feu papyrum Ægyptiacam ad feriptionem ulur- chartis, at publiée ftupe diceret, exercitam fte alere pojfte
patam fuilte -, quam opinionem ego confutavi in Pa. papyro & glutino. Salmafius exiftimat fie intclligen-
læographia Græca p. 15. dum clTe hune locum,ut vere potueritFirmus tyrannus
fil I. Fatendum tamen eft inter hujufmodi chartas papyro exercitum alere, probatque papyrum efui elle
papyrum Ægyptiacam omnium vulgatiflimam fui lie , aptam ; at ego malim cum Cafaubono fie explicare ,
eux etiam philyra , ut dixi, ÔC altero nomine Mhot tantam videlicet penes Firmum fuifle papy ri & gluti¬
live /S*/Saos- vocatur j inde autem eft quod Græci li- ni copiam , ut iis vendiris pofl’et ex precio exercitum
brum Qtfaov appellent. Erat autem papyrus planta alere : ôc vere papyri magnum erat per totum impe¬
Ægyptia bicubitalis , quæ pelleas tunicas habebat rium Romanum commcrcium.
Tom. 1 II. Y y
35*. L’ANTIQUITE' EXPLIQUE'£,&c. Liv. V.
I V. On s’en fervoit pour écrire des livres, on l’emploioit aufti aux diplô¬
mes & aux Chartres. La matière en étoit fi fragile , qu’il s’en eft confervé
aftez peu • voici ce que j’cn ai remarqué en difterens endroits. Il y en avoit
quelques feuilles chez le Procurateur Julio Juftiniani à Venife : on prétend
qu’on en trouve encore quelques autres dans ce payis-là : on en voit au Char-
trier de Ravenne ; je crois qu’il y en a quelques-unes dans la Bibliothèque du
Vatican. On en voit aufii à la Bibliothèque du Roi, une au Chartner de
Saint-Denys, qui eft greque, & que j’ai publiée dans la Paléographie Gre-
que , ou j’ai prouvé qu’il faut diftinguer ce papyrus de l’écorce d’Egypte ;
une autre à Milan au cabinet des Septala. Il s’en trouve encore quelques
autres en petit nombre.
Les livres écrits en papyrus font encore plus rares \ l’Evangile de S. Marc de
Venife eft écrit en ces lortes de feuilles, mais il eft fi pourri, que les feuilles
collées les unes contre les autres vont en pièces quand on veut les feparer. Le
Jofeph de la Bibliothèque de S. Ambroile de Milan écrit fur ces fortes de feuil¬
les, eft bien mieux confervé -, on le garde précieufement. Mais il n’y a pas
de livre qui foit en meilleur état que celui des épîtres de S. Auguftin, qui eft
préfentement dans cette Abbayie , &que j’acquis à notre Bibliothèque il y a
environ dix ans. Ceux qui écrivirent ce livre fachant combien les feuilles de pa¬
pyrus étoient fragiles, eurent foin de mettre de quatre en quatre ou de cinq en
cinq feuilles une ou deux feuilles de parchemin, où ils continuoient l’écriture.
Cela a fi bien réufti, que les feuilles de papyrus fe font parfaitement bien con-
fervées. Chaque feuille eft double, parcequ’une feuille fimple auroit été trop
foible pour foutenir l’écriture ; &c’eft ce que dit aufti Pline , qui ajoute qu’on
mettoit les deux feuilles de travers, en forte que cela faifoit comme une claie
ou un treillis, tranfoerfa poftea crates peragitur. Cela fe comprend parfaite¬
ment bien fur ce livre ; chaque feuille eft compofée de deux, comme nous
venons de dire; ces feuilles ont de longs filamens qui vont d’un bout jufqu’à
l’autre , elles font jointes enlémble de maniéré que les filamens de l’une vont
toujours de haut en bas , & ceux de l’autre en travers } voila ce que c’eft que
cette claie ou ce treillis que nos favans ont tant de peine a expliquer • ces fi¬
lamens qui fe croifent font une efpece de treillis ou de tilfu. Ce manufcrit de
1 V. Ad libros fcribendôs papyrus ufurpabatur , meliori conditione eft. Sed fingulariftimus, & ipfa
itemque diplomatibus conficiendis adhibebatur. foliorum integritate præftantiftimus omnium liber pa-
Tam fragilis autem ea charta erat, ut non inulta pyreus epiftolæ funt S. Auguftini, quarum partera
hujufmodi monumenta hodie fuperfint : hxc autem folam compledlitur codex ille papyreus, quem ego
bujufcemodi variis in locis vidi & obfervavi. Ali- ab annis circiter decem huic Bibliotheca noftræ San-
quot hujufmodi folia apud Procuratorem Julium germanenfi comparavi. Qiii hune librum feripfere ,
Juftinianum Venetiis erant : fimilia aîiqua in vicinis cum materiæ fragiliratem compertam haberent, poft
regionibus elfe feruntur. In Chartulario Ravennaten- quaterna vel quina papyrea folia , vel unum vel duo
fi fimiliter quædam hujufcemodi habentur : putoque membranacea folia inferebant, in quibus feripturam
aliqua hujulmodi monumenta in Vaticana Bibliothe- continuabantj quo fadum ut papyrea folia integra fa-
ca fervari. In Bibliotheca Regia fimiliter : in Chartu- naque manferint. Quodlibet folium papyreum duplex
lario etiam S. Dionyfii in Francia adeftdiploma grx- eft ; quia folium unicum admittendæ feriptioni non
cum papyreum , quod in Palxographia Grxca publi- idoneum ; id vero innuit Plinius qui addit : tranfver-
cavi : papyrea porro diplomata a corticeis elle diftin- fa poftea crates peragitur ; quæ verba hifee confpedis
guenda probavi in Palxographia Grxca p. 15. In Sep- foliis facile intelliguntur -, quodlibet folium ex duobus
taliano quoque Mufeo Mediolani aliquam chartam conftat 3 ut modo dicebamus -, htec vero folia longa
papyream vidi. Aliquot alix reperiuntur parvo nu¬ filamina habent, quæ ab ima parte ad fummam pro-
méro. tenduntur , eaque confpicua funt. Sic autem una jun-
Rariores etiam funtlibri in papyro fcriptt : in hoc guntur , ut unius filamina reda ab ima libri parte ad
chartx genere fcriptum eft Evangelium S.Marci Ve¬ fummam dirigantur -, alterius vero tranfverfa ponan-
netiis j fed adeo putrida funt ejufdcm folia , ut putre- tur,& hxc eft ilia crates a Plinio memorata,in qua in-
dine compacta coagulataque folia deterantur potius, telligenda& explicanda eruditi tantoperc defudarunt.
quam feparentur. Jofephu's in Bibliotheca Ambrofia- Hxc filamina fie deeuftata quafi cratem texturamque
na Mcdiolanenfi papyreis item foliis deferiptus longe confidunt. Codex hic epiftolarum S. Auguftini ipfa
PAPIER A ECRIRE; 555
S. Auguftin paroit n’être guere moins ancien que l’auteur. De ces feuilles
de papyrus ell venu le nom de papier, que nous donnons aujourd’hui à nos
feuilles faites de chiffons, quoique ce loic toute autre choie que le vrai
papyrus.
V. Il y a longtems qu'on a ceffé de faire de ces feuilles de papyrus,
foit parceque l’Egypte étant tombée des le feptiéme fiecle fous la do¬
mination & la tyrannie des Arabes , &c le commerce avec l’Europe &
avec l’Empire deConllantinople n’aiant plus été fi libre, ces manufactures
de papyrus auront été peu à peu ruinées ; loic auffi parcequ’on aura peutêtre
trouvé avant qu’on ait ceffé de faire le papyrus , une autre lorte de feuiU
les plus folides & de meilleur ufage , quiétoit ce qu’on appelloit charta bom-
bycina. Quoiqu’il en foit, onavoit ceffé de faire du papyrus d’Egypte du tems
d’Euftathe, comme il le dit lui-même dans les commentaires lur l’Odyffée
d’Homere.
Nous avons prouvé dans la Paléographie Greque, que ces feuilles qu’on
appelloit bombytines , parcequ’elles étoient faites de cotton qui fe nommoit
bombyx , avoient commencé pour le plus tard dans le dixiéme fiecle. Le Roi
Roger dans une chartre rapportée par Rocchus Pyrrhus , appelle ces feuilles
bombycines charta cuttunea, une chartre faite de cotton. C’elt à l imitation de
ces feuilles de cotton, qu’on a fait de chiffon le papier dont nous nous fer-
vons aujourd’hui.
Auguftino non longe inferior ætatc putatur. Èx hifce ufum opportunius effet, nempe charta bombycina.
papyreis foliis , hodiernæ charræ ex detritis pannis Ut ut eft , jam rempote Euftathii papyrus Ægyptia
confedtæ noraen inditum , licet ea a vera papyrea defierat, ut ipfe teftificatur ad Horneri OdylTeam
charta longe différât. âv » à'pTl
V. A multis jam fæculis chattæ papyreæ officina In Palæographia græca p. 17. 8c feqq. probavimus
defiit -, tum quia cum leptimo fæculo Ægyptus in po- chartam quant bombycinam vocant Græci , quia ex
teftatem 8c tyrannidem Arabum devenerir, 8c com- bombyce , vulgo cotton, fadta fit, incœpiffe cum tar-
mercium Ægypti cum Europa 8c cum Imperio Con- diffime decimo fæculo : rex Rogerius in diplomate ,
ftantinopolitano non ita liberum fuerit, hæ papy rea¬ quod rendit Rocchus Pyrrhus bombycinam char¬
rum chartarum officina: paulatim defierint ; tum quia tam appellac chartam cuttuneam. Ad hujus chartæ
fortaffe antequam hæ papyreæ officinæ defierint, aliud bombycinæ fimilitudinem hodierna papyrus ex detri¬
chartæ genus inventum fuerit, quod 8c folidius 8c ad tis pannis confici cœpit.
Totn. 111.
\
y4 L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, Scc. Liv. V:
CHAPITRE VI.
/. Les cannes à écrire t£ les plumes. IL Autres inflrumens pour écrire.
J II. Ancienne écritoire du T refor de Saint-T> eny s.
* * ‘ \ I
; ECRIT-O-IRI, .
III. Voici une ancienne écritoire quon conferve dans le Trefor de Saint-
Pl.
Denys, & qu’on dit avoir fervi à S. Denys Apôtre de la France , 8c premier
CXCIII
Evêque de Paris. Ce qui eft certain , c’eft quelle eft de la plus reculée antiqui¬
té. La grande tablete prefque triangulaire eft de bois d’Inde : depuis environ %
le milieu jufqu au bas il y a une efpece d’étui avec quatre trous ronds qui fer-
voient à inlcrer quatre cannes à écrire ; les trous lont trop grands pour ne
contenir que des plumes : ce qui eft encore une preuve de Ion antiquité.
Fout le haut del ecritoire eft orné de lames d’argent avec ces figures qu’on,
voit fur 1 image. Il y a tout de même une garniture d’argent fur le tuiau à
1 endroit ou lont les trous ; les quatre angles de l’étui font aufîi ornez de
lames d’argent attachées avec des petits clous auffi d’argent. Tout le bas de
l’étui eft revêtu de cuir orné de figures. Le vaiftèau qui contenoit l’ancre
eft de bois, <Se couvert de cuir, 8c a par dedans un autre vafe de cuivre ; le
haut eft borde *d argent. Le couvercle d’argent aiant péri depuis plufieurs
fiecles, on y en mit un autre qui eft déjà tout ufé , mais qu’on voit d’abord
n avoir pas ete fait de la première main. Tout le refte fe remarquera à, l’œil.
III. En atramentarium remotiflïmas vetuftatis , pars, quæ ftri&ior eft , argentea lamina figuris or- \
quod in thefauro S an-Dion y fi ano aflervaturj adufum nata operitur. Quatuor thecæ angulos a fumma ad
olirn fuifle putant S. Dionyfii Galliæ apoftoli &primi imam partem muniunt quatuor làmellæ argenteæ mi¬
epifcopi Parifienfis. Major tabclla ex Indico ligno eft nores , & clavis argenteis aflertæ , ut in fchemate
pene triangularis format. A medio circiter ufque ad confpicis. Thecæ pars inferior fubnigro corio vefti-
imam & anguftiorem tabellæ partem eft ceu theca tur lineamentis exornato. Vafculum atramentarium li-
quatuor foraminibus inftructa , inferendis quatuor ca- gneum eft , corio item fubnigro teârum , lamina ar¬
lamis , majora quippe foramina funt, quam ut infe- gentea a fumma parte munitum , intufque habet alte-
rendis pennis elfent. A fuprema parte qua latior eft rum vafculum æneum atramento recipiendo. Opercu-
tabella , ea utrinque argenteâ lamina munitur, uno lum ejus prifcum jamdiu periit : quod autem jam ex-
circiter pollice lata , avibus aliifque figuris ornatâ. ftat, & materia Sc forma diflimile , ab aliquot fæcu-
Argentea fimiliter lamina tegitur fuprema pars the¬ lis fubftitutum, ætate jam detritum laccrum eft.
cæ, ubi quatuor foramina funt : pariterque ima thecæ
L'ANTIQUITE' E X P LI QU E' E, &c. Liv. V.
CHAPITRE VII.
/. Styles à écrire fur des tabletes, £2? le palimpfefle. //. forme des tabletes„
III. Laiettes pour les jeunes garçons , appellées Icrinia.
I'/^Uant aux ftyles à écrire fur des tabletes en gravant les lettres,
y J je n’en ai donne' qu’un dans la Paléographie Greque * mais j en ai ra¬
ma fie depuis quantité que je repréfente ici. Je fuppofe qu on eft déjà revenu
de l’erreur où ont été ci-devant même d’habiles gens, qui ont pris pour des
ftyles à écrire des boucles, qu’onappelloit anciennement fibulœ j je les ren-
* voie au chapitre des boucles, dont j’ai donné un fort grand nombre. Com¬
ment ces petites pointes qui ne pouvoient lèrvir qu’à une agraffe auroient-
elles pu percer d’outre en outre le bras d’un homme ? Nous liions pourtant
que Cefar attaqué par les conjurez, & faifant armes de tout, paffa fon ftyle
à écrire au travers du bras de Cafca. On comprend fort bien que cela a pu
fe faire avec un des neuf ftyles repréfentez fur la planche fuivante , dont
cinq ont été donnez parle P. Bonanni, un autre eft du cabinet de M. 1 Abbe
Faüvel, un autre du cabinet des Jefuites de Befançon , un autre donne par
M. de la Chauffe • le dernier eft celui de M. Boifot Préfident au Parlement
de Befançon. Ce dernier eft fait à l’un des bouts comme le creux d une
cuiller pour applanir avec la partie convexe l’endroit ou Ion avoit écrit.
Pour ce qui eft de ceux qui ont le bout oppofé en queue daronde, il y a
apparence qu’ils fervoient à racler l’écriture fur les tabletes. Ces fortes de ta¬
bletes où l’on racloit l’écriture précédente pour yen mettre une nouvelle,
s’appellent dans Cicéron palimpfeflum Vousavez, dit-il à Trebatius , écrit
» votre lettre fur le palimpfefte s je loue votre économie : mais je ne fai ce que
«vousavez voulu racler fur cette tablete ; c’eft apparemment votre écriture j
«car je ne crois pas que vous voulufllez raturer la mienne pour la remplacer
«de la votre.
pL II. Ces tabletes étoient de differente matière j il y en avoit de cuivre, de
cxci'v plomb, d’ivoire : notre cabinet en a de cette derniere matière, dont les deux
couvertures ont des bas-reliefs d’un goût barbare. Les bords des tabletes font
relevez de tous les cotez : ces bords relevez laiffent un petit creux pour y
VA. TcuuvtL
JV. Cabinet
Tirme EH. iQsf-
LES STYLES. „7
placer une cire préparée, laquelle devant un peu la page rendoit une face
toute unie & de niveau avec les bords ; on appelloit ces tabletes tibcU*
cerMx. On gravoit fur cette cire préparée ce qu’on vouloir écrire, & l'on effa-
çoit ce cju on avoit écrit, ou en y paftant f ortement deflus l’autre côté du ftyle,
quand la matière etoit plus gluante• ou en la raclant, quand c’étoit un pa-
limpfefte, & que cette cire plus leche alloit en pouftierc. C’eft ce que les
anciens appelloient (Ijlum vertere, tourner le ftyle , fe fervir du côté oppofé
pour oter la piemiere écriture. Ces ftyles s’appelloient en grec fiylos ougra-
phium. On les faifoit anciennement de fer ou de cuivre mais dans la fuite
des te ni s, comme il arrivoit fouvent que les écoliers dans leurs querelles fe
bleffoient a coups de ftyle, on fît des ftyles d’os. Delà vient qu’un Satyrique
dit . Changeons notre champ en cive , & labourons avec une pointe d os. Avant ce
changement il etoit arrive bien des accidens avec ces ftyles \ un certain An-
tyllus, dit Plutaïque dans la vie des Gracques, fut blefféd’un coup de ftyle j
&c nous liions dans la vie deS.Caflien, qu’il fut martyrife à coups de ftyles
par fes propies écoliers. Un autre ftyle plus court a été donné par Herman
Hugue Jefuite. Celui qui a ete publie par le P. du Molinet eft fort different
des aunes ^ il n eft pas meme certain que c’en foit un. Quoi qu’il en foit, il
en a encore plus la forme qu un autre qu’il cite , trouvé au tombeau du Roi
Childericpere de Clovis j car celui-ci eft certainement ce qu’on appelloit fi-
bula ou boucle. L autre ornement entortillé qu’il donne pour ftyle en a en¬
core moins la forme- je le croirois plutôt une boucle, quoique je n’ofafle
pas l’affurer.
III. Les jeunes garçons qui apprenoient a écrire avoient de petites laietes.
rondes ou ils mettoient leurs inftrumens a écrire avec leurs tabletes ; on ap¬
pelloit ces \üio.zcsficrinïum. Ce nom fervoit aufîi pour marquer des laietes ou
1 on mettoit des inftrumens publics : de la venoit le nom de Scrmiarius pour
un écrivain puolic. Les Scriniarii Officiers de la Cour Impériale de Conftan-
tinople avoient un office très different de celui d écrivain • c’étoient eux qui
impofoient filence à ceux qui fe trouvoient auprès de l’appartement de l’Em¬
pereur , de peur qu’ils ne troublaffent fon repos.
excavata tabula locus effet ponendx cetre ad eum Qui a R. P. du Molinet publicatus fuit, ab aliismul-
ufum præparatæ , ita ut ca polita fuperficics plana ef¬ tum diffère : neque certum eft elfe ftylum. Ut ut eft ,
fet. In ccra ilia feribebatur : ea veto quæ jam exarata minus a ftyli forma abhorrer quam alius in fepulcro
fueranty li opus effet, delebantur vel eradebantur. Id Childerici regis Chlodovæi patris repertus, quem ip-
vocabant ftylum vertere , quando cum oppofita flyli fe ftylum dicit, licet vere fibula fit. Aliud inftrumen-
parte priora delebantur. Hi ftyli græce çôko( aut >ç*- tum contortum quod ipfeproftylo habet, multoma-
, olim ex ferro vel ex ære parabantur -, fed infe- gis a ftylo differt, potius fibulam dicerem , etfi id
quenti tempore , cum fæpe pueri ludum litterarium minime affirmare aufim.
fréquentantes , in rixis & conrentionibus fefe mutuo III. Pueri qui ad feribendum inftituebantur par-
ftylis vulnerarent , flyli ofîèi confedli funtj unde At- va ferinia rotunda habebant in queis inftrumenta ad
ta in Satyra : Vertamus aream in ceram , mucrone^ue feriptionem & pugillares fervabant. Scrinia etiam in-
arcmis ojfeo. Antequam flylorum materia mutaretur , ftrumentis publicis affervandis adhibebantur , unde
milita ex ftylis orra mala, ut Antyllus apud Plutar- feriba pubîicus feriniarius vocabatur. Scriniarii in
chum in Gracchis , fauciatus flylo fertur : Sc in vi- aula Conftantinopolitana a feribis longe differebant ;
ta Calfiani referente Prudentio Caflianus Martyr hi enim filentium imperabant circa cubiculum Impe-
narratur flylorum vulneribus a difeipulis interfeétus. ratoris, ne quies ejus interturbaretur.
Alius ftylus brevior ab Hermanno Hugone datus eft.
358 L’ANTIQUITE* 1 E X P L I QU E' E, &c. Liv. V.
CHAPITRE VIII.
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INSTRUMENS DE L’AGRICULTURE.
l
par Spon : mais ces images font fi petites, quon n’y peut pas bien diftinguer
les parties dont eil compolé ïaratmm. On les voit plus diftindtement dans un
manuicritd’Hefiode de l’Abbayie des Benediétins de Sainte-Marie de Flo¬
rence, où le Commentateur a mis les inllrumens du labourage & la forme
de toutes les parties avec leurs noms grecs. Le manche de ïaratmm s’ap¬
pelle • la fléché ou la piece de bois qui tient au joug fe nomme
futuoç • le bois de traverfe qui joint cette fléché avec ïaratmm , s’appelle
tAufxaL • le foc de la charrue fe nomme en grec JW, en latin <vomer -, la
charrete, en latin plauftmm • le joug, jugum , en grec pienlC* ; un mortier, je
ne fai à quel ufage -, l’aiguillon que ce Commentateur appelle xxrpivoç, a à
l’autre bout une lame de fer triangulaire, pour faire fauter la terre qui s’at-
tachoit au foc ; on y voit aufli un maillet, qui fe nomme en grec tyùyt.
De ce qui regarde les moiflons , nous n’avons que la forme de la
faucille tirée de la colonne Trajane , & d’un autre marbre Romain.
Le crible fe trouve entre les mains d’une vierge Veftale au premier tome
de cet ouvrage.
III. M. Spon noiis a donné le defleiri d’un bas relief où des gens cueillent
des olives ; ils portent le capuchon ou cucullus , qu’on mettoit ordinairement
à la campagne. La récolté des olives fe fait en Italie au mois de Décembre,
faifon où le capuchon fervoit à garantir du froid. Les deux cavaliers qui font
auprès le portent aufli. Le capuchon ou le cucullus fervoit non feulement à la
campagne, mais aufli dans la ville ; les gens de la première qualité de l’un Ôc
de l’autre fexe s’en fervoient pour aller la nuit & dans les tems froids.
I V. On nourrifloit à la campagne des mouches à miel, pour en tirer du miel
& de la cire ; Virgile en a fait un livre tout entier, où il apprend à les entre*
tenir, ôc nous dit que les ruches étoient tiflues d’ofier. Nous en avons une
faite de même à l’image de i’Efperance au premier tome ; nous la mettons ici
de nouveau. L’habit des bergers tels qu’ils étoient anciennement, fe trouve
en divers monumens tel que nous le donnons ici.
Pl.
V. Le P. Bonanni a donné les deux inftrumcns de fer qui cômmencefit là
CXCVll.
planche fuivante , trouvez à Rome auprès des Caflra peregrina : l’un fervoit,
dit-il, à couper la corne du pied des chevaux pour la difpofer à recevoir le
fer -, c’efl: ce qu’on appelle en France un boutoir, ôc en certaines provinces un
boutavan. L’autre qui a d’un côté comme une lame en demi cercle, fervoit à
exprefiît : fed illac imagines ita exiguæ funt, ut aratri ftate opportunus cucullus propulfanclo frigori. Duo
partes non poflïnt accurate cognofci Melius eæ diftin- équités ibidem repræfentati cucullo fimiliter inftrudi
guuntur in manufcripto Monafterii Benedidinorum funt. Cucullus non modo in agro , fed etiarn in urbô
S.Mariæ Florentiæ, ubi inrerpr'es Hefîodi inftrumentâ ufurpabatur ; etiamque viri primarii nobilefque mu*
arandi pofuit cura omnibus partibus atque græcis no- lieres urgente frigôte per urbem nodu incedentes cu¬
minibus earum. Aratri capulus græce dicitur : cullo utebantur.
reliquafunt , lignum jugo hærens cui nomen fùuot ; I V. Apës in agro fovebantur mellis & ceræ gra*
tranfverfum lignum , quod illud jugo hærens cum tia, qua de re Virgilius librum carmenque edidït :
aratro jungebat, cui nomen tw/M •, vomer græce vi¬ alvearia vimine texta fuifle dicit : hujufmodi alveare
nt , hinc plauftrum •, jugum græce y-caiC*. Morta- ex imagine Spei edudum hic repræfentamus. Pafto-
rium cui ufui nelcio : ftimulus, cui nomen ç/yos 3 runi veftis antiqua variis in monumentis habetur,
fecundum hune interpretem in altéra parte ferrura qualis hieexprimitur.
triangulare habens, quo terra vomeri aliifque aratri V. P. Bonannus duo inftrumenta ilia protulitj qua£
partibus hærens excutcretur -, malleus græce opvp*. initio fcquentis tabellæ delineantur ; reperta funt au-
Ex inftrumentis metendi folam falcem habemus ex tem Romæ prope caftra peregrina. Aliud , inquit ,
columna Trajana tab. 8i. & ex alio marmore Ro- ufurpatüm fuit incidendis equorum ungulis & ad fer*
mano edudam cribrum in manibus virginis Vefta- rum recipiendum aptandis j id quod in Gallia voca-
lis reperitur tomo ï. tur le boutoir, in aliquot vero provinciis le boutavan*
III. Sponiusex anaglypho viros olivas colligentes Aliud cujus fuprema pars quafi lamina eft in femicir-
expreffit } ii cucullum geftant , ut folebant ruftican- culum definens, incifionibus in equorum pede facien*
tes. Olivæ colliguntur menfe Decembri, qua tempe. dis , inquit , deftinabatur 3 ad tollcndam radicem
Tom. I IL
$«0 L’ANTIQUITE' EXPLIQUEE, &c. Liv. V.
faire des incifions aux pieds des chevaux, & à leur ôrer la racine de certaL
nés maladies auxquelles ils font fujets.
V I. Nous voions dans deux monumens Romains des inftrumens qui fer-
voient aux boulangers & aux meuniers, la meule ôc le muid. Ces monumens
ont ete déjà donnez entiers au premier tome avec une image fort finguliere
de Vefla , dediée par Caius Pupius Firminus & par Mudafena Trophime. Ce
Caius Pupius Firminus eftmis dans un autre marbre comme un du corps des
boulangers, dont il effc qualifie" qmftor. Le même fit repreTenter la meule ôc
le muid fur la chaife de cette Ilatue de Vella qu’il dédia. Les boulangers
étaient fort dévots à Vella comme déelle du feu; ôc celebroient fa fête le
cinquième avant les Ides de Juin, qui êtoit le onzième du même mois. Ovide
en parle au long.
Avant qu’on eut trouve' l’ufage des meules, les boulangers piloient le fro¬
ment dans des mortiers 3 c’ell pour cela qu’ils e'toient appeliez pifiores y à pin-
Jendo, parcequ’ils piloient. Depuis que l’ufage des meules fut trouvé , on les
faifoit tourner par des ânes auxquels on bandoit les yeux • de là eft venu le
nom moU afinaria,. L’ufage des moulins à eau n’eft pas des plus anciens tems
quoiqu il ne loit pas fi moderne que plufieurs l’ont cru.
morborum quorumdam , quibus funt pedes equorum ignis deam, ejufque feftum celebrabant quinto Idüs
obnoxii. Junii, qui erat dies undecimus ejufdem menfts : qua
V 1. In duobus monumentis Romanis inftrumenta de re pluribus Ovidius Faft. I. 6. v. 390.
videmus piftorum , fcilicet molam arque modium. Antequam molarum ufus invedus effet, piftores
Qpæ monumenta jam integra exhibita fuere tomo fi u m en ta in mortariis pinfebant 3 indeque piftorum
primo cum fingulari quadam imagine Veftæ deæ a appellationem mutuabantur. Poftquam autem mola¬
Caio Pupio Firmino & a Mudafena Trophime dicata. rum ufus invedus eft , molam drcum movebant opé¬
Ille Caius Pupius Firminus in alio marmore , quaiî ra afini circumeuntisjcujus oculi contegebantur. Hinc
ex corpore piftorum unus exprimitur s cujus etiain molæ afinariæ nomen exivit. Molæ aquariæ, feu de-
piftorum corporisquæftor elfe dicirur. Is ipfe in la- fluentibus aquis verfatæ fuccefterunt : quæ licet non
tere fellæ in qua fedet hæc ftatua Veftae , quam dedi- prifcorum ommno temporum fint 3 non tarn récentes
caverat} molam atquc modium repraefentari curavir. tamen funt, quam quidam exiftimaverunt.
Piftores Veftam deam admodum colebant 3 utpote
LES SYMBOLES. 361
CHAPITRE IX.
Main fymbolique % à l'occafion de laquelle on parle des fymboles.
Hîc fymbolum aîiquaim ex hifee poftremis fignifi- contermini & contrlbule; 3 irporu pi Ço»to ; fed jamab iis
Cationibus fpeCtat : id Velauniisdatur j vicini fcilicet fejunSli civitatem per fe conftituunt. Dicet fortaffe
quidam populi, forteque Arverni hanc manum ipfis quifpiameffe fymbolum ab Arvernis datum Velau.
cum inferiptione dederint, five pro fymbolo paCti feu niis, in memoriam præteritae conjunCtionis > fed harc
fœderis, vel concordiae •, veletiam pro fymbolo fo- conjectura admodum levis effet,
cietatis» Velmnïï, inquit Strabo lib. 4. Arvernis errnt
T A. B L E
DES MATIERES
DU TROISIEME VOLUME-
/
3«4 TA BLE
dieux y étoient reprefentez fur la face extérieure. Apollon , fa ftatue , qui portoit fur la cuiffe le nom
de Myron l’ouvrier. 249.
Amphithéâtre au pied du mont-Caffin. 2^9. amphi¬ Apollon 8c Diane inventeurs de la chaflc, félon la
théâtres d’Otricoli , d’Hifpella , de Pola , de mythologie. 318.
Pouzzol. 259. Apollon un des Triclinions de Lucullus. 99.
Amphithéâtres en grand nombre dans les Gaules. Apollonie ruinée par un tremblement de terre. 193.
259. amphithéâtres de Fréjus, d’Arles. z6o. Apophoreta, prefens qu’on faifoit aux convives. 137.
Amphithéâtre d’Autun des plus magnifiques , avoir Appien Alexandrin. 10. 58.90. 138.
quatre etages ou quatre rangs de colonnes l’un fur Apulée. 52- 233.
1 autre. 260. 26 j. amphithéâtres auprès d’Autun, Aquila , cheval du Cirque. 285.
amphithéâtres à Mets & à Orange. z6i. Aquilinus, cheval du Cirque. 285.
Amphithéâtre de Nimes, plus entier qu’aucun autre, Aquilon , nom donné à un Coureur du Cirque. 288.
n a point d’cfcalier, mais grand nombre de Vomï- Ara potentiam, dans le Cirque. 277.
toria. 160. amphithéâtres de Bourdeaux. 260. de Ara valentiorum deorum , dans le Cirque. 277.
Saintes. 260. de Tintiniac. 261. Aracinus, cheval du Cirque. 285.
Amphithéâtre d’Italica , près de Seville. 161. Aradiens, leur fymbole. 197. il faut lire ainfi, 8c
Amphora ainfi appcllée, à caufe des deux ailles. 142. non pas Arcadiens comme a mis l’Imprimeur. 197.
ce font des Diotes. 142. elles étoient ordinaire¬ Araneus, cheval du Cirque. 285.
ment de terre cuite, là même. il s’en trouve de Aratram , n’efl: pas tout-à-fait la même chofe que la
bronze. 142. charrue. 358.
Amphora melure , tenoit deux urnes 8c huit conges. Area coffre. 108.
149. Arcadius, cheval du Cirque. 285.
Amphora ou cruches d’or, dans Homère. 145. ampho- Archemore en mémoire duquel fe celebroient les
ra Egyptienne de bronze. 143. amphores dans le jeux Neméens. 274.
beau vale de faint Denis. 143. Archer aux revers des médaillés des rois Parthes. 8.
Amphores Panathenaïques. 303. Archigalle afliftoit à la pompe ou procefllon. 297.
Amphora , vaifieaux à garder le vin. 140. Arena, ainfi appelloit on l’amphitheatre , pourquoi.
Amuletum Amulete , lotte de préfervatif. 71. on en 254.
donne de differente forme. 71. Arenes ou amphiteatre de Tintiniac. z6\.
Amynras roi de Macedoine, hiftoire. 100. Arenes, fables qu’on jettoit dans l’amphitheatre. 254.
Anabolé , efpece de manteau des femmes. Areopagites punifloient les débauchez outrez. 120.
35. 3<>. Argent emploié à orner les maifons de Rome. 93.
Anabolè , forte d’habit. 36'. Argiens, leur fymbole. 190.
Anape riviere, peinte en homme. 189. Argoli. 282.
Anaftafius Conful ordinaire. 89. Argus, cheval du Cirque. 285.
Anaximene Milefien, dilciple d’Anaximandre, trou¬ Ariamnus Gaulois, traite durant toute une année
va la Gnomonique. 133. tous ceux qui voulurent venir manger à fes tables
Anaxyrides étoient des braies. 76. préparées furies chemins. 115.
Andremon , ^cheval du Cirque. 283. 285. Martial en Arion, cheval du Cirque, 285.
parle là-même. Arifta, cheval du Cirque. 285.
Andricus, agitateur du Cirque. 28$. Ariltenete. 53.
Andron , appartement des hommes. 100. Ariftophane. 240.
Andronitis, appartement des hommes. 100. ssrifton , dîner chez les Grecs 120.
Anguilles flottées fort eftimées. 118. Ariftote. 321.
Anguftus Claviis,1e clou étroit, tunique des Che¬ Armatus, cheval du Cirque. 285.
valiers Romains. 21. s’entend d’une bande étroite Arménie, fon fymbole. 197.
de pourpre. 22. Armes d’or en grand nombre. 309.
Anes fauvages, attelez à des chars. 271. Armilla bracelet, origine de ce nom. 51.
Angélique , danfe. 311. Arnobe. 44. 61.
Animaux qu’on montrait au' Cirque 291. Arrien. 139.
Anneaux vuides, anneaux folides. 225. Artemidore. 8.
L’Année perfonifiée. 303. Artemius Chryfographe, ou écrivain en lettres d’or,
Annulas bague. 224. fait empereur. 349.
Annulas fignatorius. 213. Artocreas -, on croit que ce n’étoit pas un pâté , mai?
Anfes d’un vafe. 145. de la chair hachée avec de la pâte. 118.
Anthtma danfe. 311.
Arvales freres, afliftoient a la pompe ou proceflîon.
Antheus, la Fleur, nom d’un chien de chaflc. 320. 297.
Antiloque , dilciple de Chiron. 31 S. Arus pour Arar , la Sône. 89.
Antioche , fon fymbole. 197. As Romain. 154. du poids de douze onces, ijy,
Antiochus Epiphanès, ou Epimanès, fa pompe. l’as & la livre étoient la même chofe. 155.
300. & les fitiv antes. As réduit à fa fixiéme, 8c depuis à fa douzième
Antonins d’or. 163. 1^4. partie. 158.
Antonin Caracalla prit fon nom de la Caracallc. 23. Afiatiques , leur legeretê. 228.
Antonius, agitateur du Cirque. 286. Afie, fes fymboles. 184.
Antre de Trophone pour confulter l’oracle. 5. Afope riviere, repréfentée en bœuf. 188.
Antyllus bleflé d’un coup de ftyle. 357. Afperfion à la noce Aldobrandine. 220.
Apamée, fon fymbole. 197. Afliete difficile à diftinguer d’un plat. 122.
Apex bonnet. 34. Atalante à lachafle du fanglier Calydonien. 325.
Apocinos , danfe. 311. Athenée. 55. 99. 115. 118. 119. 120. 137. 147. 148.
Apodvteriim , quetoit-ce. 203. 272. 300. 302. 311. 343. 344
Apollon repréfenté dans le Cirque. 284. Athéniens : leurs mariages. 215. 214. les Athéniens
Apollon dieu tutelaire d’une maifon de campagne. faifoient commerce de lin. 5. les Athéniens por-
130.
toient des manteaux de pourpre. 8. leurs autres or-
Apollon inftitua les jeux Pythiens, félon Oyide. 274. nemens, là même.
t
DES MAT I E R E S. 3 6j
Athéniens, leur fvmbole. 190. Bacchus de dix coudées. 303.
Athlètes avec infeription fur la cuifTe. 269. Bacchus monté fur un éléphant. 306.
Achicte Hecrufque, a un pied cluuflc ôc l’autre nu. Bacchus le réfugié à l’autel de Rhca. 3°7*
268. Badins cheval bai. 286.
Ath 1ère Hetrufque remarquable. 268. Baticns , cheval du Cirque. 28$.
Arhlothetc. 280. Bagues, leurs noms, leur forme ôc la matière dont
Atmetus, cheval du Cirque. 285» on les fai foi t. 224. & les fitivantes.
jïtrium de la maifon. 96. en quoi differoit-il de l’im¬ Bague d’or en ufage aux Sénateurs, ôc même aux
pluvium. 96. Atrium , la falle d’entrée. 219. Chevaliers. 225.
Y Atrium étoit orné d’images de cire. 96. on y pre- Bague de fer que le Fiancé donnoit à la Fiancée.
noit le repas. 96. 2I5\
Attagen ou la Francoline oifeau, que les anciens Bague a cacheter. 226.
mangeoient.- 117. Bagues, à quels doigts les mettoit-on. 226. portées
Attaginc Thebain , donne un grand feftin à cent au pouce. 51.
perfonnes. 114. Bagues dont on fe fervoit pour prédire l’avenir 226.
Attanites, gâteau des Grecs. 119. Bagues de fer : ceux qui triomphoient en por¬
C. Attilius Soranus, ôc L. Scribonius Libo, Ediles, toient anciennement : ils en portèrent depuis d’or.
ordonnent que les fieges des Sénateurs feront dans
225\
l’orcheftre 238. Baignoires du laurentin de Pline. 126.
Auberi fait l’hiftoire d’Autun , ôc meurt en l’impri¬ Bains des anciens. 201. Bains en peinture trouvez
mant. 50. 260. z61. aux Thermes de Tire. 202. bains reprelentcz.
Avena , flageolet appellé ainfi , parce que les bergers 205. maniéré de les prendre. 203.
les failoient d’untuiau d’avoine. 342. Bain de Seneque. 212.
Augo la Splendeur , nom d’un chien de chalfc. 320. Bains de Metellus 203.
Augures aîfiftoient à la pompe Romaine. 297. Balanin huile. 207.
Augures portoient la prétexte. 27. Balles ou boulles dont on fe fervoit pour certaines
Augures pris le jour des noces. 219. danfes. 313.
Auguftales confrères, afliltoient à la pompe Ro¬ Ballifta, cheval du Cirque. 285.
maine. 297. Balneum , qu’étoir-ce. 202.
Augufte portoitijne tunique intérieure ou une che- Baltei, les préemptions des théâtres. 239. les pré¬
mile de laine. 4. portoit des habits faits par fa emptions de l’amphitheatre. 256.
mere. 219. M. Baluze. 146. 172. 206. 207.
Augufte trouve Rome bâtie de briques, ôc la lailfe Bande en ccharpe fur l’habit d’une dame , femble
bâtie de marbres. 93. être du bas empire. 39.
Augufte fait porter la toge aux Grecs, ÔC le pallium Barbare vêtu de peaux agencées fur lui , enforte
aux Romains. 9. qu’on y voit toute la forme du corps humain : fa
S. Auguftin. 53. Barbe extraordinaire. 87.
Avitus, agitateur du Cirque. 286. Barbarus , cheval du Cirque. 285.
Avitius Terentius agitateur du Cirque. 286. Barbe extraordinaire d’un barbare. 87.
Aulugelle. 95. 110. 159. Barbiton ou bâton, inftrument de mufique. 345.
Aunara, cheval du Cirque. 285. Bardai peuples d’Illyrie. zy
Avocat du Fifc alfiftoit à la pompe. 298. Bardaicus cucullus. zy
Aura, nom d’un chien de challé. 312. Bardes, poètes Parafîtes chez les Gaulois. 115.
Aurclien donne à Bonofe une tunique de foie clouée Bar do cucullus. zy
d'or. 23. donne la paragaude, loite d’habic aux Bardocucullus habit Gaulois de Langres&l de Saintes.
foldats. 30. Aurelien défend aux hommes les bou¬ 90.
liers peints , & les mullei. 57. Bardocucullus S an tonie us. 33.
Aurelias Muciamis Mijfîcius, Préteur de la fixiéme Barque de marbre aux thermes Antoniniennes. 208.
cohorte. 67. Barres pour fermer les portes par derrière , appellées
Aurelius Faber agitateur du Cirque. 286. repacula. 106.
Aureus , monnoie d’or. 162. Barriques des Romains. 141.
Aurigarii, Factionnaires du Cirque. 282. Bartolin 52. 67.
Aurï^es ôc Agitateurs, marchoient à la pompe ou Bas des Daces. S2.
proceftion Romaine. 295. Bas des Parthes. 77.
Aurore perfonifiée. 183. 301. S. Bafle. 22.
Aufone. 96. Bafilicides, Agitateur du Cirque. 286.
Aufpices, Entremetteurs de mariages. 213. Bafilicum habit de femme. 38.
Autel fort riche. 303. Bafiliqucs de Rome , ôc leur forme. 178. Bafiliques
Autel triangulaire. 85. de Rome étoient tÆmilia , Julia , Fulvio., Antoni-
Autel de Paros, mis par quelques-uns pour une niana, Alexandrin a , Caii & Luc-iï Cœfarum, Mar*
merveille du monde. 171* ciana , Mattidia , Pcmpsiana, V or cia, ZJlpia, Si-
Autel de Dclos comoofé de cornes, mis pour une cinia , Simpronia 178. 179.
merveille du monde. 171. Bafilique Emilienc , (on plan. Î79.
Autel des Lares dans le Cirque. 277. Bafiliques dans les maifons de campagne. 94.
Autruches attellées à des chars 271. Baiïares femmes de la troupe Bacchique. 304.
Autun l’ancien BibraPte, une des plus grandes villes Bafynias gâteau des Grecs. 119.
des Gaules. 560. Bathyllus fit la danfe Italique. 310.
Bâton gladiateur , combat trois fois ÔC eft enfin tué*
B enfeveli honorablement. 266. (on image. 266. 267*
T om. III.
Bbb
368 TABLE
Cérames, vafes dor appeliez ainfî par Cléopâtre, Chauffures données par le P. Bonanni. 6s.
contre la véritable lignification du root. 137. Chauffures, les marbres r.e s’accordent pas avec les
Cercles lumineux autour de la tête. 113. Hiftoriens fur leur fujet. 59.
Ceras, corne qui fervoit à boire. 148. Chauffure avec des pointes de fer pour aller fur la
, Ccraunoi copion dans les théâtres, qu’- glace , ou dans des chemins glilfans. 65.
étoit-ce 244. Chauffure des Sénateurs, diffinguée 8c noire. 56.
Cerdon, agitateur àu Cirque. 286. Chauffure du tems de Theodofe. 60.
Gérés a la pompe Romaine avec le blé. 29<r. Chauffure d’un roi des Daces captif. 65. d’un ar¬
Cerès marquée par les pavots 8c les épis. 3?. cher Gaulois. 65.
Cerfs attelez a des chars. 271. Chauffure Hetrulque. 71. avec des liens. 71.
Cerinum, habit de femme 38. Chauffure de Paris fils de Priam. 81.
Cernophoros, danfe furieufe. 311. Chauffure Phrygienne. 81.
Cefar attaqué par les conjurez, perce de fon liyle Chauffure de Diogene le Cynique. 61.
à écrire le bras de Cafca. 356. Chauffure de Jules Cefar. 56.
D. Cefar Colla Archevêque de Capouë. 259. Chauffure du tems de Theodofe. £3. tous les orteils
Celles; combats avec des Cédés. 292.293. 294. y paroiffent. 63.
Ceftiphores , joueurs de Celle. 292. 293. figures de Chauffures des Grecs, des Romains 8c des autres
Ceftiphores. 293. 294. nations. 34. & les fuivantes.
Chaînes qui fervoient aux ferrures. 103. Chaullure qui montre 1 extrémité des orteils, quoi¬
Chaînes d’or, portées par les femmes 8c par les hom¬ qu’ils foient couverts. 64.
mes. 51. Chaullure de Pyrrhus £3.
Chaifes de differente forte chez les anciens. 107. Chauffure des Gaulois tirée de monumens Gaulois.
Chaifes a porteur. 107. Chaile avec doffier. 107. 6$. 84*
Chaife compofée de nattes, no. Chauffures Romaines. 30. chauffure des Scythes. 65.
Chaifes dont les pieds étoient d’or. 302. chauffure des Medes, fermée 8c double. 73.
Chaifes de marbre pour les bains. 202. Chauffures des Arméniens, des Parthes des Daces,
Chalcedoines miles aux bagues. 225. des Germains, des Gaulois. 6ÿ
Chalcide, fon lymbole. 190. Chauffures des femmes. 65.
Chambres à coucher n’avoient point de cheminée. 99. , fignifient les manches 8c les gands. 6.
Chameaux attelez à des chars. 271. Chelys, infiniment de mufique. 345.
Chappons, viande des anciens. 117. Cheme, mefure. 153.
Chars à deux, à quatre, à fix, à fept, à dix che¬ Cheminées, quellion fi les anciens en avoient. 102.
vaux de front'. 281. paffages qui femblent prouver qu’il y avoit des
Char de quatorze coudées de long. 303. c’étoit le cheminees. 102. s’il y en a eu., elles étoient rares.
char de Bacchiis. 303. 103.
Chars tirez par des élephans, autres par des boucs , Les chemifes ou les tuniques intérieures de toile re
autres par des lions, aunes par des Oryges , au¬ fe trouvent point en ufage chez les anciens. 4. elles
tres par des buffles , autres par des ânes iauvages , ne font venues que dans des tems pofterieurs. 4,
autres par des autruches, autres par des cerfs. 306'. .Chenice , mefure. 133.
307. par des chameaux. 307. Cheval immolé à Mars. 289.
Char iur lequel étoit reprélemée l’expedition de Bac- Chevaux du Cirque qui ont la palme fur la tête. 284.
chus dans les Indes. 306'. Cheval qui regarde unfieftin. 113.
Char enorme de vingt-quatre coudées. 304. Chevaux du Cirque : honneurs qu’on leur rendoit.
Chara , la joie, nom d’un chien de chaffe. 320. 284. 283. leurs noms en grand nombre 283.
Charés Lindien , fit le Cololle de Rhodes. 171.173. hevaliers les plus près de l’Orcheffre au theatre.
M. l’Abbé Charîet. 123. i6j. 232.
Charrere. 359. Charrete à roues folides. 325. Chevelure des Athéniens, comment ornée. S.
Charrue. 358. Cheveux bouclez des Maures. 91.
Chaile noble. 519.
Cheveux des femmes mariées, comment dillinguez
Chaffe à cheval. 319. de ceux des filles. 49.
Chaile au fanglier fort ancienne. 324. au cerf. 135. Cheville. 3.
323. au lion. 329 chaffes au lion fingulieres. 329- Chevreuil, viande des anciens. 117.
chaffe au taureaux. 330. chaffe au lievre. 322. Chiens de chaffe, maniéré de les dreffer. 319. 320.
Chaffe, exercice de l’Amphitheatre 8c du Cirque. Chien jeune retenu par une corde. 323. 324.
318.
Chiens de grandeur enorme, atteliez à un char au
Chaffe de Meleagre. 325. {.nombre de quatre. 271,
Chaffe au tigre avec un miroir. 32^. chaffe aux ti¬ Chiens adioits, ceux de Crete, les Etoliens , ceux de
gres, en dérobant leurs petits. 326'. Spaite , ceux de la Tofcane 8c de l’Ombrie. 320.
Chaffe de Genies. 323. Chien avec des fiancez. 223.
Chaffe de Narbonne. 324. Chiens Indiens acharnez. 321.
Chaffe dans un parc. 323. Chien de Diogene le Cynique. 12.
Chaffe a l’oifeau de proie connue, mais peu ordi¬ Chiens de Pannonie ellimez. 320.
naire chez les anciens. 321.
Chiens au nombre de 2400. à la pompe de Ptolemée.
Chaffe au lion de Fl. Valens Jovinus, repréfentée 307.
fur fon tombeau à l’Eglife de S. Nicaife de Reims.
Chiens de la grande Bretagne, Gaulois, Iberiens,
330.
Acarnaniens , Hyrcaniens, Indiens, Libyens,
Chaffcur qui revient chargé de gibier. 322. ellimez 320.
Chaudërons. 122.
Chiens les plus vîtes, les Gaulois, Belges, Scgu-
Chaudières 122. chaudières des bains fort erandes. fiens, Sicambres. 320.
204.
Chiens nez d’une chienne & d’un loup, ou d’un
M de la Chauffe habile antiquaire. 41. 48. 143. lion ou d’un tigre. 321.
2x2.^ 267. 323. 534* 335- 3yG Chïo , fon fymbole. 191.
Chauflures en grand nombre, repréfentées. 63. & Chiron apprit la chaffe d’Apollon 8c de Diane, fes
les fuivantes.
difciples en grand nombre. 318.
DES MAT I E R E S. 369
Chiton, tunique chez les Grecs. 3. Cirque d’Apollon , étoit celui de Flaminius. 278.
Cliironeadc, danfe en l'honneur de Diane. 311. Cirque dedie au Soleil. 278.
yrita-iOHot, tunique qui tenoit lieu de chemi!c. 4. Cirque du Vatican. Z79.
Chlamyde en ufage chez les Grecs, en guerre ÔC en Cirque Salluftien. 279.
paix. 7. la chlamyde étoit ouverte, la même. Cirque de Flaminius. 278.
Chlamyde en ufage chez les Romains. 8- la chlamyde Cirque d’Aurelien. 279.
n’a point de coller ni d’cchancrure dans les anciens Cirque, à quels jeux fervoit-ih 281.
monumens. 17. 18. Cirratus, cheval du Cirque. 285.
Chlamyde Theflalienne. 7. Cifl’ybion , coupe qui avoit des anfes. 148.
Chlamydes frangées de quelques nations barbares. 82. Citernes publiques, & leur plan. 180.
Chlamydes de deux fortes, la Macédonienne ôc la Clavata anro tmica, qu’étoit-cc. 23.
commune. 7. difficulté fur la chlamyde Macédo¬ Clavata cocco mantilia, qu’efl: ce que cela veut dire.
nienne. 7. elle ne différait des autres que par la 22.
grandeur. 7* Claude Empereur, donne une Naumachie , lriftoire.
Chlamydes s’attachoient avec des boucles. 56. 3I(^’ 317*
Chlamyde ou Candys de Paris fils de Priam. 81. Claude Empereur , fa patience. 26. il fit un livre fur
Chlamyde des Daces» b2. l’alca, ou les jeux de hazard. 336^
Chlamyde xhauJf , en ufage chez les Grecs ôc Claudien. 326.
chez les Romains. 6. differente de la toge. 6. Clavas, qu’eft-ce que c’étoit que la:as clavus, ÔC
elle étoit la même chofe que fa gain ôc paludamen- angufhis clavus. 22.
tum. 6- Clefs anciennes fe trouvent aujourd’hui en grand
Chlamydes de pourpre brochées d’or, au nombre de nombre. 105.
plufieurs milliers. 301. Clefs annulaires ne fervoient point de cachets. 105.
Chlanydion le prend auffi pour le manteau des fem¬ Clef de fontaine. 131.
mes. 10. Clefs avec une broche. 106.
Chlanydion des Babyloniens. 80. Clefs comme des paffepartout. 105.
Chlanis & Chlanidion , efpece de Chlene qui fervoit. Clefs qui ont fervi de bague. 106.
aux hommes Sc aux femmes. S. Clement Alexandrin. iz6- 346. 354.
Chlene ChUna , qu’on appelloit Lana , étoit une ef¬ Cieopatre reprefentée avec Marc Antoine. 41.
pece de furtout. 8. il y en avoir de doubles ôc de Cleopatre donnoit des vales d’or & d’argent aux con¬
fimples. 8. on s’en fervoit à la guerre. 8. vives. 137.
bracelet, 50. Cleopatre derniere de ce nom, imite le luxe des Ro¬
Chœurs fatyriques. 29A. mains. 137. appelle Cerames ou vafes de terre cuite
Chorages dans les théâtres , qu’êtoient-ce. 245. des vafes d’or. 137.
Choraule maitre joueur de flûte. 343. Clepfiambe, inftrument de mufique. 34j.
La Chouette , danfe. 311. Clodius ( Publius ) portoit la crocote. 37.
Chrétiens condamnez aux bêtes. 270. Cnoflus fon fymbole. 191.
Chryfendeta , vafes liez de bandes .d’or. 146". Coccara, gâteau des Grecs. 119*
Chryfippus, cheval du Cirque. 285- Caecum, elpece de pourpre., 24.
Chryfis, nom d’un chien de chafle. 322. Coehlear , cuillier. 122.
Chryfocolle répandue au lieu de labié dans larnphi- Cochon demi rôti, demi bouilli. 11S. farci fans
Chryfographes ou écrivains en lettre d or. 349* être éventré. 11S.
theatre , par ordre de Caligula. ^ 5 4* mile auffi Coeffure des femmes fujette à bien des changemens ,
dans le Cirque au lieu de labié. 278. anciennement de même qu’aujourd’hui. 43. 44.
S. Jean Chryloftome. 107. 147. 251. 252. 23. 280. Coeffures, changeoient fouvent de forme. 49.
Chus, mefure. 153. Coeffure, qui approche de la fontange. 44. dix coef¬
Chyrra , chaudière. 122. fures , dans leiquelles il n’entre que les cheveux
Ciborion , coupe à boire. 148. naturels. 41.
Cicéron ôc Pompée vont diner chez Lucullus. 99. Coeffure où entrent des petles ôc des pierres précieu-
Cicéron. 5- 6. i~j. 37 43- 44* 6l‘ 74’ 9% IOI‘ IOZ’ fes. 39.
105. 106. 137. 148. 168 • 173’ I7^> 203* 227* Coeffures extraordinairement gonflées. 41.
Coeffure des femmes Hetrufques, à longues trèfles.
2.69. 354. 35^*
Cicinris des Medes. 75. 72.
Ciel, perfonifié. 301. Coeffure extraordinaire. 40.
Ciliciens à la pompe d’Antiochus. 301. Coeffure greque finguliere. 10.
Cinabres & Teutons, défaits par Caius Marius. 54. Cœna, le fouper des Grecs 120,
Cinftut Gabinits, fe failoit avec la toge. 19. ôc auffi Caria fcraie s , repas des funérailles. 11®.
avec la prétexte. 27. C.œnaculum , Galle à manger. 96.
Cinereiis, cheval cendré. 286- Cœnatlo . Galle à manger. 96.
Cinabre pour les fignatures des Empereurs. . 348. Ccenatio , ou Galle à manger dans une tour. 13Q.
Cinabre répandu au lieu de labié dans 1 amphithé⬠Coffres chez les anciens. 108.
tre , par ordre de Néron. 254. mis dans le Cir¬ Colliers en ufage chez les Grecs ôc chez les Ro¬
mains. 53. les femmes en portoient ; on en met-
que au lieu de fable. 278.
toit aux dcelles. 53. Collier orné de pierreries. 53.
Cinnamorninum, parfum. 207.
Cinxïa , déefle des noces. 220. Colliers d’argent. 53.
Circhis, nom donné à un coureur du Cirque. 288. Collier orné de pierres précteufes, qui formoient le
Cire préparée pour cacheter les lettres. 228. • nom de Laïs. 53.
Cire emploiée à frire des gobelets. 147. Colliers d’ivoire. 53.
Cirque appelle Cirent Adaximts, fait par Tarquin Colliers d’or Ôc d’argent, en grand nombre. 301.
premier. 276. grandeur de ce Cirque, la meme» Colliers donnez aux ioldats, pour marques d’hon¬
forme du Cirque. 275. neur. 53
Cirques de Caracalia. 279. de Flore. 27S. C.rque Colliers des chiens. 3 21.
appelle Agonalis. 279. Cirque appelle Cajtrchjîs- Col. N cm- lignifie Colonia Nernaufenjts. 186.
Colob mm , habit dont on ne fait guère la forme. 25.
279-
37© T A B L E
Colonnes en grande quantité dans les thermes de entre deux eaux , pourquoi. 64.
Dioclétien. 209. Cothurne, chauflure des Rois ôc des Princes. ^4.
Colonnes Trajane & Antonine. 141. Cotinus, cheval du Cirque. 285.
Colonnes Caryftiennes. 54. colonnes Claudiennes, Cottabe, coupe à boire. 148.
colonnes de Synnadc , de Numidie. 94. Cotyle, coupe à boire. 148»
Colonnes d’une Onyx. 234. Cotylc , mefure. 133.
Colonnes dans le Cirque. 277. Coupes, tafles &c pots à boire. 146. (ÿ’ les [uivantesA
Coloiïe de Rhodes, la delcription. 173. merveille Coupe ou rafle. 144.
du monde. ^ 171. Coloiïe de Rhodes renverfe, Coupes de Thericlés d’or. 303.
fut vendu a un Juif. 173. nais en pièce , on en Coupe Laconique d’or, d’énorme grandeur. 304.
chargea neuf cen.s chameaux. 173. Coupes d’argent de douze coudées de large. 303.
Coloiïe de ï20. pieds, qui repréfentoit Neroo. 94, autres coupes & vafes d’argent. 303.
Colurn, palfoi re. 122. Coupes, tafles, gobelets de differente forme aux
Cohmella. 103. 143. 207. grands feftins. 115. de differentes matières, 14A.
Combats des bêtes dans l’amphitheatre. 270, Coupe ronde. 149.
Combats donnez dans le Cirque. 299. Coureurs appeliez du nom des Vents. 288.
Combat des gladiateurs. 265. Coureurs du Cirque. 290. Coureurs ailez comme
Combats finguliers, 294. des Cupidons. 288.
Comedie exprimée pair le S oc comique. 62» Couronne de quatre-vingt coudées , ornée de pierres
Commerce de lin chez les Athéniens. 5. précieufes. 309.
Gommiflaires des rues, portoient la prétexte. 27. Couronnes d’or en grand nombre. 301. 303. cou¬
Commode Empereur, oblige de venir aux fpe&acles ronnes d’or au nombre de trois mille deux cens.
avec la fermia. 20. 309.
Commode Empereur, habile tireur de fléchés. 327. Couronne d’or fort riche. 308.
Commode Empereur, tiroir de l’arc avec une adrefl’e Couronne d’or de Pythagore. 13.
raerveilleufe. 268. Couronne de Theodofe le Grand, ornée de peides.
Commode Empereur chafle une panthère. 3^7.
45*
Compas pour les Scribes. 334. Courfes des chevaux, établies par Romulus à Rome,
tompe.f, forte de chauflure. 34. & appellées confualia. 273.
Cornus dieu des feftins. 346. Courfe du Cirque. 284. courfes du Cirque. 281. &
Conclave, chambre, appartement, 6c quelquefois lessivantes, courfes, difficulté. 289. 290.
falle à manger. 101. pris pour triclinium, ici. Courfes du Cirque, de quelle maniéré on les fai—
Condy , coupe à boire. 148. foit. 288. courfe fe faifoit toujours vers la gauche
Conge Romain, mefure à laquelle fe rapportoient au Cirque. 281.
les autres. 149. Courfes à pied dans le Cirque. 292. courfe de jeunes
Conge, poids de flx vingts onces. 131. cil: du poids filles à pied. 292. 4
de dix livres. 130. tenoit fix feftiers. 133. Couteaux des anciens, iir.
Conge du palais Farneze. 149. Conge du College Craie Afiatique, en ufage pour cacheter. 227.
Romain. 149. fa forme de fa mefure. 149. 130. M. le Baron de Craflîer. 291.
Congre poiflbn , viande des anciens. 118. L. Craflïis fut le premier à Rome qui orna fa mai-
Conone , coupe à boire. 148. fon de colonnes de marbre. 93.
Conflantin le Grand, reprélenté en deux maniérés , Crajlianum ficuhim, forte de gâteau. 118.
avec le paladamentum & avec la trabea. 3 2. Cratanion, coupe à boire. 148.
Coniftercs, en quoi conlîftoient-ils. 210. Crater, tafle , coupe, fa forme. 144. 148.
Confialia, courfes établies par Romulus. 27c. Cratere d’argent, tirée par fix cens hommes. 303.
Conful ordinaire dans les bas lîecles. 89. Craugé , la Clameur, nom d’un chien de chafle. 320.
Confuls portoient la prérexte. 27. Creagra , fourchette. 122.
Confus, dieu des Confeils, quelques-uns croient que Creion, gâteau des Grecs. 119.
c’eït Neptune. 273. Crepida, forte de chauflure. 34. ne couvroit pas
Coquillage de Pelore , eflimé par les anciens. 118. tout le pied. 33. les femmes la portoient dans la
Cordace & Cordacifme , danfe pour les Comédies. ville. 60.
310. Crefcon agitateur du Cirque. 286.
Cordes aux inflrumens de muflque en different nom- Crible. 359.
bre. 343. Crimifle, riviere peinte en homme. 189.
Corfou, Ion fymbole. 190. Crifpine femme de Commode, repréfentée. 39. gra¬
Coricées, lieux .à jouer à la grofle balle 210. vée fur une bague. 228.
Coricum , grofle balle à jouer. 210. Crobylum bonnet des Athéniens. 33.
Corinthe perfonifiée. 307. Crocodiles facrez avoient leur fepulture dans le
Corinthiens, vafes de cuivre de Corinthe. 13 A. labyrinthe. 173.
Cornalines mifes aux bagues. 223. Crocote, habic des femmes greques. 3 6. d’où vient
Corne d’abondance d’or. 303. ce nom. 37. crocote fervoit non feulement aux
Corne, fervoit de vaifleau à boire. 121. femmes, mais aufli aux hommes effeminez Sc aux
Corneille de bon augure pour les mariages. 116, batteleurs. 37.
Corneille Bruyn voiageur. 182. Crocotala, quetoit ce. 38.
Corœbus remet fur pied les jeux Olympiques. 273. Crotales, leur forme. 344* croatles pour Icsaccom-
Côs ifle, où aux.mariages le Fiancé s’habilloit en pagnemens de mufique. 342.
femme. 213. Crotone , fon fymbole. 18A.
Cos, fon fymbole. 191. Crotoniates défont les Sybarites. 272.
Cofmas l’Egyptien. 12. 75. Croumata , efpecc de crotales. 34A.
Cothon, coupe à boire. 148. Crounée , coupe à boite. 148.
Cothurne, forte de chauflure. 34. 63. £4. fa forme Cruches, amphora. 142.
décrite par Sidonius Apollinaris. A4. Cruches de teue a garder le vin. 141. deux de gran¬
Le Cothurne lignifie la tragédie. 62.. deur énorme. 141.
Cothurne , ainfi appelloient-on ceux qui nageoient Crupezia, inftrument dont on jouoit avec le pied. 34A.
Crufhihim,
DES M A T I E R E S. 371
Cruftuhtm, forte de gâteau. 11S. Danfe de Baccantcs. 314. danfe de filles ou de nyni-
Ctefias Cnidien. 311. phes. 314.
Ctcfibius Alexandrin , inventa* l’hydraule. 344* Danfe de Crcte. 311.
Cubicula , chambres à coucher. 99. Danfes, Epizephyrienne, Gaditane , Ionique. 3x1*
Cubiftique, danfe. 310. . Italique. 310. Laconique. 311* des Magoeficns.
CucuIIhs , efpece de capuchon, ordinairement attache 312. Mantiniaquc. 3*11. des Myfiens. 312. danfe
à la Lacerne ou au Birrhus. 33- en u!age aux villa* de la Paix. 311. danlc des Thraciens. 312. danfe
geois 8c aux gens delà campagne. 33. lervoitpour Trezenique. 311. danfe Phallique. 314.
aller la nuit dans la ville de Rome. 33. Danfeurs, figures. 314.
Cucullus , capuchon , on l’attachoit à la Lacerne. Danube, fon fymbole. 188.
24. cucitllus , habit Gaulois. 89. 90. de Saintonge* ♦Daphné , fauxbourg d’Antioche. 300.
5>o. cucullus, fa forme. 359. Datianus, agitateur du Cirque. 286".
Citadins, efpece de capuchon fait comme un cornet Dauphins aidoient aux pefeheurs à prendre des mu¬
d’épices. 90. il tenoit à un autie habit. 90. lets. 332.
Cucullus Santonicns. 33. Decemvirs aflïftoient à la pompe ou proceflïon. 297.
Cuillers des anciens. .121. 122. JJecoratus, cheval du Cirque. 285.
Cuillers à pot. 122. Decujjis. 154.
Cuirafle d’or de douze coudées. 309. Dédicacé de la maifon dorée de Néron. 94.
Cuilinier du roi Nicomede, fait un harang avec d au¬ Déciles, dont les ftatues avoient des pierreries a leurs
tres poiflons. 118* fouliers. 58.
Cuifinier de Trimalchion , faifoit avec delà chair Dégrez des Amphithéâtres. 254.
d’un cochon des poiflons, des pigeons ramiers , Déjeuner, petit repas. 120.
des tourterelles & des poulardes. 118. zeiww le fouper des Grecs. 120.
Cuivre de Delos auflï eftimé que celui de Corinthe. Deliaques , vafes ellimcz comme les Corinthiens.
137. H7*
Cuivre de Corinthe , comment fait. 136'. Delicatus, cheval du Cirque. 285.
Demecrius, roi de Macedoine , fe fait faire une chla-
Culleu$ mefure, tenoit vingt amphorœ. 153.
myde de grand prix. 7. prince fort débauche- 204.
CuluUus, gobelet. 146.
Demetrius, affranchi de Pompée, bâtit le theatre
Culullus, la forme. 149.
Cumnàle , habit de femme. 38. nommé de Pompée. 246.
Cumera, lorte de vafe. 218. Demetrius Platonicien, hiftoire. 36.
Cunabula , les bandes dont on emmaillotoit. 47- Démoclés, furnommé le beau , fon hiftoire. 204.
Cuïia & cunabula , le berceau Hc les maillots félon Denier appelle Drachmalis. 162.
Denier , monnoic d'argent. 160.
les latins. 47*
Cunei de l’amphitheatre. 250. 257. Deniers crenelez. i4i.
Cunei , lieges* circulaires du theatre. 233. dans Denys d’Halicarnalfe : fon image tirée d’un ancien
celui d’Orange ils font en petit nombre. 249. manuferit. 12.
Cupiio , cheval du Cirque. 285. Denys d’Halicarnafle. 17. 24. 50.
Cupidon avec un cancre. 123. Denys, tyran de Sicile , lur une médaillé. 74.
Curateurs aflïftoient à la pompe- 298. Dercyllidas . . hiftoire 2t3.
Curé enfeigna les Cretois a danfer en aimes, 3X2. Deri ftor, cheval du Cirque. 285.
Les Curions aflïftoient à la pompe ou proceflïon. 297. Defttltores , coureurs à cheval, qui fautoient d un
Curule, fiege. 31. cheval à l’autre. 284. 285.
De(ultoâi eam , chevaux fur lefquels on fautoit de
Cuves pour les bains. 203
Cyane , fontaine peinte en femme- 189. l’un à l’autre. 287.
Deunx , les orZe parties de l’as. 155. 166.
Cyathe, vafe. 144* a boire. 148.
D extans , lés dix parties de l’as. 155. i44.
Cyathe, mefure. 151. ij 3*
Cybele fur un lion dans le Cirque. 277* Dixtrocberium , bracelet 51.
Dez, jeu des anciens, la maniéré dy jouer, ap¬
Cybele à des noces. 221.
Cybele dans le Cirque. 284. peliez teffr-a en latin. 3*3 4-
Cybire, ruinée par un tremblement de terre. 193- Diamant, peu emploie pour pierre puecieufe. 225;
Cymbales, baffins creux. 344. D iane , déefle des noces. 220.
Cymbale pour les accompagnemens de mufique. 342. Dianeflifmos . déieuner chez les Grecs. 120.
Apréemption, voief préemption.
Cymbe , coupe à boire. 148.
Cymbion , gondole , coupe à boire. 148. D : Pirateurs portoient la prétexte. 27.
Cymé ruinée par un tremblement de terre 193- Didrachme. 142.
Kww , bonnet ou couvre.chef des Grecs. 33. Dtetc , ce que c’etoit. 97.
Les Cyniques, leur manteau félon Athenée. ir. ils Dieux qui prefidoient aux mariages. 219.
portoient leur manteau déchiré. 11. D marque. 213.
Diner, petit repas en comparaifon du fouper. 120.
Cypellon , coupe à boire. 148.
DinOchares bârit Alexandrie fous les ordres d’Ale¬
Cyprefte fait une horloge a Athènes. 133*
Cyprirmm , parfum. 207. xandre le Grand. 7.
Diodes, agitateur du Cirque. 284-
Dioclétien, fa maifon de campagne à Spalatro. 134.
Diodore de Sicile. 15.
D fii.ce, fes fymboles. 189.
Daces vêtus prefque entièrement comme les
Diogene Laerce. 133.
Dio^ene repréfenté avec fon manteau; il. il habitoît
Parthes. 82. toutes les parties de leur habit. 82. au portique du temple de Jupiter. 11. demeuroit
dans un tonneau. 12. Alexandre le vit en cet état<
D <e b alu s , cheval du Cirque- 285.
Daim, viande des anciens. 117- 12-
Dames Romaines, & leurs habits. 39. Diomede difciple de Chiron. 318.
Danfes des anciens. 310. & lessivantes. Dion. $4. 75- 91. 244. 254. 314 348.
Dionyfius, agitateur du Cirque. 284.
Danfe militaire. 311.
Diota , vailfeau à deux, anfes. 141.
Panfc moienne. 311.
Tom» III. Ccc
37 i TABLE
Diphthcrcs ou membranes, peaux pafTécspour écrire. E mérita, fon fymbole. 187.
3 5°; Eminens, cheval du Cirque. 285.
Diploïde , manteau double. 14. Emmelie, danfe pouT les tragédies. 310.
Diptyques de Bourges & de Liege. 89. Empedocle, hiftoire. 120.
Difcnmbtalis acus, qu'étoit-ce. 49. Empedocle d’Agrigente vêtu de pourpre, portoic
Di feus, plat, 122 des louliers de cuivre. 13. 34.
Divinitez Hetrufques. 143. Empereurs fe trouvoient quelquefois aux feftins des
Dodransy les neuf parties de l’as. 155. 166. noces. 219.
Dolia, vaifleaux à garder le vin, fouvent de terre Empereurs, qui firent la fon&ion d’Auriges dans
cuite. 140. le Cirque. 282.
Domiducus, dieu des noces, 220. Empereurs fur le podium à l’Amphitheatre. 255.
Domitien obligea des filles à fe battre à coups de Empereur avec la toge. 30.
poing. 295. ajouta deux fa&ions aux quatre du Er.cauftum fe prend pour l’cncrc. 347.
Cirque. 282. Enchrides , gâteaux des Grecs. 119.
Domitius dieu des noces. 220. Enchython , gâteau des Grecs. 119,
Domitius, cheval du Cirque. 285. Encre appellée chez les grecs (Akcw , &c atramentum en
Domus maifon , fignifie proprement une grande mai- latin. 347. differentes maniérés de la faire. 347.
fon. 95. 348.
Domus auren , la maifon dorée de Néron. 94. Eneycliony forte d’habit des femmes greques. 36.
Domus tranjhoria > premier nom de la maifon dorée Enée , difciple de Chiron. 3x8.
de Néron. 94. Enfant qui joue à la boule. 314. enfans qui jouent.
Dorpifton , diner chez les Grecs. 120. 314.
Doue en Poitou, a un bâtiment que Lipfe a pris Epaphroditus , agitateur du Cirque. 286.
pour un amphithéâtre , qui ne l’eft pas félon p!u- Epée d’un Grec plus longue que la Romaine. 10.
fieurs. 161. Epée de Telamon. 10.
Drachme. 167. Ephebea, lieux pour inftruire la jeuneffe. 201.
Drmseus y cheval du Cirque. 285. Ephi-bus, forte de coupe. 148.
D romus 3 cheval du Cirque. 285. Ephefe ruinée par un tremblement de terre. 193.
Dyrrachium , fon fymbole. 190. Ephefe, fon fymbole. 19^.
Epheftride, la même que la chlamydc, félon Arte-
E midore. 8.
574 T A B L E
«G gladiateurs. 26 5.
Les Gaulois ont des tuniques à longues manches. 83. Grecs : leurs mariages. 213. 214.
87. Grenats mis aux bagues. 225.
Gaulois qui celebrent un mariage 84. 85. Gaulois te¬ Greniers Lolliens. 180.
nant des féaux à puifer de l’eau. 85 Gruter. 50. 53. 267. 281. 285.
Gaulois repréfentez fur des monumens. 84. la forme M. le Cardinal Gualderi- 268.
de leurs habits, là même. Guitarre, infiniment de mufique. 345. va de concert
Les Gaulois,avoient des Parafâtes avec eux, qui s'ap¬ avec le tympanon. 345.
pelaient Bardes. 115. G ut tus, va les d’où la liqueur fortoit goutte à goût-
Gaulois & Elpagnoîs font des gobelets de cire. 147. te» 144*
Gaulois , tenant des maflues. 267, Gygée, fille d’Amyntas roi de Macedoine, donnée
Gauloife qui porte un feau à puifer l’eau. 8j. Gau- en mariage à Bubarés Perle. 101.
lo'ife qui porte un coffret. 86. Gymnafes, lieux d’exercices. 291.
Çaufapa , gaufape 3 gattfapum habit velu , mais d’un Gynaconitis, appartement des femmes où elles tra-
cote feulement. 25. on le prend aufli pour une vailloient. 100.
couverture de lit, & pour une nappe. 25. Gynécées, ce que c’étoient. 99.
Gaufapes, tuniques fourrées. 31.40. Gyneconomes. 120.
Gela, fon fymDole. 188. H
Geîon fur une médaillé. 74.
Gelos , cheval du Cirque. 285.
Gernmula , cheval du Cirque. 285.
H Abits, les habits fe doivent remarquer dans
toutes les cinq parties de cet ouvrage. 42.
Genie, qui précédé l’aurore. 183. habit des Athéniens, félon Cofrnas i’Egyptien. 12.
Génies ailez, qui courent dans le Cirque. 284. Gé¬ habit des Grecs & des Greques des plus anciens.
nies qui chafïent. 323. 10.
Gentilis, cheval du Cirque. 285. Habits de jeunes garçons Romains. 68. habits Ro¬
Germains different entre eux dans leurs habirs. 83. mains de tout âge & de toute condition fur une
Germanie , fon fymbole. 188. image. 31. habit des Lideufs, frangé par le bas.
Getheus le joieux , nom d’un chien de chafTe. 320. 3 2. habit Conlulaire des bas fiecles. 89. habits du
Giades mis aux bagues. 225. tems de Theodofe. 32.
Gingre, efpece de flûte. 343. Habit des femmes dans Plaute. 38. habit des fem¬
M. Girardon habile fculpteur. 142. mes Romaines. 30.
gladiateurs étoient quelquefois des gens libres. 265. Habit des Hetrufques ou Tofcans. 71.72.
gladiateur rude donatus 3 ce que c’étoit. 265. Habits de laine des Egyptiens. 74. autres habits
gladiateurs appeliez Retiaires. 264. Egyptiens tirez d’un monument. 74. habits d’au¬
Gladiateurs, plufieurs images. 265. gladiateurs ap¬ tres nations qu’on voit fur la coionne Trajane.
peliez Secutoyes. 164.. gladiateurs Gaulois appel¬ 82.
iez Myrmillons. 264. Habits des Parthes. 77.
Gladiateurs venus des Hetrufques. 263. origine des Habits des Germains, n’étoient pas les mêmes dans
gladiateurs, là même, gladiateurs en ufage dans les differentes nations Germaniques. 83.
les feflms. 263. & dans les fêtes publiques. 163. Habit des Gaulois. 84 & les fuivantes.
gladiateurs repréfentez. 267. Habit des Efpagnols. 90 des Lufitaniens. 90.
Gladiateurs Hetrufques. 267. gladiateurs , com. Habit des Maures. 90. 91. cheveux bouclez des
ment alloient-ils au combat. 265. combat des Maures. 90.
Habit
DES MA T I E R E S. 37;
Habit des Carthaginois. 9t. des Numides. 91. habit Hierapolis, fon fymbole. 197»
Ethiopien. 75. habit Indien. 75. Hierocefarée, ruinée par un tremblement de terre.
Haches des Licteurs 32. 193.
Haches en cqueire. 339. Hieron, roi de Sicile , fur une médaillé. 74.
Hadrien Empereur, le baigne dans les bains publics, Hieronymus , roi de Sicile, fur une médaillé. 74.
hiftoire. 205. Hilarus, cheval du Cirque. 285.
Hadrien , la maifon de campagne à Tivoli. 124. H imerc, fon fymbole. 188.
Hadrien portoit quelquefois la toge dans les feftins. Hippias, alloit en habit de pourpre. 13.
Hippodamie époufe Pelops, comment. 275.
Le mole d’Hadrien mis par un Auteur entre les mer- Hippodrome d’Alexandrie. 280.
' veilles du monde. 172. Hippodrome, fon origine en Grece. 275.
Hammon le cornu , mis par quelques-uns entre les Hippodrome de Cor.ftantinople. 279. commencé
merveilles du monde. 172. par Septime Severe, achevé par Conftantin. 279.
Harangs de Lipare , eftimez par les anciens. 118. Hippodrome d’Antioche. 280.
Harmamaxes, chariots à la pompe Romaine. 296. Hippolyte , dilciple de Chiron. 318.
Harpaflus, efpece de balle. 313. Hippopotames, dans le Nil. 186".
Harpe , inftrument de mufique. 345. Hirpinus, cheval du Cirque. 285.
Harpe , épée des Thraciens. 295. Holcjue, poids. 152.
Harufpices afliftoient à la pompe Romaine. 297. Homere ne parle jamais de bague , ni d’anneau. 22 u
Hafla calibaris , avec laquelle on peignoit les che¬ Homere. 8. 61. 108. 109. 143. 288- 324. 333.
veux de la Fiancée. 217. Hommes qui combattoient contre des bêtes dans
Hebé , la jeunejfe , nom d’un chien de chalTe. 320. l’amphitheatre. 270.
Heben , agitateur du Cirque. 286. Homme en habit Confulaire, trouvé à Autun. 89.
Hederatus, cheval du Cirque. 285. Horace. 4. 14. 22. 44. 56. 141. 142.
Heineccius. 70. 230. Horloge lolaire dans liaie, lujettc à des difficultez.
Helene, mere de Conftantin le Grand, tirée d’un I33*
manuferit du Roi. 45. Horloges à roue n’étoient point en ufage dans l’anti¬
Hdio ami nus du Laurentin de Pline. 128. quité. 133.
Heliogabale avoit des lits d’argent maflif, tant pour Horloge faite par Cyprefte, à Athènes. 133.
la chambre à coucher que pour la table, no. Horloge Sciocerique. 133.
Heliogabale courut à quatre biges d’élephans. 282. Horloge de Trimalchion. 134.
Heliogabale porte des pierres gravées à les fouliers. Horloges folaires portées à Rome par L. Papirius
58. Curfor. 134. horloge admirable faite par Augufte,
Heliogabale ou Hclagabale ou Elagabale. au champ de Mars. 134.
HJius , cheval du Cirque. 28). Horloges d’eau Clepfydres, inventées par Scipion
Hellenodiques ou Helianodiques , juges des jeux Nalica. 134.
Olympiques. 273. Ho ’mi , lTmpetuoftté , nom d’un chien de chafle*
Hemie&e, melure. 153. 320.
Hemine tenoit deux qu,r.narii. 153. Horrea Lolluna , les greniers Lolliens, leur plan.
Hcmifphere pratiqué dans la voûte de la falle à 180.
manger de la voliere de Varron. 133. Hortenflus fe piquoit d’être habillé proprement. 18.
Hemitomos , coupe a boire. 148. Hofpitalia des théâtres,deftinez pour les hôtes & les
Heraclée de Macedoine , Ion lymbole. 190. étrangers. 244. Hofpitalia du theatre de Poli. 247.
Hercule fur une médaillé des Segulîens. 89. du theatre d’Alarma magnifiques. 249. apparte¬
Hercules Lifîppi, infeription mile aune ftatue d’Her- nons du theatre 233. Hofpitalia du theatre de
cule lo g-tems après que la ftatue fut faite. 43 Ferento- 250.
Hercule is ftitua les jeux Olympiques des dépouilles Hoftics luftrales , le cochon, le belier, & le tau¬
d’Augias , félon quelques-uns. 273. reau. 335.
H ercule aftommant Cacus. 14 S. HS ou IIS, marque du Sefterce. 161,
Hercule avec Mcleagre à la chafle du fanglier Caly- Hyacinthes mis aux bagues. 225.
donien. 325. Hybris \’injure , nom d'un chien de chafle. 320.
Hercules, agitateur du Cirque 28^. Hydiaule, efpece d’orgue 344.
Herenus , agitateur du Cirque. zS6. FI y de, fon lymbole. 185
Le P. Herman Hugue Jeluitc. 357. Hygiea , fur une pierre gravée. 227.
He rmes , agitateur du Ciique. 286’. Flyleus , le fauvage, nom d’un chien de chafle. 320.
Herodien. 26S. 327. Hymen, tenant un flambeau. 221. 223.
Hérodote. 5. 73* 74* 80. 114. 142. 267. 35°* Hymenxus , agitateur du Cirque. 286'.
Hefiodc, manuferit. 359. H y menée, mariage, & cri fait au mariage. 216.
Heliode. 214. 218.
Hefione repréfentée. 10. Hypendyte des Medes. 75.
Hefperifma, petit repas de l’après diner. 120. Hypocaufhm , qu’éroit-ce. 202.
H fpcrus, fon image à la pompe de Ptolcmée. 302. Hypfæus ( Publius) court fur un char. 290.
Hefychius. 5. 7. 75- Hyrcanie, ville ruinée par un tremblement de terre.
Hetrufques, gladiateurs. 267. 193.
Hetrufques ou Tofcans, avec leur habit. 71. 72.
Hetrufques immoloient une truie pour les noces. I
ZI 6.
H et rnfque , Arhlete remarquable. 26S.
Hetrufques, colonie des Lydiens. 142. aimoient les
I Sur les poids marque une livre. 167.
. II. fur les poids marque deux livres. 167.
jeux. 267 Hetrufques adonnez aux jeux publics, Jambuce, inftrument de mufique. 345.
& aux courfes des chevaux. 142- Janua. 105.
Hetrufque avec une infeription fur r habit. 268. Janus , félon Varron , eft le premier qui battit
Heures ou faifons de l’année , perlonifiées. 303. monnoic- 154.
Hexavum fohdi, qu’eft-ce. 170. Janus à tête double fur l’as. 155.
Tom. IJ J. Ddd
376 TABLE
Janus Qjtadrivius de Rome, 178* à quoi fervoit Reims, & s’y fait enterrer : charte au lion repré-
ce Janus, là même. Tentée fur fon tombeau. 330,
Jardins de Babylone , merveille du monde : leur de- Jour perfonifié. 301.
fcription. 171. 172. Iphitus, contemporain de Lycurgue, rétablit les jeux
Jafpes mis aux bagues. 225. Olympiques. 273.
Ides j jours défendus pour les noces. 216. IvronmauJiHv Confus chez les Grecs. 275.
Idole Bacchique. 122. Irin, huile faite d’iris. 207.
S. Jean Chryfoftome. 13. Ifidore. 22. 6o. 105. 169. 351. 354*
Jean Diacre. 22. Ifis marquée par la fleur du Lotus, ou de l’arbre
S. Jerome. 22. 93. 340. nomme Perfea. 39.
Jeux Ifthmiques, leur defcription. 274. 175. Ifis, fa ftatue a des fouliers ornez de pierreries. 58.
JeuxNeméens, leur defcription. 274. Ifis avec un collier. 53.
Jeux Olympiques, leur defcription. 273. 274. Ifis adorée par les femmes de Cyrene. 73.
Jeux Pythiens , leur defcription. 274. Ifle de marbre aux thermes Antoniniennes. 208.
Jeux Gymniques, fe faifoient au Cirque. 291. Ifthmiques, jeux, leur defcription. 274. 275.
Jeu de Troie, comment inftitué. 299. la manière Iftiéens, leur fymbole. 192».
dont on le faifoit. 299. Italie, fon fymbole. 1S5-
Jeu de paume dans le Laurentin de Pline. 127. Ithyphalles, fur des bulles des enfans. 69.
Jeux donnez à la campagne par Tibere. 299. par Ithyphalle, préfervatif pour les enfans & pour les
Julien l’Apoftat. 299. Empereurs mêmes: les Veftales les mettoient au
Jeu de pafle-pafle extraordinaire. 233. nombre des choies facrées. 69. 70.
Jeu &c charte aux taureaux apportée à Rome- 3. Juba le pere, roi de Mauritanie , lur une médaillé.
Igdis,danfe. 311. 74. Juba le fils , roi de Mauritanie, fur une
Ilerda, fon fymbole. 187* médaillé. 74.
Images des chofes repréfentées dans les plus anciens Judée, fon lymbole. 197.
manuferits. 349. Jugatinus , dieu des noces. 220.
ligament de bois qu’on mettoit dans les Jules Cefar porte des fouliers rouges. $6. trop foi-
édifices pour les faire tenir fermes. 340. gneux de fon corps. zo6.
1[j.ojUov , fe prend pour le manteau des Grecs. 9. Jules Cefar fe défend avec fon ftyle à écrire , & en
& pour le manteau des femmes. 10. perce le bras de Cafca. 49.
Impliiviata, habit de femme. 3 8. Julia, fille de Titus, fa belle tête. 41.
Impluvium, en quoi differoit-il de Patrium. 96. Julia Cornelia Paula, femme d’Elagabale , fa tête
Jmpurpurata veftis, c’eft le Clavus. 22. reprelentée. 41.
Inaures, pendans d’oreille. 52. & les [uivantes. Julie, femme de Tibere, fon image. 39.
Inaufpicatœ nuptist. 219. Julius Phœbio , fon cachet. 228.
Incendie du monde, danfe. 311. Julius Coruncanus. 67.
Ad incitas 3 mot du jeu des latrunculi, quand on étoit Julius Firmicus Maternus. 321.
réduit à ne pouvoir plus jouer. 336. Julius Diadumenus , enfant emmailloté. 67.
Inclutus , cheval du Cirque. 285. Junius, agitateur du Cirque. 286.
Incunabuld , les bandes dont on emmaillotoit. 67. Junon pronuba , aflïfte à des noces. 221.
Indus cheval du Cirque. 285. Junon Lucine préfidoit aux noces. 220. 222.
Indujiata. 38. Junon parfaite, dêefle des noces. 220.
Indufmm, tunique intérieure. 4. qui rouchoit au Junon Pronuba, repréfentée à des noces. 222. 223.
corps. 4. Ivoire emploié à orner les maifons de Rome. 93.
Ivfula , fervoit à lier les cheveux. 35. elle étoit à Jupiter Olympien , fa ftatue eft une merveille du
l’ufage des facrificateurs ieuls, félon Servius. 35. monde. 171. 173.
Infula , bande tiflue de laine. 35. Jupiter , à la pompe Romaine avec l’aigle & la fou¬
Infumibula , leur ufage .211. dre* 296.
Infundibula , leur ufage. 211. Jupiter parfait, dieu des noces. 220. 222.
Ingenuus , cheval du Cirque. 285. Jupiter, Junon , Minerve , la pompe ou proceflîon
Inluflris, qualité donnée dans les bas fiecles. 89. Romaine leur étoit confacrée. 295.
Innocens, cheval du Cirque. 285. Jupiter Serapis fur une pierre gravée. 227.
Infcription Parthe. 78. Jufte Lipfe. 19.
Infcription Palmyrenienne fur une pierre gravée. 73. Juvenal. 12. 14. 19. 30. 33 90. 354.
Infcriptions fur la cuilfe dans les figures Hetrufques. Juvcnis, cheval du Cirque. 285.
7*- Juventus, agitateur du Cirque. 2$£.
Infcriptions des ftatues ne font pas toujours du tems.
42.43* t K
Infcriptions Hetrufques qu’on ne lit point. 71.
Infcription d’un monument de Pouzzol. 192.
Inftrumens pour l’architeéture. 339. 341.
K Alendes, jours défendus pour les noces. i\S.
Le Pere Kirker. 52.
Inftrumens de Menuifiers 8c de Charpentiers. 341. Kxm le lit, chez les Grecs. ioè.
Inftrumens de mufique. 342. & les [uivantes. Kvn(/j( ocrea ou botte, chez les Grecs. 54. 60. 62.
Inftrumens de la monnoie. 339. Ko/r/t, le lit chez les Grecs. 106.
Infula à Rome , qu’étoient-ce. 92. 93. Ksitk , berceau. 67.
Interula, tunique qui tenoit lieu de chemife. 4. Ksnày, chambre à coucher chez les Grecs. 92.
Ionique, danfe 31 x. Kop.cn ©£?'<SeT6/ , perruques des Rois des Medes. 76.
Joueurs de deux flûtes à la fois. 342. Kg«T»ç , tarte. 146.
Joueufe de guitarre pendant le repas, no. KyA<ç Calix , coupe ou tafle. 146.
Joueufe de deux flûtes pendant le repas. 112.
Joueufes de cymbale. 346. L
Joug, mis fur le coudes Fiancez, d’où vient con-
jugium. ii6.
Fl. Valens Jovinus, bâtit l’églife de faint Nicaifede
L Abourage, fes inftrumens. 358.
Labronia, coupe à boire. 148.
DES MA T I E R E S. 377
Les Labyrinthes mis entre les merveilles du monde. de cuivre , ou de fer quelquefois plombé par
174. labyrinthe de Crete n’étoit que la centième les deux bouts, ou de bois. 340.
partie de celui d’Egypte. Delcription de celui-ci Lin en ufage à ceux qui fervoient à table. 8.
par Hérodote. 174. il y avoit douze lailes, & Lin, les femmes portoient des robes de lin. 45. hors
trois mille chambres. 174. celles de la famille des Serrans. 4.
Lacédémoniens, leurs filles s’exerçoient aux jeux pu¬ Lin de Colchos, appelle Sardonique par les Grecs ;
blics, le vifage découvert. 101. lin d’Egypte appelle Egyptien. 5. commerce de
Lacédémoniens, leur fymbole. 190. lin chez les Athéniens. 5.
Lacedemoniens ne vouloient point de célibat. 113. Line a y dans les habits, qu’étoient-ce. '22
leurs mariages , la même. Le lin^e en ufatre du tems d’Alcxandie Severe , mais
Lacerne , efpece de manteau ou de furtout. 24. peu commun. 4.
Lacerncs s’attachoient avec dys boucles. 48. la La¬ Linge fort ancien dans la Grèce* 5*
cerne n’étoit anciennement que pour le peuple, les Lions atteliez à des chars. 271. 272.
Sénateurs la portèrent enluite. 24. Le lion , danfe. 3 n.
Lacerne ou Chlamyde. 32. Lirinum, parfum de lis- 207.
Lacerne d’écarlate & de pourpre. 25. Lipare, fon fymbole. 191.
Lacinia , qu’étoit-ce. 28. Lipfe réfuté. 105.
Laconicim , qu’étoit-ce. 203. Lipfe ( Jufte) 257. 281. 285.
Laconicum de Pife. 204. Lipfe a donné des figures qu’il a imaginées. 255.285.
Laconique , coupe à boire. 148. Liqueurs qu’on répandoit dans l’amphitheatre. 257.
Laganum , forte de gâteau. 118. Liqueur rouge pour écrire. 348.
Lames de cuivre J pour affiner les aflifes de pierre. Liera, la livre chez les Grecs. 155.
339* Lits de table, l’ufagc de s’y coucher plus ancien chez
Lamia , fon fymbole. 190. les Grecs que chez les Romains. 114. on y éroit a
Lampes anciennes, en grand nombre dans les ca¬ demi couché : dans les plus anciens tems on étoic
binets. 108. (ont très-differentes entre elles pour affis à table. 107. 108.
la forme. 108. 109. Lits de table très-magnifiques. 115.
Lampride, hiftorien. 4. 19. 22. 25. 57. 107. 139. Lits des Perfes aux pieds d’argent. 108. 107. autres
282. 335. ornez de pierreries, d’ivoire, d’or &C d argent. 107.
Lapilli, jeu dont parle Ovide. 337. Lits d’argent d’Heliogabale. 105.
Lanx, plat. 122. Lit de Semelé. 305.
Lapins , viande des anciens. 117. Lits au nombre de cinquante dans un feftin. 114.
Lapis laz.uli, mis aux bagues. 225. Lituus , efpcce d’inftrument refonant. 342. inftru-
Lapithes, leur fymbole. 190. ment de mufique. 343.
Lares, leur autel dans le Cirque. 277» Livie repréfentée. 41.
Lariffa, fon fymbole. 190. Livre des Epitres de faint Auguftin en papyrus, gar¬
Latara , étang près de Nimes, où l’on faifoit la dé dans cette Abbayie de S. Germain des Prez.
pefche aux mulets. 332 352. . •
Latinus, cheval du Cirque. 285. Livre Romaine , eft de douze onces. 150. livre Ro¬
Latrunculi, échecs , maniéré d’y jouer. 335. maine ancienne. 157. livre Romaine diftinguee
Laticlavii, c’étoient les Sénateurs & les plus quali¬ en menfurale &c pondérale. i55.
fiez des Chevaliers. 23. Lochos j l’Embûche, nom d un chien de chaffe. 3213.
Laticlavium patnmonium , les fonds de terre qui paf- Locriens , leur fymbole. 190.
foient aux enfans des Sénateurs. 23. M. Logé. 229.
Laïus clavus , le clou large, qu’étoit-ce. 11. & les Loir, viande des anciens. 117*
fuivantes j c’étoit une tunique où l’on mettoit la Loix des feftins. 120.
figure d’un clou. 21. on prouve que c’étoit la Loix des Romains, pour les mariages. 215.
figure du clou meme , & non pas de la tête du Lollianus , agitateur du Cirque- 285.
clou. 21. 22. Louché, la Lance, nom d’un chien de chaffe. 320.
Laurentin, maifon de campagne de Pline, fa de- Loup de mer, poiffon eftimé chez les anciens. 118.
feription. 125. Loups attelez à des chars. 271.
Lauriers dans les maifons de campagne. 124. Lucas Pattus. 150. i55-
Lautia , forte de chauffure. 54. Luciâus, cheval du Cirque. 285.
Lebes , chauderon. 122. Lucien. 22. 35. 61. 73. 280. 311.
Ledits cubicularis, lit a coucher diftinguc du leflus Lucifer , étoile repréfentée à la pompe de Ptolemée.
tridin tarins, qui eft le lit de table. 106. 3°2.
Ledits genialis, le lit des noces. 219. Lucille, femme de Lucius Verus, reprefentée. 39,
coerfée avec des perles , porte trois bracelets , La,
Leon Allatius. 350.
Leontium, fon fymbole. 187. même.
Léopards, attelez à des chars. 271. Lucilius. 91.
Lepafte , coupe à boire. 148. Lucine , déeffe des noces. 220.
Lcufon le Funeffe , nom d un chien de chaffe. Lucinus , cheval du Cirque. 285*
Lucius Aftochus, Gaulois. 83.
32°.
Liberté. 34. bonnet fymbole de la liberté. 34. Lucius, nom dont fe lervent les Jurifconfultes. 21 S.
Liber , petite membrane entre le bois & l’écorce : Lucrèce. 319.
elle fervoit à écrire. 3 51 - Lucullus, fa magnificence. 99.
Lucullus, fes pilcines, qu on appclloit maritimes,
Liburnicus cucidlus. 25.
dépenfes prod'gieufes qu il y faifoit. 332, 333*
Liburn , forte de gâteau. 11S.
Pompée l’appelloit Xerxes a la eoge. 333" il orne
Licernia , cheval du Cirque. 285.
fa maifon de beaucoup de marbres. 93*
Licentiofus , cheval du Cirque. 285.
Lune ou lunule audeflùs du talon des fouliers des Se-
Liéteurs établis parTullus Hoftilius. 58. ils portent
nateurs. 58. elle étoit d’ivoire , ou d’autres matiè¬
des faifccaux. 3 2.
Lievres , viande des anciens. 1,17. res. 38.
Lunule des chauffures avoit la forme d’un croiffant.58.
Ligamens pour affluer les affiles de pierre, etoient ou
37» TABLE
Luperces ou Lupcrques affiftoient à la pompe Ro¬ JHanica, lignifient les manches & les gand s. c.
maine. 297. Manteaux des Grecs. 9.
Lupercus , cheval du Cirque. 285. Manteau d’Hefione. 11.
Lupus, nom d’un cheval du Cirque. 283. 2S5. Manteau des Philofophes Grecs, appelle Tribonion
Lu/tus Quiet us Ai auras, chef des Maures, 90. 11.
Luftre perfonifié. 303. Manteau quarré des Carthaginois. 91. des Scythes
Lutte , exercice. 292. des bas fiecles. 81. des Medes. 75.
Lutteurs 292. Manteau ou pallium des Grecs, fes differens noms. 9.
Luxe des Romains. 182. Manteaux ou palU des femmes. 39.
Lybius ou Libyus , cheval du Cirque. 28^. Manteau Laconique. 304.
Lycurgue, fes loix pour les Lacedemoniens. 101. Manteau des Grecs : diftîcultez fur fa forme. 10.
Lydiennes de la troupe Bacchique. 304. manteau grec quarré, félon Appien. 10. maniéré
Lyre , in ft ru ment de mulîque. 345. de porter ce manteau. 10.
Lyrophenicium, infiniment de mulîque. 345. JHanturna, déelfe des noces. 220.
Marbres de Numidie. 93.
M Marbres du montHymette près d’Athenes. 93.
Médaillé
DES MA T I E R E $. 579
Médaille d'Elagabalc dans un bracelet. 50. M. des Monceaux. 177.
Médailles le déterrent tous les jours en grand nom¬ Monétaires, leur marque fur les monnoies. 156*
bre. 164. i6ÿ Mctigas, danfe furieufe. 311.
Médaillés ou monnoies Gauîoifes, divifées entrois Monnoic d’or , quand commença-t-elle à Rome*
clafl’es. SS. les premières, d’un goût fort barbare ; 102. '
les lecondes , d’un goût plus fupportable : les Monnoic, quatre lieux pour la battre à Rome. 156“.
troiflémes, allez bien faites. 8 S. Monnoies d’or Romaines, leur poids. \6i
Médaillons, n’étoient poinr monnoic. 166. Monnoies d’argent, quand commença -1 - on den
Mcdas , le Sage, nom d’un chien de chafle. 320. frapper à Rome. 160.
Modes, leurs Rois portaient des perruques, félon Monnoie d’une once. 157.
Xenophon. 74. Monnoies marquées de l’image des nouveaux mariez.
Medes, leurs habits & leurs couvre-chefs. 7 y. 219.
Aiediana , entrefol; en Italien Mezzanine. 9 3. Monnoie gardée dans le temple d'Ops, & aufli dans
Medimne , mefure. 153. ceux d’Hercule & de Cafior. 168.
Megabyze , commandant pour le roi Darius. 100. Monnoies de Perfe., marquées d'un archer. 154.
Melanion, difciple de Chiron. 318. Monochorde , infiniment de nautique. 345.
Meleagre, difciple de Chiron. 318. Mcleagre tue le Montecaballo, tes deux chevaux de tes deux Héros ,
fanglier Calydonien. 325. dont i’infeription eft ancienne , mais non pas du
Meleagrides, oifeaux. 307. tems de Praxitèle. 43.
Melicerte ou Palemon , en l'honneur duquel fe cé¬ Monument fingulier trouvé à Pouzzol. 192.
lébraient les jeux Ifthmiques. 274. Mopfuetle , ion fymbole. 197.
Aîelinnm, habit de femme. 38. Mopuotibnéîz , mafques chez les Grecs. 251.
Melijfus, cheval du Circjuc. 2S5. Morphafme, danfe. 311.
M. le Mellicr, general des finances de Nantes. 88. Molcene ruinée par un tremblement de terre. 193*
Memnon , cheval du Cirque. 285. Mouches à miel. 359.
Menander, agitateur du Cirque. 286". Moulins à l’eau , leur ufage n’eft ni des plus anciens
Adendicnla , efpece d’habit de femmes. 38. tems, ni moderne. 340.
Mencfthée, diiciple de Chiron. 31S. Mouton, viande des anciens. 117.
Menippus cheval du Cirque. 285. Muid , repréfenté. 340.
Meoniens, leur fymbolc. 194. Mulet pôiflon , viande des anciens. 118.
Mercure portoit le petafe en qualité de voiageur. Mulets, poiflons de Symette, ellimez par les an¬
34. les ailes marquoient fa legereté 34. ciens. 118.
Mercure fur une pierre gravée. 227. Maliens 3 chauflure qui couvrait tout le pied. 54. 53.
Mercure à la pompe Romaine , avec le caducée & Maliens, fait de peau de bctc tannée. 55. chauflure
les lettres. 296'. de diltin&ion, elle étoit de cuir patfé avec de
Mercure iur l’as. 15 l’alun , & de couleur rouge. 55. images de cette
Mercurialis ( Jerome ) no. 294. 311. 312. 313. chauflure. 45.
Me -enda 3 petit repas apres diner. 120. Mnllei, défendus aux hommes par l’Empereur Au-
Merveilles du monde , comptées par quelques-uns relien. 57.
jufqu’au nombre de quatorze. 172. Mumics d’Egypte, enveloppées de toile. 5.
Mî<r«rc>f<r0p« fe prennent pour ce qu'on appelloit latus Murene , poiflon efiimé chez les anciens. 11 S.
clavus. 22. Murènes Siciliennes , fort eftimées des anciens. 118*
Melfine, l’on fymbole. 187. Murinus, cheval du Cirque. 285.
Mefure de liquides du poids de deux livres, établie Marra , cheval du cirque. 285
par l’Empereur Pertinax. 152. Marra ou Myrrha, matière de laquelle fe faifoient
Meta, bornes du Cirque au nombre de fept. 277. les vafes Myrrhins. 138.
Metaponte, fon fymbole. 185. Murrhins ou Myrrhins, vafes , s’ils étoient les mê¬
Metellus, fes bains. 205. mes que ceux d’Onyx. 138. 146.
Metope , fleuve repréfenté en bœuf. 18S. M urs de Babylone bâtis par Semiramis. 173. mer¬
Metrodore Ephefien , fon habit reprefenté. 9. veille du monde , leur deferipnon. 171. 173.
Mets , quelques mailons anciennes. 182. Mules repréfentées fur un vate. 144.
Meule de moulin. 3 60. Mufette d’ancien ufage 344.
Mcurifle, fon hiftoire de Mets. 84. Adutatorium, maifon pour changer de tems en tems
Midas repréfenté fur une médaille. 81. de demeure. 181
Midi, perfonifié. 301. Mycon , peintre célébré. 348.
Mimallones, femmes de la troupe Bacchique. 304. Myma , ragoût où il entrait beaucoup de chofes.
Mine, forre de poids. 152. n 9-
Minerve d’Athcnes, mile par quelques-uns pour une Myrine,fon fymbole. 194.
merveille du monde. 171. Myrine, ruinée par un tremblement de terre. 193»
Minerve fous une petite voûte. 123, Myrmillons, gladiateurs Gaulois. 244.
Minerve à la pompe Romaine avec l’olive Sc l’huile. Myropnus Nantis Choraule. 343.
Myrrhin, parfum. 207.
296.
Minerve avec un collier. 53» Myrtes, ornemens des maifons de campagne. 124.
Myfiens à la pompe d’Antiochus. 301.
Adi(fus , quetoit-ce. 289.
Mithras porte la tiare & le Candys. 75. Myjlicus, cheval du Cirque. 285.
Mitra, la mitre des femmes, quetoit-ce. 44- ,
Mitravi folvere, fignifioit faire perdre la virginité N
à une fille. 44
Ado la afin aria, quetoit-ce. 3^0. N A pies , fon fymbole. 185.
Nappe , lignai du Cirque. 289.
>
380 table
Navets de Thebes, cftimez par les anciens. 118. Occident, fon fymbole. 183.
Naumachie. 315. 316. Occanus, cheval du Cirque. 285.
Naumachie de Domitien, fa dcfcription. 31*5;. diffi¬ Ocre a , leur forme. 63. 64. elpecc de bottes ou
culté fur ccttc Naumachie. 317. bottines. 62.
Naumachics fc faifoient quelquefois dans l’amphi- Ocrea ou bottes, d’étain. 6i- O créa, de fer félon
theatre. 272. bien des gens y perifloient. 31^ Vegece. 61. Ocre a des gladiateurs, repréfentées.
Naumachie donnée par Jules Cclar. 315. autre don¬ 266- z6y. Ocrea de cuivre 3 autres d’oripeau. 62.
née par Augufte j Naumachie fous Caligula, O créa, fa forme repréfentée. 63.
Néron & Tite. 315. Odenat & Zenobie, repréfentez. 73.
Necrocorinthiens, vafes de terre, furent de grand Odernn, petit theatre des Grecs. 250.
prix pendant un tems. 13<>. 137. Oeruinthinum , parfum. 207.
Neelata , gâteau des Grecs. 119. Oenas , l'ivrogne, nom d’un chien de chaffe. 320.
Nègres fervoient Cleopatre. 327. Oenomaiis & Pelops, auteurs des Hippodromes. 275.
Neméens, jeux , leur defeription. 274. fe cele- Oie , viande des anciens, x 17.
broient en mémoire d’Ophelte ou Archemore. o7kù( , maifon chez les Grecs. 92.
274. Olympiodore. 202.
Neptune à la pompe Romaine avec le cheval. 296. Olympiques, jeux des Grecs, leur origine. 273.
Néron : à fa mort le peuple prend le ptleus , marque leurs loix. 273
de liberté Sc de joie. 34 Olyra, ou Zea , épeautre. 114.
Néron bâtit fa maifon dorée» 94. fon cololfe. 94. Once ancienne. 167.
Néron jouoit aux échecs. 336'. Once marquée par r. 169. onces & leurs parties.
Neftor difciple de Chiron. 318. 169. 170. once ancienne Romaine, pefoit plus
Nicander, agitateur àu Cirque. !%(>• que celle de Rome d’aujourd’hui. 167.
Nicatifmc Tnracien, danfe. 311. Ontfîmus , agitateur du Cirque. 286".
Nicephore. 193. Onuphre Panvinius. 76. 279. 280. réfuté. 282. 283.
Nicolaus, cheval du Cirque. 285. Onyx mis aux bagues. 223.
Nil, fon fymbole Sc fon image. 185. fes accroiffe- siooKuçiov, ovofeypkium, vailîeau qui a la forme
mens de ieize coudées, marquez par feize jeunes d’un œuf. 144.
garçons. i8£. Operateurs, &z batteleurs charlatans. 252. operateur
Nimbus, ou cercle lumineux à la tête de Trajan* fe fait piquer par un afpic, & meurt de fa plaie. 25 2.
325. Ophelte ou Archemore , en mémoire de qui le cé¬
N imes, fon fymbole. 186. lébraient les jeux Neméens. 274.
Niféens à la pompe d’Antiochus. 301. Opontiens , leur fymbole. 190.
Nitidus, cheval du Cirque. 285. O pus Pkidia, cette infeription eft ancienne, quoi¬
Nobïlïs, cheval du Cirque. 285. qu’elle ne foit pas du tems de Phidias : opns Pra-
Noces leurs cérémonies. 217. xitelis , de même. 43.
Noce Aldobrandine. 220. Oppien. 321.
Noces, plufieurs images. 222. 223. Or emploié à orner les maifons de Rome. 93. Or,
Noies, U Penféc , nom d’un chien de chaiTe- 32a. quand fut-il mis en monnoie à Rome. 162.
M. de Nointel fait deffiner les bas reliefs du temple Orarium, large bande qui le portoit fur la trabea.
de Minerve d’Athènes. 9. 10. 8y.
Noie, fon fymbole. 1S5. Orca, mefure de liquide plus grande que Yamphora.
Nones, jours défendus pour les noces. 216. 118.
N ont us Manryl'ms , appelle canallarus primi joci Orcheftre, place du theatre où fe tenoient les Sé¬
campi b suri i. 300. nateurs. 232.
Nonius Marcellus. 4. 6. S. 20. 38.44. Orcheftre du theatre d' Alauna, occupe beaucoup au
Noricus, cheval vainqueur. 290. delà du demi cercle. 248.
Noricus, cheval du Cirque. 285. Orcheftre des Grecs plus grande que celle des Ro¬
Le P. Noris. 204. mains. 250 les baladins y Iautoient &c danfoienr.
Nota>us, cheval du Cirque. 28). 250. orcheftre du theatre d’Orange fort grande.
Notas, nom donné à un Coureur du Cirque. 288. 249-
Nourrice de Bacchus, nommée Nyfa ouNiflà. 304 Orcheftre deftinée à la danfe chez les Grecs, étoit à
Nuit, peinte comme Diane la Lune. 184. Rome & en Occident la place des Sénateurs. 238.
Nuit perfonifiée. 301. Orcheftre fort grande, du theatre de Ferento. 249.
Numides prefque nuds. 91. Orcheftique , danfe- 310.
Numides, iautoient d’un cheval fur un autre. 287. Orgé , la colers, nom d’un chien de chafte. 320.
Numidique ou poule deNumidie mouchetcéc, qu’on Orgues, quand inventées. 344.
fervoit à table anciennement. 117. , Orient , fon fymbole 183.
Nymphée, appelîé le Sette Sale. 180. Ornithon, voliere. 132.
Nympheros, gladiateur. 265. Orpheoteleftes, interprètes des myfteres. 304.
Nyfa ou Nilfa, nourrice de Bacchus. 304. Oryx atteliez à des chars. 271.
Nylfe, fon fymbole. i9<r. Oica , fon fymbole. 187.
Oflelet, reprélenté fur une monnoie. 157. oftelers,
O en latin tali, jeu des anciens, & la maniéré d’y
Pollux
DES M A T I E R E S. m
Pblltix. 35. 75. 244. 34$* Prcfidens des jeux Olympiques ’ premièrement un,
Polybe- 107. enfuitedeux, après douze , Scc. 279.
Polvgnotc, peintre célébré. 348* Prcfloir de vingt-quatre coudées. 304.
PolyaiceJ cheval du Cirque. 285» Prcftigiateurs, joueurs de paflc-pafi’e. 251.
Polypbcmus , agitateur du Cirque. 285. Prêteurs afiiftoienr à la pompe Romaine. 297.
Poiysbia , le tres-violent, nom d’un chien de chaflei Prétexte , établie à Rome par Tullus Hoftilius. 58i
3*°- la Prétexte, efpece de toge. 27. pourquoi s’ap-
Pompes des Grecs. 300. pompe d’Antiochus Epi- pelloit-elle ainfi. 27. elle fervoit aux jeunes nobles
phanès. 300. & les fuivantes : richefiès de cette Ôc à d’autres. 27. images. 27. 28.
pompe , la meme. Prétexte,, à quel âge les jeunes nobles la quittoient-
Pompe de Prolemée Philadelphe, qui palTc en ma¬ ils pour prendre la toge virile. 27. 28. c’étoit au
gnificence tout ce qu’on a jamais lu. 302. commencement de leur feiziéme année. 28.
Pompe ou proceflion Romaine , en mémoire d’une Prêtres afliftoient à la pompe Romaine , au nombre
victoire. 295. ordre de cette pompe. 295. & les de foixante > deux de chaque Curie. 297.
fuivantes. Prêtres d’Ilïs & d’Anubis vêtus de lin. 5
Pompe de Jupiter & des autres dieux. 308. Prêtreftè greque de Cerès, alliftoit à la pompe Ro¬
Pompes, leurs images. 298. maine. 297.
Pompée apporta fix vafes Myrrhins à fon retour Prêtrefle à la noce Aldobrandine. 220.
d’Orient. 13S. Sc les dédia à Jupiter Capitolin. Priape aux maifons de campagne. 124. 13°*
138. Priape , préfidoit aux mariages. 219.
Pornpeiamis, cheval du Cirque. 285. Primus , agitateur du Cirque. 2 85.
Pompeius Fufcinus, agitateur du Cirque. 286". Prince de la jeunefle. 299.
Pompeius Mufclofus , agitateur du Ciroue. 285. Prifcus , agitateur du Cirque. 285*
Pontife, fouverain Pontife Sc les autres Pontifes à Priions du Cirque, carcercs. 275.
la pompe Romaine. 297. Proceleumaticfucs , chants. 295.
Pontifex , cheval du Cirque. 285. P roda Bus : in prodnBu , d’où vient cette maniéré dè
Papa tient les vidâmes. 223. parler. 19.
Poppée fe baignoit dans du lait d’ânefie. 2o5. Procule fait Empereur, en jouant aux échecs. 335*
Porc , viande des anciens. 117. Promethée , auteur des bagues, comment. 224. il
Porpax , l’Agraffe, nom d’un chien de challe. 320. porte a fa bague un fragment de la roche du Caii-
Porpax, riviere peinte en homme. 189. cafe. 224.
IlopTr», boucle , en latin fibula. 45. Pronuba s entremetteufe de mariages- 2x3.220.
Poriena, roi des Hetrufques, fe fervoit de vafes de Pronubum, bague de fer que le fiancé donnoit à la
terre cuite. 143. fiancée. 215.
Portes des anciens. 105. portes de devant, Sc por¬ Promtbus , entremetteur de mariages. 213.
tes de derrière. 105. Properce. 139.
Porte majeure de Rome. 175. elle étoit appcllée La- Profceaium, qu’étoit-cc. 233.234. 233. Profceaium
bicane ou Eiquiline. 175. du théâtre de Fcrento. 250. profeemum , du thea¬
Portes d’Autun. 177. tre d' Alauna. 248.
Portes du Cirque , au nombre de douze. 275. Proxenetes, entremetteurs de mariages. 213.
Portes de Méfié en Cilicie. 177. de Nicopolis en Prudence, poëte. 217.
Epire. 177- porte de Pola. 177. de Trajanople Prufa , ion iymbole. 195.
en Thrace. 177. de Zara en Dalmatie. 177. Prufias, préfet de Tille de Co : fon habit. 10,
Portes qui donnoient fur la rue , s’ouvroient en Pfalterion, inftrument de mufique. 345.
dehors dans les plus anciens tems. io5. 4>eVf<w, bracelet, ar milia. 50.
Porthon, le Ravageur , nom d un chien de chafîe. Pfeudothyra, faufles portes. 105.
320. P (y thé , X Ame , nom d’un chien de chafle. 3 20*
Portique du theatre de Sagonre. 239. Pfy&cres, vafes. 305. 305.
Portique rond de la maifon de Pline. 125* Pcoleméc , furnommé Dionyfus , hiftoire. 35.
neivpw, coupe ou tafie. 145. P miles , combattans à coup de poing. 292. ils met¬
Potiers de Rome , près du bois Efquilin. 140. taient quelquefois une pierre ou un globe de plomb
M. Porter. 100. dans le poing. 292.
Poules, viandes des anciens. 117. Pagio , cheval du Cirque. 285.
Pouzzol, fon monument fingulicr. 192. Piîllata turba. 23.
P rafle a , à la pompe Romaine 295. Pullata vefris, qu’ctoit-ce. 25.
Prafifcim, vers puifians contre les charmes. 2x9. Pullatus circulas. 25.
Prafiiius, cheval du Cirque 285. Pullns , cheVal noirâtre. 2 85.
Pu?textatus ( Papirius ) fon hiftoirc. 28. 29. Pulpitre de la Scène. 233. 243*
P rata Flaminut. 278. Pulpltre du theatre de Pola quarrè, avance dans le
Préemption , dégré deux fois plus haut Sc plus large Profceaium■ 247. Pulpitre «Sc Scene du theatre de
que les autres dans les théâtres. 239- Pompée. 245. Pulpitre du theatre d’Alauaa. 248,
Précinctions des amphithéâtres. 255. précindlions Pultarium , poêlon. 122.
des théâtres. 233. Pulviaum. 57.
Préemptions : il y en avoir quatre à l’amphitheatre Purpurata veftis, qu’étoit-ce. 22.
de Vefpafien. 255. Purpurio , cheval du Cirque. 2S5-
Préemptions du theatre d’Alarma. 248. du theatre Les Pygmées fe fervoient pour charter, de corbeaux ,
d’éperviers , de corneilles & d’aigles. 321.
de Pola. 247.
Préfet des furveillaris , afiifioit a la pompe. 298. n«A», porre. 105.
Le préfet de Rome avoit foin d'établir les poids. Pyraldus, cheval du Cirque. 285.
Pyramides d’Egypte , merveille du monde. 17t.
i58.
Préfet du prétoire, afiifioit à la pompe. 298. i7*-
Préfet du tréfor , afilftoit à la pompe Romaine. Pyrrique, danfe. 295. par qui inventée. 3x1.
Pythagore vêtu de blanc, porte une couronne d’or
298.
Puma, décile, préfidoit aux mariages. 219. 220. Sc des braies. 13.
Tom. III. Ff f
584 T A B L E
Pythagore donne à fcs difciplcs des fouliers d’écorce Romains s’affeioient à table, jufquà la fin de la fé¬
d’arbre. 34. condé guerre Punique. 109. d’où vint la coutume
Pythagore. 116 ■ de fe coucher pour manger. 109. no.
Pythiens, jeux, leur defcription. 274. Romanus , cheval du Cirque. 285.
Romanus, agitateur du Cirque. 28^.
a Rome, fon pian trouvé fur une pierre, fait du tems
R A ban. 22.
Ralla veftis , qu’étoit-ce. ;8.
Saclaris , cheval du Cirque. 285.
Sagitta , cheval du Cirque. 285.
Sagonte, aujourd’hui Alorviedro. 237.
Ramiers , viande des anciens. 117. Sagum le faie, habit militaire venu des Gaules. 31.
Rapax , cheval du Cirque. 283. n’avoit point de manches à Rome , mais il en
Q^ Rapidius Mulio, agitateur du Cirque, 28^. avoit dans les Gaules. 31. le Sagum eft, à ce que
Raptor, cheval du Cirque. 285. plufieurs croient, la même choie que le paluda-
Raves de Mantinée , cftimées par les anciens. 118. mentum. 31.
R égali s , cheval du Cirque. 285. Sagum Gallicum, faie à manches. 83. 84. ilétoit vir-
Régi!la induc ula, qu’étoit-ce. 38. gatim, comment. 8 4.
Regina facrorum, à la noce Aldobrandine. 221. Sagum Germanicum, dans Tacite. 83.
S. Rcmi, fon teftament. 330. Saies , les uns avec boucles, les autres fans boucles.
Repas des anciens, no. & les fuivantes. 4<>.
Repas à deux &: à trois perfonnes. ni. Le Saie des Efpagnols & des Lufitaniens attaché avec
Rets pour chaffier. 319. une boucle. 90.
Retiaires gladiateurs. 264. Saie en ufage chez les Carthaginois. 91.
Rhin , fleuve, fon fymbole. 188. Saifons de l’année, perfonifiées. 303.
Rhodes ifle , fon fymbole. 191. Saliens affiftoient à la pompe ou proceffion. 297.
Rhoâimm, parfum liquide. 207. . Salle ronde de la maifon de Néron , qui tournoie
Rhomé 3 la ligueur , nom d’un chien de chafle. perpétuellement. 94.
320. Salle à manger dans une ifle, à la voliere de Varron.
Rica , efpecc de couvre-chef. 38. 133.
Rideaux de lit ; on ne fait fl les anciens en ont eu Salonine, femme de Gaîlien , repréfentée. 40.
l’ufage. t 07. Sambuce, inftrument de mufique. 345.
Rois d’Egypte, qui avoient leurs fepulcres dans le Samnites gladiateurs , leur forme. 166.
labyrinthe. 175. Samos, les fymboles. 191.
Roi Dace captif. 82. SanElus , cheval du Cirque. 285.
Roi, donr la thiare eft de forme extraordinaire. 79. Sandales, à peu près la même chofe que les Crepidét
Pvoi des feftins, fa fonction. 120. 60.
Rois d’Armenie repréfentez. 78. 79. Sandales Iaiffoient une bonne partie du pied à dé¬
Rois des Parthes, votez. Parthes. couvert. 65.
Romaine, elpece de balance. 169. Sandalium, chaulïure qui ne couvroit pas tout le
Romaines de qualité, époufoient quelquefois leurs pied. 54* 55*
affranchis 215. Sangliers atteliez à des chars. 271.
Romains alloient la tête nue, & la couvroient quel¬ Sanglier Calydonien, tué. 32^.
quefois de la toge. 19. comment, !d meme. Sanglier , viande des anciens. 117.
Romains : leurs loix pour les mariages 213. S an gus , loti temple. 218.
Les Romains portoient les manches fort courtes. 5. Sapphirs, mis aux bagues. 225.
DES MA T 1 E R e s.
Sardanapalc, fondateur de Tarfe, fur une médaille. Les fept merveilles du monde, nommées les lcpt
fpeétacles. 171. & les fuivames.
i?7*
Sardes, ruinée par un tremblement de terre. 193. Septijuges du Cirque. 281.
ion lymbole. 196. Septunx, les lcpt parties de l’as. 133. \6d.
Sardonyx , mis aux bagues. 225. Sir,£y vaifi'eaux à garder le vin, fouvent de terre
Sartaco y poêle. 122. cuite. 140.
Saturnales, où. les valets faifoient les maîtres. 128. Seriphicns, leur fymbole. 190.
Saturas , cheval du Cirque. 285. Serlio. 233. 233. 246. 247. 249. 230. 237. 239.
Satyres portant des couronnes d’or. 303. fameux architecte. 77.
Satyres portant une lampe dorée. 302. Serment des gladiateurs. 264.
Satyriques , danfeurs. 29^. Serpyllin , huile 207.
Saumaife. 14. 25. 30. 203. 336. 351. Serrait nummi, deniers crénelez. iAi.
Savot. 166. Serrures des anciens amovibles comme des cadenas.
Sauteurs. 294. 103.
Scabilla, inftrument dont 011 jouoit avec le pied. Serrure d’un ferinitm. 30.
346. Sertorius donne des bulles d’or aux enfans des jeunes
S’coupM , berceau. 67. Elpagnols d’Olca. 69-
S car us y forte de poiifon eftimé chez les anciens. Serviettes de toile d’or d’Heliogabale. in.
118. Serviettes de toile raiée. ni.
Scaurus, beau fils de Sylla , bâtit un amphithéâtre Serviettes ; en certains repas chacun apportoit la
à Rome, & une maifon des plus magnifiques. iienne. ni.
93- Servilius Vitalio, fon cachet. 228.
Scaurus, fon theatre. 234. Serviteurs de table 110.
Scene du theatre. 243. qu’étoit-ce. 243. Servius, commentateur de Virgile. 24. 34. 33. 71.’
Scene : il y avoit trois iccnes, la tragique, la co¬ 96. 98. 227. 263.
mique la fatyrique. 235. repréfentées d’après le Servius Tullius, le premier qui a battu la monnoie
Serlio , là meme. les orntmens de chacune. 244. à Rome. 134.
Scene à deux étages du theatre de PoU 247. Sellerce, la moitié d’un quinaire. i<fo.
Scene magnifique du théâtre de Ferento. 249. Seftier tenoit deux hemines ou demi feftiers , ott
Schenobates , funambules. 252. cotyles. 133.
Scholiafte des Baiiliques. 350. Seftier du liquide pefe vingt-onces. 130.
Scholiafte d’Ariftophane. 5. Seltus , agitateur du Cirque. 2 85".
Scfadion des Grecs à la forme de nos chapeaux , Le Sette f,'aile ôc leur defeription. 180. 181.
image. 33. ce mot fignifie umbclU ou parafoi. 33. Seuil confacré aux dieux Penates & à Vefta. 218*
Scope,danfe. 311. S extans, les deux parties de l’as. 135.
Scorpus , Anriqe célébré. 2S4. agitateur du Cir¬ Sextans repréienté. 137.
que. 2 86. Sextans de l’as Sextantalis. 138.
S cri b lit a , forte de gâteau. 118. Sextarius feftier, Sextarius Cafirenjis, feftier des ar¬
Scrinium , layette où l’on mettoit les inftrumens pour mées , contenoit le double du feftier de la ville.
écrire. 28. image, là même, plufieurs images. 29. 151- 132.
Sibylle. 40-
3S7*
Scrinia, avec des ferrures. 29. 30. Sica y cheval du Cirque. 285.
Scutulata vejlis : qu’étoit ce. 30. origine de ce mot, Sicile a pour fymbole trois jambes. 187.
là même. Sicinnis ou Sicinna, danfe pour la Icene fatyrique*
Scyphu.fy ce que c’étoit. 143. 310.
Scythes conformes aux Perfes en leurs habits. 81. Sicinnis Perfiquc , danfe. 311.
Scythes des bas fiecles , comment vêtus. 81. Sicinniftes fatyriques. 31©.
Seau , mis fur les grands vaiifeaux de terre cuite. Sicinnizer , dire des mots piquants. 310.
Sicyorua , chauiïlire Sicyonienne. 34. 61* on s’en
141.
Seaux ronds & leurs inferiptions. 229. lervoit à la courte , là meme.
Seaux pour marquer les dolia : ils le trouvent en Sidon, fon fymbole. 197.
grand nombre. 228. Sidonius Apollinaris. 6y. 9~j. 113. 249.
Secufia , infeription d’une médaille des Segufiens. Sieges curufes. 108.
Sieges pour les bains. 108.
88.
Secutores , gladiateurs. 244. Siégé extraordinaire. 40.
Segefte , fon fymbole. 188. Signifer, cheval du Cirque. 283.
Scjuges y du Cirque. 281. Silenes. 196.
Seius , nom dont fe fervent les Jurifconfultcs. 116. Silenes, vêtus de pourpre. 302.
Selinonte, fon fymbole. 188. Silvanus , chïval du Cirque. 283*
Seliyuafirum, fiege pour les femmes, fort fimpje. 108. Simeon Logothete. 349.
Semis ou femijfis, poids de fix onces marqué par S. Simicum, inftrument de mufique. 343.
Simpulum, vafe. 144.
155-
Sémis , de Pas Sextantalis. 138. Sinus de la toge, qu’étoit-cc. 18. 19»
S emijfis , les fix parties de l’as. 155. Siricus y cheval du Cirque. 283.
Siftre pour les accompagnemens de mufique. 342#
Semijfis d’or. 162.
Siftres. 346. 347-
Scmuncia. i6~j. N
Sénateurs ne marioient guère leurs entans a des 1 le* Sifymbre, huile de Sifymbre. 207.
Silyre, efpece de Chiene. 8*
beiens. 215.
Sitapia Sempronia Mofchis, fon image. 4®.
Sénateurs placez dans l’Orcheftre au theatie. 232.
S 1 t 1 o , fur un pot à boire. 146.
Sénateurs le tenoient fur le podium a 1 amphitheatie.
Smaragdus, cheval du Cirque. 283.
Smialium, mot extraordinaire , fignifie un braceler,
Senequcqui meurt dans le bain, fa fiatue. 212.
Seneque. 32. 103. 104. 131. 51-
Smyrnc, fes fymboles. 19
Senior , agitateur du Cirque. 2S6.
/
y~/-c
386 TABLE
Sobade , danfe. 311. 2tbm chez les Grecs , fe prend pour toute forte
Soc de la charrue. 359. d’habits. 4.
Soccus 3 quetoit-cc. 61. difficulté fur cette chauffiire. Strabon. 54. 80. 90. 117. 136'. 141. 147. %73*
61. 175. 192. 273. 312. 321.362.
Socque comique. 61. Strada. 34.
Socque comique exprime la comedie. 6t. Streptc , gâteau des Grecs. 119.
Socrate fur une bague. *28. Sirigil, ftrigilis, inftrument pour frotter ceux qui fe
Solea 3 chaulfure. 54. qui ne couvroit pas tout le baignoient. 205.
pied. 55. Strigiles. 210.
Solea3 de leurs images. 65. Styles à écrire fur des tablettes. 356. ftyles â écrire,
Solea j crepida, fandalium, gallica3 étoient des chauf- leur forme. 49.
fures affez femblables. 60. Styles fe failoient de fer, on en fit depuis d’or.
Solea & gallica , ne pouvoient être portées avec la 357*
toge. 60. les Sénateurs les portoient à la campa¬ Stylum vertere, qu’eft-ce que cela fignifioit. 357.
gne. 60. Styrax , la Pointe , nom d’un chien de chafie.
Le Soleil, le Cirque lui étoic dédié. 278. 320.
Solides, monnoie. 170. Suada , déeffe des noces. 220.
Sonnette qui porte les noms des quatre élemens. 106. Suavis, agitateur du Cirque. 28^.
Sonnettes miles aux portes, 106. & à plufieurs autres Subarmalis veftis, origine de ce mot : on ne connoit
ufages. 106. images de ces bonnettes. 106. guere cette forte d’habit. 31.
Sophocle introduiut le Cothurne dans les tragédies. Subjugus, dieu, préfidoit aux mariages. 219. 220.
64. Subminium , habit de femme. 38.
Sorts d’Elagabale pour les convives, hiftoire fingu- Siibucula , tunique qui tenoit lieu de chemife. 4.
lieie. 335. Sueffa , fon fymbole. 186.
Soucoupes appellecs JvoH&tTHplJ'ta. 149. Suetone : ion pere étoit avgufticlavius. 23.
Soucoupes d’or de quatre coudées. 305. Suetone. 4. 9. 26 34. 56. 94. 95. 316 336'.
Souliers peints de differentes couleurs. 57. fouliers Suggeftus , la forme. 31.
peints défendus aux hommes par l’Empereur Au- Suidas. 14.
relien, 37. fouliers avec de l’or ou des pierreries. Superbus, cheval du Cirque. 285.
57- Supparum, habit de femme. 38.
Souliers d’Ifis avec des pierreries. 58. Surena Parthe, comment habillé. 77.
Souliers d’Alcibiade. 35. Sybarites apprennent leurs chevaux à danfer , hiftoire.
Soulier d’écorce d’arbre des Pythagoriciens. 54. 272.
Souliers des femmes Romaines, à peu près les mê¬ Symbole , plufieurs lignifications de ce mot. 36r.
mes que ceux des hommes. 58. Symboles des fleuves, des régions, des villes &c des
Souliers de cuivre. 13. parties du monde. 183. & les fuivantes.
Souliers de cuivre d’Empedocle. 54. Symbolum fignifioit quelquefois une bague 224.
Souliersdes Daces. 82. Symboles, en quoi conliftoient-ils. 183.
Spadix , inftrument de mufique. 345. Symbole desAchéens. 190. de l’Afrique. 184. differens
Spalatro fait de Palatium?. 134. fymbolesde l’Afrique. 184. fymboles, d’Agrigente.
2t«?jwc6 , c’étoient les maillots chez le? G rccs. 187. d'Alexandrie. 185. d’Antioche , d’Apamée ,
6?. des Aradiens. 197. desArgiens. 190. de l’Armenie.
Spartien. 19. 112. 124. 209. 288. 197. de l’Afie. 184. des Athéniens, i90.de Beryte.
Spcciilare, pierre dont on fe fervoit comme de vitre. 197. de Bilbilis. 187. de'Boftra. 197. de la grande
103. Bretagne. 188. des Brutiens. 185. de Cæfar Au-
S per ch on, le P rejfant, nom d’un chien de chaffe. gufta. 187. de Camarine. 188. de Carteia. 187.
3 2o._ ^ .. de Cafcantum. 187. des Cauloniates. 186.
Spharita, forte de gâteau. 118. Symboles des Centuripins. 188.de Chalcide. 190.
Spheriftique , danfe. 310. de Chio. 191. de Cnoffus. 191. de Corfou. 190.
Spheriftique, danfe avec des boules. 313, de Cos. 191.de Crotone. 186. de la Dace. 189.
Spiculus, cheval du Cirque. 285. du Danube. 188. de Dyrrachium ou Durazzo.
Spijfa veftis, qu’étoit ce. 38. 190. d’Egine. 190. d’Elyros. 191. d’Emerita. 187.
S'polianum, lieu où on trainoit avec un croc les d’Ephefe. 196. des Efernins 185. de l’Epire. 190.
gladiateurs tuez. 26$. de 1 Efpagne. 186. des Etoliens. 190. d’Eubée. 190»
Spon. 67. 69. 81. 82. 134. 135. 154. 168. 251. des trois Gaules. 186. de Gela. 188. de la Ger¬
285.287.324.359. manie. 188. de Gortyne. 191. d’Heraclée de
Spudé, YAçiffant, nom d’un chien de chaffe. 320. Macedoine. 190. d’Himere. 1S8. d’Hyeîe. 185.
Stace. 255. d’Ilerda. 187. des Iftiéens. 190. d’Italie. 185. de
Stadion, Cours de la ville d’Alexandrie. 302. la Judée. 197. des Lacedemoniens. 190. de La-
Statue de Jupiter Olympien, merveille du monde. mia. 190. des Lapithes. 190. de Lariffi. 190.
171. 172. de Leontium. 187. de Lipare. 191. des Locriens.
Statue d un jeune Romain qui porte la prétexte. 27. 190. des Macédoniens. 190. des Maronites. 197.
Statues des grands hommes de l’antiquité, fe trou¬ de Marfeille. 186. des Meoniens. 196. de Meffine.
vent dans plufieurs livres. 42. 187. de Metaponte. 185. de Mopfueftc. 197. de
Statues des dieux, des démons, des héros, des gé¬ Naples. 185. du Nil. 185. I86-. deNimes 186.
nies , en grand nombre. 301. de Noie. 185. de Nyfle. 196. des Opontiens.
Sterrus 3 le Ferme, nom d’un chien de chaffe. 320. 190.
Sthenos, le Robujle, nom d’un chien de chaffe. Symboles de l’Orient & de l’Occident- 183. d’Ofca.
320. 187. de Païenne. 187. de la Pannonie. 189. de
Stiùon, la Quête, qui fuit la pi fie, nom d’un chien Paros. 191. de Patras. 190. de Pergame. 196. des
de chaffe. 320. Petiliens. 185. dePhocea. 196 des Polyrrheniens.
Stichon3 le bon ordre, nom d’un chien de chaffe. 190. de Prufa. 196. du Rhin. 188. de Rhodes.
320. 191. de Samos. 191. de Sardes. 196. de Segefte.
Slips uncidis -, une once. 155. 188. de Selinonte. 188, des Seriphiens. 190.de
fi
1
DES MA T I E R E S. 387
la Sicile. 187. de Sidon. 197. de Sinyrne. 196. Temple de l’Honneur 4 bâti par Caius Matius. 56".
de Suefla. i8<. de Syracufe. 187. de la Syrie. Temple du Soleil au milieu du Cirque. 277.
Ï97. de Tarénte. i8<f. de Tarfe. 196. de Tene- Temple d’Ops , où l’on gardoit la monnoie. 168.
dos. 191. des Thebains. 190. de Thca. 190. des Tenedos, fon fymbole. 191.
Thefpiens. 190. des Thcflalicns. 190* de Thcfla- Tepidarium, qu’étoit-ce. 203.
loniquc. 190. des Thuriens. i8<>. de Troade. 196". Terence. 61. 252.
de Tyr. 197. de Valence. 187. Terre perfonifiée. 301.
Symphorus 5c Procris fa femme , offrent un collier Tertullien* 44. 49. 61. 911 142. 267. 276. 277.'
dor à Efculape. 53. 282.
Syndapfus, infirmaient de mufique. 345. Tejfera du lion. 335. grande Tejfera paganica , du
Synthefe, forte d’habit. 15. bourg de Tolentin , 8c fon explication. 355. 33C-
Syracufe, fes fymboles. 187. Tejfera , les dez. 334. Tejfera , d'une autre maniéré*
Syrie, fon fymbole. 197. 334. Tcffera convivalis, deux poiffuns. 334.
S y linge ou flûte de Tan à plufieurs tuiaux. 343. flûte Teffcra des gladiateurs. 267.
de Pan. 122. Tctes des grands hommes de l’antiquité fe trouvent
dans plufieurs livres. 42.
T Tetraftyle de la maifondes Gordiens, à la voie Pre-
Tom. I IL G g g
#8 T A B L E /
Theffaliens, leur fymbole. 190. Torche, fignal du Cirque. 289.
Theflaliens, font le jeu & la chaffe aux taureaux. 330. Torcumata vitri. 147.
The (Talon i que. , Ton fymbole 190. Torquatus ( Manlius ) ainfi nommé de Torques. 53.
Thiafes- 304. Torques collier. 53.
Thons , Tkymniy du promontoire de Paquin. 118. Tortue, inftrument de mufique inventé par Mercure.
Thoriciens, peuples de l’Attique. 207. 345-
Thraciens à la pompe d’Antiochus. 301. Tour de Frangapanis. 178.
Thraciens conformes aux Perfes en leurs habits. 81. Tour élevée aux maifons de campagne. 124.
Throne d’Alexandre, mis par quelques-uns entre les La Tour du Phare, mife par quelques-uns entre les
merveilles du monde. 172. je crois que ceft le char merveilles du monde. 172.
& le throne fait par Hieronjmns y & par ordre Tourds, oifeaux differens des grives. 117.
dd Aride e, dont il eft parlé an cinquième tome au Tours du Cirque, leur poffemon alloit de pere en
convoi d'Alexandre le Grand. fils. 276. tours qu’on faifoit au Cirque, leur nom-
Thrones d’or Sc d’ivoire. 308. bre. 288.
Thuriens, leur fymbole. 186. Tours du Laurentin de Pline. 127.
Thymiateria 3 vafes., 302. Tourterelle , viande des anciens. 117.
Thymiaterion d’or. 304. Trabea de Conftantin le Grand. 32. trabea n’étoit
Thymus, le Courage, nom d’un chien de chaffe. 3 20. guere differente du paludamentum. 24. trabea,
e>ôi>u , porte. 105. qu’étoit-ce. 24. differentes fortes d’habits de ce
Thyrfe d’or de 90. coudées. 308. nom, 24.
Tiare: fa forme, félon Lucien. 75. Tragédies fe jouoient par des gens mafquez. 251.
Tiare des Medes 75. tragédie exprimée par le cothurne. 62.
Tiares des Rois d’Arménie. 78. Trajan chafle à l’ours. 331.
Tiares des Parthes. 77. des rois des Parthes. 78. Trajan offre la tête d’un ours pris au dieu Silvain»
tiares des rois Parthes qui approchent de celles des 331*
rois d’Arménie. 79. Trajan en habit d’hyver. 31. Trajan à la chaffe d’un
Tiberis , cheval du Cirque. 285. fanglier, le tue. 325. Trajan, fa chaffe au lion.
Tibia flûte, fe failoit de l’os de la jambe de quel¬ 330. Trajan qui va à la chafle. 323.
que animal. 342. Tramites dans les habits , qu’étoient-ce. 22.
Tibre, fon fymbole & Ton image. 185. Trebellius Pollio. 59.73. m. 154 255.
Tigre s’arrête au miroir. 326". TrecuJJis. 154.
Tigres atteliez à des chars. 271. Tremblement de terre qui ruine plufieurs villes d’A-
Tigris, nom d’un cheval du Cirque. 283. fie. 192.
Timêe. 154. Tremiflis d’or. 162.
Tintiniac, ville du Limofin. 262. ceft une ville Trepied de Bacchus, coupe avec un pied, plaifante-
ancienne & ruinée près deTulle, où il y adesreftes rie là-deffus. 147. trepied d’or. 304. trépieds Dcl-
d’un amphithéâtre. 146. phiques d’or. 308.
Tintinnabula , fonnettes mifes aux portes. 106. Trefor de Brandebourg. 47. 50.
Tifferans repréfentez. 358. M. Trevifani, noble Vénitien. 230.
Tite-Live. 27. 50. 159. 266. 335. T& Tftfiâviot, eft le manteau des Grecs. 9.
Titiens confrères affiftoient à la pompe ou proccflion. Tribonion , nom du manteau des Philofophes Grecs.
297. 11. le Tribonion porte par d’autres que par les
Tmolus, montagne maltraitée par un tremblement Philofophes. 13. c’étoit l’habit des pauvres* porté
de terre. 193. par Marc Aurele, dit Capitolin. 13.
La toge en demi-cercle , félon Denys d’Haîicarnafte. Tribuns du peuple alloient aux Bafiiiques pour y
16. vj. difticultez fur la toge. 16. 17. la toge éroic juger les différends. 178. Tribuns du peuple afli¬
anciennement de laine, on en fit depuis de foie. ftoient à la pompe Romaine. 297.
18. toge blanche , toge peinte, toge prétexte. 18. Tribus Romaines au nombre de trente-cinq. 178.
toge anciennement habit de guerre , depuis habit Tricorde, inftrument de mufique. 345.
de paix. 18. prife pour la paix. 18. preuves qu’elle Triclinions differens repréfentez. no. & les fui-
étoit ouverte par devant. 17.18. elle n’avoit point de vantes.
collet. 17. 18. on la quittoit aux Saturnales.: pour¬ TpiKhiy/ov 3 falle à manger chez les Grecs. 92. 96.
quoi la portoit on aux feftins. 19. en ufage dans Triclinion ou falle à manger du Laurentin de Pline.
les villes municipales &c chez les peuples conquis. 126. Triclinion, fa forme, ni.
20, toge portée anciennement par les femmes. 35. Triclinium 3 pris pour des lits où fe couchoient les
Toges tranfparentes , toges ondées. 20. convives. 98. Triclinium , eînos rçnthtyot : il y en
La Toge , on la portoit aux fpeétacles. 20. avoit à trois, à quatre, à fept & à neuf lits. 99.
Toge ouverte par le devant, comme le prouvent deux Triclinium y falle à manger où il y avoit trois lits
images.. 29. 30. plufieurs images de Sénateurs étendus. 98.
avec la toge. 28. 29. 30. 31. Triclinium, queftion fi Cicéron l’a jamais pris pour la
Toge peinte , portée par ceux qui triomphoient. 20. falle à manger. 98. cela ne paroit pas bien clair.
Toges grandes comme des voiles. 6. 98. 99.
La Toge donnée aux morts. 19. Triclinions de forme ronde , ou en demi-lune. 12.
Toge peinte, établie par Tullus Hoftilius. 68. ordre de feance au Triclinion. 112.113. Tricli-
Toge Hetrufque , paroit fermée furie devant. 71. nion appelle Sigma de fa forme. 112
Toile , maniéré de la faire. 358. toiles emploiées aux Triens, les quatre parties ou le tiers de l’as. 155. 166.
fenêtres au lieu de vitres. 104. T riens de l’as Sextantalis. 158. Triens repréfenté.
Tombeau de Maufole, merveille du monde. 171. 156.
Tomyris, reine des Maffagetes, fa tête repréfentée Trigonalis , efpecc déballé. 313.
fur une pierre , à ce que croit Beger. 80. cette Trigone, inftrument de mufique. 345.
tête eft fingulierement ornée. 80. Trinacria, la Sicile a pour fymbole trois jambes. 187.
Tonneau de terre cuite, de Diogene Laerce. 12. Triptoleme à la pompe Romaine avec la charrue,
tonneaux de bois plus grands que des maifons. 141. 296.
Topazes mis aux bagues. 225. Triftan. 76. 329. 330.
\
DES MA T 1 E R E s. ?89
Triumvirs de la monnoie ailiftoient à la pompe Ro¬ gnc. 130. vafes que les anciens mettoient dans
maine. 297. les jardins. 135.
Troade, fou fymbolc. 196. Vafes pour la cuiflne. 120. vafes pour les bains. 207.
Troglodytes qui pelchent dans le Nil. iSô". Vafes de terre cuire de Coptos eftimez. 137. les Sa'
Trompette. 343. miens ôc les Lcfbicns eftimez aufli. 137.
T rophonc, fou antre pour confulter l’oracle, y. Vafes de terre cuite de Chio eftimez. 137.
Trn'la, cuillier à pot. 122. Vafes de Thcriclés. 147. étoient à deux anfes : flairs
Tryblion, mefure. 153. de bois de Terebinthe, félon Pline J de terre cuite,
Tuba., trompette , Salpinx en grec. 343. félon d’autres. 147. il y en avoit aufli d’or. 148.
Tuiau de fontaine. 130. Vafes de Cryftal de roche fort eftimez. 147.
Tuiaux qu’on mcctoit dans les murailles pour chauf¬ Vafes de verre. 147. vafes de verre appeliez
fer les chambres. 103. allaffuntes, qui changeoient de couleur. 147.
Tuiaux des bains. 106. tuiaux d’Alexandre Sevcre Vafes d’or en très grand nombre à la pompe de Pto-
& de Marnée. 206. lemée Philadelphe. 303 306. vafes d’or au nom¬
TunicA talares. 6. bre de fix cens. 301. de fix vingt. 303.
Tunique commune aux Grecs & aux Romains, tu¬ Vafes de Chryftal. 139.
nique des Grecs avoit des manches étroites. 4. 9. Vafes d’argent au nombre de mille. 301.
les tuniques des Romains larges &c courtes. 4. Vafes Aretins. 143.
les Grecs en portoient quelquefois deux l’une fur Vafes Sauriens. 147.
l’autre. 10. Vafes Myrrhins diflerens de ceux d’Onyx. 139.
Tuniques de diverfes couleurs. 8. Vafes Hetrufqucs en grand nombre. 142. leur forme :
Tuniques des échanfons, déliées & ceintes. 115. 1
Tuniques, les dames en portoient quelquefois deux. Vafes Corinthiens. 136.
39. 4. les tuniques n’avoient point d’ouverture Vaftator, cheval du Cirque. 285.
fur le devant. 6. tunique des Parthes. 77. tuni¬ Veau , viande des anciens. 117.
ques des Daces. 82. tunique frangée. 40. tuni¬ Vegece. 61.
que des Perfes. 75. Velauniens, peuples du Vêlai. 362. autrefois joints
Tuniques s’attachoient avec des boucles. 46. tuniques aux Auvergnats. 362.
des femmes plus longues que celles des hommes. Venabula , javelots pour la chafle. 323.
3 5. elles avoient des manches qui alloient jufqu’au Venabulum, javelot pour la chafle. 322. 323. 324.
coude 3 5. Vents marquez fur l’hemifphere de la voliere de
Tuniques à manches des Medes. 15. Varron. 133.
Tuniques des échanfons courtes &c relevées. 121. Venus déefl’e des noces. 220.
Tunique d’Hefione. 11. L. Veratius, patron ou feigneur du bourg de To-
Tuniques fourrées -, appcllées Gaufapes. 40. lentin. 333. 3 3 G-
Tuniques à longues manches des Gaulois. 83. Verre emploie à faire des vafes. 143.
Tunique à collet fur la colonne Theodofienne. 32. Verre : fi on a jamais eu l’art de tourner le verre.
Turbot, viande des anciens. 118. 147. art de peindre le verre. 147.
Turquoifes mifes aux bagues. 225. Verrius Flaccus. 96'.
Turnebe. 30. Verdira, qû’étoit-ce. 233.
Tufcus, cheval du Cirque. 285. La Vertu , la ftatue portant une couronne d’or. 307.
Tutnlus bonnet. Vo-ua , broches. 122.
Tympanon pour les accompagnemens de mufique. Veftales fur le podium, à l’amphitheatre. 233. Vcftales
342. tympanon , fa forme. 346. aux théâtres- 238.
Tyr, fon lymbole. 197. Veftales fe tondoient les cheveux jufqu’à certaine
Tyrbas , le Sale , nom d’un chien de chafle. 320. longueur. 217.
Tyrrhenus, agitateur du Cirque. t§6. Veftales ailiftoient à la pompe ou proceflion. 297.
Tyrrhetms, cheval du Cirque. 285. Veftibule devant la grande porte. 93. à quoi étoit-il
Tzetzes. 294. deftiné : là même, en quoi differoit-il de Y atrium.
93. 9^. / t
V Veftibule d’énorme grandeur de la maifon dorée de
Néron. 94. 93-
Sur les poids, marque cinq livres. 1 Veuve qui contra&oit mariage. 219.
V. marque du quinaire , qui étoit la moitié du Viandes falées, mangées crues par les Egyptiens. 114.
denier. 161. Viandes des anciens de diffetentes fortes. 117.
Victoire, fa ftatue dans le Cirque. 277. 284.
M. Vaillant.
Vaifleaux à garder le vin, trouvez en grand nom¬ Victoires qui courent fur des chars. 290.
bre. 140. vaifleaux & vafes de differente efpece. Victoires aux ailes d’or. 302.
140. vaifleaux de verre. 145. vaifleaux à boire Vidor auteur. 254.
Viftor, cheval du Cirque. 283.
en forme de corne. 121.
Vittor, agitateur du Cirque. 286.
Valence, fon fymbole. 187-
Valentinien troifiéme, tiré d une médaillé contour- Bibliothèque de Saint Viétor. 131.
Viftoriati, deniers ainfi appeliez. 160. 161.
niate. 45.
Valcntiniane Zefes, infeription. Zefes fe trouve iou- Viens Sandaliaris, il y en avoit un à Mets comme a
vent écrit ainfi. 328. Rome. 83.
Valentinien chafle un Léopard. 327. Vierges Saliennes afliftoient à la pompe ou proceflion.
Valentinus, cheval du Cirque. 285. 197 ‘