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Résumé
1. - Introduction
Nous rapportons ici les premiers résultats obtenus à partir de mesures (1) conti-
nues effectuées à l’aide d’un appareillage particulier, installé en conditions naturelles
pendant une saison de végétation. Ces résultats sont complétés par trois années de
mesures hebdomadaires.
2. - Matériel et méthodes
L’appareillage qui a été réalisé pour effectuer des mesures devait répondre à un
certain nombre de spécifications, en particulier :
-
bonne fiabilité.
Dans les conditions climatiques d’Amance (AussENAc et al., 1981, tableau 1),
le cèdre a une période de croissance longue et si on la compare à celle du douglas :
106 jours, du sapin pectiné : 55 jours, et de l’épicéa : 50 jours (A
, 1975).
USSENAC
D’une façon générale, la croissance a lieu en phase nocturne (figure 3) ; cepen-
dant la durée de la croissance peut être plus ou moins longue, et dans certains cas
elle peut se poursuivre sans arrêt pendant deux jours consécutifs. Les figures 4 et 5
donnent l’évolution de la croissance pour deux types de journées :
-
- # !
!---!
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3.2. Relation entre la croissance et la température
La figure 2 montrequ’il y a une relation entre l’accroissement journalier et la
température moyenne pendant cette période de croissance. Nous avons représenté
sur la figure 6 la relation entre la température moyenne journalière (de 12 heures
à 12 heures) et le coefficient de croissance K défini à partir de l’équation de
OBERTSON (1908) de la façon suivante :
R
1 AI
Nous considérerons que le seuil de végétation apparent du cèdre est de 6,6 °C,
pour la température moyenne journalière.
0,19 RG + 6,54 HR (R
2= 0,45)
4. - Discussion et conclusion
le matin, la croissance ralentit alors que l’arbre est bien réhydraté. Dans
la journée, l’arbre voit ses échanges transpiratoires augmenter ce qui conduit à une
déshydratation, donc à une rétraction de la pousse. , EELDING 1955 et ,
F OORRALL
W
1973, ont pu observer ce phénomène de rétraction chez plusieurs essences.
Le fait que la croissance reprenne alors que l’arbre ne s’est pas entièrement
réhydraté peut être interprété comme la résultante de deux phénomènes de nature
différente : d’une part il y a rétraction dans le courant de la journée (par diminution
de la turgescence), et d’autre part il y a croissance au sens strict du terme. En fin de
journée cette croissance arrive à compenser la rétraction.
Plusieurs auteurs (K , 1934 pour plusieurs conifères, WoRRnLt,, 1973
IENHOLZ
pour l’épicéa) ont aussi montré que la croissance journalière était faible par rapport
à la croissance nocturne. Lorsque la diminution de turgescence est faible (cas de la
figure 4), la croissance est supérieure à la rétraction. Dans ce cas, la somme des deux
phénomènes est positive et il y a alors une croissance mesurable. Nous avons schéma-
tisé l’évolution des différentes composantes de la longueur de la pousse sur la
figure 9.
Longueur
) Mesuré
*
( par la pression de sève suivant la méthode de la bombe de .
CHOLLANDER
S
Notre appareillage ne permet de mesurer que des variations positives de la
longueur de la flèche ; il n’est pas possible de suivre les rétractions de la pousse
comme ont essayé de le faire M ILNE et al., 1977. Cette solution a été choisie pour
simplifier le dépouillement des mesures.
Le seuil apparent de végétation trouvé pour le cèdre : 6,6 &dquo;C (température
moyenne journalière) doit être rapproché de celui trouvé pour d’autres espèces
résineuses : Abies alba :5,2 °C, Abies nordmanniana :6,2 °C, Picea abies : 4,1 °C,
Pseudotsuga menzie.rü :5,8 °C (A, 1975). Bien que montagnard dans son aire
USSENAC
naturelle le cèdre apparaît ici comme plus thermophile que les espèces citées précé-
demrnent.
Summary
during the day, the water deficit of the tree increases. The shrinkage of the shoot
exceeds its growth ;
-
at the end of the day, the shoot growth makes up for the shrinkage.
Références bibliographiques
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température. Ann. Sci. for., 32 (1), 1-16.
OUVAREL
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I ELDING J.M., 1955. The seasonal and daily elongation of the shoots of Monterey pine
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M S
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P
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