Cours Solaire
Cours Solaire
Cours Solaire
E n e r g i e h a b i t a t L e So la ire th er m iqu e
Introduction
L’importance de la technologie du solaire thermique a longtemps été sous-estimée, mais elle
est à présent de plus en plus étendue en raison de la forte augmentation des prix de l’énergie.
La publication le 25 octobre 2007 des conclusions du « Grenelle de l’environnement » ouvre de
grandes perspectives quand à l’évolution du solaire thermique.
Nous devrions assister au passage d’un marché émergent à une banalisation du solaire
thermique dans le bâtiment. A l’horizon 2020, tous les bâtiments neufs devront être à
« énergie positive », c’est-à-dire devenir producteurs d’énergie.
Le chauffage solaire s’impose alors comme un élément incontournable.
1. Le soleil
L’énergie envoyée dans toutes les directions est à la fois
énorme (environ 8000 à 10 000 fois les besoins terrestres), mais
malheureusement assez diluée, puisque la puissance maximale
reçue à l'extérieur de l'atmosphère sur une surface d'un mètre
carré perpendiculaire à la direction du rayonnement est au
maximum d'environ 1350 W, appelée constante solaire
Pour récupérer une quantité d'énergie importante, il faut
donc nécessairement augmenter la surface qui intercepte le flux
solaire.
Concentrer le rayonnement solaire n'augmente pas la puissance ou l'énergie récupérées, mais
seulement le niveau de température pouvant être atteint.
A l'échelle humaine, le soleil est bien une source d'énergie renouvelable, puisque son espérance
de vie est d'environ 5 milliards d'années.
2. Le rayonnement solaire
L'énergie solaire qui arrive sur terre est
disponible sous forme de rayonnement
électromagnétique émis depuis le soleil.
Une partie de ce rayonnement est filtré par
l’atmosphère.
Il en résulte que la puissance disponible sur
un mètre carré normal au rayonnement est de
l'ordre de 1000 W par temps ensoleillé.
La puissance par une unité de surface sur un
plan donné est appelée irradiance. Elle est
donnée en W/m².
3. Données disponibles
3.1. La durée d'insolation
La durée d'insolation est mesurée dans
une centaine de stations météorologiques
en France par des héliographes. Cette
carte définit des grandes zones et ne
prend pas en compte les microclimats
locaux (zone de brouillard régulier, vent
côtier, ensoleillement d'altitude en
hiver,...).
3.2. L'irradiation
Par intégration des
irradiances sur un intervalle
de temps donné, on accède
aux irradiations
correspondantes, en J/m² ou
en kWh/m².
La carte d'irradiation de la
France donne la valeur
moyenne annuelle
journalière sur un plan
orienté au Sud et incliné d'un
angle égal à la latitude du
lieu. (KWh/m²)
On retrouve une valeur
supérieure d'environ 70 %
dans les zones les plus
favorisées par rapport aux
zones les moins favorisées.
4. Repérage du soleil
4.1. La déclinaison
L'inclinaison de l'axe de la terre permet
d'expliquer la trajectoire apparente du soleil
dans le ciel : la déclinaison.
La position du soleil dans le ciel est donc
fonction de la date ainsi que de la latitude de
l’observateur.
Le Solaire thermique sources INES Page2/10
B T S T C
E n e r g i e h a b i t a t
5. Les masques
Lorsque l'on veut utiliser l'énergie solaire à un endroit, il faut non seulement connaître
l'ensoleillement du capteur, mais aussi déterminer si des éléments tels que les montagnes, les
bâtiments les arbres ou autres vont faire de l’ombre.
Il faut donc relever les masques à l'endroit où l'on désire implanter l'installation solaire. Pour
cela, il faut se munir d'une boussole et d'un clinomètre et relever la hauteur angulaire et l'azimut
de tous les obstacles potentiels.
Ces données, une fois reportées sur un graphe représentant la projection de la course fictive du
soleil à l'endroit du site, permettront de déterminer les heures de lever et de coucher du soleil en
fonction de la saison.
Exercice (travail sur le doc Annexe 2) :
1) Reporter sur le graphe de la trajectoire du soleil les mesures de masques relevées sur le site
d’implantation de capteurs solaires.
2) Transporter la chaleur
C’est le rôle du circuit primaire (2). Étanche et calorifugé, il contient de l’eau additionnée
d’antigel. Ce liquide s’échauffe en passant dans les tubes du capteur, et se dirige vers un ballon de
stockage.
3) Restituer la chaleur
Là, grâce à un échangeur thermique (serpentin), il cède
ses calories solaires à l’eau sanitaire (3). Le
liquide primaire, refroidi, repart vers le capteur
(4), où il est chauffé à nouveau tant que
l’ensoleillement reste efficace.
Attention ! Surdimensionner
l’installation en ne tenant
compte que de l’hiver peut
conduire à une surchauffe
préjudiciable au matériel.
Nombre d'occupants 1 ou 2 3 ou 4 5 ou 6 7 ou 8
Volume du ballon1
100 à 150 100 à 250 250 à 350 350 à 500
solaire (en litre)
Volume total du ballon2
100 à 250 250 à 400 400 à 550 550 à 650
(en litre)
1 : pour un chauffe-eau solaire sans appoint ;
2 : pour un chauffe-eau solaire avec appoint.
L'énergie est collectée par les capteurs, stockée dans le ballon puis restituée selon les besoins
vers le circuit de chauffage ou de production d'eau chaude, la priorité étant définie par un système
de régulation. Le système d'appoint est ici
directement intégré au système et une régulation
pilote l'ensemble du système de chauffage et de
production d'eau chaude sanitaire en privilégiant
l'apport solaire.
L'évaluation des besoins d'été et d'hiver est
indispensable afin de dimensionner correctement
l'installation. La seule prise en compte des
besoins d'hiver revient à surdimensionner
l'installation et conduit inévitablement à une
surchauffe en été.
En règle générale, les installations sont
calculées pour couvrir 25 à 70 % des besoins
annuels de chauffage et Eau Chaude Sanitaire. A
titre d'exemple, une maison de 100 m² habitables
chauffés, nécessite la pose de 15 m² de capteurs.